PRINCIPAUX RÉSULTATSLOIRE NATURE

2002 • 2006

Pour une gestion durable d’un fleuve et de ses affluent

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Après des décennies où l’opinion avaitprévalu que la technique permettrait

de dominer la nature et qu’en particulierdes barrages pouvaient réguler le débitde la Loire en toutes circonstances, undébat a commencé à s’instaurer à la findes années 80 sur un autre type d’amé-nagement du territoire prenant mieux encompte les aléas naturels. Le débat par-fois vif et passionné a aboutit en 1994 àl’adoption du Plan Loire Grandeur Nature.

Une initiative ambitieuse pour la LoireC’est dans cette mouvance que dès 1993,afin de mettre en place des mesuresconcrètes de préservation et de gestiondes milieux naturels les plus représen-tatifs de la Loire et de l’Allier, la Fédéra-tion des conservatoires d'espaces natu-rels (Espaces naturels de France) et leWWF ont lancé le programme LIFE« Loire nature » pour la protection de"l'espace de liberté du fleuve" qui areçu le soutien de l'Union européenneet du ministère de l'Environnement.Ce projet a permis, entre 1993 et 1998,d’expérimenter des actions susceptiblesd'être reproduites à plus grande échelleet de faire connaître la notion et l’intérêtd’ « espace de liberté », en démontrantl’intérêt de cette zone de divagation natu-relle des cours d'eau. Au total, 2056 hec-tares ont ainsi été préservés durablement.Les résultats majeurs de cette premièrephase de Loire nature, outre la maîtrisefoncière de sites à enjeux patrimoniaux,sont nombreux : amélioration du dialo-gue entre associations et institutions,amplification des partenariats innovantsavec les usagers, en particulier les agri-culteurs, réappropriation du fleuve pardes milliers de riverains grâce à la créa-tion de sentiers pédagogiques.

Lancement de la seconde phase en 2002Devant le succès de la 1ère phase deLoire nature, les acteurs associatifs (Fédé-ration des conservatoires,WWF et Liguepour la protection des oiseaux-LPO) etinstitutionnels (Etat, Etablissementpublic Loire et Agence de l'eau Loire-Bre-

19 structures participantes : 7 conservatoires et leur fédération, la Liguepour la protection des oiseaux (LPO) et 6 de ses délégations, la FRAPNA Loire,le WWF-France, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) etle Conseil général de la Nièvre.Les financeurs : le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable,relayé par les DIREN du bassin de la Loire, l'Agence de l'eau Loire-Bretagne,l'Etablissement public Loire et les collectivités territoriales de 8 régions dubassin de la Loire.5 actions thématiques (coordination, scientifique, communication, péda-gogie et tourisme) qui valorisent les actions menées localement et assurent lacohérence de Loire nature avec les différentes politiques publiques du bassin.50 secteurs d’intervention, une centaine de sites sur l’ensemble dubassin de la Loire.

LOIRE NATURE EN BREF

Loire nature : une aventure débutée il y a 14 ans déjà !

LOIRE NATURE ET LE BASSIN DE LA LOIRE

tagne) ont souhaité sa prolongation etson intégration au volet de restaurationdes milieux naturels du Programmeinterrégional Loire Grandeur Nature.Lancée officiellement le 28 février 2002,cette phase s’élargit aux autres affluents(Cher, Indre, Maine, Vienne…) et aux têtesde bassin et petits ruisseaux (Brame…)pour permettre une gestion intégrée dubassin versant. Elle vise à assurer la préser-vation et la gestion durable des écosystè-mes ligériens (tourbières, gorges, forêtsalluviales, anciens bras -boires-…) afin demaintenir leurs différentes fonctions écolo-giques. Les objectifs de gestion répondentà trois enjeux complémentaires : la protec-tion de la biodiversité,la contribution aumaintien de la dynamique fluviale et deszones d’expansion des crues et la préser-vation de la ressource en eau.Les actions développées, en partenariatavec les collectivités locales, portent surla réalisation d'inventaires et d’étudesscientifiques, la mise en place de travauxde restauration et de gestion des milieux,sur la protection des espèces et aussi surla sensibilisation du public.

Le 4 janvier 1994, le gouvernement françaisadoptait, avec le Plan Loire Grandeur Nature,le principe d'une gestion intégrée de la Loirerépondant aux exigences de protection despersonnes et des biens, de développementéconomique et de préservation du patrimoinenaturel. Le 23 juillet 1999, la poursuite de ceplan a été intégrée dans les contrats de planEtat-Régions pour devenir le Programme inter-régional Loire Grandeur Nature 2000-2006.

Les îles en aval : un des multiples paysages de la Loire

De nombreuses opérationsd'entretien ou de restaurationdes milieux sont mises en œuvre

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Loire nature et le bassin de la Loire

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Depuis les hauts bassins jusqu’à l’es-tuaire, les paysages variés traversés

par la Loire et ses affluents sont le refletde la diversité des milieux naturels et desespèces qu’on y trouve.En amont, les sec-teurs de sources du Massif Central abri-tent tourbières et petits ruisseaux,royaume de la loutre et des plantes carni-vores. Dans les gorges, forêts et landessont propices à la présence de nombreuxrapaces.Plus à l’aval, les secteurs de méan-dres et d’îles abritent la plus importantepopulation française de sternes qui

Le bassin de la Loire, un territoire remarquable

L’évolution du lit de la rivière grâce à l’alternance del’érosion et des crues constitue un facteur de bon étatécologique. La rivière serpente entre des îles, dessine desméandres, creuse des falaises, ouvre de nouveaux che-naux, délaisse des bras morts, remodèle des îlots : c’est ladynamique fluviale. Elle est à l’origine de l’extraordinairebiodiversité, de la mosaïque des milieux et trouve sapleine expression dans l’espace de liberté : des zoneslibres du lit majeur que la rivière peut investir à loisir.

