PPDA + Nicole Renaud

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VIROFLAY V ENDREDI, la bibliothèque recevait Patrick Poivre d'Arvor pour évoquer son parcours littéraire, dans le cadre des "rencontres pour lire". «Michel Goujon, directeur du livre à France Loisirs, m'a pro- posé de venir à Viroflay, explique l'écrivain. La biblio- thèque est l'endroit du livre. Et ça me plaît de répondre aux questions des lecteurs, qui ont parfois été téléspec- tateurs.» «Ecrire m’est indispensable» «J'ai été écrivain avant d'être journaliste, répond-il à Mar- celine Simon, la bibliothécaire, lorsqu'elle mentionne “Les En- fants de l'aube”, son premier roman. Ecrire m'a toujours été indispensable.» Marceline Simon a entretenu l'auteur sur ses romans, tan- dis que Michel Goujon le questionnait sur son travail d'essayiste. Ecrivain "touche- à-tout" - de son aveu - PPDA a déjà rédigé 60 livres. Son œuvre est marquée par le thème de l'enfance. Une pé- riode qu'il décrit comme soli- taire et fragile. «Mon pays à moi c'est l'enfance. On est très authentique quand on parle de l'enfance. J'étais un petit garçon timide, et pas très vaillant sur le plan phy- sique. Je me suis [alors] réfugié dans la compagnie des écrivains.» Boulimie de celui qui craint de disparaître ? PPDA est un lecteur frénétique, un écrivain compulsif : «J'écris à la main, d'un seul jet. J'y tiens car je suis obsédé par l'idée du livre qui n'est pas terminé. On ne sait jamais ce qui peut vous arriver...» “Solitaires de l'extrême”, “J'ai aimé une reine”, l'auteur af- fectionne les thèmes historiques, les parcours ini- tiatiques : «J'aime les univers puissamment romanesques.» Un nouveau livre est en cours d'écriture. Il doit paraître au printemps prochain. Sur ce su- jet, il garde le secret : «Je suis un peu superstitieux, donc je préfère ne pas en dire plus». Emilie Lay Patrick Poivre d’Arvor a dédicacé ses livres aux lecteurs viroflaysiens venus nombreux à la bibliothèque. PPDA se livre aux lecteurs de Viroflay N ICOLE RENAUD éveille à nouveau nos sens avec son dernier-né, Hachis & parmentiers, un recueil de recettes familiales. Devenue journaliste culinaire en 1989, «par passion pour la cuisine», elle sort aujourd'hui son 20 ème livre. Cette créatrice prolifique a 10 000 recettes à son actif. «La cuisine, c'est un peu comme un jeu. C’est comme les notes de musique, la pein- ture, l'écriture. On combine, on sait ce qui marche, ou ce qui ne va pas ensemble.» Hachis & parmentiers déroule 50 recettes. Hachis de lapin au chou vert et genièvre ou parmentier de patate douce et poulet coco, la partition va du classique au fantaisiste. «J'ai d’abord écrit les recettes telles que je les pensais. Puis, je les ai remaniées selon ce que j’ai perçu à l’exécution, en cherchant la bonne alliance entre goûts, couleurs et tex- tures.» La journaliste viroflaysienne rend ses lettres de noblesse au hachis. «Je voulais le sortir de cette mauvaise image des cantines. Il peut être très so- phistiqué, en entrée festive comme en plat familial.» Pas facile de rendre ce paria séduisant. Nicole Renaud s'est donc appuyée sur une illus- tration soignée. Une présentation moderne pour un régal de couleurs : «J'ai essayé de faire quelque chose d'un peu original, avec des photos de hachis en bocaux, en verrines, etc.» Potimarrons, betteraves, as- perges, elle use d'une grande variété de légumes. «Je suis une fan de légumes. Je les adore sous toutes leurs for- mes», s'enthousiasme-t-elle. Emilie Lay • Hachis & parmentiers, de Nicole Renaud, illustré par Martin Balme et AnneCé Bretin, éditions First, collection Toquades, 6,95 euros. L’auteure dédicacera son livre à la Fnac de Vélizy, de 20h à 22h le jeudi 22 novembre. Nicole Renaud sort Hachis & parmentiers Nicole Renaud revisite le hachis parmentier «L ES PROMOTEURS com- mencent déjà à démarcher depuis la présentation de ce PLU (Plan local d’urbanisme). Ce n'est pas un hasard.» Laurent Hellio, le président de l'Union de sauvegarde du Clos-Saint- Vigor, Mermoz et environs (USCME), sort de sa pochette un courrier estampillé Bouy- gues Immobilier, daté du 29 juin dernier, et adressé à un propriétaire de la rue Jean- Mermoz. Sur le document, la société montre tout son inté- rêt pour la parcelle de ce Viroflaysien. «Le PLU fait pas- ser cette rue en zone urbaine dense alors qu'avant, elle était classée zone pavillon- naire. Un changement qui fait sauter plusieurs contraintes en terme de constructibilité.» 40 % de Bon Repos en zone constructible Lancé en 2008, le processus d'élaboration du Plan local d'urbanisme arrive à son terme. Il a été présenté au conseil municipal fin juin. De- puis, une enquête publique est en cours. «Nous sommes là pour faire la synthèse de no- tre vision de l'évolution de la ville, de celle de l'Etat et de celle des habitants. Ce n'est pas évident mais on se doit de le faire. Le dernier plan datait de 1999 et les lois ont beaucoup évolué depuis», ex- plique le maire Olivier Lebrun. Comme Laurent Hellio, le cou- ple Lamoureux, responsable de l'association "Sauvegarde et renaissance de Bon Repos", s'inquiète des retombées de ce plan. «Le domaine de Bon Repos possède un magnifi- que parc à l'anglaise et une maison de plaisance du XVIII e siècle qui a déjà beaucoup souffert. Ce PLU fait passer 40% du site en zone constructible. Et les bâtiments pourraient faire 14 mètres de haut !», explique Françoise Lamoureux. Sur ce dossier, le maire se veut clair : «Le parc paysager de Bon-Repos ne sera jamais constructible. C'est dans le haut du do- maine, où il y a actuellement des ruines, que nous avons des projets pour de nouveaux logements et une salle des fêtes». Une réponse qui ne convainc pas Françoise Lamoureux : «Ça va détruire l'harmonie du do- maine et faire disparaître un élément du patrimoine.» La question du logement est bien sûr au coeur de ce PLU. La loi "relative à la solidarité et de renouvellement urbain" (SRU) exige, pour toutes les communes de plus de 3 500 habitants, de disposer, d'ici à 2020, de 20% de son parc en logements sociaux. Un nouveau texte pourrait même faire passer ce taux à 25%. «L'Etat nous attend sur ce su- jet», affirme Olivier Lebrun. Le plan prévoit donc la création de près de 1 000 logements. Une perspective qui inquiète Laurent Hellio : «Nous ne sommes pas contre la construction de nouveaux lo- gements, sociaux ou non. Mais là, c'est presque une augmentation de 20% ! Ils ne réfléchissent pas aux conséquences en terme dé- mographique. Quid du stationnement, des écoles, des garderies, des loisirs ?» Les deux associations appel- lent les Viroflaysiens à se mobiliser et à déposer, par écrit, leurs observations à la mairie. Rendez-vous fin dé- cembre pour la publication du rapport de l'enquête publique. Gurvan Abjean Les époux Lamoureux défendent le domaine de Bon Repos qu’ils estiment mis en danger par ce PLU. Le plan d’urbanisme inquiète VIROFLAY Jeu de piste numérique Samedi 24 novembre, à 10h, venez découvrir les nouveaux sup- ports de lecture : liseuses et tablettes vous attendent à la bibliothèque pour un jeu de piste numérique. Bibliothèque - Tout public - Durée : 1h30 Réservation conseillée au 01 39 24 34 40. L’agenda Vélizy-Villacoublay : bal du Lions Club Les élèves des sections d’enseignement général et professionnel adapté de Vélizy assuraient le service, lors du dîner dansant, organisé par le Lions Club Vélizy Concorde, jeudi soir. Cette soirée a permis de recueillir 1200 euros, à destination des œuvres sociales du club. Les environs de Versailles 26 Mercredi 21 novembre 2012 [email protected] 01.30.97.72.51

