Programme de Coopération Belgique Mali (2016-2019) · Programme de Coopération MLI – BEL 2016 -...

Programme de Coopération MLI – BEL 2016 - 2019

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Programme de Coopération Belgique – Mali

(2016-2019)

D'Huys Peter - Belgium - Bamako

20/06/2016


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PROGRAMME DE COOPERATION MALI – BELGIQUE 2016-2019 ................................................... 7

1. CADRE DE COOPÉRATION ................................................................................................... 7 1.1 CADRE EUROPÉEN .................................................................................................................... 7 1.2 LES INSTRUMENTS .................................................................................................................... 8 1.3 PRIORITÉS DE DÉVELOPPEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DU MALI ........................................................... 8

1.3.1 Contexte général du Mali ................................................................................................ 8 1.3.2 Priorités du Gouvernement du Mali ................................................................................ 9

1.4 PRIORITÉS DU GOUVERNEMENT DE LA BELGIQUE......................................................................... 11 1.4.1 Approche fondée sur les Droits ..................................................................................... 11 1.4.2 Croissance économique durable et inclusive ................................................................. 12 1.4.3 Agenda numérique ........................................................................................................ 13 1.4.4 Engagements et responsabilités mutuels ..................................................................... 13

2. STRATÉGIE DU PROGRAMME DE COOPÉRATION MALI – BELGIQUE ................................... 14 2.1 ORIENTATIONS GÉNÉRALES DU PROGRAMME DE COOPÉRATION 2016-2019 .................................. 14

2.1.1 Cinq axes complémentaires: ......................................................................................... 14 2.1.2 Dix Principes de base ..................................................................................................... 17

3. APERÇU DU PROGRAMME DE COOPÉRATION ET SON BUDGET .......................................... 21 3.1 OBJECTIF GLOBAL DU PROGRAMME DE COOPÉRATION (PC) : ........................................................ 21 3.2 2 PROGRAMMES SECTORIELS ................................................................................................... 22

3.2.1 Fondée sur les Droits Humains, des réformes institutionnelles pour une meilleure Gouvernance Démocratique locale ............................................................................................ 22 3.2.2 Une Croissance Economique durable et inclusive en favorisant le développement rural et sécurité alimentaire ............................................................................................................... 26

3.3 COOPÉRATION DÉLÉGUÉE ........................................................................................................ 29 3.3.1 Coopération déléguée passive (5,5 millions d’euros) .................................................... 29 3.3.2 Coopération déléguée active......................................................................................... 30

3.4 RISQUES POUR LE PROGRAMME DE COOPÉRATION ...................................................................... 30 3.5 MODALITÉS D’EXÉCUTION PROPOSÉES ...................................................................................... 31

3.5.1 L’axe stratégique et politique : ...................................................................................... 31 3.5.2 L’axe opérationnel ......................................................................................................... 32

3.6 SUIVI DU PROGRAMME DE COOPÉRATION .................................................................................. 33 3.7 MATRICE DE RÉSULTATS .......................................................................................................... 35


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Abréviations

ADR Agences de Développement Régional

AEDD Agence de l’Environnement et du Développement Durable

AFD Agence Français de Développement

AGIR Alliance Globale pour l'Initiative Résilience

ANG Acteurs non-gouvernementaux

ANICT Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales

APD Aide publique au développement

ASAP Adaptation for Smallholder Agriculture Programme –IFAD/FIDA

ATI Assistance ou Assistant(e) Technique International

BAD Banque Africaine de Développement

BCD Bureau de Coopération au Développement

BE/BEL Belgique

BIO Agence belge d’investissement dans les pays en voie de développement

BIT Bureau International du Travail (ILO)

BM Banque Mondiale

BOAD Banque Ouest Africaine de Développement

CAD Comité d’Assistance au Développement

CADD Cellules d’appui à la décentralisation et à la déconcentration

CAFO Coordination des Associations et ONG féminines du Mali

CC Changement Climatique

CCQ Comité de Contrôle de Qualité

CDMT Cadre de Dépenses à Moyen Terme

CDI Commissariat du Développement Institutionnel

CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest

CICR Comité international de la Croix Rouge

CILLS Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel

CFTC Centre de Formation des Collectivités Territoriales

CM Commission Mixte

CMO Convention de Mise en Œuvre

CNDH Commission nationale des droits de l'Homme

CNRDRE Comité national pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat

CNOP Coordination Nationale des Organisations Paysannes du Mal

COMPAR Comité de Partenaires

CPIA Country Policy and Institutional Assessment

CR Conseil Régional

CRB Croix Rouge de Belgique

CREDD Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable du Mali

CRM Croix Rouge du Mali

CROCSAD Comité Régional d’Orientation, Coordination et de Suivi des Actions de Développement

CSA Commissariat à la Sécurité alimentaire

CSAO Club du sahel et de l’Afrique de l’Ouest

CSS Coopération sud-sud

CSCRP Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté

CSI/GDT Cadre Stratégique d’Investissement « Gestion Durable des Terres

CSLP Cadre Stratégique pour la Lutte contre la Pauvreté

CSP Comité Spécial des Partenaires


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CTB Coopération Technique Belge (Agence belge de Développement)

CT-DL Collectivités Territoriales et Développement Local

CROCSAD Comités Régionaux de Coordination et Suivi des Actions de Développement

DCPND Document Cadre de la Politique Nationale de la Décentralisation

DER Développement Economique Régional

DEL Délégation

DGCT Direction Générale des Collectivités Territoriales (MDR)

DGD Direction Générale de Développement

DD Décentralisation/déconcentration

DDI Décentralisation & Développement Institutionnel

DTF Dossier Technique et Financier

ECT Expert de Coopération Technique

EES Évaluation Environnementale Stratégique

EM Etats Membres (UE)

ENA Ecole Nationale de l’Administration

E&P Elevage & Pêche

EPI Environnemental Performance Index

EUCAP Mission d’appui UE aux forces de sécurité intérieures du Mali

EUTM Mission Militaire de l’Union européenne (formation militaire)

FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture.

FMI Fonds Monétaire International

FBSA Fonds Belge pour la Sécurité Alimentaire

FCFA Franc des Communautés Financières d’Afrique

FEC Facilité Elargie de Crédit (FMI-programme)

FED Fonds Européen de Développement

FIDA Fonds International de Développement Agricole

FIR Fonds Ingrid Renard

FMI Fonds Monétaire International

FNACT Fonds National d’Appui aux Collectivités Territoriales

FNUAP Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA)

GAR Gestion Axée sur les Résultats

GdM Gouvernement du Mali

GEC Groupe Exécutif de Coordination

GEF Global Environnement Facility

GFP Gestion des Finances Publiques (PFM)

GIE Groupement d'Intérêt Économique

HOC Heads of Cooperation/ Chefs de Mission

IDA Association Internationale de Développement

IEC Information, Communication, et Education

INSTAT Institut National de Statistiques

ISE Institutions sociales et égalités hommes-femmes

LOA Loi d’Orientation Agricole


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M Million

MA Ministère de l’Agriculture

MAE Ministère des Affaires Etrangères

MCIIA Ministère de la Coopération Internationale et de l’Intégration Africaine

MANA Mesures d’Adaptation Nationale Appropriées

MDR Ministère du Développement Rural

MDRI Ministère de la Décentralisation et de la Réforme Institutionnelle

MDM Médecins du Monde

MEP Ministère de l’Elevage et de la Pêche

MFEF Ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille

MFP Ministère de la Fonction Publique

MGF Mutilations génitales des filles

MINUSMA Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali

MIP Micro Projet d’Intervention

MISMA Mission Internationale de Soutien au Mali

MNLA Mouvement National de Libération de l’Azawad

ML/MLI Mali

M & E Monitoring & Evaluation

MUJAO Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest

NEX Exécution Nationale

NU Nations Unies

OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economiques

ODD Objectifs de Développement Durable

OIT Organisation Internationale du Travail

OMD Objectifs du Millénaire pour le développement

ONG Organisation non gouvernementale

OS Objectif Spécifique

OSC Organisation(s) de la Société Civile

PA Plan d’Actions

PACT Programme d’Appui aux Collectivités Territoriales

PADK Projet d’Appui à la Décentralisation de la région de Koulikoro

PAEC Programme d’Appui à l’Etat Civil

PAEX Programme d’Appui à l’Expertise

PAFHa Programme d’appui à la filière halieutique

PAG Plan d’Actions Gouvernementales

PAGAM Plan d’Action Gouvernemental pour l’Amélioration et la Modernisation de la gestion des finances publiques

PAPESPRIM Programme d’Appui à la Promotion de l’Emploi dans le Secteur Privé

PAICT Programme d’Appui des Investissement des Collectivités Territoriales

PAREC Fonds d’Etudes et des Consultations

PAM Programme Alimentaire Mondial

PAN Plan Action National

PC Programme de Coopération

PDA Politique de Développement Agricole

PDA/RN Programme de Développement Accéléré des Régions du Nord

PDSEC Programme de Développement Social, Economique et Culturel


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PDDSS Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social

PDSC Processus Démocratique et Société Civile

PEFA Public Expenditure and Financial Accountability

PDI Programme de Développement Institutionnel

PIB Produit Intérieur Brut

PIC Programme Indicatif de Coopération

PISE Programme d’Investissement dans le Secteur de l’Education

PME Petites & Moyennes Entreprises

PNAE Plan National d’Action Environnementale

PNACT Programme national d’Appui aux Collectivités territoriales

PNG Politique Nationale Genre

PNISA Programme National d’Investissement dans le secteur agricole.

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

PRED Plan pour la Relance Durable du Mali

PNSA Programme National de Sécurité Alimentaire

PRODEFA Projet d’Appui au Développement de la Filière Aquacole dans la région de Sikasso

PRODEZEM Projet d’Appui au Développement de l’Elevage du Zébu Maure dans le cercle de Nara

PTF Partenaires Techniques et Financiers

RBC Revue Budgétaire Conjointe

RNB Revenu National Brut

SBC State Building Contract

SC Société Civile

SCA Stratégie de Croissance Accélérée

SCAP Stratégie Conjointe d’Assistance (d’Accompagnement) Pays

SDR Secteur Développement Rural

SFERA Special Fund for Emergency and Rehabilitation Activities

SHA Secrétariat à l’Harmonisation de l’Aide

SMART Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réalisable, défini dans le Temps

SMCL Structure Mixte de Concertation Locale

SNSA Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire

SNV Stichting Nederlandse Vrijwilligers

SWOT Strengths, Weaknesses, Opportunities & Threats (Forces, Faiblesses, Opportunités & Défis)

TDRL Taxe pour le Développement Régional et Local

TDC Trade for Development Center

UE Union Européenne

UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

UCAT Unité de Coordination et d’Appui Technique

UCL Université Catholique de Louvain

Ulg Université de Liège

UNCDF United Nations Capital Development Fund (FENU)

UNICEF United Nations Children's Fund

UN Organisations des Nations Unies et Institutions Bretton Woods

VSF Vétérinaires Sans Frontières


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PROGRAMME DE COOPERATION Mali – Belgique 2016-2019

1. Cadre de Coopération Le présent document a été élaboré dans le cadre des travaux de la Commission Mixte Malino-belge qui devrait se réunir à Bamako le 20 au 21 Juin, 2016.

Il a pour objectif de définir le Programme de Coopération (PC) pour la période 2016-2019 entre les deux Pays, le Mali et la Belgique, ainsi que les grandes lignes du cadre de sa mise en œuvre. Il est guidé par le souci de contribuer au mieux à la mise en œuvre du ‘Le Cadre pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD 2016-2018)’ et à la vision du développement que s’est fixée le Mali à long terme. Il prend en compte les documents suivants :

La Convention Générale de Coopération entre la République du Mali et le Royaume de Belgique, signée le 28 février 2003.

La loi belge sur la coopération internationale du 19 mars 2013 ;

Exposé d’Orientation Politique « Coopération au Développement », novembre 2014

Instruction politique « Digitalisation et développement - intégration d'une composante digitale dans les programmes de coopération », septembre 2015

Le Code de Conduite Européen sur la Complémentarité et la Division du Travail (2007) ;

Le profil de Gouvernance de l’Union Européenne (2009) ;

La Déclaration de Paris (2005), et l’Agenda d’Action d’Accra (2008) sur l’efficacité de l’aide ;

Le Partenariat de Busan (2011) ;

Les Objectifs de développement durable (ODD) adoptés pendant le Sommet sur le développement durable du 25 Septembre 2015,

Programme d’actions de la troisième conférence sur le financement du développement, Addis Ababa, juillet, 2015

Les Principes du CAD/OCDE (2007) et le New Deal (2011) pour l’engagement international dans les Etats fragiles et les situations précaires ;

L’accord de Cotonou entre l’Union européenne et les Etats d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), juin 2000 ;

Le Cadre stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté’ 2012-2017 (CSCRP) ;

Le Cadre pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD 2016-2018) ;

La Stratégie Conjointe d’Accompagnement Pays 2015 – 2018 (SCAP II) ;

Le Programme d’Actions du Gouvernement du Mali 2013 – 2018 (PAG) ;

La Programmation Conjointe de l’UE au Mali 2014-2018 ;

Les plans d’action malien et belge pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 « Femmes, paix et sécurité » des Nations Unies du 31 octobre 2000 ;

1.1 Cadre Européen

Le Mali est l’un des premiers pays où la Programmation Conjointe a été introduite avec le concours de tous les Etats membres qui ont adopté et intégré les objectifs, résultats et souvent les indicateurs dans leur programmation bilatérale. Les propositions sectorielles formulées dans ce projet de programme découlent de la PC UE. Les objectifs de la ‘Feuille de Route pour un Engagement Stratégique envers la Société Civile’ (2012) - 1) « encourager une participation constructive et structurée des OSC aux politiques intérieures », et 2) « accroitre la capacité des OSC locales à exercer plus efficacement leurs rôles d’acteurs indépendants du développement » - sont intégrées dans ce programme. Avec son appui au développement rural et son financement du Fonds belge de Sécurité Alimentaire (FBSA), la Belgique s’inscrit davantage dans le Programme Indicatif Régional (PIR) 2014-2020 de l’UE pour l’Afrique de l’Ouest, dont le troisième domaine a pour objectif la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et la résilience.

