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DJIBOUTI Document de Programme de Pays POUR METTRE FIN AUX URGENCES LIÉES AUX SÉCHERESSES DANS LA CORNE DE L’AFRIQUE Document préparé avec lassistance du Technical Consortium (CGIAR & FAO) 4 Octobre 2012

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DJIBOUTI

Document de Programme de Pays

POUR METTRE FIN AUX URGENCES LIÉES AUX SÉCHERESSES DANS LA CORNE DE L’AFRIQUE

Document préparé avec l’assistance du Technical Consortium (CGIAR & FAO)

4 Octobre 2012

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Table des matières

PRESENTATION ..................................................................................................................................... 4

I. CONTEXTE NATIONAL ET LOCAL ......................................................................................... 5

II. RAISON D’ETRE ET OBJECTIF DU PROGRAMME DE PAYS ........................................... 8

III. OPPORTUNITES ET DÉFIS POUR LE PROGRAMME DE PAYS ...................................... 8

IV. UN PROGRAMME DE PAYS S'APPUYANT SUR L'EXISTANT ......................................... 9

V. COMBINAISON PROGRAMMES D’URGENCE ET DEVELOPPEMENT ........................ 12

VI. DOMAINES D’INTERVENTION DU PROGRAMME DE PAYS........................................ 13

Composante 1. Gestion des ressources naturelles ........................................................ .14

Composante 2. Accès aux marchés et petit commerce..................................................16

Composante 3. Appui aux modes de vie et service de base : .......................................18

Composante 4. Gestion des risques des catastrophes au niveau pastoral .............21

Composante 5. Recherche et Gestion des Connaissances.............................................22

Composante 6. Résolution des conflits et soutien aux processus de la paix ..........23

VII. PRIORITES REGIONALES ................................................................................................. 24

VIII. MISE EN OEUVRE ET ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS AU NIVEAU NATIONAL ET REGIONAL................................................................................................................. 25

IX. SUIVI ET EVALUATION DU PROGRAMME DE PAYS ..................................................... 27

Bibliographie....................................................................................................................................... 28

Liste des Annexes :

ANNEXE 1: CADRE DES RESULTATS (RESULTS FRAMEWORK) DU DPP

ANNEXE 2: INTERVENTIONS PRIORITAIRES PAR COMPOSANTE, SOUS- COMPOSANTE ET TYPE D’INTERVENTION

ANNEX 3: VUE D’ENSEMBLE DES INTERVENTIONS EN SUPPORT DES DOMAINES

PRIORITAIRES DU DPP.

ANNEX 4: INTERVENTIONS PLANIFIEES ET EN COURS PAR COMPOSANTE, SOUS- COMPOSANTE ET TYPE D’INTERVENTION

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Acronymes et abréviations

ACF : Action Contre la Faim ADDS : Agence Djiboutienne de Développement Social ASAL : Arid and Semi Arid Land (zones arides et semi-arides) CERD : Centre d’Etudes et de Recherche CGIAR : Consultative Group on International Agricultural Research

DISED : Direction de la Statistique et des Etudes Démographiques DPP : Document de Programme de Pays CR : Conseil Régional EDAM-IS : Enquêtes Djiboutiennes auprès des Ménages sur les Indicateurs Sociaux EFSA : Emergency Food Security Assessment (voir ESASU) ESASU : Evaluation de la Sécurité Alimentaire en Situation d’Urgence FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (Food

and Agriculture Organisation of the United Nations) FEWS NET : Réseau du système d’alerte rapide face aux risques de famine (Famine

Early Warning System Network) HIMO : Haute Intensité de Main d’Œuvre IGAD: Inter Governmental Authority for Development ILRI: International Livestock Research Institute IPC : Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (Integrated Phase

Classification) INDS : Initiative Nationale de Développement Social MAPE-RH : Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Elevage et des Ressource

Halieutiques MPFPF-RP : Ministère de la Promotion de la Femme et du Planning Familial Chargé

des Relations avec le Parlement MS : Ministère de la Santé NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique PAM : Programme Alimentaire Mondial PDDAA : Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine PDNA : Evaluation des Dommages, Pertes et Besoins Post- Catastrophe (Post

Disaster Needs Assessment) PNAE : Plan d’Action National de l’Environnement PNSA : Programme National de Sécurité AlimentairePNUD : Programme des

Nations Unies pour le Développement PRODERMO : Programme de Développement Rural et de Mobilisation des Eaux PROMES.GDT : Programme de Mobilisation des Eaux et de Gestion Durable des Terres PSSA : Programme Spécial de Sécurité Alimentaire SDSA : Société Djiboutienne de Sécurité Alimentaire UE : Union Européenne UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’enfance (United Nations Children’s

Emergency Fund)

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PRESENTATION

Ce Document de Programme de Pays (DPP) décrit pour la période 2012-2017 (i) les priorités

envisagées par le gouvernement de la République de Djibouti pour, dans une vision à long

terme, mettre fin aux seules opérations d’urgences pour juguler les effets de la sécheresse, et (ii)

les interventions nécessaires pour renforcer la résilience des communautés rurales et

périurbaines à ce phénomène. Il est le résultat d’un travail mené par les différents Départements

du Gouvernement avec le soutien du Consortium Technique en appui à l’IGAD, associant les

Organisations de recherche coordonnées par l’ILRI au nom des Centres CGIAR et avec la

contribution technique du Centre d’Investissement de la FAO.

Le DPP est fondé sur des documents nationaux d’analyse et de planification existants et portant

sur les domaines de la sécurité alimentaire et du développement rural et social : (i) le

Programme National de Sécurité Alimentaire ( PNSA), en tant que document de référence pour

les investissements pour la sécurité alimentaire dans le pays et plan d’investissement du Pacte

du Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) qui a été

signé entre les acteurs de la sécurité alimentaire en Avril 2012 ; et (ii) le Post Disaster Needs

Assessment ( PDNA), préparé en Octobre 2011, et conforme aux axes prioritaires de l’ Initiative

Nationale de Développement Social ( INDS).

Le Document de Programme de Pays a été présenté au cours de la réunion conjointe des

ministres et des partenaires au développement à Nairobi du 3 au 4 avril 2012. Il sera utilisé dans

le pays comme cadre de référence pour l’éradication des opérations d’urgence liées aux sécheresses et comme élément de contribution nationale au cadre régional élaboré par l'IGAD

Ce document a été préparé de manière participative en recourant à des consultations avec le

Gouvernement, les acteurs non étatiques et les partenaires au développement. Un atelier national

pour la finalisation du DPP a été tenu (29 -30 août 2012) et les observations et contributions des

participants y ont été incorporées.

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I. CONTEXTE NATIONAL ET LOCAL

La République de Djibouti est un pays de la Corne de l’Afrique limitrophe de l’Éthiopie, de

l’Érythrée, de la Somalie et du Yémen. Sa situation, sur la côte orientale de l’Afrique, au débouché

méridional de la mer Rouge et à l’ouest du golfe d’Aden, c’est-à-dire entre le canal de Suez et

l’Extrême-Orient est à l’origine de son importance stratégique.

La République de Djibouti compte 5 régions administratives et une population de 818.159 habitants,

selon les résultats préliminaires du recensement de 2009. La population urbaine est estimée à 577 933

habitants (soit environ 71% de la population) et la population rurale à 240 226 habitants (soit environ

29% de la population). La ville de Djibouti concentre à elle seule 475 322 habitants (soit environ 58% de la population totale du pays). En dépit de la petite taille du pays et de la faible population rurale, il

existe une grande diversité des modèles ruraux de modes de vie. Ceci est lié à deux facteurs : la

géographie variée du pays et la gamme des relations économiques entre les zones urbaines et rurales.

Géographiquement, Djibouti abrite le second point le plus bas de la terre (Lac Assal, 156 m ou 512

pieds sous le niveau de la mer) et plusieurs montagnes de plus de 1500 m (5000 pieds). La montagne

la plus haute dans le pays, Moussa Ali (2010 m ou 6 600 pieds) enjambe la frontière entre Djibouti,

l’Éthiopie et l’Érythrée.

Le climat de Djibouti est chaud et sec et la plus grande partie du pays enregistre moins de 150 mm de

pluies par an. De telles conditions difficiles provoquent un exode de la population urbaine vers les

villes côtières pendant les mois d’été et de la population rurale loin des côtes et plus vers l’intérieur

des terres. Les gardiens de troupeaux se déplacent à l’intérieur des terres pour profiter des pluies

principales Karan or Karma1, qui tombent vers la fin de Hagaa. Ces pluies s’écoulent des zones de

plus haute altitude vers des plaines intérieures plus basses, comme celles de Gobaad, Hanle and

Gaggade dans le sud, et Dodda et Andabba dans le nord. Il existe de grandes zones de pâturage d’été

pour la population pastorale du pays. En dehors des pluies Karan/Karma, il existe deux autres saisons

des pluies : Heys/Dadaac et Diraac/Sougum. Pour les zones côtières les pluies principales sont celles

des mois d’hiver (Heys ou Dadaac), lorsque les températures plus basses favorisent la pousse des

pâturages (les pluies Karan ou Karma sont cependant inefficaces dans ces zones du fait de

l’écoulement rapide et des taux élevés d’évapotranspiration).

De par cette situation climatique, Djibouti est exposé à de nombreux aléas naturels : (i) sécheresses

aigues survenant environ tous les 4 ans depuis 1996 ; (ii) fortes inondations revenant en moyenne tous

les 10 ans; (iii) fréquents séismes atteignant des magnitudes de 4 à 5 sur l’échelle de Richter ; (iv)

volcanisme dans la région de la dépression d’Afar ; et (v) incendies liés aux périodes sèches

prolongées.

Le pays connait depuis 2007 une sécheresse sans précédent qui selon le gouvernement de Djibouti, a

gravement affecté plus de 120.000 personnes dans les zones rurales, soit 50 % de la population rurale,

et 15 % de la population totale.

Etendue bien au-delà des frontières Djiboutiennes, cette sécheresse a par ailleurs favorisé la

recrudescence de réfugiés entrant dans le pays depuis mai 2011. Atteignant en octobre 2011 le nombre

de 21.000, les réfugiés sont rassemblés dans le camp d'Ali-Addeh dont la capacité d’accueil n’est

pourtant que de 11.000 personnes.

Cette sécheresse a eu des effets multiples et cumulatifs provoquant (i) une forte baisse des nappes

phréatiques et l’assèchement des puits traditionnels servant à l’approvisionnement en eau potable pour

la population rurale et le cheptel ; (ii) la dégradation ou la disparition totale du couvert végétal dans de

1

Karan en Somali, Karma en Afar.

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nombreuses zones de parcours, décimant ainsi le cheptel ; (iii) et le tarissement des puits dans les

petits périmètres agricoles.

Les principales caractéristiques de l’impact de cette sécheresse sont la perte de bétail et les dommages

sur le cheptel (on observe un taux de mortalité cumulé allant jusqu’à 50%), une forte réduction de la

nappe phréatique, et les dommages subis du fait de la pollution et de l’augmentation du taux de salinité

de l’eau.

En outre la sécheresse a eu un impact majeur sur les revenus et les conditions de vie des ménages

(surtout en zone rurale), la sécurité alimentaire ainsi que sur la prévalence de la malnutrition et la santé

des populations, notamment les plus vulnérables.

En effet, les pertes en production agricole et en élevage liées à la sécheresse ont entraîné une sévère

insécurité alimentaire des populations et un taux de malnutrition élevé chez les enfants de moins de

cinq ans.

Ceci a été confirmé par les résultats de l’enquête la plus récente sur l’évaluation de la sécurité

alimentaire (EFSA) réalisée par le PAM en Mai 2012 en zones rurales, qui a conclu qu’environ 42 600

personnes sont en insécurité alimentaire sévère représentant 49 % des ménages et 24 300 sont en

insécurité alimentaire modérée représentant 28 % des ménages.

Par ailleurs, selon cette même enquête, 14,3% des femmes (15-49 ans) souffrent d’émaciation ce qui

dénote une situation sérieuse de malnutrition dans cette catégorie de la population. Par ailleurs, le taux

de malnutrition aiguë globale chez les enfants entre 6 et 11 mois est de 24,2% (situation critique selon

les seuils de l’OMS) et celui des enfants entre 12 et 23 mois est de 12,7% (situation sérieuse selon ces

mêmes seuils).

En décembre dernier, sous la supervision de la FAO, l’équipe du Cadre Intégré de Classification de la

Sécurité Alimentaire (IPC) a mis au point une carte simplifiée des zones de moyens d’existence en se

fondant sur la classification de FEWS NET de 2004 et celle de l’EFSA de 2008 (voir Figure 1).

Les résultats majeurs de l’évaluation conjointe des dommages, pertes et besoins suite à la sécheresse

de 2008 à 2011, réalisée en Octobre 2011 par le Gouvernement de Djibouti avec l’appui de la Banque

Mondiale, du Système des Nations Unies et de l’Union Européenne, peuvent être résumés par les

points suivants :

La perte totale s’élève à 3.9% de PIB en moyenne annuelle. L’agriculture est le secteur qui

a été le plus touché avec des pertes estimées à 41% du PIB agricole, suivi par l’électricité et l’eau (22% du PIB du secteur) et la santé (3% du PIB du secteur). Ces pertes ont réduit le

taux de croissance économique de 0.7% en moyenne par an.

Avec 80% de précipitations en moins depuis 2007 l’aquifère qui est la seule source

d’approvisionnement en eau de Djibouti-ville a subi un déficit de recharge en eau

équivalent à 4 années de ravitaillement en eau, ce qui a par ailleurs engendré une augmentation totale de 40% de son taux de salinité.

Au cours des 4 dernières années de sécheresse 100% des puits traditionnels et 80% des

puits communautaires à Djibouti ont été temporairement ou intégralement hors service en

raison du manque d’eau ou de la faible qualité de l’eau due à un taux de salinité croissant et

à d’autres types de contamination des aquifères.

