Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

36
12.05 / 20.06.12 EXPOSITION Prix du Meilleur Diplôme de l’École Spéciale d’Architecture 2011

description

Ce livret est publié à l’occasion de l’exposition « Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011 » présentée à la Galerie Spéciale, l’École Spéciale d’Architecture de Paris, du 12 mai au 20 juin 2012.

Transcript of Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

Page 1: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

12.05 / 20.06.12E

xpo

sitio

nprix du Meilleur Diplômede l’École spécialed’Architecture 2011

Page 2: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011
Page 3: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

prix du Meilleur Diplômede l’École spécialed’Architecture 2011

4 préface5 introduction

6 Helena Agurruza8 Anthony Berneau10 thomas Carpentier12 pierre Chastel14 Claire Davisseau / Blanche Granet16 Alexandre Diner18 Charlotte Dhumes Vigneron / Yoann Ledoux20 xiaofu Fei / Yingjie Yu22 Antoine Fichaux24 Benedetta Frati26 Jieun Kim28 Rebecca Levy30 Gaëlle Renoncet32 Matias tenca

Page 4: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

4

Le travail développé pour le diplôme de l’École Spéciale de niveau master ESA Grade 2 est l’aboutissement de cinq années d’études d’architecture. Il est l’occasion pour l’étudiant de mener une recherche personnelle approfondie et d’explorer les multiples dimensions que peut recouvrir un projet, qu’elles soient théoriques, expérimentales, techniques, artistiques…

Ce travail prend la double forme d’un mémoire et d’un projet intimement liés. Le mémoire est l’expression écrite d’une réflexion poussée sur le sujet que l’étudiant a choisi de traiter. Le pro-jet en est l’expression architecturale. Ces deux éléments forment un tout indissociable mêlant théorie et pratique.

L’École Spéciale d’Architecture insiste pour que ce travail soit un réel questionnement et permette à l’étudiant de s’engager pleinement dans une démarche de recherche et d’expé-rimentation qu’il devra déployer au quotidien dans sa future condition d’architecte.

Moment de complète liberté où l’étudiant interroge tout à la fois sa conception de l’architecture et sa pratique, le diplôme est un acte fondateur.

Marie-Hélène Fabre, Directrice des Études

Page 5: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

5

Introduction

Depuis très longtemps, la mention « Exposable » est décernée aux meilleurs diplômes de l’École Spéciale d’Architecture.

Depuis longtemps, ces meilleurs projets ne sont vus que par le comité de sélection et par les membres du jury du Prix du Meilleur Diplôme.

Depuis quelques années, seul le meilleur diplôme est montré lors de l’exposition des travaux du semestre et publié dans la Revue Spéciale.

Aujourd’hui la mention « Exposable » prend enfin son sens !

Les meilleurs diplômes présentés ici ont été sélectionnés pour leur capacité à montrer aux étu-diants de l’École Spéciale d’Architecture d’abord, à vous visiteurs ensuite et aux membres du jury du Prix du Meilleur Diplôme enfin ce qui nous semble exemplaire dans ces projets : ampleur du question-nement, pertinence de la démarche, qualités archi-tecturales du projet et expressivité des documents.

Fin mai, un jury de personnalités, extérieures à l’École Spéciale d’Architecture, se réunira ici-même pour auditionner successivement chaque concurrent, revoir chacun des projets, les évaluer et, après délibération, proclamer le Meilleur Diplôme ESA 2011.

L’installation se compose donc de quatorze stèles individuelles, panneau et table de même largeur, installées en périphérie de la Galerie. Chaque diplômé a composé une présentation spécifique de son projet sur sa stèle. Ceci per met une déambulation libre pour le visiteur, un parcours organisé pour les membres du jury et la confrontation visuelle des projets.

Au milieu de la Galerie, une grande table ronde permettra au jury de se rassembler pour débattre et choisir enfin le meilleur diplôme.

Ainsi chacun pour soi et tous ensemble, ces meilleurs diplômes témoignent de la richesse intellectuelle de l’École Spéciale d’Architecture et de la vitalité des personnalités qui composent une école ouverte au monde et agissant sur le monde.

