Eucalyptus - Eucalyptus gunnii

Pommier - Malus

Prunier - Prunus domestica

Cerisier - Prunus cerasus

Noyer - Juglans

Myrtillier - Vaccinium corymbosum

Menthe - Mentha piperita Mélisse - Melissa offi cinalis Epinard - Spinacia oleracea Basilic - Ocimum basilicum Oignon - Allium cepa Ail - Allium sativum Romarin - Rosmarinus offi cinalis Thym - Thymus Estragon - Artemisia dracuncuvlus

Blé tendre / Pois protéagineux Triticum æstivum / Pisum sativum

Maïs - Zea mays

Tournesol - Helianthus annuus

Avoine - Avena sativa

Capucine - Tropaeolum majus

Tanaisie - Tanacetum vulgare

Les parcelles 1 et 2, une rotation culturale sur deux ans

De superfi cie sensiblement identique, les parcelles 1 et 2 sont destinées aux principales cultures alimentant les poules : du maïs, du blé tendre et du pois protéagineux.

Une rotation culturale est eff ectuée sur ces deux parcelles.

Elle est agronomiquement remarquable en deux points : l’utilisation d’une asso-ciation culturale et d’un engrais vert.

Les parcelles 1, 2 et 3 servent à la production de cultures nourricières et médi-cinales pour les poules. Les parcelles 1 et 2, consacrées aux céréales, sont sub-divisées en deux lots (A et B). Au sein d’une même parcelle, les deux lots sont conduits de manière identique.

Les parcelles 4 et 5 sont les parcours, espaces de pâturage destinés aux ani-maux.

Plantes médicinales et mellifères

La parcelle 3 est recoupée en 6 planches de 15 m² chacune, destinées à la production de plantes médicinales ou de plantes améliorant les performances de production des poules.

Les planches A, B et C accueillent les plantes médicinales annuelles. On y trouve :

- de l’avoine qui, au delà de sa fonction nourricière, stimule la ponte ;- du tournesol, plante oléagineuse riche en oméga et en protéine, qui améliore par ailleurs les performances de couvaison des poules ;- des productions maraichères et aromatiques à vertus médicinales : ail, oignon, basilic, épinard, menthe et mélisse.

Sur ces trois planches, on propose d’eff ectuer une rotation annuelle (cf schéma).

Des clôtures en osier tressés croisés

Toutes les clôtures envisagées ci-dessus sont faites de brins d’osier vivants, tressés de manière suffi samment dense qu’ils rendent impossible le franchissement aux poules.

Lors de la plantation, il faut veiller à donner la bonne inclinai-son aux brins pour le tressage. Ils seront inclinés successivement vers la gauche, puis vers la droite. Les brins seront plantés sur une même rangée, à 5 - 10 cm les uns des autres. Afi n de s’assurer de l’infranchissabilité de cett e barrière, une se-conde rangée d’osier pourra venir compléter la première.

Les variétés suivantes sont particulièrement adaptées au tres-sage : Salix purpurea, alba vitellina, iminalis, triandra.

Des barrières mobiles (2m de long, 1,5m de haut) sont prévues pour clôturer les animaux pendant la période de croissance de la haie vivante. Celles-ci serviront par la suite pour faire pâturer les oies sur d’autres pelouses du Potager du Roi. Ces « écrans tressés » pourront être faits d’osier sec, ou alors, afi n de valoriser les déchets du Potager, des produits d’élaguage des pommiers (Cf. travaux de Kim Vergil).

Le couloir à friandises: accès au composte

Comme montré par le graphique ci-contre, les poules ont accès au composte pour y compléter leur alimentation. Elles doivent pour cela emprunter le « couloir à frian-dises », qui traverse l’espace de maraichage étudiant. Par cett e proximité, nous espérons créer une zone de cohabitation entre volailles et étu-diants. En eff et, ces derniers seront invités à déposer les résidus de leurs cultures di-rectement dans ce couloir, ce qui ne pourra qu’inciter davantage les poules à se diriger vers le composte.

