Programme de soutien à la filière viande artisanale
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programme de soutien 2009-2012LES ARTISANS DE LA FILIÈRE VIANDE
en Aquitaine
Les actions développées dans le programme de soutien aux artisans de la filière viande (bouchers, charcutiers, charcutiers-traiteurs et conserveurs) ont été conçues avec le soutien des organisations syndicales et professionnelles concernées :
Mots des présidents
Les Artisans de La filière viande en Aquitaine
Encourager l’accès à la profession
Favoriser le développement des entreprises
Sauvegarder la qualité d’approvisionnement
Maintenir l’offre sur le territoire
Bilan et perspectives
SOMMAIREpage 3
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page 7
page 8
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page 14
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RAVIR246 rue Ste Catherine - [email protected]
RAVBA3 place de la Chapelle - [email protected]
Association des Bouchers Abatteurs de Gironde46, avenue du Général de Larminat - BoRdEAux
Groupement des bouchers du Lot-et-Garonne24, rue Roland Goumy - AGEn
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Forte de 1 320 entreprises en Aquitaine, la filière viande a été
confrontée dans les années 1990 - 2000 à une baisse d’activité
régulière, conséquence de la concurrence accrue de la grande
distribution et de l’apparition de crises sanitaires.
En 2009, le Conseil Régional, dans le cadre de sa politique
de soutien à l’artisanat, a décidé de s’associer à la Chambre
de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine et aux
organisations professionnelles pour aider les artisans à saisir
les opportunités de développement qui s’offraient à eux dans
un contexte où les consommateurs plébiscitent les produits
locaux et de qualité. L’objectif demeure : encourager ce retour
vers un artisan commerçant gage d’une production saine et
respectueuse de l’environnement.
Le livret que vous tenez entre vos mains retrace la mobilisation
exceptionnelle des acteurs de cette filière au cours des
dernières années.
Cette mobilisation a permis d’accompagner près de 500
entreprises désireuses de se développer et se moderniser.
deux groupements d’achats et une association de bouchers
abatteurs ont émergé pour faciliter l’approvisionnement
local et l’achat de produits de qualité à prix négociés. Plus
de 4 200 jeunes ont été invités à redécouvrir les métiers de
la filière viande.
Grâce à la mobilisation de tous (professionnels, collectivités
et Chambres de Métiers), l’Aquitaine a su sauvegarder, au
bénéfice des aquitains et de l’économie locale, un réseau de
professionnels aux savoir-faire reconnus.
Cette action publique, exemplaire, a finalement conduit
à l’épanouissement de celles et de ceux qui contribuent au
quotidien à construire l’image et la qualité de vie de notre
belle région.
Alain RoussetPrésident du Conseil Régional d’Aquitaine
nos collègues artisans aquitains de la filière viande sont
reconnus pour leur savoir-faire, leur respect pour la qualité
et l’origine des produits, leur capacité à s’adapter aux goûts
d’une clientèle toujours plus exigeante. Malgré ces nombreux
atouts cette filière doit affronter une crise économique, de
nouvelles formes de concurrence, une crise des vocations alors
que le besoin en main d’œuvre est important et de nombreux
chefs d’entreprises arrivent à l’âge de la retraite sans trouver
de repreneur.
Conscients de ces enjeux, le réseau aquitain des Chambres de
Métiers et de l’Artisanat et les organisations professionnelles
du secteur ont sollicité le Conseil Régional pour mettre en place
un programme d’accompagnement qui a débuté en 2009.
Pendant quatre ans, cette mobilisation générale a permis de
mettre en place un plan d’actions ambitieux. Modernisation,
développement commercial, transmission, formation des
apprentis, valorisation de la profession auprès des jeunes,
qualité et approvisionnement, etc, toutes les problématiques
de l’entreprise ont été traitées.
Avec mes collègues présidents des sections et des Chambres
départementales, nous avons le plaisir de vous faire partager
le bilan de ce programme global qui a permis de redynamiser
et de fortifier le secteur dans notre belle région. nous en
sommes d’autant plus fiers qu’il n’y a pas de précédent en
France et que d’autres régions nous ont fait part de leur
souhait d’initier le même type de démarche.
Yves PetitjeanPrésident de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine
Mots des présidents
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La filière viande compte près de 1320 entreprises artisanales. Celles-ci sont définies comme des personnes physiques ou morales, immatriculées au Répertoire des métiers, exerçant une activité qui figure sur une liste établie par le Conseil d’Etat. une entreprise artisanale est donc soumise à une homologation et à des règles précises en termes de qualification.
