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Remplacement automatique des reines sans recherche et multiplication des colonies en fin de saison Cette méthode a été exposée par Jean-Marie SIRVINS lors des journées d'étude de l'ANERCEA de Montluçon. Jean-Marie exploite avec son fils, dans le Puy de Dôme, un cheptel de 350 ruches en production. Il travaille avec cette méthode depuis plus de dix années et son fils Mathieu y a apporté quelques modifications importantes ces trois dernières années. Une description en a été faite dans le numéro 110 d'info-reines, la très bonne revue de l'ANERCEA. Elle a pour objectif le remplacement des reines sans recherche et la fabrication d'essaims sur cadres en fin de saison apicole. Elle se pratique donc dès la fin de la récolte sur des colonies dont les reines ont terminé leur deuxième année de ponte. Elle se décompose en quatre temps. Premier temps : élevage de reines L'élevage des reines est pratiqué de façon conventionnelle par greffage, mais il est évident que toutes les méthodes d'élevage sont bonnes et il appartient à chacun d'utiliser celle qu'il maîtrise le mieux. Jean-Marie utilise pour les nucléi de fécondation des haussettes 6 cadres Dadant. Ce type de matériel est facile à fabriquer, mais il est aussi, aujourd'hui, disponible dans le commerce. Il permet l'utilisation des cadres standards de hausses. La période la plus favorable est le printemps, à l'époque de l'essaimage naturel. La jeune reine peut ainsi développer sa ponte pendant les mois qui suivent, sans risque d'essaimage, et jusqu'à l'utilisation des nues. Le taux d'acceptation des reines en pleine ponte est, dans ce cas de figure, tel qu'a pu le décrire le frère ADAM, proche de 100%. Il travaille avec deux sous-espèces d'abeilles : la noire pour ses bonnes dispositions à l'hivernage et son économie, la Buckfast© pour son développement plus rapide au printemps qui permet une exploitation des miellées précoces sur les pissenlits et les acacias et supporte mieux les transhumances. Deuxième temps : la division des ruches Nucléus de fécondation Situation après division Grille à reine Couverture provisoire Remontée de couvain dans les ruchettes La division a lieu après la récolte Les cadres, dont les abeilles ont été secouées dans le corps de ruche sans chercher la reine, sont répartis de façon égale dans les deux ruchettes. La reine reste en dessous de la grille. Trés rapidement les abeilles regagnent la partie supérieure attirées par le couvain. Dès le lendemain il est possible de passer à l'opération suivante qui consistera en une réunion avec les haussettes de fécondations dont les reines sont en ponte et sont installées sur plusieurs cadres de couvain.

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Remplacement automatique des reines sans rechercheet multiplication des colonies en fin de saison

Cette méthode a été exposée par Jean-Marie SIRVINS lors des journées d'étude del'ANERCEA de Montluçon. Jean-Marie exploite avec son fils, dans le Puy de Dôme, un cheptel de350 ruches en production. Il travaille avec cette méthode depuis plus de dix années et son filsMathieu y a apporté quelques modifications importantes ces trois dernières années. Une descriptionen a été faite dans le numéro 110 d'info-reines, la très bonne revue de l'ANERCEA.

Elle a pour objectif le remplacement des reines sans recherche et la fabricationd'essaims sur cadres en fin de saison apicole. Elle se pratique donc dès la fin de la récolte sur descolonies dont les reines ont terminé leur deuxième année de ponte.

Elle se décompose en quatre temps.

Premier temps : élevage de reinesL'élevage des reines est pratiqué de façon conventionnelle par greffage, mais il est

évident que toutes les méthodes d'élevage sont bonnes et il appartient à chacun d'utiliser celle qu'ilmaîtrise le mieux.

Jean-Marie utilise pour les nucléi de fécondation des haussettes 6 cadres Dadant. Cetype de matériel est facile à fabriquer, mais il est aussi, aujourd'hui,disponible dans le commerce. Il permet l'utilisation des cadres standards dehausses.

La période la plus favorable est le printemps, à l'époque del'essaimage naturel. La jeune reine peut ainsi développer sa ponte pendantles mois qui suivent, sans risque d'essaimage, et jusqu'à l'utilisation desnues. Le taux d'acceptation des reines en pleine ponte est, dans ce cas defigure, tel qu'a pu le décrire le frère ADAM, proche de 100%.