Afi n de permett re aux visiteurs de franchir ce couloir, deux petites passerelles sont pré-vues. Celle située au coeur de la parcelle laisse au poules un tunnel de 40 cm de hau-teur. Ainsi, les poules seront triées des oies qui ne doivent pas pouvoir accéder au com-poste.

Système de rotation de la parcelle 3

UN POULAILLER QUI SE CULTIVE!

PALETTEVEGETALE

Plan masse saison estivale 1/200

ORGANISATION DES PARCELLES CULTIVEES

La ruche

Cett e parcelle accueille enfi n l’espace consacré aux abeilles. Ainsi, la ruche est située à coté des plantes médicinales dont bon nombre sont également mellifères.

L’aménagement de la parcelle 3 prévoit toute la place nécessaire pour la ro-tonde d’information dédiée aux abeilles.

Rotation des cultures sur deux ans

- L’association de culture blé/ pois

Associer des cultures complémentaires est plus productif que la culture de chaque espèce séparément. Cela s’explique par une meilleure résistance aux adventices, maladies et rava-geurs ; mais aussi par le rôle de tuteur joué par le blé qui palisse naturellement les pois et en évite la verse. En « contrepartie », les pois exercent également une action positive sur les blés. Comme toutes les légumineuses, le pois fi xe l’azote atmosphérique contenu dans l’air et le rend directement disponible et assimilable pour des blés en pleine croissance.

- L’engrais vert

Dans la rotation, un engrais vert (mélange de lentilles, seigle et moutarde par exemple) vient entrecouper les phases de production céréalière. Broyé et laissé sur place en fi n de saison, il permet de constituer une forte réserve de matière organique récupérable pour enrichir naturellement la terre pour la culture suivante. En assurant une couverture pendant les période non productives, il limite l’enva-hissement de la parcelle par les adventices et protège les sols de l’érosion, et donc du lessivage (précipitation des matériaux des couches supérieures vers les couches inférieures).

Plan masse saison hivernaleSystème de nomenclature des parcelles

Les parcours, prairies de pâturage pour les poules et les oies.

L’herbe est l’aliment de base des oies, ainsi qu’un complément nécessaire à l’ali-mentation des poules. Les parcours sont communs à tous les animaux.

Poules et oies ont accès libre et permanent à la parcelle contenant la mare, ainsi qu’à l’une des deux autres (4 ou 5). Lorsqu’une parcelle est entièrement pâturée, les animaux sont déplacés sur l’autre afi n de la laisser repousser (Cf. schema). Les prairies sont ensemencées avec un mélange d’espèces aussi diversifi é que possible. Ray-grass, fétuque des prés, pâturin, fl éole des prés et divers trèfl es assurent une herbe de qualité, particulièrement riche en chlorophylle.

Le chemin d’accès à la mare est faits de graviers, nécessaires à la digestion des poules. En eff et, puisque les oiseaux n’ont pas de dents, des cailloux assurent la fonction de broyage des aliments. Ces graviers sont appelés Pierres d’estomac ou Grit (diminutif de gastrolithe).

LIMITES ET FRANCHISSEMENTS

Schéma de tressage d’une haie d’osier vivant

n + 1 n + 1

n + 1

Ruche

AGRO - culturel

Picorama, Xavier Laurançon et Léna Josse

LE PATURAGE

Les planches D, E et F accueillent des plantes médicinales vivaces (= pé-rennes) :

- Des espèces fl orales : Capucine et Tanaisie ;- Des plantes aromatiques : Estragon, Romarin et Thym- Des arbustes fruitiers, les Myrtilliers.

Périmètre clôturé pour les animaux

Accès composte

Couloir à friandises

Schéma de gestion des espaces de pâtures

ISOLATION

Paille et toiture végétale

Ecologique et économique, la paille est appréciée des éleveurs de poules amateurs comme isolant pour leur poulailler. Afi n d’éviter que certains rongeurs y nichent, de la chaux a été ajou-tée à la paille. La paille est visible depuis certaines fenêtres du bâtiment à des fi ns pédagogiques.

