Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

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Première transformation des métaux au Québec Monographie sectorielle 0

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Première transformation des métaux au Québec Monographie sectorielle

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SANTÉCOM

PREMIÈRE TRANSFORMATION DES MÉTAUX AU QUÉBEC

INSTITUT NATIONAL BE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC CENIHÏ DE DOCUMENTATION

MONTRÉAL

Page 3: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

PREMIÈRE TRANSFORMATION DES MÉTAUX AU QUÉBEC

Monographie sectorielle

Janvier 1984

Page 4: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Sous la direct ion de: Carmen Sabag-Vaillancourt Vice-présidence à la prévention

Réal isa t ion: Direction des communications

Dépôt légal

Bibliothèque nat ionale du Québec

Dépôt légal - 2 e t r i m e s t r e 1984

ISBN 2-550-10689-X

REMERCIEMENTS

Première transformation des métaux au Québec est l 'oeuvre de nombreux col labora-

teurs . La responsable de ce projet dés i re r emerc ie r d 'abord tous les professionnels de

la Commission de la san té e t de la s é c u r i t é du t ravai l qui on t p a r t i c i p é à l 'élaboration

de c e t t e monographie, e t sans qui elle n 'aura i t pu voir le jour .

Nous exprimons aussi nos r emerc i emen t s à l 'équipe d e p rofess ionne ls de l ' Institut de

recherche en santé e t en sécuri té du t rava i l à qui nous s o m m e s redevab le du chap i t re

9 : Les e f f o r t s de recherche .

Nous tenons à remerc ier spécia lement monsieur Georges Niosi, p ro fesseur de sociolo-

gie économique à l 'université du Québec à Montréal , qui a d i r igé l 'équipe de r echerche

responsable de l 'élaboration des trois p remiers chap i t r e s .

Envers le personnel de sec ré t a r i a t , en par t icu l ie r m a d a m e J o h a n n e Dubuc, e t envers le

personnel du Cen t r e de documentat ion de la CSST, nous avons une d e t t e de g ra t i tude

tou te spéciale pour leur infat igable sout ien duran t l e s longs mois qu'a demandés la

préparat ion de ce t ouvrage.

Nous exprimons aussi tou te notre g r a t i t ude au comi t é d e coord ina t ion technique, dir igé

par monsieur Jean-Louis Bertrand, v ice-prés ident à la p réven t ion de la CSST, dont

l'appui cons tant nous a é t é d'un précieux secours tou t au long de ce p ro j e t .

Enfin, nous remercions tou tes les personnes qui ont con t r i bué d e près ou de loin à la

préparat ion ou à l 'amélioration de c e t t e monographie , p a r t i c u l i è r e m e n t les membres

du comi té de lec ture in terne, les associa t ions syndicales e t les assoc ia t ions pa t ronales

consultées ainsi que la Direction des communica t ions de la CSST.

C a r m e n Sabag-Vail lancourt

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AVANT-PROPOS

L'élimination à la source même des dangers pour la santé, la sécurité e t l ' intégrité

physique des travail leurs consti tue l 'objectif fondamental de la Loi sur la santé e t la

sécur i té du t ravai l . Il serai t toutefois di f f ic i le , voire même impossible, d 'at teindre cet

objectif sans la connaissance préalable des dangers spécifiques et des méthodes de

lu t te exis tantes . Par contre, la notion de prévention é tant relat ivement nouvelle, il

existe peu d'ouvrages de ré fé rence sur le sujet et la cueil let te de telles données ne se

fa i t pas toujours a isément . C'est pourquoi la Commission de la santé et de la sécurité

du t ravai l s 'est donné pour t âche de rassembler e t de diffuser , sous forme de

monographie sectoriel le , toutes les données pertinentes à un même secteur d'activité

économique e t rel iées aux préoccupations de santé et de sécurité du travail .

Première transformation des métaux au Québec s'inscrit dans la deuxième série de

monographies sectoriel les élaborées par la CSST. Alors que la première série, publiée

en 1982, touchai t les secteurs d 'act ivi té économique du groupe I, la présente série

s ' a t tache aux sec teurs d 'activi té du groupe II déclarés prioritaires par la Commission

en 1983.

La présente monographie est le f ru i t de recherches exhaustives, menées par diverses

équipes de t ravai l , à part ir desquelles nous avons t en té de brosser le portrait le plus

complet possible du secteur de la première transformation des métaux au Québec.

C'est ainsi qu'on y présente dans les qua t re premiers chapitres les principaux aspects

socio-économiques du secteur ; qu'on y décrit aux chapitres 5 e t 6 les lésions

professionnelles de même que les risques pour la santé et la sécuri té spécifiques au

secteur ; qu'on y expose, aux chapitres 7 e t 8, les principales mesures de prévention

ainsi que les divers programmes o f fe r t s en santé et en sécurité du travail. Le chapitre

9 aborde pour sa part les projets de recherche liés aux domaines d'activité du secteur,

alors que le chapi t re 10 présente la législation en vigueur au Québec en mat ière de

santé e t de sécur i té du travail .

Nous a t t i rons l 'a t tent ion du lecteur sur le fa i t que les données stat ist iques recueillies

lors de c e t t e é tude proviennent de d i f fé ren tes sources, dont Statist ique Canada, le

Bureau de la s ta t is t ique du Québec et la Commission de la santé et de la sécuri té du

Page 6: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

t r ava i l . Ces organismes n'utilisant pas le même système de classification, les tableaux

des chap i t res 1, 2, 3 e t 5 présentent des écar t s en ce qui a t r a i t au nombre de

t rava i l leurs e t au n o m b r e d'établissements. Toutefois, en raison de l ' in térêt qu 'of f ren t

ces données, nous avons choisi de fa i re bénéficier le lecteur de toutes les données

disponibles.

Carmen Sabag-Vaillancourt

TABLE DES MATIÈRES

PAGE

PREMIÈRE PARTIE : CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ÉCONOMIQUES 1

Chapitre 1 : Évolution du secteur de la première transformation des métaux 5

LE SECTEUR DE LA PREMIÈRE TRANSFORMATION DES MÉTAUX AU QUÉBEC 7

. Nature du secteur 7

. Évolution du secteur 8 Industrie des métaux fe r reux 9 Industrie des métaux non fe r reux 18

. Situation ac tuel le 26

Chapitre 2 : Les entreprises du secteur de la première transformation

des métaux 29

LES ENTREPRISES 31

. Nombre e t ta i l le des entreprises 31

Chapitre 3 : La main-d'oeuvre du secteur de la première transformation des métaux 37

LA MAIN-D'OEUVRE 39

. Volume e t carac tér is t iques de l 'emploi 39

. La dernière décennie 44

. La product ivi té 51

. Les régions 55

. Conclusion 55

NOTES ET DÉFINITIONS 57

BIBLIOGRAPHIE RELATIVE AUX CHAPITRES 1, 2 ET 3 58

Chapitre 4 s Les intervenants sociaux 61

LES ASSOCIATIONS SYNDICALES 63

. Les méta l lurgis tes unis d 'Amérique 64

. Fédérat ion de la métal lurgie (CSN) 66

. Fédérat ion des syndicats du sec teur aluminium, Inc. (FSSA) 67

. Fédérat ion démocrat ique de la méta l lurgie , des mines e t des produits chimiques (CSD) 71

. Associations syndicales diverses 71

. L 'e f fec t i f syndical du sec teur 72

Page 7: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

PAGE

LES ASSOCIATIONS PATRONALES 78

. Association des fondeurs du Québec Inc. 78

. Association patronale de santé e t de sécur i t é du travail du secteur de la p remière t ransformat ion des métaux 79

ANALYSE DU CONTENU DES CONVENTIONS COLLECTIVES 80

AUTRES INTERVENANTS PROPRES AU SECTEUR 85

AUTRES INTERVENANTS 86

. Commission de la santé e t de la sécur i té du travail 86

. Dépa r t emen t s de santé communautaire 90

. Inst i tut de recherche en santé et en sécur i t é du travail 92

. Association par i ta i re de prévention pour la santé e t la sécuri té du t ravai l du Québec 94

. Cen t re patronal de santé e t de sécur i té du travail du Québec 95

BIBLIOGRAPHIE 96

DEUXIÈME PARTIE : LES RISQUES POUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ 97

Chapitre 5 : Les lésions professionnelles, l'indemnisation e t la réadaptation 101

LES LÉSIONS PROFESSIONNELLES 105

. Impor tance re la t ive des unités du sec teur 106

. Répar t i t ion des lésions et des re t ra i t s prévent i fs 106

. Fréquence des lésions e t des re t ra i t s p réven t i f s par sous-secteur e t par unité 109

. Répar t i t ion des cas d ' incapacité pe rmanen te 111

. Répar t i t ion des maladies professionnelles selon leur na ture 111

. Fréquence des lésions selon leur na ture 114

. Répar t i t ion des lésions selon leur siège 116

. Répar t i t ion des lésions selon le groupe d 'âge 118

. Indice combiné (incidence e t gravité) des lésions 118

L'INDEMNISATION 122

. Rappor t e n t r e le coût des accidents e t la masse salariale par secteur d ' ac t iv i té 122

. Impor tance re la t ive des unités par rappor t au coût des accidents 124

. Coût annuel moyen des accidents par t ravai l leur 124

LA RÉADAPTATION 128

. La réadapta t ion sociale e t professionnelle à la CSST 128 Le "modèle" de la CSST 128

PAGE

La notion de t r a i t emen t 128 Une responsabili té par tagée 129 Le travail leur accidenté et la réadapta t ion 129 Données relat ives à la réadapta t ion 129 Nombre de t ravai l leurs 130 Âge des t ravai l leurs 130 Taux d ' incapaci té permanente 130 Délai y 131 Utilisation des programmes de réadap ta t ion 131 Durée des programmes 132 Note au lec teur 132

ANNEXE A : CODES DES CATÉGORIES 133

ANNEXE B : DÉFINITION DES CONCEPTS 134

Chapitre 6 : Les risques associés au secteur 139

DESCRIPTION DES PRINCIPAUX PROCÉDÉS 141

. Sidérurgie 141

. Cuivre 141

. Zinc 141

. Aluminium 141

. Fonderie 147

. Opération pyrométallurgique 147

. Fabricat ion des poudres de mé taux 149

. Fabricat ion des ferro-al l iages e t du silicium 150

. Fabricat ion de l 'acier 150

. Transformat ion des métaux par laminage 154

. Production de pièces moulées en fon t e 156

. Production de pièces moulées en acier 159

. Fabricat ion de pièces moulées en mé ta l non f e r r eux 159

. Fabricat ion de l 'aluminium 160

. Aff inage du cuivre 163

. Aff inage du zinc 166

. Fabricat ion de la tôle ou profilés en aluminium 169

BIBLIOGRAPHIE 170

TROISIÈME PARTIE : L'ORGANISATION DE LA PRÉVENTION EN SANTÉ

ET EN SÉCURITÉ 173

Chapitre 7 : Les principales mesures de prévention dans l e mil ieu de travail 177

MESURES GÉNÉRALES DE PRÉVENTION 179 . Format ion e t information . Mesures de prévention

179 180

Page 8: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

PAGE

MESURES SPÉCIFIQUES DE PRÉVENTION 182

. Fonderies de fer 182

. Fabr ica t ion de l'aluminium 183

. Af f inage du cuivre 183

. Af f inage du zinc 183

BIBLIOGRAPHIE 184

Chapitre 8 : Les associations, les organismes et leurs programmes 185

INVENTAIRE DES PRINCIPAUX PROGRAMMES ET SERVICES EN SANTÉ ET EN SÉCURITÉ DU TRAVAIL RELEVANT DES ORGANISMES PUBLICS ET PARAPUBLICS 188

. Commission de la santé e t de la sécurité du travail 188

. Ins t i tu t de recherche en santé et en sécur i té du travail 190

. Inst i tut national de la recherche scientifique 191

. Ministère des Affa i res sociales 193

. Les CH-DSC et le réseau de santé 194

. Ministère de l 'Éducation du Québec 196

. Ministère de la Main-d'oeuvre et de la Sécuri té du Revenu 199

LES ASSOCIATIONS SYNDICALES ET LEURS PRINCIPAUX PROGRAMMES DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ

. Fédéra t ion des travail leurs du Québec - FTQ

. Confédéra t ion des syndicats nationaux - CSN . Cen t r a l e des syndicats démocratiques - CSD . Association pari taire de prévention pour la santé e t la sécur i té du

t ravai l du Québec - APPSST

BIBLIOGRAPHIE

Chapitre 9 : Les efforts de recherche

CONNAISSANCE DU MILIEU ET MISE AU POINT DE MÉTHODES

IDENTIFICATION DES PROBLÈMES DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ

. Problèmes de santé

. Problèmes de sécur i té

MOYENS D'INTERVENTION

LISTE DES PROJETS DE RECHERCHE

202

203 207 209

212

214

219

222

223

223

225 226

227

PAGE

Chapitre 10 : La législation pertinente 231

LA LÉGISLATION QUÉBÉCOISE 233

. Loi sur la santé e t la sécur i té du t rava i l ^ 233

. Les règ lements adoptés en ver tu des lois du Québec 236

LA LÉGISLATION FÉDÉRALE 242

. Le Code canadien du travail 242

. Les règ lements adoptés en ver tu du Code canadien du t ravai l 246

ANNEXE : RÈGLEMENTS ÉTUDIÉS, MAIS NON RETENUS 256

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LISTE DES TABLEAUX

PAGE

Tableau 1 : Évolution du secteur de la première t ransformat ion des métaux au Québec (1930-1980) - Métaux fe r reux 11

Tableau 2 : Évolution du secteur de la première t ransformat ion des métaux au Québec (1930-1980) - Métaux non fe r reux 12

Tableau 3 : Taux de croissance, productivité et nombre moyen de salariés (Québec, 1930 à 1980) 13

Tableau 4 Ï Importance relative du sec teur (Québec-Canada), (1930 à 1980) 21

Tableau 5 : Répart i t ion industrielle par sous-secteur d 'ac t iv i té (Québec, 1960) 22

Tableau 6 : Répart i t ion industrielle par sous-secteur d 'ac t iv i té (Québec, 1970) 23

Tableau 7 : Réparti t ion industrielle par sous-secteur d 'act iv i té (Québec, 1980) 24

Tableau 8 : Nombre d'établissements par tranche de salar iés (Québec, 1980) 33

Tableau 9 : Liste des principales entreprises de l ' industrie de la première t ransformation des métaux fe r reux (1983) 34

Tableau 10 : Liste des principales entrepr ises de l ' industrie de

la première t ransformation des métaux non fer reux (1983) 35

Tableau 11 : Réparti t ion par sexe de la main-d'oeuvre (Québec, 1930 à 1980) 40

Tableau 12 : Rémunération de la main-d'oeuvre (Québec, 1930 à 1980) 42

Tableau 13 : Taux de masculinité (Québec, 1930 à 1980) 43 Tableau 14 : Principales statistiques sur la main-d'oeuvre pour la

dernière décennie au Québec, en Ontario e t au Canada -Travailleurs a f fec tés à la production e t assimilés 45

Tableau 15 : Nombre de salariés

Tableau 16 : Salaires à la production 47

Tableau 17 : Salaires horaires à la production 49

Tableau 18 : Salaires et t ra i tements à l 'act ivi té t o t a l e 50

Page 10: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

PAGE

Tableau 19 :

Tableau 20 :

Tableau 21 :

Tableau 22 :

Tableau 23 :

Tableau 24 :

Tableau 25 :

Tableau 26 :

Tableau 27 :

Tableau 28 :

Tableau 29

Tableau 30

Tableau 31

Tableau 32

Tableau 33 :

Tableau 34 :

Tableau 35

Tableau 36

Tableau 37

Tableau 38 :

Valeur a jou tée à l 'activité manufac tur iè re par

salarié 52

Valeur a jou tée à l 'activité manufac tur iè re par heure-personne payée 53

Stat is t iques par région administrative (1971, 1975 et 1979) 54

Les principales entreprises du secteur e t leur affi l iat ion syndicale 69

Répart i t ion de l 'effectif syndical selon l 'affi l iation (Québec, 1982) 70

Répart i t ion de l 'effectif syndical et taux de syndicalisation (Québec, 1982) 74

Répart i t ion de l 'effectif syndical selon l 'affi l iation e t le sous-secteur (Québec, 1982) 75

Répar t i t ion de l 'effectif syndical et t aux de syndicalisation selon la région administrative (Québec, 1982) 76

Répart i t ion de l 'effectif syndical selon l 'affil iation et la région administrative (Québec, 1982) 77

Nombre de conventions collectives avec présence ou absence de clauses spécifiques sur la santé e t la sécuri té 82

Les circonstances permettant l 'exercice du droit de refus 84

Importance relative des unités du sec teur (1979 à 1982) 107

Répart i t ion des lésions et des re t ra i t s préventifs (1979 à 1982) 108

Fréquence des lésions et des re t ra i t s préventifs par sous-

sec teur e t par unité (1979 à 1982) 110

Répar t i t ion des cas d'incapacité permanente (1979 à 1982) 112

Répar t i t ion des maladies professionnelles selon leur nature

(1979 à 1982) 113

Fréquence des lésions selon leur na tu re (1979 à 1982) 115

Répar t i t ion des lésions selon leur siège (1979 à 1982) 117

Répar t i t ion des lésions selon le groupe d'âge (1979 à 1982) 119

Indice combiné (incidence et gravité) des lésions (1979 à 1982) 121

PAGE

Tableau 39 : Rapport en t re le coût des acc idents et la mas se sa lar ia le par secteur d 'act ivi té (1979 à 1982) 123

Tableau 40 : Importance re la t ive des unités par rappor t au coû t des accidents (1979 à 1982) 125

Tableau 41 : Coût annuel moyen des accidents par t r ava i l l eu r (1979 à 1982) 126

Page 11: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

LISTE DES SCHÉMAS

PAGE

Schéma 1 : Métaux, opérat ions e t procédés utilisés 142

Schéma 2 Î Étapes de la t ransformat ion du minerai de f e r 143

Schéma 3 : Étapes de la t rans format ion du cuivre 144

Schéma 4 : Étapes de la t r ans format ion du minerai de zinc 145

Schéma 5 : Étapes de la t r ans format ion de la bauxite 146

Schéma 6 : Procédés de t ransformat ion des métaux 148

Schéma 7 Ï Procédé de fabr ica t ion de la fon te e t de l 'acier 152

Schéma 8 : T r a i t e m e n t de l 'acier dans le four é lec t r ique à a r c 153

Schéma 9 : Étapes de fabr ica t ion d'une fonder ie 157

Schéma 10 : Fabr ica t ion de l 'aluminium 161

Schéma 11 : Procédé de fabr ica t ion du cuivre 164

Schéma 12 : Aff inage du zinc 168

Page 12: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

PREMIÈRE PARTIE

CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ÉCONOMIQUES

Page 13: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Dans la première par t ie de la présente monographie, nous ve r rons globalement

l 'essentiel des act iv i tés du secteur de la p remiè re t r a n s f o r m a t i o n des métaux e t nous

dresserons un portra i t du secteur sur le plan de la san té e t de la s é c u r i t é du travail .

C 'est ainsi que nous analyserons dans le premier chap i t r e la n a t u r e du secteur , son

origine, son évolution et sa si tuation ac tue l l e . Au deuxième c h a p i t r e , il sera question

du nombre e t de la tai l le des é tabl i ssements . Dans le t r o i s i è m e chapi t re , nous

t r a i t e rons de la main-d 'oeuvre. Et enfin, au qua t r ième c h a p i t r e , nous présenterons les

in te rvenants appelés, d'une façon ou d'une au t r e , à jouer un rôle en m a t i è r e de santé et

de sécur i t é du t ravai l . Nous met t rons alors l ' accent sur l 'h is tor ique, les ac t iv i tés e t le

fonc t ionnement des insti tutions e t des organismes visés par la loi : les associations

syndicales, les associations patronales, les associations sec to r i e l l e s , la Commission de

la san té e t de la sécuri té du t ravai l (CSST), les c e n t r e s hosp i ta l i e r s disposant de

dépa r t emen t de santé communautai re (CH-DSC), l ' Inst i tut de r e c h e r c h e en santé e t en

sécur i té du t ravai l (IRSST), e t c .

3

Page 14: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

CHAPITRE 1 : ÉVOLUTION DU SECTEUR DE LA PREMIÈRE

TRANSFORMATION DES MÉTAUX AU QUÉBEC

Recherche et rédaction : François Vaillancourt, UQAM

Page 15: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

LE SECTEUR DE LA PREMIÈRE TRANSFORMATION DES MÉTAUX AU QUÊBEC

NATURE DU SECTEUR

Le secteur de la première t ransformat ion des métaux cor respond au groupe 12 de la

classif icat ion des entreprises au Canada. Il se subdivise en sep t sous -sec teurs réunis

sous deux grands groupes.

Le premier, l ' industrie des métaux fe r reux , es t f o r m é de t ro is sous - sec t eu r s , soit :

La sidérurgie

Comprend les établ issements qui fabr iquen t de la f o n t e e t des fe r ro-a l l i ages ; les

aciéries , où l'on fabrique des lingots ainsi que des pièces mou lées en ac ie r e t où l'on

procède à la coulée continue de l 'acier ; les ent repr ises de l aminage , dont l 'act ivi té

principale est le laminage à chaud ou à f ro id de l 'acier pour en f a i r e des produits semi-

finis ; et enfin, les cokeries, qui sont souvent associées aux h a u t s fourneaux. On

t rouve au Québec seulement trois de ces ca tégor ies , soit les a c i é r i e s , les entreprises

de laminage e t les fabr icants de fer ro-a l l iages .

Les fabriques de tubes et de tuyaux d'acier

Comprennent les établ issements où l'on fabr ique des tubes e t des tuyaux soudés ou non soudés.

Les fonderies de fer

Comprennent les établissements où l'on fabr ique des p ièces moulées en f e r ainsi que

des tuyaux et des raccords en fon te moulée .

Le deuxième groupe, l ' industrie des métaux non f e r r eux , réun i t les q u a t r e autres sous-secteurs soit :

Les entreprises de fonte e t d'affinage Elles procèdent à la fon te et à l ' a f f inage de minerais de m é t a u x non f e r r e u x .

Les entreprises de laminage, de moulage e t d'extrusion de l'aluminium

Elles fabriquent des profilés en aluminium (produits semi- f in i s ) t e l s que barres,

baguet tes , plaques, tôles e t pièces moulées ainsi que de la poudre d 'a luminium.

7

Page 16: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Les entreprises de laminage, de moulage e t d'extrusion du cuivre e t de ses alliages

Elles fabr iquent des profi lés en cuivre ou en alliage de cuivre ainsi que de la poudre de

bronze .

Les autres entreprises de laminage, de moulage e t d'extrusion des métaux non ferreux

Elles fabr iquent des profi lés en métaux non fe r reux tels que le z inc , l ' é ta in , le plomb,

le nickel e t l e t i t ane ainsi que leurs all iages.

Au Québec, le sec teur de la première t ransformat ion des métaux ut i l ise de nombreux

minerais e t é labore une gamme variée de produits à part ir de ceux-c i , bien qu'une

quan t i t é non négligeable du minerai métal l ique québécois soit acheminé à l 'é tat b ru t

ou sous f o r m e de concent ré à l 'extérieur pour y ê t r e t r a n s f o r m é . L e s é tapes de

t r ans fo rma t ion e t d'élaboration propres à ce secteur ne couvrent pas l es opérat ions

d 'ex t rac t ion , de broyage, de lavage, de t r a i t emen t e t de concen t ra t ion du minerai .

Ces dern ières se rapportent plutôt aux ac t iv i tés du secteur des mines, ca r r i è r e s et

puits de pétrole , tandis que les opérat ions de t réf i lage , d 'es tampage, d e découpage,

d 'emboutissage, d e matr içage, de décol le tage et d'usinage des m é t a u x se r appo r t en t au

sec teur de la fabr icat ion des produits en mé ta l .

ÉVOLUTION DU SECTEUR

Le Québec jouit à l 'heure actuelle d 'exceptionnelles richesses minéra les . À l 'exception

de la bauxi te , qui est importée, e t du nickel , qui se trouve su r tou t e n Ontar io , il

possède des réserves importantes de presque tous les métaux usuels ou r a r e s utilisés

dans le sec teur . Les principaux sont les minerais de f e r , de cu ivre , d 'or, d 'argent , de

z inc e t de t i t ane . Pour ê t r e concurrent ie l , le secteur de la p r emiè re t r a n s f o r m a t i o n

des mé taux doit compter des ressources impor tantes en mat iè res p r e m i è r e s . Il ex i s t e

par conséquent un lien é t roi t en t re ce sec teur et celui des mines . Nous aborderons

donc la question de l 'exploitation des gisements miniers en sol canadien dans les

sec t ions suivantes , réservées à la description des deux grands groupes industr ie ls du

sec teur de la première t ransformation des métaux .

12 8

Industrie des métaux ferreux

À l 'exception des minerais qui cont iennent de l'aluminium, le minerai de fer est celui

qui es t le plus la rgement distribué dans le monde. De plus, sa teneur en métal est bien

supérieure à cel le des dépôts commerciaux des minerais non fe r reux . Le Québec, pour

sa pa r t , dét ient dans la région du Québec-Labrador, le potent iel le plus élevé

d'exploitation de ce minerai au Canada.

Malheureusement , le Québec ne commence à exploiter ces gisements que dans les

années cinquante. Toutefois , il est le premier à avoir exploité c e minerai au Canada.

Le tou t remonte au X V I I i e s iècle. C 'es t en 1737 que sont construi tes les premières

instal lat ions de t ransformat ion du minerai de f e r . Il s'agit des célèbres forges du

Saint-Maurice. Les gisements exploités sont cependant pauvres e t l 'entreprise ne

subsiste pas à leur épuisement rapide.

En f a i t , le Québec n 'entreprend que ta rd ivement l 'exploitation du potentiel immense de

son sous-sol en ce qui a t r a i t au minerai de f e r . C'est là une des raisons majeures du

re t a rd de la sidérurgie québécoise sur sa voisine ontar ienne. C e t t e dernière est

favor isée d'une par t par des réserves de charbon et de minerai de fe r e t d'autre part

par la proximité du marché . Nous pensons principalement ici au marché de l'Ouest,

soit à la construct ion du chemin de fe r , aux besoins de matér ie l agricole et à la

construct ion. Ces conditions génèrent la construction de hauts fourneaux associés à

des cokeries. Celles-ci produisent de la fon te en gueuse ou du carbure de fe r ,

maté r iau dont s 'a l imentent les aciér ies .

Au Québec, l 'éloignement des sources d'approvisionnement e t la tendance à la

spécialisation contr ibuent à l ' instauration d'aciéries a l imentées à la ferrai l le et par

conséquent à la l imitat ion du développement de ce sec teur .

Au cours des années vingt, il se produit des changements technologiques rapides qui

ont des conséquences heureuses pour le secteur de la première t ransformation des

mé taux . Il s'agit en t re aut res de l 'avènement de l 'automobile, de la mise sur le marché

de produits de consommation durable te ls que les r é f r igé ra teurs , les cuisinières et les

machines à laver e t enfin de l 'apparition des contenants en méta l . Cependant, c 'est

encore l 'Ontario qui es t favorisée par ces changements e t plus part iculièrement la

soc ié té Stelco, seule ent repr ise au Canada à ne pas avoir poussé t rès loin la spécialisa-

t ion de sa production e t par conséquent, à ne pas dépendre de marchés particuliers.

Page 17: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

C o m m e n t s'est opérée c e t t e évolution ? En 1900, on compte au Québec quat re forges

e t dix é tab l i ssements où l'on fabrique des produits en fer et en acier . Ces deux types

d 'en t repr i ses ont une production de 3,5 millions $ et total isent 1,5 million $ en valeur

a j o u t é e . La valeur a j ou t ée attr ibuable aux produits des forges ne const i tue que 1,6%

de ce t o t a l . 1

En 1930, on compte 68 fonderies et forges ainsi que 13 fabr icants d 'acier et de produits

de laminage dont l ' e f fect i f est de 6 527 salariés. De plus, la valeur a jou tée pour ce t

ensemble d 'é tabl issements se ch i f f re à 16,3 millions $.

En 1950, 71 é tabl issements oeuvrent dans le secteur de l'industrie pr imaire du fe r e t de

l ' ac ie r . Ils emploient 7 244 personnes et total isent 33,2 millions $ en valeur a jou tée

{tableau 1).

En 1930 e t en 1950, la part de la valeur ajoutée du secteur de la première

t r ans fo rma t ion des métaux ferreux dans l'industrie manufactur ière au Québec est de

2,9% e t 1,8%. En Ontario, ces pourcentages se chi f f rent à 4,5% et 5,6% (Statist ique

Canada , n o s de ca ta logue 31-205, 31-206, 31-209).

Ces s ta t i s t iques démontrent l 'inégalité du développement de ce sec teur dans les deux

provinces . Elles pe rmet t en t aussi d'observer la croissance de ce groupe au Québec. Le

t aux moyen de croissance de la valeur ajoutée pour les années allant de 1930 à 1950

es t de 3,3% (tableau 3). Avant 1960, l'industrie de la première t ransformat ion des

m é t a u x fe r reux est comprise dans le secteur des produits du fer e t de ses dérivés. Si

nous considérons ce grand groupe pour ce t t e même période, nous observons que le taux

de croissance de la valeur ajoutée at te int 5,2% (Statistique Canada, n° de catalogue

31-205).

La m a j o r i t é des études antérieures à 1960 e t qui portent sur l ' industrie du f e r et de

l 'acier décr ivent le progrès majeur qui a marqué ce secteur de l 'économie au Québec.

Elles por t en t cependant sur l 'ensemble des industries qui t r ans forment les métaux

f e r r e u x , soi t les t ransformat ions primaire et secondaire. Elles analysent les d i f f é ren t s

é l é m e n t s de la conjoncture économique et sociale de la première moi t ié du siècle qui

Bureau de la s ta t i s t ique du Québec, Annuaire s tat is t ique du Québec, 1914.

10

TABLEAU 1

ÉVOLUTION DU SECTEUR DE LA PREMIÈRE TRANSFORMATION DES MÉTAUX AU QUÉBEC

MÉTAUX FERREUX 1930 à 1980

Valeur a j o u t é e à Nombre de salar iés - l ' a c t i v i t é manu-

Nombre ac t iv i t é f a c t u r i è r e Année d 'établ issements t o t a l e (millions $)

1930 81 6 527 1 6 , 3

1935 77 4 611 6 , 6

1940 65 5 760 13 ,9

1945 69 9 756 3 0 , 9

1950 71 7 244 3 3 , 2

1955 70 7 353 5 3 , 5

1960 59 6 006 4 2 , 4

1965 55 6 276 6 3 , 6

1970 47 7 433 9 3 , 3

1975 44 9 786* 1 9 8 , 1 *

1980 60 10 667* 3 6 8 , 6 *

Source : Stat is t ique Canada, n o s de ca ta logue 31-203, 31-205, 31-209 (pour 1950).

* Est imat ion.

11

Page 18: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 2

ÉVOLUTION DU SECTEUR DE LA PREMIÈRE TRANSFORMATION DES MÉTAUX AU QUÉBEC

MÉTAUX NON FERREUX 1930 à 1980

Année Nombre

d'établissements

Nombre de salariés-act ivi té totale

Valeur a joutée à l 'activité manu-

fac tu r iè re (millions $)

1930 35 3 057 20 ,9

1935 44 2 640 14,7

1940 55 6

OO

C-4 4 6 , 3

1945 70 11 159 58 ,7

1950 81 12 011 104,7

1955 88 17 014 183,8

1960 58 15 427 192,8

1965 50 15 334 262,8

1970 49 18 751 343,2

1975 44 19 441* 493 ,6*

1980 52 19 333* 1 215 ,6*

Source : Sta t is t ique Canada, n o s de catalogue 31-203, 31-205, 31-209 (pour 1950).

* Es t imat ion .

12

TABLEAU 3

TAUX DE CROISSANCE, PRODUCTIVITÉ ET NOMBRE MOYEN DE SALARIÉS QUÉBEC, 1930 à 1980

Nombre moyen Product ivi té Taux de c ro is - Taux de croissance de salariés par par salar ié sance du nom- de la valeur

Année établissement ($) b re de sa la r iés a jou tée

(%) (%)

Métaux Métaux ferreux non

ferreux

Métaux ferreux

Métaux non

fe r reux

Métaux fe r reux

Métaux non

f e r r e u x

Métaux f e r r e u x

Métaux non

fe r reux

1930 81 87 2 497 6 837 - 1 ,2 7 , 4 - 1 , 6 8 , 3

1940 89 114 2 413 7 399 2 , 3 6 , 7 9 , 1 8 , 5

1950 102 148 4 583 8 717 - 1,9 2 , 5 2 , 5 6 , 5

1960 102 266 7 060 12 498 2 , 2 2 , 0 8 , 2 6 , 3

1970 158 383 12 552 18 303 3 , 7 3 , 1 14 ,7 13,5

1980 178 372 34 555 62

N. tv OO

Source : Statistique Canada, n°s de cata logue 31-203, 31-205, 31-209.

13

Page 19: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

favor i sen t la croissance de ce sec teur . On y révèle en t re autres , qu 'en t re les années

1920 e t 1929, les besoins en équipement de l ' industrie de la pulpe e t du papier ainsi que

des industr ies minières e t hydro-électriques font de l ' industrie du fer e t de ses dérivés

un sec teur de pointe. Les besoins créés par la guerre de 39 favor isent éga lement le

déve loppement de ce secteur d 'activité, plus part iculièrement de l ' industrie des

munitions. Nous avons cependant vu précédemment que la production de la s idérurgie

québécoise es t orientée vers les marchés extér ieurs . Par conséquent, ces conditions

favor i sent sur tout le développement du processus de t ransformat ion seconda i re du f e r

e t de l 'acier . Nous comprenons ainsi mieux l 'écart qui existe e n t r e les taux de

croissance du groupe de la première t ransformat ion des métaux f e r r eux e t du groupe

plus global du fer e t de ses dérivés. En 1930, l 'industrie primaire des m é t a u x fer reux

r ep résen te 25% de la valeur a j o u t é e to ta le du groupe "produits du f e r e t de ses

dérivés" e t ce pourcentage passe à 20% en 1950.

Vers 1950, nous assistons à un cer ta in tournant au Québec dans c e t t e industr ie . Le

Québec es t encore désavantagé sur le plan de la t ransformat ion par r appor t à sa

voisine, l 'Ontario, mais l 'exploitat ion minière vit de véritables changements .

Les besoins croissants en minerai de fer génèrent un in té rê t grandissant chez les

invest isseurs . En 1949, naît l'Iron Ore Company of Canada, la p remière en t repr i se à

m e t t r e en valeur les gisements de fer dans la région du Québec-Labrador , plus

e x a c t e m e n t près de Sheffervi l le . Les act ivi tés minières de ce t t e en t r ep r i se débutent

en 1954. Para l lè lement , en 1952, une étude de la région Sud-Ouest du bassin du

Québec-Labrador , dans le comté de Saguenay, entraîne la créat ion, en 1957, de la

Quebec Car t i e r Mining Co.

Les changements surviennent par la suite progressivement dans l ' indus t r ie de la

p remiè re t ransformat ion des métaux ferreux. En 1950, on compte t ro i s procédés de

t r an s fo rma t ion dans le sous-secteur de la sidérurgie au Québec. Il s 'agit du l ingotage

de l 'acier , du laminage à chaud e t de l'alliage du fer . Neuf é tab l i ssements oeuvrent

dans le premier , deux dans le second et un dans le t rois ième. On y emploie un to ta l de

3 482 personnes.

Ces ent repr ises fabr iquent des produits semi-finis à par t i r p r inc ipa lement de la

f e r ra i l l e mais aussi de la fon te en gueuse. Les aciéries ou fabr ican t s de l ingotage

d 'acier produisent c e t t e année-là 73 000 tonnes d'acier. La production canadienne

12 14

s 'élève quant à elle à 3,1 millions de tonnes. La valeur a j o u t é e a t t r ibuab le à la

sidérurgie s 'élève à 18,7 millions $. Elle es t de 154,5 mill ions $ au Canada e t on y

compte 29 051 salar iés . Le rapport Québec-Canada se c h i f f r e donc à 22% pour le

nombre de salariés et à 12% pour la valeur a joutée .

En 1950, l ' industrie des pièces de fe r coulées, qui r e g r o u p e les é tabl i ssements

aujourd'hui classés dans les fabriques de tubes e t tuyaux d 'acier ainsi que dans les

fonder ies de f e r , compte 59 établ issements ainsi que 3 762 sa la r iés e t to ta l ise 14,5

millions $ en valeur a jou tée . Au Canada, au cour de la m ê m e année, 218 établ isse-

men t s regroupent 17 567 salariés e t génèrent une valeur a j o u t é e de 78,5 millions $

(Stat is t ique Canada, n° de catalogue 31-209).

Le calcul de la productivi té par salarié révèle que cel le-c i es t l égè r emen t supérieure

dans le sous-secteur de la sidérurgie au Québec, mais que le Canada surclasse

n e t t e m e n t celui-ci dans le sous-secteur des pièces de fe r cou lées .

Malgré l 'ouverture au cours des années cinquante des d i f f é r e n t e s mines p récédemment

ment ionnées , le Québec ne construi t toujours pas de hauts fou rneaux pour produire de

la fon te en gueuse. Il s 'ensuit qu'en 1966, environ 95% du minera i de f e r extra i t des

gisements québécois est acheminé à l 'étranger pour y ê t r e t r a n s f o r m é .

Les fours à acier emploient encore presque exclusivement de la f e r r a i l l e (98%) tandis

qu'ailleurs au Canada on utilise surtout de la fonte en gueuse (59%). Enfin, les

ent repr ises de laminage achè ten t c e t t e même année de l 'Ontar io e t de la Nouvelle-

Ecosse le gros de leurs laminés primaires (blooms, bi l let tes e t bromes) .

En 1965, dans le sous-secteur de la sidérurgie, une seule e n t r e p r i s e produit de la fon te

en gueuse, soit Sorel Metal, mais elle utilise de l ' i lménite. On en t i r e de l 'acier spécial

qui sert de plus en plus aujourd'hui dans la construction d 'avions supersoniques. On

ex t ra i t aussi de ce minerai le dioxyde de t i tane. Le p rocédé ut i l isé ne recourt

cependant pas aux hauts fourneaux. En ce qui a t rai t à la product ion des aciér ies , elle

ne représen te encore qu'un faible pourcentage de la c a p a c i t é de product ion canadienne

de lingots, soit 3,4%. De nombreux fours à acier se rvent m ê m e à la production de

pièces moulées. Par contre , le Québec se classe en t ê t e des producteurs de f e r ro -

alliages au Canada. Enfin, la production d'acier laminé e s t i n f é r i eu re à la consomma-

t ion québécoise.

Page 20: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Au to ta l , en 1965, 12 établissements oeuvrent dans le sous-secteur de la sidérurgie. Le

nombre d'employés s 'élève à 4 096 e t la valeur a jou tée à 43,9 millions $. Ceci

représen te respect ivement 65,3% et 69% du groupe de l ' industrie pr imaire des métaux

fe r reux . La production des fabriques de tubes e t tuyaux d'acier correspond à environ

13% de la production canadienne alors que celle des fonderies s'élève à environ 20%.

Ces deux sous-secteurs emploient respectivement 357 e t 1 823 persones e t leur valeur

a jou tée se ch i f f r e à 4,4 millions $ et 16,2 millions $. La progression du sous-secteur de

la sidérurgie est , de 1950 à 1965, plus fo r t e que les deux aut res sous-secteurs réunis.

Leur production croît respectivement de 133% et 40% (Statist ique Canada, n6 de

cata logue 31-203).

On prétend que l 'industrie de l'acier const i tue une base nécessaire à l'expansion

permanente d'un secteur manufacturier concurrentiel . Le Québec au début des années

soixante en est conscient. Le gouvernement d'alors commande donc des études de

fa isabi l i té d'un projet de sidérurgie intégrée au Québec. C'est d'ailleurs suite aux

recommandat ions du Conseil d'orientation économique qu'est c r éée Sidbec, société

autonome, propriété du gouvernement québécois e t dont le mandat est de me t t r e sur

pied un ensemble commercial e t industriel de sidérurgie in tégrée , c ' es t -à -d i re un vaste

complexe industriel de transformation du minerai de fe r ou de son concen t ré et de

fabr ica t ion de produits semi-finis. On y re t rouve normalement des hauts fourneaux,

des fours à coke, des aciéries et des laminoirs.

Le gouvernement , dans le but d 'atteindre ce t objec t i f , a chè t e en 1968 les installations

au Québec e t en Ontario de la Dominion Steel and Coal Corporat ion. Dans sa première

phase de développement, afin de surmonter les d i f f icu l tés d'approvisionnement en

acier primaire, Sidbec privilégie le nouveau procédé de réduction d i rec te axé sur le

remplacement de la fer ra i l le au four électr ique par un maté r iau d i r ec t emen t dérivé du

minerai de fe r , soit les charges de f e r . C'est dans c e t t e optique que sont inaugurés

l 'aciér ie de Contrecoeur en 1972 et son module de réduction d i rec te en 1973. Enfin,

c e t t e même année, on crée une nouvelle f i l iale, Sidbec-Ferruni, qui approvisionne en

fe r ra i l l e les aciéries du groupe Sidbec. Malgré l 'adoption du procédé de réduction

d i rec te , qui emploie comme mat ière première du concent ré de f e r e t qui par

conséquent n'utilise pas la fonte en gueuse, la sidérurgie québécoise n'est pas perçue

comme é t an t intégrée en raison de l 'absence de hauts fourneaux e t de fours à coke.

17 13

En 1974, Sidbec a j o u t e à ses ins ta l la t ions deux au t r e s fours à a r c é lec t r iques e t un

module de réduct ion d i r e c t e . En 1976, en vue de c r é e r une source d 'approvisionnement

en minera i propre à Sidbec, naît S idbec-Normines . En 1977, Sidbec f a i t l 'acquisition

d'une mini -ac iér ie e t d'un laminoir à ba r res e t à p rof i l és qui son t la propr ié té de

Quebec S tee l P roduc t s . Enfin, en 1978, on c r é e une q u a t r i è m e f i l i a le , Sidbec

In ternat ional , qui s e r t d ' ins t rument de commerc ia l i sa t ion sur les m a r c h é s d'exploita-

tion des excéden ts de boule t tes des a u t r e s f i l ia les de Sidbec. Les bou le t t e s sont un

concen t r é de minerai de f e r , produit par S idbec-Normines à l 'usine de bouletage de

P o r t - C a r t i e r .

C e t t e in tervent ion du gouvernement n 'es t pas sans donner des r é s u l t a t s positifs. De

1961 à 1977, le t aux annuel moyen d e c ro i ssance de la product ion s 'é lève pour le

Québec à 15,6% tand i s qu'en Ontar io e t aux Éta t s -Unis , il e s t de 10,4% e t de 6,8%.

Malgré ce la on est e n c o r e loin des n iveaux de product ion de c e t t e province et de ce

pays voisins. L ' impor t ance re la t ive de la product ion de c e t t e a c t i v i t é manufac tu r iè re

en 1977 es t au Québec de 1,6% tandis qu'en Onta r io e t aux É ta t s -Un i s elle s'élève à

5,7% e t 3 ,8%. 2 Malgré c e t t e hausse de la product ion e t par conséquen t de la valeur

a jou tée , on note dans l e rapport annuel 1982 de c e t t e soc i é t é un d é f i c i t pour les

ac t iv i tés m a n u f a c t u r i è r e s de Sidbec-Dosco de l 'ordre de 58,9 mil l ions $, ce qui porte à

295,4 millions $ les p e r t e s cumulat ives de c e t t e sect ion de l ' en t r ep r i se pour la période

al lant de 1968 à 1982.

En 1977, on c o m p t e 7 075 salariés en s idérurgie , c e qui r e p r é s e n t e 1,4% de la main-

d'oeuvre du sec teur manufac tu r i e r du Québec . De 1960 à 1980, le t aux de croissance

moyen du nombre de sa lar iés se c h i f f r e à 3% tandis qu'il es t de 1,1% pour l 'industrie

m a n u f a c t u r i è r e dans son ensemble ( tab leau 3), (S ta t i s t ique C a n a d a , n° de catalogue

31-203). De plus, la m a j o r i t é des t r ava i l l eu r s qui oeuvren t dans ce sous-sec teur sont à

l 'emploi de Sidbec-Dosco (46%) e t de S t e l co (24%).

Les fabr iques de t u b e s e t tuyaux d 'acier ainsi que les fonde r i e s de f e r ne connaissent

pas pour c e t t e m ê m e pér iode une c ro i s sance s imi la i re . On ne c o m p t e plus en 1978 que

33 é tab l i s sements e t environ 2 000 sa la r i é s dans ces deux sous - sec t eu r s . Leur valeur

a jou tée a t t e i n t environ 40 millions $. En 25 ans, ces deux sous - sec t eu r s ont perdu de

Québec , L 'acier au Québec. MICT, Direc t ion des é tudes indus t r ie l l es , 1980, p . 28.

Page 21: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

l ' importance par r appor t au groupe des industries de première t ransformat ion des

métaux f e r r e u x . En 1950, ils emploient près de 52% de la main-d'oeuvre de ce groupe

et produisent au-de là de 43% de la valeur ajoutée. En 1978, ces pourcentages passent

à 20% e t 12% environ (Sta t i s t ique Canada, n° de cata logue 31-203).

Industrie des métaux non ferreux

Le parcours que sui t c e t t e industrie se révèle plus l inéaire que celui de la précédente .

Dans le s e c t e u r de la p r e m i è r e transformation des métaux l ' industrie des métaux non-

ferreux p r é s e n t e depuis le début du siècle un rendement supérieur à celle des métaux

ferreux e t m ê m e à l 'ensemble de l'industrie manufac tur iè re . Le Québec es t en e f f e t

pa r t i cu l iè rement f avo r i sé en raison de facteurs tels que les mines, l 'énergie électrique

et les voies navigables , lesquels permettent l 'établissement d'usines de réduction du

minerai e t d ' a f f i n a g e des mé taux .

Malgré le nombre impress ionnant de métaux que l'on trouve sur le te r r i to i re québécois,

ce sont s u r t o u t le cuivre e t l'or qui ont engendré les progrès les plus spectaculaires . Il

en est de m ê m e pour l 'aluminium, bien que la bauxite (dont on ext ra i t l 'aluminium) soit

un des r a r e s minera i s que l'on ne rencontre pas dans le sol québécois. De plus, la

t r ans fo rmat ion de la baux i te nécessite une consommation impor tan te d'énergie et les

abondantes r é se rves d ' é l ec t r i c i t é du Québec répondent à ce besoin.

C'est à l 'Amér ica in Char l e s M. Hall e t au Français Paul Héroult que revient la

découverte du p rocédé de réduction de l'aluminium survenue en 1886. L'énorme

consommation d ' é l e c t r i c i t é de ce procédé fai t du Québec un endroit privilégié pour ce

genre d 'explo i ta t ion . C e t t e richesse électr ique permet , au début du siècle, la

construct ion d'une p r e m i è r e usine de réduction d'aluminium à Shawinigan et le

t ransport par b a t e a u x de la bauxite en provenance de la Guyane anglaise. On doit de

plus cons t ru i re d ' au t res ba r rages pour les fins du développement de c e t t e industrie,

soit en 1925 à l 'Isle Maligne dans la région du Saguenay e t en 1931 à Shipshaw. On

assiste é g a l e m e n t à la na issance de villes entières : Arvida en es t un exemple. Enfin,

en 1939, le Q u é b e c se c lasse deuxième producteur d'aluminium du monde après les

Etats-Unis . De 1901 à 1950, la production de l ' industrie de l 'aluminium est passée de

30 tonnes m é t r i q u e s par an à 458 000 tonnes.

19 13

L'industrie de la t r an s fo rma t ion du cu ivre quant à el le es t moins r écen te . Les

découvertes des p remiers g i sements de cuivre r emon ten t à 1840, dans la région de

l 'Estrie. Ces g i sements sont exploi tés pr inc ipa lement pour la production de l 'acide

sulfurique, mais ils con t i ennen t aussi de l ' a rgent e t de l 'or. En 1905, le Québec ne

produit que 3% du t o t a l du cuivre du Canada . C 'es t la Colombie-br i tannique qui en est

le principal producteur a v e c 78% suivie de l 'Ontario avec 18%. Le Québec finit en

t rois ième place. La product ion du Québec s 'élève alors à 1,6 million de livres de

cuivre.

Le minerai de cuivre es t t r a n s f o r m é en m é t a l dans des fonder ies . On en compte six au

Québec en 1910 ; 275 personnes y t rava i l len t e t la valeur de la product ion s'élève à 5,8

millions $. En 1926, la Horner Copper Co. e s t f o r m é e . Elle s ' instal le près de Noranda

et y érige un complexe minier auquel se r a t t a c h e un moulin ainsi qu'une fonderie . Il

s'agit des débuts d'une grande aven tu re e t d'une t r è s grande en t repr i se , soit la Noranda

Mines Ltd. En 1931, l 'usine d ' a f f inage de cuivre é l ec t ro ly t ique de Montréal, la

Canadian Copper Ref ine r s Ltd . v ient se g r e f f e r à ce complexe .

La production de cuivre en 1930 s 'é lève à 80,3 millions de l ivres. C'est 50 fois la

production de 1905. C e t t e même année, les t rois é t ab l i s sements regroupés dans le

sous-secteur de la f o n t e e t de l ' a f f inage emploient au t o t a l 1 448 personnes et

a t te ignent une valeur a j ou t ée de 17,7 millions $. Ces trois é tab l i ssements sont l'usine

d'aluminium de Shawinigan Falls, la fonder ie de cuivre de Noranda e t l'usine d 'aff inage

du cuivre de Montréa l . Déjà c e sous-sec teur r ep résen te le groupe d'industries le plus

productif au sein du s e c t e u r de la p remiè re t r ans fo rmat ion des m é t a u x . H to ta l i se 46%

de la valeur a j o u t é e mais n 'emploie que 15% de la main-d 'oeuvre de ce secteur

(tableaux 1 e t 2).

Il existe un lien é t ro i t e n t r e l 'exploi tat ion du cuivre e t ce l le de l 'or. La découverte du

cuivre au r i f è r e dans la région de l 'Abi t ibi -Témiscamingue hausse considérablement la

production québécoise de ce mé ta l . C 'es t dans les hauts fourneaux de Noranda Mines

Ltd. qu'est t r a n s f o r m é alors le minerai de cuivre a u r i f è r e pour en obtenir de l'or. La

production d'or de l 'année 1911 est de 613 onces seu lement tandis qu'en 1930 elle passe

à 141 747 onces, soit une valeur de 2,9 millions $.

Les au t res industr ies qui fon t par t i e du groupe de la p r emiè re t r ans format ion des

métaux non f e r r eux ne p résen ten t pas des s ta t i s t iques s u f f i s a m m e n t impor tan tes avant

Page 22: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

1930 pour que l'on y por te une a t ten t ion part icul ière. On compte en 1930, en plus des

usines de f o n t e e t d ' a f f inage , 23 é tabl issements où l'on fabr ique des produits de bronze

e t de cuivre , lesquels emploient 1 146 personnes. La valeur a jou tée par ces

é t ab l i s sements s 'é lève à 3,1 millions $. Enfin, l ' industrie des ar t ic les en plomb, en fer

blanc e t en zinc compte neuf établ issements , 93 salar iés e t 0,1 million $ en valeur

a j ou t ée (Sta t i s t ique Canada , n° de cata logue 31-205).

C 'es t donc le sous-secteur de la fon te e t de l 'a f f inage qui présente le potentiel de

développement le plus élevé. En 1950, on compte sept é tabl issements dans ce sous-

sec teur , cinq ut i l isent l 'aluminium comme produit principal e t deux le cuivre. C'est la

t r è s f o r t e demande d'aluminium e t de cuivre de l ' a rmée qui explique l 'augmentation

accé l é r ée de c e t t e pér iode.

La Quebec Iron and Ti tanium Corporat ion, usine de production de dioxyde de t i t ane ,

es t mise en a c t i v i t é à Sorel en 1951. C'est à partir du minerai d ' i lménite du Lac Allard

qu'est produit le dioxyde de t i t ane . On peut t i rer du minerai 35% de dioxyde de t i t ane

e t 40% de f e r .

En 1950, les sept é tab l i s sements de ce sous-secteur emploient 7 139 personnes e t ont

une valeur a j o u t é e de 79,3 millions $. Les s tat is t iques de 1930 de ce sous-secteur, soit

1 54S sa lar iés e t une valeur a j ou t ée de 17,7 millions $, montrent une progression

immense , plus de 4,5 fois l e nombre de salariés et la valeur a joutée tandis que pour la

m ê m e période, les au t res sous-secteurs du secteur de la première t ransformat ion des

métaux a t t e i g n e n t 1,5 fois le nombre de salariés e t 3 fois la valeur a joutée . La

progression de l ' industr ie manufac tu r i è r e pour sa part a t t e in t 1,9 fois le nombre de

salariés e t 3,2 fois la valeur a jou tée . Ainsi le secteur de la première t ransformat ion

des métaux , mis à par t l e rendement du sous-secteur de la fon te e t de l 'aff inage,

progresse au m ê m e ry thme que l ' industrie manufac tur iè re dans son ensemble, tandis

que l ' industr ie de la f o n t e et de l ' a f f inage démontre un dynamisme supérieur à ces

derniers pour c e t t e même période.

Ce sous-sec teur pers is te à maintenir son impor tance rela t ive dans l ' industrie

m a n u f a c t u r i è r e . En 1960, dix é tabl issements le cons t i tuent . Ils emploient 11 936

personnes e t t o t a l i s en t 172,8 millions $ en valeur a jou tée , ce qui représente respect i -

vement 55,7% e t 73,5% des données du secteur de la première t ransformat ion des

métaux ( tableaux 5, 6 e t 7). Les entreprises Canadian British Aluminium Company

20

TABLEAU 4

IMPORTANCE RELATIVE DU SECTEUR (QUÉBEC - CANADA)

1930 à 1980

Québec Canada

Année Nombre de salariés

(A)

Nombre de sa lar iés Ensemble de l ' in-dust r ie m a n u f a c -

tu r i è r e (B)

A x 100 Nombre de B sa lar iés

I m p o r t a n c e (C) r e l a t ive

(%)

A x 100 C

Importance relative

(%)

1930 9 584 204 802 4 , 7 45 776 20,9

1940 12 018 352 492 3 , 4 55 152 21,8

1950 19 255 389 163 4 , 9 84 404 22,8

1960 21 433 433 949 4 , 9 90 025 23,8

1970 26 184 514 150 5 , 1 116 545 22,5

1980 30 000 527 925 5 , 7 128 740 23,3

Source : Stat is t ique Canada , n o s de ca t a logue 31-201, 31-205, 31-209.

