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augustin le gall photographe reportage portrait .:. 2013

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PRESS BOOK FROM AUGUSTIN LE GALL

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augustin le gallphotographe

reportageportrait

.:.

2013

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étudiant en anthropologie, je rêvais de voyages, de rencontres, d’histoires fortes à vivre. Je rêvais d’intégrer des mondes intimes où le réel se mélange à l’imaginaire. au carrefour du réel et du jeu, du vécu et du réfléchi, je tente de po-ser un regard sur ce point de bascule qui confronte les imaginaires au quotidien.

portant un vif intérêt pour l’aire méditerranéenne, l’Homme et ses pratiques sont au coeur de mon travail. Mon approche s’oriente vers une photographie documentaire, narrative, poétique, où le portrait occupe une place centrale.

Je porte une attention particulière sur des enjeux de société contemporain liés notamment au monde arabe et à la Méditerranée, au patrimoine immatériel, aux minorités et aux droits de l’Homme.

Depuis 2011, je documente et réalise des projets photographiques en tunisie afin de témoigner de cette période transition et des différents enjeux que traversent la tunisie.

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2013

Pour Téléramamai 2013

Portrait de Selma et Sofiane OuissiDirecteur de DreamcityFestival La Folle Histoire des Arts de la Rue 2013. Marseille Provence 2013

e D i t o r i a l›

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Pour L’expressnovembre 2013

Envoyé spécial en Tunisie avec Romain Rosso, Grand reporter à l’Express

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Pour L’expressnovembre 2013

Portrait de Abdelfattah MourouVice président duparti islamiste Ennahda.Tunis

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Pour LIBERATIONmars 2013

Portrait De Basma Khalfaoui, veuve de l’opposant politique Chokri Belaid, assasiné le 6 février 2013.

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Forum Social MondialMars 2013. Tunis

Reportage pour L’HumanitéPortraits pour Libération

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2013

Sous le JasminLa répression et la torture ont été un des axes de l’oppression sous le régime de Bourguiba puis celui de Ben Ali.Militants politiques, activistes des droits de l’Homme, partisans de la liberté d’expression, étudiants ou encore citoyens, un grand nombre de personnes ont été victimes de violences, de mauvais traitements , de harcèlements et d’actes de torture psychologique et physique.

Ce projet raconte l’histoire de ces hommes et de ces femmes qui traversent la Tunisie contemporaine.

Projet 2012 - 2013

En partenariat avec l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT).

Exposition en Tunisie Mai-Juin 2013Exposition itinérante 2013-2014

p r o J e t S›

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En 2000, la police m’a arrêté, battu puis torturé alors que je rendais visite à un ami journaliste en grève de la faim. Ils ont jeté mon corps inerte dans la forêt de Kerch el Ghaba, en pensant que j’étais mort.

“”

# ALI BEn SALEM

Opposant à la colonisation française, le régime de Bourguiba puis celui de Ben Ali, activiste des droits de l’Homme, il est emprisonné en 1954 pendant l’occupation française, condamné à mort, puis gracié. Il est de nouveau enfermé 11 ans, à Porto Farina et Nadhour, pour avoir participé à une tentative de complot contre Bourguiba en 1962.

En avril 2000, il est arrêté et torturé pour avoir soutenu un journaliste. Après plusieurs tentatives en Tunisie, il dépose une plainte en 2005 auprès du Comité contre la torture de l’ONU, qui condamne la Tunisie en 2007. Il est mis en résidence surveillée de 2005 à 2011.

« Pendant la période de Bourguiba, j’ai passé 11 ans enchaîné au mur comme un animal, dans les geôles souterraines de

Nadhour. C’est en prison que j’ai appris le décès de ma première femme. On ne m’a pas autorisé à assister à son enterrement. En 2000, la police m’a arrêté, battu puis torturé alors que je rendais visite à un ami journaliste en grève de la faim. Ils ont jeté mon corps inerte dans la forêt de Kerch el Ghaba, en pensant que j’étais mort. Retrouvé puis emmené à l’hôpital, je m’en suis sorti avec de graves lésions à la colonne vertébrale et à l’épaule, ainsi qu’avec un traumatisme crânien.

Quand je repense à mes ancêtres, ceux et celles qui se sont battus pour faire de la Tunisie un pays moderne et libre, je veux espérer que la Tunisie ne retourne pas en arrière et s’inspire des pays où les droits de l’Homme sont respectés. »

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# DALILA MAHFOUD

Arrêtée une première fois en 1972 pour avoir dirigé le mouvement de protestation lycéen, puis en 1974, pour sa lutte pour les droits des étudiants et son appartenance au mouvement de gauche el-Amel Ettounsi (Pespectives), Dalila est enfermée 3 mois au ministère de l’Intérieur.

« Élevée dans le respect des idées et de la liberté d’expression, j’ai découvert dans les locaux du ministère de l’Intérieur, l’humiliation et la violence physique. Pendant un mois, jour après jour, j’ai subi les interrogatoires de la police politique.

« Au delà de la violence physique, j’ai été choquée par l’humiliation que j’ai subi. En prison, je garde le souvenir de la mise en isolement dans des cachots, uniquement parce que je demandais le respect de mes droits de prisonnière: des soins, des visites familiales, des livres.

« Aujourd’hui, cela me libère d’en parler. Cette histoire ne m’appartient plus. C’est l’histoire de milliers de femmes et d’hommes qui ont subi cette répression. Il faut en parler pour que cela ne soit pas banalisé. C’est quelque chose d’effrayant et de traumatisant. Tout le monde doit savoir. »

Aujourd’hui, cela me libère d’en parler. Cette histoire ne m’appartient plus. C’est l’histoire de milliers de femmes et d’hommes qui ont subi cette répression.

