Première partie de l’hiver - mpbois.net · c’est un bruit familier qui me rassure presque. ......

29
3 Première partie de l’hiver...

Transcript of Première partie de l’hiver - mpbois.net · c’est un bruit familier qui me rassure presque. ......

3

Première partie de l’hiver...

JOUR 1, lundiJ’arrive pas à écrire,

J’arrive pas à penser, y’a trop

d’émotionset je suis naze. JOUR 2, mardi

Au réveil, j’ai mal alors je regarde,

j’inspecte : je n’ai rien, juste les marques de 1 000 petits chocs

à travers les gants trempés.

IL PLEUTIL

PL E UT

IL PLEUT

JOUR 2, toujoursDans la voiture, on

se rend au front. On écoute de la musique

bretonne qui ignore tout du blizzard

dehors.

JOUR 2, mardiLe jour commence

et ce qui me réveille, c’est l’affûtage : la première couche

d’huile sur les doigts.

JOUR 3, mercrediEt il y a aussi le moment où j’arrive. Je me change à l’abri du coffre ouvert.Le jour est tout jeune, mais pas de trace de soleil. Il ne pleut encore qu’à peine. « Fait froid ! »J’ai ma toute petite motivation, fraîche de la nuit, elle ne va pas vivre longtemps.Et je me dis qu’il faudra absolument un dessin de carnet pour cet instant qui vivifierait un mort.

11 jours de contrat de remplacement. 11 jours de pose de clôture, 11 jours de débroussaillage sous la pluie.

Avec Sylvain, jeune agriculteur / charpentier, dans la Montagne Noire

6

ET HOP !!Le cul

trempé pour la journée !

La clôture passe dans un semi-marécage envahi de saules. Ces benêts d’arbres ont besoin de pousser près de l’eau.Mais ils vieillissent mal et dès qu’ils sont un peu grands, ils se pètent la gueule.

J’ai vu ça souvent, dans le marais Poitevin entre autres, pour les frênes qui tiennent les berges. Les gars taillaient un moignon de tronc à hauteur d’homme (frênes têtards*).

Ils essaient alors de pousser à l’horizontale mais la lumière est en haut, alors ils se couvrent de rejets et... C’EST LA MERDE !Évidemment le grillage que je dois dégager est en dessous.

Et ça, dans le but que les rejets se fassent au niveau du moignon. Ça évite les rejets à tire-larigot et à hauteur d’homme ils sont plus faciles à tailler. J’applique la technique le long de notre clôture.

7

9

Deuxième partie de l’hiver...

Haie de La Catusse.

Hum… J’hésite à comment penser.J’aime ce que je fais ; gérer la forêt, regarder sans fin la lumière filtrée par les branches, vivre avec les arbres et penser sur 40-50 ans. Mais je n’aime pas uniquement ça et ce n’est qu’une partie du métier de bûcheron. En ce moment, nous coupons une haie. Elle est vieille, elle gêne et nous avons besoin de bois. On rase.Je suis le plus barbare des bûcherons ; je coupe, et j’aime ça.Forcer libère le corps et l’esprit : je me sens plein de puissance, en forme…. Vivant, quoi !Nos tronçonneuses hurlent et cela ne me dérange pas : c’est un bruit familier qui me rassure presque.Il est macabre mais qu’est ce qu’il est bon ce sentiment d’effcacité !

Ce jour-là, le temps était superbe. Un peu de vent, un peu de froid ; juste ce qu’il faut pour un spectacle grandiose. Le soleil a dansé toute l’après-midi avec les nuages au-dessus des montagnes bleues. Il faut dire que le champ domine toute la vallée. C’est génial mais je me demande quelle est la nature de mon bien-être. Je porte des chaussures renforcées, un pantalon de sécurité et ma tête est protégée par un casque antibruit et sa visière. Je suis totalement isolé d’où je suis.

Quelle est cette communion avec la nature qui m’enchante ?Comment puis-je profiter de ce qui m’entoure alors que je détruis brutalement, caché derrière une armure de protections ?