Pour la filière viande, les entreprises artisanales exercent des activités de boucherie, charcuterie, boucherie - charcuterie, traiteur, conserveur, salaisonnier, tripier et volailler, représentées ici en fonction de leur volume d’activité (chiffres 2011) :
Boucherie Charcuterie
Boucherie
Charcuterie
Préparation industrielle de produits à base de viande
transformation et conservation de viande de volaille
transformation et conservation de viande de boucherie
Boucherie Chevaline
triperie
Boucherie sur éventaires et marchés
Boucherie Charcuterie sur éventaires et marchés
Boucherie Chevaline sur éventaires et marchés
34%
31%
14%
11%
3%3%
1%1%
1%1%1%
LES ARtISAnS dE LA fILIèRE vIAndE
En AquItAInE
4
Répartition départementale des 1320 entreprises d’Aquitaine :
©CMA40
Gironde
dordogne
Pyrénées-Atlantiques
Landes
Lot-et-Garonne
Pourquoi accompagner cette filière ?Les artisans de la filière viande sont des professionnels qui ont toujours eu la capacité d’innover et de s’adapter aux évolutions du secteur tout en restant fidèles aux valeurs fondamentales de leurs métiers : qualité, proximité avec le client, respect de la viande comme matière noble.
Malgré ces atouts, à l’aube de ce nouveau siècle, la profession a dû faire face à une accumulation de menaces et défis : crises sanitaires et économiques, consommateurs plus exigeants, baisse du nombre d’entreprises, concurrence des grandes surfaces, inflation des normes, développement des ventes directes par les éleveurs ou les grossistes, problème d’approvisionnement, fermetures d’abatoirs de proximités, etc.
Le programme régional d’accompagnement de la filière viande :Face à ces défis, le réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, les organisations professionnelles et le Conseil régional d’Aquitaine se sont mobilisés en 2009 pour mettre en place un programme de soutien afin de répondre à 4 objectifs majeurs :
1 Encourager l’accès à la profession : la filière viande offre de belles perspectives de carrière, en tant que salarié, avec à terme la possibilité de devenir son propre patron. Il est important de relayer ce message auprès des jeunes et de ceux qui participent à leur orientation.
2 Favoriser le développement des entreprises : soutenir leur activité, accompagner leur stratégie d’entreprise et leur modernisation et dynamiser les territoires.
3 Sauvegarder la qualité de l’approvisionnement : favoriser l’émergence de groupements d’achat permettent de rester intransigeants sur la qualité tout en diminuant les coûts.
4 Maintenir l’offre sur tout le territoire : pérenniser les entreprises en encourageant leur transmission, reprise, et création. Il s’agit aussi de maintenir le lien de proximité entre les consommateurs et leur artisan.
34%
20%20%
15%
11%
5
Jean-Louis Peberat,boucher charcutier, Pont du Casse, Lot-et-Garonne :
« Encourager l’accès à la profession est primordial. Je m’investis dans cette démarche en sensibilisant le grand public, les jeunes et en étant jury d’examen pour les CAP, BEP ou Meilleur Apprenti de France. Nous garantissons à nos jeunes apprentis un solide avenir professionnel et l’opportunité de devenir leur propre patron. A notre contact, les jeunes apprennent les réalités du métier, tout en découvrant notre passion et notre goût du changement, pour s’adapter aux évolutions des attentes de la clientèle. Actuellement, notre apprenti, de formation DEUG Biologie Cellulaire, prépare un Brevet Professionnel en boucherie. Cet exemple montre bien que ce métier n’est pas réservé (comme le pensent certains) à ceux qui ne réussissent pas à l’école».
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EncOuRAgERL’AccèS
à LA pROfESSIOn
Pourquoi sensibiliser les jeunes à la filière viande ?Les métiers de la filière viande sont souvent méconnus par les jeunes. Pourtant, c’est un secteur qui recrute même en temps de crise. de plus, de nombreuses entreprises seront à reprendre dans les prochaines années. des jeunes motivés, qui ont envie de travailler, vont trouver dans l’artisanat des débouchés diversifiés et de belles perspectives de carrière.
