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A Demande R-3677–2008
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PRÉVISION DES VENTES
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Table des matières
1 PRÉVISION DES VENTES POUR LES ANNÉES 2008 ET 2009 ..........................................5 1.1 PRÉVISION DES VENTES .....................................................................................................5 1.2 ÉVOLUTION DE LA PRÉVISION ET EXPLICATION DES ÉCARTS POUR L'ANNÉE 2008...................6 1.3 EXPLICATION DES VARIATIONS DES VENTES PRÉVUES POUR L'ANNÉE 2009...........................8
2 PRÉVISION ÉCONOMIQUE ...................................................................................................9
3 PRÉVISION DU PRIX DES COMBUSTIBLES .....................................................................12
4 PRÉVISION DES INTERVENTIONS COMMERCIALES......................................................18
ANNEXE A HISTORIQUE DES VENTES 2005, 2006 ET 2007....................................................21
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1 PRÉVISION DES VENTES POUR LES ANNÉES 2008 ET 2009
1.1 Prévision des ventes
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L'historique des ventes par catégories de consommateurs pour les années 2005,
2006 et 2007 apparaît à l’annexe A du présent document.
Par ailleurs, la prévision des ventes par catégories de consommateurs pour les
années 2008 et 2009 telle qu'établie lors de la révision d'avril 2008 apparaît au
tableau 1.
Années civiles (1 janv au 31 déc)
Année de base Année témoin projetée Croissance
D et DM 56 823 57 368 545 DH 3 3 (0) G et à forfait (T1, T2, T3) 13 038 13 063 25 G-9 1 125 1 143 18 M 26 572 26 760 188 L 40 771 39 938 (833) H 10 10 - DT 2 908 2 865 (43) Éclairage public et sentinelle 582 580 (2) Contrats spéciaux 27 339 28 610 1 271
169 174 170 341 1 167
LD et LP 10 10 - LA marginal 16 - (16)
26 10 (16)
Réseaux autonomes - D et DM 197 203 7 Réseaux autonomes - G et à forfait 100 105 5 Réseaux autonomes - G-9 3 3 0 Réseaux autonomes - M 53 51 (2) Réseaux autonomes - Écl. Public et senti. 2 2 0
354 364 10
Total Distributeur 169 554 170 714 1 161
1 Ventes publiées de janvier à avril et prévues de mai à décembreL'impact des conditions climatiques a réduit les ventes publiées au 30 avril de 411 GWh.
TABLEAU 1PRÉVISION DES VENTES POUR LES ANNÉES 2008 ET 2009
2008-2009
Catégorie deconsommateurs
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1.2 Évolution de la prévision et explication des écarts pour l'année 2008
L'évolution de la prévision des ventes pour l'année 2008 par rapport au dossier
tarifaire précédent (révision d'avril 2007 déposée dans le cadre de la demande
R-3644-20071) apparaît au tableau 2.
Années civiles (1 janv au 31 déc)
Année 2008 (R-3644-2007)
D et DM 56 835 56 823 (12) DH 4 3 (0) G et à forfait (T1, T2, T3) 12 853 13 038 185 G-9 1 067 1 125 58 M 27 278 26 572 (705) L 43 560 40 771 (2 789) H 10 10 1 DT 2 726 2 908 182 Éclairage public et sentinelle 572 582 11 Contrats spéciaux 27 072 27 339 267
171 976 169 174 (2 802)
LD et LP 5 10 5 LA marginal - 16 16
5 26 21
Réseaux autonomes - D et DM 195 197 2 Réseaux autonomes - G et à forfait 104 100 (4) Réseaux autonomes - G-9 3 3 (1) Réseaux autonomes - M 53 53 (1) Réseaux autonomes - Écl. Public et senti. 2 2 (0)
357 354 (3)
Total Distributeur 172 338 169 554 (2 784)
1 Ventes publiées de janvier à avril et prévues de mai à décembreL'impact des conditions climatiques a réduit les ventes publiées au 30 avril de 411 GWh.