LA DYNAMIQUE FLUVIALE

ET LE CONCEPT D’ESPACE DE LIBERTÉ

Quelques repères

rLa Loire : 1010 km, le plus long fleuvede France.

rLe bassin de la Loire : 110 000 km2,1/5ème du territoire français, 9 régions,30 départements, 5600 communes.

rPrincipaux affluents : Allier, Cher, Indre,Vienne, Arroux, Loir, Sarthe, Mayenne etMaine.

rUne biodiversité remarquable : 2000à 2500 espèces d’invertébrés aquatiques(80% d’insectes), 42 espèces de poissonsdont 7 migratrices, 18 espèces d’amphi-biens, 11 espèces de reptiles, au moins240 espèces d’oiseaux, 44 espèces demammifères… parmi lesquelles 107espèces animales protégées au niveaunational. Environ 1300 espèces végéta-les dont 103 d'intérêt patrimonial.

rDes sites et un patrimoine biologiqueexceptionnels : 1538 sites d’importancecommunautaire (SIC) et 144 zones de pro-tection spéciale (ZPS) désignés dans lecadre de Natura 2000, 70 arrêtés préfec-toraux de protection de biotope (APPB),12 réserves naturelles, 4 sites RAMSAR.

Les forêts des bords de rivières abritent aussi des fleurs comme les perce-neiges

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La loutre est de retour sur la Loire

rUne ressource en eau potable priori-taire pour des centaines de milliers depersonnes.

rDes paysages reconnus dans toute l'Eu-rope, pour partie inscrits au patrimoinemondial de l’humanité par l’UNESCO etparcourus par des milliers de visiteurs.

nichent sur les bancs de sable. Les forêtsriveraines, jungles en miniature, serventde zone d’alimentation pour le castor d’Eu-rope.Enfin,vers l’estuaire,les prairies humi-des sont de véritables zones refuge pourune diversité de fleurs, de papillons, etpour un oiseau très menacé, le râle desgenêts. La richesse du bassin de la Loireest aussi majeure dans le milieu aquati-que :poissons migrateurs dont le saumonatlantique (949 individus remontant versles frayères étaient comptés à Vichy au 1erjuillet 2006), mollusques en raréfactioncomme la moule perlière,écrevisse à piedsblancs, etc. sont le reflet d’un patrimoinebiologique fragile et remarquable.Le cours du fleuve et de ses affluentsreprésente un extraordinaire trait d’unionentre l’amont et l’aval, en permettant lacirculation des espèces sauvages et leséchanges entre des milieux très divers.

On trouve la fritilaire pintade sur les prairies angevines etligériennes

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Loire nature et le bassin de la Loire

Loire nature : des avancées et des résultats importants

L e programme Loire nature a étéconstruit autour d’une cinquantaine

de secteurs d’intervention permettantde développer des actions de gestion.Des sites prioritaires d’intervention ontété définis au sein de ces secteurs enfonction de la rareté du milieu, de l’ori-ginalité des espèces présentes, du niveaude dégradation du site ou encore du

acquis dans la seconde phase du pro-gramme entre 2002 et 2006 ;• 1870 ha sont gérés via d’autres typesde maîtrise foncière (location/amodia-tion du domaine public fluvial, bauxemphytéotiques, conventions de ges-tion), mis en œuvre pour 1158 ha entre2002 et 2006.

En termes d’intervention, 18 000 ha desites Loire nature sont dotés de plans degestion intégrant des suivis scientifiques(cf. page7) et des actions ciblées : 300 haont été restaurés et les opérateurs onteffectué une gestion régulière sur prèsde 1000 ha par an sur des milieux trèsdivers (cf. page 5).Au moins 28 salariés en équivalent tempsplein ont œuvré pour réaliser ces opéra-tions locales et thématiques et plus de43 stagiaires sont venus compléter leurformation en participant au programme.

Au total grâce à l’engagement fort del’Etat, des établissements publics debassin et des collectivités, le pro-gramme a bénéficié d’un budget de prèsde 10,5 millions d’euros dont plus de8 millions pour les actions de terrain et2 millions pour les actions transversalesthématiques.La contribution des partenaires financiersvarie sensiblement selon les régions et lesopérations mise en œuvre mais à l’échelleglobale la répartition est la suivante :

Les réussites de ce programme reposentsur les relations inter-associativesavec les institutions pour la mise enœuvre des politiques publiques. Ces12 années ont permis d’ouvrir une dis-cussion entre les différentes instanceset de mettre en place des collaborationssérieuses et poussées. Loire nature, parson approche expérimentale, a aussi pro-duit de nouvelles références en termesde gestion conservatoire transposablesà d’autres contextes et territoires.

