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Image 1 Image 1 Abbatiale de Saint-Guilhem-le-Désert : plan. Image 2 Image 2 L’ouvrage Ouest. Image 3 Image 3 Le portail Ouest. Image 4 Image 4 Le porche (rez-de-chaussée de l’ouvrage Ouest). Image 5 Image 5 Chapiteau du porche. Image 6 Image 6 Chapiteau du porche. Image 7 Image 7 Intérieur de la nef : le vaisseau principal. Image 8 Image 8 Intérieur de la nef : le collatéral Sud. Image 9 Image 9 Intérieur de la nef : le collatéral Nord. Image 10 Image 10 Intérieur de la nef : le vaisseau principal vu en direction du Nord-Est. Image 11 Image 11 Intérieur de la nef : détail d’un pilier du vaisseau principal. Image 12 Image 12 Extérieur de la nef : façade Sud. France Occitanie Article précédent Article suivant Le village de Saint-Guilhem-le-Désert est un des plus connus et des plus visités d’Occitanie, autant par sa situation dans le cadre enchanteur des gorges de l’Hérault que par sa magnifique abbatiale. Saint-Guilhem est aussi connu pour les chapiteaux de son cloître… qui se trouvent actuellement au musée des Cloisters, à New-York. Cet état de fait provoque l’indignation de beaucoup, mais ce fut sans doute une bonne chose que de les avoir vendus à des américains. Sans cela ils auraient été exposés en pleins vents sur la façade de la mairie et à la merci des voleurs. Ces chapiteaux étant considérés comme postérieurs à l’an 1000, nous n‘en ferons pas la description. L’histoire de Saint-Guilhem-le-Désert est directement en rapport avec l’histoire de France puisque Guillaume, devenu Saint-Guilhem, aurait été comte de Toulouse et compagnon de Charlemagne. Sur la fin de sa vie, il se serait retiré en ce lieu qui dépendait le l’abbaye voisine d’Aniane. Nous n’avons pas eu le temps de vérifier les données d’une histoire qui parfois s’est transformée en légende. Il semblerait néanmoins que, rapidement après sa mort, la réputation de sa sainteté se soit répandue. Nous commençons la visite par l’ouvrage occidental ( image 2 image 2 ) et le portail d’entrée ( image image 3 3 ). L’un et l’autre ne présentent a priori que peu d’intérêt, hormis la présence de deux têtes antiques en médaillon sur la façade. Le portail pourrait dater du 11 siècle. Pénétrant sous le porche, nous passons sous une voûte en croisée d’ogives ( image image 4 4 ). Juste après cette voûte apparaît une seconde voûte, celle- ci en plein cintre, et avec un ressaut. La largeur de cette voute est faible : à peine plus d’un mètre. Elle est portée par des impostes moulurées. Celle voûte fait penser à une voûte de porche. Et il semblerait qu’on soit bien en présence du porche primitif de l’église. En arrière, la porte serait la porte primitive de l’église : elle est dépourvue d’ornementation (colonnes chapiteaux, tympan). Revenons à présent à la croisée d’ogives et aux chapiteaux qui la soutiennent. L’un deux (,à gauche sur l'image image 4 4 ) est décoré de lions affrontés. (datation estimée : 10 ou 11 siècle. Cette pierre semble de nature différente de celles qui l’entourent. Par ailleurs le chapiteau semble déborder des limites qui lui sont imposées. Une observation analogue peut être faite pour les images images 5 et 6 5 et 6 . Ces chapiteaux semblent avoir été utilisés en remploi. C’est particulièrement apparent pour le chapiteau de l'image 5 image 5 sculpté sur 3 faces (et peut-être 4), alors qu’une seule suffisait. Constatons que ce chapiteau est sculpté d’une tête de taureau surtout représentée dans la région toulousaine et avant l’an 1000. L’idée envisagée est la suivante : l’ouvrage Ouest a été construit après l’édification de la nef. Primitivement, le rez-de- chaussée de cet ouvrage Ouest n’était pas voûté. La voûte a été construite postérieurement à la fin du 12 siècle ou début du 13 siècle. Cette voûte a été construite sur une croisée d’ogives mais avec réutilisation de chapiteaux plus anciens probablement antérieurs à l’an mille. On poursuit la visite par l’intérieur de la nef, à 3 vaisseaux ( images 10, 11 et 12 images 10, 11 et 12 ). Le plan ( image image 1 1 ) fait apparaître des piliers régulièrement espacés. Y compris au niveau du transept. Cette constatation laisse envisager que la construction d’un transept n’était pas prévue dans le plan initial. Les piliers sont cruciformes de type R1111. Ceci signifie que les arcs entre les piliers doivent être doublés et que les vaisseaux sont très probablement voûtés avec des voûtes portées sur des doubleaux. Les images images 10 et 11 10 et 11 permettent de vérifier cette hypothèse.. On remarque aussi que les colonnes adossées aux piliers sont des pilastres à section rectangulaire et non des demi-colonnes à section semi-circulaire. Nous verrons dans le chapitre « Évolution des piliers » que ce type de pilier est intermédiaire entre le pilier antique et le pilier roman. Sa datation est à situer vers le 9 -10 siècle. L’abbatiale de Saint-Guilhem-le-Désert Premier Millénaire L'HISTOIRE ET L'ARCHITECTURE DES ÉDIFICES DE CETTE PÉRIODE Rechercher Accueil Histoire Datation Monuments Bibliographie Contact ème ème ème ème ème ème ème

