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Volume XXXIV, numéro 5 • Mai-juin 2019 L’Envoi Pour ici ou pour emporter? Revue de l'Église de Saint-Hyacinthe Mission jeunesse (2 e partie : les 12-17 ans)

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Volume XXXIV, numéro 5 • Mai-juin 2019

L’Envoi

Pour ici ou pour emporter?

Revue de l'Église de Saint-Hyacinthe

Mission jeunesse (2e partie : les 12-17 ans)

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MAi-JUIN 2019

Prière pour les jeunes Prière du pape François en vue du Synode sur les jeunes

Seigneur Jésus, ton Église (...) tourne son regard

vers tous les jeunes du monde. Nous te prions pour qu’avec courage

ils prennent en main leur vie, qu’ils aspirent aux choses les plus belles et les plus profondes

et qu’ils conservent toujours un cœur libre.

Aide-les à répondre, accompagnés par des guides sages et généreux,

à l’appel que tu adresses à chacun d’entre eux, pour qu’ils réalisent leur projet de vie

et parviennent au bonheur. Tiens leur cœur ouvert aux grands rêves et rends-les attentifs au bien des frères.

Comme le Disciple aimé, qu’ils soient eux aussi au pied de la Croix

pour accueillir ta Mère, la recevant de Toi en don. Qu’ils soient les témoins de ta Résurrection

et qu’ils sachent te reconnaître, vivant à leurs côtés, annonçant avec joie que Tu es le Seigneur.

Amen.

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17 Pèlerinage des jeunes

par Micheline Fortier

18 Le discernement vocationnel

par Guy Pelletier

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Un cadeau pour la vie! par Lucille Lanoie

20 Hommage à nos jubilaires

par Luc Benoit

21 Saviez-vous que...?

par Luc Benoit

22 Diaconat permanent

par Nancy Lussier et Ghislain Bernier

23 Communiqué de la chancellerie

par le chanoine Denis Lépine

16 De liturgie et de jeunesse à la cathédrale

par Mario Jacques

5 Billet de l'évêque

par Mgr Christian Rodembourg

6 Il était une fois... un Synode!

par Stéphanie Bernier

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L'Esprit souffle sur La Relève par Bruno D'Amours

10 Le mouvement Salut!Terre

par Sylvain Bélec

12 ExclamaTion

par Séléna Desjardins

13 Mon engagement auprès des jeunes

par Mathieu Scraire

14 Le Service de Préparation à la Vie

par Robert Perreault

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Coordination et rédaction : Luc Benoit

Comité de rédaction : Marc Benoît, Stéphanie Bernier, Sr Françoise Boulais, Diane Daneau, Hélène Lussier et Michel Pelletier.

Équipe technique : Sylvie Beaupré, Nicole Bossinotte et Louise Robillard

Adresse : Secrétariat diocésain1900, rue Girouard Ouest, C.P. 190, Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 7B4Téléphone : 450 773-8581 - Télécopieur : 450 [email protected]

Abonnement : 20 $/5 revues (avec annuaire : 35 $) Chèque à l’ordre de CECR Saint-HyacintheDépôt légal : Bibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du Canada.

L’Envoi est édité par le diocèse de Saint-Hyacinthe et est publié 5 fois par année, de septembre à juin. Il est membre de l’Association des médias catholiques et oecuméniques (AMéCO).

Tout texte publié dans L’Envoi demeure l’entière responsa- bilité de son auteur et n’engage que celui-ci.

MOT DE LA RÉDACTIONLuc Benoit, responsable des communications

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MAI-JUIN 2019

24 mai 2019, avec ma Douce et un couple d'amis de Bécancour, nous nous rendons en covoiturage à la messe du bienheureux Louis-Zéphirin Moreau à la cathédrale de Saint-Hyacinthe. Dans le stationnement de l'évêché, nous croisons un groupe de jeunes du mouvement La Relève. Heureux et enthousiastes, ils partent en camp pour quelques jours à Otterburn Park. John Sanchez, Sr Danielle Duplessis et le chanoine Yvon Alix, leurs mentors spirituels en quelque sorte, sont venus les saluer, tout bonnement.

Ces quelques minutes d'échanges avec les jeunes et les adultes qui les accompagnent m'ont permis à nouveau de toucher du doigt l'impact positif d'une présence adulte, discrète et sereine à la fois, auprès d'une jeunesse pétillante et allumée. Une confiance mutuelle et une estime réciproque animaient les échanges ponctués de sourires complices. Confiance et estime ne s'achètent pas au magasin. Elles se construisent patiemment dans la bienveillance, elle-même fruit de l'Esprit. Confiance et estime sont les deux clés de lecture que je vous propose pour apprécier les récits et témoignages que vous trouverez dans ce numéro de L'Envoi consacré surtout à la mission jeunesse auprès des 12-17 ans. Ce sont d'ailleurs ces deux clés que vous retrouvez sur l'image de la page couverture, enfouies dans la poche et prêtes à emporter!

Avec ce dernier numéro de l'année pastorale, L'Envoi se fera silencieux pour l'été. Merci à vous pour votre intérêt et votre soutien. Sachez toutefois que si notre évêque donne libre cours à toutes ses inspirations, la prochaine année pastorale sera pleine de rebondissements. Alors, refaisons nos forces et profitons bien de cet « air d'été, tout léger, tout léger...»

Luc [email protected]

Un air d'été...

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L’Envoi de Saint-Hyacinthe

BILLET DE L'ÉVÊQUEPar Mgr Christian Rodembourg, m.s.a.

MAI-JUIN 2019

« Dieu aime celui qui donne joyeusement »Alors que j’écris ces quelques lignes, nous fêtons la solennité de la Pentecôte, pôle majeur, fête cardinale, essentielle, de notre foi chrétienne qui nous invite à ouvrir grande la porte de notre cœur au souffle puissant de Dieu : l’Esprit-Saint.

Avec ce second numéro de L’Envoi consacré aux jeunes engagés dans notre diocèse, plus que jamais, osons… Avec Dieu, tout est possible!

Osons donner toute la place au doux souffle puissant de l’Esprit-Saint afin qu’Il illumine le plus intime de notre être de telle sorte qu’Il change nos cœurs trop souvent marqués par les aléas et les difficultés du quotidien.

C’est l’Esprit-Saint qui transforme, pas à pas, toutes les facettes de notre vie enracinée en Dieu, amour et tendresse, et qui permet de chercher et d’accueillir, en vérité, le désir de Dieu pour notre vie.

À celles et ceux qui se sentiraient, de temps à autre, paraly-sés par quelque peur que ce soit, l’Esprit-Saint saura vaincre nos résistances au bon moment.

À celles et ceux qui vivraient parfois des demi-mesures, l’Esprit-Saint nous donnera la vitalité infinie de ses dons. Recherchons-les avec ardeur : sagesse, intelligence, conseil, force, connaissance, affection filiale, louange-adoration.

À celles et ceux qui auraient tendance à ronronner dans un confort douillet ou qui seraient tentés de vivre repliés au cœur de « leur bulle », l’Esprit-Saint aura l’audace de les faire exploser en les propulsant vers un engagement concret.

À celles et ceux qui penseraient qu’ils ont déjà gagné la course, l’Esprit-Saint les poussera encore plus loin dans une mission renouvelée.

Ayons foi en la puissance agissante de l’Esprit-Saint qui renouvelle toute chose.

Merci à tous ces jeunes, filles et garçons, adolescents et jeunes adultes, qui osent être des témoins du Christ ressuscité, des disciples-missionnaires au cœur de leurs familles, de leurs mouvements, de l’Église diocésaine de Saint-Hyacinthe ainsi que de la société environnante en vue de construire un monde plus juste, plus équitable et plus respectueux de la création.

Ensemble, portons au monde et partageons les fruits de l’Esprit-Saint semés et récoltés : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi (Ga

5, 22).

« Ayons foi en la puissance agissante de l'Esprit-Saint qui renouvelle toute chose. »

(2 Co 9, 7)

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Depuis janvier 2017, à l’appel du pape François, les diocèses du monde entier ont entrepris de marcher sur les pas des jeunes, en utilisant la pédagogie de Jésus avec les disciples d’Emmaüs.

Pendant près de deux ans, tous les croyants ont été invités à se mettre à l’écoute des jeunes pour

mieux comprendre leur réalité. Pour connaître leurs joies et leurs peines, leurs espérances et leurs défis, l’Église a entrepris une vaste consultation mondiale des jeunes. En utilisant les nouvelles technologies, l'Église les a invités à entrer directement en dialogue avec elle par les voies d’un sondage. Plusieurs forums jeunesse diocésains, provinciaux et nationaux ont été organisés pour que les Églises locales puissent se mettre à l’écoute des jeunes et rapporter ce que les jeunes avaient à dire aux évêques pour orienter leur réflexion lors du Synode d’octobre 2018.