Au regard de ces résultats, il est impor-tant de prendre conscience qu’au-delàdes moyens financiers indispensables àla préservation de l’environnement, l’ac-quisition, la négociation partenariale, lamise en place d’opérations de gestion…sont des actions qui se construisent àmoyen voire long terme. Elles installentles conditions d’une gestion pérennemême si cela nécessite parfois de longuesannées de concertation. Certains opéra-teurs voient par exemple aboutir desdémarches entamées il y a près de 10 ans,à l’image du Conservatoire du Limousinsur le site de la tourbière de la Mazure.

potentiel écologique qu’un ensemblede sites pouvaient représenter. Ensuite,ont été mises en exergue les opportuni-tés d’acquisition et de partenariats degestion sans lesquels l’intervention nepouvait avoir lieu. Fin 2006, les actionsconcrètes réalisées représentent unesuperficie de plus de 42 000 ha sur les-quels les opérateurs Loire nature gèrentun total de 3920 ha :• 2050 ha sont désormais des proprié-tés des opérateurs dont 515 ha ont été

Communes et communautés de communes 1%

Autofinancement 1%

Europe 4%

Etablissement public Loire 8%

Conseils généraux 9%

Conseils régionaux 17%

Etat 34%

Agence de l’eau Loire Bretagne 26%

Les pelouses de Bertignolles, propriétés du Conservatoire de la région Centre

De nombreux hommes et femmes ont travaillé à la mise en œuvre du programme

La concertation est une des clefs de la réussite de Loire nature

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Financement Loire nature 2002-2006 sur un total de 10,5 millions d’euros.

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INTERVENIR SUR LES MILIEUX NATURELSET CONTRIBUER AUX INTÉRÊTS COLLECTIFS

Des actions en faveur des milieux naturels

La préservation du patrimoine biolo-gique constitue la contribution

majeure de Loire nature. Elle se traduitpar la sauvegarde des divers milieuxnaturels du bassin de la Loire : milieuxouverts, forêts alluviales, bancs de sables,falaises d’érosion, annexes hydrauliques(ou boires), têtes de bassin (tourbières,landes…). Mais aussi par la prise enconsidération d’une menace récente quipèse sur la biodiversité : la progressiondes espèces dites envahissantes.

Les opérateurs de Loire nature se sontparticulièrement attachés à la gestion desmilieux ouverts, qu’il s’agisse de pelou-ses, de prairies naturelles inondables ouencore de bancs de sables et îlots.10 opé-rateurs sont intervenus sur 840 ha de ter-rain. Des opérations très diverses ont étémises en place comme l’entretien desprairies et pelouses par pâturage ou parfauche en lien avec les agriculteurs, la miseen place de travaux pastoraux (clôtu-res…), la reconversion de cultures et depeupleraies en prairies naturelles, lebûcheronnage de résineux afin de réta-blir des milieux fragiles, la plantation dehaies, la limitation des accès véhicules, lapréservation d’îlots à sternes par arra-chage des ligneux… Différents équipe-ments ont été expérimentés comme lechenillard broyeur qui permet d’assurerle broyage et l’exportation des matériauxafin de limiter l’impact environnemental(Bec d’Allier/Conseil général de la Nièvre).

Les forêts alluviales comptent aussiparmi les milieux prioritaires. Sur plus de600 hectares, 9 opérateurs ont mené des

actions visant à favoriser l’émergencede boisements alluviaux par la planta-tion de boutures d’espèces locales ou lacoupe à blanc d’espèces introduites (ex. :douglas, peuplier d’Italie…). D’autresopérations comme l’entretien de haies,de frênes têtard, ou encore un projet degestion sylvicole extensive (Conserva-toire des espaces et paysages d’Auver-gne à Dallet) ont été mises en œuvre.

D’autres interventions ont concerné lestêtes de bassin (340 ha), les gravières(407 ha) et les annexes hydrauliques (16ha). Sur les têtes de bassin, ont été réali-sées des opérations de réouverture detourbières et de landes, de lutte contre lafougère aigle par la fauche mécanique etle pâturage, de comblement de fossés dedrainage… 4 gravières et sablières ontété restaurées et des études sont toujoursen cours sur d’autres sites, plusieurs lieuxde décharges ou d’extraction sauvageont été fermés.Les travaux sur les annexeshydrauliques ont été diversifiés : réouver-ture de bras morts, restauration de frayè-res à brochets, création de mares, restau-ration d’ouvrages hydrauliques ou encoreremise en état de sites de reproductiondes batraciens (LPO Auvergne à Nonette).

Concernant les espèces envahissantes,les actions ont surtout concerné les jus-sies, le robinier faux acacia et lesrenouées exotiques. Localement, d’au-tres opérations de gestion et des suivisont été faits sur la balsamine de l’Hima-laya, le solidage… Des méthodes derégulation de la progression de ces espè-ces : arrachage, broyage, dessouchage

et/ou plantations de boisements devégétaux locaux ont été expérimentéespour limiter l’implantation des espècesexotiques. Au niveau des mammifères,ragondin et rat musqué ont été étudiésgrâce au réseau de suivi mis en œuvrepar l’ONCFS sur le bassin.

Une espèce dite envahissanteest une espèce exotique quientre en concurrence directeavec les espèces locales aupoint de les remplacer.

A SAVOIR

Recreusement de mares

Plantation de haie dans l'Allier

Limitation des accès véhicules sur les sites

Réouverture d'une annexe hydraulique

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Intervenir sur les milieux naturels...

Contribuer à préserver la ressource en eau et à maintenirles champs d’expansion des crues

Loire nature a contribué au maintiendes fonctions hydrologiques des zones

humides parmi lesquelles la préserva-tion de la ressource en eau, la fonctionde « château d’eau » et le maintien dezones d’expansion des crues.