TABLEAU 2ÉVOLUTION DE LA PRÉVISION DES VENTES
POUR L'ANNÉE 2008
Catégorie deconsommateurs
Ventes (GWh)
Année 2008 (R-3677-2008) 1
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Par rapport à la prévision des ventes d'avril 2007, les principaux écarts de la
révision d'avril 2008 de la prévision se retrouvent aux catégories de
consommateurs D, M, L et aux contrats spéciaux.
En ce qui a trait au tarif D, la diminution des ventes prévues de 12 GWh par
rapport à la prévision d’avril 2007 cache plutôt une augmentation de 322 GWh
après la normalisation pour les conditions climatiques des quatre premiers mois
de 2008. Cette augmentation s'explique d'abord par la révision à la hausse du
nombre des mises en chantier prévues (43 000 vs 38 000). Ensuite, l'élasticité-
revenu de la demande du secteur domestique (sensibilité des ventes d'électricité
au revenu personnel disponible des ménages) a été réestimée à la hausse. De
plus, les résultats du dernier sondage Utilisation de l'électricité dans le marché
résidentiel 2006 ont été pris en compte avec comme résultat que, dans la
révision d'avril 2008, le nombre de conversions à l'électricité prévues et la
prévision du chauffage d'appoint électrique ont été augmentés. Enfin,
l'augmentation des économies d'énergie attendues est venue, quant à elle,
réduire la prévision.
Les ventes prévues au tarif M sont révisées à la baisse de 705 GWh (diminution
de 645 GWh après normalisation pour les conditions climatiques). Cet écart
négatif est dû au secteur général et institutionnel (de l'ordre de -300 GWh après
normalisation) et aux petites et moyennes entreprises (PME) industrielles
(-354 GWh après normalisation).
Au tarif L, la révision à la baisse est de 2 789 GWh pour 2008 (baisse de
2 767 GWh après normalisation pour la température). Cet écart important
provient en grande partie des rationalisations de la dernière année dans les
secteurs des pâtes et papiers (-1,7 TWh) et de la chimie (-0,5 TWh). À elles
seules, les fermetures des usines d'AbitibiBowater (Shawinigan et Donnacona) et
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de Pétromont (Montréal et Varennes) représentent des diminutions de plus de
1,8 TWh en 2008. De plus, l'augmentation des économies d'énergie attendues
est également venue réduire la prévision.
L'ensemble du secteur industriel, petites comme grandes entreprises, est
fortement éprouvé par la faiblesse de la demande nord-américaine, par les
hausses du coût de l'énergie et par l'appréciation du dollar canadien par rapport
au dollar américain.
Du côté des contrats spéciaux, l'écart positif de 267 GWh s'explique par l'ajout de
nouveaux blocs de puissance accordés aux alumineries d'Alcoa suite à la
récente entente avec le gouvernement du Québec.
1.3 Explication des variations des ventes prévues pour l'année 2009
Pour l'année 2009, telles qu'illustrées au tableau 1, les variations des ventes
anticipées par rapport à 2008 se retrouvent principalement aux catégories de
consommateurs D, M, L et aux contrats spéciaux.
En ce qui a trait au tarif D, la croissance des ventes prévues de 545 GWh
(211 GWh après normalisation pour les conditions climatiques de 2008 et de
l'ordre de 460 GWh lorsque l'année 2008 est également corrigée de l'effet
bissextile) résulte principalement des mises en chantier résidentielles.
La croissance prévue aux tarifs G et M de 213 GWh (92 GWh après
normalisation pour les conditions climatiques de 2008 et 230 GWh lorsque
l'année 2008 est également corrigée de l'effet bissextile) provient presque
exclusivement du secteur général et institutionnel et s'explique par l'évolution
prévue des paramètres démographiques et économiques ainsi que par une
amélioration de la position concurrentielle de l'électricité. Les ventes prévues au
secteur industriel PME, pour leur part, devraient régresser (-161 GWh après
normalisation pour les conditions climatiques de 2008 et correction de l'effet de
l’année bissextile).