Notre diocèse n’a pas fait exception! Nous avons créé un sondage qui a été complété par plus de 500 jeunes. Avec Mgr François Lapierre, nous avons invité des jeunes à venir dire ce qu’ils vivaient et ce qu’ils attendaient de leur évêque et de l’Église. Nous avons aussi participé à l’organisation et à la réalisation du forum jeunesse provincial, où cinq jeunes adultes nous ont représentés. Les résultats de l’ensemble de ces consultations ont été envoyés à Rome et remis en main propre au pape François. De plus, suite au forum jeunesse, les jeunes ont rencontré Mgr Rodembourg pour lui rapporter ce qu’ils avaient vu et entendu.

De quoi parliez-vous en chemin? Les jeunes ont raconté à l’Église leur besoin d’être réelle-ment écoutés, accueillis et respectés dans leur originalité. Ils lui ont signalé leur préférence accordée à l’image par rapport à d’autres langages de communication. Ils lui ont dit l’importance des sentiments et des émotions comme voies d’approche de la réalité. Ils ont aussi manifesté leur nette prédilection pour le concret et l’activité par opposition

à l’analyse théorique. (No 45 du document final du Synode). Ils ont aussi fortement interpellé l’Église en lien avec la cohérence entre ses paroles et ses actions, notamment en ce qui a trait à la morale et à l’accueil de la diversité. Ils l’ont aussi exhortée à faire tomber les barrières des différences et des injustices, notamment en donnant aux femmes la place qui leur revient.

Ils lui ont parlé de l’importance des réseaux d’amitié pour répondre à leurs besoins d’appartenance et pour créer des liens d’amitié authentiques. Ils lui ont confié leurs liens paradoxaux avec les médias sociaux. Ils sont pour eux un outil précieux comportant le piège de l’isolement du monde réel, de la solitude et des dépendances de toutes sortes.

Ils lui ont parlé de leur sensibilité pour les thématiques de la paix et de l’inclusion. Ils lui ont manifesté leur inquié-tude pour l’avenir du monde dans lequel ils vivent. Ils ont partagé leur sensibilité pour l’art, la musique et la beauté du monde. Ils ont rappelé à leurs ainés leur besoin de s’épa-nouir dans le sport et l’activité physique.

Ils ont aussi dit à l’Église leur besoin de la trouver comme un phare sur leur route, à travers des adultes significatifs qui les écoutent réellement et les accompagnent en respec-tant leur cheminement. Ils l’ont exhortée à renouveler ses liturgies pour les rendre plus vivantes et lui ont demandé de leur faire confiance en reconnaissant qu’ils ne sont pas que l’avenir de l’Église. Ils sont le présent, membres à part entière de son Corps et demandent à être considérés dans l’ensemble des actions et des décisions. Ils lui ont rappelé qu’ils étaient capables de grandes choses, si on acceptait de les accueillir et de faire avec eux, plutôt que de les obliger à entrer dans le moule et à faire comme nous.

En conclusion, pour cette partie, les jeunes sont entrés avec enthousiasme en dialogue avec leur Église. Ils avaient tellement de choses à lui partager! Il serait important de les lire ensemble et de les assimilier. Ce dialogue n’est qu’un début et il mérite d’être poursuivi.

Il était une fois... un synode!SYNODE

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6 MAI-JUIN 2019

Par Stéphanie Bernier, responsable diocésaine de la Mission jeunesse

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L’Église interpellée par les jeunesAprès un an et demi d’écoute attentive, les évêques se sont assis ensemble pour un meilleur discernement. Pendant tout le mois d’octobre 2018, en présence de jeunes de partout dans le monde, ils se sont penchés sur la réalité des jeunes et sur ce qu’ils demandaient à leur Église et ont cherché avec eux les pistes d’actions à prioriser. Dans le document final, nous pouvons découvrir le fruit de leur discernement. Dans le premier chapitre, nous redécouvrons à quel point la jeunesse est un don pour l’Église quand on la regarde et l'accueille avec l’attitude de Jésus afin de discerner dans la vie des jeunes les signes de l’action de l’Esprit (No 64). De plus, en lisant ce document, nous prenons toute la mesure de l’importance de l’engagement des jeunes pour la vitalité et le renouveau de l’Église afin qu’elle continue d’être signe de la présence du Christ dans le monde actuel. Cependant, pour être pleinement dans l’Église ce qu’ils sont appelés à être, les jeunes ont besoin d’être accompagnés par des adultes formés au discernement, solides dans leur foi et libres dans leur manière de se rendre disponibles afin de réellement accompagner ceux qu’ils rencontrent dans le discernement de la mission qu’ils portent. Et, force est de reconnaître que l’Église a failli à cette tâche dans les dernières années.

Il est maintenant évident que tous les baptisés doivent se retrousser les manches en réapprenant l’art d’accompagner leurs benjamins dans la découverte du Christ vivant dans le monde d’aujourd’hui. Ils doivent aussi réapprendre à témoi-gner de la foi et de l’espérance qui les habitent tant par leurs paroles que par leurs manières de s’engager dans le monde. Nous devons finalement réapprendre à transmettre ce que nous avons appris de nos aînés et à intégrer les jeunes dans la vie de l’Église, en discernant avec eux la place qu’ils sont appelés à prendre à nos côtés.

Notre cœur n’était-il pas tout brûlant?Chose certaine, cette démarche synodale a été pour nos jeunes frères et sœurs dans le Christ, comme pour nos patriarches évêques, une expérience enflammée, vivifiante et remplie de la certitude que le CHRIST VIT aujourd’hui et il est la source de notre espérance! C’est ce que le Pape a tenu à annoncer par le titre qu’il a donné à l’exhortation apostolique qu’il a publiée, le 2 avril 2019, suite au synode. Vous expliquer en quelques lignes la richesse de cette exhortation apostolique post-synodale est de l’ordre d’une

mission impossible. Cependant, voici les trois messages principaux que le Pape tient à rappeler aux jeunes et à tout le peuple de Dieu :

1. Dieu t’aime! N’en doute jamais quoi qu’il arrive dans ta vie, tu es aimé infiniment, en toutes circonstances. (No112)

2. Christ te sauve! Il t’a sauvé et continue de te racheter aujourd’hui! Regarde le Christ, accroche-toi à lui, laisse-toi sauver! Ta vie a un prix inestimable à ses yeux et il n’arrêtera jamais de le payer pour toi, parce qu’il t’aime plus que lui-même, jusqu’au bout. Peu importe ce que tu as fait ou ce que tu feras, tu es racheté aux yeux de Dieu. (Nos119 et122)

3. CHRIST VIT! C’est parce qu’il vit qu’il peut être présent dans ta vie à chaque moment, pour la remplir de lumière. Il n’y aura ainsi jamais de solitude, ni d’abandon. Même si tous ceux que tu aimes s’en vont, lui sera là, comme il l’a promis. Il n’est pas seulement venu, mais il vient aujourd’hui dans ta vie et continuera à venir chaque jour pour t’inviter à marcher vers un horizon tout nouveau. (No125)

Voilà, ce que cette démarche synodale a rappelé et enseigné à tous les baptisés qui forment ensemble l’Église du Christ.

SYNODE (Suite)

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L’Envoi de Saint-Hyacinthe

Mouvement Salut!Terre

Psaume du camp Apôtres

Nous qui sommes l’aujourd’hui et le demain,Acceptons de nous prendre la main.De nous accueillir et de nous compléter,En parfaite diversité.Avec le sourire nous nous engageons,Toujours prêts à l’action,Quelques soient les difficultés,Nous continuons d’avancer.En nous laissant guider par l’Esprit de vérité,Nous nous laissons emporter,Dans cette vague de charité,Nous continuons de te louer.

Pierre-Luc Dufour, Olivier Bazinet, Adriana Bertolini, Jeshua Robles Silva et Mathieu Bolduc

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Voici un bref historique du mouve-ment La Relève et aussi du groupe de Saint-Hyacinthe. Inspiré du Cursillo pour adultes venu d’Es-pagne, le mouvement La Relève est né en 1978 grâce à une religieuse du nom d'Aline Girard, soeur de la Présentation de Marie de Saint-Hyacinthe et d’Émile Duhamel, un animateur de pastorale. L'aventure a

débuté dans le diocèse de Saint-Jean-Longueuil pour ensuite se disséminer dans plusieurs autres diocèses du Québec dont Saint-Hyacinthe et même de l'Ontario, tel Cornwall.

Le mouvement a toujours eu trois objectifs, soit : mieux se connaître, mieux connaître Jésus Christ et mieux connaître les autres. Tout débute par un camp d’entrée réservé aux jeunes de 13 à 18 ans, mais ils peuvent cheminer ensuite dans leur groupe respectif jusqu’à 21 ans. Le camp est une expérience comparable à une graine semée dans la terre et plusieurs la décrivent comme « la plus belle fin de semaine de leur vie ». Les réunions par la suite sont plutôt comme l’eau qu’on dépose sur la future plante pour la faire pousser. Le jeune grandit donc dans sa foi et dans sa personne à travers son cheminement dans La Relève.