Jean-Claude Moreau,Architecte et enseignant

Page 6: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

6

Helena A

gurruza

DiplômeWritten into the grid, obtenu le 28 mars 2012Directeur de mémoire Matteo CainerComposition du juryMatteo CainerDidier FaustinoJesus UlarguiChristian LefevreHasty Valipour

Written into the gridBarcelone, 2012

projet Manifeste en faveur de la trame. La trame n’est ni idéologique, ni critique, ni narrative. Elle n’est, dans l’absolu, qu’une structure flexible et efficace sur laquelle organiser une pensée. neutre et sans une signification spécifique, elle peut s’adapter à toutes sortes de propos, faire et défaire, contrôler et résister. si la trame a été considérée comme un outil de contrôle social au cours de ce dernier siècle c’est bien parce qu’elle a été appliquée comme dispositif homogène et isotrope. Une norme pour l’imposition d’un seul critère : la répétition à l’infini du triomphe de l’économie sur la politique. Written Into the grid propose un tout autre usage de la trame : un outil pour la création de limites à ce processus d’expan-sion. En réaction à l’imposition d’une seule norme sur la totalité du territoire, le projet propose d’uti-liser la trame comme outil pour l’implantation de points d’intensité. posés à certains points spéci-fiques de la ville, ils n’absorbent pas la totalité du territoire.

suspendue au dessus de L’Ensanche de Barcelona, Written Into the Grid est une ville dans la ville : une ville en négatif. Elle récupère les ilots informels – emblèmes de la résistance à l’absence d’altérité – qui se sont bâtis au cours du temps dans l’Ensanche de Barcelona pour en faire des villes à l’intérieur de la ville. La ville en négatif déclare sa capacité de réaction, de jugement et d’action envers son opposé : l’utilisation de la trame comme un tout, comme une norme qui annule la possibilité d’établir de véritables différences formelles à l’intérieur de la ville. Written Into the Grid est une ville Archipel.

Page 7: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

7

Page 8: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

8

Anthony B

erneau

DiplômeLes jeux Olympiques comme moteur de développement urbain, obtenu le 29 mars 2012Directeur de mémoire Jacques sautereau, Catherine Blain, Reza AzardComposition du juryJacques sautereauCatherine BlainReza AzardJorn BihainJean-François MechainJoachim Lepastierthibaud MaunouryRebecca trellu

Les jeux olympiques comme moteurde développement urbain

L’organisation des Jeux olympiques est un catalyseur pour la transformation urbaine.

Cette transformation s’inscrit à la fois dans un plan d’aménagement du territoire et de transports collectifs et dans un projet urbain déjà amorcé. Mon projet est d’insérer un village olympique qui se voudrait être un modèle de singularité ayant une forte identité, dans un contexte urbain exis-tant, créant ainsi une hétérotopie au sein de la ville. Les deux semaines de fête olympique seront un tremplin vers une nouvelle façon de vivre, un peu comme une ville expérimentale véritable. L’organisation des Jo modernes a pour objectif de s’appuyer sur l’existant et de se saisir des oppor-tunités données dans ce développement urbain accéléré.

Mon objectif est de réduire la coupure entre paris et sa Banlieue. Mon développement ne s’inscrit plus dans une logique d’extension, mais dans celle de la restructuration, de la construc-tion de la ville sur la ville. Mon idée est d’importer les bienfaits de cet événement international dans la ville et plus particulièrement dans le village olympique. il s’illustrera par sa singularité, lais-sant une identité indélébile à ce nouveau contexte urbain après les deux semaines de jeux. il s’illus-trera par ses innovations et son nouveau concept de vie. Le village olympique permettra d’imaginer une cité jardin, où la nature sera réintroduite dans un souci de développement écologique. Le village olympique constitue le coeur de l’orga-nisation olympique. C’est un lieu stratégique qui doit répondre à tous les besoins des athlètes en dehors des épreuves qui les attendent. L’objectif est d’aménager les conditions qui favoriseront la détente, la concentration, voire le recueillement, dont dépend la réussite de leurs prestations.