Attirer les jeunes vers la filière viande, c’est mieux communiquer auprès des principaux de collège, conseillers des centres d’information et d’orientation, afin de présenter l’artisanat de manière positive, comme une voie d’avenir à part entière. L’avis des familles est également important pour ces jeunes. Convaincre les proches du jeune apprenti qu’il a fait le bon choix, garantit une plus grande implication de l’apprenti dans sa formation. Sensibiliser les jeunes sur la filière viande c’est d’abord
aller vers eux afin de les convaincre de s’orienter vers cette filière.
Ces actions ont consisté à intervenir dans des classes, dans des forums et dans des salons d’orientation. Ces deux types d’initiatives sont de nature différente et se complètent.
devant un groupe réduit de collégiens ou de lycéens, les intervenants et les professionnels bénéficient d’un cadre privilégié pour présenter les métiers de la filière viande sous toutes leurs facettes et répondre aux interrogations des élèves.
dans les forums, il s’agit de capter l’attention des jeunes et de leur famille, donner rapidement envie au jeune d’envisager cette formation, en renvoyant vers des documents, des sites internet pour les informations complémentaires. dans ces manifestations, des apprentis ont participé aussi à la promotion de leur métier.
En quatre ans, la sensibilisation des jeunes s’est opérée au travers de salons tels qu’Aquitec en Gironde, Les Routes de l’orientation dans les Landes, etc. Grâce à cette mobilisation, près de 90 000 visiteurs ont pu approcher les métiers de la filière.
4200jeunes sensibilisés sur l’artisanat de la filière viande.
Une augmentation des effectifsen CAP boucher :
+20% En 2010,
+5%En 2011
De nombreuses sectionsaffichent complet
En 2012
1
©CMA40
Entre 2009 et 2012
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Aider les entreprises pour les rendre plus concurrentielles :Permettre aux entreprises de la filière viande de résister davantage à la concurrence, c’est leur donner la possibilité de mieux développer leurs atouts et de faciliter leur adaptation face aux évolutions des métiers.
Les français restent des consommateurs de viande, mais ils prennent moins de temps pour cuisiner. Le type de viande consommée a évolué, tant sur la nature (augmentation des ventes de viandes de volaille et de porc) que sur la qualité. Les clients, même en temps de crise, sont à la recherche de produits de qualité, même s’ils en consomment moins.
Chaque entreprise possède ses propres caractéristiques d’implantation, de production, de positionnement commercial, de gestion du personnel. Pour les accompagner et prendre en considération leurs problématiques spécifiques, nous leur avons proposé une analyse de leur situation propre.
Réalisation de diagnostics individuels :Ces diagnostics ont porté sur :
- la gestion comptable et financière,
- la stratégie marketing et commerciale,
- les achats et approvisionnements,
- la gestion des ressources humaines,
- la réglementation hygiène et sécurité,
- l’environnement et l’accessibilité.
un conseiller de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat et le chef d’entreprise se rencontrent pour réaliser un bilan et un plan d’actions. Ensemble, ils définissent la marche à suivre pour mettre en œuvre la stratégie exprimée par le dirigeant. Cet entretien est aussi un moment privilégié pour l’artisan pour exprimer ses problématiques, ses projets et bénéficier d’un regard extérieur d’un conseiller en entreprise.
Principales recommandations :En quatre ans, 212 entreprises ont bénéficié de diagnostics avec les principales recommandations suivantes :
- Renforcer le volet commercial et marketing de l’entreprise : les artisans ont besoin de mieux communiquer sur leurs produits et d’animer davantage leur point de vente.
- Se mettre en conformité avec les normes hygiène, sécurité, environnement et accessibilité face aux évolutions réglementaires.
- Accroître les performances de l’entreprise : pour évoluer, les artisans ont besoin de moderniser leur équipement, afin d’améliorer leur productivité et certaines techniques de fabrication.
fAvORISER LE dévELOppEMEnt dES EntREpRISES
Le « Petit Carnet d’idées affûtées », un guide pratique pour les artisans :
Les entreprises de la filière viande font preuve en permanence de bon sens et d’innovation. tel a été notre constat au cours des rencontres avec 550 artisans de la filière. Afin de faire progresser le plus grand nombre d’entreprises, notamment sur les aspects commerciaux et marketing, nous avons décidé de compiler une partie de ces bonnes pratiques dans un guide. C’est ainsi qu’est paru en 2012 « Le Petit Carnet d’Idées Affûtées ».
