Prix d’architecture et d’aménagement de Loire-Atlantique 2006

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ESPACE DES LORIOTS À HAUTE-GOULAINE < STADE FRANÇOIS-ANDRÉ À LA BAULE < MÉDIATHÈQUE GASTON - LEROUX À LA CHAPELLE-DES-MARAIS < MOULIN DU PÉ DE VIGNARD AU PALLET < CENTRE ADMINISTRATIF DU PORT AUTONOME À MONTOIR-DE-BRETAGNE < CLOS DE L’ERDRE À NANTES < MAISON BELVÉDÈRE À NANTES < RÉSIDENCE UNIVERSITAIRE ALICE MILLIAT À NANTES < CENTRE MÉDICO-PSYCHOLOGIQUE DE LA MADELEINE À NANTES < LA RIZERIE À NANTES < SIÈGE DE NANTES MÉTROPOLE À NANTES < LA FABRIQUE À NANTES < PARC-RELAIS SUR LA LIGNE 3 DU TRAMWAY À ORVAULT < ÉCOLE DU POULIGOU À PORNICHET < RESTAURATION ET AMÉNAGEMENT DU LITTORAL À PRÉFAILLES < RÉHABI- -LITATION DU THÉÂTRE MUNICIPAL À REZÉ < G Y M N A S E ARTHUR -DUGAST À REZÉ < MAISON COMMUNAU- TAIRE À REZÉ < PRO- LONGEMENT DE LA LIGNE 2 DU TRAMWAY À REZÉ ET BOUGUENAIS < MAIRIE DE SAINT-GILDAS- DES-BOIS < ZAC DE LA SOLVARDIÈRE À SAINT- HERBLAIN < VIVALIS À SAINT - HERBLAI N < RÉSIDENCE TERRA NOVA À SAINT - NAZAIRE < MÉDIATHÈQUE LUDOTHÈ- -QUE RENÉ - GOSCINNY ESPACE JEUNESSE LE PATIO À SAINTE - LUCE - SUR- LOIRE < GENDARMERIE À SAVENAY < GROUPE SCOLAIRE PRINCE BOIS À SAVENAY < MAISON D’HABITATION ET BUREAUX À VALLET < MAIRIE ET BUREAU DE POSTE À VIGNEUX-DE-BRETAGNE < USINE EGID À VRITZ < ESPACE DES LORIOTS À HAUTE - GOULAINE < STADE FRANÇOIS-ANDRÉ À LA BAULE < MÉDIATHÈQUE GASTON - LEROUX À LA CHAPELLE-DES-MARAIS < MOULIN DU PÉ DE VIGNARD AU PALLET < CENTRE ADMINISTRATIF DU PORT AUTONOME À MONTOIR-DE - BRETAGNE < CLOS DE L’ERDRE À NANTES < MAISON BELVÉDÈRE À NANTES < RÉSIDENCE UNIVERSITAIRE ALICE MILLIAT À NANTES < CENTRE MÉDICO - PSYCHOLOGIQUE DE LA MADELEINE À NANTES

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Prix d’architecture et d’aménagement de Loire-Atlantique 2006

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ESPACE DES LORIOTS À HAUTE-GOULAINE < STADE FRANÇOIS-ANDRÉ À LA BAULE < MÉDIATHÈQUE GASTON - LEROUX À LA CHAPELLE-DES-MARAIS < MOULIN DU PÉ DE VIGNARD AU PALLET < CENTRE ADMINISTRATIF DU PORT AUTONOME À MONTOIR-DE-BRETAGNE < CLOS DE L’ERDRE À NANTES < MAISON BELVÉDÈRE À NANTES < RÉSIDENCE UNIVERSITAIRE ALICE MILLIAT À NANTES < CENTRE MÉDICO-PSYCHOLOGIQUE DE LA MADELEINE À NANTES < LA RIZERIE À NANTES < SIÈGE DE NANTES MÉTROPOLE À NANTES < LA FABRIQUE À NANTES < PARC-RELAIS SUR LA LIGNE 3 DU TRAMWAY À ORVAULT < ÉCOLE DU POULIGOU À PORNICHET < RESTAURATION ET AMÉNAGEMENT DU LITTORAL À PRÉFAILLES < RÉHABI- -LITATION DU THÉÂTRE MUNICIPAL À REZÉ <

G Y M N A S E A R T H U R - D U G A S T À REZÉ <

MAISON COMMUNAU- TAIRE À REZÉ < PRO-LONGEMENT DE LA LIGNE 2 DU TRAMWAY À REZÉ ET BOUGUENAIS < MAIRIE DE SAINT-GILDAS-DES-BOIS < ZAC DE LA SOLVARDIÈRE À SAINT- HERBLAIN < VIVALIS À SAINT - HERBLAI N < RÉSIDENCE TERRA NOVA À SAINT - NAZAIRE <

MÉDIATHÈQUE LUDOTHÈ- -QUE RENÉ - GOSCINNY ESPACE JEUNESSE LE PATIO À SAINTE - LUCE - SUR- LOIRE < GENDARMERIE À SAVENAY < GROUPE SCOLAIRE PRINCE BOIS À SAVENAY < MAISON D’HABITATION ET BUREAUX À VALLET < MAIRIE ET BUREAU DE POSTE À VIGNEUX-DE-BRETAGNE < USINE EGID À VRITZ < ESPACE DES LORIOTS À HAUTE - GOULAINE < STADE FRANÇOIS-ANDRÉ À LA BAULE < MÉDIATHÈQUE GASTON - LEROUX À LA CHAPELLE-DES-MARAIS < MOULIN DU PÉ DE VIGNARD AU PALLET < CENTRE ADMINISTRATIF DU PORT AUTONOME À MONTOIR-DE - BRETAGNE < CLOS DE L’ERDRE À NANTES < MAISON BELVÉDÈRE À NANTES < RÉSIDENCE UNIVERSITAIRE ALICE MILLIAT À NANTES < CENTRE MÉDICO - PSYCHOLOGIQUE DE LA MADELEINE À NANTES

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PRÉFACE

Avec cette troisième édition, le Prix départemental d’Architecture et d’Aménagement de Loire - Atlantique s’impose désormais comme un classique, mais il conserve son originalité : rendre hommage à la création architecturale et urbanistique dans un département. L’importance de l’intégration des bâtiments et des équipements dans leur environnement n’est plus à démontrer, tant son impact sur la vie quotidienne des habitants est essentiel.

Le Conseil général est donc heureux de mettre en œuvre cette troisième édition du Prix départemental d’Architecture et d’Aménagement, pour placer sous les feux de la rampe la qualité et la diversité de la production architecturale en Loire - Atlantique. L’action continue du CAUE ne cesse de dynamiser les initiatives des concepteurs et des maîtres d’ouvrage. Ce catalogue regroupe et détaille des projets réellement innovants, respectueux de l’environnement mais aussi des personnes qui y vivent, preuve que l’architecture et l’aménagement se mettent au service de l’humain, pour une meilleure mixité sociale. Esthétique et fonctionnel ne sont pas antinomiques.

Il en va de ces projets comme des nôtres : dans ses politiques d’aménagement, le Conseil général privilégie la concertation, garante d’un développement solidaire, équilibré et durable du territoire départemental, au bénéfice des femmes et des hommes de Loire - Atlantique.

Patrick MARESCHALPrésident du Conseil général

de Loire - Atlantique

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DÉMARCHE DU C.A.U.E. DE LOIRE - ATLANTIQUE

Le C.A.U.E., issu de la loi sur l’architecture et mis en place par le Conseil général, est chargé, entre autres missions, de promouvoir la qualité de l’architecture et, plus largement, du cadre de vie à l’échelon départemental. La présence de vastes entités urbaines et la vitalité de territoires ruraux et littoraux très actifs, confèrent à la Loire - Atlantique un fort potentiel de réalisations architecturales et d’aménagement. D’autre part, les quelque 500 architectes exerçant sur le département ainsi que la présence d’une école d’architecture à Nantes contribuent à satisfaire une production locale riche et diversifiée. Ce Prix départemental, qui est désormais programmé tous les deux ans depuis 2002, vient compléter de nombreuses autres actions de sensibilisation au plan départemental destinées à un large public (scolaires, professionnels, élus...). Enfin, cette initiative, grâce à la capitalisation des données recensées auprès des collectivités et des professionnels, a également pour vocation d’enrichir la base de données de notre « observatoire » départemental de la création dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et des paysages.

RÉALISATIONS CONCERNÉES

Sont susceptibles d’être récompensés les édifices et aménagements publics et privés réalisés depuis moins de deux ans, exprimant toutes les facettes de la création contemporaine, dont les concepteurs sont architectes, paysagistes, urbanistes. Tous types de constructions sont concernés par le Prix départemental : logements collectifs ou individuels, bâtiments publics, locaux d’enseignement ou de formation, équipements sanitaires et sociaux, équipements de sports ou de loisirs, infrastructures, aménagements d’espaces publics, aménagements paysagers, lotissements, Z.A.C.…Les interventions sur des édifices existants peuvent être également prises en compte, à condition qu’elles aient entraîné une modification significative de l’état initial du bâti.Toutes les échelles de projet sont, a priori, recevables. La qualité de la relation mise en place entre les maîtres d’ouvrage et les concepteurs, ainsi que l’insertion des projets dans le site environnant, sont des critères pris en compte dans l’appréciation de la qualité des opérations.