Le paradoxe atteint son sommet lorsque je suis au plus près de l’arbre, que je l’entaille, apprivoise son équilibre pour mieux le détruire. Ça coupe le souffle de voir un arbre s’écrouler, ça prend aux tripes ! C’est pourtant debout qu’il est magnifique.Je ne comprends pas.

13

Les flèches blanches symbolisent l’arrivée de la lumière, parce que c’est primordial en sylvicuture.Une belle forêt va dépendre de

centaines de facteurs mais l’élément principal sur lequel on peut influer, c’est la lumière.Lorsque qu’on coupe un arbre, c’est pour en apporter à d’autres. C’est ça qui est superbe, c’est que le bûcheron modèle les arrivées de soleil dans les bois.

La plupart des taillis* de châtaigner commencent par ça:

une belle coupe rase*. Il arrive que quelques gros arbres y survivent, trop gros et trop fourchus pour

attirer les tronçonneuses..

Dad n’a jamais fait de coupe rase*! Les quelques parcelles en taillis*

qu’il a récupérées ont sans doute été rasées avant son installation et il est hors de question de revenir à la situation où la forêt ressemble à un

champ de bataille.

T=0

T=0

15 ans

10 ans

Le travail n’est pas vraiment gratifiant; il s’agit principalement d’éliminer les arbres sans valeur.

Par exemple, les gros moches qui bouffent toute la lumière partent en premier. Nous choisissons et

favorisons les rejets* les plus beaux et les arbres de franc-pied*.

Lorsque l’on rase la plupart des forêts de feuillus, ils rejettent*

depuis la souche. Ça fait beaucoup de tiges qui poussent

très vite.

14

Il me fallait des pages pour raconter, un peu, l’histoire de la forêt dans laquelle on travaille et expliquer ce que l’on fait, avec les projections des états à venir, du moins ceux vers lesquels on voudrait tendre.Mais s’il y a bien un truc que j’apprends dans les bois, c’est qu’il faut savoir être patient et surtout qu’il n’existe pas de formule miracle. Tout est à adapter et l’on se trompe sûrement.Enfin voilà, des pages pour dire que... Ben, c’est ça le JARDINAGE À LA TRONÇONNEUSE.

30 ans

20 ans

50 ans

30 ans

70 ans

40 ans

Les éclaircies* deviendront agréables; si tout s’est bien passé, on commencera à voir apparaître

de beaux arbres.

Le taillis* deviendra futaie. À ce moment on commencera

à pouvoir récolter les plus gros arbres de la première

génération. Ceci pour favoriser celle qui viendra, que l’on éclaircira pour assurer sa

croissance.

Là, ce sera le top. C’est pas dit que l’on y arrive (et ce ne sera

pas demain). La futaie deviendra irrégulière*; on trouvera des arbres

de tous les âges.

Les jeunes tiges sont trop serrées, trop fragiles, beaucoup d’entre

elles meurent étouffées.Les vieux pourris meurent, sont cassés ou renversés. Le bordel

augmente.

Évidemment, dans cette sélection naturelle, les arbres qui sont

morts se cassent la gueule, c’est logique.

Les gens de la région ne sont pas des adeptes de la haute futaie.

Ils se servent de la forêt pour faire uniquement du bois de chauffage.

Ils rasent régulièrement leurs quelques hectares boisés pour se

faire un peu de sous.

15

Note laissée par Dad sur la table de la cuisine.Elle décortique ce que je dois faire sur les journées du 19

et du 24 janvier. Je colle précieusement ce mot dans mon carnet.

18

19

Dad est en haut, près du treuil. Il commande le câble,

tire le tronc. Il me dit quels arbres abattre et me renvoie le cable et

la chaîne. Il me guide, il tire les ficelles, tient les commandes.

Il mène la danse, je suis le danseur. Je vais et viens

parmi les houx hirsutes. J’abats un châtaigner tordu. Je tire à moi le câble, je

m’agenouille dans les feuilles, j’attache l’arbre et je hurle que c’est bon, en m’écartant. Je me

prends les pieds dans les branches. Je tombe, j’halète. Je n’en peux plus et je continue.

