« AUSSI ROUGE QUE POSSIBLE… »

> MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS

DOSSIERde PRESSE

CONTACTS PRESSE19 mars 2008 - 1er novembre 2009

www.lesartsdecoratifs.fr

Marie-Laure MOREAUIsabelle MENDOZA

TEL. : +33 01 44 55 58 78FAX : +33 01 44 55 57 93

presse@lesartsdecoratifs.frwww.lesartsdecoratifs.fr

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les œuvres présentées ont été restauréesavec le soutien du Crédit Agricole

SOMMAIRE

1. Communiqué de presse

2. Intérieurs rouges

3. Habits rouges 4. Rouge pouvoir 5. Rouge politique 6. Rouge plaisir et volupté 7. Enfer et rédemption

8. Enfance et Héros

9. Du porphyre au plastique

10. Cuirs, papiers, textiles

11. Céramiques et verres

12. Rouge précieux, rouge caché 13. Alerte rouge

14. Partenariat Crédit Agricole

15. Activités enfants et adultes

16. Visuels disponibles pour la presse

17. Légendes des photographies

18. Renseignements pratiques

DOSSIER DE PRESSE

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DOSSIER DE PRESSE

La couleur rouge est ambivalente,

multiple, effrayante, puissante, majestueuse,

luxueuse, érotique, féerique et infernale. Sa

force symbolique est aussi liée à ces

deux référents principaux que sont le

feu et le sang.

Le visiteur n’est pas contraint par un

parcours formel, c’est une présentation

à plusieurs entrées qui permet de

découvrir les facettes du rouge tout à fait

librement sur deux niveaux de galeries:

le rouge danger, le rouge infernal,

le rouge plaisir et volupté, le rouge

et le pouvoir, le luxe et l’habit rouge,

l’intemporalité du rouge dans les arts

décoratifs, les techniques tinctoriales…

LE ROUGE DANS LES INTÉRIEURS

PRIVÉS

Une sélection d’objets mobilier témoigne

de la permanence du goût pour le rouge

dans les intérieurs privés. On y voit le

goût pour le laque, le rôle prépondérant

des tapis orientaux, la chaleur du rouge

sur les murs. Deux œuvres par exemple

symbolisent cette constante du rouge

un fauteuil à oreilles XVIIIe et un siège

des Frères Campana de 1993

LES HABITS ROUGES

Dans les codes vestimentaires de l’Ancien

Régime, le rouge apparaît comme

réservé à une classe aristocratique

et privilégiée. La non application des

règles figurant dans ce code peut aller

jusqu’à la sanction. Le vêtement de luxe

s’approprie le rouge ; c’est la couleur

du mariage, de la fête et de l’apparat

comme le montre une visite de la fin

XIXe ou une tapisserie du début du XVIe

siècle, « Le retour de l’enfant prodigue »,

qui témoigne de la sophistication du

vêtement princier à cette époque.

LE ROUGE ET LE POUVOIR

Les uniformes civils ou religieux sont le

plus souvent rouge. Deux portraits de

magistrat, un tableau de Justinien, la

représentation du pape Pie V ou celui

de l’empereur Adrien symbolisent la

puissance et l’autorité.

LE ROUGE ET LE POLITIQUE

Un ensemble d’affiches retrace

l’historique des grands mouvements

révolutionnaires allant de la Révolution

de 1848 à la rose rouge du Parti Socialiste

qui prend le pouvoir en France en 1981.

Le dénominateur commun de tous ces

mouvements politiques est le drapeau

rouge. Une vingtaine d’affiches illustre

les combats politiques, révolutionnaires

et sanglants menés dans le monde

entier.

LA GALERIE D’ÉTUDE DU MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS PERMET DE MONTRER LA RICHESSE DES ŒUVRES À TRAVERS UNE SÉLECTION D’OBJETS

EXCLUSIVEMENT ISSUS DES COLLECTIONS. RAREMENT OU JAMAIS EXPOSÉS, ILS ILLUSTRENT AINSI UN SUJET PENDANT 18 MOIS.

EN CHOISISSANT UNE COULEUR – LE ROUGE –, LE THÈME DE CE NOUVEL ACCROCHAGE S’OUVRE À L’ENSEMBLE DES COLLECTIONS : ARTS DÉCORATIFS,

BIJOUX, JOUETS, MODE, TEXTILE, PUBLICITÉ. CETTE PRÉSENTATION PERMET DE MONTRER AVEC PLUS DE 400 OBJETS, LA DIVERSITÉ DU FONDS ET

L’IMPORTANCE DE CETTE COULEUR À TRAVERS SA SYMBOLIQUE, SON UTILISATION TECHNIQUE ET MATÉRIELLE. IL S’AGIT D’ÉVOQUER LES NOMBREUX

DOMAINES OÙ LE ROUGE APPARAÎT DE MANIÈRE INCONTOURNABLE PRINCIPALEMENT DANS NOTRE SOCIÉTÉ ET À TOUTES LES ÉPOQUES ; IL S’AGIT

AUSSI DE SOULIGNER L’INFINIE VARIÉTÉ DES ROUGES : ALEZAN, ANDRINOPLE, BOURGOGNE, CARDINAL, CARMIN, CERISE, CRAMOISI, ÉCARLATE,

MAGENTA, POURPRE, ROUILLE, TERRA COTTA, VERMILLON ET BIEN D’AUTRES…

« PARLER DE COULEUR ROUGE EST PRESQUE UN PLÉONASME.

LE ROUGE EST LA COULEUR PAR EXCELLENCE […]

LA PREMIÈRE DE TOUTES LES COULEURS. »

MICHEL PASTOUREAU,

DICTIONNAIRE DES COULEURS DE NOTRE TEMPS, 1992

5 - Verre bistrot, Saara Hopea-Untracht (Finlande), 1953Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

6 - Fauteuil Vremehla, Fernando Campana (Brésil) 1993éditeur Edra (Italie) 1993-1998, Les Arts Décoratifs, dépôt FNACphoto : Jean Tholance

7 - Cuissarde Roger Vivier, 1987, Les Arts Décoratifsphoto : Jean Tholance

1 - Le petit chaperon rouge, France, 1935, Fabricant Raynal Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

2 - Fauteuil Soft Big Easy, Ron Arad, 1991, éditeur : MorosoLes Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

3 - Demie-commode, Jacques Dubois, vers 1750Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

4 - Étui à cigarettes, Louis Cartier, or, 1920Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

1. COMMUNIQUÉ DE PRESSE

LE ROUGE ET LA VOLUPTÉ

Le sous-vêtement rouge sans doute

banalisé aujourd’hui est toutefois

originaire du monde de la prostitution.

