Poster-Risque-liquidité-fonds
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5/14/2018 Poster-Risque-liquidité-fonds - slidepdf.com
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Pilotage du risque de liquidité des OPCVMPapa-Mahécor Diouf, Mouhamed-Moustapha Camara et Minh Tram – OTC Conseil
Environnement réglementaire
Le contexte financier troublé a transformé la
perception de ce risque et l’accélération des
évolutions réglementaires sur le risque de liquidité :
> Il est spécifiquement nommé dans la directiveeuropéenne UCITS IV
> L’arrêté du 5 mai 2009 relatif à l’identification,la mesure, la gestion et le contrôle du risque deliquidité, précise que les banques maisons mèressont contraintes d’intégrer les garanties de leursfiliales dans leur bilan.
L’actif est constitué des instruments financiers
dans lesquels est investi le capital de l’OPCVM.
> Le risque de liquidité dans des conditionsde marché « normales » peut êtreappréhendé au travers de la mesure du« bid-ask » spread
Gestion actif/passif
Une approche intégrée actif/passif permet
un pilotage optimisé de la liquidité du
portefeuille :
> Identification des impasses de liquiditéen hiérarchisant en fonction de leursprofils de liquidité (horizons temporelset montants) les actifs et les classes desouscripteurs
>
Enjeux
Pour la société de gestion qui souhaite mettre en place un dispositif de gestion du risque de
liquidité de façon convenable, il n’est pas envisageable de dissocier risque à liquidité de la
connaissance précise du passif. On peut ainsi distinguer trois volets dans la gestion du risques
de liquidité :
> Le risque actif , c’est-à-dire la liquidité des instruments financiers et la gestion des risquesde contrepartie
> Le risque passif , lié à la liquidité du portefeuille et au comportement des porteurs departs
> Le risque actif/passif qui découle de la capacité pour l’OPCVM, la société de gestion ousa maison mère à faire face à ses obligations de remboursement des parts de fonds
Le risque de liquidité
La liquidité de marché représente la capacité à
acheter ou à vendre rapidement les actifs sans
que cela ait un effet majeur sur les prix
> L’absence de liquidité de marché engendre
des pertes provenant des coûts de
liquidation de positions
Le risque de liquidité est quasi systémique
(crise de liquidité) dans des phases de marchésbaissiers
Avec pour les OPCVM, une "spirale
infernale" qui s’auto-alimente…
> Les premiers actifs cédés sont les plus
liquides et le fonds va voir s’accroître la part
à l’actif des titres les moins liquides
> Ce qui peut amplifier l’inquiétude des
porteurs et les mouvements de décollecte.
… et qui conduit à une déformation de la
structure du fonds
> Déphasage du portefeuille par rapport au
produit initialement commercialisé auprès
des clients
> Risques de tensions sur les
A C T I F P A S S I FPar passif d’un OPCVM on entend le capital de
ce fonds de placement apporté par des
investisseurs. Il faudrait idéalement proposer
pour chaque cohorte d’investisseurs un modèle
de comportement et d’en identifier les facteurs
de risque. Par exemple :
> Variables macro-économiques : croissance,chômage, inflation…
fourchettedemilieu prix
acheteur coursvendeur courss
−=
300
Total actif
> Ainsi, si le fonds doit vendre une position
de valeur α, elle enregistre un coût dedénouement égal à
> La profondeur du marché peut êtreestimée de manière empirique :
> Sur le volume « normal » du marché(mesuré, par exemple, sur les volumesmoyens constaté les n derniers jours)
> Sur la part de ce volume que l’on peututiliser sans perturber le marché
> La Liquidity-VaR est un complément de laVaR qui introduit le bid-ask spread pourprendre en compte le coût de liquidation :
ajuster les niveaux de liquidités :
> Taille maximale
> Conditions d’entrées / sorties
> Restrictions de classes d’actifs
> Restriction de commercialisation à unecertaine classe de clientèle…
,
déontologie, de commercialisation (respect
de la promesse client)
> Variables de marché : taux, rendement desmarchés, performances historiques,volatilités…
> Contraintes spécifiques au type declientèle étudié (financement desversements de dividendes ou projetd’investissement pour les entreprises,saisonnalité des phases de collecte et depaiement des pensions des Caisses deRetraite,…)
A défaut, l’approche de type CCFaR (Conditional
Cash Flow at Risk ) appliquée à la distribution
historique des souscriptions/rachats donne un
éclairage sur la liquidité du passif :
Simulations de liquidation des actifs :
> En volume et en prix
> Sous contrainte de préserver la structure du
portefeuille
Fenêtre temporelle entre
la réception d’un ordre de rachat
et la mise à disposition des fonds
déterminant la marge de manœuvre du
gérant
Simulations des sorties probables par une
approche « Conditional Cash Flow at Risk »
afin de refléter un rachat massif historique
Premiers résultats : outil de pilotage de la
liquidité d’un OPCVM
α scoût 2
1=
i
i
isVaR LVaR α ∑+=
2
1
Exemples de crise de liquidité
LTCM - 1998
Le fonds spéculatif Long Term Capital Management
(LTCM) est victime de l'avidité et de la démesure de
ses dirigeants. Il dispose à l'insu de tous de
positions tout à fait inouïes qui représentent plus
de 1200 milliards de dollars, soit l'équivalent du PIB
de la France au début des années 1990. En août
1998, avec la défaillance de la Russie, les
investisseurs se tournent massivement vers les
emprunts américains au moment où LTCM les avait
vendu à découvert. Dès lors, toutes les tentatives
du fonds de vendre certaines de ses positions
échouent, le marché manquant de liquidités. La
catastrophe est inévitable : le capital du fondsplonge de 4,7 à 1,5 milliard de dollars de fin 97 à
septembre 98 obligeant la FED à intervenir pour
éviter la crise systémique.