21

Page 23: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 5

RÉPARTITION INDUSTRIELLE PAR SOUS-SECTEUR D'ACTIVITÉ QUÉBEC, I960

Code Sous-secteur d 'act ivi té

Nombre d'établis-sements

Nombre de salariés -activité totale

Pourcen-tage des salariés

Nombre moyen Valeur ajoutée Pourcen-de salariés à l 'activité tage de par établis- manufacturière la valeur

sement (millions $) ajoutée

291 Sidérurgie 14 3 826 17,9 273 28,4 12,1

292 Fabriques de tubes et tuyaux d'acier 3 416 1,9 139 2 ,7 1,1

294 Fonderies de fer 42 I 764 8 ,2 42 11,3 4,8

295 Fonte e t a f f inage 10 11 936 55,7 1 194 172,8 73,5

296 Laminage, moulage et extrusion de l 'alu-minium 11 2 046 9 , 5 186 7 ,5 3,2

297 Laminage, moulage et extrusion du cuivre et de ses alliages 21 1 090 5 ,1 52 9 , 5 4,0

299 Laminage, moulage et extrusion des métaux non classés ailleurs 16 355 1,7 22 3 ,0 1,3

TOTAL 117 21 433 100,0 183 235,2 100,0

Source : Stat is t ique Canada, n° de catalogue 31-203.

22

TABLEAU 6

RÉPARTITION INDUSTRIELLE PAR SOUS-SECTEUR D'ACTIVITÉ QUÉBEC, 1970

Code Sous-secteur d 'activité

Nombre d'établis-sements

Nombre de salariés -ac t iv i té to ta le

Pourcen-tage des salariés

Nombre moyen de salar iés par é tab l i s -

sement

Valeur a joutée Pourcen-à l 'ac t ivi té t age de

manufac tu r iè re la valeur (millions $) a jou tée

291 Sidérurgie 14 5 408 20 ,7 386 73 ,4 16,8

292 Fabriques de tubes e t tuyaux d'acier 4 242 0 , 9 61 3 , 5 0 , 8

294 Fonderies de fe r 29 1 783 6 , 8 61 16,4 3 , 8

295 Fonte et a f f inage 10 15 575 5 9 , 5 1 558 304,1 69 ,7

296 Laminage, moulage e t extrusion de l 'alu-minium 16 1 397 5 , 3 87 17,5 4 , 0

297 Laminage, moulage e t extrusion du cuivre et de ses alliages 11 C* C* C* C * C*

299 Laminage, moulage e t extrusion des métaux non classés ailleurs 12 C* C* C* C * C*

TOTAL 96 26 184 100,0 273 436 ,5 100,0

Source : Statist ique Canada, n° de catalogue 31-203.

* Confident iel .

23

Page 24: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 25

RÉPARTITION INDUSTRIELLE PAR SOUS-SECTEUR D'ACTIVITÉ QUÉBEC, 1980

Code Sous-secteur d 'act ivi té

Nombre d'établis-sements

Nombre de salariés -activité totale

Pourcen- Nombre moyen Valeur ajoutée tage des de salariés à l 'activité salariés par établis- manufacturière

sement (millions $)

Pourcen-tage de

la valeur ajoutée

291 Sidérurgie 19 8 908 29,7 469 317,3 20,0

292 Fabriques de tubes et tuyaux d'acier 9 C** C * * C * * C** C**

294 Fonderies de fe r 32 1 483 4 ,9 46 38 ,5 2,4

295 Fonte e t a f f inage 10 16 102 53,7 1 610 1 075,6 67,9

296 Laminage, moulage et extrusion de l 'alu-minium 21 1 682 5 ,6 80 86 ,5 5,5

297 Laminage, moulage et extrusion du cuivre et de ses alliages 5 C** C * * C * * C** C**

299 Laminage, moulage et extrusion^des métaux non classés ailleurs 16 658 2 , 2 41 18,0 1,1

TOTAL 112 30 000 100,0 268 1 584,2 100,0 :

Source : Stat is t ique Canada, n° de catalogue 31-203.

* Les données apparaissant à ce tableau sont incompatibles aux données issues des fichiers d'opération de la CSST. Ces dernières données ne sont pas comptabil isées de la même façon que celles de Stat is t ique Canada. C'est ce qui explique l ' importante d i f f é rence entre le nombre d'établissements et de salaries apparaissant dans ce tableau et ceux des chapi t res 4 e t 5.

** Confidentiel .

110

Ltd. e t Canadian Copper Re f ine r s Ltd . sont venues s 'a jouter aux qua t r e entreprises du

secteur . L'Aluminium Company of Canada Ltd . (ALCAN) f e r m e son établissement à

La Tuque en 1961. Peu d 'années après , la Canadian E lec t ro ly t i c Zinc Ltd. vient

s 'ajouter à son tour à ce groupe pour f o r m e r à nouveau un t o t a l de dix établissements.

En 1980, aucune au t re en t repr i se ne vient gonfler les rangs de ces derniers . Depuis

1964, on assis te cependant au t r a n s f e r t de propr ié té de la Canadian British Aluminium

Co. Ltd. qui dev ien t la Canadian Reynolds Metal Co. Ltd.

En 1963, 85% de la valeur des expédi t ions de ce sous-sec teur se rapporte à la

production sous les formes pr imaires de l 'aluminium (alumine e t lingots) e t du cuivre

(anodes, l ingots e t bromes). C e t t e indust r ie est aussi à l 'origine de la production de

produits chimiques : soude caust ique, a lumine caléinée, ch lore l iquide, acide sulfu-

rique, f luoré d 'aluminium, pâ tes e t poudre d'aluminium, alun e t a u t r e s sulfates, etc.

C'est aussi à par t i r de la boue des anodes de cuivre que l'on p rocède à la récupération

des métaux précieux (tels que l'or e t l 'argent) , du sélénium e t du te l lure . Ce t te

dernière ac t iv i t é ainsi que l ' a f f inage du z inc présen ten t un i n t é r ê t ce r t a in . La valeur

des expéditions de l'or, de l 'argent e t du zinc se c h i f f r e à environ 60 millions $ en 1964.

D'ailleurs la Canadian Elec t ro ly t ic Zinc Ltd . se classe c e t t e année- l à au deuxième rang

canadien pour sa production de 91,3 mille tonnes, ceci après la Colombie-britannique

e t avant le Manitoba. Plus de 25% de c e t t e production canadienne est vendue au

Canada dont 50% ser t à la galvanisat ion de produits d 'ac ier .

Enfin, le Québec e s t le seul producteur canadien de dioxyde de t i t ane . Sa fusion s ' e f fec tue dans des fours é lec t r iques . On es t ime sa product ion en 1964 à 21,3 millions $.

En 1960, les au t res sous-secteurs qui e n t r e n t dans l ' industr ie de la p remière transfor-

mation des m é t a u x non f e r r eux c o m p t e n t 48 é tab l i s sements où t ravai l lent 3 491

personnes qui produisent 20 millions $ en valeur a j o u t é e . Ces établissements

emploient environ 73 personnes en moyenne compara t i vemen t à 1 194 pour les

entreprises de f o n t e et d ' a f f inage ( tableau 5).

111

Page 25: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

SITUATION ACTUELLE

Un coup d'oeil sur le secteur de la première t ransformat ion des métaux révèle qu'il se

classe en 1960 huit ième en importance dans l 'industrie manufac tur iè re au Québec en

ce qui a t r a i t à son e f f ec t i f . Il détient cependant le t rois ième rang pour la valeur

a joutée . Il progresse légèrement pendant les 20 années suivantes e t occupe le

sep t ième rang sur le plan de la main-d'oeuvre en 1980, tandis que le secteur des

al iments et boissons détient la première place suivi de celui de l 'habillement. Du côté

de la valeur a joutée, il se maintient au troisième rang, devancé seulement par le

secteur des aliments e t boissons et celui du papier e t des act ivi tés connexes. Le

dynamisme du sous-secteur de la fonte et de l 'aff inage le place en 1960 parmi les sous-

secteurs les plus importants de l'industrie manufac tur iè re . Il occupe le deuxième rang

en ce qui a t r a i t à la valeur ajoutée, et le sixième quant à son e f f e c t i f . Il conserve

également , après toutes ces années, sa grande impor tance parmi les sous-secteurs

d 'act ivi té . Il dét ient toujours le deuxième rang pour sa valeur a joutée. Sous ce t te

rubrique, il n'est dépassé que par le secteur des pâtes e t papiers.

D'autres sous-secteurs présentent cependant des s ta t i s t iques supérieures. C'est le cas

de la sidérurgie, mais c'est aussi le cas du sous-secteur des produits en matière

plastique. Le taux de croissance moyen de la valeur a joutée de la sidérurgie pour

c e t t e période de 20 ans s'élève à 12,9%, celui du sous-secteur des produits en matière

plast ique est de 14,6% tandis que celui de la fon te e t de l 'aff inage s 'élève à 9,2%

(tableaux 5, 6 e t 7). En ce qui a t ra i t à l 'emploi, les taux annuels a t te ignent

respect ivement 4,3%, 6,8% et 1,5%. C'est d'ailleurs du sous-secteur des produits en

mat iè re plastique que le secteur de la première t rans format ion des métaux s 'a t tend à

subir la plus fo r t e concurrence dans un avenir plus ou moins rapproché. On prévoit

en t re aut res dans le secteur de l 'équipement de t ranspor t , qu'en l'an 2000, les voitures

seront presque ent ièrement fa i tes de mat ière plastique.

Les taux de croissance qui ressortent de l 'analyse du sous-secteur de la fon te e t de

l 'a f f inage sont comparables à ceux que présente le sec teur de la première t ransforma-

tion des métaux du Québec et du Canada, de même que l 'ensemble des industries

manufac tur iè res du Québec. Sous la rubrique du nombre de salariés, ces trois

dernières divisions a t te ignent respectivement des taux annuels de 1,9%, 1,4% e t 1,1%.

La valeur a joutée quant à elle est de 11,1%, 8,7% e t 9,2% (tableau 4). Ces dernières

s ta t is t iques révèlent cependant que ce secteur au Québec, avec un taux de croissance

26

de 11,1%, f a i t p reuve d'un dynamisme plus grand que celui du C a n a d a et est même

supérieur à celui de l ' industr ie m a n u f a c t u r i è r e du Québec . Enfin ce dynamisme es t

surtout redevable au développement sans précédent qui a marqué la sidérurgie

québécoise au cours des 20 dern ières années .

13

Page 26: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

CHAPITRE 2 : LES ENTREPRISES DU SECTEUR

DE LA PREMIÈRE TRANSFORMATION

DES MÉTAUX

Recherche et rédaction : François Vail lancourt , UQAM

Page 27: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

LES ENTREPRISES

NOMBRE ET TAILLE DES ENTREPRISES

Les établissements que groupe le sec teur de la première t ransformation des métaux

sont dispersés dans plusieurs régions du Québec. On trouve cependant la plus for te

concentrat ion d 'é tabl issements dans la région de Montréal (île de Montréal, Laval et

Rive-Sud). En 1979, sur 102 établ issements qui emploient 30 342 personnes, on compte

dans ce t t e région 68 établ issements e t 13 777 salariés. Ce qui représente une

proportion de deux é tabl issements sur trois . Nous remarquons cependant que moins de

la moitié des salariés de c e t t e industrie travail lent dans la région montréalaise. La

moyenne par é tabl i ssement est par conséquent supérieure dans les autres régions, soit

369 contre 203.

La raison d'un t e l éca r t réside dans la disproportion du nombre de salariés par

établissement en t re les sous-secteurs . En 1980, le sous-secteur de la fon te et de

l 'a f f inage et celui de la sidérurgie comptent en moyenne respect ivement 1 610 et 469

employés par é tabl issement . Les cinq aut res sous-secteurs emploient au to ta l 4 990

salariés, ce qui représen te 60 salariés par établ issement .

Les établissements regroupés dans le sous-secteur de la fonte e t de l 'aff inage sont

presque tous si tués près des si tes d'exploitation des gisements miniers ou des sites

hydro-électriques. Ceci t ient à la fa ible teneur en métaux des gisements de minerais

non ferreux e t du coût élévé du t ranspor t . La sidérurgie n'est pas touchée par ces

considérations puisque les gisements de minerai de fer de la région du Québec-

Labrador a t te ignent au-delà de 60% de concent ré de f e r .

La localisation des au t res é tabl issements de la t ransformation du fer et des métaux

non ferreux est donc davantage liée à la proximité des marchés de consommation.

Nous comprenons alors l ' inégalité en t re le pourcentage d'établissements de la région de

Montréal et celui des salar iés .

C e t t e démonstration s'applique également à la valeur a joutée produite par ces

établissements. Le sous-secteur de la fon te e t de l 'aff inage surclasse sans conteste

sous ce t t e rubrique les autres sous-secteurs du secteur de la première t ransformation

des métaux. En 1972, la valeur a jou tée par établ issement y a t t e i n t 69,2 millions $,

comparat ivement à 5,1 millions $ pour les autres sous-secteurs. Dans la région de

31

Page 28: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Montréal , elle est de 8,7 millions $ et se chif f re à 27,7 millions $ pour l 'ensemble des

au t res régions (Stat is t ique Canada, n° de catalogue 31-209).

Le tableau 8 relatif au nombre d'établissements par tranche de salariés révèle que près

de la moi t ié de ceux-ci comptent à leur service entre 20 et 200 personnes e t qu'environ

28% en a moins de 20. Nous pouvons donc faci lement en déduire que 78% des

é tabl i ssements font par t ie des sous-secteurs des fabriques de tubes e t tuyaux d 'acier ,

des fonder ies de fe r et des entreprises de laminage, de moulage e t d'extrusion de

l 'aluminium, du cuivre e t de ses alliages ainsi que des autres métaux non fe r reux .

Ceux-ci , nous l'avons vu, total isent 4 990 salariés et déclarent 191,3 millions $ en

valeur a jou tée , soit 2,3 millions $ en moyenne par établissement (tableau 7).

C e t t e cons ta ta t ion permet de scinder le secteur en deux groupes distincts, un

correspondant à la pe t i t e et moyenne entreprise e t l 'autre à la grande e t t rès grande

en t repr i se .

Les principales entrepr ises de ce deuxième groupe, qui appartiennent à l ' industrie des

métaux fe r reux , sont Sidbec-Dosco inc., Stelco inc., Hawker Siddeiy Canada inc., Rio

Algom l tée e t Union Carbide du Canada ltée. Ces cinq entreprises emploient en 1982

environ 7 723 personnes, soit 27,4 % du secteur, le tout dans quatorze é tabl issements

d i f f é ren t s . La plus importante de ces entreprises est Sidbec-Dosco, laquelle compte

3 290 personnes à son service répart ies dans quatre établissements. Elle est suivie de

Stelco inc. avec 2 131 personnes et cinq établissements. Vient ensuite Hawker

Siddeley Canada inc. avec 1 200 salariés et deux établissements. Les deux au t r e s

ent repr ises qui complè ten t ce groupe comptent entre 500 et 1 000 salariés (tableau 9).

De plus, cinq entrepr ises se démarquent du groupe des métaux non fer reux. Cel les-ci

emploient environ 11 444 personnes en 1982 répart ies dans t re ize é tabl issements

d i f f é ren t s . Ce nombre représente environ 40,7% des personnes qui oeuvrent dans le

sec teur de la première t ransformat ion des métaux. La plus importante ent repr ise de

ce groupe e t m ê m e du secteur es t la Société d'Électrolyse et de Chimie Alcan l t ée : le

nombre de ses salariés es t de 5 254, lesquels sont répartis dans cinq é tabl issements .

Noranda l t é e suit avec quat re établissements et 2 910 salariés. La Société d'Alumi-

nium Reynolds (Canada) l tée emploie 1 220 personnes dans deux établissements. Fer

e t Ti tane inc. e t la Zinc Electrolyt ic of Canada Inc. n'ont qu'un établissement chacune

e t emploient conjo in tement environ 2 000 personnes (tableau 10).

Ces dix socié tés to ta l i sen t donc près de 68,1% des emplois du secteur .

32

TABLEAU 8

NOMBRE D'ÉTABLISSEMENTS PAR TRANCHE DE SALARIÉS QUÊBEC, 1980

Tranches de , salariés 1000 + 500/999 200/499 100/199 50/99 20/49 10/19 5/9 1/4 TOTAL

Nombre d 'établis-sements 6 7 13 15 18 21 8 11 13 112

Pourcentage d 'établis-sements 5 ,4 6 , 3 11,6 13 ,4 16,1 18 ,8 7 , 1 9 , 7 11,6 100

Source : Stat is t ique Canada, n° de catalogue 31-203.

114

Page 29: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 9

LISTE DES PRINCIPALES ENTREPRISES DE L'INDUSTRIE DE LA PREMIÈRE TRANSFORMATION DES MÉTAUX FERREUX

1983

Entreprises Nombre de Pourcentage salariés par rapport

à l 'industrie

Sidbec-Dosco inc. 3 290 11,7

Stelco inc. 2 131 7 ,6

Hawker Siddeley Canada inc. 1 200 4 , 3

Union Carbide Canada l tée 602 2 ,1

Rio Algom l tée 500 1 ,8

TOTAL 7 723 27 ,4

Ensemble du secteur de la première transfor-mation des métaux 28 149 100,0

Source : Scot t , CRIQ, Sta t is t ique Canada, n° de catalogue 41-203 et D.G.I.

34

TABLEAU 10

LISTE DES PRINCIPALES ENTREPRISES DE L'INDUSTRIE DE LA PREMIÈRE TRANSFORMATION DES MÉTAUX NON FERREUX

1983

Entreprises Nombre de Pourcentage sa la r iés par rapport

à l ' industrie

Société d 'electrolyse et de chimie Alcan l tée

Noranda l tée

Fer et Titane inc.

5 254

2 910

1 300

18,7

10 ,3

4 , 3

Société d'aluminium Reynolds (Canada) l t ée

Zinc électrolytique du Canada l t ée

1 220

760

4 . 6

2 . 7

TOTAL 11 444 40 ,7

Ensemble mation

du sec teur de la p r e m i è r e t r a n s f o r -des mé taux 28 149 100,0

Source : Scott, CRIQ, Stat is t ique Canada, n° de ca ta logue 41-214 e t D.G.I.

35

Page 30: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

CHAPITRE 3 : LA MAIN-D'OEUVRE DU SECTEUR

DE LA PREMIÈRE TRANSFORMATION DES MÉTAUX

Recherche e t rédact ion : François Vail lancourt , UQAM

Page 31: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

LA MAIN-D'OEUVRE

VOLUME ET CARACTÉRISTIQUES DE L'EMPLOI

Depuis 1930, la main-d'oeuvre du sec t eu r de la p remière t r a n s f o r m a t i o n des métaux

connaît un taux de croissance annuel moyen de 2,8%. C e t a u x ba isse à 1,5% entre

1960 e t 1980. Il apparaî t par conséquent que les années de g u e r r e r eprésen ten t la

source de la plus f o r t e croissance depuis les c inquante de rn i è r e s années . Ce t écart

re lève cependant sur tout de la poussée technologique, laquel le a pe rmi s d 'accroî t re la

production à un niveau supérieur à celui de la main-d 'oeuvre . On se dir ige de plus en

plus vers un type de production au toma t ique où la robot isa t ion occupe ra une place

toujours grandissante.

En ce qui a t ra i t à la main-d'oeuvre, l 'analyse du tableau 4 r évè l e q u ' e n t r e 1940 e t 1980

la pa r t du secteur de la première t r an s fo rma t ion des m é t a u x c ro î t auss i rapidement

que l 'ensemble de l ' industrie manufac tu r i è r e du Québec . C ' e s t au cours des années

quarante qu'elle surclasse cependant davan t age les au t res s e c t e u r s manufac tu r i e r s du

Québec. Le rapport en t re les deux passe de 3,4% à 4,9%. Cec i r ep résen te une

d i f f é r ence des taux de croissance de 3,8%. C e t t e d i f f é r e n c e se s tab i l i se durant la

période allant de 1950 à 1970 e t passe à 0,2%, tou jours à la hausse . Les années

soixante-dix sont marquées par un acc ro i s semen t de l ' impor t ance du sec teur par

rappor t aux autres . En 1970, le s ec t eu r de la p remiè re t r a n s f o r m a t i o n des métaux

compte 5,1% de la main-d'oeuvre du sec teur m a n u f a c t u r i e r . Ce p o u r c e n t a g e s'élève à

5,7% en 1980. Nous assistons donc, lors de c e t t e décennie, à une c ro i s sance supérieure

du premier sur le deuxième. Cel le-ci s ' expr ime par la d i f f é r e n c e e n t r e les taux de

croissance qui a t t e in t 1,1%.

Enfin si nous comparons les changements qui ont marqué le s e c t e u r au Québec avec

l 'ensemble du Canada, nous observons que la p a r t du sec teur québécois to ta l i se depuis

c inquante ans un peu plus du cinquième de la main-d 'oeuvre canad ienne e t que ce

pourcentage est t rès s table .

Lorsque nous parlons de l 'ensemble de la main-d 'oeuvre du s e c t e u r , nous entendons les

sa lar iés ou les t ravai l leurs a f f e c t é s à la product ion e t les ass imi lés ma i s aussi tout le

personnel qui oeuvre hors de la fabr ica t ion . Le tableau 11 p o r t e sur c e s deux groupes

de t ravai l leurs . Il révèle qu'en 1980, 20 462 t ravai l leurs sont a f f e c t é s à la production

39

Page 32: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 2681

RÉPARTITION PAR SEXE DE LA MAIN-D'OEUVRE QUÉBEC, 1930 à 1980

Année Travai l leurs a f f e c t é s à la Autres* production e t assimilés

Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total

1930 8 077 166 8 243 1 100 241 1 341

1935 5 947 144 6 091 964 196 1 160

1940 10 068 224 10 292 1 361 365 1 726

1945 17 149 749 17 898 2 184 833 3 017

1950 15 284 273 15 557 2 769 929 3 698

1955 18 779 254 19 033 4 141 1 193 5 334

1960 16 203 47 16 250 4 181 1 002 5 183

1965 16 048 92 16 140 4 779 691 5 470

1970 17 862 93 17 955 6 927 1 302 8 229

1975 18 912 143 19 055 8 452 1 719 10 171

1980 20 371 91 20 462 7 744 1 794 9 538

Source s S ta t i s t ique Canada, n°s de catalogue 31-203, 31-205, 31-209.

* Adminis t ra t ion , bureau et au t re personnel hors fabricat ion.

54

tandis que 9 538 personnes occupent d 'aut res postes . C 'es t un r appo r t d'un peu plus de

deux pour un. En 1930, ce rapport s 'é tabl issai t à six pour un. Nous constatons donc

que la croissance de la main-d 'oeuvre r a t t a c h é e à l ' adminis t ra t ion , au t ravai l de bureau

e t aux autres tâches hors fabr ica t ion est supér ieure à cel le des t rava i l leurs a f fec tés à

la production et des assimilés. Ce t acc ro i s semen t a lieu spéc ia lement lors de la

période allant de 1940 à 1970. C e t t e d i f f é r e n c e s 'explique e l le aussi par l 'avènement

de la guerre et de la poussée technologique. Il r é su l t e de c e t t e situation une

importance rédui te de la main-d 'oeuvre re l i ée d i r e c t e m e n t à la product ion par rapport

à cel le qui s 'occupe davantage de l 'adminis t ra t ion, d e la v e n t e , de la distribution de la

production ainsi que de l 'organisation du t r ava i l .

Le secteur de la première t r ans format ion des mé taux es t sans l ' ombre d'un doute un

sec teur à fo r t e proportion masculine. Les changement s sur le plan des valeurs et de

l 'idéologie l 'ont peu rejoint con t ra i rement à plusieurs au t re s s e c t e u r s de notre société.

Ent re 1930 e t 1980, le pourcentage des employés de sexe f émin in passe de 4,2% à

6,3%. Cet accroissement se réal ise pr inc ipa lement dans le groupe des travailleurs

au t re s que celui a f f e c t é à la production e t à ses assimilés. L e pourcen tage de femmes

qui t ravai l lent dans ce groupe en 1930 est de 2,5% e t de 5% en 1980. Inversement, le

pourcentage de f e m m e s a f f e c t é e s à la product ion en 1930 es t de 1,4% e t passe à 0,4%

en 1980 (tableaux 11 e t 13).

Si nous nous arrê tons main tenant au tableau 12, nous r emarquons que le pourcentage

de la masse salariale t o t a l e oc t royée aux t r ava i l l eu rs a f f e c t é s à la production est de

79% en 1930 e t passe à 68% en 1980. Nous sommes t e n t é s de c r o i r e à une perte de

gains des travail leurs a f f e c t é s à la product ion par rappor t aux a u t r e s salariés. Il n'en

es t rien. En fa i t , il y a au con t ra i re une augmenta t ion de l ' impor tance relative des

salaires moyens du premier groupe sur le deuxième, puisque c o m m e il a é t é dit plus

haut le nombre d'employés hors fabr ica t ion a augmen té plus r a p i d e m e n t que le nombre

de t ravai l leurs a f f e c t é s à la production e t assimilés. Il e s t donc normal de voir

diminuer le rapport salaires e t t r a i t e m e n t s . Ceci se v é r i f i e d 'a i l leurs par le salaire

moyen et le t r a i t emen t moyen. En 1930, le sa la i re moyen e s t de 1 150 $ tandis que le

t r a i t e m e n t moyen se c h i f f r e à 1 943 $. Cec i r ep résen te un r a p p o r t de trois à cinq. En

1980, ces ch i f f res passent r e spec t ivement à 19 432 $ e t 22 798 $, soi t un rapport de

neuf à dix.

55

Page 33: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 12

RÉMUNÉRATON DE LA MAIN-D'OEUVRE QUÉBEC, 1930 à 1980

Année Travailleurs a f f ec t é s à la production et assimilés

Autres*

Salaire (millions $)

Salaire moyen ($)

Tra i tement (millions $)

Tra i t ement moyen ($)

1930 6 , 5 1 150 1,7 1 943

1935 3 , 1 795 1,2 1 408

1940 6 , 3 1 267 1 ,5 1 908

1945 16 ,3 1 853 2 , 3 2 398

1950 16,0 2 602 3 ,4 3 099

1955 21 ,7 3 573 5 , 3 4 144

1960 20 ,8 4 232 5 ,8 5 316

1965 26 ,5 5 283 7 ,0 5 556

1970 37 ,4 7 179 21 ,6 9 717

1975 79 ,2 11 523 43,1 14 816

1980 148,4 19 432 69,1 22 798

Source : S ta t i s t ique Canada, n o s de catalogue 31-203, 31-205, 31-209.

* Adminis t ra t ion, bureau e t autre personnel hors fabricat ion.

42

TABLEAU 13

TAUX DE MASCULINITÉ QUÉBEC, 1930 à 1980

Année Taux de masculini té Taux de mascul in i té Taux de mascul in i té (production) ( au t r e )* ( a c t i v i t é to ta le)

1930 98 ,5 8 1 , 1 9 6 , 2

1935 98 ,7 8 1 , 0 9 6 , 0

1940 98 ,3 7 5 , 5 9 5 , 1

1945 97,4 7 0 , 0 9 4 , 7

1950 98 ,5 7 5 , 4 9 5 , 0

1955 98 ,5 7 7 , 9 9 4 , 9

1960 100,0 8 5 , 5 9 7 , 3

1965 99 ,7 8 7 , 1 9 7 , 1

1970 99,1 8 1 , 1 9 4 , 3

1975 99 ,7 7 9 , 5 9 3 , 7

1980 99 ,7 7 9 , 5 9 4 , 0

Source : Stat is t ique Canada, n°s de cata logue 31-203, 31-205, 31-209.

* Administrat ion, bureau e t au t r e personnel hors fabr ica t ion .

43

Page 34: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Nous observons également dans ce tableau que le taux de croissance du salaire moyen

est plus élevé au cours des années soixante-dix. Il a t te in t pour ce t t e période 10,5%.

Un coup d'oeil sur le tableau 16 révèle d'ailleurs que les années les plus déterminantes

de c e t t e période sont 1974 e t 1977, années lors desquelles la croissance annuelle

a t t e in t 27,7% e t 25,6%.

Le taux de croissance moyen enregistré pour ce t t e décennie est de 14,1%. Celui de

l 'Ontario e t du Canada n 'at teint que 11,3% et 12%. L'Ontario détenait avant c e t t e

période le haut du palier sous toutes les rubriques se rapportant au secteur . C e t t e

province e t le Canada en général sont, depuis lors, surclassés dans certains domaines

par le Québec.

LA DERNIÈRE DÉCENNIE

Le nombre d'employés e t leurs gains

Le tableau 14 présente l 'évolution qu'a connue pendant les années soixante-dix la main-

d'oeuvre classée sous la rubrique des travailleurs a f f ec t é s à la production e t des

assimilés. On peut noter à la lumière de ce tableau que le secteur de la première

t ransformat ion des métaux est durement marqué par la récession mondiale des années

1974 à 1976. Au Québec, en 1975 et 1976, le nombre de salariés a f f e c t é s à la

production chu te de 9,3% e t de 7,3%. Toutefois, de 1971 à 1980, la croissance

annuelle moyenne est de 2,2%. Malgré tout, le nombre ne rejoint toujours pas celui de

1974.

Notre voisine immédia te , l 'Ontario, n 'offre guère un bilan plus reluisant. Sa croissance

annuelle moyenne n'est que de 1,2%, mais elle est cependant moins marquée par les

taux de f luc tua t ion élevés. En 1980, le Québec ne constitue toujours pas la province

où l'on t rouve le plus grand nombre de salariés au Canada. Il emploie 20,9% de la

main-d'oeuvre canadienne de ce secteur tandis que l'Ontario vient en t ê t e avec 62%.

110

TABLEAU 14

PRINCIPALES STATISTIQUES SUR LA MAIN-D'OEUVRE POUR LA DERNIÈRE DÉCENNIE AU QUÉBEC, EN ONTARIO ET AU CANADA

TRAVAILLEURS AFFECTÉS À LA PRODUCTION ET ASSIMILÉS

1971 1972 1973 197» 1975 1976 1977 1978 1979 1980 Variation moyenne

Québec 17 310 17 251 18 971 21 013 19 055 17 655 19 20 9»0 20 001 20 »62

Variation annuelle (%) -0 ,3 10,0 10,8 -9 ,3 -7 ,3 10,1 7,7 2 , 3 2, ,2

Ontario 5» 73» 5» »23 55 167 57 895 5» 9»2 56 »52 57 527 56 991 60 200 60 690

Variation annuelle (%) -0 ,6 M » ,9 -5 ,1 2 , 7 1.9 •0 ,9 5 , 6 0 , 8 1: ,2

Canada 86 »52 86 335 89 853 9» 538 90 169 88 939 91 683 93 798 95 9»2 97 885

Variation annuelle (96) -0 ,1 M 5 ,2 -t,6 - M 3 ,1 2 , 3 2 , 3 2 , 0 1

Source : Statistique Canada, n°s de catalogue 31-203, 31-210.

111

Page 35: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 15

NOMBRE DE SALARIÉS

1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 Variation

moyenne

Québec 25 291 25 103 27 147 30 267 29 227 26 695 28 108 29 878 30 342 30 000

Variation

annuelle (%) -0 ,7 8,1 11,5 -3 ,4 - 8 , 7 5 ,3 6,3 1,6 - 1 , 1 2,1

Ontario 70 289 69 723 68 893 71 487 70 254 71 067 71 936 71 668 75 513 77 134

Variation

annuelle (%) -0 ,8 - 1 , 2 3,8 - 1 , 7 1,2 1,2 -0 ,4 5,4 2 ,1 1,1

Canada 114 314 113 958 116 462 122 219 120 335 117 041 119 219 121 996 126 754 128 740

Variation annuelle <%) -0 ,3 2 ,2 4,9 - 1 , 5 - 2 , 7 1,9 2,3 3,9 1 ,6 1,4 Source : Statistique Canada, n o s de catalogue 31-203, 31-210.

46

TABLEAU 16

SALAIRES À LA PRODUCTION

1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 Variation moyenne

Québec

(milliers $) 135 909 146 750 179 618 228 098 228 798 224 362 281 827 339 4S0 33S 636 425 382

Variation

annuelle (96) 8,0 22,4 27,0 0 ,3 -1 ,9 25,6 20,5 -0 ,2 25,6 14,1

Ontario

(milliers $) 466 539 507 171 572 759 660 766 686 482 808 639 893 303 942 281 1098 057 1208 809

Variation

annuelle (%) 8,7 12,9 15,4 3,9 17,8 10,5 5,5 16,5 10,1 11,3

Canada

(milliers $) 714 600 781 209 897 352 1052 519 1119 159 1241 893 1399 344 1544 412 1725 905 1980 423

Variation

annuelle (%) 9,3 14,9 17,3 6 ,3 11,0 12,7 10,4 11,8 14,7 12,0

Source : Statistique Canada, n° de catalogue 31-203.

47

Page 36: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Le tableau 15, relatif au nombre de salariés dévoile un aspect inattendu quant à la

progression de ce nombre. Si nous observons la variation annuelle moyenne des

tableaux 14 e t 15, nous constatons qu'elles s 'équivalent. Cependant, en e f f ec tuan t le

calcul de la variation du nombre de salariés hors fabricat ion, nous remarquons qu'en

1975 c e nombre augmente de 9,9% e t que ce n'est qu'en 1976 qu'il subit les contre-

coups de la baisse de 1975. Il chute alors à son tour de 15,5%. Ce phénomène se

r épè t e en 1979. Le tableau 14 note une baisse de 4,5% et le tableau 15 une hausse de

1,6%. En 1980, il se produit une hausse de 2,3% chez les travailleurs a f f e c t é s à la

production e t une baisse de 1,1% du nombre de salariés. Nous en déduisons donc que

les t ravai l leurs hors fabrication sont touchés plus tardivement par les aléas du marché,

mais que malgré tout ils subissent eux aussi les e f f e t s de la récession.

Nous avons déjà brièvement soulevé la question de l'évolution des salaires dans le

secteur de la première transformation des métaux. Nous remarquions que les

travail leurs a f f e c t é s à la production avaient bénéficié durant la période de 1971 à 1980

d'une augmentat ion supérieure de leurs gains, en comparaison avec le groupe hors

fabr ica t ion. La variation annuelle moyenne des salaires e t t ra i tements de l 'activité

to t a l e (tableau 18) vient confirmer ce t te observation puisque la moyenne obtenue est

infér ieure à celle du tableau 16 relatif aux salaires de la production. Ce dernier

tableau (16) révèle également que l'augmentation salariale dont ont bénéficié les

Québécois de ce secteur est supérieure à celle rencontrée en Ontario et au Canada en

général . Nous pourrions prétendre que l 'augmentation supérieure du nombre de

salariés en est la cause, mais te l n'est pas le cas. Le tableau 17 démontre que c'est au

Québec que les travailleurs a f f e c t é s à la production obtiennent les hausses de tarif

horaire les plus élevées. En 1971, un travailleur du secteur de la première

t ransformat ion des métaux au Québec recevait 3,72 $ de l'heure, en Ontar io il en

gagnait 4,11 $ e t au Canada, 3,98 $. Cet écart s'est progressivement résorbé, mais il

f au t a t t endre jusqu'en 1980 avant de voir le Québec dépasser l 'Ontario e t le Canada.

C e t t e dernière année, la variation annuelle au Québec a t t e in t 20,1% tandis qu'elle est

de 10% e t de 12,2% pour l 'Ontario et le Canada. Le salaire horaire pour le Québec,

l 'Ontario e t le Canada se chi f f re respectivement à 9,97 $ et 9,63 $.

132

TABLEAU 17

SALAIRES HORAIRES À LA PRODUCTION

1971 1972 1973 197» 1975 1976 1977 1978 1979 1980 Variation moyenne

Québec ($) 3,72 3,89 »,28 5,06 5,79 6,3» 7,00 7 , 9 0 8 ,30 9,97

Variation annuelle (%) M 10,0 18,2 1»,» 9 , 5 10,» 12 ,9 5,1 20,1 11,7

Ontario ($) M l » ,»3 »,89 5,29 6,10 6,9» 7,59 8 , 2 9 8 ,69 9,56

Variation annuelle (96) 7 , 8 10,» 8 ,2 15,3 13,8 9 ,» 9 , 2 » ,8 10,0 9 ,9

Canada ($) 3,98 », 28 »,70 5,22 6,07 6 ,82 7,»1 8 ,10 8 ,58 9,63

Variation annuelle (96) 7 , 5 9,8 11,1 16,3 12,» 8 ,7 9 , 3 5 ,9 12,2 10,»

Source : Statistique Canada, nos de catalogue 31-203, 31-210.

2685

Page 37: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 18

SALAIRES ET TRAITEMENTS À L'ACTIVITÉ TOTALE

1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 Variation moyenne

Québec (milliers $} 217 851 237 768 278 544 352 761 385 225 372 772 441 514 522 710 567 944 660 680

Variation annuelle (96) 9 ,1 17,1 26,6 9 ,2 - 3 , 2 18,4 18,4 8,7 16,3 13,4

Ontario (milliers $) 643 245 695 268 757 124 872 757 948 243 1089 012 1193 580 1261 190 1460 021 1639 226

Variation annuelle (%) 8,1 8,9 15,3 8,6 14,8 9 ,6 5 ,7 15,8 12,3 11,0

Canada (milliers $) 1017 713 1108 809 1237 900 1455 671 1612 991 1753 128 1945 347 2140 955 2432 184 2767 445

Variation annuelle (96) 9 ,0 11,6 17,6 10,8 8 ,7 11,0 10,1 13,6 - 13,8 11,8

Source : Statistique Canada, n o s de catalogue 31-203, 31-210.

2686

Enfin une comparaison des tableaux 14, 15, 16 et 18 dévoile que la masse salariale

octroyée aux t ravai l leurs hors f ab r i ca t ion augmente davan tage en Ontario qu'au

Québec. La disparité en t re les deux groupes de t ravai l leurs tend donc à augmenter

dans c e t t e province, d 'autant plus que le nombre de ces t ravai l leurs augmente

davantage au Québec qu'en Ontario.

LA PRODUCTIVITÉ

Les tableaux 19 e t 20 portent sur la valeur a jou tée . Ce concept est uti l isé a f i n de

circonscrire la production ne t t e du sec teur . Ce concept nous indique, en t re au t res , la

valeur de la masse salariale.

En 1980, la valeur a joutée par sa lar ié es t de 77 400 $ au Québec, de 47 900 $ en

Ontario et de 55 000 $ au Canada. Depuis 1971, nous assistons à des hausses annuelles

moyennes respect ives de 15,1%, 9,6% et 11,6%. Nous remarquons donc que c 'es t le

Québec qui présente le bilan le plus posi t i f . Même si nous re t ranchons de ces sommes

la valeur du salaire moyen par t rava i l leur , les pourcentages demeurent les mêmes

puisqu'un calcul rapide révèle que c e t t e valeur est sensiblement la m ê m e pour les t rois

groupes. Cependant le calcul de la valeur a jou tée to ta le p lace l 'Ontario loin devant le

Québec. Elle représente 51,6% du to t a l canadien, compara t ivemen t à 32,4% pour le

Québec.

Ainsi donc, malgré que l'Ontario dét ienne la pa lme des producteurs canadiens, nous

observons que la productivité par sa lar ié du Québec est 1,6 fois supérieure à cel le de

sa voisine. C e t t e supériori té va en croissant puisqu'en 1971 elle n ' é ta i t que 1,1 fois

celle de sa voisine. Lors des dix dernières années, le Québec a réal isé une variation

annuelle moyenne de la valeur a j o u t é e par salarié de 15,1% soit 5,5% de plus que

l 'Ontario.

Nous avons vu précédemment que le nombre de salariés subit de f o r t e s f luc tuat ions

annuelles qui passent d'une augmenta t ion de 10% une année à une chu te de 7 ou 8%

l'année suivante. Nous pourrions p ré tendre , à la lumière d e ces données, que le nombre

d'heures t ravai l lées par salarié peut modif ier le niveau de product ivi té . Tel n'est pas

le cas. L'étude du tableau 21 a f f i che les mêmes données que le précédent . En 1980, la

valeur a jou tée par heure/personne payée au Québec est 1,6 fois supér ieure à ce l le

13

Page 38: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 19

VALEUR AJOUTÉE À L'ACTIVITÉ MANUFACTURIÈRE PAR SALARIÉ

1971 1972 1973 197» 1975 1976 1977 1978 1979 1980 Variation moyenne

Québec (milliers $) 23,6 23,7 25 ,2 32,» 36,3 3»,7 »6,6 60,0 58,1 77,»

Variation annuelle (%) 0 ,» 6 , 3 28,6 12,0 -»,» 3»,3 28,8 -3 ,2 33,2 15,1

Ontario (milliers $) 21,3 22,7 26 ,2 29,7 30,9 3»,0 37,7 »2,2 » 9,3 »7,9

Variation annuelle (%) 6 ,6 15,» 13,» »,0 10,0 10,9 11,9 16,8 - 2 , 8 9,6

Canada (milliers $) 21,0 22,2 25,1 30,1 31,9 33,» 39,» »5,8 51,2 55,6

Variation annuelle (96) 5 ,7 13,1 19,9 6,0 f , 7 18,0 16,2 11,8 8 , 6 11,6

Source : Statistique Canada, nos de catalogue 31-203, 31-210.

TABLEAU 20

VALEUR AJOUTÉE À L'ACTIVITÉ MANUFACTURIÈRE PAR HEURE-PERSONNE PAYÉE

1971 1972 1973 197» 1975 1976 1977 1978 1979 1980 Variation moyenne

Québec ($) H; ,2 10, ,8 H: ,5 15,1 17, ,5 17,3 22, ,5 29, ,2 28 ,5 37, 12

Variation annuelle (96) -3 , ,6 6, ,5 31 ,3 15, ,9 - 1 , 1 30, ,1 29, ,8 - 2 , » 30, ,5 15,2

Ontario ($) 10, ,3 10, ,8 12, ,3 13,8 15, ,1 16,5 18; 21, ,2 23 ,5 23, ,0

Variation annuelle (96) », ,9 13, ,9 12,2 9, (» 9 ,6 11 ,5 15, ,2 10,8 -2, ,1 9,5

Canada ($) 10, ,1 10, ,5 H, ,8 1»,1 15, ,6 16,3 19 ,1 22, ,5 2»,» 26, ,5

Variation annuelle (96) ,0 12, 19,5 10, ,6 » ,5 17 ,2 17, ,8 8,» 8, ,6 u,»

Source : Statistique Canada, n°s de catalogue 31-203, 31-210.

132

Page 39: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 21

STATISTIQUES PAR RÉGION ADMINISTRATIVE QUÉBEC, 1971, 1975 ET 1979

Nombre d'étalissements

Emploi à la production

Emploi à l'activité totale

Emploi total de l'en-semble des secteurs d'activité de la région (milliers $)

Emploi à l'activité totale/emploi total (%)

Salaires à la produc-tion (milliers $)

Salaires à l'activité totale (milliers $)

Valeur ajoutée à la production (milliers $)

Valeur ajoutée à l'acti-vité totale (milliers $)

Valeur des expéditions de produits de propre fabrication (milliers $)

Valeur des expédi-tions et autres recettes (milliers $)

Valeur des expéditions et autres recettes de ce grand groupe par rapport à l'ensemble du secteur manufac-facturier (%)

Valeur des expéditions et autres recettes de ce grand groupe par rapport à celles du même grand groupe au Québec (%)

Année 01 02 03 04 05 06 07 08 09+10 TOTAL

1971 2 5 12 9 5 62 2 2 1 98 1975 2 6 11 5 3 58 2 2 88 1979 13 10 68

1971 X X 538 1 491 X 7 857 X X 17 310 1975 X X 759 1 636 271 9 727 X X 19 055 1979 750 1 573 10 317 20 001

1971 X X 630 2 172 X 10 436 X X 25 291 1975 X X 897 2 285 310 12 852 X X 29 227 1979 902 2 198 13 777 30 342

1971 1975 60 105 373 162 81 1 472 93 57 31 2 434 1979 75 99 397 159 96 1 554 110 48 39 2 602

1971 1975 0,2 M 0 ,4 0 , 9 1979 0,2 M 0 , 8

1971 X X 2 948 11 710 X 62 085 X X 135 909 1975 X X 6 326 18 674 2 721 115 407 X X 228 798 1979 10 123 23 283 178 802 338 636

19 71 X X 3 715 18 226 X 87 664 X X 217 861 1975 X X 8 117 27 892 3 189 160 518 X X 385 225 1979 12 925 35 369 248 171 567 944

1971 X X 7 869 44 693 X 160 678 X X 408 856 1975 X X 16 103 58 750 6 399 350 999 X X 691 721 1979 32 256 136 250 590 650 1 161 937

1971 X X 8 050 45 089 X 159 785 X X 418 416 1975 X X 16 792 58 454 6 412 349 322 X X 702 209 1979 33 226 135 917 592 996 1 173 992

1971 X X 16 906 98 834 X 498 807 X X 1 023 847 1975 X X 37 902 158 740 9 283 898 358 X X 1 700 344 1979 67 723 284 283 1 458 315 2 808 723

1971 X X 17 961 102 045 X 528 948 X X 1 430 847 1975 X X 41 155 162 208 9 538 1 023 211 X X 2 282 237 1979 80 148 289 489 1 684 831 4 215 784

1971 1,5 8,5 5 , 0 1975 1,8 7 ,8 1,1 5 , 6 1979 4,8 8,4 5 , 9

1971 1,3 7,1 37 ,0 1975 1,8 7,1 0 , 4 44 ,8 1979 1,9 6 ,9 40 ,0

Source : Statistique Canada, n o s de catalogue 31-209, 71-001, 71-529.

54

enreg is t rée en Ontario. De plus, la var ia t ion annuelle moyenne de la p remière es t de 5,7% supérieure à la deuxième.

LES RÉGIONS

Il est diff ic i le d ' interpréter le tab leau 21. Nous savons que le sous-sec teur le plus

productif est celui de la f on t e et de l ' a f f inage e t que ses é tab l i s sements sont surtout

s i tués dans la région du Saguenay - Lac -S t - J ean e t du Bas-Sain t -Laurent - Gaspésie.

Or , les ch i f f res re lat i fs à ces deux régions sont conf ident ie ls .

Une in terpré ta t ion signif icat ive des t ab leaux 7, 8 e t 20 se t rouve au début du chapitre

2. Nous pouvons cependant a jouter , en c e qui concerne la p roduct iv i té par région,

qu'en 1979, elle a t te in t par salarié 57 250 $ à Montréal , 43 008 $ à Québec, 86 618 $ à

Trois-Rivières e t 55 236 $ dans les au t res régions. Nous remarquons donc que la région

de Trois-Rivières enregistre la product iv i té par salar ié la plus é levée , sans doute en

raison de l'usine d'aluminium de Shawinigan.

CONCLUSION

Nous mesurons maintenant la p r imauté au Québec des sous-sec teurs de la sidérurgie

ainsi que de la fon te e t de l ' a f f inage sur les aut res sous-sec teurs de la première

t r ans format ion des métaux, laquelle ex i s te depuis le début du siècle. Vu leur

impor tance , la récession que nous t raversons ac tue l l emen t t o u c h e tou t part icul ière-

ment ces deux sous-secteurs .

Au Québec, cer ta ines ent repr ises éprouvent de plus grandes d i f f i cu l t é s que d'autres.

Nous pouvons, à t i t r e d'exemple, c i t e r le complexe industriel Sidbec e t la compagnie

Noranda l imitée.

L a première a f f i che en 1982 un dé f i c i t accumulé de 204,5 millions $ pr incipalement en

raison du bas prix du minerai de f e r dans le monde. La f o r t e concur rence des pays

européens, du Japon et d 'autres pays c o m m e l 'Afrique du Sud, la Corée du Sud et le

Brésil f a i t en sor te que l 'acier du Québec es t vendu sur le marché in tér ieur à des prix

plus élevés qu'à l 'é t ranger . Sidbec a donc dû recourir à des emprun t s af in de se main-

teni r à f lot , ce qui a entra îné les pe r t e s p r écédemmen t c i t ée s .

55

Page 40: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Le rapport Griff in rédigé en 1977 aborde le problème de façon d i f fé rente et révèle que

le déf ic i t accumulé résulte de l ' incapacité de Sidbec à produire de l'acier de qualité e t

de la taille exagérée du complexe Sidbec-Normines. D'autres évaluations font

ressortir comme élément d'explication la hausse du coût du gaz naturel. Celle-ci rend

moins intéressant le procédé de réduction directe utilisé à Contrecoeur.

Quel que soit l'angle sous lequel le problème est abordé, il en ressort que le complexe

industriel Sidbec n'est pas viable tel qu'il est s t ruc turé présentement , puisque le

marché canadien de l'acier est encombré de surplus. Il n'est par conséquent pas en

mesure d'absorber une plus large part de la production de Sidbec.

Même si le Québec pouvait écouler sa production sur des marchés extérieurs, il y

rencontrerai t de semblables problèmes. La consommation de l'acier dans le monde

occidental en 1982 est de 8% inférieure à celle de l 'année précédente et on n'envisage

pas de reprise avant 1990. C 'es t pourtant seulement en haussant sa production que

Sidbec pourra alléger le fardeau de sa det te .

En ce qui concerne la compagnie Noranda limitée, c 'es t le cours du cuivre qui

déstabilise sa production. Celui-ci chute depuis 1980. Sa valeur à la livre passe entre

1980 e t 1982 de 1,05 $ à 0,70 $ U.S. On croyait que l 'année 1983 serait une année de

reprise ; tel n'a cependant pas é t é le cas. Celle-ci ne se produira vraisemblablement

pas avant 1985.

C e t t e société, prise en main par Brascade Ressources e t la Caisse de dépôt et de

placement du Québec, enregistre des profits de 60,7 millions $ au cours de l 'exercice

financier de 1980, mais depuis ces profits se sont t ransformés en pertes pour at teindre

en 1981 18,3 millions $, si bien que tout investissement nouveau doit ê t re f inancé par

l 'entremise d'emprunts. Ceux-ci servent également au pa iement des dividendes. La

somme des in térê ts à verser augmente donc, de sorte que l 'avenir de Noranda limitée

est lourdement hypothéqué pour les années à venir.

Contrairement à ces deux entreprises, la Société d 'é lectrolyse e t de chimie Alcan

limitée n'est pas aussi fo r t emen t touchée par la récession mondiale. Elle a pu

maintenir, jusqu'à la fin de 1982, un niveau de production égal à 82% de sa capaci té .

132

Toutefois, l ' implantat ion prochaine de Pechiney f e r a sans doute du Québec le plus grand cen t r e industr iel de l 'aluminium du monde capi ta l i s te . De façon générale, nous assistons à une croissance à long t e r m e de l ' industrie de l 'aluminium. De plus, celle-ci est en concurrence d i r e c t e avec l ' industrie du cuivre e t cel le de l 'acier dans beaucoup de domaines.

NOTES ET DÉFINITIONS 3

VALEUR AJOUTÉE

- En 1983, la valeur a j o u t é e se calcule en soust rayant la valeur des matières !

premières de la valeur b ru te des produits . Cel le-ci a correspondu jusqu'en 1951, à la

valeur de ven te des produits fabriqués, qu'ils soient vendus ou non.

- De 1935 à 1951, la valeur a jou tée se calcula i t en soustrayant le coût total des }

mat ières premières , du combust ible e t de l ' é lec t r ic i té de la valeur brute des

produits.

- Depuis 1952, on déf ini t la valeur a jou t ée à l ' ac t iv i té manufac tu r i è re , comme étant

la somme de la valeur des produits de fabr ica t ion propre livrés e t de la variation

ne t t e des stocks de produits en cours e t de produits finis moins le coût des matières jj premières, des fourni tures , du combust ible e t de l ' é lec t r ic i té .

ÉTABLISSEMENTS

- Au cours des années al lant de 1917 à 1974, le recensement s 'appliquait en principe à

tous les é tab l i s sements manufac tu r i e r s . Cependant , il s 'est révélé difficile de tenir

compte de tous les pe t i t s é tab l i ssements . Dans la prat ique, un établissement

manufac tur ie r é t a i t généra lement une fabr ique , une usine ou un moulin.

- Depuis 1974, c e concep t es t défini c o m m e é t an t la plus pe t i t e uni té exploitante en

mesure de fournir ce r ta ines données sur ses f ac t eu r s de production (entrées) et sur

sa production (sorties). Il s 'agit en général d'une usine ou d'une fabr ique.

Sta t is t ique Canada, n ° s de ca ta logue 31-205 (1952), 31-528 (1979) et 31-206 (1981).

57

Page 41: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

SALARIÉS

- Employés d'administration et de bureau comprenant les administrateurs et les

surveillants tels que les présidents, les vice-présidents, les secréta i res , les

t résor iers , e tc . , ainsi que les directeurs, les membres de profession libérale, les

techniciens, les surintendants, e tc .

- Travailleurs a f f ec t é s à la production et assimilés comprenant tous les autres

travail leurs de l 'établissement payés au moins, à la semaine, à l 'heure ou à la pièce.

TRAITEMENTS ET SALAIRES

Ils sont calculés avant les retenues à la source de l'impôt sur le revenu et les

cotisat ions d'assurance sociale et d'avantages sociaux versées par l 'employé. Ils

comprennent la rémunération des heures normales et supplémentaires, les congés

payés, les primes, les commissions accordées aux salariés réguliers, les indemnités de

dépar t , e t c .

BIBLIOGRAPHIE RELATIVE AUX CHAPITRES 1, 2 e t 3

OUVRAGES

ANGER, F. A. e t PARENTE AU, R. Statistiques manufactur ières du Québec. Montréal HEC, 1966. " — '

LAUREYS, H. Les industries manufacturières du Canada. Montréal, Librairie Beauchemin Limitée, 1913. ~ ~

QUEBEC CARTIER MINING CO. Une nouvelle ent repr ise dans l ' industrie d„ fer au

DOCUMENTS OFFICIELS

BUREAU DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC. Annuaire s tat is t ique du Québec, d i f fé ren tes annees. a — v '

B U % E 7 A 1 U , ^ L A S T A T I S T I ^ DU QUÉBEC. Dossiers stat ist iques des manufactures v u J b l , L l r , ° U P e m a ' e U r I n d u s t r l e d e l a P r e m i e r e t ransformation des m e t ^ I Z

132

CANADA, Ministère de l ' Industrie e t du Commerce . L ' indust r ie canadienne des métaux non f e r r eux , Rappor t du groupe d 'é tude. Prés ident A. Powis, O t t awa , 1978.

CANADA, Ministère de l 'Industrie e t du C o m m e r c e . L' industr ie canad ienne du fe r e t de l 'acier pr imaires , Rappor t du groupe d 'é tude. Prés ident A.V. Orr , O t t awa , 1978.

CENTRE DE RECHERCHES INDUSTRIELLES DU QUÉBEC. R é p e r t o i r e des produits fabr iqués au Québec . 1982.

QUÉBEC, Ministère de l ' Industrie e t du C o m m e r c e . Géographie de l ' industr ie manu-fac tu r i è r e du Québec . Direct ion géné ra l e de l 'économie indust r ie l le , Quebec, 1970. Vol. 1.

QUÉBEC, Ministère de l ' Industrie e t du C o m m e r c e . La province de Québec e t ses manufac tures , Fer e t ac ie r - Métaux non f e r r eux . Quebec, 1952. Vol. 5.

QUÉBEC, Ministère de l ' Industrie e t du C o m m e r c e . Regards sur l ' industr ie québécoise, Métaux pr imiaires . Québec , b rochure n ° 10, 1967.

QUÉBEC, Ministère de l ' Industrie, du C o m m e r c e e t du Tour isme. L'Acier au Québec. Québec, 1980.

QUÉBEC, Ministère du Travai l e t de la Main-d 'oeuvre. R è g l e m e n t relat i f à la sécur i té e t à l 'hygiène dans les t ravaux de fonder ie s . Québec, 1973.

