PRO rapport Karoutchi-Keller maladies infectieuses emergentes
PRINCIPES THERAPEUTIQUES DANS LES MALADIES INFECTIEUSES 1.
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PRINCIPES THERAPEUTIQUES DANS LES MALADIES
INFECTIEUSES
1
Ojectifs
• La guérison rapide et complète du malade• La prévention de la transmission de la maladie
dans la communauté
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– Thérapie éthiologique – agent infectieux• Spécifique – sérums, vaccins, immunoglobulines• Non-spécifique – antibiotiques, antivirales, antifongiques,
antiparasitaires– Thérapie pathogénique - le soutien des fonctions
vitales, rééquilibration hidro-électrolitique, acido-basique, thérapie antiinflammatoire stéroïdienne et non-stéroïdienne, anticitokines, anticorps monoclonaux
– Thérapie simptomatique– Les mesures hygiéno-diététiques
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• Les mesures hygiéno-diététiques – Le repos physique, rélatif ou absolu (à lit)– La diète
• Thérapie simptomatique – adressée aux symptomes – La douleur - antialgiques– La toux – fluidifiants, inhibiteurs centraux de la toux– L’agitation - sédatifs– La fièvre – antipirétiques– La nausée - antiémétiques
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Thérapie pathogénique – Mesures nécessaires • au combat des effets produits par la présence de l’agent
infectieux dans l’organism• A la rééquilibration des disfonctions organiques
– La thérapie antiinflammatoire est indiquée dans la majorité des cas
– Les antiinflammatoires non-stéroïdiens (AINS) – effets indésirables• intolérance digestive ou hémorragie, réactions allergiques,
léucopénie, anémie, trombocitopénie, parotidite, rétention hydrosaline, hépatotoxicité
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Corticothérapie • Action thérapeutique – La stabilisation
membranaire lysosomale– L’inhibition du systhème
quininique– La réduction de l’exsudat
inflammatoire– La réduction de la
colagénèse– L’inhibition de la migration
des lymphocites – Action antipyrétique
centrale– La réduction de la
synthèse de l’ IL-1
• Effets adverses– La réduction de la défence
antiinfectieuse – indication limitée dans la pathologie infectieuse
– L’augmentation de l’acidité gastrique – le risque des ulcérations
– Hypopotasémie– Rétention hydrosaline -
HTA– Décompensation psichique – Obésité cushingoïde– Retard dans la croissance
des enfants (l’adminstration prolongée >2 années )
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L’antibiothérapie
L’action des antibiotiques
– Bactéricide – lésions iréversibles des bactéries avec leur destruction
– Bactériostatique – l’empêchement de la multiplication des bactéries
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Les mécanismes de l’action des antibiotiques
• L’inhibition de la synthèse ou de la fonction de la paroi bactérienne – Pénicilline G, pénicillines de hémisynthèse, céphalosporines, vancomycine – Les pénicillines agissent sur la synthèse du peptidoglycane entrainant la lyse
et la mort cellulaire
• Les aminosides, les cyclines, les macrolides, le cloramphénicol, le linézolide inhibent la synthèse des protéines bactériennes
• Les rifamycines, le metronidazole inhibent le fonctionnement de l’ADN bactérien
• Les quinolones inhibent l’élongation de l’ADN bactérien (l’inhibition de l’ADN gyrase) et bloquent la replication
• La colistine produit la détersion de la membrane extèrne
• Les sulfamides inhibent la synthèse microbienne de l’acide folique 8
Bêtalactamines • Pénicillines - Naturelles ou d’hémisynthèse
– Pénicillines G et V– Pénicillines A– Pénicillines M– Carboxypénicillines– Uréidopénicillines– Inhibiteurs de bêtalactamases
• Céphalosporines – génération I-V • Carbapénèmes • Monobactames
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Les pénicillines naturelles – Alexander Fleming 1928, 1940 utilisée en EU
• Pénicilline G – Spectre – cocci à Gram (+), cocci à Gram (–) (aérobies et anaérobies), bacilles à