Page 9: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

9

Page 10: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

10

thomas C

arpentier

DiplômeInter-dit, obtenu le 29 septembre 2011Directeur de mémoire Lionel LemireComposition du juryLionel LemireReza AzardChristian Delécluse Gian Mauro MaurizioMathieu Kavyrchine Zineb Andress Arraki Martin tubiana

inter-dit

De nos jours, la normalisation et le classement en catégories sont devenus systématiques. toute alternative naissante se voit aussitôt élaguée afin de rentrer dans un groupe identitaire. tout doit être rationalisé, classé, standardisé pour des raisons de compréhension, de prix, de mise en série, de fausse transversalité ... L’architecture n’échappe pas à cette règle : espaces, pro-grammes, usages, dimensions, individus, valeurs et pensées doivent rejoindre les standards plutôt que les « possibles ». Dans un souci d’uniformisa-tion, l’homme devient un matricule à la base de ce grand système.

Est-on finalement gagnant si l’ergonomie et la linéarité de nos espaces engendrent le mimé-tisme ? où est l’affirmation du soi en tant qu’être différent donc unique ?

Chaque génération se considère comme la « version finale » de l’Homo Modernus. nous ne sommes pourtant qu’à la moitié de notre évolu-tion et n’avons aucune idée de nos mutations à venir. toute normalisation se révèle alors futile, réduite au temps de sa formulation. Le succès du manuel d’Ernst neufert connu comme étant la Bible, ou le couteau suisse de la conception architecturale auprès des étudiants, traduit bien cette acquiescement inconscient devant la doctrine de nos pères. Bien que sans cesse amélioré, le neufert, originaire du Bauhaus, porte en lui le désir d’universalité voulu par le mou-vement moderne. ne serait-il pas temps de la remettre en cause ? Bien que l’architecture fut de tout temps et partout vécue par l’intermédiaire d’un même médium, le corps, ce dernier ne peut à lui seul traduire les différentes expériences d’architecture dues à des variations culturelles, personnelles, physiologiques, morphologiques, ... Le corps lui-même n’est pas standard. il est tantôt grand, petit, gros, rabougri, tassé, déformé, atrophié, scalpé, ... Autant de variétés de ressen-tis engendrés dont la norme ne peut et ne veut rendre compte.

Page 11: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

11

Page 12: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

12

pierre C

hastel

DiplômeLe stade et ses abords : nouveaux centres urbains ? obtenu le 4 octobre 2011Directeur de mémoire François BouvardComposition du juryFrançois Bouvard Elizabeth touton Catherine Zaharia Adrien Durrmeyer Grégoire Laurencin

Le stade et ses abords :nouveaux centres urbains ?

Le sport a toujours eu une part importante dans la société. À l’image de la discipline, la structure qui l’accueille exerce un pouvoir de fascination constant sur la population. (...) Ce lieu si parti-culier qu’est le stade ne serait qu’une immense structure destinée à recevoir des dizaines de milliers de personnes quelques heures, et puis plus rien... La ferveur de la foule laisse place au silence du vide.

(...) Le grand stade du sport spectacle ne doit pas être une obsession.

(...) Le stade et ses abords peuvent-ils dépasser leurs utilisations premières, s’ouvrir à la ville ? Le principe même du stade aura évolué lorsque celui-ci sera le prolongement du territoire urbain, un lieu de vie continue dans l’espace et dans le temps.

Page 13: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

13

Page 14: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

14

Claire D

avisseau / Blanche G

ranet

DiplômeL’imaginaire corporel, obtenu le 28 septembre 2011Directeur de mémoire Andri GerberComposition du juryAndri GerberChristian Delécluse Claude parent philippe papy Zineb Andress Arraki

L’imaginaire corporel,pour une architecture du sensible

notre premier contact au monde est notre corps. L’architecture, en tant qu’espace d’expérience, anime une relation permanente avec le corps comme interlocuteur. par différents signaux, obs-tacles, qu’il reçoit et vit, l’homme est capable de vivre l’espace, de le ressentir. nos sens sont ces récepteurs immédiats de notre environnement.

Un échange perpétuel s’effectue entre notre corps et l’espace vécu. L’homme, mis à l’épreuve du lieu, se laisse porter par les sentiments qui le traversent et répond ainsi à l’espace dans un dia-logue affectif et émotionnel perpétuel. Contraint par ses limites, son corps fait alors appel à un « imaginaire corporel », qui lui permet d’appré-hender l’espace sensible de son environnement. La contrainte assujettit le corps qui développe cet imaginaire et tente de dépasser l’obstacle. Les règles de nos environnements fabriquent des situations qui créent le décalage entre ce que l’on attend du corps, ce qu’il s’attend à ressentir et ce qu’il est, ce qu’il ressent.