Je suis en bas, je mets à l’épreuve ma jeunesse et je suis heureux.

Lorsque je passe de l’autre côté du câble, je suis aux commande du treuil et je me sens inutile.Alors j’essaie de me mettre dans sa tête, d’anticiper le fil de ses pensées, de prévoir ses gestes, de comprendre ses silences et ses signes de tête.À deux, on travaille trois fois plus vite que tout seul. On gagne le temps des aller-retour, on se complète.Je suis là, avec lui, et quelle communion de savoir placer le tracteur comme il le voudrait, de lui faire passer le câble avant qu’il n’en ait besoin!

On m’en a parlé, moi, je ne l’ai jamais vu. Par contre, j’ai aperçu ses traces, ça oui ! Des versants entiers déboisés, des tas de rondins de châtaigniers interminables.

Il était bûcheron, il travaillait dans la Montagne Noire et la Vallée du Thoré, toujours tout seul, je ne sais pas pourquoi. Ça me plaît d’imaginer qu’il n’aimait pas la compagnie des autres et qu’il avait un caractère exécrable. Peu de gens travaillaient avec lui, et ceux qui le firent ne tinrent pas. Ils ne supportèrent ni son caractère ni encore moins son rythme de travail.

Ceux qui le virent disaient qu’il mesurait 1m65, qu’il était maigre comme un clou… C’est exactement l’image que je me fais d’une teigne.

À ses 65 ans, il travaillait encore, lentement, à son rythme. Il regardait la forêt puis abattait les arbres les uns après les autres, méthodiquement. Il les ébranchait puis les débitait en longueur de 2 mètres pour les ranger enfin au bord de la route, exhibant fièrement des piles de rondins tirées au cordeau, qui témoignaient de sa férocité. Il arriva qu’une fois, on le remplaçât par deux autres gars. Il fallut rallonger les délais du chantier de 2mois.

Une brute, un démon, un maître, un génie… appeliez-le comme vous le vouliez, cela ne l’empêchait pas de continuer à tronçonner malgré les hivers passant. Impossible de savoir s’il s’arrêterait un jour. Il avait l’âge de sa retraite bien digéré mais il ne supportait pas l’inactivité et ne savait faire autre chose. Tourner en rond dans son salon le détruisait. C’était un véritable toxicomane, et c’était normal: après 40 années, voire plus, à consommer sans limite des endorphines* à longueur de journée, il en était complètement dépendant. Et je l’avoue, moi aussi, ça m’ennuie terriblement de l’imaginer devant la téloche.

Il fallait bien pourtant qu’il s’arrêtât un jour ! Il reçut une fois un arbre sur le dos. Il en laissa sa tronçonneuse sur place, pour se rendre (seul) aux urgences… Abandonner sa tronçonneuse ! C’est dire s’il souffrait ! Cette tronçonneuse mythique ; la troisième main de la légende ! Il paraît qu’elle était si bien affûtée qu’en effleurant à peine un arbre, elle l’écroulait. Moi, je pense que l’on n’a pas fini de l’entendre rugir dans nos vallées, cette machine terrible !

22

Nos voisins veulent construire une nouvelle étable. Ils nous ont demandé d’abattre les arbres de notre haie qui la surplomberaient.

Les branches, on les laisse étalées.

D. viendra les broyer, il se

chauffe avec des plaquettes.

branches

plaquettes

bûches de chauffage (à fendre)& piquets

planches; pour le toit du garage, pour tout

poutres, pour le toit du garage et l’escalier de

la terrassebardeaux

grumes / billons* perches*

On va faire venir la scierie mobile d’Etienne. Il scie à la demande et fabrique des bardeaux. On le paiera en

robinier faux acacia.

23

Là-dessous, débité en 1 mètre, il y a de l’acacia / robinier sous la neige ; de vieilles bûches qui refusent de pourrir. On va être à court de bois de chauffage, alors, avec la sapie, il faut décoincer les bûches que le gel a soudées entre elles et dans le sol. Puis il faut les tirer en contrebas, où nous pourrons les fendre.