Gram (+), spirochètes, actinomycètes– Indications – infections à streptocoque bêtahémolitique de goupe A,
pneumocoque, méningocoque, gonocoque, B anthracis, C tetanii, C perfringens, C diphteriae, L monocytogenes
– Doses • 50.000 – 100.000 ui/kg/j IM ou IV (4 – 12 h) • 200.000 ui/kg/j dans les infections graves: sepsis, méningite, endocardite
(± aminoside) – Sans activité sur le staphylocoque
• Pénicillines retard – prophylaxie des infections streptocociques récidivantes ou RAA: EXTENCILLINE – Doses
• Enfants (<30 kg) – 600.000 ui • Adults (>30 kg) – 1.200.000 ui
• Pénicilline V - Ospen
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Les pénicillines d’hémisynthèse
• Les pénicillines M (antistaphylocoques)
– Méticilline – elle n’est plus utilisée à cause de la néphrotoxicité– Oxacilline • Dans les infections staphylocociques graves est associée à
un aminoside• Doses – 50 – 200 mg/kg/j (2 -12g/j)• Il y a des staphylocoques résistants à la méticilline (MRSA)
qui sont résistants à toutes les bêtalactamines; d’autres antibiotiques actives sur MRSA sont rifampicine, aminosides, vancomycine, quinolones, linézolide
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• Les pénicillines A– Ampicilline • Elle a le spectre de la pénicilline G, mais a une plus faible
action sur les bactéries à Gram positif et très bonne sur les bactéries à Gram négatif qui sont responsables des infections biliaires, urinaires, intestinales, méningites, épiglotites, fièvre typhoïde, coqueluche, leptospirose, endocardites, sepsis (associée ou non à un aminoside) • Diffusion bonne dans le LCR• Sans activité sur staphylocoque, Pseudomonas,
Enterobacter • Doses – 50 – 100 mg jusqu’à 400 mg/kg/j (2 – 12 g/j) – PO,
IV, IM (6-12h)
– Amoxicilline - doses 50 – 100 mg/kg/j12
• Carboxypénicillines: Carbénicilline, Ticarcilline – Reservés à l’usage hospitalier, dans les infections
sévères à bacilles à Gram négatif (Pseudomonas, Proteus, Bacteroides, Klebsiella, Serratia, E coli résistants aux autres antibiotiques)
– Ticarcilline – 250 mg/kg/j
• Uréidopénicillines: Azlocilline, Mezlocilline, Pipéracilline – Action très bonne sur les bactéries à Gram négatif– Utilisation parenterale exclusive– Pipéracilline – 200 - 500 mg/kg/j
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Carbapénèmes
– A très large spectre (l’efficacité de la Pénicilline G sur les Gram positif + des aminosides sur les Gram négatif + du metronidazole sur les anaérobies)
– Acidosensibles: administration parenterale exclusive– Doses – 1 – 6 g/j – Substances: Imipénèm, Méropénèm, Ertapénèm
Monobactames
– Aztréonam : bacilles à Gram négatif – Pénétrabilite réduite dans LCR– Dose – 50 mg/kg/j IV, IM
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Les céphalosporines – A spectre large (CGP, inclusivement les staphylocoques
producteurs de penicillinases, BGP, BGN, anaérobies); les demi-vies plasmatiques sont augmentées permetant l’administrations aux longues intervales
– De I ère génération: cefazoline, cefalexine, cefalotine, cefaclor (CGP)
– De II ème génération: cefamandole, cefuroxime, cefoxitine, cefotetan (CGP)
– De III ème génération: cefixime, cefotiam, cefotaxime, ceftriaxone, ceftazidime, cefoperazone (BGN)
– De IV ème génération: cefepime, cefpirome (CGP +BGN)
– “De V ème génération”: ceftobiprol (active sur MRSA)15
Inhibiteurs de bêtalactamases
– Ils inhibent les enzymes de type pénicillinase produites par les staphylocoques, BGN, anaérobies
– Acide clavulanique +• Amoxicilline = Augmentin: 2 g/j (PO), 2,4g/j (IV)• Ticarcilline = Timentin
– Sulbactam + Ampicilline= Unasyn– Tazobactam + Pipéracilline = Tazocin
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Macrolides • Erythromycine
– Dose – 25 – 50 mg/kg/j PO, IV– Spectre
