Principes constructifs Liaisons mur manteau-baies...

download Principes constructifs Liaisons mur manteau-baies ...mur-manteau.fr/telechargements/infos-tech/MM-Carnet.pdf · contenus du présent carnet peuvent être repris et diffusés par des

If you can't read please download the document

Transcript of Principes constructifs Liaisons mur manteau-baies...

  • Le carnet du mur manteau

    Principes constructifs

    Liaisons mur manteau-baies

    Traitement des ponts thermiques

    Pertinence dans la construction neuve

  • Le carnet du mur manteau 32 Le carnet du mur manteau

    Le Groupement du Mur Manteau, 2013

    Le Groupement du Mur Manteau est une association sans but lucra-tif, compose de fabricants spcialiss et de divers membres ins titu -tionnels, dont lADEME et le CSTB.

    Son objectif est de promouvoir auprs des matres du vre, desbureaux dtudes, des professionnels de la cons truc tion et des matresdouvrage les divers systmes dIsola tion Thermique par lExtrieursur le principe du mur manteau.

    Dans cette perspective, le Groupement du Mur Manteau proposedes solutions constructives concrtes, abouties et fiables, issues dela rflexion de ses membres et des experts techniques de lIsolationThermique par lExtrieur que le groupement a associs son action.

    Pour lessentiel, les contenus du prsent carnet reprennent de faoncondense divers travaux mens la demande du Groupement duMur Manteau par lquipe de la socit TBC Conseil, Recherche etInnovation (www.tbcinnovation.fr), elle-mme membre du groupe-ment, sous la direction de M. Grard Fleury.

    Conformment la vocation du groupement en matire de diffusionde linformation, lensemble des textes, images, schmas et autrescontenus du prsent carnet peuvent tre repris et diffuss par destiers, la condition expresse den mentionner explicitement lasource. Une partie des informations, et notamment des schmas etvisuels, est disponible au tlchargement en haute rsolution et enfichiers CAO natifs (.dwg) sur le site Internet du Mur Manteau(www.mur-manteau.fr). Par ailleurs, une version complte de ltudesur la pertinence du mur manteau dans la cons truc tion neuve peuttre tlcharge sur le site du groupement.

    Remarques importantesLes contenus informatifs et visuels de la prsente brochure descrip-tifs, argumentaires, photos, schmas, donnes chiffres, comparatifs,etc. ont une vocation strictement indi cative. Ils ne sauraient engagerni le Groupement du Mur Manteau, ni ses membres. Cela vautnotam ment pour les graphiques et schmas, qui reprsentent des castypes, parfois simplifis en fonction de considrations didactiques.Pour toute mise en uvre concrte des solutions et des principescons tructifs dcrits dans le prsent carnet, il est impratif de se rf -rer aux dispositions rgle men taires et aux indications techniques desfabricants concerns.

    Le Groupement du Mur Manteau a apport le plus grand soin pren-dre en compte les textes rglementaires en vigueur au moment de laparution du prsent carnet (septembre 2013). En fonction de lvolu-tion de la rglementation, certaines solutions constructives et autresindications techniques peuvent cependant voluer. Il appar tient entous les cas au lecteur de vrifier la conformit ultrieure des indi -ca tions du prsent carnet.

    Maquette et mise en forme graphiqueHOPE International Communications Ltd www.hope-communications.com

    Table des matires

    j Introduction

    j Les fondamentaux du mur manteau

    j Les atouts spcifiques du mur manteau

    j Les variantes constructives du mur manteau

    j WINITE 2012 : optimiser les liaisons mur manteau-baies

    j Les solutions WINITE en rnovation

    j Le traitement des ponts thermiques rsiduels

    j La pertinence du mur manteau dans la construction neuve

    European Association for External thermal insulation composite systemsEx

    ssociation for opean Aurropean A Eernal thermal insulatEx

    ssociation for tion cernal thermal insula

    ssociation for ste sy ystositomption c ems

    Le Groupement du Mur Manteau est membre delEAE, lAssociation Europenne des ETICS (External Thermal Composite Insulation Systems)

    4-5

    6-9

    10-12

    13-16

    17-29

    30-33

    34-41

    42-49

  • Le carnet du mur manteau 54 Le carnet du mur manteau

    Depuis plus de 20 ans, le Groupement du Mur Manteau fdreles industriels de lIsolation Thermique par lExtrieur et assure lapromotion des diffrents systmes constructifs fonds sur ce prin -cipe. Le groupement sest employ sensibiliser les ins titu tions auxavantages du mur manteau, il a particip de nombreux grou pesde travail et commissions techniques, il sest dot des ou tils decommunication ncessaires pour augmenter la notorit et la visi-bilit des solutions et des systmes, et il a contri bu dmentirles ides reues et les prjugs.

    Aujourdhui, sur un march o lIsolation Thermique parlExtrieur gagne rapidement du terrain porte par largle mentation et par un engouement croissant de lapart des matres duvre et des matres douvrage legrou pement sest fix deux priorits supplmentaires : lamise en avant de la notion de systme et la sensibilisa-tion aux impratifs de professionnalisme et de qualit demise en uvre. En effet, ceux-ci conditionnent tant leffi -ca cit relle que la prennit des systmes dIsolationThermique par lExt rieur. Sur un march de plus en plus

    convoit, o les nouveaux venus sont nombreux et la pressionsur les prix de plus en plus sensible la connaissance des rgles delart et le res pect des bonnes pratiques sont plus cruciaux que jamais.

    Cest dans cette perspective que sinscrit le Carnet du mur manteau.Sans se vouloir exhaustif, il est nanmoins riche dexemples et derponses des questions trs concrtes. Il aborde ainsi la liaison, quine simprovise pas, entre lIsolation Thermique par lExtrieur et lesouvertures, et offre un aperu des exigences relatives au traitementdes ponts thermiques rsiduels. Par ailleurs, dans le contexte spci-fique de la construction neuve, il aborde le thme, encore contro-vers, de la pertinence conomique du mur manteau.

    Sur le plan de sa conception, le prsent carnet ne se veut pas unsupport de vulgarisation, mais une introduction incluant la synthsedes tudes ralises linitiative du groupement du Mur Manteau.Pour part cofinances par lADEME, elles ont t menes avec leconcours la socit TBC Conseil, Recherche et Innovation. Le con-tenu intgral de ces tudes est disponi ble au tl charge ment sur lesite www.mur-manteau.fr

    Par rapport aux autres pays europens, la France occupe une place part pour trois raisons :

    j Elle a t, pendant longtemps, trs en retrait sur le plan rgle men -taire. Alors que, particulirement dans les pays du centre de lEurope,parmi lesquels lAllemagne, lAutriche et la Suisse, la performance ner -gti que est une notion ancre dans les mentalits depuis bientt undemi-sicle, ce nest que rcemment quelle cons titue une priorit surle mar ch franais de la construction neuve et de la rhabilitation.

    j Cette prise de conscience tardive a pour consquence des ambi -tions dautant plus fortes. Aujourdhui, la France a adopt, en

    Maison provenale rno veen mur manteau, Bouches-du-Rhne : une ralisationqui respecte parfaitement lestraditions rgionales.Photo : Tollens.

    matire de performance nergtique, une rglementation parmi lesplus ambitieuses et les plus contraignantes dEurope. Les cri t -res remplir sont tels quils ont entran une volution trs rapidedes habitudes et des choix techniques, afin de rpondre aux attentesdu lgislateur. La rhabilitation du parc immobilierfranais conformment ces impratifs ner gti -ques, notam ment au niveau des logements collec-tifs de type passoires thermi ques tel quils ont tconstruits jusqu la fin des annes 70, est un enjeumajeur. Il est devenu lun des objectifs principauxdu Plan Btiment Durable, lui-mme directementissu du Grenelle de lEnvironnement.

    j Par ailleurs, le march franais se distingue de laplupart des autres marchs europens par la pr-dominance historique de lIsolation Thermique parlIntrieur (ITI). Alors que chez la quasi-totalit de nos voisins, sauflorsque des con sid rations de conservation du patrimoine en pros -crivent lusage, le recours lIsolation Thermique par lExt rieur estsystmatique, celle-ci a longtemps fait figure de solution margi naleen France.

    Une filire industrielle puissante et trs structure, des docu mentsnormatifs bien dfinis, des techniques et des cots connus et ma -triss, sans oublier la force de lhabitude, ont conduit jus que toutrcemment faire de lIsolation Thermique par lInt rieur la solutionpar dfaut, en dpit de ses limitations techniques notamment dansle domaine de la rhabilitation et par rapport aux exigences de largle mentation thermi que RT 2012, et a fortiori de la RT 2020.Cela sans oublier les effets du renfor cement de la rglementationpara sismi que, qui peut compromettre luti lisa tion, sur le pourtourdes planchers lint rieur du volume habita ble, de rupteurs thermi -ques lini ques (voir en page 6).

    Logiquement, lIsolation Thermique par lExt -rieur sur le principe du mur manteau gagne donctrs rapidement du terrain. Elle constitue dsor-mais le choix privilgi en rhabilitation des loge-ments collectifs et des infrastructures de type ERP.Paralllement, elle bnficie dun intrt grandis-sant dans le contexte des petites copro prits etdes maisons individuelles.

    Enfin, dans le domaine de la construction neuve,lIsolation Thermi que par lExtrieur est le systme le plus rationnelpour rpondre aux exigences nergtiques actu elles des BBC.

    Ce sera encore plus vrai dans les annes 2020, lorsquil sagiradattein dre systma tiquement les niveaux maison passive, zroner gie, zro empreinte carbone et BEPos (Btiment EnergiePositive).

    Introduction

    Centre culturel et sportif, Alsace :ITE et bossages participent ici une esthtique trs contem po -raine. Photo : Sto.

    En rnovation, supprimer les balconssur planchers traversants et les rem-placer par des structures dsolidari -ses du bti est la meilleure faon detraiter adquatement les ponts ther-miques liniques corres pondants (voiren page 6). Cette ralisation Pessac,de niveau BBC Effinergie Rnovation,repr sente 30 000 m de faades trai -tes en ITE. Photo : Zolpan.

  • Le carnet du mur manteau 76 Le carnet du mur manteau

    Le mur manteau se distingue par quatre caractristiques qui nappar - tiennent qu lui. Cest elles quil doit non seulement son origina -lit au niveau constructif, mais galement ses qualits distinctives etson efficacit nergtique.

    Ces quatre caractristiques sont partages par toutes les variantesdu mur manteau prsentes dans les pages qui suivent si diff -ren tes quelles puissent tre sur le plan technique et en matiredesth tique.

    Ces ponts thermiques sont le talon dAchille de lIsolation Thermi -que par lintrieur (ITI). Ils sont trs difficiles traiter en rnovation,et dans la construction neuve, il faut recourir des so lu tions relati -vement complexes pour obtenir un rsultat satis faisant. Celles-ci,fondes sur la mise en place systmatique de rupteurs thermiques

    la jonction des planchers etdes murs de refend avec lesmurs ext rieurs, dgradent parailleurs les qualits stati ques dubtiment.

    Cela peut poser problme surles btiment situs en zone sis-mique (rappelons que selon lanouvelle rglementation, prs

    des deux tiers du territoire franais sontconsidrs comme pr sentant un ris que sis-mique).

    Par ail leurs, la mise en place de ces rupteurs(schma 3) engendre un cot non ngligea ble.