La stratégie Sahel de l’UE (Stratégie de l’UE pour la sécurité et le développement dans le Sahel, 2011) et son plan d’action régional de 2015 font partie du contexte international (des engagements) dans lequel se situe l’action de la Belgique.

La Commission européenne a mis en place un «Fonds fiduciaire d’urgence de l'Union européenne en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du

http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/


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phénomène des personnes déplacées en Afrique» (Fonds fiduciaire d'urgence pour l'Afrique), dont le montant initial s’élève à 1.8 milliards d’euros du budget de l’UE et du Fonds Européen de développement, complété par des contributions des Etats Membres de l’UE – BEL € 10M - et d’autres donateurs.

Avec une contribution additionnelle de € 10 millions, la Belgique est le 2ème bailleur bilatéral de fonds après les Pays-Bas. Sur la base des priorités géographiques de la Coopération au développement et des principaux départements concernés (Office des Etrangers, FEDASIL, Police fédérale, Affaires étrangères et Défense) il a été proposé de ventiler les € 10 millions sur les 3 fenêtres géographiques de la manière suivante :

€ 5,5 millions pour la fenêtre Sahel et lac Tchad

€ 4,0 millions pour la fenêtre Afrique du Nord

€ 0.5 million pour la fenêtre Corne de l’Afrique

1.2 Les instruments

La coopération belge au développement est mise en œuvre à travers plusieurs canaux :

la coopération gouvernementale directe entre les acteurs gouvernementaux, planifiée par des Programmes de Coopération pluriannuels, eux-mêmes composés de programmes sectoriels ou thématiques et multisectoriels (formations, études, expertises et partenariat); cette coopération est mise en œuvre par l’Agence belge de Développement (CTB), société anonyme de droit public belge à finalité sociale.

la coopération bilatérale indirecte, conduite par des acteurs non gouvernementaux, des organisations de la société civile, des institutions universitaires et de recherche.

la coopération multilatérale, mise en œuvre par le biais d'organisations internationales comme les agences des Nations Unies, la coopération dans le cadre des Conventions avec l'Union Européenne ainsi que le financement des banques de développement (BAD, BEI, BM).

l’aide humanitaire, mise en œuvre par des organisations humanitaires reconnues, telles que le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

la Société belge d'Investissement pour les Pays en Développement (BIO) pour l’appui au secteur privé.

1.3 Priorités de développement de la République du Mali

1.3.1 Contexte général du Mali

Le Mali a connu, pendant les années 2012-2013, la crise la plus profonde de son histoire, dont il se remet progressivement. En dépit de la mise en place d’institutions politiques issues d’élections, le Mali connaît des problèmes de sécurité sur les trois quarts de son territoire. Cette crise a révélé les facteurs de fragilité structurelle, marquée par le sous-développement économique et social. Afin d’éliminer les causes profondes de la situation actuelle, un processus de négociation a été mené à Alger qui a abouti à un accord de Paix entre les parties. Cet Accord a été signé le 15 mai 2015 à Bamako par le Gouvernement malien, les mouvements armés de la

Plateforme et la Médiation (menée par l’Algérie et composée de l’UE, des NU, de l’UA, de la CEDEAO, du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad) et le 20 juin par les trois principaux mouvements de la rébellion armée membres de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA : MAA, MNLA et HCUA).

Le Mali, pays enclavé et à 66% désertique, s’étend sur 1.240.192 km2, soit 40,6 fois la Belgique. Il compte une population estimée à 14,5 millions d’habitants en 2009 selon le dernier recensement (INSTAT) tandis que 4 millions de Maliens vivraient à l’étranger (surtout en Afrique). Cette population croît à un rythme de presque 3,6 % par an (INSTAT), hors flux migratoires. Le Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant était estimé à € 539 en 2014.

Pendant la période 2011-2013, la performance de l’économie malienne a été la plus faible des


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pays de l’UEMOA avec un taux de croissance réelle moyen de 1,5% contre 6,1% pour les pays de la zone. L’économie malienne demeure fortement dépendante des performances du secteur agricole, dont la production accuse de fortes fluctuations résultant des aléas climatiques. Par ailleurs, elle est tributaire des cours volatiles des produits d’exportation, principalement l’or et le coton.

Le ralentissement de l’activité économique devrait laisser place progressivement à un rythme de croissance plus soutenu. Selon les données du FMI, la croissance pour 2014 se situait autour de 7,2%, tirée par les secteurs primaires (surtout agriculture avec 14,8%) et secondaires (surtout industrie manufacturière 11,9%) qui tous enregistrent des taux de croissance de 10,4% et 9,2% respectivement. La croissance dans le secteur tertiaire restait faible avec 3,6%.

En 2015, une croissance économique de 4,9% est anticipée. Il est attendu que, sur la période 2015-2017, le PIB connaisse une croissance annuelle de 5 %, tirée principalement par le secteur tertiaire (6%), et le secteur primaire (5%). A partir de 2018 les industries extractives connaîtraient une contraction de -12,7%.

Les perspectives économiques du Mali à court terme sont liées à des évolutions positives sur le terrain sécuritaire, avec notamment la résolution de la crise du Nord, mais également aux capacités d’amélioration de la gouvernance.

D’autres contraintes majeures sont la pauvreté structurelle et un taux de croissance démographique parmi les plus élevés au monde (3ème place), ce qui grève fortement la croissance économique et induit une situation préoccupante sur le plan du développement humain.

Le Mali occupe le 179ème rang sur 188 dans le classement de l’indice sur le développement humain du PNUD (2015) qui est un recul de deux places comparé à 2014. L’espérance de vie, estimée à 58 ans en 2013, est inférieure à la moyenne de la catégorie des pays à faible développement humain (60,6 ans). Chaque année, selon l’évaluation faite lors de la rédaction du ‘Cadre stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté’ (CSCRP) 2012 - 2017, 300.000 jeunes arrivent

sur le marché du travail et le plus grand nombre essaye, en vain, d’accéder à un emploi.

La détérioration des écosystèmes porte préjudice aux populations rurales. La dégradation des sols et des forêts, le changement climatique, la perte de biodiversité, la diminution des ressources hydriques ont un impact négatif sur les activités génératrices de revenus. Cet impact est plus sévère sur les populations les plus démunies, car elles dépendent essentiellement des ressources naturelles. Or, le Mali est caractérisé par de très faibles performances en matière de gouvernance environnementale qui le placent à la 177ème place sur 178 pays (indice EPI – Environmental Performance Index, 2014).

Les inégalités de genre sont présentes à tous les niveaux. En 2013, le « gender Inequality Index » classait le Mali 148ème sur 151 pays. La violation des droits humains envers les femmes est très généralisée. Malgré la Constitution de 1992 prévoyant l’égalité de tous les Maliens, ce principe n’est pas respecté dans les lois qui régissent le statut de la femme. Celles-ci cautionnent en effet les mutilations génitales féminines, la polygamie, les discriminations en matière d’accès à la propriété et à l’héritage. La situation du genre s’est exacerbée pendant la crise de 2012-2013 avec des exactions graves à l’encontre des femmes, en particulier au nord du Mali. Pourtant, celles-ci sont absentes dans le processus de paix d’Alger.

1.3.2 Priorités du Gouvernement du Mali

Le CSCRP 2012-2017 constituait la référence du Mali en matière de formulation et de mise en œuvre des politiques économiques et sociales et son objectif global est “d’accélérer la mise en œuvre des OMD à travers un développement inclusif basé sur la réduction de la pauvreté et des inégalités”. Cette vision était articulée autour de deux axes préalables « Renforcement de la paix et de la sécurité » et « Consolidation de la stabilité du cadre macro-économique », et de trois axes stratégiques : (i) Promotion d’une croissance accélérée, durable, favorable aux pauvres, et créatrice d’emplois et d’activités génératrices de revenus, (ii) Renforcement des bases à long terme du développement et l’accès équitable aux services sociaux de qualité, (iii)


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Développement Institutionnel et Gouvernance. Le CSCRP a été formulé avant la crise politique et sécuritaire. Pour prendre en compte les nouveaux défis suite à la crise sociopolitique et sécuritaire, le GdM a adopté le Plan pour la Relance Durable du Mali (PRED 2013-2014), présenté à la Conférence de Bruxelles « Ensemble pour le Renouveau du Mali » le 15 mai 2013. En vue de décliner les orientations des nouvelles autorités issues des élections, le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2013-2018) a aussi été adopté. Ces deux (2) documents qui constituent des compléments au CSCRP ont été adoptés pour prendre en compte les nouveaux défis apparus suite à la crise : la paix et la gouvernance, la lutte contre la corruption, la sécurité intérieure et la justice. Au début de l’année 2015, des réflexions ont été engagées au niveau du Gouvernement avec l’appui des PTF et la participation de l’ensemble des acteurs en vue d’élaborer un cadre unique pour l’émergence du Mali.

Après une crise multidimensionnelle (sécuritaire, politique, institutionnelle) sévère ayant impacté profondément le dynamisme économique et social, le Mali a souhaité progresser sur une nouvelle trajectoire grâce à la mise en œuvre du ‘Cadre pour la Relance Economique et le Développement Durable’.

Le Cadre pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD) porte sur la période 2016-2018. Cette stratégie est le nouveau cadre de référence pour la conception, la mise en œuvre et le suivi des différentes politiques et stratégies de développement tant au niveau national que sectoriel. Ce cadre stratégique intègre les priorités des différents cadres stratégiques existants : Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP 2012-2017), Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2013-2018), Plan pour la Relance Durable du Mali (2013-2014), Programme de Développement Accéléré des Régions du Nord (PDA/RN), Stratégie spécifique de Développement des Régions du Nord.

Le « Développement institutionnel et la gouvernance » constitue le troisième axe stratégique du CREDD. Améliorer la transparence, lutter contre la corruption, promouvoir la coordination et la planification

des politiques constitueront des priorités du Gouvernement. Ce dernier s’engage également à moderniser les institutions, à améliorer l’accès sur toute l’étendue du territoire national à une justice de qualité, impartiale et professionnelle et à assainir et améliorer la gestion du patrimoine de l’Etat et des affaires foncières. Le Gouvernement redoublera d’efforts pour impulser une dynamique de développement des territoires basé sur une articulation optimale entre l’aménagement du territoire, la déconcentration et la décentralisation.

Les interventions publiques dans le secteur du développement rural et de la sécurité alimentaire au Mali sont basées sur les cadres suivants: (i) la Loi d’Orientation Agricole (LOA) promulguée en 2006, qui intègre l’ensemble des politiques et des stratégies du secteur du développement agricole et fixe le cadre d’orientation à long terme; (ii) le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP), (iii) la Politique de Développement Agricole (PDA) de juin 2013, qui est la politique du secteur agricole regroupant tous les documents de stratégies des sous-secteurs, (iv) le Plan National d’Investissement pour le Secteur Agricole (PNISA), qui concrétise les actions et les investissements publics nécessaires à la réalisation de la PDA.

La « Promotion d’une croissance inclusive durable » est le premier axe stratégique du CREDD. Dans le domaine prioritaire « Agriculture, Elevage, Pêche, et Sécurité Alimentaire », le Gouvernement est résolument engagé à développer les filières agricoles porteuses et l’agriculture familiale afin de faire du Mali une puissance agricole, à optimiser le potentiel de développement de l’élevage, et à accompagner le développement de la pêche et de la pisciculture. En outre, le Gouvernement est déterminé à garantir la sécurité alimentaire pour tous et améliorer l’état nutritionnel des plus vulnérables.

Ces documents centraux s’accordent à reconnaître que les femmes ont une place essentielle dans la société, du fait de leur contribution au processus de croissance et de développement du Mali, et à donner la priorité à la promotion économique des femmes, à leur participation à la vie publique et à la prise en compte de leur situation sociale. Ces


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engagements sont néanmoins peu matérialisés dans les faits. Une loi sur l’obligation d’un quota de 30% pour l’accès des femmes aux fonctions électives a, néanmoins, été adoptée en novembre 2015. C’est la seule avancée marquante en faveur des femmes depuis de nombreuses années.

Le CSCRP 2012-2017 a été révisé en 2013 afin d'y inclure des priorités de développement durable et de préservation des ressources naturelles. En dépit de cet effort, on peut regretter qu’uniquement 2 indicateurs1 liés à l'environnement soient présents dans la matrice des indicateurs. Le Mali a développé une multitude de plans d’action, de stratégies, d’études et d’institutions pour renforcer la résilience aux changements climatiques et à la pauvreté ; il dispose d’une Politique Nationale Changements Climatiques et d’une Stratégie Nationale contre les Changements Climatiques.

Selon le CREDD, le Gouvernement cherchera à promouvoir l’économie verte à travers une gestion durable des ressources naturelles et une lutte efficace contre le réchauffement climatique. Il veillera également à l’intégration de la dimension environnementale dans les politiques, plans et programmes dans les autres secteurs.

