Programme du 4 au 17 avril 2018 · De l'aimable philosophie à l'abominable barbarie. Et comment...

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Programme du 4 au 17 avril 2018 Séance présentée par Laure Ménétrier, Responsable des musées de Beaune Dimanche 15 avril à 12h00 D’Armando Iannucci. Etats-Unis/France/ Grande-Bretagne. 2018. 1h48. VOST. Avec Steve Buscemi, Simon Russel Beale… Dur de passer du Jeune Karl Marx à La Mort de Staline. De l'aimable philosophie à l'abominable barbarie. Et comment s'y prendre avec un client qui affichait au compteur, au moment de son der- nier souffle, la bagatelle de 5 millions d'exécutions, plus 5 millions d'individus envoyés, avec des fortu- nes diverses, au goulag, sans oublier les 9 millions de petits propriétaires paysans emportés par la famine suite aux réquisitions. Comment s'y pren- dre si ce n'est par la farce ? L'inimaginable en effet dans cette histoire est que cette Mort de Staline hilariously british, loin de toute désolation funèbre ou de toute compassion, relève plus du Dr Fola- mour de Kubrick, avec son cow-boy chevauchant sa bombe atomique, que de la tragédie funèbre. Dès les premières images de cette mort annon- cée, la messe est d'ailleurs dite. Nous sommes dans un de ces temples soviétiques dressés à la gloire de la culture, où se donnent des concerts de musique classique. La représentation vient de se terminer et déjà le public se disperse. A la régie, deux techniciens somnolent en attendant d'aller se coucher. Nous sommes le 3 mars 1953 et soudain le téléphone sonne : au bout du fil, une voix impé- rieuse annonce que le camarade Staline exige que lui soit livré dans les plus brefs délais l'enregistre- ment du concert. Panique à bord. Nos deux las- cars, quasiment assoupis derrière leur console, n'ont pas enregistré la moindre note. L'ombre du goulag se profile… Il faut rattraper dans la rue les spectateurs, en retrouver d'autres pour remplir la salle : balayeurs, ouvriers de nuit sur le chemin de leur travail, ivrognes qui cuvent leur vodka dans le ruisseau… et trouver à l'arrache un chef d'orches- tre qui croit mourir de peur quand les hommes de la milice frappent à sa porte. À la même heure, après avoir réuni au Kremlin le présidium pour évoquer une nouvelle affaire de complot – la routine, quoi –, Staline emprunte une des trois limousines devant le mener à sa datcha de Kontsevo près de Moscou, les deux autres étant des leurres occupés par des sosies, chaque voiture prenant chaque soir des chemins diffé- rents. Pendant ce temps, le concert et son enre- gistrement ont repris dans l'angoisse générale alors que, derrière la porte blindée, va se jouer le destin de l'URSS… www.cinema-eldorado.fr À L’AFFICHE > KINGS de Deniz Gamze Ergüven > THE THIRD MURDER de Hirokazu Kore-eda > LA MORT DE STALINE d’Armando Iannucci > DON’T WORRY, HE WON’T GET FAR ON FOOT de Gus Van Sant > NUL HOMME N’EST UNE ÎLE de Dominique Marchais > MEKTOUB MY LOVE : CANTO UNO d’Abdellatif Kechiche > LA CAMÉRA DE CLAIRE de Hong Sang-soo > MADAME HYDE de Serge Bozon > THE RIDER de Chloé Zhao > TESNOTA de Kantemir Balagov > LA BELLE ET LA BELLE de Sophie Fillières > RAZZIA de Nabil Ayouch SÉANCES SPÉCIALES > L’ATELIER de Laurent Cantet > ATLAL de Djamel Kerkar > ROME PLUTÔT DE VOUS de Tariq Teguia > MAPPLETHORPE : LOOK AT THE PICTURES de Bailey & Barbato CINÉ-MÔMES > PAT ET MAT DÉMÉNAGENT de M. Beneš > LE PROFESSEUR BALTHAZAR de Grgic & Kolar > WILLY ET LES GARDIENS DU LAC de Z. Palfi MAPPLETHORPE : LOOK AT THE PICTURES De Fenton Bailey & Randy Barbato. États- Unis/Allemagne. 2016. 1h49. VOST. Ce portrait avance sur la lame du couteau, mêlant habilement hagiographie et critique du person- nage. La vie du photographe américain, mort du sida à 42 ans, en 1989, n’est pas inconnue. Gueule d’ange aux pulsions de démon, l’auteur du portfolio X, à l’imagerie homosexuelle sadomaso- chiste, du portfolio Y aux fleurs érotiques et du portfolio Z avec ses nus d’Afro-Américains, était scandaleux, jusqu’au-boutiste et, forcément, sujet à controverse. Le documentaire plonge dans les méandres de sa carrière avec force détails cocas- ses. Interviews de l’artiste, entretiens de collabora- teurs et de la famille, tirages inédits alimentent les contours d’une figure ambitieuse, convaincue du créneau porteur de son sujet : sexe et photogra- phie. Mapplethorpe, Look At The Pictures remet en perspective cette oeuvre provocante, avec suc- cès et remous. De Deniz Gamze Ergüven. États-Unis. 2018. 1h27. VOST. Avec Halle Berry, Da- niel Craig... Vertigineux second long-métrage de Deniz Gamze Ergüven, après le très remarqué Mustang, car c’est en dirigeant Halle Berry et Daniel Craig – excusez du peu ! – que la jeune cinéaste franco- turque a tourné Kings. Nous avions peur qu’Holly- wood ne la détournât de sa liberté formelle, comme tant de réalisateurs européens brillants, devenus des tâcherons de l’industrie américaine, certes doués mais gagnant en budget ce qu’ils perdaient en créativité. Nous voilà pleinement ras- surés, Kings ressemble à son auteure et se révèle tout aussi passionnant que Mustang, sinon plus abouti encore ! Situé dans les derniers jours d’avril 1992 à Los Angeles, le film suit les journées de fortes tensions puis d’émeutes dans le quartier afro-américain de South Central. C’est le trajet de Millie que l’on suit, maman d’une large famille composée pour la plu- part d’enfants qu’elle accueille en attendant leur adoption. Tous vivent comme ils peuvent autour de cette mère aimante qui déborde d’énergie. Flanquée d’un voisin blanc (le seul du quartier manifestement), sorte d’animal misanthrope qui finit par s’adoucir, la grande famille semble couler des jours plutôt heureux malgré la tension qui rè- gne dans la rue. La vie de la maison est magnifi- quement filmée, la caméra est légère, les pièces sont pleines de biberons, de jouets en vrac et de bisous matinaux, comme si l’endroit était dans l’oeil du cyclone. Une zone de calme, d’une poignante fragilité au milieu d’un monde en train de craquer. Car en effet les images du passage à tabac de Rodney King, et la retransmission du procès des policiers l’ayant agressé, occupent les écrans de télé et tous les esprits. La mécanique de l’embra- sement se met en place. L’étincelle viendra le jour de la relaxe des policiers, inconséquente décision de justice guidée par un racisme institutionnel. Une émeute éclate. Kings montre tout cela, de l’escalade des tensions à l’explosion d’une com- munauté poussée à bout, en entremêlant les er- rances de Millie, celles de son fils aîné (lui qui va devenir adulte en une nuit et en payer le prix) et l’anarchie de la foule révoltée. La question que pose Ergüven est cruciale : comment rendre compte d’événements passés sans en altérer l’ac- tualité politique et sans les embaumer ? Et, c’est aussi une originalité du film, comment faire du ci- néma à partir d’un événement qui a déjà été abon- damment filmé et documenté ? Kings trouve des réponses très belles, grâce à ce subtil entrelacs de fiction et d’images d’archives. De la victime Rod- ney King, nous spectateurs, nous glissons soudain aux « kings » du titre, assoiffés de reconquête, rois souverains de nous-mêmes, grandis des combats d’hier et pleins de la révolte qui s’ouvre là-bas comme ici. Une révolte pour adoucir et soigner un peu le monde, à l’image des bienfaits de Millie.