    Cela vaut tant pour les produits en eux-mmes que pour leur pose :pour une surface habitable de 100 m sur un niveau, la lon gueurtotale des ponts thermiques liniques traiter (planchers + murs derefend) est de lordre de 50 m.

    linverse, le principe de lenveloppe inhrent au mur manteaudiminue radicalement les ponts thermiques liniques et celasans exi ger aucun amnagement par ti cu lier au niveau de la jonc-tion des planchers et des murs de refend avec les murs ext rieurs(schma 1), que ce soit en travaux neufs ou en rhabilitation.

    En rhabilitation, la mise en place de rupteurs nest pas tech -niquement envisageable en liaison avec une ITI (schma 2).Dans la mme situation, lIsolation Thermique par lExt rieuroffre une performance thermique et un confort sensible-ment suprieurs (schma 1). La diffrence est galementmarque en prsence dun balcon (schmas 4 et 5) : celui-cifonctionnant comme une ailette de radiateur, les dperdi-tions par temps froid sont particulirement importantes. En

    ITE galement, la dperdition nest pas ngligeable, puisque la pr -sence de balcon oblige interrompre lisolant au niveau du plan chertraversant, mais le confort nest que faiblement affect ; en ITI, enrevanche, la dperdition, particulirement pro nonce, comprometnotablement la performance thermique et le confort.

    NB : pour liminer la source la problmatique des planchers tra-versants en rhabilitation, la tendance est au dcouplage completdes balcons avec mise en place dune structure porteuse autonome(voir fiche technique en pages 38-39).

    Sur un plan gnral, notons que limpact ngatif des ponts thermi -ques est dautant plus sensible que les attentes sont leves entermes de performance nergtique. Les dispositions de la RT 2012 et plus encore celles de la RT 2020 rendent incontournable letraitement des vritables boulevards calories que constituent lesponts thermiques liniques.

    Paralllement la performance nergtique, le mur manteau commeson nom mme le suggre protge les murs extrieurs des intemp -ries (gel, ruissellement, pluie battante, etc.) et desagressions chimi ques dorigine environnementale ouorganique.

    Par ailleurs, il prserve louvrage dun certain nom-bre de sollicitations mcaniques dommageables :en liminant les chocs thermi ques et en limitantfortement les variations de temprature lint -rieur de la maonnerie, il prvient en particulier lesrisques de fissuration lis au phnomne de la dila -tation diffrentielle. il mini mise ga le ment, pour lesmmes raisons, les risques de dgradation des b-tons par infiltration un phnomne qui affectefortement les immeubles dhabitation et les infra-structures de type ERP cons truits entre 1950 et1980. Rappelons ce propos que les logementscollectifs datant de cette priode reprsentent encore aujourdhuiune part majeure du parc locatif franais.

    Enfin, en vitant que le point de rose se situe lintrieur du volumehabitable, le mur manteau prvient lapparition des dsordres dus lacondensation (moisissures, dcollement des tapisseries, dgradationdes peintures), qui peuvent aller jusqu prsenter un risque sani-taire pour les occupants.

    La capacit du mur manteau faire rimer confort dhiver et con-fort dt nest pas le moindre de ses mrites. Pourtant, lefficacitdu mur manteau reste souvent mconnue lorsquil sagit de pr -ser ver la fracheur du volume habitable en cas de fortes cha leurs.Nous allons y revenir en dtail.

    Les fondamentaux du mur manteau

    1. Diminution radicale des principaux ponts thermiques

    j1 j2 j3

    j4 j5

    Comparatif des ponts ther -miques liniques entre ITE etITI : coupe verticale au niveaude la jonction entre le plancheret le mur extrieur (reprsen-tations schmati ques).

    1 ITE en mur manteau (neufou rnovation)

    2 ITI sans rupteur ther mique(rnovation)

    3 ITI avec rupteur ther mique (neuf)

    4 ITE en mur manteau avecbalcon (rnovation)

    5 ITI avec balcon (rnovation)

    2. Le principe du manteau protecteur

    3. Le confort en toute saison

    Rhabilitation en mur manteaudun immeuble dhabitation typi -que des annes 60-70, niveau deperfor mance BBC Rnovation.Une section relativement faible,des balcons en ailettes, une struc-ture en bton prfabrique : sur leplan de la performance thermique,les logements collectifs de typetour cumulent tous les handicaps.On les qualifie communment depassoires thermiques. Le niveaude performance atteint dans cetexemple situ Agen nen est queplus probant. Photo : Seigneurie.

    Villa bioclimatique, construction detype MOB (Maison Ossature Bois),Marseille. LIsolation Thermique parlExtrieur fait alte rner ici systmesous enduit mince et bar dage bois.Une approche trs cohrente dudveloppement durable a conduit privi l gier un isolant en fibre de bois.Architecte : Jrme Solari, Marseille.Photo : Sto.

  • Le carnet du mur manteau 98 Le carnet du mur manteau

    Le confort en saison froideDe prime abord, on pourrait pen ser que par temps froid, il suffit dechauffer lair lintrieur du volume habi table pour crer les condi-tions du confort. Dans les annes 80, la mode des convecteurs de typegrille-pain, aussi popu laires pour leur cot dachat minime quedcris pour leur inconfort manifeste, nous a prouv le contraire.Pour le profane, pourtant, le lien de cause effet demeure confusjusqu aujourdhui. En fait, le confort thermique est une perception

    subjec tive, mais que conditionnent directement despara mtres bien prcis. La temprature effective-ment perue est la moyenne arithmtique entre cellede lair ambiant et celle des parois ; par cons quent, siles parois sont froides, car mal isoles, il faudra sur -chauf fer lair ambiant pour compenser la sensation defroid. Cette action, son tour, affecte ngativement lesmou vements dair et lhygromtrie.

    Dans un tel contexte, il parat galement logiqueduti liser la capa cit rgulatrice de lenveloppe dubtiment. Cest prcisment leffet engendr par une

    Isolation Thermique par lExtrieur sur le principe du mur manteau.Celui-ci apporte des effets positifs sur quatre plans :

    j La temprature des parois extrieures. Bien isoles, elles permet-tent de se rapprocher fortement de la temprature de lair ambiant.Cest une condition essentielle du confort, puisque comme on lavu plus haut on peut considrer la temprature perue commetant la moyenne entre la temprature de la face interne des paroisextrieures et celle de lair ambiant.

    j Llimination des effets de convection. En labsence de pontsthermiques liniques, les diffrentiels de temprature sur la faceinterne des murs extrieurs sontquasiment limins.

    j Leffet de lissage d linertie desmurs extrieurs. Ceux-ci stockent lesapports solaires de la journe et lesapports gratuits, tout en prve nantun refroi disse ment rapide durant la

    nuit. Il en rsulte des cono -mies dner gie significatives. noter : ce phno mne est sur -tout apprciable dans les locaux occupa tion permanente(habitations, environnements mdica liss, htels) ; dans leslocaux usage intermittent (tertiaires, admi nis tra tifs, scolai res,etc.), linertie mme du bti ncessite en revanche lan ti ci pa -tion et le dca lage des cycles de chauffe.

    Il demeure que lITE sur le prin cipe du mur manteau tire direc -tement profit de linertie intrinsque des murs ext rieurs linverse dune Isolation Thermique par lIntrieur.

    Le confort dtLe mur manteau est seul offrir un confort dt qui se rap-proche de celui des maisons aux murs pais telles quon lesconstruisait autrefois.

    Sur une construction contemporaine, pour peu que linertie du btisoit suffisante, une Isolation Thermique par lExtrieur offre en effetun double avantage :

    j En journe, elle protge les mursextrieurs du rayonnement solairedirect, vitant ainsi un rchauffe-ment excessif de la maonnerie.

    j Paralllement, elle ninterfre pasavec labsorption par les murs ext -rieurs des apports internes impor-tants mme en t comme le feraitune ITI : en ITE, au contraire, la faceinterne des murs ext rieurs est en contact direct avec le volu mehabitable. Aussi les murs peuvent-ils absorber en journe les apportsinternes, quil suffit ensuite dvacuer par une bonne ventilation noc -turne. Il en rsulte une fracheur durable, mme lorsquune prio dede tempratures leves se prolonge.

    Au-del de son effet isolant, le mur manteau habille louvra ge, com -me sa dnomination le suggre. Il se dcline dans une varit de sys-tmes et de finitions offrant des possibilits dcoratives inpuisables.

    Sur le plan esthtique, les systmes constructifs dispo ni bles sur les quels nous reviendrons plus loin se conjuguentavec les mat riaux les plus divers, disponibles dans unevarit de tein tes quasiment illimite. cet gard, si la r-glementation franaise impose des res tric tions assez fortesau niveau des indices de luminosit des finitions en enduitsur isolant, dautres possibilits existent (bardages, doublesmurs, doubles peaux) qui permettent dutiliser des teintessombres allant jusquau noir.

    Les vignet tes ci-des sous donnent un aperu succint des fini tions qui se comptent par dizaines proposes par les divers fabricantsde systmes*.

    Rsidence de vacances, Les Deux-Alpes, Isre. presque 1700 mdal ti tu de, les mrites de lIso lationTher mique par lEx trieur ne sontque plus con vaincants. Archi-tecte : Jean-Michel Villot, Le Bour-get-du-Lac. Photo : Sto.

    Deux exemples mridionaux de cons tructionsneuves isoles en mur manteau : gauche,complexe mixte loge ments / commerces Juan-les-Pins (photo : PRB) ; droite, maisonde village, construction neuve dans le respectdu style rgional, Haute-Corse (photo :Seigneurie).

    Faades ventiles en verre maill, Ple hos-pitalier Femme-Mre-Enfant, Le Mans.Disponibles dans prs de 100 teintes RAL, lespanneaux de verre se distinguent par leur bril-lance et leur profondeur de ton. Ils sont, parailleurs, quasiment inaltrables. Architectes :Ate lier de la Rize, Nantes. Photo : Sto.

    4. Une double fonction isolante et dcorative

    Enduit sur iso -lant, revte-ment gra nulatde mar bre. Uneva rian te ori gi -na le et valo ri -sante de lITEsous enduit,dis ponible dansun large ven-tail de tein tes.

    Finition en en-duit, colorisnoir, sur bar da -ge ven til sansjoints. Ce sys-tme cons tru c -tif permet duti- l iser des en duitstrs sombresdans le respectde la rglemen-tation.

    Mosaque deverre : dans unchoix de tonsvifs ou pastels,une solutiondont le rendutrs flatteursaccompagnedune grandersistance auxin tem p ries.

    Bardage ventilen zinc : dunesobri t trscontemporaine,ce ma triau sedis tin gue par sasou plesse demise en uvre,sa du ra bilit etson entretientrs rduit.

    Enduit orga ni -que structur la talo che cran-te : le rendu lan cien ne, pr -des tine cet tefini tion ar ti sa -nale et rustique la cons truc -tion tra dition -nelle.

    Briquettes depa rement : unrevtementqui imit e sym prendre labri que appar-ente. Il est fixpar collage surune ITE detype enduit surisolant PSE.

    Parement lourd enbton architec-tonique, ef fetpierre sche.Lenve loppe,particu lirementrsis tante, estconstitue d l -ments prfabri -qus en b tonincluant souvent,comme ici, un d cor structur.

    Finition spatu -le en enduitsur iso lant :luti li sa tiondun enduittrs fin credes effets delissage raffins.En ma tiredenduits, lechoix proposne cesse desaccrotre.