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Au tarif L, la baisse des ventes de 833 GWh anticipée (855 GWh après
normalisation pour les conditions climatiques de 2008 et de l'ordre de 750 GWh
lorsque l'année 2008 est également corrigée de l'effet bissextile) découle du
contexte économique difficile décrit précédemment qui devrait continuer
d'affecter la demande manufacturière au cours de la prochaine année.
Du côté des contrats spéciaux, la croissance de 1 271 GWh (1 343 GWh après
correction de l'effet de l’année bissextile) est attribuable aux nouveaux blocs de
puissance accordés à Alcoa, aux investissements en cours chez QIT Fer et
Titane et à une situation hydraulique favorable chez Rio Tinto Alcan qui lui
permettra d'acheter moins d'énergie en 2008 que ce qui est prévu en 2009 sur la
base d'une hydraulicité normale.
2 PRÉVISION ÉCONOMIQUE
En 2007, au moment où les États-Unis sont entrés en ralentissement
économique, l'économie du Québec a résisté relativement bien. Il est vrai que le
commerce extérieur du Québec s'est encore dégradé en 2007, mais la demande
intérieure a affiché une vigueur surprenante, permettant une croissance du PIB
québécois de 2,4 %. La hausse de 2,3 % de l'emploi (plus de 85 000 postes)
s'est accompagnée de la plus forte progression du niveau de vie en 18 ans, soit
une hausse réelle du revenu personnel disponible de près de 4 %.
La forte hausse de la demande intérieure en 2007 s'explique principalement par
deux facteurs. Le premier est la hausse de 8 % de l'investissement non
résidentiel, notamment dans le secteur public où les immobilisations ont fait un
bond de 16 %. Les nombreux chantiers ont eu des effets stimulants sur l'emploi
de la construction et des services ainsi que sur l'activité de plusieurs industries
fournissant des matériaux et des équipements. L'autre explication de la vigueur
de la demande intérieure est l'intervention de l'État sur les revenus. Les baisses
d'impôts, le soutien aux familles avec de jeunes enfants et, de manière plus
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importante, les versements en raison du redressement en équité salariale ont
rehaussé le revenu personnel disponible. Au total, les ménages québécois ont
reçu près de 2 milliards $, qui ont rapidement stimulé la consommation et
soutenu le secteur résidentiel.
Toutefois, une bonne partie de ces rentrées monétaires ne se répèteront pas et
peu de ces revenus ont fait l’objet d’épargne. De plus, la croissance moins forte
de l'emploi et la remontée du taux de chômage auront vite fait d'affecter la
confiance des ménages et la consommation ralentira. Celle-ci représentant une
forte proportion du PIB, l'ensemble de l'économie pourrait être affecté.
Par ailleurs, la détérioration de l'économie américaine et la nouvelle appréciation
du dollar canadien par rapport au billet vert de 2007 creuseront encore le déficit
commercial du Québec en 2008. La baisse des nouvelles commandes en
provenance de son principal partenaire économique diminuera le rythme de
production et pourrait entraîner le report de projets d'investissement d'entreprises
manufacturières.
Selon les indicateurs économiques américains, les exportations du Québec
pourraient diminuer de 6 % en 2008. La production manufacturière devrait
reculer de 3 %. Les ralentissements du secteur manufacturier s'étendent
généralement de 12 à 18 mois. L'amélioration de la situation pourrait ainsi
survenir au milieu de 2009 et ce n'est qu'en 2010 que le PIB manufacturier
afficherait une hausse plus nette.
Au total, le Distributeur prévoit que le PIB du Québec croîtra de 1 % en 2008 et
de 1,8 % en 2009 avant de revenir à une croissance de 2,5 % en 2010. La
hausse prévue de l'emploi est de 0,7 % en 2008 et de 1 % en 2009.
Malgré le ralentissement économique, les taux d'intérêt pourraient remonter face
à la résurgence potentielle de l'inflation. La hausse des coûts de l'énergie, des
coûts de transport et de la nourriture pousse de plus en plus sur l'inflation et pèse
sur le budget des ménages. De surcroît, le ralentissement du marché du travail
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limitera l'accroissement du pouvoir d'achat. Le Distributeur anticipe donc des
hausses plus modestes du revenu personnel disponible réel au cours de 2008 et
2009, soit respectivement de 1,4 % et 1,7 %.