1.4 Priorités du Gouvernement de la Belgique

La loi belge relative à la Coopération au Développement de 2013 stipule que la Coopération belge au Développement a comme objectif général le développement humain durable et entreprend, pour atteindre cet objectif, des actions qui contribuent à une croissance économique durable et inclusive pour une amélioration des conditions de vie de la population et leur développement socioéconomique et socioculturel afin d’éradiquer la pauvreté, l’exclusion et les inégalités. Elle contribue, dans ce cadre, à la consolidation de la société et de l’Etat de droit, en ce compris la bonne gouvernance, ainsi qu’au respect de la dignité humaine, des droits

1 Des terres entretenues : Superficies des terres et dunes

restaurées , des espaces préservés, nombre de plans d’aménagement de gestion simplifiés, élaborés et mis en œuvre.

humains dans toutes leurs dimensions et des libertés fondamentales, portant une attention particulière à la lutte contre toute forme de discrimination. En vue de l’efficacité de l’aide, elle vise le renforcement de l’appropriation démocratique par les partenaires, l’alignement sur leurs politiques, procédures et systèmes de gestion, l’harmonisation avec les autres bailleurs, la gestion axée sur les résultats, la responsabilité mutuelle, une meilleure prévisibilité des ressources et se concentre sur un nombre limité de secteurs et de thèmes.

Selon cette loi, la coopération gouvernementale se concentre principalement sur les secteurs des soins de santé, de l’enseignement et de la formation, de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, et des infrastructures de base, et intègre 3 thématiques prioritaires – les droits humains, le travail décent et durable et la consolidation de la société - et 2 thématiques transversales – le genre et l’autonomisation de la femme, et la gestion de l’environnement et des ressources naturelles.

Les priorités politiques portent sur :

une approche fondée sur les Droits

un appui à une croissance économique durable et inclusive

l’intégration de l’agenda numérique

1.4.1 Approche fondée sur les Droits

La bonne gouvernance et les droits humains sont complémentaires. Les principes relatifs aux droits humains posent un ensemble de valeurs qui visent à guider l’action des gouvernements et des autres intervenants sur la scène politique et sociale.

L’approche fondée sur les droits est l’un des axes essentiels de la politique belge de développement. Tous les défis liés au développement sont en effet liés à des droits de l’Homme : civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. La promotion et la protection des droits humains sont donc une priorité pour la Belgique. Ils sont essentiels à la dignité humaine de chacun et la Belgique attache une grande importance à l’universalité de ces droits et veille à leur respect dans le monde, au travers de l’Union européenne, au travers des institutions internationales telles les


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Nations Unies, l’OSCE et le Conseil de l’Europe, mais aussi sur le terrain, via son réseau de postes diplomatiques et ses interventions.

L’approche fondée sur les droits met en exergue l’universalité, l’indivisibilité et l’inaliénabilité des Droits humains; les principes de participation et d’inclusion dans le processus de décision ; la non-discrimination, l’égalité et la justice ; la transparence et la responsabilité. Cette approche est censée donner aux groupes les plus pauvres et les plus vulnérables davantage de chances et de moyens d’orienter eux-mêmes leur vie et de lui donner forme. Et pour vraiment réaliser du progrès dans ce domaine l’ancrage local et la valorisation de la société civile locale sont des facteurs prépondérants de succès.

La promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs fait partie intégrante de la politique belge de coopération.

La santé sexuelle et reproductive fait partie des droits humains, elle est essentielle pour le bien-être de la personne, non seulement en ce qui concerne la procréation, mais également en matière de relations sexuelles, d’épanouissement personnel et d’autonomisation de la femme. Néanmoins, les problèmes de santé reproductive sont l’une des plus grandes causes de morbidité et de mortalité dans les pays en développement. Ils constituent – du fait qu’ils touchent principalement les femmes, et les jeunes- un frein important au développement socio-économique des communautés et des pays.

Face à la croissance démographique soutenue qui sévit dans les pays les moins développés, il est nécessaire d’accorder suffisamment d’attention à la problématique des droits sexuels et reproductifs. Les débats parfois épineux quant à l’avortement sécurisé, aux contraceptifs, à l’éducation sexuelle, aux mariages d’enfants (mariages précoces), aux mutilations génitales et à la discrimination basée sur l’orientation et l’identité sexuelles ne peuvent être évités.

C’est pourquoi la Belgique souscrit à l’Objectif 5 des Objectifs de Développement Durable (ODD) « Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et filles » qui encourage l’accès de tous aux soins de santé

sexuelle et procréative, et fait en sorte que chacun puisse exercer ses droits en matière de procréation.

La position vulnérable des femmes dans les conflits armés doit bénéficier d’une protection et d’une attention appropriée de la part de la communauté internationale, qui a fait défaut pendant longtemps. La lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes, et la sanction de ces actes, une attention particulière étant portée à la violence sexuelle, constituent un thème prioritaire de la politique étrangère belge et de la Coopération au développement. Elles doivent être partie prenante de la résolution des conflits. La Belgique a à cet égard adopté un plan d’action pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 des Nations unies « Femmes, paix et sécurité ».

1.4.2 Croissance économique durable et inclusive

Outre l’approche fondée sur les droits, un autre axe de la politique belge de développement est de promouvoir la croissance économique. Celle-ci doit permettre d’accroître les revenus et le niveau de vie des individus et des familles, de manière à créer pour tous de nouvelles possibilités d’épanouissement. Cette croissance économique doit être inclusive, c’est-à-dire impliquer pleinement les groupes défavorisés. Elle doit aussi être durable, axée sur les territoires où les répercussions de la croissance sont les plus importantes, sans augmenter la pression sur l’environnement.

Les Objectifs de Développement Durable visent à encourager une croissance économique soutenue en tirant la productivité vers le haut et en innovant sur le plan technologique. À ce titre, il est déterminant de promouvoir des politiques qui favorisent l’entreprenariat et la création d’emplois, de même que des mesures efficaces pour abolir le travail forcé, l’esclavage et la traite des humains.

Le secteur privé et le libre entreprenariat sont le moteur de cette croissance. Mais pour garantir une stabilité et un développement durable, la croissance économique doit être inclusive. Puisqu’au Mali environ 70% de la population active travaille dans le secteur agricole, l’augmentation de la contribution de


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ce secteur au PIB du pays est une voie de préférence pour réussir cette croissance inclusive.

L’emploi est le nouveau défi pour l’agriculture (familiale). Les campagnes maliennes – et donc les exploitations familiales – devront en conséquence jouer un rôle majeur dans les adaptations à venir, et fournir des emplois, agricoles ou non-agricoles, au plus grand nombre.

Les marchés urbains – la région de Koulikoro entoure la capitale Bamako – constituent désormais d’importants débouchés pour la production de la région de Koulikoro. La très grande majorité de ces produits sont issus d’exploitations familiales. Et autour de ce secteur agroalimentaire gravitent une multitude d’activités, de fournitures d’emballages, d’énergie, d’équipements, de transport, de commerce et de distribution. Tout ce secteur d’intermédiation est fortement créateur d’emplois, en particulier pour les femmes. Ceci amène une réorganisation des filières agricoles et de l’élevage que la Belgique veut appuyer.

1.4.3 Agenda numérique

La digitalisation est reconnue comme un moteur crucial pour l’emploi, la croissance, et le bien-être, avec un impact profond sur tous les secteurs économiques et sociaux. Ces dernières années, l’innovation technologique a révolutionné les modes de production ou d’organisation sociale ou politique. Les technologies digitales permettent à un nombre croissant d’individus de jouir de leur liberté d’expression ou d’association. La Belgique place la digitalisation dans le développement à l’avant plan.

Le développement du Mali ne peut être dissocié de celui du numérique. Dans tous les pays du monde, l’accès au numérique favorise une croissance du PIB (Produit intérieur brut). Cette tendance est aussi observée en Afrique. Le marché potentiel est énorme et se confirme au fur et à mesure que les citoyens sortent de la pauvreté absolue grâce à cet outil. Dans certaines zones rurales particulièrement isolées, la production de fruits et légumes peut pourrir sur place, car elle n’arrive pas

à atteindre le marché et à s’écouler. Grâce au téléphone mobile, certains producteurs avertissent directement des acheteurs en gros qui se trouvent en ville. Dans le domaine de l’éducation, la téléphonie mobile permet l’accès au réseau internet qui constitue un outil précieux pour les élèves et les étudiants pauvrement équipés en livres.

La Belgique soutient les pays à revenus faibles dans leur choix pour les technologies TIC les plus appropriées, en fonction de leurs besoins locaux, et sur le développement d'un modèle de financement adéquat. Un bon système de gouvernance nécessite un régulateur de marché indépendant qui assure un accès ouvert, abordable et de haute qualité au réseau.

Les progrès dans le développement et l'utilisation des technologies numériques et mobiles non seulement permettent aux individus de se connecter les uns aux autres, mais aussi à relier les institutions de l'Etat avec les marchés et les circonscriptions. Le numérique peut remodeler fondamentalement la façon dont un gouvernement «informe» (publication à sens unique de l'information) et « interagit » (communication bidirectionnelle) avec les citoyens et les entreprises. L’e-gouvernement permet également le dialogue public. Dans les services publics, les technologies numériques peuvent conduire à des gains d'efficacité. Ils créent des occasions de mieux mesurer et évaluer la qualité des services fournis.

La Belgique soutiendra le Mali dans l'utilisation de données au niveau local. L'amélioration du gouvernement régional et local de planification, de rapports, de suivi et de coordination doit être envisagée conjointement avec l'amélioration des systèmes nationaux de données, y compris les systèmes de gestion de l'information sur les finances publiques et les statistiques nationales.

1.4.4 Engagements et responsabilités mutuels

Conformément aux engagements internationaux et nationaux en la matière, les Parties attachent une grande importance au respect des droits humains, aux droits de l’enfant et à l’égalité entre les femmes et les

http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre/

http://www.lemonde.fr/afrique-monde/

http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/deuxieme-groupe/pourrir/

http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/atteindre/


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hommes. De même, les Parties reconnaissent l’importance de la gestion durable de l’environnement et du changement climatique.

Les Parties reconnaissent l’importance de la bonne gouvernance et s’engagent mutuellement à assurer la transparence et la redevabilité afin de lutter contre la corruption.

Dans le cadre de la mise en œuvre du présent PC, y compris toute procédure ayant trait au lancement d’attribution ou d’exécution des marchés publics, les Parties veilleront à ce qu’aucun paiement, don ou bénéfice, de quelque nature que ce soit, pouvant être considéré comme un acte illégal ou de corruption, ne puisse être commis, recherché, ou accepté, directement ou indirectement. Les Parties s’informeront mutuellement de tout

incident ou suspicion d’incident de corruption lié à l’utilisation des fonds programmés dans ce PC. En cas de constat d’un acte inapproprié, une consultation entre les deux Parties déterminera les actions appropriées à entreprendre, qui pourraient inclure notamment le remboursement des fonds détournés par les acteurs.

Les Parties s’engagent à prendre en compte l’ensemble des thématiques susmentionnées dans la planification et la mise en œuvre des interventions de la coopération MLI-BEL en vue de promouvoir une croissance durable et équitable. L’appréciation des engagements mutuels sera réalisée lors des Comités des Partenaires.

2. Stratégie du Programme de Coopération Mali – Belgique Le présent Programme de Coopération portant sur la coopération gouvernementale belge au Mali s’insère dans un cadre plus large, comprenant d’autres acteurs et d’autres instruments (aide non gouvernementale, aide humanitaire, etc.). Dans un souci de cohérence et d’efficacité, des synergies et des complémentarités seront recherchés avec les autres acteurs œuvrant dans les mêmes secteurs, thématiques et régions lors de la programmation et de la formulation des interventions.

2.1 Orientations générales du Programme de Coopération 2016-2019

Ce programme de coopération se place dans le cadre de la Programmation Conjointe de l’UE, tout en intégrant de nouveaux éléments en réponse à la situation de fragilité du Mali et dans une perspective à plus long terme.

Le Programme de Coopération 2016-2019 s’inscrit dans la continuité du PIC 2009-2012. Le Programme se concentrera principalement sur le secteur du développement rural/sécurité alimentaire et sur la décentralisation dans la région de Koulikoro, où la coopération malino-belge est déjà active depuis longtemps dans le secteur de décentralisation.

Pour les grandes orientations stratégiques du Programme, les deux parties conviennent de prendre en compte le caractère ‘fragile’ de l’Etat malien. Ainsi, la stratégie de coopération sera basée sur cinq axes complémentaires et dix principes de base :

2.1.1 Cinq axes complémentaires:

Une approche territoriale centrée sur la région de Koulikoro

La refondation de l’Etat au niveau de la région de concentration (State building),

Le renforcement de l’économie de cette région

Le renforcement de la résilience des populations

Une approche centrée sur les droits humains.

2.1.1.1 Approche Territoriale centrée sur la région de Koulikoro

La territorialisation est une approche des politiques publiques qui met l'accent sur les spécificités de chaque territoire, par opposition à une approche verticale divisant l'action publique en secteurs d'activités cloisonnés. La territorialisation consiste en une appropriation qui peut être juridique et économique (la propriété) ou symbolique (le sentiment d'appartenance, de connivence).

La coopération belge se situera davantage que


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par le passé dans le cadre d’une approche territoriale, basée sur les évolutions politiques récentes plaçant la région au centre « économique » de la politique de la décentralisation : la région devenant l’unité administrative et politique clé pour le développement économique.

L’objectif premier sert à améliorer les conditions de vie des populations par une amélioration de la gouvernance régionale et locale, ainsi qu’une plus grande implication du capital social qui existe à la base, mais qui n’a pas encore été attelé au système de la politique formelle.