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# HOUCInE ALIM

Houcine est condamné à 9 ans de prison pour avoir participé à l’action armée contre le régime de Bourguiba, connue comme les « événements de Gafsa », en janvier 1980.

« Nous voulions faire tomber la dictature de Bourguiba qui oppressait Gafsa. Cette région était dans une misère sociale grandissante, les conditions de vie y étaient déplorables.

« J’étais le plus jeune quand j’ai été arrêté. Ben Ali lui-même, alors directeur de la Sûreté générale, m’a interrogé pour me proposer de témoigner. J’ai passé plusieurs semaines dans les cachots du ministère de l’Intérieur et de la caserne de Bouchoucha. J’ai pensé

être condamné à mort. C’est encore très dur pour moi de me remémorer ces moments.

« A la prison de Nadhour, tout était fait pour vous humilier et vous violenter.J’y ai vu le summum de la bassesse humaine, mais aussi énormément de solidarité, de fraternité et d’entraide entre les prisonniers.

« Pour que la torture disparaisse, il faut se battre contre l’ignorance à tous les niveaux. Le respect de la liberté de chacun doit s’apprendre. C’est toute une mentalité qui doit évoluer. »

Pour que la torture disparaisse, il faut se battre contre l’ignorance à tous les niveaux. Le respect de la liberté de chacun doit s’apprendre. C’est toute une mentalité qui doit évoluer.

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# MOHAMED SOUDAnI

Alors secrétaire général de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) de l’université des sciences économiques et de gestion de Mahdia, Mohamed est arrêté à 2 reprises en 2007. Il est de nouveau arrêté en 2009 après avoir été interviewé par des radios étrangères sur la situation des étudiants. Il y expliqua sa grève de la faim, ainsi que la situation générale en Tunisie.

« En 2007, j’ai passé 2 jours puis, quelques mois plus tard, 6 jours au poste de police pour mes activités au sein de l’UGET. J’y ai subi de nombreux sévices. J’ai été accusé d’agression envers un policier puis d’autres faits que je n’avais pas commis.

« En 2009, le jour même de l’interview, la police m’a attrapé à la gare de

Barcelone en me traitant comme un voleur devant les gens. On m’a traîné au poste de police où j’ai été violemment battu et maltraité. Personne n’a su où j’étais pendant 28 jours. J’étais dans un tel état que même la prison de Bouchoucha a refusé de me faire entrer.

« Je veux que l’on retienne que notre militantisme était une action de conviction. Je n’ai pas baissé les bras un seul jour malgré toute la torture et les violences que j’ai dû subir. Nous avons arraché notre liberté. Les Tunisiens et Tunisiennes doivent retenir que la liberté s’acquiert durement. Elle n’est pas un cadeau tombé du ciel. Il faut savoir la préserver. »

J’étais dans un tel état que même la prison de Bouchoucha a refusé de me faire entrer.

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# RIM AROUSSI

Rim a commencé à militer dès son entrée à l’Institut supérieur des langues de Tunis, avec l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET). Elle est renvoyée du foyer universitaire et régulièrement prise à partie, harcelée et violentée dans le cadre de ses activités. Elle a porté plainte pour agressions en 2008. En mai 2011, elle est violentée à plusieurs reprises par plusieurs policiers, dans le cadre d’une manifestation à Tunis. Elle est grièvement blessée: épaule déplacée, côtes cassées et nerf facial éclaté.

« La torture est le grand problème de la Tunisie aujourd’hui. Toutes les générations et toutes les tendances

politiques ont été touchées par les traitements cruels et inhumains. Il n’y aura pas de justice transitionnelle tant que nous n’aurons pas fait le deuil de cette période.

« Les mentalités doivent évoluer. La police doit être du côté des citoyens et non au service de la violence. La transparence doit exister à tous les niveaux pour faire la lumière sur les dépassements. Surtout au niveau institutionnel, car c’est là haut que les décisions sont prises. Seulement à ce moment, nous pourrons parler de réconciliation. »

La torture est le grand problème de la Tunisie aujourd’hui. Toutes les générations et toutes les tendances politiques ont été touchées par les traitements cruels et inhumains.

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Issue

04

Summer 2013

The Middle East and North Africa

A Torture Free Zone

The Middle East and North Africa: A Torture-Free Zone

Let’s lay foundations now for a torture free zone!

The risk of torture and ill-treatment exists everywhere, unless we take concrete actions to prevent it. But under repressive rule, characterised by arbitrary arrest and torture of opponents and political prisoners, these horrific acts become extremely widespread. Inevitably, they are also being routinely used in criminal procedures. Torture does not stop automatically with the fall of such repressive regimes. If not addressed, the culture of torture will persist and obstruct the transition to democracy.

This issue of the e-bulletin shows the anti-torture measures are a key element in transitional justice. We would like to thank Pablo de Greiff, the Special Rapporteur on the promotion of truth, justice, reparation and guarantees of non-recurrence and the International Commission of Jurists for their opinion pieces on how to stop torture in times of transition.

Torture can be stopped. It starts with political will.

A transitory government or any other new authority can start immediately with laying down some building blocks for a torture free future. New authorities can, as soon as they take office, make it clear that they will not tolerate torture anymore. Media can bring to light the past and ongoing abuses. New leaders can open their eyes, open the places of detention for independent monitors from civil society, the judiciary and the international community and listen to their recommendations. Transitory governments can make formal commitments to torture prevention by signing on to international treaties, as the transitory government in Tunisia has done. More can be done. Check APT’s policy paper on 8 Building Blocks for a Torture-free Future on our website (www.apt.ch).

The challenge can seem enormous. But, commemorating “Nelson Mandela International Day” on his 95th birthday gives me hope. Societies and cultures can change. We can live to see the changes happen. A man, a woman can contribute.

I wish you success in your anti-torture work. While striving for the change, please do stay safe enough to see the changes happening.