DÉROULEMENT DU PRIX DÉPARTEMENTAL

Le C.A.U.E. a sollicité dès le début de l’année 2006 les communes, les architectes, les urbanistes et les paysagistes du département, pour un recensement des projets réalisés en Loire - Atlantique au cours des années 2004 et 2005.Un jury, principalement composé d’élus et de professionnels, a procédé le 16 juin 2006 à une première sélection de 29 projets sur un total de 111, qui ont ensuite fait l’objet d’un reportage photographique réalisé par un professionnel. A la demande du jury, une journée de visite a été organisée le 12 juillet 2006 afin de mieux apprécier les qualités architecturales et fonctionnelles de 9 projets.Parmi les projets sélectionnés et visités, le jury a enfin désigné, lors d’une seconde séance le 14 septembre 2006, les projets lauréats ainsi que les opérations mentionnées. La remise des prix aux maîtres d’ouvrage et aux concepteurs s’est déroulée le 5 décembre 2006 au théâtre «Quartier Libre» d’Ancenis lors d’une manifestation co - organisée avec le Conseil général de Loire - Atlantique.

REMERCIEMENTS

Le C.A.U.E. et le Conseil général de Loire - Atlantique remercient les maîtres d’ouvrage publics et privés et les professionnels de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage qui ont accepté de participer à cette troisième édition du Prix départemental. Ils expriment leur gratitude aux responsables et aux concepteurs des 29 projets présentés dans ce document, pour leur collaboration à son contenu.

L’architecture est une expression de la culture.La création architecturale, la qualité des constructions,leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant,

le respect des paysages naturels ou urbainsainsi que du patrimoine sont d’intérêt public.

Loi du 3 janvier 1977

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Conseil d’Architectured’Urbanisme etde l’Environnementde Loire - Atlantique

COMPOSITION DU JURY

• Françoise VERCHERE, Vice - Présidente du Conseil général, représentant le Président du Conseil général,

• Claude NAUD, Conseiller général, Président du C.A.U.E.,

• Sylvie PERGELINE, représentant le Président de l’Association des Maires de Loire - Atlantique,

• Alain TOURNAIRE, Architecte des bâtiments de France, chef du Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine,

• Pascal SIRVIN, architecte - conseil de la D.D.E. de Loire - Atlantique,

• Catherine DUTARD, paysagiste - conseil de la D.D.E. de Loire - Atlantique,

• Philippe BATAILLE, directeur de l’Ecole d’Architecture de Nantes,

• Hélène AUMONT - LEROY, conseillère pour l’architecture à la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire,

• Jean - Marie LEPINAY, architecte, Président du Conseil Régional de l’Ordre des Architectes,

• Thomas CLAVREUL, urbaniste, représentant l’Association des Urbanistes du Grand Ouest,

• Anne MAGUERO, paysagiste, représentant la Fédération Française du Paysage,

• Bertrand ESCOLIN, journaliste, Le Moniteur,

• Dominique AMOUROUX, critique d’architecture,

• Vincent DEGROTTE, directeur du C.A.U.E.

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DES ŒUVRES D’ÉRIC FONTENEAU

Ci - contre une des œuvres remises aux lauréats du Prix départemental d’Architecture et d’Aménagement de Loire - Atlantique 2006. Eric Fonteneau a réalisé à cette occasion une série de sept œuvres originales pour les concepteurs et maîtres d’ouvrage des projets primés, et une série de cinq œuvres pour ceux des projets mentionnés.

Le Prix départemental d’Architecture et d’Aménagement de Loi-re - Atlantique vise à mettre en valeur la qualité de la création contemporaine dans les paysages urbains et ruraux du départe-ment. Dans cette optique, il a été décidé de remettre aux concep-teurs et aux maîtres d’ouvrage des projets lauréats une œuvre d’art originale, créée à l’occasion du prix.

Après des commandes passées aux sculpteurs Francine Toule-monde en 2002 et Alain Douillard en 2004, il a été fait appel en 2006 au plasticien Éric Fonteneau.

Né en 1954 à Cholet, Éric Fonteneau suit ses études à l’Univer-sité de Haute Bretagne à Rennes. Il vit et travaille à Nantes.

Passionné de dessin et de géographie physique, il expérimente de nombreuses techniques de visualisation, qui lui permettent de collaborer avec des architectes pour des aménagements urbains.

Avec des techniciens et le Service des espaces verts de la Ville de Nantes, il réalise en 1993 une fontaine pour le square Élisa Mer-cœur, la « Fontaine de verre ». Il fabrique un volume de 15 mètres de hauteur, en segments d’inox brossé, pour la Ville de Paris et le Théâtre du Vieux Colombier. Il sérigraphie l’espace intérieur de l’agence « Voyageurs du monde » à Paris.

Simultanément, Éric Fonteneau dessine dans son atelier de Nantes, qu’il transforme tour à tour en « Chambre des cartes », « Salle à tracer », puis « Bibliothèque » imaginaires. Ce travail évolutif lui permet d’exposer aussi bien des pièces en verre (Musée du Luxem-bourg à Paris) que des maquettes (galerie Der Spiegel à Cologne) et des lithographies (Institut français à Barcelone et Freiburg).

Il participe à l’exposition Julien Gracq à la bibliothèque de Nantes, où il expose ses « Archipels » de verre.

Lauréat de la Villa Médicis Hors Les Murs, il s’installe à San Fran-cisco où il se consacre à son « Atlas blanc » (dessins réalisés à partir de techniques de piercing sur papier, et relatant des par-cours géographiques).

En 2003, le Centre Georges Pompidou lui commande plusieurs œuvres pour l’exposition « L’invention du monde ».

Depuis 1997, il collabore avec les galeries Paule Anglim de San Francisco et Achim Moeller de New - York, avec laquelle il présente en décembre 2006 « Un Cabinet de Dessin – A Drawing Installa-tion » (dans le cadre de « Art Basel Miami Beach 2006 »).

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MÉDIATHÈQUE LUDOTHÈQUE RENÉ - GOSCINNYET ESPACE JEUNESSE LE PATIO À SAINTE - LUCE - SUR - LOIRE - (1er Prix d’architecture) .......................p.8USINE EGID À VRITZ - (2e Prix d’architecture) ......................................................................................p.12CENTRE ADMINISTRATIF DU PORT AUTONOME À MONTOIR - DE - BRETAGNE - (Mention)............p.16RESTRUCTURATION DU STADE FRANÇOIS - ANDRÉ À LA BAULE ............................................................p.18MÉDIATHÈQUE GASTON - LEROUX À LA CHAPELLE - DES - MARAIS .........................................................p.19MAISON DE L’ENFANCE ESPACE DES LORIOTS À HAUTE - GOULAINE ...................................................p.20LOGEMENTS CLOS DE L’ERDRE À NANTES .........................................................................................p.21MAISON BELVÉDÈRE À NANTES.........................................................................................................p.22RÉSIDENCE UNIVERSITAIRE ALICE MILLIAT À NANTES ..........................................................................p.23CENTRE MÉDICO - PSYCHOLOGIQUE DE LA MADELEINE À NANTES .....................................................p.24RÉHABILITATION LA RIZERIE À NANTES ...............................................................................................p.25SIÈGE DE NANTES MÉTROPOLE À NANTES ........................................................................................p.26RÉHABILITATION - EXTENSION LA FABRIQUE À NANTES ......................................................................p.27PARC - RELAIS ORVAULT - MORLIÈRE .....................................................................................................p.28RESTRUCTURATION DU MOULIN DU PÉ DE VIGNARD AU PALLET ..........................................................p.29ÉCOLE DU POULIGOU À PORNICHET .................................................................................................p.30RÉHABILITATION DU THÉÂTRE MUNICIPAL À REZÉ ...............................................................................p.31GYMNASE ARTHUR - DUGAST À REZÉ .................................................................................................p.32RÉHABILITATION - EXTENSION MAISON COMMUNAUTAIRE À REZÉ .....................................................p.33RÉHABILITATION - EXTENSION MAIRIE DE SAINT - GILDAS - DES - BOIS .....................................................p.34ENTREPRISE DE BIOTECHNOLOGIE VIVALIS À SAINT - HERBLAIN ...........................................................p.35RÉSIDENCE TERRA NOVA À SAINT - NAZAIRE ......................................................................................p.36GENDARMERIE À SAVENAY ...............................................................................................................p.37GROUPE SCOLAIRE PRINCE BOIS À SAVENAY ....................................................................................p.38MAISON D’HABITATION ET BUREAUX À VALLET ...................................................................................p.39MAIRIE ET BUREAU DE POSTE À VIGNEUX - DE - BRETAGNE ...................................................................p.40

ARCHITECTURE

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Le parti architectural est ici en même temps un choix urbain. Le projet d’origine, de regrouper en une construction unique la média-thèque et l’espace jeunesse, a été scindé en deux éléments implan-tés de part et d’autre de l’axe historique du château, aujourd’hui hôtel de ville. La médiathèque est ainsi venue achever le mail de l’Europe, et a pu s’ouvrir sur la ville à travers sa façade nord transparente. Outre l’appel à y pénétrer, c’est la qualité de son éclairement qui est ici en jeu. Avec la même attention au contexte, les arbres existants ont été préservés, et notamment un pin autour duquel s’enroule le bâtiment.