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Page 1: Premier Millénairemillenaire1.free.fr/pdf/408/408_9/408_9_53_st_guilhem.pdfchapiteau de l'image 5 sculpté sur 3 faces (et peut-être 4), alors qu’une seule suffisait. Constatons

Image 1Image 1Abbatiale de Saint-Guilhem-le-Désert : plan.

Image 2Image 2L’ouvrage Ouest.

Image 3Image 3Le portail Ouest.

Image 4Image 4Le porche (rez-de-chaussée de l’ouvrage Ouest).

Image 5Image 5Chapiteau du porche.

Image 6Image 6Chapiteau du porche.

Image 7Image 7Intérieur de la nef : le vaisseau principal.

Image 8Image 8Intérieur de la nef : le collatéral Sud.

Image 9Image 9Intérieur de la nef : le collatéral Nord.

Image 10Image 10Intérieur de la nef : le vaisseau principal

vu en direction du Nord-Est.

Image 11Image 11Intérieur de la nef : détail d’un pilier

du vaisseau principal.

Image 12Image 12Extérieur de la nef : façade Sud.

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Le village de Saint-Guilhem-le-Désert est un des plus connus et des plus visités d’Occitanie, autant par sa situation dans le cadre enchanteur des gorges de l’Héraultque par sa magnifique abbatiale.

Saint-Guilhem est aussi connu pour les chapiteaux de son cloître… qui se trouvent actuellement au musée des Cloisters, à New-York. Cet état de fait provoquel’indignation de beaucoup, mais ce fut sans doute une bonne chose que de les avoir vendus à des américains. Sans cela ils auraient été exposés en pleins vents sur lafaçade de la mairie et à la merci des voleurs. Ces chapiteaux étant considérés comme postérieurs à l’an 1000, nous n‘en ferons pas la description.

L’histoire de Saint-Guilhem-le-Désert est directement en rapport avec l’histoire de France puisque Guillaume, devenu Saint-Guilhem, aurait été comte de Toulouse etcompagnon de Charlemagne. Sur la fin de sa vie, il se serait retiré en ce lieu qui dépendait le l’abbaye voisine d’Aniane.

Nous n’avons pas eu le temps de vérifier les données d’une histoire qui parfois s’est transformée en légende. Il semblerait néanmoins que, rapidement après sa mort, laréputation de sa sainteté se soit répandue.

Nous commençons la visite par l’ouvrage occidental ( image 2 image 2 ) et le portail d’entrée ( image image 3 3 ). L’un et l’autre ne présentent a priori que peu d’intérêt, hormis laprésence de deux têtes antiques en médaillon sur la façade. Le portail pourrait dater du 11 siècle. Pénétrant sous le porche, nous passons sous une voûte en croiséed’ogives ( image image 4 4 ). Juste après cette voûte apparaît une seconde voûte, celle- ci en plein cintre, et avec un ressaut. La largeur de cette voute est faible : à peine plus d’unmètre. Elle est portée par des impostes moulurées. Celle voûte fait penser à une voûte de porche. Et il semblerait qu’on soit bien en présence du porche primitif del’église. En arrière, la porte serait la porte primitive de l’église : elle est dépourvue d’ornementation (colonnes chapiteaux, tympan).

Revenons à présent à la croisée d’ogives et aux chapiteaux qui la soutiennent. L’un deux (,à gauche sur l'image image 4 4 ) est décoré de lions affrontés. (datation estimée : 10 ou 11 siècle. Cette pierre semble de nature différente de celles qui l’entourent. Par ailleurs le chapiteau semble déborder des limites qui lui sont imposées.