Mark Thomson APT Secretary General©

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Association for the prevention of torture (APT)

Bulletin Région MEnAJUIn 2013

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The Middle East and North Africa: A Torture-Free Zone

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former regimes as well as incessant news of continued such practices needs to be brought to a larger public. This is particularly important in the framework of Tunisia’s efforts to strive towards transitional justice.

The photographer Augustin Le Gall together with OMCT captured the faces and stories of 34 men and women from all walks of life, who share a glimpse of their traumatic past with the public viewer. The organisers opted for a subtle artistic approach using photography paired with an account of testimonies and reflections at various places in the capital Tunis. The photo exhibition was on display throughout the entire period from the National Anti-Torture Day (8 May 2013) to the International Day for the Support of Victims of Torture (26 June 2013) at the cultural centre

“Ibn Rachiq” and on Avenue Bourguiba. Since then, it has started touring through Tunisia’s various regions.

Several cultural events and political debates accompany the exhibition, such as lectures from books written in prisons, theatre plays as well as debates with direct and secondary victims of torture and human rights defenders. The high-level opening on 8 May was attended by most of the protagonists of the exhibition, who reunited a few weeks later to discuss their experiences and impressions from participating in the exhibition. They formulated a number of points and recommendations for various stakeholders, including the National Constituent Assembly:

• The absolute prohibition of torture and other cruel, inhuman and degrading treatment is an objective and universal value. There is no way torture could be justified regardless of the context, the country or the culture;

• States need to assume their responsibility to deal with acts of torture and ill treatment. This includes restoring truth, fighting impunity as well as rendering justice and social, medical and economical assistance to victims;

• Torture and other cruel, inhuman and degrading treatment affects direct victims as well as secondary victims such as family, friends and neighbours.

This project not only aims at raising public awareness but also seeks to inspire the current debate on issues related to torture and ill treatment within the framework of transitional justice. Governmental authorities and civil society activists will have the opportunity to include these testimonies and observations into the

political debate on transitional justice as well as on their work to prevent torture and ill treatment in Tunisia.

Please visit www.omct.org for a brief introductory film to the photo exhibition

“Sous le jasmin”. In September, the publishing house ‘Ceres’ will present portraits from the exhibition in an edition dealing with Tunisia’s legacy around prisons.

Project partners

OMCT partners with the photographer Augustin Le Gall from

the Association DEKADRAGE, a collective of photographers, who work on social, political, economic and cultural issues in the Mediterranean and Arab world. The project team closely consulted with Tunisian partner organisations throughout the project implementation. The Tunisian Ministry of Culture and the cultural centre “Ibn Rachiq” supported the exhibition from its initiation. The Helvetic Confederation (Switzerland) provided the necessary financial support.

25 Years On: Towards Universal Ratification of the UN Convention against Torture – What role for civil society? Noemie CrottazUN Representative of Alkarama What do Sudan, the Comoros, Oman and Palestine have in common? They are the only four members of the Arab League who have yet to ratify the UN Convention against Torture, out of a total of 22 members of the League – representing a percentage rate of 82% of Arab

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Double pagePour Afrique Magazinemars 2013

Marche pour les funérailles de Chokri Belaid. 8 février 2013

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Double pageMarianneFévrier 2013

Marche pour les funérailles de Chokri Belaid.8 février 2013

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Des milliers de personnes se pressent au cimetière du Jellaz de Tunis pour accompagner le cercueil de Chokri Belaid jusqu’au lieu où il sera inhumé.

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Amis, sympathisants et citoyens sont présents lors de la longue marche qui accompagne le cortège funéraire.

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Des milliers de personnes accompagnent le cercueil depuis le quartier d’enfance de Chokri Belaid, jusqu’au cimetière où il sera enterré.

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De violents affrontements éclatent en parralèle des funérailles au cimetière Jellaz de Tunis, entre les forces de l’ordre et des jeunes manifestants.

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Cachés derrière les murs du cimetière, des jeunes afrontent la police en jetant des pierre pendant que d’autres brûlent des voitures. La police répond par des tirs de gaz lacrimogène.

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Pour LE MONDEJanvier 2013

Reportage au Tribunal de Grande Instance de Marseille

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Le procureur Ahmed Chafai dans les sous-sols du tribunal de grande instance de Marseille, où sont détenues les personnes avant comparution.La salle de la permanence d’urgence du parquet traite en temps réel les appels des commissariats marseillais.

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La salle de la permanence d’urgence du parquet traite en temps réel les appels des commissariats marseillais.

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Pour L’EXPRESSJanvier 2013

. Portrait de nadia Jelassi

. reportage à Sidi Bouzid. Tunisie

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tunisie 2012Une démocratie en marche

Témoignages sur la torture et la répression sous le régime de Ben Ali.

Reportage pendant la révolution tunisienne pour le dossier spéciale Tunisie.

Parution: La chroniqueAmesty International. décembre 2012Couverture et intérieur

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tunisie 2012Une démocratie en marche

Témoignages sur la torture et la répression sous le régime de Ben Ali.

Parution: Magazine OpinionTunisie. Mai 2012

PORTRAITS

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Jeune activiste bloggeur, Aziz Amami a été confronté dès le lycée, au système de répression du régime de Ben Ali. A l’université, il s’investit pour défendre les droits des étudiants puis, plus tard, dénonce les problèmes socio-économiques et la censure.

“Je ne me rappelle plus du nombre exacte des arrestations. Un ami disait que je devais figurer dans le manuel d’éducation du policier tunisien, tellement j’ai été arrêté.Je garde encore des traces physiques mais pour moi cela ne doit pas faire oublier pourquoi j’ai subi cette répression. Mes idées sont plus importantes.j’ai subi la brutalité d’un système autoritaire pour mes idées mais la torture a aussi été appliqué aux prisonniers de droit commun. Malgré les crimes qu’ils ont commis, ils doivent être traités comme des êtres humains. Ça non plus, il ne faut pas l’oublier.”