« Le projet est le résultat d’un travail rigoureux sur l’adaptation au site, d’une recherche de qualité d’usage dans l’organisation des espaces et de qualités d’ambiances faites d’un jeu de contras-tes entre opacité et transparence, entre rigueur et souplesse, entre matière brute et ambiance feutrée. La rotule de verre cintrée autour du pin conservé répartit rationnellement les espaces dans un jeu de transparence, d’ouverture et de fluidité et guide la lumière au cœur de la médiathèque ».

Cette citation de ses concepteurs traduit l’esprit de ce travail, dans lequel la recherche de Haute Qualité Environnementale a aussi guidé les choix tout au long de la conception, avec par exemple l’emploi de pin douglas en façade ou la végétalisation des toitures, sans que jamais la technique ne se fasse sentir, et sans qu’aucune contrainte ne semble être venue appauvrir le projet.

RENÉ - GOSCINNY & LE PATIOMÉDIATHÈQUE LUDOTHÈQUE

MAIL DE L’EUROPESAINTE - LUCE - SUR - LOIRE

ESPACE JEUNESSE

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MAÎTRISE D’OUVRAGE : commune de Sainte - Luce - sur - LoireCONCEPTION : FORMA 6, architectes, Nantes

DATE D’ACHÈVEMENT : octobre 2005 SURFACES : 1 800 m2 et 400 m2 de parkingMONTANT DES TRAVAUX : 3 704 211 €TTC

VRD et espaces verts compris

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RÉPENNELAIS

La société de fabrication d’enduits hydrauliques pour le bâtiment a demandé à l’architecte d’habiller, dans un délai très court, un procédé industriel rassemblant des machines et des silos de grande hauteur. Le site d’implantation a été choisi en milieu rural, à proxi-mité d’une carrière de sable blanc servant de matière première à la réalisation des produits finis.

Le défi relevé par l’architecte a consisté, outre la réponse aux con-traintes techniques, à proposer une usine conçue comme un lieu vivant et agréable, où le personnel puisse rester en prise avec l’en-vironnement naturel, où la lumière entre à flots.

À l’opposé des usines conçues comme des caissons métalliques opaques, on a créé un objet lumineux, opalescent et coloré.

L’usine fonctionnant 24 heures sur 24, elle devient quelle que soit l’heure un objet habité, autant qu’un signal lumineux dans le pay-sage nocturne.

L’utilisation massive du polycarbonate teinté vert a permis de créer une ambiance lumineuse surprenante à l’intérieur des ateliers. De même, le couronnement périphérique en polycarbonate de l’usine rend sa structure visuelle laiteuse, peu contrastée, ce qui favorise l’impression de légèreté des volumes construits.

Ce jeu avec la transparence, comme les dimensions inhabituelles du projet (puisque la tour de silos culmine à plus de 25 mètres de hauteur), alliés à une écriture plastique de type sculptural, génèrent un impact très inhabituel pour cette usine posée comme un ovni magnifique dans le paysage rural.

USINE EGID VRITZ

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MAÎTRISE D’OUVRAGE : EGID SASCONCEPTION :Clément GILLET architectes, Rennes

DATE D’ACHÈVEMENT : janvier 2004 SURFACES : 1 500 m2

MONTANT DES TRAVAUX : 1 196 000 €TTC

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Le bâtiment s’inscrit dans un contexte industriel et portuaire et, pour cette raison, est entièrement revêtu d’une peau en cuivre d’aspect rouge orangé, qui s’oxydera avec le temps jusqu’à des teintes vertes et bleues. Il évoluera ainsi en même temps que l’espace alentour, avec des pins plantés en bordure des voies pour apporter verdure et ombrage.

L’accès se fait par une passerelle, décollée du sol comme le centre, afin de donner une impression de flottement sur une mer d’herbes hautes (de type carex).

Les bureaux se répartissent sur deux niveaux, de part et d’autre d’un espace central largement ouvert et lumineux. Une grande attention a été portée à l’éclairage naturel : au rez - de - chaussée, l’entrée et une partie de la circulation sont largement vitrées ; à l’étage, une verrière apporte une lumière zénithale à l’ensemble de la circulation ; trois grandes ouvertures dans le plancher de l’étage permettent de faire descendre la lumière jusqu’au rez - de - chaussée. Chaque bureau est éclairé par une baie avec un châssis ouvrant et une partie fixe. Ces vitrages, composés en façade de manière aléatoire, permettent en réalité d’assurer un niveau d’éclairement optimal à l’intérieur des bureaux.

L’espace de circulation est empreint de convivialité. Sa paroi courbe, qui se développe sur les deux niveaux grâce aux puits de lumière, est en bois stratifié, de teinte chaude, les murs et plafonds étant blancs, et les sols de lino et de béton ciré gris.

Tout autant que les plantations extérieures, les coursives intérieures en métal et bois accentuent le côté maritime du lieu, et la cohérence du bâtiment avec son contexte.

D’après un texte de l’agence Roulleau

MAÎTRISE D’OUVRAGE : Port Autonome de Nantes Saint - Nazaire

CONCEPTION : Agence ROULLEAU, architectes urbanistes, Nantes

DATE D’ACHÈVEMENT : janvier 2004

SURFACES : utiles 1 440 m2

MONTANT DES TRAVAUX : 1 886 000 €TTC

CENTRE ADMINISTRATIF DU

RUE DE LA PIERRE PERCÉEPORT AUTONOME MONTOIR - DE - BRETAGNE

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MAÎTRISE D’OUVRAGE : commune de La BauleCONCEPTION : ESTÈVE et BOUCHETON, architectes, Nantes.DATE D’ACHÈVEMENT : 2004SURFACES : SHON : 6 000 m2

MONTANT DES TRAVAUX : 5 030 000 € HT

Trente ans après leur construction, et après la dépose en 2002 de l’auvent d’origine en béton, les tribunes du stade hippique baulois nécessitaient une restructuration : reconstruction de la toiture, aug-mentation du nombre de places, création d’une loge pour le jury, et aménagement des niveaux inférieurs.

Le parti pris adopté pour le nouvel auvent, avec une structure légère en bois lamellé - collé et une toiture translucide, a permis d’une part de s’appuyer sur la structure existante, et d’autre part d’éviter de porter ombre à la pelouse de la piste équestre. Les 19 ensembles « poteau - arbalétrier », d’une portée de 16 mètres et culminant à 15 mètres, sont accolés et solidarisés aux poteaux béton qui suppor-taient l’auvent d’origine.

Une nouvelle loge à double orientation est suspendue aux arbalé-triers, sous la toiture, et libère les gradins, qui passent de 1 945 à 2 050 places.

Côté rue, la section des pieds de charpente est prétexte à la mise en œuvre d’une double façade, qui permet de modifier radicalement la lecture du bâtiment et d’organiser les circulations verticales et celles des fluides. La nouvelle élévation couverte de panneaux blancs, entre le soubassement vitré en retrait et la plaque de toiture, semble une longue masse suspendue. Elle est percée de baies irrégulières.

Sous les gradins, les deux niveaux ont été rendus accessibles. Ils sont divisés en grands sous - ensembles, pour le village sportif pen-dant les compétitions ou comme surfaces d’exposition pour le Palais des Congrès voisin.

AVENUE DES ROSIÈRESSTADE FRANÇOIS - ANDRÉ LA BAULERESTRUCTURATION DU

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MAÎTRISE D’OUVRAGE : commune de La Chapelle - des - Marais CONCEPTION : ASA GIMBERT, architecte, PornichetDATE D’ACHÈVEMENT : mai 2005SURFACES : extension 292 m2 et restructuration 190 m2

MONTANT DES TRAVAUX : 745 100 € TTC

RUE DE LA BASCULEMÉDIATHÈQUE GASTON - LEROUX LA CHAPELLE - DES - MARAIS

La nouvelle médiathèque tire parti de la restructuration et de l’exten-sion de l’ancien presbytère, édifice précédemment rénové avec des façades en pierres apparentes et des menuiseries de bois verni, qui fait face à l’église sur une place centrale.

Sur l’arrière, et donnant sur le jardin, la partie neuve est un jeu de volumes simples, à toitures - terrasses, dont les élévations sont recou-vertes de matériaux variés, selon l’importance et le statut des éléments de l’ensemble : soubassements en pierres apparentes, tressages de gaulettes de châtaigniers formant filtres solaires ou spatiaux, barda-ges de cuivre brun pour le côté précieux de l’équipement culturel, ou enduit foncé pour les volumes secondaires.

La mise en œuvre de ces matériaux fait partiellement appel à un savoir faire local, pour la pierre et le châtaignier. L’aménagement prévu de l’ancien pré de la cure prolongera cette recherche d’iden-tité locale, avec des murets et des palissades tressées.

La partie neuve est ainsi conçue pour assurer une transition entre le côté « naturel » du jardin et les élévations architecturées de l’ancien presbytère.

L’entrée de la médiathèque se fait latéralement, de chaque côté d’une faille vitrée implantée entre l’ancien bâtiment et le nouveau. Ce hall ouvert abrite l’escalier créé pour l’accès à l’étage, l’ancien escalier à vis du presbytère n’étant pas suffisant pour ce nouvel usage.