Il travaille avec deux sous-espèces d'abeilles : la noire pour ses bonnes dispositions àl'hivernage et son économie, la Buckfast© pour son développement plus rapide au printemps quipermet une exploitation des miellées précoces sur les pissenlits et les acacias et supporte mieux lestranshumances.

Deuxième temps : la division des ruches

Nucléus de fécondation

Situation après division

Grille à reine

Couvertureprovisoire

Remontée de couvaindans les ruchettes

La division a lieu après la récolte

Les cadres, dont les abeilles ont été secouées dans le corps de ruche sans chercher la reine, sont répartis de façon égale dans les deux ruchettes.

La reine reste en dessous de la grille.

Trés rapidement les abeilles regagnent la partie supérieure attirées par le couvain.

Dès le lendemain il est possible de passer à l'opération suivante qui consistera en une réunion avec les haussettes de fécondations dont les reines sont en ponte et sont installées sur plusieurs cadres de couvain.

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Troisième temps : la réunion avec les haussettes

Quatrième temps : mise en hivernage

Matériel nécessaire pour diviser une ruche

Cette méthode présente de nombreux avantages

Conclusion et commentaires

Réunion au Papier journalRéunion au

papier journal

Les ruchettes sont récupérées dans la journée et sont transportées près des haussettes au rucher de fécondation.(1)

La réunion est réalisée au papier journal en posant le nucléus sur la ruchette.(voir Nota)

La dernière opération consiste à chasser la reine vers le bas en enfumant puis a positionner une grille à reine afin d’éviter une ponte dans la haussette (2).

Bien évidemment, toutes ces opérations sont très liées à la météo et devront être adaptées par chaque apiculteur en fonction de ses méthodes de travail.

J'ai expérimenté, à mon échelle, avec succès, cette façon de procéder.Elle ne pose pas de problème particulier, mais nécessite la production de reines en

hausse de ruchette.Quant au résultat, il ne prête pas à discussion. Elle immobilise un peu de matériel dont le coût n'est cependant pas énorme. Un

ensemble complet, selon le fournisseur et la qualité, ne revient pas à plus de 60 €. Il faut autant de ruchettes que de ruches pour traiter de la sorte la moitié du cheptel.

Avec une ruche en fin de saison, on obtient en général deux ruchettes à hiverner. Au prix actuel de l'essaim le matériel est vite amorti.

Bien pourvues en nourriture, ces ruchettes hivernent très bien.

Bien évidemment, une ruche peuplée dont la reine à deux ans maximum.Deux haussettes qui serviront de boites de fécondation, avec fond amovible,

nourrisseurs, couvre-cadres, toit.Deux corps de ruchettes 6 cadres.Deux cadres gaufrés, ou mieux, déjà bâtis.

La division aprés récolte permet un contrôle rigoureux des cadres exempts d'abeilles. Toute trace de maladie est alors facile à diagnostiquer. C'est un avantage énorme sur le plan prophylactique.

Elle permet, bien évidemment, de doubler le nombre de colonies traitées et si l'hiver se passe bien il y aura un surplus d'essaims à vendre au printemps, avec de jeunes reines.

La mise en ruche au printemps est rarement suivie d 'essaimage.Les manipulations et déplacement en ruchettes sont grandement facilités.

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Nota

(1) Si la récupération des ruchettes se fait en cours de matinée alors que des butineuses sont dehors,en lieu et place de la ruche donneuse peut être installée, éventuellement, une haussette afin derécupérer la reine et les abeilles qui la suivent. Cette reine, qui a deux ans peut encore développer,en nourrissant et protéinant, une colonie qui pourra hiverner sur 6 cadres de hausse. Si elle n'est pasde grande valeur, elle sera détruite et les abeilles réunies à d'autres boîtes.

(2)Les cadres seront libérés de tout couvain et pourront éventuellement renforcer en provision leshaussettes restées en place avec la vieille reine, ou extraits s'ils ont du miel. Attention cependant àne pas commercialiser ce miel qui provient de cadres qui ont supporté des traitements anti varroas.

© Conservatoire de l'Abeille Noire Limousine Janvier 2016 Roger CHABRETOU

Il y a quelques années, Jean-Marie procédait à la réunion en positionnant la haussette sous la ruchette. Le taux de réusite était alors de 70% environ.

La nouvelle méthode de réunion donne de meilleurs résultats avec une réussite proche de 100% si hausses et ruchettes sont de couleurs différentes.

Réunion au papier journal