Pour une société libre, égalitaire, fraternelle Numéro 9...

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Quel scandale ! Cette exclamation pourrait être répétée chaque minute de la journée quand l’information parvenant aux citoyens évoque les turpitudes des gens qui prétendent vouloir gouverner la France. Quel scandale ! Depuis deux ans et demi que la Gauche politique est revenue au pouvoir, à quelques exceptions près (comme le mariage pour tous) au- cune mesure n’a été prise, aucune loi n’a été votée qui concrétisent une vraie politique progressiste rompant avec la criminelle gouvernance de droite qui dressait les citoyens les uns contre les autres. Quel scan- dale, cette forfaiture citoyenne ! Qui sera capable de faire de la politi- que en respectant les droits fonda- Palestine : des sanctions contre Israël Numéro 9 novembre 2014 Pour une société libre, égalitaire, fraternelle Editorial go sur les armes et transferts de technologie à usage militaire à desti- nation d’Israël. L’Union européenne doit suspendre l'Accord d’association avec Israël, comme le prévoit son article 2. Elle doit imposer un tra- çage particulier aux produits israé- liens issus des colonies. La Palestine doit être reconnue comme membre à part entière de l’ONU, et les criminels de guerre déférés devant la Cour pénale inter- nationale. Tout cela est possible, une issue politique est possible. Imposons la ! Daniel TRILLON Président d’honneur Section de Châtellerault de la LDH 50 jours de guerre à Gaza, plus de 2000 morts et 10000 blessés, un paysage de ruines. Trois mois après le retrait israélien la reconstruction n'a pas commencé, le blocus n'a pas été assoupli et dans les Territoires Occupés la colonisation se poursuit, notamment à Jérusalem Est. La Communauté internationale, l'Union européenne, la France por- tent une lourde responsabilité dans la continuation des violences israé- liennes. Seules, des sanctions contre l’État d’Israël et ses institu- tions pourront l’amener à respecter enfin le droit international et les aspi- rations légitimes des Palestiniens à vivre en paix au sein de frontières sûres et reconnues. La France peut décider d'un embar- mentaux, en s’appuyant sur les va- leurs de justice et de dignité, en ho- norant la parole donnée ? C’est une vraie question que toute personne ayant confiance dans la République et la démocratie est en droit de se poser. Car la théorie des renonce- ments, des falsifications et des trahi- sons obscurcit le paysage social et perturbe l’engagement civique. A ce petit jeu – très dangereux – le repli sur soi et l’indifférence au politi- que guettent les lendemains de la Nation. Restons mobilisés pour un avenir solidaire où les associations puissent être reconnues à leur juste valeur. Philippe PINEAU Président de la section de Châtellerault de la LDH Sommaire Editorial Palestine « Capitalisme » Adieu Pierre La réforme pénale L’année dernière à Tibériade Migrants Vidéosurveillance Dessins : Vincent GROSGEORGES p. 1 p. 1 p. 2 p. 2 p. 2 p. 3 p. 3 p. 4 Offrande Aquarelle de Francine BABOT

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Quel scandale ! Cette exclamation pourrait être répétée chaque minute de la journée quand l’information parvenant aux citoyens évoque les turpitudes des gens qui prétendent vouloir gouverner la France. Quel scandale ! Depuis deux ans et demi que la Gauche politique est revenue au pouvoir, à quelques exceptions près (comme le mariage pour tous) au-cune mesure n’a été prise, aucune loi n’a été votée qui concrétisent une vraie politique progressiste rompant avec la criminelle gouvernance de droite qui dressait les citoyens les uns contre les autres. Quel scan-dale, cette forfaiture citoyenne ! Qui sera capable de faire de la politi-que en respectant les droits fonda-

Palestine : des sanctions contre Israël

Numéro 9 novembre 2014

Pour une société libre, égalitaire, fraternelle

Editorial

go sur les armes et transferts de technologie à usage militaire à desti-nation d’Israël. L’Union européenne doit suspendre l'Accord d’association avec Israël, comme le prévoit son article 2. Elle doit imposer un tra-çage particulier aux produits israé-liens issus des colonies. La Palestine doit être reconnue comme membre à part entière de l’ONU, et les criminels de guerre déférés devant la Cour pénale inter-nationale. Tout cela est possible, une issue politique est possible. Imposons la !