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✒ VIROFLAY

VENDREDI, la bibliothèquerecevait Patrick Poivred'Arvor pour évoquer

son parcours littéraire, dans lecadre des "rencontres pourlire".«Michel Goujon, directeur dulivre à France Loisirs, m'a pro-posé de venir à Viroflay,explique l'écrivain. La biblio-thèque est l'endroit du livre.Et ça me plaît de répondreaux questions des lecteurs,qui ont parfois été téléspec-tateurs.»

«Ecrire m’estindispensable»«J'ai été écrivain avant d'êtrejournaliste, répond-il à Mar-celine Simon, la bibliothécaire,lorsqu'elle mentionne “Les En-fants de l'aube”, son premierroman. Ecrire m'a toujoursété indispensable.»Marceline Simon a entretenul'auteur sur ses romans, tan-dis que Michel Goujon lequestionnait sur son travaild'essayiste. Ecrivain "touche-à-tout" - de son aveu - PPDAa déjà rédigé 60 livres.Son œuvre est marquée par lethème de l'enfance. Une pé-

riode qu'il décrit comme soli-taire et fragile. «Mon pays àmoi c'est l'enfance. On esttrès authentique quand onparle de l'enfance. J'étais unpetit garçon timide, et pastrès vaillant sur le plan phy-sique. Je me suis [alors]réfugié dans la compagniedes écrivains.»Boulimie de celui qui craintde disparaître ? PPDA est unlecteur frénétique, un écrivaincompulsif : «J'écris à la main,d'un seul jet. J'y tiens car jesuis obsédé par l'idée du livre

qui n'est pas terminé. On nesait jamais ce qui peut vousarriver...»“Solitaires de l'extrême”, “J'aiaimé une reine”, l'auteur af-fectionne les thèmeshistoriques, les parcours ini-tiatiques : «J'aime les universpuissamment romanesques.»Un nouveau livre est en coursd'écriture. Il doit paraître auprintemps prochain. Sur ce su-jet, il garde le secret : «Je suisun peu superstitieux, donc jepréfère ne pas en dire plus».

Emilie Lay

� Patrick Poivre d’Arvor a dédicacé ses livres auxlecteurs viroflaysiens venus nombreux à la bibliothèque.

PPDA se livre aux lecteurs de Viroflay

N ICOLE RENAUD éveille ànouveau nos sens avecson dernier-né, Hachis

& parmentiers, un recueil derecettes familiales. Devenuejournaliste culinaire en 1989,«par passion pour la cuisine»,elle sort aujourd'hui son20ème livre. Cette créatrice prolifique a10 000 recettes à son actif.«La cuisine, c'est un peucomme un jeu. C’est commeles notes de musique, la pein-ture, l'écriture. On combine,on sait ce qui marche, ou cequi ne va pas ensemble.»Hachis & parmentiers déroule50 recettes. Hachis de lapinau chou vert et genièvre ouparmentier de patate douceet poulet coco, la partition vadu classique au fantaisiste.«J'ai d’abord écrit les recettestelles que je les pensais. Puis,je les ai remaniées selon ceque j’ai perçu à l’exécution, encherchant la bonne allianceentre goûts, couleurs et tex-tures.»La journaliste viroflaysiennerend ses lettres de noblesse auhachis. «Je voulais le sortir decette mauvaise image des

cantines. Il peut être très so-phistiqué, en entrée festivecomme en plat familial.»Pas facile de rendre ce pariaséduisant. Nicole Renaud s'estdonc appuyée sur une illus-tration soignée. Uneprésentation moderne pourun régal de couleurs : «J'aiessayé de faire quelque chosed'un peu original, avec desphotos de hachis en bocaux,en verrines, etc.»Potimarrons, betteraves, as-

perges, elle use d'une grandevariété de légumes. «Je suisune fan de légumes. Je lesadore sous toutes leurs for-mes», s'enthousiasme-t-elle.

Emilie Lay

• Hachis & parmentiers, de NicoleRenaud, illustré par Martin Balmeet AnneCé Bretin, éditions First,collection Toquades, 6,95 euros.L’auteure dédicacera son livre àla Fnac de Vélizy, de 20h à 22hle jeudi 22 novembre.