Les impacts sociaux de la sécheresse comprennent (i) une vulnérabilité croissante des

communautés suite à la perte de moyens de subsistance (ii) une charge financière

croissante liée aux familles hôtes (iii) une augmentation des tâches quotidiennes des

femmes conduisant à la détérioration de leur état de santé et de leurs conditions de vie.

Les pertes de bétail, suite aux différentes sécheresses, ont réduit la viabilité des modes de vie de type

pastoral, ce qui à son tour a augmenté la dépendance de la population rurale à l’économie urbaine.

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Dans le domaine de la pèche la sécheresse a un impact direct sur production des crustacés (crevette,

langouste etc). L’exode des nomades victimes des aléas de la sécheresse a par ailleurs un impact

conséquent sur les ressources et sur l’ensemble de l’environnement marin. En effet cette nouvelle

population sur les zones côtière exerce une pression destructrice sur les mangroves : coupe des ligneux

pour la construction et utilisation de ces zones écologiquement fragiles pour le pâturage des

dromadaires.

Figure 1 : Carte simplifiée des zones de moyens d’existence

L’économie nationale reste toujours lourdement tributaire du secteur des services qui représente 70%

du PIB en 2011, principalement axé sur les activités portuaires et les connexions routières.

L’agriculture et l’industrie représentent respectivement 4% et 17 % du PIB. Le secteur des services

représente aussi près de 80% de l’emploi dans le secteur formel.

Djibouti se caractérise entres autres par une faiblesse relative de l’investissement direct étranger et des

indicateurs de développement humain alarmants.

Quant à la pauvreté très corrélée à l’insécurité alimentaire, les estimations de l’enquête auprès des

ménages (EDAM- IS 2), réalisée en 2002, montrent une forte incidence de la pauvreté relative et de la

pauvreté extrême évaluée respectivement à 67.9% et 34,7% des ménages. Les résultats de l’enquête

montrent également que la pauvreté est généralisée, qu’elle touche toutes les zones géographiques et

toutes les couches sociales. C’est surtout dans les quartiers périphériques des zones urbaines que se

trouve la plus grande concentration de pauvres. Mais c’est en zone rurale que le phénomène prend des

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allures de catastrophe avec une incidence de la pauvreté pouvant atteindre 95% des ménages. De plus,

l’accroissement de la pauvreté est fortement associé au développement du chômage. Les données de

l’emploi révèlent, en effet, une véritable crise du marché du travail, avec un taux de chômage de 59 %, en forte croissance par rapport à son niveau de 1996 (44,1 %). Le chômage concerne d’abord les

jeunes de moins de 30 ans, qui représentent 60,5 % de l’ensemble des chômeurs. (INDS 2008-2012).

II. RAISON D’ETRE ET OBJECTIF DU PROGRAMME DE PAYS

En réponse à l’appel du gouvernement de Djibouti suite à la sécheresse de 2011, les agences des

Nations Unies ont intensifié leurs interventions d’urgence dans le pays et ont pu mobiliser environ 20

millions de US$ pour répondre aux besoins d’urgence.

Ces fonds ont été alloués d’année en année aux groupes ruraux vulnérables et aux réfugiés, qui ont du

mal à sortir du système d’assistance permanente faute de la mise en place de programmes visant à

briser progressivement le cercle infernal que constituent les crises alimentaires dues aux sécheresses

récurrentes et l’impact de celles-ci sur les moyens d’existence des populations rurales notamment

pastorales , en renforçant leurs capacités de prévention, dans une démarche et un objectif de

développement durable voulus par le Gouvernement.

Face à cette situation, le gouvernement a décidé de mettre en place un vaste programme pour renforcer

la capacité de résilience à la sécheresse et d’aller au delà de l’aide d’urgence sollicitée auprès de la

communauté internationale lors de chacun de ces chocs.

Dans ce contexte, l’objectif attendu du Programme de Pays est de présenter un ensemble cohérent d’

actions à entreprendre pour répondre aux besoins des communautés affectées, de renforcer la politique

de développement durable en introduisant des mesures de prévention et de gestion des risques qui

permettent de réduire la vulnérabilité des populations face aux menaces naturelles et d’améliorer la

sécurité alimentaire.

III. OPPORTUNITES ET DÉFIS POUR LE PROGRAMME DE PAYS

Comme signalé précédemment, le secteur primaire représente moins de 4% du PIB national bien que

20% de la population dépendent de ce secteur pour ses moyens d’existence. L’agriculture, l’élevage, la

pêche et les ressources halieutiques, bases de développement économique du secteur primaire,

présentent d’importantes potentialités alors que le pays reste confronté de façon récurrente à la

sécheresse et à l’insécurité alimentaire.

Malgré le climat aride du pays, l’agriculture peut être pratiquée avec l’irrigation dans les oasis, le long

des cours d’eaux saisonniers (wadis ou oueds) et à partir de puits. Sur un potentiel de 10 000 ha de terres cultivables, seuls 1 557 ha étaient cultivés en 2010, sous irrigation comme jardins clôturés gérés

par environ 1 800 familles, selon les statistiques de la Direction de l’agriculture.

Les cultures principales comprennent les légumes, les fruits et les dattes (pour des tonnages respectifs

de 2 650, 2 920 et 118 tonnes en 2010) en plus de la production fourragère pour les animaux de ferme.

Avec ses 372 kms de côtes, le pays dispose d’importantes ressources halieutiques renouvelables

encore sous-exploitées. Le secteur de la pêche côtière demeure à l’état artisanal avec des prises ne

dépassant pas les 2 000 tonnes par an comparées à un potentiel estimé à 47 000 tonnes en tenant

compte des seuils d’exploitation soutenables.

En qui concerne l’élevage, le cheptel national estimé à plus d’un million de têtes avant la sécheresse

est descendu depuis à environ 775 000 têtes (toutes espèces confondues quoique les caprins soient

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Produits 2007 2008 2009 2010 2011 Moyenne annuelle (tonnes) Riz 17,777 27,690 22,146 13,032 15,198 19,169

Farine de blé 9,280 26,482 24,346 26,041 11,701 19,570 Huile végétale 20,156 20,474 9,268 9,526 5,943 13,073

Sucre 24,215 38,476 59,941 26,545 14,267 32,689

prédominants). Le manque d’eau ainsi que le déficit fourrager chronique entraînent une réduction

importante de la reproduction.

Sur le plan de l’alimentation, le pays est fortement dépendant des importations et reste extrêmement

vulnérable aux variations du prix des denrées alimentaires (voir Tableau 1). Prés de 90% des besoins

alimentaires de Djibouti sont satisfaits à partir d’importations, laissant la population dans une situation

de sécurité alimentaire précaire face aux défis des prix élevés des aliments importés.

Tableau 1: Evolution des importations des quelques produits alimentaires

Source commerce extérieur/ DISED

Ce niveau d’importations de denrées alimentaires a conduit le gouvernement a initier un projet

d’utilisation de terres agricoles dans des pays comme l’Ethiopie (5 000 hectares) et le Soudan (4 200

hectares) pour lutter contre l’insécurité alimentaire en général et plus spécifiquement assurer la

stabilité du prix des denrées alimentaires de première nécessité (farine de blé, huile, sucre et sorgho).

Ces fermes extérieures ont des statuts de concessions gratuites de 45 ans avec recours à un personnel

autochtone, la production est mécanisée.

IV. UN PROGRAMME DE PAYS S'APPUYANT SUR L'EXISTANT

Depuis 2009, les chocs subis par les ménages restent les mêmes : la sécheresse et les conséquences qui

lui sont liées (mort du bétail ou sa mauvaise production) et le niveau élevé des prix. Cette situation a

nécessité la mise en œuvre de programmes d’actions prioritaires et urgentes pour répondre aux besoins

pressants des populations rurales et péri urbaines affectées par la sécheresse.

Ces programmes, mis en œuvre grâce notamment au financement de bailleurs de fonds bilatéraux et

multilatéraux (FIDA, BAD, Banque Mondiale, Union Européenne, organismes du Système des

Nations Unies etc.…) portant aussi sur la mobilisation des eaux de surface, la gestion durable des

terres , la micro-finance , les aménagements agro-pastoraux et les études dans certains domaines

(aquaculture, eaux souterraines et de surface, cultures sous serres etc.…), visent à apporter des

réponses durables au défi majeur que représente la sécheresse.

Pour promouvoir des projets visant à améliorer la productivité et la production agricole et des

programmes axés sur le renforcement des capacités des populations vulnérables (petits agriculteurs,

éleveurs et pêcheurs) et la diversification économique du secteur primaire, le Gouvernement de

Djibouti entend s’appuyer sur le processus du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture

en Afrique (PDDAA) et du programme d’investissement qui lui est attaché : le Programme National

de Sécurité Alimentaire (PNSA).

Le PNSA a été conçu pour être le cadre de référence et d’intervention unique en matière de la

politique économique et sociale pour le développement rural de la République de Djibouti et sa mise

en œuvre s’inscrit dans une stratégie globale de développement définie par l’Initiative de

Développement Economique et Social (INDS).

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Les axes stratégiques d’intervention du PNSA sont :

1. La Sécurité Alimentaire durable dans le cadre régional portant sur un renforcement

des capacités productives des fermes en concession à l’extérieur et la mise en place d’une

capacité de stockage stratégique;

2. L’assistance aux groupes vulnérables se fondant sur 4 sous-programmes:(i)

Développement Rural; (ii) Genre. (iii) Mobilisation des ressources en eau en vue d’un

développement hydro agricoles; (iv) prise en considération des changements climatiques

et 2 projets spécifiques et complémentaires visant le sous-secteur décisif de l’élevage: (a)

sécurisation de la santé animale et (b) projet d’une usine d’aliments du bétail;

3. La création de nouvelles sources de croissance, qui s’appuiera sur le développement de

filières correspondant aux trois sous-secteurs les plus porteurs d’espoir: (i) viandes et dérivés; (ii) exportations de produits halieutiques; et (iii) la phoéniciculture. Un projet

additionnel confortera le développement de ces filières par une capacité de contrôle et de

certification.

Dans le cadre des objectifs et orientations stratégiques de l’INDS, le Gouvernement de Djibouti

réaffirme son engagement pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement auxquels

l’ensemble de la communauté internationale avait souscrit en septembre 2000. Les efforts soutenus de

développement économique et social et de protection de l’environnement que le Gouvernement

compte mettre en œuvre avec l’aide de ses partenaires au développement seront centrés sur la

concrétisation de cet engagement majeur.

A moyen terme, le Gouvernement se fixe comme objectifs (i) de réduire la pauvreté, (ii) d’accélérer la

croissance tout en préservant la stabilité macro-économique, (iii) d’améliorer sensiblement l’accès et

la qualité des services de base en veillant à la réduction des disparités, (iv) d’assurer un aménagement

harmonieux et équilibré du territoire, et (v) de renforcer l’Etat de droit et d’ancrer les principes de

bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques. Par le biais du Nouveau Partenariat pour le

Développement de l’Afrique (NEPAD) les leaders africains ont décidé d’accroître les investissements dans le domaine de l’agriculture en vue d’améliorer la sécurité alimentaire et de réduire la pauvreté.

Ainsi le Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) pour

Djibouti a été élaboré par le gouvernement avec l’appui de la FAO en collaboration avec le Comité

Directeur du NEPAD et approuvé en juin 2002 par les Ministres Africains de l’Agriculture.

Sur le plan politique le cadre de mise en exécution du PDDAA a été validé par les Chefs d’Etat du

COMESA lors du Sommet de Djibouti en novembre 2006 et le Pacte pour soutenir le PDDAA par la

République de Djibouti à été signé le 19 avril 2012.

Le PDDAA définit un cadre général présentant les principaux axes d’interventions prioritaires pour

restaurer la croissance agricole, le développement rural et la sécurité alimentaire en Afrique. Par

essence il a pour objectif de mettre en œuvre les recommandations récentes sur la sécurité alimentaire,

la réduction de la pauvreté et l’utilisation durable des ressources naturelles.

L’objectif principal du PDDAA est d’accroître le taux annuel de croissance agricole à 6 % au niveau

national ; cette croissance agricole de 6 % sera la stratégie principale pour atteindre les Objectifs de

Développement du Millénaire (ODM) visant à réduire de moitié la pauvreté et l’insécurité alimentaire.

Pour réaliser cet objectif le PDDAA concentre ses interventions sur 4 piliers :

- extension du secteur agricole grâce à une gestion durable de l’eau et des terres :

- amélioration des infrastructures rurales (les routes et le stockage des produits

alimentaires) et l’accès aux marchés ;

- accroissement de l’approvisionnement en nourriture et réduction de la famine ; et

- amélioration de la recherche agricole ainsi que la diffusion et l’adoption de technologies pour accroitre la productivité à long terme.

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Certains axes stratégiques intersectoriels ont un lien avec le secteur primaire ; les actions qui en

découlent sont pilotées par d’autres institutions étatiques :

1. Stratégie Nationale de Micro finance

Les grandes lignes de ce cadre sont : (i) le rôle de l’Etat et des partenaires au développement

dans l’investissement de départ ; (ii) le rôle prééminent donné au secteur privé et sa

responsabilisation progressive dans l’offre de produits et services financiers de proximité afin

d’accroître l’efficacité et l’efficience du secteur ; (iii) la non-exécution directe par le

Gouvernement de programmes de micro finance, s’inscrivant ainsi dans une approche de

« faire faire » ; (iv) la création d’un environnement politique, économique, légal et

réglementaire favorisant le développement du secteur et la sécurisation des opérations ; et (v)

l’orientation vers le marché pour les politiques financières, de crédit et de taux d’intérêt. Des

antennes de microcrédits sont ouvertes à chaque district, les groupes vulnérables en ont

bénéficié et le niveau de remboursement est de 75% en moyenne.

