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Pour un idéal démocratique Manuel n°2 (Édition 2.0) Rémi MATHIEU

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Pour un idéal démocratique

Manuel n°2 (Édition 2.0)

Rémi MATHIEU

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Les nombreux siècles de monarchies, puis les gouvernements représentatifs actuels ont développé chez un bon nombre de nos

contemporains une véritable "idiocratie", du grec idiốtês (individuel): « homme sot, qui ne

participe pas à la vie politique de sa république ».

« Pourquoi observe-t-on une chute constante du taux de participations aux élections de

toutes natures? » [1]

« Pourquoi 75% des Français estiment n’avoir confiance ni dans la droite, ni dans

la gauche pour régler leurs problèmes? » [1]

Pour commencer, les bilans de nos hommes politiques sont loin d’être

positifs, à gauche comme à droite: hausse

du chômage, hausse des impôts, crise de la dette publique, austérité, guerres, inégalités,

etc… Ces piètres performances amènent le citoyen à un sentiment fataliste, pensant

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que son vote ne changera rien, et que peut-

être, rien ne changera jamais.

Ensuite, et ceci est primordial, le « citoyen » moderne n’a presque plus de

leviers politiques à actionner. Son choix se résume aux quelques passages aux urnes où

les deux plus grands partis arrivent toujours en tête. Le fossé entre les gouvernés et les

gouvernants se creuse si profondément que nos dirigeants apparaissent pour

beaucoup comme totalement

déconnectés de la vie du citoyen moyen.

Issu de l’article « Le fossé se creuse entre les français et les politiques »[1.1]

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Est-il normal que nous ne rencontrons presque jamais nos élus sensés nous représenter? Peut-on concevoir une

démocratie alors que la plupart des lois et décrets mis en application ne sont même

connus des citoyens?

Le problème réside donc dans la prison

politique dans laquelle nous nous trouvons : notre impossibilité de faire changer les choses

de manière durable, notre impuissance politique.

Nous allons maintenant vous faire partager les solutions potentielles qui

pourront, nous l’espérons, changer votre vision de la politique.

« La politique est l’art d’empêcher

les gens de se mêler de ce qui les

regarde»

Paul Valéry

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Le monde est en crise. Chaque personne sur Terre est concernée, de près ou de loin,

par les inégalités grandissantes ; et cela peut

paraître un comble… En effet, notre civilisation n’a jamais eu autant de

moyens à sa disposition pour régler ces problèmes.

Malheureusement, le paradoxe terrestre

actuel est des plus révoltants : nous n’avons jamais eu tant de richesses sur Terre, mais la

pauvreté a atteint un niveau jamais connu.

Pourquoi le monde va-t-il si mal ? Pourquoi, malgré toutes nos connaissances, toutes

les nouvelles technologies et l’expérience que nous avons accumulées, presque

rien n’est mis en œuvre pour nous faire entrevoir un monde plus juste et

vivable pour tous?

1ère partie : les règles définissent nos limites…

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On pourrait simplement répondre :

« l’homme est mauvais, égocentrique et ne pense qu’à son profit ». Un soupçon de vérité

émerge de cette réponse, mais elle reste à notre sens un peu trop simpliste. Rejeter

l’entière faute sur l’Homme est bien trop facile, et nous amènerait à la conclusion

que rien ne changera jamais!

Les règles définissent nos limites…

Lorsque vous regardez un match de

rugby, vous vous rendez rapidement compte que beaucoup de coups sont permis.

Cependant, peut-on en conclure que les joueurs sont violents ? Ce raccourci est biaisé,

car ce sont les règles qui permettent cette agressivité. Le même raisonnement peut

s’appliquer sur d’autres sujets : en 2007, la

bulle spéculative a éclaté, mettant plus de 60 millions de personnes à la rue. Cette dérive,

qui fut la plus grande crise financière de tous les temps, a été possible parce que les

responsables étaient cupides certes, mais pas seulement ! Ce sont les règles en place qui

leur ont permis d’agir ainsi : la fin de la

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séparation des banques de dépôts et

d’investissement (1991) et la dérégulation financière depuis le milieu des années 80.

Sans ces limites plus que douteuses, nous n’aurions jamais entendu parler de

cette crise !

Le mot limite tient une place primordiale

pour bien comprendre ce qui se joue ici. « Chaque règle est faite pour être

contournée » nous direz-vous. Il est vrai que bien trop souvent, les abus sont présents.

Cependant, la majeure partie du temps, les mauvaises actions sont mises en

œuvre en toute légalité et même

« C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est

porté à en abuser; il va jusqu’à ce

qu’il trouve des limites. Qui le dirait ! La vertu même a besoin de

limites. »

Montesquieu philosophe

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décidées par la politique de nos

gouvernements.

Un simple exemple effarant : il faudrait

« seulement » 50 milliards de dollars par an pour éradiquer le problème de la faim dans le

monde. Comment nos dirigeants peuvent-ils accorder 1600 milliards aux budgets militaires

et laisser mourir de faim 1 enfant toute les 5 secondes [2] ? C’est une décision politique

que de les laisser mourir, nous avons les moyens de les faire manger !

Notre but n’est pas ici de lister tous les problèmes du monde. Nous faisons confiance

aux lecteurs pour analyser objectivement l’état social et environnemental de notre

planète. Notre analyse nous amène plutôt à nous poser ces questions :

Idée n°1 : « La plupart des mauvaises

actions sont de pures décisions politiques et

relève du droit. »

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Qui est à l’origine de ces

décisions ?

Quelles sont les personnes qui

permettent la mise en place de

telles règles ?

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Les pouvoirs sont nécessaires mais dangereux, il est donc nécessaire de

réfléchir sur qui détient le pouvoir réel.

La réponse peut paraître évidente et l'on aurait tendance à répondre: « Ce sont les

partis politiques en place que nous élisons qui détiennent le pouvoir décisionnel ! ». Ils en

ont un, certes, mais est-il important ? Pour répondre à cette question, étudions déjà qui

finance leur campagne, pour quel montant mais surtout, d'où viennent ces fonds?

Voici les résultats de la dernière élection présidentielle en France :

2ère partie : qui détient le pouvoir ?

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Les résultats ci-contre [3] montrent une

corrélation impressionnante entre le budget de chaque candidat et son score ainsi que son

temps de passage à la télévision [4]. Et cela, à 1 ou 2 points de pourcentage près ! Bien

sûr, l'argent investi dans la campagne n'est pas le seul facteur de réussite, mais on ne

peut le négliger !

Sans argent, un candidat n’est rien…

L'argent vous permet d'organiser des

meetings, de distribuer des tracts, d'assurer votre marketing. Un parti avec peu de budget

ne dispose pas des mêmes moyens ! L'habitude et la façon d’appréhender les

problèmes influent aussi beaucoup, mais on ne peut occulter le fait qu'un petit parti

politique avec peu de financement ne

peut arriver au pouvoir ! Il suffit de voir les résultats finaux des élections pour s’en

assurer: les deux plus grands partis arrivent toujours en tête ! Les partis les

plus vus à la télévision et possédant les frais de campagnes les plus élevés.

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Qui finance les campagnes ?

Une campagne politique coûte cher ! Le

budget total de la campagne présidentielle aux États-Unis a dépassé un milliard de

dollars en 2012 ! Il est intéressant de constater que le plus gros du

financement venait du secteur financier.

Ici, nous prenons l'exemple états-unien, mais le constat est le même pour tous les

pays: les campagnes sont financées par les plus riches [5].

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Ce système de financement amène les

candidats élus à un conflit d'intérêts majeur ! Comment réformer contre

quelqu'un qui vous a permis d'être au pouvoir ? Les candidats « doivent » quelque

chose à ces personnes, ils leur sont redevables. Il est donc tout à fait prévisible

que l'origine du financement va avoir un impact sur les décisions politiques prises par

la suite. Comment vont-ils pouvoir agir

contre l’intérêt de leurs riches donateurs ?

Qui n'a pas en tête un abus de pouvoir

dont sa société a été victime ? Les exemples

Abus de pouvoir:

« Pénalement sanctionné, l'abus de pouvoir

condamne une utilisation déloyale des pouvoirs conférés aux dirigeants d'une

société, à des fins personnelles, contraires aux intérêts de cette société. »

Définition Omnidico

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sont connus, innombrables, mais surtout

tellement inhérents à la société que l'on a parfois tendance à oublier l'impact

désastreux qu'ils ont sur les prises de décision. On en a pris l'habitude, pensant ne

rien pouvoir faire pour les éviter...

Point important :

Nous rappelons ici l’importance pour

les états de créer leur propre

monnaie. Comme les banquiers privés

détiennent ce droit unique, ils disposent

d’un moyen supplémentaire de faire

basculer les décisions politiques en leur

faveur. Ce sont les seuls capables de

financer les investissements de l’État par

l’emprunt public. Le gouvernement a donc

besoin des banques pour obtenir l’argent

nécessaire à ses projets. Sous ces conditions,

comment pouvoir un jour espérer que

nos politiques régulent ou agissent

contre les intérêts des financiers ?