La femme outrageusement maquillée de

rouge a le désir d’attirer les regards. La

bouche vermillon a d’ailleurs inspiré aussi

bien les affichistes comme Gruau que

les designers de mobilier contemporain:

ce sont les lèvres de la célèbre actrice

Mae West qui ont inspiré le canapé en

forme de Bouche réalisé par le Studio

65. Depuis l’épisode biblique de « Loth

enivré par ses filles », au string de

Chantal Thomass tous les aspects de la

volupté et de la débauche sont évoqués

dans cette salle.

LE ROUGE DE L’ENFER ET DE LA

RÉDEMPTION

Les flammes de l’Enfer, perçues

comme un vaste gouffre rougeoyant,

symbolisent l’aspect le plus terrible du

rouge. Mais il évoque aussi le sang du

Christ versé sur la Croix en rédemption

des péchés qu’illustre ici la « Crucifixion

» imprimée sur un papier peint de 1852 ;

c’est là que se situe toute l’ambivalence

de cette couleur. L’horreur de l’Enfer

s’exprime encore par trois têtes de mort

en ivoire aux yeux grenat.

ALERTE ROUGE

C’est par le biais des jouets et des affiches

que la gravité du thème qui touche à

la vie humaine, à la mort, au sang, au

feu, à la guerre et à l’interdiction est

ici exprimé. Une ambulance de 1920,

des soldats d’infanterie, un véhicule

de pompier, un meurtre sur une affiche

(campagne Benetton), et les panneaux

d’interdiction synthétisent l’incroyable

puissance du rouge dans l’imaginaire

collectif.

MATIÈRES ROUGES

Trois salles sont consacrées à l’évolution

des techniques de teinture à travers

les siècles qu’elles soient organiques

(cochenille), végétales (garance,

kermès) ou encore synthétiques.

Il existe des matériaux et des substances

rouges à l’état naturel comme le

porphyre et le corail mais la plupart des

matières sont soit teintes dans la masse

soit peintes en rouge : comme le laque

d’orient, la cire à cacheter, les textiles,

le cuir, le papier, la céramique, le verre

ou le plastique.

ROUGE ÉCRIN

Cette salle présente l’aspect secret,

précieux et raffiné de la couleur rouge. Il

est fréquent de trouver à l’intérieur d’un

coffret à bijoux, d’une boîte ou d’un

vêtement une matière rouge soyeuse,

un velours ou un damas qui donnent à

l’objet un côté luxueux et intime.

LE ROUGE ET L’ENFANCE

Du Père Noël inspiré du légendaire saint

Nicolas - que Coca Cola a utilisé comme

image publicitaire, et contribué à sa

popularité - jusqu’au petit Chaperon

rouge, les enfants affectionnent tout

particulièrement les jouets rouges : une

couleur chaude et voyante.

« Aussi rouge que possible » révèle

l’extrême variété de la typologie

d’objets que couvre le domaine des

arts décoratifs : mobilier, objets,

verre, dessin, peinture, papier peint,

jouet, affiche, vêtement, accessoire de

mode…

8 - dessin Elsa Schiaparelli, haute couture 1939Les Arts Décoratifs, photo : Laurent Sully-Jaulmes

9 - Le Christ (fond tontisse rouge) Manufacture Jules Desfossé, 1852, Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

10 - Infanterie française, F.V. Frères Lefevre - Georges Portier (France), vers 1890, dépôt du FNAC, photo : Michel Pintado

11 - 328 GTS Barbie Ferrari, Mattel (USA), plastique, 1986Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

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BIBLIOTHÈQUE DES ARTS

DÉCORATIFS

« ROUGE, DE LA THÉORIE

À L’IMAGINAIRE »

19 FÉVRIER – 10 MAI 2008

Du 19 février au 10 mai 2008, la

bibliothèque des Arts décoratifs

s’associe au musée des Arts décoratifs

et présente « Rouge, de la théorie à

l’imaginaire ».

A travers ses collections de livres, la

bibliothèque invite le visiteur à découvrir

le « Rouge » dans les traités théoriques

et scientifiques publiés dès le 18ème

siècle, et dans lesquels sont abordées

les origines, la fabrication et la place du

rouge dans le système de classification

des couleurs.

Couleur symbolique par excellence, le

rouge a la faveur des artistes dans les

contes, l’art du livre et dans les arts

appliqués.

LES ATELIERS DU CARROUSEL

A cette occasion, un groupe d’élèves

des Ateliers du Carrousel illustrent le

célèbre conte de Charles Perrault Le Petit

Chaperon rouge par une présentation

de dessins, flamboyants et sombres,

exprimant leur vision imaginaire et

créatrice.

12 - Verre à jambe, verre de Bohème, XVIIIe siècleLes Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

13 Lithographie couleur, Anis infernal, Miguel Serra. LeridaLeonetto Capiello, Les Arts Décoratifsphoto : Laurent Sully-Jaulmes © A. D. A. G. P, 2008

14 - « Che » Si, livre politique, affiche, Roman Cieslewicz, 1967Les Arts Décoratifs, photo : Laurent Sully-Jaulmes © A. D. A. G. P, 2008

15 - Buste de l’Empereur Hadrien, Rome d’après l’Antique porphyre et bronze doréLes Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

16 - Vase Amazonia, Gaetano Pesce, 1998 (Italie) éditeur : Fish Design SRL, résine, acryliqueLes Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

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2. INTÉRIEURS ROUGES

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Par les représentations picturales ou

les écrits, par la conservation des

œuvres de chaque époque, nous avons

connaissance des couleurs qui régnaient

dans les demeures.

Sur les tapisseries médiévales et les

tapis d’Orient, les nuances du rouge

sont variées, du vermillon au cramoisi.

Grâce à la création de la Compagnie

française pour le commerce des Indes

Orientales en 1664, Colbert a favorisé

le négoce de nombreux objets dont la

couleur rouge était l’apanage. Le rouge

brun du cinabre, couleur emblématique

sous la dynastie chinoise Ming (1328-

1644) arrive en France. L’Europe cherche

très vite à imiter le laque, les Frères

Martin, célèbres vernisseurs parisiens,

substituent leur nom à cette technique.

Par son état de conservation, Pompéi,

redécouvert en 1763, constitue un

remarquable témoignage de la civilisation

romaine. La couleur ocre rouge des murs

intérieurs des maisons, notamment de la

maison des Vetii, caractérise le style de

décoration réemployé au XIXe siècle.

