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CATALYSEUR LE PRINTEMPS 2016 BULLETIN DE CUSO INTERNATIONAL POUR LES CITOYENS DU MONDE

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CATALYSEURLE

PRINTEMPS 2016

BULLETIN DE CUSO INTERNATIONAL POUR LES CITOYENS DU MONDE

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QUELQUES RIDES EN PLUS

QUELQUES CHEVEUX GRIS

MAIS LE MÊME SENS DE L’AVENTURE

C’est le temps de repartir sur le terrain!

cusointernational.org

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LE CATALYSEUR | 1

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Le Catalyseur est publié par Cuso International

Cuso International est un organisme de développement international sans but lucratif qui s’est donné pour mission d’améliorer les conditions de vie des populations qui vivent dans la pauvreté et subissent des inégalités. Chaque année, nous recrutons des centaines de coopérants-volontaires qui collaborent avec nos partenaires locaux pour apporter des changements positifs et durables partout sur la planète. Cuso International, dont la création remonte à 1961, est un organisme de bienfaisance enregistré au Canada et aux États-Unis.

Le président d’honneur : Son Excellence le très honorable David Johnston, governeur général du Canada.

Nous voulons remercier les nombreux employés, anciens et nouveaux coopérants-volontaires et partenaires qui ont contribué à ce numéro du bulletin Le Catalyseur.

© Cuso International, 2016. Imprimé au Canada

Cuso International est un organisme de bienfaisance enregistré.Canada: No. 81111 6813 RR0001

Nous tenons à souligner l’aide financière du gouvernement du Canada, par Affaires mondiales Canada.

Veuillez faire parvenir vos commentaires, idées et suggestions à : [email protected]

Le Catalyseur est également disponible en anglais | The Catalyst is also available in English

CONTENUMOT DE LA DIRECTION

OBJECTIFS MONDIAUX DE

DÉVELOPPEMENT DURABLEDURABILITÉ : DES PROJETSQUI RÉSISTENT ÀL’ÉPREUVE DU TEMPS

JAMAIS DEUX

SANS TROIS!

POINTB : LA MARCHE À SUIVRE

À PROPOS DES ANCIENS

MAIS LE MÊME SENS DE L’AVENTURE

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2 | LE CATALYSEUR

BBonjour à tous et à toutes,

Pendant cette première année comme chef de la direction de Cuso International, j’ai rencontré beaucoup de monde et appris énormément de choses. C’était important pour moi d’écouter nos partenaires, nos donateurs, nos employés et nos anciens coopérants-volontaires afin de mieux comprendre notre organ-isation et de découvrir comment ils envisageaient notre avenir. J’ai aussi rencontré notre président d’honneur, Son Excellence le très honorable David Johnston, gouverneur général du Canada, qui accorde un soutien précieux à la coopération volontaire comme outil de développement international. Ce qui m’a frappée lors de ces rencontres, c’est que de nombreux projets continuaient à grandir et à être exportés dans d’autres parties du monde. Des organismes de dévelop-pement économique aux projets agricoles, en passant par la défense des droits de la personne, nos coopérants-volontaires n’ont cessé de me répéter à quel point il était important pour eux que le travail accompli avec leur partenaire sur le terrain ait un impact à long terme. Bien des gens ont insisté sur la viabilité de leurs réalisations, et ce, bien longtemps après leur départ. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux l’ont constaté par soi-même lorsqu’ils sont retournés rendre visite à leurs anciens collègues sur le terrain. En janvier dernier, les leaders de la planète ont lancé les nouveaux Objectifs de développement durable. Ces 17 objectifs aideront le monde à planifier la lutte à la pauvreté, aux change-ments climatiques, aux injustices et aux inégalités jusqu’en 2030. Évidemment, la durabilité est le mot clé si nous voulons apporter des changements qui profiteront aux générations futures. C’est d’ailleurs ce que fait Cuso International depuis ses débuts. Nous partageons nos ressources, nos compétences et notre expertise dans le but de contribuer à la santé de tous les citoyens et de toutes les communautés de la planète, sans négliger personne. Dans ce numéro du Catalyseur, vous en saurez plus longuement sur nos programmes agricoles en Thaïlande, sur un atelier de

Evelyne GuindonChef de la direction

MOTde la

poterie au Botswana et sur les droits de la personne au Pérou. Trois exemples du travail accompli par nos coopérants-volon-taires plusieurs années il y plusiers. Des réalisations qui per-durent encore aujourd’hui. Des projets qui ont fait leurs preuves, qui continuent de les faire et qui contribueront directement à l’atteinte des objectifs de développement durable. Nous aimerions également en savoir plus sur la durabilité de nos projets. Vous avez une histoire à raconter ou des nouvelles de votre travail sur le terrain? Communiquez avec nous par courriel ([email protected]), Facebook, Twitter ou LinkedIn. Vous pouvez aussi nous envoyer vos réflexions sur les ODD ou des nouvelles de votre travail ou de vos retrouvailles avec d’anciens collègues de Cuso International à l’adresse suivante : 44 rue Eccles, bureau 200, Ottawa, Ontario, K1R 6S4.