QUÉBEC, Of f i ce de P lan i f ica t ion e t de Déve loppement . P rospec t ive socio-écono-mique^ du Québec, P r e m i è r e é t a p e , Sous-système technologique , Dossier technique ; Matér iaux. Quebec , 1977.

STATISTIQUE CANADA. Annuaire du Canada , d i f f é r e n t e s années .

STATISTIQUE CANADA. D i f f é r e n t s ca t a logues .

REVUE ET JOURNAUX CONSULTÉS

FINANCE. Sidbec annoncera des p e r t e s de 151 millions $. Un dé f i c i t to ta l de 450 millions $ depuis 1968. J . Forge t , 29 août 1983.

LE DEVOIR. Le dossier du f e r , Édi tor ial d e M. Nadeau, 7 jui l let 1982.

LE DEVOIR. Acier : pas de repr ise d'ici la fin de la décennie t t o u t e s les sidérurgies seront dé f i c i t a i r e s en 1982. Rou tes , 12 oc tobre 1982.

LA PRESSE. À cour t t e r m e , l 'avenir des mines Noranda n'est pas br i l l an t . F . Osborne, 14 juin 1982.

LA PRESSE. Les ac ié r ies ne pa r t agen t pas l 'opt imisme d'une é t u d e . F. Osborne, 27 sep tembre 1982.

59

Page 42: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

LA PRESSE. Alcan croit pouvoir maintenir sa production à 82% jusqu'au bout de la crise. Presse Canadienne, 2 décembre 1982.

LE SOLEIL. L'avenir de Sidbec. M. Pépin, 9 novembre 1982.

THE NORTHERN TIMES. Noranda's 50th Anniversary. Magazine supplement, 6 juillet 1972,

60

CHAPITRE 4 : LES INTERVENANTS SOCIAUX

R e c h e r c h e e t rédac t ion : Laurent Gra t ton , CSST

Page 43: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

La Loi sur la san té e t la sécur i té du t ravai l repose en t i è rement sur deux principes

généraux : la prise en charge par les employeurs e t les t ravai l leurs de la san té et de la

sécuri té du travail e t l 'élimination à la source des risques d 'accidents ou des dangers

pour la santé des t ravai l leurs . Bien sûr, la loi s 'étend longuement sur t ou t e une série

de mécanismes, d'outils, de règlements , de normes, e t c . qui encadren t les principaux

intéressés dans leurs démarches pour a t t e indre ces object i fs . Toutefois , il fau t quand

même compter avec les par t ies et les d i f f é r en t s intervenants . Dans la loi, on a tenté

d'organiser e t de synchroniser les intervent ions des divers organismes directement

touchés par la santé e t la sécuri té du t ravai l .

Le chapi t re 4 présente donc tous les in te rvenants concernés : les syndicats, le

patronat , le gouvernement , les organismes para-gouvernementaux et au t res .

Les principaux points abordés sont l 'historique, la s t ruc tu re e t le fonct ionnement et

surtout le rôle respectif e t les fonctions par t icul ières de chaque organisat ion.

Dans le secteur de la p remière t ransformat ion des métaux, de nombreuses associations

patronales e t syndicales sont concernées. Nous nous a r rê te rons aux plus importantes,

soit les quatre principales organisations syndicales, lesquelles r ep résen ten t plus de 96%

des travail leurs syndiqués. Quant aux au t res in tervenants , ceux-ci sont en général les

mêmes que dans plusieurs aut res sec teurs d 'ac t iv i té .

LES ASSOCIATIONS SYNDICALES

Les premières associat ions ouvrières émergen t au Québec vers 1825 pour défendre les

travailleurs de mét ie r e t les ar t isans (Cra f t Unions). Pe t i t à pe t i t , elles s'implantent

dans les secteurs les plus importants ou spécialisés de l 'époque : imprimerie , bois et

bâ t iment , construct ion navale et chaussure.

En 1840, une p remière grève immobilise les chant iers mar i t imes de la rivière Saint-

Charles à Québec. Le débrayage, qui touche 8 000 ouvriers, est déclenché par la

Société amicale et bienvei l lante des charpent ie rs de vaisseaux.

Avec la construction des chemins de f e r e t l 'essor de l ' industrie manufac tu r iè re ent re

1860 e t 1870, de nouveaux syndicats apparaissent dont ceux de la const ruct ion navale,

des débardeurs, des bate l iers e t des charpent ie rs de navires.

63

Page 44: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

En août 1908, Montréal est le théâ t re de la grande grève des ouvriers spécialisés de

l'usine Angus du Canadien Pacifique. Le débrayage des "shops" Angus vise notamment

à fa i re reconnaî t re le Syndicat international des machinistes .

Pendant les années quarante, le secteur industriel change. Au début des années t rente ,

l ' industrie des textiles é t a i t de loin le plus gros employeur, suivie du bois ainsi que des

pâtes et papiers. En 1943, pour la première fois depuis l 'apparition des entreprises

manufactur ières au Québec, l'industrie des text i les n'occupe plus la première place.

C'est maintenant l 'industrie du fer et de ses dérivés qui génère le plus d'emplois en

raison de la guerre.

L'essor industriel est le fa i t d'industries telles que les pâtes e t papiers, les mines,

l 'aluminium, la métallurgie, les appareils électriques e t l 'aéronautique (Canadair).

Le début du syndicalisme dans le secteur de la première t ransformat ion des métaux

remonte en 1859 avec la formation de l'Association des mouleurs de fon te de Montréal.

En 1863, cel le-ci es t la première à s'affilier à un syndicat international regroupant les

ouvriers de ce secteur . Ce syndicat international f u t également le premier du genre

en Amérique du Nord grâce au travail du leader syndical Wiliam Sylvis.

LES MÉTALLURGISTES UNIS D'AMÉRIQUE^

Au Québec, la première tenta t ive de syndicalisation dans ce secteur d 'act ivi té survient

en 1936, lorsque les travailleurs tentent d'adhérer à un syndicat industriel e t de former

un syndicat local chez les Métallurgistes unis d 'Amérique 5 .

Ce t t e^ t en t a t i ve échoue e t en 1942, le Syndicat des métal los es t off ic ie l lement c réé

sui te à l 'accrédi tat ion des travailleurs de la compagnie Dosco, laquelle deviendra plus

ta rd Sidbec. C'est à ce moment que naît le syndicalisme industriel, c 'est-à-dire un

mouvement qui consiste à grouper et à organiser tous les travail leurs de la même usine

Les renseignements contenus dans c e t t e par t ie sont t i rés de Jean Gérin-Laioie Les métal los 1936-1981. Montréal, Boréal Express, 1982. J '

Communément désigné sous le nom de Syndicat des métal los .

64

dans un seul e t m ê m e syndicat , par opposit ion au syndical isme de mét iers , qui regroupe

les t ravai l leurs dans d i f f é r e n t s syndicats selon leur mét ie r .

C'est autour des années c inquante que le Syndicat des méta l los commence vraiment à

prendre rac ine dans les d i f f é r en t e s régions du Québec . En dix ans, soi t de 1949 à 1959,

le nombre de membres du Syndicat des méta l los au Québec double e t passe de 5 000 à

11 000 t rava i l leurs .

La répar t i t ion régionale es t alors de 2 400 t ravai l leurs dans l 'Abitibi-Témiscamingue,

de 800 t rava i l leurs sur la Côte -Nord (mines) e t de 7 800 t rava i l l eurs dans la région de

Montréal, lesquels oeuvren t dans 43 é t ab l i s semen t s dont les principaux sont Stelco,

Montreal Locomot ive Works, Warden-King e t Sorel Industries.

En 1957, la sect ion québécoise des méta l los se joint à la FTQ lors d e sa fondation. À

part ir de 1960, le Syndicat des méta l los s 'enracine au Québec comme principal

syndicat industr iel . Son e f f e c t i f passe a lors de 11 000 à 30 000 membres en t re 1960 et

1970 e t couvre tou t l e t e r r i t o i r e du Québec .

La croissance de l ' e f f ec t i f des méta l los se poursuit de 1970 à 1976 e t celui-ci passe de

30 000 à 45 000 t rava i l l eurs .

Depuis le début , c ' es t le principe de la p a r i t é sa lar ia le qui agit c o m m e fer de lance des

métal los . À Sidbec, Ivaco e t Stelco, les méta l los réussissent , après 15 ans d 'effor ts , à

décrocher la par i t é sa lar ia le . À par t i r de 1970, les métal los re lancen t régulièrement

le débat de la pa r i t é sa lar ia le e t ob t i ennen t à Sidbec les gains réal isés à Stelco. Cet

e f f o r t se poursuit dans d 'au t res é t ab l i s semen t s e t , en 1981, les t ravai l leurs des quatre

usines du groupe Ivaco signent des convent ions col lect ives qui les rapprochent de celles

de Stelco e t de Sidbec.

Le droit de cesser ou le pouvoir de f a i r e cesser un t ravai l dangereux apparaît dans les

conventions s ignées par les méta l los en 1962 à Dominion S t ruc tu ra l Steel de Montréal

e t se répand g radue l l ement de t e l l e so r te , qu'en 1980, il e s t f o r m u l é dans une dizaine

de conventions co l lec t ives . Dans tous les cas, c 'es t le t rava i l l eur qui doit ê t r e à

l 'origine du r e f u s e t non le syndicat ou le délégué syndical . On re t rouve c e t t e

con t ra in te éga l emen t dans la Loi sur la s a n t é e t la sécur i t é du t r a v a i l .

65

Page 45: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Suite à l ' initiative des métallos, la FTQ organise en 1975 un colloque sur la santé et la

sécur i té du travail , une idée nouvelle dans le syndicalisme québécois. Environ 80% des

syndicats locaux participent au comité pari taire de san té et de sécuri té . En 1976, les

métal los part icipent aux travaux de la Commission d 'enquête Beaudry sur la santé et la

sécur i té dans l 'industrie de l 'amiante ainsi que sur la t ragédie de Belmoral.

FÉDÉRATION DE LA MÉTALLURGIE, CSN^

Fondée en 1936 par des syndicats d'Asbestos, The t ford e t East Broughton, la

Fédérat ion nationale catholique de l 'amiante change de nom en 1944 pour celui de la

Fédérat ion nationale catholique de l'industrie minière. C'est également au cours de la

même période que sont formées deux fédérat ions parmi les travail leurs de la

métal lurgie : la Fédération nationale de l'aluminium (1943) e t la Fédérat ion nationale

de la métal lurgie (1944). En novembre 1945, ces deux fédérat ions fusionnent pour

donner naissance à la Fédération de la métallurgie.

Déjà à c e t t e date , la fédérat ion s'intéresse à la s an té e t à la sécuri té du travail e t demande au gouvernement de l'époque que la silicose cont rac tée dans l'industrie métal lurgique soit classée comme maladie industrielle de sor te que les victimes puissent ê t r e indemnisées.

De 1946 à 1960, la Fédération de la métallurgie quintuple le nombre de ses membres.

Établie au dépar t dans l 'industrie de l'aluminium, e l le acc réd i t e des travail leurs de

chant iers mari t imes et ceux de petites et moyennes entreprises, notamment les

garages. La Fédération de la métallurgie progresse rapidement dans les années soixante.

Vingt ans après sa fondation, l 'effect if de la fédéra t ion se r épa r t i t ainsi :

1) a l u m i n i u m : 7 7 9 7 m e r n b r e s

2) chant iers mari t imes : ^ 340 membres

3) g a r a g e s : 949 membres

V d i v e r s : 4 017 membres

6 Fédérat ion des syndicats des mines, de la méta l lurg ie e t des produits chimiques, Histoire depuis la fondation, en 1944. e t J . Rouillard, Histoire de la CSN, 1921-1981, Boreal Express, 1981. — '

66

Au cours de c e t t e période, la f édé ra t ion demande au congrès de la CSN de se pencher

sur les problèmes de la s écu r i t é industr iel le e t inci te tous les syndicats à met t re sur

pied leur propre comi t é de sécur i t é . De plus, e l le demande à la CSN d'organiser des

cours de fo rma t ion pour les responsables de la sécur i té indust r ie l le .

La fédéra t ion demande de plus à ses syndica ts a f f i l iés d ' insérer une clause dans leurs

conventions co l lec t ives qui prévoit la f o r m a t i o n de comi tés conjoints pour étudier les

cas d 'accidents , la prévent ion des acc iden t s e t les mesures d 'hygiène.

Fondée en 1953, la Fédéra t ion na t ionale des t rava i l leurs de l 'industrie chimique

fusionne avec cel le de la mé ta l lu rg ie en 1968. C e t t e fusion regroupe 12 syndicats qui

représen ten t 26 630 t rava i l l eurs , ce qui p o r t e le t o t a l de l ' e f fec t i f de la fédération à

plus de 30 000 membres . Dorénavant , l 'organisme por t e ra le nom de Fédération des

syndicats des mines, de la méta l lu rg ie et des produi ts chimiques. En 1983 toutefois, on

revient au nom de Fédé ra t ion de la mé ta l lu rg ie .

La créat ion de la CSD ainsi que la désa f f i l i a t ion des t rava i l l eurs de l'aluminium porte

un dur coup à la f é d é r a t i o n . C e t t e scission en t ra îne la p e r t e de plus de 10 000

membres .

Depuis 1975, une des pr incipales ac t iv i t é s de la Fédéra t ion de la métallurgie est axée

sur la santé e t la s écu r i t é du t rava i l . La f é d é r a t i o n par t ic ipe pendan t ce t te période à

plusieurs enquetes medica les sur la s a n t é e t la s écu r i t é du t rava i l dont deux menées

par des spécial is tes du Mount Sinaï de New York.

FÉDÉRATION DES SYNDICATS DU SECTEUR ALUMINIUM, INC. (FSSA)7

En 1972, la ma jo r i t é des t ravai l leurs québécois de l 'aluminium à l'emploi de l'Alcan

décident de se désa f f i l i e r de la Confédé ra t i on des syndicats nat ionaux (CSN) et de

fo rmer la Fédéra t ion des syndicats du sec t eu r aluminium, inc .

Fédéra t ion des syndicats du s e c t e u r aluminium inc., P o c h e t t e 10e anniversaire, Arvida, 1982.

67

Page 46: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Les syndicats qui adhèrent à c e t t e nouvelle fédéra t ion sont :

- le Syndicat national des employés de l'aluminium d'Arvida, inc. ;

- le Syndicat national des employés des pouvoirs électriques e t chute à Caron ;

- le Syndicat des employés de chute à Savane e t chute du Diable ;

- le Syndicat aluminium transport , Port-Alfred ;

- le Syndicat des employés de l'aluminium d'Alma ;

- le Syndicat des employés de l'aluminium de Beauharnois ; - le Syndicat des employés de contrôle d'Alma ;

- le Syndicat des employés chute des Passes.

Il faudra a t t endre jusqu'en 1976 avant que des syndiqués de l 'aluminerie de Shawinigan

se joignent aux autres travailleurs de l'aluminium du Québec. Il ne res te que les

syndiqués de la t réf i ler ie de Shawinigan e t les employés de Roberval-Saguenay qui sont

encore aff i l iés à la CSN.

Depuis sa fondation, la Fédération des syndicats du secteur aluminium a négocié trois

cont ra t s off iciels , soit en 1973, 1976 e t 1979, e t deux réouvertures en 1974 e t 1981.

La première négociation officielle de la FSSA se déroule en 1973. Les principales

revendications touchent le régime d'assurance-maladie, les congés, la préret ra i te , les

salaires e t le régime de re t ra i te . En 1976, la négociation porte sur les clauses

salariales. Les syndicats de la FSSA font la grève pendant six mois. Le dernier conflit

de travail des syndicats de la FSSA remonte à 1979. D'une durée de trois mois, le

confl i t por te sur un ra t t rapage salarial, sur de meilleures conditions de travail , sur des

améliorat ions au régime de re t ra i te et sur la p ré re t ra i t e .

La FSSA est une fédérat ion provinciale indépendante e t professionnelle qui regroupe le

plus grand nombre de membres du secteur de l'aluminium au Québec. En 1982, elle

représente plus de 26% de l 'effect if syndical du sec teur (tableau 23).

La fédéra t ion o f f r e à ses membres des services de consultation touchant des questions juridiques, économiques e t actuarielles ainsi que la gestion et la planification de l 'entreprise .

114

TABLEAU 22

LES PRINCIPALES ENTREPRISES DU SECTEUR ET LEUR AFFILIATION SYNDICALE

Entrepr ise e t syndicat Nombre de syndiqués

Syndicat des méta l los

Sidbec-Dosco inc. 3 Q^Q Stelco inc. j q^q Fonderie CSF ^qq Mines Noranda, division C C R 1 050

Fédéra t ion de la méta l lu rg ie (CSN)

Socié té d 'é lec t ro lyse e t de chimie Alcan g^Q Fer e t Ti tane inc. j 275 Socié té canadienne des mé taux Reynolds l o g o

Fédéra t ion des syndicats du sec teu r de l 'aluminium

Socié té d 'é lec t ro lyse e t de chimie Alcan 5 7^7

Source : Québec, Minis tère du Travail , C e n t r e de recherche et de s ta t i s t iques sur le marche du t ravai l , Direction de l 'analyse des conventions col lec t ives , avril 1983.

Page 47: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 71

RÉPARTITION DE L'EFFECTIF SYNDICAL DU SECTEUR SELON L'AFFILIATION

QUÉBEC, 1982

Affiliation Effectif syndical

Répartition en %

FTQ

Métallurgistes unis d'Amérique 9 186 41,6

Syndicat des travailleurs unis de l'automobile 4 35 1,9

Autres syndicats affiliés à la FTQ 245 1,1

TOTAL 9 866 44,6

CSN

Fédération de la métallurgie (CSN) 5 638 25,5

TOTAL 5 638 25,5

CSD

Fédération démocratique de la métallurgie, des mines et des produits chimiques (CSD) 535 2,4

TOTAL 535 2,4

Indépendants

Fédération des syndicats du secteur aluminium, inc. 5 747 26,1 Autres syndicats indépendants 311 1,4

TOTAL 6 058 27,5

GRAND TOTAL 22 097 100,0%

Source : Québec, Ministère du Travail, Centre de recherche et de statistiques sur d u t r a v a i I > Direction de l'analyse des conventions collectives,

avril 1983.

Le service de r eche rche e t d ' informat ion de la FSSA s 'occupe principalement de la

jurisprudence de tous les domaines (droit du t ravai l leur , sen tences arbi trales , etc.)

ainsi que de t o u t e publication touchant la f édé ra t ion .

FÉDÉRATION DÉMOCRATIQUE DE LA MÉTALLURGIE, DES MINES ET DES PRODUITS CHIMIQUES (CSD)8

La Cen t ra l e des syndicats démocra t iques es t issue d'un f r a c t i o n n e m e n t de la CSN. En

e f f e t , en mai 1972, 150 responsables de divers groupes de la CSN s'unissent pour lancer

la nouvelle cen t ra le . Elle compte trois fédéra t ions , plus de 350 syndicats et quelque

50 000 membres .

Tous les t ravai l leurs des usines de métaux af f i l iés à la CSD se re t rouvent dans la

Fédérat ion démocra t ique de la métal lurgie , des mines e t des produits chimiques. Elle

a pour but de promouvoir e t de sauvegarder les droits e t les in té rê t s professionnels des

travail leurs de la méta l lurg ie , des mines e t des produits chimiques. Ces droits et

in térê ts peuvent ê t r e d'ordre économique, social, in te l l ec tue l , mora l , national et

internat ional .

Dans le sec teur de la p remière t r ans fo rmat ion des métaux, on la re t rouve surtout dans les pet i tes fonder ies , où el le possède huit c e r t i f i c a t s d ' accréd i ta t ion pour un effect if de plus de 500 membres .

La santé et la sécur i t é du travai l es t au c e n t r e des préoccupat ions de la CSD depuis sa

fondation, d 'au tant plus qu'elle c o m p t e de nombreux membres conf ron tés à des

problèmes d 'amiantose , de silicose e t de bissynose, en plus d ' au t res maladies générales.

ASSOCIATIONS SYNDICALES DIVERSES

Parmi les plus impor tan tes , il f au t ment ionner le Syndicat des t ravai l leurs unis de

l 'automobile a f f i l i é à la FTQ. Plusieurs au t r e s syndicats a f f i l i é s éga lement à la FTQ,

ne représentant que 1,1% de l ' e f f ec t i f , complè ten t le por t ra i t syndical de c e secteur .

8 Fédéra t ion démocra t ique de la méta l lu rg ie , des mines et des produits chimiques, CSD, S ta tu t s e t r èg lements .

114

Page 48: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

L'EFFECTIF SYNDICAL DU SECTEUR

Il n'est pas aisé d'obtenir précisément le nombre de membres que représentent les

d i f fé ren ts organismes syndicaux que l'on trouve au Québec . Les ch i f f res les plus

exhaustifs et les plus récents sont ceux contenus dans une étude de la Direction

générale de la recherche du ministère du Travail e t de la Main-d'oeuvre intitulée

"Aspects de la réalité syndicale québécoise - 1976"9. Afin d'obtenir des données plus

récentes, nous avons demandé l'aide du Centre de r echerche e t de stat ist iques sur le

marché du travail du ministère du Travail et de la Main-d'oeuvre.

Lorsque la partie patronale ou syndicale dépose au bureau du commissaire général du

travail copie de la convention collective, elle doit indiquer le nombre de travailleurs

couverts par ce t te convention. C'est le relevé de ce nombre de travailleurs, inscrit

dans chaque convention collective, que le Centre a compilé pour chaque organisation

syndicale en date du 15 avril 1983. Évidemment, puisque cer ta ines conventions ont été

déposées il y a deux ou trois ans et qu'elles n'ont pas f a i t l 'objet d'un renouvellement,

cela peut vouloir dire qu'un établissement est f e rmé ou avoir pour conséquence que le

nombre de travailleurs est d i f férent en date du 15 avril 1983, ou encore ne pas refléter

un changement d'allégeance syndicale survenu lors de l 'expiration de la convention

collective.

Malgré cela, nous avons choisi de travailler avec ces c h i f f r e s puisque ce sont les seuls

disponibles qui proviennent d'une source unique e t qui nous pe rmet t en t de faire des

comparaisons valables entre les e f fec t i f s des d i f fé ren t s organismes syndicaux.

La réparti t ion de l 'effectif syndical du secteur, jumelée à un cer ta in nombre de

variables du secteur d 'act ivi té , permet d'évaluer le degré de généralisation des

diverses organisations syndicales.

En e f f e t , le tableau 23 montre que les Métallurgistes unis d'Amérique représentent

41,6% des travailleurs syndiqués du secteur. Les adhéren t s de la Fédération de la

métallurgie (CSN) représentent 25,5% de l 'effectif global . La Fédérat ion des syndicats

du secteur aluminium regroupe principalement les t rava i l leurs à l'emploi de la Société

François Delorme et Gaspar Lassonde, Aspects de la réal i té syndicale québé-coise - 1976, Ministère du Travail e t de la Main-d'oeuvre, Direction générale de la recherche, juillet 1978, 42 p.

132

d'électrolyse e t de ch imie Alcan ; c e t t e f édé ra t ion r ep ré sen t e 26,1% de tous les travail leurs syndiqués du sec teu r .

Taux sectoriels de syndicalisation

Le tableau 24 p résen te l ' e f fec t i f syndical et les taux sec tor ie ls de syndicalisation 10.

La non-disponibil i té , pour cause de conf iden t ia l i t é , du nombre t o t a l d'emplois dans les

sous-secteurs de l a f ab r i ca t ion de tubes et tuyaux d'acier ainsi que du laminage,

moulage du cuivre e t a l l iages rend impossible le calcul du t aux sec to r i e l de syndicali-

sation de ces deux groupes.

Le taux global de syndical isat ion obtenu pour le sec teur est de 73,7% tandis que pour

le seul sous-sec teur de la sidérurgie, le t aux de syndicalisation dépasse 90%. Ce for t

taux s'explique par le f a i t que ce sous-secteur regroupe en g rande major i té les

travailleurs des grandes ac iér ies , te l les Sidbec, Stelco e t At las Stee l . Le sous-secteur

de l 'aluminium est éga l emen t f o r t e m e n t syndiqué avec un taux de 88,5%.

L'effectif syndical selon l'affiliation e t le sous-secteur

Le tableau 25 p résen te l ' e f fec t i f selon l ' a f f i l i a t ion syndicale et l e sous-secteur . De

plus, il indique dans quel sous-secteur chaque a f f i l i a t ion es t la plus concen t r ée .

À la l ec tu re du t ab leau , nous cons ta tons que les syndicats a f f i l i é s à la FTQ se

concentrent dans l e sous-secteur de la s idérurgie , où c e t t e c e n t r a l e regroupe 68% de

ses membres. Quant à la CSN, el le r e t rouve la plus grande proport ion de ses adhérents

dans le sous-sec teur de la f o n t e e t a f f i n a g e des métaux . Il en es t de même pour les

syndicats indépendants . La CSD rec ru t e la ma jo r i t é de sa c l i en t è l e chez les fonderies de fer .

L'effectif syndical selon l'affiliation e t la région administrative

Les tableaux 26 e t 27 p résen ten t la distr ibution de l ' e f fec t i f syndical selon l 'affiliation

e t la région admin i s t ra t ive . C e t t e compi la t ion pe rme t d'évaluer la par t des diverses

grandes organisat ions syndicales par région.

Les taux de syndicalisat ion ont é t é é tabl is dans les tableaux 24 e t 26 en divisant le nombre de syndiqués compilé en d a t e du 15 avril 1983 (par le Centre de recherche e t de s ta t i s t iques sur le marché du t ravai l ) par le nombre de t ravai l leurs r e c e n s é par Sta t i s t ique Canada pour l 'année 1980, n°s de catalogue 31-203 e t 31-209. 6

73

Page 49: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 33

RÉPARTITION DE L'EFFECTIF SYNDICAL ET TAUX DE SYNDICALISATION

QUÉBEC, 1982

Sous-secteur Effectif Réparti t ion Taux de syn-syndical en % dicalisation

Sidérurgie (291) 8 077 36,6 90,7

Fabrication de tubes et tuyaux d'acier (292)

Fonderies de fe r (294)

Fonte et af f inage (295)

75

846

10 897

0 ,4

3 ,8

49 ,3

n .d .

57,0

67 ,7

Laminage, moulage d'alu-minium (296) 1 488 6 ,7 88 ,5

Laminage, moulage du cuivre e t alliages (297) 441 2,0 n .d .

Laminage, moulage des métaux, non classés ailleurs (298) 273 1 , 2 41,5

TOTAL 22 097 100,0% 73,7%

Source : Québec, Ministère du Travail, Centre de recherche et de statist iques sur le marché du travail, Direction de l'analyse des conventions collectives, avril 1983.

112

TABLEAU 74

RÉPARTITION DE L'EFFECTIF SYNDICAL SELON L'AFFILIATION ET LE SOUS-SECTEUR

QUÉBEC, 1982

Sous-secteur F T < ^ C S N C S D Indépendants

Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %

Sidérurgie (291) 6 709 68 ,0 1 242 22 ,0 126 2 , 1

Fabrication de tubes e t tuyaux d'acier

(292) 75 0 , 8

Fonderies de fe r 247 2 , 5 225 4 , 0 268 5 0 , 1 106 1 ,7

Fonte et a f f inage

(295) 1 844 18,7 3 249 5 7 , 6 5 799 9 5 , 7

Laminage, moulage d'aluminium (296) 439 4 , 4 922 16,4 127 2 3 , 7

Laminage, moulage du cuivre et alliages (297) 401 4 , 1 40 7 , 5

Laminage, moulage des métaux, non classés ailleurs <298> 151 1 ,5 100 18,7 27 0 , 5

T O T A L 9 866 100% 5 638 100% 535 100% 6 058 100%

Source s Québec, Ministère du Travail , Cen t r e de recherche e t de s ta t i s t iques sur le marche du t rava i l , Direction de l 'analyse des conventions col lect ives, avril 1983. '

113

Page 50: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 26

RÉPARTITION DE L'EFFECTIF SYNDICAL ET TAUX DE SYNDICALISATION

SELON LA RÉGION ADMINISTRATIVE QUÉBEC, 19S2

Région administrative Effect if Réparti t ion Taux de syn-syndical (%) dicalisation

01 - Bas-Saint-Laurent - Gaspésie 270 1 ,2 n .d .

02 - Saguenay-Lac-Saint-Jean 6 067 27 ,6 n.d.

03 - Québec 1 066 4 , 9 100,0

04 - Trois-Rivières 1 675 7 , 6 76,2

05 - Estrie 12 0 , 1 n .d .

06 - Montréal 11 743 53 ,4 85,2

07 - Outaouais

08 - Abitibi-Témiscamingue

09 - Côte-Nord 1 152 5 , 2 n .d .

TOTAL 21,985 100% 73,7

Sources : Statist ique Canada, n° de catalogue 31-209. Québec, Ministère du Travail, Cent re de recherche e t de statistiques sur le marché du travail, Direction de l 'analyse des conventions collectives, avril 1983.

TABLEAU 27

RÉPARTITION DE L'EFFECTIF SYNDICAL SELON L'AFFILIATION ET LA RÉGION ADMINISTRATIVE

QUÉBEC, 1982

R é g i o n FTQ CSN CSD Indépendants adminis t ra t ive

Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %

01 - Bas-Saint -Laurent Gaspésie 270 2 , 7 - - - - - -

02 - Saguenay -Lac-Sain t -3ean 58 0 , 6 210 3 , 7 _ _ 5 799 95,7

03 - Québec 617 6 , 2 59 1 ,1 390 7 2 , 9 - -

04 - Trois-Rivières 75 0 , 8 1 462 2 5 , 9 133 2 4 , 9 5 0 ,1

05 - Es t r ie 37 0 ,4 65 1 ,2 - - 22 0,4

06 - Montréal 8 740 88 ,6 2 759 48 ,9 12 2 , 2 232 3 ,8

07 - Outaouais - - - - - - - -

08 - Abitibi -Témiscamique - - - - - _ _

09 - Côte-Nord 69 0 , 7 1 083 19 ,2 _ _ _ _

TOTAL 9 866 100% 5 638 100% 535 100% 6 058 100%

Sources : Québec , Minis tère du Travail , C e n t r e de r eche rche e t de s ta t i s t iques sur le m a r c h é du t rava i l , Direct ion de l 'analyse des convent ions col lect ives, avril 1983.

77

Page 51: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Évidemment, c'est dans la région de Montréal que l'on trouve le plus grand nombre de

t ravai l leurs syndiqués, soit une proportion de plus de 53%. L'effect if de la FTQ s'avère

le plus important dans c e t t e région et y regroupe 88,6% de ses membres. De plus, près

de la moit ié de l 'effectif de la CSN se retrouve également dans la région de Montréal.

Toutefois , la CSN est implantée plus solidement dans la région de Trois-Rivières et de

la Côte-Nord. Quant à la Fédération des syndicats du secteur de l'aluminium, celle-ci

r ec ru te la majeure part ie de son effectif dans la région du Saguenay - Lac-Saint-Jean.

LES ASSOCIATIONS PATRONALES

Le sec teur compte deux associations relat ivement récentes . Il s'agit de l'Association

des fondeurs du Québec et de l'Association patronale de san té e t de sécur i té du travail

du secteur de la première transformation des métaux, respect ivement créées en 1977

e t 1982.

En ce qui concerne leur représentativité, nous ne pouvons qu'être approximatifs, puisque cer ta ins employeurs trouvent parfois utile d 'ê t re membre de plusieurs associa-tions.

ASSOCIATION DES FONDEURS DU QUÉBEC INC.H

Fondée en 1977, l'Association des fondeurs du Québec regroupe des membres qui

représentent environ 30% des entreprises de ce sec teur du Québec. En 1977,

l 'association regroupait une vingtaine d'entreprises tandis qu'elle n'en représente plus

que douze en 1983.

Les buts e t les objectifs de l'association sont :

- de représenter ses membres auprès des gouvernements ;

- de fournir à ses membres des renseignements re la t i fs aux marchés, à la productivité, aux relat ions de travail ainsi qu'à tout sujet relié aux act ivi tés de l 'industrie de la fonder ie au Québec ;

1 1 Dossier fourni par l'Association des fondeurs du Québec inc.

132

- de favoriser le développement e t l 'expansion des industr ies de fonderie et de métal lurgie au Québec ;

- d ' identif ier les problèmes communs aux industr ies de fonder ie e t de méta l lurgie ;

- de f a i r e connaî t re les industr ies de fonder ie e t de métal lurgie e t leurs produits ;

- d 'être le por te-parole des industr ies de fonder ie et de méta l lu rg ie auprès des pouvoirs publics e t de tou t au t r e organisme ;

- de colliger et de dis tr ibuer l ' informat ion suscept ible d ' in téresser les industries de fonderie e t de méta l lu rg ie .

Les services qu 'o f f re c e t t e associat ion se concen t r en t sur tou t dans les domaines de

l 'environnement, de la s a n t é e t de la s écu r i t é du t ravai l ainsi que des relations de

travail .

À t i t r e d 'exemple, au chap i t re de la s an té e t de la sécur i t é du t r ava i l , l 'association a

participé à des é tudes sur l ' é ta t de san té des t ravai l leurs dans 11 fonder ies de la région

de Montréal, dont une e f f e c t u é e par l 'Hôpital Sacré-Coeur e t por tan t sur l ' incidence de

la bronchite chronique. Elle a de plus pa r t i c ipé de près à une r e c h e r c h e conduite par

l'IRSST.

ASSOCIATION PATRONALE DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ DU TRAVAIL DU

SECTEUR DE LA PREMIÈRE TRANSFORMATION DES M ÉTAUX i 2

En avril 1982, les soc i é t é s Stelco, Union Carb ide , Alcan, CSF, Fer et Ti tane inc.,

Aciers Atlas, Sidbec-Dosco e t Mines Noranda (CCR) reconnaissent la nécess i té d'un

regroupement pat ronal en ma t i è r e de san té e t de sécur i té du t rava i l dans leur sec teur .

Les principales fonc t ions de c e t t e associat ion se résument c o m m e suit :

- promouvoir la san té e t la sécur i té du t rava i l ;

- susciter les échanges d' idées, les t émoignages d 'expér iences et la diffusion des s ta t is t iques ;

- informer les en t repr i ses du sec teur de la p r emiè re t r ans fo rma t ion des métaux sur les lois et règ lements ;

S ta tu t s et r èg lement s de l 'Association pa t ronale de s a n t é e t de sécur i té du t ravai l du s e c t e u r de la p remiè re t r ans fo rma t ion des m é t a u x , Edition 1983.

79

Page 52: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

- promouvoir parmi les membres la formation en santé e t en sécuri té du travail soit

par des colloques, des conférences, des cours, ou au t res ;

- fa i re profi ter la pet i te et moyenne entreprise de l 'expérience des grandes entre-

prises ;

- promouvoir e t maintenir l ' intérêt des membres quant à la santé et à la sécurité du

travail ;

- évaluer les besoins des entreprises du secteur pour susci ter les études requises par la

CSST ou ses organismes ;

- représenter les membres dans le cadre de l 'application des lois et des règlements

touchant la santé e t la sécuri té du travail.

Quoique qu'elle compte encore peu de membres, l 'association regroupe les employeurs

des sous-secteurs de la sidérurgie, des fabriques de tubes e t tuyaux d'acier, des

fonderies de fer , de la fonte et affinage, ainsi que du laminage, moulage e t extrusion

de l'aluminium, du cuivre e t de ses alliages. De plus, les entreprises membres

emploient environ 80% de la main-d'oeuvre du sec teur .

ANALYSE DU CONTENU DES CONVENTIONS COLLECTIVES

Au mois de septembre 1982, la CSST confie au Laboratoire de recherche en relations

industrielles de l'Université Laval le soin d'analyser et de codifier les conventions

collectives signées en vertu du Code du travail du Québec e t dont la da te d'expiration

est postérieure au 31 août 1982.

En date du 30 mai 1983, toutes les conventions signées dans le secteur de la première

t ransformat ion des métaux, soit exactement 104, sont analysées e t codifiées.

Pour réaliser ce travail , une grille d'analyse compor tan t quelque 130 variables est ut i l isée. Ces variables correspondent à toutes les dispositions qui sont contenues dans les conventions collectives e t qui t ra i tent de la santé e t de la sécuri té du travail. Nous avons cru bon de fournir au lecteur quelques données relat ives aux variables les plus significatives.

132

D'abord, une brève explication du sens de chacune des variables considérées :

- information : dispositions re la t ives aux renseignements sur les risques présents dans

le milieu de travail , leurs e f f e t s sur la santé , les façons de les éliminer ainsi que les

dispositions réglementai res e t législatives à respecter ;

- formation : dispositions re la t ives aux procédés e t méthodes visant à rendre chacun

des intervenants ap te à jouer son rôle e f f i c a c e m e n t e t à assumer ses responsabilités

en matière de santé et de sécur i t é du t rava i l ;

- inspection : dispositions relat ives aux ac t iv i tés d' inspection prévent ive et d'enquête

suite à un accident ;

- droit de re fus : dispositions re la t ives au re fus de t rava i l l e r dans des situations

dangereuses ;

- re t ra i t préventif : dispositions re la t ives à la t ravai l leuse ence in te ou qui allaite ou

encore à un travailleur dont la san té p résen te des signes d ' a l t é ra t ion ;

- services de santé : dispositions re la t ives aux services de premiers soins sur les lieux

de travail ou aux services de san té ;

- équipement de sécuri té : dispositions re la t ives à la na tu re , au choix, à l'usage et au

paiement des équipements de protect ion individuels ;

- mécanismes de part icipat ion : dispositions re la t ives à l ' ident i f ica t ion , la composi-

tion, le mandat , e t c . des mécanismes de par t ic ipat ion à la s an té e t à la sécurité du

travail ;

- réadaptation : dispositions re la t ives à la réadapta t ion professionnelle par des

mesures garant issant le retour à l 'ancien emploi ou à un emploi correspondant aux

capacités réduites du travail leur ;

- indemnisation : dispositions re la t ives à l 'améliorat ion du rég ime d'indemnisation des

travailleurs accidentés o f f e r t par la CSST.

Le tableau 28 nous informe de la présence ou de l 'absence dans les conventions

collectives de clauses touchant les su je t s énurnérés p récédemmen t .

En regardant de plus près l 'ensemble des variables analysées e t codifiées sur

l ' information, nous nous rendons compte que les 70 convent ions collectives qui

comportent une disposition à c e t e f f e t sont généra lement imprécises puisque seules dix

d 'entre elles stipulent que l ' informat ion inhéren te aux risques du t ravai l doit ê t r e

transmise aux travail leurs e t que sept seu lement prévoient qu'un programme d'infor-

mation des travail leurs doit ê t r e préparé par le comi té par i t a i re .

81

Page 53: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 83

NOMBRE DE CONVENTIONS COLLECTIVES AVEC PRÉSENCE OU ABSENCE DE CLAUSES SPÉCIFIQUES SUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ

Clauses Présence Absence Total

Information 70 (67,3%) 34 (32,7%) 104

Formation 17 (16,3%) 87 (83,7%) 104

Inspection 63 (60,6%) 41 (39,4%) 104

Droit de refus 47 (45,2%) 57 (54,8%) 104 Re t ra i t préventif 6 (5 ,8%) 98 (94,2%) 104

Services de santé 54 (51,9%) 50 (48,1%) 104

Équipement de protection 84 (80,8%) 20 (19,2%) 104 Mécanismes de participation 81 (77,9%) 23 (22,1%) 104

Réadaptat ion 64 (61,5%) 40 (38,5%) 104

Indemnisation 73 (70,2%) 31 (29,8%) 104

110

En ce qui a t r a i t a la format ion , il f a u t mentionner que s'il es t question dans dix

conventions du contenu de la fo rmat ion à donner aux t ravai l leurs , deux seulement

mentionnent ce l le que le comi t é par i t a i re doit donner aux t rava i l leurs .

Dans le domaine de l ' inspection, 41 conventions col lect ives prévoient que le comité

pari ta ire peut f a i r e des inspections prévent ives . Vingt-quatre conventions prévoient

des inspections mensuel les tandis que t r e i ze conventions ne ment ionnent que des

inspections e f f e c t u é e s à la demande d'une des par t ies . Par ailleurs, dans le domaine

des enquêtes après acc idents , 48 conventions col lect ives s t ipulent que le comité

par i ta i re peut f a i r e enquê te .

Au regard du droit de re fus , 30 conventions col lect ives prévoient que seul le

travailleur est habi l i té à exercer ce droit alors que 7 au t res conventions reconnaissent

c e droit au comi té par i ta i re , au syndicat ou a un groupe de travai l leurs . Les

circonstances dans lesquelles l 'exercice du droit de r e fus est reconnu dans ces 37

conventions col lec t ives sont celles décr i t es au tableau 29.

Ainsi, 37,9% des conventions col lect ives p e r m e t t a n t le droit de r e f u s à un travailleur le font pour les mêmes mot i f s que la loi alors que 5,4% le fon t en rappor t avec une norme ou un r èg lemen t qui n'est pas r e spec té ou une pièce d 'équipement défectueuse ou non sécur i ta i re .

Dans les 54 convent ions qui prévoient un serv ice de san té , 24 ont pour fonction de

fa i re passer des examens médicaux périodiques, 13 de donner des services de premiers

soins, 6 d 'off r i r les deux services e t 6 au t res doivent t ravai l ler au programme de santé

en plus des deux au t r e s fonct ions .

Les clauses re la t ives à l 'équipement de protect ion individuel sont celles que l'on

retrouve le plus souvent (80,8%). Les principales pièces d 'équipement mentionnées

dans les conventions col lec t ives sont les lunet tes (50), les gants (28), les chaussures

(34) et les bo t t ines (41). Quatorze conventions spécif ient que les équipements de

protect ion individuels sont choisis par le comi té par i ta i re et t ro is autres par

l 'employeur. Par ailleurs, 73 conventions s t ipulent que l 'ensemble des équipements de

protection individuels (à l 'exception des bot t ines e t des lune t tes ) sont payés entière-

ment par l 'employeur. De plus, 22 conventions indiquent les c i rconstances où ces

équipements doivent ê t r e por tés et 25 ment ionnent que leur port est obligatoire.

111

Page 54: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 29

LES CIRCONSTANCES PERMETTANT L'EXERCICE DU DROIT DE REFUS

Circonstances Nombre

1 ) Lorsque le travailleur a des motifs raisonnables de croire que l 'exécution d'un travail l'expose à un danger pour sa santé, sa sécurité ou son in tégr i té physique ou peut avoir l 'effet d'exposer une au t re personne à un semblable danger. 14 (37 ,9%)

2 ) Lorsque les lois e t règlements ne sont pas respectés ou lorsque l 'équipement est défectueux (ou non sécuritaire). 2 ( 5 ,4%)

3 ) Lorsque les conditions d'exécution du travail sont anormales dans le genre de travail exercé. 9 (24 ,3%)

4 ) Lorsque les conditions d'exécution du travail présentent un danger imminent. 4 (10 ,8%)

5) Circonstances décrites aux n o s 1 e t 2. 1 ( 2 ,7%) 6 ) Circonstances décrites aux n o s 1 et 3. 2 ( 5 ,4%) 7) Circonstances décrites aux n o s 2 et 3. 1 ( 2 ,7%) 8) Circonstances décrites aux n o s 2 et 4. 1 ( 2 ,7%) 9) Circonstances décrites aux n o s 3 et 4. 1 ( 2 ,7%)

10) Circonstances décrites aux n o s 1, 3 et 4. 2 ( 5 ,4%)

TOTAL 37 (100,0%)

132

Quelque 77,9% des convent ions col lec t ives ont des clauses t r a i t a n t des mécanismes de

participation à la s an t é e t à la sécur i t é du t ravai l : dans 80 d e ces conventions, un

comité par i ta i re de s a n t é e t de sécur i t é du t ravai l es t prévu. Quant au mandat du

comité pari taire , 64 conventions lui p e r m e t t e n t d 'enquêter e t d ' inspecter , 22 de veiller

à l 'application des lois e t règ lements , 19 d 'exercer le droit de r e fus , 25 de participer au

choix des équipements de protect ion individuels, 2 d ' e f fec tue r des recommandat ions à

l 'employeur, 9 de d i f fuser l ' information e t 13 d ' e f f ec tue r de la fo rma t ion .

Par ailleurs, 61 convent ions donnent des pouvoirs décisionnels au comi t é paritaire en

mat ière d 'enquête e t d' inspection, 15 en regard de l ' exerc ice du droit de refus, 18 sur

le choix des équipements de protect ion individuels, 8 sur le choix des médecins

responsables du p rog ramme de san té e t 8 sur l 'approbation du p rogramme de santé.

Des 64 conventions qui compor ten t une c lause t r a i t a n t de la réadaptat ion du

travailleur acc identé , 16 prévoient le re tour à l 'ancien emploi lorsque le travailleur est

rétabli et 54 ont une disposition prévoyant , selon d i f f é r en t e s modal i tés , un emploi au

travailleur dont les capac i t é s résiduelles sont diminuées sui te à un acc iden t de travail.

L'indemnisation f a i t l 'objet d'une disposition dans 73 convent ions collectives du secteur , soit un pourcen tage de 70,2%. De c e nombre, 63 convent ions prévoient que le travailleur v ic t ime d'un acc iden t de t ravai l es t rémunéré par son employeur pour le res te de la journée ou du poste de t rava i l .

De l 'ensemble des convent ions col lect ives du sec teur , il se dégage que ce sont les

clauses visant à p ro téger physiquement le t ravai l leur que l'on r e t rouve en plus grand

nombre (équipement de protect ion) . De plus, les mécanismes de part icipat ion sont

privilégiés dans les convent ions col lect ives de ce sec teur .

AUTRES INTERVENANTS PROPRES AU SECTEUR

Outre les associat ions syndicales e t pa t ronales , d 'aut res in te rvenan t s propres au

secteur doivent ê t r e ment ionnés t e l s les comi té s par i ta i res , l es associations secto-

rielles pari ta ires , les éco les de fo rmat ion , e t c . Rappelons ic i que la Loi sur la santé et

la sécurité du t ravai l prévoit la c réa t ion d'une associat ion sec tor ie l le pari taire par

secteur d 'act ivi té économique. La fo rmat ion de te l les associat ions n 'es t toutefois pas

85

Page 55: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

obligatoire et repose sur la volonté des associations patronales et des associations

syndicales du secteur.

L'association sectorielle a pour objet de fournir aux employeurs e t aux travail leurs

appartenant au secteur d 'activité qu'elle représente des services de formation,

d'information, de recherche et de conseil. Dans ce cadre général, le conseil

d'administration détermine les priorités et les s t ra tégies d'intervention auprès des

employeurs et des travailleurs du secteur.

Malheureusement, les associations syndicales et patronales du secteur de la première

t ransformation des métaux n'ont pas entrepris les t ravaux menant à la mise sur pied

d'une association sectorielle paritaire.

AUTRES INTERVENANTS

D'autres organismes interviennent également dans le secteur . Les principaux sont la

Commission de la santé e t de la sécurité du t ravai l , les départements de santé

communautaire, l 'Institut de recherche en santé e t en sécurité du travail, l 'Association

par i ta i re de prévention pour la santé et la sécurité du travail et le Cent re patronal de

santé e t de sécuri té du travail du Québec. Après un bref historique, nous en définirons

le rôle, la s t ructure e t le fonctionnement. Nous renvoyons le lecteur au chapitre 8

pour une description plus détaillée des programmes e t des services qu 'off rent ces

organismes.

COMMISSION DE LA SANTÉ ET DE LA SÉCURITÉ DU TRAVAIL ( C S S T ) 1 3

Dès la seconde moitié du XIXe siècle, l 'industrialisation naissante crée des diff icul tés , au Québec comme ailleurs.

En 1885, le gouvernement Ross adopte l'Acte des manufactures qui régit la vie et la santé des ouvriers ainsi que le travail des femmes e t des enfants du Québec. C e t t e mesure législative demeure cependant inopérante.

1 3 1 9 t e i C 9 8 L ° m 2 ! S i 0 n ^ 1 3 S a n ^ 6 t d e k S é c u r i t é d u t r a v a i 1 ' S p o r t s annuels

132

C'est du moins c e que cons ta te , lors de son passage au Québec, la Commission royale

d'enquête ins t i tuée en 1886 e t chargée d 'étudier les relat ions e n t r e le t rava i l e t le

capital au Canada . Les recommandat ions de la Commission po r t en t essent ie l lement

sur le nombre élevé des heures de t rava i l e t introduisent l ' idée du pa iemen t collectif

en cas de lésion.

Suite aux pressions de c e t t e Commission, le Québec vote en 1888 les Règlements des

manufac tures du Québec. En 1894, il adop te la Loi des é tab l i s sements industriels,

laquelle remplace l 'Acte des manufac tu res de 1885, mais exclu t les mines . Enfin, la

situation est t e l l e qu'en 1907, la province ins t i tue la Commission sur les accidents du

travail .

S'inspirant des recommandations de la Commission, le Québec adop te en 1909 la loi

concernant les responsabilités des acc idents dont les ouvriers sont v ic t imes dans leur

travail e t la réparti t ion des dommages qui en résul tera . Toutefo is , en raison des

di f f icul tés auxquelles se h e u r t e l 'application de c e t t e loi, on m e t sur pied en 1923 la

Commission d 'étude sur la répara t ion des accidents du t rava i l .

Ce t t e in i t ia t ive aboutit , en 1928, à l 'abrogation de la loi de 1909. On lui subst i tue

alors la Loi re la t ive aux accidents du t ravai l qui hausse les indemni tés e t la Loi

concernant la Commission des accidents du t rava i l qui prévoit n o t a m m e n t l 'arbitrage

des d i f férends .

Insatisfaits , les ouvriers exercen t des pressions pour que la responsabi l i té des lésions

soit imputée à l 'employeur. C'est en réponse à ce mouvement de p ro te s t a t ion qu'est

adoptée, en 1931, la nouvelle Loi sur les acc idents du t rava i l . Pour la p remière fois au

Québec, les employeurs cot isent à une mutue l le d 'assurance en vue d'indemniser les

vict imes du t ravai l . Ce t t e loi donne un nouveau mandat à la Commission des accidents

du t ravai l (CAT) créée le 4 sep tembre 1931. Elle lui conf ie la ges t ion d'un fonds

d'indemnisation auquel doivent contr ibuer les employeurs.

En 1971 et 1972, le gouvernement du Québec procède à la r e f o n t e des Règlements

concernant la salubrité du travail dans les mines e t des R è g l e m e n t s concernant les

é tabl issements industriels e t commerc iaux .

87

Page 56: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

En 1974, le ministère du Travail et de la Main-d'oeuvre étudie le problème de la

multiplicité des juridictions en santé e t en sécurité du t ravai l . Ce t te même année, ce

ministère pilote l'adoption du Code de sécurité pour les travaux de construction.

L'application du règlement incombe à l 'Office de la construction du Québec créé en

1975.

Toujours en 1974, le législateur adopte la Loi sur l 'indemnisation des victimes

d'amiantose et de silicose dans les mines et les car r ières . La même année, la

Commission forme un groupe de travail chargé d'étudier les object ifs et les s t ructures

de la CAT. Les travaux prennent fin en 1977 et servent de canevas à la régionalisation

des services d'indemnisation. Désormais, 12 bureaux régionaux se par tagent le

te r r i to i re québécois.

Après un long débat sur la place publique, en commission parlementaire et à

l 'Assemblée nationale, la Loi sur la santé e t la sécuri té du travail est adoptée le 21

décembre 1979.

La Commission de la santé e t de la sécurité du travail naît le 31 mars 1980 lors de la

proclamation du chapitre IX de la Loi sur la santé e t la sécuri té du t ravai l . La

Commission se substitue dès lors à la Commission des accidents du travail . Elle en

assume les pouvoirs et les obligations, mais en acquiert également les droits.

La Commission constitue une société ayant son siège social à Québec. L 'État lui

délègue, outre les responsabilités susmentionnées, le mandat d'administrer un régime

de santé et de sécurité du t rava i l .

Le conseil d'administration pari taire a pour fonction d'approuver les object i fs , les

politiques, les programmes e t les priorités de la Commission. Il ra t i f ie les protocoles

d 'entente , révise les règles qui déterminent le versement des subventions, étudie e t

approuve le budget de la CSST, les taux de cotisat ions des employeurs, e tc .

L'administration e t la direction de la Commission reviennent , en vertu de la loi, au

président qui assume donc également les fonctions de d i rec teur général.

Le comi té administratif se compose du président, d'un représentan t des travail leurs e t

d'un représentant des employeurs, tous deux désignés par leurs pairs au sein du conseil

d 'administration e t choisis parmi eux.

132 Le comité a pour fonc t ion d'assurer une prise de décision rapide sur des sujets délégués

par le conseil d 'administrat ion, tout en r e spec tan t le principe de la par i t é .

Des comités peuvent ê t r e formés , au besoin, pour examiner e t analyser certains

projets de règlement, de politique ou de programme. Ces comi tés , dits consultat ifs ad

hoc, sont constitués de six membres . Chacune des par t ies en choisi t trois dont au

moins un membre du conseil d 'administrat ion. Les comités doivent ê t r e présidés par

un vice-président de la Commission.

En vertu du Règlement de régie interne de la Commission en t ré en vigueur en 1981, le

président-directeur généra l , les vice-présidents e t le sec ré ta i r e de l 'organisme forment

le comité de direct ion. Celui-ci es t chargé de m e t t r e en oeuvre les décisions du

conseil d 'administration, de proposer des or ienta t ions pour la Commission et de régler

les questions de gestion courante .

La CSST est composée de trois grandes di rect ions :

- La Direction de la prévent ion est responsable de l 'élaboration e t de l 'implantation

des programmes de san té e t de sécur i té , des cont ra t s types a v e c les centres

hospitaliers et des su je t s de rég lementa t ion en mat iè re de prévent ion des lésions

professionnelles. Elle p r ê t e son concours aux associations pour les aider dans leur

développement et leur fonc t ionnement . Elle élabore éga lement des programmes

d'information ainsi que de format ion des t ravai l leurs e t des employeurs en matière

de santé e t de sécur i t é du t ravai l .

- La Direction de la répara t ion élabore les programmes e t les procédures visant à

assurer l 'assistance médicale , l ' indemnisation e t la r éadap ta t ion des victimes

d'accidents du t ravai l , de maladies professionnelles, d 'ac tes cr iminels ou de lésions

consécutives à des a c t e s de civisme.

- La Direction de l 'adminis trat ion es t chargée de l 'élaboration, de l ' implantation et de

la gestion des programmes nécessaires au bon fonc t ionnement administratif de la

CSST, notamment en ma t i è r e de f i nancemen t , de sys tèmes informatiques, de

ressources humaines, de services auxil iaires, de programmat ion budgétaire et

d'information de gest ion. Elle planifie, coordonne e t gè re la perception des

cotisations des employeurs .

En plus des trois grandes directions, il ex is te 12 direct ions régionales desquelles

relèvent di rectement des services de prévent ion e t de répara t ion .

89

Page 57: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Ces directions sont responsables au niveau du territoire de leur région d'appliquer l e s programmes de la Commission et d'assurer les services destinés aux diverses c l ien-tèles.