Même si c’est pénible, il y a quelque chose de génial dans le fait de faire du bois de chauffage : Cela fait partie des choses les plus simples de la vie, ça apaise. C’est comme nourrir les brebis. Tu prends soin de ce qui te nourrira.Tu manipules le bois qui te tiendra chaud.Tu te sens profondément utile, pas forcément à la société mais au moins à toi-même, et c’est déjà énorme.

La marque à la bombe orange désigne à l’abatteuse les arbres à prélever. Celui-là ne passera pas l’hiver... Désolé vieux. Dis-toi que t’es presque immortel maintenant que je t’ai déssiné.

Pour chaque arbre coupé, ceux qui l’entourent pourront continuer de grandir tranquillement. Marquer les arbres pour l’abatteuse, c’est passer son temps à guetter le ciel entre les branches.

36

, la vieille bête, la vieille machine. Dad devait se douter, forcément, en l’achetant, qu’il ne marcherait jamais vraiment. Il l’a sûrement démonté plusieurs fois et il est toujours là, solide sur ses 4 roues motrices, 20 ans plus tard, à cracher et râler comme un vieux bougre, à traîner de lourds troncs en se cabrant et en retombant brutalement. Ce tracteur, c’est une teigne que l’on aime bien dans le fond.

37

38

Ce que l’on a, c’est une futaie régulière, en monoculture; c’est-à-dire que les arbres sont tous de la même espèce (épicéas) et ont le même âge. Ces épicéas sont malades, beaucoup disent qu’ils n’ont rien à faire dans nos régions mais il est hors de question de raser ces arbres et de revenir à la case départ. On commence à avoir quelque chose qui ressemble à une forêt, et ces arbres ont une valeur symbolique : ce sont les arbres de notre grand père! On va leur laisser une chance de vieillir. Dad a commencé à faire plusieurs essais pour passer en irrégulier mélangé. C’est à dire planter une nouvelle génération d’arbres, avec de nouvelles essences sous le couvert des arbres déjà en place.Mais la conversion ne sera pas aisée, elle prendra le temps de plusieurs vies d’hommes et les obstacles seront multiples.

Les éclaircies que l’on fait maintenant commencent à être des récoltes, c’est à dire que l’on commence à

couper et à vendre des gros arbres.

Au centre des parcelles, les trouées provoquées par la maladie ou les sols pauvres

permettent de nouvelles arrivées de lumière par le

haut. On plante.

Le domaine s’est agrandi de nouvelles parcelles, plantées

de nouvelles espèces.

En bordure de parcelles, la lumière arrive par le côté...

On plante!

Mais le changement climatique et les maladies posent de gros problèmes sur certaines zones qui ne

vieilliront pas.

Le vent ou les maladies créent parfois des zones

clairsemées favorables à la régénération naturelle: On

plante!

On expérimente l’irrégularisation et la diversité en plantant espacé dans des zones où on espère des semis naturels:

30

40

La journée commence par un super calin aux trois chiennes qui attendent devant la porte pour commencer la journée

avec nous.

Un arbre abattu, et c’est la veste qui tombe.

Neige.

Ensuite, on distribue du foin aux brebis. C’est posant, ça réveille

doucement.

Grande effcacité; les tronços ne pèsent rien, les chaînes sont

parfaitement affûtées. On est en phase, Dad, les bécanes et moi.

Froid.

Puis enfin, on prépare du mélange à base d’aliment pour

les agneaux.

Mais très vite, c’est l’heure de manger. On retourne à la

voiture, au quai de stockage du bois.

Brouillard.

41

REPAS DE MIDI

FIN DE JOURNÉE

42

En ce moment, on fait des journées de 6-7 heures, sur toute la semaine. J’ai fait la concession d’être encore vivant à partir de 21h. Je suis écroulé. La nuit tombe, on mange, on regarde les infos, la météo et c’est tout. J’essaie à plusieurs reprises de faire ce dessin, en vain; je le ferai un week end... Je regarde un film, au bout de 15 minutes je m’endors alors j’éteins et je me laisse glisser paisiblement sous la couette.