En 1994, lorsque je suis moi-même entré dans le mouvement, il y avait environ 15 groupes dans le diocèse de Saint-Jean-Longueuil. Je me souviens de l'Eau-Vive de Saint-Jean, de la Ruche de Longueuil, de la Source de Sherrington, de l'Envol et du Tison de Saint-Hubert, de l'Étoile de Saint-Bruno-de-Montarville, de la Colombe de Saint-Basile-le-Grand, de l'Arc-en-ciel de Sainte-Catherine, du Nid de Boucherville, du Voilier de Sainte-Julie, etc. Deux responsables-adultes, tout le temps un couple, dirigeaient les petits groupes de La Relève, la plupart étant des cursillistes. J’y suis demeuré de 1994 à 2001, mais en 2016, j’ai voulu revenir dans La Relève. Je vais maintenant vous expliquer mes raisons et comment La Relève fonctionne en 2019.

Lors des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) à Cracovie en 2016, je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup de jeunes de 15 ou 16 ans, surtout provenant de la France. De notre côté, nous avions des jeunes plus âgés. J’ai donc senti que je devais m’impliquer plus auprès de ces jeunes au Québec. C’est comme

si j’avais pressenti ma mission, celle que Dieu m’avait choisie. Mais je ne savais pas encore comment. Je me suis rappelé que c’est La Relève qui, plusieurs années avant, m’a permis de vivre ma première JMJ en 1997 à Paris, et qui éventuellement, m’avait amené en 2016 à vivre celle de Pologne. À mon retour d'Europe, je suis donc revenu à La Relève. Même s’il y avait moins de groupes, il en restait deux soit le Nid de Candiac et le Phénix enflammé de Saint-Hubert, c’était le même esprit. Je travaillais en 2016 à Saint-Hyacinthe, donc c’est là que j’ai voulu qu’un groupe de La Relève s’implante et y renaisse.

J’ai cherché un couple-adulte auprès du Cursillo mais sans succès. Je me suis proposé moi-même avec l’aide de Belkis Lozada, une Vénézuélienne de ma paroisse de Lemoyne-Greenfield Park pour débuter en mars 2017. Il n’y avait que deux jeunes soit Esteban et Maria. Ils étaient mes élèves de conduite car mon travail à Saint-Hyacinthe consiste à enseigner la conduite automobile. Nous nous réunissions à la cathédrale de Saint-Hyacinthe, en face de mon travail, les vendredis soir. Esteban trouve le nom de l’Élixir pour nous représenter. L’année suivante, Nadia Labrecque de Longueuil, la maman d’une rele-viste du Phénix a remplacé Belkis et d’autres jeunes se sont joints au groupe. Puis, en 2018, Jhasbleydi Orjuela s’est jointe au groupe comme responsable adulte à la place de Nadia.

Le chanoine Yvon Alix assure l’animation spirituelle, ainsi que soeur Danielle Duplessis, soeur de la Présentation de Marie, telle Aline Girard la fondatrice. Soeur Danielle a vécu son camp d’entrée récemment. Nous avons parfois des activités à l’exté-rieur comme une présentation de film ou la cabane à sucre.

Aujourd’hui, il n’y a plus que deux camps d’entrée car il y a moins de groupes. Nous avons toujours le camp de fin d’année. Tous les camps se font aux Bosquets à Otterburn Park. Il y a deux responsables-jeunes par groupe, élus par les jeunes. Nous sommes maintenant plus de 20 jeunes actifs dans le groupe de l’Élixir. Notre groupe est bien appuyé aussi par le diocèse de Saint-Hyacinthe, entre autres par Stéphanie Bernier et le chanoine Gaston Giguère. Finalement, on peut dire que l’Esprit Saint a beaucoup soufflé sur La Relève, spécialement à Saint-Hyacinthe et continue de le faire encore aujourd’hui.

L'Esprit Saint souffle sur La RelèveLA RELÈVE

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8 MAI-JUIN 2019

Par Bruno D'Amours, responsable du mouvement La Relève

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Ma vie a changé lorsque j’ai rencontré le groupe de La Relève. Premièrement, La Relève m’a permis de mieux apprendre à me connaitre. À travers les diverses rencontres, et les activités vécues ensemble, ça m’a permis de réfléchir sur qui je suis en tant que personne et sur ce que j’apporte à ma communauté, tout en renforçant ma foi.

Ce groupe m’a aussi donné l’opportunité de rencontrer une nouvelle famille. Une famille reliée par Dieu, notre Père. J'apprends constamment à mieux connaitre les autres autour de moi. Les nombreuses interactions avec les autres jeunes m’apportent beaucoup. Ils m’ouvrent les yeux à de nouvelles perspectives sur la vie et m’enrichissent comme individu dans ce monde. C’est un lieu qui permet des échanges enrichis-sants, sans jugement, en apportant toujours un sentiment d’amour et de réconfort, et où les jeunes peuvent être eux-mêmes en tout temps.

À travers tout ça, nos rencontres permettent à tous de gran-dir dans leur foi ensemble. Elles mettent Jésus au milieu de

nos rassemblements et nous aident à mieux le connaitre. Nous façonnons notre compréhension de ce en quoi nous croyons ensemble. Des questions sont répondues entre les jeunes et les adultes. Nous avons aussi la chance d’avoir un prêtre et une religieuse qui partagent leurs connaissances avec nous et nous guident dans le droit chemin.

Puis, je tiens à préciser que le meilleur moment de la rencontre, selon moi, est une prière faite en se tenant la main. C’est le moment le plus précieux pour moi, le moment où le cœur s’ouvre et partage avec Dieu.

Être responsable jeune, pour moi, est une bénédiction de Dieu. C'est une opportunité d’avoir un impact dans la vie de jeunes, une occasion de pouvoir aider des personnes importantes pour moi et de les aider à se rapprocher à Dieu.

Bienvenue dans notre famille à tous ceux et celles qui auraient le gout de partager cette belle aventure avec nous!

9MAI-JUIN 2019

L’Envoi de Saint-Hyacinthe

TÉMOIGNAGE

Ma vie a changéPar Michaela Peluzo, participante à La Relève, Otterburn Park

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SAVIEZ-VOUS QUE, depuis 2011, le Mouvement Salut!Terre compte régulièrement 5 clubs paroissiaux d'ados et une communauté de jeunes adultes dans le diocèse de Saint-Hyacinthe?

SAVIEZ-VOUS QUE, au dernier camp Zachée, plus de la moitié des jeunes vivaient ce camp pour la première fois?

SAVIEZ-VOUS QUE, lors de ce camp, les 2/3 des jeunes étaient des enfants d'immigrants?

SAVIEZ-VOUS QUE des jeunes leaders s'impliquent dans l'animation des jeux ET des activités pastorales?

Ces états de fait ne s'avèrent pas qu'anecdotiques, ils sont significatifs. Ils indiquent que Salut!Terre rejoint les jeunes de nos milieux, qu'il est un facteur de socialisation et d'inté-gration, qu'il permet aux jeunes de prendre des responsa-bilités ecclésiales.

Salut!Terre a présentement des clubs d'ados à Saint-Césaire, Rougemont, Granby, Saint-Pie, Saint-Valérien et Roxton Falls. Les équipes d'animation (bénévoles, intervenantes et

un prêtre) font vivre aux membres des expériences de frater-nité, d'engagement et d'approfondissement spirituel, tout en se sentant appuyées par le Mouvement, sur le terrain et par des instruments pédagogiques.

Les jeunes progressent humainement et spirituellement. Ils s'ouvrent aux autres. Ils s'engagent pour l'environne-ment, les démunis et leurs communautés chrétiennes. Ils rencontrent la Trinité, connaissent et aiment Dieu davan-tage, contribuent à bâtir son Règne, prennent leur place dans le Peuple de Dieu.

De plus, faire partie d'un mouvement leur fait réaliser qu’ils ne sont pas seuls comme jeunes catholiques, qu'ils font partie d'un réseau dynamique et profond. Pour les adultes, cela garde jeune! Et c'est encourageant d'accompagner des jeunes motivés et qui veulent grandir.

Le Mouvement Salut!Terre fête ses 30 ans cette année à la cathédrale le 1er juin. Il veut continuer l'aventure et inclure tous ceux et celles qui veulent embarquer.

Salut!Terre

10 MAI-JUIN 2019

Le mouvement Salut!Terre Par Sylvain Bélec, coordonnateur du mouvement Salut!Terre

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11MAI-JUIN 2019

L’Envoi de Saint-Hyacinthe

TÉMOIGNAGE

Une fraternité vraiePar Mathieu Bolduc

En tant que jeune chrétien de 14 ans, je fais partie de deux mouvements qui ont pour vocation de réunir des croyants de plusieurs régions. Cette année seulement, j’ai fait trois camps, dont deux dans le mouvement Salut!Terre. J'ai aussi participé à la 144e

Relève. Chacun de ces camps a été une expérience unique qui m'a amené à aller plus loin dans ma foi.

Pour commencer, il faut savoir que le mouvement Salut!Terre possède quatre buts que nous nommons les quatre axes. Ces buts sont de dépolluer nos rela-tions avec la nature, les autres, Dieu, et enfin, avec nous-même.