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Programme du 4 au 17 avril 2018

Séance présentée par Laure Ménétrier, Responsable des musées de Beaune

Dimanche 15 avril à 12h00

D’Armando Iannucci. Etats-Unis/France/Grande-Bretagne. 2018. 1h48. VOST. Avec Steve Buscemi, Simon Russel Beale…

Dur de passer du Jeune Karl Marx à La Mort de Staline. De l'aimable philosophie à l'abominable barbarie. Et comment s'y prendre avec un client qui affichait au compteur, au moment de son der-nier souffle, la bagatelle de 5 millions d'exécutions, plus 5 millions d'individus envoyés, avec des fortu-nes diverses, au goulag, sans oublier les 9 millions de petits propriétaires paysans emportés par la famine suite aux réquisitions. Comment s'y pren-dre si ce n'est par la farce ? L'inimaginable en effet dans cette histoire est que cette Mort de Staline hilariously british, loin de toute désolation funèbre ou de toute compassion, relève plus du Dr Fola-mour de Kubrick, avec son cow-boy chevauchant sa bombe atomique, que de la tragédie funèbre. Dès les premières images de cette mort annon-cée, la messe est d'ailleurs dite. Nous sommes dans un de ces temples soviétiques dressés à la gloire de la culture, où se donnent des concerts de musique classique. La représentation vient de se terminer et déjà le public se disperse. A la régie, deux techniciens somnolent en attendant d'aller se coucher. Nous sommes le 3 mars 1953 et soudain le téléphone sonne : au bout du fil, une voix impé-rieuse annonce que le camarade Staline exige que lui soit livré dans les plus brefs délais l'enregistre-ment du concert. Panique à bord. Nos deux las-cars, quasiment assoupis derrière leur console, n'ont pas enregistré la moindre note. L'ombre du

