Programme de culture scientifique Les sciences … · l’aube de l’année 2015, il y a à peine...

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Les sciences autrement 2015 /2016 Programme de culture scientifique de l’université de Bordeaux

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Les sciences

autrement2015

/2016

Programme de culture scientifique de l’université de Bordeaux

26 nov

18 h

Café-sCienCes (dans le Cadre du festival faCts et de l’année internationale de la lumière)Librairie Georges place Alcala de Henares, Talence tram B arrêt Forum

Les grands fonds marins : une vie possible sans lumière

essayez d’imaginer : un espace occupant les trois quarts de

notre planète mais dont nous n’aurions exploré qu’un cinquième. un ha-bitat que l’on croyait vide, et qui révèle à partir des années 60 sa foisonnante richesse. un paysage aux fortes dénivellations, où se succèdent profondes fosses et hautes montagnes. as-sociez à cette image des conditions de vie diffi-ciles : très forte pression, obscurité totale, basses températures et rareté de la

nourriture. vous obtenez un des milieux extrêmes des plus intrigant : les abysses, zone profonde des océans plongeant jusqu'à – 11 000 mètres. des sources hydro-thermales aux suintements froids, des lacs de saumure aux monts sous-marins, les organismes qui s’y dé-veloppent présentent des adaptations fascinantes, semblant tout droit sorties de notre imaginaire, leur permettant de fabriquer de la matière vivante en l'ab-sence de lumière.

15 déc.

18 h 30

Ciné-débatBât A9 Amphi 2 Campus de Talence

Étant donné que l’homme est un animal

La cognition spatiale au service de tous les citoyens

il y a 12 000 ans, l’homme domestiquait le loup. À l’aube de l’année 2015,

il y a à peine un an, le Code civil reconnaissait enfin les animaux comme « doués de sensibilité ». Pendant toute l’histoire de l’humanité, nous avons dû conjuguer notre vie avec celle des autres espèces, pourtant notre façon de les considé-rer laisse encore perplexe. Peut-on arbitrairement les classer selon notre préfé-rence et leur attribuer un

Frédéric GARABETIAN présentera les sources hydrothermales et leurs fumeurs noirs, libérant des fluides à plus de 350 °C. Ici, pas d’oxygène, mais du sulfure, du méthane et des métaux lourds en abondance. On y observe pourtant une grande diversité d’êtres vivants, dont ce chercheur au labo EPOC nous détaillera les interactions biotiques.Emmanuelle DUCASSOU est sédimentologue des milieux profonds : à travers l'étude du sol abyssal et des carottes de sédiments qui y sont prélevées, elle étudie les reliefs marins et reconstitue des paléoenvironnements.Animé par Yoann FRONTOUT, étudiant en médiation des sciences.

traitement différent ? doit-on discriminer l’espèce hu-maine du règne animal par un statut moral particulier ?de nombreuses ques-tions d’éthique se posent à travers notre façon d’ap-préhender et de penser l’autre, le différent, l’ani-mal. À travers le docu-mentaire de Jean-Hugues berron, « étant donné que l’homme est un animal », c’est à dublin, sur le pla-teau tibétain, en bretagne ou encore à vincennes que

l’on rencontre éleveurs, vétérinaires, historiens, militants, chercheurs et généticiens qui exposent tour à tour leur vision de la relation homme-animal. d’un éleveur pratiquant la transhumance à un direc-teur d’une ferme de 2 500 vaches, le réalisateur pro-pose un panorama de la condition animale, de son histoire et de notre façon de l’appréhender.

Projection du documentaire : Étant donné que l’homme est un animal, produit par Agro Pa-ris-Tech

20 janv.