Au XXe siècle, avec la maîtrise des

colorants, l’apparition de nouveaux

matériaux, l’approche de la couleur

est renouvelée, elle doit faire vivre les

textures et les formes ; le rouge apporte

sa dimension singulière, entre séduction

et transgression.

« ELLE RESTAIT MEUBLÉE D’UN DIVAN DE VELOURS DONT LE ROUGE JADIS INCARNAT

ÉTAIT DEVENU DE CE ROSE FANÉ QU’A LA CONFITURE DE FRAMBOISE BUE PAR DU PAIN. »

KARL-JORIS HUYSMANS (1848-1907), EN ROUTE (1895).

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3. HABITS ROUGES

« PAR EXEMPLE, MADAME, LE JOUR OÙ VOUS DEVIEZ DÎNER CHEZ MME DE SAINT-EUVERTE, AVANT

D’ALLER CHEZ LA PRINCESSE DE GUERMANTES, VOUS AVIEZ UNE ROBE TOUTE ROUGE, AVEC DES

SOULIERS ROUGES ; VOUS ÉTIEZ INOUÏE, VOUS AVIEZ L’AIR D’UNE ESPÈCE DE GRANDE FLEUR DE

SANG, D’UN RUBIS EN FLAMMES, COMMENT CELA S’APPELAIT-IL ? EST-CE QU’UNE JEUNE FILLE PEUT

METTRE ÇA ? »

MARCEL PROUST (1871-1922), À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU, LA PRISONNIÈRE (1923).

Il apparaît sous des noms différents

au gré de ses nuances et même des

circonstances. En 1885, les magasins du

Louvre ne parvenaient pas à écouler leur

andrinople d’ameublement, le directeur

eut l’idée d’en faire des robes, le succès

fut total.

La mode contemporaine s’en saisit moins

que la haute couture où il vibre, scintille,

confirme sa valeur.

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Qu’il soit de coton, de laine ou de soie, le

drap est teint. Si les paysans et artisans

utilisent des colorants peu onéreux qui

se fanent, les puissants et les riches se

vêtent du rouge vif, utilisé dès l’Antiquité

pour manifester pouvoir et masculinité,

d’autant plus valorisant qu’il est cher et

difficile à obtenir.

Entre les règnes de François 1er et d’Henri IV,

on enregistre, en France, onze édits

somptuaires, qui tentent d’enrayer

le surenchérissement et spécifient

quels tissus doivent être portés, quels

ornements ou couleurs sont prohibés.

Le rouge pourpre est de mise pour les

nobles, quand le rouge garance vêt

les paysans. La mariée porte le rouge

jusqu’au XIXe siècle, signifiant ainsi

l’exceptionnalité de ce jour.

Le rouge est aussi destiné aux livrées ou

aux habits de chasse ; selon les matières

et les mises en œuvre, il révèle l’audace

ou la prestance.

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4. ROUGE POUVOIR

« QUAND UNE FOIS J’AI PRIS MA RÉSOLUTION,

JE VAIS DROIT AU BUT ET JE RENVERSE TOUT

DE MA ROBE ROUGE. »

ARMAND JEAN DU PLESSIS DE RICHELIEU

(1585-1642), MÉMOIRES

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Depuis l’Antiquité, les individus ou les

groupes détenteurs du pouvoir s’ornent

d’insignes, de distinctions et de vêtements

couleur écarlate, pourpre ou cramoisi.

Ces noms issus des matières colorantes

témoignent de l’histoire sociale.

Au Moyen Âge, il est interdit de se vêtir

de pourpre ou de porter des « gueules »

dans ses armoiries à moins d’être prince

ou d’en avoir reçu l’autorisation. Dans

la symbolique héraldique « gueules »

signifie charité, vaillance, hardiesse,

générosité.

Une seule touche de rouge peut révéler

les vertus régaliennes. C’est ainsi que

Charlemagne est sacré Empereur des

Romains le 25 décembre 800 simplement

chaussé de cuir rouge. A partir du XIIIe

siècle, le pape jusqu’alors de blanc vêtu

se pare de rouge pourpre, les cardinaux

endossent l’Ecarlate. En France, les

grands dignitaires de l’armée portent

une tenue rouge, les magistrats

revêtent une robe écarlate.

Napoléon institue la Légion d’honneur

et son ruban rouge en 1802 pour

récompenser de mérites éminents

rendus à la Nation. Dérouler le tapis

rouge est un usage répandu dans la

plupart des pays pour accueillir un hôte

prestigieux.

Le rouge demeure la couleur

emblématique du pouvoir et de la

puissance.

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En po l i t i que , l e rouge i l l u s t re

universellement le communisme ou la

lutte ; seuls les pays de l’Islam où le rouge

rappelle la couleur de la foi semblent

s’exclure de cette représentation.

En France, sous l’Ancien Régime, le

drapeau rouge est utilisé comme signal

préventif puis au XVIIIe siècle, il avertit

les attroupements de l’obligation de se

disperser.

Il devient symbole révolutionnaire en

1791 quand, au retour de Varennes,

devant la pression de la foule, le

maire Jean-Sylvain Bailly le fait hisser.

Les gardes nationaux tirent sans

sommation sur les Parisiens réunis, en

tuant une cinquantaine.

Dès lors, à l’instar du bonnet phrygien, le

drapeau rouge incarne le peuple opprimé

prêt à se battre contre la tyrannie.

Les trois couleurs représentant la France

s’imposent depuis 1789 mais le drapeau

rouge est à nouveau hissé par les

insurgés lors de la Révolution de 1848

et encore lors de la Commune de Paris

en 1871.

En 1917, la Russie connaît un « Octobre

Rouge », puis adopte le drapeau rouge

en 1918 avant de l’orner de la faucille

et du marteau en 1922 pour célébrer

la naissance de l’Union des républiques

socialistes soviétiques.

En Chine, le « Petit Livre rouge » du

président Mao Zedong fut tiré à près

d’un milliard d’exemplaires.

Le téléphone rouge a marqué la

diplomatie internationale ces quarante

dernières années.

5. ROUGE POLITIQUE

« À UNE RÉVOLUTION PROCHAINE, LA VRAIE, CELLE DES TRAVAILLEURS, DONT L’INCENDIE

EMBRASERAIT LA FIN DU SIÈCLE DE CETTE POURPRE DE SOLEIL LEVANT, QU’IL REGARDAIT SAIGNER

AU CIEL .»

