Pour joindre le service jeune public - cndp.fr · Czardas, créée à Vienne au...

17

Transcript of Pour joindre le service jeune public - cndp.fr · Czardas, créée à Vienne au...

Livret pédagogique Saison 07/08

Retrouver tous les livrets pédagogiques du Grand Théâtre sur le site du CRDP de Champagne-Ardenne :

http://crdp.ac-reims.fr/artsculture/dossiers_peda/dossiers_peda.htm

Pour joindre le service jeune public

Grand Théâtre de Reims 13 rue Chanzy 51100 Reims

Service Jeune Public : Caroline Mora

03 26 50 31 06 - [email protected] Laure Bergougnan, professeur relais, est présente tous les mercredis après midi

03 26 61 91 94 - [email protected]

Livret pédagogique Saison 07/08

Sommaire

Le spectacle

LA PRODUCTION .....................................................................................5

La distribution ................................................... 5

Direction musicale : Bruno Membrey ......................... 5

Mise en scène : Jacques Duparc .............................. 6

Décors et costumes : Giulio Achilli ........................... 6

BIOGRAPHIE DU COMPOSITEUR EMMERICH KALMAN ................................8

Sa vie ............................................................. 8

Son œuvre ........................................................ 8

L’ARgUMeNT ..........................................................................................9

ACTE 1 ............................................................ 9

ACTE II ............................................................ 9

ACTE III ........................................................... 9

L’ŒUVRe eT SA dIffUSION ................................................................... 10

Les différentes versions françaises de Princesse Czardas 10

Les raisons du succès ......................................... 10

Les pistes d'exploitations pédagogiques

L’OPeReTTe ......................................................................................... 12

Ses caractéristiques .......................................... 12

De nouveaux lieux de production ........................... 12

Quelques sources de l’opérette ............................. 13

Ses pères fondateurs ......................................... 14

MUSIQUE ET DANSE : LA VALSE .............................................................. 14

La valse : blason de l’opérette viennoise ................. 14

Bref historique et caractéristiques de la valse ........... 15

Johann Strauss II : le père fondateur de l’opérette viennoise15

POUR EN SAVOIR PLUS ......................................................................... 16

Bibliographie ................................................... 16

Filmographie ................................................... 16

Webographie ................................................... 16

Discographie ................................................... 16

Livret pédagogique réalisé par Laure Bergougnan, professeur relais au GTR

Livret pédagogique Saison 07/08

Le spectacle

Livret pédagogique Saison 07/08

LA PRODUCTION

La distribution

Direction musicale : Bruno Membrey

Originaire de Douai, c’est au conservatoire de cette ville que Bruno Membrey aborde le piano et la contrebasse, avant d’entrer au Conservatoire National Supérieur de Musique Paris en classes d’harmonie, contrepoint et orchestration. Il travaille dans le même temps la direction d’orchestre avec Louis Fourestier et Pierre Dervaux Chef de chœurs - assistant à l’Opéra de Paris-, il débute comme chef d’Orchestre en 1980 au théâtre Mogador à Paris, puis, attiré par le lyrique, il dirige dans toutes les grandes villes françaises : Lille, Nantes, Tours, Limoges, Avignon, Perpignan, Reims, Dijon, Saint-Etienne, Bordeaux, Aix-en-Provence, au festival de Saint-Céré, à l’Atelier lyrique de Tourcoing, au ballet du Nord, ainsi que dans de nombreux pays : Belgique, Allemagne, Grande-Bretagne, Bulgarie, Luxembourg, Espagne, Pologne, Tunisie Etats-Unis, Chine, Kazakhstan. Invité à plusieurs reprises par l’orchestre National de Lille, Bruno Membrey dirige également l’orchestre Philharmonique de Saarbrücken (9ème symphonie de Beethoven), l’orchestre de la radio de Francfort, l’orchestre des pays de la Loire, l’orchestre de la radio de Sofia, l’orchestre Viva Musica de Moscou, l’Orchestre symphonique de Berlin, l’orchestre de l’opéra de Chine…. Pour l’opéra royal de Wallonie, il a dirigé récemment Chantons sous la pluie, la création mondiale de Simenon et Joséphine, Titanic, etc. Il dirigera Le Medium de Menotti et Les Mamelles de Tirésias de Poulenc en tournée avec « la clef des Chants », effectua une tournée Khatchaturian - Chostakovitch avec l’orchestre de Douai, sera en Bulgarie avec l’orchestre de la radio de Sofia. En avril il dirigera à nouveau Princesse Czardas, dans cette même production, à Avignon, Tourcoing et

Bordeaux.