Il y a un calendrier de 6 camps, chacun étant lié à un des axes. Par exemple, j’ai fait le camp Apôtre la fin de semaine du 5 avril, qui a pour but de développer la coopération et la fraternité. Il se rattache donc à l’axe de la dépollution de nos relations avec les autres. Durant le camp, il faut travailler en équipe et avoir une bonne communication pour passer les épreuves. D’un autre côté, lors du camp Semeur, en fin janvier, c’est la relation avec Dieu qui est travaillée, par la

contemplation et la méditation selon les exercices de saint Ignace. Salut!Terre me permet d'avancer dans la foi et de l'approfondir en plus de créer de nouveaux liens avec des jeunes chrétiens qui deviennent de bon amis dans le temps de le dire. J'ai tout le temps hâte au prochain camp.

D'un autre côté, lors de ma participation à la 144e Relève, même ayant participé à plusieurs camps dans ma vie, je n'ai jamais participé à quelque chose de semblable. J'ai eu la chance de rencontrer des croyants avec du vécu, de l'expérience. Ces gens que j'ai rencontrés ont témoigné de leur foi, comment ils la vivent et quel impact La Relève a eu dans leur vie. La dynamique de la rencontre ne pourrait être retrouvée ailleurs que dans une autre fin de semaine de Relève.

Je finirai en disant qu'il est quasiment impossible de trouver des relations et une fraternité aussi vraie qu'avec d'autres croyants et lors de fins de semaine comme celles que j'ai vécues cette année, que ce soit dans celle du mois d'octobre, de janvier ou d'avril.

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12 MAI-JUIN 2019

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ExclamationEXCLAMATION

Exclamation : un mot qui veut dire beaucoup pour moi cette année!

Premièrement, laissez-moi me présen-ter : je m’appelle Séléna Desjardins et j’ai 16 ans. Je suis membre fondatrice du groupe de musique ExclamaTion et je fais partie de l’équipe d’anima-tion et décisionnelle. Je fais preuve de beaucoup de leadership et d’initiative au sein du groupe. Je crois que le mot

« exclamation » me représente puisque j’ai toujours été colo-rée, audacieuse et expressive. On peut donc en conclure que je suis une personne exclamative.

Deuxièmement, Dieu s’exclame pour moi. Il me communique son amour de diverses façons. Quand j’ai besoin de soutien ou de conseils, Il est là. Quand je veux partager ma joie et ma peine, Il est là. Il me répond toujours d’une façon exclamative et significative pour moi. Quand je n’entends pas sa réponse, Il s’assure de me la répéter jusqu’à ce que je l’assimile dans ma vie. Plus je me rapproche de Lui, plus la communication entre nous deux devient claire. Il s’est toujours exclamé pour moi, mais, depuis que je m’implique dans ExclamaTion, je peux mieux constater qu’Il le fait.

Troisièmement, pouvoir m’exclamer pour Dieu et avec Dieu est une grâce que j’ai. C’est un goût grandissant qui est stimulé par mon implication dans le groupe ExclamaTion. Je me compte chanceuse de pouvoir exprimer ma foi librement, car si j’étais née ailleurs dans le monde je n’aurais peut-être pas cette

possibilité. Ayant cette chance, j’essaie de faire résonner ma voix un peu partout pour être un instrument de paix et pour que Dieu puisse venir toucher les cœurs des gens autour de moi. Que ce soit par mon chant, par les paroles que je dis, par mes gestes ou par la joie que j’essaie de transmettre, je veux que les gens sentent la présence de Dieu même s’ils ne s’en rendent pas compte. En prenant part au projet ExclamaTion, j’ai la possibilité de le faire et ça m’aide à ne pas perdre de vue cet objectif, cette mission.

Quatrièmement, qu’est-ce qu’ExclamaTion? C’est un groupe de musique chrétienne d’inspiration Pop-Louange qui a débuté son activité il y a 8 mois. Une fois par mois, nous organisons une Soirée ExclamaTion. Cela consiste à un moment que nous prenons pour chanter notre joie d’être chrétiens, pour prier fraternellement ensemble, pour rencontrer Dieu et les autres et pour approfondir notre foi. Dans ces soirées à la formule chan-geante, vous pouvez y retrouver de la musique, de l’adoration, de la prière, des sketchs et plus encore. Mais ExclamaTion se déplace aussi un peu partout pour différentes occasions telles que des messes, des sacrements, des ressourcements et des rassemblements jeunesse de toutes sortes pour n’en citer que quelques-unes.

En dernier lieu, j’espère que le mot exclamation pourra égale-ment avoir une place dans votre vie cette année. Que ce soit en remarquant les merveilles de Dieu autour de vous, en exprimant votre foi en tant que disciple missionnaire, en transmettant la joie du Christ ressuscité ou en vous impliquant pour construire l’Église d’aujourd’hui. Tous unis ensemble, exclamons-nous avec le Seigneur!

Par Séléna Desjardins, fondatrice du groupe ExclamaTion, Brigham

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TÉMOIGNAGE

Mon engagement auprès des jeunesPar Mathieu Scraire, enseignant au Cégep

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L’Envoi de Saint-Hyacinthe

La meilleure image pour décrire mon engagement auprès des jeunes est probablement celle que le pape François a léguée au monde en parlant de l’Église comme d’un « hôpital de campagne ». Je vois en effet cet engagement comme une double mission, qui tente de répondre à une double blessure.

D’une part, si je suis devenu professeur de philosophie, c’est parce que je vois d’abord mon métier, avec Socrate, comme le soin de l’âme par la recherche de la vérité. Selon mon expérience, s’il y a un domaine dans lequel les jeunes sont blessés aujourd’hui, c’est bien dans leur quête de vérité : Convaincus que chacun a sa propre conception valable du bien, que la vérité n’existe pas, que la vie n’a pas de sens, comment leur présenter le Christ, le chemin, la vérité et la vie avec succès sans tout un travail en amont au niveau de la raison? Je vois ainsi dans ce que j’appellerais, suivant Benoit XVI, une pastorale de la vérité, une mission urgente et nécessaire pour la nouvelle évangélisation.

D’autre part, désorientés face à la question, rationnelle, du sens de leur vie, les jeunes sont aussi, et par conséquent, atteints profondément dans leur désir d’être heureux et leur affectivité. Si la vie est absurde, que puis-je espérer? N’y a-t-il pas d’alternative à la morosité et au cynisme ambiants? Ici se trouve le sens de ma « seconde mission », soit la culture de la louange, qu’on pourrait décrire comme une pastorale de la joie. La louange libère, transforme, guérit et remplit

de joie. Tournée vers Dieu, elle fait habiter en nous l’intime conviction, vitale pour le cœur humain, de se savoir aimé.

Contribuer, autant qu’il m’est possible, à développer une culture de louange dans mon milieu est ainsi la vision derrière tous mes engagements en Église : à titre d’exemples, j’ai animé pendant près de trois ans des soirées de louange hebdomadaires avec mon épouse et le groupe Siloé; je contribue à un grand projet de renouveau à ma paroisse en intégrant les langages musicaux actuels à la liturgie, comme l’a expressément demandé le pape François; j’anime la messe avec un band d’ados; je dirige la louange lors de regroupements de jeunes, tel le 30e anniversaire de Salut! Terre ou le camp d’été Corps à cœur portant sur la théologie du corps de Jean-Paul II; je coanime des soirées de louange avec des amis évangéliques; je me consacre à la composition de chants de louange et à la production en studio, à la vidéo et la diffusion sur les réseaux sociaux, etc.

Je vois enfin, dans la culture de la louange, non seulement une fin en soi, mais aussi un fantastique moyen d’évangéli-sation, à l’instar des groupes Glorious ou Hopen en France, ou encore des groupes évangéliques, tel Impact ici, qui attirent des milliers de jeunes à leurs soirées de louange et remplissent les églises. Ils sont un témoignage éclatant et joyeux à l’effet que la vie vaut la peine d’être vécue.

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14 MAI-JUIN 2019

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Le fondateur du mouvement, le frère Léandre Dugal des Clercs de Saint-Viateur, lorsqu’il a mis sur pied sa première équipe SPV en janvier 1964, avait en tête l’idéal des premières communautés chré-tiennes telles que décrites dans Ac 2, 42-47 : « Ils étaient assidus à l’enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières ».

Chaque équipe SPV devient un lieu d’approfondissement de sa foi et d’engagement significatif et révélateur de ce que Dieu veut dire pour nous et notre monde d’aujourd’hui. Une équipe propose donc des pistes de réflexion et des projets d’engagement où, ensemble, jeunes et adultes apprennent à vivre debout et à célébrer la vie.

Chaque année, à la fin de janvier, les responsables des équipes SPV, avec la présence de jeunes, se réunissent pendant deux jours à Montréal pour élaborer le nouveau programme qui servira de base à l’animation à partir de l’automne. En janvier 2018, le thème retenu pour la période 2018-2019 fut le suivant : « Entendez-vous? Un monde crie! Un monde marche! Un monde chante! » Ce thème a ensuite été déployé en cinq sous-thèmes : « Sourions à la vie », « La patience de l’éternité », « La fraîcheur de la Bonne Nouvelle », « La communion amoureuse », « À la défense des droits et libertés ». Il en a résulté un programme senior et un programme junior, cette fois pour les jeunes du primaire. Un guide d’animation est également produit, qui vient proposer des pistes d’animation et d’action, de même que chansons, paroles et textes pour alimenter les équipes.