Crise des subprimes- 2007
Les dérivés de crédit (ABS, CDO…) contenant ces
fameux subprimes étaient massivement détenus
par des OPCVM monétaires dits « dynamiques ».
Lors du déclenchement de la crise, ces dérivés
devenus invendables ont provoqué une crise de
liquidité sur ce segment.
ODDO & Cie est l'une des premières banques
françaises à avoir donné le signal de la tempête : la
fermeture de trois de ses fonds a fait perdre à ses
'
CFaR
CCFaR
Niveau
de liquidité
des
instruments
en position
Fréquence de
calcul
des VL et
conditions
d’entrées/sorties
Niveau de
liquidité
vendue à
l’investisseur
Niveau
de liquidité
du fonds
0
50
100
150
200
250 dont liquidable 3J
dont liquidable 1J
CCFaR Rachats 99%
Excédent 3J Excédent 1J Besoin 1J Besoin 3J
Le premier graphique ci-contre permet de visualiser
l’évolution dans le temps du risque de liquidité pour un
OPCVM :
> à fréquence calcul de VL quotidienne et dont les
délais de règlement/livraison sont fixés à 3 jours
> dont le niveau de risque que l’on souhaite suivre a
été défini à 99% (soit un évènement qui se produit 2
à 3 fois par an)
Les zones en jaune (horizon 3 jours) et vert (horizon
1 jour) représentent la « zone de confort » : tant que
l’indicateur CCFaR reste dans ces zones, le fonds n’est
pas en risque de liquidité sur l’horizon donné.
Lorsque l’indicateur quitte la zone de confort pour la
« zone de risque » (en rouge), le second graphique
donne une évaluation du montant en risque (par
exemple, la garantie à provisionner pour la maison
mère) en tenant compte des coûts de dénouement.
Pour aller plus loin
Une approche statistique spécifique permettrait d’améliorer les qualités prédictives de l’approche en précisant le comportement des porteurs de parts.
De plus, l’approche de la liquidité proposée ici n’est valable qu’en conditions « normales » de marché. La prise en compte de conditions extrêmes de
marché doivent venir compléter l’analyse, notamment par la mise en place de stress scenarios.
Une des difficultés majeures dans ce genre d’analyse relève de la disponibilité et du traitement des données : au passif car la multitude des canaux de
distribution des produits de la gestion collective rend difficile l’identification du souscripteur final ; à l’actif car les données de volume et de spread ne
sont pas toujours fiables.
.
ODDO a dû rembourser ses clients comme elle s'y
était engagée dès le départ : la facture au final pour
la banque s'élève à deux années de résultats.
BNP Paribas et AXA IM ont également été touchées.
Faute de liquidité suffisante, la première suspendait
la cotation de trois fonds et la deuxième décidait
d’interrompre les souscriptions sur deux produits.
Petites et moyennes capitalisations :
RichelieuFinance - 2008
« C'est un krach. Depuis le 1er janvier, les valeurs
petites et moyennes de la Bourse de Paris ont chuté
de plus de 16% (indice CAC small et mid ). De quoi
donner des sueurs froides aux sociétés de gestion
qui ont massivement investi sur ce segment de la
cote. Pour Richelieu Finance, […] la mauvaise passe
s'est transformée en menace d'asphyxie. Au point
que la société est contrainte de s'adosser.
Pour rembourser ses clients qui ont voulu sortir de
Richelieu Spécial, son fonds star, Gérard Augustin-
Normand a commencé par céder ses titres les plus
« liquides »[…]. Richelieu Spécial a vu son actif net
fondre de plus de 2 milliards d'euros fin novembreà 1,36 milliards au 17 janvier. Or, ses principales
valeurs en portefeuilles sont toutes moins liquides
les unes que les autres : le fonds est ainsi l'un des
principaux et derniers détenteurs de titres
participatifs Renault et d'actions Elf Aquitaine. Les
choix de gestion très ciblée de Richelieu et la
concentration de ses investissements, qui ont fait
son succès et la fortune de ses clients pendant de
longues années, se retournent contre lui. »
Le Figaro 21/01/2008
Franchissement en
zone de risque
5/14/2018 Poster-Risque-liquidité-fonds - slidepdf.com
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