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Malheureusement, ces décisions

monétaires ne sont qu'une partie de ce

sombre tableau. Les lobbys et autres

« Je suis allé voir Henry Guaino, qui est (« était » Ndt) le conseiller

principal de l’Élysée. Je lui ai

montré la courbe du chômage, la gravité de la crise. Guaino me dit :

je partage votre inquiétude. Alors je lui réponds : pourquoi vous ne

faites rien? Le bureau d’à côté c’est celui du président. Pourquoi ne

faites-vous rien là où les leviers sont encore au niveau national ? Là,

il m’a lâché le morceau en me

disant que le vrai conseiller du président, celui que Sarkozy écoute

vraiment c’est Michel Pébereau, le patron de BNP Paribas »

Pierre Larrouturou,

Économiste[6]

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groupes de pression ont une énorme influence

en politique.

Le lobbying fait partie intégrante de notre

système politique. Soulignons ici qu’au

parlement européen, il n’existe aucune loi

« Quand vous légiférez, vous êtes approché par des groupes de

pression qui vont vous dire : « On aimerait qu’il y ait l’article tant,

etc.». Il y a des cas où les députés se font payer pour passer

un amendement, moi j’ai vu ça au

parlement européen. Donc vous avez un système un peu opaque,

oligarchique, qui propose des textes et on demande aux députés

de le voter »

Yvan Blot, ancien député [7]

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permettant de condamner un député recevant

de l’argent contre une voix. Les

eurodéputés signent même une

déclaration d’intérêts financiers chaque

mois leur permettant de recevoir de l’argent

sans jamais pouvoir être légalement

inquiétés [8].

Il apparaît donc clairement que leurs

décisions iront toujours dans le sens des

plus riches qui leur ont permis d’être au

pouvoir. Et les faits démontrent cette

affirmation…

Les abus de pouvoir sont à l'origine

de la plupart des injustices sociales. Les

Idée n°2 : « Sans argent, le décideur politique n’est jamais élu. Lorsqu’il reçoit

des financements, il se trouve être débiteur de ses donateurs. Ses décisions suivront

donc leurs intérêts financiers… »

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bonnes décisions ne sont jamais prises, car il

y a trop d’enjeux économiques pour ceux qui

font les lois. Ils sont en conflit d’intérêts

permanent !

Le pouvoir est inatteignable pour une

personne seule. Seul un élu sponsorisé

peut arriver au pouvoir, ce qui mène à la

corruption obligatoire de nos Hommes

politiques. Les politiques entreprises ne

serviront donc jamais le bien commun et le

long terme, aspect pourtant primordiaux pour

la prospérité des peuples.

« Une société bien organisée est celle où le petit nombre fait travailler

le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne. »

Voltaire, philosophe, conteur, mais aussi riche marchand

d’armes et d’esclaves

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La partie précédente reposait sur la

théorie, étudions maintenant les faits. La construction européenne ou Union

Européenne rassemble actuellement 27 pays

et elle est régie par le Traité sur l'Union européenne (TUE) et le Traité sur le

fonctionnement de l'Union européenne (TFUE), dans leurs versions

actuelles, depuis le 1er décembre 2009 et l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne.

En clair, si vous êtes citoyen européen,

votre pays suit à la lettre ces 2 traités ![9]

Le 29 mai 2005, avec 70% de participation, les français ont rejeté le traité européen par

referendum. Quelle plus belle preuve de déchéance démocratique que de constater

que les parlementaires ratifieront seulement

3ème partie : un exemple concret, la construction

européenne

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2 ans plus tard, un traité quasi-similaire au

précédent, rejeté par 54,7% des français.

Il est fort probable que vous n’ayez jamais lu le TFUE. Le dialecte utilisé n’est pas facile

d’accès et l’étudier en profondeur prend du temps. Cependant, il ne faut pas chercher loin

dans le document…Notre impuissance politique est écrite noir sur blanc dès les

premiers articles…

Article 3 du TFUE : [9]

« L’union dispose d’une compétence

exclusive dans les domaines suivants :

-L’union douanière. -L’établissement des règles de concurrence

nécessaires au fonctionnement du marché intérieur.

-la politique monétaire pour les États dont la monnaie est l’Euro. (géré par la BCE,

indépendante) -La conservation des ressources biologiques

de la mer dans le cadre de la politique

commune de pêche. -la politique commerciale commune. »

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Sur ces sujets, les députés ne peuvent que voter la transposition en droit interne.

Les États n’ont même plus leur mot à dire ! La commission européenne a le

monopole de proposition. Et les domaines concernés ne sont pas des moindres : les

flux de capitaux, la valeur du taux de change, la privatisation des établissements publics, la

politique monétaire et commerciale…

.

« Ce que j’apprécie (dans

l’Europe d’aujourd’hui) c’est qu’elle soit à l’abri des aléas de l’humeur de

l’électorat et qu’elle soit éloignée des contraintes électorales »

Mario Monti,

Président du Conseil italien,

conseiller international de Goldman Sachs

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L’article suivant réduit encore un peu plus la marge de manœuvre qu’ont nos dirigeants

sur les prises de décisions

N.B. : sa précédente citation nous oblige à rappeler qu’en 2011, Mario Monti a été

NOMMÉ président du conseil italien. Il devint alors le deuxième chef d’État au

pouvoir en Europe sans même une élection. Lukas Papademos en Grèce fut

lui aussi un chef d’État européen non-élu,

ces deux dirigeants sont en étroite relation avec Goldman Sachs [10]. En

Rome antique, lorsqu’une personne était nommée aux plus hautes fonctions de

l’État sans élection, il était appelé « Dictateur ». Le nom de Mario Monti ne

s’est jamais retrouvé sur un bulletin de vote, tout comme la totalité des

membres de la commission européenne

et de la BCE…Cela fait réfléchir, non?

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Point important :

L’essentiel de nos lois et règlements

nationaux sont des simples

Article 4 du TFUE [4]: [9]

« L’union possède une compétence

partagée dans les domaines suivants :

-le marché intérieur. -La politique social, pour de très nombreux

aspects. -la cohésion économique, sociale et

territoriale. -l’agriculture.

-l’environnement. -la protection des consommateurs.

-les transports.

-les réseaux transeuropéens. -l’énergie.

-les questions de sécurité et de liberté publique

-la justice. -les enjeux communs de sécurité en

matière de santé publique.»

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transpositions des directives européennes !

Croire que c’est son gouvernement qui prend les décisions sur les sujets précédemment

cités est une vue de l’esprit ! La loi nous oblige à nous soumettre à ces traités,

c’est donc la commission européenne non élue qui décide les lois qui impactent

le plus nos vies…Lister tous les articles du TFUE qui provoquent notre impuissance

politique serait bien trop long. Voici donc un

petit florilège afin de mieux cerner les conséquences qu’à la construction

européenne sur nos vies :

Article 121 [9]: fixe le fonctionnement des GOPE (Grandes orientations des politiques

économiques). Pour résumer, c’est la

commission européenne (non élue) qui fixe les objectifs économiques. Si un État membre

ne les respecte pas, la commission adresse un avertissement. « […] le Conseil statue sans

tenir compte du vote du membre du Conseil représentant l’État membre concerné. »

1) Le TFUE et l’économie :

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Article 282 [9]: Qui fixe l’objectif principal de

la Banque Centrale Européenne (ses dirigeants sont non élus). Son but est de

maintenir la stabilité des prix. La B.C.E. n’a aucun objectif de taux de change externe

de l’Euro, aucun objectif de plein emploi ni aucun objectif de maintien des

industries nationales.

Le Traité budgétaire européen : l’adoption

de ce texte (TSCG) nous retire un de nos derniers moyens de souveraineté nationale.

En effet, le budget des États n’est plus de ressort national mais de l’Europe. La

commission européenne (non élue) a fixé une limite des déficits publics à 3% (la règle d’or).

Si les États ne respectent pas cette règle, ils se verront dans l’obligation d’imposer

l’austérité à leur peuple : baisse du

pouvoir d’achat, augmentation des impôts, taxes diverses, privatisation d’entreprises,

etc…

2) L’union européenne et la santé :

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-Interdites depuis la crise de la vache folle en

1994, les farines animales vont être autorisées à compter du 1er juin 2013[11]

-Le 21 avril 2007: les autorités européennes

sont averties que l’huile de Saipol comporte de l’huile de moteur hautement toxique et

cancérigène. Le 5 mai 2007, l’UE autorise à hauteur de 10% l’huile de moteur dans

les produits alimentaires! (mayonnaises,

plats cuisinés, vinaigrette industrielle et les conserves à l’huile) [12]

-L’union européenne n’interdit pas la

viande clonée, elle vient même d’en interdire l’étiquetage. [13]

-31 mars 2011, l’UE a triplé les doses de

césium 136 autorisé dans les aliments!