2. Plan d’Action National de l’Environnement (PANE)

Il a pour objectif majeur l’intégration de la dimension environnementale dans l’élaboration et

la mise en œuvre des politiques de développement économique et social et ses lignes

directrices sont : ( i) promouvoir la conservation de la diversité biologique par le biais de la

création d’aires protégées ; (ii) réhabiliter les écosystèmes dégradés ; et (iii) mettre en œuvre

des programmes de sensibilisation des communautés locales sur les bonnes pratiques en

matière de conservation des ressources naturelles. La Direction de l’Environnement a créé des

aires protegées à titre pilote, a sensibilisé la population pour mieux gérer les parcours de ces

zones et les resultats preliminaires sont positifs.

3. Stratégie Nationale de la Femme

Les lignes directrices de la stratégie destinée à intégrer la femme dans le processus de

développement national dans sa globalité sont : (i) reconnaître et valoriser la contribution

spécifique des femmes dans le développement socioéconomique national ; (ii) éliminer les

causes profondes des écarts entre les hommes et les femmes dans l’accès aux ressources et leur

contrôle de l’exercice de leurs droits et obligations ; (iii) prendre en compte le rôle social de la

femme et œuvrer à l’allègement des contraintes liées ; (iv) habiliter la femme socialement , économiquement et politiquement afin de lui permettre d’être un élément efficace dans la

construction de la société et d’en bénéficier en même temps .Les femmes participent

actuellement aux décisions à tous les niveaux de l’Etat et le gouvernement, dans un soucis de

parité, donne une priorité aux femmes.

4. Stratégie Nationale en matière de décentralisation

Avec la promulgation de la Loi N°174/AN/02/4ème L portant décentralisation et statut des

régions ainsi que ses décrets d’application, le processus de la décentralisation a abouti à

l’élection des conseillers régionaux et communaux le 10 mars 2006. Il est à noter également

que lors du conseil des ministres du 6 mars 2007 l’Etat central a défini les compétences à

transférer aux collectivités locales ainsi que l’attribution des préfets. Il ya eu déconcentration

de la majorité des Directions de l’Etat vers les districts de l’intérieur et des conseillers

régionaux ont été élus pour gérer le développement social de chaque localité.

Par ailleurs des programmes mis en œuvre grâce notamment au financement par les bailleurs de fonds

bilatéraux et multilatéraux (FIDA, BAD, Banque Mondiale, Union Européenne, organismes du

Système des Nations Unies etc…) par le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Elevage, chargé

des Ressources Halieutiques (MAPE-RH) à travers ses Directions Techniques et ses Services

décentralisés ont porté sur la mobilisation des eaux de surface, la gestion durable des terres , la micro-

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Brouillon 4 Octobre 2012

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finance , les aménagements agro-pastoraux et les études dans certains domaines (aquaculture, eaux

souterraines et de surface, cultures sous serres, etc.); ils visaient tous à apporter des réponses durables

au défi majeur que représente la sécheresse.

Des programmes tels que le Programme Spécial de Sécurité Alimentaire (PSSA) ; le Programme de

Mobilisation des Eaux et de Gestion Durable des Terres (PROMES- GDT) ; le Programme de

Développement Rural et de Mobilisation des Eaux (PRODERMO) qui sont en cours constituent un

référentiel de réussite sur le plan technique et social. Ces programmes et projets ont mis en place et

développé des techniques et des réalisations physiques notamment en matière d’ouvrages hydrauliques

(citernes enterrées, barrage seuil, retenues d’eau) qui ont tous démontré une bonne acceptation sociale

(participation aux travaux et à la maintenance) et présenté des impacts positifs sur le plan agricole au

sens large (rôle des disponibilités en eau pour le cheptel) et environnemental (optimisation de

l’utilisation des ressources en eau, protection des sols et du couvert végétal).

La création d’une pépinière au nord pour la multiplication de plants est également une réussite pour

appuyer un programme de ré-afforestation.

Par ailleurs la mobilisation des communautés dans la participation aux travaux à travers un système de

« nourriture contre travail » a prouvé son efficience, son acceptation et la possibilité de développement

d’une telle approche.

Un futur Programme de Pays portant sur la résilience des communautés rurales à la sécheresse peut

donc s’appuyer sur (i) une politique claire et volontariste ; (ii) l’assurance d’un recours possible à

des programmes extérieurs au seul secteur primaire mais permettant d’appuyer les interventions

envisagées pour celui-ci par des actions complémentaires permettant d’améliorer significativement les

conditions de vie et les revenus des populations rurales affectées par la sécheresse ; et (iii) sur un

référentiel technique et social éprouvé.

V. COMBINAISON PROGRAMMES D’URGENCE ET DEVELOPPEMENT

Il a été constaté que Djibouti est spécifiquement vulnérable aux changements climatiques et que les

impacts ont été toujours plus graves d’autant que les victimes et les services du gouvernement sont peu

préparés, ce qui est malheureusement bien encore le cas aujourd’hui. Ainsi, pour limiter les logiques

d’assistanat plaçant les ménages dans une dépendance durable non soutenable à terme, la mise en

œuvre de programmes destinés au renforcement des capacités des groupes les plus vulnérables aux

effets des alias climatiques notamment ceux liés à la sécheresse, permettrait de mettre fin aux

opérations d’urgences dues à la sécheresse.

La communauté humanitaire avec le gouvernement doivent ainsi donner la priorité à la recherche de

solutions à long terme contre l’insécurité alimentaire chronique, en se concentrant notamment sur

l’accès à l’eau, condition sine qua none pour la survie du bétail et la préservation des moyens

d’existence des ménages ruraux. Les recommandations suivantes doivent être adoptées:

1. Continuer à fournir une aide alimentaire inconditionnelle aux ménages en

insécurité alimentaire sévère pendant toute l’année.

2. Continuer à fournir une aide alimentaire inconditionnelle pendant la période de

soudure (de mai à septembre) aux ménages en insécurité alimentaire modérée pour améliorer l’accès aux aliments nutritifs et pour diminuer le risque de voir les ménages vendre ou perdre leurs biens les plus productifs tels que le bétail.

3. Continuer à fournir une aide alimentaire conditionnelle (vivres-contre-travail

/vivres-contre-actifs) aux ménages en insécurité alimentaire modérée après la

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période de soudure et jusqu’au commencement de la prochaine période de soudure

(octobre-avril) pour réduire la vulnérabilité aux stocks et encourager la diversité des

emplois.

4. Continuer le programme de supplémentation alimentaire pour les enfants de

moins de cinq ans et les femmes enceintes et allaitantes pour éviter une détérioration de la situation nutritionnelle.

5. Mettre en place des campagnes d’information pour les femmes et encourager

l’allaitement et des pratiques nutritionnelles complémentaires adéquates pour les nourrissons.

6. Mener une enquête nutritionnelle pour mieux comprendre et suivre la situation.

7. Améliorer l’accès à l’eau à travers des projets pour en améliorer la qualité mais

augmenter aussi le nombre de points d’eau.

8. Apporter une aide aux éleveurs pour maintenir leurs troupeaux en vie (à travers

un soutien en fourrages améliorés et sous produits) et protéger la ration alimentaire

des ménages.

9. S’assurer que les activités à long terme du programme national de

développement sont complètées par des opérations supportant l’éducation, la formation technique des adultes et les interventions liées à la santé et la nutrition.

10. Encourager le ciblage de l’aide vers les ménages les plus en insécurité alimentaire

dans chaque communauté en fonction de critères de ciblage établis dans les enquêtes ainsi que dans les précédentes.

VI. DOMAINES D’INTERVENTION DU PROGRAMME DE PAYS

L’objectif principal du Programme de Pays est d’améliorer la résilience à la sécheresse, les revenus et

la capacité de résistance à la variabilité climatique des ménages ruraux dépendant du secteur primaire.

Par conséquent la stratégie de ciblage pour toutes les composantes du programme reposera sur:

Un ciblage géographique : le Programme focalisera ses interventions dans les zones

les plus touchées par la sécheresse et cela concernera principalement les interventions

d’hydraulique pastorale et de régénération des pâturages auprès des ménages pastoraux

ayant perdu de 30% à 50% de l’effectif de leur cheptel. Pour les ménages ayant perdu

jusqu’à 80% de l’effectif de leur cheptel, le Programme propose de les doter de

périmètres agro-pastoraux et de les former en conséquense. Ceci suppose l’existence de

ressources en eau et sols pour installer ce type de périmètre.

Un ciblage des bénéficiaires : les bénéficiaires directs seront principalement les

membres des ménages dans les communautés démunies des zones affectées par la

sécheresse. La Direction de l’Elevage estime que 15 000 ménages ayant un cheptel de

450 000 têtes sont les plus affectés par la sécheresse actuelle. Il faut ajouter à ceux-ci

les membres des coopératives établies pour l’agriculture oasienne, et la pêche, ainsi que

les revendeuses des produits de la pêche.

Compte tenu de leur vulnérabilité, les jeunes et les femmes seront considérés comme groupes cibles

prioritaires pour la majorité des actions entamées. La priorité sera accordée aux projets et programmes

de haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) pour favoriser leur emploi. Par ailleurs l’initiation

d’activités génératrices de revenus (aviculture, apiculture, petit artisanat etc) devrait permettre la

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création d’emplois permanents et socialement satisfaisants pour ces deux populations cibles ainsi que

l’insertion des jeunes non diplômé aprés un service militaire adapté avec formation professionnelle.

Un programme visant à améliorer la sécurité alimentaire et à contribuer au renforcement de la

résilience des populations face à la sécheresse, implique de relever plusieurs défis majeurs :

réduire la dépendance alimentaire vis-à-vis des importations (facteur d’incertitude sur

l’évolution des prix des aliments de base);

permettre aux ménages de couvrir en partie leurs besoins alimentaires de base par leurs

propres ressources ;

réduire la vulnérabilité des ménages aux chocs conjoncturels (en renforçant les capacités

endogènes des ménages à affronter les aléas par une panoplie de réponses possibles); et

rationaliser la gestion des ressources en eau: défi majeur pour un pays aride disposant de

ressources en eau limitées ou dont l’exploitation est très coûteuse ;

Sur la base de ces constats et préalables les composantes d’un Programme de Pays de résilience à la

sécheresse pour Djibouti doivent porter sur :

1. La gestion des ressources naturelles

2. L’accès aux marchés et commerce

3. Le soutien aux modes de vie et services de base 4. La gestion des risques liés au pastoralisme

5. La recherche et la gestion des connaissances 6. La résolution de conflits et renforcement du processus de paix

Ces composantes du Programme de Pays trouvent leur concrétisation dans la mise en œuvre des axes 1

et 2 d’intervention du Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA) et sont en parfaite harmonie avec les piliers du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine

(PDDAA) adopté par le Gouvernement de Djibouti en avril 2012.

Les produits et effets attendus de la mise en œuvre de telles composantes pour le Programme doivent

répondre aux préoccupations des populations rurales de manière à ce qu’il puisse avoir comme

principaux impacts :

l’amélioration des conditions de vie par l’accès à l’eau, le développement de revenus

additionnels ainsi que de nouvelles possibilités d’emploi et un meilleur accès aux services

de base ;

la reconstitution du cheptel et du couvert végétal ; et

la sécurité alimentaire des ménages pratiquant le pastoralisme, l’agriculture oasienne, et la

pêche.

Le Programme de Pays va donc s’articuler autour de six composantes dont le détail (intervention

prioritaire, résultats attendus, indicateur, cible, donnée de référence, moyens de vérification,

hypothèses et risques) est présenté à l’annexe 1 (sous forme d’un tableau Excel) « Cadre des

résultats » et résumé ci après.

Composante 1. Gestion des ressources naturelles

La mobilisation des eaux de surface, des nappes semi profondes et profondes pour usage domestique,

agricole et pastoral qui est la principale contrainte pour les utilisateurs sera au cœur des propositions.

La régénération du couvert végétal et l’utilisation rationnelle de ces ressources constituera l’autre

grand axe.

Sur ces bases quatre sous composantes sont considérées :

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Sous composante 1.1. Développement de la gestion de l’eau

Les activités porteront sur :

la mobilisation des eaux de surface par la construction des 3 retenues d’eau de

300,000m3

dans chaque zone de pâturage afin d’assurer la disponibilité en eau pendant

toutes l’année;

l’exécution de 10 forages profonds et de 50 puits cimentés dans chaque zone de

paturage pour satisfaire les besoins en eau pendant la periode de soudure;

la réalisation de galeries drainantes dans les zones d’interoflux en relation avec les

bassins versants pour collecter le maxixmum d’eau possible.

Résultat attendu : Augmentation de la disponibilité en eau pendant la période de saison sèche

pour usage domestique, agricole et pastorale dans les zones de pâturage, réduction des coûts

de fonctionement par installation de systeme d’exhaure solaire et/ou éolien et diminution des

transports d’eau par camions citernes.

Hypothéses et risques: La réussite de ces opérations est conditionnée par : (i) un entretien

efficace et régulier des ouvrages (nécessitant la participation des Communautés); (ii) des

études adéquates pour le choix des sites (réquérant là aussi l’implication des populations); et

(iii) une disponibilité d’eau de qualité suffisante pour la mise en valeur.

Sous composante 1.2. Gestion des parcours et des sols

Les activités porteront sur:

la création de deux pépinières (l’une au Sud et l’autre au Nord) pour la production et

la multiplication d’un million de plants d'arbres et arbustes par an et par pépinière;

la plantation dans les parcours d’arbres et arbustes résistant à la sécheresse (acacias,

prosopis balida, laureat spp etc);

la promotion de l'agroforesterie par la création d’aires protégées;

la mise en place de techniques de conservation de l’eau et du sol (CES / DRS) :

terrasses et cordons pierreux ainsi que des petits barrages seuils dans les zones

susceptibles d’érosion;

l’utilisation rationnelle des pâturages: maille hydraulique, mises en défens, gestion par

rotation et respect de charge;

un programme de sensibilisation de communautés concernées portant sur la gestion

des parcours, le rôle et l’importance de la reforestation ainsi que leurs rôles dans ces activités.