18 h

Café-sCienCesLibrairie Georges place Alcala de Henares, Talence

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Cognition spatia le ? le terme ne doit pas vous être très évo-

cateur ! C’est pourtant au-jourd’hui toute une facette de la recherche qui se cache derrière celui-ci. « Cogni-tion » désigne les processus mentaux permettant d’ac-quérir des connaissances. « spatial » qualifie la prise en compte de l’espace qui nous entoure. a travers la « co-gnition spatiale », les neuro-biologistes cherchent donc à comprendre par quels méca-nismes nous nous repérons, nous planifions un itinéraire

et nous développons plus ou moins ce que nous appelons couramment le « sens de l’orientation ». imaginez : dans notre cerveau, cha-cun de nos repères visuels est traduit en un neurone,

dit « cellule de lieu ». ain-si, les trajets que nous ef-fectuons se retrouvent sur des « cartes cognitives », faites de cheminements de neurones, semblables à des cartes géographiques.

Mathieu TAILLADE, chercheur à l’INB, étudie l’utilisation de la réalité virtuelle pour évaluer et combattre les troubles de la cognition spatiale, notamment chez les personnes âgées. Nathalie GAUSSIER, économiste au GREThA, s’intéresse quant à elle à l’utilisation de nos cartes cognitives individuelles dans des plans d’urbanisation. Un tel suivi des citadins et de leurs habitudes vise à satisfaire l’ensemble de leurs besoins mais soulève des questions éthiques. N’est-ce pas altérer notre liberté que de chercher à rentabiliser toujours plus nos trajets ?Animé par Yoann FRONTOUT, étudiant en médiation des sciences.

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Aline FOURY, chercheuse à l’INRA de Bordeaux et spécialisée dans le stress en condition d’élevage, Anne-Laure DINEL, étudiant les liens entre nutrition et cerveau à l’INRA et Cédric BRUN, philosophe des sciences s’étend penché sur l’évolution du statut moral des animaux, proposeront un double éclairage au documentaire et répondront à vos questions.

Animé par Yoann FRONTOUT, étudiant en médiation des sciences.

11 fév.

18 h 30

Ciné-débatAgora du Haut-Carré 43 rue Pierre Noailles à Talence tram B arrêt Forum

La tentation du schiste

Calfeutrés à l’intérieur de roches sé-dimentaires, les gaz et huiles de schistes ne semblent attendre pa-

tiemment qu’une chose : en être libéré. C’est en tout cas la vision que partagent les grands opérateurs industriels américains, ainsi que les groupes pétroliers qui y investissent des capitaux importants. toutefois, il ne suffit pas de tendre la main pour accueillir à bras ouverts ce nouvel or noir. une brèche doit être réalisée dans la prison souterraine : c’est la fracturation hydraulique.Cette méthode d’extraction, souvent poin-tée du doigt, n’est peut-être pas la véritable menace pour l’environnement. multipli-cation des forages, réinjection de l’eau de production, abandon de site de production ou à plus grand échelle rejet de gaz à effet de serre : l’empreinte écologique est réelle, mais ses causes sont complexes.Peut-on alors espérer une exploitation « propre » des gaz et huiles de schistes dans l’avenir ?les enjeux économiques sont également source de questionnement : d’un pays à un autre, d’une année sur l’autre, le contexte sociopolitique change et l’intérêt finan-cier oscille. est-ce qu’au bout du compte ces ressources non conventionnelles sont viables à long terme ? ne seraient-elles pas surestimées ?

16 mars

18 h

Café-sCienCes (dans le Cadre de la semaine du Cerveau 2016)Librairie Georges place Alcala de Henares, Talence tram B arrêt Forum

Libre arbitre : sommes-nous réellement maîtres de nos décisions ?

À tout moment nous prenons des décisions. Conscientes ou in-conscientes, instinctives ou réflé-

chies, elles rythment nos pas, les dirigent. À cet instant, en ouvrant ce dépliant, vous avez expérimenté un processus de prise de décision, aussi simple soit-il.Quels mécanismes neuronaux nous per-mettent de décider, de la réalisation d'un simple mouvement à la résolution d'un dilemme épineux ?

ses travaux novateurs n’ont pas unique-ment des conséquences dans le domaine médical : ils viennent se heurter à notre conception de la pensée humaine ! doit-on donc reconsidérer notre libre-arbitre ?

en justice, en religion, en économie… Jusque dans nos relations sociales,

la question prend tout son sens. Ces réflexions, dites de « neu-roéthique », seront abordées par Cédric brun, épistémolo-

giste et philosophe.