goulag se profile… Il faut rattraper dans la rue les spectateurs, en retrouver d'autres pour remplir la salle : balayeurs, ouvriers de nuit sur le chemin de leur travail, ivrognes qui cuvent leur vodka dans le ruisseau… et trouver à l'arrache un chef d'orches-tre qui croit mourir de peur quand les hommes de la milice frappent à sa porte. À la même heure, après avoir réuni au Kremlin le présidium pour évoquer une nouvelle affaire de complot – la routine, quoi –, Staline emprunte une des trois limousines devant le mener à sa datcha de Kontsevo près de Moscou, les deux autres étant des leurres occupés par des sosies, chaque voiture prenant chaque soir des chemins diffé-rents. Pendant ce temps, le concert et son enre-gistrement ont repris dans l'angoisse générale alors que, derrière la porte blindée, va se jouer le destin de l'URSS…�

www.cinema-eldorado.fr À L’AFFICHE

> KINGS de Deniz Gamze Ergüven

> THE THIRD MURDER de Hirokazu Kore-eda

> LA MORT DE STALINE d’Armando Iannucci

> DON’T WORRY, HE WON’T GET FAR ON FOOT de Gus Van Sant

> NUL HOMME N’EST UNE ÎLE de Dominique Marchais

> MEKTOUB MY LOVE : CANTO UNO d’Abdellatif Kechiche

> LA CAMÉRA DE CLAIRE de Hong Sang-soo

> MADAME HYDE de Serge Bozon

> THE RIDER de Chloé Zhao

> TESNOTA de Kantemir Balagov

> LA BELLE ET LA BELLE de Sophie Fillières

> RAZZIA de Nabil Ayouch

SÉANCES SPÉCIALES

> L’ATELIER de Laurent Cantet

> ATLAL de Djamel Kerkar

> ROME PLUTÔT DE VOUS de Tariq Teguia

> MAPPLETHORPE : LOOK AT THE PICTURES de Bailey & Barbato

CINÉ-MÔMES

> PAT ET MAT DÉMÉNAGENT de M. Beneš

> LE PROFESSEUR BALTHAZAR de Grgic & Kolar

> WILLY ET LES GARDIENS DU LAC de Z. Palfi

MAPPLETHORPE : LOOK AT THE PICTURES

De Fenton Bailey & Randy Barbato. États-Unis/Allemagne. 2016. 1h49. VOST .

Ce portrait avance sur la lame du couteau, mêlant habilement hagiographie et critique du person-nage. La vie du photographe américain, mort du sida à 42 ans, en 1989, n’est pas inconnue. Gueule d’ange aux pulsions de démon, l’auteur du portfolio X, à l’imagerie homosexuelle sadomaso-chiste, du portfolio Y aux fleurs érotiques et du portfolio Z avec ses nus d’Afro-Américains, était scandaleux, jusqu’au-boutiste et, forcément, sujet à controverse. Le documentaire plonge dans les méandres de sa carrière avec force détails cocas-ses. Interviews de l’artiste, entretiens de collabora-teurs et de la famille, tirages inédits alimentent les contours d’une figure ambitieuse, convaincue du créneau porteur de son sujet : sexe et photogra-phie. Mapplethorpe, Look At The Pictures remet en perspective cette oeuvre provocante, avec suc-cès et remous. �

De Deniz Gamze Ergüven. États-Unis. 2018. 1h27. VOST. Avec Halle Berry, Da-niel Craig...

Vertigineux second long-métrage de Deniz Gamze Ergüven, après le très remarqué Mustang, car c’est en dirigeant Halle Berry et Daniel Craig – excusez du peu ! – que la jeune cinéaste franco-turque a tourné Kings. Nous avions peur qu’Holly-wood ne la détournât de sa liberté formelle, comme tant de réalisateurs européens brillants, devenus des tâcherons de l’industrie américaine, certes doués mais gagnant en budget ce qu’ils perdaient en créativité. Nous voilà pleinement ras-surés, Kings ressemble à son auteure et se révèle tout aussi passionnant que Mustang, sinon plus abouti encore ! Situé dans les derniers jours d’avril 1992 à Los Angeles, le film suit les journées de fortes tensions puis d’émeutes dans le quartier afro-américain de South Central. C’est le trajet de Millie que l’on suit, maman d’une large famille composée pour la plu-part d’enfants qu’elle accueille en attendant leur adoption. Tous vivent comme ils peuvent autour de cette mère aimante qui déborde d’énergie.

Flanquée d’un voisin blanc (le seul du quartier manifestement), sorte d’animal misanthrope qui finit par s’adoucir, la grande famille semble couler des jours plutôt heureux malgré la tension qui rè-gne dans la rue. La vie de la maison est magnifi-quement filmée, la caméra est légère, les pièces sont pleines de biberons, de jouets en vrac et de bisous matinaux, comme si l’endroit était dans l’œil du cyclone. Une zone de calme, d’une poignante fragilité au milieu d’un monde en train de craquer. Car en effet les images du passage à tabac de Rodney King, et la retransmission du procès des policiers l’ayant agressé, occupent les écrans de télé et tous les esprits. La mécanique de l’embra-sement se met en place. L’étincelle viendra le jour de la relaxe des policiers, inconséquente décision de justice guidée par un racisme institutionnel. Une émeute éclate. Kings montre tout cela, de l’escalade des tensions à l’explosion d’une com-munauté poussée à bout, en entremêlant les er-rances de Millie, celles de son fils aîné (lui qui va devenir adulte en une nuit et en payer le prix) et l’anarchie de la foule révoltée. La question que pose Ergüven est cruciale : comment rendre compte d’événements passés sans en altérer l’ac-tualité politique et sans les embaumer ? Et, c’est aussi une originalité du film, comment faire du ci-néma à partir d’un événement qui a déjà été abon-damment filmé et documenté ? Kings trouve des réponses très belles, grâce à ce subtil entrelacs de fiction et d’images d’archives. De la victime Rod-ney King, nous spectateurs, nous glissons soudain aux « kings » du titre, assoiffés de reconquête, rois souverains de nous-mêmes, grandis des combats d’hier et pleins de la révolte qui s’ouvre là-bas comme ici. Une révolte pour adoucir et soigner un peu le monde, à l’image des bienfaits de Millie.�

Rencontre avec le réalisateur

Vendredi 6 avril à 20h15

Jeudi 5 avril à 20h00 L’ATELIER

Séance suivie d’une discussion

Projection programmée par des lycéens volontaires issus de plusieurs établissements de Dijon.

De Laurent Cantet. France. 2017. 1h53. Avec Marina Foïs, Mathieu Lucci…

La Ciotat, été 2016. Antoine et quelques jeunes en insertion suivent un atelier d’écriture mené par Oli-via, une romancière connue. Le travail va faire re-surgir le passé ouvrier de la ville, ce qui n’intéresse pas Antoine. Davantage connecté au monde actuel, il s’oppose rapidement au groupe et à Olivia, que la violence du jeune homme va alarmer autant que séduire.�

DOUBLE JEU

ATLAL

De Djamel Kerkar. Al/Fr. 2018. 1h51.VOST.

A l’écran, de fragiles images VHS, brouillées, enre-gistrées en 1998, scrutant par le détail mais comme sidérées, un champ de ruines battu par le vent. On est à Ouled Allal, bourgade qui fut le théâ-tre à l’automne 1997 d’une opération militaire de sinistre mémoire qui l’a alors éradiquée. Puis Ou-led Allal, aujourd’hui. Le silence, toujours, mais les herbes folles, plus drues y côtoient de nouveaux bâtiments tout juste sortis de terre ou en chantier, silhouettes fantômatiques. Un paysage où pren-nent corps, un à un, des visages et des récits d’hommes. Des paroles longuement déployées qui esquissent des histoires différentes, affaire de gé-nérations. Depuis cette modeste terre se dessine-tout un monde hanté par la guerre, entravé, pris entre la mémoire figée des combats d’avant-hier et celle impossible, confisquée, des disparus et des massacres restés impunis. Se souvenir ? Partir ? Un monde dont l’Histoire reste encore à écrire et où se laissent deviner les ruines, moins visibles celles-ci, d’une société tout entière, et les frustra-tions de la jeunesse d’aujourd’hui. �

A l’occasion de cette rencontre, Djamel Kerkar vous présentera Rome plutôt que vous , film

magnifique et essentiel, qui entre parfaitement en résonance avec Atlal et qui sera projeté :

Samedi 7 avril à 18h00

ROME PLUTÔT QUE VOUS De Tariq Teguia. Al/Fr/All. 1h51. VOST. Avec Samira Kaddour, Rachid Amrani, Ahmed Benaissa...

Depuis plus de dix années, l'Algérie vit une guerre lente, une guerre sans ligne de front mais ayant causé plus de 100 000 morts. C'est ce désert que Zina et Kamel - deux jeunes algérois tantôt halluci-nés et joyeux, tantôt abattus et sereins - voudront sillonner une dernière fois avant de le quitter. �

Tarifs habituels pour un film ou 9€ pour les deux ! (pré-vente à l’accueil)

De Gus Van Sant. Etats-Unis. 2018. 1h53. VOST. Avec Joaquin Phoenix, Jonah Hill, Rooney Mara...

Même après avoir failli mourir dans un accident de la route lors d’une nuit de beuverie, John Callahan n’a pas la moindre intention d’arrêter de boire. Il finit pourtant par suivre une cure de désintox, et se découvre alors alors un don inattendu… Il crée des dessins à l’humour noir, satirique et insolent, qui lui vaudront un succès international dès leur publication dans la presse. En dessinant, Callahan découvre une nouvelle manière de voir la vie… Van Sant retrouve un acteur qu'il a participé à ré-véler il y a 23 ans dans Prête à tout : Joaquin Phoenix. Celui-ci incarne le dessinateur humoristi-

que du Portland cher au cœur du réalisateur. « Raconte-nous ton histoire », demande t-on au personnage principal lors de la première réplique du film. C'est l'humble démarche de Don’t Wor-ry... : faire le portrait d'un artiste, balancé sur le bas-côté de la vie après un terrible accident de voiture. Biopic, handicap, épreuves à surmonter par un homme possédant un don... Voilà des mots-clefs qui peuvent faire un peu frémir mais Van Sant évite habilement les pièges attendus. Il exploite judicieusement une forme mainstream pour mieux traiter de la contre-culture. Sans l'apla-tir, sans la dénaturer. C'était déjà le cas avec Har-vey Milk qui avait en lui cette dimension pédagogi-que : faire redécouvrir une figure-clef des combats queer outre-Atlantique. Don’t Worry, autour de son artiste iconoclaste, suit un peu le même chemin. Et ce n'est pas un hasard si l'on croise ou évoque de si nombreuses figures de la contre-culture, de Kim Gordon à Udo Kier en passant par Beth Ditto, Heather Matarazzo ou même la poupée Chucky... Si le film ne met pas de côté le mauvais esprit grinçant des strips de Callahan, le ton du long mé-trage est beaucoup plus tendre. Van Sant nous livre ainsi un portrait attachant de ces outsiders en tous genres qui tentent comme ils peuvent de contrôler les accidents de la vie.�

De Hirokazu Kore-eda. Japon. 2018. 2h05. VOST. Avec Masaharu Fukuyama, Koji Yakusho, Suzu Hirose…

The Third Murder est un film policier réalisé par devinez qui… Le champion japonais du drame intimiste et familial, auteur des très beaux Still Walking, Tel père tel fils ou encore Notre petite soeur ! Le moins que l’on puisse dire est que nous ne l’attendions pas dans le genre policier ! Et pour-tant, dans cette sombre trame de film noir, où un jeune avocat défend un vieux meurtrier, Kore-eda parvient à faire ce qu’il sait le mieux faire…du Kore-eda. De nombreuses scènes dialoguées, de subtils champs / contre-champs scrutant les visa-ges nous rappellent bien la délicatesse de l’inti-misme du cinéaste japonais. Sans dévoiler quoique ce soit des rebondissements du scé-nario, sachez juste que tout se noue autour de trois personnages. Un jeune et réputé avocat de la grande ville décide de défendre un ancien meurtrier de la campagne au nord du pays, là où il fait froid et où l’on mange des poulpes, ce qui semble être le comble de la ringardise au Japon… Ce vieil homme est aujourd’hui suspecté d’un terrible second assassinat. Il avait été défendu, 30 ans plus tôt, par le père du jeune avocat. Vous voyez

déjà comment Kore-eda est fidèle aux thèmes qui l’agitent depuis longtemps : les relations entre gé-nérations, entre tradition et modernité, entre urba-nité et ruralité. Et bien entendu, la troisième figure du drame qui se joue est la plus importante et la plus mystérieuse. C’est une jeune femme qui tente d’échapper aux catégories de victime ou d’objet que lui assignent les hommes, mais qui part de loin puisqu’elle est la fille de l’assassiné... De la complexité de tous ses personnages, The Third Murder en fait le cœur de son sujet, entre révolte et respect. Quel est donc ce troisième meurtre qu’indique le titre ? Venez le découvrir par vous-même. Vous aimerez comme nous les avons ai-més nous en sommes persuadés, les méandres subtils de ce polar japonais !�

De Dominique Marchais. Fr. 2017. 1h36

Dernier film d'une trilogie entamée avec Le Temps des grâces et La Ligne de partage des eaux, Do-minique Marchais entreprend un voyage de part et d'autre des Alpes, de la Sicile à l'Autriche en pas-sant par la Suisse, à la rencontre d'agriculteurs, d’architectes, de menuisiers, d’élus, qui expéri-mentent de nouvelles manières de produire et d'habiter leur territoire. « Le film met ainsi en rela-tion des situations locales très contrastées, avec des cultures politiques et des contextes économi-ques différents, mais qui, me semble-t-il, convergent. Il questionne la possibilité de l’émergence d’un peuple européen, des gens qui travaillent les mêmes questions, qui se découvrent les mêmes postures, et qui ont un horizon commun. » Le titre du film pro-vient du premier vers d’un poème de John Donne du début du 17ème siècle : "Nul homme n’est une île, un tout, complet en soi ; tout homme est un fragment du continent,

une partie de l’ensemble ; si la mer emporte une motte de terre, l'Europe en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire, le ma-noir de tes amis ou le tien ; la mort de tout homme me diminue, parce que j’appartiens au genre hu-main ; aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : c’est pour toi qu’il sonne." Nul homme n’est une île nous invite à réfléchir sur la politique du bien commun, aux « effets du bon et du mauvais gouvernement », à l’image de la fresque de Lorenzetti, qui ouvre et clôt superbe-ment le film.�

Dès 3 ans et aussi pour les grands !

WILLY ET LES GARDIENS DU LAC De Zsolt Palfi. 1h06. Hongrie. VF. Dès 5 ans. Les Verdies sont de petits hommes verts. Leur mis-sion : garder le lac ! Willy rêve de devenir un Gar-dien. Un jour, le lac se trouve menacé par une al-liance de la tribu des Bougons avec les cygnes...�

PAT & MAT DÉMÉNAGENT De M. Beneš. Rép. Tchèque. 2018. 0h40. VF.