Durablement vôtre,

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55 ANS :L’ÂGE IDÉAL

Et le moment parfait pour bâtir une communauté

Cuso International fête ses 55 ans cette année!Nous sommes encore à planifier nos célébrations, et nous voulons connaître vos projets! Vous faites partie du tout premier groupe de l’histoire de Cuso International à être parti sur le terrain en 1961? Voulez vous aussi souligner votre 55e anniversaire en grand? Avez-vous des photos ou des souvenirs à partager en ligne? Vous prévoyez vous réunir avec d’autres anciens de Cuso International pour prendre un verre et souligner notre anniversaire? Vous planifiez un événement spécial? Faites-le-nous savoir! [email protected]

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OBJECTIFS MONDIAUX de développement durable

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Le partenariat : la voie royale pour l’atteinte des objectifs mondiaux pour les peuples, la planète, la prospérité et la paixLe 1er janvier 2016 – Jour 1 des objectifs de développement durable (ODD) – marque le début d’une nouvelle ère dans le développement international. Pilotés par l’ONU, les ODD con-stituent la tentative la plus ambitieuse de bâtir un monde meilleur de toute l’histoire de l’humanité. Les ODD (ou objectifs mondiaux) sont un plan d’action mondial pour favoriser un développement économique équitable, socialement inclusif, durable et respectueux de l’environnement. Les ODD font suite aux objectifs de développement du millénaire (ODM), qui ont permis d’accomplir d’énormes pro-grès dans des domaines majeurs tels que la mortalité maternelle et infantile, la faim et la malnutrition, le VIH/sida, la malaria et d’autres maladies. Malgré les réussites, les ODM ont connu de nombreuses critiques en raison du manque de consultation au moment de la planification et du choix des objectifs et de leurs outils de mesures, notamment. Enfin, en plus de ne cibler que les pays en développement, les OMD semblaient viser principalement l’atteinte de résultats chiffrés, souvent aux dépens de la qualité des programmes. Les nouveaux objectifs mondiaux, pour leur part, sont le résultat de la plus vaste consultation publique de l’histoire : des organismes tels que Cuso International, les États membres de l’ONU (dont le Canada) et les sept millions de répondants de l’enquête mondiale de l’ONU (My World). Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, appelle les ODD « la feuille de route pour mettre fin à la pauvreté mondiale ». Ce nouveau programme de développement durable constitue un cadre solide pour la paix mondiale et le développement pour tous, sans égard à la géographie, à la nationalité ou au statut socio-économique. Ils s’appliquent à tous les citoyens et à tous les pays, pas unique-ment au pays en développement.

17 Objectifs et moyens de les atteindreLes 16 premiers objectifs représentent les priorités en matière de développement. Ils correspondent aux catégories suivantes : les peuples, la planète, la prospérité et la paix. Ambitieux et inclusifs, ces objectifs sont étroitement liés à la mission de Cuso International. Comme ces objectifs couvent un grand éventail de domaines, Cuso International a choisi de se concentrer sur certains d’entre eux. Vu la vaste expérience et le savoir-faire grandissant de notre organisme, nos coopérants-volontaires et nos employés seront parfaitement en mesure de contribuer à l’atteinte des objectifs choisis. Nos équipes ont déjà commencé à analyser les objectifs afin d’ajuster nos programmes et nos partenariats. C’est dans cet esprit que nous avons lancé une nouvelle initiative au Canada, inspirée de la Commission de vérité et de réconcil-iation, afin de voir comment nous pouvions contribuer à un meilleur équilibre et à la création de nouveaux liens entre les communautés autochtones et non autochtones.

Voici des exemples de projets correspondant aux objectifs mondiaux que nous avons privilégiés :Éradication de la pauvreté : Dans le sud du Cameroun, un projet d’entrepreneuriat aide les femmes à améliorer leurs compétences en affaires et à augmenter leurs revenus.

Lutte contre la faim : Au Laos, nous contribuons à la création de villages écologiques en formant de petits fermiers pour qu’ils adaptent leurs pratiques agricoles, s’assurent un approvisionne-ment alimentaire fiable et aient accès à des moyens de subsis-tance durables.

Accès à la santé : De concert avec l’Association Saint-Camille, au Bénin, nous venons en aide aux personnes atteintes de problèmes de santé mentale, les protégeons de la stigmati-sation et leur offrons des soins, de la formation et l’espoir d’un avenir meilleur.

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Égalité entre les sexes : Le projet tanzanien de création d’entreprises s’efforce d’éliminer les obstacles culturels afin que les entrepreneures améliorent leurs compétences en négo-ciation et aient accès à des prêts et à des garanties financières.

Accès à des emplois décents : Au Nicaragua, nos coopérants-vo-lontaires travaillent avec l’Asociación de Mujeres Productoras (ASOMUPRO) afin de former les femmes désireuses de créer une entreprise en horticulture, en apiculture ou en élevage de petits animaux. Cette initiative comprend aussi un volet de sensibilisation aux droits des femmes.

Réduction des inégalités : Au Pérou, nos coopérants-volon-taires secondent l’Instituto de Defensa Legal dans ses efforts de promotion des droits de la personne et de réduction de la violence faite aux femmes.

Lutte contre le changement climatique : Nous sommes un partenaire de la Fondation pour la conservation de la forêt modèle de Chiquitano, en Bolivie. Notre objectif : équilibrer les efforts de conservation et de développement durable et soutenir la Loi sur la Terre nourricière.