Résultat attendu: Il est attendu une régénération du couvert végétal, une meilleure

protection des sols avec réduction du taux d’évaporation et une amélioration du taux de

rétention.

Hypothèses et risques: Les résultats de ces opérations peuvent être conditionnés par (i)

les performances des pépinières (disponibilité de cadres formés); une mise en défens

difficile des jeunes plants (présence de caprins); (iii) un “maillage hydraulque” inadapté ne

pemettant pas de combiner la réduction des distances à parcourir avec une limititation de

la charge à proximité des ouvrages ; et (iv) le régime pluviométrique.

Sous Composante 1.3 : L’accès aux ressources naturelles est sécurisé (en particulier les

pâturages et les eaux)

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Interventions : elles porteront sur :

la réhabilitation de puits et de retenues et la construction de citernes enterrées et de

micro barrages ; et

la protection des espèces en voie de disparition par la création de jardins

de multiplication et la replantation dans les aires protégées.

Résultat attendu : L’élevage nomade est plus productif et moins destructeur de

l’environnement grâce à l’amélioration de la maille hydraulique pastorale et une meilleure

gestion des ressources pastorales; la mortalité du cheptel est réduite.

Hypothèses et risques : La contrainte essentielle reste les distances à parcourir pour

atteindre les points d’eau et donc le niveau des financements pour assurer une maille

hydraulique judicieuse et surtout une maintenance adéquate de ces ouvrages.

Sous composante 1.4: Biodiversité et énergie renouvelable

Interventions : elles vont concerner :

la vulgarisation et l’installation de systèmes d’exhaure recourant aux énergies

renouvelables (solaire et éolien) ;

Résultat attendu : L'adoption de technologies d’énergies renouvelables, malgré un coût

d’investissement relativement élevé, permet de réduire considérablement les coûts de

fonctionnement. De telles énergies ont un impact positif sur les de résidus de combustion

et donc sur les gaz à effets de serre.

Les interventions envisagées dans les sous composantes précédentes auront par ailleurs du

fait (i) de la régénération du couvert végétal (en particulier « ligneux » : arbres et arbustes)

un impact sur les gaz à effets de serre et (ii) d’une utilisation rationnelle des ressources

pastorales un impact positif sur le maintien de la biodiversité.

Hypothèses et risques : les contraintes essentielles sont : (i) le coût ou la disponibilité de

solutions techniques acceptables pour les forages profonds ; (ii) des nécessités de

maintenance dépassant peut être les capacités des populations ; et (iii) le régime et la

régularité des vents.

Composante 2. Accès aux marchés et petit commerce

La plupart des zones à mode de vie pastoral sont enclavées et inaccessibles. Elles sont par ailleurs,

ainsi que leurs populations, les plus exposées aux effets des sécheresses. Une forte priorité sera donc

accordée à l’élevage : appui à la commercialisation des productions et à la création d’associations

pastorales pour la collecte du lait et pour faciliter les interventions pour l’amélioration de la santé du

cheptel.

Les autres sous secteurs (Pêche et agriculture oasienne) ne seront cependant pas négligés, mais du fait

de leur caractère, les activités envisagées pour ceux-ci seront présentés à la composante 3 «Appui aux

modes de vie et services de base ».

Sous composante 2.1 : Transport et développements des marchés

Interventions: pour répondre aux contraintes majeures de ces populations (enclavement,

difficultés de comercialisation, faible marge bénéficiaire sur la vente des produits) elles

porteront de façon prioritaire sur:

la création d’ associations pastorales;

l’établissement de points de collecte de la production laitière;

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la promotion de la conservation et de la transformations des produits laitiers;

la formation des producteurs à la petite technologie laitière (femmes rurales) et à la

commercialisation;

la réhabilitation et la construction de routes et/ ou de pistes rurales.

Resultat attendu: l’appui à la transformation et à la commercialisation des productions

permettra d’augumenter le niveau d’emplois (notamment femmes et jeunes ruraux) et les

revenus des ménages.Ces structures associativesdevraient permettre également de

favoriser la commercialisation d’animaux (accroissement de la productivité et / ou

“délestage” en cas de sécheresse).

Hypothèses et risques: La réussite de ces interventions est conditionnée par: (i) la

mobilisation des communautés dans les décisions: choix des sites et des implantations

physiques (centres de collecte et pistes); (ii) la stabilité des cours “prix internationaux et

risques de chute des cours” de la viande lors de “délestages” en période de disette ; et (iii)

la disponibilité en “entrepreneurs” ou en matériel dans le cas de réalisation de travaux

routiers par l’Administration.

Sous composante 2.2: Sécurisation de la mobilité du bétail

Le système pastoral , riche de traditions millénaires, constitue le mode d’exploitation le plus adapté et le moins riqué des formes d’utilisation des ressources naturelles dans un contexte relativement hostile. Ses performances et sa durabilité reposent cependant sur

l’assurance de la mobilité des troupeaux et de leur accés aux ressources pastorales et à

l’eau.

Interventions: elles porteront donc sur:

la mise en place d’un cadre réglementaire pour faciliter les transhumances;

la creation de points d’eau et de zones des pâturages accessibles le long des routes de

transhumance ;

le renforcement des capacite des institution frontalières pour faciliter les mouvements

du bétail ( douane et polices de frontieres); et

la sensibilisation du Comité adhoc Djibouto-Ethiopien sur la nécessité d’accorder des

facilités aux mouvements inter- états des biens et cheptels des nomades

Résultat attendu: Amélioration de l’accés aux paturages et à l’eau sur les routes de

transhumance et de marchés.

Hypothéses et risques: En dehors des contraintes techniques aisément solvables

(réalisations physiques et sensibilisation des populations) le risque majeur reste celui des

conflits entre pasteurs et au niveau ethnique (voir composante 6)

Sous composante 2.3: Sécurisation des transactions financières.

Les disponibilités financières des ménages ruraux sont faibles et constituent une limite

importante à leurs conditions de vie, à la possibilité de développer une activité

rémunératrice ou de commercialiser leurs poductions. La disponibilité de crédit est donc

un préalable à tout développment.

Interventions: elles porteront donc sur:

la création de structures de micro finance en milieu rural;

la sensibilisation de la population rurale aux principes et procédures d’accès aux

crédits:

la facilitation d’ accès à la micro finance par les associations pastorales et les

coopératives agricoles.

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Résultat attendu : Amelioration de l’accés à la micro finance par les communautés

rurales; amélioration des conditions de vie , développement d’activités rémunératrices,

création d’emplois.

Hypothèses et risques: La seule contrainte serait la difficulté à rembourser ou à collecter

les sommes dues, quoique les expériences en cours témoignent d’un taux de

remboursement supérieur à 75%. Des systèmes de nantissement peuvent être envisagés.

Sous composante 2.4 : Limitation des maladies transfrontalières, mesures sanitaires et

phytosanitaires (SPS) et standards. La République de Djibouti du fait de ses conditions climatiques et de son environnement

connait une forte migration de troupeaux tant nationaux que provenant des pays voisins

pour une exploitation saisonnière des ressources pastorales. De plus sa situation géographique et la présence de son port en fait un lieu de regroupement d’un nombre considérable d’animaux pour le commerce régional et sous régional à destination des

pays du Golfe. Les risques sanitaires sont donc considérables.

Interventions: elles porteront sur:

la mise en place de capacités d’analyses spécifiques au sein de la Direction de

l’Elevage;

la formation continue du personnel sur les procédures SPS et standards;

l’amélioration de traçabilité des maladies transfrontalières;

le renforcement et la mise aux normes des centres de quarantaine pour l’exportation

du bétail:

la création de cliniques vétérinaires mobiles.

Résultat attendu: Renforcement de capacités des institutions responsables des procédures

SPS; et standard. Réduction du nombre des épizooties; amélioration de la qualité des

viandes. Amélioration de la santé humaine.

Hypothèses et risques: la contrainte réside dans la disponibilité en cadres formés et en

moyens logistiques et de controle.

Composante 3. Appui aux modes de vie et service de base :

Le soutien aux populations rurales dans leurs terroirs constitue un enjeu important pour le maintien de

leurs modes de vie tout en s’adaptant aux conditions de sécheresse et de changement climatique. Il

doit porter sur tous les acteurs (pasteurs, agriculteurs et pêcheurs) et sur l’ensemble de leur famille en

leur offrant les moyens d’améliorer leur cadre de vie au sens large (emploi, revenus, santé,

éducation…) et en leur permettant de s’adapter aux conditions de sécheresse et de changement

climatique.

Sous composante 3.1 : Elevage et santé animale

Interventions: certaines de ses propositions ont été faites et présentées à la composante 2;

elles sont rappelées ici pour mémoire et pour cohérence avec les autres sous secteurs.

la reconstitution du cheptel et du couvert végétal par des interventions au niveau des

pâturages et un meilleur maillage hydraulique et un développement des plantations

d’arbres et arbustes en milieu oasien et sur les bassins-versants ;

amélioration des races locales par l’introduction de races plus résistantes à la

sécheresse et plus productives (distribution de mâles améliorés et / ou création de

centres de monte) ;

amélioration des conditions de stockage, de transformation et de commercialisation

des produits ;

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suivi sanitaire régulier du cheptel.

Résultat attendu : La production et la productivité animal s’accroit (notamment par une

réduction de la mortalité). Le niveau de production et les perspectives de transformation et

de commercialisation permettent une amélioration des modes de vie et une assurance de

pérennité de cette situation.

Hypothèses et risques : en dehors des risques explicités à la composante 2 ; l’on peut

citer : (i) la disponibilité en personnel et moyens pour la santé animale et (ii) la

disponibilité de reproducteurs rustiques et améliorateurs avant le développement des

capacités du Centre d’Excellence pour la mise en valeur des zones arides et semi-arides.

Sous composante 3.2 : Agriculture.

Quoique les terres cultivables soient limitées de par la qualité des sols et surtout par le

nécessaire recours à l’irrigation, ce sous secteur est suceptible d’amélioration sensible par

introduction de nouvelles techniques de production.

Interventions:

renforcement de l’agriculture oasienne par intensification des techniques (serres et

systèmes d’irrigation localisés) ;

redynamisation des jardins familaux;

création de nouveaux périmètres pour la sédentarisation de nomades;

renforcement des capacités des coopératives;

création de jardins potagers scolaires avec la participation des femmes.

Résultat attendu: Amélioration des conditions de production des agriculteurs oasiens;

création d’emplois pour les jeunes ruraux (forte demande de main d’oeuvre pour les serres

et l’irrigation localisée) et les femme .(commercialisation accrue).

Hypothèses et risques: les risques portent essentiellement sur (i) l’acceptation de

nouvelles technologies et (ii) sur la durabilité des équipements (résistance des plastiques à

la chaleur qui peuvent gréver les coûts). Accessoirement le suivi des réalisations

nécessitera une amélioration des capacités de statistiques agricoles (notamment dans

l’appréciation des surfaces)

Sous composante 3.3 : Développement de la pêche.

Ce sous secteur est l’un des plus prometteur au regard du niveau actuel des prises et de son

potentiel exploitable de manière durable. Et le potentiel encore non développé de l’aquaculture présente des perspectives de débouchés importants et peu sensibles à la

sécheresse.

Interventions:

appui à la pêche artisanale pour substituer l’effet negatif de la sécheresse sur les prises

de crustacés;

acquisition d’embarcations et d’équipements;

appui àux femmes en charge de la commercialisation du poisson : sensibilisation et formation à la conservation, la transformation et la commercialisation hygénique du

poisson; fourniture de petits matériels ;

sensibilisation des populations à la consommation de produits halieutiques.

Résultat attendu: La production des produits de la pêche augumente, compense la perte

en crustacés; l’implication des femmes dans la préparation/ commercialisation a un impact

postif sur l’emploi, les revenus et le mode de vie.L’accroissement des prises peut abaisser

le prix sur les marchés et favoriser la consommation.

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Hypothéses et risques: (i) Nécessité d’une bonne organisation coopérative et d’une

formation à la maintenance des embarcations et équipements; (ii) l’accroissement des

prises peut être un effet à court terme, la modification des habitudes alimentaires relève du long terme.

Sous composante 3.4 : Diversification des revenus.

Les systèmes de production actuels dans les conditions difficiles du pays (faibles

précipitations, sols peu productifs, élevage généralement pastoral et extensif) ne peut

permettre aux populations rurales démunies et soumises aux aléas climatiques ni de

s’alimenter de manière adéquate en recourant à leur seule production ni de dispo ser de

ressources financières suffisantes. La seule intensification des productions, lorsqu’elle est

possible ne peut leur permettre d’assurer ni une garantie d’un niveau nutritionnel

convenable, ni les moyens financiers pour l’achat de denrées alimentaires sur les marchés. La recherche de solutions additionnelles est donc indispensable. Les programmes et

projets en cours ont permis le développement de telles initiatives et peuvent constituer un

bon référentiel technique. La mise en place étant favorisée par le micro crédit.

Intervention : elles porteront sur:

la promotion de l’aviculture et de l’apiculture ;

la promotion des produits artisanaux :

le développement de petits commerces :

la recherche d’autres activités génératrices des revenus (moulins, séchoirs,…).

Résultat attendu: La diversification des activités crée des emplois permanents et

attractifs (notamment pour les femmes et les jeunes ruraux), améliore les revenus et les

modes de vie.

Hypothése et risques: les activités envisagées ou proposées doivent se fonder sur les

conditions et les traditions locales et être conciliables et adaptables avec les riques de

sécheresse .

Sous composante 3.5 : Filets de protection d’ordre social et nutritionnel.

La nécéssité et les modalités de distribution de vivres aux plus démunis a eté présentée et définie au chapitre “Combinaison actions d’urgence et développement “ (page 12) .

