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Ulysse, Circé, et le cochon Ismène Pour un Nouveau Théâtre Antique...

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Ulysse, Circé, et le cochon Ismène

Pour un Nouveau Théâtre Antique...

Démodocos

dit aussi Théâtre Démodocos ou compagnie Démodocos.Du nom de l'aède aveugle, qui chante dans l'Odyssée, tel Homère... et à qui Ulysse remet un beau morceau de sanglier.

Démodocos chante Homère et les poètes grecs et latins, et joue la tragédie et la comédie grecque, redonnant vie aux langues anciennes, réconciliant le public d'aujourd'hui avec sa mémoire profonde.

Quelques témoins

La grande helléniste Jacqueline de Romilly a parrainé le tout premier spectacle de Démodocos en Sorbonne en 1995, et a préfacé récemment la méthode Assimil de grec ancien à laquelle a collaboré la compagnie. Entretemps, le grec ancien serait-il redevenu une langue vivante ?

Le professeur et compositeur Jacques Chailley, fondateur en 1936 du Groupe de Théâtre Antique de la Sorbonne avec Roland Barthes, vint saluer la troupe à l'issue du Retour d'Ulysse en 1995 : "c'est à vous maintenant..."

En 1997, le metteur en scène spécialiste du théâtre baroque et cinéaste Eugène Green encourage Philippe Brunet : "il y a une place pour un théâtre en langues classiques".

Cette année-là, le cinéaste et ethnologue Jean Rouch assiste à la création d'A quand Agamemnon ?, premier spectacle mis en scène par Philippe Brunet. Quatre ans plus tard, il viendra filmer les Perses dans son dernier film, Le rêve plus fort que la mort (35mm, 90', AMIP 2002).

L'historien Pierre Vidal-Naquet vient, avec le mathématicien Laurent Schwarz, assister à l'une des représentations des Perses, données en Sorbonne par la compagnie Démodocos en 2001.

Le ministre Jack Lang était présent. Il sera même acteur en 2005, et participera à la lecture intégrale de l'Iliade donnée, trois jours durant, par Démodocos dans la traduction inédite de Philippe Brunet.

L'acteur japonais de Peter Brook, Yoshi Oida, assiste à la création d'Antigone au Théâtre du Lierre à Paris et suggère à Philippe Brunet de jouer le même spectacle pendant dix ans.

Philippe Brunet dit le chant 7 de l'Iliade aux Cordeliers lors

de l'exposition « La passion Léonard »

Quelques chiffres

12 ans d'existence. Chaque spectacle crée une confrontation de 2 langues, la français et la grecque (ou la latine).Plus de 15 spectacles théâtraux créés, et de nombreux récitals à travers la France.5 ans de suite au festival d'Avignon off. Plus de 100 représentations pour les Perses, Ulysse chez Circé, et bientôt pour Antigone..., les principaux succès de la compagnie avec les Grenouilles d'Aristophane.Plus de 300 jeunes formés dans les choeurs et les ateliers.2 ans passés à jouer au Théâtre du Nord Ouest à Paris, avec la complicité de Jean-Luc Jeener. 3 lectures intégrales des 16000 vers de l'Iliade, à la Sorbonne, en Avignon, à Athènes.2 festivals thématiques partenaires, la Semaine de Théâtre Antique de Vaison-la-Romaine, et le Festival Européen Latin-Grec.1 création de festival en 2006, les Dionysies (2e édition en 2007).

1 création de festival en 2007 : par l'association L'ETE DU TERTRE, qui invite la compagnie Démodocos à jouer ANTIGONE SUR LA VOIE ROMAINE, du 11 au 18 août 2007 le long de la Creuse, en partant du théâtre romain d'Argentomagus.

1 grand projet pour 2008 et les années suivantes, la trilogie de l'Orestie d'Eschyle.

1 ambition : fonder 1 lieu de théâtre antique permanent à Paris.