Pat et Mat décident de déménager pour s’installer sur un terrain où tout est à construire. Mais comme rien n’arrête nos deux bricoleurs, ils se lancent gaiement dans les travaux pour se bâtir une toute nouvelle maison ! À l’Eldo, on adore Pat et Mat ! �

Atelier création de marionnettes & flip book Samedi 14 avril à 16h00

film + atelier : 6,5€ (sur réservation, à partir de 6 ans)

PROFESSEUR BALTHAZAR De Grgic & Kolar. Croatie. 2018. 0h45. VF. Tout est imaginable avec le Professeur Balthazar : fabriquer des arcs-en-ciel, conduire un tramway volant ou acheter des nuages Inventeur génial, il aide en permanence les habitants de Balthazarville à réaliser leurs rêves les plus fous. Savoureux !�

TOUJOURS À L’AFFICHE

RAZZIA De Nabil Ayouch. France, Belgique, Maroc. 2018. 1h59. VOST. Avec Maryam Touzani… A Casablanca, entre le passé et le présent, cinq destinées sont reliées sans le savoir. Différents visages, différentes trajectoires, différentes luttes mais une même quête de liberté. �

LA BELLE ET LA BELLE De Sophie Fillières. France. 2018. 1h35. Avec Sandrine Kiberlain, Agathe Bonitzer… Margaux, 20 ans, fait la connaissance de Margaux, 45 ans : tout les unit, il s'avère qu'elles ne forment qu'une seule et même personne… �

TESNOTA De Kantemir Balagov. Russie. 2018. 1h58. VOST. Avec Darya Zhovner… Int- de 12 ans Famille et amis se réunissent pour célébrer les fian-çailles David. Dans la nuit, David et sa fiancée sont kidnappés et une rançon réclamée. Au sein de cette communauté juive repliée sur elle-même, appeler la police est exclu. Comment faire pour réunir la somme nécessaire et sauver David ? �

LA CAMÉRA DE CLAIRE De Hong Sang-Soo. Corée du Sud. 1h09. VOST. Avec Isabelle Huppert… Lors d’un voyage d’affaires au Festival de Cannes, Manhee est accusée de malhonnêteté, et licenciée. Claire se balade dans la ville pour prendre des pho-tos. Elle fait la rencontre de Manhee, sympathise avec elle, la prend en photo...�

Les courts-métrages présentés avant votre film

Du 4 au 10 avril

A brief history of princess X de Gabriel Abrantes 7'

Du 11 au 17 avril

In my merry oldsmobile de Dave Fleischer 6'

� Tous les jours à 12h00 & 14h00 : 4,50€

� Groupes (scolaires...) : 4€

� Carte Culture Étudiant : 3€50

� Jeunes (jusqu’à 18 ans) : 4,50€

� Cartes d’abonnement 10 places : 52€

� Tarif réduit : 6,50€

� Tarif Plein : 8€

De Serge Bozon. France. 2018. 1h35. Avec Isabelle Huppert, Romain Duris, Jo-sé Garcia…

Après le déjà azimuté Tip Top, voici Madame Hyde, nouveau film de Serge Bozon, le grand in-venteur de révoltes logiques. Ce qu’il présente comme un « film sur l'éducation » reprend ses grandes lignes au célèbre Dr Jekyll et Mr Hyde de Stevenson, en racontant l’histoire de Madame Géquil (Isabelle Huppert), une très maladroite prof de physique, enseignant dans un lycée de ban-lieue. La mauvaise prof y affronte un mauvais élève, l’insolent Malik. Le film raconte leur ren-contre, le cheminement de leur changement mu-tuel. Cela passe par un événement qui semble pourtant purement extérieur, objectif : une nuit, Madame Géquil prend la foudre dans son labora-toire, et la voici muée en Madame Hyde, « femme de feu » qui hante les cités la nuit sur les traces de Malik, et trouve pour son enseignement diurne une énergie soudaine et profitable. Or, contrairement au Docteur Jerry et Mister Love de et avec Jerry Lewis, qui adaptait déjà le conte de Stevenson en

milieu scolaire, ce n’est pas la transformation qui intéresse Bozon, mais la transmission. Là où Le-wis était prof de chimie, Huppert est prof de physi-que, qui ne croit qu’aux « lois de la nature », ac-cessibles par la réflexion et non par l’expérience. Vous l’aurez compris, il s’agit moins de le saisir que de se laisser aller et de goûter pleinement l’ingéniosité esthétique du cinéma de Bozon et la galerie de personnages qu’il compose, des per-sonnages élégants, irrévérencieux, merveilleuse-ment absurdes. �

De Chloé Zhao. États-Unis. 2018. 1h45. VOST. Avec Brady Jandreau, Tim Jan-dreau, Lilly Jandreau …

Dès la première séquence on découvre la cicatrice de Bradley qui partage son crâne en deux. Bra-dley, le champion de rodéo adulé mais convales-cent, qui s'est résolu à accepter un petit boulot de caissier au supermarché. Bradley qui passe des soirées avec ses potes apprentis cowboys, qui évidemment minimisent la gravité de sa blessure et espèrent le voir remonter en selle. Bradley qui revoit, nostalgique, les vidéos ses exploits alors que sa jeune sœur aimante, probablement atteinte d'un syndrome d'Asperger, lui colle sur tout le corps des autocollants. Mais Bradley qui est aussi lucide quand il rend visite à son meilleur ami, blo-qué dans un centre de rééducation, paralysé et en partie mutique, qui lui ne se remettra jamais de sa chute et à qui il rappelle le bon vieux. The Rider

est un film magnifique, à la fois sur le mythe de l'homme américain, ses valeurs, son incapacité à accepter la fragilité, mais aussi à travers lui sur ces gens des états oubliés de l'Amérique profonde qui ont élu Trump pour retrouver par de mauvais moyens et de manière illusoire leur dignité per-due : Chloé Zhao, la jeune chinoise adoptée par l'Amérique, New-yorkaise progressiste, leur rend un très bel hommage, sans amertume. Sa mise en scène est somptueuse, évocatrice. �

D’Abdellatif Kechiche. France. 2018. 2h55. Avec Shaïn Boumedine, Ophélie Bau, Sa-lim Kechiouche …

1994. Amin, parisien d’adoption, retourne l’été dans le Midi de la France où il a passé sa jeu-nesse. Il retrouve sa famille et ses amis, comme son cousin dragueur Tony ou sa meilleure amie Ophélie. Il passe son temps entre le restaurant familial, les bars du coin et la plage où viennent bronzer de jolies vacancières. Alors que Tony a du succès, Amin est plutôt timide. Il se trouve une occupation en photographiant la côte méditerra-néenne dont il trouve la lumière fascinante. Le film va suivre les circonvolutions festives et sensuelles de ce groupe de jeunes gens durant trois heures qu'on ne voit absolument pas passer, tant Kechi-che sait nous attraper pour nous entraîner dans cet ouragan de tchatche et de corps déchaînés. Tout cela pourrait être anecdotique si Kechiche ne maîtrisait pas admirablement les cassures de ryth-mes. Alternent les séquences bluffantes d'énergie,

quand toutes les générations confondues s'écla-tent à la mer ou dansent dans les boites de nuits et des moments beaucoup plus sereins voire élé-giaques. Ce qui s’annonce être le premier volet d’un triptyque à venir, est déjà un bijou de cinéma, dont l’originalité et l’audace vont toucher nombre d’entre-vous. Mektoub my love : Canto uno est un incroyable torrent visuel de soleil et de sensualité, une ode à la vie, à l'amour sans entraves, aux corps libérés. Kechiche nous prouve une bonne fois pour toutes qu’il est un filmeur hors-pair. �

Dès 3 ans et aussi pour les grands !

Mer

4

12h00 Razzia

12h00 Nul homme…

11h45 Tesnota

14h00 La mort de Stal.

14h00 Mme Hyde

14h00 Don’t worry...

16h00 Don’t worry...

16h00 Mektoub my love

18h00 La mort de Stal.

18h15 The rider

19h00 Nul homme…

20h00 La mort de Stal.

20h15 Mme Hyde

20h45 Don’t worry...

22h00 The rider

22h00 La Belle & la B.

Jeu

5

12h15 Mme Hyde 14h00 La mort de Stal.

14h30 The rider

16h00 Don’t worry...

16h45 La Caméra...

16h30 Nul homme…

18h00 La mort de Stal.

18h00 Nul homme…

18h15 Mme Hyde

20h00 La mort de Stal.

20h00 Don’t worry...

22h00 The rider

22h00 Don’t worry...

Ven

6

12h15 Mme Hyde

12h00 Razzia

12h00 Nul homme…

14h00 La mort de Stal.

14h00 The rider

13h45 Mektoub my love

16h00 Don’t worry…

16h00 Nul homme…

16h45 La Caméra...

18h00 La mort de Stal.

17h45 Tesnota

18h15 Mme Hyde

20h00 La mort de Stal.

20h00 Don’t worry...

22h00 The rider

22h00 Don’t worry...

Sam

7

11h00 Mektoub my love

12h00 Mme Hyde

11h45 Tesnota

14h00 La mort de Stal.

14h00 Nul homme…

13h45 Don’t worry...

16h00 The rider

15h50 Razzia

18h00 La mort de Stal.

18h00 Nul homme…

20h00 La mort de Stal.

20h00 Mme Hyde

20h00 Don’t worry...

22h00 The rider

21h50 La Belle...

22h00 Don’t worry…

Dim

8

12h00 Razzia

12h00 Nul homme…

11h45 Tesnota

14h00 La mort de Stal.

14h00 Mme Hyde

14h00 Don’t worry...

16h00 Don’t worry...

16h00 Mektoub my love

18h00 La mort de Stal.

18h15 The rider

19h00 Nul homme…

20h00 La mort de Stal.

20h15 Mme Hyde

20h45 Don’t worry...

22h00 The rider

22h00 La Belle & la B.

Lun

9

12h00 Razzia

12h00 Nul homme…

11h45 Tesnota

14h00 La mort de Stal.

14h00 Mme Hyde

14h00 Don’t worry...

16h00 Don’t worry...

16h00 Mektoub my love

18h00 La mort de Stal.

18h00 The rider

19h00 Nul homme…

20h00 Mme Hyde

20h00 The rider

20h45 La mort de Stal.

22h00 Don’t worry...

22h00 La Belle & la B.

