Programme 20 octobre

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Dimanche 20 octobre 2013 – 16h00 Grande Salle Arsenal Metz

ENTRE FRANCE ET ALLEMAGNE Direction JACQUES MERCIER Soprano VALERIE CONDOLUCI Mezzo-soprano ALINE MARTIN Ténor AVI KLEMBERG Basse UGO RABEC CHŒUR GOUVY Chefs de chœur DAVID REILAND & LUC DENOUX FÉLIX MENDELSSOHN-BARTHOLDY (1809-1847) Symphonie nº 5 « Réformation » op.107 THÉODORE GOUVY (1819-1898) Requiem op.70 Durée : 100 minutes + entracte Une production de l’Orchestre national de Lorraine avec le soutien exceptionnel du Conseil Général de la Moselle et de Moselle Arts Vivants dans le cadre de la saison départementale « Théodore Gouvy et son temps ». En collaboration avec l’Institut Théodore Gouvy de Hombourg-Haut. En partenariat avec

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FÉLIX MENDELSSOHN-BARTHOLDY (1809 -1847) Symphonie nº 5 « Réformation » op. 107 (1830) I. Andante - Allegro con fuoco II. Allegro vivace III. Andante IV. Choral et Finale La Symphonie « Réformation » est une œuvre de jeunesse de Mendelssohn, et non de la fin de sa vie, comme pourrait le suggérer son ordre dans les symphonies du compositeur (la dernière) et son numéro d'opus (107). Elle est en fait la deuxième dans l'ordre chronologique. Mendelssohn commença à travailler à cette partition, en septembre 1829 au Pays de Galles, quelques semaines après avoir fait les premières esquisses de la Symphonie « Écossaise » au cours de sa première visite en Grande-Bretagne. Alors que le travail sur l'« Écossaise » fut reporté de plus d'une douzaine d'années, la Symphonie « Réformation » fut, elle, achevée au début de 1830. La piété, chez Mendelssohn, ne se limite pas à la seule musique d'église et cette symphonie témoigne sans équivoque de sa sensibilité religieuse. Protestant exalté, il tenait à célébrer le tricentenaire de la confession d'Augsbourg, le 25 juin 1530. Alors que Luther était mis au ban de l'Empire, son disciple Philipp Melanchthon avait présenté à Charles Quint la profession de foi donnant naissance au protestantisme. Pour illustrer cet événement, Mendelssohn composa une symphonie au symbolisme évident. Le premier mouvement évolue autour de « l'Amen de Dresde », mélodie catholique sur laquelle Wagner bâtira son Parsifal un demi-siècle plus tard tandis que le finale, basé sur le choral de Luther « Ein feste Burg ist unser Gott » (C'est un rempart que notre Dieu), surnommé « l’hymne de la bataille du protestantisme », exulte la puissance spirituelle du protestantisme. Mendelssohn pensait n'avoir aucun mal à faire exécuter cette œuvre - qui n’est pas une commande - à Berlin, Leipzig ou ailleurs lors des célébrations officielles organisées dans toute l'Allemagne. Mais ce ne fut pas le cas, en partie à cause de ses origines juives. Au début de l'année 1832, il fit parvenir sa symphonie à François-Antoine Habeneck, espérant la faire jouer par l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire à Paris. Mais là encore, l'orchestre refusa de la jouer après une seule répétition, se plaignant d'une musique « trop savante, avec trop de fugato et trop peu de mélodie » ; il faut dire que la Symphonie fantastique de Berlioz qui faisait fureur à l'époque paraissait beaucoup plus osée et romantique. La première représentation eut lieu finalement à Berlin, le 15 novembre 1832 mais l'accueil du public fut peu enthousiaste. Mendelssohn n'estimait pas beaucoup cette œuvre, peut-être en partie à l’accueil peu chaleureux du public ou aux nombreuses difficultés qu’il avait surmontées pour parvenir à la faire créer, finalement, hors du contexte initial. Il souhaitait qu'elle ne fût jamais publiée, voulut même détruire sa partition. Tombée dans l'oubli, l'œuvre est redécouverte en 1867, vingt ans après la mort de son géniteur. Elle fut représentée avec succès à Londres et publiée pour la première fois l'année suivante. 1830 Événements contemporains : Début de la conquête de l'Algérie par la France. Révolution de juillet à Paris. Abdication de Charles X en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux, Henri V. Les Chambres ne le reconnaissant pas, les Bourbons décident de s'exiler. Louis-Philippe Ier lui succède. Stendhal écrit le Rouge et le Noir. Invention de la machine à coudre par le français Barthélemy Thimonnier et des allumettes par le britannique John Walker. Œuvres contemporaines : Berlioz Symphonie fantastique op.14, Chopin Concerto pour piano n°1, Schumann Variations Abegg et Papillons.