Vers la fin d’août, il y a une autre session de 2 jours au lac Ouimet où se trouve le camp d’été du mouvement SPV, pour que les animateurs et des jeunes puissent découvrir ensemble des façons d’illustrer le nouveau programme. Dans l’année, un bulletin d’information publié aux deux mois est envoyé aux différentes équipes. C’est alors l’occasion de partager sur les activités des équipes d’ici au Québec, mais aussi d’ailleurs

dans le monde. En effet, grâce entre autres au réseau des Clercs de Saint-Viateur, il y a maintenant des équipes SPV au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Haïti, en République démo-cratique du Congo, au Pérou, au Togo… Le SPV a maintenant davantage de membres à l’étranger qu’au Québec.

C’est un jeune qui est élu président de son équipe SPV, de même que le secrétaire, le trésorier, et les autres tâches parta-gées par les membres. L’adulte qui accompagne l’équipe est une personne témoin-ressource. À l’été, les jeunes ont la possibilité de vivre un ou deux séjours d’une semaine au camp du lac Ouimet et les animateurs sont des anciens participants du camp ayant maintenant les acquis pour le faire. Chaque année, au début de février, les jeunes qui le désirent peuvent assister à la session de formation des leaders donnée par des responsables d’équipe, sur le mouvement SPV et les tech-niques d’animation. Chaque équipe, au cours de l’automne fait une demande de reconnaissance adressée au président, qui est un jeune, et au responsable général et chacun des membres reçoit sa carte de membre personnalisée.

Au Québec, le SPV a des équipes au collège de Rigaud tenu par les Clercs de Saint-Viateur, il y a des équipes à Montréal et en Gaspésie. Le regroupement des équipes SPV de la Montérégie se nomme « La Ruche-Jeunesse » et il chevauche sur les diocèses de Saint-Jean-Longueuil et de Saint-Hyacinthe. Dans le diocèse de Saint-Hyacinthe, le SPV est présent dans l'Unité des Quatre-Vents, à Sorel-Tracy et à Granby.

Les équipes SPV de la Ruche-Jeunesse sont maintenant des équipes intergénérationnelles, étant donné que la présence d’un grand-parent et la participation de membres de la famille sont pour nous un apport positif aux modalités de chemine-ment. Au SPV, nous avons aussi développé le travail en réseau. Ainsi, nous avons 4 rencontres régionales par année. Lors de notre dernière activité régionale qui était une « cabane à sucre » suivie d’un temps d’échange sur les droits et libertés, nous étions 34 participants dont près de la moitié étaient du diocèse de Saint-Hyacinthe. Depuis l’été dernier, il y a également dans la région de Saint-Hyacinthe, un groupe SPV composé de 4 adultes, qui a son propre cheminement.

Le Service de Préparation à la ViePar Robert Perreault, Unité des Quatre-Vents

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En dehors de nos activités régionales, nous avons des acti-vités locales. Nous avons visité l’Oratoire Saint-Joseph en décembre. Nous sommes impliqués dans la guignolée de nos milieux au temps des fêtes. Nous participons à l’occasion à la nuit des sans-abri. Nous faisons du porte à porte deux fois dans l’été pour la récolte de canettes et bouteilles de bière vides, pour du financement et aussi comme implication au niveau de l’environnement.

De participer à un mouvement comme le SPV, ça a changé quoi dans ma vie ? Il y a maintenant 17 ans que je participe aux activités du mouvement SPV et à un certain moment, j’avais près d’une vingtaine de jeunes répartis en 2 groupes.

À la base du SPV, il y a un esprit de famille où des membres du début du mouvement sont encore présents et transmettent cet esprit. À la demande de jeunes membres du SPV, en 2006, j’ai mis sur pied la Maison des Jeunes des Quatre-Vents où j’ai été impliqué jusqu’à la fin 2013. Ces jeunes ont fréquenté la Maison des Jeunes. Plus d’une jeune y est devenue anima-trice. J'ai vu évoluer ces jeunes qui maintenant ont un travail et commencent à avoir leurs enfants. Le SPV leur a fourni cet espace pour se dire et s’affirmer et je crois que cela donne une longueur d’avance dans la vie. C’est ce qui me donne le goût de continuer encore avec d’autres jeunes et leurs familles. Et pour moi, c’est aussi le travail en périphérie dont parle l’Église aujourd’hui.

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L’Envoi de Saint-Hyacinthe

MAI-JUIN 2019

Je me nomme Marc-Antoine Parent et je fais partie du Service de Préparation à la Vie depuis mainte-nant 16 ans. C’est qu’en 4e année du primaire, à Granby, on m’a proposé de rejoindre un groupe de jeunes qui souhaitaient s’impliquer dans leur communauté autour de valeurs de communion, de partage et de prière. J’étais loin de me douter ce

que cette implication signifierait dans ma vie.

J’y ai rapidement trouvé « une gang » de gens ouverts, passionnés et passionnants. C’est loin d’être une corvée d’être présent à une de nos rencontres, où l'on discute d’actualité, de nos vies et de nos rêves, de notre vision du monde. Au SPV, la force du réseau est un élément vraiment important qui explique que nous prenions autant de temps dans l’année pour nous rencontrer. Ça permet aussi à des équipes plus petites de durer dans le temps malgré un nombre réduit de membres (j’ai été dans une équipe de 2 personnes pendant pratiquement 2 ans à Granby!) Ça ne nous a pas empêché d’être actifs et de redémarrer une équipe de plus jeunes ensuite.

Outre les équipes du Québec, le SPV compte des équipes en Haïti, au Pérou, au Cameroun, au Togo, en République

démocratique du Congo, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et à Madagascar.

Le SPV, en plus d’être un milieu accueillant, encourage les jeunes à se développer et à être des acteurs actifs dans leur milieu. Nous sommes donc amenés à prendre de la place dans l’animation, quitte à ce que notre personne-témoin-ressource (l’animateur) prenne du retrait dans la planification. Personnellement, c’est via l’organisation de projets diversifiés (voyage en Gaspésie pour y visiter des équipes de SPV, lettres aux députés sur les sacs réutilisables, organisation d’activités locales et régionales très variées) que j’ai pu développer mes compétences de planification, de travail d’équipe et de leadership.

Au fil des années, j’ai donc pris des responsabilités dans les différents niveaux d’organisation (local et régional), jusqu’à être amené à briguer la présidence générale, qui est le repré-sentant jeunesse du mouvement en entier. J’ai donc eu l’op-portunité d’animer des activités de formation, de m’impliquer dans notre exécutif général (notre C.A.) et de voyager en Haïti afin de rencontrer la plupart des équipes qui y sont basées. Ce sont tant d’expériences pour lesquelles je suis reconnaissant.

Aujourd’hui, je fais partie d’une nouvelle équipe de jeunes adultes à Montréal, preuve que je n’ai jamais cessé de croire en ce projet. Mon implication a sans doute forgé qui je suis aujourd’hui et m’a permis de donner un sens aux valeurs transmises par mes parents.

Par Marc-Antoine Parent, président général du SPV

S'engager dans sa communauté

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16 MAI-JUIN 2019

« Est-ce dangereux que les lustres tombent? » « De quel côté se trouve la tête de Monseigneur Moreau dans son tombeau? » « Est-ce que je peux m’asseoir sur la cathèdre? » « Est-ce qu’on peut monter dans le jubé? » « Pourquoi les pots d’huile, là-bas? » « Pourquoi le Christ semble sourire sur la croix? »… Ah! Voilà quelques-unes des questions captivantes des enfants lors d’un atelier sur la liturgie à la cathédrale de Saint-Hyacinthe!… et je ne dirai point mot sur leur fascination pour les confessionnaux!

Comment puis-je oublier les visages rayonnants de William, Queen-Sandra, Lilane, Gabriel et Yaniv? Véritables soleils dans un hiver long et exigeant! Pour cinq enfants, nous étions six adultes! Atelier planifié à moins d’une journée d’avis par Stéphanie Bernier, responsable de la pastorale jeunesse. « C’est ça travailler avec des jeunes! », me lance-t-elle passionné-ment! Il y avait certes le maître en liturgie, le chanoine André Godbout, l’abbé Guy Pelletier, responsable de la pastorale vocationnelle, Pauline Piché, chargée de pastorale à l’Unité Mgr-Langevin, la maman de Yaniv, Stéphanie et moi, responsable de la musique liturgique. C’est donc dire qu’il est bon que plusieurs adultes se mettent à l’université des enfants!

Avec eux on a débuté par la visite de la cathédrale en parlant de l’importance du dimanche et du rassem-blement. Soyons pratico-pratiques! Faisons une véritable procession d’entrée. On a pris le temps de la mettre en scène, en mouvement. On a rigolé car ça ne fonctionnait pas très bien… croix un peu croche, chandeliers trop lourds, on se talonnait… il ne manquait que l’encens et « où allons-nous? » s’exclame Gabriel! Passons maintenant au service de l’autel, en faisant d’abord un détour par la sacristie. Les enfants aiment fouiller dans les armoires histo-riques! On a joué à la messe! L’abbé Guy Pelletier prenant le rôle de l’évêque, sous l’œil taquin du chanoine Godbout! Les enfants, eux, sérieux, tentent de retenir l’ordre des objets à présenter à l’évêque… Voilà! Ils veulent revenir pour servir la messe « pour

vrai »… ils retiennent même le numéro de l’aube blanche qui tombe élégamment.