• Cocci à Gram positif (+ staphylococci producteurs de pénicillinase), cocci à Gram négatif – méningocoque, bacilles à Gram positif – C diphteriae, L monocytogenes, bacilles à Gram négatif - B pertussis, Legionella pneumophila, bactéries atipiques - Mycoplasma pneumoniae, Chlamydia psitacii, Ch pneumoniae, Coxiella burnetti
• Réservée aux cas avec allergie aux bêtalactamines
• Spiramycine (Rovamycine) – 6-9 MUI/j – adult, 1,5MUI/10kg/j – enfant, PO (infections dentaires, toxoplasmose)
• Azithromycine - bonne absorbtion digestive, la demi-vie augmentée (dose unique), effets indésirables digestifs reduits, spectre bactérien plus large
• Clarithromycine • avantageuse par rapport à l’érythromycine• PO ou IV, 15mg/kg/j – enfant, 500mg – 1g/j - adult
17
Lincosamides• Lincomycine
– D’élection dans les infections osseuses (ostheomyélite staphylococique)
– Action sur les bactéries anaérobies– Effets indésirables – colite pseudomembraneuse, ictère, pancitopénie
• Clindamycine – Mêmes effets thérapeutiques ou indésirables– Doses – 10 – 30 mg/kg/j, PO ou IV, IM
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Streptogramines
• Action d’inhibition de la synthèse protéique• Quinupristine/Dalfopristine (Synercide)• Usage hospitalier• Bactéries à Gram positif résistents a
Vancomycine (Enterococcus)
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Rifamycines• Rifampicine
– Spectre: bactéries à Gram positif (staphylocoque, streptocoque), à Gram négatif (méningocoque, Legionella, Brucella), Mycobacterium
– Bonne pénetrabilite dans LCR– Doses – PO: 10 mg/kg/j (tuberculeuse), 20-30 mg/kg/j (d’autres
infections à Gram +/-)– Elle développe rapidement résistence: utilisée en association
avec d’autres antibiotiques
– Effets indésirables• Hépatotoxicité– ictère rifampicinique• Nephrotoxicité • Anémie• Léucopénie• Trombocitopénie 20
Glycopeptides
• Inhibiteurs de la paroi bactérienne, actives sur les bactéries à Gram positif (MRSA)
– Vancomycine – infections avec MRSA, infections graves chez les personnes allergiques aux bêtalactamines• Dose – 30 – 40 mg/kg/j, IV• Effets indésirables: “red man syndrome”, toxicité rénale
– Teicoplanine
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Oxazolidinones
• Inhibition de la synthèse protéique • Spectre: bactéries aérobies à Gram positif:
MRSA, pnéumocoque résistent à Pénicilline, entérocoque résistent à Vancomycine
• Bacteriostatique
• Linezolide ( po,iv) – 600 mg x 2 /j
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Aminosides
• Caractéristiques – Inhibition de la synthèse protéique au niveau ribosomal – Action sur BGN et staphylocoques producteurs de
pénicillinase– Ils ne sont pas absorbés par voie entérale
(administration parenterale) – Diffusion minimale dans LCR– Toxicité rénale et cochleovestibulaire (le nerf VIII)
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– Streptomycine - antituberculeusese
– Gentamicine • Infections graves à BGN aérobies, staphylocoque, endocardites• Utilisée en association à une bêtalactamine (pénicilline M,
céphalosporine de IIIème génération), fluoroquinolones• Dose – 3 – 5 mg/ kg/ j (im, iv)
– Amikacine• Toxicité plus réduite • Dose - 10 – 20 mg/ kg/j ( max – 1 g/j)
– Tobramycine – 3 mg/kg/j
– Netilmicine • Toxicité plus réduite• Dose – 4 - 6 mg/kg/j
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Polypeptides1962
• Inhibiteurs non-sélectifs de la membrane cellulaire• Réservés aux infections intestinales et systémique
sévères• Nephrotoxicité et neurotoxicité • Représentants– Polimyxine B – topiques: collyres, gouttes auriculaires,
applications cutanées– Colistine
• Dose – 30 000 – 50 000 UI/kg/j, IM ou IV • Sepsis, méningites, infections sévères à BGN (+Pseudomonas
aeruginosa)
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Sulfamides
• Sulfamethoxazole + trimethoprime (Cotrimoxazole) (TMP 80mg + SMX 400 mg)– 4mg/kg/j (TMP) – infections à enterobactéries, cocci à
Gram positif, cocci à Gram négatif, Pneumocystis jiroveci – Réactions secondaires – allergies (syndrome de Stevens-
Johnson), anémie hémolytique, hépatotoxicité