Interventions:

distribution des vivres pendant la periode de soudure aux groupes les plus vulnerables;

“Vivres contre travail” ou “cash for work” au profit des jeunes et des femmes en

inscurité alimentaire moderée;

programme nutritionnel au profit des groupes vulnerables (les enfants de moins de 5

an et les femmes enceinte et allaitant): création de Centres nutritionnels assurant la sensibilisation et la distribution de rations équilibrées.

Résultat attendu : Des réseaux de sécurité d’ordre social et nutritionnel sont

opérationels.La malnutrition des jeunes enfants et l’émaciation des femmes sont réduites.

Hypothéses et risques: Ces actions imposent une bonne connaissance de l’évolution de la

situation nutritionnelle et une gestion adéquate et régulière des stocks alimentaires.

Sous composante 3.6 : Accès aux services de base.

Les populations rurales et notamment pastorales du fait de leur éloignement des routes et

des pistes et de leurs faibles ressources financières ne peuvent bénéficier des services

sociaux de base malgré les efforts engagés par le gouvernement au cours des dernières

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Brouillon 4 Octobre 2012

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années. Ces services sont indispensables pour assurer des conditions de vie acceptables,

favoriser la promotion des capacités pour les jeunes et même plus prosaiquement

améliorer les performances de travail par un état de santé et de nutrition satisfaisant.

Interventions :

création d’écoles primaires dans les zones enclavées avec cantines scolaires;

création de postes de santé dans les zones enclavées;

mise en place d’équipes de santé animale mobiles.

Résultat attendu : un taux de scolarisation accru (notamment pour les filles) et un

meilleur état de santé influant les capacitésde travail.

Hypothèses et risques: Ces interventons impliquent une bonne coordination entre

différents Départements ministériels dont les critères de choix de localisation peuvent

“diverger”.

Composante 4. Gestion des risques des catastrophes au niveau pastoral

La population pastorale déjà pénalisée par un éloignement des services de base et par des revenus

faibles est la plus sujette aux impacts de la sécheresse qui conduisent à des pertes dramatiques de

cheptel (mortalité ou déstockage obligatoire lors de pénuries en eau et fourrages). L’élevage concerne

directement ou indirectement une large fraction de la population. Tout effet sur ce sous secteur a donc

des répercussions dépassant largement la population pastorale. Il convient donc d’agir pour juguler les

catastrophes en milieu pastoral. Un des éléments clé est la mise en place d’un dispositif renforçant les

capacités de prévision, de prévention et de gestion des crises conjoncturelles qui affectent le mode de

vie pastoral.

Sous composante 4.1: Alerte précoce

Interventions :

renforcement de la capacité de la Cellule d’alerte précoce contre l’insécurité

alimentaire au Ministère de l’Agriculture complétant le dispositif de prévention des

risques et catastrophes (Secrétariat Exécutif du Ministère de l’Intérieur) ;

prise en considération d’un système d’information sur les ressources pastorales en vue

d’une programmation globale du recours aux ressources, l’orientation des grands

mouvements de transhumance et la mobilisation des ressources fourragères

stratégiques (pailles traitées et sous produits) ;

mise à jour du profil de mode de vie ;

institutionnalisation de l’IPC.

Résultat attendu : Le dispositif national de prévention et gestion est opérationnel ; des

bulletins d’information sont produits et diffusés sur une base régulière.

Hypothèses et risques : Le système peut être contraint par le manque de cadres et de

moyens. La diffusion régulière des informations est impérative. La mise à jour des profils

de mode de vie est indispensable.

Sous composante 4.2 : Surveillance climatologique et adaptation aux changements

climatiques. Les propositions de cette sous composante correspondent à une “opérationalisation” des résultats de l’alerte précoce.

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Interventions :

amélioration des prévisions saisonnières par le renforcement des capacités des

institutions nationales concernées (Direction météorologique et Cellule d’alerte rapide

du Ministère de l’Agriculture);

promotion d’éspèces végétales resistantes à la sécheresse par le Centre d’Excellence;

renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques : (i)

amélioration des disponibilité en eau ; (ii) mise à disposition de ressources fourragères

additionnelles et mobilisables (pailles améliorées et sous produits) pendant la période

de soudure ; (iii) recours à des techniques d’agriculture de conservation ; (iv)

utilisation d’espèces et variétés résistant à la sécheresse et à la salinité ; et (v)

diversification des sources de revenus.

Résultat attendu : Les conditions d’adaptation des populations aux changements

climatiques sont renforcées.

Hypothéses et risques : Ces propositions sont contraintes par (i) « l’ acceptabilité » de

nouvelles techniques et les délais de modification de comportements ; et (ii) la possibilité

d’importation de variétés adaptées mais surtout par les délais nécessaires au Centre

d’Excellence pour sélectionner et multiplier.

Composante 5. Recherche et Gestion des Connaissances

La République de Djibouti est confrontée à des sécheresses chroniques de plus en plus fréquentes en

relation avec le changement climatique et ne dispose ni d’un référentiel scientifique et technique

pertinent pour des réponses adéquates ni d’un système de vulgarisation adapté à cette problématique.

Il conviendrait donc de considérer une Capacité de recherche adaptative pour la mise en valeur des

zones arides et semi-arides dans le cadre du changement climatique afin de : (i) définir des méthodes

efficaces et « acceptables » pour la gestion rationnelle des eaux et des sols par rapport aux

changements climatiques et à la salinité; (ii) tester et vulgariser des espèces et variétés végétales et des

espèces animales adaptées à la sécheresse en Afrique de l’Est en relation avec le changement

climatique; et (iii) fonder les bases d’une vulgarisation de l’Agriculture de Conservation en prenant en

compte les effets du changement climatique. La diffusion de ces résultats parachèvera la démarche.

Trois sous composantes peuvent être considérées pour répondre à ces objectifs :

Sous composante 5.1 : Appui à la recherche adaptative

Interventions :

création d’un Centre régional d’Excellence pour les zones arides et semi arides dans le cadre du changement climatique ;

sélection, adaptation et multiplication d’espèces et variétés végétales et animales

adaptées à la sécheresse et à la salinité (lié au 4.2).

Résultat attendu : Mise au point de techniques facilitant la résilience des populations

rurales à la sécheresse et mise à disposition de facteurs de production adéquats.

Hypothèses et risques : La mise en œuvre souhaitable de cette action sous tend la

nécessité de (i) clarifier les rôles respectifs de ce Centre avec d’autres initiatives qui

pourraient être prises au niveau régional et (ii) mettre en place un réseau d’échanges et

d’informations.

Sous composante 5.2 : Vulgarisation pour une agriculture de conservation

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Interventions :

un centre de vulgarisation pour l’agriculture de conservation est créé;

l’agriculture de conservation est vulgarisée.

Resultat attendu : Une capacité de services appropriée de vulgarisation et d’information

est disponible et accessible par les communautés vulnérable aux effets de la sécheresse.

Hypothèses et risques: Les résultats de cete opération sont sujets à la pertinence des

propositions techniques (facilité d’adoption, recours à des techniques peu couteuses ou

nécessité de subvention); acceptabilité sociale et délais de modifiction des comportements.

Sous composante 5.3 : Gestion de connaissance et de communication

Interventions :

collection des informations sur la résilience à la sécheresse;

définition des critères de collection de données basée sur des indicateurs de revenus et

de dépenses selon les mode de vie;

orientation des politiques et des stratégies par les données relatives aux types

d’assistantes d’urgence ainsi qu’aux actions de développement.

Réesultat attendu : Promotion d’une culture d’échanges d’informations; mise en place

d’un réseau.

Hypothèses et risques: L’éfficacité des mesures envisagées dépend (i) d’une définition

adéquate des indicateurs et des méthodes de collecte des données; (ii) d’une transmission

régulière des informations collectées et (iii) de l’adoption du principe de modulation ou de

définition des politiques et stratégies sur la base des résultats constatés par les programmes

et projets d’assistance et/ ou de développement.

Composante 6. Résolution des conflits et soutien aux processus de la paix

Sous composante 6.1 : Résolution des conflits

Interventions :

promotion des médiations traditionnelles par l’organisation de réunions régulières entre les leaders traditionnels;

diminution des tensions intra communautaires par la définition d’ indicateurs de

tensions comme la compétition sur les ressources naturelles limitées, etc.;

renforcement des structures traditionnelles existantes.

Résultat attendu : Des mécanismes efficaces pour empêcher les conflits ou les résoudre

sont en place.

Hypothèses et risques : de telles initiatives supposent un choix judicieux et démocratique

des leaders locaux ainsi que leur reconnaissance officielle par l’Administration ainsi

qu’une bonne définition des critères de « conflits ».

Sous composante 6.2 : Soutien aux processus de la paix

Interventions :

assurer un suivi de la mise en place des actions définies par la Médiation en appuyant

le règlement des litiges et en reconnaissant les groupements de jeunes ;

créer un environnement propice à la paix;

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initier des activités à caractère social (soirées de danses traditionnelles inter ethniques,

jeux traditionnels, etc.).

Résultat attendu : Le pays s’est engagé à maintenir la paix et assurer la stabilité en

reconnaissant les différentes formes de règlements traditionnels.

Hypothèses et risques : Ces actions présupposent un accord sur la « modernisation » ou

l’actualisation des règlements.

VII. PRIORITES REGIONALES

Les pays de la région et leur organisation économique entendent développer un partenariat portant sur

l’échange d’expérience et de mise en commun, lorsque cela est possible, de leurs ressources pour une

valorisation globale bénéficiant à l’ensemble de leurs populations.

Dans ce contexte le Compact PDDAA et le programme d’investissement qui lui est attaché (le PNSA),

ont retenu 3 projets qui peuvent être exécutés au niveau régional :

Le projet de mise en valeur des fermes agricoles concédées par l’Ethiopie et le Soudan

pour la production mécanisée avec le recours aux populations locales d'Ethiopie et du

Soudan et gérées par la Société Djiboutienne de Sécurité Alimentaire (SDSA) répondant à

l’objectif du gouvernement de réduire la dépendance du pays aux importations de denrées

alimentaires de base (blé, sorgho et huile) et d’assurer la disponibilité en aliments du bétail

(fourrages améliorés ), la seule mise en valeur des capacités agricoles de Djibouti ne

permettant pas de satisfaire les besoins de consommation du pays.

Le Projet d’études pour une adduction d’eau à partir du lac Afambo vers la Région de

Dikhil. Souffrant d’un déficit chronique en eau pour sa population (faibles précipitations et

ressources en eau de surface limitées) la République de Djibouti souhaite à travers ce projet

relever le défi de l’accès à l’eau pour tous les citoyens. Ce projet est axé sur la réalisation

d’une étude de prospection pour acheminer l’eau depuis le lac Afambo, situé en territoire

Ethiopien, vers les plaines cultivables de Gobaad, Hanlé, et Cheikeyti afin de permettre le

développement d’activités agricoles tout en protégeant l’environnement.

Le Projet de création d’un Centre d’Excellence Régional pour la mise en valeur des

zones arides et semi-arides, la région de l’Afrique de l’Est étant confrontée à des sécheresses chroniques de plus en plus fréquentes en relation avec le changement

climatique.

Les objectifs principaux de ce projet qui ne substitue pas à d’autres initiatives au niveau régional, mais

au contraire entend participer à un tel réseau se résument à :

- définir des méthodes efficaces et « acceptables » pour la gestion rationnelle des eaux

et des sols, par rapport aux Changement s climatiques et à la salinité ; - tester et vulgariser des espèces et variétés animales et végétales adaptées à la

sécheresse en Afrique de l’Est en relation avec le changement climatique ; et

- mettre au point un système de vulgarisation pour l’agriculture de protection

Le Projet de résolution des conflits et soutien aux processus de la paix pour la mise

en place des structures traditionnels performantes pour dimuner les tensions intra

communautaires

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Le Document de Programme de Pays de Djibouti se situe donc clairement dans les priorités régionales

et ses propositions s’inscrivent dans cette logique.

VIII. MISE EN OEUVRE ET ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS AU NIVEAU

NATIONAL ET REGIONAL

La plateforme régionale de l’IGAD, en tant que mécanisme pour coordonner et harmoniser l’exécution

des actions financées par les partenaires au développement au niveau national et régional se fixe

comme objectif principal l’amélioration de la durabilité de la résilience aux chocs pour les populations

les plus vulnérables, particulièrement celles à modes de vie pastoral et agro-pastoral, afin de mettre fin

aux opérations d’urgences dues à la sécheresse dans la Corne de l’Afrique. A cet effet, elle sera

chargée de :

coordonner l’identification, la priorisation et la formulation des interventions destinées au

renforcement de la résilience à la sécheresse, particulièrement dans les zones Arides et

Semi Arides de l’IGAD (ASALs) :

mobiliser les ressources (humaines, physiques et financières) pour mieux cibler les

interventions prioritaires identifiées ; et

collecter, analyser et distribuer/publier les informations sur l’exécution des interventions

à l’échelle nationale et régionale.

Au niveau national, le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage, Chargé des Ressources

Halieutiques (MAPE-RH), sera responsable de la mise en œuvre du programme pour le compte du

Gouvernement de Djibouti par l’intermédiaire d’une structure focale qui sera le superviseur général et

qui aura également pour mission la facilitation de la plateforme régionale de l’IGAD et la mise en

place d'un Comité de pilotage interministériel du programme pour la coordination entre les institutions

publiques et privées impliquées dans la mise en œuvre des différentes composantes du programme.

Les projets entrant dans le domaine de la résilience à la sécheresse faisant appel à une synergie

d’action de plusieurs acteurs pour une meilleure efficacité des interventions, le rôle et

responsabilités de chaque institution sont décrits dans le tableau ci-après (

Tableau 2).