(pour ceux venant du Japon après Fukushima afin de ne pas dégrader les importations!)

Lors de la prise de toutes ces décisions, il

faudrait être assez braqué pour ne pas voir que ce sont les intérêts financiers qui

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sont pris en compte et non les doléances du

peuple européen.

Précisons ici que, malgré toutes les promesses, malgré tous les beaux discours,

le bilan de nos politiques est désastreux.

L’euro n’a pas réalisé ses promesses et il va même à l’encontre de celles-ci : le chômage

augmente inexorablement et la crise des dettes publiques est à son paroxysme, nos

entreprises délocalisent, les pays se désindustrialisent…

"L’euro nous apportera plus de choix dans nos achats, des prix plus

bas, des nouvelles parts de marché,

de nouvelles possibilités d’investissements et donc d’emploi."

Jacques Chirac

Président de la république Francaise en 2002 lors du

passage à l’euro

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Point important :

Que l’on soit pour ou contre la

construction européenne, il est irréfutable que les médias n’accordent

aucun temps de parole aux personnes anti-européennes. Vous n’avez donc

surement jamais entendu d’arguments contre

l’U.E. Si le cœur vous en dit, les conférences de François Asselineau (fondateur de l’UPR,

eurosceptique) sont disponibles gratuitement sur internet [13.1]. Loin de nous l’idée de

promouvoir ses idées ou d’y adhérer, il nous est nécessaire de rappeler que la

démocratie s’associe toujours à l’expression de la pluralité des opinions…

Le but de ce chapitre était d’alarmer le lecteur sur le déni démocratique mise

en place au sein de l’U.E. Des chefs d’État non élus, des referendums non pris en

compte, une banque centrale indépendante non élue, les pressions des lobbyistes. Le

peuple n’a plus son mot à dire! Le traité sur le fonctionnement de l’U.E. oblige nos

dirigeants à se plier face aux exigences de

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Bruxelles et de sa commission. Il apparaît

donc clairement que le vote de chaque citoyen européen ne pèsera pas lourd

face à l’appétit des dirigeants européens non élus.

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Précision n°1:

« Mais si le monde est contrôlé par une oligarchie, pourquoi les personnes

mettant en cause le système sont si peu nombreuses et n’apparaissent presque

jamais sur le paysage audiovisuel ?»

Cette question est très intéressante ! Si le monde va si mal, il semble douteux que nos

« experts » n’en parlent pas !

Les plus riches financent les campagnes

de nos politiques, mais ils détiennent aussi la plupart de vos journaux/radios/chaînes de

télévision! [14] Si vous doutez de la volonté de ces entreprises à contrôler l'information,

demandez-vous pourquoi la JP Morgan Bank a

acheté 10% de TF1, que le Crédit Mutuel contrôle « Le monde » ou que la banque

Rothschild possède le journal « Libération ».

4ème partie : quelques précisions nécessaires…

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Ils perdent de l'argent avec leurs

journaux ! Connaissant leur attrait inconditionnel pour le profit, il semble

légitime de se poser la question suivante: pourquoi diable les achètent-

ils ?

Mais l’argent n’est pas le seul

responsable! Nous n’en parlons jamais par paresse intellectuelle et à cause des

convictions profondes auxquelles nous

sommes tous attachés. Un journaliste politique devrait remettre en question chacun

de ses écrits s’il déduisait que les hommes politiques actuels ne détiennent plus de réel

pouvoir. Ainsi que le père de famille qui remettrait en cause ce qu’il a appris à ses

enfants

"Toute vérité passe par trois stades:

en premier lieu, on la ridiculise; en deuxième lieu on s'y oppose

violemment; enfin on l'accepte comme si elle allait de soi."

Schopenhauer

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L’expérience suivante, connue sous le nom

de la « La théorie des singes » [15], nous sert à bien comprendre ce qui est en jeu ici :

« Une vingtaine de chimpanzés est isolée dans une pièce où est accrochée au plafond

une banane, et seule une échelle permet d'y accéder. La pièce est également dotée d'un

système qui permet de faire couler de l'eau glacée dans la chambre dès qu'un singe tente

d'escalader l'échelle. Rapidement, les

chimpanzés apprennent qu'ils ne doivent pas escalader l'échelle. Le système d'aspersion

d'eau glacée est ensuite rendu inactif, mais les chimpanzés conservent l'expérience

acquise et ne tentent pas d'approcher de l'échelle.

Un des singes est remplacé par un nouveau. Lorsque ce dernier tente d'attraper

la banane en gravissant l'échelle, les autres

singes l'agressent violemment et le repoussent. Lorsqu'un second chimpanzé est

remplacé, lui aussi se fait agresser en tentant d'escalader l'échelle, y compris par le premier

singe remplaçant.

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L'expérience est poursuivie jusqu'à ce que

la totalité des premiers chimpanzés qui avaient effectivement eu à subir les douches

froides soient tous remplacés. Pourtant, les singes ne tentent plus d'escalader l'échelle

pour atteindre la banane. Et si l'un d'entre eux s'y essaye néanmoins, il est puni par

les autres, sans savoir pourquoi cela est interdit et en n'ayant jamais subi de

douche glacée. »

Le parallèle avec l’Homme est on ne peut plus simple : l’Homme est conditionné pour

accepter le système tel qu’il est, sans jamais le remettre en cause profondément. Les

dogmes et le paradigme dans lequel nous vivons seront l’objet du 3ème manuel qui

sortira prochainement.

« On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont

engendré. »

Albert Einstein

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Précision n°2 : « Vous nous dites que nos élus ne

détiendraient presque aucun pouvoir décisionnel, que ce serait les financiers

aux commandes. Mais cela fait un peu théorie du complot tout ça, non ? »

Il est vrai que nous abordons le thème de la

prise de pouvoir politique par ceux qui financent les campagnes et les emprunts

publics. Pour beaucoup de gens, ces simples affirmations nous cataloguent comme

« complotistes ».

Complot: « Projet secret élaboré par

plusieurs personnes contre une autre ou une institution. »

Au regard de cette définition, il apparaît évident que les complots existent. Reste à

ne pas tomber dans les deux raccourcis suivants:

1) Il y en a partout.

2) Il n'y en a nulle part.

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Mais nous ne voyons pas des complots

partout ! Bien trop souvent, nos détracteurs s’écartent du débat en utilisant cette

phrase : « Vous êtes un complotiste ! ». Mais derrière ce qui pourrait paraître comme une

insulte à notre égard, il n’y a pas l’ombre d’un autre argument ! Les thèses dites

« complotistes » diffèrent les unes des autres, mais elles sont souvent exposées avec de

nombreux arguments et sources pour les

étayer. Certaines sont fausses, d’autres totalement vérifiables. Mais renvoyer comme

seul argument « Vous êtes un complotiste, vous voyez des complots partout » n’est pas

acceptable dans un débat digne de ce nom ! Si vous nous pensez paranoïaque, ne vous

dîtes pas juste « Ah, encore un adepte de ces théories ». Essayez de prouver que nos

affirmations sont fausses serait bien plus

productif, n’hésitez pas! N’oublions surtout pas que la plupart du temps, les personnes

concernées n’ont pas à se concerter pour organiser tous leurs méfaits, ce sont les

lois en place qui le leur permettent ! (voir 1ère partie : « Les règles sont nos limites… »).

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Précision n°3:

« Qui sont ces personnes qui détiennent le pouvoir ? »

Cette question nous sert à rappeler un fait

très important : nous sommes pour le

libre-échange, la compétitivité entre les

entreprises et le développement humain.

Lorsque nous utilisons le terme « les plus

riches » nous ne parlons pas du petit PDG

d’entreprise. Nous ne nous battons pas

contre les patrons qui aident à

développer le pays par leur esprit

d’initiative, ils sont nécessaires. Nous

parlons des 1% les plus riches : les

multinationales et les banques en font

grandement partie.

Il est malgré tout difficile de définir le

degré de responsabilité de chacun. Chaque

multinationale et chaque lobby à son rôle à

jouer en nous laissant, qu’ils le désirent

ou non, dans une situation pitoyable.

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« La corpotocratie est ce groupe

d’individus qui administre nos plus grosses corporations et ils agissent

réellement comme les empereurs de cet empire. Ils contrôlent nos

médias, ils contrôlent la plupart de nos politiciens car ils financent leurs

campagnes […] Ils ne sont pas élus, ils ne remplissent pas de mandat, ils

ne rendent de compte à personne, et

au sommet de la corpotocratie, vous ne pouvez distinguer si la personne

travaille pour une société privée ou le gouvernement […] Notre

gouvernement est invisible la plupart du temps et ses stratégies sont

exécutées par nos corporations à un niveau ou à un autre. Les stratégies

du gouvernement sont forgées par la

corpotocratie.»