    Vture : leprin cipe alliepeau et iso lantau sein dunparement com-pact pos sanslame dair. Ici,un revtementcomposite ciment-verreest associ uniso lant en PSEgra phit.

    *NB : lchelle des chantillons pr sents nest pas constante.

    Rnovation de logementssociaux, Louvroil, Nord.Lenveloppe met en u vre17 cm de PSE, et en lab-sence de balcons, les pontsthermiques sont mini-maux. Rsultat : un trsbon confort en toute sai-son. Photo : Tollens.

  • Le carnet du mur manteau 1110 Le carnet du mur manteau

    Les atouts spcifiques dumurmanteau

    Sur le plan pratique tout particulirement en rhabilitation le murmanteau offre une remarquable srie davantages directement lis au principe de lenveloppe, et par consquent la position des mat -riaux isolants lextrieur du volume habitable.

    Les logements sociaux, les coproprits et les maisons individuellesconstruits avant les annes 80 du sicle dernier, dont lisolation ther-

    mique est au mieux mdiocre et souvent inexistante, cons -tituent jusqu aujourdhui lessentiel du parc immobilierrsidentiel en France. Aucune autre catgorie de btimentsnoffre un potentiel doptimisation comparable en termesde performance ner gtique, dconomie et de confort.

    Or il sagit presque toujours de btiments occups titreper manent, dans lesquels toute intervention lourde lint rieur du volume habitable nest possible quen relo-geant temporairement les occupants. Cette opration est

    problmatique dans les coproprits et les maisons individuelles ;dans les logements sociaux, elleest a priori exclue. En IsolationThermique par lExtrieur, lesnuisances ne sont pas entire-ment absentes, en particulier enjour ne lors de la fixation delisolant. Mais aucun moment,lutilisation du logement nestcompromise. Il nen va pas de mme lors de la mise en place dune

    Isolation Thermique par lInt rieur (ITI) et de lexcutiondes tra vaux annexes quelle requiert (voir plus loin).

    Cet avantage vaut galement pour les immeubles tertiai res,les infrastructures mdicalises et les ERP. Ici aussi, luti lisa -tion transitoire de locaux de substitution est rarement envi -sa geable. noter : dans les tablissements denseignement,les vacances dt suffisent pour procder une IsolationThermique par lExtrieur, liminant ainsi toute interfrenceavec lutilisation normale des locaux. Lors dune isolation parlintrieur, le respect de ce dlai de ralisation peut tre com-promis par le temps prvoir pour les travaux annexes, la

    fois en pralable la pose de lisolant et lissue de celle-ci.

    En rhabilitation, la mise en place dune Isolation Thermi que parlIntrieur (ITI) entrane des travaux gnralement non ngligeablesen amont et en aval. Dans un premier temps, il faut modifier tousles rseaux lectricit, eau chaude sanitaire, chauffage situs surla face interne des murs de faade. Paralllement, il faut dplacerpresque systmatiquement les convecteurs ou les radiateurs, sans

    compter les quipe ments sanitaires et les viers, souvent positionnsdirectement sur la face interne des murs de faade.

    cela sajoute frquemment une interven-tion sur les faux plafonds dans les immeu -bles tertiaires et les ERP. Puis, liss ue destra vaux, il faut prvoir de redcorer aumoins partiellement toutes les pices con-cernes.

    Par dfinition, lIsolation Thermique par lExtrieur ninterfre pas avecla surface habitable. Cela permet, en fonction de la perfor mance vise par exemple dans le cadre du label BBC Rnovation duti liser defortes, voire de trs fortes paisseurs disolant.

    linverse, lIsolation Thermique par lIntrieur rduit lasurface habitable en rhabilitation. Cette perte, propor-tionnelle lpaisseur disolant utilise, est loin dtrengli geable : dans le cas dune maison individuelle de typeR+1 dont la surface au sol est de 80 m, la surface perdueest de lordre de 10 m pour une paisseur disolant de15 cm. Au-del de la perte de surface utile en elle-mme,il peut en rsulter, dans les zones urbaines o le prix delimmo bilier est lev, une baisse de la valeur transactionnelle attei -gnant 20 000 30 000 euros, voire davantage qui nest pas nces -sairement compense par la valorisation lie aux travaux disolation.

    Le mur manteau est un principe constructif bien en phase avec lescibles de la dmarche HQE Haute Qualit Environnementale tellesquelles ont t spcifies par lAssociation HQE (http://assohqe.org).

    Le mur manteau rpond en effet 8 des 14 cibles constituant ladmar che HQE :

    j La relation harmonieuse du btiment avec son environnement.

    j Le choix intgr des produits et des matriaux de construction.

    j Un chantier faibles nuisances.

    j Lco-gestion de lnergie.

    j Lco-gestion de lentretien et de la maintenance.

    j Le confort hygromtrique.

    j Le confort visuel.

    j Les conditions sanitaires des espaces.

    Dans la construction neuve, les diffrent systmes dIsolation Ther -mi que par lExtrieur sur le principe du mur manteau permettent

    1. Une mise en uvre facile en site occup

    2. Pas de travaux annexes lintrieur du volume habitable

    3. Pas de diminution de la surface habitable

    4. De faibles nuisances environnementales

    5. La performance thermique sans complexit excessive

    Ci-dessus et droite, deux immeubles col-lectifs typiques des annes 60-70 rhabi -lits en mur manteau. Les tra vaux de miseen place de lITE ont t effectus sans com-promettre aucun moment lhabitabilit desloge ments. Photos : Tollens (ci-dessus), AlliosJefco therm ( droite).

    Tours jumelles en H, une autrecon figu ra tion typique des an-nes 60. Dans des IGH de cetype, qui peuvent abriterplusieurs centaines de loge-ments, il est exclu de relogerles occupants pour la duredes travaux diso lation ther-mique. Par con squent, lITEsimpo se tout naturellement.Photo : Caparol.

    Coproprit, Ermont, Val dOise. Cetterhabilitation en vture confre limmeu-ble un rendu trs valorisant, encore renforcpar lalternance de joints aligns et dcalset par les panneaux de diffrents formats.Des parties trai tes en enduit sur isolantmodrent le cot global. Photo : Zolpan-PIZ.

    Maison Rnopassive, valle de Chevreuse, Yvelines. Lpaisseur disolant requise pour atteindre le niveau deperformance maison passive sur ce pavillon datant dudbut des annes 80 est de 300mm. Une isolation ther-mique par lintrieur de mme paisseur aurait rduit de15 % la surface habitable en rez-de-chausse sansgarantir la perfor mance thermique attendue. Archi-tectes : Atelier Karawitz, Paris. Photo : Sto.

    De type MOB, cette MARPA (Mai-son dAccueil Rurale pour PersonnesAges) est situe Sainte-Florence,en Vende. Elle a obtenu le labelHQE tant pour sa performance ner -gtique que pour son mode cons -tructif conforme au dveloppementdurable. Photo : Seigneurie.

  • Le carnet du mur manteau 1312 Le carnet du mur manteau

    Le concept de lenveloppe isolante se prte une dclinaison largede variantes constructives. Les diffrents systmes prsents sur lemarch ne se contentent pas de partager la performancenergtique, la durabilit, les qualits esthtiques et la pro-tection du bti inhrentes au principe. Ils incluent la mixitdes systmes constructifs, offrant ainsi aux concepteurs despossibilits inpui sables de personnaliser leur projet.

    Paralllement, un large choix de modnatures et dorne-ments de faade permet de donner du caractre aux cons -tructions neuves ou de recrer quasiment lidentique lesornements de faade existants, dans un souci de prservation dustyle spcifique de louvrage ou de respect du patrimoine.

    Elle est la plus ancienne des diverses variantes du mur manteau : cesten Allemagne, au tout dbut des annes 50 du sicle dernier, que lespremiers immeubles ont t isols en ITE. Depuis, ce systme cons -tructif jouit dune popularit qui ne se dmentpas. Il la doit sa souplesse, sa rela tivefaci lit de mise en uvre et son rapportcot/performance avantageux. En fonctionde la nature de lenduit, mince ou pais, lestechniques de pose diffrent quelque peu,principalement au niveau de la fixation delisolant, mais le principe de base reste iden-tique : un isolant en polystyrne expans,plus rarement en laine minrale (principale-ment dans le domaine des IGH, pour rpon-dre aux exigences de la rglementation au feu) ou en fibre de bois,est associ un enduit de base et un enduit de finition, compltou non par une peinture dcorative. La durabilit et la rsistance delenduit sont amliores par un treillis darmature en fibre de verremaroufl dans lenduit de base.

    Les enduits minces sont gnralement de type organique ou la chauxarienne. Les enduits lourds, pour leur part, sont de type hydraulique.

    Au-del des systmes standard conus pour des supports maonnstraditionnels et en raison de lengouement pour le principe de lossa -ture bois les fabricants proposent dsormais des ITE sous enduit sp-cialement adaptes aux constructions de type MOB.

    La souplesse du systme le prdestine par ailleurs une srie devarian tes plus spcifiques associant lisolant une finition en pla -quet tes de cramique, en briquettes de parement, en mosaque, etc.

    Un trs large ventail dornements de faade, spcifiquement con uspour une utilisation en ITE sous enduit, est galement dispo ni ble.Il souvre sur des possibilits dcoratives originales et mul tiples. Lors -que le projet lexige, gnralement dans un but de protection dupatrimoine architectural, il est mme possible de faire fabriquer des

    Les variantes constructives du mur manteau

    1. LITE sous enduit

    datteindre une efficacit nergtique trs leve sans exiger la mise enplace de solutions particulirement complexes et coteuses. Lpaisseurdisolant appro prie, le traitement adquat des ponts thermiques rsi -duels et le dcouplage des balcons suffisent pour atteindre sans diffi -cult le niveau de performance BBC, voire, si tel est lobjectif du matredouvrage, les critres de performance de la maison passive.

    Moyennant linstallation dquipements compl men -tai res, principalement en matire dnergie solaire ther - mique et photovoltaque, le mur manteau rpond, dsaujourdhui, aux exigences venir de la construc-tion zro nergie et du BEPos Btiment EnergiePositive.

    cet gard, la possibilit dutiliser des isolants de trsforte paisseur est particulirement avantageuse : enITE sous enduit, la pose dun isolant PSE dpaisseur300 mm ne pose pas de problme particulier.

    Quelle que soit la variante constructive adopte, le mur manteau con-tribue trs efficacement minimiser les interventions ncessaires pourconserver lenveloppe toutes ses qualits esthtiques et fonctionnel -les. Pour les doubles murs en brique et les parements lourds en btonarchitectonique, lentretien est quasi nul, et la plupart des bardages,quils soient en brique, en stratifi, en matriaux composites, en terrecuite, en verre ou en pierre naturelle, sont quasiment inaltrables.

    Quant aux systmes sous enduit, la prsence dun treillis darmaturemaroufl dans lenduit prvient les risques de fissuration et de dgra -dation en surface et simplifie fortement le ravalement. De plus, dessystmes spcifiques de surisolation permettent la remise niveaudune ITE en fin de cycle de vie sans dpose de lancien systme.