Bruno Membrey est également Directeur Musical de l’Ensemble Instrumental de Flandre Wallone, Directeur Artistique du théâtre de Tourcoing, Directeur de l’Ecole Nationale de Musique et de Danse de Tourcoing, Professeur au Cours International de Girona (Espagne), lauréat de la fondation Yehudi Menuhin et Officier des Palmes Académiques.

Direction musicale : Bruno Membrey Mise en scène : Jacques Duparc Décors et costumes : Giulio Achilli Sylva Maresco : Catherine Dune Stasi : Sophie Haudebourg La Princesse de Liebendorf : Danièle Dinant Edsin : Michèle Vassière Boni : Jacques Duparc Feri : Philippe Ermelier

Le Prince Liebendorf : Ludovic Crombre

Chœur et ballet : Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse Orchestre : Grand Théâtre de Reims Production : Opéra National de Bordeaux

Livret pédagogique Saison 07/08

Après des études à l’école des Beaux-arts de Rome et de Milan, Giulio Achilli est scénographe-peintre à la Scala de Milan (1972-1982), puis scénographe indépendant (1982-1989). Directeur technique à l’opéra de Rome en 1990, ainsi qu’aux Arènes de Vérone de 1992 à 1994, il est directeur de la scénographie au théâtre Massimo de Palerme (1994-1996), avant d’être directeur technique de l’Opéra de Bordeaux en 1996. A l’opéra de Bordeaux, il crée les décors des ballets Giselle, Casse-Noisette, Coppélia, La Belle au bois dormant, Paquita, Le Lac des cygnes. Il crée également les décors de Roméo et Juliette, La Belle Hélène, La Mascotte, La Chaste Suzanne, Aïda

et les décors et costumes d’opéras de chambre de Menotti, Satie et Milhaud.

Mise en scène : Jacques Duparc

Décors et costumes : Giulio Achilli

Comédien à la maison de la culture de Nantes avec Jean-Luc Tardieu, Jacques Duparc participe à plusieurs spectacles, Le Roi Lear, On ne saurait penser à tout, Le Misanthrope, Irma la douce. Il suit une formation de chanteur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il obtient un 1er prix à l’unanimité du jury. Il interprète des rôles de jeune premier ou jeune premier comique sur toutes les scènes lyriques françaises et belges (Strasbourg, Metz, Nancy, Lille, Liège, Monaco, Bordeaux, Toulouse….), avec une prédilection pour Offenbach, Messager, Lehar. Il met en scène des ouvrages lyriques parmi lesquels : La Vie parisienne à L’opéra de Bordeaux, La Belle Hélène à Avignon, Nancy, Reims…, La Veuve Joyeuse à Marseille, Tours…. Il prépare de nouvelles productions de L’Auberge

du cheval Blanc et Le Chanteur de Mexico.

Il est également auteur-compositeur de comédies musicales dramatiques et lyriques avec : Charrette ou la victoire des Vaincus, La Tranchée des baïonnettes, La Diva et Clémenceau au programme du grand théâtre de Reims pour la saison 2007-2008.