John Perkins, Auteur de « Confessions

d’un assassin économique »[16]

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Les injustices sont de plus en plus

nombreuses: austérité, précarité, chômage, mauvaise répartition des richesses, la liste

serait trop longue, nous allons donc nous arrêter ici.

À chaque abus social, son groupe de

résistants: certains vont essayer de lever des

fonds pour lutter contre des maladies, pour l’environnement. D'autres vont aller faire du

bénévolat en Afrique afin d'aider les populations locales, manifester pour le

pouvoir d'achat, contre la précarité, etc...

Ces résistants ont tous un point commun: celui de vouloir le bien commun.

Mais malheureusement, nous sommes bien

trop divisés et il apparaît de plus en plus que ces combats seront vains si nous ne nous

5ème partie : la cause

des causes :

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attardons pas sur la cause principale de

toutes ces injustices, « la Cause des causes »… Lorsqu'une personne est atteinte

d'une maladie, il ne sert à rien de s’en prendre aux symptômes. Il faut s'attaquer

à la cause du problème !

« Ne vous en prenez pas aux

conséquences, vous ne réglerez pas

le problème. Ne vous en prenez même pas aux causes, elles sont

multiples. Il vaut mieux chercher parmi celles-ci la "Cause des

causes".»

Étienne Chouard Professeur d’économie

et de droit

Idée n°3 : « Rien ne sert de se battre contre toutes les causes des injustices sociales.

Cherchons la cause principale ! »

Page 43: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

43

Mais alors, il y aurait-il une cause

commune à tous nos problèmes actuels ?

Nous l’avons vu, la plupart des mauvaises décisions politiques sont des règles

inscrites noir sur blanc dans nos lois. Ce qui nous amène aux conséquences

Page 44: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

44

désastreuses dont nous sommes témoins

aujourd’hui. Nous tenons donc à mettre en avant le rôle de nos constitutions dans les

prises de décisions.

Point important : qu’est-ce que la

Constitution ? À quoi sert-elle ?

« La Constitution (écrit généralement

avec une majuscule) est un texte qui fixe l'organisation et le fonctionnement d'un

organisme, généralement d’un État. La Constitution d'un État a valeur de loi. Elle est

à la fois l'acte politique et la loi fondamentale qui unit et régit de manière organisée et

hiérarchisée l’ensemble des rapports entre gouvernants et gouvernés au sein de cet État,

en tant qu'unité d'espace géographique et

humain. La Constitution protège les droits et les libertés des citoyens contre les abus de

pouvoir potentiels des titulaires des pouvoirs (exécutif, législatif, et judiciaire). »

Définition wikipédia

Page 45: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

45

La constitution représente les règles

de ceux qui écrivent les lois…les limites du pouvoir… Elle devrait donc nous

permettre de contrôler et de surveiller nos dirigeants.

Qui écrit nos

constitutions ?

Ceux qui écrivent les lois!!!

Vous avez bien compris, nos systèmes

politiques laissent les personnes au pouvoir rédiger leurs propres règles.

Comment nos constitutions pourraient-elles nous protéger de ceux qui nous gouvernent

s’ils les rédigent eux-mêmes? Ils sont à la fois juge et partie !

Cela revient à un procès où le juge qui dirige la séance est le père de l’accusé. Ce

conflit d’intérêts énorme ne peut être toléré ! Écrivant leurs propres règles, il ne

faut donc pas s’étonner que nos élus ne nous donnent aucun pouvoir politique.

Page 46: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

46

« Donnez ce pouvoir à l'homme le plus

vertueux qui soit, vous le verrez bientôt changer d'attitude. Sa fortune

nouvelle engendre en lui un orgueil sans mesure, et l'envie est innée dans

l'homme : avec ces deux vices, il n'y a plus en lui que perversité; il commet

follement des crimes sans nombre, saoul tantôt d'orgueil tantôt d'envie. »

Hérodote d’Halicarnasse, Enquêtes III 80-83, discours

d’Otanès

Idée n°4 : « La constitution sert à nous protéger du pouvoir. Malgré tout, nos

sociétés actuelles laissent les hommes au pouvoir la rédiger. Ils écrivent leurs

propres règles ! »

Page 47: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

47

Idée n°5 : « Nous ne pouvons laisser les

hommes au pouvoir écrire les règles du

pouvoir… »

Page 48: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

48

Hérodote d’Hallicarnasse (-484 à -425 av. J.-C.) est un historien, géographe et

prosateur grec. Ses écrits sont les premiers écrits politiques qui nous soient

parvenus. Dans Enquêtes III 80-83 [17], il décrit le discours entre trois prétendants au

trône. Chacun défend le moyen de gouverner

qu’il préfère : Otanès défend la démocratie. Mégabyse plaide en faveur de l'oligarchie.

Darius se fait l'avocat de la monarchie.

Ce qu'Hérodote nous enseigne ici, c'est qu'il existe trois moyens de

gouverner. Avant de se demander lequel est le meilleur, révisons ensemble leurs

significations.

6ème partie : Les 3 manières de gouverner

Page 49: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

49

Point important : Utilisons-

nous les bonnes définitions ?

D’après le dictionnaire Larousse:

Oligarchie: Système politique dans lequel le pouvoir appartient à un petit nombre

d'individus constituant soit l'élite intellectuelle

(aristocratie), soit la minorité possédante (ploutocratie), ces deux aspects étant

fréquemment confondus.

Monarchie: Système politique dans lequel l'autorité politique est exercée par un individu

et par ses délégués. Pouvoir d'un seul.

Démocratie: Système politique, forme de

gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple.

Serait-ce une erreur de langage que de

désigner comme démocratie un système qui met un petit groupe au pouvoir?

Page 50: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

50

L'élection est un système

aristocratique, le pouvoir aux meilleurs (aristos= les meilleurs en grec...). C'est

un système défendable, cependant, ne nous trompons pas de mots !

En -507 av. J.-C., la démocratie

athénienne vit le jour. Ses inventeurs en avaient une vision bien différente de la nôtre.

Pour eux, la démocratie ce n’était pas

l’élection…

Dans l’excellent livre de Mongens H.

Hansen, « La démocratie athénienne à l’époque de Démosthène » [18],

d’innombrables sources de l’époque présente

le tirage au sort comme caractéristique inhérente de la démocratie. Ceci est un

fait, une définition , et ne devrait pas faire lieu de débat. Imaginez comment

réagiraient les inventeurs de la démocratie s’ils apprenaient comment le nom de leur

invention était utilisé de nos jours !

LA DÉMOCRATIE ÉTAIT ASSURÉE PAR LE TIRAGE AU SORT…

Page 51: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

51

Mais les athéniens n’étaient pas les

seuls à voir la démocratie de cette manière : jusqu’à la fin du 18ème siècle, tous

les intellectuels en étaient conscients aussi. Les débats étaient endiablés entre défenseurs

de l’aristocratie et les démocrates.

Le régime de l'élection s'est malgré tout

imposé vers la fin du 18ème siècle dans la quasi-totalité de nos sociétés occidentales.

L'abbé Sieyès, un grand acteur de la

révolution française était un fervent défendeur de ce système. L'auteur de

"Qu'est-ce que le Tiers état?" savait lui aussi que le gouvernement représentatif n'était pas

un régime démocratique, mais aristocratique.

« Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage

par choix est de celle de l’aristocratie »

Montesquieu, dans "Esprit des lois"

Page 52: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

52

Cette citation de Sieyès est on ne peut

plus claire sur la nature du gouvernement représentatif, il ne saurait être une

démocratie. Point à la ligne...

« Les citoyens qui se nomment

des représentants renoncent et

doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de

volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la

France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État

démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas

une démocratie (et la France ne

saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses

représentants. »

Abbé Sieyès (Discours du 7 septembre 1789, Dire

sur le véto royal [19])

Page 53: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

53

Cependant, au fil du temps, la véritable

signification du mot démocratie a été perdue. Nos régimes actuels sont qualifiés

« démocratiques » par tous, et ce, dans les livres d’histoire, aux informations et dans les

repas de famille. Mais nous oublions l’oligarchie, comme si ce mot n'existait

plus. C’est pourtant le mot le plus à même de décrire nos sociétés actuelles !

(Système politique dans lequel le pouvoir

appartient à un petit nombre d'individus).

Nos régimes sont dits « gouvernements représentatifs ». À chaque élection, nous

élisons nos dirigeants politiques pour une durée parfois supérieure à 5 ans. Entre

temps, il n'existe aucun réel moyen pour nous d'agir sur leurs décisions. Nos élus

ne sont pas révocables (même s'ils nous

trahissent ...).Pendant leurs mandats, les Élus n'ont aucun compte à rendre.

De notre initiative, nous ne pouvons

rien décider!