DÉPARTEMENTS DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE (CH-DSC)14

Les départements de santé communautaire sont des organismes nés de la r é fo rme du

secteur de la santé. Créés en vertu des règlements de la Loi sur les services de s a n t é

e t les services sociaux (L.R.Q., 1977, c. S-5 et modifications), ils intègrent le modèle de la santé communautaire dans la structure de la santé. Les CH-DSC commencen t

dès leur mise sur pied en 1973 à intégrer des programmes re la t i f s à l 'hygiène

maternelle, aux maladies infectieuses, e tc . en appliquant les principes de l 'épidémiolo-gie et de la santé publique.

Ils fonctionnent comme tous les autres départements d'hôpitaux. Ils sont dirigés par

des chefs nommés par le conseil d'administration et membres du Conseil des médecins

e t dentistes. Depuis 1975, en vertu de la Loi des établissements industriels e t

commerciaux, les chefs de département de santé communautaire sont nommés

medecins hygiénistes pour surveiller, sous la direction du ministre des Af fa i res

sociales, les conditions de salubrité des établissements industriels e t commerciaux e t

1 application des règlements sanitaires adoptés par le gouvernement.

Toutefois, c e n'est qu'à part ir de 1977 qu'ils bénéficient de l 'apport d'un personnel

spécialement a f fec te a la médecine du travail. Cette année-là, en e f f e t , e t au cours

^ a n n e e s 1978 et 1979, des postes de c o o r d o n n e r en santé au t ^ v a i l e t d

- d e c n audiologiste sont accordés aux départements de santé communautaire par le

ministere des Affaires sociales pour assister les chefs de dépar tement de san

communautaire dans leurs responsabilités auprès des travailleurs.

s ir rsécudté du travaii définit ie rôie et prédse ies -départements de santé communautaire dans le domaine de la santé au t ravai l .

Tiré de A. Devost, I ^ r ^ C S S T j ^ 132

Établis dans 32 hôpi taux généraux du Québec , les CH-DSC ont pour mission d'assurer

les services nécessa i res à la mise en appl icat ion des p rogrammes de san té au t ravai l

sur les t e r r i t o i r e s qu'ils desservent .

Les diverses t â ches des CH-DSC se regroupent autour des trois grandes fonct ions de

san té publique, à savoir : l ' ident i f icat ion des problèmes pr ior i ta i res de san té au travail ,

la coordinat ion des ressources pour p e r m e t t r e la réal isat ion des programmes de santé

au t rava i l e t enf in , l 'évaluation de l ' e f f i c ac i t é de ces programmes de san té .

L 'ar t ic le 127 de la Loi sur la san té e t la s écu r i t é du t ravai l déf in i t les fonct ions du

chef du CH-DSC. Nous reproduisons ici le libellé de ce t a r t ic le :

"Le chef du d é p a r t e m e n t de san té communau ta i r e est responsable de la mise en

applicat ion sur le t e r r i t o i r e qu'il desser t des con t r a t s visés dans les a r t ic les 109 e t 116.

Il doi t , n o t a m m e n t :

- voir à l 'applicat ion des programmes de san té spécif iques aux é tab l i ssements ;

- col laborer avec le c o m i t é d 'examen des t i t r e s du Conseil des médecins et dent is tes

e t avec le conseil d 'adminis t ra t ion du c e n t r e hospital ier pour l 'étude des candida-

t u r e s des médecins dés i rant oeuvrer dans le domaine de la médecine du travail

c o n f o r m é m e n t à la p résen te loi e t à ses règ lements et à la Loi sur les services de

s a n t é e t les se rv ices sociaux e t à ses règ lements ;

- coordonner l 'ut i l isat ion des ressources du t e r r i t o i r e pour f a i r e e f f e c t u e r les exa-

mens , analyses et exper t i ses nécessa i res à la réal isat ion des programmes de san té ;

- coll iger les données sur l ' é t a t de san té des t ravai l leurs et sur les risques pour la

s a n t é auxquels ils sont exposés ;

- s 'assurer de la conservat ion du dossier médical d'un t ravai l leur pendant une période

d'au moins vingt ans après la fin de l 'emploi du t ravai l leur ou quarante ans après le

début de l 'emploi, selon la plus longue durée ;

- e f f e c t u e r des é t udes épidémiologiques ;

- évaluer les p rog rammes de san té spéci f iques aux é tab l i ssements e t f a i r e les

r ecommanda t ions appropr iées à la Commission, aux médecins responsables et aux

comi t é s de san té e t de sécur i t é concernés ;

- t r a n s m e t t r e à la Commission les données s ta t i s t iques sur l 'é ta t de santé des

t rava i l l eurs e t tout rense ignement qu'elle peut exiger con fo rmémen t à la p résen te

loi ou à ses r èg lemen t s ;

- vis i ter les é t ab l i s semen t s du t e r r i t o i r e e t prendre connaissance des rense ignements

nécessa i res à la réa l i sa t ion de ses fonct ions ."

91

Page 58: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

INSTITUT DE RECHERCHE EN SANTÉ ET EN SÉCURITÉ DU TRAVAIL (IRSST)15

La mission de l 'Institut es t de contribuer, par la recherche , à ce qui es t l'objet

fondamenta l de la Loi sur la santé et la sécuri té du travail , soit l ' identification et

sur tout "l 'élimination à la source même des dangers pour la santé, la sécuri té e t

l ' in tégr i té physique des travailleurs", quelle que soit la na ture des fac teurs en cause,

qu'ils soient d'ordre physique, biologique, chimique ou psychosocial.

Dans le cadre de sa mission, les objectifs généraux de l ' Insti tut sont les suivants s

- e f f e c t u e r ou fa i re e f f ec tue r des recherches dans les domaines jugés prioritaires.

- favor iser , par des entreprises conjointes e t des programmes spécifiques, le développement de la recherche en santé et en sécur i t é du t ravai l dans ses unités ou dans les autres organismes de recherche.

- contribuer à la formation de chercheurs en san té e t en sécuri té du travail , par

l 'octroi de bourses e t le soutien aux programmes de recherche des universités.

- rendre disponibles les services spécialisés de labora to i re requis pour répondre à des

besoins d'analyse et d 'expert ise nécessaires à la réal isat ion des mandats d'inspection

e t de prevention assumés par la Commission de la san té e t de la sécuri té du travail

e t par d 'autres intervenants en santé et en sécuri té du t ravai l .

Formel lement autonome, l ' Insti tut est très in t imement lié, sur le plan fonctionnel, à la

Commission de la san té e t de la sécurité du t ravai l . Son conseil d'administration,

auquel repond le directeur général , ainsi que son comi té administrat if sont les mêmes

que ceux de la Commission de la santé et de la sécur i té du t ravai l .

Le Conseil scient i f ique de l'IRSST a é té institué, à t i t r e d'organe consultatif auprès de

la direct ion générale de l 'Institut et , par l ' intermédiaire de c e t t e dernière, auprès du conseil d 'administrat ion.

son avis est notamment soUicité quant à la pertinence, le degré de priorité et la

quahte scientifique de tout programme ou projet qui apparaît au budget de l'Institut,

qu.l s agisse d'une initiative interne ou d'une proposition soumise par un autre

organisme de recherche. L'évaluation de la qualité scientifique des programmes et des

projets est confiee à des comités de pairs, formés en collaboration avec le Fonds de la

Source : Rapport annuel 1981.

132

recherche en s a n t é du Québec, lorsque ces p rogrammes ou p ro je t s re lèvent du domaine

des sciences de la san té . Le Conseil sc ien t i f ique doit , en ou t re , ê t r e consul té à propos

de la politique sc ien t i f ique de l ' Inst i tut , des or ien ta t ions généra les de la recherche e t

de la déterminat ion des pr ior i tés de la r e c h e r c h e en san té e t en sécu r i t é du travail au

Québec, de la programmat ion budgéta i re de l ' Inst i tut ainsi que de ses politiques

relat ives aux serv ices de labora to i re , à la diffusion e t à la vulgar isat ion des travaux e t

des résultats de recherche .

Pour former le C o m i t é des pr ior i tés , le conseil d 'adminis t ra t ion désigne trois de ses

membres , r ep résen tan t r e spec t ivement la pa r t i e pa t ronale , la p a r t i e syndicale et le

milieu scient i f ique.

Siégeant sous la présidence du d i rec teur généra l de l ' Inst i tut , ce c o m i t é a le mandat de

préparer , à l ' intention du conseil , des recommandat ions de n a t u r e à éc la i rer ses avis

r e l a t i f s à la poli t ique de r eche rche de l ' Ins t i tu t .

L'équipe de soutien à la r echerche e s t cons t i tuée de profess ionnels de diverses

disciplines te l les que la démographie , la biologie, la méthodologie , la médecine,

l ' informatique e t la s ta t i s t ique .

La mission de l 'équipe de soutien à la r e c h e r c h e e s t de rassembler les éléments nécessaires à l ' ident i f icat ion des besoins de r eche rche e t à l a dé terminat ion des priori tés .

Les laboratoires ont comme mission d ' o f f r i r de nombreux serv ices , d'assurer le

développement re l ié à ces services e t , f i n a l e m e n t , de c r ée r une banque d'expertises

hau tement spécial isées .

Dans le but de réaliser ces ob jec t i f s e t d 'optimiser l 'organisat ion in terne des

ressources, t rois s ec teu r s ont é t é prévus :

- hygiène - toxicologie ;

- soutien analyt ique ;

- sécuri té du t ravai l e t ingénierie.

Le secteur hygiène - toxicologie s 'occupe de l 'ensemble des ac t iv i t é s d 'analyse dans les

domaines de l 'hygiène e t de la toxicologie industr iel les .

93

Page 59: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Le s e c t e u r soutien administrat i f a pour mission de fourn i r tout le soutien analytique

nécessa i re aux d i f f é ren t s in tervenants de la Commission af in d'assurer leur autonomie

d 'act ion e t une meilleure qual i té de leurs in tervent ions . Ainsi, des services d'évalua-

t ion, d 'é ta lonnage, d ' en t re t ien e t de réparat ion d ' ins t ruments de mesure couramment

ut i l isés dans l 'évaluation du milieu de travail sont o f f e r t s .

ASSOCIATION PARITAIRE DE PRÉVENTION POUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DU TRAVAIL DU QUÉBEC (APPSST)

Le 19 juin 1980, la CSST prend en charge l 'Associat ion de prévention des accidents

industr ie ls (APAI). C e t t e dernière existe depuis 1931 e t o f f r e à ses membres , des

employeurs , des services en formation, en in format ion , en hygiène industr iel le et en

prévent ion . En vertu de sa char te , l 'Association doi t assurer des services à tous les

s e c t e u r s d ' ac t iv i t é sauf ceux de l 'exploitation f o r e s t i è r e , du bois, des pâ t e s e t papier,

des mines e t ca r r i è res ainsi que de la construct ion e t des a f f a i r e s municipales.

C o m m e la Loi sur la santé e t la sécuri té du t ravai l é t a b l i t de nouveaux mécanismes de

par t i c ipa t ion des t ravai l leurs e t de leurs associat ions, le conseil d 'administrat ion de la

CSST déc ide de donner à l 'APAI une orientat ion suscep t ib le de rencontrer les object i fs

de la loi. L'APAI est donc t r ans fo rmée en une associa t ion par i ta i re , soit l 'Association

pa r i t a i r e de prévent ion pour la santé e t la sécur i té du t r ava i l . L'APPSST obtient sa

c h a r t e en janvier 1981 e t , le 8 avril de la m ê m e année , elle t i en t sa première

assemblée généra le . Dix adminis t ra teurs sont dés ignés , dont cinq représen tan ts

pa t ronaux e t cinq r ep résen tan t s syndicaux.

L 'object if généra l que doit a t t e i nd re l'APPSST es t l ' é t ab l i s sement du pa r i t a r i sme dans

32 sec t eu r s d ' ac t iv i t é afin d'assurer la prise en c h a r g e par les t ravai l leurs e t les

employeurs des f a c t e u r s qui assurent la santé e t la s é c u r i t é dans le milieu de t ravai l .

Les se rv ices de l'APPSST sont o f f e r t s à tous les organismes qui accep ten t de

fonc t ionner de façon par i t a i re e t dont le sec teu r n ' es t pas r ep résen té par une associa t ion sec to r ie l l e .

94

CENTRE PATRONAL DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ DU TRAVAIL DU QUÉBEC 16

Mis sur pied en m a i 1983, le C e n t r e p a t r o n a l de s a n t é e t de s é c u r i t é du t rava i l du

Québec es t composé d 'assoc ia t ions pa t rona l e s , de f é d é r a t i o n s d ' assoc ia t ions pa t rona les ,

de regroupements d ' assoc ia t ions pa t rona les , d 'associa t ions d ' a f f a i r e s e t d ' en t repr i ses

intéressées à coordonner leurs o b j e c t i f s en m a t i è r e de s a n t é e t de s é c u r i t é du t r ava i l .

Le Cent re pa t rona l a pour bu t de promouvoi r , auprès des employeu r s e t de leurs

représentants , l ' i n t é r ê t e t l 'essor de la s a n t é e t de la s é c u r i t é du t r ava i l , n o t a m m e n t

par les moyens su ivan t s :

- services t echniques : agi r c o m m e o rgan i sme ressource en m a t i è r e d ' in format ion e t

de format ion en s a n t é e t en s é c u r i t é du t r a v a i l ;

- coordonner les r e s sou rces a c tue l l e s des assoc ia t ions e t des e n t r e p r i s e s en m a t i è r e de

format ion e t d ' i n fo rma t ion en s a n t é e t en s é c u r i t é du t r a v a i l ;

- const i tuer un c e n t r e de données ;

- coordonner les t r a v a u x des pa r t i e s p a t r o n a l e s des a s soc ia t ions sec to r i e l l e s e t leur

fournir l'appui t e c h n i q u e néces sa i r e .

Le Cen t re pat ronal c o m p t e t rois c a t é g o r i e s d e m e m b r e s , déf in i s c o m m e sui t :

- Membres régul iers : des assoc ia t ions p a t r o n a l e s ou d ' a f f a i r e s v e r t i c a l e s , des f é d é r a -

tions ou des r e g r o u p e m e n t s d 'associa t ions pa t rona l e s ou d ' a f f a i r e s v e r t i c a l e s qui

délèguent au C e n t r e pa t rona l l ' exe rc i ce de leur dro i t a t o u t e subven t ion de la CSST

en vertu de l ' a r t i c le 104 de la Loi sur la s a n t é e t la s é c u r i t é du t r a v a i l .

- Membres a f f i l i é s : de s assoc ia t ions p a t r o n a l e s ou d ' a f f a i r e s ho r i zon t a l e s , des f é d é r a -

tions ou des r e g r o u p e m e n t s d 'assoc ia t ions pa t rona l e s ou d ' a f f a i r e s ho r i zon t a l e s .

- Membres associés : des e n t r e p r i s e s .

Le conseil d ' admin i s t ra t ion es t composé de qu inze m e m b r e s don t dix r e p r é s e n t e n t les

membres régul iers , t r o i s les m e m b r e s a f f i l i é s , un les m e m b r e s a s soc i é s e t un délégué

off iciel du Conseil du p a t r o n a t du Q u é b e c .

Cen t re pa t rona l de s a n t é e t de s é c u r i t é du t r a v a i l du Q u é b e c , R è g l e m e n t général , 1983.

95

Page 60: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Le Cent re se f inance principalement grâce aux subventions que les membres

obtiennent de la CSST en se prévalant de l 'article 104 de la Loi sur la santé et la

sécuri té du travai l .

BIBLIOGRAPHIE

APPSST. Budget-programme 1982. Montréal.

BÉLANGER, J., Boivin, J , Histoire du syndicalisme au Canada, t ex tes choisis. Québec. Département des relations industrielles, Universi té de Laval, 1976.

CONSEIL DU PATRONAT DU QUÉBEC. Répertoire des associations patronales québécoises. Montréal, 1982.

CSD. La base des Mouvements syndicalistes québécois : des milieux de travail à réinventer ensemble. Montreal, CSD, 1982.

CSN, Fédération des syndicats des mines de la métallurgie e t des produits chimiques inc. Historique depuis sa fondation en 1944. Montréal, 1975.

CSN-CEQ. Histoire du mouvement ouvrier au Québec (1825-1976). Montréal, CSN-CEQ, 1979.

CSST. Rapports annuels 1980, 1981, 1982. Montréal.

DELORME, F.,^ Lassonde, G. Aspects de la réal i té syndicale québécoise, 1976. Direction générale de la recherche, ministere du Travail e t de la Main-d'oeuvre, juillet 1978.

DELORME, F., Veilleux, D. Les syndicats indépendants du Québec : un aperçu de leur si tuation. Québec, Centre de recherche e t de s tat is t iques sur le marche du travail , ministere du Travail e t de la Main-d'oeuvre, avril 1980.

DEVOST, A. L'Imprimerie au Québec. Montréal, CSST, 1982.

GÉRIN-LAJOIE, 3. Les Métallos - 1936-1981. Montréal, Boréal Express, 1982.

HARVEY, F. (éd.). Le mouvement ouvrier au Québec. Montréal , Boréal Express, 1980.

IRSST. Rapport annuel 1982. Montréal.

ROUILLARD, 3. Histoire de la CSN - 1921-1981. Montréal , Boréal Express/CSN, 1981.

ROUILLARD, 3. Les syndicats nationaux au Québec de 1900 à 1930. Québec, Presse de l 'Université Laval, 1979.

TREMBLAY, L.M. Le syndicalisme québécois, idéologie de la CSN et de la FTQ -1940-1970. Montreal, Presses de l'Université de Montréal. 1972.

DEUXIÈME PARTIE

LES RISQUES POUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ

Page 61: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

2 1

Dans la deuxième pa r t i e de la p résen te monographie , nous é tudierons le sec teur de la

p remiè re t rans format ion des métaux au Québec sur le plan spéc i f ique des lésions

professionnelles et des risques pour la s an té et la sécur i t é du t r ava i l .

Ainsi, au chapi t re 5, nous analyserons, à par t i r des plus r écen te s données s ta t is t iques ,

les catégories e t les types de lésions professionnelles associées au sec teur , la

f r équence et la g rav i t é des acc idents du t rava i l e t des maladies professionnel les qui se

produisent dans c e secteur ainsi que les coûts rel iés à ces acc iden t s e t maladies. De

plus, nous t ra i te rons br ièvement dans c e chap i t r e de la r éadap ta t ion sociale e t

professionnelle des t ravai l leurs .

Puis, au chapitre 6, nous verrons les principaux procédés ut i l isés dans le sec teur de

m ê m e que les r isques pour la s an té e t la s écu r i t é associés à c e s procédés .

132

Page 62: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

CHAPITRE 5 : LES LÉSIONS PROFESSIONNELLES, L'INDEMNISATION

ET LA RÉADAPTATION

Recherche e t rédac t ion : Richard Belisle, CSST

Lucie Madore, CSST

Page 63: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Dans le présent chap i t re , nous é tudierons la quest ion de la r épa ra t ion en examinant en

premier lieu une sér ie de s ta t i s t iques re la t ives aux lésions professionnel les e t aux

r e t r a i t s préventifs ainsi qu'à l ' indemnisation pour ensuite aborder le volet de la

réadapta t ion . Nous aurons ainsi survolé les t rois composantes du t r a i t e m e n t intégré de

la réparat ion.

Nous désirons tou te fo i s a t t i r e r l ' a t ten t ion du l ec t eu r sur la c lass i f i ca t ion utilisée dans

les tableaux 30, 32, 38 e t 40. En e f f e t , la v ice-prés idence à la prévention de la

Commission, en raison de ses besoins propres, ut i l ise p r é sen t emen t une classification

d i f f é r en t e de cel le du BSQ. Les tab leaux préc i tés combinent donc ces deux

classif icat ions. Il a t o u t e f o i s é t é impossible d ' e f f e c t u e r c e t t e combinaison pour le

tab leau 30 puisqu'il s 'agit de s t a t i s t iques qui ut i l isent des classes uniques à la

Commission. Nous renvoyons donc le l e c t e u r à la l i s te compara t i ve des deux

classif ications p résen tée c i -après .

103

Page 64: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

PREMIÈRE TRANSFORMATION DES MÉTAUX

LISTE COMPARATIVE

Codes de sous-secteurs (BSQ)

291 Sidérurgie

292 Fabriques de tubes et tuyaux d'acier

294 Fonderies de f e r

295 Fon te et a f f inage

296 Laminage, moulage e t extrusion de l 'aluminium

298 Laminage, moulage e t extrusion des métaux

291 Sidérurgie

296 Laminage, moulage e t extrusion de l 'aluminium

297 Laminage, moulage e t extrusion du cuivre e t de ses alliages

298 Laminage, moulage e t extrusion des mé taux non classés ailleurs

Codes d'unités (CSST)

05806 Opérat ions pyrométal lurgiques (minerai de f e r )

29102 Fabr ica t ion de fer ro-a l l iages e t du silicium

29103 Fabr ica t ion de l 'acier

29104 Transformat ion des mé taux par laminage

29405 Production de pièces moulées en ac ie r

30410 Fabr ica t ion d 'a r t ic les en métal é t i rés à froid

29404 Production de pièces moulées en f o n t e

29501 Fabr ica t ion de l 'aluminium

29502 Af f inage du cuivre

29503 Af f inage du zinc

29603 Fabr ica t ion de la tô l e ou de profi lés en aluminium

29604 Fabr ica t ion de papier en aluminium

29804 Fabr ica t ion de t iges en métal : application de çoudre mé ta l -lique sur des pieces d e méta l

29101 Fabr icat ion de poudre de f e r , d 'aluminium, de bronze , de cuivre ou d'oxyde de zinc, t r a i t e m e n t de la bauxi te ca lc inée

104

Codes de sous-secteurs (BSQ) Codes d'unités (CSST)

296 Laminage, moulage e t extrusion 29406 Product ion de p ièces moulées en de l 'aluminium m é t a l non f e r r eux

297 Laminage, moulage e t extrusion du cuivre e t de ses al l iages

298 Laminage, moulage e t extrusion des métaux, non classés ail leurs

L 'uni té CSST 29101 (Fabricat ion de poudre de f e r , d 'aluminium, de bronze , de cuivre ou

d'oxyde de zinc, t r a i t e m e n t de bauxi te ca lc inée) é t an t subdivisée e n t r e les quat re

codes BSQ 291 (Sidérurgie), 296 (Laminage, moulage et extrusion de l 'aluminium), 297

(Laminage, moulage e t extrusion du cuivre e t de ses alliages) e t 298 (Laminage,

moulage e t extrusion des mé taux non c lassés ailleurs), nous avons conservé l 'unité

29101 (Fabrication de poudre de fe r , d 'aluminium, de bronze, de cu iv re ou d'oxyde de

zinc, t r a i t emen t de la bauxi te calcinée) pour f ins de t r a i t e m e n t des données

s t a t i s t iques .

C o m m e l 'unité CSST 29406 (Production de pièces moulées en m é t a l non ferreux)

correspond à trois codes du BSQ, soit 296 (Laminage, mou lage e t extrusion de

l 'aluminium), 297 (Laminage, moulage e t extrus ion du cuivre e t de ses alliages) e t 298

(Laminage, moulage e t extrusion des métaux , non classés ailleurs), nous avons conservé

l 'uni té 29406 (Production de pièces moulées en mé ta l non fe r reux) a f in d ' e f fec tuer le

t r a i t e m e n t des données s ta t i s t iques .

LES LÉSIONS PROFESSIONNELLES

Afin de brosser un tableau comple t de la s i tuat ion, nous examinerons les s ta t is t iques su ivantes :

- l ' impor tance re la t ive des uni tés du sec t eu r ;

- la repar t i t ion des lesions e t des r e t r a i t s p réven t i f s ;

- la f r é q u e n c e des lésions e t des r e t r a i t s p réven t i f s par sous-sec teur e t par uni té ;

- la répar t i t ion des cas d ' incapaci té p e r m a n e n t e ;

- la répar t i t ion des maladies professionnelles selon leur n a t u r e ;

105

Page 65: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

- la f réquence des lésions selon leur nature ;

- la répart i t ion des lésions selon leur siège ;

- la répart i t ion des lésions selon le groupe d'âge ;

- l'indice combiné (incidence et gravité) des lésions.

IMPORTANCE RELATIVE DES UNITÉS DU SECTEUR

Comme l ' i l lustre le tableau 30, le secteur de la p remière transformation des métaux

comporte 144 établissements dont environ les deux cinquièmes comptent 20 employés

e t moins e t les trois cinquièmes plus de 20 employés. Ce secteur industriel comprend

ac tue l lement près de 30 000 travailleurs. Des 14 unités du secteur pour lesquelles nous

connaissons le nombre de travailleurs, 5 réunissent à elles seules 79,9% des travailleurs

du sec teur . Il s'agit de :

- l 'unité 29103 (Fabrication de l'acier) - 9,3% des t ravai l leurs ;

- l 'unité 29104 (Transformation des métaux par laminage) - 9,4% des travail leurs ;

- l 'unité 29404 (Production de pièces moulées en fonte) - 7,8% des travailleurs ;

- l 'unité 29501 (Fabrication de l'aluminium) - 38,3% des travailleurs ;

- l 'unité 29502 (Affinage du cuivre) - 15,1% des t ravai l leurs .

Ces unités regroupent également 69 des 144 établ issements du secteur, soit 47,9% de l 'ensemble de ces établissements.

RÉPARTITION DES LÉSIONS ET DES RETRAITS PRÉVENTIFS^

Le tableau 31 présente les diverses catégories de lésions professionnelles et les

r e t r a i t s prévent i fs selon leur f réquence respect ive dans l'ensemble du secteur de la

première t ransformat ion des métaux. De 1979 à 1982, ce secteur industriel a connu

36 521 cas de lésions professionnelles et de re t ra i t s préventifs dont 15 437, soit 42,3%,

ont é t é déclarés non compensables (NC), c ' es t -à -d i re "accidents du travail sans

interrupt ion de travail". Il y a également 816 cas de maladie professionnelle sans

interrupt ion de

Les codes des catégories de lésion sont expliqués à l'annexe A du présent chapi t re , tandis que l'annexe B donne les défini t ions des principaux concepts uti l ises en vertu de l 'actuelle Loi sur les accidents du travail .

110

TABLEAU 30

IMPORTANCE RELATIVE DES UNITÉS DU SECTEUR * (1979 à 1982)

Nombre d 'é tabl issements Nombre de t ravai l leurs Unité CSST 0** à 20

employés 21 employés

e t plus Total Fréquence

absolue Fréquence

r e l a t ive (%)

05806***

29102 0 5 5 994 3 , 4 29103 2 5 7 2 730 9 , 3 29104 0 7 7 2 750 9 , 4 29405 4 10 14 2 164 7 , 4 30410 6 2 8 92 0 , 3 29404 18 21 39 2 289 7 , 8 29501 2 7 9 11 235 3 8 , 3 29502 3 4 7 4 423 15,1 29503 1 1 2 842 2 , 9 29603 5 5 10 690 2 , 4 29604 1 3 4 113 0 , 4 29804 2 4 6 291 1 ,0 29101 3 5 8 305 1 ,0 29406 12 6 18 427 1 , 5

TOTAL**** 59 85 144 29 345 100,0

Source : Fichier des établ issements , CSST (83-06-14).

Ces données sont issues des f ichiers d 'opération de la Commission ; n 'é tant pas comptabilisées de la m ê m e façon que les données du BSQ, elles ne peuvent donc ê t r e combinées à cel les-ci .

O employé : correspond aux é tabl i ssements pour lesquels l'on n'a pas obtenu de ch i f f res .

L'unité 05806 a é t é sé lec t ionnée dans le f ichier des é tab l i s sements en da te du 83-06-14 mais n 'apparaî t pas s'il n'y a pas d ' é tab l i s sement inscr i t au fichier à c e t t e da te . Les tab leaux qui suivent mon t r e ron t des cas de lésions inscrits à c e t t e uni té ca r ceux-ci sont t i rés du f i ch ie r STAT-35 et car nous considérons des données de qua t re années (1979 à 1982).

111

Page 66: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 31

RÉPARTITION DES LÉSIONS ET DES RETRAITS PRÉVENTIFS (1979 à 1982)

Catégor ie de lésion Fréquence absolue

Fréquence re la t ive (%)

Fréquence relative (%) corrigée*

Non compensables (NC) 15 437 42 ,3 -

Incapaci té temporaire (IT) 18 492 50,6 91 ,3

Incapaci té permanente (IP) 884 2 ,4 M

Décès (DC) 18 0 ,1 0 ,1

Maladie professionnelle sans interruption de t ravai l e t sans taux d ' incapaci té (MPI) 816 2 ,2

Maladie professionnelle avec interruption de t ravai l ou avec taux d ' incapaci té (MP2) 853 2 ,3 4 ,2

TOTAL DES LÉSIONS 36 500 99 ,9 100,0

R e t r a i t préventif de la t ravai l leuse enceinte ou qui a l la i te (RT) 21 0 , 1

TOTAL DES LÉSIONS ET DES RETRAITS PRÉVENTIFS 36 521 100,0 100,0

Source : Fichier STAT-35, CSST (83-03-01).

En excluant les NC, RT et MPI, on obtient la f réquence relat ive (%)

compensables C O t T e S p ° n d à l a f r é ^ u e n c e (%) des lésions

110

travail et sans taux d ' incapacité de travail (MPI). Si nous excluons ces 816 cas de

maladie professionnelle, les non compensables ainsi que les 21 cas de r e t r a i t préventif

de la travailleuse enceinte ou qui a l la i te (cas qui ne sont pas à p rop remen t parler des

lésions professionnelles), nous obtenons 20 247 cas de lésions compensables . Parmi

ceux-ci, 18 492 cas, soit 91,3%, sont des incapaci tés t empora i res (IT), 884 cas, soit

4,4%, sont des incapaci tés permanentes (IP), 853 cas, soi t 4,2%, sont des cas de

maladie professionnelle avec interruption de travail ou avec taux d ' incapac i té (MP2) e t

18 cas, soit 0,1%, sont des décès.

FRÉQUENCE DES LÉSIONS ET DES RETRAITS PRÉVENTIFS PAR SOUS-SECTEUR ET PAR UNITÉ

Le tableau 32 mont re la f réquence des lésions e t des r e t r a i t s p réven t i f s par unité

(CSST) e t par sous-secteur (BSQ) de l 'ensemble du secteur de la p r e m i è r e t ransforma-

tion des métaux. Dans ce tableau, les f réquences absolue e t r e l a t i ve se rapportent à

l 'ensemble des 36 521 cas de lésions professionnelles e t de r e t r a i t s p réven t i f s survenus

dans le secteur de la première t ransformat ion des métaux au cours des années 1979 à

1982. Les f réquences absolue corrigée e t re la t ive corr igée se r a t t a c h e n t , pour leur

par t , aux deux premières fréquences desquelles on a soustrai t les cas non compensables

(NC), les cas de r e t r a i t préventif de la t ravai l leuse ence in te ou qui a l l a i t e (RT) ainsi

que les cas de maladie professionnelle sans interruption de t r ava i l e t sans taux

d'incapacité permanente (MPI).

Lorsque nous établissons un parallèle en t re le pourcentage de t r ava i l l eu r s employés

dans chaque unité du secteur (voir tableau 30) e t le pourcen tage de lésions compen-

sables encourues dans chaque unité du sec teur durant les années 1979 à 1982

inclusivement (voir la f réquence relat ive corr igée du tableau 32), nous arrivons aux

conclusions suivantes :

- Les cinq unités 29501 (Fabrication de l'aluminium), 29502 (Af f inage du cuivre),

29404 (Production de pièces moulées en fonte) , 29103 (Fabr ica t ion de l 'acier) e t

29104 (Transformation des métaux par laminage) enreg i s t ren t les pourcentages de

travailleurs les plus élevés (voir l 'analyse du tableau 30) ;

- Les deux unités 29501 (Fabrication de l 'aluminium) e t 29502 (Aff inage du cuivre)

obtiennent des pourcentages de lésions compensables qui r e p r é s e n t e n t moins de la

moitié et du quart du pourcentage de t ravai l leurs à leur emploi , soi t respec t ivement

111

Page 67: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 32

FRÉQUENCE DES LÉSIONS ET DES RETRAITS PRÉVENTIFS PAR SOUS-SECTEUR ET PAR UNITÉ

1972 à 1982

Sous-sec-teur

(BSQ)

Unité (CSST)

NC IT IP DC MPI MP2 RT Fréquence absolue

Fréquence Fréquence relative absolue

(%) corrigée*

Fréquence relative

(96), corrigée*

05806 320 720 29 1 64 32 0 1 166 3 ,2 782 3,9 29102 700 716 37 7 45 16 1 1 522 4 ,2 776 3,8 29103 2 018 1 787 48 0 49 22 0 3 924 10,7 1 857 9,2 29104 1 139 1 471 87 0 61 78 0 2 836 7,8 1 636 8,1 29405 1 382 3 330 115 2 86 132 2 5 049 13,8 3 579 17,7

291 5 559 8 024 316 10 305 280 3 14 497 39,7 8 630 42,7 30410 182 307 14 0 4 3 0 510 M 324 1,6

292 182 307 14 0 4 3 0 510 M 324 1,6 29404 2 589 3 812 82 1 46 47 0 6 577 18,0 3 942 19,5

294 2 589 3 812 82 1 46 47 0 6 577 18,0 3 942 19,5 29501 4 224 2 930 329 5 281 299 8 8 076 22,1 3 563 17,6 29502 614 600 43 1 45 73 0 1 376 3,8 717 3,5 29503 468 255 16 0 68 40 0 847 2 ,3 311 1,5

295 5 306 3 785 388 6 394 412 8 10 299 28,2 4 591 22,6 29603 425 511 13 0 5 5 ' 0 959 2,6 529 2,6 29604 423 460 19 0 23 14 0 939 2,6 493 2,4

296 848 971 32 0 28 19 0 1 898 5,2 1 022 5,0 29804 10 17 0 0 0 0 0 27 0,1 17 0,1

298 10 17 0 0 0 0 0 27 0,1 17 0,1 29101 166 226 15 1 2 1 0 411 1,1 243 1,2

29101 166 226 15 1 2 1 0 411 1,1 243 1,2 29406 777 1 350 37 0 37 91 10 2 302 6 ,3 1 478 7,3

29406 777 1 350 37 0 37 91 10 2 302 6 ,3 1 478 7,3

TOTAL 15 437 18 492 884 18 816 853 21 36 521 100,0 20,247 100,0

Source : Fichier STAT 35, CSST (83-03-01).

En excluant les NC, RT et MPI, on obtient la fréquence absolue corrigée et la fréquence relative (%) corrigée lesquelles correspondent aux frequence absolue et fréquence relative (96) des lésions compensables.

110

17,6% et 3,5% des lésions compensables vs 38,3% e t 15,1% des t ravai l leurs du secteur ;

- L'unité 29404 (Production de pièces moulées en fonte), au con t r a i r e , encourt un

pourcentage de lésions compensables, qui e s t de 2,5 fois supérieur au pourcentage

des travailleurs du sec teur à son emploi, soit 19,5% des lésions e t 7,8% des

travailleurs du sec teur ;

- L'unité 29104 (Transformat ion des métaux par laminage) emplo ie 9,4% des travail-

leurs du secteur e t ob t ien t 8,1% des lésions compensables soit un nombre sensible-

ment équivalent. Il en e s t de même pour l 'unité 29103 (Fabr ica t ion de l 'acier) où

9,3% des travail leurs y encourent 9,2% des lésions du sec teu r .

RÉPARTITION DES CAS D'INCAPACITÉ PERMANENTE

Comme le démontre le t ab leau 33, les 1 737 cas de lésions, considérés ici sous l'angle

de leur taux d ' incapaci té pe rmanen te , correspondent aux 884 cas d ' incapaci té perma-

nente (IP) e t aux 853 cas de maladie professionnelle avec in te r rup t ion de travail ou

avec taux d'incapacité (MP2) (voir t ab leau 31). Nous observons que 13 cas seulement

ont un taux d ' incapaci té de 30% ou plus tandis que seulement 31 cas de lésion ont un

taux de 20% ou plus. Sur l 'ensemble des 1 737 cas d ' incapaci té p e r m a n e n t e (IP) et de

maladie professionnelle avec interrupt ion de t rava i l ou avec t aux d ' incapaci té (MP2)

survenus dans le sec teur de la première t r ans fo rmat ion des métaux d e 1979 à 1982,

nous remarquons que 1 562 cas, soit 89,9% de l 'ensemble, ont un t aux d' incapacité

permanente inférieur à 10%.

Soulignons que 22 des 31 cas de lésion dont le taux d ' incapaci té p e r m a n e n t e est de 20%

ou plus proviennent des cinq unités suivantes : huit cas dans l 'unité 29405 (Production

de pièces moulées en acier) , cinq cas dans l 'unité 29502 (Aff inage du cuivre) ainsi que

trois cas dans chacune des uni tés 29104 (Transformat ion des mé taux par laminage),

29404 (Production de pièces moulées en fonte) e t 29501 (Fabr ica t ion de l'aluminium).

RÉPARTITION DES MALADIES PROFESSIONNELLES SELON LEUR NATURE

Le tableau 34 démontre que trois des hui t grandes ca tégor ies de maladies profession-

nelles définies to ta l i sent à elles seules 75,2% des cas de maladie professionnelle

111

Page 68: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 33

RÉPARTITION DES CAS D'INCAPACITÉ PERMANENTE 1979 à 1982

Sous-Secteur Taux (BSQ)

0 0 t l a

4,9

5 •v a

9,9

10 N a

19,9

20 a

29,9

30 s a

39,9

40 \ a

59,9

60 N a

79,9

80 a

99,9 100 Total

291 118 269 132 63 9 4 1 0 0 0 596

292 5 9 3 0 0 0 0 0 0 0 17

294 20 69 19 17 1 1 1 0 0 1 129

295 91 510 130 59 8 2 0 0 0 0 800

296 14 26 6 2 0 1 1 1 0 0 51

298 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

29101 1 12 3 0 0 0 0 0 0 0 16

29406 87 30 8 3 0 0 0 0 0 0 128

TOTAL 336 925 301 144 18 8 3 1 0 1 1 737

Source : Fichier STAT-35, CSST (83-03-01).

112

TABLEAU 34

RÉPARTITION DES MALADIES PROFESSIONNELLES SELON LEUR NATURE*

1979 à 1982

Sous- Maladies Aller- Derma- Intoxi- Maladies Pneumo- Surdité Système Patho- Autre Total** secteur profession- gies toses cation infec- coniose musculo- logie non (BSQ) nelles respira- tieuses squelet-

logie classée

toires tique non codée

291 4 34 40 3 65 344 29 38 28 585 0 ,7 5 ,8 6 ,8 0 ,5 11,1 58,8 5 , 0 6 ,5 M 35,1%

292 0 1 3 0 0 3 0 0 0 7 0 ,0 14,3 42 ,9 0 ,0 0 , 0 42,9 0 , 0 0 ,0 0 ,0 0,4%

294 1 6 11 1 16 35 10 2 11 93 1,1 6 , 5 11,8 1,1 17,2 37,6 10 ,8 2 ,2 11,8 5,6%

295 3 264 85 2 6 296 20 14 116 806 0 ,4 32 ,8 10,5 0 ,2 0 ,7 36,7 2 , 5 1,7 14,3 48,3%

296 0 2 20 2 0 11 8 1 3 47 0 ,0 42 ,6 M 0 , 0 23,4 17 ,0 2,1 6 ,4 2,8%

298 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ,0 0 , 0 0 , 0 0 ,0 0 , 0 0 ,0 0 , 0 0 ,0 0 ,0 0,0%

29101 0 0 0 0 0 1 0 0 2 3 0 ,0 0 , 0 0 , 0 0 ,0 0 , 0 33,3 0 , 0 0 ,0 66,7 0,2%

29406 0 12 74 0 6 13 14 2 7 128 0 ,0 M 57 ,8 0 ,0 10,2 10,9 1,6 5 ,5 7,7%

TOTAL 8 319 233 8 93 703 81 57 167 1 669 0,5% 19,1% 14,0% 0,5% 5,6% 42,1% 4,9% 3,4% 10,0% 100,0%

Source : Fichier STAT-35, CSST (83-03-01).

Nature de la maladie professionnelle. Cette classification de la CSST permet de décrire le type de maladie en faisant référence à l'agent causal.

Ce chiffre représente la fréquence absolue. Le chiffre sous-jacent en retrait indique la fréquence relative (96) par rapport à l'ensemble du code BSQ.

113

Page 69: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

(MP1+ MP2) survenus dans le secteur de la première t ransformat ion des métaux entre

1979 e t 19S2 : 42,1% sont des cas de surdité, 19,1% des cas de dermatose e t 14,0% des

cas d' intoxication.

Plus des trois quarts, soit précisément 76,3%, des cas de dermatose proviennent de

l 'unité 29501 (Fabrication de l'aluminium). Les trois unités 29406 (Production de

pièces moulées en métal non ferreux), 29501 (Fabrication de l'aluminium) e t 29503

(Aff inage du zinc) regroupent, pour leur part , près des trois cinquièmes (59,9%) des cas

d'intoxication tandis que les trois unités 29104 (Transformation des métaux par

laminage), 29405 (Production de pièces moulées en acier) e t 29501 (Fabrication de

l 'aluminium) tota l isent ensemble 54,1% des cas de surdité.

Au niveau des sous-secteurs du BSQ, nous observons que le sous-secteur 295 (Fonte e t

af f inage) regroupe 82,8% des cas de dermatose e t les deux sous-secteurs 291

(Sidérurgie), 295 (Fonte et aff inage) e t l'unité 29406 (Production de pièces moulées en

métal non ferreux) total isent 85,4% des cas d'intoxication. D'autre part , 91,0% des cas

de surdité se produisent dans les sous-secteurs 291 (Sidérurgie) et 295 (Fonte e t

a f f inage) tandis que 69,9% des cas de pneumoconiose surviennent dans le sous-secteur

291 (Sidérurgie). Enfin les sous-secteurs 291 (Sidérurgie) e t 295 (Fonte e t affinage)

regroupent 60,5% des cas reliés au système musculo-squelett ique et 91,2% des autres

cas de pathologie.

Globalement, 83,4% des 1 669 cas de maladie professionnelle (MPI + MP2) survenus dans le secteur de 1979 à 1982 proviennent des sous-secteurs 291 (Sidérurgie) et 295 (Fonte e t aff inage) .

FRÉQUENCE DES LÉSIONS SELON LEUR NATURE

La f réquence re la t ive corrigée présentée au tableau 35 mesure la f réquence relative

de chaque lésion selon sa nature, en excluant les lésions non codées. Sur les 29

catégor ies décr i tes dans ce tableau à l 'exception des non-codées, sept catégories

to ta l i sent à elles seules 91,8% des cas de lésion survenus dans le secteur en t re 1979 e t

1982. Ces catégories regroupent les cas de douleurs te l s que dorsalgie, lombalgie, e t c .

ou "problèmes de dos" (22,2% des cas), les cas d 'entorse e t de foulure (19,1%), les cas

de contusion (19,0%), les cas de coupure et d'écharde (12,2%), les coupures e t les plaies

114

TABLEAU 35

FRÉQUENCE DES LÉSIONS SELON LEUR NATURE 1979 A 19S2

Fréquence Fréquence Fréquence Nature de la l é s ion* absolue relat ive (%) re la t ive (%)

c o r r i g é e * *

Non-codées 1 170 6 , ,0 Amputation, énuc léat ion »0 0 , 2 0 , 2

Brûlure (chaleur) 1 136 5, 9 6 , 2

Brûlure (courant é lectr ique) 32 o , ,2 0 , 2

Commotion (cérébrale) 5 o , ,0 0 , 0

Déchirure (interne) 132 o , ,7 0 , 7

Choc nerveux 9 0 , ,0 0 , 0

Contusion 3 »62 17, ,9 1 9 , 0

Coupure, plaie 1 300 6, ,7 7 , 1 Ménisectomie 51 o, ,3 0 , 3

Luxation 20 o, ,1 0 , 1

Électrocution 7 0, ,0 0 , 0

Fracture, arrachement osseux 1 091 5, ,6 6 , 0

Hernie 227 1. ,2 1 , 2

Conjonctivite »6 0, ,2 0 , 2

Coupure, écharde 2 223 11: ,5 1 2 , 2

Entorse, foulure 3 »82 18, ,0 1 9 , 1 Lésions mult iples 79 0 ; 0 , »

Douleur (dorsalgie, lombalgie , e tc . ) » 0»0 20, ,8 2 2 , 2

Brûlure chimique 176 0; ,9 1 , 0

Dermatite, piqûre 9 0, ,0 0 , 0

Trouble auditif 6 0, ,0 0 , 0

Bursite 107 o ,6 0 , 6

Synovite 1»» o -7 0 , 8

Arthrite 20» 1 ,1 1 , 1 Abcès, panaris 19 0 ,1 0 , 1 Intoxication 2» 0 ,1 0 , 1 Arc électrique (radiation) 139 0 ,7 0 , 8

Prothèses 5 0 ,0 0 , 0

N o n - c l a s s é e s * * * 9 0 ,0 0 , 0

TOTAL 19 3 9 4 * * * * 100 , 0 1 0 0 , 0

Source : Fichier STAT-35, CSST (83 -03 -01 ) .

* La c lass i f i ca t ion de la nature des lés ions permet d'identifier c e l l e s - c i d'après leurs principales caractér is t iques physiques.

* * En exc luant les lésions non codées .

* * * Les lés ions non c lassées regroupent éga lement les cas ayant une f réquence inférieure à 5.

* * * * Le to ta l e s t de 19 39» au lieu de 36 521 (comme dans le tableau 31) c a r on e x c l u t ici l es retraits prévent i fs de la travai l leuse e n c e i n t e ou qui a l la i te (21 cas) , les maladies profess ionnel les (1 669 cas) déjà t ra i t ées au tableau 3» ainsi que les non compensables (15 »37 cas).

Page 70: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

(7,1%), les brûlures (chaleur) (6,2%) ainsi que les cas de f r ac tu re e t d'arrachement

osseux (6,0%). Toutes les autres catégories réunies ne regroupent globalement que

8,2% des cas, tou tes ayant une fréquence re la t ive corrigée infér ieure à 1% à

l 'exception des trois catégories suivantes : hernie (1,2% des cas), brûlure chimique

(1,0% des cas) ainsi que a r thr i te (1,1%).

Lorsque nous examinons la nature de la lésion par rapport aux unités CSST, nous obtenons les résul ta ts suivants :

- les cinq unités 29103 (Fabrication de l'acier), 29104 (Transformation des métaux par

laminage), 29404 (Production de pièces moulées en fonte) , 29405 (Production de

pièces moulées en acier) e t 29501 (Fabrication de l'aluminium) encourent 70,2% des

cas de douleur tels que dorsalgie, lombalgie, e t c . ;

- 71,5% des cas d'entorse e t de foulure ;

- 73,3% des cas de contusion ;

- 77,4% des cas de coupe e t d'écharde ;

- 67,2% des cas de coupure et de plaie ;

- 71,6% des cas de brûlure (chaleur) ;

- 71,4% des cas de f r ac tu r e e t d 'arrachement osseux.

RÉPARTITION DES LÉSIONS SELON LEUR SIÈGE

Le tableau 36 mont re la réparti t ion des lésions professionnelles en fonction de leur

siège. La majeure par t ie des lésions survenues dans le secteur de la première

t ransformat ion des métaux entre 1979 e t 1982 sont apparues, si nous excluons la

ca tégor ie "Autres e t non-classées" (voir f réquence re la t ive au tableau 36), aux

membres supérieurs (30,4% des cas) et au tronc (29,4% des cas). Ces deux catégories

regroupent donc environ les trois cinquièmes des cas de lésion. Les membres

infér ieurs présentent 20,5% des lésions e t la t ê t e 15,6%. Ces quatre catégories (tête,

membres supérieurs, t ronc e t membres inférieurs) regroupent ainsi 95,9% des cas de

lésions professionnelles survenus dans ce secteur au cours des quatre dernières années

si nous excluons la ca tégor ie "Autres et non-classées" et encore 58,8% des cas si nous

incluons c e t t e dernière catégorie .

Au niveau des unités, nous observons que 76,8% des cas de lésion à la t ê t e , 70,5% des

légions aux membres supérieurs, 78,3% des lésions au t ronc ainsi que 72,4% des lésions

116

TABLEAU 36

RÉPARTITION DES LÉSIONS SELON LEUR SIEGE (1979 à 1982)

sup. inf . mu l t . N C A

Siège de la lésion

* Les fréquences relatives représentées on t été calculées en exc luant les lésions non codées et non classées.

Source: Fichier STAT-35, CSST (83-03-01).

117

Page 71: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

aux membres inférieurs proviennent des cinq unités 29103 (Fabrication de l'acier),

29104 (Transformation des métaux par laminage), 29404 (Production de pièces moulées

en fonte) , 29405 (Production de pièces moulées en acier) et 29501 (Fabrication de

l 'aluminium).

RÉPARTITION DES LÉSIONS SELON LE GROUPE D'ÂGE

Le tableau 37 présente la distribution des lésions en fonction du groupe d'âge auquel

appar t iennent les travail leurs qui ont subi une lésion professionnelle dans le secteur de

la première t ransformat ion des métaux au cours des années 1979 à 1982. Le groupe

d'âge "25-29" consti tue le groupe où survient le plus grand nombre de lésions soit

20,9% du to ta l du secteur , suivi de près par les "20-24" avec une f réquence relative de

19,7%. La f réquence rela t ive cumulée démontre que les "moins de 35 ans" encourent

plus des trois cinquièmes des lésions e t les "35 ans e t plus" environ les deux

cinquièmes. Ces données seraient d'autant plus concluantes s'il é ta i t possible d'établir

pour la même période un parallèle avec la répart i t ion de la population des travailleurs

du sec teur selon les groupes d'âge.

Le pourcentage de lésions décroît continuellement, à par t i r du groupe "25-29". Doit-

on c e t t e si tuation à la jeunesse ou à l 'expérience relat ives des travail leurs qui ont subi

une lésion ou à la répart i t ion relative des travail leurs du secteur selon les groupes

d'âge durant c e t t e période ? Des recherches ul tér ieures pourraient apporter certaines

réponses à ce type de question.

INDICE COMBINÉ (INCIDENCE ET GRAVITÉ) DES LÉSIONS

Le taux d'incidence mesure la f réquence des lésions par travailleur. L'indice de

g rav i té mesure le nombre de jours (indemnisés et standard*8) par lésion. Le produit de

ces deux indices permet d'obtenir l'indice combiné, f ac t eu r qui t ient donc compte de la

f r équence e t de la gravi té des lésions qui surviennent dans un secteur, une unité ou un é tab l i ssement .

Les jours standard pe rmet t en t d'évaluer en nombre de jours les cas d ' incapacité pe rmanen te (IP), de décès (DC) e t de maladies professionnelles avec t aux d ' incapaci té (MP2).

118

TABLEAU 37

RÉPARTITION DES LÉSIONS SELON LE GROUPE D'ÂGE (1979 à 1982)

Fréquence relative coi 21-corrigée (%)*

20-

19-

1 8 -

17-

16-

15-

14-

13-

1 2 -

11-

10 -

9 •

8 •

7 •

6 •

5 -

4 •

3 •

2 •

1 • 4,7 19,7 20,9 15,2 10,7

Âge du travail leur

0,4 I 1

15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65 et +

7,1 6,3 6,6 5,3 3,0

* Les fréquences relatives représentées ont été calculées en excluant les données résiduelles.

Source : Fichier STAT-35, CSST (83-03-01).

119

Page 72: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

La Commission a déjà classé les sous-secteurs d 'ac t iv i té économique suivant l'indice

combiné de chacun (le secteur de la première t ransformat ion des métaux appar t ien t au

groupe II). C e t t e classification a permis à la Commission d'intervenir progressivement

dans les d i f fé ren t s secteurs . Le tableau 38 reprend la même démarche, mais c e t t e fois

pour le secteur de la première transformation des métaux.

Le sous-secteur 292 (Fabriques de tubes e t tuyaux d'acier) et l 'unité 29406 (Production

de pièces moulées en métal non ferreux) ont un indice combiné qui es t plus de trois

fois supérieur à celui du secteur . Ce t t e situation provient d'un taux d' incidence qui

dépasse largement celui du secteur, d 'autant plus que l'indice de gravi té de chacun est

même inférieur à celui du secteur . Ajoutons éga lement que ces deux sous-secteurs ne

sont fo rmés que d'une seule unité, l ' e f fe t de pondération de plusieurs unités ne joue

donc pas ici .

Au niveau des unités CSST, nous remarquons que celles-ci peuvent ê t r e divisées en

trois grands groupes suivant l'indice combiné. Les unités 29604 (Fabrication de papier

en aluminium), 30410 (Fabrication d'articles en mé ta l é t i rés à froid), 29406 (Production

de pièces moulées en métal non ferreux) e t 29405 (Production de pièces moulées en

acier) ont un indice combiné variant de 15,31 à 39,56 soit de 1,8 à 4,7 fois supérieur à

celui du sec teur . Ce grand écar t provient essent ie l lement du taux d'incidence

ex t r êmemen t élevé de ces unités. Le second groupe est fo rmé des un i tés 29404

(Production de pièces moulées en fonte), 29503 (Affinage du zinc), 29102 (Fabricat ion

de fer ro-a l l iages et du silicium), 29104 (Transformation des métaux par laminage) e t

29101 (Fabrication de poudre de fe r , d'aluminium, de bronze, de cuivre ou d'oxyde de

zinc, t r a i t e m e n t de la bauxite calcinée) dont l 'indice combiné se rapproche de celui du

sec teu r .

Le t ro is ième groupe est const i tué des unités 29603 (Fabrication de la tô l e ou de

profi lés en aluminium), 29501 (Fabrication de l 'aluminium), 29502 (Affinage du cuivre),

29103 (Fabrication de l 'acier) et 29804 (Fabrication de tiges en méta l : application de

poudre métal l ique sur des pièces de métal) dont l ' indice combiné varie de 5,61 à 0,09.

Il est donc sensiblement inférieur à celui du sec teur . Ce t écar t provient su r tou t d'un

taux d'incidence plus fa ible que celui du sec teur .

124

TABLEAU 38

INDICE COMBINÉ (INCIDENCE ET GRAVITÉ) DES LÉSIONS 1979 à 1982

Sous-sec teur (BSQ)

Unité (CSST)

Taux d'incidence (par travail-

leur) Indice de gravi té

Indice combiné

Rang de l 'unité (CSST)

05806 * 24,55 * _ 29102 0,38 19,41 7 ,38 7 29103 0,36 8 ,26 2 ,97 13 29104 0,26 26 ,03 6 ,77 8 29405 0,58 26,40 15,31 4

291 0,42 20,54 8 , 6 3 -

30410 1,39 21 ,47 29 ,84 2 292 1,39 21 ,47 29 ,84 -

29404 0,72 14,66 10,56 5

294 0,72 14,66 10,56 -

29501 0,18 26 ,17 4 ,71 11

29502 0,08 45 ,44 3 ,64 12

29503 0 ,25 32,67 8 ,17 6

295 0,16 29 ,28 4 , 6 8 -

29603 0 ,35 16,02 5 ,61 10

29604 2,08 19,02 39,56 1

296 0,59 17,51 10,33 -

29804 0,02 4 ,70 0 ,09 14

298 0,02 4 , 7 0 0 ,09 -

29101 0,34 19,82 6 ,74 9

29101 0,34 19,82 6 ,74 -

29406 1,35 18,09 24 ,42 3

29406 1,35 18,09 24 ,42 -

TOTAL DU SECTEUR 0 ,31** 26 ,91 8 , 3 4 * *

Source : Fichier STAT-35, CSST (83-03-01).