Livret pédagogique Saison 07/08

Extrait Lever de rideau n°17

Livret pédagogique Saison 07/08

BIOGRAPHIE DU COMPOSITEUR

EMMERICH KALMAN

Sa vie

SON ŒUvre

Emmerich Kalman est né le 24 octobre 1882 à Siofok sur le lac de Balaton, la « mer hongroise ». Son père, négociant aisé, fait de mauvaises affaires et la famille Kalman doit s’installer dans un logement modeste de Budapest. Jeune lycéen de 15 ans, Emmerich et son frère (son aîné de 5 ans) tentent de réagir contre la misère en donnant le jour quelques leçons de latin et de grec. Avec obstination, Emmerich réussit à économiser pour prendre des leçons de musique et s’acheter un piano d’occasion, afin que son rêve le plus cher, devenir pianiste virtuose, devienne réalité. Hélas, un rhumatisme de la main l’oblige à renoncer à cette carrière. Mais, il n’abandonne pas pour autant la musique. Cédant au désir de son père, il fait des études de droit à l’université de Budapest, puis parallèlement, travaille le piano et la composition à l’Académie Royale de musique de Budapest, en même temps que Béla Bartók et Zoltan Kodaly. Il étudie la composition avec Hans Koessler. Kalman commence alors à composer. En 1907, il remporte le prix Franz Joseph avec un cycle de lieder. C’est en 1908, à Budapest qu’est créé son premier grand succès d’opérette : Manœuvres d’automne. Il écrit ses plus grands succès entre 1915 et 1930 à Vienne : Princesse Czardas (1915), La Bayadère (1921), La Comtesse Maritza (1924), La Duchesse de Chicago (1926), La Princesse de cirque (1926). Le nazisme ayant envahit l’Allemagne, les œuvres de Kalman furent frappées par la censure. En 1938, il quitte Vienne pour Paris. En 1940, il rejoint l’Amérique où il fait jouer une nouvelle œuvre : Marinka (1945). En 1951, il revient en Europe et s’installe à Paris où il meurt le 30 octobre

1953.

Emmerich Kalman se fit connaître principalement pour sa production d’opérettes. Sa musique prend ses sources essentiellement dans la musique viennoise avec la valse, le folklore hongrois, ainsi que le jazz.

Livret pédagogique Saison 07/08

L’ARgUMeNT

ACTE 1

L’Eldorado de Budapest Edwin, le fils du prince Léopold de Liebensdorf, est amoureux de Sylva Maresco la belle et séduisante chanteuse de café-concert. Pour empêcher la jeune femme d’entreprendre une tournée en Amérique, il n’hésite pas à lui faire une promesse écrite de mariage. Mais le prince Léopold veille. Bien décidé à éviter à son fils une mésalliance, il le fait rappeler à Vienne et annonce le mariage d’Edwin avec la comtesse Stasi. Le comte Boni Kansciano, ami d’Edwin, lui aussi amoureux de Sylva, s’empresse de lui montrer le faire-part de fiançailles. Désespérée, se croyant trahie, la jeune femme s’enfuit, accompagnée par Boni.

ACTE II

Le palais des Liebensdorf à Vienne De son côté Stasi n’accepte pas le mariage de raison et le dit haut et fort. Or, Deux mois plus tard, le prince Léopold donne une grande fête au cours de laquelle Sylva se présente comme « princesse Czardas » et apparaît accompagnée de Boni qu’elle fait passer pour son mari. La pseudo-comtesse est accueillie à bras ouverts dans les salons du prince Liebensdorf. Edwin se rend vite compte que Sylva ne l’a pas oublié. Boni est attiré par Stasi et joue plutôt mal que bien le rôle du mari. Il ne fait aucune difficulté pour renoncer à Sylva et envisager un divorce rapide. Edwin se prépare à annoncer à son père la nouvelle de son prochain mariage avec la comtesse Kansciano. Sylva a encore quelques craintes et demande à Edwin s’il aurait aussi facilement épousé une chanteuse de cabaret : « Oui, mais nous n’aurions pas été heureux ensemble », répond-il maladroitement. Furieuse et déçue, Sylva annonce à toute la compagnie sa véritable identité et déchire publiquement la promesse de mariage qui lui a été remise à Budapest. Elle quitte le palais.

ACTE III

Un grand hôtel à Vienne Edwin part à la recherche de sa belle. Il rencontre Boni et l’accable de reproches. Ce dernier saura réconcilier les amoureux en faisant croire à Sylva qu’Edwin a l’intention de se suicider. De son côté, le prince apprend fortuitement que sa propre femme a été également chanteuse de cabaret. Il ne peut donc s’opposer au mariage des amoureux. Bien entendu, Boni épousera Stasi.