Aziz Amamicyberactiviste

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Ammar AmroussiaParti Communiste des Ouvriers Tunisiens

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Ammar est un des membres fondateurs du Parti communiste des ouvriers tunisiens (PCOT) en 1986. Il a passé plusieurs mois en prison, de manière intermittente, en tant qu’opposant politique, sous Bourguiba comme sous Ben Ali. En 1992, il passe à la clandestinité pendant 10 ans puis est emprisonné en 2002. Il a mené plusieurs grèves de la faim pour protester contre les conditions de détention et les mauvais traitements.

« La torture était aussi bien physique que psychologique. La clandestinité a été plus dure que la prison. Vous ne savez jamais quand cela se termine, vous êtes obligé de changer de place, de nom, de visage quotidiennement. Vous êtes déraciné de la société et de votre famille.

« Mes filles ont été mes ailes pour continuer la lutte et malgré les sacrifices difficiles que j’ai consenti dans ma vie personnelle, je ne regrette pas mon chemin. Je crois en ce peuple qui a eu le courage et l’audace d’abolir le régime de Ben Ali et qui aujourd’hui ne se laissera plus prendre par une quelconque dictature. »

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Henda ArouaCitoyenne

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Henda Aroua a été accusé en 1998 d’appartenir et de financer une organisation politique illicite. Emprisonnée, torturée, harcelée quotidiennement, elle a toujours clamé son innocence mais ne s’est jamais laissée dominer par un système répressif et humiliant.

“Tentative d’assassinat du président, c’est le seul chef d’inculpation dont je me rappelle parmi tous les autres. Malgré avoir toujours déclaré que je n’étais pas coupable et que je n’appartenais à aucun mouvement politique, ils m’ont tout pris: mon argent, mon entreprise, mes biens personnels. Mais je n’ai jamais rien voulu réclamer.Ils ont aussi persécuté ma famille. Sans son soutien moral et matériel, je n’aurai jamais survécu.«J’ai refusé la proposition d’une OnG internationale de quitter la Tunisie en tant que réfugié politique. Ce n’était pas à moi de partir. Ici c’est chez moi.Treize années après ma libération, j’ai l’impression de reprendre une vie normale depuis seulement un an. J’attendais le 14 janvier.”

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Houcine GhodbaneParti Ennahda

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Houcine a commencé à militer dans le mouvement islamiste dès les années 70 et a été emprisonné sous Bourguiba. Suite à la vague de répression en 1991 contre le parti Ennahdha, il est emprisonné en tant que responsable du bureau de Tunis-ville. Il a été condamné à 67 ans de prison puis libéré en 2008 après 17 années de détention.

« A l’époque, je m’attendais à être emprisonné pour mes activités politiques. J’ai découvert un système qui, en plus de la torture physique, souhaitait détruire la personnalité de chaque individu.

« D’un côté, je suis fier car j’ai fait le choix de militer et j’ai su résister. Mais d’un autre côté, avoir passé autant de temps en prison m’a empêché de pouvoir construire ma vie personnelle. C’est une une zone sombre de ma vie.

« Ce qui me donne confiance aujourd’hui, c’est que la révolution nous a mis sur le bon chemin. Je souhaite que chaque être humain soit respecté et puisse vivre dignement. Et c’est pour cela que je résisterai jusqu’au bout. »

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Adnane HajjiSyndicaliste UGTT

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Adnane Hajji est secrétaire général du syndicat de l’enseignement primaire et membre exécutif de l’ Union Générale des Travailleurs Tunisiens de Redeyef.

Leader charismatique du mouvement social du bassin minier de 2008, il est arrêté en juin 2008 en compagnie d’autres syndicalistes, pour organisation de manifestation interdite et appartenance à un groupe terroriste.

Comdamné à huit ans de prison, il exécuta sa peine pendant un an et demi entre 2009 et 2010 dans les prisons de Kasserine et Mornaguia. Il fut libéré sous la pression de le société civile.

“J’ai était traité comme un criminel, alors que j’ai défendu le droit au travail et la dignité des personnes.Mais en prison, on ne fait aucune différence.La violence est utilisée pour tout le monde. Les événements de 2008 et mon emprisonnement était ma raison pour continuer et soutenir le droits de la population de Redeyef qui m’a également soutenu.Aujourd’hui, la seule chose qui me fait souffrir, c’est l’état de santé de ma femme qui s’est aggravé à cause des nombreux déplacements pour me rendre visite. Elle aussi a payé indirectement les mauvais traitements du régime de Ben Ali.”

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tunisie 2012Une démocratie en marche

Reportage sur les conflits sociaux et économiques du bassin minier de Gafsa

Parution: Gibraltar. France.Prévue automne 2012

> Le sujet :

Femmes en Tunisie

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tunisie 2012Une démocratie en marche

Reportage sur les conflits sociaux et économiques du bassin minier de Gafsa

Parution: Svenska Dagbladet. Suède. mars 2012

Reportagefévrier 2012

> Le sujet :

Depuis la révolution, les tensions sociales à Gafsa dans le sud-ouest de la Tunisie, se font, au fil des semaines, de plus en plus vives. Dans cette région, l’économie entière dépend d’un seul acteur depuis des décennies: la Compagnie de Phosphates de Gafsa (CPG), entreprise publique et employeur principal de la région avec ses milliers de salariés.

Mais depuis presque un an, la production est perturbée en raison de protestations des chômeurs qui bloquent les implantations industrielles. Ils revendiquent que le nouveau gouvernement investisse dans l’ensemble de la région et dans la création d’emploi durable pour une majorité de la population.