EMILE ZOLA (1840-1902), GERMINAL (1885).

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Le rouge est la couleur de l’amour et de

l’érotisme. Au Moyen Âge, les prostituées

avaient l’obligation de porter une pièce

de vêtement rouge afin d’afficher leur

statut ; une lanterne rouge accrochée

sur les maisons closes était aussi un

signe distinctif.

Dans le Roman de la Rose (1237-1280)

où notations charnelles et sensuelles

affluent, Largesse revêt une robe

d’étoffe pourpre sarrasinoise au décolleté

généreux laissant voir la couleur blanche

de sa chair sous la chemise.

Jusqu’au XIXe siècle, les vêtements

touchant le corps étaient blancs ou non

teints. Deux raisons déterminaient ce

non-choix ; l’une morale, les couleurs

vives étaient considérées comme

impures, l’autre matérielle, les linges ne

pouvaient bouillir sans se décolorer.

Dès le XIXe siècle, les courtisanes

adoptent le rouge, rouge des théâtres

dans lesquelles elles se produisent,

rouge de la luxure. Au XXe siècle, la mode

colorée se répand, la femme s’émancipe

et les fabricants ou dentelliers s’adaptent

à leur clientèle en leur offrant un nouveau

vocabulaire ; le rouge devient baiser,

péché, ivresse, scandale.

A cette lingerie aguichante et poétique

s’ajoutent les artifices du maquillage,

du vermillon des lèvres au rouge des

pommettes.

6. ROUGE PLAISIR ET VOLUPTÉ

CETTE FEMME ÉTAIT VÊTUE DE POURPRE ET D’ÉCARLATE, ET PARÉE D’OR, DE PIERRES PRÉCIEUSES

ET DE PERLES. ELLE TENAIT DANS SA MAIN UNE COUPE D’OR, REMPLIE D’ABOMINATIONS ET DES

IMPURETÉS DE SA PROSTITUTION.

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Rouge sang, rouge feu, l’enfer inspire

les artisans et les artistes du Moyen

Âge à nos jours.

Pourtant, au XIIIe siècle, l’espace de

quelques années les diables ont été

bleus sur les vitraux d’Allemagne ; quand

les garanciers souhaitaient inverser la

montée en puissance des marchands de

guède et d’indigo et jeter le discrédit

sur eux en bleuissant l’enfer.

Le « Memento Mori - souviens-toi que tu

vas mourir », s’est surtout développée

avec le christianisme dont l’insistance

pour le salut de l’âme a amené la mort

au premier rang des préoccupations,

avec ses cortèges de flammes et de

crânes.

Par leur somptuosité, les pierres

précieuses révèlent plus que toutes

autres matières les vertus symboliques

de la couleur rouge, les rois et les élites

les ont utilisées très tôt dans leurs

ornements. Le rubis prit son nom du latin

ruber, rouge, les variétés plus pâles,

d’un rouge virant au rose, constituent

les rubis « balais », les espèces plus

sombres, tendant au brun, portent le

nom de grenats, du latin granatum,

grain, inspiré de la forme des cristaux.

Ces gemmes portant par leur rareté,

toute la sacralité du pouvoir, furent

utilisées dans de nombreuses œuvres,

illustration des oppositions entre la vie

et la mort, l’esprit et la matière.

7. ENFER ET RÉDEMPTION

LA SYMBOLIQUE DU ROUGE EST PRESQUE TOUJOURS ASSOCIÉE À CELLE DU SANG ET À CELLE DU

FEU. PAR-LÀ MÊME, IL Y A UN BON ET UN MAUVAIS ROUGE COMME IL Y A UN BON ET UN MAUVAIS

SANG ET UN BON ET UN MAUVAIS FEU. (...)

PRIS, EN BONNE PART, LE ROUGE FEU EST CELUI DE LA PENTECÔTE ET DE L’ESPRIT SAINT. C’EST À

LA FOIS UNE LUMIÈRE ET UN SOUFFLE, PUISSANT ET CHALEUREUX. IL BRILLE, RÉCHAUFFE, ÉCLAIRE

COMME L’ASTRE SOLAIRE. SON CONTRAIRE EST LE ROUGE SATANIQUE, CELUI DES FLAMMES DE

L’ENFER, QUI BRÛLE, BLESSE, DÉTRUIT. C’EST LE ROUGE DE LA CHEVELURE DE JUDAS, DU PELAGE

DE L’HYPOCRITE GOUPIL, DE L’HOMME RUSÉ, CUPIDE ET ORGUEILLEUX.

MICHEL PASTOUREAU, HISTORIEN, DICTIONNAIRE DES COULEURS DE NOTRE TEMPS (1992).

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8. ENFANCE ET HÉROS

VIENS AU PARADIS CE SOIR

COMME UN ANGE, NEZ ROUGE

TU CONDUIRAS DANS LE CIEL

AVEC TON P’TIT NEZ ROUGE

LE CHARIOT DU PÈRE NOËL !

LE PETIT RENNE AU NEZ ROUGE (1951),

PAROLES: JACQUES LARUE (1906-1961).

MUSIQUE: JOHNNY HARK.

Dans les chansons, les contes ou les

jeux, le rouge s’attache à l’enfance et à

ses héros.

Teinte la plus vive de la gamme

chromatique, le rouge attire l’attention

du jeune enfant, qui porte son choix sur

les jouets et objets de cette couleur.

Dès l’an mille, le Petit Chaperon rouge,

vêtu de son plus bel atour, porte un

petit pot de beurre, blanc, à sa grand-

mère et croise le loup au pelage noir.

Les trois couleurs symboles des cultures

anciennes accompagnent cette histoire

et beaucoup d’autres contes.

Le Père Noël est issu de la tradition liée

à Saint Nicolas de Myre, protecteur des

enfants selon l’église catholique et aussi

des rituels païens déployés à l’arrivée de

l’hiver. C’est vers 1850, grâce aux Livres

de Noël de Charles Dickens (1812-1870)

que le passage de la célébration de la

Saint Nicolas à celle de Noël se fixe au

Royaume-Uni ; Thomas Nast (1840-

1902), caricaturiste germano-américain,

le croque dans le Harper’s Weekly en

1863 ; Michelin et d’autres marques le

mettent aussi en scène de 1880 à 1930 ;

Coca-Cola l’impose dans sa campagne

publicitaire de l’hiver 1931 vêtu de

rouge et blanc.