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THÉODORE GOUVY (1819 - 1898) Requiem op. 70 (1874) I. Introïtus II. Dies Irae III. Recordare IV. Confutatis V. Offerturium VI. Sanctus VII. Benedictus VIII. Agnus Dei Contemporain du Requiem de Verdi, le Requiem op. 70 de Théodore Gouvy date de 1874. Comme nombre de ses œuvres, il fut composé à Hombourg-Haut en Moselle qui, annexée depuis la défaite de 1871, faisait alors partie de l'Empire allemand. Le Requiem est une œuvre capitale dans la production de Théodore Gouvy, autant par ses ambitions orchestrales et vocales, que par son style montrant une maturité et une aisance que beaucoup de ses contemporains n’égaleront pas. Une œuvre que l'on peut ranger aux côtés des grands requiems romantiques de Berlioz, Verdi, Brahms ou Fauré. D’une durée d'une heure environ, il est écrit pour quatre solistes, un chœur mixte à quatre voix, et un orchestre comprenant, outre les cordes, les bois par deux, quatre cors, deux trompettes, trois trombones, un tuba, les timbales et un orgue ad libitum. L’ouvrage est en sept parties, la deuxième, troisième et quatrième étant consacrées à la Séquence du Dies Irae, qui comme dans le Requiem de Verdi occupe la plus grande partie l'œuvre. Lorsque Gouvy voulut faire jouer son requiem, il s'adressa à Jules Pasdeloup et Edouard Colonne, deux chefs d'orchestre fondateurs de grandes formations symphoniques à Paris (qui portent encore leurs noms aujourd'hui). Tous les deux refusèrent, de même que l'éditeur parisien Richault. La partition sera publiée plus tard à Leipzig par Breitkopf. En désespoir de cause, il décida de monter l'œuvre à ses frais, et ce fut le chef d'orchestre Charles Lamoureux (futur fondateur des Concerts Lamoureux) qui en donna la première audition à la Salle Herz le 30 mars 1876. Malgré un accueil très favorable, l'œuvre ne fut pas reprise tout de suite à Paris, mais connut deux exécutions à Cologne, au Gürzenich, puis à l'église Saint-Pantaléon, les 15 et 26 mars 1880, sous la direction du compositeur lui-même. 1874 Événements contemporains : IIIe République Mac Mahon est Président. Loi créant l’inspection du travail, interdisant le travail des enfants de moins de douze ans. Jules Vernes écrit l'Ile mystérieuse. Invention du fil de fer barbelé. Première exposition impressionniste à Paris qui soulève un tollé de la critique. Naissance du compositeur Arnold Schoenberg à Vienne. Œuvres contemporaines : Moussorgski Tableaux d'une exposition pour piano, Johann Strauss La Chauve souris, Tchaïkovski Quatuor n°2 et Verdi Requiem.

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Requiem Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis. Te decet hymnus, Deus, in Sion, et tibi reddetur votum in Jerusalem. Exaudi orationem meam, ad te omnis caro veniet. Requiem aeternam dona eis, Domine ; et lux perpetua luceat eis. Kyrie Kyrie eleison Christe eleison Kyrie eleison Graduel Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis. In mémoria aeterna erit justus Ab auditione mala non timebit Offertoire Domine Jesu Christe, rex gloriae, libera animas omnium fidelium defunctorum de poenis inferni, et de profundo lacu. Libera eas de ore leonis, ne absorbeat eas tartarus, ne cadant in obscurum. Sed signifer sanctus Michael repraesentat eas in lucem sanctam : quam olim Abrahae promisisti et semini ejus. Hostias et preces tibi, Domine, laudis offerimus, tu suscipe pro animabus illis, quarum hodie memoriam facimus. Fac eas, Domine, de morte transire ad vitam. Sanctus Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus, Deus Sabaoth. Pleni sunt caeli et terra gloria tua. Hosanna in excelsis. Benedictus qui venit in nomine Domini. Hosanna in excelsis.