Cédric BRUN, philosophe des sciences à Bordeaux-Montaigne, membre de l’équipe SPH, s’est intéressé aux travaux de Thomas BORAUD et étudie également les notions de libre arbitre.Thomas BORAUD, neurobiologiste à l’IMN, directeur de recherche au CNRS, vient de publier « Matière à Décision », présentant ses recherches et sa théorie sur l’origine neuronale de la prise de décision.Animé par Yoann FRONTOUT, étudiant en médiation des sciences.

la prise de décision relève d’un processus complexe dont les ressorts sont en grande partie inconnus. toutefois, on sait au-jourd’hui qu’elle est par nature aléatoire : bien que nous ayons développé un contrôle sur celle-ci au cours de l’évolution, nous ne sommes pas toujours maîtres de nos choix. Cette constatation, aussi irrationnelle qu’elle puisse apparaître aux yeux de nombre d’entre nous, est celle que va nous présenter le neurobiologiste thomas boraud.

6 avril

18 h

Café-sCienCesLibrairie Georges place Alcala de Henares, Talence tram B arrêt Forum

Parkinson : de nouvelles perspectives

affection neurodé-générative chro-nique provoquant

raideur, tremblements et lenteurs des mouvements, la maladie de Parkinson touche aujourd’hui plus de 150 000 français. l’inca-pacité à réaliser les gestes s’explique par la disparition de neurones dits dopami-nergiques. bien qu’aucun traitement actuel ne soit en mesure de stopper la dégé-nérescence progressive de ces cellules, de nombreuses avancées sont réalisées et de nouvelles perspectives apparaissent.une équipe franco-belge vient de faire une avancée

capitale en développant certains travaux de l’imn de bordeaux, dirigé par erwan bézard. Ce dernier, récemment récompen-sé pour ses multiples re-cherches par le Grand prix de la fondation de france, décryptera les mécanismes à l’origine de la diminution de la motricité ou de l’ap-parition de mouvements anormaux.affronter une maladie, c’est également apprendre à vivre avec elle, pour le patient comme pour son entourage. florence Puch, psychogé-rontologue et formatrice spécialisée sur les maladies neurodégénératives, se bat

(suite page suivante) →

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depuis plusieurs années pour améliorer le suivi thé-rapeutique. d’un jeune par-kinsonien à une personne

Jean-Paul Passeron et Claude Bacchiana, géologues et membres de l’association C.A.P. Terre et Michel Combarnous, professeur émérite de mécanique, décrypteront ensemble, et avec vous, les différents rouages du problème, ses enjeux et ses perspectives.Animé par Yoann FRONTOUT, étudiant en médiation des sciences.Projection du documentaire : La tentation du schiste, produit par Agro Paris-Tech

âgée, d’une addiction au jeu à un syndrome de démence, on observe autant de profils que de patients. Comment s’adapter et quels outils développer ?enfin, connaître les facteurs de risques et les limiter, c’est une troisième façon de lut-ter contre la maladie. isabelle baldi, cher-cheuse à l’inserm, a étudié l’impact d’une exposition aux pesticides dans le dévelop-pement de maladies neurodégénératives. Concernant Parkinson, les résultats sont particulièrement inquiétants.

Erwan BEZARD, directeur de l’institut des maladies neurodégénératives, est réputé pour ses travaux sur les effets de la L-Dopa et sur ses recherches concernant l’origine de la maladie.Florence PUCH, psychothérapeute, est responsable de formations donnant les outils afin de suivre au mieux les patients atteints de la maladie, ainsi que leur famille.Isabelle BALDI, chercheuse à l’INSERM et à l’ISPED, a réalisé des études concernant l’impact des pesticides sur le risque de présenter une maladie neurodégénérative, notamment la maladie de Parkinson.animé par Yoann FRONTOUT, étudiant en médiation des sciences.