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Ahmed. Ouvrier au chomage technque. Redeyef

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Aymen et sa bande font parti des organisateur du blocage de l’usine de Redeyef et revnedique leur droit au travail.

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Adnane Hajji devant le syndicat UGTT de Redeyef relatant la réunion avec le ministre des affaires sociales aux travailleurs en février dernier.

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Usine et carrière de MetlaouiSeule usine encore en activité aujourd’hui.

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tunisie 2012Une démocratie en marche

Sofiane et Selma OuissiArtistes, Révolution et démocratie

Parution: Magazine InterdépendanceFrace. avril-mai-juin 2012

PORTRAITS

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tunisie 2012Une démocratie en marche

Sofiane et Selma OuissiArtistes, Révolution et démocratie

Parution: Magazine InterdépendanceFrace. avril-mai-juin 2012

PORTRAITS

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tunisie 2012Une démocratie en marche

Tunisie Portrait d’une révolution

Parution: nInJA MAGAZInEmai 2012

PORTRAITS

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tunisie 2011De la révolution aux éléctions

Parution: Illustré Magazine (Suisse) dec 2011Regards Magazine (France) dec 2011La Lettre de la Photographie. oct 2011

REPORTAGESPORTRAITS

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PARUTIOn DAnS REGARDS MAG (FRAnCE) DéCEMBRE 2011

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Avec plus de 70% de participation, les tunisiens sont venus en masse ce dimanche 23 octobre 2011 pour voter dans les nombreux centres d’élections. Parfois avec quatre heures d’attente pour glisser son choix dans l’urne, les citoyens tunisiens ont défilé toute la journée et parfois même après la fermeture officielle de 19h.

Retour sur le premier vote démocratique de la Tunisie.

Parution dans L’illustré. (SUISSE) > Retrospective 2011décembre 2011

Série de portraits réalisée pendant les élections de l’assemblée constituante de Tunisie. Extrait

23 octobre 2011. Aux urnes tunisien-ne-s !

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TUnISIE. PORTRAIT D’UnE REVOLUTIOn2011

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Exposition Printemps ArabeCommisaire d’exposition Alain MingamMarseille. mars-juin 2012› Article sur Libération. avril 2012

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true Defiance: tuniSia’S JaSMine revolution in pictureS

In this exhibition, five Activist photographers capture the essence of Tunisia’s ‘Jasmine Revolution’: 28 historic days of peaceful civil resistance sparked by Mohamed Bouazizi’s self-immolation.

The images, from Augustin Le Gall, Nesrine Cheikh Ali, Ezequiel Scagnetti, Lilia El Golli, and Naim Gharsalli, include pictures from Tunisia’s historic first elections since the fall of President Ben Ali.

Curated by Dr Lotfi Kaabi, this exhibition is dedicated to the people who faced down fear to demand their human rights and freedoms.

aMnestY internation lonDon angleterrenoveMbre 2011

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› Parution dans Jeune afrique. février 2012

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tunisie 2011De la révolution aux éléctions

Parution: Chroniques tunisiennesAfrique In visu

REPORTAGESPORTRAITS

Chroniques réalisées en entre mai et juillet 2011.L’objectif était de dresser un portrait de jeunes représentatifs de la jeunesse tunisienne en évoquant les enjeux importants de la société tunisienne.

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#1 Laaroussa, action artistique et citoyenne.

#2 La liberté au bout des ondes

#3 Sidi Bouzid, six mois après l’étincelle

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portrait de Sofiane et Selma Ouissi, artistes chorégraphes et initiateur du projet Laaroussa.

#1 Laaroussa, action artistique et citoyenne.

“Ce projet nous semble important humainement, artistiquement, socialement et économiquement. « Laaroussa » s’engage volontairement sur le champ social et économique pour activer des nouveaux espaces de vie en commun car nous souhaitons promouvoir une culture d’un vivre ensemble et de paix.

Nos poupées seront porteuses d’espoir dans un pays en pleine mutation et porteront les symboles que nous souhaitons voir arborer par la Tunisie: respect de la femme, respect de l’autre, mariage des peuples et des populations dans le respect de chacun. Pour toutes ces raisons nous espérons mener à bien « Laaroussa » cette année car nous croyons au pouvoir de l’art à transfigurer le monde, à le rendre meilleur et, en tant qu’artistes ou porteurs de projets il nous semble important de nous investir maintenant et de montrer la voie à un pays en train de se reconstruire.”

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#2 La liberté au bout des ondesRadio 6 Tunis est le premier projet de radio libre en Tunisie. Sa première émission fut diffusée sur la toile le 10 décembre 2007, date de la Journée Mondiale des Droits de l’homme. Dans une Tunisie muselée depuis vingt ans, plus qu’un symbole, c’est alors un acte militant.

À l’origine de cette initiative, la rencontre de deux générations confrontées à une même censure. En 1987, au lendemain de l’arrivée au pouvoir de Ben Ali, Salah Fourti est le premier à déposer une demande d’ouverture d’une radio privée, Radio 7. Sa requête est toujours restée sans suites. Tous les recours ayant été épuisés il décide, en 2005, de créer le Syndicat Tunisien des Radios Libres destiné à regrouper les radios qui n’ont pas été autorisées à émettre. C’est dans ce contexte qu’il rencontre Nozha Ben Mohamed, alors étudiante en journalisme. Ensemble ils réfléchissent à une solution pour contourner la censure et créer leur propre radio. Internet s’impose comme la seule solution. Ils constituent une petite équipe de jeunes journalistes qui partent se former pendant quelques jours au Maroc lors d’ateliers organisés par l’association mondiale des radios communautaires AMARC. « On s’est rendu compte que c’était vraiment possible de diffuser sur le web avec des petits moyens », précise Nozha. À leurs frais ils achètent micros et ordinateurs et téléchargent des logiciels de montage. Et Radio 6 est lancée quelques mois plus tard. Officiellement le nom est choisi en raison du nombre des membres de l’équipe, officieusement, c’est « l’anti-7 », le chiffre fétiche du dictateur… Le programme est enregistré le samedi et diffusé en boucle toute la semaine. Au départ le ton se veut modéré explique Nozha : « on ne voulait pas s’attaquer frontalement au pouvoir. Notre but était d’amener l’auditeur à se rendre compte par lui-même que Ben Ali était un dictateur, sans jamais prononcer nous-mêmes le mot ». Tous les sujets sont abordés, y compris celui de l’homosexualité, et la parole est donnée à ceux qui se l’étaient vue confisquée. Mais, en 2009, en pleine période électorale, la police politique débarque dans leurs locaux du centre-ville et confisque tout leur matériel. L’équipe déménage et se remet à émettre sur un ton bien plus agressif.[...]