À l’intérieur, on retrouve un jeu complexe de matériaux variés, auquel s’ajoute une utilisation de taches de couleurs vives.

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MAÎTRISE D’OUVRAGE : commune de Haute - Goulaine CONCEPTION : MURAIL Architectures, architectes, Nantes, et Laure PLANCHAIS, paysagiste, ParisDATE D’ACHÈVEMENT : avril 2005SURFACES : utiles bâtiment 830 m2, aménagements extérieurs environ 10 000 m2

MONTANT DES TRAVAUX : bâtiment 1 514 000 €TTC, aménagements extérieurs 430 000 €TTC

RUE DE LA CHÂTAIGNERAIEESPACE DES LORIOTS HAUTE - GOULAINE

La nouvelle maison de l’enfance est implantée entre un boisement et une avenue du centre bourg, en secteur résidentiel verdoyant. La construction s’organise au long d’un cheminement piétonnier rectiligne, créé dans la longueur du terrain, et s’ouvre largement sur l’espace boisé de l’arrière.

Les blocs indépendants que constituent la halte - garderie et le CLSH (ainsi que, comme prévu dans une deuxième phase, un centre médico - social) calent leurs façades au long de l’allée piétonne. Leurs élévations extérieures, à ossature bois, ont reçu un parement en panneaux de couleur claire. Ce revêtement se retrouve à l’in-térieur des locaux. Les ouvertures extérieures, simples fenêtres ou baies filantes, ont des hauteurs variables, en allège ou en linteau, selon l’usage des petits et des grands.

Au - dessus de ces volumes clairs, une superstructure métallique sombre, portée par de fins poteaux dont l’implantation est liée à celle des arbres plantés le long de l’allée piétonne, a reçu une vaste couverture en cuivre. L’ensemble est traité en plaques à une pente, qui font office tantôt de toiture, tantôt de préau ou d’auvent, tantôt de liaison couverte.

La liaison entre les plaques de la superstructure et les parties hautes des blocs construits s’opère par un jeu de fenêtres hautes. Ce jeu plastique, qui semble se développer indépendamment des nécessités du rez - de - jardin, donne à l’ensemble son unité et sa monumentalité.

MAISON DE L’ENFANCE

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ROUTE DE SAINT - JOSEPHCLOS DE L’ERDRE NANTES

MAÎTRISE D’OUVRAGE : privéeCONCEPTION : IN SITU Architecture et Environnement, architectes, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : juillet 2004SURFACES : habitables 1245 m2

MONTANT DES TRAVAUX : 1 204 372 €HT

C’est dans un territoire sensible, composé d’une végétation dense et d’un ru domestiqué, que s’inscrit l’opération du Clos de l’Erdre.

Alors que ce secteur de ville est composé d’un tissu monofonctionnel et relativement lâche, le projet aborde les notions de préservation et de renouvellement du territoire. À travers l’application du principe de compacité et en réponse aux exigences du marché de l’habitat, les 16 logements répondent tant à des enjeux urbains qu’à des demandes individuelles de qualité.

La diversité de l’offre d’habitat est déduite des particularités du site : un plot collectif joue la continuité urbaine sur la route de Saint - Jo-seph, des logements individuels s’assemblent ou se dissocient à l’in-térieur des arbres et filtres végétaux, existants et complétés.

Un plateau à vocation piétonne organise le cœur d’îlot. Il instaure une dimension collective entre la rue et le logement, en disposant les unités bâties directement sur sa limite. La mutualisation des premiers plans, traditionnellement privatifs dans l’habitat individuel, permet de constituer un paysage partagé d’une grande qualité.

Chaque unité dispose également d’un espace extérieur intime : ter-rasses, patios et jardins. L’automobile est stockée en garage fermé ou glissée sous les arbres.

Le vocabulaire architectural décliné dans des volumétries diverses traduit la nature des usages et la vigilance sur les transitions. Les accès, parois et percements affirment à la fois un parti global et les singularités de chaque unité.

Texte agence In Situ

LOGEMENTS

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MAÎTRISE D’OUVRAGE : privéeCONCEPTION : IN SITU Architecture et Environnement, architectes, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : 2004SURFACES : utiles 215 m2

MONTANT DES TRAVAUX : 208 238 €TTC

La butte Sainte - Anne est un site exceptionnel, par sa position domi-nante au - dessus de la Loire, comme par la diversité des architectu-res présentes. Sur un petit terrain d’angle, posté en haut de la falaise d’une ancienne carrière, un bloc monolithique ocre rouille, posé sur un soubassement anthracite, marque depuis peu d’un nouveau signe un paysage urbain en mutation.

L’écriture architecturale contraste avec celle de son environnement bâti immédiat, mais son vocabulaire métallique fait référence au passé industriel et naval du site.

Cette restructuration d’une maison existante, à cause de la faible emprise au sol et en fonction de sa situation dominante, a été conçue comme un empilement de strates successives.

En contrebas de la rue, un jardin exotique, territoire des enfants, est un espace d’intimité pour les trois chambres en duplex. Au rez - de - chaus-sée, la terrasse - patio, en lien avec les espaces collectifs de la maison (salon, bibliothèque, cuisine), offre une deuxième entrée domestique. À l’étage, un solarium couvert de toile prolonge le salon d’étage, la chambre des parents et une salle de bains. Sur le toit enfin, un belvédère, accessible depuis le solarium par un escalier partiellement escamotable, embrasse 300 degrés d’un panorama exceptionnel.

Pour chacun de ces espaces, et en limite de l’espace public, des dis-positifs filtrants (végétal, claustra d’acier, retrait) garantissent l’intimité.

Au cœur de la maison, un escalier cylindre en acier relie d’un seul jet les trois plateaux successifs.

D’après un texte de l’agence In Situ

75 RUE DE L’HERMITAGEMAISON BELVÉDÈRE NANTES

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La réalisation est implantée au Nord du campus, à l’angle d’un boulevard et d’une rue, et constitue ainsi une des entrées de la ville et du site universitaire. Elle concerne la création de 298 studios de 18 m2 et d’un parking en sous - sol de 137 places.

Pour éviter l’effet de masse et le risque de monotonie induit par la répétitivité du programme, l’opération a été scindée en cinq unités indépendantes réunissant 60 logements (ce qui facilite par ailleurs l’appropriation des espaces par leurs utilisateurs).

L’ensemble ainsi constitué est un îlot ouvert et perméable, où les blocs sont implantés en décalage, comme s’ils s’étaient posés là, dans l’instant d’un hypothétique mouvement de déplacement dans la pente du terrain.

À peu de chose près, les blocs sont identiques, hormis celui de l’angle du terrain, donnant sur un rond point, qui prend la forme d’une barre d’angle plus fine, et qui intègre la rampe d’accès au parking.

Les revêtements extérieurs, par contre, affichent une variabilité de teintes, due autant aux couleurs choisies (rouge, jaune, bleu ou vert) qu’aux jeux de la lumière qui, selon son angle d’incidence, joue de façon surprenante avec le polycarbonate translucide : les façades sont tour à tour vivement ou faiblement colorées, quand elles ne deviennent pas tout simplement blanches par temps gris.

Sur les façades donnant sur le rond - point, un revêtement de lames de bois recouvre une paroi dont le rouge apparaît ou disparaît selon que l’on s’approche du bâtiment ou que l’on s’en éloigne.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : SAMO (ICADE mandataire)CONCEPTION : Agence ROCHETEAU - SAILLARD, architectes, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : août 2005SURFACES : SHON logements 7 676 m2, parking 3 906 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 10 170 000 €TTC

BOULEVARD GUY MOLLET ET RUE DU FRESCHE BLANC RÉSIDENCE UNIVERSITAIRE ALICE MILLIAT NANTES

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Au cœur du quartier Madeleine - Champ de Mars, cet hôpital de jour pour adolescents en thérapie est un repère urbain. Faisant face à une place et entouré de 3 rues, il structure une proue d’îlot, et son écriture architecturale est en décalage voulu avec la sobriété et l’aspect simplement fonctionnel de nombre d’architectures hospitalières.

Selon son concepteur, « son arythmie volumétrique joue de volumes décalés, balancés, suspendus. Il s’arrache du sol pour dilater l’espace qu’il investit. » Ses élévations sur rues sont en effet un jeu de pleins et de vides, de creux et de saillies biaises, courbes ou planes. Au - dessus d’un socle gris, des pans clairs, gris ou bruns et de vastes baies s’interpénètrent.

Par ces baies ou par les failles ménagées entre les éléments pleins, le centre cherche la lumière et les vues dans toutes les directions que lui permet son environnement. De même, tous les cheminements intérieurs ouvrent des perspectives sur la ville.

Son organisation interne s’articule autour d’un croisement biais de deux rues centrales, sortes de venelles à l’image de ce qui structure le quartier de la Madeleine. À ce croisement sont implantés l’accueil, l’escalier et la cage de l’ascenseur desservant les trois niveaux de la construction, et les différentes pièces aux volumes et aux éclairements très variés.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : Centre hospitalier spécialisé de Montbert

CONCEPTION : Gilberto PELLEGRINO, architectes, Nantes.