Le Distributeur prévoit également un ralentissement de la construction
résidentielle au cours des prochaines années. Les mises en chantier
diminueraient à 43 000 unités en 2008, puis à 38 000 en 2009, la diminution
touchant particulièrement les maisons individuelles.
Le tableau 3 présente quelques composantes de la prévision économique
d’Hydro-Québec Distribution, tandis que le tableau 4 compare la prévision
d'Hydro-Québec Distribution à celles d'autres organismes publiant des prévisions
pour l'économie du Québec.
TABLEAU 3
2008 2009
Croissance du PIB total (%) 1,0 1,8
Croissance du PIB manufacturier (%) -3,0 1,0
Croissance du PIB tertaire (%) 1,8 1,8
Croissance de l'emploi total (%) 0,7 1,0
Croissance revenu personnel disponible 1 (%) 1,4 1,7
Mises en chantier (milliers) 43,0 38,0
1) La croissance du PIB total, manufacturier et tertiaire ainsi que celle du revenu personnel disponible sontcalculées en termes réels, c'est-à-dire nettes de l'inflation.
Prévision économique du Québec - Révision d'avril 2008
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2008 2009
Croissance du PIB au Québec (%)
Moyenne du consensus 1 1,5 2,1
Mouvement Desjardins 1,2 1,9
Banque de Montréal 0,9 2,3
Banque TD 1,7 2,1
Banque Royale du Canada 1,1 2,2
Banque Nationale du Canada 1,6 1,8
Banque Scotia 1,0 1,6
SCHL 1,5 2,1
Ministère des Finances du Québec 1,5 2,0
Hydro-Québec (avril 2008) 1,0 1,8
Mises en chantier au Québec (milliers)
Moyenne du consensus 1 44,9 40,9
Mouvement Desjardins 45,0 41,0
Banque de Montréal 45,6 44,3
Banque TD 44,6 42,5
Banque Royale du Canada 47,1 40,0
Banque Nationale du Canada 45,0 38,0
Banque Scotia 46,0 41,0
SCHL 46,5 45,4
Ministère des Finances du Québec 44,6 38,5
Hydro-Québec (avril 2008) 43,0 38,0
1) La moyenne du consensus est la moyenne des prévisions du mouvement Desjardins (février 2008), de la Banque de Montréal (hiver 2008), de la Banque TD (janvier 2008), de la Banque Royale du Canada(avril 2008), de la Banque Nationale (hiver 2008), de la Banque Scotia (mars 2008), de la SCHL (1er trim. 2008) et du Ministère des finances du Québec (mars 2008) à laquelle s'ajoutent les prévisions du Conference Board of Canada (février 2008) et de Global Insight (novembre 2007) qui n'apparaissent pas au tableau pour des raisons de confidentialité.
Comparaison de la prévision économique du Québec - Révision d'avril 2008
TABLEAU 4
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3 PRÉVISION DU PRIX DES COMBUSTIBLES
Pour la révision d'avril 2008 de sa prévision des prix des combustibles, le
Distributeur a retenu la moyenne des prix à terme du pétrole brut sur le New York
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Mercantile Exchange (NYMEX) du mois de mars 2008. La prévision du
Distributeur s'établit à 101,61 $US le baril de pétrole brut «West Texas
Intermediate» (WTI) pour 2008 et à 98,87 $US pour 2009, soit respectivement
29,31 $US et 26,58 $US plus haut que le prix moyen de 2007.