Livret pédagogique Saison 07/08

L’ŒUVRe eT SA dIffUSION Les différentes versions françaises de Princesse Czardas

Les raisons du succès

Plusieurs opérettes de Kalman ont été données en version française. Le compositeur s’était fait connaître en France dès 1914 avec la création à Lyon des Manœuvres d’automne. Il revient à Paris au Trianon lyrique en 1930 avec Princesse Czardas qui avait remporté un grand succès en Allemagne en 1916. La Même année, le théâtre de Mulhouse présente La Comtesse Maritza puis l’année suivante l’œuvre est jouée à Paris au théâtre des Ambassadeurs. En 1921 le public entend La Bayadère à Lyon, ainsi qu’à Paris au théâtre Mogador en 1926. L’opérette Violette de Montmartre sera jouée à Marseille (1930) puis à Paris au théâtre de la Porte saint -Martin en 1935. De ces cinq ouvrages, seule La Princesse Czardas, créée à Vienne au Johann-Strauss-Theater le 13 novembre 1915,

s’est maintenue solidement au répertoire.

Depuis 1915, l’œuvre est régulièrement à l’affiche en Allemagne mais connaît aussi différentes versions françaises pour le public francophone : - Le 16 novembre 1921 à Anvers - Le 12 mars 1930 à Paris au Trianon-Lyrique - Le 27 janvier 1950 au

Théâtre de Paris

Kalman doit à cette opérette une renommée mondiale, due surtout à la richesse mélodique de l’ouvrage. Parmi les airs les plus célèbres, citons : Acte I : « Sans les femmes, les choses ne marchent pas » (Boni) Acte II : « Au printemps les hirondelles bâtissent leur nid » (Edwin / Stasi) Acte II : « Dans le ciel, les anges chantent » (Edwin / Sylva)

Adaptation française de La Comtesse Maritza

Livret pédagogique Saison 07/08

LeS PISTeS d’eXPLOITATIONS

PEDAGOGIQUES

Livret pédagogique Saison 07/08

L’OPeReTTe

Ses caractéristiques

De nouveaux lieux de production

L’opérette est une œuvre lyrique de caractère léger. Elle se compose et mélange : dialogues parlés, pièces chantées, danses à la mode. L’esprit est joyeux et l’humeur souvent parodique.

Théâtre, musique et danse L’opérette se construit dès l’origine sur la triple conjonction musique-danse-théâtre. Tout ce répertoire conservera, jusqu’à nos jours, une alternance régulière entre scènes parlées et scènes chantées ; la plupart des morceaux sont construits sur des rythmes de danses à la mode (polka, valse, quadrille, mazurka, galop, dans les années 1850). Il arrive également que de petits ballets s’intercalent entre scènes parlées et chantées.

L’esprit parodique La nature humoristique apparaît d’abord dans les livrets qui tendent à représenter des situations bouffonnes.

Un auditoire diversifié L’opérette est un genre facile d’accès et s’adresse à un large auditoire qui va du public

populaire aux classes élevées de la société.

A ces critères esthétiques s’ajoute une autre caractéristique, liée aux conditions de production et de diffusion de l’opérette, dès les premières créations. L’émergence du genre est indissociable de la spécialisation de certains théâtres : à Paris et en particulier sur le boulevard du Temple qui, au XIXème siècle, est le haut lieu des cabaretiers, funambules et bateleurs en tous genres. C’est là qu’Hervé créa la première salle d’opérette : les Folies-Concertantes, devenues aujourd’hui le théâtre Dejazet. Pour produire ces nouveaux spectacles, un grand nombre de théâtres voient donc le jour : Marigny, Variétés, Palais-Royal, Folies-Dramatiques, Fantaisies-Parisiennes, Nouveautés, Athénée, Gaîté. Une floraison de compositeurs qui ne trouvaient aucun débouché dans les œuvres lyriques traditionnelles apportèrent bientôt leurs concours dans ce genre nouveau qui se révéla essentiellement français : Delibes, Pilati,

Déjazet, Vasseur, Messager…

Livret pédagogique Saison 07/08

En guise de conclusion, laissons la parole à Reynaldo Hahn, compositeur éminent d’opérettes dont la fameuse Ciboulette, qui, lors de conférences à la radio en 1938, tentait une définition et un historique de ce genre :