On prend un temps autour de l’ambon. J’anime plus particulièrement ce moment car après tout, la Parole n’est-elle pas musique pour l’âme? Le trac est présent. La dernière fois que j’ai travaillé avec des enfants remonte en 1995 alors que j’étais animateur de pastorale à Saint-Thomas-d’Aquin. Les enfants ne sont pas dupes. Ils sont sensibles à la vérité. Ils savent quand on leur parle vraiment ou non. Ils ressentent quand un adulte est passionné pour quelque chose. Mais comment initier des enfants à la lecture à l’église? Comment éveiller du plaisir, de la joie et du défi dans tout cela?

Lire la Parole est un service passionnant. Ma passion et ma fascination pour la liturgie s’enchantent et je me sens alors présent à eux. « Aimez-vous les mots? » La réponse est unanime. Si vous aimez les mots vous pouvez lire à l’église… il suffit de pratiquer! C’est le secret d’un bon lecteur! Quel plaisir pour un enfant que de découvrir l’ambon, meuble impression-nant destiné à la Parole, d’y monter et de parler dans un micro! Saisi, l’enfant entend sa voix résonner. Elle brise le silence de la cathédrale vide. Nous passons délicatement du murmure timide à la voix tonifiée. La voix de l’enfant remplit alors la cathédrale. Les adultes sont stupéfaits par l’effet! La maman de Yaniv est remuée. Fière de son fiston qui dépasse la timidité. Confiant, peu à peu, c’est le jeu de la pratique et du recommencement, en jouant avec les pauses, les articulations et l’ensemble des mots qui donnent un phrasé. « Prenez le temps d’écouter la réverbération. Prenez le temps de laisser cette réver-bération faire place au silence avant de poursuivre… Le cœur entend moins vite que les oreilles! » L’amour des mots assemblés et prononcés devient alors prière savoureuse. Chaque jeune veut vivre l’expérience afin d’apprendre. Après avoir réussi, les applaudissements résonnent! Voilà! Ils veulent revenir lire « pour vrai » à la messe!

LITURGIE

De liturgie et de jeunesse à la cathédrale!Par Mario Jacques, animateur diocésain, musique liturgique, Service de liturgie et spiritualité

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17MAI-JUIN 2019

On fixe alors quelques rendez-vous, pour pratiquer à nouveau. « Moi je serai là dimanche! » « Moi, l’autre… » « Si tu viens, je viendrai aussi! » « Je dois en parler à mon père… ». Pauline se met alors au cellulaire appelant les parents, laissant des messages… Oui, que de troubles, de planifications et de démarches! Et on se dit alors, tiendront-ils parole? Le dimanche suivant, deux jeunes sont au rendez-vous pour le service à l’autel et à l’évêque! Et surprise, deux autres expérimentent la lecture de la Prière universelle avec brio et intelligence! Voilà qu’une paroissienne habituée à tout lire à elle-seule doit aimablement accompagner deux jeunes débutantes!

Lors d’une rencontre diocésaine à Granby, le 2 avril dernier, l’abbé Patrice Savadogo, paneliste invité, nous rappelait la conviction du pape François expri-mée lors de l’homélie de la Journée mondiale de la jeunesse au Panama : « Chers jeunes, vous n’êtes pas l’avenir de l’Église. Vous êtes le présent de l’Église! » Cette conviction a été le déclencheur afin que j’accepte de relire cette expérience de jeunesse dans la liturgie à la cathédrale. Les enfants sont l’éternel printemps de notre Église et ensemble, nous rendons grâce pour leur participation.

L’Envoi de Saint-Hyacinthe

PÈLERINAGE

Depuis plus de 3 ans, Stéphanie Bernier et moi colla-borons avec l’école secondaire Saint-Joseph pour organiser un pèlerinage avec tous les jeunes de 1re secondaire et leurs professeurs. Les deux premières années nous avons eu la chance de leur faire décou-vrir la chapelle des Sœurs Adoratrices du Précieux-Sang, puisque notre parcours comporte trois lieux avec leurs particularités.

Cette année, le premier arrêt s’effectue à Notre-Dame-du-Rosaire, première église construite à Saint-Hyacinthe, par les colons du temps. Cette communauté ouvrière a fait vibrer cette église, par une multitude d’activités animées par les Pères Dominicains.

En plus de toucher le côté religieux, nous mêlons l’histoire et les petits potins de vie des commu-nautés. Beaucoup de questions surgissent, parfois saugrenues mais toutes intéressantes. Puisqu’il existe une culture religieuse bien au-delà de la véracité, notre écoute et le temps consacré permettent de démystifier bien des fausses croyances autour de tout ce qui concerne la vie de l’Église.

Le second arrêt est la visite de la cathédrale et la crypte des Évêques. Du tombeau de Mgr Louis-Zéphirin Moreau, aux confessionnaux, au chemin de croix, en passant par les sacrements, les vases sacrés, tout y passe.

Le dernier arrêt est la chapelle du Séminaire, où Monsieur Bernard Auger se prête au jeu en nous racontant l’histoire du Séminaire, là où tant de jeunes se sont formés sur plusieurs décennies.

Plusieurs de ces jeunes ne vivent pas de chemine-ment de foi, certains sont baptisés, d’autres non, il y en a même qui ne sont jamais entrés dans une église. Mais l’an dernier, deux jeunes ont demandé le baptême suite à leur visite. Ils ont entendu l’appel de Dieu, pas un texto comme j’aime le mentionner.

Ces visites sont sources d’inspiration de par et d’autres et combien vivifiantes face à la curiosité de cette belle jeunesse. Stéphanie et moi, nous nous réjouissons d’offrir ce pèlerinage, tout cela sans compter les visites de la cathédrale offertes aux jeunes en parcours de foi.

Pèlerinage de jeunesPar Micheline Fortier, responsable de la formation à la vie chrétienne

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VOCATION

18 MAI-JUIN 2019

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« Comment être certain que les choix que j’ai faits pour ma vie sont les bons ». Cette question nous a certai-nement traversé l’esprit à quelques reprises durant notre vie et notam-ment à notre adolescence alors que des décisions importantes s’impo-saient et que nous sentions le besoin de nous affirmer en tant que personne autonome.

Ces questionnements sont particulièrement sensibles lorsqu’ils touchent à la signification même que prennent nos vies. On comprend ici aisément que le choix des petits souliers vernis ou des souliers de course pour aller au bal des finissants n’a pas la même incidence que de choisir une profession ou l’orientation d’une vie. Trop souvent, ne sachant comment procéder pour faire ses choix fondamentaux, c’est l’émotion qui est le seul guide. Même si l’émotion restera toujours une part importante de ce qui nous porte vers nos choix, nous avons besoin qu’elle agisse sur nous comme une lumière qui éclaire et non comme une prison qui nous enferme en dehors de nous-même.

J’ai rencontré à quelques reprises des jeunes qui se deman-daient avec une bonne dose d’angoisse, quelle était la volonté de Dieu concernant leur avenir. Dans le même ordre d’idée, il y a des personnes qui espèrent rencontrer bientôt celui ou celle qui lui est destiné comme âme sœur. Ce genre de question s’adresse au sens de nos vies comme s’il était fermement établi et consigné dans un livre, mais le choix d’une vocation ne peut se faire sans la liberté de celui qui la cherche. Si le choix d’une vocation était dicté par une obligation ou s’il était un choix imposé par autre que soi, il perdrait tout son sens.

Le terme « vocation » vient du mot « appel » et « action ». Il est donc question d’un appel quand on parle de vocation. Dans la vie chrétienne, on dit que c’est Dieu qui appelle et dans l’histoire des Apôtres, c’est le Christ qui les a appelés : « Viens et suis-moi », dit-il à ses Apôtres. Alors il peut sembler légitime de croire que Dieu a un plan pour moi et qu’il repose maintenant sur moi la responsabilité de bien écouter ce que Dieu me dit pour ne pas me tromper dans mes choix.

Il m’est arrivé de croiser une personne qui se croyait le droit de déterminer ce que devait être la vocation des personnes qu’elle accompagnait, comme si Dieu lui dictait à l’oreille ses secrets. Cette personne, à mon avis, croyait savoir ce que Dieu voulait, « qu’Il le veuille ou non ». Il y a là un important danger de manipulation que du reste on rencontre malheureusement souvent chez les jeunes groupes et personnes qui n’ont pas de véritable formation au discernement.