Les milieux naturels tels que les prairiessituées à proximité de puits de captaged’eau potable filtrent les eaux et jouentle rôle de stations d’épuration naturel-les. Les pesticides, phosphates et nitra-tes s’en trouvent diminués avant derejoindre la nappe alluviale. Les analysesmontrent clairement que les captagesqui se trouvent dans des sites naturelssont de bien meilleure qualité que ceuxsitués en zone urbaine ou de cultures.Face à ce constat, les opérateurs du pro-gramme Loire nature ont développé despartenariats avec les syndicats deseaux et les communes, afin de gérerdurablement et écologiquement les par-celles situées dans les zones de protec-tion de captage. Le Conservatoire dessites naturels bourguignons a par exem-ple acquis un site naturel en lien étroitavec le syndicat d’exploitation des eaux :la Sologne Bourbonnaise. Le Conserva-toire des espaces et paysages d’Auver-gne contribue à la gestion des 260 ha dezone de protection de captage de la villede Clermont-Ferrand. Ainsi, au moins

de lieux où l’espace de liberté peutlibrement s’exprimer, où les rivièrespeuvent tour à tour déposer leurs limonssur de vastes étendues et emporter dessédiments pour contribuer au recharge-ment du lit. Ces milieux naturels inonda-bles permettent aux crues de s’épan-dre et de dissiper leur énergie avant derejoindre les villes à l’aval. Ils ont ainsi unrôle primordial pour la réduction de l’im-pact des inondations. Pour maintenirdurablement cette fonctionnalité, plu-sieurs sites (645 ha et 70 km de berges)ont été acquis afin de protéger la dyna-mique naturelle du cours d’eau (érosion,sédimentation, zones inondables…) etd’éviter les aménagements inadaptésqui l’altéreraient. En complément, pourévaluer l’impact de ces actions et pouraméliorer les connaissances en géomor-phologie fluviale, des études sontmenées sur certains sites pour calculerl’érosion des berges.

850 ha et 90 puits de captage bénéfi-cient d’une gestion Loire nature enfaveur de la protection de la ressourceen eau potable.

Les zones de têtes de bassin quant à ellesconstituent un château d’eau pour lebassin de la Loire. De leur bon état éco-logique dépendent non seulement laqualité des eaux que l’on retrouvera plusà l’aval mais aussi leur quantité. L’assè-chement des tourbières engendré parles plantations ou le drainage, le mau-vais écoulement de l’eau résultant d’an-ciennes extractions de tourbe… consti-tuent autant de facteurs limitant l’ap-provisionnement en eau des petits ruis-seaux, puis des affluents et enfin de laLoire. Les 3 opérateurs situés en tête debassin sont intervenus concrètement,sur 700 ha, au travers d’actions variées :comblement de drains, lutte contre l’en-vahissement par les ligneux ou encoreétude de l’écoulement de l’eau dans l’op-tique d’améliorer le fonctionnementhydraulique du site, comme sur la tour-bière de Sagne Redonde (ConservatoireRhône-Alpes des espaces naturels).

Enfin, la majorité des sites gérés (aumoins 2000 ha) sont des zones inonda-bles : forêts de bords de rivières, prairiesde fauche, prairies naturelles… autant

Les têtes de bassins stockentd'importantes quantités d'eau

Plusieurs sites sont acquispour maintenir l'érosion

La nappe phréatique de l'Allier fournit les deux tiersde la consommation d'eau potable d'Auvergne

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Suivis, protocoles, formations,recherche… au service desmilieux et des espèces

La mission scientifique mise en œuvrepar la Fédération des conservatoires,

avec l’appui de la LPO sur le volet avi-faune, a développé plusieurs outils auservice des opérateurs de terrain.Des protocoles ont été élaborés afind’harmoniser les méthodes sur l’en-semble du territoire et produire desdonnées homogènes. Ces protocoles,validés par des référents scientifiques,concernent le suivi des espèces(amphibiens, odonates, végétation,oiseaux) et des milieux (forêts alluvia-les, annexes hydrauliques). Quatre for-mations, réunissant entre 15 et 70 per-sonnes, ont assuré une meilleureappréhension des milieux et des outilsd’analyse. Elles ont concerné la végé-tation, l’avifaune, la morphodynami-que et les outils Loire nature (protoco-les et bases de données).Parallèlement, les bases d’un centre deressources ont été posées avec notam-ment un centre documentaire d’envi-ron 1500 références aujourd’hui, dont laplupart en ligne. L’objet du centre de res-sources est de faciliter l’accès aux infor-mations sur la gestion et aux donnéessur le patrimoine naturel pour une aideà la décision. Pour cela des partenariatssont mis en œuvre avec diverses struc-tures ligériennes, dont l’ONCFS pour lesmammifères.Le réseau d’observation de l’avifaunemis en œuvre par la LPO a permis decoordonner à l’échelle du bassin versantle suivi de différentes espèces tellesque : le balbuzard pêcheur, l’hirondellede rivage, le guêpier d’Europe, le cincleplongeur ou encore les sternes et autreslaridés. Une vingtaine d’associations ontparticipé à ces suivis permettant de four-nir pour la première fois des résultatsuniques qui contribuent à l’identifica-tion des sites à enjeux pour la conserva-tion des espèces.