Par son eff et tampon, la toiture végétale de ce bâtiment lui per-met également de réguler sa température. Ainsi, il conserve bien la chaleur dégagée par les animaux l’hiver et reste relati-vement frais l’été. La couche inférieure de cett e toiture est faite de bacs aciers. Ils permett ent une circulation d’air nécessaire à l’assainissement du bâtiment, notamment des parties abritant les animaux.

PILOTIS

Une structure pratique et esthétique

Ce bâtiment monté sur pilotis de 80 cm de haut, off re aux poules une zone ombragée, particulièrement appréciée en été. A l’abri de la pluie, on y trouve une caisse de sable agrémenté de cendres et d’un peu de poudre de pyrèthre. Les poules aiment prendre des bains de poussière afi n de se débarrasser des parasites. Lorsque la météo le permet, les poules « s’ébrouent » également à l’exté-rieur.

Le poulailler et l’abri pour les oies sont sur caillebotis, ce qui en facilite grandement le curage. Sous ce caillebotis et grâce aux pi-lotis, une plaque de bois permet de récolter facilement les fi entes. Elles iront fortement enrichir en azote le composte, utilisé l’an-née suivante comme engrais pour les cultures et le jardinage étu-

POULAILLER

D’une superfi cie de plus de 4 m², ce poulailler off re à la douzaine de poules présente sur le site un espace relativement confor-table. Il est constitué de pondoirs et de perchoirs, ainsi que d’un abreuvoir et d’une mangeoire.

Les quatre pondoirs (ou nichoirs) sont des espaces confi nés où les poules aiment à pondre et couver leurs œufs. L’un d’entre eux, de taille plus importante, est situé au sol en cas de naissance de poussins. Les 4 mètres de perchoirs sont également des espaces très appréciés des poules. On dit de ces gros oiseaux qu’ils se «branchent», c’est-à-dire qu’ils se perchent pour dormir. Cela les sécurise des prédateurs pendant leur sommeil.

L’abreuvoir et la mangeoire sont disposés afi n de permett re à un maximum de poules de s’abreuver et de s’alimenter en même temps.

Axonométrie du bâtiment d’élevage

LE LOCAL

Cett e pièce est réservée aux éleveurs, des étudiants de l’école du paysage de Versailles. Contre bon soins (alimentation en grain et en eau, gestion des zones de parcours, paillage et curage), les poules produisent 3 à 6 œufs par semaine. Les œufs sont récoltés directement depuis cett e pièce grâces à des trappes communicant avec les pondoirs.

Ce local abrite également la réserve à grain, un établi et permet le stockage des outils. Il commu-nique avec le poulailler et l’abri pour les oies.

Ce bâtiment-boîte, carré, de 4 m de coté regroupe les abris nécessaires aux poules (4 m²) ainsi qu’aux oies (2m²). Nous avons souhaité y ajouter un local (5 m²) pour le confort des responsables du poulailler.

ABRI POUR LES OIES

Un jeu d’oies est composé d’un jars, de quatre à six oies et des oisillons. Ceux-ci vivent principalement à l’extérieur mais apprécient également d’avoir accès à une cabane. Il s’agit d’un espace sur caillebotis, simplement paillé au sol et suffi samment aéré.

Végétaux

Substrat

Géotextile de protec-tion non tissé

Membrane de drainage

Bac acier

Support basting

Plan masse 1/200

Plan poulailler 1/50

Coupe A A’ 1/50

A A’

Xavier Laurançon

Diplômé Ingénieur agronome, 2010 ISARA-Lyon

Elévation Ouest

Elévation Nord

Elévation Est

L’AGRONOME L’ARCHITECTE

Léna Josse

Master 2 Architecture, ENSA-Versailles

Elévation Sud

UN POULAILLER QUI SE CULTIVE!

ARCHI - culturel

Picorama, Xavier Laurançon et Léna Josse

FACADES

Les quatres faces de la boîte-pou-lailler, sont couvertes d’un bar-dage bois simple. Un motif se dessine grâce aux variations des épaisseurs et à la disposition des planches (cf élévations).

Trois des quatres façades de la structure, disposent de fenêtres. L’apport de lumière naturelle est essentiel pour le bien être et la pro-duction des animaux.