Lorsque le diagnostic est tombé, j'avais à peine 18 ans...

Ma mère m'a annoncé qu'elle avait le cancer du sein.

Je suis restée sans voix. Je tremblais, j'avais peur et j'aitout de suite pensé à…

…si jamais elle en mourait?

Tout de suite ont débuté les traitements de chimio.

La perte de cheveux s'en est suivi,

je voyais cette femme forte qu'était ma mère devenir fragile, malade… en perte d'autonomie.

J'ai tout arrêté, école, travail, ami(e)s, tout pour devenir aidante naturelle.

Chaque jour qui passait était plus difficile pour elle mais aussi pour moi qui ne pouvait dormir

que 3 à 4 heures par nuit.

Je l'entendais se réveiller et souffrir en silence. Elle tentait de cacher ses souffrances de peur de déranger…

Pauvre maman, si tu savais à quel point j'aurais TOUT donné pour toi.

Une aide du CLSC venait faire son tour dans la journée pour lui donner le bain et la popotte roulante

venait nous concocter des petits plats réconfortants.

Plus les jours passaient, plus la médication était forte. Je devais, avec l'aide de médecins, doser la morphine,

changer les pansements (une partie du corps de ma mère était sur la chair vive)...lavage, ménage…tout.

Une fois par jour, le matin, j'allais pleurer secrètement dans la douche pour qu'elle nepuisse pas m'entendre ou me voir.

J'avais le cœur déchiré,

j'avais envie de crier,

de hurler mon impuissance.

Un soir j'ai vu ma mère sur le bord de son lit, elle regardait le ciel

et demandait à sa mère qui venait de mourir de venir la chercher!

Elle ne voulait plus se battre, elle souffrait trop.

Ma mère est finalement décédée il y a presque 13 ans.

Juste avant de mourir dans son lit, elle a pris la main de mon chum et lui a fait promettre de s'occuper de moi.

Il a tenu sa promesse maman. Il est toujours là.

Ouf, c'est pas facile d'écrire tout ça. Des images refont surface… ça fait mal.

Le cancer, ça frappe partout, pas juste chez le voisin. J'en sais quelque chose alors si ensemble on peut faire une différence, si ensemble on peut sauver des femmes, des mamans, des sœurs ou des amies alors

Faisons-le!

Une maman, on en a besoin toute sa vie, moi la mienne, je l'ai perdue, jamais elle ne verra

ce que je suis devenue, jamais elle ne verra mes enfants, plus jamais je l'entendrai me dire...je t'aime!

Maman, tu me manques...

Stéphanie xxx

Et je pense qu'ensemble, vous et moi, on peut faire une différence avec un tout petit geste

qui sauvera des femmes, des mamans, des sœurs ou des amies.

Je vous demande s.v.p. de participer à la grande collecte de soutiens-gorge

au profit de la Fondation du cancer du sein du Québecorganisée par RockDétente.

Pour ce faire, visitez le http://www.rockdetente.com/osez pour connaître le fonctionnement.

Au nom de ma mère, et au nom des toutes celles qui se battent et qui

auront à se battre soyez généreux.

Stéphanie Drolet