Protection de la faune et de la flore terrestres : Grâce au Centro Takiwasi, nous travaillons main dans la main avec les communautés autochtones péruviennes dans le but de promouvoir la cueillette durable de plantes médicinales et aromatiques et de préserver les savoirs et savoir- faire traditionnels. Justice et paix : Nous appuyons le travail de notre partenaire local, qui se prépare à participer à l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les droits de la personne au Myanmar (Birmanie).

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1710Partenariats pour les Objectifs mondiauxLe 17e objectif se distingue considérablement des précédents. En mettant l’accent sur le partenariat, il sert en quelque sorte de guide pour l’atteinte des autres objectifs. Cet objectif illustre la priorité de l’ONU, à savoir « revitaliser le partenariat mondial au service du développement durable et renforcer les moyens de ce partenariat ». Il souligne l’importance d’aligner les pro-grammes aux politiques, aux échanges et aux données, et d’en assurer le suivi et la responsabilisation. Les partenariats multipartites sont essentiels à l’atteinte des ambitieux ODD. Pour sa part, Cuso International a toujours misé sur les partenariats pour atteindre ses objectifs de dével-oppement durable. Depuis plus de 55 ans, nous travaillons de concert avec nos partenaires locaux, qui élaborent eux-mêmes les stratégies nécessaires à l’atteinte de leurs objectifs. Nous avons tous un rôle à jouer pour parvenir à un développement efficace. Cuso International entend bien s’appuyer sur les com-pétences, les connaissances et l’expertise de ses nombreux partenaires. Parfois, nous servons de courroie de transmission entre les citoyens, les communautés, les gouvernements, les entreprises privées et les organismes. Nous sommes fiers de notre tradition d’association et de collaboration pour le bien commun.

5Abdoulaye, Bénin

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Objectifs, cibles et mise en œuvre... Comment y arriver? Grâce à la coopération volontaire!Certains ont reproché aux Objectifs mondiaux d’être coûteux. On ne compte plus les débats sur les moyens de financer le travail à faire pour les atteindre. Si l’aide au développement, les investissements locaux et les nouvelles méthodes de financement auront un grand rôle à jouer, l’argent est loin d’être la seule ressource disponible. En fait, les ODD reconnaissent explic-itement que le bénévolat et la coopération volontaire font partie de l’équation. En novembre 2015, grâce aux efforts communs de Cuso International et de ses partenaires du Forum international du volontariat pour le développement, l’Assemblée générale de l’ONU adoptait d’ailleurs la résolution suivante : « Intégrer le volontariat aux activités axées sur la paix et le développement : plan d’action pour la décennie à venir et au-delà ». Les bénévoles et coopérants-volontaires sont essentiels à l’atteinte des objectifs mondiaux. En plus de créer de nouveaux espaces d’interactions entre les gouvernements et les citoyens, ils mobilisent l’énergie vitale de tous les peuples. Le bénévolat et la coopération volontaire donnent aux citoyens du monde la possibilité de contribuer concrètement à l’éducation, à la santé, à la gouvernance, aux moyens de subsistance durables, à la paix, à la sécurité, à l’environnement, à l’égalité entre les sexes et à l’inclusion sociale. Ils donnent également à tout un chacun la possibilité de jouer un rôle actif et significatif dans les efforts internationaux pour atteindre les objectifs mondiaux.

Certains de nos plus récents coopérants-volontaires au Bénin, en Bolivie, au Cameroun, en Colombie, en Éthiopie, au Laos, au Nigeria et en Tanzanie nous montrent l’ODD le plus important pour eux.

Mélissa, Cameroun Philip, Éthiopie Stéphanie, Bolivie

Florence, Cameroun Lauren, Tanzanie Anderson, Cameroun

Adako, Nigeria Victoria, Laos

Alexis, Colombie

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À son arrivée au Botswana comme coopérant-volontaire de Cuso International, en 1974, Allan Culham achète un petit gobelet dans un atelier de poterie. De retour au Botswana en 1986, il s’achète une cafetière dans la même petite boutique. Lors de son dernier passage, en février 2015, il opte pour un vase… « Ce que j’aime de ces objets, c’est qu’ils illustrent l’évolution et la viabilité de la poterie de Thamaga », explique Allan. Ces trois pièces sont également le symbole de Cuso International et de sa mission : un développement durable qui dure des décennies, longtemps après le départ de ses coopérants-volo-ntaires. Grâce aux compétences qu’ils ont transmises à la pop-ulation locale. « À nos débuts, il y a de cela 55 ans, nous nous attaquions aux conséquences désastreuses du colonialisme. Nous arrivions dans des pays sans système d’éducation, sans système de santé et sans plan d’aménagement du territoire, souligne Evelyne Guindon, chef de la direction de Cuso International. Il y avait tellement à faire… Heureusement, nous avi-ons de nombreux jeunes Canadiens éduqués et enthousiastes, prêts à répondre aux besoins. Ils ont non seulement ensei-gnés, mais également contribué à la mise en place des systèmes d’éducation et des organis-mes gouvernementaux. »

DURABILITÉ :