Une observation analogue peut être faite pour les images images 5 et 6 5 et 6 . Ces chapiteaux semblent avoir été utilisés en remploi. C’est particulièrement apparent pour lechapiteau de l'image 5 image 5 sculpté sur 3 faces (et peut-être 4), alors qu’une seule suffisait. Constatons que ce chapiteau est sculpté d’une tête de taureau surtout représentéedans la région toulousaine et avant l’an 1000. L’idée envisagée est la suivante : l’ouvrage Ouest a été construit après l’édification de la nef. Primitivement, le rez-de-chaussée de cet ouvrage Ouest n’était pas voûté. La voûte a été construite postérieurement à la fin du 12 siècle ou début du 13 siècle. Cette voûte a été construitesur une croisée d’ogives mais avec réutilisation de chapiteaux plus anciens probablement antérieurs à l’an mille.

On poursuit la visite par l’intérieur de la nef, à 3 vaisseaux ( images 10, 11 et 12images 10, 11 et 12 ). Le plan ( image image 1 1 ) fait apparaître des piliers régulièrement espacés. Y compris au niveaudu transept. Cette constatation laisse envisager que la construction d’un transept n’était pas prévue dans le plan initial.

Les piliers sont cruciformes de type R1111. Ceci signifie que les arcs entre les piliers doivent être doublés et que les vaisseaux sont très probablement voûtés avec desvoûtes portées sur des doubleaux. Les images images 10 et 11 10 et 11 permettent de vérifier cette hypothèse.. On remarque aussi que les colonnes adossées aux piliers sont des pilastresà section rectangulaire et non des demi-colonnes à section semi-circulaire. Nous verrons dans le chapitre « Évolution des piliers » que ce type de pilier est intermédiaireentre le pilier antique et le pilier roman. Sa datation est à situer vers le 9 -10 siècle.

L’abbatiale de Saint-Guilhem-le-Désert

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Image 13Image 13Extérieur de la nef, détail de la façade Sud :

vue en direction du Nord-Ouest.

Image 14Image 14La façade et le transept Sud vus en direction du

Nord-Est.

Image 15Image 15Vue de l’église en plongée (direction Sud).

Image 19Image 19Chapiteau de l’abside principale.

Image 20Image 20Chapiteau de l’abside principale.

Image 21Image 21Chapiteau de l’abside principale.

Image 22Image 22Chapiteau de l’abside principale.

Image 23Image 23Panneau de l’autel roman : Christ en Majesté.

Image 24Image 24Panneau de l’autel roman : Crucifixion.

Image 25Image 25Plan de la crypte.

Image 26Image 26La crypte.

Image 27Image 27Reconstitution de la crypte (photographie du

document explicatif).

Image 16Image 16Vue de l’abbaye (direction Ouest).

Image 17Image 17Le chevet de Saint-Guilhem.

Image 18Image 18Le chevet de Saint-Guilhem : l’abside principale.

A l’extérieur, la façade Sud présente des arcatures lombardes ( images 12, 13 et 14 images 12, 13 et 14 ). Cette observation est très importante et doit être vérifiée sur d’autres édifices àarcatures lombardes. En effet on constate que les arcatures lombardes sont associées à des nefs voûtées. Qui plus est, dans le cas de Saint-Guilhem, on a des fenêtresdans le vaisseau central. On a ici conjonction entre « fenêtres hautes », « nefs voûtées », « arcatures lombardes ».

On remarque de plus sur l'image image 13 13 que le décor d’arcatures lombardes est régulier à droite (tous les panneaux sont semblables) mais par contre, le panneau situé le plusprès de la tour de gauche est différent. Une telle anomalie doit être expliquée.

Un élément de réponse à cette question se trouve dans l'image 15 image 15 et les plans des images images 1 et 29. 1 et 29. Il se trouve aussi dans une image non publiée ici montrant le fond del‘église et les grandes orgues. Sur l'image image 15 15 , on voit l’église avec de gauche à droite le chevet, puis le transept et la nef. Sur cet nef on distingue d’abord les trois fenêtressupérieures identiques, puis une autre fenêtre plus grande que les précédentes. Sous les trois premières fenêtres on aperçoit le toit du collatéral, mais après … plus detoit. Il y avait sans doute un toit mais il a disparu.