Quelques échos dans les médias

"Le rêve de Philippe Brunet d'implanter "un nouveau théâtre antique" devient réalité. Véritables féeries, les pièces de Démodocos ressuscitent avec humour et gaieté les textes classiques. Professeur lui-même de grec ancien, passionné par sa prononciation, Philippe Brunet replace la langue, la musique et l'esthétique classique au cœur de son travail théâtral. "C'est le bonheur de goûter les récits de la mythologie, la beauté vivante des personnages de l'épopée et de la tragédie, la puissance de l'incarnation dans la langue originale, le travail qui recommence, avec un sens et une forme", dit le maître qui, par ailleurs, a prêté sa voix à la réalisation du CDRom d'apprentissage du grec ancien sorti en décembre dernier aux éditions de la fameuse méthode Assimil. Un programme qui est l'aboutissement de 10 ans de travail continu sur le théâtre grec."

Athanasios Evanghelou, Info-Grèce.com http://www.infogrece.com/article.php?sid=1599&query=

La compagnie Démodocos exhume le rituel de la représentation théâtrale antique. Une atmosphère d'un autre âge envoûte le spectateur dès son entrée en salle... Emportés dans une sorte de communion avec l'esprit atemporel de la tragédie qui renaît ici dans toute sa force primitive, nous sommes, dès les premiers mots, rivés à la danse inexorable qui mène ces personnages à leur destin. Le comédien, transfiguré par la puissance évocatrice du masque, renoue

avec la figure atemporelle du personnage et délivre son " caractère "... Le travail sur les masques et les costumes d'Yves Leblanc est, à cet égard, remarquable... L'envoûtement vécu par le spectateur tient aussi à la beauté pénétrante de la traduction de Philippe Brunet qui n'abandonne pas pour autant la force incantatoire originelle du texte grec... Le grec est vraiment la langue de la tragédie, le souffle des Dieux n'est pas loin.

Bérénice Fantini - 26 juillet 2006 http://www.ruedutheatre.info/article-3381186.html

Et dans la presse...

Tous les chemins ramènent à Rome

"....Pierre-Gilles de Gennes pourra bientôt se jeter sur une fascinante traduction de l’Iliade, vingt ans de boulot d’un fou de Grèce antique et de scansion nommé Philippe Brunet.D’Avignon à la Sorbonne, en passant par Athènes en mai prochain, ce jeune professeur et sa troupe Démodocos rendent aux aventures d’Achille et Agamemnon le souffle, le rythme que leur donnaient jadis les aèdes. Un souffle trop longtemps perdu dans des traductions « sans voix », oublieuses de la parole vive, de la langue originale. « Le moment est venu de se souvenir que les Grecs n’ont pas seulement créé les mythes, rappelle Brunet : ils ont tissé notre indéfectible relation aux figures du mythe. Ils n’ont pas seulement posé, au prix de luttes et d’enjeux décisifs, les règles de l’harmonie triomphant du chaos, ils ont déterminé notre existence et nos choix. » Et Brunet de conclure à propos des Grecs – mais le constat vaut pour tous les Anciens : « Ce n’est plus nous qui les regardons, mais eux qui nous regardent. ». Sans ciller.

Olivier Pascal-Moussellard, Télérama n° 2934 - 5 avril 2006

LA TRAGEDIE : ANTIGONE

La cruelle tragédie de Sophocle, cette oeuvre grandiose sur les puissants de la cohabitation difficile entre l'ordre et les devoirs de la conscience, maintes fois mise en scène, s'invite à nouveau au festival. Une nouvelle fois peut-être, mais le travail proposé par la compagnie Démodocos possède des qualités inédites donnant à ce texte multiséculaire une résonance toute moderne. Nul ne pourra asséner au sortir du spectale le sempiternel hermétisme des Grecs ni regretter le lyrisme soi-disant inaccessible au spectateur contemporain. Les efforts fournis par les acteurs et la mise en scène, conjugués à une esthétique surprenante, donnent à l'audience toutes les clés pour accéder au sublime de la tragédie.

G. D., LA PROVENCE, 16 juillet 2006 , Condition des Soies

NOTRE SELECTION DU OFF : "Antigone" de Sophocle, par la troupe Démodocos

C'est beau comme l'antique, c'est pur et dépouillé comme un fût de colonne, c'est violent comme la passion, c'est cruel comme le destin. Paroles et chants se font écho, dans une alternance de français rythmé et de grec proclamé comme une incantation charnelle. Les corps sont frémissants de retenue, et la douleur, même sauvage, est toujours d'une pudeur pleine de noblesse. Et le spectacle fait légitimement salle comble (réserver !).