L’ÉPREUVE DU TEMPSdes projects qui résistent à

ÀAllan Culham et ses collègues coopérants-volontaires

de l’Université de Western

Retour au Botswana, en 2015

Boutique de poterie Botswelelo, Thamaga

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DE RETOUR AU BOSTWANADe 1974 à 1981, Allan est agent de planification pour le gou-vernement dans le cadre de son affectation avec Cuso International. À l’époque, il allait souvent faire un tour dans l’atelier de poterie de Thamaga. « Ça m’a fait chaud au cœur de retourner voir ce projet après tant d’années », admet-t-il. Ce projet d’atelier de poterie, né d’un partenariat entre Cuso International et l’Église catholique romaine, existe encore aujourd’hui. D’ailleurs, Allan dit avoir observé les retombées indirectes de son travail de planification lors de son retour, l’hiver dernier. « On voyait clairement les résultats de la plan-ification des années 1970 dans les infrastructures actuelles, qu’il s’agisse de cliniques rurales, de petits systèmes d’eau potable ou d’écoles communales. »

CUSO INTERNATIONAL ET LES ODDÉducation. Croissance économique. Infrastructure. Voici quelques-uns des secteurs d’intervention profondément enracinés dans le travail de Cuso International et sa lutte contre la pauvreté. Ce sont également des éléments centraux des Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU. Si le programme de développement durable 2030 est entré

en vigueur le 1er janvier 2016, ces trois objectifs sont dans le radar de Cuso International depuis ses débuts. « Ce qui m’a frappé dans tout ça, c’est que ce n’était rien de nouveau. C’est peut-être nouveau pour certaines personnes, mais c’est ce que Cuso International fait, voit et promeut depuis des »

«Les Objectifs du Millénaire pour le développement s’alignaient sur le travail de Cuso International,

plutôt que l’inverse

années, souligne Evelyne Guindon. C’est notre façon faire et notre mission. » Cuso International a toujours été à l’avant-garde du dével-oppement durable. « les objectifs du millénaire pour le dével-oppement [précurseurs des ODD] s’alignaient sur le travail de Cuso International, plutôt que l’inverse », rappelle Allan, qui ajoute du même souffle que l’approche de Cuso International, axée sur les partenariats, est la clé de sa réussite et de la dura-bilité de ses projets de développement.

« Miser sur les partenariats n’est pas une mince affaire, précise Evelyne Guindon. Un véritable parte-nariat est un art et une science, et je dois dire que nos coopérants-volontaires y excellent. »

CHANGEMENTS AGRICOLES EN THAÏLANDEDeborah et Bruce Whale ont eux aussi été témoin des résultats de la coopération volontaire depuis leur affectation en Thaïlande, de 1970 à 1972. Forts de leur expérience en agriculture et en élevage, ils arrivent en Thaïlande pour aider les programmes universitaires en agriculture à devenir efficaces et viables. À leur arrivée, ils découvrent des caisses d’équipement agricole inutilisé depuis des années parce que personne ne savait s’en servir. « Bruce a

Des tracteurs John Deere, comme ceux-ci, faisaient partie de l’équipement fourni par la Rockefeller Foundation pour préparer le terrain du nouveau centre de recherche Kasetsart, dans la province de Nakhon Pathom.

Bruce et Deborah Whale

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réuni l’équipement et leur a montré comment l’utiliser. Après quoi ils ont commencé à préparer la terre et à développer le projet », rap-pelle Deborah. « Nous faisions partie de la base, explique Bruce. Nous sommes partis du début. Les Thaïs conduisaient les tract-eurs et surveillaient le bétail. Nous, nous étions là pour leur

»«  Nous sommes les

ultimement, le Canada

donner un coup de main. » Le couple est d’ailleurs resté en contact avec eux, avant de retourner en Thaïlande avec leurs deux garçons. « Nous avons été très impressionnés quand nous sommes retournés là-bas. De gros changements étaient survenus depuis notre passage, dans les années 1970 », souligne Deborah. Encore aujourd’hui, le couple continue à partager ses con-naissances sur sa ferme, à Alma, en Ontario. Clovermead Farm est un véritable chef de file de l’agriculture durable au Canada, avec sa triple mission de responsabilité environnementale, d’équité sociale et de viabilité financière. Les gens viennent de partout dans le monde pour apprendre comment mettre les principes de durabilité en pratique.

PROGRÈS AU PÉROULes coopérants-volontaires peuvent voir les retombées durables de leur travail, que Cuso International soit présent sur le terrain depuis 4 ou 40 ans. Claire Reid, pour sa part, est partie au Pérou avec Cuso International de 2006 à 2008. Son travail avec l’Asociación Pro Derechos Humanos l’a amenée à lutter contre le racisme et la discrimination mis au jour par la Commission de vérité et de réconciliation du Pérou. Pendant son séjour, elle a contribué à l’adoption de la première loi régionale et municipale contre la discrimination du pay. « C’était vraiment excitant, car c’était la première loi qui recon-naissait l’existence de la discrimination. Ici, c’est comme ça qu’on voit les choses », explique-t-elle. « Je pense que c’est aussi ça la durabilité. Le fait que d’autres régions et municipalités s’inspirent de cette expérience et adoptent leur propre législation. » Des lois similaires ont effectivement été adoptées dans 20 régions et muni- cipalités péruviennes.