La Coopération belge œuvrera principalement dans la région de Koulikoro. Ce choix est justifié par plusieurs éléments : la présence belge déjà établie dans la région depuis de nombreuses années et une bonne connaissance du contexte politique, social, économique, environnemental et culturel, sa diversité géographique, la possibilité de forger une plus grande synergie entre les deux secteurs de concentration , ainsi qu’avec le FBSA et des ANG belges présents dans la région, la faible présence des autres PTF actifs dans les mêmes secteurs dans cette région et une situation sécuritaire moins risquée que dans les régions du Nord du pays. Cependant, pour appuyer le développement et la stabilisation d’autres régions, et en particulier du Nord, la coopération belge pourra également faire usage de la Coopération déléguée.

Dans la région de Koulikoro, la Coopération malino-belge se basera sur la ‘Stratégie de Développement de la Région de Koulikoro 2013’ et en particulier sur les 3 objectifs suivants :

Accroître la production agro-sylvo-pastorale et soutenir l’émergence d’agro-industries ;

Soutenir la création d’emplois ;

Impulser le développement des pôles régionaux et la gestion participative de proximité.

En se basant sur les spécificités propres à la région de Koulikoro, la coopération belge adoptera une approche cohérente et complémentaire des deux secteurs d’intervention avec l’appui d’une seule unité de

gestion pour les deux secteurs. L’action belge aura pour objectif de valoriser le potentiel dont regorgent les territoires dans la perspective de création de richesses, grâce à une dynamique de production, de transformation et de commercialisation susceptible de soutenir la création continue d’emplois, en particulier l’emploi des jeunes.

2.1.1.2 Refondation de l‘Etat (State Building)

Le Mali est engagé dans un processus de « refondation » impliquant un effort collectif de réflexion et de réformes. Le renforcement de l’Etat et des acteurs constitutifs de la société, des relations Etat-Société et de leur légitimité (State building) sont des éléments-clés dans un tel contexte. Le renforcement de l’Etat malien devrait permettre, à terme, la mise en place d’institutions publiques « efficaces, légitimes et résilientes» pour l’exécution des réformes structurantes dont le pays a besoin.

L'expérience internationale prouve que les services publics sont d'autant mieux adaptés qu'ils sont définis et délivrés localement, en partenariat avec la population elle-même, qu'il s'agisse de la conception, de la réalisation, de la tarification ou de la maintenance. Leur gestion est d'autant plus rigoureuse que le contrôle des citoyens s'exerce directement sur les dépenses publiques. Il importe en effet que le plus grand nombre participe à la gestion des affaires publiques, soit en mesure de comprendre les enjeux et de se prononcer en connaissance de cause.

Tous les services ne peuvent pas être conçus et financés au niveau des communes, cercles et régions. Des règles de coopération sont fixées entre les différents niveaux. Et chaque niveau est appelé à respecter des principes directeurs qui se dégagent de l'expérience malienne et internationale. La politique malienne de ‘régionalisation’ – introduite en 2014 comme intermédiaire entre le ‘central’ et le ‘local’ – sera soutenue.

Une gouvernance légitime participe à la refondation de l’Etat. Une gouvernance est légitime si la population estime qu’elle est bien organisée et que le bien commun est conçu, administré et protégé au bénéfice de tous. Une


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attention particulière doit être accordée à la restauration de la confiance entre les populations, ainsi qu’entre celles-ci et les autorités de l’Etat.

En appui de la politique de la régionalisation, la Coopération belge œuvrera dans la région de Koulikoro. Cela implique que les organisations de la société civile et les citoyens de Koulikoro aient la capacité de tenir leurs gouvernements régional et local redevables de leurs politiques. Cela implique pour la population de la région un accès à l’information, un accès à la justice, une contribution aux processus de planification, et un renforcement des capacités pour la mise en œuvre des initiatives de lutte contre la corruption.

Le numérique ouvre la perspective d’une gouvernance lisible et prévisible pour les parties prenantes. La simplification administrative, la rapidité, l’économie de ressources, l’archivage, le suivi-évaluation et la flexibilité dans la concertation sont autant de gains que pourrait apporter la numérisation à la gouvernance des institutions publiques et privées.

2.1.1.3 Renforcement de l’Economie

L’économie malienne peu diversifiée est encore largement dominée par un secteur primaire de subsistance, et reste vulnérable aux chocs, qu’ils soient environnementaux, économiques ou politiques. A moyen terme, l’agenda des réformes structurelles devrait être renforcé pour consolider les bases de la stabilité macroéconomique, mais aussi corriger les éléments de vulnérabilité liés à la faible diversification de la production. La Belgique contribuera à une croissance inclusive et durable au service du développement humain.

Pour développer l’entreprenariat Agricole il faudra professionnaliser la fonction de producteur agricole en mettant l’accent sur le renforcement des capacités des acteurs ruraux et en favorisant l’avènement d’organisations professionnelles (coopératives, structures faîtières).

L’Etat devra ainsi développer son capital humain et ses infrastructures de soutien à la production (aménagements agricoles, maîtrise de l’eau et irrigation, pistes de désenclavement

des zones de production, routes, énergies renouvelables, télécommunications, etc.).

L’entreprenariat peut jouer un rôle important dans la croissance économique du Mali mais pour atteindre cet objectif, le gouvernement (local), les preneurs de décisions et les PTF doivent se focaliser sur certains points vitaux: la promotion de l’entreprenariat, l’instauration d’un environnement favorable à la création d’entreprise, faciliter l’accès au financement et assurer le suivi des entreprises. La Belgique s’engage à appuyer ces défis dans la région de Koulikoro.

La stratégie propose de renforcer les institutions publiques régionales à exercer la promotion du développement économique de la région de Koulikoro à travers le juste équilibre du développement local. La Belgique focalisera son soutien au sous-secteur de l’élevage qui est moins financé dans cette région où l’on observe un nombre limité des PTF. Cependant, il est à noter que l’expertise du projet PRODEZEM dans les 11 communes de Nara souffrant d’insécurité alimentaire chronique est un atout pour le nouveau PC, par son appui aux ménages vulnérables dans le cadre de la sécurité alimentaire. Par ailleurs, il contribuera à la création d’emplois pour une population de plus en plus jeune et l’amélioration des moyens de subsistance des hommes et des femmes par une diversification de l’économie. Des actions visibles et à effet rapide pour la population seront également promues.

Le nouveau programme de coopération propose d’appuyer la création d‘emplois par le biais 1) du développement d’activités liées à l’élevage (renforcement de l’économie pastorale et diversification des revenus) dans la région de Koulikoro, et 2) d’un appui au pastoralisme dans le nord Mali.

2.1.1.4 Renforcement résilience des populations

Il s'agit de renforcer la résilience des jeunes et de promouvoir les opportunités d'emploi durable, sortir progressivement de l'informel, grâce par exemple à l'appui aux microentreprises et aux PME à travers la microfinance et la finances inclusive, à la


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valorisation des principales chaînes de valeur agricoles, activités de transformation et de services. Pour ce faire, il est important d'appuyer l'Etat mais aussi et surtout les entités décentralisées et le secteur privé en s'appuyant sur les dynamiques locales et sur une analyse fine des défis à relever dans ces espaces périphériques, frontaliers et transfrontaliers. Quand l’Etat investit dans l’agriculture familiale, cela contribue à créer de la stabilité politique et sociale dans le pays.

Soutenir efficacement la résilience, c'est offrir sur la durée à des communautés dispersées, difficilement accessibles, installées dans des zones en proie à l'insécurité, dépourvues de ressources une "offre complète" et un ensemble de réponses à des besoins essentiels, en cherchant en priorité à sécuriser et garantir l'accès aux soins de santé, à une eau propre à la consommation, aux services nutritionnels de base, à l'éducation et apporter un appui multiple à la diversification des moyens de subsistance (petits exploitations agricoles, gestion durable des terres, sécurisation du cheptel etc.).

2.1.1.5 Approche centrée sur les Droits Humains

C’est au niveau régional que la Belgique assurera l’implémentation des droits humains dans la gestion des services de base par les administrations régionales et locales de Koulikoro. L'approche droits humains utilisée comme outil d'analyse et de gestion du développement local permettra de développer une culture de responsabilité individuelle et collective chez l'ensemble des acteurs. Ainsi, tant dans la programmation que dans l'exécution, la prise en compte et la réalisation des droits humains constitueront les indicateurs d'évaluation.

L’approche vise à renforcer les capacités des élus locaux et d'autres acteurs du développement local afin qu'ils intègrent les droits humains, la citoyenneté et la démocratie locale dans leurs programmes et projets.

L’approche droits humains touche directement à la problématique du respect des droits des femmes et à la participation accrue et reconnue de celles-ci à la vie publique locale et au

développement. La lutte contre les violences faites aux femmes (excision) et aux petites filles (mariages précoces) relève également de l’approche droits humains et concerne les autorités locales. Il en est de même en matière de respect des règlements relatifs à l’interdiction des pires formes de travail des enfants et du respect de la loi d’orientation agricole en matière d’accès à la terre pour les femmes.

2.1.2 Dix Principes de base

2.1.2.1 Bonne gouvernance, droits humains, démocratie et état de droit

Le Programme de Coopération s’inscrit dans le cadre de l’Accord de Cotonou, accepté par les deux parties. Conformément à cet accord, les deux Gouvernements s’engagent à promouvoir la bonne gouvernance, les droits humains, la démocratie et l’Etat de droit. Une violation grave de ces principes pourrait entrainer l’arrêt du présent programme.

La fraude et la corruption sont deux phénomènes qui minent l’aide au développement. Aussi, la Belgique porte-elle une attention particulière aux questions qui y sont liées. Les deux parties reconnaissent l’importance d’une tolérance zéro vis-à-vis de la corruption. Une gestion saine des finances publiques, conciliant les priorités du développement avec une utilisation efficace et efficiente de moyens limités, est nécessaire.

2.1.2.2 Prévisibilité et flexibilité de l’aide

La Belgique s’engage à garantir un niveau important de prévisibilité de l’aide tout en maintenant une flexibilité dans l’exécution. La prévisibilité de l’aide est surtout appliquée au niveau global de l’enveloppe budgétaire de ce programme, pendant que la flexibilité permet de modifier ou réorienter une partie de la programmation et sa répartition budgétaire dans les secteurs. L’inclusion d’un budget réservé pour des activités qui contribuent à la mise en œuvre de l’Accord de paix de juin 2015, en plus du soutien prévu à la mise en œuvre de la Résolution 1325 du ConSecur.


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2.1.2.3 Partenariat et Complémentarité

Le Mali est l’un des quelques pays d’Afrique dans lesquels la coordination des PTF avec le Gouvernement est exemplaire. Elle se base sur une organisation en mode troïka et repose sur des outils techniques que sont la Cellule du CSCRP, le Groupe Exécutif de Coordination (GEC) des PTF et le Secrétariat de l’Harmonisation de l’Aide (SHA). De plus, l’architecture des groupes thématiques et/ou sectoriels permet une collaboration continue entre PTF, ONG et services de l’Etat. Le principal document de référence de la coordination des programmes des PTF avec ceux du Gouvernement est la SCAP II. Enfin, la programmation conjointe de l’UE est un cadre de référence pour coordonner les programmes de développement de l’UE sur la période 2014-2018. La coopération belge a toujours œuvré dans un esprit de partenariat, de coordination et de complémentarité. Ainsi, la Belgique participe activement à toutes les instances de coordination, en particulier en tant que co-coordinateur des Groupes de travail thématiques et sectoriels des PTF « Pêche et Elevage » et « Genre ». La Belgique accorde une importance particulière à ces mécanismes de coordination et de partenariat et à l’intensification du dialogue politique avec le GdM dans les mois et années à venir.

2.1.2.4 Renforcement des capacités

Etant donné l’importance de la bonne gouvernance pour le développement durable et l’efficacité de l’aide, le renforcement des capacités des institutions publiques et des acteurs de la société civile dans les secteurs et thèmes prioritaires constitue un pilier transversal de ce programme. Pour que les institutions maliennes au niveau régional et local puissent répondre aux immenses défis qu’elles doivent relever, tous les acteurs doivent être en mesure d’assumer pleinement leurs rôles et responsabilités. Il s’agit, en premier lieu, de disposer de ressources humaines compétentes et motivées, en particulier au niveau des collectivités territoriales.

Les changements à opérer sont liés à :

- la livraison de services de proximité répondant aux besoins des femmes et des hommes;

- la planification / évaluation participative intégrant le genre;

- la gestion efficiente et transparente; - la reddition des comptes; - la concertation entre les divers types

d’acteurs et d’actrices; - le contrôle citoyen de l’action publique; - la participation citoyenne, inclusive des

diverses catégories sociales, et équitable entre les femmes et les hommes.

Reflétant ce principe de base, la Belgique propose d'encourager la participation de tous les groupes dans les processus de concertation démocratique. L’objectif principal du programme s’organise autour du développement communautaire, du renforcement de la participation des femmes et de la promotion des droits humains.

Le programme contribuera ainsi à améliorer la capacité des sociétés locales et communautaires à établir des partenariats stratégiques, grâce auxquels ils pourront s’appuyer mutuellement pour favoriser le développement de leurs collectivités et réagir plus efficacement aux changements et aux crises.

L'Accord de Paix prévoit le transfert de compétences dans un nombre de secteurs envers les collectivités territoriales. Cela entrainera le retour et l’intégration locale d’une administration qui jusqu’à ce moment a été centralisée à Bamako ou déconcentrée au niveau local. Cette « révolution » administrative en ressources humaines nécessitera un appui de renforcement des capacités à plusieurs niveaux. L’inclusion de la « Réforme de l’Etat » dans le Ministère de la Décentralisation permettra de mieux définir les objectifs du renforcement des capacités institutionnelles.