DATE D’ACHÈVEMENT : novembre 2004

SURFACES : utiles 863 m2

MONTANT DES TRAVAUX : 1 432 000 € TTC

RUE DES OLIVETTESCENTRE MÉDICO - PSYCHOLOGIQUE DE LA MADELEINE NANTES

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Au fond d’une impasse du quartier des Olivettes, dans le secteur Madeleine Champ de Mars, sommeillaient les locaux désaffectés des anciennes Rizeries indochinoises, où l’on stockait autrefois du riz, du café, des épices.

Des architectes se sont associés à d’autres candidats au logement, pour constituer une SCI dite « d’attribution », structure juridique qui va leur permettre d’acheter le site, de restaurer le gros œuvre et de réaliser les aménagements extérieurs. À charge ensuite pour les acheteurs, devenus propriétaires des lots, de procéder aux aménagements intérieurs des appartements et de l’espace professionnel ainsi créés.

Outre l’intérêt économique de la démarche, cette transformation de locaux industriels en logements démontre, s’il en était besoin, à quel point la pratique de la réhabilitation est de nature à créer des logements différents des normes habituelles. Le détournement de locaux permet (ou oblige à) la définition d’espaces autres, de volumes nouveaux, d’éclairements variés, en suscite la remise à jour ou l’utilisation de techniques et de matériaux issus de l’industrie (comme les ossatures de bois ou de métal, les châssis fins en acier pour les baies ou les cloisonnements intérieurs).

Cette nécessité de « faire avec » est aussi l’occasion d’aménager des espaces extérieurs réfléchis, comme ici où l’ancienne cour de service s’est muée en un agréable espace de vie planté d’eucalyptus ou de fougères géantes.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : privée (SCI d’attribution La Rizerie)CONCEPTION : BLR Architectes, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : novembre 2004SURFACES : utiles 1 030 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 540 000 €TTC pour travaux clos - couvert avant aménagement, et 430 000 €TTC pour travaux d’aménagement intérieur de cinq appartements

11 RUE PélISSONLA RIZERIE NANTESRéHABIlITATION

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Les concepteurs du siège de la communauté urbaine de Nantes ont relevé le défi d’implanter au bord du canal Saint - Félix, dans un quartier dense aux règles urbaines contraignantes, un important programme de bureaux (400 postes de travail) ainsi qu’une salle d’exposition de 600 m2 et une brasserie en rez - de - chaussée. Tout en achevant la définition des formes urbaines en place (cours du Champ de Mars et immeubles voisins en peigne), le bâtiment s’ouvre largement sur la ville, et propose un repère urbain fort.Les bureaux se déploient dans un édifice en équerre, dans des blocs de six niveaux reliés par des loges vitrées à double hauteur. Pour respecter l’épannelage de la ZAC, les hauteurs intérieures ont été ramenées à 2,50 m sans faux - plafond, les éléments techniques et les rangements étant logés dans les façades intérieures épaisses séparant les bureaux des circulations. Les loges vitrées s’offrent comme espaces de convivialité et d’ouverture sur la ville. Les structures en béton ont reçu en façade une double peau d’aluminium, qui joue le rôle de filtre solaire.Un autre bloc de bureaux, à l’écriture architecturale plus dynamique, propose un signal qui marque le front bâti du canal, entre le centre des Congrès et les immeubles d’habitation voisins. Au - dessus d’un socle vitré accueillant la salle d’exposition, un vaste « conteneur» orange, qui n’est pas sans évoquer certaines ambiances portuaires, paraît suspendu dans les airs, à peine soutenu par des poteaux métalliques obliques.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : Nantes Métropole (SEM Nantes Aménagement)CONCEPTION : Agence DUSAPIN - LECLERC, architectes, ParisDATE D’ACHÈVEMENT : octobre 2004SURFACES : bureaux salles de réunion : 11 060 m2 utiles, brasserie 560 m2 SHON, hall d’exposition 600 m2 utiles MONTANT DES TRAVAUX : 21 000 000 €HT

2 COURS DU CHAMP DE MARSSIÈGE DE NANTES MÉTROPOLE NANTES

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Cette discrète opération de création de logements dans l’hyper - centre de Nantes, au cœur du secteur sauvegardé, a pour point de départ un immeuble à ossature béton, qui abritait autrefois sur deux niveaux le siège d’une entreprise de travaux publics. La construction, encastrée dans la cour d’un immeuble donnant sur le cours des 50 Otages, est appuyée contre le flanc du coteau de l’ancienne vallée de l’Erdre, sous le quartier haut de la place de Bretagne.Conservée, la structure d’origine a été surélevée d’un niveau, grâce à une structure légère en bois et métal, avec une toiture recouverte de zinc nervuré, comme le pignon arrondi à lamelles elles aussi en zinc (ce pignon présente un système de plis permettant le recueil des eaux de pluie). Les baies d’origine, et celles des vastes lucarnes neuves, ont été pourvues d’un remplissage de châssis verticaux en métal gris, dans l’esprit d’une architecture industrielle, et munies de persiennes mobiles en bois aux niveaux inférieurs et en aluminium blanc dans l’extension supérieure. Le nom de « Fabrique » donné à l’opération est lié à cette volonté d’affirmer un caractère architectural spécifique, même si la partie haute de l’ensemble, qui rejoint les maisons en pierre de l’ancien quartier du Marchix, présente des élévations de pierre rejointoyée, couvertes de toitures en zinc aux volumétries plus classiques.Les sept appartements, pour certains agrémentés de terrasses recouvertes de bois, ont été livrés hors d’air et couverts, mais sans finitions intérieures.

2 RUE DU PETIT BOURGNEUFLA FABRIQUE NANTES

MAÎTRISE D’OUVRAGE : privée (LSI Nantes)CONCEPTION : Agence TOPOS Architecture, architectes, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : septembre 2005SURFACES : utiles 1 144 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 984 900 €TTC

RéHABIlITATION - EXTENSION

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Dans le prolongement de la ligne 3 Nord du tramway, le pôle d’échanges tient un rôle majeur, et le parc relais en est l’étape fondamentale.

Dans un paysage marqué par les enseignes commerciales, le parc relais doit exister par sa fonction révélée : mise en scène de véhicules sur des plateaux, appartenance au réseau du tramway, facilités de liaison avec la station Orvault - Morlière.

En continuité avec les aubettes de la station et leurs vitrages colorés, la façade principale du parc relais use de « curseurs vitrés » bleus, comme un jeu de pousse - pousse accroché sur les nez de planchers.

Le traitement de la façade joue le symbole et la permanence du réseau de transport, relayé par les rames : une longue image sérigraphiée sur le verre propose une représentation fragmentaire et cinétique du tramway. L’alternance de pleins (vitrage bleu et image du tram) et de vides (perception des véhicules) symbolise la notion fondamentale de l’échange. Autre signe d’appartenance au pôle d’échanges, le béton désactivé ocre se poursuit à l’intérieur du plateau entrée - sortie du parc relais et de l’abribus.

Les nez de planchers continus, comme un fil blanc déroulé sur les étages, cernent le seul « accident » de la façade : le volume vitré de l’escalier - ascenseur, sérigraphié en partie haute du signe P+R.

Dans le parking, la lumière est permanente et changeante. Les parois de verre bleuté la filtrent et teintent l’espace. Le dispositif aléatoire de ces curseurs fixes autorise de multiples perspectives sur la ville.

D’après un texte de l’agence Forma 6

MAÎTRISE D’OUVRAGE : Nantes Métropole (SEMITAN mandataire)CONCEPTION : FORMA 6, architectes urbanistes, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : septembre 2004SURFACES : 11 650 m2 de SHOBMONTANT DES TRAVAUX : 4 000 000 €TTC

PARC - RELAIS ORVAULT - MORLIÈRE ORVAULTSTATION MORLIÈRE

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L’ancien moulin, élément remarquable du patrimoine de la vallée de la Sèvre, se compose de trois édifices : un moulin de fondation médiévale, surélevé à 4 niveaux en bordure de la rivière, une construction du XIXe siècle flanquée d’une haute cheminée de brique et implantée en terrasse sur le coteau, et un bâtiment de liaison élevé au XIXe siècle au - dessus de la route.

La première phase a concerné la restructuration des deux dernières parties, le moulin ancien restant pour le moment inoccupé, et a permis la réalisation d’une maison des jeunes, d’un CLSH et de locaux associatifs.

On a dû reconstruire partiellement le bâtiment central, dont le plancher bas subissait les crues de la Sèvre. Ses pignons aujourd’hui largement vitrés ont été recomposés de manière contemporaine, en privilégiant la simplicité des matériaux laissés apparents (métal des poutres du nouveau plancher bas et des menuiseries, enduit ciment, bois des meneaux, du bardage et d’un pare - soleil à claire voie).

Le bâtiment côté coteau a été restructuré, et agrandi d’un hall d’escalier vitré, dont la façade aveugle est constituée d’un « carré rouge » en maçonnerie, qui joue comme un signal fort dans le paysage verdoyant de la vallée, en contrepoint de la cheminée de brique.