Pour un arbre abattu, en moyenne 3 autres arbres en profiteront pour grossir à la lumière de son absence. 180x3= 600. On a distribué de la lumière à 600 arbres.

Je suis payé au m3. Une perche, équivaut environ à 0,7 m3. 90x0,7= 63m3 payé 10€/m3=630€. Ramené en heures à 9,5€/h= 63 heures de boulot... mouais... J’ai pas fait ça pour l’argent, hein?

OUAH! Balèze!

On en est à la page 43; ENORME!...Plus que le meilleur que je pouvais imaginer pour ce carnet.

49

Les plantations. J’adore! Je gratte la terre noire, je respire l’humus à pleins poumons. Je promets des arbres à mes enfants, à ceux de mes soeurs, de mes cousins. Je perpétue une histoire familiale, je garantis un avenir aux bois, j’ajoute un arbre dans le paysage. J’adore!

On a du mal à le voir ce tout petit hêtre, au milieu de toutes ces branches mortes.C’est un essai.On cherche tous les moyens possibles pour protéger nos petits arbres et leur éviter de se faire dégommer par les dents et les bois féroces des chevreuils.

Mais je viens de trouver la faille de ma technique: l’Hylobe. Cet insecte ronge. Il pond sur le bois mort des branches laissées sur place. Le problème, c’est qu’il se nourrit de l’écorce fine et du bois tendre des jeunes plants. Beaucoup de jeunes arbres en meurent.

Ah! une dernière information vient de me parvenir (parce que je termine rarement une page d’une traite et parceque je suis constamment en train d’apprendre): L’hylobe ne s’attaque qu’aux résineux!Mon petit hêtre est sauf.Par contre, les douglas, 4 mètres plus loin, risquent de prendre cher.

Têtard : Taille d’un arbre pour provoquer la formation de rejets. On effectue a une coupe tous les 5 à dix ans, dans le but d’en tirer du bois de chauffe ou du fourrage pendant l’été. Cette opération était généralement pratiquée par les paysans.

Coupe rase = coupe à blanc : Coupe de bois prélevant la totalité des arbres d’une parcelle.

Rejets : Pousses, souvent en grand nombre, à partir d’une souche de feuillu.

Taillis : Forêt constituée essentiellement de rejets, suite à une coupe rase.

Arbre de franc pied : Arbre issu d’une graine.

Éclaircie : Opération dont le but consiste à prélever une certaine proportion d’arbres sur une parcelle pour favoriser le développement des plus beaux individus.

Futaie : Forêt dont les arbres exploités sont de grandes dimensions.

Futaie irrégulière : Forêt dont les arbres sont d’âge et de grosseur variable.

Endorphine : Substance produite par certaines cellules du système nerveux central et ayant des propriétés semblables à celles de la morphine. Sécrétée lors d’un effort physique intense.

Grumes, billons, perches : Découpes d’un tronc en vue de son sciage, en fonction des diamètres et des longueurs recherchées par les scieries.

Bardeaux: Planchette de bois utilisée en couverture de toiture.

Plaquettes: bois broyés utilisé comme combustible.

FFN : Fond Forestier National, Programme d’aide au développement de la forêt (1946-2000). Il visait principalement à encourager le reboisement, en résineux notamment.

Futaie régulière : Forêt dont les arbres qui la constituent ont le même âge. Elle peut être issue de semis naturels ou d’une plantation.

Régénération naturelle : génération d’arbres issus de semis naturels.

Martelage : Désignation des arbres à abattre dans une parcelle. Cet acte de gestion du forestier permet de marquer une sélection d’arbre à l’abattage. À l’origine, l’opération se fait à l’aide d’un marteau forestier qui permet de graver les initiales du propriétaire. De plus en plus, la désignation se fait à l’aide d’une bombe de couleur visible de loin.

Trouée : Interruption du couvert arboré provoquant une arrivée de lumière au sol.

53