02 juin 2011

Article de May Vallaud

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Portrait de Nozha Ben Mohamed, journaliste et co-fondatrice de Radio 6 avec cinq autres personnes dont Salah Fourti, l’actuel directeur.

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Interview en direct orchestrée par Nozah au cours de son émission politique. Aujourd’hui, elle reçoit les représentants du syndicat des banques agricoles qui vient de se créer récemment.

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#3 Sidi Bouzid, six mois après l’étincelleAujourd’hui, rares sont ceux qui n’ont pas entendu parler de Sidi Bouzid, cette petite ville du centre de la Tunisie. Pourtant, éloignée de la mer et de la capitale, peuplée d’à peine 40 000 habitants, elle n’a jamais eu les faveurs des touristes ni, d’ailleurs, de la plupart des Tunisiens...

Mais, depuis l’immolation de Mohamed Bouazizi devant le siège du gouvernorat, en décembre dernier, Sidi Bouzid est devenue le symbole de la révolution tunisienne et le sujet de nombreux articles et ouvrages. Tous tentent, à travers l’histoire du jeune suicidé et de sa ville natale, de comprendre les raisons profondes d’un soulèvement aussi inattendu qu’inédit. Six mois après la fuite du dictateur, que peut-il y avoir à ajouter qui n’ait pas déjà été dit ou écrit ? Par ailleurs, depuis, d’autres villes lui ont volé la vedette. Non loin de là, Kasserine est devenue le nouveau sujet favori des quelques médias qui s’intéressent encore à ce qui se passe en Tunisie… Il faut l’avouer, c’est dans cet état d’esprit que nous sommes partis pour Sidi Bouzid. Et pourtant…[...]

Chokri Bel Hedi( à droite) représentant de l’association Jeunes Démocrates Tunisiens de Sidi Bouzid accompagné des nouveaux membres actifs, Marwen Wannasi, Tarek Ncibi et Khawla Kamdouni ( de gauche à droite).

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«La révolution de la liberté et de la dignité c’est le 17 décembre, non le 14 janvier» peut on lire sur les murs de la ville.

Quartier populaire El khadra à Sidi Bouzid où vit Rami.

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tunisie 2011révolution

Janvier - Mars 2011Les premiers pas d’une révolution

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OCCUPY MOUVEMEnT. Londres. Marseille2011

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OCCUPy LONDONPortraits de manifestants du mouvements des INDIGNES «OCCUPy LONDON». Saint Paul. Londres30 novembre 2011.

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OCCUPy MARSEILLEPortraits de manifestants du mouvements des INDIGNES France. Marseille30 décembre 2011.

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MéDiterranéeun monde en partage

Parution: Qantara magazine Institut du monde arabe

REPORTAGESAu cœur du culte stambali, rituel de possession, synchrétisme entre croyance africaine et islam populaire

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Cette année, le mois de Chaâbane quiprécède le Ramadan tombe en pleinété. Soleil de plomb quand jedébarque à La Goulette, en quête desmystérieux Stambalis. Aucuneadresse, si ce n’est quelques motsd’arabe gribouillés sur un bout depapier : « Moqqadem Riadh, Zaouïa SidiAli Lasmar. » C’est Abdallah Ghinéa,un célèbre Gnawa d’Essaouira, quim’avait recommandé cet arrif 1 deTunis. Est arrif « celui qui sait », tandisque moi, je ne sais rien…

Atterrissage et changement derythme. De jour, la blanche médinaest éteinte, comme aplatie par la cha-leur. Le soir, elle s’éveille et la vie com-mence à grouiller. Immersion dans lelabyrinthe des ruelles, du souk desorfèvres à celui des musiciens, je col-lectionne les fausses pistes… jusqu’aucinquième jour.

Sous le toit du saintUne magnifique porte jaune cloutéede pointes noires, au fond d’uneimpasse blanchie à la chaux.

Une femme m’ouvre et me faitattendre dans ce qui semble être lapièce des souvenirs où des portraitsde jeunes et de vieux Stambalis medévisagent. Riadh entre, la trentaine,visage et regard fins. Cigarettes. Il nesemble pas surpris de me voir. Safemme lui traduit ma requête : décou-vrir l’univers des Stambalis au plusprès. Heureusement, le nom de Ghi-néa fait l’effet d’un sésame. Le courant

passe et il m’invite à m’installer chezlui. Riadh a racheté la Zaouïa, qui étaitabandonnée, l’une des quatre de laville où les esclaves se réunissaientjadis 2. La maison traditionnelle s’ar-ticule autour d’un petit patio et d’unbel arbre à jasmin, au pied duquel futenterré le dernier esclave des lieux quipratiquait le rituel ici même. Derrièreune porte ornée de drapeaux aux cou-leurs de l’islam, se trouve, recouvertd’un catafalque ver, le tombeau de SidiAli Lasmar, l’épicentre de la zaouïa.Et comme le saint, j’ai ma proprechambre.