Daniel TRILLON Président d’honneur

Section de Châtellerault de la LDH

50 jours de guerre à Gaza, plus de 2000 morts et 10000 blessés, un paysage de ruines. Trois mois après le retrait israélien la reconstruction n'a pas commencé, le blocus n'a pas été assoupli et dans les Territoires Occupés la colonisation se poursuit, notamment à Jérusalem Est. La Communauté internationale, l'Union européenne, la France por-tent une lourde responsabilité dans la continuation des violences israé-liennes. Seules, des sanctions contre l’État d’Israël et ses institu-tions pourront l’amener à respecter enfin le droit international et les aspi-rations légitimes des Palestiniens à vivre en paix au sein de frontières sûres et reconnues. La France peut décider d'un embar-

mentaux, en s’appuyant sur les va-leurs de justice et de dignité, en ho-norant la parole donnée ? C’est une vraie question que toute personne ayant confiance dans la République et la démocratie est en droit de se poser. Car la théorie des renonce-ments, des falsifications et des trahi-sons obscurcit le paysage social et perturbe l’engagement civique. A ce petit jeu – très dangereux – le repli sur soi et l’indifférence au politi-que guettent les lendemains de la Nation. Restons mobilisés pour un avenir solidaire où les associations puissent être reconnues à leur juste valeur.

Philippe PINEAU Président de la section

de Châtellerault de la LDH

Sommaire Editorial Palestine « Capitalisme » Adieu Pierre La réforme pénale L’année dernière à Tibériade Migrants Vidéosurveillance Dessins : Vincent GROSGEORGES

p. 1 p. 1 p. 2 p. 2 p. 2 p. 3 p. 3 p. 4

Offrande Aquarelle de Francine BABOT

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Notre ami Pierre Morineau est décédé il y a quelques jours. Pierre était un membre très actif de la LDH et avait occupé les fonctions de secrétaire-adjoint et de trésorier-adjoint de la section de Châtellerault. Celle-ci l’avait désigné délégué lors des congrès nationaux de Paris (1991), d’Au-bervilliers (1993), du Centenaire, à Paris (1998), de Limoges (2001) et d’Evry (2003). A Aubervilliers, il avait porté l’idée d’un « revenu de citoyenneté » permettant aux personnes sans travail de participer pleinement à la vie de la cité. Il exprimait ses inquiétudes et ses bonheurs à travers un mode de production universel : la création poétique. Car, disait-il, « la poésie est tou-jours un acte révolutionnaire ».

« Capitalisme », ou l’info essentielle

Si les peines planchers – mesures extravagantes et scandaleuses de « l’ère Sarkozy » ont été suppri-mées, d’autres peines ont été main-tenues comme la rétention de sûre-té, axée sur la dangerosité supposée d’une personne ayant accompli sa peine, ou les tribunaux correction-nels pour mineurs. En fin de compte, la prison reste au cœur du processus coercitif la réfé-rence majeure de l’arsenal pénal. La contrainte pénale est une adaptation rigide de celui-ci qui sera difficile à mettre en œuvre. Les moyens des services pénitentiaires d’insertion et de probation devront être dévelop-pés à la mesure des nouvelles pers-pectives. Mais la grande réforme pénale soucieuse du respect des droits de l’Homme se fait toujours attendre.

Sunsiaré WALLADA Section de Châtellerault de la LDH

Réforme pénale : une déception à la mesure de l’espoir

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Avez-vous vu « Capitalisme », repor-tage en six volets diffusé par Arte ? Le Capitalisme vient-il d’une évolu-tion naturelle de nos sociétés ou de théories élaborées au fil des change-ments politiques et technologiques ? C’est une doctrine qui est née au 16e siècle, avec le colonialisme et ses sociétés pri-vées comme la Compagnie des Indes. Ce système idéologique, théori-sé dès le 18e siè-cle, postule que le libre échange auto-régulé est source de bonheur et d’ac-c o m p l i s s e m e n t humain… Mais les faits vont à l’en-contre de ce postulat. Après la révolution industrielle qui a jeté des générations hors des cam-pagnes pour en faire de la main-d’œuvre à bon marché ; après les

nombreux dérapages où le rende-ment du capital est devenu structu-rellement plus fort que le taux de croissance réel (en 1913, comme aujourd’hui, 70% du Patrimoine était détenu et transmis par 1% de la po-pulation) ; après les crises créées par les bulles spéculatives (1720, 1873, 1929, 2008) ce système idéo-

logique organise maintenant toutes les sociétés et pré-vaut sur la norme sociale. Partout, il dicte leur conduite aux politiques qui sont partie pre-nante d’une vérita-ble aliénation intel-lectuelle. Vous pouvez le