À l’intérieur, la même simplicité à guidé le choix des matériaux et des techniques : charpentes apparentes en bois et métal, sols de ciment. Un escalier intérieur reprend le dispositif extérieur, avec un mur d’échiffre rouge formant carré sur deux niveaux.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : commune du PalletCONCEPTION : Patrick KERMARREC, architecte, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : 2005 (première phase)SURFACES : 340 m2 de SHON (première phase)MONTANT DES TRAVAUX : 352 915 €HT

8 bIS RUE DE lA VAlléEMOULIN DU PÉ DE VIGNARD lE PAllETRESTRUCTURATION

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La réflexion a porté sur l’ensemble de l’emprise foncière. L’identification de l’espace public est perceptible par le traitement des aires d’accès, avec une mixité entre des stationnements, des aires boisées et des cheminements piétons. Le bâti vient en appui de cette volonté de composition urbaine, renforcée par une courbe et un cheminement qui ouvre sur les équipements futurs. Protégées des vents d’Ouest, les cours offrent des lieux de récréation ouverts sur les zones à paysager, et permettent des liaisons simples avec le restaurant scolaire. L’implantation du restaurant au Nord organise la desserte des livraisons et des services. Le centre périscolaire, en lien direct avec la maternelle, laisse ouverte toute possibilité d’extension vers le futur CLSH.Le projet architectural concilie les impératifs liés au site, aux enjeux paysagers et urbains et aux nécessités pédagogiques et fonctionnelles.Des volumes simples répondent à chacune des fonctions : maternelle, primaire et administrative. Le jeu des matériaux renforce l’identité de chacune, tout en offrant une unité à l’ensemble. La bibliothèque, image de l’école d’aujourd’hui, est mise en scène par des lignes d’arbres qui en identifient l’accès. L’unité globale apparaît dans la continuité du toit et de la façade sérigraphiée d’un jeu de représentation végétale (Ségolaine Lorang, plasticienne). La toiture, à l’image d’un pliage de papier, conforte l’aspect ludique du groupe scolaire, son rythme soulignant les différentes fonctions de ses deux écoles.

D’après un texte de l’Atelier de la Maison Rouge

ÉCOLE DU POULIGOU PORNICHET

MAÎTRISE D’OUVRAGE : commune de PornichetCONCEPTION : HAUMONT - RATTIER, architectes mandataires, Châteaubriant ; ATELIER DE LA MAISON ROUGE, architectes associés, Nantes ; ATELIER HORIZONS, paysagistes, Sermaise (49)DATE D’ACHÈVEMENT : décembre 2005 SURFACES : 2 461 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 4 525 154 €TTC

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RUE GUy lElANTHÉÂTRE MUNICIPAL REZé

Le théâtre de Rezé a été bâti dans les années 30, avec une économie de moyens dont témoignent les parpaings, la charpente métallique de type industriel et la couverture en fibrociment. D’une jauge de 519 places, le théâtre développe un étonnant rapport à la scène, la proximité avec les artistes étant réelle depuis le parterre ou le balcon.Ce projet découle des nécessités de remise aux normes de sécurité, de correction acoustique et d’amélioration du confort du public, ainsi que du besoin de locaux supplémentaires (loges, stockage). Les zones d’accueil avaient aussi besoin d’embellissement.Conquis par l’étonnante capacité du lieu à créer de l’intimité, par le simple rapport de proportion entre la salle et la scène, les concepteurs ont agi prioritairement par l’extérieur.Ainsi, les extensions du programme se sont traduites par l’accolement à la nef centrale de boîtes de tailles différentes. Le bar, le local

MAÎTRISE D’OUVRAGE : commune de RezéCONCEPTION : ESTÈVE et BOUCHETON, architectes, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : 2005SURFACES : SHON 849 m2

MONTANT DES TRAVAUX : 1 480 000 €TTC

décors, les loges sont autant « d’événements » extérieurs qui expriment l’activité du théâtre.Le travail acoustique a été prétexte à recouvrir l’ensemble de la nef et de la cage de scène d’une peau métallique noire. Pour améliorer le confort d’assise et la visibilité, le parterre et le balcon ont été « cambrés », en réduisant la jauge. Ce qui a dégagé des espaces sous plancher pour le traitement de l’air.La décoration de la salle s’accorde à l’enveloppe budgétaire par un parti pris monochrome sombre, mais les espaces d’accueil se sont parés de couleur, en grands aplats d’or et de rouge.

RéHAbIlITATION

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Le programme regroupe une salle de sport pour des compétitions nationales (500 places en gradins), une salle de gymnastique, une salle de convivialité, et les sanitaires.Le gymnase est implanté au centre du terrain. Une attention particulière a été portée au traitement architectural de la façade principale, au long du boulevard. Symétrique, elle est conçue pour produire un impact visuel de qualité, depuis les différents accès, la place des Droits de l’Homme et la légère courbe du boulevard. En position centrale et clairement identifiable, le hall d’accueil en longueur est accessible depuis les stationnements latéraux.Un large débord de toiture conforte le rôle fédérateur de l’équipement dans le quartier, et protège des intempéries les accès du hall. Sa façade, ainsi que celles de la salle de convivialité et de gymnastique qui aspectent le boulevard, sont traitées en matériaux verriers. Elles

MAÎTRISE D’OUVRAGE : commune de RezéCONCEPTION : Agence ROCHETEAU - SAILLARD, architectes, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : 2004 SURFACES : SHON 2 877 m2

MONTANT DES TRAVAUX : 2 040 000 €TTC

bOUlEVARD JEAN MONNETGYMNASE ARTHUR - DUGAST REZé

alternent transparence, translucidité et opacité, suivant le degré d’intimité voulu. Le long du hall et de l’espace bar, des bandes verticales sont alternativement en vitrage transparent et en briques de verre de type Réglit. Ce rythme se poursuit en partie haute, autour de la salle de gymnastique et de convivialité, et du haut des gradins. À l’intérieur, des parois vitrées permettent les communications visuelles.Afin de donner une tonalité générale à l’ensemble du bâtiment, la couleur rouge a été utilisée à travers différents matériaux, pour souligner le caractère spectaculaire du sport.

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La Société des Missions Africaines, présente en Afrique depuis 150 ans, est une communauté catholique issue de tous les continents. Ce projet s’inscrit dans le vaste ensemble du Centre spirituel diocésain des Naudières, lieu d’accueil et d’hébergement pour différents mouvements, services, paroisses, congrégations et instituts.

La création d’une unité de vie et l’aménagement du secteur hébergement n’augmentent pas sa capacité globale, mais a eu pour but d’améliorer la qualité d’accueil des résidents.

Cinq chambres doubles ont été transformées pour recevoir un seul lit, tandis que cinq nouvelles chambres et un salon ont été créés en rez - de - chaussée.

La situation du projet d’extension, dans un cadre végétal de grande qualité, exigeait une implantation discrète, et une écriture architecturale simple, à l’image du bâtiment existant.

Par son horizontalité, l’extension souligne la verticalité des arbres environnants.

D’une superficie pourtant modeste, les volumes neufs tirent leur force de l’apparente simplicité de la construction, de son humilité, et d’un jeu de volumétries que souligne dans les « creux » (loggias ou percements) la coloration vive, en contraste avec le blanc des élévations et le noir des fines menuiseries.

À l’intérieur, on retrouve la même recherche de simplicité, dans une harmonie de blancs, de beiges et de tons bois.

d’après un texte de l’agence Hybris

MAÎTRISE D’OUVRAGE : Société des Missions AfricainesCONCEPTION : HYBRIS Architectes, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : juillet 2005 SURFACES : utiles rénovation 1 343 m2, extension 250 m2

MONTANT DES TRAVAUX : rénovation 128 948 €TTC extension 292 025 €TTC

25 RUE DES NAUDIÈRESMAISON COMMUNAUTAIRE REZéRéHAbIlITATION - EXTENSION

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Le centre du bourg de Saint - Gildas - des - Bois réunit des architectures exceptionnelles, depuis l’abbatiale médiévale jusqu’à la récente extension de la maison de retraite de la Sainte Famille, en passant par les bâtiments conventuels du XVIIIe et un ensemble de maisons de bourg aux encadrements de pierre ou de brique.

C’est dans ce riche contexte que la mairie, construction néo - classique du XIXe siècle, a été restructurée et agrandie, après destruction de quelques maisons et avec pour contrainte principale les limites d’un îlot entouré de voies de circulation.

Le projet s’organise autour d’un hall d’entrée, largement ouvert sur la rue piétonne de l’Abbatiale. Précédé d’un large auvent, d’un emmarchement, d’une rampe pour les handicapés et d’une grande jardinière, il s’ouvre sur un espace de réception sur lequel donnent des bureaux vitrés.

Ce hall communique avec le dégagement de la salle des mariages et la permanence des élus, et donne accès aux bureaux et aux salles des étages de la partie neuve et du bâtiment ancien, par l’intermédiaire d’un large escalier.