2
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Croc’ Viande, une opération de promotion de la filière viande :Croc’ Viande est une campagne de communication qui, sur trois jours, vise à rapprocher artisans et consommateurs. Avec Croc’ Viande, les professionnels ont l’opportunité de s’investir sur l’animation de leur point de vente, action souvent jugée insuffisante lors des diagnostics.
L’opération est née d’une collaboration entre le réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, du Conseil Régional d’Aquitaine et des organisations professionnelles. Les partenaires ont financé la création du visuel, le plan de communication et le concours. La mise en œuvre a été assurée par 200 entreprises de la filière viande chaque année. Elles ont animé ces journées en fonction de leurs spécificités, en proposant des ateliers de découverte des métiers et des produits de la filière.
Des formations complémentaires sur l’attractivité et le marketing du point de vente : Chaque département a proposé une formation spécifique articulée autour :
• d’une partie théorique,
• d’une partie pratique sur l’aménagement et la présentation d’un étal,
• de conseils individualisés dans chaque entreprise.
Les aides à l’investissement mises en place par le Conseil Régional :Si le programme s’est étalé sur quatre ans, les aides financières l’ont été sur trois. Ces dernières avaient pour objectif d’accompagner les artisans dans la mise en œuvre de leur stratégie, suite au diagnostic général de l’entreprise. Le Conseil régional a débloqué une enveloppe de 2,5 millions d’euros pour aider les entreprises à investir. Véritable coup de pouce, cette aide a été attribuée à 159 entreprises aquitaines. Sur quatre ans, le montant total des investissements de la filière s’est élevé à 8 millions d’euros.
Ces aides ont permis de mener à bien leur projet de développement en se modernisant et en diversifiant leurs activités.
Les artisans ont également pu profiter de conseils pour améliorer le fonctionnement de l’entreprise (création d’une identité visuelle, d’un site…).
212entreprises ont bénéficié de diagnostics approfondis.
159entreprises ont reçu des aides à l’investissement, ce qui a directement concerné 625 emplois.
171emplois potentiellement créés, liés aux investissements soutenus.
2,5millions d’eurosdébloqués par le Conseil Régional d’Aquitaine pour aider les entreprises à investir. Celles-ci ont reçu en moyenne une enveloppe de 16 000 € chacune pour se développer.
8millions d’eurosinvestis au total par la filière en 4 ans.
plus de
200entreprises se sont mobilisées à chaque édition de l’opération Croc’Viande (2011 et 2012).
Nicolas Massonde,à Espelette, Pyrénées-Atlantiques :
« Je souhaitais augmenter le volume d’activité de notre entreprise. Des conseils m’ont d’abord permis de définir une stratégie de développement. Dans le cadre de ce programme, j’ai ensuite bénéficié d’une aide financière pour amortir plus facilement nos investissements. Il est clair que sans ce double accompagnement, je n’aurais pas pu réaliser mon projet. »
Entre 2009 et 2012
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Accompagner les groupements d’achat pour un approvisionnement de qualité à des prix plus compétitifs :Maîtriser l’approvisionnement de la viande et autres produits consommables est primordial pour deux raisons :
• Assurer une qualité optimale des produits bruts et transformés.
• Maîtriser les coûts pour assurer la rentabilité de l’entreprise.
dès 2010, le Conseil Régional et les Chambres de Métiers et de l’Artisanat ont commencé à soutenir la création de groupements d’achat, qui permettent aux artisans de négocier le prix des fournitures en passant des commandes groupées.
« Tous unis pour un maximum d’économies » :Les artisans de la filière viande font de la qualité des matières premières une priorité, que ce soit pour leurs produits ou pour l’achat de fournitures. Le but du regroupement est de faire baisser les prix d’achat tout en maintenant la qualité de la viande, grâce à une force de négociation plus conséquente.
La création des groupements d’achat est le fruit d’une collaboration étroite entre le réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, le Conseil Régional, les
professionnels des groupements comme la CooBoF (Fédération nationale des groupements d’achats et coopératives de la boucherie – charcuterie Française) et les professionnels.
En moins de deux ans, deux groupements d’achat sont nés :
• RAVIR Dordogne (Regroupement des Artisans de Viande aux Intérêts Réciproques de la Dordogne) : 76 adhérents.
• RAVBA (Regroupement des Artisans de la Filière Viande du Bassin de l’Adour) : 17 adhérents.
Ces groupements ne demandent qu’à se développer et à ouvrir leurs portes aux professionnels des autres départements.