Des esprits pour soigner les corpsLes esprits aussi ont la leur : « Bit menmlouk. » C’est là que Riadh fait sesconsultations, car la principale acti-vité des Stambalis est thérapeutique.

Un beau jour, il m’autorise à ypénétrer pendant une séance de divi-nation. Assemblage hétéroclite defioles, d’encens, de gris-gris et de pen-dentifs suspendus, mais surtout depoupées anciennes surgissant descoussins rouges. Une jeune femme luipose des questions que je ne com-prends pas. Lui se couvre la tête d’unfoulard rose et inhale du benjoin préa-lablement concassé. On ne doitjamais voir son visage, défiguré paraît-il. Puis son corps est secoué par delégers spasmes. Soudain, sa voix s’ac-célère et devient suraiguë, nasillarde :l’esprit parle par sa bouche, et

Qantara 73 automne 2009

annonce à la « patiente » ce qu’elledevra accomplir : un sacrifice ou uneziyara (pèlerinage auprès d’un saint),voire une cérémonie rituelle. Onconsulte pour toutes sortes de choses:santé, enfantement, travail ou succèsd’une entreprise, etc. L’essentiel, c’estque ça marche…

Riadh n’est pas descendant d’es-claves. Devenir Stambali n’est pas unhéritage, ni un choix, mais une voca-tion : ça lui est tombé dessus. « Quandj’étais enfant, j’ai été très malade et je suisresté aveugle pendant un an et demi. Cesont les arrifas qui m’ont guéri, et depuis,je suis moi-même devenu arrif. » Initié, il« travaille » désormais avec les espritset particulièrement avec l’un d’entreeux: « Je suis possédé par l’esprit de MayGagia, une femme étrange, exubérante etlunatique. Quand elle vient en moi, je mecomporte comme elle : je deviens imprévi-sible et je marche même comme une vieillefemme ! Je suis comme son double, je lareprésente et elle guide ma vie ! »

La confrérie tunisienne des Stambalis, proches parents des Gnawas du Maroc, puise ses rituels aux sources négro-africaines. Immersion dans les rituels de possession

stambalis avec la complicité de Riadh, un «arrif», maître, qui communique avec les esprits… mais n’en vit pas moins dans son temps.

Texte Manoël PénicaudPhotographies Algo

Danse de l’arrif,le maître, au coursde la Chaâbania,célébration del’arrivée du mois deRamadanorganisée le 27 dumois de Chaâbane.l’arrif, Riadh,change plusieursfois de costumesau cours de lacérémonie. Le bleuciel représenteMoïse (Mousaoui).

Ci-dessous:Un adepte dansedevant le maîtremusicien HamadiBidali.

Stambalis de Tunis

1. Littéralement « lemaître ». Considérécomme le prêtre duculte, c’est lui qui a lepouvoir de communiqueravec les génies.

2. La confrérie desStamboulis, tout commecelle des Gnawas duMaroc, aurait été fondéepar des esclaves noirs.

voyage

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Cette année, le mois de Chaâbane quiprécède le Ramadan tombe en pleinété. Soleil de plomb quand jedébarque à La Goulette, en quête desmystérieux Stambalis. Aucuneadresse, si ce n’est quelques motsd’arabe gribouillés sur un bout depapier : « Moqqadem Riadh, Zaouïa SidiAli Lasmar. » C’est Abdallah Ghinéa,un célèbre Gnawa d’Essaouira, quim’avait recommandé cet arrif 1 deTunis. Est arrif « celui qui sait », tandisque moi, je ne sais rien…

Atterrissage et changement derythme. De jour, la blanche médinaest éteinte, comme aplatie par la cha-leur. Le soir, elle s’éveille et la vie com-mence à grouiller. Immersion dans lelabyrinthe des ruelles, du souk desorfèvres à celui des musiciens, je col-lectionne les fausses pistes… jusqu’aucinquième jour.

Sous le toit du saintUne magnifique porte jaune cloutéede pointes noires, au fond d’uneimpasse blanchie à la chaux.

Une femme m’ouvre et me faitattendre dans ce qui semble être lapièce des souvenirs où des portraitsde jeunes et de vieux Stambalis medévisagent. Riadh entre, la trentaine,visage et regard fins. Cigarettes. Il nesemble pas surpris de me voir. Safemme lui traduit ma requête : décou-vrir l’univers des Stambalis au plusprès. Heureusement, le nom de Ghi-néa fait l’effet d’un sésame. Le courant

passe et il m’invite à m’installer chezlui. Riadh a racheté la Zaouïa, qui étaitabandonnée, l’une des quatre de laville où les esclaves se réunissaientjadis 2. La maison traditionnelle s’ar-ticule autour d’un petit patio et d’unbel arbre à jasmin, au pied duquel futenterré le dernier esclave des lieux quipratiquait le rituel ici même. Derrièreune porte ornée de drapeaux aux cou-leurs de l’islam, se trouve, recouvertd’un catafalque ver, le tombeau de SidiAli Lasmar, l’épicentre de la zaouïa.Et comme le saint, j’ai ma proprechambre.

Des esprits pour soigner les corpsLes esprits aussi ont la leur : « Bit menmlouk. » C’est là que Riadh fait sesconsultations, car la principale acti-vité des Stambalis est thérapeutique.