UNE EXPÉRIENCE DURABLEClaire, aujourd’hui directrice de la maîtrise en pratiques de développement autochtone de l’Université de Winnipeg, dit qu’elle a énormément appris de son expérience, tant sur le plan personnel que professionnel. « J’en aurais beaucoup à dire », précise-t-elle. Deborah et Bruce tiennent également à préciser que leur expérience de coopération volontaire leur a été extrêmement profitable. « Nous disons souvent que nous sommes les grands

grands gagnants de

notre expérienceoutremer et,

Vive les tracteurs!

gagnants de notre expérience outremer et, ultimement, le Canada », souligne Deborah. Allan, un ancien ambassadeur canadien à l’Organisation des États américains, soutient qu’il ne serait pas devenu ce qu’il est aujourd’hui sans son expérience comme coopérant-volon-taire de Cuso International. « Les sept années que j’ai passées au Botswana ont été un véritable cadeau pour moi. Je n’aurais jamais eu une telle carrière sans les précieuses leçons que j’ai tirées de mon travail au Botswana et les valeurs et l’éthique de travail que j’y ai acquises. » Enfin, comme le souligne Claire, le travail de Cuso International n’est pas seulement durable sur le terrain. « Il est durable parce qu’il nous change pour toujours. »

Campagne contre la discrimination au Pérou

Claire Reid et ses collègues, au Pérou, en 2006

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La motivation de Brenda Doner est à la fois simple et inspirante. « Le bénévolat et la coopération volontaire sont le loyer qu’on doit payer pour occuper notre planète, explique-t-elle. Et Cuso International m’offre des possibilités qui correspondent à mes intérêts. » Brenda a toujours travaillé pour des organismes sans but lucratif (OSBL), d’abord dans le milieu des arts, puis dans le secteur de l’agriculture et du développement international, notamment. Véritable généraliste, dans le sens le plus noble du terme, elle s’adapte aisément aux nouvelles situations et fait rapidement des liens qui peuvent échapper aux communs des mortels. À son arrivée sur le marché du travail, elle a appris à gérer des OSBL en utilisant le rap-port de développement durable, qui mesure la performance et les retom-bées sociales, environnementales et financières d’un organisme. En 1987, Brenda décide de répondre à un appel de candidature de Cuso International, qui cherche alors des gestionnaires d’OSBL habitués de travailler avec le rapport de développement durable. Sa première affectation l’amènera au Botswana, où elle coordonnera la Kweneng Bophirima Development Association. Cette Association dirigée par un conseil d’administration offre des services essen-tiels (moyens de transport, commerces de détail et stations d’essence) dans cinq villages du désert du Kalahari. De plus, l’Association réalise des projets de développement afin de répondre aux besoins de la population (en aidant les femmes à générer des revenus, par exemple). À la fin de son affectation de deux ans, Brenda et le président du conseil d’administration se préparaient pour l’assemblée communautaire. « Nous présenterons le rapport à la commu-

nauté, lui a dit le président du conseil. Tu pourras t’asseoir avec les membres de la communauté. » « C’est à ce moment que j’ai compris que la communauté s’était approprié le projet et qu’ils seraient capables de prendre la relève après mon départ », souligne Brenda. À son retour au Canada, Brenda continue à travailler dans des OSBL et à contribuer activement à des causes et des projets de développement local et international. En 2000, elle accepte un deuxième mandat, cette fois comme rapporteuse des pro-

grammes en Asie. Sa mission : part-ager les récits et les expériences des coopérants-volontaires sur le terrain. Elle rencontre donc les coopérants-vo-lontaires et rédige des rapports et des articles afin de communiquer les leçons apprises, les plus grandes réus-sites et les pratiques exemplaires à Cuso International et à d’autres inter-venants canadiens. Cette année, Brenda partira sur le terrain une troisième fois; cette fois-ci comme conseillère en communica-tions. Elle passera six semaines (en

février et mars) au Laos et au Myanmar (Birmanie) afin de collecter les récits, les leçons apprises et les pratiques exem-plaires des coopérants-volontaires de Cuso International, et de faire connaître leur apport pour la planète et leurs commu-nautés d’accueil. Pour Brenda, la coopération volontaire fait partie intrinsèque de sa vie. « C’est facile de penser que notre vie en Amérique du Nord est la norme, souligne-t-elle. Il est important de vivre d’autres expériences et de découvrir d’autres façons de faire les choses. »

JAMAISdeux sans

TROIS!Une coopérante-volontaire retourne sur

le terrain pour une troisième fois

Lnotre expérience

Claire Reid et ses collègues, au Pérou, en 2006

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P

La marche À SU

IVRE

pointB :

Pour Shuhe Li, la possibilité d’être coopérante-volontaire au Myanmar (Birmanie) était trop excitante pour passer à côté! « L’économie du Myanmar vient de s’ouvrir au monde. Je voulais donc être témoin de son entrée dans l’économie internationale, explique-t-elle. C’était une chance unique d’être là à ce moment de son histoire. » Le programme de MBA mixte de l’École de gestion Rotman et de la Faculté de droit de l’Université de Toronto auquel est inscrite Shuhe comprend une combinaison gagnante de cours de droit et de gestion. Elle souhaitait ardemment appliquer ce qu’elle avait appris en classe et acquérir une expérience de travail à l’international.

