PRINCIPALES TECHNIQUES DE SERODIAGNOSTIC

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PRINCIPALES TECHNIQUES DE SERODIAGNOSTIC TD de Microbiologie 4 ème année Pharmacie Année Universitaire 2019-2020 Par : Dr Y. Lombarkia Pr S. Benammar

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PRINCIPALES

TECHNIQUES DE

SERODIAGNOSTIC

TD de Microbiologie

4ème année Pharmacie

Année Universitaire 2019-2020

Par : Dr Y. Lombarkia

Pr S. Benammar

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PLANIntroduction

Prélèvements

Principales techniques de sérodiagnostic

1.Agglutination

2. Réaction de fixation du complément

3. Immunofluorescence indirecte

4. Technique immuno-enzymatique (ELISA)

5. Western blot (immunoblot)

6. Séroneutralisation

7. Inhibition de l’hémagglutination

8. Technique radioimmunologique

Conclusion

Bibliographie

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INTRODUCTION

Le diagnostic sérologique ou diagnostic indirect ou sérodiagnostic en microbiologie : repose sur la mise en évidence chez l'hôte d'une réaction immunitaire spécifique de l'agent infectieux consistant en la production d'anticorps généralement détectables au bout de 8 à 10 jours.

Les sérologies figurent parmi les outils utiles au diagnostic des maladies infectieuses.

Elles ne remplacent pas la mise en évidence du pathogène qui reste la meilleure technique diagnostique mais n’est cependant pas réalisable en routine pour tous les agents infectieux.

La nécessité dans la plupart des cas de faire une analyse comparative de 2 échantillons espacés de 10 à 20 jours limite considérablement l’intérêt des sérologies dans le cadre de l’urgence.

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INTRODUCTION

la cinétique de la réponse humorale comporte d'abord l'apparition d'anticorps de classe immunoglobulines M (Ig M), progressivement remplacés par des anticorps de classe Ig G, produits très longtemps, dont certains ont un rôle protecteur.

La sérologie dans le diagnostic des maladies infectieuses doit être envisagée dans un contexte clinique précis, en raison :

des problèmes liés aux réactions croisées,

à la cinétique et au délai d’apparition des anticorps,

à la séroprévalence élevée de certains anticorps

et à la persistance des anticorps au long cours.

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INTRODUCTION

Pour le diagnostic des infections bactériennes, la

sérologie garde une place lorsque la culture

conventionnelle n'est pas réalisable ou délicate :

Coxiella burnetii, Chlamydophila pneumoniae,

brucellose, syphilis,rickettsioses,…,,,,

Pour les infections virales, la sérologie représente toujours l’outil de première intention du

diagnostic de nombreuses infections : HIV,

hépatites, rubéole, rougeole,……….

Plusieurs techniques de détection des anticorps

sont actuellement disponibles.

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PRELEVEMENTS Le prélèvement doit être réalisé :

Avant toute thérapeutique susceptible de modifier

l'interprétation du sérodiagnostic telles que sérothérapie,

transfusion...,

Types : Sang

Un sérum précoce et un sérum tardif 15 jours plus tard .

Le sang ou le sérum peuvent être conservé au plus 24 à 48

heures à + 4 °C.

Le sérum aliquoté est conservé à - 20 °C au moins 1 an.

Un stockage du sérum aliquoté à -80 °C est recommandé si

conservation sur plusieurs années (sérothèques).

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PRINCIPALES TECHNIQUES DE

SERODIAGNOSTIC

On distingues des techniques détectant des:

Anticorps avec propriétés définies

(Exp:neutralisation, hémagglutination);

Anticorps sans propriétés définies (Exp: ELISA,

immunofluorescence indirecte, Western Blot).

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PRINCIPALES TECHNIQUES 1.Agglutination:

Principe Avantages Inconvénients Applications

Elle met en jeu des

particules (latex,

gélatine, hématies)

sensibilisées par un

antigène dont

l'interaction avec l'Ac

(IgG et IgM) du sérum à

tester conduit à une

agglutination

macroscopique.

NB : si on utilise des

hématies on parle

d’hémagglutination.

*Simple

*rapide

(qlq minutes

à 2h)

Peu sensible,

peu spécifique

et sujette à la

subjectivité du

lecteur

* Sérodiagnostic

de Widal et Félix;

*Sérodiagnostic

de Wright;

*TPHA (bonne

spécificité).