2.1.2.5 Implication de la Société Civile

Le rôle joué par la société civile, y compris les ONG et les médias, est essentiel au fonctionnement du système démocratique, ainsi qu’à la protection des droits humains. En contrôlant l’activité de l’Etat, la société civile


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agit comme un contrepoids nécessaire à son pouvoir. L’expérience internationale prouve que les services publics sont d’autant mieux adaptés qu’ils sont définis et délivrés localement, en partenariat avec la population elle-même. Leur gestion est d’autant plus rigoureuse que le contrôle des citoyens s’exerce directement sur les dépenses publiques. La Coopération belge accorde une grande importance à l’existence d’un dialogue avec les différents représentants de la société civile, au niveau national, international et dans ses relations bilatérales avec les pays tiers. L’implication de la société civile, dès la conception de ce programme de Coopération et dès la conception des interventions, est un principe de base. De même, l’impact des interventions sur l’amélioration des relations entre l’Etat et la société civile fera partie des réflexions à la base de l’élaboration des

programmes.

2.1.2.6 « Ne pas nuire »

La Belgique agira dans un contexte précis, ce qui nécessite d’analyser les implications concrètes (aspects historiques, culturels, socio-économiques et environnementaux) de ses interventions. Cette prise en compte du contexte permet de mieux appréhender les priorités locales. C’est pourquoi la coopération MLI-BEL utilisera des études qualitatives et multidisciplinaires pour identifier correctement les acteurs locaux et analyser leurs rapports de force.

2.1.2.7 Gestion axée sur les Résultats de Développement (GARD)

Dans ses pays partenaires, la coopération belge souscrit à leurs cadres de résultats. Ces résultats font l’objet d’un suivi au sein des groupes sectoriels et thématiques qui réunissent différents donateurs et le pays partenaire. De tels forums permettent de mener le dialogue technique et politique avec le partenaire sur la base des résultats obtenus.

Au niveau du Programme de Coopération, une matrice de suivi des objectifs, et des résultats escomptés, avec des indicateurs a été définie conjointement entre les deux pays. Celle-ci servira de feuille de route du programme. Elle permettra de déterminer si les résultats

escomptés sont réalisés, mais aussi de tirer des enseignements et de rendre des comptes.

L’inclusion de l’agenda numérique dans les projets permettra d’améliorer la gouvernance publique. Il faudra encourager cette intégration via l’exigence d’une analyse systématique des opportunités offertes par le digital lors de l’identification de toutes les interventions.

2.1.2.8 Approche multidimensionnelle

L’engagement belge au Mali suit une approche globale combinant des efforts sur les plans diplomatiques, de développement et sécuritaire. Cette approche est conforme à la Stratégie de l’Union européenne pour la sécurité et le Développement du Sahel. Les actions de coopération au développement s’insèrent dans ce cadre global. Pour contribuer à la stabilité et à l’unité du pays, la Belgique continuera à soutenir les réformes du système sécuritaire et militaire, via des appuis continus à l’EUTM, EUCAP et MINUSMA.

2.1.2.9 Les femmes, actrices du développement et de la paix

Compte tenu de la priorité accordée aux droits humains, la Belgique est particulièrement attentive à la situation des femmes au Mali. Les femmes sont victimes du conflit, de l’insécurité, de pratiques traditionnelles néfastes (MGF, mariages précoces ou forcés), de l’intégrisme, de discriminations en matière d’accès à la propriété et à l’héritage, mais elles détiennent aussi les clés du changement. La Belgique place l’égalité entre les hommes et les femmes, la lutte contre les discriminations et contre toute forme de violence à leur égard, au cœur de ce programme. Elle soutiendra la mise en œuvre de la politique nationale du genre, en particulier au niveau décentralisé, par le dialogue politique et en visant des résultats spécifiques genre au niveau des programmes sectoriels et des interventions. Par ailleurs, via la Coopération déléguée, elle contribuera à la promotion des droits sexuels et reproductifs (lutte contre les mutilations génitales féminines et les mariages précoces qui limitent les droits sexuels et favorisent la croissance démographique), ainsi qu’à la mise en œuvre du plan d’action national 1325 « Femmes, paix et sécurité » pour que les


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femmes soient partie prenante de l’instauration d’une paix durable.

2.1.2.10 Pour une gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles

La thématique prioritaire de l’environnement et des ressources naturelles, y compris la lutte contre les changements climatiques, la sécheresse et la déforestation constitue une thématique prioritaire. Ce thème est particulièrement important pour le Mali, vu sa fragilité et sa vulnérabilité environnementales.

Si tous les Maliens subissent les conséquences de la détérioration environnementale et du changement climatique, force est de constater que les pauvres et parmi eux, les femmes, sont particulièrement exposés à ces effets néfastes en rendant leurs tâches quotidiennes encore plus pénibles (diminution des rendements agricoles, assèchement des points d’eau, raréfaction du bois, etc.).

Une croissance inclusive et durable ne peut se réaliser sans une attention permanente à cette question. Les évolutions climatiques régionales

observées dans le Sahel attisent la concurrence pour les maigres ressources et les tensions entre les communautés. Les collectivités territoriales et locales sont les charnières centrales dans une gestion durable des ressources naturelles. En établissant des plans locaux et régionaux de développement, elles veillent sur la dégradation des terres, la baisse de la fertilité des sols, l’érosion éolienne et hydrique, les parcours de bétail, la lutte contre la désertification, la conservation et la gestion de la biodiversité. Plus que par le passé, la Belgique veillera à la prise en compte de ces questions dans ses interventions, ainsi qu’au niveau du renforcement des capacités, en particulier au niveau régional et local.

Les engagements de la Conférence de Paris sur le Changement climatique (décembre 2015) offrent une fenêtre d’opportunités d’appui en matière d’adaptation et d’atténuation. Le Mali a prévu des actions à mettre en œuvre prioritairement dans le domaine de l’énergie, de l’agriculture (par exemple, recours aux fumures organiques) et des forêts.


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3. Aperçu du Programme de Coopération et son Budget

3.1 Objectif global du Programme de Coopération (PC) :

L’objectif global du PC est de contribuer à la promotion d'une croissance durable, inclusive et créatrice d'emplois, à la refondation de l'Etat, à l’instauration de la paix et de la sécurité et à la lutte contre la pauvreté. Cet objectif est celui du document de la programmation conjointe UE auquel la Belgique veut contribuer. Tous les points retenus dans le présent document seront explicités et détaillés au cours des formulations.

Programme de Coopération Mali - Belgique (2016 - 2019)

Contribuer à la promotion d'une croissance durable, inclusive et créatrice d'emplois, à la refondation de l'Etat, à l’instauration de la paix et de la sécurité et à la lutte contre la pauvreté

Priorité 1 : Approche fondée sur les Droits Humains

O.G La capacité de l’état de délivrer des services publics de base à travers

les structures décentralisées/déconcentrées est

renforcée dans le respect des principes de bonne gouvernance et de l’égalité

hommes-femmes.

R1/ La participation et la confiance des acteurs étatiques, privés et sociétaux de la région de Koulikoro dans la bonne gouvernance et la redevabilité des élus est renforcé (y compris appui à l’agenda numérique, à l’état civil, et à la fiscalité régionale).

Intervention CTB: Un appui à la bonne gouvernance institutionnelle de la région de Koulikoro:

Thèmes transversaux :

Participation accrue des femmes au processus de décision (attention spéciale pour les droits sexuels et reproductifs)

Appui à la prise en compte des questions environnementales

8 M

R2/ La mise en œuvre de la politique nationale de genre est renforcée dans le domaine de la santé et des droits sexuels et reproductifs; ainsi que la mise en œuvre du Plan d’action national 1325 « Femmes, paix et sécurité »

Intervention Coopération Déléguée UNICEF/FNUAP : Promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs (planification familiale, lutte contre les MGF et les mariages précoces) au niveau national et du Nord du Mali.

ONU Femmes : mise en œuvre du Plan d’Action national Résolution 1325 sur l’ensemble du territoire

3,5M

R4/ Le développement institutionnel et les capacités des acteurs publics et de la société civile dans les secteurs et thèmes de concentration sont renforcés.

Intervention CTB : Programme de Renforcement des Capacités par bourses, stages et formation, fonds d'études et d’expertise au niveau central et Koulikoro:

Thème transversal Un équilibre hommes-femmes dans les activités

de renforcement des capacités est promu par une stratégie genre spécifique

3,5 M

TOTAL PRIORITE 1 15M

PRIORITE 2: Croissance Economique durable et inclusif

O.G: Intensifier et diversifier la production agricole de manière

durable, moderne et compétitive, valoriser les produits

issus de l’élevage, notamment sur les exploitations familiales et

promouvoir la sécurité alimentaire des

hommes et des femmes

R1/ Les activités de l´élevage favorisant l’entreprenariat agricole et la création d´emplois pour les femmes et les hommes sont renforcées dans la région de Koulikoro

Intervention CTB : Appui au renforcement de l’élevage et de l’économie pastorale au niveau de la région de Koulikoro.

Thèmes transversaux :

L’autonomisation économique des femmes et des jeunes est renforcée, et leur résilience est augmentée

La gestion durable des ressources naturelles est renforcée (avec une attention particulière au rôle des femmes car vectrices du changement) ; adaptation au changement climatique ; préparation aux catastrophes

7.5 M


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R2/ La sécurité alimentaire et nutritionnelle des groupes vulnérables au niveau du cercle de Nara est durablement améliorée

Intervention CTB : de lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition au niveau du cercle de Nara (Koulikoro))

6.5 M

R3/ Dans le nord du Mali, la résilience des pasteurs est renforcée.

Intervention Coopération Déléguée par FAO : Soutien au pastoralisme et à la résilience des ménages dans le Nord du Mali.

2 M

TOTAL SECTEUR 2 16 M

GRAND TOTAL DU PROGRAMME DE COOPERATION MLI-BEL 2016-2019 31M

3.2 2 Programmes Sectoriels

3.2.1 Fondée sur les Droits Humains, des réformes institutionnelles pour une meilleure Gouvernance Démocratique locale

Les principes relatifs aux droits de l’homme prescrivent que les services publics soient disponibles, accessibles et acceptables sur le plan culturel afin de garantir les droits des plus pauvres et des plus marginalisés. Les pratiques de bonne gouvernance contribuent à réaliser cet objectif en considérant les individus comme des acteurs du développement économique et social et non comme de simples bénéficiaires de celui-ci.

L’objectif général du programme sectoriel s’aligne sur trois résultats des sept identifiés dans la Programmation Conjointe UE, secteur ‘décentralisation’ :

R3. La démocratie et la gouvernance locale sont renforcées (redevabilité de l’aide par les PTF et les CT

vis-à-vis des populations, compte tenu d’une participation équilibrée entre hommes et femmes ainsi que

de la société civile);

R6. Le mécanisme de financement des collectivités est renforcé par un accroissement significatif des

ressources délivrées par l’Etat et les revenus générés par les Collectivités Territoriales.

R7. Une autonomisation économique des femmes est renforcée à travers le développement

économique régional.

3.2.1.1 Objectif Général

La capacité de la région de Koulikoro et de l’Etat central de délivrer des services publics de base à travers les structures décentralisées/déconcentrés est renforcée

dans le respect des principes de bonne gouvernance et de l’égalité hommes-femmes.

3.2.1.2 Résultats escomptés

La participation et de la confiance des acteurs étatiques, privés et sociétaux de la région de Koulikoro dans la bonne gouvernance et la redevabilité des élus locaux et nationaux sont renforcées.

La mise en œuvre de la politique nationale de genre est renforcée dans le domaine de droits sexuels et reproductifs, ainsi que pour la mise en œuvre du plan d’action national 1325.

Le développement du Nord du Mali est renforcé comme recommandé par la Stratégie du Développement du Nord.

Le développement institutionnel et les capacités des acteurs publics et de la société civile dans les secteurs et thèmes de concentration sont renforcés.


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3.2.1.3 Interventions proposées dans le premier programme sectoriel

Pour contribuer à l’atteinte du résultat identifié, le programme de coopération comprendra une intervention au niveau régional. L’expérience des années précédentes de la Coopération belgo-malienne lui donne un avantage comparatif qui justifie un engagement continu dans ce domaine. Cette phase de transition sera mise à profit pour une orientation progressive du programme vers un appui au développement territorial et la recherche de synergies et de coordination avec d’autres acteurs belges dans la région (voir plus bas).