Miser sur les circuits courts pour accroître la notoriété des artisans :La concurrence des ventes directes par les éleveurs et les grossistes, la fermeture des abattoirs de proximité, ont compliqué l’approvisionnement en viande, notamment pour les bouchers abatteurs. Le réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, le Conseil Régional et la CooBoF se sont réunis avec des groupes d’artisans pour chercher à mieux mettre en valeur leur approvisionnement local.
Ces réflexions ont débouché sur la création de l’Association des Bouchers Abatteurs de Gironde. Celle–ci vise à promouvoir les achats directs auprès des éleveurs de proximité, tout en réalisant des actions de promotion mettant en avant les différentes problématiques d’approvisionnement. Ces animations se tournent vers le grand public mais aussi vers les collectivités locales. Initialement créée lors de la disparition de l’abattoir de Bordeaux, elle a permis aux artisans d’être mieux écoutés et de trouver les solutions adaptées à leurs problématiques.
un groupement de bouchers du Lot-et-Garonne s’est également créé et met en place des actions de communication, valorisant la provenance locale de la viande.
Michel Blanchard,boucher charcutier traiteur, à Périgueux, Dordogne et adhérent au groupement RAVIR 24 :
« J’ai pu rentabiliser ma cotisation annuelle dès ma première commande d’emballages et j’ai vraiment été satisfait de la qualité des produits. Avec les autres adhérents de RAVIR 24, nous formons une vraie équipe, avec un esprit d’entraide. Mes clients sont eux aussi satisfaits car avec les économies effectuées sur les fournitures, j’arrive à maintenir mes prix de vente malgré la hausse des prix d’achat de la viande. »
SAuvEgARdER LA quALIté
d’AppROvISIOnnEMEnt
3
10
2groupements d’achat :RAvIR (24)76 adhérents, 12 fournisseurs et une aide directe du Conseil Régional pour le fonctionnement afin de faciliter la première année.
RAvBA (64)17 adhérents, 13 fournisseurs, plus de 540 produits.
une diminution des prix de
20 à 50%selon les produits.
2associationsmettent en avant les circuits courts et l’approvisionnement de proximité :
• AssociAtion des BOuchERS ABAttEuRS dE gIROndE
• Groupement des BOuchERS dE LOt-Et-gAROnnE
NB : Coordonnées de ces groupements et associations en page 2
11
Cédric Mirande,à Tartas, Landes :
« Après mon apprentissage en boucherie et une dizaine d’années d’expérience dans le métier, j’ai eu envie de devenir mon propre patron. Par le bouche à oreille, j’ai appris qu’une entreprise pouvait être reprise. Les agents de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat m’ont accompagné dès le départ par des informations administratives sur l’entreprise, une estimation de sa valeur, une formation en gestion… Avec un conseiller, nous avons affiné la stratégie et le mode de financement de mon projet. L’ancien propriétaire était également présent quelque temps après la reprise. Mener à bien cette reprise était important car elle s’inscrivait vraiment dans mon projet de vie. Aujourd’hui, cela fait deux ans que j’ai repris cette boucherie charcuterie, et je peux dire que mes objectifs sont atteints et même dépassés. »
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Les artisans, moteurs du dynamisme local et du développement équilibré des territoires :Maintenir une offre cohérente des artisans sur l’ensemble du territoire est important afin de pérenniser les savoir-faire locaux.
Les entreprises sont réparties de manière cohérente sur le territoire. Elles jouent aussi un rôle majeur en assurant une offre homogène et créent aussi du lien social grâce aux emplois proposés et aux services rendus à la population. néanmoins, plus d’un quart des chefs d’entreprise de la filière viande ont plus de 55 ans. La transmission est donc un enjeu fort. nous avons associé les artisans à notre programme d’actions par le biais d’enquêtes et de visites pour mieux connaître leurs attentes, leur vision de l’avenir.
Effectuer un état des lieux avant de s’engager dans la transmission :L’objectif de ce diagnostic est double :
• dresser un portrait de l’entreprise dans son environnement afin d’évaluer une fourchette de valeur du fonds commerce. Le chef d’entreprise met toutes les chances de son côté en proposant un prix réaliste, qui favorise la réussite de la reprise.
• Réaliser un état des lieux en matière d’hygiène, de sécurité, de respect des normes environnementales et d’accessibilité des personnes à mobilité réduite afin de chiffrer d’éventuels travaux de remise aux normes.