    La majorit des immeubles dhabi ta tion construits entre laprs-guerreet les annes 80 ne sen tient pas la combinaison dune trs mau-vaise performance ner gtique et dun impact ngatif sur lenviron -ne ment avec un confort thermique mdiocre. Frquemment, les bti -ments de cette priode se distinguent de surcrot par une architecturestrictement utilitariste et sans attrait. Les barres et les tours que lonretrouve en priphrie de toutes les villes fran ai ses en sont autantdexemples. Et lorsque les immeubles ont fait lobjet dune certainerecherche esthti que, celle-ci sexprime souvent au travers deffets destyle qui ont trs mal vieilli : bton cannel, lments prfabriqus avecmotifs gomtriques en relief, faades en partie car reles, mosa que enpte de verre, etc.

    Dans une telle situation, la mise en place dun mur manteau trans-forme de faon spectaculaire lesthti que de louvrage et celadautant plus quon tirera profit du panachage des systmes dITE enassociant, par exemple, un bar dage un systme sous enduit, pourun rendu original dans le respect des contraintes budgtaires.

    5. La simplification ultrieure de lentretien et de la maintenance

    6. Une vritable mtamorphose esthtique en rnovation

    Maison passive Vouzon, Loir-et-Cher. Dans le casde cette construction neuve isole en ITE, 300 mmde PSE graphit ont permis dobtenir le niveau deperformance vis. Photo : Zolpan.

    Lotissement de logements sociaux BBC, St-Di-desVosges : un bon exemple des possibilits de panacherles systmes disolation en mur manteau. Ces construc-tions de type MOB combinent une ITE sous enduitmince en rez-de-chausse avec des tuiles poses enbardage et un bardage bois (non visible sur la photo) ltage. Architecte : Antoine Pagnoux, St-Di. Photo :Sto.

    1 Mur extrieur2 Mortier colle* 3 Isolant4 Enduit de marouflage5 Treillis darmature 6 Enduit de finition7 Modnature rapporte

    sans pont thermique

    *complt par une fixation mcanique de lisolant non illus tre en rnova-tion et pour les enduits lourds.

    Harpages dangle et enca -drements de fentres :deux exemples typiquesde mise en uvre demodnatures en ma t -riaux lgers. Photo : NMC.

    Rhabilitation en copropritdanciens logements sociaux,pinay-sur-Seine. On notera,outre la mise niveau de laperfor mance nergtique, lavritable mtamorphose dubti ment. Photos : Zolpan.

  • Le carnet du mur manteau 1514 Le carnet du mur manteau

    j la pierre naturelle,

    j les panneaux en verre maill et la mosaque de verre,

    j le mtal le zinc tant le plus utilis,

    j le bois, notamment sous forme de clins.

    Il existe par ailleurs un systme de bardage ventilsans joints permettant de retrouver une finition detype enduit en liaison avec les avantages techniquesdu bar dage. Il permet ainsi dutiliser des enduits som-bres allant jusquau noir.

    Sur le plan pratique, la fixation des bardages seffectue surune ossa ture le plus souvent double : lossature primaire estfixe sur la faade, lossature secondaire reoit les bardages pro-prement dits. Ceux-ci sont maintenus en place, selon le cas, parembotement sur des profils selon un principe de rainure et lan -guette, par des agrafes ou par des fixations mcaniques.

    En rhabilitation, le bardage offre deux avantages spcifiques : lapos si bilit de compenser de forts dfauts de planitdu support par simple rgla ge de lossature, et celledexercer, grce la lame dair, un effet assainissant si ncessaire sur la maonnerie dorigine.

    Techniquement, le bardage ventil est cependant unsyst me parti cu lirement exigeant au stade de la pose. Il nces siteen amont un calepinage trs prcis de la faade, suivi dune granderigueur lors du montage sur chantier. cela sajoute la ncessit detraiter de manire adquate lensemble des points singuliers, dontbeaucoup requi rent lutilisation daccessoires spcifiquement adap-ts aux carac tristiques distinctives du produit.

    Utili ss essentiellement en rhabilitation, ces deux systme constructifsoffrent lavantage dune mise en uvre simplifie, la pose seffectuantsans lame dair.

    La vture est constitue dlments modulaires prts poser. De typemonobloc, ils associent lisolant et le parement et se fixent, gnrale-ment par embotement et/ou rainurage, sur des profils eux-mmessolidariss la maonnerie. Le vtage consiste pour sa part rapporterdes parements de type bar dage directement sur lisolant.

    Au niveau des matires, lespos sibilits esthtiques ettechniques se rapprochentde celle du bardage.

    Dans la pratique, cepen-dant, sachant quil sagitde systmes souvent choi-sis pour leur cot avan-tageux, les mat riauxcomposites dominent.

    modnatures entirement sur mesure. Cela permet de procder, dansle respect du cahier des charges des Architectes des Btiments deFrance, la rhabilitation en mur manteau de certains immeu blesclasss ou situs dans un primtre protg.

    Sur le plan technique, les modnatures sont gnralement ralises enmatriaux la fois lgers et rigides mousse thermoplastiques, granu-lat de verre expans, etc. et fixes sans pont thermique sur lITE.

    Une autre finition base sur le principe de lITE sous enduit mritegalement une mention. Il sagit dans un registre trs diffrentet rsolu ment contemporain de la double peau. Fixe sansponts thermiques sur la faade, elle offre des possibilits valo -ri san tes et souvent specta cu laires de mettre les jeux dombreset de lumire et les effets de transparence au service du con -cept architectural.

    On voit notamment se dvelopper les peaux en mtal dcou -p au laser (photo ci-contre). Elles donnent larchitecte unetrs grande libert crative et bnficient ce titre dun fortintrt.

    Quil sagisse des matires ou des coloris, le mur manteau sur leprincipe du bardage ventil offre, dans des contextes gnralementcontemporains, un choix ingalable.

    Cela dautant plus que, compte tenu de son sys-tme cons tructif qui mnage une lame dair entrelisolant et le parement, lventail des teintes nestpas limit par la rgle mentation, alors que celle-ciimpose des indices de lumino sit levs pour lessystmes sous enduit (si lon exclut les peintures etenduits froids rfl chissant une part du rayonne -ment infra rouge, telles que certains fabricants lespro po sent). La fini tion en bar dage simpose parcon s quent lors que le concept architectural prvoitdes teintes trs soutenues, voire sombres.

    Mais cest plus encore par la varit des matires disponi bles que lebardage ventil se distingue. De faon non limitative, elles incluent

    j le stratifi compact de type HPL (High Pressure Laminate) et lespanneaux haute densit en fibre de bois ou en laine minrale,

    j la terre cuite,

    j les matriaux composites, en particulier la pierre reconstitue,

    2. Le bardage ventil

    3. La vture et le vtage

    La double peau du sige social deKappa France St-Herblain, enLoire-Atlantique, est un lmentcl de lesthtique du btiment :les ajours de la peau en alumi -nium dcoupe au laser crentdes effets chan geants dombre etde lumire. Archi tectes : BodreauArchitecture, Nantes. Photo : Sto.

    1 Mur extrieur2 Ossature primaire3 Ossature secondaire4 Isolant5 Bardage

    Trois exemples types de bardageet de fixation sur lossature

    A Bardage mince, type stratifi, fixation mcanique

    B Bardage courbe postform, fixation invisible par agrafes

    C Bardage terre cuite, fixation par embotement et cavaliers

    A. Vture ( gauche)

    1 Mur extrieur2 Rail de fixation 3 lments monoblocs

    isolant + parement

    B. Vtage ( droite)

    1 Mur extrieur2 Isolant3 Parement

    A B

    A B

    C

    Faade ventile en verre maill : la profondeur deteintes et les effets de miroir de lhabillage valorisentfortement ce centre de formation situ Verrires-le-Buisson, dans lEssonne. Noter les volets coulissantsassor tis. Raliss en tle perfore, il sont monts enappli que pour minimiser les ponts thermiques. Archi-tectes : AFA, Courbe voie. Photo : Sto.

    Traitement dun point singulier : liaison mixte bardage-enduit la jonction entre tableau, nu extrieur du mur etrenfoncement trait en ITE sous enduit. Photo : Zolpan.

    Rnovation en v-ture dun coll ge Jeumont, Nord. Sarsis tance aux chocspr destine ce sys -t me dITE aux bti - ments for tement ex- poss.Photo : Zolpan-PIZ.

  • Le carnet du mur manteau 1716 Le carnet du mur manteau

    Le double mur est un exemple trs probant du rle denveloppe pro -tectrice que joue le mur manteau. Bien que son principe ne soit pas

    li un matriau particulier, dans la pratique, il est gn -ralement ralis en briques apparen tes, ce qui lui confreun impact esthtique trs marquant.

    Le double mur brique est un systme constructif largementutilis en Grande-Bretagne (cavity wall) et au Benelux, o ilcon cilie les impratifs de la performance nergtique avec leres pect des traditions architecturales.De telles traditions existent aussidans certaines rgions fran aises, enpar ticulier le Nord et le Sud-Ouest,et se retrou vent dans des ensemblesarchitecturaux homo gnes corres -pon dant lengouement dune po -que sur le modle de la brique de

    Vaugirard des annes 1900.

    Paralllement, le double mur brique a lafaveur des architectes dans le cadre de projetscontemporains. Les effets de pose de type 3Det la forte personnalit du matriau souvrentsur des ralisations originales et trs valorisan -tes dautant quau-del des teintes traditionnelles, les bri ques offrentun choix de nuances allant de locre jusquau gris anthracite.

    Fond sur lutilisation dlments prfabri qus en bton architecto ni -que, souvent de grandes dimensions, le parement lourd constitue une

    variante trs spcifique du mur manteau. Le procd, sim-ple dans son prin cipe, est tech niquement complexe, notam -ment au niveau de la statique de louvrage, sachant quechaque lment peut mesurer 10 m ou plus et peser plu -sieurs tonnes. Il est galement coteux et dlicat au stadede la mise en uvre sur chantier. Cest pourquoi le pare-ment lourd ne sutilise que dans la construction neuve etpresque exclusivement dans les immeubles tertiaires, lesbti ments publics et les tablissements denseignement.

    Il allie la sobrit et la rigueur du bton la possibilit dint -grer des motifs ornementaux et des structures obtenus par

    moulage. Il se prte ga lement des traitements de surface imitantnotamment la pierre natu -relle brute (voir en page 9).

    En termes de durabilit,par son principe mme etcompte tenu des matriauxde base utiliss bton etinox le parement lourdest quasi ment inal trable.

    5. Le parement lourd

    4. Le double mur

    1 Mur extrieur2 Isolant3 Double mur4 Attache mtallique5 Console en acier

    Double mur 3D (photode droite) : les briques ensaillie intgres au doublemur crent une anima-tion raffine de la faade.Photo : Fixinox.

    1 Mur extrieur2 Suspente en inox3 Isolant4 Parement lourd5 Distanceur en inox

    Immeuble tertiaire et commercial, ZAC Seguin, Boulogne-Billancourt (photo de droite). Ici, le parement lourd imiteune maonnerie en pierre sche, un choix original pour unrendu trs contemporain (voir dtail en page 9). Archi-tectes : KCPA Architects & Planners, Rotterdam (Pays-Bas).Photo : Fixinox.

    Pour rpondre aux exigences globales de la RT 2012, il faut optimi -ser la qualit de lenveloppe ds le stade de la conception, afin deres pec ter les valeurs maximum en termes defficacit nergtique Bbio max et de consommation Cep max.