Les voitures reproduites à l’identique

des vraies reprennent les codes couleur

des marques, et illustrent la fougue et

la vitesse. 36

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9. DU PORPHYRE AU PLASTIQUE

PRÈS D’EUX, DANS LES BASSINS DE PORPHYRE, DES FEMMES QU’ILS ONT AIMÉES FLOTTENT AVEC

LEUR ROBE BLANCHE, SUR DES LIQUIDES NOIRS.

GUSTAVE FLAUBERT (1821-1880), LA TENTATION DE SAINT ANTOINE (1856).

Parmi les matériaux naturellement

rouges, la puissance symbolique du

porphyre domine le monde méditerranéen

depuis l’Antiquité. Le porphyre, comme

la pourpre dont il tire son nom, fut un

symbole de pouvoir avant d’être décliné

sous des formes décoratives gardant une

forte aura de prestige.

Le corail, que la mythologie grecque

fait naître du sang de Méduse décapitée

par Persée, fut longtemps une énigme

pour les hommes de sciences : animal,

végétal ou minéral ? Malgré son nom,

ce Corallium Rubinium, seul exploité

jusqu’en 1870, présente des teintes qui

vont du blanc au rouge foncé en passant

par les subtils rose-orangé. On en trouve

les traces tout au long de la route de la soie.

C’est aussi par cette route qu’arrivent

les laques de Chine, dont les versions

sculptées, ou laque de Pékin, sont

souvent colorées en rouge dense par le

cinabre, un sulfure de mercure, minéral

fondamental de l’alchimie taoïste et de

la recherche de l’immortalité.

Le cinabre ou le minium, un oxyde

de plomb, teinte la cire à cacheter en

rouge intense, la couleur dominante des

empreintes de sceaux depuis le XIVe siècle.

Les plastiques sont rouges grâce au

cadmium et plus récemment grâce à des

sulfures de terres rares plus respectueux

de l’environnement.

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10. CUIRS, PAPIERS, TEXTILES

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PARMI LES DENRÉES IGNORÉES DANS L’ANCIEN MONDE, LA COCHENILLE FUT UNE DES PREMIÈRES ET

DES PLUS PRÉCIEUSES, QUI NOUS FURENT APPORTÉES : ELLE FIT OUBLIER LA GRAINE D’ÉCARLATE

QUI SERVAIT DE TEMPS IMMÉMORIAL AUX BELLES TEINTURES ROUGES.

VOLTAIRE (1694-1778), ESSAY SUR L’HISTOIRE GÉNÉRALE ET SUR LES MOEURS ET L’ESPRIT DES

NATIONS, DEPUIS CHARLEMAGNE JUSQU’À NOUS JOURS (1756).

La chimie du rouge a été précoce et

efficace. Dès –30.000, l’art paléolithique

utilise la terre ocre-rouge dans la grotte

de Chauvet. Et la garance est exploitée

dès –9.000 au néolithique.

Les rouges des cuirs, étoffes ou papiers

sont obtenus à partir de colorants

d’origines variées, à la fois minérale,

végétale et animale.

ORIGINE MINÉRALE :

- le carbonate de cuivre, par exemple,

permet d’obtenir un rouge intense presque

« sang de bœuf »

- le cinabre est un sulfate de mercure

de couleur rouge

- le minium est tiré du blanc de plomb

fondu, également appelé « céruse »

- l’ocre et les terres sont utilisées

directement

- l’oxyde de fer, le plus répandu,

devient rouge en s’altérant...

ORIGINE VÉGÉTALE :

- les fleurs de l’amarante permettent

d’obtenir un rouge bordeaux,

- les bois rouges du Brésil offrent leurs

écorces

- les fleurs du carthane s’utilisent pour

obtenir un rouge clair

- de la racine de la garance sont

extraits deux colorants : l’alizarine et la

purpurine

- une pâte est extraite de l’orseille,

lichen des Canaries, offrant des nuances

de rouge violacé

ORIGINE ANIMALE :

- la cochenille, dont le principe colorant

rouge est tiré des pucerons de ces

insectes.

- le murex, petit mollusque dont on

extrait le pourpre (10.000 coquillages

permettaient d’obtenir 1 gramme de

colorant…)

Depuis le XIXe siècle, les colorants

naturels ont été remplacés par des

composés synthétiques.

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> « AUSSI ROUGE QUE POSSIBLE... »

DOSSIER DE PRESSE

Fer et cuivre forment les deux grandes

familles de colorants permettant

d’obtenir les rouges de la chimie des

arts du feu. Une troisième famille, plus

encore liée aux traditions alchimiques,

met en œuvre l’or sous la forme du

« pourpre de Cassius ».

Les rouges de fer sont les plus anciens et

les plus courants, de nombreuses argiles

sont colorées en rouge-orangé par la

présence naturelle d’oxyde de fer.

Depuis l’Antiquité, le cuivre colore

les verres en rouge opaque, mais

les couvertes céramiques, rouges de

cuivre, très instables, furent d’abord

maîtrisés par les Chinois qui en

développèrent de nombreuses variantes

dont les fameux « Sang de bœuf » et

« flammés » ou « flambés ».

Les difficultés de mise en œuvre de

ces cuissons ont obsédé les céramistes

européens pour aboutir aux chefs-

d’œuvre de l’Art nouveau puis à des

relectures contemporaines. Le verre

rouge à l’or est une des recettes les

plus mythiques des arts du feu. Les

Jésuites en introduisent l’usage en

Chine vers 1720, réussissant des verres

rouges profonds mais aussi des roses

magnifiques dont les fameux émaux de

porcelaine qui donnent leur nom à la

« famille rose ».

Les rouges au cadmium et sélénium

figurent parmi les apports de la chimie

moderne aux arts du feu.

11. CÉRAMIQUES ET VERRES

UN CÉRAMISTE DE MONTEREAU, M. ARNOUX « CHERCHAIT LE ROUGE DE CUIVRE DES CHINOIS,

MAIS SES COULEURS SE VOLATILISAIENT PAR LA CUISSON [...] LES PIÈCES SE BRISAIENT POUR LA

PLUPART, L’ÉMAIL DE SES PEINTURES SUR CRU BOUILLONNAIT ». GUSTAVE FLAUBERT (1821-1880),

L’EDUCATION SENTIMENTALE (1869).