revoir jusqu’à début décembre : in-fo.arte.tv/fr/clone-capitalisme-clone

Michel PHILIPPE Section de Châtellerault de la LDH

Eviter la prison pour lutter contre la récidive et permettre d’offrir les conditions d’une réinsertion réus-sie pour les personnes condamnées par la justice, tel devait être l’objectif de la nouvelle réforme pénale. La conférence de consensus installée en septembre 2012 rendit son rap-port au Premier ministre fin février 2013. Un travail très conséquent axé sur un dispositif organisé autour d’une nouvelle peine : la peine de probation. Mais le projet de loi sera présenté en juin 2014, après les élections munici-pales, et voté définitivement en juil-let, avec promulgation le 15 août sous le nom : Loi relative à l'indivi-dualisation des peines et renforçant l'efficacité des sanctions pénales. Le temps politique était passé. La déception est à la mesure de l’es-poir de voir voter une conception progressiste de la loi pénale. En ef-fet, la peine de probation appelée

contrainte pénale n’est pas décon-nectée de la prison. La contrainte pénale est applicable aux auteurs de délits encourant jusqu’à cinq ans de prison avec une extension jusqu’à dix ans à partir du 1er janvier 2017. Elle est donc limitée. La probation continue à être définie comme une série d’interdictions et d’obligations imposées aux person-nes condamnées, ce qui nourrit une culture du contrôle sans impact posi-tif sur la prévention de la récidive et la réinsertion. La libération conditionnelle est envi-sagée pour les récidivistes comme pour les autres détenus à compter de la mi-peine. Mais la distinction récidivistes/non récidivistes reste d’actualité et pèse pour les premiers dans les aménagements de peine (placement à l’extérieur, placement sous surveillance électronique, semi-liberté, etc.)

Adieu Pierre

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Un peuple qu'on brise des oliviers qu'on assassine Ô Palestine Est-il, Lui, revenu sur cette Terre de toutes les larmes Et de toutes les armes ? Joue-t-il avec l'un de ces enfants sans toit En ce pays où la Foi S'affiche sur le dollar ? Parle-t-il de paix et de partage dans quelque favela Ignorée de la Banque Mondiale ? Est-il avec ceux de la rue Sans Espérance Les Bienheureux soient-ils de nos sociétés sans conscience Ou avec les indignés d'Athènes Les chiffonniers du Caire ? Pense-t-il à Simon parfois Installé sous les ors de cette Rome qui le supplicia Et qui ramenait sur la grève son filet aux éclairs argentés Là-bas à Tibériade ? Sur l'aile du Temps c'était presque hier Peut-être seulement l'année dernière... Et pourtant Que savons-nous de cette fraternité d'hommes simples De leurs chemins de poussière Des haltes aux fontaines et du pain partagé Que savons-nous De la blessure de l'amitié ?

Pierre MORINEAU 1936 - 2014

Rémi Fraisse la violence d’État pour seule réponse

Quand une caste politique donne l’apparence de la démocratie, multipliant les projets du pas-sé, cédant en permanence aux lobbys indus-triels et financiers, elle n'a d’autre réponse que la violence institutionnelle face à la révolte des citoyens. Quand le pouvoir a perdu tout lien avec le corps social, regarde la société sans la voir, il n'a comme solution que l'entêtement et la vio-lence policière en guise de dialogue. Quand le drame survient, au lieu de compas-sion, ce sont accusations qui visent à faire por-ter la responsabilité de la tragédie sur les ma-nifestants et la victime elle-même, dédouanant ainsi les politiques. Est-ce cela faire société ?

Migrants : suspicion, contrôles, enfermement, expulsion

En cette fin d'année, le chiffon rouge de la question migratoire est de nouveau agité par la classe politique. L’Europe a lan-cé l’opération « mos maiorum », vaste chasse aux migrants coor-donnée par Frontex, et qui nour-rit un peu plus le fantasme d'une invasion criminelle. Les person-nes migrantes qui risquent leur vie en mer et débarquent à Lam-pedusa, fuient l’Érythrée, la Sy-rie, la Libye, la Palestine, zones de conflit où les droits de l’Homme sont bafoués. Elles viennent chercher l'asile, elles trouvent portes closes. Les États de l'Union européenne préfèrent la répression à la solidarité et à l'accueil. Et pourtant, les réfugiés ne sont pas nombreux en Europe et encore moins en France. Plus de trois millions de Syriens sont réfugiés en Turquie, Liban et Jor-