    Chacune dans son domaine, lITE et la paroi vitre proposent desrponses adquates, capables de satisfaire ces exigences. Mais lebon traitement des liaisons, qui conditionne tantltanchit de louvrage lair et leau quelabsence de ponts thermi ques, requiert une appro - che rigoureuse et la mise en pratique de rglesprcises. Le prsent chapi tre rsume ltu de WINITE 2012*et se propose den prciser lestenants et les abou tissants.

    Lobjectif de WINITE 2012 est trs concret : aboutir une srie de solutions pratiques permettant detraiter les liaisons mur manteau-menuiseries dans leres pect des contrain tes conomiques, des objectifsde performance et des rgles de lart.

    Il en a rsult une srie de fiches techniques quidcrivent les solutions requises et les bonnes pratiques en fonctionde trois critres :

    j Le type de menuiserie concern fentre, porte-fentre, volet,protection solaire, etc.

    j Le systme constructif mis en uvre au niveau du mur manteau.

    j La position de la menuiserie considre au nu int -rieur, en tableau/ en brasement, en applique extrieure.

    Ainsi, ltude WINITE 2012 complte les solutions conven-tionnelles faisant lobjet des documents rglementaires.Elle permet dinterve nir de faon rationnelle et profession-nelle, avec une objectif : viter que des ponts thermiquesrsiduels, gn rs par un traitement inadquat ou impro-vis des liaisons mur man teau-baies, viennent compro-mettre leffi cacit nergtique globale et la dura bilit dusystme constructif.

    Deux documents normatifs dcrivent sur un plan gnral les liaisonsmur manteau-baies dans la construction neuve et la rhabilitation :

    j La norme NF DTU 36.5 Mise en uvre des fentres et portesextrieures, datant davril 2010.

    j Le-Cahier n 3709 du CSTB Systmes disolation thermique ext -rieure avec enduit mince sur PSE : principe de mise en uvre autour

    *WINITE 2012 est le fruit dune initiative conjointe du Groupement du Mur Manteau,de lADEME et du groupe Millet en tant quindustriel spcialiste des menui seriesextrieures. Ltude a t mene par la socit TBC Conseil, Recherche et Innovation.

    1. Les rgles de lart

    Immeuble tertiaire, Vannes, Morbihan.Cette ralisation doit sa personnalit lasy mtrie des fentres en tage et la faade courbe du rez-de-chausse,qui a t traite en isolant PSE cintr enusine. Architectes : Axiale Architecture,Saint-Grgoire, Ile-et-Vilaine. Photo :Parex Group.

    Immeuble tertiaire, fen -tres en applique ext -rieure.On distin gue bienles pattes de fixation quisoli darisent les menuis-eries avec le gros uvreen parpaings maonns.Une fois lisolant en lainemin rale mis en place, lesfentres sont posi tion -nes au nu ext rieur delenve loppe. Photo : Rockwool.

    WINITE 2012 :optimiser les liaisons mur manteau-baies

  • Le carnet du mur manteau 1918 Le carnet du mur manteau

    des baies liaisons avec une fentre. Ce document, datant de mai2012, est inspir des solutions proposes par ltude WINITE 2012.

    Lanalyse de limpact des ponts thermiques linaires psi sur une fentrelabel ACOTHERM de dimensions H155 cm x L140 cm montre que

    j la fentre pose au nu intrieur la variante la plusrpandue en France conduit un impact des quicorres pondrait une augmentation du coefficient Uwde lordre de 0,25 0,35 W/m2K pour un mur enmaonnerie. Avec un mur en bton, il augmente de0,30 0,45W/m2K.

    j la fentre pose en tableau conduit un impact des qui corres pondrait une augmentation du coef ficient Uwde 0,15 0,30 W/m2K, et cela quel que soit le type de mur.

    j la fentre pose en applique extrieure conduit un im-pact des qui corres pondrait une aug men ta tion du coefficient Uwinfrieure 0,10 W/m2K.

    noter : dans la construction neuve et en fonction notamment delpaisseur du mur ou de la bonne isolation des retours, les deuxpremires valeurs peuvent savrer surestimes.

    La finalit de la dmarche WINITE est de rationaliser la pose de lamenuiserie tout en obte nant un rsultat durable et performant enmatire defficacit thermique comme dtanchit lair et leau.

    Dans cette perspective, ltude WINITE est fonde sur un postulatde base : le volume de pose idal met toujours la menuiserie aucontact de la face externe du mur extrieur, la jonction entre legros uvre et lisolant.

    Les exemples donns se rapportent aux systmes en ITE sous enduitet aux bardages. Les schmas et les principes de pose sont cepen-dant extra po lables dautres systmes de mur manteau vtage,vture, etc.

    noter : les matriaux constitutifs de la fentre bois, alumi nium,PVC et autres ne font pas lobjet dune approche diff ren cie. Defaon plus immdiatement pertinente, ltude est centre sur lescarac t ristiques fonctionnelles des menuiseries et des composantsconnexes, en particulier sur la cinmatique de la fentre, le typedenca dre ment et les fermetures et protections.

    2. Les ponts thermiques de la liaison mur manteau-baies

    3. Le postulat du mur manteau

    4. Les fiches WINITE : remarques prliminaires

    Mur extrieur

    Volume idal de pose de lamenuiserie

    IntrieurExtrieur

    Isolant

    Fiche 1 : Fentre pose en tableau, ITE sous enduit

    La fentre frappe pose en tableau au nu extrieur du mur corres -pond au cas 3 de le-Cahier du CSTB n 3709 : Pose ct ext rieur,calfeutrement en tunnel/fixation en tableau.

    Lembrasure extrieure peut tre traite grce un enca dre mentassoci la menuiserie. Le traitement du retour de lisolant fait appel

    des profils spcifiques. Deux types de fixation sont possibles :

    j Fixation par lextrieur laide de pattes-brides fixes pralable-ment soit sur la menuiserie, soit sur la maonnerie, puis sur lext -rieur du mur ou le tableau de la baie.

    j Fixation par lintrieur laide de pattes-brides fixes pralable-ment soit sur la maonnerie lextrieur du mur ou sur le tableaude la baie, soit sur la menuiserie.

    Pour optimiser le coefficient , un recouvrement de la menuiseriepar une paisseur disolant suffisante savrera bnfique.

    PrcautionsLes organes de rotation de la fentre tant pro ches des tableaux, unefourrure (ou fausse tape) ou un brasement oblique assureront uneouverture plus large des vantaux. Dautre part, afin de prvenir les ris -ques dinfiltration, la bavette doit tre pose avec soin.

    1234567

    98

    MenuiserieGros uvrePlot de colle ou fixationIsolantEnduitFixation de la menuiserieBavetteJonction menuiserie-enduitCalfeutrement menuiserie

    Linteau et voussure Coupe horizontale

  • Le carnet du mur manteau 2120 Le carnet du mur manteau

    Fiche 2 : Fentre pose en applique extrieure

    La fentre frappe pose en applique ext rieure correspond auxcas 1 et 2 dcrits dans le-Cahier du CSTB n 3709 : Pose ct ext - rieur en applique.

    Dans la variante sous enduit, lembrasure extrieure peut tre trai -te grce un enca dre ment associ la menuiserie ou par retourdu systme dITE complt par des profils spcifiques.

    Deux types de fixation sont possibles :

    j Fixation par lextrieur laide de pattes-brides fixes pralable-ment soit sur la menuiserie, soit sur la maonnerie, puis sur lext -rieur du mur ou le tableau de la baie.

    j Fixation par lintrieur laide de pattes-brides fixes pralable-ment sur la maonnerie ou sur la menuisierie.

    CalfeutrementEn complment du calfeutrement de la jonction fentre-gros uvre(mastic lastomre ou plastique et bande de mousse imprgne), lapartie haute doit tre protge par une membrane dtanchit ouun profil rigide.

    1234567

    910

    8

    MenuiserieGros uvrePlot de colle ou fixationIsolant Enduit Fixation de la menuiserieBavette Jonction menuiserie-enduitCalfeutrement menuiserieHabillage intrieur

    ITE sous enduit : linteau et voussureITE sous enduit : coupe horizontale

    Encadrement monobloc ou rapport

    Retour de lenduit droit ou obliquetrait laide de profils spcifiques

    Loptimisation du coefficient peut seffectuer en jouant surlpais seur de lisolant extrieur et en dotant le retour sur la menui -serie dune paisseur disolant suffisante. Il est notamment int res -sant deffectuer un retour disolant sur la traverse basse.

    Au niveau des pattes de fixation, on peut rduire le pont thermi queentre la menuiserie et le gros uvre en remplaant les pattes de fixa -

    tion en mtal par des fixations en polymre ou composites. Ces pattesdevront tre conformes aux exigences correspondantes du DTU.

    PrcautionsLes organes de rotation de la fentre tant pro ches des tableaux, lamise en place dune rehausse ou un brasement obli que assurerontune ouverture plus large desvantaux.

    Dautre part, en cas dutilisationdune bavette rapporte et pourprvenir les ris ques dinfiltrationdans liso lant, la bavette doit trepose avec soin.

    Bardage : linteau et voussure Bardage : coupe horizontale

    Fentre monte en applique,ITE sous enduit sur isolant fibrede bois ( gauche), bardagesventils sur iso lant fibre de bois( droite). Noter les pattes defixation latrales qui solidarisentla menuiserie au gros uvre.Photo : Millet.

  • Le carnet du mur manteau 2322 Le carnet du mur manteau

    Fiche 3 : Fentre pose au nu intrieur

    La fentre frappe pose au nu intrieur du mur correspond aucas 4 de le-Cahier du CSTB n 3709 : Pose ct int rieur, calfeu -tre ment en tunnel/fixation en applique.

    Dans la variante sous enduit, lembrasure extrieure peut tre trai -te grce un enca dre ment associ la menuiserie ou par retourdu systme dITE complt par des profils spcifiques.

    Remarque importanteEn France, le montage de la fentre au nu intrieur reste un cas fr -quent. Cela peut sexpliquer par la force de lhabitude et la commo -dit dune pose par lintrieur. Sur le plan de la perfor mance ther -mi que, une telle position de la fentre est cependant pnalisante et une aberration par rapport au principe du mur manteau.

    Pour tirer tout le profit dune isolation thermique en mur manteau,il est en effet ncessaire de positionner la fentre entre le milieu dumur et le milieu de la couche disolant (voir schma en page 18).

    1234567

    910

    8

    MenuiserieGros uvrePlot de colle ou fixationIsolant Enduit Fixation de la menuiserieBavette Jonction menuiserie-enduitCalfeutrement menuiserieHabillage intrieur

    CalfeutrementLe calfeutrement de la menuiserie doit seffectuer de prfrence sousle dormant et non contre laile de finition du dormant.

    Loptimisation du coefficient exige, tout particulirement pour cetype de pose, la mise en place dun retour disolant sur la menuiserie.Cela permettra, en limitant le pont thermique, de rduire les dperdi-

    tions inhrentes ce positionnement de la fentre. Une forte paisseurdisolant en faade et sur le retour contribuera galement amliorerle coefficient .

    PrcautionsAfin de prvenir les risques dinfiltration dans lisolant, la pose duneventuelle bavette rapporte doit tre effectu avec soin.

    ITE sous enduit : linteau et voussureITE sous enduit : coupe horizontale Bardage : linteau et voussure Bardage : coupe horizontale

    Encadrement monobloc ou rapport

    Retour de lenduit droit ou obliquetrait laide de profils spcifiques

  • Le carnet du mur manteau 2524 Le carnet du mur manteau

    Fiche 4 : Volets roulants et stores, ITE sous enduit

    Diverses solutions sont adaptes lintgration de fermetures et deprotections solaires dans une Isolation Thermique par lExtrieursur le principe du mur manteau. Le choix propos nest pas limita -tif et dautres solutions peuvent tre dveloppes.