Quand nous sommes sortis des mains de Dieu comme un vase des mains du potier, il a mis dans ce vase un trésor d’aptitudes et de dispositions qui constituaient déjà en germe, l’appel qu’il allait nous faire dès les premiers soubresauts de notre conscience. Cette conscience façonnée des plus belles couleurs de l’amour de Dieu a comme principe de vitalité la liberté que Jésus est venu nous apporter, lui, le « Libérateur ». C’est à travers la lumière de cette liberté que Dieu nous adresse ses appels toujours ouverts. C’est comme si Dieu nous posait la question : « Toi, en qui j’ai mis tant de trésors, toi avec tes forces et tes fragilités, comment veux-tu me servir? Je meurs de te donner les grâces dont tu as besoin ». Pourtant, il nous dit « viens et suis-moi », laissant à notre discernement, éclairé par les évènements et la bienveillante vigilance de l’Église et de nos proches, le soin de choisir comment se mettre au service du bien, pour le prochain. Ce qui n’empêchera certai-nement pas Dieu de nous faire quelques « clins Dieu » (clins d’yeux) comme aime à le dire notre évêque Mgr Christian. « Je fais toujours ce qui plait à mon Père », disait Jésus. L’idée est que : quelque soit le bien que nous faisons, cela plait à Dieu notre Père.

Quand le Pape François affirme que les jeunes sont le PRÉSENT de l’Église, il fait référence à la réponse spontanée et immé-diate que nous sommes appelés à faire devant les évènements que nous croisons à la manière du bon samaritain. La vocation devient en cela, une disposition du cœur à répondre présent à tous les appels qui jalonnent notre chemin d’humanité et de chrétien ; « ma vocation », disait la petite Thérèse, « c’est l’Amour ».

Le discernement vocationnel,Par l'abbé Guy Pelletier, responsable diocésain de la pastorale des vocations

comment ça marche?

« La vocation devient une disposition du coeur à répondre présent à tous les appels qui jalonnent

notre chemin d'humanité et de chrétien... »

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19MAI-JUIN 2019

ÉVANGÉLISATION

L’Envoi de Saint-Hyacinthe

Pour être ordonnés prêtres aujourd’hui, nous avons à vivre un long, mais passionnant discernement d’environ 7 ans. Lors de l’ordination, les premiers mots de l’évêque qui ordonne le séminariste sont : « A-t-il les aptitudes requises ? ». Les formateurs qui ont vécu avec lui et qui l’ont assisté dans sa formation ainsi que les paroissiens qui ont travaillé avec lui se prononcent alors sur la question.

Pendant tout le discernement, une des tâches les plus déli-cates des accompagnateurs sera de vérifier la liberté du candidat pour que son discernement soit véridique. C’est toutefois l’évêque qui appelle le candidat à entrer dans

l’ordre du presbytérat, et il le fait au nom et à l’image du Christ qui appelle ses Apôtres.

La certitude d’un appel ne doit pas se comprendre comme une chose immuable, mais toujours en cheminement. C’est en prenant le chemin que le bon samaritain a trouvé ce jour-là comment répondre à sa vocation de faire ce qui plait à Dieu le Père. C’est sur le chemin avec mes frères et sœurs que j’apprends à devenir prêtre avec les couleurs que Dieu m’a données, et c’est en marchant sur le chemin que j’apprends à reconnaitre mes couleurs.

Un cadeau pour la vie!Par Lucille Lanoie, Granby

Évangélisation des profondeurs… Simone Pacot et ses livres… vous connaissez?

Retrouver sa sourceL’Évangélisation des profondeurs offre un trajet riche en humanité et en spiritua-lité qui permet de retrouver sa source,

accepter ses limites, reconnaître ses blessures, assumer son histoire afin de se remettre sur des chemins de vie.

Un chemin de véritéAu Québec, on peut s’initier à cette démarche par des groupes de lecture ou entreprendre le trajet dans une session plus élaborée avec un accompagnement et un travail sur soi dans un chemin de vérité.

Plusieurs groupes de lecture existent déjà dans notre diocèse. Pour connaître les lieux de ces groupes de lecture, vous pouvez contacter Sr Thérèse Boucher, p.m. au 450 773-2588.

Une session à GranbyUne session Évangélisation des profondeurs se donnera à Granby, d’octobre 2019 à juin 2020, au rythme d’une journée par mois, à la Maison de spiritualité des Trinitaires.

La session comporte :- Enseignements personnalisés (DVD ou CD)- Temps de silence et de travail personnel- Petit groupe de partage- Suivi en accompagnement individuel

Cinq repères de vieCinq repères de vie nous guideront durant cette session :1. Aujourd’hui, choisis de vivre2. Accepte la condition humaine3. Deviens toi-même en Dieu et dans une juste relation à l’autre4. Recherche l’unité en toi, habité par le Dieu vivant5. Entre dans la fécondité et le don

Vous souhaitez retrouver vos désirs les plus authentiques pour les orienter vers la vie, vers la Vie en abondance? Vous espérez approfondir votre élan vital, retrouver un nouveau souffle dans vos relations et dans l’ensemble de votre vie? Vous désirez que la lumière se fasse, en vous, au sujet de la place de Dieu dans votre vie? Voilà une occasion privilé-giée qui se présente à vous. Nous espérons la joie de vous rencontrer. Pour plus d’informations ou pour vous inscrire, n'hésitez pas à me contacter.

Lucille Lanoie Courriel : [email protected] | Tél. : 450 525-3487

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JUBILAIRES 2019

20 MAI-JUIN 2019

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Évêché, le 5 juin 2019 – Les dix-neuf prêtres du diocèse qui célèbrent cette année un jubilé d’ordination presbytérale ont été reçus à l’évêché par Mgr Christian Rodembourg pour un diner festif. Ce fut l’occasion pour l’évêque de leur exprimer – avec une immense tendresse, faut-il le dire! – toute la reconnaissance de notre Église pour les nombreuses et fructueuses années de ministère au sein de notre diocèse.

75e anniversaire :P. Raoul Lecavalier, o.p.

70e anniversaire :M. l’abbé Albany Côté

65e anniversaire :M. l’abbé Omer Bousquet

60e anniversaire :M. l’abbé Jacques BousquetM. l’abbé Jean-Jacques JoubertM. l’abbé Gabriel LesageM. Jean-Charles Loiselle, p.m.é.

55e anniversaire :P. Marcel Barsalou, s.v.d.

50e anniversaire :Mgr Jean-Marc Robillard, p.h.P. Julien de Lafontaire, o.m.i.

40e anniversaire :M. le chanoine Yvon AlixM. l’abbé Benoît CôtéM. le chanoine Daniel CourtemancheM. le chanoine André GodboutM. l’abbé Denis PlanteM. l’abbé Bertrand Tendeng

25e anniversaire :M. l’abbé Marc DiattaM. l’abbé Jean Marcel SambouP. Georges Bradford Wolcott, f.m.j.

Ensemble, ils cumulent près de 1000 ans de ministère!

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L’Envoi de Saint-Hyacinthe

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L’Envoi de Saint-Hyacinthe

SAVIEZ-VOUS QUE...?

La Ville de Saint-Hyacinthe remet un prix d’excellence à l’abbé André Leclerc pour « Les trouvailles de l’abbé Leclerc »

Le jeudi 30 mai 2019, la Ville de Saint-Hyacinthe a souligné l’engagement de 27 personnes et organismes qui se sont distingués par leur implication marquée au sein de la communauté. Parmi ceux-ci, l’abbé André Leclerc a reçu le prix « Leader engagé, prix d’excellence 2018 » pour son engagement auprès des démunis. Il s’agit du prix d’excellence du réseau québécois de villes et villages en santé.

L’abbé Leclerc a reçu ce prestigieux prix des mains du maire de Saint-Hyacinthe, M. Claude Corbeil. La cérémonie s’est tenue au Centre des arts Juliette-Lassonde.

Étaient présents le chanoine Claude Lamoureux, vicaire général, le chanoine Denis Lépine, chancelier et l’abbé Normand Desmarais, confrère de l’abbé Leclerc.

Un prix d'excellence pour l'abbé André Leclerc

La 42e campagne de financement de la Fondation du diocèse de Saint-Hyacinthe bat actuellement son plein. Chiffres à l’appui, M. Yves Langlois, représentant de la région de Sorel-Tracy au conseil d’administration de la Fondation répond de façon on ne peut plus claire à la question : « À quoi sert l’argent recueilli? »

Dans sa conclusion, il mentionne que « peu importe les hauts et les bas que devra affronter notre Église dans

l’avenir, la Fondation nous garantit qu’il existera toujours une organisation humaine au sein de notre diocèse qui veillera à ce que le Christ soit célébré et que sa Parole soit transmise de génération en génération ».

Retrouvez l'intégralité du texte de M. Langlois sur le site Web du diocèse : www.ecdsh.org. Pour donner en ligne : www.fondation.ecdsh.org

Fondation - À quoi sert l'argent recueilli?

Du 13 au 19 mai 2019, M. Francis Denis, de la télévision catho-lique Sel et Lumière a arpenté les routes de notre diocèse pour aller à la rencontre de quelques personnes, équipes et projets qui, parmi tant d’autres, font la richesse et la vitalité de notre Église diocésaine. Les entrevues et images captées serviront à réaliser deux épisodes, d’une trentaine de minutes chacun, de l’émission Sur la route des diocèses. Ces épisodes devraient être en ligne en aout prochain.