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> « AUSSI ROUGE QUE POSSIBLE... »

12. ROUGE PRÉCIEUX, ROUGE CACHÉ

DOSSIER DE PRESSE

« ACCROCHÉ AU BAS, DANS LA MÊME PANOPLIE, UN GANT NOIR AVEC CRISPIN NOIR À INTÉRIEUR

ROUGE. IL A SERVI À M. PAUL DE CASSAGNAC DANS SON DUEL AVEC M. RANC QUI FIT QUELQUE

TAPAGE IL Y A SEPT OU HUIT ANS. L’UN PASSAIT POUR LE CHAMPION DES CONSERVATEURS,

ET L’AUTRE POUR CELUI DES RÉPUBLICAINS ». PAUL EUDEL (1837-1911), COLLECTIONS ET

COLLECTIONNEURS (1885).

Bien qu’habituellement flamboyant et

exubérant, le rouge concentre parfois

sa force expressive dans une dimension

secrète et précieuse. On peut y voir

l’inévitable association avec le sang,

omniprésent mais habituellement

invisible, caché sous notre peau, à la fois

indispensable et signe de vulnérabilité.

Dévoiler un cœur rouge au sein d’un

système complexe de protections, de

mises à l’abri, voilà une surprenante

combinaison qu’offrent de nombreux

cabinets ou armoires à tiroirs multiples

renfermant les secrets de leur propriétaire.

Le maroquin rouge est souvent choisi

pour faire resplendir, au seul moment de

leur mise en service, tous les accessoires

rassemblés, combinés, protégés dans

les nécessaires de voyage, ou mis sous

clef dans les caves à liqueurs.

Certains vêtements, ou plus souvent

des accessoires, ne révèlent une touche

précieuse de rouge qu’en certaines

occasions ou sous certaines incidences.

Quel que soit l’objet, la doublure

intérieure rouge présente ce caractère

contradictoire de dissimulation et de

mise en valeur.

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> « AUSSI ROUGE QUE POSSIBLE... »

DOSSIER DE PRESSE

Le rouge est la couleur qui alerte ou

interdit. A Solférino, le 24 juin 1859,

Napoléon III et son armée franco-

piémontaise écrasent les Autrichiens.

Henry Dunant, citoyen suisse, improvise

des secours et assiste les blessés

des deux camps. «Tutti fratelli. Nous

sommes tous frères» est le cri des

premiers bénévoles. Cinq ans après, une

conférence internationale de seize nations

réunie à Genève décide de créer des

comités de secours, choisissant une croix

rouge sur fond blanc pour emblème.

Les pompiers anglais s’approprient le

rouge à la fin du XIXe siècle et font école

en France en 1887 : l’Opéra-Comique

flambe pendant une représentation, plus

de cent personnes meurent, la Compagnie

parisienne de grandes pompes est forcée

à revoir ses couleurs pour rendre ses

véhicules plus « agressifs ».

Les uniformes de l’armée française

offrent un large panel de rouges : plastron

rouge garance porté par les Dragons,

bandes écarlates sur le pantalon bleu

de l’artillerie, képi amarante et pantalon

en drap garance sous le IIIe République.

Pendant la conquête de l’Algérie, le

Zouave porte le saroual garance et la

chéchia de laine feutrée cramoisie. Le

rouge disparaît au cours de la Première

Guerre mondiale au profit des couleurs

de camouflage.

13. ALERTE ROUGE

« LA FOURNAISE INFERNALE ET LE BUISSON ARDENT FONT PARAÎTRE ENCORE PLUS ROUGE, AVEC

DES REFLETS PLUS SOMBRES, LA FLAMME DES CRÉPUSCULES INCENDIÉS ET L’ÂCRE VAPEUR QUI

MONTE DE LA GUERRE DE FRANCE ET DES INSURRECTIONS FLAMANDES ÉCRASÉES DANS LE SANG. »

ELIE FAURE (1873-1937), L’ART RENAISSANT (1914).

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> « AUSSI ROUGE QUE POSSIBLE... »

DOSSIER DE PRESSE

14. PARTENARIAT CRÉDIT AGRICOLE

Mécène engagé depuis près de 30 ans

en faveur du patrimoine, le Crédit

Agricole est partenaire des Arts

Décoratifs. Il apporte son soutien aux

travaux de restauration des collections

du musée des Arts décoratifs, riche d’un

fonds incomparable de 150 000 oeuvres.

Grâce au concours apporté par le

Crédit Agricole depuis 2006, ce sont

près de 300 objets d’art, mobilier,

boiseries et céramiques, peintures

ou panneaux de laque qui ont été

restaurés.

Aujourd’hui, le Crédit Agricole est

heureux de présenter une partie de

ces oeuvres à l’occasion de la nouvelle

présentation de la Galerie d’Etude du

musée des Arts décoratifs.

Le soutien aux Arts Décoratifs se situe

dans le prolongement de la politique de

mécénat menée par le Groupe en faveur

du patrimoine, notamment au travers

de sa fondation. En effet, depuis 1979,

la fondation du Crédit Agricole Pays

de France soutient des projets visant

à pérenniser et valoriser le patrimoine

architectural, culturel et naturel des

régions françaises, avec un but précis :

le maintien ou le développement d’une

activité économique, culturelle ou sociale

au niveau local. À ce jour, ce sont plus de

950 projets qui ont reçu le concours

de la fondation pour un montant

supérieur à 20 millions d’euros.

Au travers de ce partenariat, le Crédit

Agricole illustre de façon symbolique et

concrète le travail de fond réalisé par

sa fondation en faveur des métiers

d’art et pour la sensibilisation du plus

grand nombre à la culture.

Outre la restauration des collections

du musée des Arts décoratifs, le Crédit

Agricole finance cette année la restauration

du cabinet de travail de Napoléon III au

château de Fontainebleau.

Le Crédit Agricole contribue ainsi à

la valorisation des métiers d’art et

participe plus concrètement à la création

d’emplois dans ce secteur d’activité.

Par ailleurs, en choisissant de soutenir ce

nouvel accrochage, le Crédit Agricole

réaffirme sa volonté d’inciter le

public à découvrir les richesses de son

patrimoine. C’est à ce titre qu’il est

partenaire depuis 2002 des Journées

Européennes du Patrimoine.

En 2007, au château de Fontainebleau,

le Crédit Agricole a également financé

la réhabilitation des appartements du

Pape et des Chasses, qui étaient fermés

depuis plus de vingt ans, permettant

ainsi la réouverture au public de près de

1 000 m2 d’espaces.

Toutes ces actions témoignent de

l’importance accordée par le Crédit

Agricole à la transmission et

l’appropriation du patrimoine.