    Pour limiter le pont thermique, il est recommand de mettre en placeun isolant lintrieur du coffre de volet roulant, sur la surface la plusproche du mur. La lame finale du tablier peut contribuer assurerune bonne tanchit du coffre de volet roulant. Concernant cette

    dernire, on se reportera au DTU 25.42, et au paragraphe 5.1.6 duDTU 36.5 pour les coffres dpassant le nu extrieur du mur.

    noter : pour les immeubles collectifs et des btiments dont la hau-teur dpasse R+1, la trappe de visite du coffre de volet roulant doittre accessible soit depuis lintrieur, soit depuis un balcon.

    4.1 Coffre de volet roulant pos entre tableauxPour limiter le risque de fissures au niveau de la jonction entre lesplaques disolant, la plaque de plus faible paisseur doit dpasser de20 cm mini. la hauteur du coffre de volet roulant. Dans le cas dun

    1234567

    910

    8

    MenuiserieGros uvrePlot de colle ou fixationIsolant Enduit Fixation de la menuiserieBavette Jonction menuiserie-enduitCalfeutrement menuiserieHabillage intrieur

    systme sous enduit, la plaque disolant recouvrant le coffre doit trefixe sur un lambrequin qui la dsolidarise du coffre proprement dit.La fixation de lisolant directement sur le coffre nest pas admise.

    4.2 Coffre de volet roulant avec trappe de visite menuiseDans le cas dun systme sous enduit, il est pertinent de fixer au murune plaque support pour assurer une bonne accroche de lisolant.

    4.3 Coffre de volet roulant pos en applique extrieureSelon lpaisseur de lisolant, le coffre de volet roulant mont sur laface extrieure du mur fera saillie. Pour amliorer lesthtique, onpeut imaginer dhabiller la partie visible du coffre.

    Les solutions adaptes lintgration dun volet roulant dans uneIsolation Thermique par lExtrieur peuvent tre transposes auxdiverses variantes de stores. Les coffres sont alors dpaisseur inf -rieure, et il ny a pas de pont thermique.

    4.1 Coffre de volet roulant pos entre tableaux

    4.2 Coffre de volet roulantavec trappe de visite menuise

    4.3 Coffre de volet roulant pos en applique extrieure

    Store vnitien pos en applique extrieure

    A. Volets roulants

    B. Protections solaires : stores vnitiens, stores enroulables, etc.

  • Le carnet du mur manteau 2726 Le carnet du mur manteau

    Fiche 5 : Volets battants et volets coulissants

    La prsente fiche de deux exemples types, adapts lun une ITE sousenduit, lautre une ITE en bardage. Dans les deux cas, la fentre estmonte en tableau au nu extrieur.

    Pour viter de crer un pont thermique lemplacement du gondde volet tout en assurant le dport ncessaire par rapport au gros

    uvre, la solution laplus approprie con-siste fixer le gondsur un support ponc -tuel, lui-mme rap-port sur la maon -nerie.

    Ce support est rali -sable dans diversmat riaux offrant debonnes qualits iso -lantes : bton cellu-laire, matriaux com -posites, poly mres, etc. noter : il existe sur le march des produitscon us spcifiquement pour la fixation sans pont thermique dacces -soi res tels que les gonds de volets, mais aussi les stores, garde-corps,clairages extrieurs, etc. Ces solutions sadaptent toutes les pais-seurs disolant.

    Le principe du galandage est fond sur lutilisation dlments rtrac -tables coulissant sur des rails. Il peut sappliquer la baie ou laporte-fentre proprement dite (cf. lexemple dune porte-fentre galandage en page 29), mais aussi au volet. Cest le cas trait ici. Enposition ouverte, chacun des vanteaux sefface lintrieur du mur

    1234567

    910

    8

    MenuiserieGros uvrePlot de colle ou fixationIsolant Enduit Fixation de la menuiserieBavette Jonction menuiserie-enduitCalfeutrement menuiserieHabillage intrieur

    adjacent. La zone dans laquelle le vantail vient se placer en positionouverte est dite zone de refoulement.

    Bien quil soit possible de mnager de telles zones de refoulementdans un systme dITE sous enduit, les ITE en bardage sont particu -lirement adaptes au galandage : les zones de refoulement viennentse positionner au niveau de la lame dair, ce qui est bien en phaseavec la logique du systme.

    Linteau et voussure : volet battant, montage sur ITE sous enduit

    Coupe horizontale : volet battant, montage sur ITE sous enduit

    Coupe horizontale : volet coulissant galandage intgr un bardage ventil

    A. Volet battant, montage sur ITE sous enduit

    B. Volet coulissant galandage intgr un bardage ventil

    Le traitement des pontsthermiques rsiduels estassez simple et le syst -me est robuste. Sur leplan esthtique, il offreun rendu trs sobre enposition ouverte commeen position ferme, qui leprdestine notammentaux immeubles de stylecontemporain.

    Linteau et voussure : volet coulissant galandage intgr un bardage ventil

  • Le carnet du mur manteau 2928 Le carnet du mur manteau

    Fiche 6 : Solutions portes et portes-fentres

    De telles solutions doivent rpondre imprativement deux exi-gences : la mini misation des ponts thermiques, bien entendu, maisaussi laccessibilit aux personnes mobilit rduite.

    Les deux exemples ci-dessous reprsentent des portes ou des portes-fentres poses en tableau au nu extrieur du gros uvre et sou-

    vrant sur une terrasse ou un jardin. Le traitement des balcons nestpas illustr ici. La liaison balcon-gros uvre hors incidence desmenuiseries fait lobjet dune fiche spcifi que en pages 38-39.

    Deux solutions sont praticables en cons truction neuve :

    j Le balcon en bton avec rupteur thermique entre la dalle et lebalcon

    j Le balcon dsolidaris sur poteaux en bois ou mtalliques ou survoiles bton. Seul un caillebotis assure la jonction entre le balcon et levolume habitable. Le pont thermique est presque entirement limin.

    Au niveau de la pose, Il est recommand de procder une fixa tionen tableau dans tous les cas mme si la pose est effectue parlextrieur. Cela rduira en effet les risques deffraction. Les princi pesgnraux de pose sont similaires ceux rgissant les fentres posesen tableau (voir fiche 1 en page 19).

    La pice dappui recouvrant lisolant la verticale du seuil sera choisiede pr frence dans un matriau peu conducteur pour limi ter le pontthermique.

    Linteau et seuil : porte ou porte-fentre frappe,ITE sous enduit

    Seuil : porte-fentre galandage, intgre un mur manteau en bardage ventil

    1234567

    910

    8

    MenuiserieGros uvrePlot de colle ou fixationIsolant Enduit Fixation de la menuiserieBavette Jonction menuiserie-enduitCalfeutrement menuiserieHabillage intrieur

    Porte-fentre galan -dage : elle est intgreici un mur manteaude type bar dage ventil.On reconnat lisolantfibre de bois, lossatureprimaire bois et lossa -ture secondaire mtal li -que sur laquelle est fixle bar dage. Photo : Millet.

    Cas de la porte ou de la porte-fentre sur terrasse ou jardinEn partie basse devant une porte, une paisseur disolant de 6-10 cmest suffisante pour ramener le pont thermique une valeur accep table.

    En soubassement, il conviendra dutiliser un isolant imputrescible, nonhydrophile et rsistant la compression, en le protgeant par un en-duit dimpermabilisation complt par une pro tection mcani que. Ilexiste sur le march des solutions dve loppes spcialementpour traiter de manire adquate les soubas sements en Isola-tion Thermique par lExtrieur.

    Loptimisation du coefficient peut seffectuer en jouantsur lpais seur de lisolant extrieur et en faisant varierlpais seur de lisolant sur les jambages. Le traitement duseuil fera lobjet dun soin particulier. Comme indiqu plushaut, la mise en uvre de matriaux peu conducteurs estrecommande.

    Accessibilit aux personnes mobilit rduiteSi des personnes mobilit rduite doivent pouvoir accderaux locaux, la hauteur maximale du seuil autorise par la rgle-mentation est de 20 mm (arrt du 1er aot 2006 et dcretdu 30 novembre 2007). Rappelons ce propos que dans lesimmeu bles dhabi tation collectifs, tout balcon, loggia ou terrasse dontla profon deur dpasse 60 cm doit tre accessible aux personnes mobilit rduite.

    Cela vaut pour les logements situs en rez-de-chausse et tous lestages accessibles par ascenseur.

  • Le carnet du mur manteau 3130 Le carnet du mur manteau

    Ltude WINITE 2012 proprement dite se limite au traitement de laliaison mur manteau-baies dans la construction neuve. Cependant,au sein du parc immobilier global, la proportion des btiments for -tement dperditifs datant notamment du boom immo bilier desTrente Glorieuses, durant lequel les considrations ner gtiquestaient quasi inexistantes reste trs importante. Aussi le march dela rhabilitation, quil sagisse dhabi tations individuelles ou

    dimmeu bles collectifs et tertiaires, est-il appel demeurer encore longtemps, en termes de volume, le principal domainedapplication de lIsolation Thermique par lExtrieur.

    Certaines des solutions prsentes dans les pages qui prcdent sappliquent galement aux constructions existantes. Cest le cas lors -quaucun lment de lancienne fentre nest conserv. Par suite, onse retrouve dans le cas de la construction neuve. Mais dautres situa-tions et les systmes dvelopps spcifiquement par les fabricants demenuiseries mritaient un clairage particu lier. Une tude compl-mentaire a donc t mene. Les exem ples qui sui vent en donnent lesorientations principales dans trois situations types :

    j La fentre existante nest pas conserve, mais lancien appui defentre doit faire lobjet dun traitement adquat pour parvenir unesolution aboutie et cohrente.

    j La fentre existante, souvent en bois, est encore en bon tat. Onpeut alors la conserver tout en plaant lextrieur une nouvellemenuiserie dote dun vitrage isolant.

    j La fentre existante avait dj t traite, grce la pose dunesolution de rhabilitation intgre positionne sur lancien dormant.

    Comme en travaux neufs, la liaison ITE-baies doit tre soigne pourvi ter tout pont thermique

    Remarque importante : les sept vues en coupe prsentes sur lespages 30 33 sont considrer comme des schmas de principe.

    La solution prconise reprend le prin -cipe de la pose en tableau, telle quelleest dcrite en page 18. La diffrenceconcerne le traitement de la liaisonhori zontale basse au niveau de lappuide fentre existant.

    Deux solutions, illustres en page degauche, sont possibles :

    A.1 Suppression du nez de lappuiDans ce premier cas, la reconstitutionde lappui et la tranche de lITE doi -vent tre parfaitement coplanairesavant la pose de la traverse basse dudormant et de sa nouvelle bavette(dbord mini. 7 cm)

    A.2 Suppression intgrale de lappuiDans ce second cas, lintervention estplus lourde, mais on augmente la sur-face dclairement de faon non ngli -geable (voir schmas ci-contre).

    Dans le cas de volets battants, onretrouve le cas prsent en page 26.

    Si lon opte pour un volet roulant, lecoffre pos en applique extrieuresera intgr dans lpaisseur de lITE,comme lillustre lexemple B ci-dessus.