Depuis l'an dernier, la hausse du prix du pétrole brut WTI s'est accélérée. Les
conditions fondamentales du marché sont demeurées serrées, avec une
demande croissante hors OCDE, des capacités excédentaires de l'OPEP
toujours relativement faibles (autour de 2,2 millions de barils par jour (mbj)), des
capacités de raffinage également limitées et en partie vétustes, alors que les
facteurs géopolitiques (Nigéria, Venezuela, Iran, etc.) amenaient encore
beaucoup d'instabilité sur le marché. Par ailleurs, la crise des papiers
commerciaux adossés à des actifs et les risques de récession qu'elle faisait
planer sur l'économie américaine ont aussi contribué à l'instabilité du marché. En
effet, elle a conduit la Réserve fédérale américaine (Fed) à mener une politique
de baisse des taux d'intérêt pour soutenir l'activité économique pendant que la
Banque centrale européenne (BCE) maintenait ses taux inchangés pour contrer
les risques inflationnistes, ce qui a engendré une détérioration du taux de change
du dollar américain par rapport à l'euro. Cette dévaluation du dollar US a à son
tour alimentée les hausses des prix du pétrole brut, les pays producteurs voulant
récupérer la perte de taux de change. De plus, le marché des actions étant
déprimé, les investisseurs se sont massivement tournés vers les marchés des
matières premières et, en premier lieu, vers le pétrole qui offrait un bon potentiel
de hausse et permettait une couverture pour les risques de change. L'afflux de
capitaux sur le New York Mercantile Exchange depuis le début de 2008 a donc
été considérable. Enfin, les inquiétudes quant à l'approvisionnement à moyen
terme et la capacité de répondre à temps à l'accroissement de la demande
mondiale ajoutées au débat autour du pic pétrolier ont également fait pression
sur les prix de court terme. De 60 $US en mars 2007, la moyenne mensuelle des
prix spot du baril de pétrole brut WTI est passée à 74 $US au mois de juillet 2007
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et à plus de 90 $US à la fin de 2007 et au début de 2008. Depuis le mois de
février 2008, la moyenne mensuelle des prix spot du WTI a gagné près de 10 $
par mois alors que le second trimestre correspond normalement au creux
saisonnier de la demande.
En 2008 et 2009, malgré la hausse des prix, la consommation mondiale devrait
continuer à croître (d'environ 0,9 mbj en 2008 et de 1,4 mbj en 2009 selon
l'agence gouvernementale américaine « Energy Information Administration »
(EIA) et de 0,9 mbj en 2008 et en 2009 selon l'Agence Internationale de l'Énergie
(AIE)). Cette augmentation est exclusivement attribuable à la demande
additionnelle des pays hors OCDE. En Chine et en Inde, notamment, la
croissance économique est le principal moteur de la demande. Dans les pays
producteurs, l'accroissement de la richesse tirée du pétrole et l'existence de prix
subventionnés n'incitent guère à réduire la consommation. La part grandissante
de la consommation intérieure vient gruger les quantités disponibles à
l'exportation. Dans les pays de l'OCDE, les prix élevés des produits pétroliers
commencent à avoir un impact sur la demande; celle-ci devrait reculer en 2008
de près de 0,5 mbj. Toutefois, l'essentiel de la consommation dans ces pays
étant dédié au transport, la demande est beaucoup plus inélastique que lors des
crises pétrolières des années soixante-dix.
Parallèlement, la croissance de l'offre mondiale de pétrole brut devrait s'établir à
1,9 mbj en 2008 et à 1,2 mbj en 2009, toujours selon l'EIA. L'augmentation de
l'offre en 2008 proviendrait essentiellement des pays de l'OPEP alors qu'en 2009
elle reposerait en majeure partie sur les pays non-OPEP (dont la mer Caspienne,
le Brésil, les sables bitumineux du Canada, le golfe du Mexique et l'Asie). Après
s'être accéléré au cours des dernières années, le déclin de la production dans
les anciens bassins de production (notamment la mer du Nord) aurait tendance à
ralentir en 2009. Enfin, les biocarburants devraient aussi contribuer à
l'accroissement de l'offre. Il subsiste cependant un risque important au niveau du
développement de l'offre mondiale compte tenu des retards pris dans les projets.