danie. La France en accueille 3500. L'UE persiste dans cette politique inhumaine ; le nouveau commissariat européen à la migration, a été créé, selon la Commission européenne, «afin de fixer les priorités d'une nouvelle politique mi-gratoire qui luttera efficacement contre l'immigra-tion clandestine tout en faisant de l'Europe une destination attrayante pour les meilleurs talents ». Tout est dit ! Le gouvernement français, en plein accord avec cette politique, répond à Calais par l'envoi de poli-ciers, ailleurs par l'enfermement des enfants en centre de rétention avant expulsion, par des refus d'accueil systématiques d'étrangers malades. C'est dans cette atmosphère délétère que sera débattu en décembre, un projet de loi censé amé-liorer le droit d'asile. Mais au delà des effets d'an-nonce c'est une nouvelle aggravation dans l'ac-cueil des demandeurs d'asile qui est projetée. L'objectif réel est de refuser plus vite, d'expulser plus vite, de désengorger ainsi les centres d'hé-bergement, de verser moins longtemps la mini aide au séjour. Pour limiter le nombre de deman-des, les cas d’irrecevabilité augmenteront et les procédures « prioritaires » seront étendues. Pour renvoyer très vite les demandeurs d’asile, ils se-ront assignés dans des lieux d’hébergement où leur liberté de circulation sera entravée. Surveiller et expulser ! Au lieu de développer une véritable politique d'ac-cueil, dans le respect des droits fondamentaux, le gouvernement continue à faire de l'étranger une menace, un fraudeur par définition, un profiteur. Bouc émissaire bien pratique en période de crise.

Daniel TRILLON

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L’année dernière à Tibériade

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Châtellerault Libertés, n° 4, octobre 2010, titrait « Vidéosurveillance : coût élevé, efficacité quasi nulle, atteinte majeure aux libertés ». Qua-tre ans plus tard, au moment où la municipalité de Châtellerault envi-sage d’augmenter le nombre de ca-méras dans les espaces publics nous pourrions reprendre ce titre en l’allongeant un peu. On pourrait ajouter « … vache à lait d’entrepri-ses privées ». Car elles sont mali-gnes les entreprises qui, pour ven-dre leurs systèmes de violation des libertés appellent la vidéosurveil-lance vidéoprotection. « On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre » dit l’adage. Mais quand les collectivi-tés territoriales se laissent aller à la

Les caméras installées dans la mé-diathèque des halles est l’exemple même de la violence opérée sur les libertés puisqu’elles filment les lec-

teurs dans un lieu reconnu comme la fabrique du citoyen par excellence. Développer ce système sécuri-taire rue Bourbon, sur l’esplanade Blossac, dans la plaine d’Ozon et dans le quartier Saint-Just fera de Châtellerault une ville sous surveil-lance et contribue-ra à encourager les actes délictuels

là où il n’y a pas de caméras. Les délinquants ne sont pas stupides… Enfin, le coût d’installation, mais sur-tout de fonctionnement est très cher. C’est pourquoi en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, les autorités ont décidé d’abandonner la vidéosurveil-lance, « le jeu ne valant pas la chan-delle ». A l’heure où les collectivités locales sont puissamment mises à contribution par l’Etat pour les dé-penses publiques, installer la vidéo-surveillance à Châtellerault, c’est s’offrir un terrifiant gadget à grands frais.

Philippe PINEAU

Pour vous informer, pour adhérer, pour faire un don… contactez-nous ! Le bureau de la section de Châtellerault est à votre disposition. Vous pouvez le joindre aux adresses postale et électro-nique, et par téléphone et compte facebook. N’hésitez pas à contacter la LDH pour défendre la cause des hommes / femmes // citoyens / citoyen-nes, et promouvoir l’exercice effectif des droits civils et politiques, économiques, sociaux et culturels. Faire vivre la LDH, c’est faire vivre la démocratie et la République ! Voyez aussi http://www.ldh-france.org/missions-de-la-ldh/

Vidéosurveillance : l’œil du malin

Bulletin de la section de Châtellerault de la Ligue des droits de l’Homme Maison pour tous 69, rue Creuzé 86100 Châtellerault Téléphone 06 88 32 01 49 Courriel : [email protected] www.facebook.com/ldh.sectionchatellerault Directeur de la publication : Philippe PINEAU Réalisation : Pierre Yves BOURCY Bulletin imprimé par nos soins Ne pas jeter sur la voie publique

séduction, les citoyens sont en droit de s’interroger sur la pertinence de la politique menée pour la sûreté des personnes dans la Cité.

La vidéosurveillance, faut-il le rappe-ler, est attentatoire à la liberté fonda-mentale de circuler sans entrave, à la vie privée, et reste un outil sophis-tiqué de contrôle social. En filmant les citoyens sans leur assentiment, la vidéosurveillance prend en filature chaque personne dans son environ-nement social et capte des pans en-tiers de la vie des gens en vue de nourrir des fichiers dont l’existence et le fonctionnement sont parfaite-ment opaques. Soumettre tout ci-toyen aux caméras de surveillance signifie que l’on considère a priori chaque personne comme un délin-quant potentiel, ce qui est une mau-vaise manière de faire vivre la démo-cratie.