Enseigner les affaires et l’entrepreneuriat dans

une économie mondiale en émergence

Son affectation a été rendue possible grâce au partenariat entre l’École de gestion Rotman et Cuso International. Shuhe a donc fait partie des sept étudiants ayant pris part au tout nou-veau Global Consulting Project, à l’été 2015. Elle a été jumelée à deux de ses collègues de l’École de gestion Rotman. « Nous avons super bien travaillé ensemble, explique Shuhe. Nous avons eu des discussions et des débats productifs qui ont donné naissance à d’excellentes idées. » Avant de quitter le Canada, l’équipe a fait une recherche approfondie sur le Myanmar (le pays, son économie et sa culture) afin d’être plus efficace sur le terrain. Ils se sont également rendus à Ottawa pour une formation intensive d’une semaine

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offerte par Cuso International, avant leur départ pour l’État de Mon, dans le Sud du pays. Leur affectation avait deux grands objectifs : monter et donner une formation en affaires et en entrepreneuriat; et s’attaquer au problème de chômage chez les jeunes de l’État de Mon. Les trois coéquipiers travaillaient auprès d’un organisme sans but lucratif birman (le pointB) et de l’Université de Mawlamyine. Pour mieux comprendre le milieu des affaires et déterminer les besoins de formation, Shuhe et ses coéquipiers ont inter-viewé des propriétaires d’entreprise birmans. Ils ont bâti leur

programme à partir de ces entrevues, puis ont offert leur for-mation au pointB une fois par semaine pendant un mois. Après chaque cours, ils amélioraient leur programme en fonction de leur expérience et d’autres entrevues. Ils ont notamment découvert que les participants avaient l’habitude de faire tous leurs calculs à l’aide d’outils électro-niques, sans avoir appris la théorie mathématique. Ils ont donc dû adapter leur formation en conséquence et développer de nouvelles façons d’enseigner la finance. « Nous avons dû faire preuve de souplesse et prendre notre temps », explique Shuhe. L’équipe a aussi travaillé avec deux agents de changement, les employés locaux servant d’agents de liaison entre le pointB et la communauté. Shuhe a formé ces agents afin qu’ils s’ap-proprient le matériel et puissent l’enseigner après le retour de l’équipe au Canada. À la fin de leur affectation, les trois coéquip-iers avaient bâti un programme, préparé un plan de cours et rédigé du matériel d’apprentissage, ainsi qu’un manuel

de création d’entreprises à faible coût. Tout ça en seulement quatre semaines! « Nous avons rédigé ce manuel pour atteindre notre deuxième objectif : diminuer le taux de chômage chez les jeunes », précise Shuhe. Pendant une séance de remue-méninges, les coéquipiers ont décidé de sortir des sentiers battus. Leurs entrevues démon-traient que les jeunes Birmans étaient intelligents, éduqués et ambitieux, qu’ils avaient d’excellentes idées d’entreprises, mais qu’ils ne savaient pas comment les concrétiser. « Lancer une entreprise peut sembler une tâche insurmontable, peu importe

l’endroit où l’on vit, explique Shuhe. Notre manuel explique simplement toutes les étapes à suivre, de l’idéation et l’ouverture de l’entreprise. » En plus, nos trois coopérants-volontaires se sont rendus disponibles pour rencontrer les participants à la formation désireux de leur poser des questions précises sur leur projet d’entreprise. Rien n’a été laissé au hasard : des conseils sur les stratégies de marketing en passant par l’établissement d’un échéancier réaliste pour la création d’une nouvelle entreprise. Complètement absorbée par son travail, Shuhe n’a pas eu le temps de visiter les attrac-tions touristiques de son pays d’accueil. Malgré tout, elle a créé des liens solides grâce à son immersion dans la communauté. Ses collègues et elle ont été invités à des céré-monies religieuses chez des particuliers, ainsi qu’à des repas dans des restaurants détenus par leurs étudiants. Son expérience de coopérante-volontaire lui a semblé bien loin d’une expérience touristique typique. La différence? « On ne profite pas du pays, explique-t-elle. On donne à la popula-tion locale. »

De retour au Canada, Shuhe applique désormais ses acquis dans ses études. Cet été, elle commencera un nouveau stage en finance dans l’une des cinq grandes banques canadiennes. « Même si je travaillerai dans un environnement complètement différent, plusieurs des compétences acquises pendant mon affectation me seront utiles dans le monde de la finance, précise-t-elle. La gestion du temps, la communication et la capacité d’adaptation dans un environnement en constante transfor-mation, notamment. »

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14 | LE CATALYSEUR

À propos des anciens

Helena ZukowskiMalaisie, 1961

Nous sommes heureux de pouvoir part-ager avec vous une photo que nous a envoyée notre toute première coopérante-volontaire en Malaisie. Une belle façon de souligner nos 55 ans de travail sur le terrain! Helena Zukowski (sur la photo) explique que la presse locale les appelait alors les « vaillants jeunes Canadiens ». Depuis, 12 000coopérants-volontaires ont suivi les traces de ces fougueux pionniers.

Mary J. BreenSarawak, 1966-1968

Mary J. Breen vit à Peterborough, en Ontario, où elle enseigne notamment l’écriture. Elle est également l’auteure du récit The Far Country, publié sur le site Web Cha : An Asian Literary Journal, dans lequel elle raconte son expérience sur le terrain.

Michael SullivanThaïlande, 1969-1971

Coopérant-volontaire en Thaïlande de 1969 à 1971, Michael Sullivan a besoin d’un coup de main pour identifier les personnes présentes sur la photo du groupe d’orientation prise à l’hôtel. Michael, qui a récemment repris con-tact avec Nick Ketchum et Nancy Lee, voudrait revoir les autres coopérants-volontaires de sa cohorte, dont Brian Wolf. Vous en faites partie? Écrivez-lui à [email protected].