Sur les sites Loire nature, un grand nom-bre de suivis, inventaires, étudesconcernant les habitats, leur évolution,la faune et la flore, la présence d’espè-ces remarquables... ont permis d’orien-ter et d’évaluer les actions de gestionet de conservation. Plusieurs étudeshydrauliques ont été menées sur lefonctionnement de la nappe alluviale,

la qualité de l’eau ouencore l’hydrologie desbras morts. Des inventai-res innovants ont étédressés sur les tourbièresde Lozère, permettant dedéterminer les milieux àpréserver.Ces études ont fait l’objetde partenariats avec lemonde de la recherche.Sur les tourbières ardé-choises par exemple, leConservatoire régionaldes espaces naturels a faitappel à un géographe duprogramme de recherchePETRA (Programme d’étude des tour-bières Rhône-Alpines) pour mieux com-prendre le fonctionnement de la nappe.Sur l’Allier, les sites Loire nature fontoffice de sites expérimentaux uniquespour les géographes de l’UniversitéBlaise Pascal de Clermont-Ferrand quitravaillent sur la dynamique fluviale etla recharge en sédiments. Les résultatsde ces études sont mis en corrélationavec les travaux des opérateurs de ter-rain afin d’ajuster les actions des ges-tionnaires sur le long terme.

Les mammifères (castor, loutre), lesamphibiens (sonneur, calamite, tri-tons…) et les reptiles (dont la rare cis-tude d’Europe) ont aussi fait l’objet desuivis et d’inventaires. 9 opérateurs ontfait des suivis d’oiseaux en utilisant desméthodes standardisées. Limicoles,rapaces inféodés aux milieux alluviaux(busards, circaète), espèces liées à ladynamique fluviale (guêpier, sternes,oedicnème…), ont fait l’objet de suivisparticuliers. Quant aux invertébrés,papillons (damier de la succise et azurédes mouillères), libellules, mollusques

(moule perlière), véritables indicateurs de la qualité des milieux, ilsont très souvent été suivis sur les sites Loire nature. Des pêchesélectriques menées en lien avec les Fédérations de pêche et leConseil supérieur de la pêche ont complété les connaissances surles milieux aquatiques à enjeux (frayères notamment).

SUIVI DES ESPÈCES

Chaque année les jeunes râles des genêts font l'objet de campagnes de baguages

Une vingtaine de personnesparticipent à la formation végétation

Mise en place d'un système d'analyse de la nappe

Des pêches électriques sont pratiquées pour répertorier lesespèces présentes dans les frayères

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Loire nature source de partenariats

L’agriculture et la gestion du patrimoine naturel

Quoi de plus naturel que de voirvaches, brebis, moutons ou encore

chevaux en bord de Loire. Ils font partiedu paysage depuis toujours et l’entre-tiennent, tout en évitant la progressionnaturelle de la friche puis de la forêt.L’évolution de l’agriculture a fait dispa-raître ces pratiques de gestion. C’estpourquoi, pour gérer prairies ou landes,les opérateurs Loire nature se tournenten priorité vers le monde agricole pourproposer des partenariats tenant comptedes objectifs de gestion patrimoniale etdes contraintes de l’agriculteur.Les sites peuvent être mis à dispositionpour être pâturés mais également pourêtre fauchés. C’est le cas dans les bassesvallées angevines. L’exploitant suit alorsun cahier des charges précis impliquant

la non-utilisation d’engrais, un nombrede bêtes à l’hectare limité, une fauchetardive selon une technique préservantcertains oiseaux comme le râle desgenêts qui niche dans les hautes herbes.Mi-2006 se sont plus de 2000 hectaresqui sont mis à la disposition de 112agriculteurs. Les partenariats avec les

agriculteurs sont établis dans des cadresvariés : baux, conventions de pâturage,mises à disposition via la SAFER*. Lecontrat d’agriculture durable (CAD) estaussi un outil très utilisé qui permet enoutre à l’exploitant de bénéficier de sub-ventions agri-environnementales.Ces dispositifs encouragent les pratiquesagricoles en adéquation avec l’entretiendes milieux naturels et certaines racesrustiques comme le mouton solognot,la brebis limousine, sont valorisées. Desdémarches de valorisation économi-que de la viande bovine sont aussimenées. C’est le cas dans les basses val-lées angevines où les éleveurs se sontainsi regroupés en association autourd’un label de qualité agro-environne-mentale, intitulé « L’éleveur et l’oiseau ».

E n amont ou en complément de lagestion agricole, des opérations

d’entretien ou de restauration de sitessont parfois nécessaires (coupe,broyage, nettoyage…). Certains opéra-teurs font alors appel à des structuresd’insertion. 7 d’entre elles (entrepri-ses ou associations) interviennentdans la gestion des sites Loire nature.60 salariés, soit plus de 30 équivalentstemps plein/an, ont mené entre 2002et 2006 des opérations de broyagemanuel ou mécanique, d’arrachage des

repousses, de plantation… Certainesassociations comme l’Association niver-naise d’accueil et de réinsertion ou, dansle Cher, l’association « Le Relais » se sontspécialisées dans la gestion des espa-ces naturels. Les partenariats y sontdurables et constituent l’essentiel deleur activité. Pas moins de 31 000 eurosont par exemple été investis par leConseil général de la Nièvre en 3 ans.Pour « Le Relais », les travaux sont l’oc-casion pour les personnes en difficultéde renouer avec la société et la nature.

* Société d’aménagement foncier et d’établissement rural.