Donne-leur, Seigneur, le repos éternel, Et que la lumière éternelle brille sur eux. Que vers toi monte la louange, ô Dieu de Sion, Et qu’on te rende grâce dans Jérusalem. Entends ma prière, Et tout être de chair viendra à toi. Donne-leur, Seigneur, le repos éternel, Et que la lumière éternelle brille sur eux. Seigneur, prends pitié Christ, prends pitié Seigneur, prends pitié. Donne-leur, Seigneur, le repos éternel, Et que la lumière éternelle brille sur eux. Le juste sera gardé en mémoire, Et n’aura rien à craindre du jugement. Seigneur Jésus-Christ, Roi de gloire, Délivre les âmes de tous les fidèles défunts Des peines de l’enfer et du lac profond. Délivre-les de la gueule du lion, Que l’abîme ne les engloutisse pas, Et qu’elles ne tombent pas dans les ténèbres. Mais que le porte-étendard, Saint Michel, Les conduise vers cette sainte lumière : Celle que tu as autrefois promise à Abraham Et à sa postérité. Ces offrandes et ces prières, Seigneur, Que nous te présentons, Reçois-les pour le salut des âmes, Dont nous faisons mémoire aujourd’hui. Mène-les, Seigneur, de la mort à la vie. Saint, Saint, Saint Le Seigneur, Dieu de l’univers Les cieux et la terre sont remplis de ta gloire. Hosanna au plus haut des cieux. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux.

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Agnus Dei Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona eis requiem. Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona eis requiem. Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona eis requiem sempiternam. Post-communion Lux aeterna luceat eis, Domine, cum sanctis tuis in aeternum, quia pius es. Requiem aeternam dona eis Domine, et lux perpetua luceat eis. quia pius es.

Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, Donne-leur le repos. Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, Donne-leur le repos. Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, Donne-leur le repos éternel. Que la lumière éternelle brille sur eux, Seigneur, Et sur tous tes saints pour l’éternité, Parce que tu es bon. Donne-leur le repos éternel, Seigneur, Et que votre lumière éternelle brille sur eux.

CHŒUR GOUVY Cette reprise du Requiem de Théodore Gouvy est l’occasion de composer un chœur mêlant chanteurs amateurs de Lorraine et de la Maîtrise de la Cathédrale Saint-Étienne de Metz autour de voix professionnelles de la Grande Région. Travail de longue haleine pour les uns, imprimant au cœur de la région, la présence de ce compositeur romantique ; occasion exceptionnelle pour tous de défendre une œuvre aux pages chorales magnifiques et originales.

David Reiland, jeune chef d’orchestre belge et Luc Denoux (INECC Mission Voix Lorraine) ont porté conjointement la préparation du chœur.

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JACQUES MERCIER Chef d’orchestre

Premier prix de direction d’orchestre à l’unanimité au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, Jacques Mercier obtient aussi le Premier Prix du Concours international de jeunes chefs d’orchestre de Besançon. Assistant de Pierre Boulez à l’Opéra de Paris et à l’Ensemble Intercontemporain, il bénéficie des conseils de Herbert von Karajan.