Les préconisations concernent le plus souvent l’accès des personnes à mobilité réduite ou un accompagnement spécifique du repreneur afin d’assurer la réussite de la transmission. Plus de 60 entreprises ont ainsi été accompagnées. Certaines ont été reprises, d’autres sont encore en vente.
25%des chefs d’entreprise artisanale de la filière viande ont plus de 55 ans.
75%des artisans interrogés pensent que la transmission de leur entreprise est envisageable.
plus de
60entreprises ont bénéficié du diagnostic « Transmission »
Environ
400créations/reprises.
100porteurs de projet ont été accompagnés .
Accompagner la création et la reprise d’entreprise :dans un premier temps, les créateurs et les repreneurs ont été accompagnés au niveau de l’agencement des locaux dans le respect des réglementations de plus en plus contraignantes dans le secteur. Le porteur de projet a bénéficié également d’une étude financière avec établissement d’un business plan.
dans un second temps, un accompagnement post installation est réalisé car les premiers mois d’installation sont souvent difficiles et la première année d’activité est décisive. L’accompagnement porte donc toujours sur les aspects de gestion d’entreprise et sur la démarche commerciale, le respect des exigences réglementaires, si importantes dans les métiers de bouche.
Contrairement aux idées reçues, des créations et des reprises ont lieu à proportion équivalente, pour un total d’environ 100 par an. L’accompagnement de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat a permis de conseiller 25% des porteurs de projet de création/reprise du secteur.
Martine Tauziède,boucher charcutier traiteur à Préchac, Gironde :
« Je ne me voyais pas mettre en vente mon bien sans avoir l’avis d’un professionnel. La Chambre de Métiers et de l’Artisanat était là et a su me donner son avis tant sur mes installations techniques que sur la valeur de mon fonds de commerce. J’ai ainsi pu établir une annonce et définir un prix juste… Il faut maintenant un repreneur pour réussir ma transmission ».
MAIntEnIRL’OffRE SuR LE
tERRItOIRE
4
Entre 2009 et 2012
13
A l’heure du bilan du programme régional d’accompagnement de la filière viande, 50% des entreprises ont participé à au moins une des actions. Plus précisément, les résultats sont :• 37 % ont bénéficié d’un accompagnement approfondi et personnalisé,
• une recrudescence du nombre d’apprentis bouchers (+20% en 2010, + 5% en 2011),
• des entreprises qui s’orientent vers plus de démarches marketing et commercial,
• 60 transmissions et reprises encouragées et facilitées,
• des créations en augmentation (400 en 4 ans).
Les offres de services des Chambres de Métiers et de l’Artisanat et des Organisations professionnelles nous encouragent à poursuivre nos efforts sur :• La sensibilisation aux métiers,
• L’accompagnement à la transmission,
• L’accompagnement à la création - reprise,
• Le développement des compétences marketing et commercial.
nos actions ne doivent pas en rester là. d’autres chantiers sont en cours :
- Accroître la vigilance sur le développement des circuits courts et tout autre forme de concurrence. La représentation des artisans en tant qu’acteurs de ces circuits courts demande à s’affirmer par l’action des différentes instances qui traitent le sujet.
- Autre point de fragilité : la disparition des abattoirs de proximité. La création de l’Association des bouchers abatteurs de Gironde est un exemple concret des solutions capables de pallier la fermeture d’outils de proximité. Cette réalisation ne demande qu’à être dupliquée sur d’autres territoires.
- Enfin, la réussite des deux groupements d’achat doit être consolidée. Le développement de ces structures dépend de leurs adhérents.
Le programme d’action pour la filière viande, dont il faut souligner le caractère exemplaire en France, a permis aux artisans :• De gagner en notoriété auprès des jeunes et du grand public,
• de mieux structurer la filière sur certaines problématiques,
• et surtout, de développer un esprit d’innovation et de réactivité qui incitera tous les artisans de la filière à suivre cette dynamique essentielle pour pérenniser l’activité.
BILAn Et pERSpEctIvES
“développer un esprit d’innovation et de réactivité qui incitera tous les artisans de la filière à suivre cette dynamique”
14
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www.artisanat-aquitaine.frContacts presse : 05 56 999 [email protected]
Plus d’informations :Conseil Régional d’AquitaineService artisanat TPE
14 rue François de Sourdis33077 BoRdEAux CEdExtél : 05 57 57 82 [email protected]