Un beau jour, il m’autorise à ypénétrer pendant une séance de divi-nation. Assemblage hétéroclite defioles, d’encens, de gris-gris et de pen-dentifs suspendus, mais surtout depoupées anciennes surgissant descoussins rouges. Une jeune femme luipose des questions que je ne com-prends pas. Lui se couvre la tête d’unfoulard rose et inhale du benjoin préa-lablement concassé. On ne doitjamais voir son visage, défiguré paraît-il. Puis son corps est secoué par delégers spasmes. Soudain, sa voix s’ac-célère et devient suraiguë, nasillarde :l’esprit parle par sa bouche, et

Qantara 73 automne 2009

annonce à la « patiente » ce qu’elledevra accomplir : un sacrifice ou uneziyara (pèlerinage auprès d’un saint),voire une cérémonie rituelle. Onconsulte pour toutes sortes de choses:santé, enfantement, travail ou succèsd’une entreprise, etc. L’essentiel, c’estque ça marche…

Riadh n’est pas descendant d’es-claves. Devenir Stambali n’est pas unhéritage, ni un choix, mais une voca-tion : ça lui est tombé dessus. « Quandj’étais enfant, j’ai été très malade et je suisresté aveugle pendant un an et demi. Cesont les arrifas qui m’ont guéri, et depuis,je suis moi-même devenu arrif. » Initié, il« travaille » désormais avec les espritset particulièrement avec l’un d’entreeux: « Je suis possédé par l’esprit de MayGagia, une femme étrange, exubérante etlunatique. Quand elle vient en moi, je mecomporte comme elle : je deviens imprévi-sible et je marche même comme une vieillefemme ! Je suis comme son double, je lareprésente et elle guide ma vie ! »

La confrérie tunisienne des Stambalis, proches parents des Gnawas du Maroc, puise ses rituels aux sources négro-africaines. Immersion dans les rituels de possession

stambalis avec la complicité de Riadh, un «arrif», maître, qui communique avec les esprits… mais n’en vit pas moins dans son temps.

Texte Manoël PénicaudPhotographies Algo

Danse de l’arrif,le maître, au coursde la Chaâbania,célébration del’arrivée du mois deRamadanorganisée le 27 dumois de Chaâbane.l’arrif, Riadh,change plusieursfois de costumesau cours de lacérémonie. Le bleuciel représenteMoïse (Mousaoui).

Ci-dessous:Un adepte dansedevant le maîtremusicien HamadiBidali.

Stambalis de Tunis

1. Littéralement « lemaître ». Considérécomme le prêtre duculte, c’est lui qui a lepouvoir de communiqueravec les génies.

2. La confrérie desStamboulis, tout commecelle des Gnawas duMaroc, aurait été fondéepar des esclaves noirs.

voyage

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arifa

Série en cours

PORTRAIT

Riadh Ezzawech est Arifa, prêtre du culte stambali en Tunisie. Ce culte de possession résulte d’une alliance entre esprits africains et saints musulmans, apportant guérison et fortune aux adeptes.

Riadh est ce pont qui relie le monde des esprits et le monde des humains.A chaque transe, il endosse les vêtements et les couleurs de chacun des esprits.

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PRIXMention spéciale du jury pour le concours «regards croisés sur le patrimoine vivant en Méditerranée.» euromed Heritage.Décembre 2010

#1 gnawa traDition et créationexpositionDans tout le Maghreb, un culte des génies s’est répandu par la route des esclaves de la communauté noire venus d’Afrique Sub- Saharienne. Il témoigne de l’histoire de ces peuples et de ses pratiques thérapeutiques et  de la richesse de cette tradition  aujourd’hui en pleine mutation. Un pied dans le monde du sacré, une corde dans le monde du profane; sur scène pour parfois présenter une forme de représentation, souvent dans un travail musical artistique où les traditions rejoignent la création. La frontière est mince et perméable.La musique lie ces deux mondes qui s’articulent au quotidien. «GNAWA»  pose une réflexion sur une pratique musicale qui puise son origine dans le  sacré et  qui évolue aujourd’hui dans l’univers culturel et artistique..

p r o J e t S c u l t u r e l S›

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Edition Carnets Méditerranéens

128 pagesphotographies couleurséditions Carnets Méditerranéensfévrier 2011

#2 la vie en oc, MusiQue !

Depuis une dizaine d’années, une nouvelle dynamique existe dans le milieu de la musique dite « occitane ». Chanteurs et musiciens valorisent la langue d’Oc dans leurs répertoires, reprennent et réinventent des traditions musicalwes, tout en appartenant à des genres musicaux très variés (chanson, rock-électro, reggae-ragga, folk, blues, traditionnel…). Ils multiplient les rencontres musicales et s’inspirent des traditions venues de différentes régions du monde, dont plus particulièrement celles des deux rives de la Méditerranée.

Chanteurs affirmés et débutants constituent un univers riche et foisonnant qui attire les jeunes générations comme les plus anciennes.

Comment se construisent, se vivent, se communiquent ces passions musicales dans la Provence contemporaine ?

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«Sous un même toit». Clovis Hugues, un groupe d’habitat social - Marseille, 1935 - 2009»

Textes et propos recueillis : Marie d’Hombres et Blandine Scherer, Photographies : Algo, Illustrations : Dek. Aux Editions Ref2Coctobre 2010

SOUS UN MEME TOITrécits de mémoires d’habitants de la cité Clovis Hugues. Marseille2010

Créé en 1932, le groupe Clovis Hugues est un des premiers HBM – Habitat Bon Marché- de Marseille, devenu aujourd’hui logementaHLM. Quatre générations s’y sont succédées au gré des événements et émotions qui ont jalonné les 70 dernières années : joie des familles d’être logés décemment dans les années 30, drame de la guerre et du bombardement de Marseille, fermeture des usines du quartier, réhabilitation des immeubles dans les années 80, fermeture des commerces de proximité, arrivée de nouveaux habitants en provenance de la méditerranée et des Comores, etc. Ainsi, au fil du temps, le groupe Clovis Hugues s’est constitué une véritable identité, faite à la fois des identités individuelles et des événements vécus collectivement.

Association RécitsEditions REF2C

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AUGUSTIn LE GALLwww.augustinlegall.com

[email protected]+33 664 743 369+216 55 206 704