Quelle approche liée à l’imaginaire corporel est en mesure d’écrire le processus architectural d’un nouvel espace sensible ?

En imaginant une architecture du sensible, au travers du corps et de son interprétation, il s’agit ici de développer l’imaginaire corporel par coercition.

Page 15: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

15

Page 16: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

16

Alexandre D

iner

DiplômeAntarctique, obtenu le 1er octobre 2011Directeur de mémoire Lionel LemireComposition du juryLionel Lemire Matteo Cainer Eric Zeller Hugo Chauwin Guillaume Heintz

Antarctique

L’objectif de ce diplôme est de proposer un projet pour redonner l’opportunité à l’être humain de rétablir dans un premier temps une relation avec sa terre, dans un second temps une relation avec autrui et dans un troisième temps une relation avec lui-même. Ce projet pourrait se définir comme un monastère.

Le projet s’organise comme dans un monas-tère, autour d’espaces de solitude et d’espaces communs, ( les premiers pour un apprentissage individuel, les seconds pour retrouver un contact honnête et sain avec les autres ). L’humain vient apprendre sur une terre isolée, vierge et pure, l’Antarctique. Lieu au climat extrême, dernière réserve d’eau douce de la planète, le projet se propose de mettre en acte un paradoxe pour bouleverser nos mauvaises habitudes : à l’extrême richesse en eau correspond en effet l’extrême précaution dans son usage : les voyageurs ne disposent que d’une bouteille pour prendre leur douche. Un voyage initiatique sur un continent libre.

Mes espaces naissent d’une réflexion concep-tuelle sur la morale. J’analyse plusieurs com-portements humains ( l’égoïsme, la solitude, la contemplation ) de façon sensible et abstraite puis je cherche à les retranscrire en espace, dans le but de faire réfléchir et sensibiliser le visiteur.

Les textes du mémoire et l’architecture fonc-tionnent ensemble, l’un fruit de la réflexion et du développement de l’autre.

DÉsiR

L’instAnt D’Un EspACELis son paysage.sens ses odeurs.Contemple le.Apprend de lui.Comprend le.Vis avec lui.

L’EspACE D’Un instAntpaysages imaginaires, lieux d’émotions,Lieux de vie, partage

L’EspACE tRAnsMEt

Page 17: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

17

Page 18: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

18

Charlotte D

humes-Vigneron / Yoann Ledoux

DiplômeFolies et extégration, obtenu le 26 septembre 2011Directeur de mémoire sébastien ChabbertComposition du jurysébastien Chabbert philippe Guillemet Adrien Durrmeyer Marine Bouvier Laurent Dessay

Folies et extégration

Le Centre Hospitalier spécialisé de la Chartreuse ( C.H.s.) est un lieu qui regorge de vestiges, de part son histoire, et possède un parc paysager où se mêlent arbres centenaires, buttes, rivière et prairie ; ce qui en fait un lieu touristique très apprécié par les quelques visiteurs qui osent franchir les barrières du site. outre la peur de l’hôpital psychiatrique, ce lieu est actuellement enclavé par des barrières naturelles ( rivière, canal ) et des infrastructures ( boulevard, voies ferrées ) qui rendent l’accès très difficile. De plus le C.H.s. est lui-même un obstacle entre le centre ville et des quartiers avoisinants.

Le but est de connecter l’hôpital psychiatrique à la ville, et la ville à la ville via l’hôpital psychia-trique. pour cela il faut créer des repères, franchir les obstacles, connecter les quartiers, ouvrir, faciliter les flux piétons vers le centre, partager le parc et le site historique et contrôler les accès … Ce qui nous a amené à concevoir une passerelle.

Cette passerelle s’est construite au fil de notre réflexion, tout d’abord il nous fallait un « signal » afin d’indiquer au visiteur un évènement. Ensuite, nous avons choisi d’orienter / diriger le visiteur vers des points de vues qu’il connaît ( ici, les clo-chers des différentes églises de la ville ). puis tra-vailler la passerelle pour qu’elle amène le visiteur à accélérer, ralentir, s’arrêter, en créant des alcôves, des places, des points de vues, des refuges ; tout en franchissant les barrières du site. pour que le visiteur ne se rende pas compte des différents franchissements, la passerelle suit une pente régulière et douce permettant également l’acces-sibilité handicapés. Les connexions avec le sol servent de points de contrôle d’accès au parc. La passerelle est enrichie de différents programmes qui prennent en considération l’étude des flux provenant des différents quartiers à connecter.