1. Un appui à la bonne gouvernance institutionnelle de la région de Koulikoro Cette intervention pourrait comprendre :

a. Un appui au développement institutionnel par la provision de services de base de qualité. Un soutien sera apporté :

i. au renforcement de la redevabilité de l’Etat et des élus vis-à-vis des populations, notamment par l’institutionnalisation du débat communal sur le Programme de Développement Economique Social et Culturel (PDESEC). La recherche d’une meilleure articulation des rôles des chefferies traditionnelles, des élus, des représentants de la société civile et des services de l’Etat (central) sera essentielle. Les actions menées se baseront sur des principes tels que l’obligation de rendre comptes, la transparence et la participation. Tous ces éléments favoriseront une gouvernance inclusive et une participation citoyenne ;

ii. au processus de planification/programmation et à la budgétisation sensible au genre au niveau régional (articulation entre les programmes verticaux des ministères sectoriels et les programmes horizontaux des collectivités) ;

iii. à l’articulation du dialogue entre les acteurs du territoire autour de l’élaboration des plans communaux notamment, à la participation citoyenne des hommes et des femmes et au contrôle citoyen (restitution des comptes). ;

iv. Au financement de ‘petits’ ouvrages en appui aux services de base qui sont emploi-intensifs pour les jeunes. Ces ouvrages, définis dans les PDSEC avec l’appui de la SC, auront un impact rapide et visible.

b. Le renforcement des capacités de la collecte des taxes. Des études ont démontré que dans les pays avec une taxation tolérable, la cohésion sociale et la légitimité de l’état est plus prononcée. Le DCPND 2015-2024 souligne l’importance de renforcer le rendement de la fiscalité locale en « menant des réformes organisationnelles permettant un meilleur recouvrement des impôts locaux, notamment en intégrant le taux de recouvrement des impôts locaux dans les critères de performance des services d’impôts. » Ainsi, une expérience pilote de mobilisation fiscale sera menée dans la région de Koulikoro. Il faudra analyser comment soutenir les efforts des autorités locales pour collecter des ressources locales en prônant une plus grande transparence en matière de dépenses et de perception des impôts et en sollicitant davantage la participation de chefs traditionnels, de représentants d’organisations indépendantes de la société civile, dont les associations de femmes, et de communautés locales. On pourrait envisager d’établir une fiscalité ‘environnementale basée sur le principe « le pollueur paye ».

c. Une consolidation et l’amélioration des performances du système régional de l’état civil afin de permettre au plus grand nombre de maliens la jouissance de leurs droits. Dans les régions fragiles touchées par les conflits, l'état civil et des statistiques de l'état civil - l'enregistrement des naissances, des décès et des mariages - est de plus en plus considéré comme un outil essentiel pour le


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renforcement de l'État et la bonne gouvernance, et en particulier les droits des femmes et des enfants. Le but de ce volet de l’intervention est d’assurer la sécurité juridique du citoyen, la paix et la stabilité à travers un système d’état civil fiable, sécurisé et harmonisé sur l’ensemble du territoire. Cette intervention consolidera les leçons apprises du projet PAEC.

d. Un budget sera attribué à des activités de Communication et Information pour améliorer le dialogue entre la société civile et les autorités locales et ainsi renforcer la transparence et redevabilité entre les citoyens et les élus. Des moyens visuels et TIC seront mis au point pour permettre au public d’avoir accès aux données budgétaires et de les comprendre. Un travail de proximité permettra de faire part des informations recueillies à une grande variété de partenaires, dont des législateurs, des groupes autochtones, religieux et syndicaux, des chefs d’entreprise et les médias. Plusieurs débats et réunions prendront pour thème central la façon de rendre les dépenses publiques plus équitables. La communication pour le développement vise à:

i. permettre aux composantes de la société de parvenir à un consensus sur les problèmes de développement rencontrés sur le terrain et sur les solutions à envisager;

ii. lever les ambiguïtés, les contradictions et les malentendus éventuels sur les modalités de réalisation des projets de développement;

iii. permettre aux acteurs du développement d'être à l'écoute des préoccupations des populations concernées;

iv. mettre la technologie moderne au service de l'administration locale.

A travers le ‘Subaccount’ belge au FMI le renforcement des finances publiques est appuyé au Trésor. De l’assistance technique au Trésor travaille à la simplification de l’architecture digitale des comptes au niveau national et régional. Grâce à la contribution belge, la région de Koulikoro est une des premières régions à être connectée au logiciel du Trésor. Dans l’avenir il est prévu de renforcer l’opérationnalisation de cette connectivité entre le Trésor et la région de Koulikoro.

Des synergies sont anticipées avec le projet allemand GIZ « Programme d’Appui à la Stratégie Nationale pour l’Adaptation aux Changements Climatiques » qui vise à ce que « les mesures d‘adaptation aux Changements Climatiques (CC) soient intégrées dans les politiques socio-économiques nationales et les stratégies pour les secteurs identifiés comme vulnérable au CC, ainsi que dans les outils de planification municipaux et locaux ». Ce programme sera actif à Koulikoro.

2. Promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs (planification familiale, lutte contre les MGF et les mariages précoces) au niveau national et du Nord du Mali (coopération déléguée)

La violence subie par les femmes et les filles est multiforme. Les mutilations génitales et les mariages précoces (mariages d’enfants) relèvent de cette violence et hypothèquent les droits sexuels et reproductifs d’une grande partie de la population féminine (grossesses précoces, complications post-partum, grossesses multiples,…). Par ailleurs, le nombre de grossesses par femme au Mali est l’un des plus élevé au monde (plus de 6 enfants vivants/femme en moyenne). Cette situation entrave lourdement le développement en annihilant les efforts consentis pour le développement (les investissements prévus sont dépassés par la croissance démographique), et rend vain tout espoir d’autonomisation pour la plupart des femmes, condition pour qu’elles jouent leur rôle d’actrices du développement de façon appropriée pour l’amélioration du bien-être de tous. C’est dans ce cadre, qu’une coopération déléguée avec le FNUAP et l’UNICEF est proposée tout en veillant à la


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conclusion d’un protocole d’accord entre le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et les agences chargées de la coopération déléguée.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté, en 2000, la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité. La résolution 1325 indique que les femmes doivent participer, sur un même pied d’égalité que les hommes, aux processus de paix et bénéficier des dividendes de la paix. Le Mali a adopté, en décembre 2011, un plan d’action national pour la mise en œuvre de la résolution 1325. Ce plan couvre la période de 2012 à 2014. Ce premier plan national a été élaboré avant l’éclatement de la crise qu’a connue le Mali. Un nouveau plan a été élaboré en 2015. Des discussions avec le Ministère concerné devraient faciliter l’identification des modalités et le partenaire le plus approprié (ONU Femmes ou autres prestataires). Un protocole d’accord sera établi entre l’agence en charge de la coopération déléguée et le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille afin de veiller au respect des priorités et des objectifs de la partie malienne dans ce domaine

3. Programme de Renforcement des Capacités (RC) par bourses, stages et formation, Fonds d'Etudes et d’Expertise au niveau central et Koulikoro

Cette intervention de RC part d’une vision stratégique sur le développement des Ressources Humaines. Plutôt que de mettre l’accent sur le développement des compétences des individus, le programme opte, d’une façon résolue, pour une orientation institutionnelle et organisationnelle axée sur le renforcement des compétences stratégiques au sein des structures et non au profit des personnes prises isolément. Par conséquent, les groupes cibles du programme sont les institutions et organisations qui ont une position et une fonction stratégiques dans chaque secteur de concentration de la coopération MLI-BEL. Ces structures peuvent être des administrations de l’Etat au niveau déconcentré et/ou décentralisé, mais aussi des institutions autonomes de statut public, parapublic ou privé, ainsi que des organisations de la société civile, telles que les associations de femmes, associations de producteurs et productrices, comités de parents, comités villageois, etc. Le RC fait ici référence à un « parcours d’acquisition des compétences » des membres du personnel d’une structure qui leur permettra de renforcer leurs compétences au bénéfice de leur organisation en vue de contribuer de cette manière à l’augmentation de sa performance au bénéfice de la population (impact). Les initiatives de renforcement des capacités futures seront conçues pour maximiser l'apprentissage à chacun des trois niveaux de développement des capacités : individuel, organisationnel et contextuel (environnement social et politique). Une méthodologie inclusive et globale : l’approche s’intéresse à l’ensemble des acteurs et actrices de la gouvernance locale : personnel des régions, cercles et communes; élu-e-s des Collectivités Territoriales; organisations de la société civile (OSC); secteur privé; coopératives et autres formes de regroupements de production ou de gestion; citoyen-ne-s. Elle vise à développer l’ensemble des compétences permettant à chaque type d’acteurs et d’actrices de jouer son rôle dans le développement local de la collectivité territoriale, ainsi que l’instrumentation des structures et organisations, i.e. l’acquisition et l’appropriation par les structures et organisations des outils, procédures et mécanismes assurant leur efficacité. Afin d’établir un véritable programme de renforcement institutionnel, l’intervention envisage d’entreprendre des analyses institutionnelles avant de définir les besoins et demandes chez les partenaires. Un expert technique de RC assumera la coordination et la gestion de


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programme, en lien étroit avec les autres interventions, basées sur les plans de RC soumis par les autres interventions. Les domaines et champs du programme de renforcement des capacités se concentrent sur : 1) les rôles et les attributions dans la décentralisation, 2) la planification et l’évaluation participatives (communication sociale, élaboration des projets, etc.), 3) la gestion des ressources humaines (travail d’équipe, utilisation de l’outil informatique (TIC) comme l’e-gouvernance, la perception des impôts et taxes, la gestion du temps, la reddition des comptes), 4) la participation citoyenne (plaidoyer, lobbying, participation à l’élaboration et au suivi des budgets, etc.), 5) le genre et la gouvernance , et 6) les domaines transversaux (gestion des conflits, environnement). Une attention particulière sera accordée à la problématique du genre. Les femmes ont toujours été sous-représentées comme bénéficiaires des bourses ou des formations en général et cela dans tous les secteurs. Un rééquilibrage visant la participation accrue des femmes en tant que bénéficiaires des programmes de renforcement des compétences est une priorité absolue pour le programme. Ce programme utiliserait deux types d’instruments, qui traditionnellement sont distincts, afin de renforcer la cohérence et la flexibilité d’utilisation des moyens en fonction des besoins identifiés.

1. Bourses, Stages et formations pour les partenaires au niveau régional et local; voyages d’études pour les institutions au niveau régional et local dans les secteurs et thématiques prioritaires (par ex. participation des fonctionnaires publics des CT au Centre de Formation de Collectivités Territoriales (CFCT) et ENA à Bamako), participation à des séminaires ou conférences, etc. Un échange d’expertise et d’expériences ‘sud-sud’ sera privilégié. Une participation équilibrée hommes-femmes sera visée.

2. Fonds d’Études et d’Expertises : Les deux Fonds actuels seront fusionnés dans un seul Fonds dont l’utilisation sera répartie sur les deux programmes sectoriels pour des études et expertises ponctuelles. La mise en œuvre de l’Accord de Paix pourra également bénéficier de ce fonds.

Une expertise ponctuelle facilitera l’introduction d’outils de gestion moderne et novatrice comme dans le domaine de la collecte et gestion digitale des informations environnementales. A cet égard, la coopération existante entre l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD) et l’Institut (belge) Royal des Sciences Naturelles pourrait être renforcée.

3.2.2 Une Croissance Economique durable et inclusive en favorisant le développement rural et sécurité alimentaire

3.2.2.1 Objectif Général

Intensifier et diversifier la production Agricole de manière durable, moderne et compétitive, valoriser les produits Agricoles, notamment sur les exploitations

familiales et promouvoir la sécurité alimentaire-nutritionnelle des hommes et des femmes.

Le programme sectoriel ciblera le sous-secteur de l’élevage dans la région de Koulikoro et le Nord du Mali, en se basant sur les expériences et acquis des interventions en cours, avec des liens avec le secteur de la décentralisation.


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Le programme s’aligne sur les objectifs spécifiques de la Programmation Conjointe UE pour le secteur du développement rural et sécurité alimentaire:

OS1. Intensifier et diversifier la production Agricole de manière durable, moderne et compétitive ainsi

que valoriser les produits Agricoles, notamment sur les exploitations familiales2 (LOA, Politique de

Développement Agricole, PDA),

OS2. Réduire structurellement et de manière durable l'insécurité alimentaire et la malnutrition.

3.2.2.2 Résultats escomptés:

Les activités de l´élevage favorisant l’entreprenariat Agricole et la création démplois pour les femmes et les hommes sont renforcées dans la région de Koulikoro

La sécurité alimentaire et nutritionnelle des groupes vulnérables au niveau du cercle de Nara (région de Koulikoro) est durablement améliorée, en favorisant leur accès aux facteurs de production, technologies et marchés et en renforçant les capacités des acteurs locaux dans la prise en charge de la sécurité alimentaire dans le développement local.

Dans le nord du Mali, la résilience des pasteurs est renforcée.

Pour contribuer à l’atteinte des résultats identifiés, le programme de coopération comprendra trois interventions dans la région de Koulikoro dans le cadre d’une approche territoriale. Ces interventions porteront une attention spécifique sur l’emploi décent pour les femmes et les jeunes. Elles incluront des actions avec un impact visible et rapide pour les populations.

3.2.2.3 Interventions proposées dans le 2ème programme sectoriel

Le programme de coopération MLI – BEL propose – en coordination et synergie étroite avec le programme sectoriel de décentralisation - les interventions suivantes :

1. Appui au renforcement de l’élevage et de l’économie pastorale: L’élevage pastoral joue un rôle important dans la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire. L’expertise de la Belgique dans le secteur de l’élevage en général, et de la conservation des races, en particulier, est reconnue. Le commerce du bétail et des produits animaux est une source de revenus et génère des emplois. La transformation et la commercialisation du lait offre des opportunités diversifiées d’emploi, notamment pour les femmes. L’objectif recherché est la valorisation économique des filières de l’élevage en vue de satisfaire la demande intérieure en produits animaux, de développer les exportations, de créer des opportunités d’emplois et de revenus, et de lutter contre la pauvreté tout en préservant les ressources naturelles. Grâce à une augmentation durable de la production alimentaire, des revenus des familles paysannes et de leur accès aux aliments, l’esprit de l’entreprenariat devrait être renforcé. En se basant sur les leçons apprises des interventions passées dans le secteur et du PRODEZEM en particulier et sachant que les feux de brousse, la coupe abusive du bois, la déforestation et le surpâturage cause une perte annuelle de presque 6% du PIB, les éléments de cette intervention pourraient comprendre : 1) l’appui à la sécurisation foncière des périmètres ; 2) l’amélioration des systèmes de production et de santé animale; l’amélioration de láccès à línformation et à línnovation par un renforcement ou développement des services dáppui-conseil ; le renforcement /développement de Services vétérinaires de proximité ; 3) La promotion des petits ruminants, et éventuellement láviculture (vu leur cycle court, ils peuvent avoir un impact beaucoup

2LOA Art 3 : La politique de développement Agricole a pour but de promouvoir une agriculture durable, moderne et compétitive reposant, prioritairement sur les exploitations familiales Agricoles reconnues, sécurisées, à travers la valorisation maximale du potentiel agro-écologique et des savoir-faire Agricoles du pays et la création d'un environnement propice au développement d'un secteur Agricole structuré


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plus rapide sur les revenus, surtout des femmes) ; 4) Le renforcement de l´économie pastorale /de l´élevage et diversification des revenus (activités de transformation, activités génératrices de revenus pour les femmes/jeunes, allègement des tâches reproductives des femmes) ; 5) L’amélioration de la commercialisation et de l´accès au marché ; l’amélioration de l´accès aux informations sur les prix de marché, 6) l’amélioration des systèmes de contrôle environnemental, et (7) à la répartition et utilisation rationnelle et équitable de l’eau de surface et souterraine.