LOIRE NATURE SOURCEDE PARTENARIATS

Valoriser les compétences des associations d’insertion

Les agriculteurs sont despartenaires privilégiés duprogramme Loire nature

Le pâturage est un des moyensles plus efficaces pour lagestion d'un site naturel

Une fauche tardive est mise enplace sur les secteurs sensibles

Des structures d'insertionparticipent à la restaurationdes milieux

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QUELQUES EXEMPLES :

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Des partenariats privilégiésavec les collectivités

* Taxe départementale en faveur des espaces naturels sensibles

Les opérateurs ont construit leursactions en concertation avec les

acteurs locaux et ont, sur le terrain, misen place des partenariats avec des col-lectivités.L’ensemble des 8 conseils régionauxdu bassin versant de la Loire a passé desaccords avec un ou plusieurs opérateursdans le cadre de Loire nature. 14 conseilsgénéraux se sont mobilisés. 9 commu-nautés de communes sont parties pre-nantes dans différentes actions et 24communes ont contracté des partena-riats. 4 syndicats des eaux, 4 syndicatsde rivières, un parc naturel régionaltravaillent également de concert avecles opérateurs.Ces partenariats concernent des théma-tiques variées et complémentaires : res-tauration d’écosystèmes, création de cir-cuits de découverte, élaboration de pro-grammes pédagogiques, maintien etpréservation de la ressource en eau,acquisition de terrains, restauration dupâturage sur certains sites, inventaireset suivis scientifiques…

La formalisation de ces partenariats esttrès diverse. Il peut s’agir de conventionsde gestion,d’acquisitions conjointes,d’uti-lisation d’outils comme la TDENS* pourpréserver un site emblématique,de finan-cements de programmes ou d’investisse-ments, d’échanges de savoir-faire…

• Le WWF et le Conservatoire des sites naturels bourguignons travaillenten partenariat avec le Conseil général de la Nièvre pour acquérir desterrains (à travers la TDENS), restaurer des prairies à l’aide du broyage etde la mise en pâturage ou encore préserver des forêts alluviales.

• La Communauté de communes du pays Fléchois a confié auConservatoire du patrimoine naturel sarthois la gestion et larestauration du marais de Cré-sur-Loir.

• La LPO Auvergne travaille avec l’agglomération de Vichy pour la mise enplace d’un projet de découverte de 250 ha des bords de l’Allier.

• Le Conservatoire des espaces et paysages d’Auvergne assure la gestionécologique d’un site appartenant à la ville de Clermont-Ferrand, surlequel se trouvent des puits de captage des eaux potables.

• La LPO de la Vienne, travaille avec la commune de Châtellerault pour larestauration d’une île boisée sur le cours de la Vienne.

• Le Conservatoire du patrimoine naturel de la région Centre a développé,en partenariat avec la commune de Vierzon, un circuit d’interprétationsur une île du Cher, en plein centre de la commune.

• Un triple partenariat a été établi entre le Conservatoire des espacesnaturels du Limousin, la commune de Faux-la-Montagne et le Parcnaturel régional de Millevaches pour permettre la maîtrise foncière dusite des Rochers de la Clamouzat.

Cette ingénierie de projet constitue unfacteur de réussite important comptetenu de la complexité des enjeux et dela difficulté de trouver des maîtres d’ou-vrage. Elle prend toute sa dimensiondans un territoire vaste comme le bas-sin de la Loire.

La commune de Peyrelevade loue à l'euro symbolique 28 ha de tourbières au Conservatoire du Limousin

L'île Sainte Catherine en cours de restauration grâce à unpartenariat tripartite

Inauguration du sentier de l'îleMarie sur la commune de Vierzon

Les élus : des partenairesindispensables à la gestion des sites

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Dès 2004, la LPO Auvergne, en collaborationavec l’Etablissement public Loire, a conçu pourle très jeune public de maternelle un cahier surl’eau, la rivière, le fleuve qui a connu un fortsuccès. Plus de 3000 cahiers ont été distribuésaux animateurs et aux classes et aujourd’huisa réédition est fortement envisagée au vuede la demande.Pour les CE,CM,6e et 5e le parti pris a été de valo-riser l’existant, le kit « La rivière m’a dit »(FRAPNA/WWF) déjà très utilisé et de proposerl’ajout d’un livret « La Loire, sesaffluents, son bassin » présen-tant plus particulièrement lesspécificités du bassin versant.Une base de données “ressour-ces” a été mise en ligne sur lesite internet.

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Les sites naturels, espace de valorisation...

LES SITES NATURELS, ESPACES DE VALORISATIONPÉDAGOGIQUE ET TOURISTIQUELes enfants d’abord

Dans le cadre de sa mission pédagogieet sensibilisation, la LPO Auvergne,

en lien avec l’Etablissement public Loirea mené un inventaire des animations etsupports pédagogiques sur le thème del’eau. A travers celui-ci la LPO a identifiéplusieurs besoins d’outils notammentpour les maternelles. Ces outils ont étéconçu en lien avec le monde de l’éduca-tion nationale et surtout avec les anima-teurs. Ce travail a largement dépassé lestrict cadre des opérateurs Loire naturepour fédérer un réseau d’acteurs àl’échelle du bassin. Un travail de défini-tion d’une malle pédagogique sur la dyna-mique fluviale a également été mené envue d’une poursuite des actions du pro-gramme dans une phase ultérieure.