Page 19: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

19

Page 20: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

20

xiaofu Fei / Yingjie Yu

DiplômeRequalification des patrimoines industriels, exploration des variables, obtenu le 26 mars 2012Directeur de mémoire thérèse Delavault-LecoqComposition du jurythérèse Delavault-LecoqMarc Vayepierre ClémentDuccio Cardelli

Requalification des patrimoines industriels, exploration des variables

shanghai est le lieu de naissance de l’industrie en Chine. Dans le centre ville, il existe de nombreux secteurs industriels. Avec la régularisation indus-trielle, de nombreuses industries se déplacent vers la banlieue. Des usines abandonnées deviennent donc l’objet de réutilisations. Leurs grands espaces peuvent offrir presque toutes les possi-bilités d’activités. Mais quand on regarde l’évo-lution de la requalification de ces patrimoines industriels, on trouve que dans l’ensemble des processus les patrimoines industriels perdent malheureusement leurs spécificités pour le profit commercial et économique. En fait, ils sont en train de devenir des pôles commerciaux. si on dit que le patrimoine industriel lui-même est une cofonction, cette façon de requalifier sacrifie la spécificité et devient monotone – une constante. Mais en fait, il existe de nombreuses variables des patrimoines industriels comme l’histoire, le contexte, la fonction avant, le type d’espace, la structure,

l’usager, etc … qui permettent aux patrimoines industriels de devenir uniques. Donc notre ques-tion est, dans l’ère post-industrielle, comment explorer ces variables de patrimoine industriel et influencer la requalification ? notre site de projet est le chantier naval de Jiangnan, qui est le chantier le plus grand et le plus ancien de Chine. Avec des évènements historiques différents, son tissu ne cesse d’évoluer. particulièrement pour l’exposition universelle à shanghai en 2010, l’entreprise de chantier naval se déplace vers la banlieue. nous espérons que ce site peut se redé-velopper dans l’ère industrielle et jouer un rôle très important dans le développement urbain. Ainsi, on a besoin d’établir un nouveau contexte de narration. Dans ce nouveau contexte, nous choisissons deux épisodes comme projet archi-tectural – la requalification de l’usine d’assem-blage et des trois cales sèches.

Page 21: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

21

Page 22: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

22

Antoine Fichaux

DiplômeDes criminels et des saints, obtenu le 30 mars 2012Directeur de mémoire Françoise QuardonComposition du juryFrançoise Quardonsébastien ChabbertArnaud Elfort Dr pierre thomas Martial Marquet

Des criminels et des saints

Les mécanismes disciplinaires, techniques de pouvoir, quadrillent l’espace, rangent et placent l’individu, afin de permettent le contrôle minutieux du corps. L’espace, fixe, immobilise et atteint des corps. En ce sens l’architecture carcérale, inspirée de l’architecture monacale, représente la quintes-sence des sociétés d’autorité.

Mais c’est aussi au sein même de ce pouvoir que se créent des comportements résistifs. Appa-raît alors l’ « architecture résistive », « ensemble des dispositifs architectoniques » qui par « leur fonction » ou « leur physicalité » détourne toute forme de contrôle et d’architecture normative. C’est cette architecture qui permet à l’individu la réappropriation de son espace, la liberté de ses mouvements, d’échapper à tout contrôle social et de dépasser les limites qui lui sont im posées.

Malgré la continuité de la prison en tant que forme ultime de toute pénalité, la discipline des corps et l’imposition de la peine laissent peu à peu la place à d’autres logiques de contrôle social. Les divers dispositifs d’aménagements urbains, mis en place récemment, apparaissent eux aussi comme des vecteurs d’imposition d’un certain ordre social. La résidentialisation des logements sociaux à paris conduit à transformer le cadre de vie et à modifier le mode d’organisation des quartiers. Les passages ou les espaces vacants sont cloisonnés, les lieux qui pouvaient servir de points de rassemblement se retrouvent neu-tralisés, les usages incontrôlés sont exclus, les pilotis qui assuraient une transparence à travers l’espace intérieur sont con damnés, les espaces sont sectorisés rendant alors toute fluidité de parcours impossible.