Au cours de la période 2006-2010 divers projets et programmes ont été exécutés par les départements

techniques du MAPE-RH dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de l’eau et de la pêche

contribuant directement ou indirectement à la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Ce

Département dispose d’une expérience reconnue en la matière. L’exécution du Programme reposera

donc sur une amélioration des entités décentralisées des Directions techniques du MAPE- RH et une

collaboration systématique avec les organisations publiques, privées et non gouvernementales ayant

une expertise dans un domaine donné relatif aux interventions du programme. Par exemple :

La Direction de l’Elevage pour les Composantes 1 et 3 du DPP (Gestion des ressources

naturelles et Soutien aux modes de vie et services de base), avec la collaboration de la

Direction de l’Eau et de la Direction des Grands Travaux pour la conceptualisation de la

réhabilitation et de la construction des ouvrages hydrauliques et leur supervision et de la

Direction de l’Agriculture et Forêt pour la formation des populations pastorales sur le

reboisement et les techniques de lutte contre la sécheresse et l’érosion. La Direction de la

Pêche sera chargée des questions liées à la Pêche et figurant dans la Composante 3 du DPP;

La Direction du Commerce intérieur du Ministère des finances et de l’économie et la

Direction de l’Equipement du Ministère des Transports et de l’Equipement pour la

composante 2 du DPP (Accès aux marchés et commerce), en collaboration avec l’Agence

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de Développement Social (ADDS) qui est sous la tutelle du Secrétariat d’Etat à la Solidarité

Nationale, pour la formation des coopératives et leur sensibilisation à l’épargne et au crédit.

La Cellule d’alerte précoce contre l’insécurité alimentaire du Ministère de l’Agriculture

pour la Composante 4 du DPP (Gestion des risques liés au pastoralisme).

La Cellule de coordination et de gestion du Programme pour la Composante 5 du DPP

(Recherche et gestion de connaissances) en collaboration avec le Centre d’Etudes et de

Recherche pour le Développement (CERD) et le futur Centre d’Excellence.

Tableau 2: Rôles et responsabilités des institutions

Partenaires Institutions Domaines d’intervention Observations

Agences

Gouvernementa

les

Ministère de l’Agriculture de

la Pêche et des ressources

halieutiques (MAPE-RH)

Développement rural

Peut assurer la coordination des

activités de résilience à la

sécheresse Ministère de l’Intérieur et de

Décentralisation Gestion des risques et de

catastrophes et aides d’urgence Coordination des aides aux

urgences Ministère de la Promotion de

la Femme

Aspect Genre Coordination des projets spécifiques aux femmes

Ministère de

l’Environnement

Développement des politiques de gestion rationnelle des ressources

naturelles

Coordination des programmes

transversaux

Ministère de l’Energie et de l’Eau

Energie renouvelable Stratégie nationale des énergies renouvelables

Ministère des Transports et

de l’Equipement

Météorologie nationale et les

infrastructures routières

Coordination des projets d’infrastructures d’accès aux

marchés Ministère de l’Enseignement

Supérieure et de la

Recherche

Recherches et gestion des

connaissances

Coordination des activités de

recherche

Secrétariat à la Solidarité Nationale

Réseaux sociaux et Filets sociaux Coordination des filets de sécurité

ONGs

CARE

Aide d’urgence et assistance aux

refugiées

Participation aux aides d’urgence et assistance aux

refugiés

ACF

Aide d’urgence Participation aux aides

d’urgence

Croix rouge

Premier secours Participation aux aides d’urgences

Partenaires au

développement

FAO

Urgence et résilience

Participation aux aides

d’urgence et aux actions de

développement

PAM PNUD

UNICEF OMS

USAID UE

Japon

Urgence et résilience

Participation aux aides

d’urgence et aux actions de

développement

Banque mondiale Banque Africaine Banque Islamique

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IX. SUIVI ET EVALUATION DU PROGRAMME DE PAYS

Le Ministère de l’Agriculture, de la Pèche et de l’Elevage, chargé des Ressources Halieutiques sera

responsable du suivi et de l’évaluation du Programme de Pays et pour remédier au manque actuel de

capacité dans ce domaine, il sera mis en place une structure focale responsable du suivi évaluation qui

assurera le suivi des indicateurs des résultats intermédiaires des projets et toutes les activités de

collecte des données pour le suivi des activités. Juridiquement il un service de programmation et suivi

basé au Cabinet du Ministre sous l’autorité de Secrétaire General. Il nécessitera d’être appuyé en terme

de personnel et de matériel et de bénéficier d’un renforcement de capacités et de transfert de

compétence (formation).

Compte tenu des activités à développer et relevant d’autres Départements ministériels il y aura

nécessité de la création d’un Comité de pilotage interministériel qui aura comme tache principale de

suivre les indicateurs de performance. Ce dispositif peut être complété par les mécanismes

d’évaluation et de coordination de la sécurité alimentaire (Cluster Sécurité Alimentaire et

Développement Rural), du secteur de l’eau et de l’assainissement (Cluster WASH), du secteur de la

santé et de la nutrition (Cluster Santé et Nutrition) et le Secrétariat de gestion des risques et

catastrophes du Ministère de l’Intérieur. Le tableau ci-après (Tableau 3) indique les domaines

d’intervention de chaque mécanisme d’évaluation par composante :

Tableau 3: Domaines d’intervention des mécanismes de suivi/évaluation No Composantes Domaines d’intervention

1 Gestion des ressources naturelles Clusters : Sécurité Alimentaire et Développement Rural et Wash

2 Accès aux marchés et commerce Cluster sécurité Alimentaire

3 Appui aux modes de vie et services de base Clusters : Sécurité Alimentaire, Wash et Santé – nutrition

4 Gestion de risques liés au pastoralisme Cluster Sécurité Alimentaire

5 Recherche et gestion des connaissances Cluster Sécurité Alimentaire 6 Résolution des conflits et processus de paix Cellule de gestion des catastrophes

Le suivi/évaluation externe devra recevoir une attention particulière, s’agissant notamment de la

mesure des impacts des projets en termes de sécurité alimentaire, mais aussi en termes de création

d’emplois et de respect des ressources.

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Bibliographie

Sources d’informations et données pertinentes :

Djibouti /EFSA/Juillet 2012 : Evaluation de la Sécurité Alimentaire en Situation d’Urgence en

milieu rural

INDS : Initiative Nationale de Développement Social

PDNA : Post Disaster Needs Assessment / Evaluation des Dommages, Pertes et Besoins Post-

Catastrophe

PNSA : Programme National de Sécurité Alimentaire

PRODERMO : Projet de Développement Communautaire Rural

PDDAA : Programme Détaillé sur le Développement de l’Agriculture Africaine

SNMF : Stratégie National de Micro Finance

PANE : Plan d’Action National de l’Environnement (PANE)

SNF : Stratégie Nationale de la Femme

SNMD : Stratégie Nationale en matière de décentralisation

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Liste des Annexes

ANNEXE 1: CADRE DES RESULTATS (RESULTS FRAMEWORK) DU DPP

ANNEXE 2: INTERVENTIONS PRIORITAIRES PAR COMPOSANTE, SOUS-COMPOSANTE

ET TYPE D’INTERVENTION

ANNEX 3: VUE D’ENSEMBLE DES INTERVENTIONS EN SUPPORT DES DOMAINES

PRIORITAIRES DU DPP.

ANNEX 4: INTERVENTIONS PLANIFIEES ET EN COURS PAR COMPOSANTE, SOUS-

COMPOSANTE ET TYPE D’INTERVENTION

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Annexe 2. Interventions prioritaires par composante, sous-composante et type d’intervention

Composantes et sous composantes

Cadre Légal et cadre politique Renforcement des capacités et des

institutions

Développement des Infrastructures Instruments financiers

Composante 1 : Gestion des ressources naturelles 1.1 Développement de la gestion des eaux

Initiative Nationale de Développement Social (INDS) Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDAA) et Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA). Schéma directeur de l’eau

Renforcement de capacité de la Direction de l’eau et la Direction des grands travaux

Mobilisation des eaux de surface (retenues de plus de 200.000 m3), des nappes semi profondes (galeries drainantes) et profondes (forages), pour usage domestique, agricole et pastorale

Don, prêt concessionnel et budget national

1..2 Développement des terroirs et des pâturages

Initiative Nationale de Développement Social (INDS) Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDAA) et Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA)

Convention de la biodiversité

Plan d’action national de l’environnement

Formation des techniciens agricoles du département de l’Agriculture et des forets aux techniques de multiplication de plants et à la gestion de pépinières

Régénération du couvert végétal par (i) la création de deux pépinières (au Sud et au Nord) pour la production et la multiplication de plants d’arbres et arbustes fourragers (un million d’unités par an), (ii) la plantation dans les parcours d’arbres et arbustes résistant à la sécheresse et (iii) les rotations et les mises en défens en relation avec le maillage hydraulique

Don, prêt concessionnel et budget national

1.3 Sécurisation de l’accès aux ressources naturelles

Initiative Nationale de Développement Social (INDS) Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDAA) et Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA)

Renforcement de capacité des déepartments du Minisitére de l’Agriculture, eau et grands travaux

Appuyer l’élevage nomade par (i) l’amélioration du « maillage » de l’hydraulique pastorale (réhabilitation de puits et de retenues et construction de citernes enterrées et de micro barrages)

Don, prêt concessionnel et budget national

1.4 Environnement (y inclus sources renouvelables et biodiversité)

Plan d’action national de l’environnement Renforcement des capacités et des moyens du département de l’environnement en matière d’énergies renouvelables

Recours aux énergies renouvelables : utilisation des techniques performantes qui diminuent les frais de fonctionnement (e.g. solarisation et/ ou recours à l’éolien pour les systèmes de pompage) qui est la principale contrainte pour les utilisateurs

Don, prêt concessionnel et budget national

Composante 2 : Access aux marchés et commerce 2.1. Transport et développement des marchés

Initiative Nationale de Développement Social (INDS

Appui à la commercialisation des productions par la création d’associations pastorales et de points

Désenclavement des zones pastorales par construction de routes et de pistes.

Don, prêt concessionnel et budget national

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Composantes et sous

composantes

Cadre Légal et cadre politique Renforcement des capacités et des

institutions

Développement des Infrastructures Instruments

financiers

de collecte de lait

Appui à la peche artisanale: - acquisqtion des embarcations et des equipements - appui aux femmes vendeuses de poisson (conservation, transformation et commercialisation - renforcement de capacite de la direction de la peche

2.2. Sécurisation de la mobilité du bétail

Commission Ethiopie-Djibouti Amélioration de l’accès aux pâturages et à l’eau sur les routes de transhumance

Création de points d’eau et plantations

dans les parcours proches des routes de

transhumance et des marches

Définition et mise en place d’un cadre

reglementaire pour faciliter les

transhumances

.

Don, prêt concessionnel et budget national

2.3. Sécurisation des transactions financières

Initiative Nationale de Développement Social (INDS

Stratégie nationale en matière de décentralisation

Facilitation d’accès aux microcrédits pour les pasteurs et agro pasteurs

Facilitation de l’accès à la micro finance par (i) création d’unités de micro finance en zones rurale (ii) sensibilisation des communautés rurales au principe de micro crédit et (iii) facilitation des procédures.

Don, prêt concessionnel et budget national

2.4. Maladies transfrontalières, mesures sanitaires-phytosanitaires (SPS) et standards

Stratégie national de secteur primaire volet élevage

Renforcement de capacité du département de l’élevage

Limitation des maladies transfrontalières par (i) renforcement des laboratoires existants (ii) formation du personnel (iii) amélioration de traçabilité (iv) renforcement des centres de quarantaine (v) création des cliniques mobiles

Don, prêt concessionnel et budget national

Composante 3 : Soutien aux modes de vie et services de base 3.1. Elevage et santé animale

Initiative Nationale de Développement Social (INDS) Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDAA) et Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA)

Renforcement direction de l’élevage et service vétérinaire

Formation des communautés pastorales aux techniques de lutte contre la désertification.

Permettre la sédentarisation de pasteurs gravement affectés par la sécheresse par : la création de petits périmètres sur les terrasses d’oueds

Appuyer l’élevage nomade par (i)

Don, prêt concessionnel et budget national

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Composantes et sous

composantes

Cadre Légal et cadre politique Renforcement des capacités et des

institutions

Développement des Infrastructures Instruments

financiers

l’amélioration des races locales de chèvres ; (ii) la mise en place d’un système d’approvisionnement et de stockage de fourrages améliorés et de sous produits et (iii) un suivi sanitaire adéquat des troupeaux (points d’eau comme centres de regroupement et équipes vétérinaires mobiles)

3.2. Production agricole et productivité

Initiative Nationale de Développement Social (INDS) Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDAA) et Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA)

Renforcement des capacités du Département de l’Agriculture et des forets Appui à la création et formation de coopératives agro-pastorales

Renforcer l’agriculture oasienne par : (i) la redynamisation des « jardins familiaux » (réhabilitation, solarisation ou recours aux éoliennes pour les moyens d’exhaure et installation de serres et d’irrigation goutte à goutte) ; et (ii) le renforcement matériel des coopératives agricoles (notamment par la fourniture d’intrants adaptés à la sécheresse et à la salinité

Don, prêt concessionnel et budget national

3.3. Développement de la pêche

Code des pêches Schéma Directeur de la Pêche Initiative Nationale de Développement Social (INDS) Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDAA) et Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA)

Appui à la direction de la pèche et des pécheurs Renforcement des capacités (technique, organisationnel et gestion) des acteurs de la pêche artisanale; coopératives,,Centre de formation,Cellule d’appui aux petits opérateurs économiques de la Pêche (CAPEP)

Appuyer la pêche artisanale par () la mise en œuvre d’initiatives locales (micro projets) portant sur l’acquisition d’embarcations et d’équipements), et (ii) de petites unités ambulantes pour le commerce du poisson.