� Nicole Renaud sort Hachis & parmentiers

Nicole Renaud revisitele hachis parmentier

«L ES PROMOTEURS com-mencent déjà àdémarcher depuis

la présentation de ce PLU(Plan local d’urbanisme). Cen'est pas un hasard.» LaurentHellio, le président de l'Unionde sauvegarde du Clos-Saint-Vigor, Mermoz et environs(USCME), sort de sa pochetteun courrier estampillé Bouy-gues Immobilier, daté du29 juin dernier, et adressé àun propriétaire de la rue Jean-Mermoz. Sur le document, lasociété montre tout son inté-rêt pour la parcelle de ceViroflaysien. «Le PLU fait pas-ser cette rue en zone urbainedense alors qu'avant, elleétait classée zone pavillon-naire. Un changement qui faitsauter plusieurs contraintesen terme de constructibilité.»

40 % de Bon Repos enzone constructibleLancé en 2008, le processusd'élaboration du Plan locald'urbanisme arrive à sonterme. Il a été présenté auconseil municipal fin juin. De-puis, une enquête publique esten cours. «Nous sommes làpour faire la synthèse de no-tre vision de l'évolution de la

ville, de celle de l'Etat et decelle des habitants. Ce n'estpas évident mais on se doitde le faire. Le dernier plandatait de 1999 et les lois ontbeaucoup évolué depuis», ex-plique le maire Olivier Lebrun.Comme Laurent Hellio, le cou-ple Lamoureux, responsablede l'association "Sauvegardeet renaissance de Bon Repos",s'inquiète des retombées dece plan. «Le domaine de BonRepos possède un magnifi-que parc à l'anglaise et unemaison de plaisance du XVIIIe

siècle qui a déjà beaucoupsouffert. Ce PLU fait passer

40% du site en zoneconstructible. Et les bâtimentspourraient faire 14 mètresde haut !», explique FrançoiseLamoureux. Sur ce dossier, lemaire se veut clair : «Le parcpaysager de Bon-Repos nesera jamais constructible.C'est dans le haut du do-maine, où il y a actuellementdes ruines, que nous avonsdes projets pour de nouveauxlogements et une salle desfêtes».Une réponse qui ne convaincpas Françoise Lamoureux : «Çava détruire l'harmonie du do-maine et faire disparaître un

élément du patrimoine.»La question du logement estbien sûr au coeur de ce PLU.La loi "relative à la solidaritéet de renouvellement urbain"(SRU) exige, pour toutes lescommunes de plus de3 500 habitants, de disposer,d'ici à 2020, de 20% de sonparc en logements sociaux. Unnouveau texte pourrait mêmefaire passer ce taux à 25%.«L'Etat nous attend sur ce su-jet», affirme Olivier Lebrun. Leplan prévoit donc la créationde près de 1 000 logements.Une perspective qui inquièteLaurent Hellio : «Nous nesommes pas contre laconstruction de nouveaux lo-gements, sociaux ou non.Mais là, c'est presque uneaugmentation de 20% ! Ilsne réfléchissent pas auxconséquences en terme dé-mographique. Quid dustationnement, des écoles,des garderies, des loisirs ?»Les deux associations appel-lent les Viroflaysiens à semobiliser et à déposer, parécrit, leurs observations à lamairie. Rendez-vous fin dé-cembre pour la publication durapport de l'enquête publique.

Gurvan Abjean

�Les époux Lamoureux défendent le domaine de Bon Repos qu’ils estiment mis en danger par ce PLU.

Le plan d’urbanisme inquièteVIROFLAY

�Jeu de piste numériqueSamedi 24 novembre, à 10h, venez découvrir les nouveaux sup-ports de lecture : liseuses et tablettes vous attendent à labibliothèque pour un jeu de piste numérique.Bibliothèque - Tout public - Durée : 1h30Réservation conseillée au 01 39 24 34 40.

✒ L’agenda

■ Vélizy-Villacoublay : bal du Lions Club

� Les élèves des sections d’enseignement général etprofessionnel adapté de Vélizy assuraient le service,lors du dîner dansant, organisé par le Lions Club VélizyConcorde, jeudi soir. Cette soirée a permis de recueillir1200 euros, à destination des œuvres sociales du club.

Les environs de Versailles26Mercredi 21 novembre [email protected]✆ 01.30.97.72.51