Page 54: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

54

Aucun référendum populaire, pas de véto

populaire (sauf quelques rares exceptions comme en Suisse ou au Venezuela), nous ne

pouvons choisir nos candidats parmi un large panel. Et cela finit toujours au deuxième tour

avec les deux plus grands partis du pays (PS et UMP en France par exemple...). Notre

seul pouvoir est de ne pas réélire la même personne qui nous a déçus. Mais si

celui ou celle qui le remplace nous trahit à

son tour, que pouvons- nous faire? Attendre les prochaines élections pour le punir semble

être la seule option possible. Et 5 ans, c'est long…pour n’avoir comme (faux) choix le

traître ayant précédé celui qu’il faut chasser aujourd’hui!...

Vouloir déléguer le pouvoir aux

meilleurs peut-être compréhensible,

c'est une vision de voir les choses, une manière de gouverner...Mais ce n'est pas

pour elle nous nous combattons... Une aristocratie (pouvoir aux meilleurs) non

corrompue et contrôlée en permanence serait sans doute un bon régime. Mais il faut

bien se rendre à l’évidence qu’actuellement,

Page 55: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

55

ce ne sont ni les meilleurs, ni les plus

compétents qui sont aux commandes. Presque toutes leurs décisions sont prises au

profit des plus riches, car ils achètent l’élection. L’argent reste privatisé, les dettes

explosent, les marchés financiers ne sont pas régulés et le chômage est en constante

augmentation, tout comme le montant de vos impôts…

Le gouvernement représentatif est plus démocratique qu’une dictature, mais il ne

serait être une démocratie directe telle que l’ont connue les citoyens athéniens. Vous

pouvez défendre l'élection, mais vous ne serez jamais démocrate. L’important est de

désigner les choses par leur vrai nom !

Vous devez peut-être vous dire :

« L’auteur joue sur les mots ici ! ». Il n’en est rien ! Cette erreur de langage quasi-

universelle est très importante car nous utilisons le même mot pour décrire le

problème et la solution.

Page 56: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

56

Il est normal que vous vous disiez

peut-être actuellement : « Le tirage au sort? N’importe quoi ! Cela a peut-être bien

fonctionné dans l’antiquité, mais c’était pour une toute petite cité. Les problèmes actuels

sont bien plus complexes et variés ! On ne peut laisser l’individu lambda prendre les

décisions ! ».

Ce sont des objections inhérentes au

débat et légitimes. Les Athéniens y ont aussi pensé lorsqu’ils écrivaient ces règles.

On ne répète que la cité athénienne a très bien fonctionné et ce pendant 200 ans. [20] Il

semble logique de se poser des questions sur

Idée n°6 : « La démocratie réelle,

c’est le tirage au sort et la rotation des charges. Le gouvernement représentatif

n’est pas la démocratie ! Prétendre le contraire reviendrait à désigner comme

bleu ce qui est rouge… »

Page 57: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

57

les raisons qui ont poussé les athéniens à

choisir ce type de régime politique. Nous espérons donc que vous lirez la suite de

ce manuel dans l’esprit du « Pourquoi pas!» plutôt que dans celui du

« Pourquoi donc? ». Les objections seront bien sûr traitées dans les parties suivantes.

Point important :

Ce qui précède peut en effet vous laisser perplexe. Cependant, derrière

son apparente simplicité, le tirage au sort en politique permet de limiter les conflits

d’intérêts au maximum. Que vous soyez ouvert ou non à ce point de vue, il est

primordial de ne pas rejeter cette idée sans vraiment la considérer. N’imaginez pas que

ce système reviendrait à seulement

remplacer vos élus par des tirés au sort, la démocratie réelle, c’est bien plus que

ça! Pour mieux le comprendre, étudions l’impact que le suffrage par le sort aurait sur

un principe clé de la démocratie : l’écriture de notre constitution…

Page 58: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

58

Rappelons-le, la constitution représente le

droit du droit, le texte qui régit le pouvoir et

son mode de fonctionnement. C’est le texte que devrait craindre nos élus!

L’assemblée constituante (celle écrit la

constitution) se doit donc d’être désintéressée, incorruptible et révocable. Ceci

afin que ses membres soient préoccupés uniquement du bien commun. Mais surtout, il

faut être sûr que ce ne sera pas les

hommes au pouvoir qui écriront leurs propres règles ! Il est pour nous,

inconcevable de les laisser choisir leurs limites…

C’est pourquoi nous proposons de tirer au

sort l’assemblée qui écrira la constitution…

7ème partie : une assemblée constituante tirée au sort

Page 59: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

59

Nous entendons déjà certains lecteurs qui pensent que des personnes tirées au hasard

parmi le corps électoral ne possèderaient pas les compétences nécessaires pour écrire un

tel texte de loi… Nous tenons à leur répondre en décrivant la simplicité de quelques règles à

mettre en œuvre :

1) Le respect du vote blanc.

2) Le referendum d’initiative citoyenne

(RIC) législatif (permet au peuple de proposer une loi)

3) Le RIC abrogatoire (permet au peuple

d’abroger une loi)

4) Le RIC révocatoire (permet au peuple de

révoquer un élu qui aurait trahi sa parole)

5) Le RIC constituant (permet au peuple de

contrôler la constitution)

6) Interdiction du cumul des mandats.

Page 60: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

60

7) Limitation du renouvellement des mandats.

8) Juger de la responsabilité des acteurs

politiques par un jury citoyen.

9) Contrôle public de la télévision.

10) Contrôle public de l’énergie et de la

santé.

11) Contrôle public de la création monétaire.

12) Inégibilité des constituants aux fonctions qu’ils instituent eux-mêmes.

13) Etc….

Remarquez dans un premier temps que JAMAIS aucun élu ne proposera une

telle loi car elle restreindrait son pouvoir. Il faut ensuite bien comprendre

que ces règles sont simples et d’une logique basique : celui de contrôler nos

représentants… Et presque n’importe qui

Page 61: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

61

aurait pu les trouver… Ce qui nous conforte

dans notre idée de choisir le suffrage par le sort pour désigner les personnes qui

écriront la constitution.

Pour améliorer le processus, nous pouvons imaginer diviser le travail en 4 assemblées

indépendantes les unes aux autres. À la fin de l’écriture, les constitutions seraient

comparées, discutées, contestées, puis

adoptées d’un commun accord.

Beaucoup pensent que donner une telle responsabilité à une personne lambda est

dangereux voire même contre-productif. Pourtant, et ceci est primordial, le tirage

au sort semble être le seul moyen de créer une assemblée constituante désintéressée

et soucieuse du bien commun. Vous voyez

une autre alternative? Faites-la connaître sur le forum de « Monnaie et démocratie ».

Vous pensez que cela est normal de faire écrire aux élus leurs propres

règles? Alors demandez-vous si vous laisseriez votre enfant écrire les siennes...

Page 62: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

62

Il est important aussi de mettre en avant

le fait que donner des responsabilités à un individu renforce ses capacités. Être

sélectionnées par le sort pousse les personnes à la vertu, par besoin de

reconnaissance ou par sens du bien commun. Nous traiterons les bienfaits du

tirage au sort et ses objections plus en détails dans une partie suivante.

En 2007, à l’initiative d’Étienne Chouard,

le projet d’écrire une constitution a été lancé,

le Plan C [21]. De nombreux internautes ont

participé à l’élaboration de ce texte de loi.

Bien sûr, les personnes n’étaient pas

tirées au sort. Cependant, c’est la qualité de ce texte que nous tenons à mettre ici en

« L’une des meilleures façons d’aider quelqu’un est de lui donner une

responsabilité et de lui faire savoir que vous lui faîtes confiance »

Booker T. Washington,

Page 63: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

63

avant. Simple, concis, il s’assure du

contrôle de nos représentants.

La constitution prévoit la présence de trois chambres: une chambre tirée au sort

écrit la constitution, une chambre d'élus propose des lois, puis la dernière chambre

tirée au sort les accepte ou non. Toutes ces étapes étant sous contrôle permanent du

peuple : à tous les niveaux, les quatre

référendums décrits plus haut sont bien évidemment présents. Remarquez que le

parlement est constitué de deux chambres : une élue et une tirée au sort

qui ne peut qu’accepter ou refuser les lois proposées. Les tirés au sort n’ont qu’un

pouvoir de contrôle, de consultation et de proposition, mais comme ils sont

désintéressés, leur tâche ne serait pas

entravée par des conflits d’intérêts.

Nous vous invitons à consulter la

description complète de cette constitution sur

le site du Plan C. [21]

Page 64: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

64

Page 65: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

65

C'est l'objection la plus fréquente lorsque nous parlons de tirage au sort autour de

nous. Premier fait, il sera difficile de faire pire que nos dirigeants actuels ! Leurs

bilans sont désastreux et ce, depuis plus de 40 ans ! Le chômage grimpe, les impôts

augmentent, les coupes sociales se multiplient. Ils déclenchent des guerres à

travers le monde, laissent mourir de faim un

enfant toutes les 5 secondes. Les inégalités ne cessent de se creuser. COMMENT PEUT-

ON LES TROUVER COMPÉTENTS? [22]

Ils sont incompétents non pas parce qu’ils sont mauvais, mais parce qu’ils

sont corrompus par les personnes détenant

8ème partie : des objections ?