Mar

10

12h00 Razzia ●

12h00 Nul homme…

11h45 Tesnota ●

14h00 La mort de Stal.

14h00 Mme Hyde

14h00 Don’t worry...

16h00 Don’t worry...

16h00 Mektoub my love

18h00 La mort de Stal.

18h00 The rider

19h00 Nul homme…

20h00 La mort de Stal.

20h00 The rider

20h45 Don’t worry...

22h00 Mme Hyde

22h00 La Belle & la B●

Mer

11

12h00 Mme Hyde

12h00 The rider

11h00 Mektoub my love

14h00 Kings

14h00 Don’t worry...

14h00 The Third Murder

16h00 La mort de Stal.

16h15 The Third Murder

18h10 Kings

18h00 Nul homme…

18h30 Don’t worry...

20h00 Kings

20h00 La mort de Stal.

20h45 The Third Murder

21h45 La mort de Stal.

22h00 Don’t worry...

Jeu

12

12h00 La mort de Stal.

12h00 Nul homme...

12h00 Don’t worry...

14h00 Kings

14h00 The rider

14h00 The Third Murder

16h00 Kings

16h00 Pat & Mat

16h15 The Third Murder

18h00 La mort de Stal.

17h00 Mektoub my love

19h00 Nul homme...

20h00 Don’t worry...

20h00 Mme Hyde

20h45 The Third Murder

22h00 Kings

21h45 La mort de Stal.

Ven

13

12h00 Mme Hyde

12h00 The rider

11h00 Mektoub my love

14h00 Kings

14h00 Don’t worry...

14h00 The Third Murder

16h00 La mort de Stal.

16h15 The Third Murder

18h10 Kings

18h00 Nul homme…

18h30 Don’t worry...

20h00 Kings

20h00 La mort de Stal.

20h45 The Third Murder

21h45 La mort de Stal.

22h00 Don’t worry...

Sam

14

12h00 Mme Hyde

12h00 The rider

11h00 Mektoub my love

14h00 Kings

14h00 Don’t worry...

14h00 The Third Murder

16h00 La mort de Stal.

16h15 The Third Murder

18h10 Kings

18h00 Nul homme…

18h30 Don’t worry...

20h00 Kings

20h00 La mort de Stal.

20h45 The Third Murder

21h45 La mort de Stal.

22h00 Don’t worry...

Dim

15

12h00 Mme Hyde

12h00 Nul homme…

14h00 The Third Murder

14h00 Don’t worry...

14h00 Kings

16h15 The Third Murder

16h00 La mort de Stal.

18h30 Don’t worry...

18h00 La mort de Stal.

18h10 Kings

20h45 The Third Murder

20h00 La mort de Stal.

20h00 Kings

22h00 Don’t worry…

21h45 The rider

Lun

16

12h00 La mort de Stal.

12h00 Nul homme...

12h00 Don’t worry...

14h00 Kings

14h00 Mme Hyde

14h00 The Third Murder

16h00 Nul homme...

16h00 Professeur Balt.

16h15 The Third Murder

18h00 La mort de Stal.

17h00 Mektoub my love

18h30 The Third Murder

20h00 Kings

20h00 The rider

20h45 Don’t worry...

21h45 Kings

22h00 La mort de Stal.

Mar

17

12h00 La mort de Stal.

12h00 Nul homme...

12h00 Don’t worry...

14h00 Kings

14h00 Mme Hyde

14h00 The Third Murder

16h00 The rider

16h00 Pat & Mat

16h15 The Third Murder

18h00 La mort de Stal.

17h00 Mektoub my l. ●

19h00 Nul homme...

20h00 Kings

20h00 Don’t worry...

20h45 The Third Murder

21h45 Kings

22h00 La mort de Stal.

Les ● in

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film

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Cinéma ELDORADO / 21 Rue Alfred de Musset 21000 DIJ ON Pour se rendre à l’Eldo : Lignes 5 et 12 arrêt Alfred de Musset / Station Vélodi www.cinema-eldorado.fr / [email protected] / @CinmaEldorado & CinemaEldorado

15h50 Pat & Mat 16h45 La Caméra...

15h50 Pat & Mat 16h45 La Caméra...

15h50 Pat & Mat 16h45 Willy●

PROCHAINEMENT : Festival Play it again ! : Au long de rivière Fango, Notre pain quotidien, Le trou, Le bel Antonio (du 18 au 24 avril) - Mes Provinciales de Jean-Paul Civeyrac (18 avril) - Foxtrot de Samuel Maoz (25 avril) - La Ciociara de Vittorio De Sica (séance unique le 20 avril à 20h15) -Transit de Christian Petzold (25 avril) - La révolution silencieuse de Lars Kraume (2 mai) - Everybody knows d’Asghar Farhadi (9 mai)…

15h50 Pat & Mat 16h45 La Caméra...

15h50 Pat & Mat 16h45 La Caméra ●

16h00 Prof Balt. 17h00 Pat & Mat

16h00 Prof Balt. 17h00 Pat & Mat

16h00 Pat & Mat* 17h00 Prof Balt.

16h00 Pat & Mat 17h00 Prof Balt.

La révolution silencieuse

à partir du 2 mai