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2. Réaction de fixation du complément:

Principe Avantages Inconvénients Applications

Compétition du

Complément (Cp) pour

2 systèmes : (Ag-Ac et

GR de mouton/anti-

GR, l’Ag étant connu)

➙ Pas d'hémolyse : le

Cp est fixé sur Ag-Ac =>

présence d’Acs

spécifiques

➙ Hémolyse : le Cp est

fixé sur GR de

mouton/anti-GR =>

absence d’Acs

spécifiques

*Spécifique,

*Peu

coûteuse.

*longue

et délicate à

mettre en

œuvre,

* difficile à

standardiser,

*peu sensible,

*faux positifs par

activation

spontanée du

complément.

*technique

ancienne, de

moins en moins

utilisée.

infections

récentes, surtout

viroses

respiratoires

(grippe A, B, virus

respiratoire

syncitial,

adénovirus,

paramyxovirus)

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1ère étape : Fixation

METHODE

Mise en contact : Sérum + Ag + C’

C’

C’

Sérum positif Sérum négatif

C’ fixé : activité résiduelle nulle

C’ libre : activation possible par un complexe

immun

Réaction de fixation du complément:

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2ème étape :Révélation

Ajout du système hémolytique

C’

Sérum positif Sérum négatif

Pas d’hémolyse (NH)

C’

Hémolyse (HT)

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Résultats

Sédimentation= NH

Hémolyse partielle = HP

Hémolyse totale = HT

Fixation complète du C’

Fixation partielle du C’

C’ non fixé

Présence d’Ac spécifiquesAbsence d’Acspécifiques

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DIAGNOSTIC DES INFECTIONS VIRALES Cours 3ème année de Médecine Dr.

M. SEGHIER, Faculté de Médecine d’Alger 2016

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3. Immunofluorescence indirecte:Principe Avantages Inconvénients Applications

*Support sensibilisé :

Antigène connu fixé

sur une lame.

* La technique :

- Sérum à tester

- Utilisation d’un

immun-sérum anti-

globulines humaines

(totales ou

spécifiques de

classe) conjugué à

un fluorochrome.

- La lecture est

effectuée en

microscopie optique

à fluorescence

*La mise en

œuvre de

IFI est

rapide,

(1à2

heures)

*Sensible.

*Spécificité

imparfaite

(interprétation

subjective);

*Absence

d'automatisati

on,

*Techniques

réservées à de

petites séries.

Technique de

référence pour

le diagnostic

indirect des

infections à

bactéries

intracellulaires:

Brucella,

Coxiella,

Rickettsia, ,

Bartonella, etc.

*EBV, Grippe,

Paramyxovirus.

*détection des

anticorps anti-

VCA de

l’Epstein-Barr

virus.

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4. Technique immuno-enzymatique (ELISA=Enzyme Linked

Immunosorbent Assay):

Principe Avantages Applications

l’Ag viral est adsorbé sur

un support solide

sensibilisé pour fixer l’Ac

spécifique;

- Anti-Ig humaines ou Ag

viral couplés à une

enzyme forment le

conjugué;

- Le substrat de l'enzyme

peut être fluorogénique,

chimioluminescent ou

Chromogénique.

*Sensible et spécifique,

*Détection des classes

d'Ac : IgG, IgM

*Automatisation : bonne

reproductibilité, grandes

séries et faibles volumes

réactionnels adaptées au

dépistage (HIV, hépatite

C)

*Quantification des Ac :

sérums étalons de

référence (Rubéole)

-Avidité des IgG :

distinguer primo-infection

et infection ancienne.

Virus (rougeole,

rubéole oreillons,

varicelle, hépatites A,

C, D, HIV,…)

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Principe: Elisa indirecte

L’antigène de référence est fixé sur un support solide (puit d’une

microplaque, bille, membrane).

Les anticorps du liquide biologique testé se fixent sur cet

antigène au cours d’une phase d’incubation, les anticorps non

spécifiques étant éliminés ensuite par des lavages itératifs.

Le complexe antigène-anticorps est ensuite révélé grâce à un

conjugué couplé à une enzyme (E) qui transforme in substrat

incolore en un produit coloré.

ELISA for HIV antibody

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DIAGNOSTIC DES INFECTIONS VIRALES Cours 3ème année de Médecine Dr.

M. SEGHIER, Faculté de Médecine d’Alger 2016

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5. l'immuno-empreinte (Western-blot):

Principe Avantages Inconvénien

ts

Applications

*Les protéines

virales natives sont

séparées par

électrophorèse puis

transférées sur

membrane de

nitrocellulose

• Les Ac spécifiques

éventuellement

présents dans le

sérum se fixent sur

ces protéines.