Dans un ensemble disciplinaire où la résiden-tialisation prend place un peu plus chaque jour, le projet tente, via différentes interventions « résis-tives », de bouleverser l’ordre social établi ou du moins de créer des ouvertures pour la mise en place d’une architecture à caractère «résistif ».

Page 23: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

23

Page 24: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

24

Benedetta Frati

DiplômeFree zone, petite ceinture et appropriation de l’espace, obtenu le 30 mars 2012Directeur de mémoire Carl Fredrick svendstedtComposition du juryCarl Fredrick svendstedtBrent patterson pablo Lorenzino sophie Bayce Bastien Casasoprana

Free zone, petite ceinture et appropriation de l’espace

Une promenade sur la petite Ceinture, c’est avant tout une expérience, dans le sens étymologique du terme (du latin ex-perior), être au-delà, en dehors. En dehors de la ville, en dehors d’un parcours tracé. Chaque expérience implique l’épreuve, le péril, l’inconnu. Chaque expérience implique un contact. Ainsi la petite Ceinture est un lieu d’imprévus et d’improvisation, de surprise, lieu familier et périlleux à la fois, hors des codes de la ville ordonnée et compréhensible. pour moi les « psycho-géographies » de la pC suivent les visages de ses « personnages », leurs accents pas parisiens, comme dans un théâtre de rue où l’on reconnaît le bon, le méchant, le timide. Le but du projet est de ne pas faire mourir, mais alimenter l’engagement et la liberté présente sur les rails, d’écouter et donner une place dans le projet aux « pionniers » de ce terrain vague : graffeurs, promeneurs, rêveurs, jeunes groupes d’adoles-cents, sans abris, ou encore collectifs de jardi-niers, d’amoureux de la campagne en ville. pour la conception du programme du projet, j’ai ainsi travaillé avec les associations déjà présentes sur le site AMAp, Jardinonsensemble, Halage dans l’idée de créer des nouvelles synergies, mais aussi de leur offrir l’espace nécessaire pour continuer à exister et se développer.

Le projet , qui analyse un tronçon de 1200 m de petite Ceinture (des Buttes Chaumont au Canal de l’ourcq), se propose de préserver la richesse du lieu tout en lui donnant une nouvelle dimen-sion publique, grâce à la création de nouveaux accès, d’une promenade plantée, d’une voie vélo /skate, d’infrastructures minimales telles que des toilettes sèches publiques ou un système de récupération d’eaux de pluie. Des nouveaux jardins partagés se développent tout au long des rails, avec des serres polyvalentes comme plate formes d’échange, (stockage des outils, lieux de rencontres, de débats), pôles fondamentaux pour une nouvelle vie de quartier.

Page 25: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

25

Page 26: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

26

Jieun Kim

DiplômeThe double life on one Canada square, obtenu le 24 septembre 2011Directeur de mémoire Visionary ArchitectureComposition du jurysir peter Cook Ricardo de ostos nannette Jackowski simon Bachelier Martial Marquet

the double life on one Canada square

Dessiner est pour moi une force qui me permet de développer ma créativité et mon imagination, inventant des histoires et des espaces architec-turaux. L’architecture est donc devenue pour moi un outil de création qui permet de produire des espaces concrets en trois dimensions à partir d’espaces virtuels en deux dimensions. Comment j’utilise mes rêves et mes dessins comme outils pour développer et donner une réponse architec-turale concrète ?

Je dessine des machines/mécanismes dans mes carnets de croquis pour exprimer le mouvement. Je les vois dans mes rêves puis je leur donne une échelle humaine à travers mes dessins, pour enfin en faire des espaces archi-tecturaux réels. La meilleur façon de montrer ces machines/mécanismes à travers mes dessins, c’est de construire des prototypes de ces derniers afin de montrer clairement leur mouvement. J’ai commencé avec de simples mouvements : fermer/ouvrir, tirer/pousser, haut/bas etc…

Ces simples recherches m’ont donné envie d’aller encore plus loin ; l’observation, le mou-vement et l’articulation de chacun de ces ma-quettes/prototypes. J’essaie encore une fois de développer le mouvement en y ajoutant d’autres articulations qui viennent complexifier le mou-vement, ensuite je réfléchis sur le design et la fonction que je peux donner à ce mouvement. parfois ce n’est pas une question d’un simple mouvement, et aucune fonction ne peut lui être attribuée, le prototype devient donc un échec…. Mais c’est un échec constructif qui me permet d’avancer dans mes recherches.