* Le nombre de travailleurs n'est pas disponible au f ichier des é tabl issements . Nous n'avons pas pu en calculer les indices.

* * Le calcul de ces indices f a i t exclusion de l 'unité 05806 en raison de l 'absence de données relatives au nombre de t ravai l leurs .

125

Page 73: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

L'INDEMNISATION

Nous aborderons la question de l'indemnisation en étudiant les données statistiques

suivantes :

- le rapport entre le coût des accidents et la masse salariale par secteur d'activité

(groupe II de la classification sectorielle) ;

- l ' importance relative, par rapport au coût des accidents, de chaque unité du

sec teur ;

- le coût annuel moyen des accidents par travail leur.

Ces données statist iques proviennent des normes de f inancement de la Commission.

Les unités utilisées sont celles qui étaient en vigueur de 1979 à 1982. Les coûts

d 'accidents rapportés correspondent à l 'évaluation ac tuar ie l le des dossiers. Quant aux

masses salariales total isées, il s'agit de celles qui f igurent au fichier maître des

cotisat ions pour les années 1979 à 1982.

RAPPORT ENTRE LE COÛT DES ACCIDENTS ET LA MASSE SALARIALE PAR

SECTEUR D'ACTIVITÉ

Le tableau 39 démontre que pour les années 1979 à 1982, le secteur du caoutchouc et

produits en mat iè res plastiques est le secteur du groupe II qui présente le rapport entre

le coût des accidents e t la masse salariale le plus élevé, soit 2,07% (à la hausse au

cours des années allant de 1979 à 1981, soit 1,65, 1,95 e t 2,67%), ce rapport diminue

sensiblement en 1982 (1,96%). À la baisse entre 1979 et 1980 (de 3,37 à 2,49%), ce

rapport augmente légèrement mais de façon continue dans le secteur de la première

t ransformat ion des métaux de 1980 à 1982. Avec une moyenne de 2,91% pour les

qua t re années, ce secteur se classe sous ce rapport au 3 e rang du groupe II.

Soulignons également qu'à l'exception du secteur du bois (sans scieries), où il s'est à

peu près maintenu (3,15 vs 3,12%) ent re 1981 et 1982, e t du secteur du caoutchouc et

produits en mat ières plastiques, où il a baissé en 1982 après avoir augmenté

cont inuel lement de 1979 à 1981, le rapport ent re le coût des accidents e t la masse

salariale poursuit son ascension depuis trois ans (de 1980 à 1982) dans les trois autres

sec teurs du groupe II.

124

TABLEAU 39

RAPPORT ENTRE LE C O Û T DES ACCIDENTS ET LA MASSE SALARIALE PAR SECTEUR D'ACTIVITÉ

(GROUPE II DE LA CLASSIFICATION SECTORIELLE) (1979 à 1982)

Caou tchouc et produ i ts en mat ières plastiques ( m o y e n n e 2,07) Industr ie du bois (moyenne 2,97) Première t rans format ion des métaux (moyenne 2,91) Équ ipement de t ranspor t (moyenne 2,55)

. . . . . . . . . Produits minéraux non méta l l iques (moyenne 3,73)

Source : Normes de financement, CSST, suivant la méthode décrite dans l'introduction de la partie relative à l'indemnisation.

125

Page 74: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

IMPORTANCE RELATIVE DES UNITÉS PAR RAPPORT AU COÛT DES ACCIDENTS

Le tableau 40 montre le coût des accidents survenus en t re 1979 à 1982 dans chaque

unité (CSST) e t chaque sous-secteur (BSQ) du sec teur de la première transformation

des métaux. Nous remarquons que les deux sous-secteurs 291 (Sidérurgie) et 295

(Fonte et affinage) total isent à eux seuls 83,0% des coûts des accidents du secteur. Si,

à ces deux sous-secteurs, nous ajoutons le sous-secteur 294 (Fonderies de fer), nous

observons que ces trois sous-secteurs encourent 93,6% du coût des accidents du

sec teur . C e t t e concentration du coût des accidents provient des trois unités 29405

(Production de pièces moulées en acier), 29404 (Production de pièces moulées en fonte)

e t 29501 (Fabrication de l'aluminium) qui, à elles seules, rassemblent 56,4% du coût

des accidents du secteur.

L'indice combiné est directement lié à la f réquence e t à la gravité des lésions. D'autre

part , le coût des accidents découle en part ie de la f réquence e t de la gravité des

accidents survenus. Mais, en ce qui a t ra i t à l ' importance relative d'une unité dans un

secteur , nous ne pouvons établir de lien direct en t re son indice combiné e t le coût de

ses accidents, car ce coût est fonction des salaires payés dans l'unité, ce dont ne t ient

évidemment pas compte l'indice combiné. Nous pouvons cependant a f f i rmer que le

coût des accidents est également fonction de la f r équence et de la gravité des lésions

survenues dans l 'unité. Un modèle de prévision devra i t en tenir compte dans l'avenir.

COÛT ANNUEL MOYEN DES ACCIDENTS PAR TRAVAILLEUR

Le tableau 41 démontre que le coût annuel moyen des accidents par travailleur varie

beaucoup d'un sous-secteur à l 'autre. Tandis que dans les sous-groupes 291 (Sidérur-

gie), 294 (Fonderies de fer) e t l'unité 29101 (Fabrication de poudre de f e r , d'aluminium,

de bronze, de cuivre ou d'oxyde de zinc, t r a i t ement de la bauxite calcinée) ce montant

est supérieur de 1,29 à 1,42 fois à celui du sec teu r , le sous-groupe 298 (Laminage,

moulage e t extrusion des métaux) n'obtient qu'un coût annuel moyen des accidents par

travailleur de 5,67 $.

Nous pouvons voir que l'indice combiné explique, pour cer ta ins sous-secteurs, la hausse

du coût des accidents. Les sous-groupes 291 (Sidérurgie) e t 294 (Fonderies de fer) ont

des indices combinés supérieurs à celui du sec teur e t leur coût annuel moyen des

124

TABLEAU 40

IMPORTANCE RELATIVE DES UNITÉS PAR RAPPORT AU COÛT DES ACCIDENTS

1979 à 1982

Sous-secteur (BSQ)

Unité (CSST)

Coût des accidents Sous-secteur (BSQ)

Unité (CSST) Fréquence

absolue Fréquence

re la t ive (%)

05806 3 560 927 5 , 3

29102 4 119 201 6 , 1

29103 4 703 963 6 , 9

29104 6 461 844 9 , 5

29405 10 335 542 15,3

291 29 181 477 4 3 , 1

30410 821 241 1 ,2

292 821 241 1 ,2

29404 7 160 006 10,6

294 7 160 006 10,6

29501 20 685 200 30 ,5

29502 4 123 252 6 , 1

29503 2 184 884 3 , 2

295 26 993 336 39 ,9

29603 679 801 1 ,0

29604 970 782 1 ,4

296 1 650 583 2 , 4

29804 6 930 0 , 0

298 6 930 0 , 0

29101 846 043 1 ,2

29101 846 043 1 , 2

29406 1 075 361 1 ,6

29406 1 075 361 1 ,6

TOTAL DU SECTEUR 67 734 977 100,0

Source : Normes de f inancemen t , CSST, suivant la méthode décr i te dans l 'introduction de la par t ie re la t ive à l ' indemnisation.

125

Page 75: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

TABLEAU 41

COÛT ANNUEL MOYEN DES ACCIDENTS PAR TRAVAILLEUR 1979 à 1982

Sous-secteur (BSQ)

Coût annuel moyen des accidents*

(milliers $)

Nombre de t ravai l leurs**

(milliers)

Coût annuel moyen des accidents par

travailleur

291*** 6 405,1 8 ,6 744,78 $

292 20,5 0 ,1 205,00 $ 294 1 790,0 2 ,3 778,26 $ 295 6 748,3 16,5 408,99 $ 296 412,6 0 ,8 515,75 $ 298 1,7 0 , 3 5 ,67 $ 29101 211,5 0 , 3 705,00 $ 29406 268,8 0 ,4 672,00 $

TOTAL DU

SECTEUR*** 16 933,7 29,3 577,94 $

Source : Normes de financement, CSST, suivant la méthode décrite dans l'introduction de la partie relative à l 'indemnisation.

* Le coût annuel moyen des accidents représente la somme des coûts des accidents des quatre années considérées divisée par 4.

** Le nombre de travailleurs correspond aux données ayant servi à l 'élaboration du tableau 30 (fichiers de la CSST).

* * * A l'exclusion de l'unité CSST 05806 pour laquelle le nombre de travailleurs n'est pas disponible.

118

accidents par travail leur est également largement supérieur. Le sous-groupe 295

(Fonte et affinage) a un indice combiné de 43,9% inférieur à celui du sec teur et un

coût annuel moyen des accidents par travail leur de 29,3% infér ieur à celui du secteur.

À l'inverse, le sous-groupe 298 (Laminage, moulage e t extrusion des métaux) a un

indice combiné t r è s faible, soit de 0,09, ainsi qu'un coût annuel moyen des accidents

par travailleur t rès bas. Cependant le sous-groupe 29406 (Production de pièces

moulées en métal non ferreux) a un indice combiné de près de t rois fois celui du

sec teur et un coût annuel moyen des accidents par travail leur qui ne dépasse que de

16,3% celui du secteur (672,00 $ vs 577,94 $).

NOTE

Soulignons que l 'ensemble des données s tat is t iques présentées dans les sec t ions portant

sur les lésions professionnelles ainsi que sur l 'indemnisation ont pour but de circons-

cr i re et de dégager une première vue d'ensemble du sec teur en ce qui a t r a i t aux

accidents du travail , aux maladies professionnelles e t au coût des lésions. Des données

s tat is t iques spécifiques à une région, un CH-DSC, une unité ou une en t r ep r i se pourront

éventuellement venir enrichir la description du secteur contenu dans le présent

document.

Les données utilisées proviennent des fichiers de la réparat ion ; c e sont à la base des

données d'indemnisation e t d'ordre médical. Des cuei l le t tes de données plus précises

sur le terrain peuvent s 'avérer également nécessaires dans le cad re de recherches plus

spécialisées. Un e f f o r t d'imagination e t de c réa t iv i té , en c e qui a t r a i t à des projets

de recherche à concevoir, pourra assurer le lien en t re les données dont on dispose

actuel lement e t les e f fo r t s de prévention souhaités.

119

Page 76: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

LA RÉADAPTATION

LA RÉADAPTATION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE A LA CSST19

Nous présentons ici la troisième composante du t r a i t emen t intégré de la réparation : la

réadapta t ion . Celle-ci, au même t i t re que l ' indemnisation e t l 'assistance médicale,

doit viser à réparer les conséquences d'une lésion professionnelle. Elle est donc

assu je t t ie au même encadrement légal et elle s'inspire des mêmes lignes directrices et

de la même logique quant à son application.

Dans ce contexte , le degré de responsabilité de la Commission en matière de

réadapta t ion à l 'égard du travailleur demeure toujours fonction de l'origine, de la

na ture et de l 'ampleur des préjudices subis ainsi que des conséquences vécues par le

t ravai l leur .

Le "modèle" de la CSST

La réadaptat ion représente un processus dynamique de durée variable qui doit

p e r m e t t r e au travailleur d 'a t te indre un é t a t d 'autonomie comparable à celui qu'il avait

avant l 'avènement de la lésion professionnelle.

La réadaptat ion sociale e t professionnelle s 'adresse aux personnes qui ont subi une

a t t e i n t e à leur in tégr i té physique découlant d'une lésion professionnelle et qui

rencont ren t , à la suite de ce t événement déclencheur, des diff icul tés de fonctionne-

ment . Nous disons que le processus de réadapta t ion es t dynamique puisque les

d i f f icul tés peuvent ê t re aussi bien d'ordre physique, psychologique, famil ial , social,

professionnel, économique ou autre e t qu'elles sont en cons tan te interact ion.

La notion de traitement

La relation de type aidant-aidé vise à développer chez le travail leur acc identé la prise

en main de sa situation en vue de l 'améliorer. Aussi, les notions de responsabilité et de

participation du client "adulte" doivent ê t r e développées puisque l 'objectif visé es t

l'autonomie. C'est pourquoi l ' intervention de la Commission, qui a pour but d 'atténuer

les conséquences de la lésion professionnelle, se fonde sur une évaluation des besoins

Québec, Commission de la santé e t de la sécur i té du travail du Québec, Manuel de la réparat ion. 1982.

128

de l 'accidenté, un diagnost ic éclairé , un plan d ' intervention s t r u c t u r é e t la réal isat ion

de ce plan. Le t r a i t e m e n t doit aussi tenir compte de t ou t e s les f a c e t t e s de la

dynamique du t rava i l l eur . Les aspec ts problématiques qui peuvent inf luencer la

réadaptat ion fon t pa r t i e i n t ég ran te de ce que vit le t ravai l leur e t , de c e f a i t , ont un

impact important sur t ou t le processus global de retour à l ' autonomie ou de re tour au

t ravai l .

Une responsabilité partagée

La réadaptat ion es t une responsabil i té qui doit ê t r e pa r t agée et a ssumée par tous : le

travail leur, l 'employeur, l 'association syndicale, la communauté , l 'É ta t , les organismes

du milieu et la Commission de la santé e t de la sécur i té du t rava i l du Québec .

Chacun de ces par t ic ipants a un rôle précis à jouer et contr ibue ainsi à l ' a t t e in t e des

object i fs fixés. Les moyens, ainsi que les programmes individualisés, sont mis en

oeuvre afin de fac i l i t e r ce processus de réadap ta t ion .

Le travailleur accidenté e t la réadaptation

Le travailleur admissible au service de la réadapta t ion est celui qui a subi un accident

du travail ayant donné droi t à des pres ta t ions e t :

- qui est incapable de r e f a i r e le même genre de t ravai l pour des raisons découlant de

la lésion,

- pour qui on prévoit un changement d'emploi rendu obligatoire par la lésion subie ou

par le handicap découlant de l ' événement ,

- dont la réinsert ion dans la soc ié té ou au t rava i l est compromise pour d i f f é r en t e s

raisons rel iées à l ' événement ,

- qui, suite à une aggravat ion , e s t obligé d'abandonner l 'emploi qu'il ava i t in i t ia lement

réintégré,

- qui doit vivre un changement de t ravai l à un revenu moindre pour des raisons

découlant de la lésion.

Données relatives à la réadaptation

C e t t e dernière par t ie du chapi t re regroupe quelques données r e l a t ives à la r éadap ta -

t ion. Bien que c e t t e in fo rmat ion soit parce l la i re , il nous a semblé u t i l e d'en f a i r e pa r t .

Cependant, on ne saura i t t rop insister pour recommander la plus grande "prudence"

quant aux rense ignements qui suivent . Il impor te de les r e m e t t r e dans le c o n t e x t e

carac tér i s t ique du processus de réadap ta t ion .

129

Page 77: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Nombre de travailleurs

Comme nous le mentionnions précédemment, le nombre de travailleurs du secteur qui

ont subi une lésion pendant les années 1979, 1980, 1981 et 1982 est de 29 345. De ce

nombre 4,16%, soit 1 221 travailleurs, ont bénéficié ou bénéficient des services de la

réadaptat ion ; les autres ont pu reprendre leur travail sans complication ou sont encore

en phase de récupération médicale.

ANNÉE DE L'ACCIDENT 1979 1980 1981 1982 TOTAL

NOMBRE DE TRAVAILLEURS 289 415 356 161* 1 221

POURCENTAGE 23,7 34,0 29,2 13,2 100

* Il importe de souligner que ce chif f re ne représente que le nombre de travailleurs dont la blessure ou la maladie professionnelle a a t te int son plateau de consolidation médicale ou aptes à participer au processus de réadaptation. Il es t probable de penser qu'environ 80 ou 100 travailleurs, toujours en arrêt de t ravai l , mais engagés dans un processus de récupération médicale pourront ê t re ré fé rés au Service de réadaptat ion au cours de l'année qui suit l 'avènement de la lésion.

Âge des travailleurs

Les travailleurs accidentés semblent se répart ir de façon semblable dans tous les

groupes d'âge.

GROUPE D'ÂGE 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44

NOMBRE DE TRAVAILLEURS 12 102 119 109 89 112

POURCENTAGE 1,0 8 ,4 9,8 8 ,9 7 , 3 9 , 2

GROUPE D'ÂGE 45-49 50-54 55-59 60-64 65+ TOTAL

NOMBRE DE TRAVAILLEURS 110 172 208 142 45 1 221

POURCENTAGE 9 ,0 14,1 17,0 11,6 3 , 7 100

Taux d'incapacité permanente

La major i t é des travailleurs accidentés (76,0%, soit 928) possède un taux d'incapacité permanente (I.P.) qui se situe entre 0 et 4,9%.

131 129

INCAPACITÉ PERMANENTE AUCUN 1-4,9 5-9,9 10-14,9

NOMBRE DE TRAVAILLEURS 331 597 175 60

POURCENTAGE 2 7 , 1 48 ,9 14 ,3 4 ,9

INCAPACITÉ PERMANENTE 15-19,9 20-24,9 25-49,9 50-100 TOTAL

NOMBRE DE TRAVAILLEURS 24 12 17 5 1 221

POURCENTAGE 2,0 1,0 1,4 0,4 100

Délai

L e délai e n t r e la d a t e de l 'accident e t la d a t e de l 'ouver ture du dossier du travailleur

au service de la réadapta t ion est le suivant :

DATE DE L'ACCIDENT 1979 1980 1981 1982

DÉLAI (JOURS) 680 ,7 426 ,2 290 ,3 164,6

Il apparaî t c l a i r emen t que le délai d iminue de plus en plus, g râce en grande part ie à

une mei l leure défini t ion des c r i t è re s de r é f é r e n c e e t d 'admissibil i té ainsi qu'à la

r é f é r e n c e précoce ( ré fé rence alors que le t ravai l leur acc iden té est encore en phase de

répara t ion médicale) .

Utilisation des programmes de r é a d a p t a t i o n ^

Le nombre de t ravai l leurs acc identés dont la d a t e de l 'accident se s i tue en t r e 1979 e t

1982, qui ont bénéf ic ié ou qui bénéf ic ien t des programmes de réadap ta t ion , se répar t i t

comme suit :

20 Québec, Commission de la santé e t de la sécur i té du t rava i l du Québec , Manuel de la répara t ion , Section 5, 1982.

Page 78: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

NATURE DU PROGRAMME NOMBRE DE TRAVAILLEURS

Indemnités de réadaptat ion : Recherche d'emploi 104

Formation 11

Autre ( t ra i tement psychosocial, orientation, e tc . ) 106

Mobilité, adaptat ion du milieu de vie et al location de format ion 64

Stabilisation sociale 11

Stabilisation économique 34

Durée des programmes

Ces programmes représentent le moyen privilégié mis en oeuvre pour favor iser

l ' a t t e in te de l 'autonomie e t le prompt retour au t ravai l . Leur durée var ie e t

correspond aux c r i t è res définis dans le manuel de la répara t ion .

NATURE DU PROGRAMME .. DURÉE MAXIMALE

Indemnités de réadaptat ion : Recherche d'emploi 1 an

Formation 3 ans

Autre ( t ra i tement psychosocial, orientation, e tc . ) 1 an

Mobilité, adapta t ion du milieu de vie et a l locat ion de format ion au besoin

Stabilisation sociale au besoin

Stabilisation économique au besoin

Note au lecteur

Il est à noter que la Commission de la santé e t de la sécur i t é du t ravai l du Québec cherche ac tue l lement à ra f f iner le système de co l lec te e t d'analyse de données en c e qui a t ra i t à la réadapta t ion. Ceci explique en grande pa r t i e le peu de données disponibles pour l ' instant .

132

ANNEXE A

CODES DES CATÉGORIES

NC : Accident du travail sans in ter rupt ion de t ravai l .

IT : Accident du travail qui en t ra îne une incapaci té t empora i r e pour la victime.

IP : Accident du travail qui en t r a îne une incapaci té p e r m a n e n t e pour la

v ic t ime.

DC : Accident du travail ou maladie professionnelle qui en t ra îne un décès.

MP : Maladie professionnelle.

MPI : Maladie professionnelle sans in ter rupt ion de t rava i l e t sans taux d'incapa-

c i t é pe rmanente .

MP2 : Maladie professionnelle avec in ter rupt ion de t ravai l ou avec t aux d'incapa-

c i t é pe rmanente .

TAUX Taux d ' incapaci té permanente (déf ic i t anatomo-physiologique plus inapti-

D'IP : tude à reprendre le travail) .

DAP : Déf ic i t anatomo-physiologique.

IRT : Inapti tude à reprendre le t rava i l .

RT : Re t r a i t préventif de la t ravai l leuse enceinte ou qui a l la i te .

133

Page 79: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

ANNEXE B

DÉFINITION DES CONCEPTS

LÉSIONS PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET MALADIES

PROFESSIONNELLES

Par lésions professionnelles, on entend l 'ensemble des accidents du travail et des

maladies professionnelles caractér is t iques ou rel iés d i rec tement aux risques particu-

liers du t ravai l .

Un accident du travail es t un événement imprévu e t soudain, at t r ibuable à toute cause,

qui survient à une personne par le fa i t ou à l 'occasion de son travail e t qui entraîne

pour elle une blessure, une maladie ou le décès. Il es t important de souligner que

lorsqu'on parle d 'accident, il s'agit en f a i t des séquelles subies par le travail leur et non

pas des accidents eux-mêmes ; à savoir qu'on ne décr i t pas comment l 'accident est

survenu, mais on indique quels sont les d i f f é ren t s é léments qui ont résul té en une

séquelle soit la nature, le siège, e tc . de la blessure.

Une maladie professionnelle est une maladie c o n t r a c t é e par le fa i t ou à l'occasion du

t ravai l e t reconnue par la Commission comme carac té r i s t ique d'un travail ou reliée

d i r ec t emen t aux risques particuliers du t ravai l .

AVEC OU SANS INTERRUPTION DU TRAVAIL, INCAPACITÉS TEMPORAIRE ET PERMANENTE, DÉCÈS

Les deux composantes des lésions professionnelles se divisent en deux catégories, soit

cel le "avec interruption de travail" e t celle "sans interruption de travail". Nous

utilisons parfois les t e rmes "compensable" e t "non compensable" pour désigner

r e spec t ivement "avec ou sans interruption de t ravai l" . De plus, la catégorie "avec

in terrupt ion de travail" (ou compensable) se subdivise également en trois sous-

ca tégor ies soit "IT" pour incapacité tempora i re , "IP" pour incapacité permanente et

"DC" pour décès.

134

L'accident du travail sans interruption de travail (ou non compensable) e s t un accident

qui ne rend pas le t rava i l leur incapable d 'occuper son emploi au-delà de la journée au

cours de laquelle l ' acc iden t se produit .

L'accident du travail a v e c interruption de travail (ou compensable) es t un acc ident qui

rend le travailleur incapable d'occuper son emploi au-delà de la journée au cours de

laquelle l 'accident se produi t .

Il est important de souligner, qu'au chap i t re des accidents du t r ava i l , la distinction

entre "sans in terrupt ion de t ravai l" e t "avec interrupt ion de t rava i l" es t t rès

significative, à savoir qu'elle const i tue la première indication de la grav i té de

l 'accident du t ravai l . D'ail leurs, cer ta ins organismes européens en san té e t en sécur i té

du travail uti l isent le t e r m e "acc ident bagate l le" pour désigner les acc iden ts sans

interruption de t rava i l , e t "accident grave" pour ceux qui en t ra înen t une in terrupt ion

de travail . Par con t r e , en ce qui a t r a i t aux maladies professionnelles , c e t t e même

distinction est beaucoup moins s ignif icat ive ; nous expliquerons pourquoi un peu plus

loin.

Les accidents du t rava i l avec in terrupt ion de travail se subdivisent en trois sous-

catégories :

- les incapacités t empora i r e s (IT) ;

- les incapacités pe rmanen te s (IP) ;

- les décès (DC).

Les incapacités temporaires (IT)

Cet te sous-catégorie regroupe les dossiers des vict imes d 'acc idents du t ravai l qui ont

perdu, suite à l ' acc ident , un ou plusieurs jours de t ravai l au-de là de la journée de

l 'accident. Ces journées de t ravai l perdues, nommées "jours d ' indemnisation", sont

compensées par la Commission à 90% du revenu net de l ' acc identé .

Les incapacités permanentes (IP)

Cet te sous-catégorie regroupe les dossiers des vict imes d 'acc idents du t ravai l à qui la

Commission a a t t r ibué un " taux d ' incapaci té pe rmanen te" sui te à un acc iden t ; le "taux

d'IP" représente la somme du "DAP" e t de "l'IRT".

135

Page 80: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Le "DAP" est le pourcentage de déficit anatomo-physiologique établi d'après le

règ lement n° 59 sur le Barème des déficits anatomo-physiologiques de la Commission

des acc idents du travai l du Québec. Par exemple, l 'amputation au t iers moyen de

l ' avant-bras représente un "DAP" de 55% d'après ce m ê m e règlement.

Cependant , comme l 'accidenté à qui l'on a a t t r ibué un "DAP" aura à subir une perte

d ' in tégr i té physique permanente, il est possible que ce travail leur ait de la d i f f icul té à

ré in tégrer le marché du travail . Pour contrer c e t t e per te d ' intégrité, la Commission

évalue donc un pourcentage pour "l 'inaptitude à reprendre le travail" (IRT). Ce

pourcen tage es t établi en fonction de plusieurs c r i t è re s tels, l 'âge, le "DAP", la nature

de la lésion en fonct ion de l 'occupation de l 'accidenté , sa scolari té, son expérience de

t rava i l , sa mobili té, e t c .

Compte tenu de la complexité de ce t t e ca tégor ie d 'accident du travail , chaque cas

nécess i te une exper t i se médicale approfondie. Ainsi il s'écoule un cer ta in laps de

t emps avant qu'un dossier soit défini t ivement classé "IP". Le dossier pourra donc

séjourner en t r e t emps dans les classes "NC" e t "IT". Il es t donc important de noter que

les s ta t i s t iques fournies pour l 'année courante ne r e f l è t en t que par t ie l lement la

s i tuat ion réel le , celle-ci ne devant ê t r e connue que plus ta rd .

Les décès (DC)

C e t t e sous-ca tégor ie regroupe les dossiers des v ic t imes d'accidents du t ravai l et de

maladies professionnelles dont la conséquence en a é t é le décès de la vic t ime. Lorsque

le décès survient quelque temps après l 'accident, le dossier est d'abord codé "IT" ou

"MP" avan t d ' ê t re déf ini t ivement classé "DC". Il f a u t aussi rappeler que chaque cas de

décès es t é tudié a t t en t ivement par la Commission afin de déterminer s'il est

e f f e c t i v e m e n t rel ié au travail .

LES MALADIES PROFESSIONNELLES AVEC OU SANS INTERRUPTION DE TRAVAIL

Nous avons dé jà mentionné précédemment que la dist inction entre "avec" e t "sans"

in te r rupt ion de t ravai l es t peu significative dans le cas des maladies professionnelles.

En e f f e t , les maladies professionnelles, en raison de leur ca rac tè re évolutif e t de la

na tu re m ê m e de la maladie et du t ra i tement qu'on y apporte , ne nécessi tent pas dans

la plupart des cas de journées d'absence du t ravai l , bien qu'elles puissent souvent ê t r e

132

considérées plus graves que les accidents avec interruption de t ravai l . C ' e s t pourquoi,

dans un e f f o r t visant à rendre la distinction plus significative, nous avons é l iminé des

dossiers "sans interruption de travail" ceux qui présentaient un t a u x d ' i ncapac i t é

permanente (voir annexe A) e t les avons a joutés à la ca tégor ie des dossiers "avec

interruption de t ravai l" .

Par conséquent, les maladies professionnelles, tout comme les acc iden t s du t r ava i l , se

subdivisent en deux sous-catégories : "sans interruption de travail e t sans taux

d'incapacité" (MPI) e t "avec interruption de travail ou un taux d'incapacité perma-

nente" (MP2).

Dans la première sous-catégorie (MPI), se re t rouvent les dossiers des v i c t i m e s de

maladies professionnelles qui ont un taux d ' incapacité permanente nul e t qui sont ap t e s

à occuper leur emploi au-delà de la date de l 'accident (celle-ci cor respond à la plus

ancienne des deux da tes suivantes : la da te de la demande de p res ta t ion ou ce l le du

premier examen médical).

Dans la deuxième sous-catégorie (MP2) sont classés les dossiers des v i c t i m e s de

maladies professionnelles à qui la Commission a a t t r ibué un " t aux d ' i ncapac i t é

permanente" (que le t ravai l leur soit apte ou non à occuper son emploi) ainsi que de

celles qui, en raison de leur maladie professionnelle, sont devenues t e m p o r a i r e m e n t

incapables d'occuper leur emploi.

Il est possible qu'un dossier, avant d 'ê t re codé "MP" soit c lassé dans une a u t r e

catégorie soit "NC", "IT" ou "IP". Ce t t e situation résul te du f a i t que, t ou t c o m m e les

dossiers "d'IP", ceux de la ca tégor ie "MP" nécessi tent une exper t i se méd ica le e t une

étude a t t en t ive pour dé terminer la relation en t re la maladie e t le mil ieu envi ronne-

mental de t ravai l du réc lamant , avant que la v ic t ime ne soit déc l a r ée admissible à l a

compensation prévue par les lois administrées par la Commission.

Il faudrai t donc idéalement pouvoir répar t i r les cas de maladies profess ionnel les

déclarées à la Commission selon les trois classes suivantes : a c c e p t é , r e f u s é e t à

l 'étude. Cependant l ' information actuel lement disponible dans les f i ch ie r s de la CSST

ne nous permet pas d ' e f fec tue r c e t t e classif icat ion. En e f f e t , en ra i son de la

spécifici té de chaque maladie professionnelle, on ne peut déf ini r aucun c r i t è r e de

sélection, basé sur ceux déjà existants à la Commission, qui d iscr imine e f f e c t i v e m e n t

les d i f férents cas selon les trois classes définies p récédemment .

137

Page 81: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Toutefois , nous pouvons af f i rmer que tous les dossiers regroupés dans la sous-catégorie

"MP2" correspondent à des cas acceptés par la Commission. On trouvera donc, sous

c e t t e rubrique, un nombre minimal de cas acceptés.

138

CHAPITRE 6 : LES RISQUES ASSOCIÉS AU SECTEUR

Recherche e t rédaction : Paul Bélanger, CSST

Page 82: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Le secteur de la première t r ans format ion des mé taux est assez vas te . Il comprend la

sidérurgie, les fabr ican t s de tuyaux e t de tubes, les fonder ies de f e r , la fon te e t

l 'aff inage, le laminage, le moulage ainsi que l 'extrusion e t touche les m é t a u x ferreux

e t non ferreux (schéma 1). Les quelque 143 é tabl issements qui le composent se

partagent un peu plus de 30 000 t ravai l leurs .

DESCRIPTION DES PRINCIPAUX PROCÉDÉS

SIDÉRURGIE

L'acier est produit à pa r t i r de boule t tes de minerai de fe r composé essent ie l lement

d'oxyde et décomposé à l 'aide d'agents réduc teurs afin d'en l ibérer le f e r . Celui-ci est

toutefois encore allié à d i f f é r e n t s é léments . Le méta l fondu es t alors coulé dans des

moules et peut ê t re , par des procédés subséquents, r a f f iné (schéma 2).

CUIVRE

C e métal est produit en soumet t an t le minerai au broyage, à la concent ra t ion , au

séchage, au grillage, au r a f f i n a g e thermique e t à l ' a f f inage ê lec t ro ly t ique (shéma 3).

ZINC

Ce minerai, qui cont ient éga l emen t du cadmium, doit subir des t r a i t e m e n t s identiques

à ceux du cuivre afin de produire un méta l à l ' é t a t pur (schéma 4).

ALUMINIUM

U est obtenu à part ir de la bauxite , laquelle est p remiè rement t r a n s f o r m é e en alumine

dans des fours, puis en aluminium par é lec t ro lyse (schéma 5).

C'est à partir de métaux de base e t de procédés de t rans format ion t r è s va r iés que l'on

arrive à produire des al l iages, des profi lés ainsi que des pièces moulées , usinées ou

laminées destinées à la consommat ion .

141

Page 83: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

SCHÉMA 1

MÉTAUX, OPÉRATIONS ET PROCÉDÉS UTILISÉS

• laminage

-Cu-

-extrusion

-moulage

• poudre

•bronze

-AL-

- papier

-feuille

-moulage

-poudre

-extrusion

Métaux -Zn-

- alliage

-revêtement

I—Fer

-acier-

- fonte - -moulage

-moulage

-extrusion

-laminage

-ferro-silicium

-ferro-manganèse

poudre-

formation _de pièces par compression

application -de poudre sur des pièces

142

SCHÉMA 2

ÉTAPES DE LA TRANSFORMATION D U MINERAI DE FER

143

Page 84: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

SCHÉMA 3

ÉTAPES DE LA TRANSFORMATION D U CUIVRE

Raffinage thermique

Cuivre Raffinage Cuivre p (99,5% pur) électrolytique (99,9% pur)

m

SCHÉMA 4

ÉTAPES DE T R A N S F O R M A T I O N D U MINERAI DE Z I N C

145

Page 85: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

SCHÉMA 5

ÉTAPES DE LA TRANSFORMATION DE LA BAUXITE FONDERIE

En fai t , aucune opérat ion de fonderie n'est la même. Elles var ient selon le méta l , les

mat ières premières et les procédés uti l isés, selon le niveau de product ion, le degré

d 'automatisation, la t a i l l e des moules, l 'âge du procédé, e t c .

Les fonderies québécoises, t a n t fe r reuses que non ferreuses , u t i l i sent des mé taux tels

que la fonte , l 'acier, le plomb, le cuivre, l 'aluminium ainsi que leurs al l iages (bronze,

ferromanganèse, ferros i l ic ium, e tc . ) .

Les polluants émis ainsi que leur degré de toxic i té sont éga lement t r è s variés. La

quant i té de fumée générée dépend du point d'ébullition du méta l e t du point de fusion

de l 'alliage. Plus le point de fusion de l 'alliage est élevé par rappor t au point

d'ébullition d'un des composants , plus ce composant se t r an s fo rme en f u m é e . Par

exemple, le zinc, dont l e point d'ébullition est bas, se vaporise f ac i l emen t au point de

fusion d'un alliage f e r r eux ou non f e r r eux tandis que le manganèse , dont le point

d'ébullition est beaucoup plus élevé, ne s 'évapore que l en temen t .

L'utilisation de métaux de rebut contaminés const i tue un a u t r e f a c t e u r d'émission de

contaminants en fonder ie e t en sidérurgie. C e t t e contaminat ion peut ê t r e accidente l le

ou bien inhérente à la na tu re du métal de rebut ut i l isé.

De façon générale, les risques reliés au sec teur de la première t r ans fo rma t ion des

métaux sont les poussières, la chaleur e t le bru i t .

OPÉRATION PYROMÉTALLURGIQUE

Le procédé

C e t t e unité ne compte qu'une seule ent repr ise , laquelle emploie près de 2 000

travail leurs. On y produit des gueuses de fon t e e t des scories t i t a n i f è r e s ex t r a i t e s de

l ' i lménite (FeTi03) un minera i de f e r r iche en oxyde de t i t ane e t qui con t i en t 35 p. cent

d'oxyde de fer . Après avoir é t é concassée, broyée e t concent rée , l ' i lméni te e s t séchée

e t part iel lement désu l furée dans un four ro ta t i f chau f f é par la combust ion de l'oxyde

de carbone provenant des fours à arc . On mélange ensuite du ca rbone au minerai . Le

tou t est amené dans un four à arc où l'oxyde de f e r est réduit suivant la r éac t ion :

FeO + C CO + Fe.

132

Page 86: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

SCHÉMA 6

PROCÉDÉS DE TRANSFORMATION DES MÉTAUX

Meta! Procédés en ordre d'importance décroissant

Fer réduction* atomisation électrolyse carbonyle**

Cuivre electrolyse atomisation réduction hydrométallurgie* * * Étain, plomb atomlsation électrolyse hydrométallurgie

Alliages de cuivre (bronze, laiton, Cu-Ni)

atomisation

Alliages ferreux (Fe-Ni, Fe-Si) atomlsation

Aciers inoxydables atomisation

Alliages réfractaires atomisation

Nickel carbonyle hydrométallurgie réduction

Cobalt réduction hydrométallurgie

Tungstène réduction

Molybdène réduction

Aluminium

* i/—Hnn • r) 11.

atomisation

* Réduction : réduction d'un oxyde par un gaz ou un solide. ** î î ' r 0

l? é d é ,C aJ

r b o n y! e ! e x t r a c t i o r l d u métal (fer ou nickel) sous forme de carbonyle gazeux (Fe(CO)5 ou Ni(COk par action de 1 oxyde de carbone sous pression sur un métal impur, puis décomposition thermique du carbonyle à la pression normal, sous torme de poudre fine.

* * * Hydrométallurgie : réduction d'une solution aqueuse de sel par de l'hydrogène sous pression.

148

La fonte obtenue, de fa ib le t eneur en carbone, est coulée sous f o r m e de gueuse. En

plus de la fonte , c e t t e en t repr i se fourni t des scories r iches en t i t a n e à d 'autres

sociétés pour la fabr ica t ion d'oxydes de t i t ane .

Les risques

Les principaux risques associés aux opérat ions e t aux procédés utilisés sont l 'oxyde de

carbone, le bruit, la chaleur e t la poussière en ce qui a t ra i t à l 'hygiène au t ravai l e t

les brûlures causées par des objets chauds e t des métaux en fusion en c e qui concerne

la sécurité du t ravai l .

FABRICATION DES POUDRES DE MÉTAUX

Les entreprises de c e t t e uni té produisent des poudres métall iques de plusieurs métaux

ou alliages tels que le f e r , l 'aluminium, le bronze e t le zinc. Environ 300 personnes y

travail lent et la production la plus impor tan te e s t celle de la poudre de f e r .

Principaux procédés

La technique de fabr ica t ion des pièces à par t i r de la poudre de méta l e s t re la t ivement

récen te dans le sec teur métal lurgique e t ut i l ise le procédé du moulage sous pression.

Quant à la fabricat ion des poudres, d i f f é ren t s procédés sont mis à p ro f i t mais le plus

important consiste en l 'a tomisat ion, par un je t de gou t t e l e t t e s d 'eau, d'un f i l e t de

métal qui s 'échappe de la poche de méta l en fusion. Les par t icules de mé ta l ainsi

formées sont par la sui te t r a i t é e s pour enfin ê t r e séchées, broyées e t t amisées .

D'autres procédés de production de poudres e f f e c t u e n t l 'a tomisat ion du méta l liquide

soit mécaniquement, soi t par vaporisation du mé ta l suivie de sa condensat ion.

Les risques

Les principaux risques de c e t t e industrie sont le bruit e t la chaleur . D 'aut re par t ,

chacun des métaux à m e t t r e en poudre présente ses risques propres. De plus, le feu e t

l'explosion des poudres cons t i tuen t un danger toujours présent . En e f f e t , les poudres

accumulées peuvent brûler en dégageant de grandes quanti tés de cha leur e t a t t e ind re

des concentrations explosives si elles sont en suspension dans l 'air.

149

Page 87: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

FABRICATION DES FERRO-ALLIAGES ET DU SILICIUM

La production des ferro-alliages au Québec occupe près de 1 000 personnes, lesquelles

sont répart ies dans cinq entreprises.

Le procédé

Les alliages sont fa i t s à partir d'un minerai de manganèse auquel du coke e t de

l 'anthraci te sont a joutés en plus de fondants tels que la castine, la magnésie et la

baryte . La réduction des éléments se produit dans un four électr ique. On obtient du

ferromanganèse ou du ferrosilicium selon que l'on a incorporé du manganèse ou de la

silice au métal pour former l'alliage. L'alliage en fusion est ensuite coulé dans des

moules. Une fois refroidi, le produit est concassé et vendu comme tel pour la

production d 'autres alliages.

Les risques

L'atmosphère d'une te l le usine est généralement poussiéreuse. En plus du manganèse,

des éléments tels que la silice, l'oxyde de fer et les poussières de charbon sont en

suspension dans l'air. L'oxyde de carbone peut se retrouver en quanti té non négligeable

aux alentours des fours. Le bruit est omniprésent. La chaleur es t à surveiller à

proximité des fours, toutefois , durant la saison froide, la t empéra tu re dans certains

établissements peut ê t r e t rès inconfortable, en particulier si l'air ex t ra i t n'est pas

remplacé par de l'air de compensation chauffé .

FABRICATION DE L'ACIER

La fabricat ion de l 'acier est le deuxième plus grand employeur parmi les unités qui

composent le secteur de la première t ransformation des métaux. En e f f e t , elle

compte neuf établissements qui emploient plus de 3 000 personnes. En outre, plus de

93% de ce personnel es t concentré dans la région de l'acier formée de villes comme

Contrecoeur, Tracy et Sorel.

Cer ta ines entreprises de fabrication de l 'acier sont de type intégré, c 'est-à-dire qu'elles t ransforment el les-mêmes leurs produits semi-finis pour en f a i r e des maté-riaux commerciaux. Il s'agit généralement d'établissements qui occupent d'immenses terra ins afin de pouvoir loger les matières premières, l 'équipement de production e t les scories qu'ils util isent ainsi que leurs produits finis.

150

Le procédé

Le cycle sidérurgique normal, qui permet, en par tant du minerai, d 'obtenir un produit fini en acier comprend l'ensemble des opérations suivantes :

- extract ion du fer de la gangue par réduction des composés fe r reux du minerai ;

- séparation de la gangue par un t ra i tement physique ou par la décantat ion d'une scorie ;

- fusion du mé ta l produit ;

- aff inage du métal par oxydation des impuretés qu'il contient e t a jus t emen t s des teneurs des divers éléments à celles désirées ;

- t ransformat ion du métal ainsi a f f iné e t solidifié en lingots, en b i l le t tes e t en produits commerciaux (schéma 7).

Les principales mat ières premières utilisées sont la ferrai l le e t les boule t tes de fe r . Leur réduction en acier se fa i t dans des fours électriques.

La principale mat iè re première est le minerai de fe r , lequel a é t é préalablement

concentré en le séparant partiellement de sa gangue par t r a i t emen t s mécaniques . De

plus, de grandes quanti tés de coke assurent la réduction des oxydes de f e r en fe r .

Enfin, le gaz naturel est également une source d'énergie t rès employée.

Les grandes entrepr ises utilisent un haut fourneau pour la réduction du minerai de fer

concentré en f e r . Toutefois, dans beaucoup d'établissements moyens, le four à a r c est

utilisé. Ce four assure la réduction presque complète des oxydes de f e r , la réduction

partielle des au t res oxydes tels l'oxyde de silicium e t l'oxyde de manganèse e t assure la

fusion du minerai et sa t ransformation sous f o r m e de fon te et de la i t ie r .

Le four é lec t r ique est communément employé au Québec pour la production de l 'acier .

Il consiste en un grand réservoir (schéma 8) muni de trois é lec t rodes de graphi te qui le

pénètrent ve r t i ca lement par le haut. La fournaise peut ê t r e versée pour laisser couler

le métal fondu e t le lai t ier . On charge ce four par le haut lorsqu'il a un couvercle

amovible ou par une porte latérale. C'est l 'arc produit e n t r e les é lec t rodes e t la

charge du four qui génère la chaleur nécessaire. Ce type de four e s t t r è s ve r sa t i l e e t

peut fonct ionner sous atmosphère oxydante, réductr ice ou neut re .

Du four, l 'acier fondu est versé dans une poche de coulée. C 'es t dans c e t t e poche que

sont incorporés au besoin les additifs qui produiront la désoxydation ou la carbura t ion

2736

Page 88: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

SCHÉMA 7

PROCÉDÉ DE FABRICATION DE LA FONTE ET DE L'ACIER

Minera i de fer

fl , A f ~ \ A , b -" o

Mélangeu

Lingotière électr ique

I 1 M I I I U I I I

[ \ P \ f \ Démoulage ho a

O'OUOggOOO

Réchauffage

( zzx OQûO

« Blooming»

•d o o o O O O Û J Laminoir à profilés

ton o OOI O Ooo

Laminoir à tôle

De nombreuses usines sidérurgiques sont dites intégrées: elles possèdent leurs mines de fer et leurs fours à coke, elles produisent la majeure partie de l 'énergie qu elles consomment et disposent de hauts fourneaux, d'aciéries, d'installations de laminage, parfois m ê m e d'ateliers d'étamage, de galvanisation, de tréfilage, de fonderie de fonte ou d'acier.

152

SCHÉMA 8

TRAITEMENT DE L'ACIER D A N S LE F O U R ÉLECTRIQUE À ARC

Câbles d'arrivée du courant

* \ f

Début de fusion

Scories

Décrassage du bain

Dispositif de basculement

l'acier

Le four électrique sert essentiellement à produire des aciers alliés de haute qualité. Des ferrailles de choix et des ajouts de métaux divers y sont fondus par un arc é lectr ique puissant qui jaillit entre des électrodes de graphite. C o m m e dans le four M a r t i n , l'affinage s'effectue par oxydation du métal à l'air ambiant. Le four é lect r ique fonctionne quelquefois en« duplex» en affinant de l'acier liquide obtenu grâce au procédé Thomas.

2737 143

Page 89: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

qu'est a jouté un métal ou un alliage afin d'amener le contenu à la composition voulue.

L'acier es t ensuite versé dans des moules en fo rme de lingot. La coulée peut, dans

cer ta ins procédés, se f a i r e en continu.

Les produits de c e t t e industrie sont nombreux. Mentionnons, en t re autres, les rails de

tou tes sect ions, l 'acier de s t ructure , les tiges d'acier à section ronde ou ca r rée , les

feuil les ou les plaques de métal , e tc .

Les risques

Les risques associés à la production de l 'acier touchent autant la sécurité que l'hygiène

du t ravai l . Les risques pour la sécuri té sont de na ture multiple (chutes, maux de dos,

contusions, blessures occasionnées par l 'é lectr ici té , par des objets brûlants, par de

puissantes machines en marche, etc.). Quant à l 'hygiène, les principaux problèmes

sont : le bruit , les poussières, la chaleur e t l'oxyde de carbone. L'exposition à la

chaleur peut ê t r e importante près des fours e t du laminoir. L'exposition aux poussières

contenant de la silice es t à surveiller pour les opérations relat ives à la réfec t ion des

fours e t des poches de coulée. Toutes les opérations rel iées à la manipulation des

mat iè res sèches tel les que le minerai, le coke et les addit i fs sont, avec l 'opération des

fours , des sources importantes de poussières, de f u m é e e t de gaz.

TRANSFORMATION DES MÉTAUX PAR LAMINAGE

C e t t e uni té fabrique une gamme variée de produits en métal , te l s que des tiges e t des anodes de cuivre, de l 'acier d 'armature, des boulons, des vis, des clous, des tuyaux e t des profi lés en ac ie r .

Ses sept ent repr ises regroupent environ 2 700 travai l leurs et la to ta l i té des établisse-ments est à Montréal ou à proximité.

Les procédés

. Laminage La mat ière première utilisée es t la b rame d'acier . L'équipement est

composé d'un four de réchauffage , d'une cage dégrossisseuse, d'une cage élargisseuse

(ces deux dernières peuvent ê t r e remplacées par une cage universelle), d'une cage

f inisseuse, d'une cisaille de bobinage et f inalement , d'une cisaille de bandes e t de tôle.

La brame chau f f ée est , par passages successifs dans les cages, façonnée en tôle à

2738 143

l 'épaisseur e t à la largeur voulues. Le produit semi-fini peut ê t r e embobiné pour

fac i l i t e r l 'entreposage et la manipulation ou d i rec tement t ransformé en tô le .

. Le tréfilage II s'agit d'un procédé de t ransformat ion à froid qui consiste à f a i r e

passer le métal à t ravers un or i f ice calibré, appelé fi l ière, sous l 'action d'une t rac t ion

continue. En général, tous les aciers peuvent ê t r e t ransformés en fil par t r é f i l age .

C e procédé comprend aussi des opérations de décalaminage et de décapage ainsi que

de lubrification. Di f fé ren t s produits peuvent ê t r e utilisés pour ces opérat ions , comme

par exemple le sable de si l ice, les grenailles de f e r , les acides, l 'eau, le la i t de chaux,

les graisses en émulsions aqueuses, le graphite , e t c .

Par fo i s d'autres t r a i t emen t s sont donnés au fi l après le t ré f i lage dans le but d'en

améliorer l 'apparence ou de le protéger . Ces revê tements peuvent ê t r e métal l iques

(zinc, cuivre ou étain) ou peuvent ê t r e organiques (vernis, polychlorure de vinyle ou

polyéthylène). Le plus répandu des t r a i t emen t s est la galvanisation à chaud qui est

ob tenue par diffusion z inc - fe r à la t e m p é r a t u r e de 450 à 4éO°C, t e m p é r a t u r e à

laquelle est maintenu le bain de zinc en fusion dans lequel défi le le produit à t r a i t e r .

. Étirage de l'acier La duct i l i té de l 'acier permet de l 'é t irer suivant divers procédés.

L 'é t i rage, dans le but d 'obtenir des barres ou des tubes de dimensions précises, se

pra t ique en faisant passer des barres ou des tubes de dimensions grossières dans des

f i l iè res munies d'une section infér ieure et d'une section primit ive. Avant de les é t i rer ,

c e s matériaux doivent ê t r e décapés, opérat ion le plus souvent e f f e c t u é e dans des bains

acides ou par décalaminage mécanique. Après l 'ét irage, on procède au cisai l lage, au

dressage e t au polissage.

Les risques

Comme les opérations sont souvent e f f e c t u é e s à chaud, elles compor t en t tous les

risques reliés à la chaleur in tense . Le bruit provient autant des machines en marche

que de la manutention des produits fabriqués. Les bruits d ' impact s ' a jou ten t aux brui ts

continus dont le niveau es t parfois t r è s élevé. Les contaminants chimiques sont var iés

(oxydes de fer et de plomb, brouillards d'acides e t d'huiles, lubr i f ian ts contenant

parfois du plomb, dégresseurs t e l le chloroéthylène et poussières de si l ice lors du

décapage mécanique au j e t de sable).

Page 90: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

D'autre par t , les risques pour la sécurité sont reliés aux nombreuses opérations de

manutent ion, aux mouvements des machines et à la cadence des opérations. La nature

de ces risques peut engendrer des lésions telles que des entorses, des écorchures, des

contusions, des f r ac tu res , e tc .

PRODUCTION DE PIÈCES MOULÉES EN FONTE

Bien que c e t t e unité réunisse le plus grand nombre d 'é tabl issements dans le secteur de

la première t ransformat ion des métaux, soit 38, elle n'y occupe que le sixième rang au

chapi t re du nombre d'employés. En fa i t , près de la moi t ié de ses établissements

compten t moins de 21 employés. Du point de vue géographique, les établissements

sont répar t i s partout au Québec.

Le procédé

Toutes les fonderies ont en commun la fonte et le moulage des métaux en vue d'en

arr iver à un produit uti le. Le procédé de fabrication est i l lustré au schéma 9. Voici

une description succinte des d i f férentes étapes qui le composent .

. Préparation du sable pour les moules C e t t e é tape comprend le t ransport et le t r a i t e m e n t du sable réutilisé, l 'ajout de sable neuf e t le mélange des autres consti-tuan t s du moule.

. Préparation du sable pour les noyaux Le nouveau sable est mélangé aux résines et aux catalyseurs e t es t prêt à se former en noyaux pour occuper la par t ie intér ieure de la pièce moulée.

. Le moulage C e t t e é tape comprend le transport du sable de moulage, la formation

du moule par l 'entassement du sable dans la boîte à moulage, laquelle cont ient le

patron de la f o r m e extér ieure de la pièce à mouler, ainsi que l 'assemblage des moules

e t du noyau pour former le moule complet de la pièce à produire.

. Le noyautage C 'est l 'opération qui consiste à t ranspor te r l e sable préparé pour la fo rmat ion des noyaux, à l 'entasser dans le moule à noyau, à le sécher , à le cuire e t à le f a i r e re f ro id i r .

156

SCHÉMA 12

ÉTAPES DE FABRICATION D 'UNE FONDERIE

157

Page 91: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

. Préparation de la charge pour fusion C e t t e é t ape consiste à t ransporter les

mat iè res premières jusqu'au four. Il s'agit, en t re aut res , des métaux de rebut, des

lingots, des addit i fs et de l 'énergie de fusion.

. Coulée et refroidissement Le métal fondu est appor té dans une poche de coulée au-

dessus des moules et coulé dans le moule. Le ref ro id issement peut prendre quelques

heures comme plusieurs jours selon la taille de la pièce moulée.

. Démoulage Le moule contenant la pièce refroidie e s t défa i t . La pièce moulée est

séparée du sable du moule e t du noyau e t est acheminée au dépar tement de nettoyage

e t de finit ion. Le sable est récupéré, t ra i té e t réuti l isé.

. Le nettoyage e t la finition Ce t t e opération consiste à enlever de la pièce moulée

les par t ies nécessaires au moulage, mais maintenant superf lues e t à donner à la pièce

la f ini t ion qui répond aux exigences du client . C e t t e é t ape comprend l 'ébarbage, le

meulage, le net toyage par jet abrasif ainsi que la répara t ion des pièces moulées.

. Le modelage C e t t e é tape consiste à préparer selon le modèle dessiné la forme en

bois, ou en un au t re matériau, qui sera utilisée pour fabr iquer les moules e t les noyaux.

La réparat ion des patrons est e f f ec tuée dans le même a t e l i e r .

Les risques

Les risques reliés aux d i f fé ren tes étapes de la production de pièces moulées sont

nombreux e t quelquefois spécifiques aux étapes de product ion.

Les risques généraux sont : les poussières contenant de la silice cristalline ainsi que les

d i f fé ren t s métaux utilisés, les fumées provenant de la f o n t e des métaux, l'exposition à

la chaleur et au bruit . Quant aux dangers pour la sécur i té , les brûlures, les entorses et

les contusions sont f réquentes dans ce milieu.

Pour ce qui est des risques particuliers aux d i f f é r en t e s opérations, nous pouvons

signaler les suivants : au département de noyautage, les vapeurs e t les fumées en

provenance des résines e t des fours de cuisson ; au four e t à la coulée, les rayonne-

ments infrarouges e t la chaleur intenses ; et enfin, au ne t toyage et à la finition, le

bruit e t les vibrations créés par les outils utilisés.

159 143

PRODUCTION DE PIÈCES MOULÉES EN ACIER

Il ex i s t e plusieurs sortes d'acier : l 'acier au carbone, l 'acier spécial à p ropr ié tés

magnétiques, l 'acier résis tant à l'usure, l 'acier pour le t ra i t ement thermique , l 'acier

pour les appareils à pression e t l 'acier inoxydable. Ces aciers cont iennent des doses

spécifiques soit de silicium, de manganèse, de phosphore, de soufre, d 'azote , de nickel ,

de chrome e t de molybdène pour obtenir des propriétés part iculières e t répondre à des

normes d'emploi précises. Ces aciers sont employés en sidérurgie, dans les industr ies

fer rovia i re e t navale, en génies civil e t nucléaire, dans la fabr ica t ion d 'a rmes e t

d'automobiles ainsi que dans l ' industrie chimique.