Jacques Mercier entame rapidement une carrière internationale. Il dirige de prestigieuses formations : l’Orchestre de Paris, l’Orchestre national de France, le London Symphony Orchestra, l’Orchestre de la Suisse Romande… Qualifié de « Souveräner Dirigent » à Berlin, Jacques Mercier se produit au festival de Salzbourg tout comme à Séoul, Montréal, Kyoto, Helsinki… et Madrid où il est cité par la critique comme « l’un des meilleurs chefs français et européens de sa génération ». De 1982 à 2002, Jacques Mercier est directeur artistique et chef permanent de l’Orchestre national d’Île-de-France. « Déployant une énergie et un enthousiasme communicatif, Jacques Mercier est parvenu à hisser sa formation au premier rang des orchestres français. » (Olivier Bellamy dans L’Événement du Jeudi) « Jacques Mercier a fait la preuve irréfutable de son grand talent fait de précision et de maîtrise, mais aussi de flamme et de panache. » (Pierre Petit, Le Figaro). Durant sept années, Jacques Mercier est chef permanent du Turku Philharmonic en Finlande : une expérience déterminante dans son approche des oeuvres des compositeurs du Nord de l’Europe comme Sibelius dont il s’attache à faire découvrir le répertoire en France. Mais son talent fait de précision, de rigueur, de finesse et d’une extrême sensibilité s’illustre à merveille dans le répertoire français du XIXe et XXe siècles jusqu’à la musique d’aujourd’hui qu’il défend avec passion. Il crée en particulier des œuvres de Iannis Xenakis, Luis de Pablo, Philippe Manoury et Wolfgang Rihm… Pour le choix de ses enregistrements, Jacques Mercier fait preuve de curiosité et de pertinence. On lui décerne le Grand Prix de l’Académie Charles Cros pour Bacchus et Ariane d’Albert Roussel ainsi que le Prix de l’Académie du disque lyrique pour Djamileh de Bizet. Son enregistrement du Martyre de Saint-Sébastien de Claude Debussy paru chez RCA a obtenu le Choc du Monde de la Musique. Dans le domaine de l’opéra, Jacques Mercier dirige tout particulièrement des œuvres issues du répertoire français : Carmen, Faust, Béatrice et Benedict, Lakmé, Les Pêcheurs de perles… Jacques Mercier est élu Personnalité musicale de l’année 2002 par le Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale. Son premier disque avec cette phalange, L’An Mil de Gabriel Pierné, a obtenu un Diapason d’or de l’année 2007. Son second disque paru en 2008, consacré à Antoine et Cléopâtre de Florent Schmitt, vient également d’obtenir un Diapason d’or. Sous la direction de Jacques Mercier, l’Orchestre national de Lorraine se produit dans de nombreux festivals : la Chaise-Dieu, Brighton, la Côte Saint-André, d’El Jem... En janvier 2011, lors d’une tournée de l’ONL la presse allemande a qualifié Jacques Mercier de « Magicien de la baguette » (Mannheim).

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VALERIE CONDOLUCI Soprano

Après avoir obtenu deux médailles d’or (Chant et Musique de chambre) au Conservatoire national de région d’Arras, Valérie Condoluci intègre le Centre lyrique de l’Opéra national de Paris.

Au sein de cette structure, elle interprète le rôle-titre de Roméo et Juliette, Gianni Schicchi Lauretta, Die Zauberflöte Pamina ainsi que sur la grande scène de l’Opéra : Carmen Frasquita, Manon Poussette, Parsifal Blumenmädchen, Medea Kore, Peter Grimes Nièce et remporte, parallèlement, le Prix du Cercle Carpeaux de l’Opéra de Paris, le Prix de la Mélodie au Festival de Marmande et le Prix de la Ville de Paris.

Elle est ensuite invitée pour Gretel Hansel et Gretel à Angers, Blanche Dialogues des Carmélites, Juliette Roméo et Juliette et Marzelline Fidelio à Limoges, La Voix Céleste Don Carlo à Toulouse, Adina L’Elisir d'Amore au Festival de Sedières, Micaela Carmen à Antibes, Mary dans Joseph Merrick dit Eléphant Man (DVD chez Naxos), Sophie Werther aux côtés de Rolando Villazón et Mère Barberin dans la création Sans Famille à Nice, Fortunato Mateo Falcone à Metz, Noémie Cendrillon à Lille, avant de revenir à l’Opéra national de Paris pour La Fiancée Vendue, Akhmatova, création de Bruno Mantovani et La Chute de la Maison Usher.