    A. Pose dune nouvelle fentre en tableau avec traitement de lappui

    B. Pose des volets

    Augmentationde la surfacedclairement

    Les solutions WINITE en rnovation

    1234567

    910

    8

    MenuiserieGros uvrePlot de colle ou fixationIsolant Enduit Reconstitution de lappuiNouvelle bavetteJonction menuiserie-enduitCalfeutrement menuiserieHabillage intrieurAncien appui de fentre

    A.1 Montage en tableau avec suppression du nez de lappui

    A.2 Montage en tableau avec suppression intgrale de lappui

    Rnovation Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie).Cette maison datant du milieu du sicle dernier etsou mise aux rigueurs du climat alpin offre unexem ple probant de lintrt de soigner la liaisonITE-baies. Lopration combine de ravalement etde mise niveau thermique sest traduite par ungain de trois tiquettes nergtiques. Comme sou-vent en rnovation, la prfrence est alle desmenuiseries PVC. Photo : Parex Group.

    12

    B. Coffre de volet roulant pos en applique extrieure

  • Le carnet du mur manteau 3332 Le carnet du mur manteau

    Les solutions WINITE en rnovation (suite)

    Comme mentionn en page prcdente, il nest pas rare que lamenuiserie existante en bois soit encore en relativement bon tat.Il peut alors savrer intressant de conserver tout ou partie delancienne fentre.

    Trop souvent, on nglige denvisager cette solution, qui associeper formance thermique de trs bon niveau et affaiblissementacousti que efficace un avantage apprciable lorsque lhabitationest situe sur une voie trs passante. La performance du systmesera encore meilleure si la menuiserie existante est dj dote dundouble vitrage isolant de 6 ou 8 mm, comme sur la coupe horizon-tale ci-dessous.

    La mise en place de la nouvelle fentre seffectue dans le volume depose idal (voir en page 18) au nu extrieur de la maonnerie : onaura pris soin au pralable comme dans lexemple A.1 prsent pr -cdemment et pour les mmes raisons de supprimer le nez de lappuide fentre. Quant la fentre prexistante, elle sera dsormais prot -ge des agressions extrieures. Mme si sa traverse basse est parfoisdgrade, lancienne fentre conservera, aprs un nettoyage et uneventuelle peinture, toutes ses caractristiques fonctionnelles.

    PrcautionsSi lon installe une fentre neuve la franaise, ses dimensions devrontpermettre douvrir celle-ci lintrieur de la surface douverture de

    C. Pose dune nouvelle fentre sans suppression de lancienne

    lancienne fentre, puisque louvrant et le dormant de cette derniresont conservs. Pour pallier cette contrainte, le recours une fentrecoulissante ext rieure est la solution recommande.

    Par ailleurs, pour viter la condensation, il faudra que le double vitra gede la menuiserie neuve ait une bonne performance thermi que.

    De nombreux fabricants de fentres, notamment en PVC, ont dve -lopp des solutions spcifiques qui utilisent le dormant existant pour yfixer un nouveau dormant rduit. Par consquent, il sagit dune situa-tion rencontre frquemment. Cette technique est dcrite dans leCahier 3521 du CSTB en date de juillet 2005 Conditions gnrales de

    D. Pose dune nouvelle fentre sur un dormant existant

    mise en uvre en travaux neufs et sur dormants existants. La partiePVC est positionne en dcalage par rapport au tableau, au linteauet lappui. Notons au passage quici galement, on supprime le nezde lappui.

    Prcautions Il importe deffectuer sur tout le pourtour de louverture un retourde lisolant suffisant pour corriger efficacement le pont thermiqued la position, en elle-mme peu avantageuse (voir en page 22),de la menuiserie au nu intrieur du gros uvre.

    C. Pose sans suppression de lancienne fentre Coupe horizontale D. Pose sur dormant existant Coupe horizontale

    123457

    9101112

    8

    MenuiserieGros uvrePlot de colle ou fixationIsolant Enduit Nouvelle bavette Jonction menuiserie-enduitBavette de lITE Habillage intrieurAncienne menuiserieAncien appui de fentre

  • Le carnet du mur manteau 3534 Le carnet du mur manteau

    Les ponts thermiques dgradent dautant plus la performance ner -gtique dun btiment que lisolation des parois est efficace. Par

    con s quent, le traitement des ponts thermiques rsi duelstait dj partie intgrante de la RT 2005. Avec lentre envigueur de la RT 2012, il est devenu incontournable pouratteindre le niveau de performance BBC, et a fortiori lesniveaux de performance prescrits dans le cadre des vo -lutions futures de la rglementation vers le BEPos (Bti-ment Energie Positive).

    Le traitement des ponts thermiques rsiduels rpond troisimpratifs :

    j Le respect des exigences rglementaires

    j Le dveloppement durable conomies dnergie et rduction delimpact environnemental

    j Llimination des risques potentiels de dsordres de type conden -sation et moisissures.

    LIsolation Thermique par lExtrieur, par le principe mme du manteau,minimise radicalement les ponts thermiques situs la jonction desmurs extrieurs avec les planchers intermdiaires et les murs de refend.Mais cette rduction globale des ponts thermiques, de lordre de 90 %,ne dispense pas de traiter systmatiquement les 10 % que reprsen-tent les ponts thermiques rsiduels entre faades isoles en mur man-teau et ouvrages adjacents.

    Comme indiqu plus haut, ce traitement est crucialpour la perfor mance thermique glo bale de louvra ge.Cependant, les solutions requises ne coulent pastoujours de source. Les schmas qui suivent ont pourvocation de les prciser et de les illustrer, en compl -ment des solu tions conventionnelles abordes dansles rgles de lart. Ces dernires sont notammentdcri tes dans les documents de rfrence suivants :

    j Le-Cahier 3035-V2 du CSTB de juillet 2013, consacr aux syst -mes dITE sous enduit mince.

    j Les recommandations professionnelles de la CSFE contenue dans lesdossiers 02 (isolation thermique des parois enterres) et 04 (isolationthermique des toitures terrasses et des toitures incli nes).

    j Le guide RAGE 2012* Mise en uvre des rupteurs de ponts ther -mi ques sous avis techniques de fvrier 2013.

    j Le guide RAGE 2012* Balcons et coursives mtalliques rapports conception et mise en uvre pour les btiments neufs de mai 2013.

    Les schmas des pages qui suivent sont extraits des solutions dvelop-pes par le Mur Manteau en liaison avec la socit TBC Conseil,Recherche et Innovation. Destins aux architectes, aux bureaux dtudes et la matrise duvre, ces schmas offrent une illustrationcommente des meilleures options techniques pour traiter ds le stadede la conception, dans divers cas types, les ponts thermiques rsiduels.

    Dans un tel contexte, on prfrera au recours une chape flottantela solution prsente, plus aboutie et plus conomique. Elle estfon de sur la mise en place dun rupteur thermique limitant la den -sit du flux.

    Cette solution prsente trois avantages :

    j LITE peut sarrter au niveau optimal en partie basse et nengen-dre pas de surcot.

    j Labsence de chape flottante amliore linertie thermique et dimi - nue les cots de construction.

    j Pour augmenter encore linertie thermique, lpaisseur de la dallede compression peut tre augmente.

    Performance thermiqueSur la base dun plancher poutrelles + entrevous isolants avec lan -guettes, si Up < 0,25 W/(m.K), on obtient les valeurs suivantes :

    j Rupteur avec isolant synthtique : = 0,19 0,32 W/(m.K)selon le type de rupteur

    j Rupteur avec bton cellulaire : de lordre de 0,15 W/(m.K).

    Prcautionsj Une arase tanche doit tre ralise avant pose du rupteur.

    j Le dimensionnement mcanique du rupteur doit correspondre auxcharges appliques (masses de louvrage, nombre de niveaux, etc.).

    j Il faut veiller la continuit thermique entre ITE, rupteur et plan -cher isolant.

    Le traitement des ponts thermiques rsiduels

    Logements collectifs, Draguignan,Var. Ce complexe de 150 logementsest de type THPE (Trs Haute Per-formance Energtique). Il rpond ga -lement aux objectifs de la dmarcheHQE. Photo : Saint-Gobain Weber.

    Groupe scolaire LOrange bleue,Malville, pays nantais ( gauche).Il rpond aux deux objectifs de lamunicipalit : niveau de perfor -mance BBC Effiner gie et confor - mit la dmarche environ ne -mentale HQE. Architectes : ParentRachdi, Nantes. Photo : Parex Group.

    Groupe scolaire Zro nergie,Limeil-Brvannes, Val-de-Marne (droite). Pour parachever lIsolationThermique par lExtrieur, des rup-teurs de ponts thermiques ont tmis en place au niveau desacrotres. Archi tectes : Serge etLipa Goldstein, La Courneuve.Photo : Schck.

    Liaison plancher-vide sanitaire isole par rupteur

    Rupteur avec isolant bton cellulaire Rupteur avec isolant synthtique

    123456

    Systme dITEMur maonnerie ou btonVide sanitaireIsolant FondationRupteur avec isolant bton cellulaire( gauche) ou isolant synthtique( droite)

    *Rgles de lArt Grenelle Environnement 2012

  • Le carnet du mur manteau 3736 Le carnet du mur manteau

    Dans un btiment construit sur des pieux, les ponts thermiques auniveau du plancher bas sont ponctuels. La longrine ntant pas posedirectement sur le pieu, mais sur des rehausses, lespace mnag parrapport au sol permet disoler toutes les faces libres de la longrine.

    Lisolant plac sur le sol sous la longrine devra tre relativementsou ple ; sur la flanc interne de la longrine, on utilisera des plaquesdiso lant colles.

    Sur le flanc externe en partie basse, lIsolation Thermique par lExt -rieur devra tre ralise avec un isolant imputrescible.

    Performance thermiqueCe type de liaison engendre des dperditions thermiques au droit dupieu et sur la partie situe entre les pieux au niveau de la longrine.

    Dans le cas de pieux espacs de 6 m avec une rehausse large de30 cm, le pont thermique ramen une valeur linique est delordre de 0,22 W/(m.K) :

    j La part pieu est de 0,41 W/(m.K).

    j La part longrine est de 0,21 W/(m.K).

    Isolation de la liaison : entre les pieux Isolation de la liaison : sur un pieu

    Liaison plancher-vide sanitaire avec pieux et longrines

    1234567

    910

    8

    Systme dITEMur maonnerie ou btonVide sanitairePieuPlancher avec isolation Longrine prfabriqueITE soubassement selon CPTRehausse de pieuIsolation du flanc de longrineIsolation sous longrine entre pieux

    Les configurations ci-dessous reprsentent trois variantes dunesituation courante : celle o un local non chauff, par exemple ungarage ou un cellier, jouxte le volume habitable proprement dit.

    jCas 1 : murs aligns. Cette solution simple sutilise notamment lors -que la liaison ne joue pas de rle structurel : les murs sont positionnssur une assise unique ou sur deux assises et relis en trois points pardes pingles. Une paisseur disolant de 5 cm est suffi sante. Un dca -lage ventuel des murs supports permettra daligner les enduits aumme nu (cf. schma). Lincidence de la liaison par les pingles sur laperformance thermique est ngligeable, avec < 0,12 W/(m.K).