VAUCLUSE MATIN - LE DAUPHINE - Mercredi 19 juillet 2006

"Chaque jour, un nouveau chant nous plonge dans l'univers de la Grèce antique, et nous fait découvrir ou redécouvrir le texte sous un jour nouveau, vivant et

émouvant. Le grec ancien est mêlé au français, la lecture laisse place au chant, une adaptation à la fois moderne et authentique du texte d'Homère,

accompagnée d'instruments de musique antiques. " Amandine Faraud, La Marseillaise, juillet 2005, sur l'Iliade, Avignon

2005.

"Les protagonistes déroulent sous nos yeux les vers d'Homère, sous la forme d'un parchemin, dans lequel grec ancien et traduction se mêlent afin de rendre la musicalité de la poésie. Mais cela confère également une aura particulière à la pièce, plongeant les spectateurs dans le temps. Un chant a capella en grec ancien conclut la pièce, profond, envoûtant ; il trouve toute sa résonance dans ce théâtre aux murs de pierre. "

Anne Clausse, revue-spectacle.com, sur l'Iliade, Avignon 2005. "Ce peplum théâtral est une sorte d'invitation aux éphémères Avignonnais à passer leur été puis à à goûter les charmes de Circé avant de traverser le Styx périphérique d'un Hadès parisien." Ulysse chez Circé, Matthieu Maniaci, La Provence, juillet 2004, Avignon

"Depuis cinq ans, le théâtre Démodocos avec audace nous fait entendre la musique de ces langues anciennes fortes et puissantes qui nous sont déjà devenues familières."

Après Cassandre ou Ulysse aux enfers, Vaison-la-Romaine, Dauphiné Vaucluse, juillet 2004

"Il existe aujourd'hui en France une troupe de théâtre antique qui fait revivre les héros d'Homère et d'Eschyle en français et en grec ancien."

Magazine Littéraire, janvier 2004. "Dans ce théâtre, toute la tradition est respectée sans pour autant que je ressente une quelconque lourdeur. Quelle folie, quelle audace!!"

Passion Théâtre, Avignon 2002. " Il y eut surtout, dans la coulée d'une chronologie respectée, la lente montée de la superbe adaptation de P. Brunet vers la musique incantatoire d'Eschyle."

Hervé Lansiaux, La Nouvelle République du Centre Ouest, mars 1997

Choeur, Garde, Créon dans Antigone (2007) Reine dans les Perses (2002)

Spectacles disponibles et au répertoire :

ANTIGONE de Sophocle, pour cinq comédiens, en français et en grec avec masques (durée 1h15)Le chef d'oeuvre de Sophocle. Cinq officiants décident d'interpréter la tragédie de Sophocle. Rituel de la parole scandée, préludant à un rituel dionysiaque du sacrifice. Le succès d'Avignon 2006.

ULYSSE CHEZ CIRCE, d'après l'Odyssée d'Homère, pour trois comédiens, avec panneaux peints de Li Wen Ts'ien (durée 1h)Trois satyres interprètent les voyages d'Ulysse et rencontrent le plaisir, le danger, et la mort, aux frontières de l'humain. Spectacle comique. Spectacle créé en 1999 sur le Flamenco entre Epidaure et Baalbeck, le plus joué de tous les spectacles de Démodocos.

L'ILIADE D'HOMÈRE, par Philippe Brunet le traducteur et les aèdes de la compagnie, lecture spectaculaire sur d'immenses rouleaux , en rythme ; la parole d'Homère revit dans le chant rythmé en français et en grec ancien. L'Iliade a été dite intégralement à la Sorbonne en 2005, puis à Avignon et à Athènes en 2006.

RÉCITAL DE POÉSIE ET MUSIQUE GRECQUES ANTIQUES, avec les compositions de François Cam, par les aèdes et choreutes de Démodocos

Prochaine création 2008 : L'ORESTIE D'ESCHYLE, lectures, récitals, nô, et mise en scène de la tétralogie Agamemnon, Choéphores, Euménides, Protée. Traductions inédites, musique grecque reconstituée, masques.