De nombreuses actions de sensibilisationont été mises en place localement.Durant5 ans les opérateurs du programme mais

également d’autres acteurs de l’éduca-tion à l’environnement comme les Mai-sons de Loire, les CPIE… ont sensibiliséplusieurs milliers d’enfants.Plusieurs d’en-tre eux ont utilisé les supports pédago-giques Loire nature pour les animationsen classe notamment. D’autres ont privi-légié les sorties nature permettant demettre l’enfant en contact direct avec lemilieu. Des programmes pédagogiquessur plusieurs séances ont aussi été pro-posés aux écoles. Au total plus de 200classes ont été concernées par les ani-mations proposées par les opérateurs.Par exemple, la LPO Vienne à travers leprogramme « Ma ville au fil de l’eau », apermis à 350 enfants de primaire d’étu-dier le cycle de l’eau, de se rendre à deuxreprises sur l’île Sainte-Catherine pouraborder différentes notions vues enclasse et enfin de finir l’année par la visitede la confluence de la Vienne et la Loire.

Les sites naturels, support de la sensibilisation

Quel meilleur endroit pour compren-dre et appréhender la nature que la

nature elle-même et donc les sites natu-rels ? L’évidence est telle que ce sont prèsde 900 sorties natures qui ont été pro-posées au grand public par les opérateurs.D’autres événements importants se sontaussi déroulés sur certains sites commedans le Loiret où tous les ans, la popula-tion locale peut suivre la transhumancedes brebis solognotes de Dampierre-en-Burly à Guilly : l’occasion d’expliquer l’in-térêt du pâturage et la gestion menéepar le Conservatoire du patrimoine natu-rel de la région Centre.C’est dans cet esprit qu’ont été dévelop-

pées depuis 3 ans les soirées Loirenature sous forme de balades crépuscu-laires.Chaque année, un soir de juin, dansplus de 25 lieux différents,des animationsont été proposées par les associations.Découverte du castor, sorties sensoriel-les, balades en bateau, contes… faisaientpartie des activités proposées qui ont, autotal, attiré plus de 3000 personnes.

Pour compléter ces initiatives de nom-breux opérateurs ont souhaité donneraux visiteurs des informations perma-nentes sur les sites en installant despanneaux (une quarantaine au total) ouen aménageant des sentiers de décou-

verte et d’interprétation (9 sentiers).A Mars-sur-Allier, le WWF a prolongé leSentier du Passeur du Bec d’Allier. Sur lesite des Chènevières, plusieurs panneauxélaborés par le Conservatoire du Centresont changés en fonction des saisons.

Les soirées Loire nature réunissent chaque annéeplusieurs centaines de personnes de tous âges

Des sentiers de découvertes se développent sur les sites

Les opérateurs Loire natureproposent de nombreusesbalades nature

Des outils pédagogiques adaptés sont mis en place

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Donner une meilleureinformation aux usagers

Pendant des années, les hommes sesont éloignés de leurs rivières, au

mieux en les oubliant, au pire en lesrabaissant au rang de décharges sauva-ges. Loire nature a souhaité contribuer àleur réappropriation. La communicationréalisée durant le programme a permisd’évoquer ces milieux sous plusieursapproches afin de toucher différentes sen-sibilités : esthétique des paysages, biodi-versité, richesse des milieux, fonctionsnaturelles pour la nature et les hommes…La mission communication, à la chargedu WWF, a développé différents outilspour multiplier les lieux et les moyens detoucher les individus. 6 dépliants thé-matiques ont été édités : bancs de sable,prairies naturelles et agriculture, tourbiè-res, espèces envahissantes… Largementdiffusés, ils ont pour certains été produitsen lien avec d’autres structures commela Fédération française de canoë-kayak,

les Fédérations de pêche ou l’Assembléepermanente des chambres d’agriculture.Ces partenariats ont eu pour intérêt d’ap-puyer le message et d’élargir les modesde diffusion. Un bulletin d’informationsemestriel a permis de suivre régulière-ment l’actualité du programme, les opé-rations et les partenariats mis en œuvre.Enfin, une exposition a été réalisée et atourné sur 80 sites d’accueil du public etmanifestations sur tout le bassin. Pourpartager un maximum d’informations,un site internet (www.loirenature.org)a par ailleurs été mis en ligne ; il accueil-lait, en 2006, une moyenne de 4000 per-sonnes par mois.

La communication régionale fut égale-ment importante, chaque opérateur par-ticipant chaque jour un peu plus à infor-mer le grand public et les acteurs locaux.Certains d’entre eux ont mis en place desséries de conférences ou encore desdiaporamas. D’autres ont privilégié uneinformation très ciblée, présentant enmairie les plans de gestion proposéspour certains de leurs sites, ou encoreréalisant des inaugurations. Ces opéra-tions ont favorisé les échanges entre ges-tionnaires de milieux naturels, acteursdes territoires et grand public.Certains opérateurs ont aussi produitdes plaquettes informant des opérations

réalisées sur les sites, d’autres ont montéune exposition pour être présents lorsde manifestations locales. Enfin, enAuvergne, les opérateurs régionaux ontcréé un site internet dédié à la rivièreAllier (www.riviere-allier.com). La presses’est aussi largement intéressée à ce pro-gramme rapprochant la nature et les usa-gers : pas moins de 1000 articles ont illus-tré les actions, les rencontres, les ques-tions initiées par Loire nature.