L’écriture architecturale, faite de rigueur autant que de douceur, de droites et de courbes, de force et d’humilité mêlées, est un exemple de dialogue réussi entre des traditions architecturales différentes. Elle crée du lien entre les édifices présents autour de la mairie, et poursuit le lent travail d’accumulation, de ruptures et de révérences qui est l’essence même de l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : commune de Saint - Gildas - des - BoisCONCEPTION : Architecture Jean - Claude PONDEVIE, architectes, La Roche - sur - Yon et NantesDATE D’ACHÈVEMENT : septembre 2005 SURFACES : SHON 703 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 1 355 068 € TTC

RUE DU DR PRAUXMAIRIE SAINT - GIlDAS - DES - bOISRéHAbIlITATION - EXTENSION

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Le siège et les laboratoires de Vivalis ont constitué la première pierre d’un « bio - campus » destiné à des entreprises de biotechnologie. À cet enjeu symbolique s’ajoutait la volonté de proposer une image d’entreprise séduisante, pour du personnel de haut niveau souvent recruté à l’étranger, et la nécessité de concevoir l’enveloppe, les espaces d’accueil et les bureaux d’un bâtiment soumis à de fortes contraintes techniques.Le rapport au site a guidé les concepteurs du bâtiment vers une option d’orientation double : une façade d’accès côté zone d’activité, et une façade principale, celle du hall d’entrée, orientée vers l’environne-ment verdoyant du CHU Nord. Les deux façades ont ensuite été mises en relation par une « rue - atrium ». Cet espace, éclairé zénithalement, distribue au rez - de - chaussée les laboratoires de production et le ser-vice de recherche - développement, et relie spatialement les bureaux de l’étage au niveau inférieur.La symbolique du bâtiment métallique a été retenue, mais avec le désir de le distinguer de la fréquente banalité architecturale indus-trielle. On a choisi un bardage en zinc pré - patiné, dont le gris mat s’insère entre le vert du végétal et les couleurs de ciel.Une soin particulier a été apporté à la mise en œuvre du matériau, qui requiert l’intervention manuelle, et conserve aux façades un carac-tère sensible. Avec le même souci, le dessin des châssis vitrés en aluminium est lié à celui des joints du zinc, afin que ne soit visible que le « clair » des vitrages.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : VivalisCONCEPTION : TOPOS Architecture, architectes, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : septembre 2005SURFACES : utiles 1 385 m2 en R+1MONTANT DES TRAVAUX : 2 392 000 €TTC

6, RUE AlAIN bOMbARDENTREPRISE DE BIOTECHNOLOGIE VIVALIS SAINT - HERblAIN

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À la différence des lotissements de maisons individuelles, qui offrent entre 10 et 15 logements à l’hectare, cette opération réunit 60 logements sur moins d’un hectare, voiries comprises. Elle s’inscrit dans une volonté affirmée de densifier l’habitat d’entrée de ville, tout en préservant l’intimité des habitants et la diversité de l’offre.

Cette forme urbaine apporte le confort de la maison individuelle, sans consommer trop de foncier, et sans nécessiter le recours à l’automobile pour accéder aux services de la ville.

Sur les 60 logements, seuls 16 sont situés dans un immeuble « traditionnel », avec entrée commune, distribution par cage d’escalier et paliers.

Les 44 autres présentent une approche voisine du logement individuel, avec une entrée directe sur l’espace public, un « jardin de devant », de grands espaces extérieurs privés (jardins ou terrasses), et des logements systématiquement traversants. On note par exemple l’attrait des terrasses de 60 mètres carrés au deuxième étage des appartements en duplex.

On a conçu 3 types de constructions : le collectif à 3 étages, le semi - collectif à 2 étages et le semi - individuel à 1 étage, en cœur d’îlot. Des rues et ruelles parallèles croisent une coulée verte, piétonne, qui traverse obliquement le quartier.

L’écriture architecturale prolonge cette diversité des formes et des mises en relation, par un jeu de loggias, de terrasses, de coursives, de retraits et de porte - à - faux, de baies variées, et de discrètes touches de coloration.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : SILENE – OPAC de Saint - NazaireCONCEPTION : Cabinet TETRARC, architectes, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : octobre 2005SURFACES : utiles 4 390 m2, habitables 4 174 m2 MONTANT DES TRAVAUX : total bâtiments 4 574 000 €TTC, VRD 229 973 €TTC

AlléES AlICE NOVIAl, MADElEINE bRES ET MARGARET SANGERRÉSIDENCE TERRA NOVA SAINT - NAZAIRE

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PlACE DU PRINCE bOISGENDARMERIE SAVENAyLe programme d’une gendarmerie est complexe, et réunit d’une part les bureaux et leur accueil, d’autre part les logements des familles de gendarmes (ici 18), ainsi que les garages des véhicules de service et divers locaux de service.

Le parti adopté est ici celui de la diversité et de la variabilité des formes architecturales, des matériaux, des couleurs.

La gendarmerie proprement dite, implantée en angle de voies, propose un volume bas de ton ocre, dont l’aspect singulier d’équi-pement public tient, outre à la présence de la haute antenne de télécommunications, à celle plus inhabituelle, au - dessus de l’entrée du public, d’un vaste auvent au porte - à - faux impressionnant, dont le revêtement translucide laisse voir la structure. La nuit, le « volu-me - auvent » devient un caisson lumineux, qui éclaire et signale.

Loin de l’austérité traditionnelle des logements de service, les appartements s’organisent en petits blocs, compacts ou linéaires, revêtus d’enduits ocres ou de bardage de zinc nervuré. Des cour-sives, des balcons, des terrasses, des porte - à - faux dynamisent l’écriture architecturale, comme à l’intérieur des parois colorées animent les circulations, des cages d’escalier, les pièces à vivre. De petits locaux de service, revêtus de bardages verticaux en bois et couverts de métal nervuré, achèvent de donner à l’ensemble le caractère d’un village.

Le bâtiment des garages n’échappe pas à cette volonté de travailler à la fois la forme et l’aspect. Là aussi, l’enduit coloré et le bardage de zinc s’allient au matériau translucide qui complète, la nuit, l’effet signal de l’auvent de la gendarmerie.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : commune de Savenay (SELA maîtrise d’ouvrage déléguée)CONCEPTION : Cabinet DLW, architectes, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : mai 2005 SURFACES : bâtiment de service 292 m2, garages 70 m2 logements 1 830 m2

MONTANT DES TRAVAUX : 2 511 600 €TTC

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RUE PRINCE bOISGROUPE SCOLAIRE PRINCE BOIS SAVENAy

protection solaire, présente des parois extérieures teintées de jaune orangé. Pour la nouvelle salle de repos, une paroi sombre à l’extérieur, blanche à l’intérieur, est percée d’occuli bleus, violets ou clairs.Ces interventions, plastiques autant qu’architecturales, et qui propo-sent des qualités d’usage certaines, trouvent leurs références dans des architectures célèbres du XXe siècle, mais trouvent ici naturellement leur place, et montrent les possibilités de la richesse d’un travail archi-tectural, même dans le cas d’interventions modestes.

MAÎTRISE D’OUVRAGE :commune de Savenay CONCEPTION : Cabinet DLW, architectes, Nantes Karine OLIVIER, architecte associée, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : août 2004 SURFACES : extensions 190 m2

MONTANT DES TRAVAUX : 238 000 €TTC

EXTENSION DU

Le bâtiment concerné par l’opération est caractéristique des construc-tions scolaires industrialisées des années 70. Le projet a respecté à la fois l’intégrité de son fonctionnement, et sa volumétrie générale. Les extensions (une nouvelle salle de classe, une nouvelle salle de repos et une nouvelle salle d’activité) se placent en effet à l’extrémité de chacune des ailes de la construction.L’écriture architecturale nouvelle est en rupture avec les maçonneries claires et l’alignement répétitif de l’ossature béton. Elle propose des enduits extérieurs sombres, presque noirs, et des animations diffé-rentes pour les trois nouveaux pignons, qui sont autant de mises en relation différentes de l’école avec son espace extérieur. Pour la salle d’activité, des menuiseries extérieures de couleur vert vif, entièrement repliables, donnent à ce local le statut possible de préau ouvert. La « loggia » de la nouvelle salle de classe, outre son effet de

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Le bâtiment, en lisière d’un hameau, s’inspire des constructions agricoles par ses volumes et ses couleurs. Le projet architectural tire parti des contraintes de constructibilité du terrain et développe un bâtiment allongé, qui offre une vue panoramique sur les vignes.Le vaste toit en cuivre, élément fédérateur, abrite une habitation, un bureau indépendant et des cheminements extérieurs. Des brise - soleil en bois jouent avec les plans, les pleins et les vides et permettent une régulation climatique. Une ossature primaire en acier, de type industriel, est partout présente en intérieur et en extérieur. L’ossature bois vient tantôt en remplissage, tantôt en éléments porteurs.Le projet paysager, abordé dès la conception, s’appuie sur le site en renforçant les liens avec le paysage environnant. À l’Est, un petit verger de prunus s’harmonise avec les jardins voisins et une haie isole visuellement une terrasse cernée d’un jardin de fleurs. La suite de cette frange est plantée de graminées rappelant des scènes végétales voisines. À l’Ouest,

une ligne de bambous forme une clôture visuelle avec le riverain tout proche, et brisera les vents d’Ouest. Le Sud est voué à l’observation du paysage et un tapis engazonné se déroule jusqu’à la limite parcellaire. Des coursives extérieures en douglas non traité s’élargissent par endroits pour devenir terrasses. Des clôtures en échalas de châtaignier ferment la partie privative de la parcelle et reprennent une écriture présente dans les vignes voisines.