« L’opérette a des origines disparates, sa généalogie est difficile à établir, et il y a en elle un peu de tout. C’est probablement de ce mélange que lui vient son charme et sa diversité, ce je-ne-sais-quoi qu’on appelle « la beauté du diable », cette grâce, à la fois élégante et plébéienne, ces inégalités d’humeur, ces alternances de malice et de sentiment qui la rendent si attrayante. » Puis il reprend les propos si célèbres de Camille Saint-Saëns : « L’opérette est une fille de l’opéra-comique, une fille qui a mal tourné, mais les filles qui tournent mal ne sont pas toujours sans agrément. » Reynaldo Hahn conclut alors : « Donc, l’opérette est un opéra-comique plus léger, et comme sujet et comme musique, dans lequel on admet plus de laisser-aller dans le ton, plus de fantaisie, plus de négligence et pour tout dire, plus de débraillé. C’est pour cela qu’on peut dire qu’elle a mal tourné. Mais d’où viennent qu’elle a mal tourné ? Mon Dieu, c’est peut-être par atavisme ! Souvenez-vous que si l’opérette a pour père l’opéra-comique et pour mère l’opéra bouffa, ses deux grands-mères sont la parade foraine et la parodie, c’est-à-dire deux personnages pas très comme il faut… »

QUeLQUeS SOURceS de L’OPéReTTe

L’esprit satirique apparaît dès les manuscrits médiévaux. Sa première manifestation connue figure, probablement dans Le Jeu de Robin et Marion d’Adam de la Halle, à la fin du XIIIème siècle ; une pastourelle amoureuse dans laquelle un brillant chevalier, persuadé d’être irrésistible, conte fleurette à une jeune bergère qui n’est pas dupe. L’œuvre mêle théâtre et refrains populaires, ce qui lui vaut d’être parfois qualifiée de « premier opéra-comique français ». Quelques années plus tard, le Roman de fauvel, œuvre blasphématoire et critique, entrecoupée de musique, dresse un tableau féroce de l’arrivisme et des pouvoirs, laïcs et religieux. Fauvel, personnage central de cette satire musicale, est un animal symbolique, mi-âne, mi-cheval qui personnifie tous les vices. Autour de lui, les « grands » de ce monde, laïcs et religieux, sont tous occupés « à torchier Fauvel ». Elle s’inspire de l’opéra Bouffa, de l’opéra-comique. Le terme d’opérette entre dans le vocabulaire français

en 1854 avec notamment FL. Hervé et J. Offenbach.

Livret pédagogique Saison 07/08

Ses pères fondateurs

MUSIQUE ET DANSE : LA VALSE

LA VALSe : bLASON de L’OPéReTTe viennoise

Dès 1855 la cour impériale encourageait ce genre naissant. Offenbach présentait bientôt Orfée aux Enfers (1858), Les Bavards (1863), La Belle Hélène (1864), La Périchole (1868), Les Brigands (1869), et Hervé L’œil creuvé (1867), Le Petit Faust (1869) et plus tard Mam’zelle Nitouche (1883). La vogue se maintient en France jusqu’à la seconde guerre mondiale grâce à des musiciens de qualité comme Georges Van Parys, Reynaldo Hahn, Raoul Moretti. Les opérettes viennoises puis américaines qui concurrencèrent le répertoire français, réussissant presque à l’éliminer. Les premières sont issues de la

valse, les secondes du jazz.

A NOTER

LES BRIGANDS d’Offenbach Samedi 24 mai 2008 – 20h30 Dimanche 25 mai 2008 – 14h30

Au Grand Théâtre de Reims

La spécificité, la signature de

l’opérette Viennoise à laquelle appartient

Princesse Czardas est son goût

prononcé pour la

valse

Les propos de Reynaldo Hahn au sujet de Rêve de valse d’Oscar Strauss montrent combien cette danse imprègne l’opérette viennoise pour en devenir la véritable marque de facture. « Du commencement à la fin, il flotte une valse obsédante, caressante, persistante, entraînante, languissante, et c’est toujours la valse, même quand ce n’est pas elle qu’on entend. Elle succède aux autres valses qui se mêlent à elle. Elle ne s’efface que pour reparaître. Elle se transforme, se déforme, se reforme, tantôt lente, tantôt vive, tantôt voluptueuse et douce, tantôt criarde et brutale, confondue avec les autres airs, les soulignant, les animant, les dominant. Et ce pareil procédé, qui d’abord patiente, qui exaspère ensuite, finit par s’imposer, par provoquer une façon de vertige physiologique, sinon par dégager une sorte de

poésie. »

Livret pédagogique Saison 07/08

Bref historique et caractéristiques de la valse

Johann Strauss II : Le PèRe fONdATeUR de L’OPéReTTe VIennoise

Pourtant, l’opérette viennoise « descend », s’inspire de plusieurs genres : - Le Singspiel : frère jumeau de l’opéra-comique français des origines où alternent le « parlé » et le « chanté », et qui sera magnifié par Mozart (L’Enlèvement au sérail, La Flûte enchantée…) - Les Possen : « bouffonnerie », équivalant des vaudevilles en France.