Expériences de tourisme de nature

Entre 2005 et 2006, ce ne sont pasmoins de 19 séjours nature qui ont

été proposés, 13 ont finalement eu lieuavec un total de 160 participants. Dansle cadre de cette nouvelle mission duprogramme menée par la LPO Auvergneen lien avec l’EP Loire, une démarcheinnovante de développement touristi-que portant sur la nature a vu le jour.Cette démarche, basée sur la découvertedes richesses naturelles de la Loire et deses affluents, aura permis d’inciter lesassociations environnementales àconnaître et travailler en partenariat avecles acteurs locaux du tourisme. D’abord,un diagnostic de l’offre et des études dela demande, menés lors d’une phased’approche marketing, ont été confron-tés. Ensuite, une phase de mise en œuvrede projets collectifs a vu le jour ; abou-tissant, en outre, à la construction de pro-duits touristiques. Afin de répondre aumarché ciblé, plusieurs opérateurs ontcontribué à mettre en place des séjourscourts (3 à 5 jours) en lien avec les pro-fessionnels du tourisme. Afin de faireconnaître ces séjours, une politique depromotion/communication nationale a

aussi été mise en place et s’est accom-pagnée de l’édition de brochures d’ap-pel. Parallèlement, cette mission fut sur-tout l’occasion pour les opérateurs dediversifier leurs activités mais aussi leurimage et de nouer localement de nou-veaux partenariats.

Découverte de l’exposition Loirenature par des enfants

Un dépliant a été édité en partenariat avec l’Assembléepermanente des chambres d’agriculture

Des week-ends nature sontproposés au grand public

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Cette synthèse des résultats du

programme Loire nature 2002-

2006 vous présente une approche

intégrée de la gestion d’un fleuve,

de ses affluents et de ses sources.

Préservation du patrimoine naturel et

paysager, amélioration de la ressource en

eau, maintien de l’espace de liberté du

fleuve sont autant de thèmes traités par

différentes entrées : gestion expérimen-

tale, partenariats, pédagogie, tourisme de

nature… Ce document vous donnera une

vision d’ensemble de ce programme aux

actions et aux acteurs pluriels.

EEttaabblliisssseemmeenntt PPuubblliicc LLooiirree3 av Claude Guillemin, BP 6125, 45061 Orléans Cedex 2.

Tél. 02 38 64 38 38

DDIIRREENN5 av Buffon, BP 6407, 45063 Orléans Cedex 2.

Tél. 02 38 49 91 91

AAggeennccee ddee ll’’eeaauu LLooiirree BBrreettaaggnneeAv Buffon, BP 6339, 45063 Orléans Cedex.

Tél. 02 38 51 73 73

Liste des opérateurs locauxConservatoire départemental des sites lozériens, Conservatoire des espaces et paysages d’Auvergne en lien avec le Conservatoire des sitesde l'Allier, Conservatoire des espaces naturels du Limousin, Conservatoire des sites naturels bourguignons, Conservatoire du patrimoinenaturel de la région Centre, Conservatoire du patrimoine naturel Sarthois, Conservatoire Rhône-Alpes des espaces naturels, FRAPNA Loire(Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature), Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et ses délégations en Anjou, Auvergne,Loire, Loire-Atlantique, Touraine et Vienne, WWF, Conseil général de la Nièvre et ONCFS.

CONTACTS

FFééddéérraattiioonn ddeess ccoonnsseerrvvaattooiirreess6 rue Jeanne d'Arc, 45000 Orléans.

Tél. 02 38 24 55 00 - Fax. 02 38 24 55 01www.enf-conservatoires.org – enf@enf-conservatoires.org

LLiigguuee ppoouurr llaa pprrootteeccttiioonn ddeess ooiisseeaauuxx ((LLPPOO))2 bis rue du Clos Perret, 63100 Clermont Ferrand.

Tél. 04 73 36 39 79 - Fax. 04 73 36 98 74lpo-auvergne-loirenature@wanadoo.fr – www.lpo.fr

WWWWFF--FFrraannccee1 Carrefour de Longchamp, 75016 Paris.Tél. 01 55 25 84 84 - Fax. 01 55 25 84 74

dtarrier@wwf.fr – www.wwf.fr

Pour en savoir plus, le Recueil d’expériencesLoire nature 2002-2006 (212p.) présente des

expériences et savoir-faire variés et originaux

développés par les différents maîtres d’ouvrage du programme.

Gestion des milieux naturels, préservation de la ressource en eau,

logiques de partenariat, éducation à l’environnement, … tous ces

thèmes sont illustrés par des actions concrètes. Ce document qui

aide aussi à comprendre pourquoi et comment maintenir des zones

humides fonctionnelles, est téléchargeable gratuitement depuis le

site www.loirenature.org rubrique bibliothèque.

RECUEIL D’EXPÉRIENCESLOIRE NATURE2002 • 2006

Pour une gestion durable d’un fleuve et de ses affluents

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Annexe hydraulique en Loire moyenne

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Tous les outils produits dans le cadre du programme Loire nature sont en téléchargement sur :www.loirenature.org rubrique bibliothèque.

Vous y trouverez dans : Général : les plaquettes de présentation du programme (français et anglais), les recueils d’expériences duprogramme pour les périodes 1993-1998 et 2002-2006, les 7 numéros de la lettre d’information Messages deLoire, les dépliants thématiques réalisés.

Scientifique : les protocoles, les bilans des différents comptages et un accès à la base documentaire.

Tourisme : les études de l’offre et de la demande touristique.

Pédagogie : le livret Loire pour les cycles 2 et le cahier pédagogique pour les maternelles.

Presse : les dossiers de presse.

Vous pourrez compléter votre information générale en naviguant dans les différents espaces professionnels et en savoir plus sur lesinterventions régionales et locales dans la rubrique La Loire et ses affluents.

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