On retrouve cette absence de collatéraux sur la 4 travée à partir du transept sur le plan de l'image image 1. 1. Et on a reconstitué sur l'image image 29 29 la 4 travée telle qu’elledevait être primitivement. L’hypothèse est la suivante : il y avait primitivement des collatéraux au niveau de la quatrième travée située au fond de l’église. Mais ondécide de construire un orgue à cet emplacement (18 siècle ?). Pour y accéder, il faut installer un escalier (tourelle Sud ) et un local pour la soufflerie. Le collatéralSud de cette travée est utilisé pour cela. Ces modifications entrainent une réfection de la partie de l’arcature lombarde qui les avoisine.

Le chevet de Saint-Guilhem ( images images 17 et 18 17 et 18 ) présente la particularité que les trois absides sont différentes. Ce qui, pour nous, signifie trois périodes de constructionsbien séparées dans le temps.

Les images 19, 20, 21, 22images 19, 20, 21, 22 nous posent un sérieux problème. En effet tout laisse penser que l’abside centrale de Saint-Guilhem a enveloppé l’abside initiale. Elle seraitdonc plus tardive et pourrait se situer à la fin du 11 siècle ou au début du 12 siècle.

A l’inverse les chapiteaux de cette abside apparaissent comme antérieurs à celle-ci. Leur forme est de type que l’on a appelé « arabisant ». Le schéma est simple : la partiesupérieure est un parallélépipède rectangle, la partie inférieure, un cylindre droit. Outre leur forme particulière, ces chapiteaux comportent des entrelacs et desfeuillages, plutôt caractéristiques d’une période antérieure à l’an 1000. Enfin le fait qu’il n’y ait pas de tailloir ni d’arc nettement différencié au dessus du chapiteautémoigne d’un certain archaïsme. Ces chapiteaux sont-ils de remploi ?

L’autel, dit roman, semble inspiré de diverses miniatures du 10 ou 11 siècle.

La forme de la crypte ( images 25, 26 et 27images 25, 26 et 27 ) est tout à fait inusitée. On s’attendrait à une forme demi-circulaire alors qu’elle est rectangulaire. Nous avons eu l’idée desuperposer les deux images de la crypte et de l’église supérieure en essayant de respecter les échelles de grandeur. Le résultat est surprenant : les deux images semblentcoïncider.

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Image 28Image 28Intérieur de l’absidiole Nord.

Image 29Image 29Hypothèse d’évolution du bâtiment : plan 1.

Image 30Image 30Hypothèse d’évolution du bâtiment : plan 2.

Venons en aux deux dernières images images 29 et 30 29 et 30 et essayons d’imaginer ce qui a dû se passer.

Mais auparavant, revenons à l’histoire de Saint-Guilhem. Il faut savoir que la réputation de sainteté suit en général de peu la mort du saint. Il faut des circonstancesexceptionnelles (par exemple politiques pour les saints patriotes comme Jeanne d’Arc) pour que la canonisation soit prononcée plusieurs siècles après la mort.

Une fois la réputation établie, les propagandistes du saint décident de construire un monument célébrant sa louange : une grande église. Saint-Guilhem étant mort versl’an 800 (à vérifier), on peut estimer que la basilique érigée en son honneur a été construite dans les 50 ans qui ont suivi. Il s’agit là bien sûr d’une moyenne. On peutaller jusqu’à 100 ans. Mais pas plus. Car la basilique a été créée pour perpétuer la mémoire du saint. S’il n’y a pas de basilique, le saint est oublié dès la 4 gérérationaprès ceux qui l’ont connu.

Cette basilique est selon nous la partie B de l'image image 2929. Elle est directement associée à la partie C, la crypte. Nous pensons que cette partie C devait être le chœur d’uneéglise à chevet plat qui devait exister du vivant de Saint-Guilhem. Cette basilique formée des parties B et C était entièrement voûtée et décorée d’arcatures lombardes(datation vers 850). Elle a été prolongée par l’ouvrage Ouest (11 siècle ?).

Côté Est on a décidé de créer (au 10 siècle ?) un transept sur lequel l’absidiole Sud a été accolée ( partie D de l'image 30 image 30 ) . Puis on a enveloppé l’abside primitive parune abside plus grande partie E. En faisant cette opération, l’abside primitive a été transformée en crypte ou en salle inférieure. Pour poser un plancher on a posé despiliers carrés au milieu de cette crypte ( en violet sur les images 29 et 30 images 29 et 30 ). Quand à l’absidiole Nord (partie F), on ne sait pas si elle a été faite avant ou après E.

Voilà donc des hypothèses envisagées. Leur cohérence est à vérifier. Il faut bien comprendre que cet exposé, aussi ardu soit il , n’est qu’une ébauche de l’étude quidevrait être engagée.

Contactez-nous Rédaction des articles, photographies :Norbert BretonNorbert Breton.

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