Le principe unificateur, l’ingrédient qui va lier le tout est la VALSE

« Valse » provient de l’allemand : Walzer qui signifie « tourner ». Cette danse à trois temps, le premier fortement marqué, est apparue au XVIIIème siècle comme figure finale du Ländler autrichien. Elle devient une danse de société qui, de Vienne où elle triomphe, s’étend à l’Europe dans la première moitié du XIXème siècle. Elle est rapidement stylisée en valse de salon ou de concert, en valses symphoniques. Elle pénètre aussi l’opéra et l’opérette.

Joseph Lanner (1801-1849) : il est le premier à avoir transformé le vieux ländler, danse populaire à trois temps, en valse au rythme élégant et aérien. Johann Strauss Ier (1804-1849) sera sacré « roi de la valse ». Il fera danser la Cour des Habsbourg et accomplit des tournées en Europe. Il est l’auteur de 146

valses dont la célèbre Sommernachtträume (Rêve de nuit d’été).

Le fils de Johann Strauss Ier décide de se lancer dans l’opérette à 46 ans après avoir composé pas moins de 342 opus dont valses, polkas et le fameux Beau Danube bleu. Il sera très vite sacré « roi de l’opérette » avec, en 1871, Indigo et les 40 voleurs : un très grand succès qui dépassera largement les frontières allemandes. Voilà ce qu’en pense Richard Strauss :

« A mon avis, Johann Strauss est, de tous les musiciens bénis par les dieux, celui qui donne le plus de joie. J’admire en particulier chez lui son talent original. A une époque où tout autour de lui s’était plutôt tourné vers ce qui était compliqué et intellectuel, cet homme, au talent naturel, était capable de créer à partir de tout et de rien. Il est pour moi un des derniers qui eurent des idées simples, car c’est bien de la simplicité, de la mélodie à l’état pur dont il s’agit. »

De nombreux compositeurs se sont illustrés dans l’opérette viennoise : Karl Millöcker (1842-1899), Carl Zeller (1842-1898), Richard Genée (1823-1995), Friedrich Zell (1829-1895), Franz Lehar (1870- , Oscar Strauss (1870-1954), Edmund Eysler (1874-1949), Ralph Benatzky (1887-1957), Fritz Kreisler (1875-1962).

Livret pédagogique Saison 07/08

POUR EN SAVOIR PLUS

Bibliographie sommaire

Filmographie

Webographie

Discographie

DE LA GRANGE, Henry-Louis, Vienne une histoire musicale, Paris, Fayard, 1995. DUFRESNE, Claude, La Belle histoire de l’opérette, Paris, Solar, 1997. DUTEURTRE, Benoît, L’Opérette en France, Paris, Seuil, 1997. ROUCHOUSE, Jacques, L’Opérette, Paris, « Que sais-je », PUF, 1999.

Une version filmographique a été réalisée de Princesse Czardas en 1934 Réalisateur : André Beucler Durée : 85 minutes Meg Lemonnier dans le rôle principal de Sylva

[Tapez une citation prise dans le document ou la synthèse d'un passage intéressant. Vous pouvez placer la zone de texte n'importe où dans le document. Utilisez l'onglet Outils de zone de texte pour modifier la mise en forme de la zone de texte de la citation.]

1 CD chez Integral avec Lina Dachary, Christiane Chateau, Aimé Doniat, Bernard Plantey… Orchestre sous la direction d’Adolphe Sibert. Chez CBS N° 83830 avec notamment Paulette Merval, Jacqueline Maréchal, Marcel Merkès. Direction musicale : Paul Piot.

Livret pédagogique Saison 07/08