PARTENAIRE DU PATRIMOINE, LE CRÉDIT AGRICOLE SOUTIENT LE NOUVEL ACCROCHAGE DE

LA GALERIE D’ETUDE DU MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS

MÉCÉNAT CRÉDIT AGRICOLE S.A.

Guillaume d’Andlau 01 43 23 77 30 - guillaume.dandlau@credit-agricole-sa.fr

Fatima El Moukhtafi 01 43 23 31 79 - fatima.elmoukhtafi@credit-agricole-sa.fr

> « AUSSI ROUGE QUE POSSIBLE... »

DOSSIER DE PRESSE

15. ACTIVITÉS ENFANTS ET ADULTES

La couleur en architecture et dans

les arts décoratifs au XIXe siècle

Manolita Freret-Filippi, docteur en

histoire de l’architecture, chargée de

mission au département d’histoire de

l’architecture et d’archéologie de la Ville

de Paris, Odile Nouvel, conservatrice

en chef du département XIXe siècle au

musée des Arts décoratifs

14 février à 18h30

Salle de conférences

La couleur de l’habit à l’objet au XXe

et au XXIe siècle

Marie Rochut, designer couleur-matière,

enseignante à l’Ecole Supérieure d’Arts

Appliqués Duperré à Paris, Catherine

Geel, commissaire associée pour le

design à la Villa Noailles et chargée de

cours à l’ENS en histoire et théorie du

design.

27 mars à 18h30

Salle de conférences

ADULTES

RENCONTRES AUTOUR DES THÉORIES ET PRATIQUES DE LA COULEUR

La question de la couleur revient sur le devant de la scène : les créateurs

contemporains, toutes pratiques confondues, interrogent les théories et les

pratiques.

Plusieurs rencontres sur ce thème permettront de croiser les regards et les usages

historiques et contemporains. L’accrochage de la galerie d’études du musée des

Arts décoratifs « Aussi rouge que possible », de mars 2008 à novembre 2009, en

sera la toile de fond.

Réservation : conference@lesartsdecoratifs.fr

4/6 ans

« COULEUR ROUGE »

La palette des rouges est à découvrir

dans toutes ses nuances dans la Galerie

d’études. Du rouge le plus pur jusqu’aux

dégradés les plus subtils, la couleur est

à fabriquer puis à s’approprier par la

réalisation d’un imagier monochrome

des Arts décoratifs.

7/10 ans et 11/14 ans

« LES EXPRESSIONS DU ROUGE »

Rouge danger ou rouge désir, la

découverte des arts décoratifs de la

Galerie d’études amène les jeunes

visiteurs à questionner l’usage de la

couleur rouge dans les arts décoratifs, la

mode et la publicité. En atelier, chacun

réalise un livre animé autour du rouge

et de ses significations.

Réservation : jeune@lesartsdecoratifs.fr

ENFANTS

> « AUSSI ROUGE QUE POSSIBLE... »

DOSSIER DE PRESSE

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16. VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

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> « AUSSI ROUGE QUE POSSIBLE... »

1 Little Red Riding Hood, John Hassall, Lithographie couleur vers 1898 (Grande Bretagne) - Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

2 Fauteuil Soft Big Easy, Ron Arad, 1991, Editeur Moroso - Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance - Copyright : A. D. A. G. P., 2008

3 Demie-commode, Jacques Dubois, vers 1750 - Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

4 Etui à cigarettes, Louis Cartier, or, vers 1920 - Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

5 Verre bistrot, Saara Hopea-Untracht (Finlande) 1953 - Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

6 Fauteuil Vermehla, Fernando et Umberto Campana (Brésil) 1993, éditeur Edra (Italie) 1993-1998 - Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance - Copyright : A. D. A. G. P., 2008

7 Cuissarde Roger Vivier, 1987 - Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

8 Dessin Elsa Schiaparelli, haute couture 1939 - Les Arts Décoratifs, photo : Laurent Sully-Jaulmes

9 Le Christ (fond tontisse rouge) Manufacture Jules Desfossés, 1852 - Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

10 Infanterie française, F.V. Frères lefevre – Georges Portier (France) vers 1890 - dépôt du FNAC, photo : Michel Pintado

11 328GTS Ferrari, Mattel (USA), plastique, 1986 - Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

12 Verre à jambe, verre de Bohème, XVIIIe siècle - Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

13 Lithographie couleur, Anis infernal, Miguel Serra. Lerida, Leonetto Capiello - Les Arts Décoratifs, photo : Laurent Sully-Jaulmes – Copyright : A. D. A. G. P., 2008

14 « Che » Si, livre politique, affiche Roman Cieslewicz, 1967 - Les Arts Décoratifs, photo : Laurent Sully-Jaulmes Copyright : A. D. A. G. P., 2008

15 Buste de l’Empereur Hadrien, Rome d’après l’Antique, porphyre et bronze doré - Les Arts Décoratifs, photo : Laurent Sully-Jaulmes

16 Vase Amazonia, Gaetano Pesce, 1998 (Italie) éditeur : Fish Design SRL, résine, acrylique - Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

17 Maquette de papier peint, Manufacture Follot, 1927 - Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

18 Dessin Pénon frères, XIXe siècle

19 Fauteuil 582 dit Ribbon Chair, Pierre Paulin, 1965, Editeur Artifort (France) - Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

20 Dessin Elsa Schiaparelli, haute couture 1950 - Les Arts Décoratifs, photo : Laurent Sully-Jaulmes

21 Chaise longue Djinn, Olivier Mourgue, 1964, Editeur Airborne

22 Habit « à la française », 1820-1860 – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

23 Gouache réhauts d’or sur papier, page d’album de dessin, maison Petiteau, Paris, 1850-1878 – Les Arts Décoratifs, photo :Jean Tholance

24 Tableau de magistrat, huile sur toile, France XVIIIe siècle – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

17. LÉGENDES DES PHOTOGRAPHIES

DOSSIER DE PRESSE

> « AUSSI ROUGE QUE POSSIBLE... »

Pour toute utilisation des photos ayant la mention Copyright : A. D. A. G. P., 2008,

veuillez contacter impérativement l’A.D.A.G.P.