En effet la recherche me fascine ! Elle me permet de comprendre et de décomposer chaque articulation d’un mouvement. Ces expériences sont nécessaires pour me permettre de comprendre et de prendre la meilleure décision pour donner vie et forme à mes dessins, pour leur donner un espace à échelle humaine. Les Machines/méca-nismes sont intéressants pour leurs mouvements, leurs designs et leurs fonctions.

Page 27: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

27

Page 28: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

28

Rebecca Levy

DiplômeJoue de l’architecture, obtenu le 29 septembre 2011Directeur de mémoire Françoise QuardonComposition du juryFrançoise Quardon Lionel Lemire Christine simonin Cloud de Grandpré Elisabeth Lemercier Roland Cahen Mathilde schabolle Zineb Andress Arraki

Joue de l’architecture

Le travail de diplôme s’est joué en deux temps, le temps du mémoire pour guider le temps du projet. si l’on retrouve dans le mémoire des écrits, projets et certaines folies où Musique et Architecture se sont rencontrées, le projet a été le moyen de développer un processus de com-position basé sur des correspondances entre Musique et Architecture. Espace sonore, rythme, temporalité, harmonie … sont devenus de nou-velles composantes du projet architectural.

La partition de cette composition s’est jouée sur une section de la petite Ceinture du 19e arrondissement de paris. Bénéficiant d’une grande richesse sonore et s’appliquant sur une remarquable échelle de temps, le site est devenu un réel laboratoire d’exploration. tout comme une partition se déroule mesure après mesure, cette balade permet pas après pas de vivre une aven-ture urbaine et sonore évolutive à travers la ville et le temps.

Le processus de composition débute par une importante analyse du site et de ses environs. Elle se présente en deux temps : Analyse contex-tuelle / Analyse « phonore ». L’analyse contex-tuelle, d’une part, permet d’avoir une parfaite connaissance de la vie du quartier, de ses équi-pements, ses habitants, ses activités... L’analyse « phonore », consiste à visiter et enregistrer un même site, à différentes heures de la journée et périodes de l’année. L’enregistrement sonore est un outil qui permet de capter tous les détails d’un lieu : discussions, voitures, oiseaux, vent … bien plus représentatifs de son ambiance qu’une simple photo. si la matière « son » est bien souvent oubliée, elle regorge de richesses et permet de capter toutes les subtilités spatiales.

Alors que la petite Ceinture permettait aux gens de circuler autour de paris, le projet vient la réactualiser en la relookant avec de nouvelles vi-tesses et sonorités. Cette « voie » serait ponctuée de « stations », permettant l’accès à la promenade ainsi que la création d’équipements répondant aux besoins des différents quartiers.

Page 29: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

29

Page 30: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

30

Gaëlle R

enoncet

DiplômeLa prise de la ville par les Filets Bleus, obtenu le 28 septembre 2011Directeur de mémoire Jacques pochoyComposition du juryJacques pochoy Chris Younès Armelle Guillou onur sagkan Anne-Laure Hincker Arnaud passalacqua

La prise de la ville par les Filets Bleus

Le manque d’espace, de matières premières, les bouleversements climatiques nous incitent à nous repositionner face au nouvel or bleu de ce xxie siècle : les mers et les océans. Les inadéqua-tions croissantes entre vitesse d’évolution de nos cultures et vitesse d’évolution de nos espaces de vie accentuent la tendance à l’obsolescence des espaces portuaires. C’est pourquoi le chan-gement doit s’effectuer à la base de notre pensée par un accompagnement des évolutions natu-relles et civilisationnelles. Le rôle de l’architecture doit être transversal : sociétal, technologique et environnemental. En Bretagne, à Concarneau qui est d’abord une ville sardinière, la distinction jour / nuit présente dans le travail de la terre dis-paraît, imposant un rythme différent, jour et nuit de la pêche.