À l’étranger, nous a pu l’entendre dans Leïla Les Pêcheurs de Perles à Saint-Pétersbourg, Nanetta Falstaff à Opera North ainsi qu’à Monte-Carlo aux côtés de Bryn Terfel, L’Enfant et les Sortilèges Pastourelle/Chaise toujours à Monte-Carlo, Rigoletto Gilda à Oslo, le rôle-titre de Persée et Andromède à Palerme, Don Giovanni Zerlina, Dido and Aeneas Belinda à Aberdeen, Die Zauberflöte Pamina avec le Glyndebourne Touring Opera.

Valérie Condoluci se produit aussi en concert sous la direction d'Emmanuel Krivine, John Nelson, Daniel Klajner, dans Le Martyre de Saint-Sébastien, Gloria de Vivaldi et de Poulenc, Requiem de Fauré, Prière à la Vierge Marie de Florentz, 4e Symphonie de Mahler, Messe de Chimay de Cherubini, Nelson Messe, Stabat Mater de Pergolèse.

Le récital lui tient particulièrement à cœur : Hommage à Daniel-Lesur (Opéra Garnier), Bachianas Brasileiras n°5 de Villa-Lobos, Scena di Berenice de Haydn, Les Illuminations de Britten (Arsenal de Metz), récitals Bach/Ben-Haim à Munich et Bayreuth (enregistrement CD chez Neos).

Valérie Condoluci s’est produite dans le rôle de Pamina Die Zauberflöte à l’Opéra de Metz, avant de participer à L’Enfant et les Sortilèges Chauve-Souris/Chaise à l’Opéra de Paris, aux concerts Stravinski/Ravel à l’Opéra de Nice, Les Enfants à Bethléem L’Étoile avec l’Orchestre national de Lorraine, L’Italiana in Algeri à Vichy, Falstaff Nanetta à Massy etc…

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ALINE MARTIN

Mezzo-soprano

Parmi ses plus récentes prestations, on retiendra notamment la 3e Symphonie de Mahler, qu'elle a interprétée à l'Opéra de Paris, à l'occasion de ses débuts sur la scène de l'Opéra Bastille, ainsi que ses rôles à l'Opéra national du Rhin (la 2e Dame dans La Flûte Enchantée et Lapak le chien dans La Petite Renarde Rusée), à l'Opéra de Rouen Pastuchyna dans Jenufa de Janácek et au Festival des Soirées lyriques de Sanxay (Mercedes dans Carmen et Annina dans Traviata).