Grâce à la collaboration exemplaire et efficace des 18 personnes sollicitées, ce sympathique « rallye diocésain » a permis de réali-

ser 21 entrevues, rencontrer 9 équipes et filmer 3 célébrations en 6 jours seulement.

Les sujets sont aussi variés que les défis de notre Église avec Mgr Rodembourg, les Haltes St-Joseph, la 42e campagne de financement de la Fondation du diocèse, les vocations, les Services diocésains, le diaconat permanent, nos vénérables et notre bienheureux, la mission jeunesse, la pastorale paroissiale, la pastorale des migrants et des travailleurs saisonniers, les 20 communautés cursillistes et les équipes Notre-Dame.

Émission « Sur la route des diocèses »

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SAVIEZ-VOUS QUE...?

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Par Nancy Lussier et Ghislain Bernier, d.p.Diaconat permanent

Le Frère Flavien Laplante (1907-1981), religieux de Sainte-Croix, surnommé « L’apôtre des parias » est né en 1907 à Saint-Louis-de-Richelieu dans le diocèse de Saint-Hyacinthe. Il a été missionnaire 50 ans au Bangladesh où il est décédé en 1981. Déclaré « Serviteur de Dieu » il y a dix ans, le Frère Flavien

fait maintenant partie des candidats à la sainteté dont la cause a été acceptée par la Congrégation pour la Cause des Saints. La principale mission de cette Congrégation est d’examiner les cas potentiels de canonisation.

À la mort du Frère Flavien en 1981, Mgr Albert Sanschagrin, évêque de Saint-Hyacinthe, a écrit : « Partout où il a passé, le frère Flavien a laissé le souvenir d’un homme, d’un reli-gieux d’une énergie et d’un dévouement inépuisable, plein de ressources et d’une activité débordante, le tout, fruit d’une charité vive, au service des pauvres et des démunis. Ce fut aussi un grand priant tout au long de sa vie et tout particulièrement durant ses années de vie contemplative. »

En février dernier, la Cause du Frère Flavien a avancé d’un petit pas. Mgr Moses Costa, c.s.c., Archevêque de Chittagong au Bangladesh, a émis un décret nommant les membres d’une Commission historique pour la Cause du Frère Flavien Laplante. De plus, le frère Paul Bednarczyk, c.s.c., vice-postulateur, est confiant qu’une Commission théologique sera très bientôt officiellement nommée.

La Cause de l’un de nos sept « géants de l’Évangile»1

avance à pas de tortue… mais elle avance! Ne devient pas sainte ou saint qui veut. Sérieux et rigoureux, le processus de canonisation prend du temps. En attendant, prions pour l’avancement des six Causes pendantes de nos candidates et candidats à la sainteté, confions-leur nos intentions de prière et laissons-nous entrainer par elles et eux sur les chemins de la sainteté.

Le 23 juin prochain, nous célébrerons la fête du Frère Flavien à 10 h en l’église de Saint-Louis-de-Richelieu de notre diocèse. Il s'agit de la paroisse natale de Flavien. ___________1. Les sept « géants de l’Évangile » du diocèse de Saint-Hyacinthe : saint Frère André, bienheureux Louis-Zéphirin Moreau, bienheureuse Marie-Rose Durocher, Vénérable Élisabeth Bergeron, vénérable Catherine-Aurélie Caouette, Vénérable Délia Tétreault, Flavien Laplante, Serviteur de Dieu.

Petit train va loin!Par Luc Benoit, Communications

Nous désirons trouver et rassembler quelques nouveaux couples pour débuter «l’année de discernement» pour le ministère du diaconat. À cette fin, nous comptons sur votre aide pour interpeller des hommes de votre milieu que le Seigneur pourrait appeler à ce ministère.

Qu’est-ce que « l’année de discernement »? Il s’agit de cinq rencontres autour d’un léger goûter. À chacune de ces rencontres, un couple diaconal partage en toute simpli-cité son vécu par rapport aux cinq facettes du diaconat : la vie de couple, la famille (équilibre de vie), les études, la prière et le ministère.

En attendant la joie de recevoir des candidatures éventuelles ou une invitation à nous rendre dans votre paroisse, nous vous remercions de votre coopération à ce beau projet collectif qu’est le diaconat permanent dans notre Église diocésaine.

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CHANCELLERIE

Mgr Marc Rondeau, p.h., prêtre du diocèse de Saint Hyacinthe, est décédé au Séminaire de Saint-Hyacinthe le 16 mai 2019, à l’âge de 81 ans.

Né à Marieville le 5 novembre 1937, il était le fils de Bernardin Rondeau et de Graziella Ferron.

Ordonné prêtre le 10 juin 1962, Mgr Rondeau a d’abord servi l’Église comme professeur au Séminaire et au Grand Séminaire de Saint-Hyacinthe. Il a par la suite été coordon-nateur de la pastorale diocésaine, vicaire général du diocèse, curé à la paroisse Saint-Noël-Chabanel, et enfin modéra-teur aux paroisses Sacré-Coeur-de-Jésus, Saint-Athanase et Saint-Noël-Chabanel de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Ses funérailles, présidées par monsieur le chanoine Claude Lamoureux, v.g., ont été célébrées le 23 mai 2019 en la chapelle du Séminaire de Saint-Hyacinthe. Il est inhumé au cimetière paroissial de Marieville.

Monsieur l’abbé Yves Larue, prêtre du diocèse de Saint Hyacinthe, est décédé au Séminaire de Saint-Hyacinthe le 1er juin 2019, à l’âge de 91 ans.

Né à Saint-Denis-sur-Richelieu le 24 avril 1928, il était le fils d’Albert Larue et de Florianne Bourgeois.

Ordonné prêtre le 30 mai 1953, M. l’abbé Yves Larue a d’abord servi l’Église comme vicaire à la paroisse Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe et par la suite aux paroisses Immaculée-Conception de Saint-Ours et Saint-Benoît de Granby. Il a été curé aux paroisses de Sainte-Sabine, puis de Saint-Paul-d’Abbotsford et enfin à la paroisse de Sainte-Rosalie.

Ses funérailles, présidées par Mgr Christian Rodembourg, m.s.a., ont été célébrées le 7 juin 2019 en la chapelle du Séminaire de Saint-Hyacinthe. Ses cendres sont inhumées au cimetière paroissial de Saint-Denis-sur-Richelieu.

P.-S. – En raison de leur appartenance à la Société d'une Messe, tous les prêtres incardinés au diocèse de Saint-Hyacinthe, s'ils n'ont pu se rendre concélébrer aux funérailles, célébreront dès que possible une messe pour leur confrère défunt.

Madame Annette Fafard, sœur de M. l’abbé Rosaire Fafard, prêtre du diocèse de Saint Hyacinthe, est décé-dée à Salaberry-de-Valleyfield le 4 mai 2019, à l’âge de 82 ans. Ses funérailles ont été célébrées le 11 mai 2019 en l’église Immaculée-Conception de Bellerive à Salaberry-de-Valleyfield.

Monsieur Jacques Nadeau, bien connu dans notre diocèse pour avoir travaillé comme architecte auprès de nombreuses paroisses dans le cadre de la restauration et de la conservation du patrimoine religieux bâti, est décédé au Centre hospitalier de l’Université de Montréal le 9 mai 2019, à l’âge de 69 ans. Ses funérailles, pré-sidées par Mgr Claude Hamelin, ont été célébrées le le 25 mai 2019 en l’église paroissiale de Saint-Constant.

Madame Françoise Larue Arpin, sœur de M. l’abbé Yves Larue, prêtre du diocèse de Saint Hyacinthe, est décé-dée à l’Hôtel-Dieu de Sorel-Tracy le 3 mai 2019, à l’âge de 92 ans. Madame Larue Arpin a dirigé la chorale de la paroisse Immaculée-Conception à Saint-Ours pendant 50 ans. Un temps de prière a eu lieu au salon funéraire Gilbert Mandeville à Saint-Ours le 15 juin 2019.

Mgr Christian Rodembourg, m.s.a., a procédé aux nomina-tions suivantes :

Sœur Marie-Baptiste (France Durand), membre du con-seil d’administration de la Corporation Maison de Prière – Fraternités monastiques de Jérusalem à Mont-Saint-Hilaire.

Chanoine Denis Lépine, v.é.ChancelierLe 16 juin 2019

À nos fraternelles prières

Nominations

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« Chers jeunes, laissez-vous rejoindre par le Christ. Laissez-le vous parler, vous embrasser, vous consoler. Laissez-le guérir vos blessures, dissoudre votre doute et vos peurs et vous serez prêts pour l’aventure fascinante de la vie, ce don précieux et inestimable que Dieu vous met chaque jour entre les mains. Allez à la rencontre de Jésus, soyez avec lui dans la prière. Confiez-vous à Lui. Confiez toute votre existence à son amour miséricordieux et à votre foi. Cette foi sera un témoignage lumineux de générosité et de joie à Le suivre, peu importe où il vous conduira. » Message du pape François aux jeunes du Canada, octobre 2017