Objection n°1 : Et si on tirait au sort des incompétents?

Page 66: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

66

le capital et n’ont aucun réel pouvoir politique

(voir précédemment « Qui détient le pouvoir? »).

Les arguments précédents ne prouvent

pas que le système par tirage au sort sera meilleur, essayons donc de vous convaincre

avec un approche différente:

Les hommes que nous élisons sont tous

avocats, hommes d'affaires, professeurs, etc... Leurs connaissances à l'ouverture

d'un dossier sont très faibles. Il n’y a presque jamais de professeurs à l’éducation

nationale, de juges au ministère de la justice ou encore de policier au ministère de

l’intérieur. C'est le travail qu'ils vont réaliser par la suite qui va les rendre compétents

dans un domaine spécifique. Ayant pour la

plupart suivi de hautes études, ils ont une facilité pour réfléchir certes, mais un

avocat connaît-il le nucléaire lorsqu’il rentre au ministère de l’environnement?

En fait, ils vont devoir discuter avec les partenaires sociaux et les différents acteurs

Page 67: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

67

économiques avant de prendre une décision. ,

comme le ferait un tiré au sort!

« On prend à tort les ministres pour des hommes qui devraient être plus

savants que leurs subordonnés. Le

ministre n'est autre chose qu'un délégué du peuple pour la

surveillance d'un travail déterminé et nous avons, pour

surveiller le surveillant, un autre député, rapporteur du budget ; les

autres députés sont arbitres. […] Si le civet est brûlé, d'abord je le

sentirai très bien, sans être

cuisinier, et ensuite j'arriverai à me protéger contre ce petit malheur,

même sans entrer dans la cuisine, car je suis celui qui paie. Le peuple

est celui qui paie ; et ses représentants ont mille moyens de

faire que le peuple soit bien servi, si seulement ils le veulent. »

Alain dans Propos, 1912

Page 68: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

68

De plus, et ceci est très important, le

système de tirage au sort ne consiste pas à seulement remplacer le gouvernement

élu par une assemblée de citoyens tirés au sort. Nous ne voulons pas tirer des noms

au hasard, les faire rentrer dans le parlement et dire: « À vous de jouer ! » La vraie

démocratie est bien plus astucieuse. Ils ne seront pas seuls: les débats iraient bon

train, différents avis seraient exposés, les

spécialistes du domaine en question exposeraient leurs arguments. De plus,

rappelons l’exemple de la constitution du Plan C où une chambre élue était présente. Elle

pourrait bien évidemment rappeler les réalités politico-économiques au peuple que certains

pourraient juger inapte à analyser objectivement la situation.

Soulignons ici les 6 moyens qui pourraient nous protéger des faiblesses du hasard : [22]

1) Possibilité pour les tirés au sort de

refuser. (forme d’autocensure)

2) La docimasie : un examen d’aptitude.

Page 69: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

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3) L’ostracisme : la possibilité de bannir quelqu’un de la vie politique pendant

10 ans en cas de danger.

4) Pendant le mandat, le tiré au sort est révocable à tout moment par un vote

de l’assemblée.

5) En fin de mandat, les tirés au sort

doivent rendre des comptes (reddition des comptes). Punitions et

récompenses à la clé.

6) Après le mandat, des procédures d’accusation peuvent mettre en cause

après coup des acteurs éventuellement fautifs.

Tout ceci est bien plus protecteur qu’un système reposant sur l’élection, qui fait

croire que l’on pourrait compter sur la vertu de certains acteurs, meilleurs que les

autres.

Page 70: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

70

La théorie est nécessaire mais l’expérience prévaut, rappelons ici que dans l’Histoire

humaine, toutes les expériences de tirage au sort n’ont eu que des résultats

positifs : divers jurys citoyens et écriture

populaire de la constitution de Colombie Britannique au Canada sont exemples

frappants.

La démocratie athénienne fut l’exemple le plus long et marquant. Les Athéniens,

pendant 200 ans, ont fait prospérer une cité fonctionnant par tirage au sort pour

la presque totalité ces rouages politiques

et prises de décisions. C’est l’accident d’une guerre perdue qui a mis fin à la

prospérité de la cité et non un vice de son système institutionnel.

Objection n°2 : Le tirage au sort n’est pas

adapté au monde actuel! La cité a très bien fonctionné certes, mais elle était petite,

l’économie actuelle est bien plus complexe.

Page 71: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

71

Contrairement aux idées reçues, le

système par élection ne peut fonctionner qu’à petite échelle puisqu’il suppose que

peuple connaisse à la fois les gouvernants et leur actions. Le tirage par le sort est, quant

à lui, beaucoup mieux adapté à des États à grande échelle puisqu’il suppose des

contrôles permanents à tous les étages politiques. [22]

Nous pourrions même imaginer des assemblées de communes et de région tirées

au sort. Ces assemblées « locales » se coordonneraient avec l’assemblée nationale

afin de faciliter la promotion de toutes les idées. De nos jours, tous les échanges sont

mondiaux et les moyens de communication sont bien plus importants que pendant

l’antiquité. Il semble donc difficile

d’affirmer que mettre en œuvre les moyens nécessaires serait impossible. Là

encore, c’est une question de volonté politique…

Page 72: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

72

Si les tirés au sort changent d’avis, c’est que le peuple change d’avis. Les

tirés au sort sont le meilleur échantillon représentatif des citoyens. Les changements

d’avis ne durent qu’un temps, une fois les argumentations solides et le recul pris, sans

conflits d’intérêts. Plus le temps passera,

moins les citoyens changeront d’avis et plus la démocratie sera solide.

Point important :

Nous tenons à préciser que nous

n’affirmons pas détenir la solution miracle. Toutes nos propositions doivent être

débattues et méritent sûrement des

modifications. Donner la parole aux peuples est le but de ce manuel! Si une

autre objection vous rend encore perplexe, n’hésitez pas à la formuler dans la partie

objections du site « Monnaie et démocratie ». Les débats sont importants, enflammez-les!

Objection n°3 : Avec le tirage au sort, on changerait d’avis tout le temps!

Page 73: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

73

Réécrire nous-mêmes notre Constitution

apporterait un souffle nouveau au monde

actuel. Des choses tout bonnement

impensables ou utopiques deviendraient

réalisables car nous serions de nouveaux

les maîtres de notre destin.

Rappelons-le, la majeure partie des

injustices est un problème de Droit. Notre

impuissance est écrite par nos dirigeants à

travers des textes de lois ou décrets.

Maintenant une question : si le peuple qui

détenait le pouvoir décisionnel, qu’elle serait

ses décisions ? Privatiser la monnaie ? Partir

en guerre ? Aidez les personnes les plus

riches ? Étudions le changement !

9ème partie : et tout devint possible…

Page 74: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

74

Les idées suivantes représentent une liste non exhaustive de

toutes les solutions possibles pour rendre ce monde meilleur. Ce

chapitre est un moyen simple de comprendre comment la vraie Démocratie pourrait agir.

Vous ne serez peut-être pas d’accord avec certaines affirmations mais ce chapitre

n’engage que les auteurs. Car en finalité

ce sera le peuple qui décidera du chemin que devra prendre notre navire politique.

« L’utopie est simplement ce qui n’a

pas encore été essayé ! »

Théodore Monod

Page 75: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

75

Possibilité n°1 : rendre la monnaie

publique !

Pas de prospérité sans monnaie publique.

Pas de monnaie publique sans démocratie.

Pas de vraie démocratie sans tirage au sort.

Les dirigeants en place ne laisseront

jamais l’État être le seul garant du

pouvoir de battre monnaie. Comme nous

l’avons vu dans le manuel n°1 :

« Comprendre la monnaie », les

conséquences d’un tel système sont le

chômage de masse et l’instabilité

économique. En plus de ces conséquences

désastreuses, le système met en place des

règles totalement injustes favorisant les

personnes détenant le capital au détriment

des peuples. Mais là encore, tout est une

question de droit! Le problème pourrait être

réglé en 2-3 lignes sur notre constitution!

Reste à savoir qui les écrit…

Page 76: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

76

Possibilité n°2 : Moins (ou plus du tout)

de guerre…

Que cela soit l’OTAN, les États-Unis ou la

France, ils ont déclenché à eux seuls plus de

5 conflits majeurs sur la planète ces 10

dernières années, principalement en Afrique

et au Moyen-Orient. Pour la plupart, si ce

n’est pour tous, l’intérêt économique était

toujours l’enjeu principal de ces conflits.

La justification officielle était toujours de

défaire le tyran qui exploitait son peuple. Loin

de nous l’idée de dé diaboliser la tyrannie de

ces régimes, il est quand même nécessaire de

noter que les nations « va-t’en guerre »

laissent les pays dans un pire état qu’il

ne l’était auparavant : économiquement et

socialement parlant.