25 Affiche Le dernier jour de la Commune, Grand Panorama, Paris 1871, Léon Choubrac dit Hope – Les Arts Décoratifs, photo :Laurent Sully-Jaulmes

26 Affiche Les militaires bafouent les droits de l’Homme en Turquie, 1982 – Grapus – Les Arts Décoratifs, photo : Laurent Sully-Jaulmes

27 Affiche Liberez Taïwan, anonyme, commandité par le Parti Communiste chinois, Chine, 1977 – Les Arts Décoratifs, photo : Laurent Sully-Jaulmes

28 Annonce presse Le bas Scandale, 1953, René Gruau – Les Arts Décoratifs, photo : Jean TholanceCopyright : A. D. A. G. P., 2008

29 Chapeau vers 1900, Caroline Reboux – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

30 Chapeau de paille avec visière découpée sur le devant, 1989, David Schilling – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

31 Armoire XIVe siècle

32 Epingle de cravate tête de mort avec deux tibias, France ou Angleterre, XIXe siècle – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

33 Cabinet Enfer, Garoute et Bonetti, 1998, Editeur Neotu – dépôt du FNAC – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance -Copyright : A. D. A. G. P., 2008

34 Crâne humain, France ? XVIIIè siècle – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

35 Affiche Little Red Riding Hood, John Hassall vers 1898 – Bibliothèque des Arts Décoratifs, photo : Laurent Sully-Jaulmes

36 Babar habillé en Père Noël, Grund Fabricant, Etats-Unis 1989 – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

37 Portrait de cardinal - cire et bronze, France XVIIIe siècle – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

38 Gourde, Chine, Epoque Dynastie Qing, laque, XVIIIe siècle, dépôt de la Fondation Salomon de Rothschild

39 Bracelet avec cadenas en forme de cœur, corail et os, bijoutier, Paris 1838 – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

40 Morceau de tissu, vers 1955, Brossin de Méré, collection Boules soie – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

41 Portefeuille, France vers 1840, maroquin rouge bronze – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

42 Papier peint Leroy Buvard, vers 1950, lithographie couleur – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

43 Céramique sculpture, grès, Bernard Dejonghe, 1979

44 Verre, Verreries Rhénanes d’Ehrenfeld, Allemagne, 1892– Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

45 Croix ornée de six cachets, Léon Coulon orfèvre, France, 1892

46 Nécessaire de toilette, Louis Vuitton, malletier 1929, malette peau de crocodile et maroquin – Les Arts Décoratifs, photo :Jean Tholance.

47 Bottine Kiki, 1987-1988, Roger Vivier – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

48 Sac Chanel, 1970-1980 – Les Arts Décoratifs, photo : Jean Tholance

49 Sérigraphie Hiroshima mon amour, Théâtre de la Tête noire, François Caspar, 1998 – Les Arts Décoratifs, photo : Laurent Sully-Jaulmes

50 Lithographie Exposition du feu. Prévention, extinction, sauvetage, 21 juin - 7 juillet 1929, Galland, 1929 – Les Arts Décoratifs, photo : Laurent Sully-Jaulmes

51 Hydravion F260, (France), fabricant JEP, 1934 – Les Arts Décoratifs, photo : Michel Pintado

DOSSIER DE PRESSE

> « AUSSI ROUGE QUE POSSIBLE... »

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

Hélène DAVID-WEILL,PrésidenteSophie DURRLEMAN,Directrice généraleBéatrice SALMON,Directrice des muséesPascale de SEZE,Directrice de la communication

MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS

107, rue de Rivoli – 75001 Paris

> Téléphone : +33 01 44 55 57 50

Métro : Palais-Royal, Pyramides, Tuileries

Ouverts du mardi au vendredi de 11 h à 18 h

Samedi et dimanche de 10 h à 18 h

Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h

Collections permanentes

et expositions temporaires :

entrées > plein tarif : 8 €

> tarif réduit : 6,50 €

MUSÉE NISSIM DE CAMONDO

63, rue de Monceau – 75008 Paris

> Téléphone :+33 01 53 89 06 40

Ouvert de 10 h à 17 h 30

Fermé le lundi et le mardi

entrées > plein tarif : 6 €

> tarif réduit : 4,50 €

LE SERVICE DES PUBLICS DES MUSÉES

Le département pédagogique et culturel

organise des visites pour adultes, groupes ou

individuels

> Inscription par téléphone :

+33 01 44 55 59 26

et des visites-ateliers et visites guidées autour

d’une exposition pour les jeunes de 4 à 18

ans

> Inscription par téléphone :

+33 01 44 55 59 25

Bibliothèque des Arts décoratifs

107, rue de Rivoli – 75001 Paris

> Téléphone : +33 01 44 55 59 36

Ouverte du mardi au samedi de 10 h à 18 h

266, Boulevard Raspail – 75014 Paris

> Téléphone : +33 01 43 35 44 28

107, rue de Rivoli – 75001 Paris

266, Boulevard Raspail – 75014 Paris

63, rue de Monceau – 75008 Paris

> Téléphone : +33 01 44 55 59 02

Les Amis des Arts Décoratifs contribuent

au rayonnement des musées des Arts

Décoratifs en France et à l’étranger. Par leur

action, ils participent à l’enrichissement et

à la restauration des collections. L’adhésion

permet de bénéficier de l’entrée gratuite dans

les musées des Arts Décoratifs et de participer

à des visites privées, à des journées à thème

et à des voyages culturels.

> Téléphone : +33 01 44 55 59 78

107RIVOLI

ART MODE DESIGN PARIS

107, rue de Rivoli – 75001 Paris

La boutique 107Rivoli Art Mode Design est

gérée par Artcodif, filiale des Arts Décoratifs

et du groupe

La société Artcodif est également chargée de

l’édition d’objets issus des collections des Arts

Décoratifs.

> Téléphone : +33 01 42 60 64 94

Ouvert tous les jours de 10 h à 19 h

Le Saut du Loup

LE RESTAURANT - LE BAR - LA TERRASSE

107, rue de Rivoli – 75001 Paris

ou accès par les jardins du Carrousel

Ouvert tous les jours de 12 h à 2 h

> Relations Presse Richard Pestour Communication

> Téléphone : +33 01 42 56 26 11

WWW.LESARTSDECORATIFS.FR

LES ARTS DÉCORATIFS

LES MUSÉES

LA BIBLIOTHÈQUE

L’ÉCOLE CAMONDO

LES ATELIERS DU CARROUSEL

LES AMIS

L’ESPACE BOUTIQUE

LE RESTAURANT

Commissaires :

> Monique BLANC, conservatrice - département Moyen Age - Renaissance - musée des Arts décoratifs

> Jean-Luc OLIVIÉ, conservateur - département du Verre - musée des Arts décoratifs

en collaboration avec la conservation des musées des Arts Décoratifs

Graphiste :

> Julien LEVY

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