Au Québec, on compte 17 é tabl issements classés dans c e t t e unité e t plus de 2 200

t ravai l leurs y sont a f f ec t é s , dont 75% sont concentrés dans trois usines seu lement .

Les procédés e t les risques inhérents à c e t t e uni té s 'apparentent à ce l le de la f o n t e .

Nous renvoyons donc le lec teur à c e t t e section pour plus de détai ls à ce t e f f e t .

Toutefois , en raison de la hau te t empéra tu re de fusion de l 'acier, tout con t ac t a v e c le

sable de silice peut engendrer une modification de la silice e t produire de la t r idymi te

et de la cr is tobal i te .

FABRICATION DE PIÈCES MOULÉES EN MÉTAL NON FERREUX

Les 19 établissements de c e t t e uni té regroupent 430 employés, mais seu lement six d e

ces entreprises comptent 21 t ravai l leurs e t plus. Ces é tabl issements ont c o m m e

principale ac t iv i té la fabr icat ion d'objets comme des art icles de p lomber ie e t des

engrenages.

Le procédé

Les opérations rel iées à la fabr ica t ion de ces pièces sont le modelage, le moulage, la

coulée, le démoulage e t la f ini t ion. Nous mesurons donc la s imil i tude e n t r e l es

opérat ions de c e t t e unité e t cel le des fonderies. La d i f férence impor t an te a t r a i t aux

mé taux utilisés qui, dans le cas présent , sont principalement le plomb, le cuivre , l e

zinc, l'aluminium et les alliages de ces métaux. De plus, le mé ta l e s t t r a i t é en plus

p e t i t e quanti té que dans les fonderies de fon te ou d'acier. Dans la plupart des cas , la

coulée se f a i t dans des moules permanents , ce qui élimine tou tes les opéra t ions de

noyautage, de fabricat ion de moules e t de récupérat ion du sable.

Page 92: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Les procédés de la fabricat ion de pièces moulées se ressemblent tous. Le métal est

placé dans un four pour ê t r e fondu e t t r a i t é pour répondre aux spécifications. Le

méta l en fusion est versé dans une poche de coulée qui sert à remplir les moules.

Après le refroidissement , les pièces sont démoulées. La finition est f a i t e aux moyens

de ciseaux pneumatiques e t de meules. Les types de fours utilisés sont les fours

électr iques, les fours à induction et les fours chauf fés au gaz naturel ou au mazout .

Les risques

Les risques pour la sécuri té sont de la même na ture que ceux des fonderies. Quant aux

risques rel iés à l 'hygiène au travail , en plus de ceux re la t i f s aux fonderies, d 'autres

risques découlent de la nature du métal ou de la composition de l'alliage utilisé. Les

risques par exemple reliés à la fabrication de pièces en plomb sont beaucoup plus

grands que ceux reliés à la fabrication de pièces en aluminium.

FABRICATION DE L'ALUMINIUM

La fabr ica t ion de l'aluminium occupe au-delà de 11 000 employés au Québec. Neuf

établ issements sont classés dans ce t te unité.

Le procédé

La bauxite , reçue des mines par bateaux, est pulvérisée puis t ransportée dans un

malaxeur avec une quanti té appropriée de soude, d'eau e t de chaleur (schéma 10).

L 'alumine de la bauxite est alors t ransformée en a luminate de sodium, un composé

soluble dans l 'eau. C e t t e propriété de l 'aluminate pe rmet de le séparer des autres

ingrédients insolubles. C e t t e séparation est complétée par une sédimentation suivie

d'une f i l t ra t ion .

L'alumine peut maintenant ê t r e récupérée de c e t t e solution en agi tant c e t t e dernière

dans un grand réservoir e t en ajoutant de l 'hydrate d'alumine, lequel provoque la

précipi ta t ion de l 'alumine après décomposition de l 'aluminate de sodium. La soude

caust ique qui résul te de c e t t e réaction est remise en circulation.

Ce préc ip i té d'alumine es t lavé e t calciné dans un four rotatif à une tempéra ture de

1 000°C. L'oxyde d'aluminium est ainsi prêt pour son t ra i tement dans l'usine de réduct ion.

160

SCHÉMA 10

FABRICATION DE L ' A L U M I N I U M

Page 93: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

À c e t t e é tape du procédé dé fabrication de l 'aluminium, l'alumine est dissoute dans un

bain de cryoli the (Na3AlFg) fondue à 975°C auquel es t a jouté du fluorspar. L'applica-

tion d'un courant électr ique continu provoque l 'é lectrolyse de la solution. L'aluminium

tombe à l 'é ta t liquide au fond de la cuve e t l 'oxygène, qui se combine au carbone de

l'anode, fo rme l'oxyde carbonique et l'oxyde de carbone, lesquels sont évacués.

L'aluminium est siphonné du bain et coulé dans des moules.

La grande consommation d'anodes en justif ie la fabricat ion sur place. L'anode est

aussi fabr iquée en continu sur les cuves même. Les mat ières premières uti l isées sont

le coke de pétrole ou l 'anthraci te et du brai de houille. Le mélange es t moulé sous

fo rme d 'électrode e t calciné à des températures de plus de 1 000°C.

Un aut re ingrédient important est fabriqué sur place. Il s'agit de la cryoli the. Elle

résulte de la réact ion entre l'alumine, la soude e t l 'acide fluorhydrique.

L'aluminium ou ses alliages es t utilisé dans la fabr ica t ion d'une multi tude de produits.

Pour sa t ransformat ion, l'aluminium est t r a i t é à chaud e t doit passer dans des fours de

préchauffage . Les principaux produits fabriqués sont du fi l , des feuilles, des tubes, des

tiges ainsi que des lingots d'aluminium, destinés à ê t r e t ransformés dans des fonderies.

Les risques

Les principaux risques associés à la production de l'aluminium sont :

- les hydrocarbures polycycliques aromatiques ;

- les poussières ;

- les f luorures ;

- l 'ammoniac (procédé de récupération de la cryolithe) ;

- l 'oxyde de carbone ;

- le sulfure de soufre ;

- le bruit ;

- les vibrations ;

- le brouillard d'acide ;

- le f luorure d'hydrogène ;

- la chaleur ;

- la soude ;

- le métal en fusion.

163 143

Ces d i f f é r e n t s risques sont reliés t rès souvent à des opérations par t icul ières de la

f abr ica t ion de l'aluminium. Les a f fec t ions les plus étudiées jusqu'ici dans c e t t e

industrie sont celles reliées à la chaleur, aux f luorures e t au bruit . Des é tudes de plus

en plus nombreuses sont f a i t e s autour de cer ta ins produits cancérigènes e t sur une

de rmatose spécif ique aux ouvriers de c e t t e industrie, la té langiectasie .

AFFINAGE DU CUIVRE

On c o m p t e qua t r e établ issements dont l 'ac t ivi té principale est le t r a i t e m e n t du cuivre.

Ces é tab l i s sements regroupent environ 2 500 travailleurs. Les plus impor tan t s de ces

é tab l i s sements appart iennent à la compagnie Noranda qui emploie 93% des t ravai l leurs

de c e t t e uni té .

Le cuivre exis te dans le minerai à l 'é tat d'oxyde e t de sulfure ainsi qu'à l 'é ta t pur.

Cependant c ' es t à l 'é tat de sulfure qu'il existe en plus grande quant i té . En plus du

cuivre e t du soufre , on retrouve entre autres dans ce minerai de l 'arsenic, du plomb e t

du cadmium.

Le p rocédé de récupération du cuivre à par t i r du minerai consis te en une sér ie

d 'opérat ions (schéma 11) qui se regroupent sous les grands thèmes suivants : la

concen t ra t ion du cuivre dans le minerai, le smel tage, le ra f f inage chimique et u l t ime-

m e n t , pour obtenir du cuivre t r è s pur, l 'aff inage électrolyt ique.

La concen t r a t i on du minerai se f a i t par le procédé de f lo t ta t ion . Le minera i doit ê t r e

p réa lab lement concassé en part icules de grosseur acceptable pour la f l o t t a t i on . Ces

opéra t ions se font en milieu aqueux e t consistent à favoriser, par l ' incorporation à

l 'eau d 'agents spécifiques de f lo t ta t ion , la séparat ion des minéraux de la roche. Les

minéraux s ' a t t achent aux bulles générées par les agents de f lo t ta t ion e t sont recueill is

en s u r f a c e des bains. Après la f i l t ra t ion, la concentrat ion en cuivre du minerai est de

15 à 30 p . c en t . En plus du concentré produit à l'usine, du minerai dé jà concen t r é es t

a c h e t é e t y e s t mélangé pour ê t r e ensuite t r a i t é dans les fournaises. Des fondan t s sous

f o r m e s de s i l icates sont également ajoutés .

Ce c o n c e n t r é est soumis au smeltage, qui es t une opération pyrométal lurgique dans

laquelle la chaleur intense, en présence d'additifs te l le que la silice, favor i se la l ibé-

Page 94: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

SCHÉMA II

PROCÉDÉ DE FABRICATION D U CUIVRE

Concentrateur Minerai WSME^

Fondant

Concentré

Scories

£ u o O

= Scories

d - -

Rebuts de cuivre

Anodes r i J

4 D O -

164

ra t ion du sou f r e sous fo rme de bioxyde de soufre , du plomb et de l 'arsenic ainsi que la

fo rma t ion d'une scorie à la surface du bain de cuivre liquide. Ce dernier est sou t i ré du

four e t est soumis au raf f inage dans le conver t isseur . La concentra t ion de cu ivre dans

la m a t t e est de 50 p. cent .

L e convert isseur est un four de fusion dans lequel la m a t t e liquide en provenance du

fond à r éve rbè re et du réacteur , riche en sul fure de f e r e t de cuivre es t oxydée par de

l 'air in jec té dans le four . Le sulfure de f e r é t an t préférablement oxydé, il se produit

un dégagement important de bioxyde de soufre . Le fer ainsi que d 'autres impure tés

f l o t t e n t alors dans le lait ier qui se t rouve lui -même dans le four, toujours au-dessus du

bain de cuivre. Le cuivre ainsi obtenu jouit d'une concentrat ion de 95 à 98 p. cen t .

À la sort ie du convert isseur, le cuivre cont ient des quanti tés appréciables de mé taux

précieux e t d ' impure tés . Il doit donc subir une dernière é tape de r a f f i n a g e avan t d 'ê t re

cou lé sous f o r m e d'électrode, lesquelles seront dirigées vers l ' a f f inage . C e r a f f i nage

se f a i t à l 'aide d'un four dans lequel, en premier lieu, le soufre rés iduel e s t oxydé e t

é l iminé. Suit un t r a i t emen t à la soude pour enlever l 'arsenic et l 'ant imoine. Le lai t ier

es t re tourné au convertisseur e t le cuivre coulé sous fo rme d 'électrode con tenan t de 98

à 99 p. cent de cuivre. Le gaz naturel es t utilisé dans ce four comme agent réducteur

e t es t ba rbo t t é dans le lit de cuivre liquide.

Aff inage du cuivre

C e t t e opérat ion donne un cuivre d'une concentra t ion de 99,9 p. c e n t . L 'anode de

cu ivre produi te par le raff inage est placée dans une solution con tenan t du su l fa t e de

cu ivre et de l ' ac ice sulfurique. La cathode f o r m é e d'une feuil le de cuivre pur es t aussi

p l a c é e dans le bain. Durant l 'opération d 'é lectrolyse, le cuivre de l 'anode va se déposer

sur la ca thode par l 'entremise de la solution. Les impuretés contenues dans l 'anode

t o m b e n t dans le fond de la cuve e t fo rmen t des boues qui seront t r a i t é e s u l t é r i eu re -

m e n t pour en t i re r de l'or, de l 'argent, du te l lure e t du sélénium. Cependan t l 'arsenic

e t le nickel r e s t e n t dans la solution et sont récupérés par un au t r e procédé qui conduit

à la format ion du su l fa te de nickel.

. Traitement des boues Les d i f fé ren tes é tapes de ce t r a i t emen t cons i s ten t essent ie l -

l e m e n t à récupérer le solide, à séparer les groupes de const i tuants par fus ion e t par

t r a i t e m e n t au borax e t au ni t ra te de sodium, ce qui permet de séparer l e plomb, le

sélénium e t le te l lure , l'or e t l 'argent. Des é tapes subséquentes de pur i f i ca t ion par

fus ion , é lec t ro lyse et distillation complè ten t ce procédé.

132

Page 95: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

. Traitement de l'électrolyte Des impuretés s 'accumulent dans l 'é lectrolyte des cuves

d 'aff inage du cuivre . Ces impuretés sont enlevées par électrolyse dans le cas du cuivre

et de l 'arsenic et par évaporation pour ce qui est du nickel, lequel fo rme le su l f a t e de

nickel.

Les risques

. Smeltage du cuivre Les risques généraux qui peuvent ê t r e ident if iés dans les

opérations de concentrat ion du cuivre sont le bruit, la poussière et le bioxyde de soufre

(SO2). D'autres risques existent quant aux opérations spécifiques. Les premières

étapes de concentra t ion du minerai exposent le travailleur de façon par t icul ière aux

poussières contenant de la silice cristalline. Au chargement du four de smel tage , il

peut y avoir présence de poussières contenant du sulfure de cuivre, du plomb et du

cuivre. Au convert isseur , le bruit est particulièrement important . D'autres con tami -

nants tels que le bioxyde de soufre, l'arsenic et le plomb sont aussi présents . Lors de

la fusion du minerai et du moulage, l'exposition à l 'arsenic, au bruit e t à la chaleur sont

les risques les plus importants .

. Affinage du cuivre Les étapes d'affinage du cuivre génèrent des risques par t icul iers .

Dans les salles d 'électrolyse, ce sont les brouillards d'acide sulfurique, l 'arsine, l e bruit

et la chaleur qui sont à considérer. La récupération des boues f a i t intervenir plusieurs

procédés qui peuvent entraîner des expositions à des poussières contenant du plomb, de

l 'arsenic ou de l 'argent . De plus, l'exposition au sélénium et au tel lure est possible lors

de la pur i f ica t ion e t de la manipulation de ces métaux. Quant à la récupérat ion de l'or

e t de l 'argent , elle peut exposer le travailleur à l 'argent et aux brouillards d'acide

sulfurique. Pendant la purification de l 'électrolyte, le problème majeur est la p résence

d'arsine. Les appareils sont pour la plupart en plomb ou tapissés de plomb. La

construct ion e t l 'entret ien de ces appareils comportent donc un risque impor tan t

d'exposition au plomb.

AFFINAGE DU ZINC

Un des deux é tabl issements classés dans ce t te unité regroupe à lui seul plus de 99% des

employés. Les produits fabriqués sont l'acide sulfurique, le zinc, le cadmium e t les résidus de cuivre .

166

Le zinc est un méta l t r è s utilisé sous d i f f é ren tes formes e n t r e au t res pour la

p ro tec t ion de l 'acier. C'est à part ir de minerai dans lequel il ex i s t e sous f o r m e de

su l fu re (blende) ou de carbonate (calamine) qu'il e s t récupéré. Le minerai de zinc est

concen t r é avant son arr ivée à l'usine d 'aff inage.

Le procédé d'affinage

Le concen t ré de sulfure de zinc est à son ent rée dans le procédé soumis au grillage

pour ê t r e t ransformé en oxyde de zinc soluble (schéma 12). L'oxyde es t , à la sor t ie des

fours , broyé pour fac i l i te r la réact ion au cours de l 'é tape suivante, la l ixiviation. C'est

au cours de la lixiviation que l'oxyde de zinc est t r ans fo rmé , dans une solution d'acide

sulfur ique, en su l fa te de zinc. Le cuivre, le cadmium, le nickel e t le cobal t sont aussi

rendus solubles par c e t t e réact ion, pendant que le f e r est précipi té .

La solution es t épurée en forçant la précipitat ion en séquences du cadmium e t du

cuivre . C e t t e solution de su l fa te de zinc est soumise à l 'é lectrolyse pour donner du

zinc pur. Dans les cuves électrolytiques, le zinc recueil l i sur les ca thodes d'aluminium

est enlevé en plaques. Ces dernières sont fondues e t coulées en l ingots dans des fours

à induction.

Ces opérat ions de purif icat ion du zinc laissent des résidus qui sont t r a i t é s pour

récupére r les é léments ayant une valeur marchande tels que le cadmium, le plomb e t

les résidus de cuivre.

En paral lèle avec l 'a f f inage du zinc, on procède à la production d 'acide sulfur ique qui

résu l te de la récupérat ion de l'anhydride sulfureux des gaz du four de gril lage. Les

réac t ions qui conduisent à l 'acide sulfurique se fon t dans des unités f e r m é e s appelées

convert isseurs où l 'anhydride sulfureux est oxydé en anhydride sulfur ique, gaz qui es t

f i na l emen t passé dans une colonne d'absorption pour former de l 'acide sulfurique.

Les risques

Les principaux risques dans la section du four de grillage sont re l iés aux gaz émis par

le p rocédé te l que le bioxyde de soufre, aux poussières d'oxyde de zinc, lesquelles

peuvent contenir des métaux toxiques, à la chaleur et au bruit .

Lors des étapes de lixiviation e t d'épuration, on peut retrouver du cadmium dans la

poussière en suspension dans l'air, tandis qu'à l 'électrolyse, c e sont les brouil lards

d 'acide sulfurique qui peuvent ê t r e problématiques.

132

Page 96: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

SCHÉMA 12

AFFINAGE D U Z I N C

Four de grillage

Concentré de minerai

Cuve d'électrolyse

Convertisseur à paliers

Acide sulfurique

Épuration

Production du cadmium

Lingot de zinc

156

De façon générale, les métaux lourds sont à surveiller, en particulier le plomb puisqu'il

est présent dans la mat iè re première et est utilisé dans la construct ion des apparei ls

qui contiennent de l 'acide sulfurique.

FABRICATION DE LA TÔLE OU PROFILÉS EN ALUMINIUM

Les neuf établissements classés dans ce t t e unité occupent moins de 700 employés e t

fabriquent des produits comme des profilés d'aluminium, des t iges e t des tubes

d'aluminium, e tc . Le principal produit est le profilé d'aluminium.

Le procédé

La billette d'aluminium est introduite dans un conteneur obstrué à une de ses

extrémités par la f i l ière appelée à donner une fo rme au produit ex t rudé . La b i l le t te

est poussée par un fouloir. Ces opérations peuvent ê t r e fa i tes à chaud ou à f ro id , avec

ou sans lubrifiant.

Les risques

Les principaux risques de c e t t e unité sont le bruit généré lors de t o u t e s les opéra t ions

sur le métal et les lubrif iants utilisés pour faci l i ter les opérations ( re f ro id issement des

scies à métal par exemple).

CONCLUSION

La première t ransformat ion des métaux a recours à des procédés e t des opéra t ions t r è s

variés. L'appareil le plus f réquemment rencontré , la plupart du t emps en plusieurs

exemplaires, est le four . Celui-ci peut ê t re ro ta t i f , à bascule, f i xe ; c h a u f f é à

l 'électricité par induction, à arc ou chauf fé au gaz naturel , avec de l 'oxyde de carbone .

Quant aux risques les plus f réquents du cô té des agresseurs, il s 'agit du brui t , des

oxydes de fe r , du chrome, du cadmium et du nickel suivis de la si l ice. Les

conséquences les plus f réquemment signalées sont la surdité, les de rma tose s , les

intoxications et les pneumoconioses.

157

Page 97: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

BIBLIOGRAPHIE

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172

TROISIÈME PARTIE

L'ORGANISATION DE LA PRÉVENTION EN SANTÉ ET EN SÉCURITÉ

Page 99: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Dans la t rois ième par t ie de la présente monographie, nous trai terons de l'organisation

de la prévention en mat iè re de santé et de sécuri té du travail dans le secteur de la

première t ransformat ion des métaux au Québec.

D'abord, nous verrons au chapitre 7 les principales mesures de prévention mises en

oeuvre dans d i f f é ren t s milieux de travail pour ensuite aborder, au chapitre 8, les

programmes e t services o f f e r t s par divers organismes et associations voués à l'organi-

sat ion de la prévention en santé et en sécurité du travail .

Puis , au chapi t re 9, nous passerons en revue les plus récents projets de recherche

menés dans les domaines d'activité du secteur.

Enf in , nous présenterons au chapitre 10 la législation en mat ière de santé et de

sécur i t é du t ravai l actuel lement en vigueur au Québec.

175

Page 100: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

CHAPITRE 7 : LES PRINCIPALES MESURES DE PRÉVENTION DANS LE

MILIEU DE TRAVAIL

Recherche e t rédact ion : Paul Bélanger, CSST

Page 101: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

La révolution technologique du siècle dernier poursuit son ascension. Le passage d'une

production ar t isanale à une production industrielle ainsi que l 'arr ivée d'une gamme

var iée de nouveaux produits e t appareils ont engendré des conséquences né fas te s , non

prévues, en ce qui concerne les conditions de travail de tous les sec teu r s de

production. Ce n'est qu'en fa isant ressor t i r le nombre d 'accidents du t ravai l e t de

maladies professionnelles qu'une nouvelle conscience sociale s 'est développée e t que la

notion de prévention a pris la place qui lui revient en devenant pa r t i e i n t ég ran te de la

conception des projets, des produits e t de l 'équipement. On a f a i t sien le dicton

populaire : "Une once de prévention vaut mieux que..." e t on t e n t e de le m e t t r e en

pratique. Bien que l 'élimination à la source const i tue la clé du problème, la réa l i t é

nous fo rce à chercher des solutions intermédiaires telles que la vent i la t ion générale , la

protect ion personnelle, e t c .

MESURES GÉNÉRALES DE PRÉVENTION

FORMATION ET INFORMATION

La connaissance de la n a t u r e des mat ières premières, des procédés e t des opérat ions

de t ransformat ion ainsi que de l ' impact que ceux-ci exercent sur le milieu du t ravai l ,

sur la qualité de l 'air, sur la sécur i té et sur la santé des t ravai l leurs cons t i tue un

premier pas essentiel vers la prévention. C e t t e sensibilisation peut se réal iser grâce à

la formation e t à l ' information des dirigeants et des t ravai l leurs ainsi que des

professionnels de la san té e t des gouvernements. Autant les premiers pourront se

prendre en charge en é t an t bien renseignés sur leur milieu, au tan t les derniers pourront

les aider dans leur démarche .

La prise en charge par le milieu passe inévi tablement par la conscient isat ion de chacun

à l'égard des risques pour la san té e t la sécuri té que comporte son envi ronnement . Les

programmes de c e t t e na tu re devront donc viser les é tabl issements , les associations

sectoriel les, patronales e t syndicales ainsi que les comités de san té e t de sécur i té .

Enfin, tous ces e f fo r t s ne por teront f ru i t s que si, individuellement, le patron e t le

travailleur comprennent e t appliquent les mesures de prévention qui les t ouchen t .

179

Page 102: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

MESURES DE PRÉVENTION

Les mesures de prévention peuvent ê t r e groupées sous d i f férentes approches telles que

la subst i tut ion, l 'isolation, la ventilation, l 'humidification et la protection personnelle.

Il es t ce r ta in que la première é tape d' intervention se re t rouve lors de la conception du

projet ou de l 'équipement e t lors de l 'acquisition des matières premières et de

l 'équipement de production ou d 'entret ien. Une bonne politique d'achat d'une entre-

prise doit inclure des normes minimales à respec ter pour minimiser les risques reliés à

l 'utilisation des produits achetés .

La bonne marche d'un établissement consiste à réal iser un ensemble d'opérations

souvent complexes, mais bien comprises des t ravai l leurs e t donc exécutées de façon

sécur i ta i re . Une description complète des opérat ions, des méthodes ainsi que des

tâches s ' impose e t doit inclure les mesures de sécur i té pert inentes.

La subst i tut ion consis te à remplacer un produit ou un appareil par un équivalent qui

o f f r e des carac té r i s t iques techniques plus sécur i ta i res . Chaque fois que c 'est possible,

les méthodes de t ravai l qui comportent des dangers doivent ê t r e changées en modifiant

le procédé ou la technique opératoi re . Toute opérat ion menée en vase clos, dans une

chambre isolée, ou réal isée en milieu humide l imi te énormément l'émission des

contaminants , qu'il s'agisse de gaz, de fumées , de vapeurs, de bruits, de chaleur ou de radiat ions.

La vent i la t ion est une des mesures de prévention les plus courantes. Elle se divise en

deux ca tégor ies : la ventilation locale e t la venti lat ion générale. La ventilation locale

es t un moyen t rès e f f i c a c e d'orienter e t de c i rconscr i re les contaminants en suspension

dans l 'air. La por tée de ce moyen ne s'étend pas tou te fo i s aux contaminants physiques.

Il s 'agit d 'encadrer le plus possible, à l'aide de part i t ions, le point d'émission du

contaminant e t de pratiquer des ouvertures p e r m e t t a n t à l'air d'entrer à une vitesse

te l le qu'il empêche la sor t ie de tout contaminant . Un vent i la teur entraîne ensuite l'air

vers une uni té de t r a i t e m e n t . On doit éviter de f a i r e passer l'air contaminé par la

zone de respira t ion du t ravai l leur avant de pénét re r le conduit de ventilation.

La vent i la t ion généra le quant à elle consiste en un apport ou une extract ion d'air ou les

deux combinés qui diminue par dilution les concentra t ions de contaminants dans

l ' é tabl issement en général ou dans l'aire de t ravai l . Il peut s'agir soit de créer une

c i rculat ion d'air posit ive des aires moins contaminées vers les plus -contaminées, soit

de pressuriser une chambre de façon à éviter tou te pénétra t ion de contaminant . 1 oU

Les ventilations locale e t généra le peuvent ê t r e pratiquées dans tous les é tabl isse-

ments du secteur de la p remiè re t ransformat ion des métaux.

La tenue des lieux, l ' en t re t ien général et la propreté autant des lieux que personnelle

sont absolument nécessaires pour assurer le succès des mesures de prévent ion dans

cer ta ins établ issements . Toutefois , il s 'agit de saines mesures de prévent ion et

d ' incitation à la par t ic ipat ion des intéressés dont tous les é tabl issements peuvent t i rer

prof i t .

La surveillance de la qua l i t é du milieu de travail permet de déceler les niveaux de

contamination qui jus t i f ient une mise en garde, des prépara t i fs d ' in tervent ion ou le

déclenchement de mesures d 'évacuation. C e t t e surveillance peut se prat iquer en

continu ou de façon périodique et doit ê t r e soutenue par une vér i f ica t ion régul ière de

son e f f i cac i t é .

Les équipements de protec t ion individuels peuvent et doivent ê t r e ut i l i sés . Ils doivent

tou tefo is ê t re considérés comme des pal l iat i fs e t n 'ê t re utilisés qu'en a t t e n d a n t des

mesures correct ives déf ini t ives ou que pour compléter la sécur i té du t rava i l leur . Le

port de ces équipements peut ê t r e e f f i c a c e , mais comporte des con t ra in tes addit ion-

nelles pour le t ravai l leur . De plus, leur util isation doit ê t r e jumelée à un programme

de sécur i té qui comprend la format ion académique e t sur le tas , l ' informat ion, les t e s t s

d 'é tanchéi té et d ' e f f i cac i té , l e ne t toyage, l ' ent re t ien e t le rangement .

L ' e f f i cac i t é de ces mesures de prévention doit ê t r e conf i rmée par une surveil lance

médicale adéquate. C e t t e intervent ion es t également nécessaire a f in de protéger les

personnes plus vulnérables ou déjà a f f e c t é e s par une déficience qui pourra i t s 'aggraver.

D'autres mesures de prévention générales, qui s'appliquent à tou t le sec teu r , sont

prévues dans divers règ lements dont les principaux sont le Règ lement sur la qual i té du

milieu de travail , le Règ lement sur les é tabl issements industriels e t commerc iaux e t le

Règlement sur la sécur i té e t l 'hygiène dans les t ravaux de fonder ie qui r e l èven t de la

Loi sur la santé e t la sécur i t é du t rava i l .

Les mesures économiques sont également susceptibles d 'encourager la mise en oeuvre

de programmes d 'améliorat ion. Enfin, la r echerche aide à t rouver des solutions aux

problèmes de la santé e t de la sécur i té du t ravai l .

1S1

Page 103: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

MESURES SPÉCIFIQUES DE PRÉVENTION

FONDERIES DE FER

Plusieurs mesures part icul ières de prévention peuvent ê t re identif iées. L'uti l isation du

sable de silice es t t rès répandue pour la fabrication des moules. La composition

chimique de ce sable, son é t a t physique, son degré d'humidité e t les méthodes de

manutent ion sont des points à surveiller. Un sable de composition d i f f é ren te peu t ê t r e

utilisé, c o m m e par exemple l'olivine ou un si l icate de magnésium e t de f e r , afin

d'éliminer le risque d'exposition à la silice cristalline. Comme les poussières f ines sont

f ac i l emen t mises en suspension dans l'air, leur élimination dans le circuit de manuten-

tion peut ê t r e bénéfique. Quant à la manutention des mat ières premières , leur

t ranspor t en circui t f e rmé , maintenu sous pression négative, élimine la mise en

suspension de poussières dangereuses dans l'air de l 'a te l ier .

La fabr ica t ion des noyaux peut ê t re réalisée selon plusieurs procédés. Un de ces

procédés prévoit un mélange de sable et de silicate de sodium qui, après le noyautage,

est mis en présence d'oxyde carbonique dont la réact ion avec le s i l icate de sodium

assure la solidification du noyau en raison du gel de sil ice formé. Ce procédé peu t ê t r e

subst i tué lorsque c 'est possible, afin de diminuer les risques pour la santé .

Lorsque seront appliquées des mesures de surveillance de la poussière, il f aud ra tenir

compte de la possibilité de format ion de tridymite et de cristobali te dans les procédés

compor tan t la fusion de l 'acier e t sa coulée dans des moules de sable de silice.

Toute opérat ion de fonderie de cuivre doit ê t re assort ie de mesures de surveil lance

afin de déceler la présence de béryllium ainsi que de mesures de sécur i té s t r i c t e s af in

d'isoler le procédé, de l imiter l 'accès des lieux, d'exercer une vent i la t ion par

ex t rac t ion , de prévoir un a f f ichage adéquat, de s'assurer de la propreté des lieux e t

d ' e f f e c t u e r un ne t toyage sous vide.

Les v ê t e m e n t s de protect ion contre les éclaboussures de métal en fusion cons t i tuen t

éga lement une mesure de prévention spécifique à la manutent ion de métaux en fusion.

Une a t t en t ion par t icul ière doit ê t r e de plus apportée à la présence d'eau qui pourra i t

venir en con tac t avec une masse en fusion et occasionner une explosion. Tout

182

maté r i au introduit dans la masse en fusion doit donc fai re l 'objet d'une survei l lance é t r o i t e à ce t e f f e t .

FABRICATION DE L'ALUMINIUM

On doit spécia lement prêter attention aux émissions d'hydrocarbures polycycliques

aromat iques lors de la fabrication des électrodes. Une mesure de survei l lance

spéci f ique doit ê t r e prévue tout particulièrement lors de la fabr icat ion en continu.

L a chaleur const i tue un élément important dans ce t t e industrie. La mesure de

sécu r i t é la plus courante à ce t e f fe t consiste à diminuer le temps d 'exposit ion. Même

si c e t t e méthode peut ê t r e utilisée ailleurs, c'est dans l'industrie de l 'aluminium où elle

e s t la plus employée. D'autre part, le niveau de contrainte thermique d'un t ravai l peut

ê t r e diminué par l ' injection d'air rafraîchi dans les vêtements du t rava i l leur .

AFFINAGE DU CUIVRE

Lors de l ' a f f inage du cuivre par électrolyse, la présence d'arsine doit ê t r e d é t e c t é e et

mesurée afin de déclencher l 'alerte au besoin. C'est dans la région des cuves de

pur i f ica t ion de l 'é lect rolyte que ce gaz est le plus susceptible de se f o r m e r .

AFFINAGE DU ZINC

Il f au t garder sous pression négative le mécanisme de récupération des f u m é e s du four

à grillage afin d'éviter que toute perte de bioxyde de soufre vienne con taminer l 'aire

d e t ravai l .

En ce qui a t r a i t à la fabrication de l 'acide sulfurique, le procédé doit ê t r e réal isé en

vase clos e t sous pression négative. Tout réservoir d'acide doit ê t r e en tou ré d'un mur

d e re tenue en cas de déversement du contenu. De plus, la survei l lance de tou te

émission de pentoxyde de vanadium doit ê t r e assurée.

183

Page 104: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

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184

CHAPITRE 8 : LES ASSOCIATIONS, LES ORGANISMES ET LEURS PROGRAMMES

Recherche e t rédaction : Céline Domingue, CSST

Laurent Grat ton, CSST

Lucie Madore, CSST

Raymond Mailhot, CSST

Page 105: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

L'organisation de la prévention en santé e t en sécur i té du travail a nécess i té d'une par t

la mise sur pied, en tout ou en par t ie , d'organismes ou d'associations voués à c e t t e

cause e t d 'autre part la collaboration de plusieurs personnes touchées de près ou de

loin par la santé e t la sécur i té .

Ces mêmes organismes e t associations ont ainsi développé des programmes e t des

services qui visent d i r ec t emen t ou indi rec tement les cl ientèles ou m ê m e les

in tervenants du sec teur .

Les principaux programmes e t services sont énumérés dans ce chap i t r e . Nous ne

prétendons toutefois pas qu'ils représentent une liste exhaustive de tou t c e qui exis te

dans le domaine. La raison en es t bien simple : certains programmes (en part icul ier

des programmes de format ion) sont ponctuels, de cour te durée e t s 'adressent

uniquement, par exemple dans les programmes de formation de main-d 'oeuvre, au

groupe de travail leurs de l 'é tabl issement qui en a fa i t la demande. Nous avons donc

t e n t é d'indiquer dans ces cas les programmes plus généraux auxquels peuvent avoir

recours les diverses c l ientè les . C'est ainsi qu'un "programme" n'a pas toujours la même

signification d'un organisme à un au t re . C'est t an tô t un programme de fo rma t ion dont

la teneur et la durée peuvent varier de quelques heures à plus d'une année e t c 'est

t a n t ô t un programme qui a l 'envergure de l 'ensemble des réalisations d'une direction ou

d'un service voire même d'un organisme comme la CSST.

Nous avons voulu que les principaux programmes et services réper to r iés soient ceux

qui pourront ê t r e utiles de façon générale ou par t icul ière aux in te rvenants du sec teur .

Dans les pages qui suivent, nous énumérerons successivement les p rogrammes de la

Commission de la san té e t de la sécur i té du t ravai l du Québec , de l ' Insti tut de

recherche en santé e t en sécur i té du t ravai l , du ministère des Af fa i res sociales e t de

son réseau, du ministère de l 'Éducation et de son réseau e t du minis tè re de la Main-

d'oeuvre et de la Sécur i té du Revenu incluant les programmes conjoints avec le

gouvernement fédéra l . C o m m e le chapi t re 4 donne déjà un aperçu du manda t , du rôle

e t des object i fs de la CSST, de l'IRSST et des dépar tements de san té communauta i re ,

nous renvoyons le lec teur à ce chapi t re pour ces renseignements . Dans le présent

chapi t re , nous nous l imiterons à un réper to i re succinct des p rogrammes e t services

touchan t la santé e t la s écu r i t é .

187

Page 106: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

INVENTAIRE DES PRINCIPAUX PROGRAMMES ET SERVICES EN SANTÉ ET EN

SÉCURITÉ DU TRAVAIL RELEVANT DES ORGANISMES PUBLICS ET PARAPUBLICS

COMMISSION DE LA SANTÉ ET DE LA SÉCURITÉ DU TRAVAIL (CSST)

Le mandat , le rôle et les object i fs de ce t organisme é t an t déjà décrits au chapi t re

nous présenterons simplement ici la liste des programmes et des services qu'il o f f re .

Nous compléterons c e t t e l iste par les programmes e t les services o f f e r t s par la

Commission d'Emploi e t d'Immigration du Canada (CEIC), par l 'Off ice des personnes

handicapées du Québec (OPHQ) e t par l ' Institut nat ional de recherche scientif ique

(INRS). Ces organismes, de par leur mandat , leur rô le e t leurs objectifs , apportent un

complément appréciable au t ravai l de la Commission.

Sous la responsabili té de la vice-présidence à la prévention, nous retrouvons les programmes e t services suivants2* :

- lès sec teurs d 'act ivi té économique priori taires ;

- le programme cadre de san té ;

- le programme de prévention ;

- les services de san té au t ravai l ;

- la créat ion d'associations sectoriel les par i ta i res ;

- la format ion et l ' information ;

- les services spécial isés : réper to i re toxicologique e t c e n t r e de documentation ;

- les proje ts spéciaux : proje ts d'études expér imentaux ;

- les polit iques e t les procédures d ' inspect ion 2 2 5

- les services d ' interventions en inspection ;

- les demandes de révision ;

- l 'analyse des plans e t devis.

?9f2b eÉdi£uTomci°en i ^ k S a n t é 6 t ^ 1 3 S é C U r l t é d U t r a V a î 1 ' R a P P ° r t a n n u e l

Ces politiques e t procédures sont décr i tes en détai l dans le Manuel de 1 inspecteur publie par la CSST e t disponible sur abonnement .

132

Sous la responsabili té de la v ice-prés idence à la réparation, les programmes e t les

services suivants sont o f fe r t s dans les cas de lésions professionnel les 2 3 :

- le retour au travail ;

- les subsides aux employeurs ;

- la stabilisation économique ;

- la stabilisation sociale ;

- l 'adaptat ion du milieu de vie ;

- l 'aide personnelle ;

- le versement de capital ;

- les programmes spéciaux ; - l 'évaluation de l ' inaptitude à reprendre le t rava i l ;

- les indemnités de réadaptat ion ;

- la politique re la t ive à la réadapta t ion prévent ive ;

- le versement des indemnités ;

- le paiement des f ra i s ;

- les politiques médicales.

Sous la responsabilité de l 'Off ice des personnes handicapées, les programmes e t

services suivants sont offer ts 2 £ f : - les cent res de travail adaptés (CTA) ;

- les subventions à un employeur e t le con t r a t d ' intégration professionnelle (CIP) ;

- le plan de service.

En collaboration avec la Commission de la fo rmat ion professionnelle :

- les programmes d'orientation, d 'évaluation e t de format ion .

Et aussi en collaboration avec le Cen t r e d'Emploi e t d'Immigration du C a n a d a 2 5 :

- la recherche d'un emploi ;

- le programme de formation ;

23 Québec, Commission de la san té e t de la sécur i té du t ravai l , Manuel de la réparat ion, 1982.

2tf- Québec, Of f i ce des personnes handicapées du Québec, Répe r to i r e des programmes et des ressources d'aide à l 'emploi, 1982.

2 5 Le Cent re d'Emploi e t d 'Immigration du Canada o f f r e aussi des p rog rammes en collaboration avec le Ministère de la Main-d'oeuvre e t de la Sécur i té du Revenu e t le Ministère de l 'Éducation du Québec.

189

Page 107: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

- le p rogramme de mobilité professionnelle ;

- le p rogramme de paiement e t l 'aménagement du travailleur ou de la t ravai l leuse.

INSTITUT DE RECHERCHE EN SANTÉ ET EN SÉCURITÉ DU TRAVAIL (IRSST)26

L'IRSST a mis sur pied plusieurs programmes de recherche e t de services qui font appel

a des équipes associées de plusieurs universités. Plusieurs recherches sont

subventionnées en collaboration avec le Conseil scientifique e t le Fonds de recherche

en san té du Québec (FRSQ). L'énumération qui suit t ient compte des programmes en vigueur au cours de la présente année. Les ef for ts de recherche sont t ra i tés dans un chapi t re subséquent.

- L'équipe associée de recherche en toxicologie industrielle, Université de Montréal , a

mis sur pied un programme de recherche sur la détection précoce de l 'exposition à

des agents toxiques et des altérations à la santé en milieu de travail par la survei l lance biologique.

- L'équipe associée de recherche en épidémiologie des lésions professionnelles,

Univers i té McGill, a un programme de recherche inti tulé : Étude rapide des risques professionnels .

- L'équipe associée de recherche en épidémiologie des cancers professionnels,

Univers i té du Québec, Institut Armand-Frappier, oriente un programme de

recherche dont le projet principal est le dépistage des fac teurs cancérigènes de l 'environnement professionnel.

- L'équipe associée de recherche en génie biomédical, École polytechnique de

Montreal , o r ien te sa recherche sur l 'étude biomécanique des maux de dos en milieu de t ravai l .

- L'équipe associée de recherche sur la pathophysiologie e t le dépistage précoce des pneumoconioses, Université de Sherbrooke, a axé son programme de recherche sur la pathophysiologie et le dépistage précoce des pneumoconioses.

"5 C.

Québec, Inst i tut de recherche en sant^ , Rappor t annuel 1982. 1983 S e ° U r i t e d u t r a v a i l d u Q ^ b e c ,

132

- Le groupe de recherche du département de biologie, Université du Québec à

Montréal, p répare un programme de recherche en fonction de trois points de vue

complémenta i res : le poste de travail, les e f f e t s potentiels du milieu et les relations

qui exis tent en t re les d i f férents paramètres de l 'environnement de t rava i l e t les

a l téra t ions de la san té .

- L'Institut de recherche en santé et en sécuri té du travail, en col laborat ion avec le

Conseil sc ient i f ique et le Fonds de recherche en santé du Québec (FRSQ), a mis sur

pied quelques programmes e t services visant à favoriser la recherche en s a n t é e t en

sécur i té . Il s'agit de la recherche subventionnée, de la formation de chercheurs et

de chercheuses, des programmes de recherche internes dont "La f e m m e au travail"

e t "Sécurité et ingénierie", de l'équipe de soutien à la recherche, des services de

laboratoi re , de même que des projets spéciaux d' information sc ien t i f ique et

technique en plus du groupe des relations avec les intervenants.

INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (INRS)27

L'INRS est une e n t i t é juridique très part iculière. Elle regroupe une universi té

classique, un inst i tut de recherche universitaire e t un institut public de r eche rche .

Dans sa programmation 1982-1988, l'INRS définit plusieurs préoccupat ions , dont

l 'INRS-Santé qui nous concerne plus part icul ièrement . "L'INRS-Santé poursuivra

l 'objectif général de contribuer à l 'amélioration de la san té des Québécois en

développant la recherche fondamentale e t appliquée dans t rois sphères d 'act ivi té

spécif iques du vaste domaine des sciences de la santé nécessi tant des in tervent ions de

na tu re multidisciplinaire." Les objectifs spécifiques du Cent re , inscr i ts dans les

ob jec t i f s généraux de l 'Institut, ont été définis de la façon suivante :

- contr ibuer à l 'é tude des fac teurs délétères du milieu de t ravai l e t des phénomènes

associés à la biodisposition des toxiques de l 'environnement ainsi que de leur impact

sur la santé , dans la perspective de proposer des solutions prévent ives ou

cor rec t ives ;

2 7 Québec, Insti tut national de la recherche scientifique, Rappor t annuel 1981-1982, 1983.

191

Page 108: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

- poursuivre des t ravaux fondamentaux visant à l 'élucidation des phénomènes

biologiques e t pathologiques reliés aux processus de viei l l issement normal e t

anormal , par la créat ion d'un foyer d'expertises dans ce domaine au Québec ;

- contr ibuer à l 'amélioration et la rationalisation du t r a i t e m e n t pharmacologique chez

deux classes de la population défavorisée à ce niveau, soit les en fan t s en bas âge e t

les personnes âgées ;

- par t ic iper progressivement, par ses d i f férentes ac t iv i tés de r eche rche , à

l ' ense ignement supérieur e t à la formation de chercheurs ;

- r end re accessibles e t me t t r e au service des membres de la communau té sc ien t i f ique

québécoise qui y f o n t appel, ses connaissances e t ses moyens t echn iques pour la

solution de problèmes de recherche spécifiques qui lui sont soumis.

Ces objec t i f s se concré t i sent dans un programme d'act ivi tés dont les composan tes ont é té regroupées sous les thèmes suivants :

Programme I - Environnement et santé

Sous-programme 1 : stress, santé e t sécurité du t ravai l

Sous-programme 2 : toxicologie en milieu de t ravai l

Sous-programme 3 : métabolisme, biodégradation e t c inét ique des toxiques de

l 'environnement

Programme II - Biologie moléculaire du vieillissement

Sous-programme 1 : la dégénérescence cellulaire e t le viei l l issement

Sous-programme 2 : le métabolisme cellulaire et l e viei l l issement

Programme III - Pharmacologie clinique aux extrêmes de la vie

Sous-programme 1 : pharmacologie clinique chez l e nouveau-né e t l ' en fan t

Sous-programme 2 : pharmacologie clinique e t la personne âgée .

192

MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES28

Mandat

L e MAS conçoi t e t applique la politique socia le du Québec e t e s t responsable de

l ' implan ta t ion e t du main t ien des é tabl issements de santé e t de se rv ices soc iaux.

R ô l e

C e minis tè re a pour fonct ion d'élaborer e t de proposer pour l e Québec la pol i t ique

r e l a t i v e à la s a n t é e t aux services sociaux de f a ç o n à donner à chaque personne e t à

chaque f ami l l e une qua l i t é de vie convenable.

Object i f s

Il p lani f ie , développe , surveil le e t contrôle les programmes de s a n t é e t de se rv ices

soc iaux . L 'appl ica t ion des programmes est c o n f i é e à la Régie de l ' a s su rance -malad ie

du Québec, aux conseils régionaux de la san té e t des services sociaux (CRSSS) e t aux

é t a b l i s s e m e n t s de s a n t é e t de services sociaux (les centres hospi ta l ie rs , les c e n t r e s

d ' accue i l , les c e n t r e s locaux de services communauta i res , les c e n t r e s de se rv ices

soc iaux e t les c e n t r e s de réadaptat ion fonct ionnel le) , à des régimes a u t o n o m e s (Régie

d e l ' a s su rance -malad ie du Québec) et aux corpora t ions que sont les consei ls de la s a n t é

e t des se rv ices sociaux.

Nous indiquerons ici, sur tout dans les p rogrammes de santé , les pr incipaux p rog rammes

e t se rv ices qui t ouchen t la san té e t la sécur i té .

Sous la d i rec t ion généra le des programmes de san té , le service des p r o g r a m m e s de

s a n t é m e n t a l e admin i s t r e des programmes e t des spécial i tés i nhé ren t e s aux a c t i v i t é s

d e s a n t é m e n t a l e . Deux au t res directions, sous l 'égide de c e t t e d i r ec t ion généra le ,

o e u v r e n t dans des domaines di f férenciés . 11 s 'agit de la Di rec t ion de la s a n t é

c o m m u n a u t a i r e e t des services aux communau tés autochtones qui o f f r e des serv ices

pour la réa l i sa t ion d e programmes de san té au t rava i l , e t la Di rec t ion des t r a n s p o r t s

ambu lanc ie r s , des mesures de sécuri té e t d 'urgence qui assure des se rv ices consei ls aux

é t a b l i s s e m e n t s en m a t i è r e de sécur i té e t d 'u rgence .

Québec , Minis tère des Affa i res sociales , Rapport annuel 1981-1982, Édi teur o f f i c i e l du Québec , 1983.

132

Page 109: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

LES CH-DSC ET LE RÉSEAU DE SANTÉ

Au chapitre 4, se trouve un aperçu du mandat, du rôle e t des objec t i fs des

départements de santé communautaire. La présente part ie vient complé te r ce t t e

information en énumérant les principaux programmes e t services assurés par

l'ensemble du réseau de santé. En effe t , c'est tout le réseau (hôpitaux généraux,

spécialisés et de soins prolongés, centres d'accueil, centres locaux de services

communautaires (CLSC), polycliniques, cabinets privés de médecins, e t c . ) qui

contribue à me t t r e ces programmes en application et à assurer ces s e r v i c e s . 2 9

Les programmes sont regroupés sous des thèmes non l imitat ifs e t qui pourront varier

dans l'avenir. De façon plutôt ponctuelle, nous pouvons les ci ter ainsi :

Territoire^

- profils démographiques e t socio-sanitaires de la population d'un te r r i to i re ; - ressources ;

- clientèle d'un centre hospitalier ;

- maladies infectieuses.

Santé maternelle e t infantile

- périnatalité ;

- maladies infectieuses ;

- nutrition ;

- autres.

Santé scolaire

- dépistage ;

- santé dentaire ;

- maladies infectieuses ; - nutrition ;

- autres.

2 9 S i ? 6 ' 1 9 8 1 ' b r û c h - Publiée par DSC Hôpital Maisonneuve-

3 0 Ï W Ï Ï o n t , juillet 1982'; DSC CentFTTospi ta l ie r Maisonneuve-

132

Gérontologie

Maintien à domici le

Santé au travail

- services de santé ;

- profil des industr ies manufacturières du te r r i to i re ;

- autres .

À ce chapi t re , les CH-DSC ont entrepris les études démographiques de leur t e r r i to i r e

r e spec t i f . Ces é tudes comportent l ' identif ication des entreprises des sec teurs

pr ior i ta i res de la CSST dans le but de mieux connaître la population touchée par les

agen t s agresseurs de la santé e t de la s écu r i t é dans le milieu industriel e t ainsi mieux

ident i f ie r ou évaluer les risques pour la san té .

P a r m i ces p rog rammes , nous retrouvons les recherches ou études qui se rapprochent du

sec t eu r d ' ac t iv i t é et qui ont é t é réalisées ou qui sont en cours de réal isa t ion dans les

CH-DSC re spec t i f s . Il ne s'agit t ou te fo i s pas d'un recueil exhaust i f , plusieurs

recherches ayan t pu ê t r e projetées et mises sur pied depuis not re cue i l l e t t e .

CH-DSC Sacré-Coeur

- f ac teu r s de r isque d'ordre économique dans l 'industrie légère - inf luence de la

posture sur les problèmes de santé des travail leuses ;

- niveaux sonores dans les pet i tes e t moyennes entreprises de Ville Sa in t -Laurent ;

- l ' industrie de la fabr ica t ion des produits en métal sur le t e r r i to i r e du CH-DSC ;

- les produits chimiques utilisés dans la fabr ica t ion des produits en mé ta l ;

- revue de la documenta t ion (Fabrication des produits en métal) ;

- p ro je t -p i lo te en san té e t en sécurité du travail dans le sec teur de la f abr ica t ion des

produits en mé ta l .

CH-DSC Lakeshore

- synthèse des vis i tes industrielles des usines de la fabricat ion de produits en mé ta l .

CH-DSC Sainte-Justine

- l ' industrie de fabr ica t ion de produits en méta l sur le t e r r i to i r e du CH-DSC Sainte-

Just ine .

195

Page 110: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

CH-DSC Hôpital Général de Montréal

- por t ra i t des é tabl issements de l 'industrie de la fabr icat ion des produits en métal et de l ' industrie chimique du te r r i to i re du DSC-HGM.

MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION DU QUÉBEC

Mandat

Le minis tère de l 'Éducation a é t é c réé en 1964 par la loi instituant le ministère de

l 'Éducation e t le Conseil supérieur de l 'Éducation. La loi confie au ministre de

l 'Éducation la direction et l 'administration de son ministère et la responsabilité de

promouvoir l 'éducation e t d'assurer le développement des établissements d 'enseignement .

Rôle

Sur les plans de l 'éducation e t de la pédagogie, l e ministère de l 'Éducation a la

responsabil i té d'établir les types de services éducat i fs à off r i r aux diverses populations

scolaires. II déf in i t le cadre général d'organisation, les régimes pédagogiques e t la

sanction des é tudes . II approuve les programmes d 'études, le matériel didactique e t les modes d 'évaluation.

En ma t i è r e de gestion des ressources humaines, le Ministère détermine les conditions générales de t ravai l au sein du système scolaire ainsi que la classification, la qual if icat ion, le per fec t ionnement et l 'évaluation du personnel.

Quant à la gestion des ressources financières, l e Ministère établi t annuellement les

regies de f inancement des réseaux d'enseignement de même que la répart i t ion des ressources f inancières .

En c e qui a t r a i t à la gestion des ressources matér ie l les , dans le cadre des plans

t r iennaux d ' invest issement, le Ministère autor ise les projets d'immobilisation des organismes scolaires .

Objectifs

C'est au niveau de diverses directions que se fo rmulen t les objectifs du ministère de l 'Education.

132

La Direction générale du développement pédagogique (DGPD) é l a b o r e de s po l i t iques

relatives à l 'éducation préscola i re , primaire e t secondaire . E l le a s s u r e le

développement des programmes d'études, des instruments d 'éva lua t ion e t du m a t é r i e l

didactique. C e t t e direction vei l le également à l 'évaluation des besoins de f o r m a t i o n e t

de perfec t ionnement du personnel scolaire.

La gestion de l 'enseignement collégial public relève de la D i r e c t i o n g é n é r a l e de

l 'enseignement collégial (DGEC). L'objectif de c e t t e dernière e s t d e p r o m o u v o i r le

développement de l 'enseignement collégial. C e t t e direction conço i t e t m e t en p lace

des politiques concernant les régimes d'étude, la vie étudiante a ins i q u e la g e s t i o n des

ressources humaines, maté r ie l l es e t f inancières . Elle assure d e plus l ' é l abo ra t i on ,

l ' implantation et l 'évaluation des programmes d'études.

Les objec t i f s de la Direct ion généra le de l 'enseignement e t d e la r e c h e r c h e

universitaires (DGERU) consis tent à assurer le développement c o n c e r t é e t h a r m o n i e u x

du réseau des é tabl issements universi taires en ma t i è re de f o r m a t i o n e t d e r e c h e r c h e

scientif ique. Ils visent aussi à assurer la format ion et le p e r f e c t i o n n e m e n t du pe r sonne l

du sys tème scolaire.

Pour sa par t , la Direction généra le de l 'éducation des adultes (DGEA) p l a n i f i e , é l abo re ,

coordonne e t évalue les diverses prat iques en éducation des a d u l t e s . E l l e p r é p a r e les

programmes de format ion e t les tes ts . Elle maint ient un soutien f i n a n c i e r , t e c h n i q u e

et pédagogique à l 'organisation de cours et d 'autres act ivi tés é d u c a t i v e s e n f o r m a t i o n

générale, professionnelle, socio-cul ture l le et socio-économique.

Principaux programmes

La Loi sur la santé et la sécur i t é du travail prévoit une c o l l a b o r a t i o n e n t r e la

Commission de la santé e t de la sécur i té du t ravai l e t le min i s t è re de l ' É d u c a t i o n aux

fins de la conception e t de la réalisation de programmes de f o r m a t i o n . Des

programmes de format ion spécif iques à la santé e t à la sécur i t é s o n t é l a b o r é s t and i s

que les programmes réguliers , par t icu l iè rement dans le s e c t e u r p r o f e s s i o n n e l ,

intègrent de plus en plus les é l éments de san té et de sécuri té r e l i é s a u x m é t i e r s .

Le Comi té permanent ( format ion e t information) CSST-MEQ a l e m a n d a t d e f a v o r i s e r

la conception e t la réal isa t ion de programmes de f o r m a t i o n e t d ' i n f o r m a t i o n

nécessaires à l 'application de la Loi sur la santé e t la sécuri té du t r a v a i l .