• La liaison Ag-Ac

est révélée par une

anti-Ig marquée à

l'aide d'une

enzyme. On

ajoute le substrat =>

réaction colorée.

* Très spécifique car

elle distingue les

anticorps

réactifs vis-à-vis des

différents antigènes

cibles.

*Elle est

automatisable et

sert surtout de test

de confirmation.

*Réponse en détail

vis à vis des

protéines virales.

Moins

sensible

que l'ELISA

*Stratégie

diagnostique dans le

cadre du HIV :

- Le dépistage des

Ac anti-VIH doit

s’effectuer avec 2

réactifs mixtes (VIH 1

et VIH2);

- En cas de positivité

des résultats, un

western blot,

confirmera le

type de virus.

• Confirmation d'une

sérologie positive en

HTLV1 et 2.

• Dans le cadre de

la recherche :

CMV….

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technique

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Principe Avantages et limite Applications

*La réaction nécessite

une culture de cellules

pour la réplication du

virus,

-Les Ac présents dans

le sérum inhibent l'ECP

(donc l’infectivité)

- ces Ac, dits

neutralisants in vitro,

ont souvent une

activité protectrice in

vivo.

- Spécificité de la

technique.

Technique de référence

spécifique et sensible

mais de manipulation

longue, délicate, et

onéreuse .

*Elle ne s'applique

qu'aux virus induisant un

ECP d'apparition rapide :entérovirus humains ,

virus herpes simplex

*Technique de

référence pour mesurer

l'immunité anti-

poliomyélitique.

6. Séroneutralisation:

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7.Inhibition de l’hémagglutination (IHA):

Principe Avantages Inconvénients Applications

*Virus (de la rubéole,

de la grippe...)

capable d'agglutiner

spécifiquement les

hématies (HA) de

certaines espèces

animales (cobayes,

poussins…)

*les Ac spécifiques

du virus se fixent sur

le virus => le virus n'a

plus accès à la

surface des hématies

=> il y a IHA donc

inhibition de la

formation d'un

agglutinat visible à

l'oeil nu.

*Spécifique

*Les anticorps mis

en évidence par

IHA sont

habituellement

protecteurs in

vivo.

*Moins

sensible

que l'ELISA

*L’interprétati

on peut être

subjective.

*Exige des

globules

rouges frais

de l'espèce

sensible.

*Risque de

faux positifs.

Rubéole, Grippe

pour le sous typage.

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8. Techniques radio-immunologiques (RIA):

Le principe est proche de celui des techniques

ELISA.

le deuxième anticorps étant couplé à un radio

isotope.

La détection des immuns complexes marqués

est réalisée grâce à un compteur gamma.

les techniques RIA sont de moins en moins

utilisées dans les laboratoires de virologie du fait

de la difficulté de leur exploitation:

-radioprotection

-autorisations administratives

-instabilité relative des réactifs

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CONCLUSIONLes méthodes de la sérologie infectieuse ont

beaucoup évolué depuis plus d’un siècle.

L’intérêt des sérologies dans le diagnostic d’une

infection est limité en raison d’une sensibilité et/ou

d’une spécificité non optimales.

Il faudra toujours privilégier la recherche directe

du germe (culture ou PCR) lorsque cela est

possible.

Poser le diagnostic d’une infection par sérologie

demande très souvent 2 sérologies espacées afin

d’objectiver une augmentation significative du

taux d’anticorps ou une séroconversion.

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BIBLIOGRAPHIE1. François Denis, Marie-Cécile Ploy, Christian

Martin, Vincent Cattoir. Bactériologie médicale Techniques usuelles 3e édition ISBN : 978-2-294-74616-1 Elsevier Masson.

2. H. Agut, D. Boutolleau, S. Burrel. Diagnostic virologique. EMC - Maladies infectieuses Volume 11 > n◦1 > février 2014.

3. Dr. M. SEGHIER. DIAGNOSTIC DES INFECTIONS VIRALES. Cours 3ème année de Médecine Faculté de Médecine d’Alger 2016.

4. Dr C. FRANCOIS –Diagnostic indirect en microbiologie L3 médecine AMIENS 2012/2013–S5 UE 1. (https://studylibfr.com/doc/51284/diagnostic-indirect-en-microbiologie).