Dans la région de Koulikoro, les ANGs belges VSF et OXFAM-BE sont respectivement actifs dans le secteur de l’élevage et du foncier agricole.

La recherche de synergies/collaboration avec les autres acteurs belges de développement (VSF) opérant dans la région pourra être poursuivie. Ainsi VSF vise à « augmenter la rentabilité de l’élevage en milieu rural dans la région de Koulikoro» et « le revenu des élevages à cycle court réalisés par les femmes rurales de manière durable ».

2. Programme de lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans le cercle de Nara (région de Koulikoro): Les « success stories » du FBSA pourront servir de base pour le nouveau programme et cette intervention. Au niveau de l’élevage, les synergies avec le PRODEZEM seront renforcées. Dans la même région, les systèmes financiers décentralisés pourront être améliorés et les mutuelles de santés renforcées. La lutte contre la malnutrition et les pratiques des communautés seront renforcées tout en s’appuyant sur les synergies entre cette composante et la composante agricole, sans oublier l’apport de l’Eau potable et Assainissement dans les différentes communes de la région de Koulikoro.

Par ailleurs, des synergies d’actions et des complémentarités sont effectives avec les services techniques de l’Etat en charge de l’élevage et d’autres ONG et intervenants impliqués directement ou indirectement dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans la région de Koulikoro. Une grande implication des élus et des services techniques déconcentrés dans la mise en œuvre des activités est l’un des éléments forts qui montrent la dynamique de ce programme et qui pourront être répliqués dans le nouveau programme.

En s’appuyant sur l’expérience d’actions menées par ONU Femmes, la thématique Genre et le développement local sera incluse et bien détaillé dans la formulation du nouveau programme, en mettant l’accent sur (1) la formation et la sensibilisation sur cette thématique, avec les techniques de plaidoyer, lobbying et animation sur le genre (2) la planification et budgétisation sensible au genre, (3) ainsi que l’importance du genre dans la sécurité alimentaire.

3. Soutien au pastoralisme et à la résilience des ménages dans les régions du Nord (par la Coopération Déléguée): Les populations pastorales du nord Mali ont été particulièrement affectées par les récents conflits armés et les changements climatiques. Une assistance à la protection et au renforcement des moyens d’existence basés sur l’élevage en faveur des ménages vulnérables d’éleveurs dans les régions de Gao, Mopti et Tombouctou est proposée. L’élevage pastoral constitue la principale source de revenus des populations du Nord. La FAO a une expérience de la mise en œuvre de plusieurs projets de résilience des pasteurs et agro-pasteurs en particulier dans les régions du Nord. Dans la poursuite des initiatives en cours, la FAO propose un appui à la relance des activités pastorales dans les Régions de Mopti, Tombouctou, et Gao. L’objectif global de l’intervention sera de contribuer à restaurer et relancer les activités pastorales pour une amélioration des revenus et conditions de vie des populations de


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pasteurs et agropasteurs, ayant des objectifs spécifiques comme 1) le rétablissement des moyens d’existence des pastoraux ; 2) la diversification des sources de revenus ; 3) le renforcement de capacités des pasteurs et agropasteurs. Les axes prioritaires seront l’amélioration de la disponibilité de l’alimentation et de l’abreuvement du bétail des zones pastorales et l’amélioration de la production et de la productivité pastorale et agropastorale. Elle permettra également un retour durable des populations déplacées et réfugiées. Une coopération déléguée avec la FAO est ainsi proposée. Un protocole d’accord sera établi entre l’agence en charge de la coopération déléguée et le Ministère de tutelle afin de veiller au respect des priorités et des objectifs de la partie malienne dans ce domaine.

3.3 Coopération Déléguée

3.3.1 Coopération déléguée passive (5,5 millions d’euros)

Avant la crise de 2012, la Belgique était présente dans le Nord du pays par le biais de sa coopération gouvernementale. Suite aux événements, pour des raisons sécuritaires, les interventions ont dû être arrêtées. Cependant, le soutien de la Belgique a continué au travers de financements des organisations humanitaires reconnues, notamment des ONG, qui ont ainsi continué à soulager les populations du Nord qui étaient affectées par la crise. La Coopération Déléguée est un instrument qui permet au Programme de Coopération MLI-BEL d’exécuter des interventions qui sont :

1. Hors des deux programmes sectoriels ; 2. Hors de son champ d’expertise ; 3. Hors de l’approche régionale « Koulikoro » ; 4. Des activités ponctuelles et à durée limitée ; ou 5. Situées dans des lieux à risques sécuritaires,

en confiant leur financement et leur exécution à un bailleur bilatéral ou multilatéral actif dans le secteur en question et/ou reconnu pour son expertise spécifique. Le mécanisme de la coopération déléguée s’inscrit dans le cadre de la recherche d’une meilleure efficacité de l’aide en évitant l’éparpillement des activités des bailleurs dans un trop grand nombre de secteurs. Son principe a été adopté en 2005 par la communauté internationale (Déclaration de Paris, art. 35), confirmé par les bailleurs européens dans le Code de Conduite de l’UE sur la complémentarité et la division du travail dans la politique de développement en 2007 (principes 2 et 8) et traduit dans la loi belge sur la coopération en 2013 (art. 2 et 22). Dans le cadre de ce programme de coopération, et en attendant une normalisation de la situation sécuritaire, la Belgique souhaite continuer son appui dans le Nord, plus spécifiquement dans le sous-secteur de l’élevage pastoral. Par ailleurs, elle entend promouvoir la prise en compte au niveau national de la thématique des droits humains. Dans le cadre de la défense du droit des femmes en particulier, la Belgique établira des coopérations déléguées avec des organisations spécialisées.

3.3.1.1 Interventions proposées pour la coopération déléguée passive

Promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs (planification familiale, lutte contre les MGF et les mariages précoces) dans la région de Koulikoro ;

Soutien au pastoralisme et à la résilience des ménages dans le Nord du Mali.


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3.3.2 Coopération déléguée active

Avec l’Union Européenne : la CTB restera active dans le domaine des renforcements des capacités des autorités régionales dans le nord du pays à travers le projet ‘PAIR’ et dans le centre du pays dans la pisciculture par le projet ‘PAFHA’.

3.4 Risques pour le Programme de Coopération

Général : L’impact du programme risque d’être entravé par la démographie galopante du pays. Sous l’effet d’un taux de croissance de 3,6 % de 1998 à 2009, la population malienne devrait passer de 15,9 millions d’habitants en 2013 à 30 millions en 2030. Les moins de 15 ans représentant la moitié de la population actuelle, le marché du travail n’arrive pas à absorber les 300,000 demandeurs d’emploi supplémentaires par an. Il faudrait une croissance économique de 8 % l’an au minimum pour absorber ce bond démographique. Ce programme de coopération adressera cette thématique par un programme via la coopération déléguée. Par ailleurs, il porte une attention prioritaire et ciblée à l’emploi des jeunes dans les secteurs d’intervention. Institutionnel : Depuis quelques années un nouveau découpage administratif du pays est envisagé. Les 8 régions seraient scindées en fonction d’une approche plus territoriale en 19 nouvelles régions. Les intentions ou options pour la région de Koulikoro ne sont pas clairs. Mais on pourrait imaginer que le Cercle de Nara – où se trouvent la majorité des interventions belges – fasse un jour partie d’une nouvelle région (Nara se trouve presqu’à l’extrémité de la frontière régionale de Koulikoro. Stabilité Sociale : Malgré un processus électoral transparent en 2013 et 2014, l’Accord de Paix et la volonté du GdM d’entamer les réformes nécessaires, des sondages récents du FES (Friedrich Ebert Stiftung ; 2014) semblent indiquer que la population reste réservée quant à la capacité des institutions de mettre en œuvre leurs engagements. Elle voit peu de changements dans sa vie quotidienne. Ce programme de coopération contribuera dans les secteurs et régions de concentration à une amélioration de la gouvernance dans une perspective à long terme tout en visant des résultats visibles à court terme sur les conditions de vie des populations. Sécurité : En vue d’atténuer les risques programmatiques dus à la situation sécuritaire présente et à venir, la coopération gouvernementale se concentrera principalement sur le Sud du pays, moins exposé. Cependant, via la Coopération déléguée, ainsi qu’une réserve budgétaire, elle appuiera également le nord du pays. Malgré la signature de l’Accord de Paix, les groupes armés qui dépendent du banditisme, narcotisme, djihadisme, Boko Haram, etc. n’ont pas baissé leurs armes ou renoncé à leurs ‘mauvaises’ intentions. L’attaque au mois de juin 2015 de la ville de Nara où le projet belge PRODEZEM est actif, la prise d’otages au Radisson Blu de Bamako en novembre 2015, démontrent que même le centre et le sud du pays ne restent pas immunisés face à la violence. Depuis 2013, les interventions belges dans le Cercle de Nara (région de Koulikoro) ont dû être menées dans des conditions de gestion ‘limitées’. Il semble qu’une réflexion sur la présence physique de l’assistance technique internationale s’impose. Comme la sécurité à Nara ne s’améliora pas immédiatement il semble impératif de revoir « l’architecture » et la « logique » des interventions belges – FBSA et le futur programme élevage – en terme de mitigation de risques (budget pour protection, communication, transport, etc.) Une détérioration de la situation sécuritaire dans le pays ou dans les pays voisins pourrait réorienter des ressources de la réforme de l’Etat. L’engagement des institutions et des chefs


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d’Etat régionaux à préserver, maintenir et promouvoir la paix et la stabilité dans la région (par exemple de la CEDEAO au Mali, de l’UE par ses actions pour la paix/stabilisation au Sahel), et de la communauté internationale à ces efforts régionaux, permettra d’atténuer les risques d’instabilité prolongée. Corruption : Le Mali, à l'instar d'autres acteurs de la scène internationale, est préoccupé par le phénomène de la corruption. La lutte contre la corruption entre dans le cadre du renforcement des institutions démocratiques au même titre que la gouvernance. A des degrés et situations socio-politiques différents, les gouvernements successifs ont mené des campagnes anti-corruption assorties de mesures pour endiguer le phénomène, ou à tout le moins, tenter de le circonscrire. Elle se retrouve pratiquement à tous les niveaux et se présente sous différentes formes, occasionnant des pertes énormes de ressources pour l’Etat, dégradant la qualité du service public et affectant la crédibilité de l'Etat. Les produits issus de la corruption au Mali sont potentiellement blanchis dans l’économie formelle. L’économie malienne recourt largement à des paiements en liquide, ce qui implique que les produits de la corruption sont souvent blanchis en dehors du système financier. Le taux de bancarisation du Mali est de l’ordre de 6 à 7 pour cent, à l’instar d’autres Etats membres de l’UEMOA. Ainsi, les cas de petite corruption, pouvant mettre en cause, par exemple, des fonctionnaires locaux, des entreprises de taille moyenne, et de faibles sommes d’argent, alimentent l’économie informelle et sont difficilement détectables. Néanmoins, les produits de la grande corruption (soustraction et détournement de biens publics par les hauts fonctionnaires de l’Etat, pots-de-vin versés à des dirigeants d’entreprises, publiques et privées, pour la conclusion d’un contrat, etc.) peuvent, quant à eux, également être obtenus en argent liquide et représenter des sommes importantes. Ils sont ensuite intégrés dans l’économie formelle et blanchis au Mali ou à l’étranger. Ainsi, les principaux secteurs à risque de blanchiment des produits de la grande corruption, identifiés au Mali, semblent concerner: l’immobilier, les banques, les sociétés, et l’or. La détérioration des relations entre le FMI et le GdM en 2014 pour cause d’achats gouvernementaux non-budgétisés a mis en lumière la fragilité de la bonne gouvernance au Mali. La corruption reste un souci permanent pour les PTF et la majorité de la population. La Belgique, conjointement avec les autres PTF, restera attentive à tout fait de mauvaise gouvernance et participera au dialogue politique dans ce domaine. Une violation grave de ces principes pourrait entrainer l’arrêt du présent programme.

3.5 Modalités d’Exécution Proposées

Suite à une analyse3 de la performance du système de gestion des finances publiques et de marchés publics maliens et des risques fiduciaires en présence combiné à l’état de fragilité actuel du pays, plusieurs recommandations ont été émises et seront mises en œuvre dans le cadre du prochain programme de Coopération 2015-2017.

3.5.1 L’axe stratégique et politique :

La planification stratégique des interventions doit être faite conjointement avec l’implication du partenaire lors des formulations d’une part, et d’autre part lors de la phase mise en œuvre à travers les structures mixtes de concertation locale.