D’après un texte de l’agence Haumont - Rattier

lES lAURESMAISON D’HABITATION ET BUREAUX VAllET

MAÎTRISE D’OUVRAGE : privéeCONCEPTION : HAUMONT - RATTIER, architectes, Châteaubriant DATE D’ACHÈVEMENT : décembre 2004 SURFACES : 201 m2 habitablesMONTANT DES TRAVAUX : 400 000 €TTC

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Le site, sur la frange Est du bourg principal de Vigneux, est orienté vers le bourg secondaire de la Paquelais. Sur ce terrain en pente, une demeure classique a été conservée et, réhabilitée, abrite une partie du programme ( bureaux administratifs pour le personnel et les élus, salle des commissions et salle de 150 mètres carrés destinée aux conseils municipaux et aux mariages, bureau de poste).La réponse tire parti de la topographie en orientant un rez - de - chaussée à l’Est, à 3,50 mètres au - dessous du rez - de - jardin de la maison ancienne, le jardin venant recouvrir le bureau de poste et perturber la première lecture du bâtiment.Traité comme un soubassement surdimensionné de 60 mètres de longueur, qui asseoit le projet sur la place, ce niveau est coiffé d’un premier étage, de niveau avec le jardin arrière. Ainsi les volumétries, en prolongeant les fronts bâtis adjacents tout en échelonnant les masses pour en réduire l’impact, permettent de révéler les constructions environnantes et de conserver le délicat équilibre du vieux bourg.

La gestion de la parcelle, du stationnement et de l’accessibilité amène le plan à se retourner en façade Nord, à mi - niveau. La salle des mariages peut aussi fonctionner de manière autonome, servie par un parvis généreux et orientée au Sud sur le jardin devenu privatif.En accord avec les ambiances du bourg, les matériaux sont choisis pour leur noblesse et leur durabilité : pierre naturelle, bois rétifié, cuivre et zinc habillent les façades et les couvertures.

d’après un texte de l’agence Estève - Boucheton

RUE HERSART DE lA VIllEMARqUéMAIRIE ET BUREAU DE POSTE VIGNEUX - DE - bRETAGNE

MAÎTRISE D’OUVRAGE : commune de Vigneux - de - BretagneCONCEPTION : ESTÈVE et BOUCHETON, architectes, Nantes.DATE D’ACHÈVEMENT : 2004 SURFACES : 1 450 m2 de SHONMONTANT DES TRAVAUX : 1 920 000 €TTC

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AMÉNAGEMENTZAC DE LA SOLVARDIÈRE À SAINT - HERBLAIN - (1er Prix d’aménagement) ............................................................... p.42PROLONGEMENT DE LA LIGNE 2 DU TRAMWAY À REZÉ ET BOUGUENAIS - (Mention) .............................................. p.46RESTAURATION ET AMéNAGEMENT DU lITTORAl À PRéFAIllES ....................................................................... p.48

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La Zone d’Aménagement Concerté de la Solvardière présente la particularité d’intégrer des hameaux existants : le hameau de la Solvardière et le Moulin Hérel. L’extension de la ville sur ce territoire interstitiel développe des mixités nécessaires à son équilibre. Le programme confirme cette volonté, qui s’accompagne de vigilance quant à la qualité attendue des espaces publics.

Les éléments structurants du paysage, inscrits dans son relief, sa structure paysagère bocagère, son exposition en grands plateaux basculés au sud, ont guidé les termes de la composition paysagère.

Les notions de contraste (paysage/urbanité), de composition (espace public/structure bâtie), de progressivité (le résidentiel vers les espaces urbains), de centralité (identification du cœur de quartier), de hiérarchie (la circulation piétonne vers la voie d’échange de quartier), de perception (de l’intime vers l’espace dilaté des parcs publics) sont venues conforter les atouts naturels du site.

Le parti d’aménagement affiche résolument la volonté de donner à ce secteur une image verte de qualité. Une attention particulière a été portée notamment à la conservation de la végétation, au traitement hydraulique, à la position et au dimensionnement des espaces de plantation et aux marges de recul. Chacun des secteurs joue un rôle déterminé dans la cohérence du parti d’aménagement établi. Le végétal est utilisé comme élément structurant et adoucissant (accompagnement des voiries) de la zone, et permet de l’intégrer dans le tissu existant (bandes boisées, traitement des intersections des voies).

Texte In Situ

lA NOË VAllONZAC DE LA SOLVARDIÈRE SAINT - HERblAIN

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MAÎTRISE D’OUVRAGE : commune de Saint - Herblain (SELA mandataire)CONCEPTION : IN SITU Architecture et Environnement, architectes, Nantes, et PHYTOLAB, paysagistes, Nantes.DATE D’ACHÈVEMENT : 2005SURFACES : aménagement d’une ZAC de 30 hectaresMONTANT DE l’éTUDE EN 1999 : 188 000 €HT

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Le prolongement d’une ligne du tramway nantais jusqu’au périphérique permet de relier le cœur de la ville aux nouvelles portes de l’agglomération, mais il est aussi l’occasion de revaloriser des territoires par de véritables opérations de requalification urbaine. Le tramway joue ici un rôle unificateur de la ville.

En prolongement de l’ancien terminus de la Trocardière, le tramway franchit la vallée de la Jaguère, qui constitue la limite entre les communes de Rezé et de Bouguenais, sur un pont métallique de 70 mètres de portée. Ce franchissement surplombe une passerelle métallique piétonne et, plus bas, une autre ancienne passerelle piétonne en béton et bois.Le tramway s’enfonce ensuite sous la voie de chemin de fer pour ressortir dans le parc urbain de la Grande Ouche. Il traverse alors un secteur pavillonnaire urbanisé dans les années 60 et 70. La volonté est alors de paysager un environnement jusque là entièrement minéral. À l’extrémité de la ligne (Neustrie) est aménagé un pôle d’échanges, vaste auvent bas de 2 300 mètres carrés, avec 8 quais pour les bus et un parc - relais de 140 places.

Au long de la ligne, le mobilier urbain dessine des formes sculpturales, à la limite de l’organique, et prend parfois les dimensions d’une architecture, comme sur la place de la Chapelle où il se fait tonnelle.De la même manière, le végétal agrémente et structure l’espace, selon des ambiances séquentielles plus ou moins denses.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : Nantes Métropole (SEMITAN mandataire)CONCEPTION : AUP (STEFF, DAVY, architecte - urbanistes, et Nicolas FEDORENKO, plasticien), Nantes, et PHYTOLAB, paysagistes, NantesDATE D’ACHÈVEMENT : août 2005SURFACES : linéaire de ligne de 2,5 kmMONTANT DES TRAVAUX : 34 468 720 €TTC

LA LIGNE 2 DU TRAMWAY REZé ET bOUGUENAIS PROlONGEMENT DE

DE lA TROCARDIÈRE À NEUSTRIE

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RESTAURATION ET AMÉNAGEMENT DU LITTORAL PRéFAIllES

La Pointe Saint - Gildas est un site touristique à la fois urbanisé (maisons individuelles, commerces, restauration et hôtellerie, port de plaisance) et en partie naturel : landes avec un ancien sémaphore et des blockhaus de la Seconde guerre mondiale. Il a été victime à la fois de sa sur - fréquentation, de lourds aménagements de voirie, enfin du naufrage de l’Erika en 1999 et du chantier de nettoyage des côtes. Comme sur tout le littoral touché par la marée noire, l’Etat, la Région et le Département ont aidé les communes à la restauration écologique et à la protection des sites littoraux, et à leur réaménagement intégrant des cheminements piétonniers et cyclistes.Cette réalisation constitue la première tranche des travaux concernant Préfailles. Il a consisté d’une part en un réaménagement de l’espace public de la corniche du Port. Les stationnements ont été déplacés en retrait du front de mer. Une esplanade en béton balayé, séparée de la voirie, s’ouvre vers l’océan. La Pointe elle - même, d’autre part, a été quadrillée d’un réseau de nouveaux sentiers piétonniers. L’écoulement des eaux pluviales a fait l’objet d’une attention particulière : cunettes au long des cheminements, rigoles en bois, comblement des ravines fragilisant la falaise. Les zones fragiles ont été protégées contre le piétinement du public par trois défenses : ganivelles en bois, poteaux en bois avec monofil d’acier, et clôtures à moutons permettant l’introduction du pâturage « tournant » sur les prairies en arrière du trait de côte.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : commune de PréfaillesCONCEPTION : PHYTOLAB, paysagistes (mandataires), Nantes, et FORMA 6, architectes co - traitants, Nantes.DATE D’ACHÈVEMENT : septembre 2004SURFACES : 11,3 hectaresMONTANT DES TRAVAUX : 1 508 589 €TTC

CORNICHE DU PORT ET POINTE SAINT - GIlDAS

Textes (sauf mention contraire) Christophe BOUCHER

Conception graphique Nicolas BAUD

Photographies Stéphane CHALMEAU

Impression Novembre 2006 - Imprimerie VAL-DE-LOIRE

n°ISBN 2-9518697-4-6

Le Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de Loire-Atlantique est une initiative conjointe du Conseil Général de Loire-Atlantique et du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement. Cet événement biennal a pour but de :• rendre compte de l’actualité de la création en architecture et en aménagement dans le département,• récompenser les réalisations les plus significatives,• mettre en valeur la résultante du travail entre maîtres d’ouvrage et concepteurs,• promouvoir la qualité et l’innovation dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et, plus largement, du cadre de vie.

Conseil d’Architectured’Urbanisme et

de l’Environnementde Loire-Atlantique