Page 31: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

31

Page 32: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

32

Matias tenca

DiplômeVide urbain : un ( tiers ) paysage d’évènements, obtenu le 31 mars 2012Directeur de mémoire isabel HeraultComposition du juryisabel Herault Marie-Hélène Amiot Julien Hosansky Monica Colombo Liliana Bonvecchi

Vide urbain : un ( tiers ) paysage d’évènements

Chacune des œuvres du Land Art adopte un endroit précis pour le redéfinir et mettre en valeur les caractéristiques propres du site. Ce projet s’est construit autour de cette même hypothèse, recherchant une redéfinition de l’endroit, de son échelle et de ses dimensions. L’abandon de ces terrains en latence caractérise le désintérêt de la ville à l’encontre de ces espaces perçus comme négatifs et absents, étrangers au tissu urbain. En tentant de conserver les traces du passé, le projet se décline comme un ensemble de programmes n’essayant pas d’effacer ces traces mais, au contraire, désireux de les renforcer et les préserver.

Le tiers paysage se métamorphose en un métabolisme végétal sans contrôle ni barrière. La nature va envahir peu à peu le projet avec ses étapes de croissance qui débuteront par les grami-nées, suivie par les buissons et se terminant par les arbres comme le bouleau. Dans cette struc-ture, l’ensemble de la construction se détache du sol pour permettre la libre croissance des plantes.

Les différents espaces ont été planifiés dans le respect de la relation homme et nature. Un équilibre se ressent dans la proximité du visiteur avec la nature sauvage, dû à l’emplacement des différents espaces à visiter. Certains d’entre eux se trouvent emprisonnés dans l’herbe, d’autres étant au même niveau et les derniers permet-tant une observation plus éloignées de celle-ci. L’évolution de ce cycle naturel entraînera un pro-fond changement dans la perception de l’endroit, revalorisé par l’introduction d’un projet dans une nature sans contrôle.

L’initiative est conçue comme une architecture « en labyrinthe », c’est à dire exacerbant le phéno-mène d’espace fluide et écartant une architecture « de container », obligeant le visiteur à explorer et découvrir le projet par lui-même.

Page 33: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

33

Page 34: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

34

École spécialed’Architecture

Établissement privé d’ensei-gnement supérieur, fondé en 1865, l’EsA est une asso-ciation de type loi de 1901 à but non lucratif. Reconnue d’utilité publique depuis 1870 et par l’État en 1934.

président Raëd skhiri

Directeur Général odile Decq

Ce livret est publié à l’occasion de l’exposition « prix du Meilleur Diplôme 2011 de l’École spéciale d’Architecture » présentée à la Galerie spéciale, École spéciale d’Architecture de paris, du 12 mai au 20 juin 2012

ExpositionCommissaire de l’exposition : Jean-Claude Moreau Chargée des expositions : Leïla Colin-navaï Assistant : pierre Consigny

publication Coordination : Cédric Libert, Leïla Colin-navaï Conception graphique : Manuela Dechamps otamendi

impression en 300 exemplaires, à l’École spéciale d’Architecture, paris. tous droits réservés pour tous pays.

La programmation de la Galerie spéciale est conçue en dialogue avec la direction de l’École, odile Decq, et sa direction pédagogique, Marie-Hélène Fabre.

Remerciements

Un grand merci à pierre Alexandre treust, Grégoire d’Amiens et stephane Bernon.

Merci à Emmanuel Etienne, François Levy, Ayako Maetani, Charles Vaneph, Julie Bouccara, Charles Haudrechy, ileana Altmann, Arman Berneau, Marcos Houssay, Florencia patronis, Guadalupe Rodrigez.

Ainsi que issam ouljihate, Ronan prodhomme et Amina Chady.

partenaires L’Atelier Maquette avec stéphane Bernon. La Reprographie avec Grégoire d’Amiens. Le BAREsA et toute son équipe.

Entreprises partenaires piCto, sikkens, i Guzzini, Konica Minolta.

Page 35: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011

Galerie spécialeÉcole spéciale d’Architecture254 boulevard Raspail 75014 parisM° Raspail / Denfert Rochereau+ 33 (0)1 40 47 40 47www.esa-paris.fr

Entrée libre du lundi au vendredi de 10h à 18h

Page 36: Prix du meilleur Diplôme de l'École Spéciale d'Architecture 2011