→Parkinson : de nouvelles perspectives (suite)

4 mai

18 h

Café-sCienCesLibrairie Georges place Alcala de Henares, Talence tram B arrêt Forum

Vin bio : des alternatives possibles à l’agriculture conventionnelle

encore la haute valeur en-vironnementale.Ces dénominations peuvent ne pas être compréhensible pour un consommateur, même averti. Par ailleurs, en tant que producteur, le choix de se lancer dans

une alternative à la viticulture conventionnelle n'est pas non plus chose aisée et soulève nombre de questions.Quelles conséquences économiques et environnementales l’abandon de produits chimiques, partiel ou total, induit-il pour l’exploitation d’un vignoble ? les plans de vignes sont-ils plus vulnérables ? la ques-tion du goût se pose également : une exploitation plus éco-responsable de la terre donnerait t’elle plus de saveur au raisin ?

Dominique FORGET présentera l'expérimentation RESINTBIO, dont l'objectif est de comparer différents types de viticultures notamment au niveau de leur impact environnemental.Adeline ALONSO UGAGLIA, maître de conférences à Bordeaux Sciences Agro, présentera l’évolution de la diminution de l’emploi des pesticides en viticulture.Animé par Yoann FRONTOUT, étudiant en médiation des sciences.

26 mai

18 h 30

Ciné-débatAgora du Haut-Carré 43 rue Pierre Noailles à Talence tram B arrêt Forum

Nature : le nouvel eldorado de la finance

la biodiversité se met à l'heure de la finance et des lois du marché. alors que l'on parle d'une 6e crise d'extinction, que le nombre d'espèces en voie d'ex-

tinction ne fait que s’accroître, que la fragilité de nombre d'écosystèmes n'apparaît que trop évidente et que rien ne semble freiner l’impact de l’homme sur la terre, l'es-poir pourrait venir de là où on ne l'attend pas. le monde de l’économie, qui semblait pourtant étranger aux pré-occupations environnementales s’intéresse aujourd’hui à la sauvegarde de la faune et de la flore. on cherche à évaluer la valeur monétaire des services écosystémiques, c’est-à-dire les services rendus à la société humaine par la nature, comme la pollinisation par les abeilles. en chif-frant la nature, on peut espérer que sa sauvegarde gagne considérablement en importance et attire de plus en plus d’investisseurs. mais derrière ce phénomène se dresse le spectre de la spéculation et du lobbyisme : à quelles dé-rives cela pourrait-il amener ? la notion même d’attribuer un prix à une espèce, à un habitat, peut sembler étrange.Trois chercheurs apporteront des éclairages complémentaires au documentaire et répondront à vos questions. Bastien CASTAGNEYROL, chercheur à BIOGECO (Biodiversité, Gènes et Communautés), s’intéressera à la notion de biodiversité tandis qu’Elodie BRAHIC, membre de l’IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture), Sylvie FERRARRI, membres du GREThA (Groupe de Recherche en Economie Théorique et Appliquée) et Lauriane MOUYSSET, chargée de recherche au CNRS et membre du GRETha spécialisée dans l’économie écologique, étayeront les différents aspects liés au monde économique et financier.Projection du documentaire : Nature, le nouvel eldorado de la finance, de Sandrine Feydel et Denis Delestrac, produit par ARTE France Animé par Yoann FRONTOUT, étudiant en médiation des sciences.

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les vignobles bordelais n’ont pris le tournant du bio qu’assez ré-

cemment, en comparaison des autres grandes ré-gions viticoles de france. aujourd’hui pourtant, la Gironde est devenue la

troisième région de france en vin bio. Parallèlement au label « agriculture bio-logique », de nouveaux systèmes de production et de valorisation se sont développées, comme le vin nature, la biodynamie ou

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