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Dans son rapport mensuel de juillet, l'AIE observe ainsi que plusieurs projets
majeurs sont arrivés 12 à 15 mois après la date prévue tant dans les pays de
l'OPEP que dans les pays non-OPEP. En outre, ces glissements se sont souvent
accompagnés de hausses de coûts faramineuses. Ce relèvement des coûts de
production est néanmoins assez généralisé et s'explique par la pénurie de
matériel et de main-d'œuvre spécialisée, l'augmentation du prix des métaux qui
renchérit le coût de construction des infrastructures, l'accroissement des droits
d'exploration et de production dans de nombreux pays et la nature même des
bassins en général plus difficiles à exploiter (cf.: sables bitumineux, gisements en
eaux très profondes, etc.).
Pour le prix du gaz naturel à la frontière de l'Alberta, la révision d'avril 2008 de la
prévision du Distributeur est également basée sur la moyenne des prix à terme
du gaz naturel Henry Hub sur le NYMEX du mois de mars 2008. Elle tient aussi
compte des conditions particulières du marché canadien et des taux de change
prévus. La prévision du Distributeur s'établit à 8,37 $CAN/millier de pieds cubes
(Mpc) pour 2008 et à 8,60 $CAN/Mpc pour 2009. Elle dépasse le prix observé de
2007 de respectivement 1,65 $CAN/Mpc et de 1,87 $CAN/Mpc en 2008 et 2009.
En 2007, les températures hivernales plus froides que la normale durant les
quatre premiers mois de l'année ont donné lieu à des retraits hebdomadaires
substantiels. La demande additionnelle aux fins de restockage a maintenu des
prix relativement élevés au cours du second trimestre. Toutefois, la reconstitution
des stocks s'est faite rapidement grâce à des températures printanières très
proches des normales de saison et à un accroissement des approvisionnements.
Les prix du gaz naturel sur le marché américain étant devenus compétitifs par
rapport à ceux des autres pays consommateurs, les livraisons de GNL se sont
intensifiées (croissance de 74 % au premier trimestre par rapport à l'année
précédente et de 49 % au second trimestre). En juillet, elles atteignaient plus de
3,1 milliards de pieds cubes par jour. Par ailleurs, la production de gaz naturel
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américaine a crû fortement l'an dernier notamment au Texas (Barnett Shale), au
Wyoming, en Oklahoma, en Louisiane et dans le golfe du Mexique. Début août,
les prix étaient encore hauts en raison de températures chaudes et du passage
de plusieurs ouragans dans le golfe du Mexique qui ont fait craindre des ruptures
d'approvisionnement. Néanmoins, fin août, les stocks américains étant déjà
supérieurs à 3 000 milliards de pieds cubes, une première en 17 ans, le prix du
gaz naturel est redescendu. Par la suite, en dépit des stocks records, le prix est
remonté en raison d'un resserrement attendu du marché. La croissance de la
demande de gaz naturel, la baisse marquée des importations de GNL dès le
mois de septembre 2007, le déclin de la production de l'Ouest canadien et la
hausse des prix des produits pétroliers sont autant de facteurs qui ont contribué
à ce resserrement. Fin mars 2008, les stocks de gaz naturel étaient retombés
sensiblement au même niveau que la moyenne des stocks des cinq années
précédentes et étaient nettement inférieurs à ceux de 2007. Alors qu'il s'était
maintenu autour de 7,50 $CAN/Mpc au premier semestre de 2007, le prix du gaz
naturel à la frontière de l'Alberta avait chuté jusqu'à 5,13 $CAN/Mpc en
septembre. Il était ensuite remonté à 7,81 $CAN/Mpc en mars 2008 et depuis, il
a gagné plus de 90 ¢CAN/Mpc en moyenne par mois pour s'établir à
11,50 $CAN/Mpc en juillet 2008.
En 2008, les importations américaines de GNL devraient être inférieures de près
de 26 % à celles de 2007 et atteindraient à peine 557 milliards de pieds cubes.