197

Page 111: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Nous n'indiquerons ici que des t i t res de programmes spécifiques touchant à la santé et

à la sécur i t é dispensés dans les réseaux d'enseignement. Pour ce qui est de la nature

e t de la c l ientè le visée, il faudra consulter un réper toire plus complet publié par la

CSST ou encore les annuaires des di f férentes maisons d'enseignement.

Sous la responsabili té de la Direction générale du développement pédagogique (DGDP),

niveau secondaire , commissions scolaires, les programmes suivants touchent la santé

et la sécur i t é :

- services de la santé ;

- prévention et premiers soins ;

- meuble et construction (sécurité générale sur les chantiers de construction) ;

- économie fami l ia le ;

- protect ion et service du bât iment .

La Direct ion généra le de l'éducation des adultes (DGEA), niveau secondaire,

commissions scolaires, dispense des cours de sécuri té générale sur les chantiers de

const ruct ion tandis que la Direction générale de l 'enseignement collégial (DGEC),

niveau collégial, collèges d'enseignement général et professionnel (CEGEP), a prévu les

programmes suivants :

- techniques de prévention ;

- hygiène publique ;

- assainissement de l 'eau ;

- assainissement de l 'air et du milieu ;

- san té e t s écur i t é du travail sur les chantiers de construction.

D'autre par t , la Direction générale de l'éducation des adultes (DGEA), niveau collégial, CEGEP, o f f r e les programmes d'assainissement de l'air et du milieu, de t ra i tement des eaux de consommation, de t ra i tement des eaux, d'assainissement de l'eau e t d'hygiène industr iel le .

Au niveau universi taire, les d i f férentes maisons d'enseignement o f f ren t des

programmes qui touchent les disciplines de la santé e t de la sécur i té .

À l 'Univers i té de Montréal, les programmes ci-après font l 'objet de cer t i f ica ts , de maî t r i ses , de doc tora ts ou de simples diplômes :

- s an té e t s écu r i t é du t ravai l ;

198

- santé communauta i re ;

- médecine sociale e t préventive ;

- médecine du t ravai l et hygiène du milieu ;

- toxicologie.

L'École polytechnique donne un programme de cer t i f ica t en prévention des accidents

e t en prévention des incendies, en plus d'offrir aux étudiants en génie industr iel e t civil

des programmes de maîtr ise e t de doctorat sur les risques industriels et

l 'environnement.

L'Université McGill se spécialise actuellement dans les programmes d'ergothérapie,

d'épidémiologie, d'hygiène du travail, de santé au travail e t de s a n t é option

réhabil i tat ion.

Des programmes de santé communautaire, de santé au travail e t d'épidémiologie des

maladies industrielles se donnent à l 'Université Laval, alors que l 'Université de

Sherbrooke o f f r e un diplôme de 2 e cycle en santé communautaire.

Enfin, l 'Université du Québec dispense un cer t i f ica t en santé e t en s écu r i t é du travail

e t sa const i tuante de Trois-Rivières o f f r e une maîtrise en sécur i té e t hygiène

industrielles.

MINISTÈRE DE LA MAIN-D'OEUVRE ET DE LA SÉCURITÉ DU REVENU

L e ministère du Travail , de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du Revenu, maintenant

devenu le minis tère de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du R e v e n u 3 1 re jo in t , d'une

cer ta ine façon, les travailleuses et travailleurs du secteur , spéc ia lement dans les

domaines de la format ion et de la qualification professionnelles de la main-d'oeuvre

ainsi que de l ' inspection des bâtiments e t autres lieux publics.

3 1 Ce ministère s 'est vu confier la "Sécurité du Revenu" en 1981 alors qu'en 1982, il s'est vu re t rancher le "travail". Nous nous basons ici sur le rappor t annuel 1981-1982.

199

Page 112: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Mandat Ce ministère exerce toutefois un très vaste mandat qui couvre en 1981 e t 1982 cinq

domaines d'intervention gouvernementale :

- les relat ions du travail ;

- les conditions de travail ;

- les programmes et services de main-d'oeuvre ;

- les programmes de sécurité du revenu 5

- l ' inspection des bâtiments et autres lieux publics.3 2

Rôle

Le rôle du Ministère, dans une vision plus large, est de fa i re de la recherche, d'établir

e t d'appliquer les politiques et les programmes qui visent à "favoriser l'accès au

marché du travail pour toutes les personnes qui sont en mesure de travailler",

d 'encourager le respect et l'amélioration des conditions e t des relations de travail de

même que la formation et la qualification professionnelles de la main-d'oeuvre et

d'assurer l 'inspection, aux fins de la sécurité du public, des bâtiments et autres lieux

publics.

Objectifs

Pour chacun des volets touchant le mandat du Ministère, les objectifs suivants sont poursuivis :

. Les relations du travail3 3

- "faci l i ter l 'application des dispositions du Code du travail au chapitre du droit d'association des salariés ..." ;

- prévenir les confl i ts de travail possibles et aider au règlement de ceux qui surgissent ;

- f a i re des interventions conciliatrices de même que met t re au point des techniques

de médiation préventive dans des établissements dont les salariés sont syndiqués ;

- const i tuer des conseils d'arbitrage des différends à l'occasion de la négociation d'une

première convention collective ou de différends dans le but de contribuer au

règlement de confl i ts collectifs de travail.

Québec, Ministère de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du Revenu, Rapport annuel 1981-1982, Éditeur officiel du Québec, 1982, p. 1.

Québec, Ministère de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du Revenu, Rapport annuel 1981-1982, Éditeur officiel du Québec, 1982, p. 7 et 8.

198

Les conditions de travail3

aplanir certaines diff icul tés d'application et insérer de nouvelles dispositions,

notamment au chapitre des congés de materni té , en révisant la Loi sur les normes de

travai l 5

assurer la cueil let te, le t ra i tement et la diffusion d'une information plus détai l lée e t

plus complète sur l 'ensemble des conditions de travail en vigueur au Québec.

Les programmes e t services de main-d'œuvre^2

- me t t r e l 'accent sur la lu t te contre le chômage à l'aide de programmes d'aide à

l 'embauche, de création d'emplois et de protection des emplois exis tants ;

- faci l i ter l'insertion professionnelle des jeunes e t des personnes les plus défavorisées

en leur donnant l'occasion d'acquérir une expérience pratique du travai l ;

- définir un cadre conceptuel d'élaboration et de détermination des objec t i f s d'un

programme québécois de formation professionnelle des adultes.

. Les programmes de sécurité du revenu35

- assurer une juste prestation d'aide sociale aux personnes qui, en raison de leurs

caractér is t iques physiques, psychologiques ou sociales, ont des possibilités réduites

d'occuper un emploi e t à celles qui sont privées d'un revenu de t ravai l bien qu'en

mesure de travail ler, en modulant cependant l'aide accordée à ces dernières

personnes de manière à les inciter à travailler ou à rester act ives sur le marché du

travai l ;

- favoriser l'insertion sociale et professionnelle des personnes aptes au t ravai l ;

- me t t r e au point des mécanismes de concertation avec les diverses ressources

communautaires qui peuvent aider les personnes inaptes au t ravai l à maintenir ou à

accroî t re leur autonomie et à améliorer leurs conditions de vie.

. L'inspection des bâtiments e t autres lieux publics36

- faci l i ter l 'application de la Loi sur l'économie de l'énergie lorsque l 'ensemble de ses

dispositions entreront en vigueur sur proclamation du gouvernement ;

Québec, Ministère de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du Revenu, Rapport annuel 1981-1982, Éditeur officiel du Québec, 1982, p. 8 e t 9.

3 5 Québec, Ministère de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du Revenu, Rapport annuel 1981-1982, Éditeur officiel du Québec, 1982, p. 10.

3 6 Québec, Ministère de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du Revenu, Rapport annuel 1981-1982, Éditeur officiel du Québec, 1982, p. 11 e t 12.

201

Page 113: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

- acc ro î t r e l ' e f f i cac i t é de ses services d'inspection à moindre coût tout en maintenant

la qual i té des services ;

- aider les constructeurs , réparateurs et propriétaires de bât iments publics, d ' autres

lieux publics e t d'installations techniques à mieux assumer leurs responsabil i tés en

c e qui concerne la sécuri té du public.

Principaux programmes et services touchant la santé et la sécuri té 3 7

La Direct ion générale des politiques e t programmes de main-d'oeuvre e t de sécur i té du

revenu o f f r e des programmes (dans le sens de service) de formation industrielle de la

main-d 'oeuvre du Québec (PFIMQ) af in d'améliorer la qualification professionnelle de

la main-d 'oeuvre. De plus, conjointement avec le gouvernement fédéra l , l 'Accord

C a n a d a - Q u é b e c 3 8 v o i t à poursuivre le programme national de format ion en

é tab l i ssement (PNFE) e t le programme national de formation en industrie (PNFI).

La Direct ion générale de l'inspection reconduit ses programmes d'approbation de plans,

d ' inspection d'installations électriques, de tuyauterie, d'appareils sous pression,

d 'ascenseurs, monte-charge, remontées mécaniques ainsi que ses programmes

d'inspection des bât iments .

LES ASSOCIATIONS SYNDICALES ET LEURS PRINCIPAUX PROGRAMMES DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ

Les trois grandes centrales syndicales au Québec (FTQ-CSN-CSD) du secteur o f f r e n t

des programmes e t des services en mat ière de santé et de sécuri té du t ravai l . Nous

présentons ici les grandes lignes du contenu et des object ifs des programmes de

chacune des cent ra les . Évidemment, chaque fédération ou syndicat local a é laboré un

programme a d a p t é à son secteur d'activité et à son vécu.

3 7 g Z d a - S u f S . 1 9 S 2 ? " é b e C 6 1 ^ ^ E m p l 0 i « * S S S S

3 8 Accord signé pour la période allant de 1982 à 1985, le 27 octobre 1982.

132

FÉDÉRATION DES TRAVAILLEURS DU QUÉBEC (FTQ)

La Fédérat ion des travail leurs du Québec a aujourd'hui quelque 350 000 membres e t est la plus importante cen t ra le syndicale du Québec.

La FTQ est fondée en 1957. Elle naît de la fusion de la Fédérat ion provinciale du

t ravai l du Québec (FPTQ) et de la Fédération des unions industrielles du Québec

(FUIQ).

La Fédérat ion regroupe les sections locales québécoises des syndicats internat ionaux

ainsi que des syndicats pancanadiens. Ces syndicats sont présents dans tous les

sec teurs d 'act ivi té ainsi que dans toutes les régions. On regroupe au sein de la FTQ 19

grandes sections professionnelles telles que Forêt e t bois, Pâtes e t papier , Textiles,

Mines et métal lurgie , Confection, Vêtements, Construction, Al imenta t ion e t

Consommation.

La s t ruc ture de décision de la FTQ compte t ro is instances : le congrès, le conseil

généra l e t le bureau. Le congrès est l 'instance suprême et a lieu tous les deux ans.

C 'es t à ce congrès qu'on élit les dirigeants de la FTQ. Chaque sect ion locale a droit à

un cer ta in nombre de délégués.

E n t r e les congrès, c 'es t le conseil général qui a le pouvoir de prendre les décisions

re la t ives aux orientat ions e t priorités de la FTQ. Le conseil général est composé de

représen tan t s élus à chacune des 19 sections professionnelles ainsi que des

représen tan ts des conseils du travail.

Enf in , le bureau de la FTQ ou conseil d'administration a pour rôle de veiller au

fonc t ionnement normal de la centrale e t à l 'exécution des décisions du congrès ou du

consei l général . Il es t composé du président, du secréta i re général e t de neuf vice-

prés idents . Ces 11 dirigeants sont élus, pour un mandat de deux ans, par l 'ensemble

des délégués au congrès de la FTQ.

Services

Le service quotidien aux travailleurs membres des syndicats a f f i l iés à la FTQ es t pris

en charge par chacun de ces syndicats. On compte quelque 800 p e r m a n e n t s pour

assurer ce service.

203

Page 114: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Pour sa par t , la FTQ, comme centrale, o f f re toute une gamme de services à ses

syndicats a f f i l i és , dont l'éducation syndicale, les accidents du t ravai l , la san té e t la

sécuri té , la recherche e t la documentation ainsi que l ' information. De plus, des

employés permanents fournissent un soutien technique au conseil du t ravai l des

diverses régions et à leurs syndicats affiliés.

Principaux programmes et services en santé et en sécurité

Voici, succintement , l e contenu et l'objectif de chacun des cours en san té :

. Cours de base (3 jours) Ce cours se divise en trois blocs :

- sensibilisation et prise de conscience des accidents et des maladies du travail

(gravité - causes - responsabilités) ; - droits des t ravai l leurs ;

- action syndicale.

. Cours sur les demandes d'indemnités à la CSST (2 jours) Ce cours vise à informer les

travailleurs sur la façon de présenter des demandes d'indemnités à la CSST e t sur les

droits des t ravai l leurs victimes d'accidents ou de maladies professionnelles.

. Information sur la législation relative au milieu de travail (1 jour) Ce cours vise à pe rme t t r e aux travailleurs de connaître les lois e t les règlements af in qu'ils soient en mesure de les f a i r e appliquer.

. Cours sur le bruit en milieu de travail (3 jours) Ce cours est o f f e r t avec l 'aide de personnes-ressources, il porte sur le bruit en milieu de travail :

- détection des bruits ;

- causes des brui ts ;

- e f f e t s sur la santé ;

- solutions possibles ;

- action syndicale nécessaire.

. Cours sur les poussières (2 jours) Ce cours vise à informer sur les d i f férentes poussieres que l'on re t rouve dans les milieux de travail : - détect ion des poussières ;

- analyse du milieu ;

- normes prescr i tes par règlements ;

- droits des t ravai l leurs .

198

. Enquête d'accidents (2 jours) Ce cours vise à informer les t ravai l leurs sur :

- leurs droits en ver tu de la Loi sur la santé e t la sécurité du t ravai l ;

- les enquêtes d 'accident ;

- les causes possibles de l 'accident.

. Cours sur les vibrations (2 jours) Mise en situation des problèmes des t ravai l leurs

qui vivent des situations de vibration au travail .

. Cours sur les demandes d'indemnités à la CSST pour les problèmes de surdité (5

jours) Ce cours informe les travailleurs sur la façon de procéder pour f a i r e une

d e m a n d e d ' indemnité pour surdité industrielle à la CSST. De plus, ce cours vise à

encourager la part icipat ion des étudiants à la solution des problèmes du brui t en milieu

d e t ravai l af in d'éliminer à la source le problème. Il sensibilise éga lement les

par t i c ipan ts aux dangers que comporte le bruit pour leur santé ainsi que pour leur vie

soc ia le e t famil ia le .

. Cours sur les problèmes de vue (2 jours) Ce cours sensibilise les pa r t i c ipan t s aux

problèmes de toutes sortes qui met ten t leurs yeux en danger dans le milieu de t rava i l .

Il explique les droits contenus dans la Loi sur la santé et la sécuri té du t rava i l , a f in que

les t ravai l leurs par t ic ipent eux-mêmes à l'élimination à la source de ces dangers en

milieu de t ravai l .

. Cours sur le rôle des comités locaux (2 jours) Ce cours donne de l ' informat ion

r e l a t i v e à l ' importance et au rôle d'un comité de santé e t de sécur i té , sur les fonct ions

de ce comi té édic tées dans la Loi sur la santé e t la sécurité du t ravai l pour en a r r iver ,

a v e c la part icipat ion des travailleurs, à prévenir les accidents du t rava i l e t les

maladies professionnelles en corrigeant à la source les situations dangereuses .

. Cours sur les écrans cathodiques (3 jours) Ce cours vise à donner de l ' informat ion

aux t ravai l leurs sur les problèmes reliés à l'utilisation des écrans ca thodiques e t sur

l ' aménagement des lieux de travail .

L 'ensemble des cours qui sont donnés par la FTQ à ses syndicats a f f i l i é s sont conçus

g r â c e à une action conjointe des d i f férents services de la FTQ, dont le se rv ice de san té

e t de sécur i té , le service de formation e t d' information et le service de r eche rche .

T rès f r équemmen t , se joindront également aux professionnels de la FTQ des m e m b r e s

des syndicats a f f i l iés .

205

Page 115: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Les cours qui sont dispensés sont adoptés en fonct ion des besoins des travailleurs du

sec teur d 'ac t iv i té auquel ils appart iennent .

. Cours dispensés en région L'ensemble des cours es t dispensé par les syndicats locaux

e t par les conseils de t ravai l , puisque ceux-ci représenten t l'outil de régionalisation de

la FTQ.

Tous les cours donnés aux travail leurs d'un sec teur d 'act ivi té économique sont, si

possible, dispensés par des personnes qui viennent du m ê m e secteur d 'act ivi té .

. Le Service de santé e t de sécurité du travail Tandis que la formation en santé et en

sécur i té du t rava i l est dispensée par le Service de l 'éducation de la FTQ, le Service de

san té e t de sécur i té du travail a pour tâche principale d'assurer, avec un personnel de

qua t re personnes, des services dont voici une description sommaire :

. Documentation, information e t appui technique

- fo rmule des avis à l ' intention de la direction élue de la FTQ et des dirigeants qui

s iègent aux conseils d'administration de la CSST e t de l'IRSST ainsi qu'aux comités

consul ta t i f s fo rmés par ces organismes par i ta i res ;

- dégage des or ienta t ions e t des avis pouvant servir 1) aux permanents de la FTQ dans

les régions qui assument la responsabilité de représenter la cent ra le aux tables

régionales de la CSST et 2) aux représentants des syndicats aff i l iés (nommés au sein

des associat ions sector ie l les paritaires e t des comi tés pari taires ou nommés comme

représen tan t s à la prévention) ;

- par t ic ipe aux t ravaux des comités consultat ifs de la FTQ (Comité sur la santé et la

sécur i t é du t ravai l e t le Comité sur la réparat ion des lésions professionnelles) dont

les avis et les recommandat ions sont acheminés aux dir igeants élus de la centrale ;

- p répare les projets de représentat ion de la cen t ra le (mémoires, interventions en commission par lementa i re , e tc . ) ;

- organise des sessions d'information spéciales por tant sur les dossiers de santé et de sécur i t é du t ravai l qui nécessi tent c e t t e fo rme de communicat ion.

. Aide aux accidentés Un permanent du service est spécif iquement chargé d'assurer

le bon fonc t ionnement d'un service d'aide aux acc identés . Seuls les dossiers qui

nécess i ten t un appui technique particulier sont t ra i t és puisque les services de première

ligne sont dispensés par les syndicats aff i l iés .

206

. Défense des travailleurs L e personnel du service est appelé, à l 'occasion, à agir à

t i t r e de procureur du t ravai l leur dans les dossiers de droit de r e fus , de r e t r a i t

préventif e t d'inspection ou encore à l 'occasion de grandes enquêtes c o m m e cel le sur la

t ragédie de la mine Belmoral . Le permanent à l 'indemnisation pilote les dossiers

individuels devant la CSST e t la Commission des a f fa i res sociales, au besoin.

. Représentation et liaison avec le milieu Le personnel du service agit non seulement

comme agent de liaison avec les services gouvernementaux appropriés ainsi que les

universités, les organismes populaires et les associations professionnelles, e t c . qui

oeuvrent dans le domaine de la santé e t de la sécuri té du travail , mais éga lement , à

l 'occasion, avec les comités ou conseils pour l 'administration ou l 'é tude de questions

relat ives à la prévention, à l ' indemnisation, à la réadaptat ion, à la s a n t é men ta l e , aux

personnes handicapées, e t c .

CONFÉDÉRATION DES SYNDICATS NATIONAUX (CSN)

C'est en réaction au syndicalisme américain que des syndicats du Québec se sont

regroupés en 1921 pour donner naissance à la Confédérat ion des t ravai l leurs

catholiques du Canada (CTCC). En 1960, la CTCC opte pour la déconfessionnalisat ion

e t prend le nom de Confédéra t ion des syndicats nationaux (CSN).

La CSN compte ac tue l l ement dix fédéra t ions (Textiles - Vêtement e t chaussure,

Papier e t fo rê t , Communications, Bât iment et bois, Métallurgie, C o m m e r c e , Services

publics, Affa i res sociales, Professionnels salariés et cadres, Enseignants), plus de 1 000

syndicats locaux et quelque 160 000 membres .

La s t ruc ture e t le fonc t ionnement de la CSN sont chapeautés par le congrès lequel

réuni t les délégués (environ 1 500) élus de tous les syndicats, des conseils cen t raux e t

des fédérat ions . Il a tous les pouvoirs et se réunit tous les deux ans. Il prend les

décisions sur l 'orientat ion de l 'action du mouvement , le budget e t l ' é lect ion du conseil

d 'administration de la CSN. Entre les congrès, le conseil f édé ra l agi t comme

organisme d'orientation. Il es t composé de 164 membres dont 44 du bureau confédéra l ,

52 des fédérat ions, 62 des conseils centraux et les 6 membres du conseil

d 'administrat ion. Le bureau confédéra l est l 'organisme de décision e t d 'exécution

composé de 21 délégués des fédérat ions , 22 des conseils cen t raux e t 6 du conseil

132

Page 116: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

d'administrat ion. Il obtient ses mandats du conseil d'administration. Celui-ci est composé de six membres : le président, trois vice-présidents , le secré ta i re général et le t résor ie r . Ils sont tous élus au congrès.

Services

En plus d 'orienter le mouvement e t d'aider les syndicats, les principaux services qu 'of f re la CSN sont :

- le fonds de défense professionnelle ;

- le service d'organisation ;

- le service d'éducation ;

- le service d'action politique ;

- le service d ' information e t de télécommunication ;

- le service des grèves ;

- le service de recherche ;

- le service de la consommation ;

- le service de génie industriel ;

- le service juridique.

Principaux programmes et services en santé et en sécurité

. Le cours de base en santé-sécurité Ce cours est donné principalement au niveau du

Conseil cen t ra l . Des sessions sectorielles ont éga lement é t é organisées avec référence

de contenu technique au milieu de travail .

Dans l 'ensemble, ces cours formulent la s t ra tég ie de la CSN sur les sujets suivants :

- le rôle du comi t é syndical de santé et de sécur i té ;

- les droits des travail leurs ;

- les é tapes de la procédure de défense des acc identés ;

- le droit de re fus ;

- le r e t r a i t préventif des f emmes enceintes ;

- la coordination de la s t ra tég ie syndicale à l 'endroit des problèmes connus dans son milieu de t ravai l .

. Le comité sur la santé e t sur la sécurité du travail Le mandat de ce comité est de

proposer des s t ra tég ies en ma t i è re de santé et de sécur i té , d'élaborer des programmes

de fo rmat ion e t de formuler des recommandations à la CSN en ce qui concerne la législation.

198

. Le service de génie industriel Ce service a pour fonction d 'en t reprendre des

recherches en mat iè re de santé e t de sécuri té , d'organisation du t ravai l et d 'évaluat ion

des tâches . Il prépare la documentat ion, participe à la format ion e t assis te les

fédérat ions quant à ces questions. Il procède sur demande, avec des ins t ruments de

mesure appropriés, à des enquêtes e t à des inspections dans les milieux de t rava i l .

En 1982, ce service a adopté une approche sectoriel le de la prévention e t é laboré les

cadres de ré fé rences techniques nécessaires. Ainsi, trois fédéra t ions (Commerce ,

Métallurgie ainsi que Papier e t fo rê t ) ont ins t i tué des cours de format ion axés sur les

problèmes inhérents à leur vocat ion industrielle. Un e f fo r t concret a éga lement é t é

fourni quant à la prévention médicale e t à l'hygiène industrielle.

CENTRALE DES SYNDICATS DÉMOCRATIQUES (CSD)

Le 17 mai 1972, une réunion en t r e 150 responsables de la CSN e t t ro is des cinq

membres du conseil d 'administration a lieu afin d'envisager l 'avenir de la CSN. Le 22

mai suivant, 1 450 militants se réunissent e t accep ten t le principe de la fondation

d'une nouvelle cent ra le . La créat ion de c e t t e nouvelle cen t ra le es t l 'aboutissement

d'un malaise né avec l 'arrivée massive au sein de la CSN des employés du sec teur

public et de l 'adoption d'un nouveau projet de société.

La cent ra le compte aujourd'hui 350 syndicats e t quelque 50 000 membres réunis en

trois fédéra t ions (Textiles, Vêtement , Mines, Métallurgie e t produits chimiques) e t en

cinq sections professionnelles (Bâtiment et bois, Agro-al imentaire, Commerce ,

Produits du papier e t Services publics e t parapublics).

Le congrès se réunit tous les deux ans. Y sont représentés tous les syndicats de la

cent ra le . Il détermine les politiques de la cent ra le e t adopte le budget . En t r e les

congrès, c'est l 'assemblée plénière qui détermine les suites à donner aux décisions du

congrès.

Le conseil de direction est l 'organisme adminis t ra t i f . Il es t composé des qua t re

membres du conseil d 'administration, de trois membres des fédéra t ions , de cinq

membres de l 'ensemble des sections e t de neuf membres des régions. Le conseil

d 'administration quant à lui es t composé du président, du vice-président , du s ec r é t a i r e

209

Page 117: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

et du t résor ie r . lis sont tous élus au congrès par les membres de tous les syndicats a f f i l iés .

Services

- les services juridiques ;

- les services de conventions collectives ;

- le service des grèves ;

- le service de recherche :

- le service de format ion e t d'éducation ;

- le service des études de temps et de mouvements ;

- le service d'évaluation des tâches ; - le service des lois sociales ;

- le service d'organisation du travail ;

- le service de santé e t de sécuri té .

Principaux programmes e t services en santé et en sécurité

Le service de san té et de sécurité s'inscrit dans la s t ratégie de la centra le basée sur le

principe "de la qualité de vie au travail" et vise l 'amélioration des conditions de t ravai l .

Pour ce fa i re , les cours suivants sont offer ts et couvrent aussi bien l 'aspect juridique de la san té e t de la sécuri té du travail que les aspects technique et médical.

. Cours de base (3 jours) Ce cours vise la compréhension de la législation en ce qui a t r a i t à la s an té e t à la sécuri té du travail au Québec e t à son processus de fonc t ionnement et d'intervention :

- la prévent ion (risques physiques, chimiques et maladies professionnelles) ;

- l ' indemnisation (réparation) e t son processus d'identification administrative ; - la réadap ta t ion e t le fonctionnement du service.

Le tou t es t complé té d'une description du rôle des syndicats dans l 'amélioration de la

san té e t de la sécur i té du travail suivi des dispositions du règlement 33 (1978) sur les

services de premiers secours, la prévention d'urgence suite à un accident (incluant des

tableaux p ré sen tan t le cadre juridique du régime de santé e t de sécurité du travail au

Québec e t celui de la prévention (objectifs et mécanismes)), des principaux volets opéra t ionnels de la CSST.

132

. Cours sur la santé au travail (2 jours) L'objectif de ce cours est d ' acc ro î t re la

compréhension des problèmes de santé au travail , afin d'augmenter l ' e f f i c a c i t é du

travail leur et de préciser le rôle que peut jouer "la médecine du travail" .

Les principaux thèmes développés sont les suivants e t sont présentés par un médecin

r a t t a c h é à une clinique médicale :

- le rôle des principaux intervenants en santé du travail selon la Loi sur la santé e t la sécurité du t ravai l ;

- le bruit en t an t qu'agent agresseur, son dépistage et son élimination à la source

incluant les moyens de protection individuels ;

- les maladies du poumon (silicose, amiantose, e tc . ) ;

- la prévention et l 'ergonomie ;

- l 'indemnisation d'un accident du travail ;

- la réadaptat ion au travail ;

- les intoxications d'origine industrielle ;

- des notions médicales en cardiologie, toxicologie, psychiatrie, e t c . ;

- le rôle d'un agent syndical en médecine du travail .

. Cours en hygiène industrielle (3 jours) Ce cours a é té préparé en collaborat ion avec

l'APPSST e t t r a i t e des sujets suivants :

- le bruit ;

- les agresseurs chimiques ;

- les contraintes thermiques ;

- l 'éclairage.

C e cours présente aussi sommairement les s t ructures de la Loi sur la san té e t la

sécur i té du travail ainsi qu'une méthode d'évaluation du cours.

. Cours de prévention médicale en usine e t de l'hygiène alimentaire Ce cours a é t é

préparé dans le but de diffuser les techniques de premiers soins en milieu de t ravai l e t

d 'amener l 'employé à se procurer une nourri ture saine et ap te à amél iorer e t à

maintenir sa santé .

Enfin, un projet es t présentement à l 'étude pour établir , compte tenu des besoins

sectoriels de chaque unité syndicale, un programme spécifique en san té e t en sécur i té

du travail dans l 'entreprise afin de favoriser la créat ion de nouveaux comi tés par i ta i res

à ce t e f f e t .

211

Page 118: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

. Formation interne La CSD s'est munie d'éléments fonctionnels administrat i fs afin

de réal iser ses programmes de formation adressés, selon les besoins e t les demandes,

aux permanents de la cent ra le ainsi qu'aux représentants syndicaux e t aux militants.

A c e t t e fin, la CSD a inst i tué un centre régional d'information et de formation ouvrière dont le rôle es t de préparer un programme de santé e t de sécuri té du travail selon les exigences du milieu désigné.

ASSOCIATION PARITAIRE DE PRÉVENTION POUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DU TRAVAIL DU QUÉBEC (APPSST)

Dans le but de remplir adéquatement son rôle, l'APPSST décide en 1982 de créer deux services principaux : le Service de la formation et de l ' information ainsi que le Service de l 'hygiène industriel le.

Service de la formation e t de l'information

L'APPSST préconise la format ion technique dans le but d'aider les intervenants quant à

l 'hygiène industr iel le . Pour ce faire, l'Association o f f r e des cours de formation

technique adaptés à certains types d'établissements ou de procédés. L'objectif général

es t d 'aider les intervenants des établissements à assumer eux-mêmes l'hygiène

industr iel le . Des cours spécifiques concernant l ' identification des fac teurs de risques,

leur evaluat ion e t leur contrôle sont donc of fe r t s ainsi que des cours portant sur

l ' ident i f icat ion des risques, les méthodes d'évaluation de la qualité du milieu de travail,

les principes de ventilation industrielle e t sur les équipements de protection individuels.

Pa rmi les pro je ts spécifiques, mentionnons à t i t r e d'exemple les programmes de fo rma t ion e t d ' informat ion o f f e r t s en 1982 par l'Association : - const i tu t ion des registres des postes de travail ;

- é laborat ion e t implantat ion du programme de formation et d'information ;

- a ide e t par t ic ipa t ion à la mise sur pied et au fonctionnement des comités 'de santé et de sécu r i t é ;

- ut i l isat ion e t choix des moyens de protection individuels.

132

Service de l'hygiène industrielle

Les objectifs généraux du Service de l 'hygiène industrielle de l 'APPSST s 'énoncent

comme suit :

- aider les employeurs à remplir leurs obligations concernant l 'hygiène industr iel le ;

- aider les comités de santé et de sécur i té e t les représentants à la prévention à

assumer leurs fonctions spécifiques en hygiène industrielle ;

- aider les employeurs e t les travailleurs à se prendre en main de façon par i t a i re e t à

résoudre les problèmes touchant l'hygiène industrielle dans leur milieu.

Pa rmi les projets spécifiques, mentionnons :

- l ' identification e t l 'évaluation des agresseurs chimiques et physiques ;

- les consultations e t les conférences re la t ives à la mise au point d'un programme

d'hygiène industrielle dans les établ issements .

CONCLUSION

La notion de santé et de sécurité du travail commence à prendre rac ine au Québec e t

t raverse présentement une période vitale. Nous avons vu dans ce chap i t re que déjà

plusieurs associations et organismes en sont conscients et fournissent une vas te gamme

de programmes et de services qui touchent de près ou de loin à la s a n t é et à la

sécur i té .

L e réf lexe de la prévention es t le f ru i t d'un changement des men ta l i t é s ; de

nombreuses associations e t plusieurs organismes ont compris l ' impor tance de la

format ion et de l ' information comme base de c e changement. L'évolution en ce sens

semble ê t r e amorcée et les e f fo r t s de recherche qui suivent cont r ibuent à accen tuer

c e t t e tendance.

213

Page 119: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

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QUÉBEC, Ministère de l 'Éducation, Direct ion générale de l ' ense ignement col légial . Cahiers de l ' ense ignement collégial , 1983-1984. 1. Rense ignements généraux , disciplines, p rogrammes professionnels. Quebec, 1983. Document n° 15-5931.

QUÉBEC, Ministère de l 'Éducation, Direct ion générale de l ' ense ignement col légial . Cahiers de l 'enseignement collégial , 1983-1984. 2. Description des cours . Québec , 1983. Document n° 15-5932.

QUÉBEC, Ministère de l 'Éducation, Direct ion générale de l ' ense ignement col légial . Cahiers de l ' ense ignement collégial aux adultes , 1983-1984. 1. R e n s e i g n e m e n t s généraux, p rogrammes professionnels. Quebec , 1982. Document n° 15-5907.

QUÉBEC, Ministère de l 'Éducation, Direct ion générale de l ' ense ignement col légial . Cahiers de l ' enseignement collégial aux adultes , 1983-1984. 2. Descr ip t ion des cours . Quebec, 1982. Document n° 15-5908.

QUÉBEC, Ministère des Af fa i r e s sociales. Descript ion des exigences du min i s t è r e des A f f a i r e s sociales concernant un p rog ramme intensif de fo rma t ion en san t é e t sécur i t é du t r ava i l . Quebec, 1981.

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL. Annuaire de l'École polytechnique. 1980-1981. Montréal , 1980.

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL, Facu l t é des é tudes supérieures. P r o g r a m m e d 'é tudes supérieures en toxicologie . Diplôme en toxicologie. Montréal, 1982. Dép l i an t .

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL, F a c u l t é de l 'Éducation permanente . Annuai re 1981-1982. Montréal , 1981.

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL, Facu l t é de médec ine . Annuaire 1982-1983. P r o g r a m m e de médecine , adminis t ra t ion de la s an t é , nutri t ion, or thophonie e t audiologie, e rgo therap ie , physiothérapie. Montreal , 1982.

UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE, Facu l t é de médecine. P r o g r a m m e de diplôme de s a n t é communau ta i r e . Sherbrooke, s.d., dépl iant .

UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE, Bureau du regis t ra i re . Annuaire géné ra l , 1980-1981. Sherbrooke, 1980.

UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE. Maî t r i se en env i ronnement . P r o g r a m m e mult idiscipl inaire compor tan t des cours e t un «projet de r e c h e r c h e . Sherbrooke, 1982.

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC, Vice-présidence à l 'enseignement e t à la r e c h e r c h e . Annuaire . Univers i té du Québec, 1982-1983. Québec, 1982.

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES, Bureau du r eg i s t r a i r e . Maî t r i se en sécu r i t é e t hygiène industr iel le . Trois-Rivières , 1983. Dépl iant .

Page 121: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

UNIVERSITÉ LAVAL. Extension de l'enseignement. Québec, 1980.

UNIVERSITÉ LAVAL, Faculté de médecine, Département de médecine sociale e t P ^ e n 5 e ; . Programme de cert if icat de 2e cycle en santé au travail . Québec, i 7 o j . Dépliant. ~~— '

UNIVERSITÉ LAVAL, Faculté de médecine, Département de médecine sociale et preventive. Programme de formation spécialisée en santé communautaire Quebec, s.d. ~ — —

UNIVERSITÉ LAVAL, Faculté de médecine, département de médecine sociale et preventive. Programme de maîtrise en médecine expérimentale. Champ d'étude e t de recherche épldémiologique. OnéherT 19Xn, —

UNIVERSITÉ LAVAL, Secrétariat général. Répertoire des cours du i e r c v c i e . Québec, fl 1 U j 1

UNIVERSITÉ LAVAL, Secrétariat général. Répertoire des programmes de cours du premier cycle. Québec, n° 10, 1982. ^ S ° U

UNIVERSITÉ LAVAL, Secrétar iat général. Répertoire des programmes de deuxième e t t rois ième cycles 1982-1983. École des gradues. Q n ê h J . J d e u x l e m e e t

218

CHAPITRE 9 : LES EFFORTS DE RECHERCHE

Recherche et rédaction : Diane Berthelette, IRSST

Linda Montplaisir, IRSST

Page 122: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

REMARQUES PRÉLIMINAIRES

Dans ce c h a p i t r e , nous décrivons brièvement les études actuel lement menées par

d i f f é r e n t e s équipes . Le programme des projets spéciaux de l 'Institut de r echerche en

s a n t é e t en sécur i t é du travail s'est adressé à plus de 150 organismes de recherche

québécois e t in ternat ionaux pour obtenir ces renseignements. Les précisions que nous

appor tons sur chacune des études correspondent à l ' information qui nous a é t é

t r a n s m i s e .

D e nombreuses études portent sur des domaines connexes ou sur des aspec ts plus

généraux qui peuvent intéresser le lecteur. Mais nous n'avons sélect ionné que celles

qui sont t r è s spécifiques au secteur de la première transformation des mé taux (au

t o t a l , 30 p r o j e t s sont menés).

L a p remiè re sect ion de ce chapitre porte sur la connaissance du milieu et sur la mise

au point d e mé thodes . Deux études se rapportent à l ' identification des contaminants .

Deux a u t r e s pro je ts évaluent les niveaux d'exposition des travail leurs . La mise au

point de m é t h o d e s por te sur l'échantillonnage (1 étude), la surveillance toxicologique (2

é tudes ) e t l ' é laborat ion de tests visant à déterminer la susceptibilité aux contaminants

neuro tox iques (2 études).

L a deux ième sect ion se rapporte à l ' identification des problèmes de san té et de

s écu r i t é . Un t o t a l de 21 projets de recherche sont présentés. Les problèmes de santé

f o n t l 'obje t de 20 projets : il s'agit d'études toxicologiques ou épidémiologiques

r e l a t i ve s aux e f f e t s de contaminants spécifiques ou d'un ensemble d 'agresseurs

p r é sen t s dans le milieu de travail. Quelques-unes de ces études sont complé tées par

d e s éva lua t ions des niveaux d'exposition.

L a t ro i s i ème sect ion présente cinq études relat ives aux moyens d ' intervention possibles

pour r é soudre les problèmes identifiés. Deux études portent sur les méthodes

d ' é l imina t ion à la source de pollulants, une aut re étude se rapporte à la réglementa t ion

i n t e r n a t i o n a l e sur la santé des travailleurs et enfin, le dernier proje t procède à

l ' évaluat ion des f i l t r es des masques protecteurs.

Nous avons a t t r i b u é un numéro de référence à tous les projets de recherche décr i ts , ce

qui p e r m e t en consultant l'annexe de retrouver le nom du responsable, le nom du

c e n t r e de r e c h e r c h e et la date de début de l 'étude lorsque ces rense ignements sont

disponibles .

Page 123: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

CONNAISSANCE DU MILIEU ET MISE AU POINT DE MÉTHODES

Des chercheurs t en t en t d'évaluer rétrospectivement l'exposition des travailleurs des fonder ies à divers contaminants carcinogènes (24).

Un second projet ( lé) porte sur l'évaluation des niveaux d'exposition des travailleurs

des usines d 'é lectrolyse de l'aluminium à plusieurs agents agresseurs, soit les pous-

sières, les gaz e t les fumées (composés fluorés, brai de houille), le bruit , la chaleur e t

les champs magnét iques . Les appareils de captage des contaminants sont également

évalués. De plus, les chercheurs analysent des problèmes reliés à l'organisation du

t rava i l .

Une é tude (20) t e n t e d ' identifier la composition des contaminants (gaz e t vapeurs) émis

au cours des opérat ions d'enrobage des sables, de fabrication des moules e t des noyaux,

de coulée e t de démoulage dans les fonderies. Ce t t e étude porte aussi sur la mise au

point de méthodes d'échantillonnage spécifiques aux contaminants identif iés (oxyde de

carbone, gaz sulfureux e t hydrocarbures benzéniques). Des prélèvements sont e f fec -

tués en milieu de t ravai l . L'étude mentionne également la mise au point e t

l 'évaluation d'une méthode d'analyse de la diméthyléthylamine.

Un a u t r e pro je t (23) por te sur l 'identification de diverses formes de composés de

poussières émises dans l'air ambiant dans différents atel iers (meulage e t polissage de

pièces en al l iage e t fabr icat ion et usinage de pièces en métaux durs te ls que les

carbures métal l iques f r i t t é s ou cémentés). Des échantillons de tungstène et de cobalt

sont prélevés.

Des chercheurs (6) t en t en t de met t re au point des méthodes qui permet t ra ien t

d ' ident i f ier des modificat ions de comportement provoquées par l 'exposition à des

agents toxiques. Un au t re projet (10) tente de développer un ensemble de tes t s visant

à ident i f ie r les t ravai l leurs des fonderies exposés à des agents neurotoxiques comme le

plomb. Les t e s t s sélectionnés sont : un questionnaire de renseignements de base, un

t e s t de conduct ion nerveuse, un examen clinique neurologique et une évaluation

psychologique. De plus, des données de surveillance biologique concernant

l ' intoxicat ion au plomb sont recueillies. Les résultats des tes ts sont comparés.

132

Des méthodes de dosage du cadmium urinaire, de la globuline e t de la

métallothionine sont mises au point (14). Chaque t es t est validé afin de sé lect ionner la

meil leure méthode de surveillance biologique des travailleurs exposés au cadmium.

Enfin, une recherche (1) porte sur l 'analyse et la comparaison de trois méthodes de

dosage du plomb e t de ses métabolites : dosage du plomb dans le sang, dosage de

l 'acide delta amino lévulinique urinaire, e t dosage de la protoporphyrine éry throcy-

ta i re . Les résul ta ts des travailleurs exposés au plomb sont comparés à ceux d'un

groupe de contrôle non exposé durant ou après le travail .

IDENTIFICATION DES PROBLÈMES DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ

PROBLÈMES DE SANTÉ

Chrome et nickel

Le nickel e t ses dérivés se retrouvent dans plusieurs secteurs d 'ac t iv i té industrielle

te ls les fonderies, les atel iers de t ra i tement de surface, les a te l iers de fabr icat ion

d'alliage de métaux durs (carbures métall iques f r i t t é s ou c imentés , d 'une ex t rême

dure té , par exemple le carbure de tungstène), les cimenteries e t les a te l ie rs de

soudage. Une é tude (26) t r a i t e des risques d'allergie liés à l 'exposition au nickel e t à

ses dérivés organiques. Des tes ts de sensibilisation sont e f f ec tués sur des animaux de

laboratoire . C e t t e même étude inclut une analyse des conséquences d'un apport

a l imentaire en nickel sur la persistance de la réact ion allergique.

Des chercheurs (9) ten ten t d'identifier les modifications cellulaires susceptibles d 'ê t re

provoquées par six composés du chrome et six composés du nickel.

Antimoine

Une étude épldémiologique (8) porte sur la relation entre l 'exposition à l 'ant imoine et

l 'apparition de cancers pulmonaires.

Plomb

La toxic i té du plomb fa i t l 'objet d'une étude (7). Le métabolisme e t les mécanismes

d'absorption et d'excrétion sont étudiés.

223

Page 124: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Un pro je t (28) t e n t e d'évaluer les risques de maladies cardio-vasculaires chez les

fondeurs exposés au plomb.

Hydrocarbures polycycliques aromatiques

La prévalence de cancers chez des travailleurs d'usines d 'affinage de l'aluminium,

exposés aux hydrocarbures polycycliques aromatiques, est évaluée (13).

Acide sulfurique

Une recherche de type épidémiologique (2) t en te d'établir un lien entre l'exposition aux

brouillards d'acide sulfurique e t les causes de mortal i té chez les travailleurs des

industries de l ' ac ier . Les niveaux d'exposition sont évalués.

Divers contaminants

L'incidence du cancer chez les travailleurs d'une usine d'électrochimie fa i t l 'objet d'une

é tude ré t rospec t ive (18). Celle-ci a pour principales act ivi tés la préparation du cobalt

à par t i r de son minerai , l'isolation des dérivés du vanadium, du nickel et du molybdène

e t la f abr ica t ion du sodium et du chlore par electrolyse du sel.

Des chercheurs (23) évaluent la prévalence d'altérations respiratoires chez les travail-

leurs d'usines de fabr icat ion de pièces en métaux durs, d'ateliers d'usinage de pièces

métal l iques ainsi que de polissage et de meulage de pièces en alliage.

Deux au t res pro je ts (4 e t 17) touchent les e f f e t s pulmonaires de divers contaminants

industriels . Les travail leurs des industries de l 'acier, des mines, du pétrole et ceux

exposés au pentoxyde de vanadium et à l'ozone font part ie de l 'échantillon.

Une au t r e e tude épidémiologique (22) tente d'établir un lien entre l'exposition à divers

contaminants e t la morbidité chez les soudeurs de l 'acier doux. De plus, des

évaluat ions des niveaux d'exposition sont effectuées .

Une r eche rche (18) t en t e d'évaluer l 'effet carcinogène des contaminants produits au cours du procédé de pyrolyse dans les fonderies.

Une é tude physiologique (21) porte sur les al térat ions de la fonction pulmonaire

causées par le sulfure , par l'oxyde de plomb et de cuivre ainsi que par les poussières de

charbon e t d 'aluminium.

198

Des chercheurs (5) s ' intéressent à l 'évaluation de la p réva lence de d i v e r s e s f o r m e s de

cancer chez les t ravai l leurs des usines d 'af f inage d 'a luminium. Les c h e r c h e u r s

évaluent les concentrat ions de contaminants tels que les f l u o r u r e s d ' h y d r o g è n e , l 'oxyde

de carbone, le brai de houille e t le benzo(a)pyrène.

À la suite d'une enquête qui a permis de déceler des cas de s i l i cose c h e z les

travailleurs des fonderies , les chercheurs ent reprennent une r e c h e r c h e ép idémio log ique

(27) dans le but d'évaluer les taux de mor ta l i té .

Un projet (20) t en t e d'établir un lien en t re l 'exposition à d ivers c o n t a m i n a n t s e t la

présence d 'al térations pulmonaires chez les t ravai l leurs des f o n d e r i e s .

La prévalence, l ' incidence e t la na ture de la symptoma to log i e r e s p i r a t o i r e sont

étudiées (15). Le projet vise à vérif ier si le t ravail du f o n d e u r e n t r a î n e un r isque de

développement d'un symptôme obstructif chronique. On dés i re é g a l e m e n t é t ab l i r si le

risque est équivalent dans la grande et la pe t i te en t r ep r i se e t i d e n t i f i e r l ' e f f e t des

habitudes tabagiques.

Une recherche de type épidémiologique (16) por te sur la r e l a t i o n e n t r e l es con tami -

nants auxquels les t ravail leurs des usines d 'électrolyse de l ' a luminium s o n t exposés e t

les causes de mor ta l i té . Des évaluations de divers c o n t a m i n a n t s t a n t c h i m i q u e s que

physiques et une analyse de quelques carac tér is t iques de l ' o rgan i sa t ion du t r a v a i l sont

incluses dans l 'é tude.

Organisation du travail

Dans une étude (4), on analyse les e f f e t s de l 'organisation du t r a v a i l e t p r i nc ipa l emen t

des horaires ro ta t i f s sur la santé des t ravai l leurs dans des i ndus t r i e s du f e r e t de

l 'acier.

PROBLÈMES DE SÉCURITÉ

Les fac teurs de risque d'accident sont étudiés dans les usines de f a b r i c a t i o n de l 'acier

(11).

225

Page 125: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

MOYENS D'INTERVENTION

Une é tude (2) por te sur l'évaluation des appareils de captage des polluants aux postes

de décochage en fonderie . Des mesures des caractérist iques aérauliques des appareils

sont e f f e c t u é e s . Les concentrations de contaminants dans l'air ambiant sont évaluées.

L 'é tude vise à maximiser l ' e f f icaci té des appareils de captage e t à fournir des

rense ignements utiles à la rédaction d'un guide pratique relatif à la ventilation.

Deux au t re s pro je ts (29 et 30) évaluent l 'eff icaci té des appareils de captage à la source

é m e t t r i c e des contaminants émis à divers postes de travail dans les fonderies.

Des chercheurs (25) pro je t ten t de préparer un document synthèse des réglementat ions

in ternat ionales en mat ière de santé au travail.

Enfin, la mise au point d'une méthode d'évaluation des f i l t res des masques protec teurs ,

utilisés par les travail leurs des fonderies exposés au plomb, f a i t l 'objet d'une é tude (3).

CONCLUSION

La m a j o r i t é des recherches porte sur les e f f e t s des contaminants chimiques sur la

san té et plus par t icul ièrement sur la neurotoxicité des métaux. La mise au point de

méthodes de diagnostic précoce d'intoxication aux métaux fa i t également l 'objet de

plusieurs é tudes .

En c e qui concerne les moyens d'intervention, l 'accent est mis sur la mise au point

d 'appareils de captage des contaminants à la source.

Malheureusement , t rès peu de chercheurs précisent les résul ta ts pratiques qui peuvent découler de leurs t ravaux.

226

LISTE DES PR03ETS DE RECHERCHE

N O M D U RESPONSABLE TITRE D E LA R E C H E R C H E ÉTABLISSEMENT D É B U T

9.

10.

11. 12.

13.

U .

15.

17.

18.

19.

20.

21.

22.

23.

24.

25.

27.

28.

29.

30.

Audran et coll.

Beaumont, 3.

Bentley, R.A.

Biagini, R.

Brown, D.P.

Chrislip, D.

Conrad, M.E.

Duncan, K.P.

Elias, Z.

Feldman, R.G. et coll.

Lattinen, H.

Lefevre, A.

Lindstedt, G.

Magadur, 3.L.

Martin, R. et coll.

Moncelon, B.

Moorman, W.

Moorman, W.

Moulin, 3.3.

Muller, 3.

Niemeter, R.

Patil, A.

Peltier, A. et coll.

Potter, G.

Raphaelson, A.

Zissu, D. et coll.

Non Indiqué

Non indiqué

Non indiqué

Non indiqué

Dépistage précoce des imprégnations INRS, France professionnelles par le plomb

Mortality and Industrial Hygiene Study NIOSH, Cincinnati of Workers Exposed to Sulfuric Acid

Development of Test Methods for the RLSD, Sheffield, Angleterre Assessment of Filters Used under Reg. 7 of the Lead Regulations

Pulmonary Hypersensitivity of industrial Metals

Epidemiological and Industrial Hygiene Study of Aluminum Reduction Workers

Neurobehavioral Methods for Toxic Agents

Lead Absorption, Excretion and Metabolism

Antimony Study

Études sur les effets transformants de composés du chrome et du nickel

Lead Exposure - Electrophysiologic/ psychologic Effects

Accident Risks in a Steel Factory

NIOSH, Cincinnati

NIOSH, Cincinnati

NIOSH, Cincinnati

U.S. Veterans Administration, Birmingham, Al

Employment Medical Advisory Service, Londres, Angleterre

INRS, France

University Hospital, Boston

Inst, of Occupational Health, Helsinki, Finlande

Ventilation des tables de décochage en INRS, France fonderie - Étude de situation

Polyaromatlcs at Workplaces

Surveillance biologique du personnel exposé au cadmium

Recherche sur la prévalence de la bronchite chronique chez les travailleurs de fonderies de Montréal

Enquête globale sur les nuisances dans INRS, France les ateliers d'électrolyse de l'industrie de l'aluminium

Swedish National Board of Occupational Safety and Health

INRS, France

Hôpital du Sacré-Coeur, Montreal

Pulmonary Hypersensitivity of Industrial Agents

Foundry Pyrolysis Effluent -Carcinogenesis - NCI

Enquête épldémiologique sur l'incidence du cancer chez les travailleurs d'une usine d'électrochimie

NIOSH, Cincinnati

NIOSH, Cincinnati

INRS, France

Salubrité dans les ateliers de fonderie INRS, France

Pathophysiological Studies of the NIOSH, Cincinnati Pulmonary System

Morbidity and Industrial Hygiene Study NIOSH, Morgantown of Mild Steel Welders

Problèmes posés par certaines INRS, France poussières particulières : cas des métaux durs

Retrospective Exposure Monitoring for Environmental Protection Agency, Selected Environmental Carcinogens Las Vegas

International Aspects of Occupational Non Indiqué Health Regulations

Risques de sensibilisation liés à l'utilisation du nickel et de ses dérivés inorganiques

Survey of a Large Foundry

Studies of Lead and Lead-smelter Workers

Captage et épuration des fumées des fours a arc

Captage des fumées en fonderie sous pression

INRS, France

1981

L975

1982

1979

1976

1979

1978

1972

1980

1980

1982

1979

1976

1977

1978

1978

L978

1977

1976

197S

1981

1975

1976

197S

19&2

National Centre for Occupational Health, 3ohannesburg, Afrique du Sud

University Hospital, Conpenhague

Centre technique de la fonderie, France

Centre technique de la fonderie, France

Page 126: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec
Page 127: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

CHAPITRE 10 : LA LÉGISLATION PERTINENTE

Recherche et rédaction : Sylvain Gadoury, CSST

Yves Tremblay, CSST

Page 128: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Le présent chapi t re a pour objet de décr i re sommairement la législation en m a t i è r e de

santé e t de sécur i té du travail au Québec. Mais, au fai t , qu 'entend-on par "législa-

tion"?

La législation se compose d'un ensemble de normes de conduite auxquelles doit se

conformer l 'ensemble des citoyens ou cer ta ines catégories d ' en t re eux. Ces normes

peuvent exister sous fo rme de loi ou de règ lement .

D'une façon générale, on peut définir la loi comme étant une règle à c a r a c t è r e

obligatoire par laquelle l 'État délimite les droits et les obligations des c i toyens dans un

domaine part iculier . Les lois sont adoptées soit par le Parlement canadien, soit par les

législatures provinciales, comme l'Assemblée nationale du Québec.

À l ' intérieur même de la loi, le législateur veille, également, à déléguer soit au Conseil

des ministres soit à un ministre en part icul ier , ou encore, à l 'organisme responsable de

l 'application de la loi, le pouvoir d 'adopter une législation subordonnée appelée

"règlement". Le règlement vise essent iel lement à établir des normes à c a r a c t è r e

général e t impersonnel d'application de la loi. Ces normes ont un c a r a c t è r e obligatoire

comme la loi.

Il es t à noter que rien dans le présent chapi t re ne doit ê t r e lu ou i n t e r p r é t é comme

soustrayant ou assujet t issant une personne à l'application d'une loi ou d'un règlement

donné, ces questions relevant plutôt de la compétence de nos t r ibunaux.

Voyons maintenant quelle est, en ma t i è r e de santé et de sécur i té du t ravai l , la

législation québécoise au 1 e r juillet 1983.

LA LÉGISLATION QUÉBÉCOISE

LOI SUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DU TRAVAIL (L.R.Q., chap. S -2 .1 ) 3 9

C e t t e loi, sanctionnée le 21 décembre 1979, a pour objet d 'établir les mécan ismes de

part icipat ion des travailleurs et des employeurs à l 'élimination des causes d 'accident

du t ravai l et de maladies professionnelles.

Nous nous sommes inspirés, pour la rédaction de ce t ex t e , des no te s expl ica t ives qui accompagnaient le projet de loi.