Don, prêt concessionnel et budget national

3.4. Diversification des revenus

Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA)

Appui aux groupes vulnérables (femmes et jeunes)

Diversification des revenus par la promotion (i) de l’aviculture et de l’apiculture (ii) de l’artisanat (iii) de petits commerces de proximité et (iii) de petites unités de stockage et de transformation des produits laitiers

Don, prêt concessionnel et budget national

3.5. Filets de sécurité sociale et productive

Initiative Nationale de Développement Social (INDS))

Appui aux réseaux de sécurité sociale pour les groupes vulnérables par le renforcement du Secrétariat de la Solidarité Nationale

Opérationnalisation des filets de sécurité sociale pour les groupes les plus vulnérables par un meilleur accès à une ration minimale (2100 kcal)

Don, prêt concessionnel et budget national

3.6. Accès aux services Initiative Nationale de Développement Social Amélioration d’accès aux services de Création d’écoles primaires, de postes de Don, prêt

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Document de Programme Pays – DJIBOUTI

Brouillon 4 Octobre 2012

43

Composantes et sous

composantes

Cadre Légal et cadre politique Renforcement des capacités et des

institutions

Développement des Infrastructures Instruments

financiers sociaux de base (INDS)) base : ’éducation, santé et marchés santé et de routes rurales dans les zones

enclavées, d’équipes mobiles concessionnel et budget national

Composante 4 : Gestion des risques liés au pastoralisme 4.1. Alerte précoce / Systèmes de réponse

Cadre Institutionnel de Gestion des Risques et Catastrophes

Secrétariat Exécutif des Gestion des Risques et Catastrophes

Renforcement des capacités de la cellule d’Alerte Précoce du MAPE-RH et du Secrétariat Exécutif des Gestion des Risques et Catastrophes du Ministère de l’Intérieur

Renforcement des capacités de la Cellule d’alerte rapide pour les critères relatifs à la Sécurité Alimentaire Mise en place d’une Capacité de suivi des ressources pastorales

Don, prêt concessionnel et budget national

4.2. Systèmes de suivi du climat et adaptation aux changements climatiques

Cadre Institutionnel de Gestion des Risques et Catastrophes et stratégie nationale d’adaptation aux changements climatiques

(iii) fonder les bases d’une vulgarisation de l’Agriculture de Conservation en prenant en compte les effets du changement climatique

Suivi régulier des prévisions saisonnières des pluies et initiation de programmes d’adaptation aux changements climatiques

Don, prêt concessionnel et budget national

Composante 5 : Recherche et gestion des connaissances 5.1. Soutien à la recherche appliquée

Création d’un « Centre d’excellence Régional pour la mise en valeur des zones arides et semi-arides dans le cadre du changement climatique »

Renforcement des capacités des Cadres à la problématique de la sécheresse Mise en réseau de ce Centre avec les autres Institutions régionales intervenant sur cette problématique

Réalisation d’infrastructures, acquisition d’équipements, obtention de semences et plants de base résistants à la sécheresse et au sel pour tests d’adaptation, sélection puis multiplication

Don, prêt concessionnel et budget national

5.2. Vulgarisation et systèmes de formation agricoles

Création d’un centre de vulgarisation locale Formation de techniciens à l’agriculture de conservation

Production de fiches techniques, de brochures et de medias pour transmission et diffusion des informations.

Don, prêt concessionnel et budget national

5.3. Gestion des connaissances et communication

Création d’une banque de données sur la situation de la Sécurité Alimentaire.

Définir des critères des collectes des données périodiques et des méthodes des traitements données.

Mise en place d’un réseau pour la transmission des informations aux chercheurs et aux techniciens des différents districts.

Don, prêt concessionnel et budget national

Composante 6 : Résolution de conflits et renforcement du processus de paix – 6.1. Résolution des conflits Médiation traditionnelle Reconnaissance officielle des leaders locaux

et de leurs arbitrages Participation de la population locale à l’élaboration des projets pour anticiper les conflits.

Don, prêt concessionnel et budget national

6.2. Renforcement du processus de paix

Désignation de leaders locaux Suivi de la mise en place des actions définies par la médiation.

Création d’un environnement propice à la paix

Don, prêt concessionnel et budget national

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Document de Programme Pays – DJIBOUTI

Brouillon 4 Octobre 2012

44

Annexe 3:Vue d’ensemble des interventions en support des domaines prioritaires du DPP

On

go

ing

Pla

nn

ed CPP Component/Sub-

component addressed /a

Funding Agency/ Donor

Implementing Agency/

Partner(s)

Programme/Project Name

Indicate: Budget (1000 USD) Programme/

Project Area Start –End Target Group Objectives 1 2 3 4 5 6 Donor Total

Projet de Mobilisation des Eaux de Surface et Gestion Durable des Terres (PROMES-GDT)

X

FIDA, FEM, PNUD, FFEM

Unité de Gestion

du Projet, Directions

Techniques du MAPE-RH, PAM

et ADDS

1

2008-2014

12 000

12000

6000 ménages (36000

personnes)

Améliorer les conditions de vie

des communautés pastorales en

promouvant une gestion durable

des ressources naturelles

Régions : Tadjoura, Ali Sabieh, Arta et

Dikhil

Projet de Développement Communautaire Rural et Mobilisation des Eaux ( PRODERMO)

X

BM

Unité de Gestion du Projet, Directions

Techniques du MAPE-RH, PAM

et ADDS

3

2011-2016

9000

9000

3000 ménages

(18500 personnes)

Augmenter l’accès des communautés rurales à l’eau et renforcer leur capacité de gestion des ressources hydrauliques et agropastorales dans les zones du projet

Régions : Obock et

Dikhil

Adaptation au Changement Climatique (PACRAAS)

X

JICA/Japon

PNUD et MAPE- RH

2

2012-2013

1300

1300

124 familles

Création de nouveau x jardins par la mobilisation des eaux souterraines et plantation de cultures fourragères

Région Ali Sabieh

Projet de Développement de périmètres agro-pastoraux comme stratégie d’adaptation aux changements climatiques pour les communautés rurales pauvres

X

Ministère de

l’Environnement, MAPE-RH,

Secrétariat d’Etat à la solidarité,

CERD (Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la

Recherche)

2

202-2017

4658

4658

225 familles

Améliorer la résilience des communautés rurales face à la sécheresse

Régions d’Ali Sabieh et Arta

Initiative Share : « Support Horn Africa Resilience »

UE

2013-2015

6 000 $ ? Sécurisation des Systèmes Pastoraux à Djibouti

Initiative Share : « Support Horn Africa Resilience »

UE

2013-2015

5 000 $ ? Accès à l’eau en milieu rural

Alliance Mondiale contre le changement climatique à Djibouti

??

2013-2015

2 000 $ ? Utilisation des eaux retraitées à des finalités agro-sylvo-pastorales

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Document de Programme Pays – DJIBOUTI

Brouillon 4 Octobre 2012

45

On

go

ing

Pla

nn

ed CPP Component/Sub-

component addressed /a

Funding Agency/ Donor

Implementing Agency/

Partner(s)

Programme/Project Name

Indicate: Budget (1000 USD) Programme/

Project Area Start –End Target Group Objectives 1 2 3 4 5 6 Donor Total

Approvisionnement en eau potable et Assainissement en milieu rural

X

BAD

Direction de l’Eau

3

2012-2016

5000

5000

216000

personnes

Contribuer à l’amélioration durable des conditions de vie des populations rurales et des centres secondaires des régions de Tadjoura, d’Arta et d’Ali Sabieh

Régions : Tadjoura, Arta et Ali Sabieh

Programme Régional de la Résilience à la sécheresse et de développement durable dans les pays de la Corne de l’Afrique

X

BAD

Unité de gestion du Projet /MAPE-

RH

2

2013-2016

17000

17000

15000

personnes

Améliorer les conditions de vie des

communautés rurales des zones

ciblées par l’amélioration de la

disponibilité et l’accès à l’eau et

l’augmentation des revenus

agricoles en développant de façon

durable la résilience à la

sécheresse des groupes

vulnérables.

Mise en valeur des régions arides

X

BID

Direction de l’Agriculture

2

2013-2017

10000

10000

10000 personnes

Intervention des villages pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD)

Khorangar et Dassbiyo

Mise en valeur des eaux souterraines profondes en République de Djibouti

X

ND

Cellule de Coordination du

PNSA et Direction de l’Eau

1

2012- 2016

2565

2565

Réalisation de 21 forages profonds pour améliorer la sécurité alimentaire en palliant efficacement le déficit en eau par l’exploitation de ressources sures

Régions : Ali

Sabieh, Arta, Dikhil, Obock et Tadjoura

Programme de développement de l’hydraulique rurale Etudes des nappes inféroflux et des résurgences dans les régions de Dikhil et de Tadjourah

X

ND

Cellule de

Coordination du PNSA et Direction

de l’Eau

1

2012-2015

10824

10824

12000

personnes et 10000 têtes de

bétail

Pallier efficacement le déficit en eau existant dans les secteurs et de mettre l’eau à la disposition des surfaces potentielles irrigables afin d’augmenter la production des

cultures maraîchères.

Régions : Dikhil et

Tadjoura

Programme de développement de l’hydraulique rurale – Etudes des nappes inféroflux et des résurgences dans les régions d’Arta, d’Ali Sabieh et d’Obock (Eaux peu profondes

X

ND

Cellule de

Coordination du PNSA et Direction

de l’Eau

1

2012-2015

10824

10824

9000 personnes

et 50 coopératives

agricoles

Pallier efficacement le déficit en eau existant dans les secteurs de Assamo et Holl (région d’Ali Sabieh), dans les secteurs de Douda – Damerjog (région d’Arta), et Wadi, Fididis et Andoli (région d’Obock) pour augmenter

Régions ;Arta, Ali Sabieh et Obock

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Document de Programme Pays – DJIBOUTI

Brouillon 4 Octobre 2012

46

On

go

ing

Pla

nn

ed CPP Component/Sub-

component addressed /a

Funding Agency/ Donor

Implementing Agency/

Partner(s)

Programme/Project Name

Indicate: Budget (1000 USD) Programme/

Project Area Start –End Target Group Objectives 1 2 3 4 5 6 Donor Total

significativement le rendement agricole

Projet d’études pour une adduction d’eau à partir du lac Afambo vers la Région de Dikhil

X

ND

Cellule de

Coordination du PNSA et Direction

de l’Eau

1

2012-2013

370

370

6000 personnes

Etudier la possibilité de prélever et d’acheminer environ 60 millions de mètres cubes d’eau à partir du fleuve Awash destinés aux usages agricole et domestique en République de Djibouti.

Région de Dikhil

Projet d’étude de 11 bassins versants pour la mobilisation des eaux de surface en vue de l’aménagement hydro agricole

X

ND

Cellule de Coordination du

PNSA et Direction de l’Eau

1

2012-2013

7535

7535

12000 personnes

Elaborer un plan directeur d’aménagement des eaux de surface et spécifiquement définir un programme futur d’intervention, dans toutes les régions de la République, axé sur l’aménagement de petits et grands ouvrages hydro-agricoles ou pastoraux, le développement d’activité agricoles, et la protection de l’environ

Régions : Ali Sabieh, Arta, Dikhil, Obock et Tadjoura

Appui aux Groupes vulnérables, petits agriculteurs, éleveurs, pêcheurs en République de Djibouti

X

ND

Cellule de Coordination du

PNSA et Directions de

l’Agriculture, de l’Elevage et de la

Pêche

5

2013-2017

18475

18475

146000 personnes

Accroître les revenus des petits producteurs et renforcer leur capacité de résistance à la variabilité climatique

Régions : Arta,Ali Sabieh, Dikhil,

Obock , Tadjoura

Promotion de l’aviculture pour les femmes en milieu rural

X

ND

Ministère de la Promotion de la

Femme

4

2013-2017

498

498

135 personnes

Améliorer les conditions de vie économique des femmes en milieu rural à travers l’amélioration et augmentation des ressources économiques des femmes en

milieu rural (AGR)

Régions : Arta,Ali

Sabieh, Dikhil, Obock , Tadjoura

Projet pour la promotion de l’Apiculture

X

ND

Ministère de la Promotion de la

Femme

4

2013-2017

500

500

110 personnes

Promouvoir le développement local de l’apiculture et améliorer les ressources économiques des femmes en milieu rural

Régions : Arta,Ali

Sabieh, Dikhil, Obock , Tadjoura

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Document de Programme Pays – DJIBOUTI

Brouillon 4 Octobre 2012

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On

go

ing

Pla

nn

ed CPP Component/Sub-

component addressed /a

Funding Agency/ Donor

Implementing Agency/

Partner(s)

Programme/Project Name

Indicate: Budget (1000 USD) Programme/

Project Area Start –End Target Group Objectives 1 2 3 4 5 6 Donor Total

Renforcement des capacités des services vétérinaires et sécurisation de la santé animale

X

ND

Direction de

l’élevage

4

2013-2017

3722

3722

180000

personnes

Mise en conformité des services vétérinaires aux normes de qualité de l’OIE

Régions : Arta,Ali Sabieh, Dikhil,

Obock , Tadjoura et Djibouti

Projet d’Implantation d’une Usine de Production d’Aliments du Bétail.

X

ND

Direction de l’Agriculture et

SDSA

1

2012-2013

1800

1800

5000 tonnes d’aliment du

bétail

Mettre à disposition du secteur de l’élevage un aliment nutritif à un coût acceptable.

Région d’Arta/ Damerjog

Mise en place d’une cellule d’alerte précoce contre l’insécurité aliment aire au MAPE-RH

X

Ministère de l’Agriculture, Ministère de

l’Intérieur, FAO, PAM et FEWS

NET

1

2013-2015

693

693

146000 personnes

Améliorer les analyses d'alerte

précoce produites à Djibouti et

Identifier les zones et populations à

haut risque d’insécurité alimentaire

dans tout le pays, et assurer un

suivi rapproché de toutes ces

zones pour, le cas échéant,

proposer les actions les plus

appropriées à mener en faveur de

ces populations et améliorer le

ciblage des bénéficiaires.