Les retards dans la montée en charge des nouveaux projets de liquéfaction et les
prix plus élevés qui prévalent sur les marchés européens et asiatiques (où
certaines formules de prix sont indexés sur les prix des produits pétroliers) sont à
l'origine de cette faiblesse des livraisons de GNL en Amérique du Nord. En 2009,
la situation devrait s'améliorer. En revanche, la production canadienne devrait
marquer le pas alors que la consommation intérieure continuerait à progresser,
laissant de moindres volumes disponibles pour l'exportation. La croissance
attendue de la production américaine de 5,8 % en 2008 et de 1,7 % devrait plus
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que compenser ces diminutions des importations. Du côté de la demande, la
croissance devrait se situer autour de 2,1 % en 2008 et de 1,1 % en 2009.
L'hiver rigoureux, une demande industrielle forte et une demande accrue pour la
production d'électricité sont les moteurs de la croissance en 2008. Les prix
élevés du pétrole brut contribueront à soutenir la demande et faire pression sur
les prix du gaz naturel au cours des prochains trimestres. Même les raffineries de
pétrole utilisent maintenant de plus en plus de gaz naturel dans leur procédé de
production.
Enfin, comme pour le pétrole brut, les hausses de coûts de production et de
coûts de construction des infrastructures de transport sont un des éléments
déterminants de l'augmentation des prix en 2008 et 2009.
La comparaison de la prévision des prix des combustibles du Distributeur à
celles d'autres organismes figure au tableau 5.
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2008 2009
Prix du pétrole brut West Texas Intermediate (US$/baril)
Moyenne du consensus 1 98,28 95,70
Energy Information Administration 100,61 92,50
CIBC 95,00 105,00
Goldman Sachs 105,00
Deutsche Bank (fin mars 2008) 95,75 102,50
Sproule (31 mars 2008) 100,75 98,32
AJM Petroleum Consultants (31 mars 2008) 96,54 94,85
Hydro-Québec (avril 2008) 101,61 98,87
Prix du gaz naturel à la frontière de l'Alberta ($CAN/Mpc)
Moyenne du consensus 2 7,80 8,23
Minimum 6,95 7,82
Maximum 8,44 8,50
Hydro-Québec (avril 2008) 8,37 8,60
TABLEAU 5Présentation et comparaison de la prévision énergétique
Révision d'avril 2008
2 Pour des raisons de confidentialité et vu le faible nombre de prévisions disponibles, nous ne pouvons fournir plus dedétails que le consensus. Par ailleurs, ces prévisions ont toutes été faites fin mars 2008 et portent sur les prix AECO, en général légèrement plus faibles que les prix Empress sur lesquels est fondée la prévision d'Hydro-Québec.
1 La moyenne du consensus est la moyenne des prévisions de l'EIA (8 avril 2008), de Global Insight (26 mars 2008),de la CIBC (10 janvier 2008), de Goldman Sachs (mars 2008), de la Deutsche Bank (fin mars 2008), de la SociétéGénérale (28 mars 2008), de Sproule (31 mars 2008) et d'AJM Consultants (31 mars 2008).
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4 PRÉVISION DES INTERVENTIONS COMMERCIALES
Les interventions commerciales comprennent tant les programmes du Plan
global en efficacité énergétique que ceux de l’Agence de l'efficacité énergétique
auxquels le Distributeur contribue. L'impact des économies d'énergie sur la
prévision des ventes d'électricité est de 2 787 GWh en 2008 et 3 760 GWh en
2009 (GWh mensualisés cumulés), ce qui correspond à des économies d'énergie
annuelles de 4 348 GWh en 2009 (en GWh implantés cumulés). Ces économies
découlent des programmes lancés sur les marchés résidentiel, commercial,
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institutionnel et industriel en 2003 et 2004, lesquels programmes ont été majorés
depuis leur lancement.
Pour la première fois, dans la révision d'avril 2008 de la prévision des ventes, les
gains d'énergie découlant de l'abaissement des consignes de tension des postes
satellites ont été pris en compte pour chacun des secteurs de consommation.
Pour 2008 et 2009, l'impact sur les ventes est évalué à respectivement 33 GWh
et 195 GWh.
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ANNEXE A
HISTORIQUE DES VENTES 2005, 2006 ET 2007
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