• Fansidar – le traitement du paludisme• Salazopirine – le traitement de la rectocolite
ulcérohémorragique
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Chloramphénicol
– Spectre: gonocoque, méningocoque, Haemophilus influenzae (méningite, épiglotite), Salmonella (fièvre typhoïde, infections systémiques, méningites), anaérobies (méningite, abcès cérébraux), bactéries intracellulaires
– Bactériostatique– Doses - 50 – 100 mg/kg/j PO, inj. – Effets indésirables: • Toxicité hématologique: insuffisance médullaire précoce
réversible, aplasie médullaire profonde et prolongée• Syndrome gris des nouveau-nés 27
Cyclines et glycylcyclines
• Spectre – le traitement des rickettsioses (typhus), des infections à Mycoplasma, Chlamydia, brucellose, tularémie, charbon
• Contre-indication: femme enceinte, enfant < 7 années (anomalies osseuses et dentaires)
– Doxycycline - 200 mg I er j, 100 mg/j – Tetracycline– Tigecycline – MRSA, VRE, PRSP, Bacteroides
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Quinolones• Quinolones urinaires
– I ère génération – Acide nalidixique– Fluoroquinolones – Norfloxacine (800mg/j, PO)
• Quinolones systémiques– Pefloxacine, ofloxacine (400-600 mg/j), ciprofloxacine (400 mg/j IV, 1 -
1,5 g/j PO)– Spectre: enterobactéries, bactéries intracellulaires, MSSA, P. aeruginosa,
Bacillus anthracis, Neisseria• Quinolones antipneumocociques
– Levofloxacine (500 mg – 1 g/j, PO, IV), Moxifloxacine (400 mg/j, PO, IV)
• Caractéristiques:– Elimination urinaire et/ou hépatique– Bonne pénetrabilite dans LCR– Prudence à l’administration chez les enfants et les adolescents
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Imidazolés
• Metronidazole – Antiparasitaire (Trichomonas, Entamœba
histolytica, Giardia lamblia)– Bactéries anaérobies à Gram positif/négatif – Doses • PO – 2 g/j, monothérapie• IV – 1 g/j (en association aux autres antibiotiques)
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Antiviraux
• Qualités
– Penetrer intracellulaire pour exerciter l’action – Sans toxicité pour la cellule humaine – Sans action sur le systhème enzimatique de la cellule humaine
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• Antigrippaux
– Inhibiteurs de la proteine M2 Amantadine et Rimantadine – utilisation limitée
(effets indésirables, émergence de résistence)
– Inhibiteurs de la neuraminidaseOseltamivir( Tamiflu)- au but thérapeutique ou
prophylactique - 75 mg x 2/j, 5 joursZanamivir( Relenza)- 2- 3 inhalations/j
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–Antiherpesviridae
• Aciclovir – 15 – 45 mg/kg/j IV ; 800mg – 4g/j PO (selon les indications)• Valaciclovir – 500 mg – 3 g/j PO• Famciclovir• Ganciclovir et Valganciclovir – anti-CMV
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• Anti - virus de l’hepatite B
• Lamivudine - 100 mg /j • Entecavir• Adefovir • Peginterferon( Pegasys)- 180 μg / sem
• Anti - virus de l’hepatite C Peginterferon (180 μg/sem) + Ribavirine 1200 mg/j
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Antifongiques
• Classification- Antifongiques topiques et mycoses superficielles- Antifongiques par voie générale et mycoses
profondes
– Nystatine – infection a Candida ; PO 3 – 4 MU/j
– Griseofulvine
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• Amphotericine B et ses dérivés lipidiques
– Elle agit au niveau de l’ergostérol de la membrane cellulaire avec la formation des pores par lesquels le contenu cellulaire est perdu
– Dose- 1 mg/ kg/j IV– Toxicité rénale et hématologique
• Flucytosine – bloque la synthèse protéique
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• Les azolés - Inhibent la synthèse d’ergostérole – Itraconazole– Fluconazole – PO, IV – Voriconazole – PO, IV– Posaconazole– Voriconazole
• Echinocandines– Inhibent la synthèse des bêta-D- glucanes de la paroi
fongique - Caspofungine- Anidulafungine- Micafungine
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