Régions : Arta,Ali Sabieh, Dikhil,

Obock , Tadjoura et Djibouti

Projet de création d’un Centre d’Excellence Régional pour la mise en valeur des zones arides et semi-arides dans le cadre du Changement Climatique

X

ND

Cellule de coordination du

PNSA et COMESA

2

2012-2017

11050

11050

Définir des méthodes efficaces et « acceptables » pour la gestion rationnelle des eaux et des sols, par rapport aux Changements climatiques et à la salinité Tester et vulgariser des espèces et variétés animales et végétales

adaptées à la sécheresse en

Afrique de l’Est en relation avec le changement climatique. climatique

Djibouti Ville (PK20)

\a 1= Natural Resource Management; 2= Market Access and Trade; 3= Livelihood and basic services support; 4= Disaster Risk Management; 5= Research and Knowledge Management; Peace Building and Conflict Resolution. Indicate number of sub-component.

Page 49: POUR METTRE FIN AUX URGENCES LIÉES AUX SÉCHERESSES DANS LA CORNE DE L’AFRIQUE Djibouti dpp 5octobre2012 (1)

Document de Programme Pays – DJIBOUTI

Brouillon 4 Octobre 2012

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Annexe 4 – Interventions planifiées et en cours par composante, sous-composante et type d’intervention

A) Success Stories for Scaling-up /b

B) Challenges/Obstacles in Implementation and Potential Risks /b C) Potential Synergies and Links with Past and Ongoing Interventions /b

Key Implementing

Partner(s)

Component Sub-component

1) Ongoing Interventions

2) Planned Interventions Funding Agency/

Donor(s) Lead Agencies Start-End Budget /a 1. Gestion des ressources naturelles

1.1 Développement de la gestion des eaux

Projet de Mobilisation des Eaux de Surface et Gestion Durable des Terres (PROMES-GDT)

FIDA

PNUD, PAM, UGP (MAPE-RH)

FIDA, FEM, PNUD, PAM

2008-2014

USD 12m

Construction de petits barrages sur les bassins versants et de citernes enterrées dans les zones d’intervention du projet

PLANNED Programme de développement de l’hydraulique rurale Etudes des nappes inféroflux et des résurgences dans les régions de Dikhil et de Tadjourah

Direction de l’Eau

2012-2015

USD

10.824m

Nombre de forages négatifs élevés Faible quantité d’eau mobilisée par le projet et qualité

PLANNED Programme de développement de l’hydraulique rurale – Etudes des nappes inféroflux et des résurgences dans les régions d’Arta, d’Ali Sabieh et d’Obock (Eaux peu profondes

Direction de l’Eau

2012-2015

USD 10.824m

Nombre de forages négatifs élevés Faible quantité d’eau mobilisée par le projet et qualité

PLANNED

Projet d’études pour une adduction d’eau à partir du lac Afambo vers la Région de Dikhil

Direction de l’Eau

2012-2013

USD 0.370m

Développement d’autres projets pour ce Lac par l’Ethiopie qui est le pays

propriétaire Détérioration des relations entre les deux états

PLANNED Mise en valeur des eaux souterraines profondes en République de Djibouti

Direction de l’Eau

2012-2016

USD 2.565m

Nombre de forages négatifs élevés Faible quantité d’eau mobilisée par le projet et qualité

PLANNED

Projet d’étude de 11 bassins versants pour la mobilisation des eaux de surface en vue de l’aménagement hydro agricole

Direction de l’Eau

2013-2014

USD 7.535m Non adhésion des populations bénéficiaires

Projet de construction d’ouvrages hydrauliques

UNICEF et PAM UNICEF, PAM et D E (MAPE-RH)

UNICEF et PAM

2012-201

Nombre de forages négatifs élevés Faible quantité d’eau mobilisée par le projet et qualité

1.2 Développement des terroirs et des pâturages

Page 50: POUR METTRE FIN AUX URGENCES LIÉES AUX SÉCHERESSES DANS LA CORNE DE L’AFRIQUE Djibouti dpp 5octobre2012 (1)

Document de Programme Pays – DJIBOUTI

Brouillon 4 Octobre 2012

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A) Success Stories for Scaling-up /b B) Challenges/Obstacles in Implementation and Potential Risks /b C) Potential Synergies and Links with Past and Ongoing Interventions /b

Key Implementing

Partner(s)

Component Sub-component

1) Ongoing Interventions

2) Planned Interventions Funding Agency/

Donor(s) Lead Agencies Start-End Budget /a 1. Gestion des ressources naturelles

1.3 Sécurisation de l’accès aux ressources naturelles

Projet de Développement Communautaire Rural et Mobilisation des Eaux (PRODERMO)

BM

UGP et Directions Techniques du MAPE-RH/ PAM

Banque Mondiale

2011-2016

USD 9m

Constructions de retenues d’eau avec plantation d’arbustes fourragers

Projet de renforcement de la sécurité alimentaire par l’accès à l’eau des populations nomades

FAO

FAO et direction de l’Eau (MAPE- RH)

FAO

2012

USD 2.650m

Construction de citernes enterrées et Distribution de fûts de 200 litres

Approvisionnement en eau potable et Assainissement en milieu rural

BAD

Direction de l’Eau

BAD

2012-2016

USD 5m

Nombre de forages négatifs élevés et qualité de l’eau

1.4 Environnement (y inclus sources renouvelables et biodiversité)

Projet d’appui à la protection de l’environnement

PAM

PAM, MHUE, CR

PAM

2012

Non adhésion des populations bénéficiaires

Page 51: POUR METTRE FIN AUX URGENCES LIÉES AUX SÉCHERESSES DANS LA CORNE DE L’AFRIQUE Djibouti dpp 5octobre2012 (1)

Document de Programme Pays – DJIBOUTI

Brouillon 4 Octobre 2012

50

Component Sub-component

1) Ongoing Interventions 2) Planned Interventions

Lead Agencies

Key Implementing

Partners

Funding Agency/

Donor

Start-End Budget /a

A) Success Stories for Scaling-up /b B) Challenges/Obstacles in Implementation and Potential Risks /b C) Potential Synergies and Links with Past and Ongoing Interventions

/b

2. Access aux marchés et commerce

2.1. Transport et développement des marchés

2.2. Sécurisation de la mobilité du bétail

2.3. Sécurisation des transactions financières

Construction de parc à bestiaux IGAD DESV UE 2013-2017

2.4. Maladies transfrontalières, mesures sanitaires-phytosanitaires (SPS) et standards

PLANNED Renforcement des capacités des services vétérinaires et sécurisation de la santé animale

Projet régional initiative de politique de

l’élevage pour l’Afrique de l’Est IGAD et UE

Direction de l’Elevage et des Services Vétérinaires Direction de l’Elevage et des Services Vétérinaires

2013-2017 USD 3.722m UE 2012-2015 USD 5m

Les services vétérinaires ne bénéficient pas des appuis nécessaires pour

leur mise en conformité aux normes de l’OIE. Non harmonisation des procédures d’inspection des animaux et de contrôle des maladies animales transfrontalières

Page 52: POUR METTRE FIN AUX URGENCES LIÉES AUX SÉCHERESSES DANS LA CORNE DE L’AFRIQUE Djibouti dpp 5octobre2012 (1)

Document de Programme Pays – DJIBOUTI

Brouillon 4 Octobre 2012

51

Component Sub-component

1) Ongoing Interventions 2) Planned Interventions

Lead Agencies Key Implementing

Partners

Funding Agency/ Donor

Start-End Budget /a

A) Success Stories for Scaling-up /b B) Challenges/Obstacles in Implementation and Potential Risks /b C) Potential Synergies and Links with Past and Ongoing Interventions

/b

3. Soutien aux modes de vie et services de base PLANNED

Direction de

3.1. Livestock production & health

Projet d’Implantation d’une Usine de Production d’Aliments du Bétail.

Projet de protection du capital cheptel

l’Agriculture 2012-2013 USD 1.8 m Disponibilité de la matière première

Technologie inadaptée

Distribution d’animaux, de produits vétérinaires et d’aliment de bétail

du milieu rural FAO FAO et ONG FAO 2012-2012 USD 2.550m

PLANNED Programme Régional de la Résilience à la sécheresse et de développement durable dans les pays de la Corne de l’Afrique

Projet d’aide d’urgence aux

BAD

Unité de gestion du projet, Ministères de la Santé et de la Promotion de la femme

BAD 2013-2016 USD 17m

Faible capacité d’exécution et retard dans la mise en œuvre du projet Manque de coordination entre les différents départements chargés de la mise en ouvre du projet Incapacité des bénéficiaires à mettre en œuvre les activités de reconversion

3.2. Agriculture production

populations pastorales de Djibouti FAO FAO et MAPE-RH FAO 2012-2013 USD 1.910m

Projet d’augmentation de la production

de mode de vie prévues dans le projet

Distribution de kits d’irrigation et de motopompes au profit d’exploitants de and productivity agricole des groupes les plus

vulnérables FAO FAO et ONG FAO 2012-2012 USD 2.650m jardins familiaux

Projet d’appui à la production agricole PAM PAM, MAPE-RH, CR et Prefectures

PAM 2012-2012 Production maraichère assurée par des coopératives agricoles

PLANNED

Mise en valeur des régions arides BID

PLANNED

Projet d’appui au secteur de la pêche FIDA

PLANNED

Direction de

l’Agriculture BID 2013-2017 USD 10m

Direction de la Pêche

(MAPE-RH) FIDA 2013-2017 USD 6m

Ministère de la

Irrégularité du climat et retard dans la mise en œuvre du projet

Faible capacité d’exécution et retard dans la mise en œuvre du projet

Faible capacité d’exécution et retard dans la mise en œuvre du projet

Promotion de l’aviculture pour les

femmes en milieu rural promotion de la

Femme 2013-2017 USD 0.498m Manque de coordination entre les différents départements chargés de la

mise en ouvre du projet

3.4. Diversification des revenus

Projet de Potagers Communautaires Ministère de la

promotion de la

Femme

2013-2017 USD 0.5m

Manque d’expérience en production agricole et risque d’acceptation des populations pour la fourniture de la main d’œuvre locale

3.5. Filets de sécurité

PLANNED Projet pour la promotion de l’Apiculture

PLANNED Appui aux Groupes vulnérables, petits

Ministère de la promotion de la Femme

Directions techniques

2013-2017 USD 0.5m

USD

Risque d’acceptation par les populations (traditions, peur) Adaptation et survie des abeilles

Long processus de renforcement des capacités des bénéficiaires et risques climatiques

sociale et productive

3.6. Accès aux services sociaux de base

agriculteurs, éleveurs, pêcheurs en République de Djibouti

du MAPE-RH 2013-2017

18.475m

Page 53: POUR METTRE FIN AUX URGENCES LIÉES AUX SÉCHERESSES DANS LA CORNE DE L’AFRIQUE Djibouti dpp 5octobre2012 (1)

Document de Programme Pays – DJIBOUTI

Brouillon 4 Octobre 2012

52

Ministéres : Environnement, Agriculture, Solidarité et

PNUD Enseignement FEM 2012-2017 USD 4.658m

Component Sub-component

1) Ongoing Interventions 2) Planned Interventions

Lead Agencies

Key Implementing

Partners

Funding

Agency/ Donor

Start-End Budget /a

A) Success Stories for Scaling-up /b B) Challenges/Obstacles in Implementation and Potential Risks /b C) Potential Synergies and Links with Past and Ongoing Interventions

/b

4. Gestion des risques liés au pastoralisme 4.1. Alerte précoce / Systèmes de réponse

PLANNED Mise en place d’une cellule d’alerte précoce contre l’insécurité aliment aire au MAPE-RH

Ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur, Fews net, FAO, PAM

2013-2015 USD 0.693m Retard dans la mise en ouvre du projet

4.2. Systèmes de suivi du climat et adaptation

aux changements

climatiques Projet de Développement de périmètres agro-pastoraux comme stratégie d’adaptation aux changements climatiques pour les communautés rurales pauvres

Projet d’Adaptation aux Changements Climatiques des communautés rurales

Supérieur et de la Recherche(CER D)

Long processus de renforcement des capacités des populations affectées par les changements climatiques

Risques climatiques

Acceptabilité des activités par les populations Faiblesses éventuelles des opérateurs dans la mise en œuvre des activités

d’Ali-Sabieh (PACRAAS) PNUD MAPE-RH JICA/ JAPON 2012-2013 USD 1.3m (manque d’implication)

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Document de Programme Pays – DJIBOUTI

Brouillon 4 Octobre 2012

53

Component Sub-component

1) Ongoing Interventions 2) Planned Interventions

Lead Agencies

Key Implementing

Partners

Funding

Agency/ Donor

Start-End Budget /a

A) Success Stories for Scaling-up /b B) Challenges/Obstacles in Implementation and Potential Risks /b C) Potential Synergies and Links with Past and Ongoing Interventions

/b

5. Recherche et gestion des connaissances

5.1. Soutien à la recherché appliquée

5.2. Vulgarisation et systèmes de formation agricoles

Projet de création d’un Centre d’Excellence Régional pour la mise en valeur des zones arides et semi-arides dans le cadre du Changement Climatique

COMESA et

MAPE-RH 2013-2017 USD 11.05m

Adaptation des résultats des recherches aux autres zones agro

écologiques Insuffisance de personnel qualifié dans les différents domaines de recherche

5.3. Gestion des connaissances et communication

\a Total project/programme budget. \b As appropriate.

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Document de Programme Pays – DJIBOUTI

Brouillon 4 Octobre 2012

54

Component Sub-component

1) Ongoing Interventions 2) Planned Interventions

Lead Agencies

Key Implementing

Partners

Funding

Agency/ Donor

Start-End Budget /a

A) Success Stories for Scaling-up /b B) Challenges/Obstacles in Implementation and Potential Risks /b C) Potential Synergies and Links with Past and Ongoing

Interventions /b

6. Résolution de conflits et renforcement du processus de paix 6.1. Résolution des conflits

6.2. Renforcement du processus de paix

\a Total project/programme budget. \b As appropriate.