233

Page 129: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Elle é tab l i t à c e t e f f e t les droits e t les obligations des travailleurs, employeurs,

p ropr ié ta i res e t fournisseurs qui y sont assujettis.

Elle reconnaî t au travailleur le droit à des conditions de travail qui respectent sa

santé , sa s écu r i t é e t son intégr i té physique, et lui assure en particulier le droit de

re fuse r d 'exécuter un travail lorsqu'il a des motifs raisonnables de croire que

l 'exécution de ce t ravai l l 'expose à un danger pour sa santé, sa sécuri té ou son intégrité

physique, ou peut avoir l ' e f fe t d'exposer une autre personne à un semblable danger, à

moins que le r e fus d'exécuter ce travail met te en péril immédiat la vie, la santé, la

sécur i t é ou l ' in tégr i té physique d'une autre personne ou que les conditions d'exécution

de ce t rava i l soient normales dans le genre de travail qu'il exerce.

La loi assure au travail leur le droit au retrai t préventif lorsque l'exposition à un

con taminan t compor te pour lui des dangers, eu égard au fa i t que sa santé présente des

signes d 'a l té ra t ion .

La loi assure à la travail leuse enceinte le droit de bénéficier d'un re t ra i t préventif

lorsque les conditions de son travail comportent des dangers physiques pour l 'enfant à

na î t r e ou pour e l l e -même en raison de son é ta t de grossesse. De même, la travailleuse

peut bénéf ic ier d'un re t ra i t préventif si les conditions de son travail comportent des

dangers pour l ' en fan t qu'elle al lai te .

Elle prévoi t qu'un ou plusieurs comités de santé e t de sécuri té peuvent ê t r e formés au

sein de ce r t a ines catégories d'établissements, en détermine la composition e t précise

le mode de désignation de ses membres, ses fonctions e t la f réquence de ses réunions.

Elle prévoi t qu'un représentant à la prévention peut ê t r e désigné parmi les travailleurs

de ce r ta ines ca tégor ies d 'établissements et elle en détermine les fonctions.

C e t t e loi pe rme t la créat ion d'associations sectorielles pari taires dont l 'objectif est de fourni r aux employeurs e t aux travailleurs des secteurs d 'activi té qu'elles représentent , des services de format ion, d'information et de conseil en mat ière de santé et de s écu r i t é du t ravai l .

Elle conf i e au réseau public l 'organisation et la dispensation des services de santé sur

les lieux de t rava i l . Elle précise les fonctions de l 'employeur, du comité de santé et de

sécur i té , du dépa r t emen t de santé communautaire, du cen t re hospitalier, du ministre

234

des Affa i res sociales e t de la Commission de la santé e t de la sécuri té du t rava i l dans

l 'élaboration e t l 'application des programmes de santé. Elle dé t e rmine le mode de

nomination du médecin responsable des services de santé auprès d'un é tab l i ssement e t

le contenu du programme de san té spécifique à un établissement. Elle prévoit que les

services de santé qui existaient le 20 juin 1979 peuvent ê t r e reconnus par le c en t r e

hospitalier dans la mesure où ils sont équivalents aux services de san té prévus par la

loi.

La loi institue un nouvel organisme, la Commission de la santé e t de la sécur i té du

travail du Québec, qui remplace la Commission des accidents du t rava i l du Québec e t

assume la responsabilité de la mise en oeuvre du régime de .santé e t de sécur i té du

t ravai l . Il dote c e t t e Commission d'un conseil d 'administration où sont représen tés en

nombre égal les travail leurs e t les employeurs e t lui accorde les divers pouvoirs

réglementaires requis pour l 'exercice de ses fonct ions.

Elle prévoit la nomination d'inspecteurs qui sont chargés de s 'assurer du respec t de la

loi. Le coût des inspections est assumé par le gouvernement.

Tout en é tant assuje t t i aux aut res dispositions de la loi, le sec teur de la construct ion

f a i t l 'objet de dispositions particulières pour prévoir no tamment les obligations du

maî t re d'oeuvre e t des employeurs, la formation, la composition et les fonctions du

comi té de chant ier , la désignation d'un représentant à la prévention, les conditions

part iculières en ma t i è re d'inspection et les règles applicables au chant ie r de construc-

tion de grande importance.

La loi établ i t des recours pour le travailleur qui croit avoir i l légalement f a i t l 'objet

d'une mise à pied, d'un congédiement, d'une suspension, d'un dép lacement ou d'une

mesure discriminatoire ou disciplinaire en raison de l 'exercice d'un droit ou d'une

fonct ion que lui reconnaît la loi.

Elle établi t , en outre, les sanctions pénales applicables en cas d ' inf rac t ion à la loi e t

accorde un pouvoir d'ordonnance au Tribunal du travail .

Elle assure enfin la transition par rapport aux lois e t règlements ac tue l s et prévoit que

le ministre responsable de l 'application de la loi est désigné par le gouvernement .

235

Page 130: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Au su je t de la t ransi t ion, précisons que la loi prévoit que les règlements adoptés en

ver tu de la Loi sur les établissements industriels e t commerciaux (L.R.Q., chap. E-15,

r emplacée par l 'ar t ic le 285 de la présente loi) ainsi que certains règlements adoptés en

ver tu de la Loi sur les mines (L.R.Q., chap. M-13), de la Loi sur la protect ion de la

san té publique (L.R.Q., chap. P-35) et de la Loi sur la qualité de l 'environnement

(L.R.Q., chap . Q-2) demeurent en vigueur dans la mesure où ils sont conciliables avec

la p résen te loi, jusqu'à ce qu'ils soient modifiés, remplacés ou abrogés par un

règ lement adopté en ver tu de la présente loi. Ces règlements consti tuent alors des

règ lements adoptés en vertu de la présente loi (art. 286, 294, 300 et 310).

LES RÈGLEMENTS ADOPTÉS EN VERTU DES LOIS DU QUÉBEC

Règlement sur l e cert i f icat délivré pour le retrait préventif de la travailleuse enceinte ou qui al laite (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r. 2)

C e règ lement dé te rmine simplement la forme et la teneur du ce r t i f i ca t délivré pour le

r e t r a i t préventif de la t ravai l leuse enceinte ou qui allaite, le r e t ra i t lui-même étant

régi par les a r t ic les 40 à 48 de la Loi sur la santé e t la sécuri té du travail .

- Secteurs po ten t ie l l ement touchés : tous.

Règlement sur le cert i f icat médical des ouvriers (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r. 3)

C e règ lement dé t e rmine que tou te personne, à l 'exception du personnel étudiant , qui

occupe un emploi dans des t ravaux souterrains e t tout emploi en surface , dans des

t r avaux de fo rage , de chargement , de roulage, de concassage, de broyage, de tamisage,

de criblage de p ie r re et de minerai, dans des travaux de tail le et de polissage de pierre

e t de t r a i t e m e n t de minerai de même que toute autre occupation sur le s i te d'une mine

pouvant exposer une personne aux poussières dans une exploitation minière ou une

ca r r iè re , y compris le personnel cadre ou de soutien, doit subir annuellement un

examen médica l comple t incluant une radiographie des poumons. Un cer t i f ica t

medical t e m p o r a i r e ou permanent est délivré à l'ouvrier qui est jugé apte , au point de

vue medica l , a occuper un emploi dans une exploitation minière ou une carr ière .

Le règ lement prévoi t éga lement le mode d'émission de ce ce r t i f i ca t qui peut être pe rmanen t ou t e m p o r a i r e e t en détermine la forme e t la teneur.

132

- Secteurs potent ie l lement touchés s fabr icants de produits en argi le , f ab r i can t s de

c iment , fabr icants de produits en p ie r re / f ab r i can t s de produits en bé ton, f ab r i can t s

de béton préparé, fabr icants de chaux, industrie des produits minéraux non mé ta l -

liques divers.

Règlement sur les chantiers maritimes (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r. 4)

Ce règlement oblige tout propriétaire de chantier mari t ime à ne t toyer la su r f ace

in te rne des navires ayant t ranspor té du pétrole ou toute aut re substance susceptible de

développer des gaz explosifs avant d'y e f f ec tue r des réparations en cale sèche.

Ce net toyage est fa i t sous la surveillance d'un chimiste et un c e r t i f i c a t es t émis pour

a t t e s t e r de sa conformi té . Ce règlement précise également comment disposer des

résidus ainsi re t i rés .

- Secteurs potent ie l lement touchés : construction e t réparation de navires ainsi que

construct ion e t réparat ion d'embarcations.

Code de sécurité pour l'industrie du bois ouvré (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r. 5)

Ce règlement dé termine les meilleures pratiques de sécuri té pour l ' installat ion, le

fonct ionnement e t l 'entret ien des machines à travailler le bois, y compris la tonnelle-

rie e t la fabricat ion du placage. Il t r a i t e principalement des opérat ions dangereuses

sur les machines à travailler le bois. Il ne s'applique pas aux scieries ni au t ravai l du

bois en fo rê t .

- Sec teurs potent ie l lement touchés : fabriques de placages e t de contre-plaqués ,

industr ie des portes , châssis e t autres bois ouvrés, fabriques de bot tes en bois,

industr ie des cerceuils, industries diverses du bois, fabricat ion de l 'équipement de

t ranspor t .

Règlement sur les établissements industriels (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r. 8)

Ce règlement vise globalement à contrôler les maladies professionnelles au moyen

d 'examens de santé e t d 'autres mesures de surveillance médicale . Des mesures

spécia les sont prévues dans le cas des industries où l'on re t rouve des poussières

dangereuses pour la santé, des poisons industriels, du benzol e t ses dérivés ou du plomb

e t ses composés.

237

Page 131: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

De plus, ce règ lement c rée l'obligation à tout médecin de déclarer à la Commission les cas de maladies professionnelles qu'il rencontre, dont les cas d'intoxication à divers con taminants .

- Secteurs po ten t ie l lement touchés : tous.

Règlement sur les établissements industriels e t commerciaux (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r. 9)

Ce règ lemen t prescr i t des normes générales de santé e t de sécuri té applicables aux

é tab l i ssements . Le champ d'application de ce règlement est t rès vas te et englobe

pr incipalement l ' é t a t des lieux de travail, les moyens d'évacuation et de protect ion

con t re l ' incendie, les qualités de l'environnement de travail quant à la venti lat ion, à

l 'éc la i rage, au bruit et aux vibrations, les précautions à prendre contre les dangers des

machines, les quali tés de l 'outillage à main et de l 'outillage portatif à moteur , la

manuten t ion e t le t ranspor t du matériel , les travaux d 'entret ien e t de réparation ainsi

que les t ravaux dangereux, le contrôle des substances e t des radiations dangereuses,

l 'hygiène e t le b ien-ê t re général des travailleurs, les équipements de protect ion

individuels ainsi que les qualités des véhicules servant à transporter des travail leurs.

Ce règ lement prévoi t également qu'une déclaration doit ê t r e f a i t e à la Commission en

cas d 'accident e t qu'un examen médical d'un travailleur peut ê t r e exigé par le Service

d ' inspection.

De plus, c e r èg lement prévoit la formation de comités de sécurité, lesquels devien-dront des comi té s de santé et de sécurité en vertu de la Loi sur la santé e t la sécur i té du t ravai l aux conditions de l 'ar t ic le 327 de c e t t e loi lors de l 'entrée en vigueur de ce t a r t i c le .

- Sec teurs po ten t i e l l emen t touchés : tous.

Règlement sur 1'étaiement des coffrages à béton (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r. 10)

C e règ lemen t s 'applique à la construction de tous ouvrages provisoires pour l ' é ta iement des c o f f r a g e s à bé ton et prescr i t des normes de sécuri té couvrant l 'ensemble de ces t ravaux , de l 'approbation init iale des plans au décoff rage .

- Sec teur po ten t i e l l emen t touché : fabricants de produits en béton.

132

Règlement sur la qualité du milieu de travail (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r. 15 modifié par le Décret 576-82 du 10 mars 1982)

Ce règlement général a pour objet de régir la présence de poussières, de gaz, de

fumées , de vapeurs e t de brouillards, l 'éclairage, la t empéra tu re , l 'humidité, les

contra in tes thermiques, le bruit, les installations sanitaires, la venti lat ion, l 'hygiène, la

salubri té et la propreté dans les établ issements en vue d'assurer la qual i té du milieu de

t ravai l e t de protéger la vie et la santé des travailleurs.

- Secteurs potent ie l lement touchés : tous.

Règlement sur la sécurité e t l'hygiène dans les travaux de fonderie (R.R.Q., 81, chap.

S-2.1, r. 20)

Ce règlement prescri t les normes de santé e t de sécurité re la t ives aux en t rées e t aux

lieux de travail , à la préparation des fours , aux fours cubilots, à c reuse t , à sole,

é lectr iques à induction e t à arc, aux étuves à moule e t à noyaux, aux fours à

r échauf fe r ou à t r a i t emen t thermique, à la manutention du matér ie l , à l 'équipement de

production de fonderie, à l 'équipement de nettoyage et de f ini t ion des pièces coulées

ainsi qu'aux équipements de protection individuels.

- Secteurs potent ie l lement touchés : première transformation des métaux , fabr ica t ion de l 'équipement de t ransport .

Règlement sur les travaux exécutés dans le voisinage des lignes électriques (R.R.Q.,

81, chap. S-2.1, r. 21)

Ce règ lement c rée l ' interdiction d 'exécuter certains travaux à une dis tance infér ieure

à ce l les prévues dans ce règlement et précise qu'une pancar te ind ica t r ice du danger

des lignes électr iques doit ê t re installée auprès de certaines machines s i tuées près de

ces lignes.

- Sec teurs potent ie l lement touchés : tous.

Règlement sur l'utilisation des pistolets de scellement (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r. 23)

Ce règ lement , en plus de prescrire qu'un pistolet de scellement doit ê t r e conforme à la

no rme CSA 2166-1966, régit l 'utilisation de ces pistolets quant aux u t i l i sa teurs , aux

car touches e t projecti les, aux distances minimales de tir, aux incidents de t i r , aux

239

Page 132: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

risques d'explosion, à l 'entret ien, au remisage, aux défectuosi tés , à la location et aux précaut ions spéciales .

- Sec teurs potent ie l lement touchés : tous.

Règlement sur les services de santé au travail (Décret 1281-82 du 26 mai 1982 modifié par l e Décret 748-83 du 13 avril 1983)

Ce règ lement st ipule qu'un travailleur oeuvrant dans un établissement ou un chantier

de const ruct ion visés à l 'annexe de ce règlement, ce qui inclut tous les établissements

fa i san t l 'objet de la présente étude, a le droit de bénéficier de services de santé

prévent i f s e t cura t i f s en fonction des risques auxquels il peut ê t r e exposé, des

ressources a t t r ibuées par la Commission à ce t e f f e t au cent re hospitalier où existe un

dépa r t emen t de san té communautaire desservant le te r r i to i re dans lequel se trouve

l ' é tabl issement ou le chantier de construction, et des programmes de santé en vigueur.

Ce règ lement es t celui qui est visé à l 'article 130 de la loi et dont la date d 'entrée en vigueur marque le départ du délai de 90 jours pour présenter une demande de reconnaissance des services de santé.

- Sec teurs potent ie l lement touchés : tous.

Règlement sur le programme de prévention (Décret 1282-82 du 26 mai 1982 modifié par l e Décret 747-83 du 13 avril 1983)

Ce règ lement dé te rmine les catégories d'établissements et de chantiers de construc-

tion pour lesquels un programme de prévention doit ê t r e mis en application, ce qui

inclut , depuis le 4 mai 1983, tous les établissements faisant l 'objet de la présente é tude .

Il dé t e rmine éga lement le contenu minimum obligatoire du programme de prévention,

c e qui inclut , en outre du programme de santé visé dans l 'art icle 113 de la loi et de

t ou t é l émen t requis par les paragraphes 1 à 6 de l 'art icle 59 de la loi, les modalités et

les echeanc ie rs de mise en oeuvre des mesures de prévention auxquelles l'employeur

e s t tenu en ver tu d'un ou plusieurs des règlements énumérés aux ar t ic les 5 ou 9 du r èg l emen t .

240

Il détermine, de plus, les modalités e t le délai selon lesquels le p r o g r a m m e de

prévention et sa mise à jour doivent ê t r e transmis à la Commission, délai qui , p o u r les

établissements faisant l 'objet de la présente étude est le 4 mai 1984, la m i s e à jour

é tan t par la suite annuelle.

- Secteurs potent ie l lement touchés : tous.

Règlement sur les services de premiers secours (R.R.Q., 81, chap. A-3, r. 12)

Ce règlement prévoit le maintien, aux f ra i s de l'employeur, d'un service d e p r e m i e r s

secours avec les appareils, les pièces, les médicaments et le personnel n é c e s s a i r e s dans

l 'établissement, le véhicule de t ransport e t les aut res lieux de t ravai l .

Ce règlement exige notamment la présence d'une personne qual if iée dans les é t a b l i s s e -

ments où il n'y a pas de médecin ou d'infirmier durant les heures de t rava i l .

Il demande également le maintien d'un registre de premiers secours e t la p r é s e n c e

d'une trousse dont le contenu varie suivant le nombre d'employés de l ' é t a b l i s s e m e n t .

- Secteurs potent ie l lement touchés : tous.

Règlement sur les ascenseurs, monte-charge, petits monte-charge, escal iers roulants

et tapis roulants (R.R.Q., 81, chap. S-3, r. 1)

Ce règlement , adopté à l'origine conjointement en vertu de la Loi sur les é t a b l i s s e -

ments industriels e t commerciaux (L.R.Q., chap. E-15, remplacée par L .R .Q . , c h a p . S-

2.1) e t de la Loi sur la sécuri té dans les édifices publics (L.R.Q., chap. S-3) , c o n t i e n t

des dispositions re la t ives à la santé e t à la sécurité du travail .

Ce règlement prescri t les normes de sécur i té relat ives à la cons t ruc t ion d ' u n puits

d'ascenseur ou de monte-charge, à la salle des machines, à la fosse d ' a s c e n s e u r ou de

monte-charge, à la protection des accès au palier, au rail-guide, au s u p p o r t , à

l ' a t tache, à la butée e t à l 'amortisseur de cabine e t de contrepoids, à l ' é t r i e r , à la

p la te - forme, à la porte e t à la paroi des cabines, au pa rachu te de c a b i n e e t de

contrepoids e t au régulateur de vi tesse, aux machines d ' en t r a înemen t , p o u l i e s e t

câbles, au monte-charge de t ro t to i r , aux escaliers roulants e t c o n t i e n t des

prescriptions supplémentaires pour ascenseurs ou monte-charge hydraul iques .

- Secteurs potent ie l lement touchés : tous.

132

Page 133: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Code du bâtiment (R.R.Q., 81, chap. S-3, r. 2)

Ce règ lement , adopté à l'origine conjointement en vertu de la Loi sur les établ isse-

ments industriels e t commerciaux (L.R.Q., c h a p . E-15, remplacée par L.R.Q., chap. S-

2.1) e t de la Loi sur la sécur i té dans les édifices publics (L.R.Q., chap. S-3), contient

des dispositions intéressant indirectement la santé et la sécurité du t ravai l .

Ce règ lement touche essentiellement les exigences minimales de sécurité, de solidité

d'hygiène e t de protect ion cont re les incendies dans les bât iments qui ent rent dans son

champ d 'applicat ion, dont les établissements faisant l 'objet de la présente é tude.

- Secteurs potent ie l lement touchés : tous.

LA LÉGISLATION FÉDÉRALE

LE CODE CANADIEN DU TRAVAIL (S.R.C. 1970, c. L- l ET MODIFICATIONS)

Les principales dispositions législatives adoptées par le Parlement du Canada en ma t i e r e de san té e t de sécur i té du travail sont contenues dans la part ie IV du Code canadien du t ravai l in t i tu lée "Sécurité du personnel".

Champ d'application

Les dispositions de la par t ie IV du Code canadien du travail s'appliquent à toute

E n t r e p r i s e f édé ra l e " au sens de l 'art icle 2 du code de même qu'à toute corporation

é tab l ie pour remplir une fonction ou une attribution pour le compte du gouvernement

du Canada a u t r e qu'une corporat ion qui est un ministère ou un département au sens de

la Loi sur l 'adminis t ra t ion f inancière (S.R.C. 1970, c. F-10). Exceptionnellement, la

par t i e IV du Code canadien du travail ne s'applique pas aux emplois à bord de navires

ou en rappor t avec leur mise en service de même qu'aux emplois ayant t ra i t au pi lotage ou a la mise en service d'aéronefs.

L 'a r t i c le 2 du Code déf in i t "l 'entreprise fédérale" comme "tout ouvrage, entreprise ou

a f f a i r e ressor t i ssant du pouvoir législatif du Parlement du Canada". Il s'ensuit qu'une

en t repr i se se ra une "entreprise fédérale" lorsqu'en raison de la nature même de

1 ensemble de ses ac t iv i tés e t opérations, elle relèvera de la compétence législative du

d e a i C ; n f ° r m é m e n t à ^ 9 1 - - paragraphe 10 de l 'ar t icle 92 6 1 A m e r i c î u e du Nord britannique.

Mentionnons, parmi les matières auxquelles s'étend ainsi la compétence législative du

Par lement canadien, la navigation, les chemins de fe r , les canaux, le té légraphe ainsi

que tout ouvrage ou entreprise reliant une province à une ou plusieurs autres ou

s 'é tendant au-delà des limites d'une province ; les lignes de navires re l iant une

province à une ou plusieurs autres ou s 'étendant au-delà des l imites d'une province ; les

services de transbordeurs ent re provinces ou entre une province et un pays au t re que le

Canada ; les aéroports , aéronefs ou lignes de transport aérien ; les stat ions de radiodif-

fusion ; les banques ; les ouvrages ou entreprises que le Par lement du Canada déc la re

ê t r e à l 'avantage du Canada en général ou de plus d'une province, bien que situés

ent ièrement dans une province ; et les ouvrages, entreprises ou a f f a i r e s ne ressort is-

sant pas du pouvoir législatif exclusif des législatures des provinces.

Obligations générales

Le Code canadien du travail impose à l'employeur une obligation générale de diriger

son entreprise de manière à ne pas m e t t r e en danger la santé de tou te personne qu'il

emploie en adoptant et en suivant des méthodes et des techniques raisonnables

dest inées à prévenir ou diminuer le risque de lésion professionnelle dans l 'exploitation

de c e t t e entreprise . Quant au travail leur, celui-ci doit principalement prendre toutes

les précautions raisonnables et nécessaires pour assurer sa propre sécur i té e t celle de

ses collègues, notamment en utilisant les dispositifs ou en portant les vê t emen t s et les

accessoires destinés à sa protection.

Droit de refus

Le Code canadien du travail confère à toute personne employée dans le cadre d'une

ent repr ise fédéra le le droit de refuser de travailler s'il a des mot i fs raisonnables de

c ro i re que l 'utilisation ou le fonct ionnement d'une machine, d'un dispositif ou d'une

chose consti tue un danger imminent pour sa santé ou sa sécur i té ou pour celle d'un

a u t r e employé, ou qu'il existe dans un lieu de travail des c i rconstances qui const i tuent

un danger imminent pour sa sécurité ou sa santé .

Ne const i tuent pas un danger imminent au sens du code, le f a i t pour un employé

d'utiliser une machine, un dispositif ou une aut re chose dans cer ta ines c i rconstances ou

d'une façon qui sont normales dans ce genre de travail ou de mét ie r e t le f a i t d 'ê t re

présent dans un lieu dans certaines circonstances qui sont normales dans ce genre de

t rava i l ou de mét ie r .

243

Page 134: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Comité d'hygiène e t de sécurité

Le minis t re du Travail du Canada peut également exiger ou permet t re , par avis écrit , qu'un employeur établisse ou fasse établir un comité d'hygiène et de sécur i té pour t ou t e en t repr i se fédéra le que ce dernier dirige ou pour toute part ie de celle-ci lorsque, de l'avis du Ministre, les conditions de travail le just if ient .

Tout comi t é doit compter le nombre de membres prescrit par règlement ; au moins la

moi t ié d ' en t re eux doit travailler à l'exploitation de l 'entreprise, sans toutefois

par t ic iper à la direction, e t doit avoir été choisie par ceux qui t ravail lent à

l 'exploitat ion de l 'entreprise ou, si les travailleurs sont syndiqués, par leur(s) syndi-cates).

Les pouvoirs e t fonct ions principales de ce comité d'hygiène e t de sécurité sont :

- recevoir , prendre en considération e t disposer des plaintes relatives à la santé e t à la sécur i té des employés ;

- recevoir , prendre en considération et disposer des rapports des agents de sécurité, y

compris t ou t e recommandation de fermeture basée sur l 'existence de conditions dangereuses de travail ;

- m e t t r e sur pied e t promouvoir des programmes de santé et de sécuri té visant l 'éducation des employés qu'il représente ;

- par t ic iper à tou tes les enquêtes e t investigations reliées à des problèmes qui touchent la san té e t la sécuri té du travail ;

- développer, m e t t r e sur pied e t maintenir des programmes re la t i fs à la protection e t

l 'améliorat ion de la san té e t de la sécurité des employés e t veiller à leur mise en applicat ion ;

- exiger d'un employeur ou de toute personne qui agit en son nom les renseignements qu'il juge nécessai res af in d'identifier les dangers présents ou éventuels que peuvent presenter les matér iaux, les méthodes de travail ou l 'équipement ;

- voir à la t e n u e de cer ta ins registres.

Le comi té doit se réunir au moins une fois par mois et à toutes les fois où l 'urgence de la s i tuat ion ou des circonstances exceptionnelles le commandent .

Enquête

Le minis t re du Travai l du Canada peut, pour l'une des f ins visées par la par t ie IV du

Code canadien du t ravai l , f a i r e fa i re une enquête relat ive à la sécuri té professionnelle

244

dans tou te entreprise fédérale . Il peut nommer une ou plusieurs personnes pour ce

fa i re . Les personnes ainsi nommées possèdent e t peuvent exercer tous les pouvoirs

d'un commissaire nommé en vertu de la Par t ie I de la Loi sur les enquêtes (S.R.C.

1970, chap. 1-13),

Services de sécurité

Le ministre du Travail peut, conformément au Code canadien du t ravai l , nommer des

agents de sécuri té dont les fonctions sont de f a i r e les inspections, les enquêtes e t les

vérif icat ions qu'il juge nécessaires pour s'assurer que la par t ie IV du code e t les

règlements adoptés sous son autor i té sont observés.

Ainsi, un agent de sécuri té qui est ime qu'un endroit, une substance ou une chose

const i tue une source de danger imminent pour la santé et la sécur i té des t ravai l leurs

peut enjoindre l'employeur de procéder à l'application de mesures propres à parer au

danger ou à protéger les personnes contre ce danger. S'il es t ime qu'il es t impossible

dans l ' immédiat de parer à ce danger imminent ou de protéger les personnes cont re ce

danger, l 'agent de sécurité peut interdire l'utilisation de l 'endroit, de la substance ou

de la chose jusqu'à ce que ses directives aient é t é observées.

Un employeur visé par de telles directives peut , par avis écr i t , exiger que l 'agent de

sécur i té soumet te ses directives au Conseil canadien des relations de t ravai l . Celui-ci

peut modifier , annuler ou confirmer les direct ives qui lui sont ainsi soumises.

Au cours d'une inspection, un agent de sécur i té peut donner des di rect ives au sujet de

l 'exécution de tou te chose qui est réglementée, contrôlée ou exigée par les règlements .

Il peu t exiger que ses directives soient exécutées dans le délai qu'il f ixe . Les

di rect ives ainsi données par l 'agent de sécuri té peuvent f a i r e l 'objet d'un appel à

l ' agent régional de sécuri té .

Un agent de sécuri té peut également ê t re appelé à fa i re enquête e t , le cas échéan t , à

donner les direct ives qu'il juge indiquées, lorsqu'un employé exerce son droi t de re fuser

de t ravai l le r .

La loi reconnaît expressément à l 'agent de sécurité les pouvoirs requis par ses

fonct ions d'inspection, d'enquête e t de vérif icat ion et prescrit à t o u t e personne qui

assume la direction d'une entreprise fédéra le de même qu'aux personnes qui y sont

132

Page 135: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

employées de fournir à celui-ci toute l'aide raisonnable possible pour lui p e r m e t t r e de rempl i r ses fonc t ions .

Communication de renseignements

Lorsqu 'une personne es t requise, conformément à la par t ie IV du code, de fourni r des

r ense ignemen t s , le minis t re du Travail du Canada peut en exiger la communicat ion par

un avis é c r i t à c e t e f f e t . La personne visée par l'avis doit fournir les rense ignements

dans un délai ra isonnable , spéci f ié dans l'avis.

Infraction

Le Code canadien du t ravai l défini t des infract ions dont peuvent ê t r e reconnus

coupables les employeurs , les personnes chargées de la direct ion d'une en t r ep r i se

f é d é r a l e de m ê m e que les employés d'une te l le ent repr ise qui en f r e ignen t les

disposi t ions de la loi ou des règlements .

Règlements

Le gouverneur en conseil dé t i en t le pouvoir général d 'établir des r èg lement s qui

c o n c e r n e n t la s écu r i t é e t la san té des personnes employées dans le cad re d 'une

e n t r e p r i s e f é d é r a l e et qui prévoient à c e t t e fin des mesures de sécur i té re la t ives au

f o n c t i o n n e m e n t ou à l 'ut i l isat ion des usines, des machines, des équipements , des

véhicules , des ma té r i aux , des bâ t iments , des s t ructures e t des lieux uti l isés.

Le gouverneur en consei l possède également le pouvoir de f a i r e des règ lements pour

p r e sc r i r e l e nombre de membres des comités d'hygiène et de sécur i té , leur mode de

se lec t ion , la pér iod ic i té de la t enue de leurs réunions ordinaires de même que de leurs

règ les de f o n c t i o n n e m e n t .

LES RÈGLEMENTS ADOPTÉS EN VERTU DU CODE CANADIEN DU TRAVAIL

Règlement du Canada sur les appareils de levage (DORS/79-401, ( 1 9 7 9 ) u 3 G a z . Can II 2075, modi f i é par DORS/80-670, (1980) 114 Gaz. Can. II 2856 e t par DORS/82-352 (1982) 116 Gaz. Can. H 1397)

Suivant c e r è g l e m e n t , un employeur ne peut construire , instal ler , f a i r e fonc t ionner ,

mod i f i e r , i n s p e c t e r ou vér i f ie r un appareil de levage ou un dispositif de sécur i té , que si

d 'une p a r t , la concep t ion et d ' au t re par t , la construct ion, l ' installation, le mode de

246

fonc t ionnement , la modi f ica t ion , l ' inspection ou la vé r i f i ca t ion selon le cas de

l 'appareil ou du dispositif sont conformes aux exigences du Règ l emen t e t du Code de

l 'Association canadienne de normalisat ion concernant les apparei ls é l éva t eu r s . À c e t t e

f in , l 'employeur doit f a i r e en sorte que chaque apparei l de levage ainsi que les

dispositifs de sécur i t é qui y sont fixés soient inspectés e t vé r i f i é s par une personne

qual i f iée , avant d ' ê t r e mis en service après une modif ica t ion i m p o r t a n t e e t aussi

souvent qu'il le f a u t pour s 'assurer que leur utilisation ne p résen te aucun danger .

Aux fins de l 'applicat ion du règlement , l 'expression apparei l de l evage désigne un

apparei l mécanique f i xe pour le t ranspor t de personnes ou de marchandises e t

comprend tou t ascenseur , monte -p la t s ou escal ier roulant, t e l s qu'ils sont définis dans

le Code de l 'Associat ion canadienne de normalisat ion concernant les appare i l s é léva-

teurs , ainsi que t o u t é l éva teu r incliné, tapis roulant ou a u t r e apparei l semblable , mais

ne comprend pas les monte -hommes .

Règlement du Canada sur l e s charpentes provisoires (C.R.C. 1978, c . 1010 modif ié par

DORS/80-306, (1980) 114 Gaz. Can. II 1637 e t par DORS/8O-68O, (1980) 114 Gaz. Can.

II 2866)

Suivant ce r èg lement , il e s t interdi t de m e t t r e en place ou d'util iser une cha rpen te

provisoire lorsqu'il es t ra isonnablement possible de m e t t r e en p lace ou d'uti l iser une

cha rpen te pe rmanen t e . Lorsqu'une te l l e charpente es t u t i l i sée , l 'employeur doit

s 'assurer que cel le-c i ne p résen te aucun danger e t qu'elle es t u t i l i sée c o m m e il

convient , c ' e s t - à -d i re d'une f a ç o n sûre. À c e t t e fin, il doit s'assurer, que tou t employé

tenu d'utiliser une c h a r p e n t e provisoire a reçu la format ion voulue pour ce f a i r e ainsi

que des d i rec t ives sur la f a ç o n de l'utiliser comme il convient e t sans danger .

Quant à l 'employé, il lui es t in terdi t d'utiliser une cha rpen te provisoire à moins qu'il

n 'ai t é t é au tor i sé à le f a i r e , qu'il n'ait reçu la format ion e t les d i r ec t ives voulues e t

qu'il n'ait p réa lab lement f a i t une inspection visuelle de la c h a r p e n t e .

Règlement du Canada sur l e s chaudières e t récipients soumis à une pression interne

(DORS/79-399, (1979) 113 Gaz. Can. II 2069 modifié par DORS/80-665, (1980) 114 Gaz.

Can. II 2851)

Ce règ lement impose à l 'employeur l 'obligation de s 'assurer que la concept ion , la

cons t ruct ion , l ' instal la t ion, le fonct ionnement , l ' inspection, la vé r i f i c a t i on e t la

répara t ion des chaudières , des récipients soumis à une pression i n t e r n e e t des réseaux

247

Page 136: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

de canal i sa t ion contenant un gaz, de la vapeur ou un liquide soient conformes à

ce r ta ines normes décr i tes dans le Code de l'Assocatlon canadienne de normalisation.

Règlement sur les comités d'hygiène et de sécurité (DORS/78-559, (1978) 112 Ga* Can. n 2937)

Ce règ lement f i xe le nombre de membres des comités d'hygiène e t de sécurité de te rmine les modali tés de désignation des représentants des travailleurs au sein du' comi t é e t en é t ab l i t cer taines règles de fonctionnement.

Règlement du Canada sur les espaces clos (C.R.C. 1978, c. 996 modifié par DORS/80-667, (1980) 114 Gaz. Can. II 2853)

Sous réserve de tou te exemption accordée par écri t par l 'agent régional de sécurité, il

es t , c o n f o r m é m e n t à ce règlement , interdit à un employeur de permet t re à un employé

de pene t re r dans un espace clos dangereux de même qu'à un employé de pénétrer dans

un te l espace, à moins que l'employé ne puisse le faire conformément au règlement e t

que l 'espace clos dangereux n'ait un trou d'homme ou une autre ouverture qui

p e r m e t t r a a l 'employé de pénétrer à l 'intérieur de toutes les parties accessibles dudit

espace clos e t d'en sortir sans risque lorsqu'il est revêtu de tout l 'équipement

p ro t ec t eu r ou de tou t au t re équipement que peut prescrire le règlement.

Le règ lement prescr i t également des normes en mat ière d'accès à un espace clos

dangereux, du ma té r i e l de ventilation, d'air comprimé, d'inspection e t d 'entret ien des lieux.

Constitue un espaça clos dangereux au sens du règlement, un réservoir, un silo, un

coffre , une cuve de traitement ou tout autre espace clos qui n'est pas conçu pour être

occupe par des personnes, ni destiné à l'être, et à l'égard duquel i, laut prendre des

precautions spéciales afin d'assurer la sécurité de l'employé tenu d'y pénétrer.

R è g l e s , du Canada sur .es enquêtes et les rapports sur .es accidents (C.R.C. .97»,

T D 0 R S / 8 0 - * " ' ( 1 9 8 0 ) 1 1 4 C - H 2850 e t par DORS/82-772, (1982) 116 Gaz. Can. II 2816

Ce règ lemen t s 'applique aux accidents qui arrivent ou aux conditions qui exis tent à un endroit de t r ava i l ou sur un lieu de travail et dont résul te : - une lésion qui en t ra îne l ' invalidité d'un employé ;

2 4 8

- l 'évanouissement d'un employé causé par une commotion électr ique, l 'exposition à une atmosphère toxique ou à l'air vicié ;

- la nécessi té de recourir à des mesures de sauvetage, de réanimation ou à tou te a u t r e

mesure d'urgence du même genre à prendre en cas d'accident ;

- une explosion e t aux autres accidents ou conditions au sujet desquels un agent

régional de sécur i té demande explicitement un rapport .

Un employeur doit s 'assurer, dès qu'un tel accident survient ou qu'une te l le condition se

mani fes te , qu'une enquête est menée par une personne qualifiée de façon à p e r m e t t r e

de déterminer la cause ou les causes de l 'accident ou de la condition ainsi que les

mesures nécessaires pour empêcher que l 'accident ne se reproduise.

Règlement du Canada sur la lutte contre le bruit (C.R.C. 1978, c . 1006 modifié par DORS/80-676, (1980) 114 Gaz. Can. n 2862)

Ce règlement prescri t la norme à laquelle doit se conformer un employeur eu égard au

niveau sonore auquel peut ê t re exposé un employé sur un lieu de t ravai l e t précise les

mesures à prendre lorsque l'employeur ne peut s'y conformer.

Le règlement confère également à l 'agent de sécuri té le pouvoir d'exiger qu'une

enquê te sur les niveaux sonores soit menée lorsqu'il est d'avis qu'un employé es t exposé

à des niveaux sonores qui peuvent porter a t t e in t e à son acui té audit ive.

Règlement du Canada sur la manutention des matériaux (C.R.C. 1978, c . 1004 modifié

par DORS/80-302, (1980) 114 Gaz. Can. n 1627 et 3206, et par DORS/80-675, (1980)

114 Gaz. Can. II 2861)

Ce règlement impose généralement à l 'employeur l'obligation de s 'assurer , dans la

mesure du possible, que tous les appareils de manutention des matér iaux , quais,

planchers ou aut res constructions que l'un de ses employés f a i t fonct ionner ou ut i l ise

pour la manutention des matériaux conviennent aux fins pour lesquelles ils sont

uti l isés, ne présentent aucun danger, sont maintenus en é ta t de bon fonc t ionnement e t

répondent aux exigences décrites dans le règlement . L'employeur doit aussi s 'assurer

que les conducteurs à son service possèdent la formation e t les ap t i tudes physiques

requises pour conduire de tels appareils e t qu'ils connaissent bien la législation

régissant les véhicules routiers dans toutes les provinces e t les villes où ils doivent

conduire des appareils mobiles sur les voies publiques dans l 'exercice de leur fonc t ion .

132

Page 137: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Il impose éga lement à l 'employeur des obligations en mat ière de manutention manuelle e t d 'entreposage des matériaux.

Quant au conducteur d'un appareil de manutention des matériaux, il lui es t interdit de

f a i r e fonct ionner l 'appareil qui lui est confié d'une manière imprudente ou négligente

ou de compromet t r e de quelque autre façon sa propre sécurité ou celle des autres

employes. Il doit fa i re fonctionner son appareil selon la formation e t les instructions données par l 'employeur.

Le règlement sur la manutention des matériaux ne s'applique pas à la conduite et à l 'utilisation de véhicules automobiles sur les routes.

Règlement du Canada sur les mesures d'hygiène (DORS/79-891, (1979) 113 Gaz Can II 4401 modifié par DORS/80-679, (1980) 114 Gaz. Can. II 2865)

Ce règlement impose à l 'employeur l'obligation générale de voir à la propreté et à la

salubri té cons tan te des installations sanitaires, des locaux réservés au personnel et des

aires de préparat ion des aliments et de voir à ce que, dans la mesure du possible, les préposes a la manipulation des aliments ne soient pas at teints de maladies conta-gieuses.

L'employé qui se ser t d'une installation sanitaire, d'un local réservé au personnel ou d u n e a i re de préparat ion des aliments doit, quant à lui, le faire de façon à en conserver la propre té et la salubrité.

D'une façon plus spécifique, ce règlement édicté des normes ayant t ra i t à l 'entretien des locaux, a la tuyau te r i e , aux lieux d'aisance, aux salies de toi let te et lavabos, aux douches e t salies de douches, à la ventilation, à i'eau potable, au rangement des

ve tements , au logement sur place, à la préparation, entreposage et service des al iments et aux cant ines .

Règlement du Canada sur les outils à main (C.R.C. 1,78, c . .002 modifié par DORS/S0-073, (1980) 114 Gaz. Can. n 2839)

Confo rmémen t à c e règlement , l 'employeur doit s'assurer dans la mesure du possible que tous les outils , conçus pour ê t r e tenus et actionnés avec les mains ou par toute a u t r e source d 'energie qu'utilisent ses employés, soient conçus et fabriqués de façon à ne presenter aucun danger dans toutes les circonstances où ils servent aux u ages

132

auxquels ils sont destinés. Il doit aussi s'assurer que ces outils sont utilisés de façon sécuri taire et suivant les bonnes pratiques de la sécurité du travail .

Ce règlement contient également des prescriptions relatives à l 'inspection périodique

des outils, à leur entret ien de même qu'à leur transport et à leur rangement .

Règlement du Canada sur les premiers soins (C.R.C. 1978, c . 1001 modifié par

DORS/80-301, (1980) 114 Gaz. Can. n 1625 et par DORS/80-672, (1980) 114 Gaz. Can.

II 2858)

Toute personne qui subit une blessure au cours de son travail doit en fa i re rapport à un

secouriste et au représentant de l'employeur en matière de sécur i té . Quant à

l 'employeur, celui-ci doit faire en sorte que les premiers soins soient administrés sans

ta rder au blessé et fa i re rapport à l'agent régional de sécurité des blessures encourues.

D'une façon plus spécifique, l'employeur doit fournir la quantité et le type de matériel ,

d'instruments et d'équipement de premiers soins prescrits par la Loi sur les accidents

du travail (L.R.Q., chap. S-2.1), ou prescrits par une norme qui correspond à de saines

pratiques en mat ière de sécurité du travail et qui est approuvée par le directeur

régional du ministère du Travail du Canada.

Le règlement oblige également l'employeur, lorsque le nombre des employés a f f ec t é s à un poste de travail le justifie, à employer un secouriste qualifié et à fournir, à ses f r a i s , à l'employé blessé un moyen de transport approprié pour se rendre à l'hôpital, chez le médecin ou à sa demeure.

Règlement du Canada sur la protection contre les dangers de l'électricité (C.R.C. 1978, c. 998 modifié par DORS/80-299, (1980) 114 Gaz. Can. II 1622 et par DORS/80-669, (1980) 114 Gaz. Can. II 2855)

C e règlement édicté une série de normes en matière de conception, de construction e t

de modification d'installations électriques. La notion d'installation électr ique com-

prend tout équipement, dispositif, appareillage, filerie, conducteur, ensemble ou part ie

d'ensemble qui sont utilisés pour la production, la t ransformation, la distribution,

l 'emmagasinage, la régularisation, le mesurage ou l'utilisation d'énergie électr ique dont

"l 'ampacité" e t la tension présentent un danger pour l'employé.

251

Page 138: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Afin d'assurer la sécurité des employés, le règlement prévoit, selon les c i rcons tances ,

la présence d'un surveillant de sécurité, l'utilisation d'outils e t d'équipement p a r t i c u -

liers ou le port d'équipements et de vêtements de protection individuels.

Règlement du Canada sur la protection contre l'incendie (C.R.C. 1978, c . 1000 modifié par DORS/80-300, (1980) 114 Gaz. Can. II 1624 et par DORS/80-671, (1980) 114 Gaz. Can. II 2857)

Selon ce règlement, un employeur doit s'assurer que le modèle, la const ruct ion e t l'équipement d'un bâtiment où travaillent habituellement ses employés répondent aux normes de prévention e t de protection contre les incendies prescri tes par la loi de l a province où se trouve l'édifice ou à toute autre norme établie suivant de bonnes pratiques de sécurité contre les incendies e t approuvée par l 'agent régional de sécurité.

Ce règlement prévoit également, pour certaines catégories d'édifices, l ' é tab l i ssement

d'un plan d'évacuation en cas d'urgence, la nomination de gardiens responsables de son

application et le déroulement, au moins une fois par an, d'un exercice en prévision des situations d'urgence.

Règlement du Canada sur la protection des machines (C.R.C. 1978, c . 1003 modifié par DORS/80-674, (1980) 114 Gaz. Can. II 2860)

Conformément à ce règlement, l'employeur doit s'assurer, dans la mesure du possible,

que toutes les machines utilisées par ses employés sont sécuritaires e t ne nécess i t en t

pas l'utilisation de protecteurs amovibles de machines, c 'est-à-dire de dispositifs visant

a empêcher une personne ou l'un de ses vêtements de se prendre dans un é lément de la

machine ou assurant l 'arrêt de la machine lorsque ce t t e situation se présente .

L'employeur est tenu d'installer de tels protecteurs sur toutes les machines ou

elements de machines qui, sans ceux-ci, met t raient en danger la sécuri té d'un employé

ou lorsqu'un agent de sécurité lui ordonne de le fa i re conformément à l 'ar t ic le 96 du Code canadien du travail.

Tous les protecteurs de machines doivent être conçus, fabriqués, installés, utilisés e , entretenus conformément aux normes énoncées dans le règlement ou à une norme qui

r e„°t " , 7 " P r a t l < , U e S é C U r l , é , r a ï a i l e * "U i « acceptable par l'agent regional de sécurité.

132

Règlement du Canada sur la sécurité de l'éclairage (C.R.C. 1978, c . 1008 modifié par

DORS/80-305, (1980) 114 Gaz. Can. n 1633 et par DORS/80-678, (1980) 114 Gaz. Can. n 2864)

Ce règlement oblige l'employeur à respecter certaines normes en ma t i è re d 'éclaire-ment des endroits normalement occupés par ses employés dans l 'exécution de leur travail .

Il impose à l 'employeur des obligations spécifiques en matière d' installation de système d'éclairage, de qualité et de quantité d 'éclairement, de vérif icat ion des installations d'éclairage e t d 'éclairage de secours.

Règlement du Canada sur la sécurité des bâtiments (C.R.C. 1978, c . 995 modifié par

DORS/80-297, (1980) 114 Gaz. Can. II 1617 et par DORS/80-666, (1980) 114 Gaz. Can.

II 2852)

Suivant ce règlement , il est interdit à un employé d'utiliser et à un employeur de

demander ou de pe rmet t r e à un employé d'utiliser un bât iment d'une f açon qui puisse

compromet t re la sécur i té ou la santé de c e t employé ou celle d 'autres employés.

D'une façon plus spécifique, ce règlement prescrit à l 'employeur de respec te r certaines

normes en ma t i è r e de construction, de t ransformation majeure ou de démolition de

toute construct ion ou enceinte occupée ou destinée à ê t re occupée par des employés.

Les installations de chauffage, de ventilation et de cl imatisat ion uti l isées dans une

tel le construction ou enceinte doivent, elles aussi, ê t re conformes à cer ta ines normes.

Ce règlement comprend également des prescriptions concernant les por tes e t les

fenêt res , les ouvertures dans les planchers et les murs, les échelles, les escal iers e t les

plans inclinés, l 'ordre, la propreté et l 'entret ien des lieux.

Règlement du Canada sur les substances dangereuses (C.R.C. 1978, c. 997 modifié par

DORS/80-298, (1980) 114 Gaz. Can. II 1620 e t DORS/80-668, (1980) 114 Gaz. Can. II

2854)

Ce règlement vise à restreindre l'utilisation ou à contrôler l 'usage de t o u t e substance

qui, en raison de l'une ou l'autre de ses propriétés, peut présenter un danger pour la

santé ou la sécur i té de l'employé qui y est exposé.

253

Page 139: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

À c e t t e fin, l 'employeur doit s'assurer que tous les employés, dont la sécur i té ou la

s an té risque d 'ê t re compromise par l'exposition à une substance dangereuse ou à un

dispositif é m e t t a n t des radiations, soient mis au courant du danger que compor te c e t t e

exposit ion et soient renseignés e t formés quant à la méthode à suivre pour réduire au

maximum les dangers et aux mesures d'urgence à prendre en cas d'accidents causés par

c e t t e substance.

Règlement sur les vêtements e t l'équipement protecteurs (C.R.C. 1978, c . 1007

modifié par DORS/80-304, (1980) 114 Gaz. Can. II 1631, par DORS/80-667, (1980) 114

Gaz. Can II 2863 e t par DORS/81-732, (1981) 115 Gaz. Can. II 2809)

Conformément à c e règlement, un employeur doit, dans le cas où il n'est pas

ra isonablement possible d'éliminer un danger du travail ou de contenir le danger dans

des l imi tes sûres e t où le port ou l'utilisation d'un équipement de protect ion individuel

peu t empêcher ou diminuer sensiblement la gravité de la blessure éventuelle, s 'assurer

que chaque employé exposé à un te l danger porte ou utilise ce t équipement de la façon

p re sc r i t e par le règlement .

À l 'exception du casque protecteur e t des chaussures de sécurité, l 'employeur doit

fourni r , à ses f r a i s , l 'équipement de protection individuel prescri t par règlement . Il

doit aussi veiller à ce que chacun de ses employés reçoive des direct ives et une

fo rma t ion relat ives au fonct ionnement , à l'utilisation e t à l 'entretien de tout équipe-

ment qu'il doit por te r ou util iser. Enfin, l'employeur doit s'assurer que l 'équipement

qu'il doi t m e t t r e à la disposition de ses employés est entreposé, ent re tenu, inspecté e t

vé r i f i é par une personne qualif iée de manière à ce que cet équipement soit en tou t

t emps sûr e t pleinement e f f i c a c e .

Quant à l 'employé, celui-ci ne peut entreprendre une t âche ou pénétrer dans un lieu de

t ravai l où le port ou l'utilisation d'un équipement de protection individuel est prescr i t

par le règlement à moins qu'il ne porte ou n'utilise cet équipement, qu'il n'ait reçu une

fo rma t ion ou des direct ives adéquates pour ce fa i re et que ledit équipement n'ait é t é v isuel lement inspec té .

254

CONCLUSION

Le lec teur aura sûrement remarqué que la plupart des t ex tes légis la t i fs re la t i f s à la

s an té et à la sécur i té du travail sont rédigés en fonction des su je ts à couvrir plutôt

qu'en fonct ion d'une approche sectorielle, ce qui a pour e f f e t de rendre applicable à

chacun des sec teurs d 'activité visés un nombre considérable de t ex t e s légis la t i fs .

Il nous appara î t donc important de préciser que les résumés de ces t ex te s législatifs

que l'on re t rouve au présent chapitre n'ont pas la prétention d 'ê t re exhaust i fs ni de

synthét i ser tous les droits et toutes les obligations créées par ces législations. Ces

résumés ont en f a i t pour objet de constituer un genre de table des mat iè res de ces

t e x t e s légis la t i fs , en vue d'aiguiller le lecteur profane vers les sujets qui l ' intéressent

ou le concernen t .

Par conséquent , une consultation du t ex te législatif original s 'avérera indispensable en

cas d 'é tude le moindrement approfondie.

Le champ d'application des textes législatifs constitue également un é lément intéres-

sant à re lever . En e f f e t , il peut sembler assez surprenant au premier abord de

re t rouver cer ta ins règlements apparemment étrangers à un secteur d 'ac t iv i té . Il s'agit

de règ lements qui visent les tâches connexes susceptibles d 'ê t re e f f e c t u é e s plutôt que

les ac t iv i t és principales du secteur.

Précisons de plus, pour rassurer le lecteur , que la déterminat ion des règlements

po ten t ie l l ement applicables à un secteur d'activité donné a f a i t l 'objet d'une vér i f ica-

t ion se r r ée auprès des experts de la Direction de la programmation de la prévention

é t a n t donné que les Services juridiques ne se veulent pas une au to r i t é en mat ière de

techniques et de procédés de travail .

Nous espérons donc que ces quelques commentaires sauront f ac i l i t e r au lec teur une

bonne uti l isation de ce chapitre.

255

Page 140: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

ANNEXE

RÈGLEMENTS ÉTUDIÉS, MAIS NON RETENUS

Règ lemen t s adoptés en vertu des lois du Québec, examinés mais non retenus puisqu'ils

ne t r a i t e n t pas de la s an té et de la sécurité du travail ou ne visent pas le secteur de la

p résen te é tude .

RÈGLEMENTS ADOPTÉS EN VERTU DE LA LOI SUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ

DU TRAVAIL (L.R.Q., chap. S-2.1)

- Règ lemen t sur les associations sectorielles pari taires de santé et sécuri té du t ravai l (R.R.Q., 81, chap . S-2.1, r. 1 e t amendements).

- Code de sécu r i t é pour les t ravaux de construction (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r. 6 e t amendements ) .

- Règ lement sur la coupe de la glace (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r. 7).

- Règ lemen t sur la manutent ion et l'usage des explosifs (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r . 11).

- Règ lement sur la mise en application des dispositions relat ives aux accidents du

t ravai l e t aux maladies professionnelles contenues dans l 'Entente ent re le Gouverne-

ment du Québec et le Gouvernement de la République f rançaise en mat ière de

sécur i t é socia le (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r. 12).

- Règ lement sur les postes d'appareils de sauvetage dans les mines (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r . 13).

- Règ lement sur la protect ion des ouvriers travail lant avec de l'air comprimé (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r . 14).

- Règ lement de régie in terne de la CSST (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r . 16 e t amendemen t s ) .

- Règles de preuve, de procédure et de pratique des bureaux de révision de la CSST (R.R.Q., 81, chap . S-2.1, r. 17).

- Règ lement sur le remboursement de certains f ra is occasionnés par une enquête e t une audit ion (R.R.Q. , 81, chap. S-2.1, r. 18).

- Règ lemen t sur la salubri té e t la sécuri té dans les mines e t les carr ières (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r . 19).

- Règ lemen t sur les t ravaux fores t ie rs (R.R.Q., 81, chap. S-2.1, r . 22).

256

- Règlement sur la révision en mat iè re d'inspection (Décre t 147-83 du 26 janvier 1983).

RÈGLEMENTS ADOPTÉS EN VERTU DE LA LOI SUR LES ACCIDENTS DU TRAVAIL (L.R.Q., chap. A-3)

- Tous les règlements ont é té examinés mais seul le Règ lement sur les services de premiers secours (R.R.Q., 81, chap. A-3, r . 12) a é t é re tenu .

RÈGLEMENTS ADOPTÉS EN VERTU D'AUTRES LOIS

- Règlement d'application de la Loi sur la protection de la san té publique (R.R.Q., 81, chap. P-35, r. 1).

- Règlement sur les conditions sani taires des campements industriels ou au t res (R.R.Q., 81, chap. Q-2, r. 3).

- Règlement sur les déchets solides (R.R.Q., 81, chap. Q-2, r . 14).

- Règlement sur les eaux souterraines (R.R.Q., 81, chap. M-13, r. 3).

257

Page 141: Premi¨re transformation des m©taux au Qu©bec

Lithographié au Canada sur les presses de

Métropole Litho Inc.

F 4709

F 4709

S a b a g - V a i l l a n c o u r t , Carmen AUTEUR e t~arh

Première t r a n s f o r m a t i o n des TITRE métaux au QïJfbec. Mono g r a p h i e

s e c t o r i e l l e (groupe 2) DATE

! NUMÉRO

DU LECTEUR DATE NUMÉRO DU LECTEUR

Z7/lj°j2- / f t I t T '

Bibliofiches — 27

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