Egalement au répertoire : les PERSES d'Eschyle, les GRENOUILLES d'Aristophane.

Contact tournées : 06 87 35 57 71

Une ambition étonnante en quelques mots

Faire revivre aèdes et satyres, entrelacer Antiquité et esthétique contemporaine, mémoire et avant-garde, art et transmission : faire revivre le répertoire antique par le biais du spectacle vivant, mais en travaillant également en amont (textes, écriture) et en aval (images, vidéo, diffusion).

Incarner ce projet dans un lieu permanent de théâtre antique à Paris qui serait le lieu par excellence du théâtre antique en Europe. Le faire rayonner par des tournées en province et à l'étranger.

Réconcilier les formes et valeurs issues de l'Antiquité et de leur transmission avec le monde d'aujourd'hui. Contribuer à une nouvelle définition du rapport aux humanités, qui, bien que fondatrices, sont mal connues et taxées injustement d'élitisme.

Former des jeunes, élèves, étudiants, jeunes artistes ou enseignants, de tous horizons, et des moins jeunes : artistes, comédiens, enseignants – amateurs et professionnels.

Une femme (Estelle Meyer) Un homme (Philippe Brunet)

Des individus qui réunissent leurs compétences

Philippe Brunet, né à Paris en 1960, le président fondateur, est professeur d'université ; toutes ses recherches, depuis l'Ecole Normale Supérieure, ont été tournées vers la restitution rythmique et musicale de la poésie grecque, vers sa traduction (Sappho, Hésiode, Homère, Sophocle), puis vers la dramaturgie et la mise en scène. Il a travaillé avec les américains Stephen Daitz, philologue, et Robert Ayres, metteur en scène, et avec Jean Irigoin, du Collège de France. Il mène une recherche théâtrale aux confins du nô et du drame satyrique grec, dont il retrouve et transpose l'esprit aujourd'hui. Il a enseigné le théâtre grec dans les classes de mise en scène de Dominique Pitoiset et Anatoli Vassiliev.Ph. Brunet présente de vive voix ses traductions d'Homère, seul ou avec d'autres aèdes. Il a formé un noyau de comédiens-hellénistes, poètes et traducteurs :

Guillaume Boussard, professeur certifié à Sotteville-lès-Rouen, poète

Yann Migoubert, professeur agrégé et chef du service culturel de l'université Paris-Sorbonne, prépare une thèse sur les manuscrits de la Batrachomyomachie

Aymeric Münch, professeur certifié au lycée de Drancy – ces trois là ont traduit les Perses d'Eschyle et traduisent actuellement l'Orestie d'Eschyle

François Cam, professeur certifié de Lettres à la Roche-sur-Yon, chargé de cours de musique grecque à Besançon, dirige des choeurs antiques à la Sorbonne, étudie les partitions laissées par les Anciens, écrit des partitions nouvelles sur les vers grecs, pour lesquels la musique est perdue. Sa restitution se fonde notamment sur les recherches actuelles, mais aussi sur celles des grands musicologues du passé comme Jacques Chailley. Il entreprend une thèse. Mais est déjà devenu l'un des principaux spécialistes de la question.

Rebecca Lefèvre, qui joue dans Antigone, est le pur produit de cette formation : en deux ans, elle devenue capable d'interpréter Sophocle en français aussi bien qu'en grec ancien.

Estelle Meyer, alors élève du cours Florent, est venue découvrir nos recherches théâtrale dans nos ateliers. Elle a joué le rôle d'Antigone et est actuellement au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique.

De nouveaux comédiens viennent se joindre à l'équipe : notamment, dans les rôles de satyres, Gaetan Pralong, Henrri de Sabates ; ce dernier, et les comédiens d'Antigone Albin Lelong, Laureline Collavizza, forment le trio satyrique de Circé.