Née dans les Vosges, Aline Martin débute sa formation musicale à l'âge de six ans. Elle intègre à 19 ans le CNR de Nancy pour étudier la technique vocale avec Arcady Volodos. Elle y reçoit, en 2003, un premier prix de chant à l'unanimité "médaille d'or". Elle est soliste du CNIPAL pour la saison 2006/2007 et participe aux masterclasses de Yvonne Minton, Mady Mesplé et Tom Krause. En 2007, elle remporte le 2e prix du Concours international de Canari en Corse, présidé par Gabriel Bacquier. Elle bénéficie aujourd'hui des conseils de Nadine Denize et Alain Fondary. Aline Martin fait ses débuts sur scène en 2003 comme soliste dans le Requiem de Mozart (Nancy Folies), et dans le Stabat Mater de Pergolèse (Rencontres Musicales de Lorraine), et se produit à l'Arsenal de Metz. Au Festival de Bourges, elle chante également, aux côtés d'artistes de la Scala de Milan. Puis, elle intègre l'Opéra Studio "Les Jeunes voix du Rhin", où elle participe notamment aux masterclasses de Françoise Pollet et Dietfried Bernet et se produit sous la direction de metteurs en scène tels que Christian Erickson, Elsa Rooke et Mathew Jocelyn. Au cours de cette période, elle est Dorabella dans Cosi des Petits, une version pour enfants de Cosi fan tutte de Mozart, à l'Opéra national du Rhin (production diffusée sur France Musique) et interprète à Colmar, Strasbourg et au Théâtre de l'Athénée à Paris, le rôle de Mercedes dans La Carmencita, une version de chambre de Carmen de Bizet. Aline Martin interprète Giovanna dans Rigoletto de Verdi à l'Opéra de Marseille et à l'Opéra national de Lorraine ; Stephano, dans Roméo et Juliette de Gounod (extraits) sur la scène des opéras de Marseille et Avignon ; Ancella 2 dans Medea de Cherubini à l'Opéra national de Lorraine ; Annina dans La Traviata à Marmande et à Mérignac ; Carmela dans La Vida Breve de de Falla et Gertrude dans Roméo et Juliette de Gounod à l'Opéra de Saint-Étienne. L'Orchestre des Concerts Pasdeloup lui confie également, lors d'un concert-promenade, le rôle de Metella dans La Vie Parisienne. Elle est aussi Taline, dans l'Oratorio Naissance de David Sassoun, de Garbis Aprikian, à l'invitation du Festival de Musique Sacrée de Marseille dans le cadre de l'année de l'Arménie. Aline Martin participe à un spectacle à l'Opéra de Toulon, consacré à la Comédie musicale américaine (mise en scène de Yves Coudray) et aux soirées de promotion des solistes du CNIPAL retransmises sur Radio Classique depuis la salle de concert d'EMI à Paris. Elle se produit en récital à l'Opéra national de Bordeaux, à la Maison de Radio France, au Musée des Beaux-Arts de Nancy (programme Berlioz) et donne aux Foyers des opéras de Marseille et Avignon un programme consacré au répertoire russe et français. Elle participe plusieurs fois au Festival des Nuits d'été de Corté, chante dans le Requiem de Mozart en la cathédrale de Saint-Dié, interprète en récital un programme mêlant les Wesendonk Lieder de Wagner, des mélodies de Chopin et trois des Nuits d'été de Berlioz et chante en duo avec José Cura lors du concert de clôture de sa masterclass à l'Opéra national de Lorraine. Éclectique, Aline Martin s'intéresse également au jazz et chante dans le Jazz Big Band de l'Institut de Musicologie de la Faculté de Nancy II, avec lequel elle enregistre un CD composé des plus célèbres standards de jazz.

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AVI KLEMBERG

Ténor Après des études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris il remporte le Premier Prix Irène Jaumillaut au Concours de Béziers puis participe au Concours Placido Domingo Operalia à Los Angeles.

Depuis, on a pu l’entendre dans Les Noces de Figaro Don Basilio à Nancy et Caen, La Traviata Alfredo à Besançon, Norma Flavio à Saint-Étienne, La Belle Hélène Pâris au Festival Les Folies d’O à Montpellier, Noces de Stravinsky à Nancy et au Châtelet, Rigoletto Borsa à Rouen, Madame Butterfly Pinkerton à Massy, La Finta Giardiniera Belfiore à Fribourg et Besançon, Cosi fan Tutte Ferrando à Toulon, La Grande Duchesse de Gerolstein Prince Paul à Montpellier, Rosenkavalier le Chanteur italien à Marseille, Otello Cassio, Le Portrait de Weinberg à l’Opéra de Nancy. L’Opéra national du Rhin lui permet de se faire remarquer par la critique dans L’autre Côté, création de Bruno Mantovani, production reprise à la Cité de la musique à Paris. Son interprétation d’Achille dans Iphigénie en Aulide à l’Opéra du Rhin et à la Monnaie de Bruxelles lui vaut les critiques les plus louangeuses : « Si un chanteur nous comble absolument ce soir, c’est bien Avi Klemberg dans le rôle impossible d’Achille […] Avi Klemberg a l’intelligence, et surtout la technique, pour mixer la voix dans l’aigu tout en gardant la vaillance nécessaire à la crédibilité du personnage. Il offre ainsi une prestation absolument remarquable parachevée par une prononciation impeccable » Pierre-Emmanuel Lephay, Forum Opéra. Avi Klemberg a fait ses débuts en Italie dans Achille d’Iphigénie en Aulide dirigé par Riccardo Muti à l’Opéra de Rome et en Écosse dans Rodolfo dans La Bohème avec le Scottish National Opera. Il vient d’interpréter Alfredo La Traviata et Rodolpho La Bohème à l’Opéra de Maribor, Tavannes Les Huguenots à Strasbourg, Ruggiero La Rondin à Nancy, Achille Iphigénie en Aulide à Stuttgart et Vienne, Elektra à Marseille. En concert, on a pu l’entendre récemment dans L’Enfance du Christ Le Récitant à l’opéra de Toulon, le Stabat Mater de Dvorák à Tours, La Messa di Gloria de Puccini à Tel Aviv. Parmi ses futurs engagements, citons Iolanta de Tchaïkovski à Metz et Nancy, le Stabat Mater de Dvorák à Marseille, Turandot, Barbe bleue d’Offenbach à Nancy, La Lettre de Sable création de Christian Lauba à Bordeaux…