Janet & Paul BoutetteNigeria, 1974–1976

Paul a été recruté à l’Université Queen. Parti au Nigeria en 1974 avec sa femme, il revient au Canada en 1976, en com-pagnie de leur fille Mary, née sur le terrain. Après son affectation, Paul est enseignant, consultant pour la Banque mondiale et formateur industriel en Éthiopie, au Zimbabwe et en Asie du Sud-Est. Aujourd’hui, Paul s’affaire à écrire un livre pour le 40e anniversaire de Mary. Il s’agira d’un ouvrage épisto-laire regroupant les lettres écrites par Paul sur la naissance de sa fille et son expérience de coopérant-volontaire. D’après ses dires, son implication auprès de Cuso International a littérale-ment changé le cours de sa vie.

Penny BennettNigeria, 1975Mozambique, 2012-2013

Penny Bennett – une enseignante, jour-naliste et coopérante-volontaire assi-due de Cuso International – raconte son expérience de vie et de travail en Afrique dans Footloose in Africa. Si certaines histoires sont plus tris-tounettes que d’autres, presque toutes

Nigel P. Fisher O.C., O.Ont.Nigeria 1971-1973

Lorsque Niger Fisher, récipiendaire de la Médaille Pearson pour la paix, arrive au Canada en 1970, il est loin de se douter qu’il franchit alors la première étape d’une impression-nante carrière humanitaire. Nigel, qui prévoyait étudier une seule année à l’Université McMaster, tombe amoureux, se marie et devi-ent citoyen canadien. Peu après, il part pour sa première affectation au Nigeria. Quarante ans plus tard, Nigel est une véritable icône dans le monde de l’humanitaire. Son chemin l’a amené au Laos, au Mozambique, en Jordanie, en Irak, en Algérie, au Rwanda, en Afghanistan, en Haïti et en Syrie, que ce soit pendant des catastro-phes ou des conflits, ou dans les jours suivants.

Pour en savoir plus sur l’incroyable carrière de Nigel, rendez-vous au cusointernational.org/anciens.

sont remplies de l’humour qui la car-actérise. On peut se procurer Footloose in Africa chez Outskirts Press.

Un endroit pour partager et se connecter

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LE CATALYSEUR | 15

Souvenirs d’autrefois Reconnaissez-vous quelqu’un sur cette photo? Avez-vous participé à cette formation? Aidez-nous à dépoussiérer le passé en partageant vos souvenirs ou en identifiant les personnes sur la photo!Envoyez un courriel à [email protected] ou un gazouillis à @CusoIntl à l’aide du mot-clic #souvenirs. Vos réponses seront publiées dans la prochaine édition du Catalyseur.

Avez-vous reconnu quelqu’un sur la photo?Nous avons demandé à nos lecteurs d’essayer de deviner qui se trouvait sur cette photo prise il y a plus de 50 ans. Consultez leurs réponses au cusointernational.org/anciens.

John F. HarveyGhana, 1981-1982

J’ai fait beaucoup de bénévolat à Squamish, ma ville natale. Je travaille avec les jeunes en probation. Faire du bénévolat me donne la possibilité de créer des projets intéressants pour mes jeunes. Au cours des années, j’ai bâti plusieurs aires de jeu dans la ville, et j’espère qu’un jour le modèle que j’ai créé sera reproduit quelque part. Avec le recul, je crois que ma passion pour le bénévolat est le résultat des mon expérience de coopérant-volontaire en Afrique quand j’étais jeune. Je suis parti sur le terrain pour vivre une nouvelle expérience. J’éprouvais un réel besoin de redonner au monde, de bâtir un monde meilleur. Mon travail actuel se nourrit du même altruisme. Merci à Cuso International de m’avoir transmis la passion de changer le monde, une personne à la fois!

Gudrun LeysVanuatu, 1997-1998

Invitée à gérer une usine de meubles à Vanuatu, la dessinatrice de meubles Gudrun Leys était déterminée à part-ager ses connaissances en fabrication de meubles acquises à High Wycombe, en Angleterre, ainsi que son expérience comme enseignante dans des écoles de menuiserie en Ouganda et au Kenya. L’usine a d’ailleurs connu énormément de succès pendant ses deux années sur le terrain. Encore plus gratifiant, Gudrun a vu ses employés passer d’ou-vriers à petits salaires à membres de la classe moy-enne dotés d’une bonne sécurité financière. En sep-tembre 2014, elle est retournée à Vanuatu pour célé-brer les 25 ans de l’usine.

Kelley Powell Laos, 2002-2003

Bert & Paula PowellCambodge, 2013-2015

La coopération volontaire est une véri-table tradition familiale chez les Powell! Bert et Paula ont décidé de partir sur le terrain, inspirés par l’expérience de leur fille Kelley, qui a travaillé un an...

Pour en savoir plus sur les Powells et sur d’autres anciens de Cuso Inter-national, rendez-vous au cusointernational.org/anciens.

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16 | LE CATALYSEUR

Skye Faris :Inde, 1963–1964Ghana, 1964–1966Skye a vécu sa vie avec toute la passion qui la caractérisait. Elle a notamment été coopérante-volontaire avec Cuso International de 1963 à 1966, d’abord en Inde, puis au Ghana. Elle est décédée le 6 mai 2014, entourée de ses proches. Elle laisse dans le deuil ses enfants, ses petits-enfants, ses neveux et nièces et de nombreux amis.