Des philologues-musiciens, comme Emmanuel Lascoux, auteur d'une thèse récente sur Homère, se joignent à Démodocos pour échanger expérience et savoir-faire. D'autres enseignants collaborent avec Démodocos – tel Nicolas Lakshmanan, qui modernise les décasyllabes de la Chanson de Roland.

De nombreux comédiens expérimentés se sont frottés à notre conception de l'art théâtral antique, ou nous ont prêté leur concours artistique : notamment Hamid Javdan, Mylène Ibazatène, Claude Rochet, Cédric Grimoin.

Les collaborateurs

Côté scénographie, Yves Leblanc artiste plasticien a conçu les masques "antiques" du spectacle Antigone, et les décors et costumes ; il a supervisé le travail sur les drapés pour l'Iliade. Il a mené un travail de graphisme (affiche), et réalisé une vidéo, Cyclope..., avec Philippe Brunet comme interprète. Mais la compagnie possède aussi des décors peints de Li Wen Ts'ien, peintre chinois réputé, ainsi que les sculptures de l'artiste russe Igor Chelkovski, et, pour la comédie des Grenouilles, les décors finement ciselés d'Emmanuel Collin.

Côté musique, Jean-Baptiste Apéré, alors élève au Conservatoire de Paris, a écrit la musique d'un Orphée en 2000 et celle des Perses en 2001.

Stéphane Vilar, fils de Jean Vilar, a prêté le concours de son talent musical et de son expérience théâtrale aux compositions des Grenouilles d'Aristophane.

Les musiciens interprètes et compositeurs Samuel Auclair, Luc Stellakis, la chanteuse Hacer Toruk, et d'autres, sont intervenus dans les spectacles.

Côté travail corporel et vocal, Philippe Brunet s'est adjoint le concours artistique de Philippe Naud pour la direction d'acteur, et de Dido Lykoudis, de Bernard Benech, de Hamid Javdan, pour le travail vocal. Pour la chorégraphie, il a collaboré avec Yohann Grandsire, comédien de la troupe qui a créé par la suite sa compagnie de danse ; pour le chant, avec Agnès Cance et Karoline Zaidline, chanteuses lyriques.

Côté technique, Wilfrid Niobet, philosophe agrégatif, assure la maintenance des équipements et systèmes informatiques ; Evariste Lefeuvre, programmateur retraité, met en ligne pour le site www.demodocos.com

Les Grenouilles, traduction de Sylvie Brunet,

musique de Stéphane Vilar

Des partenaires

Le partenaire principal est l'Université de Paris-Sorbonne. Par ses lieux de prestige, son rayonnement, sa place éminente dans le domaine des études classiques, elle a contribué à donner à l'expérience Démodocos sa valeur et son caracère, devant un public toujours nombreux.

Démodocos a apporté, par ses ateliers, une formation d'étudiants de toutes disciplines à l'art du théâtre antique.

Le Ministère de l'Education Nationale a subventionné l'association Démodocos sous les ministres J. Lang et Fr. Fillon.

Le Rectorat de Paris est partenaire.

Au-delà, les autres partenaires : l'Ecole Normale Supérieure fut au départ du projet, les Universités de Tours ou de Rouen ont été ou sont des lieux d'accueil privilégiés des récitals.

Sont partenaires les festivals thématiques, nés dans la mouvance de Démodocos, le Festival Européen latin-grec d'Elizabeth Antébi, la Semaine de Théâtre Antique de Vaison-la-Romaine dirigée par Annie Bastide-Blazy.

Le festival des Dionysies a été créé à Paris au printemps 2006 à l'initiative de Démodocos en collaboration avec la compagnie Dido Lykoudis, sous l'égide du Ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres et de l'Ambassade de Grèce. Il a connu sa 2e édition en 2007.

L'Association L'Eté du Tertre vient de se constituer pour créer une tournée Démodocos au bord de la Creuse en août 2007 : Voix antiques sur voie romaine.

Au nombre des partenaires privés, il faut mentionner SHISEIDO, dont les cosmétiques sont une aide constante et renouvelée fournie aux comédiens de Démodocos.