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UGO RABEC

Basse

Né à Vittel, Ugo Rabec commence par l’étude du violon. Il poursuit des études de musicologie à Nancy de 1996 à 1998 et parallèlement travaille le chant ainsi que la contrebasse. Après une carrière d’artiste des chœurs à l’Opéra de Nantes et l'Opéra national de Strasbourg de 1998 à 2004, il fait ses débuts dans Vanessa Majordome de Samuel Barber à l’Opéra national du Rhin.

Ugo Rabec devient ensuite membre de l’Atelier lyrique de l’Opéra national de Paris de 2005 à 2008. Il participe ainsi aux spectacles suivants ; La création mondiale Des Aveugles de Xavier Dayer au théâtre Gérard Philipe puis au théâtre de l'Almeida à Londres et à l'Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, aux Madrigaux de Monteverdi, à l’Atelier Massenet - Gounod à l’Opéra Comique rôle-titre de Don Quichotte, dans Le Viol de Lucrèce Collatinus à l’Athénée Théâtre Louis Jouvet… En mai 2007, il reçoit le prix lyrique du cercle Carpeaux, et en novembre, celui de l’AROP pour la saison 2006/2007. Ugo Rabec fait ses débuts sur la grande scène de l’Opéra Bastille dans Salomé Cappadocien, le deuxième Nazaréen en 2008, et le deuxième soldat, en 2010, et dans Cosi fan tutte Don Alfonso à l’Opéra de Rennes. Il participe ensuite à plusieurs productions de l’Opéra national de Paris ; Rake’s Progress Gardien de l’Asile, La Fiancée vendue l’Indien, Fidelio Deuxième Prisonnier, Madame Butterfly le Commissaire impérial, Mireille le Passeur (DVD), Andrea Chénier Schmitt (DVD), Eugène Onéguine Zaretsky, Lulu, Manon, Gianni Schicchi, Akhmatova, Don Carlo… Il est sélectionné pour l’Académie du Festival Verbier en 2008, et revient en 2010, pour une production de Salomé Deuxième Nazaréen dirigé par Valery Gergiev. Il interprète Geronimo dans Le Mariage secret de Cimarosa à la MC93 de Bobigny en 2009. Il participe au Festival Rossini de Wildbad dans La Cenerentola Alidoro, en 2010. Il est le Précepteur d'Oreste et le vieux serviteur dans la production d’Elektra à l’Opéra de Montpellier, en 2011. Il chante et enregistre le Requiem de Fauré à la salle Pleyel sous la direction de Paavo Jarvi. En 2012, Ugo Rabec a été la doublure des rôles de Pluton, Neptune, Jupiter et de la troisième Parque dans Hippolyte et Aricie à l’Opéra de Paris sous la direction d'Emmanuelle Haïm. Il suit durant toutes ces années les masterclasses de François le Roux, Claudio Desderi, Barbara Bonney, Angelika Kirchschlager, Guillemette Laurens, Raoul Gimenez … et chante sous la direction entre autre de Daniel Oren ,Valery Gergiev, Philippe Jordan, Vasily Petrenko, Evelino Pidò, Pinchas Steinberg, Jeffrey Tate… En février dernier, Ugo Rabec a interprété le rôle de Reinmar dans Tannhäuser à l’Opéra du Rhin. En juin, il a chanté Barlow dans Le Vaisseau fantôme de Pierre Louis Dietsch sous la direction de Marc Minkowski. En 2014, il interprètera le rôle de Monterone dans Rigoletto à l’Opéra de Rennes et Billy Jackrabbit dans la Fanciulla del West à l'Opéra de Paris.

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