3 Rapport Final (CTB), mai 2015


32

3.5.2 L’axe opérationnel

Les actions sur le plan opérationnel porteront sur les domaines suivants :

1. Préparation du budget Les programmes mis en œuvre par la coopération belge sont alignés sur les stratégies

nationales. Les résultats et les activités et leurs budgets globaux et annuels seront définis de manière conjointe lors du processus de formulation du projet.

A cet effet, chaque projet mis en œuvre dans le cadre de la présente collaboration doit avoir une existence légale, condition sine qua non, pour la partie malienne d’inscrire les projets dans le budget annexe du budget de l’Etat, mais également de permettre la mobilisation effective de la contrepartie annuelle malienne provenant du « Budget Spécial d’Investissement (BSI) ». Ces inscriptions permettront à la partie malienne de mieux suivre l’évolution des financements extérieurs

2. Exécution du Budget Pour l’exécution du budget, la validation des programmations opérationnelles et financières

sera effectuée lors de la première SMCL de chaque année. Un état d’avancement de cette programmation y sera présenté.

Pour les versements de fonds, consécutifs aux programmations, ceux-ci s’effectueront selon les règles belges de la CTB.

3. Marchés Publics Dans un souci d’alignement et de volonté d’encourager le gouvernement dans les réformes en

cours:

Les systèmes de passation de Marchés Publics de droit malien seront utilisés pour tous marchés au-dessus des seuils suivants :

o 100 millions de FCFA, soit 152.449€ pour les marchés de travaux ;

o 80 millions de FCFA, soit 121.959€ pour les marchés de fourniture et de services courants ;

o 70 millions de FCFA, soit 106.714€ pour les marchés de prestation intellectuelle.

Ces marchés feront l’objet d’un suivi accru par les structures de contrôle de l’état. L’utilisation de ce système de droit malien se fera aux conditions suivantes :

o Une Avis de Non objection au lancement et à l’attribution par les projets/programmes sera requis, sur base de l’avis juridique inconditionnellement positif du juriste externe marchés publics ;

o Un observateur de la CTB au nom du projet/programme sera présent lors des travaux de la commission d’ouverture et d’attribution des offres, à titre d’observateur ;

o La maîtrise d’ouvrage sera pilotée par le partenaire malien ;

Les systèmes de passation de Marchés Publics de droit belge seront utilisés pour tous marchés en-dessous des seuils listés dans le paragraphe précédent. Les marchés passés sous ces seuils présentent un risque élevé de fraude car les étapes de contrôle sont limitées. Passer par le système belge permettra de limiter ce risque et d’accélérer la mise en œuvre des marchés et prestations planifiées.

4. Audit Externe Les fonds étant gérés principalement selon les systèmes belges et sous responsabilité belge,

les audits externes réguliers seront commandités par la CTB. Les termes de référence de ces audits seront élaborés par la CTB et partagés avec le partenaire. La société d’audit sera sélectionnée et contractée par la CTB, et un plan d’action sera réalisé par la CTB et le partenaire, et suivi conjointement par la direction du projet. Ce plan d’action devra systématiquement être présenté et suivi lors des SMCL.

Dans la mesure du possible, le résultat de ces audits sera partagé avec le Bureau du Vérificateur Général (BVG) pour ce qui concerne les Marchés Publics passés en droit malien. La possibilité de réaliser des opérations de contrôle sera si possible réalisée de manière


33

conjointe entre le BVG et les auditeurs externes contractés par la CTB pour ce qui concerne les Marchés Publics passés en droit malien.

Le rapport final d’audit sera transmis au ministère de tutelle avec copie au Ministère de l’Economie et des Finances.

5. Modalités Au regard des contraintes liées à la cogestion, l’exécution financière des budgets des projets

sera effectuée suivant le mode de gestion régie, ce qui implique que les paiements seront effectués par la CTB à l’exception des marchés publics passés selon le droit malien qui seraient gérés suivant le mode de la cogestion, ce qui signifie que les paiements seraient effectués conjointement.

Au regard du mode de gestion régie, les comptes bancaires seront gérés suivant le système et responsabilités belges (double signature CTB), la gestion technique et opérationnelle du projet se fera conjointement avec le partenaire et le rapportage qui en résultera sera basé sur le système CTB.

6. Accords d’exécution et subsides De par la volonté du gouvernement de relancer ses efforts pour renforcer son système de

gestion des finances et de marchés publics, la Belgique poursuivra son soutien visant à aller dans le sens d’une plus grande utilisation des systèmes nationaux.

Lors de la formulation et pendant la préparation d’un projet, des évaluations organisationnelles seront organisées. Les évaluations organisationnelles permettront d’évaluer les risques de l’utilisation de l’exécution nationale dans les projets mis en œuvre par des organisations distinctes, en analysant la performance de ces organisations dans les domaines de la gestion financière, des marchés publics et ressources humaines.

Un plan de renforcement des structures et des acteurs concernés constituerait la première phase de l’accord d’exécution. Pendant cette phase, les éléments du plan d’action des institutions partenaires en lien avec les objectifs du programme de coopération pourraient être financés en parallèle à la mise en œuvre de ce plan de renforcement.

7. Décentralisation La CTB garde la maîtrise du circuit financier et du contrôle là où les capacités des

organisations partenaires seraient jugées insuffisantes mais également de la maîtrise d’ouvrage dédiée à la collectivité au regard du code des collectivités territoriales. Les leçons apprises de l’expérience vécue avec le Conseil Régional de Koulikoro dans le cadre du PADK II doivent servir pour les prochains accords de même nature : paiement et contrôle assuré par le projet, maîtrise d’ouvrage et engagement assurés par le Conseil Régional avec avis de non objection du projet.

3.6 Suivi du Programme de Coopération

L'Ambassade poursuit le dialogue politique avec le pays partenaire sur la politique nationale, sectorielle et thématique. Sur le plan sectoriel et thématique, l'Ambassade prend part aux forums de concertation organisés sous l’égide du pays partenaire et auxquels participent d’autres bailleurs. Comme chef de file dans les groupes de travail ‘genre’, et ‘élevage et pêche’, la Belgique aura un accès privilégié aux autorités sectorielles afin de poursuivre un dialogue politique sectoriel. Des entretiens avec les ministères concernés se tiendront tous les trimestres. Si l’Ambassade devait transférer ses responsabilités de chef de file d’un groupe de travail, elle resterait néanmoins active comme membre du (sous) groupe concerné. La feuille de route pour le suivi des objectifs sectoriels et des résultats de ce programme est la matrice de suivi élaborée conjointement par les deux parties (voir matrice de résultats plus loin § 3.8). Un Comité Spécial des partenaires (COMPAR), auquel participent des représentants du siège de la DGD et de la CTB est organisé pour l’examen du Programme de Coopération à mi-parcours et, si nécessaire, sur base annuelle. En préparation au Comité spécial des partenaires, la CTB fournit un rapport à la DGD sur le suivi des interventions en


34

cours au sein du PC. La CTB est responsable du monitoring et de l'évaluation des différentes interventions. Le Comité de pilotage assure le suivi de la mise en œuvre des interventions et fait rapport au Comité des partenaires et/ou au forum de concertation sectorielle. Le nombre de Comités de pilotage à mettre en place dans un programme sectoriel dépend des caractéristiques du programme et des interventions qui le composent, et ce nombre est déterminé pendant la formulation. La règle retenue est qu’il ne sera de préférence mis en place qu'un seul Comité de pilotage par programme sectoriel.


35

3.7 Matrice de Résultats


36

RESP OBJ_C COUNTRY OBJECTIVES SC_C ID OBJ_DGD OBJ_BTC OBJECTIVES SECTOR/INTERV. BASELINE INDICATOR TARGET ON TRACK GND_M ENV_M REMARKS

GOVN CREDD

2016-

2018

Rendre possible la

perspective de l'atteinte des

ODD, en se fondant sur les

potentialités et capacités de

résilience pour promouvoir

un développement inclusif

en faveur de la réduction de

la pauvreté et des inagilités

dans un Mali apaisé et uni

Mali 0,419 176 sur 188

pays

UNDP HDR Political Dialogue

GOVN Stratégie

régionale de

développeme

nt

économique

de la région

de Koulikoro

Faire de la région le plus

important centre de

production et d’exportation

agroalimentaire du Mali

grâce à une augmentation

significative de la production

et de la productivité dans les

principales filières agricoles,

la mise en place d’Espaces

Economiques Partagés et

l’établissement d’unités de

production agroalimentaires

fonctionnelles

Koulikoro Political Dialogue

Réformes Institutionnelles SECTOR1

GOVN CREDD

2016-

2018

Objectif

37

Impulser une dynamique de

développement des

territoires basée sur une

articulation optimale entre

aménagement du territoire,

déconcentration et

décentralisation.

Mali La poursuite de cet

objectif spécifique

du CREDD permettra

de poursuivre plus

spécifiquement

l’Objectif de

développement

durable n°1, 5, 8, 10,

11, 15 et 16

Political Dialogue

DGD DCPND

2016 -

2024 0BJ

4.3

Améliorer la transparence, la

redevabilité et la collégialité

de la gestion publique

SECTOR La capacité de l’état de délivrer

des services publics de base à

travers les structures

décentralisées/déconcentrées

est renforcée dans le respect

des principes de bonne

gouvernance et de l’égalité

hommes-femmes.

Valeur de référence :

60% en 2014 (Rapport

annuel du PNACT 3,

Région de Ségou)

Pourcentage des

collectivités territoriales

organisant annuellement

des restitutions

publiques de leur gestion

Valeurs-

cibles : 90%

en 2019

Political Dialogue

DGD R1 La participation et la

confiance des

acteurs étatiques,

privés et sociétaux

de la région de

Koulikoro dans la

bonne gouvernance

et la redevabilité

des élus est

renforcé (y compris

appui à l’agenda

numérique, à l’état

civil, et à la fiscalité

régionale).

GO1 first GO's in sector 1

BTC INTERV1 R11 SO11 SO1 in GO1 Indicateurs à

spécifier lors de la

formulation de

l'intervention.



formulation de

l'intervention.

BTC INTERV1 R13 GND1 Gender action Indicateurs à


formulation de

l'intervention.

BTC INTERV1 R14 ENV1 Environmental action Indicateurs à


formulation de

l'intervention.


37

DGD R2 La mise en œuvre

de la politique

nationale de genre

est renforcée dans

le domaine de la

santé et des droits

sexuels et

reproductifs; ainsi

que la mise en

œuvre du Plan

d’action national

1325 « Femmes,

paix et sécurité »

GO2 second GO's in sector 1

ONU

FEMMES

INTERV2 R21 SO21 SO1 in GO2 Indicateurs à


formulation de

l'intervention.

ONU

FEMMES

INTERV2 R22 SO12 SO2 in GO2 Indicateurs à


formulation de

l'intervention.

ONU

FEMMES

INTERV2 R23 GND2 Gender action Indicateurs à


formulation de

l'intervention.

ONU

FEMMES

INTERV2 R24 ENV2 Environmental action Indicateurs à


formulation de

l'intervention.

Croissance Economique

durable et inclusif

SECTOR2

GOVN CREDD

2016 -

2018

OBJ 9

Optimiser le potentiel de

développement de l’élevage

Mali Political Dialogue

DGD PNISA

2014 -

2025

Accroître la production et la

productivité et diversifier

l’offre de protéines animales

en vue de couvrir les besoins

de consommation en les

rapprochant des normes

établies et augmenter le

disponible exportable.

SECTOR Intensifier et diversifier la

production agricole de manière

durable, moderne et

compétitive, valoriser les

produits issus de l’élevage,

notamment sur les

exploitations familiales et

promouvoir la sécurité

alimentaire des hommes et des

femmes

Voir PNISA p 31 Political Dialogue


38

DGD Result 3 R3 Les activités de

l´élevage favorisant

l’entreprenariat

agricole et la

création d´emplois

pour les femmes et

les hommes sont

renforcées dans la

région de Koulikoro

GO3 GO in sector 2



formulation de

l'intervention.



formulation de

l'intervention.



formulation de

l'intervention.



formulation de

l'intervention.

DGD Result 4 R4 La sécurité

alimentaire et

nutritionnelle des

groupes vulnérables

au niveau du cercle

de Nara est

durablement

améliorée

GO4 GO in sector 2



formulation de

l'intervention.



formulation de

l'intervention.



formulation de

l'intervention.



formulation de

l'intervention.


39

DGD Result 5 R5 Dans le nord du

Mali, la résilience

des pasteurs est

renforcée.

GO4 GO in sector 2

FAO INTERV5 R51 SO31 SO1 in GO3 Indicateurs à


formulation de

l'intervention.

FAO INTERV5 R52 SO32 SO2 in GO3 Indicateurs à


formulation de

l'intervention.

FAO INTERV5 R53 GND3 Gender action Indicateurs à


formulation de

l'intervention.

FAO INTERV5 R54 ENV3 Environmental action

Renforcement des Capacités SECTOR3

GOVN CREDD

2016 -

2018 OBJ

34

Moderniser les Institutions

et assurer une meilleure

représentativité des

femmes

Mali Political Dialogue

Punctual objective R6 Le développement

institutionnel et les

capacités des

acteurs publics et

de la société civile

dans les secteurs et

thèmes de

concentration sont

renforcés.

GO4

DGD Specific objective INTERV6 R6 Les institutions et

organisations

étatiques et non

étatiques au

niveau central et

dans la Région

de Koulikoro

disposent d’un

vivier de

ressources

humaines

compétentes à

même d’impulser

une dynamique

de changement

institutionnel et

organisationnel.

Punctual intervention Indicateurs à


formulation de

l'intervention.


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