Un laboratoire de formes poétiques, musicales, dramatiques

Le travail porte sur plusieurs aspects :

− recherche fondamentale sur la poésie, la musique, la traduction et le théâtre antiques

− restitution de la phonétique et du rythme du grec ancien et du latin, ainsi que de l'intonation, en accord avec les dernières recherches philologiques, que l'expérimentation orale contribue à son tour à étayer

− travail sur la diction, le jeu et l'interprétation dans ces langues anciennes et en traduction

− recréation de la musique perdue en suscitant de nouvelles recréations, établies sur les bases d'une phonétique réévaluée

− traduction française qui restitue le rythme de l'original, par un travail sur le jeu des accents – quatre traducteurs ont été ainsi suscités

− dramaturgie mettant en valeur les deux langues : par exemple, Antigone, au plus fort de la confrontation avec Créon, se met à parler en grec ancien, ce qui irrite Créon, à qui le Choeur traduit ; dans les Perses, chaque personnage était joué par deux acteurs, l'un "contemporain", l'autre "antique" ; dans Circé, c'est le personnage-titre qui parle grec ancien, et Ulysse qui "traduit".

− réintroduction du corps satyrique : toute représentation tragique aboutit à un drame où le choeur est constitué de satyres. Ph Brunet choisit de faire remonter le satyre dans la tragédie : dans le jeu corporel, gestuel de l'acteur, et parfois, jusqu'à créer des personnages muets.

− extension du jeu satyrique aux formes non dramatiques, comme l'épopée. Le satyre devient la marque du jeu dionysiaque, le signe de la manifestation théâtrale, telle qu'elle se vit dans les métamorphoses de l'acteur (Circé, Ariane)

− scénographie variable selon les collaborations, mais dont l'esprit est de refuser le caractère "jetable" des mises en scène contemporaines. D'où l'apparition de décors valables pour plusieurs années (voire davantage), comme la traduction et la musique, dans un théâtre de répertoire, de genre. D'où le recours à de véritables artistes, et non à de simples scénographes de l'éphémère.

− le répertoire ainsi constitué devient à la fois exemplaire pour sa qualité littéraire innovante et pour les formes théâtrales produites : ainsi sont jetées les bases d'un nouveau classicisme pour aujourd'hui.

Fait à Paris, le 2 JUILLET 2007 par Philippe Brunet, directeur de la compagnie,

Association Démodocos, 5 rue Frochot 75009 Paris, tel : 01 45 26 49 10, fax : 01 48 74 11 33

N° Siret 433 702 586 000 10 APE 913 E Paru au J.O. n° 0011 (1995)www.demodocos.com [email protected]

CREON

Ainsi, tu as eu l'audace d'outrepasser mes lois ?

ANTIGONE

Ce n'était pas Zeus, je crois, qui les avait proclamées.

Ni même Justice, la compagne des dieux d'en-bas.

Chez les hommes, ce ne sont pas ces lois qu'ils ont fixées.

Et je ne jugeais pas assez puissantes tes

proclamations pour qu'un mortel pût enjamber

les lois non écrites, inébranlables, des immortels.

Ce n'est ni d'aujourd'hui ni d'hier, mais à tout jamais

qu'elles vivent : nul ne sait quand elles ont vu le jour.

Je ne devais pas, pas plus que je ne craignais l'orgueil

d'un mortel, subir de ces lois un quelconque châtiment

chez les dieux : je savais devoir mourir ― qui l'ignorerait ? ―

même sans tes proclamations. Mais si je dois mourir

avant le temps, je dis que c'est un gain pour moi.

Celui qui vit, comme moi, parmi de nombreux malheurs,

comment la mort ne lui serait-elle pas un gain ?

Ainsi, pour moi, que j'obtienne du sort ce lot fatal

ne me fait rien. Mais j'aurais mal si j'acceptais

de voir sans sépulture le fils que ma mère a fait.

Voilà ce qui me ferait mal. Mais pas la mort.

Et si maintenant mon comportement te semble fou,

il se peut aussi qu'un fou me soupçonne de folie.

CHOEUR

Elle montre un coeur farouche, la fille née du sang

farouche d'un père, et ne sait céder à son malheur.

Traduction inédite de Philippe Brunet

Les satyres de Circé : Henrri de Sabates, Albin Lelong, Loly Collavizza