L’armée est nécessaire car elle est

garante de notre souveraineté et nous

protège des réelles menaces. Mais est-ce

aux personnes détenant un intérêt

économique de décider du pourquoi d’une

Page 77: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

77

guerre? Là encore, tout est une question

de droit! Instaurer dans nos constitutions

des moyens de séparer le pouvoir

économique du pouvoir décisionnel

évincerait la manie colonialiste des nations

occidentales.

« Je suis allé au pentagone, 10 jours

après le 11 Septembre 2001 […] un officier de l’État-Major m’appelle dans

son bureau et me dit : je veux que vous sachiez que nous allons

attaquer l’Irak […] 6 semaines plus tard le même officier me dit : « C’est

bien pire que ça […] j’ai reçu ce

mémo du secrétaire à la défense qui dit que nous allons attaquer et

détruire les gouvernements dans 7 pays sur 5 ans : Irak, Syrie, Liban,

Libye, Somalie, Soudan et Iran»

Wesley Clark Ancien général de

l’armée américaine

Page 78: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

78

Possibilité n°3 : Le revenu de base

Le revenu de base est un revenu que

toucherait chaque individu quelle que

soit sa profession, qu’il travaille ou non,

qu’il soit patron ou ouvrier. Attention!

Loin de l’idée du communisme, ce revenu

serait perçu par tous les individus certes,

mais une échelle des salaires serait présente.

La base que tout le monde toucherait serait le

juste nécessaire pour sustenter l’individu de

ses besoins primaires : manger, se loger et

s’éduquer. Et dès qu’un citoyen possèdera un

travail, il se mettra à gagner plus. En clair, un

médecin serait toujours mieux payé qu’un

technicien. La différence tient dans la

présence d’un salaire permettant de continuer

à vivre en cas de chômage ou de coup dur.

Les réalisateurs du film documentaire « Le

salaire de base » ont réalisé un sondage qui

posait ces questions :

Si vous touchiez un salaire de base,

continuerez-vous de travailler?

Page 79: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

79

80% des sondés ont répondu qu’ils

continueraient à travailler.

Si le salaire de base existait, pensez-

vous que les gens continueraient à

travailler?

80% des sondés ont répondu par la

négative.

Vous l’avez compris nous voyons les

autres d’un bien mauvais œil, pensant

qu’ils resteraient tous chez eux en

attendant le salaire de base. Cependant la

vérité est tout autre, l’Homme a besoin de

s’occuper, d’accomplir des projets, de lier des

liens dans un esprit d’équipe, etc...

De plus en plus plébiscité, cette idée naît

d’un constat : nous travaillons de plus en

plus efficacement pour un pouvoir

d’achat toujours amoindri.

Page 80: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

80

Le revenu de base n’apporterait pas

seulement à chacun la dignité dont il a

besoin, mais il insufflerait un tout autre mode

de vie à la civilisation actuelle.

Page 81: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

81

Bien sûr, sans monnaie publique, nous

ne pourrions financer un tel projet de

société. Le système en place entretenant les

dettes publiques, les peuples sont condamnés

à l’austérité. Les coupes sociales sont

obligatoires pour faire survivre le système.

L’idée d’un salaire de base est donc

incompatible dans le système actuel si

bien qu’il est difficile de croire possible la

réalisation d’un tel projet.

Étudier en profondeur le sujet

nécessiterait la rédaction d’un autre manuel,

cependant, il sera pour vous facile de trouver

plus de renseignements. Regarder le film

documentaire « Le revenu de base »,

disponible gratuitement sur internet serait un

bon début. Objections, réponses aux

objections, explications des différents projets,

tout est disponible sur internet, n’hésitez pas!

Page 82: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

82

Idée centrale :

Les problèmes engendrés par le système

actuel sont effarants et les conséquences socio-économiques sont dramatiques. Les

moyens pour y remédier sont innombrables.

Ils ne sont cependant jamais mis en œuvre fait de notre impuissance

politique.

Notre impuissance politique est écrite

dans un texte que nous sous-estimons : la constitution qui fixe les règles du pouvoir.

Nous laissons les personnes au pouvoir rédiger les règles qu’ils devraient

craindre. Il nous suffirait d’être nombreux

à VOULOIR une assemblée constituante tirée au sort afin de garantir l’impartialité

lors de l’écriture de ce texte si important.

Aucun profond changement ne viendra

par initiative du gouvernement élu donc sponsorisé. Battons-nous pour enfin faire

entendre la voix du peuple : réclamons une assemblée constituante tirée au

sort!

Page 83: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

83

Extrait de "Centralité du tirage au sort" par Étienne

Chouard[22]

I) Les vices de l’élection :

Vice n°1: L’élection pousse au

mensonge les représentants : d’abord

pour accéder au pouvoir, puis pour le conserver, car les candidats ne peuvent être

élus, puis réélus, que si leur image est bonne : cela pousse mécaniquement à

mentir, sur le futur et sur le passé.

Vice n°2: L’élection pousse à la

corruption : les élus « sponsorisés » doivent fatalement « renvoyer l’ascenseur »

à leurs sponsors, ceux qui ont financé leur campagne électorale : la corruption est donc

inévitable, par l’existence même de la

10ème partie : les 7 vices de l’élection, les 11 vertus

du tirage au sort

Page 84: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

84

campagne électorale dont le coût est

inaccessible au candidat seul. Le système de l’élection permet donc, et même

impose, la corruption des élus (ce qui arrange sans doute quelques acteurs

économiques fortunés). Grâce au principe de la campagne électorale ruineuse, nos

représentants sont à vendre (et nos libertés avec).

Vice n°3: L’élection incite au

regroupement en ligues et soumet

l’action politique à des clans et surtout à leurs chefs, avec son cortège de turpitudes

liées aux logiques d’appareil et à la quête ultra prioritaire (vitale) du pouvoir. Les

partis imposent leurs candidats, ce qui rend nos choix factices. Du fait de la

participation de groupes politiques à la

compétition électorale (concurrence déloyale), l’élection prive la plupart des

individus isolés de toute chance de participer au gouvernement de la Cité

et favorise donc le désintérêt politique (voire le rejet) des citoyens.

Page 85: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

85

Vice n°4: L’élection délègue… et donc

dispense (éloigne) les citoyens de l’activité politique quotidienne et favorise la formation

de castes d’élus, professionnels à vie de la politique, qui s’éloignent de leurs électeurs

pour finalement ne plus représenter qu’eux-mêmes, transformant la protection promise

par l’élection en muselière politique.

Vice n°5: L’élection n’assure que la

légitimité des élus, sans garantir du tout la justice distributive dans la répartition des

charges : une assemblée de fonctionnaires et de médecins ne peut pas appréhender

l’intérêt général comme le ferait une assemblée tirée au sort. Une assemblée

élue n’est jamais représentative.

Vice n°6: L’élection étouffe les

résistances contre les abus de pouvoir : elle réduit notre précieuse liberté

de parole à un vote épisodique tous les cinq ans, vote tourmenté par un bipartisme de

façade qui n’offre que des choix factices. La consigne du « vote utile » est

un bâillon politique. L’élection sélectionne

Page 86: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

86

par définition ceux qui semblent « les

meilleurs », des citoyens supérieurs aux électeurs, et renonce ainsi au principe

d’égalité (pourtant affiché partout, mensongèrement) : l’élection désigne

davantage des chefs qui recherchent un pouvoir (dominateurs) que des

représentants qui acceptent un pouvoir (médiateurs, à l’écoute et au

service des citoyens). L’élection est

profondément aristocratique, pas du tout démocratique. L’expression « élection

démocratique » est un oxymore (un assemblage de mots contradictoires).Un

inconvénient important de cette élite, c’est ce sentiment de puissance qui se développe

chez les élus au point qu’ils finissent par se permettre n’importe quoi.

Vice n°7: DE FAIT, depuis 200 ans (depuis

le début du 19ème), l’élection donne le

pouvoir politique aux plus riches et à eux seuls, jamais aux autres : l’élection de

représentants politiques permet de SYNCHRONISER durablement le pouvoir

politique et le pouvoir économique, créant

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progressivement des monstres

irresponsables écrivant le droit pour eux-mêmes et s’appropriant le monopole de la

force publique à des fins privées.

II) Les vertus du tirage au sort :

Vertu n°1: La procédure du tirage au sort est impartiale et équitable : elle garantit

une justice distributive (conséquence logique

du principe d’égalité politique affirmé comme objectif central de la démocratie).

Vertu n°2: Le tirage au sort empêche la

corruption (il dissuade même les corrupteurs : il est impossible et donc inutile de tricher,

on évite les intrigues) : ne laissant pas de place à la volonté, ni des uns ni des autres, il

n’accorde aucune chance à la tromperie, à la

manipulation des volontés.

Vertu n°3: Le tirage au sort ne crée jamais de rancunes : pas de vanité d’avoir

été choisi ; pas de ressentiment à ne pas

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avoir été choisi : il a des vertus pacifiantes

pour la Cité, de façon systémique.

