Dessin d’observation - Yannick Brès Les voûtes ENSAG 2012

Pour pouvoir dessiner une pièce voûtée il faut maîtriser les principes géométriques de sa conception.

Les illustrations de ce cours sont tirées de

« L’histoire de l’architecture » d’Auguste Choisy

et du «Architecture, description et vocabulaire

méthodique » de Jean-Marie Pérouse de

Montclos (dernière édition)

Quelques précisions

sur les arcs et les voûtes

Dessin d’observation - Yannick Brès Les voûtes ENSAG 2012

Pour dessiner un arc Toujours représenter l’axe (sur lequel sera évaluée la flèche), et le plan de naissance (sur lequel seront positionnées les deux naissances de l’arc a ). Caractériser la forme de l’arc, au besoin par les mots, si le dessin n’est pas convaincant. -arc plein cintre (dessin de l’intrados en demi-cercle) A -arc segmentaire (une portion de demi-cercle) B -arc brisé (tiers-point, C , ou plus étroit : en lancettes, D , ou plus larges : brisé surbaissé E ) -arc en chainette F (dont le dessin restitue la courbe d’une chaine suspendue entre deux supports, système constructif différent, qui nécessite une moindre épaisseur de maçonnerie, voir Gaudi) -arc rampant (soutenant un escalier par exemple) -arc en anse-de-panier G demi-ellipse à trois centres. -arc déprimé H une partie plate qui relie deux quarts de cercle avec :

rayon

de la portée de l’arc.

G

F

H

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Le rôle de l’arc -arc doubleau (en saillie sous l’intrados

d’une voûte) double la voûte -arc formeret (longeant les murs, délimitant et servant d’appui à une voûte d’arêtes, ou d’ogive) donne forme au mur. -ogive ou branche d’ogive (arc ou branche d’arc en nervure passant par la

clef de la voûte, et s’appuyant sur le même plan de naissance que les deux précédents)

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Voûtes en berceau et voûtes d’arêtes

romaines

Ce sont des voûtes en berceau fabriquées

sur des cintres en bois par rangs

horizontaux. Elles peuvent se croiser à des

hauteurs différentes ou avec la naissance

à la même altitude, cela donne alors des

voûtes d’arêtes.

Voûtes en berceau nubiennes

Leur tracé se résume à la translation d’un

arc générateur. Leur fabrication se passe

de cintre. On appuie simplement le

premier arc contre un mur, de

préférence en rangs obliques pour

faciliter l’adhérence des arcs successifs.

Cette méthode découverte en Egypte est

la plus ancienne. Elle n’est pas courante

dans nos régions, mais qui sait ?

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Voûtes d’arêtes romanes

Comme chez les romains, les voûtes

massives se croisent en une arête. La

maçonnerie est un tout homogène.

Voûtes gothiques ou croisées d’ogives

Les arcs diagonaux (ogives) croisés

portent des voûtes fines. Il y a une

hiérarchie entre les parties porteuses

lourdes, et des parties de parement

plus légères.

Les ogives (arcs diagonaux) peuvent

être en plein cintre. Elles peuvent être

accompagnées d’autres nervures

recoupant les voûtes. (liernes,

tiercerons)

Mais le sommet des arêtes diagonales

se trouve plus haut que les sommets

des arcs doubleaux et formerets : ce ne

sont plus simplement deux voûtes en

berceau qui se croisent.

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Dessiner une voûte (en repoussant le

problème de la coupole à plus tard)

Les intrados des voûtes sont délimités

par des arêtes courbes qui forment des

arcs. Le problème revient donc au

paragraphe précédent.

-Voûte en berceau : délimitée par deux

arcs parallèles, et deux naissances

parallèles,

-Voûte en bonnet d’évêque (ou arc de

cloître): délimitée par 4 assises

horizontales formant un rectangle, et

deux arc croisés, appuyés sur les 4

sommets du rectangle.

-Voûte d’arêtes et voûte à croisée

d’ogives délimitées par 4 arcs, le plus

souvent parallèles deux à deux, et deux

arcs diagonaux.

a. Doubleau ; b. Ogive ; c. Tierceron (nervure partant du point d’appui) ; d. Lierne (nervure partant du sommet de la voûte, ou en tout cas pas des points d’appui)