Marie Smallface Marule :Zambie, 1966–1970Marie, une membre importante de la Tribu des Blood, a ouvert la voie à l’amélioration de l’éducation autoch-tone et défendu avec ardeur les droits des Autochtones partout dans le monde. Décédée le 31 décembre 2014, cette ancienne présidente du Collège Red Crow fut la première femme de la Réserve Blood, près de Cardston, en Alberta, à obtenir un diplôme d’études postsecondaires à l’Université d’Alberta. Son diplôme en poche, elle a passé quatre en Zambie comme coopéran-te-volontaire de Cuso International, où elle travaillait à des projets d’alphabé-tisation des adultes et de développe-ment communautaire. Son travail en Afrique a été l’élément déclencheur de sa lutte pour les droits de la personne. Dans les années 1970, elle a contribué à la création du Conseil mondial des peuples indigènes (CMPI), un organ-isme ayant pour mission d’amener les préoccupations des peuples autoch-tones aux yeux du monde. Pour en savoir plus sur l’incroyable vie de Marie, rendez-vous au cusointernational.org/anciens.

Dr. William J. Gibson :Sierra Leone, 1971–1972 William, un homme bon et d’une grande spiritualité, est décédé le 13 juin 2014 à Phoenix, en Arizona. Né à Brockville, en Ontario, il obtient son diplôme en médecine à l’Université Queen. Après avoir travaillé dans des universités et des hôpitaux partout dans l’Ouest du Canada, il part en Sierra Leone comme coopérant-volontaire de Cuso Inter-national, dont il deviendra plus tard le président. William laisse dans le deuil son âme sœur, Virginia (Ginny), ainsi que ses cinq enfants et les cinq enfants de Ginny et leurs familles respectives.

Wit Treygo :Malaisie, 1976–1979Avant de partir sur le terrain avec Cuso International, Wiit a commencé sa car-rière en tant que planificateur à Parcs Canada. Sa première expérience en tant que forestier en Malaisie a donné nais-sance à une passion dévorante pour le développement international. Wit nous a quittés le 28 juin 2014, à l’âge de 68 ans.

Rev. William McMillin (Mac)Carson :membre du conseil de 1992 à 1994Mac est décédé le 27 septembre 2014 à la suites d’une longue maladie. Ce pasteur de l’Église Unie était convaincu que son appel et son ministère devaient s’exprimer dans son œuvre auprès de son église et de sa communauté. Bénévole actif tout au long de sa vie, il a été membre du conseil d’administra-tion de Cuso International de 1992 à 1994. Il laisse dans le deuil son épouse, Barbara, et toute sa famille.

Norma McKenzie :Malawi, 1997–1999, Guyana, 2000–2003, Éthiopie, 2007–2008Norma McKenzie, partie trois fois sur le terrain avec Cuso International, tra-vaille toute sa vie dans une biblio-thèque. Née au Guyana, Norma fait toute sa carrière comme aide-bibliothécaire à l’Université de Waterloo, soit de 1969 à 1994. À sa retraite, elle décide de devenir coopérante-volontaire pour Cuso International. Elle se rend d’abord au Malawi, où elle enseigne et monte une bibliothèque. Elle forme ensuite des enseignants pendant quatre ans, dans le cadre du programme d’accès à l’éducation du Guyana. Enfin, elle passe deux ans en Éthiopie, où elle met sur pied une autre bibliothèque. Norma disait toujours que faire de la coopéra-tion volontaire l’avait rendue plus humble et moins attachée au monde matériel. Elle laisse dans le deuil ses deux enfants, Owen et Alison.

Robert John Olivero :président et employé de Cuso InternationalBob est décédé le 22 août 2014. Sa famille souhaite que ses amis se souvi-ennent de lui en posant un geste de générosité et en racontant leur histoire. Comme Bob le disait souvent : « Ça fait partie de la vie ». Rien n’est plus vrai.

Visitez le cusointernational.org/anciens pour découvrir les autres membres de la grande famille de Cuso International.

À la mémoiredes disparus

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Vous souhaitez en savoir plus sur les dons testamentaires? Communiquez avec Leah Miller, conseillère des dons majeurs et testamentaires, au 1-888-434-2876, poste 205.

Leah se fera un plaisir de répondre à toutes vos questions!

Il y a exactement 31 ans cette année que je suis revenue de mon affec-tation au Ghana comme infirmière. Mes conversations avec les infirmières locales font partie de mes plus beaux souvenirs. Leurs façons de faire m’ont permis d’approfondir mes connaissances des approches holistiques de la santé. Mes collègues ghanéennes, pour leur part, ont été témoins de ma liberté en tant que femme canadienne et de l’univers des possibilités qui s’offrait à elles.

Le succès de Cuso International repose sur la croissance et l’appren-tissage mutuels. C’est ce qui m’a poussé à ajouter Cuso International dans mon testament.

Je sais que mon don testamentaire à Cuso International permettra de bâtir un monde plus équitable.

-Sara ShusterCoopérante-volontaire de Cuso International, Ghana, 1985

QUE LAISSEREZ-VOUS EN HÉRITAGE?

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