Vertu n°4: Tous les participants, représentants et représentés sont mis

sur un réel pied d’égalité.

Vertu n°5: Le hasard, reproduisant rarement deux fois le même choix, pousse

naturellement à la rotation des charges et

empêche mécaniquement la formation d’une classe politicienne toujours portée à tirer

vanité de sa condition et cherchant toujours à jouir de privilèges. Le principe protecteur

majeur est celui-ci : les gouvernants sont plus respectueux des gouvernés quand ils

savent avec certitude qu’ils reviendront bientôt eux-mêmes à la condition ordinaire de

gouvernés.

Vertu n°6: Le tirage au sort est facile,

rapide et économique.

Vertu n°7: Le hasard et les grands nombres composent naturellement,

mécaniquement, un échantillon

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représentatif. Rien de mieux que le tirage

au sort pour composer une assemblée qui ressemble trait pour trait au peuple à

représenter. Pas besoin de quotas, pas de risque d’intrigues.

Vertu n°8: Savoir qu’il peut être tiré au

sort incite chaque citoyen à s’instruire et à participer aux controverses publiques : c’est

un moyen pédagogique d’émancipation

intellectuelle.

Vertu n°9: Avoir été tiré au sort pousse chaque citoyen à s’extraire de ses

préoccupations personnelles et à se préoccuper du monde commun ; sa

désignation et le regard public posé sur lui le poussent à s’instruire et à développer ses

compétences par son travail, exactement

comme cela se passe pour les élus : c’est un moyen pédagogique de responsabilisation des

citoyens, de tous les citoyens.

Vertu n°10: Préférer le tirage au sort, c’est refuser d’abandonner le pouvoir du

suffrage direct à l’Assemblée, et c’est tenir

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à des contrôles réels de tous les

représentants : donc, le tirage au sort portant avec lui des contrôles drastiques à tous les

étages est mieux adapté que l’élection (qui suppose que les électeurs connaissent bien

les élus et leurs actes quotidiens) pour les entités de grande taille. (Alors qu’on entend

dire généralement le contraire.)

Vertu n°11: DE FAIT, pendant 200 ans de

tirage au sort quotidien (au Ve et IVe siècle av. J.-C. à Athènes), les riches n’ont JAMAIS

gouverné, et les pauvres toujours. (Les riches vivaient très confortablement, rassurez-vous,

mais ils ne pouvaient pas tout rafler sans limite, faute d’emprise politique.)

Ceci est essentiel : mécaniquement, infailliblement, irrésistiblement, le tirage au

sort DÉSYNCHRONISE le pouvoir politique du

pouvoir économique. C’est une façon très astucieuse d’affaiblir les pouvoirs pour éviter

qu’ils n’abusent. On est donc tenté de penser que c’est l’élection des acteurs politiques qui

a rendu possible le capitalisme (l'accumulation de la richesse Ndt), et que le

tirage au sort retirerait aux capitalistes (ceux

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91

qui ont la majorité de l'argent) leur principal

moyen de domination.

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Comme pour le manuel n°1 « Comprendre la monnaie », le sujet abordé est vaste et ce

manuel n’a pas la prétention de le couvrir totalement. Il se veut synthétique

et facile d’accès afin de toucher le plus de personnes possible.

Pour pousser la réflexion, de nombreux moyens s’offre à vous!

1) Le site « Monnaie et démocratie » sur

http://www.comprendrelargent.net vous pouvez trouver les livres traitants le

sujet, des articles mais surtout toutes les vidéos conférences d’Étienne Chouard, à

l’origine de ces idées.

2) Le site du « Plan C » le site

http://etienne.chouard.free.fr/Europe regroupe toutes les informations

nécessaires à la compréhension de ces

11ème partie : voulez-vous en savoir plus?

Page 93: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

93

idées. Étienne Chouard est à l’origine

de ce mouvement, il y a de grandes chances que la réponse à vos

interrogations se trouve sur son site.

3) Le groupe des « Gentils virus », pour nous, le seul réel moyen de changer les

choses est d’agir comme un virus. Propager l’information de manière virale

est la mission de cette communauté très

active sur internet. Rejoignez leur groupe Facebook ou visitez leur site :

http://projetgentilsvirus.ouvaton.org

Page 94: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

94

Si vous êtes convaincu que ce débat est

primordial, n’hésitez pas à le propager le plus le plus possible. C’est en mettant le débat sur

la place publique que nous arriverons à changer les choses. Encore une fois,

n’attendez rien de la part de vos élus, ils

ont trop à perdre. Ce manuel est gratuit et se diffuse très facilement par

l’intermédiaire de tous les réseaux sociaux et boites mail. Copier-coller l’adresse du site

internet www.comprendrelargent.net ne prendra pas trop de votre temps.

La rubrique « Agir » [30] de notre site

internet fourni de nombreux moyens de

propager l’information le plus efficacement possible. Nous n’y arriverons que si nous

sommes des millions à demander la même chose : une assemblée constituante tirée

au sort…

12ème partie : agir

Page 95: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

95

[1] :http://www.delitsdopinion.com/1analyse

s/les-francais-et-la-politique-desinteret-ou-crise-de-confiance-2633/

[2] :http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_d%C3%A9penses_militaires

[3] :http://www.lemonde.fr/resultats-

election-presidentielle/ [4] :http://www.lexpress.fr/actualite/politique

/les-temps-de-parole-des-candidats-a-la-presidentielle_1089052.html

[5] :http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-us-2012/20120221.OBS1916/france-

usa-comment-sont-financees-les-campagnes-presidentielles.html

[6] :http://www.youtube.com/watch?v=AxaHi

dNSNXk [7] :http://www.youtube.com/watch?v=OwkL

NxPLbqU [8] :http://www.youtube.com/watch?feature

=player_embedded&v=UCoCBlsi4N4#at=586

Références :

Page 96: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

96

[9] : http://eur-

lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:C:2010:083:0047:0200:fr:PDF

[10] :http://www.actuchomage.org/2011111517872/La-revue-de-presse/draghi-

papademos-monti-le-putsch-de-goldman-sachs-sur-leurope.html

[11] :http://www.midilibre.fr/2013/02/16/en-plain-scandale-alimentaire-les-farines-

animales-a-nouveau-autorisees-pour-les-

poissons,645521.php [12] :http://www.youtube.com/watch?v=eFU

sr4X1_SM [13] : http://www.vegactu.com/actualite/de-

la-viande-clonee-dans-les-assiettes-2236/ [14] :http://www.agoravox.fr/actualites/medi

as/article/qui-possede-les-medias-72443 [15] :http://fr.wikipedia.org/wiki/La_th%C3

%A9orie_des_singes

[16] :http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Confessions_d'un_assassin_financier

[17] :http://www.fsj.ualberta.ca/scsoc311/enquete.htm

[18] :http://www.amazon.fr/La-d%C3%A9mocratie-ath%C3%A9nienne-

Page 97: Pour un idéal démocratique 2 0 version papier

97

l%C3%A9poque-

D%C3%A9mosth%C3%A8ne/dp/2251380248 [19] :https://play.google.com/books/reader?i

d=7ilCAAAAcAAJ&printsec=frontcover&output=reader&authuser=0&hl=en&pg=GBS.PA19

[20] :http://www.amazon.fr/Principes-gouvernement-repr%C3%A9sentatif-Bernard-

Manin/dp/2081286181/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1367323344&sr=1-

1&keywords=bernard+manin

[21] :http://etienne.chouard.free.fr/wikiconstitution/index.php?title=Constitution_nationale

_d%27origine_citoyenne [22] :http://etienne.chouard.free.fr/Europe/c

entralite_du_tirage_au_sort_en_democratie.pdf

[23] :http://actualitedelhistoire.over-blog.com/article-limit2-52993712.html

[24] :http://www.agoravox.fr/actualites/tech

nologies/article/qui-a-empoisonne-stanley-meyer-27550

[25] :http://www.youtube.com/watch?v=S7zfHLcdnX4

[26] :http://www.onnouscachetout.com/themes/technologie/tesla2.php

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98

[27] :http://projectavalon.net/lang/fr/in_tribu

te_dr_eugene_mallove_fr.html [28] :http://fr.wikipedia.org/wiki/Eugene_Mal

love [29] :http://www.youtube.com/watch?v=xSV

zivzGeoc

Bibliographie :

« Principes du gouvernement représentatif »

de Bernard Manin « La démocratie athénienne » de Mogens H.

Hansen « Petite histoire de l’expérimentation

démocratique » de Yves Sintomer « Propos sur les pouvoirs » de Alain

« Du contrat social » de Jean Jacques Rousseau

« De l’esprit des lois » de Montesquieu

« De la démocratie en Amérique » de Tocqueville

Et bien sûr, de nombreux textes d’Étienne

Chouard disponibles sur le site du plan C !

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Pour toutes suggestions, critiques, renseignements ou autres infos rendez-vous sur :

www.comprendrelargent.net

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