    Liaison verticale local chauff avec local non chauff

    Cas 1 : liaison par pingles, murs aligns,coupe horizontale

    Cas 2 : liaison par pingles, murs dcals,coupe horizontale entre les pingles

    123456

    Systme dITEMur maonnerie ou btonLocal non chauffCoupure isolante (cas 3 : par rupteur)Isolation local non chauffpingles ponctuelles

    Cas 3 : liaison par rupteur thermique, coupe horizontale

    jCas 2 : murs dcals. Il sagit dune variante du cas prcdent, lemur du local non chauff pouvant tre positionn librement en fonc-tion de la destination du celui-ci et de larchitecture de louvrage. Iciaussi, lincidence de la liaison par les pingles sur la performance ther-mique est ngligeable, avec < 0,12 W/(m.K).

    jCas 3 : liaison par rupteur thermique. Ce cas est trs fr quent dansla construction contemporaine garage, cellier, par exem ple, ou encore cage descalier dans lhabitat collectif. La mise en place dunrupteur thermique assure le traitement mcanique de la liaison entoute situation. La performance thermique est variable : = 0,12 0,35 W/(m.K). noter : ct local non chauff, un complexe plaquede pltre + isolant peut tre utilis.

  • Le carnet du mur manteau 3938 Le carnet du mur manteau

    Au-del de la mini misation des ponts thermiques entre balcon et bti,ces liaisons doi vent prendre en compte laccessibilit aux personnes mobi li t rdui te, qui concerne non seulement les Etablissements Rece-vant du Public (ERP), mais galement les btiments dhabitation neufs.

    Le rupteur thermi que est une solution industrielle, disponible en diver -ses variantes, qui limite la transmission thermique due un plan cher

    traversant. Les rupteurs font lobjet dAvis Techniques prcisant leursconditions dutilisation.Performance thermiqueLa dperdition linique au droit du seuil comporte deux termes :

    1. Le pont thermique rsiduel d au rupteur. Sa valeur varie entre0,16 0,37 W/(m.K).

    2. Le pont thermique de la partie situe sous le seuil. Il est norma -lement affect la liaison menuiserie/gros uvre. Pour le rduire,il convient dutiliser soit une rehausse isolante (profil PVC ou simi -laire), soit un capot de protection telle quil est repr sent sur lesschmas ci-dessus.

    Cas 1 : balcon rupteur dans laxe et caniveau Cas 2 : balcon rupteur avec dalle sur plots

    Liaisons avec les balcons rupteurs et autoporteurs

    Lutilisation de balcons autoporteurs assure la continuit de lenve -loppe isolante au droit des balcons. Par consquent, le pont thermi -que au niveau de la liaison faade-plancher est quasiment limin.

    Lpaisseur disolant au droit du balcon sera nanmoins infrieure celle des parties courantes (cf. schma), car il est ncessaire de posi-tionner le balcon faible distance du mur pour deux raisons : lacces -sibilit aux personnes mobilitrduite et la garde leau.

    Le balcon peut tre soit cons -truit sur des voiles en bton,soit pos sur une ossaturelgre en bois ou mtallique.Dans certains cas, le balcon estsolidaris ponc tuellement avecla faade laide de fixationstraversantes. Il conviendra dansce cas de limiter les ponts ther-miques qui en rsultent.

    Sur un plan plus gnral, il im-porte de bien planifier le pha -sage du chantier pour assu rerun traitement soign des inter-faces entre les balcons et lisola-tion du gros uvre.

    Performance thermiquePour diminuer encore davantage les dperditions, on peut mettre enplace une rehausse isolante sous le seuil de la porte-fentre. Cetterehausse peut galement tre intgre par le fabricant des fentres.

    On arrive ainsi des valeurs totales de comprenant le plancher et le menuiserie infrieures 0,25 W/(m.K).

    Rsidence Pessac, Gironde,avec balcons dsolidariss surpoteaux mtalliques. Aprsrhabilitation, ce complexe deplus de 500 logements atteintle niveau de performance BBCEffinergie Rnovation.

    Les anciens balcons ayant tsystmatiquement remplacspar des structures autopor-teuses, les ponts thermiquescorrespondants ont t quasi-ment limins. Photo : Zolpan.

    Pentes conseilles offrant une bonne accessibilit aux terrasses et balcons pour les personnes mobilit rduite.

    1 cm < H < 4 cm pente a = 33%, soit rapport 1/34 cm < H < 10 cm pente a = 25%, soit rapport 1/4H > 10 cm pente a = 10%, soit rapport 1/10

    Schmas de principe des balcons dsolidariss. Les deux principes constructifs lesplus rpandus sont les voiles bton (schma 1) et les poteaux (schma 2) ; cesderniers peuvent tre en bois ou en mtal, comme sur la photo de droite.

    12345678910

    Systme dITEMur maonnerie ou btonPlancherRevtement intrieurMenuiserieRupteur (cas 1 et 2) ou isolation (cas 3)Balconvacuation de leauCaillebotisDalle sur plots

    Cas 3 : balcon autoporteur avec caniveau

    A. Balcons rupteurs intgrs Cas 1 et 2

    B. Balcons autoporteurs Cas 3

    j1 j2

  • Le carnet du mur manteau 4140 Le carnet du mur manteau

    Pour optimiser lisolation thermique et ltanchit lair de lenve -loppe de la construction, il convient de traiter avec soin les liaisonshautes du mur manteau avec la toiture.

    Ce type de toiture inclut gnralement un acro tre ou un garde-corps.Ceux-ci jouent le rle dune ailette prsentant une surface dve loppeimportante qui favorise les dper ditions thermi ques potentielles.

    En travaux neufs, le traitement de lacrotre par rupteurs avec ferrail -lage permet de rduire fortement le pont thermique la liaison avecla faade, condition disoler correc tement les intervalles entre lesrupteurs ponctuels, pour assurer une isolation continue de la liaison.

    noter : lorsque lacrotre est situ en prolongation de la faade, laremonte de lisolant sur toute la hauteur de lacrotre nest pas pri-mordiale sur le plan thermique ; elle facilite en revanche le traitementet amliore lesthtique de louvrage. Par ailleurs, le choix dun acro -tre dport simplifie lutilisation dlments prfabriqus.

    Performance thermiqueSur la base dune isolation de la terrasse Up < 0,20 W/(m.K), le coefficient de la liaison se situe dans la fourchette suivante : 0,14 < < 0,22 W/(m.K).

    PrcautionsLes percements dans les rupteurs sont proscrire, et la couvertinedoit rpondre aux rgles de lart (voir en page suivante).

    Dans le cadre de travaux de rhabilitation, deux traitements de

    Cas 1 : Acrotre en continuit, rupteurs thermiques ponctuels

    Cas 2 : Acrotre dport,rupteurs thermiques ponctuels

    Cas 3 : Acrotre isol sur deux faces

    Liaisons avec les toitures terrasses et en pente

    129

    Systme dITEMur maonnerie ou btonCaisson chevronn ou panneau sandwich

    1234

    5

    67

    8

    Systme dITEMur maonnerie ou btonDalle btonSystme de rupteur avec isolant synthtiqueIsolation, tanchit, relev selon DTU 43CouvertineFinition acrotre classique raliserRelev dtanchit

    Cas 4 : Toiture en pente avec mur gouttereau

    A. Toiture terrasse avec rupteurs thermiques Cas 1 et 2

    B. Toiture terrasse avec isolation de lacrotre Cas 3

    disolant de 0,60 m. noter : le traitement des relevs dtanchitsur la surface intrieure de lacrotre devra rpondre aux prescrip-tions des DTU de la srie 43.

    Performance thermiqueSur un plan gnral, le coefficient varie en fonction de la hauteurde lacrotre. Pour une isolation sur trois faces, le coefficient de laliaison est de lordre de 0,3 W/(m.K). Pour une isolation sur deuxfaces, il est de lordre de 0,4 W/(m.K).

    PrcautionsLa couvertine doit tre conue selon les rgles de lart : fixation rsis-tant aux effets du vent et dbord extrieur suprieur 7 cm, pourvi ter les coulures salissantes sur les revtements.

    La variante de toiture considre ici est de type panneau sandwich oucaisson chevronn.

    Performance thermiquePour obtenir un rsultat satisfaisant, il est indispensable de soignerltanchit lair. Si cette condition est remplie, le coefficient de laliaison sera de lordre de 0,035 W/(m.K).

    C. Toiture en pente avec mur gouttereau Cas 4

    lacrotre sont possibles, selon sa hauteur au-dessus de lisolationde la toiture :

    3.1 Acrotre de hauteur infrieure 0,60 cm au-dessus de la toitureiso le. Dans ce cas, les trois faces seront isoles. En tte dacrotre,une paisseur disolant de 10 cm suffira.

    3.2 Acrotre de hauteur suprieure 0,60 m au-dessus de la toitureisole. On isolera lextrieur et lintrieur de lacrotre, sachant quesur la face intrieure, il nest pas ncessaire de dpasser une hauteur

  • Le carnet du mur manteau 4342 Le carnet du mur manteau

    En rnovation, comme on la vu plus haut*, lIsolation Thermiquepar lExtrieur sur le principe du mur manteau offre une sriedavan tages indiscutables. Ils en font la solution la plus rationnellelorsquil sagit de concilier performance nergtique, dveloppe-ment durable, considrations pratiques et bien-tre des occupants.

    Dans la construction neuve, en revanche, le dbat est plus ouvert.Aussi, pour valuer sur des bases objectives les avantages du murmanteau, le Groupement du Mur Manteau a-t-il men une tudecomparative. Cette tude concerne exclusivement lITE sous enduitmince et lITI, et sapplique des constructions BBC (Btiments BasseConsom mation) conformes aux exigences la RT 2012. Cofinan cepar lADEME, ltude a t ralise par la socit TBC Conseil, Recher - che et Innovation. Les pages qui suivent en prsentent un rsum.

    La typologie des ouvrages tudis comprend neuf btiments typesinspirs des tendances constructives actuelles.

    Ltude ayant dbut en 2009, la RT 2012 tait encore en coursdla boration, mais les orientations rejoi gnaient dj celles du niveaude perfor mance BBC. Les calculs thermiques ont t effectus selonla RT 2005(1) et le niveau de performance BBC(2), en recourant auxlogiciels de calculs thermiques Perrenoud (logements collectifs U21

    et mai sons individuelles U22).

    Cinq btiments de rfrence en logements collectifs etquatre en maisons individuelles ont t dfinis, avec unchoix dquipements menuiseries, ventilation, chauf -fage, eau chaude sanitaire dtermin. Pour le chauf fageet leau chaude sanitaire, plusieurs variantes ont t prisesen compte.

    Sur ces bases, une srie de simulations thermiques ontt menes, afin de dterminer les solutions construc-tives requises pour atteindre le niveau de performanceBBC en ITE et en ITI. Le cot de ces solutions a ensuite

    t quantifi, de sorte comparer sur des bases pertinentes les cotsrespectifs de lITE sous enduit et de lITI.

    Afin dtudier linfluence de la compacit du btiment et du nombredtages, cinq gomtries dimmeubles ont t retenues :

    j Btiment collectif R+1 sur base carre 14,50 m x 14,50 m

    j Btiment collectif R+3 sur base carre 14,50 m x 14,50 m

    j Btiment collectif R+1 sur base rectangulaire 14,50 m x 29 m

    j Btiment collectif R+3 sur base rectangulaire 14,50 m x 29 m

    j Btiment collectif R+4 sur base rectangulaire 14,50 m x 29 m,