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Économie sociale Montréal Portrait statistique de l’économie sociale de la région de Montréal Sous la direction de Marie J. Bouchard Une étude de la Chaire de recherche du Canada en économie sociale Chaire de recherche du Canada en économie sociale

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Économie sociale Montréal

Portrait statistique de l’économie sociale de la région de Montréal

Sous l a direc tion de Marie J . Bouchard

U n e é t u d e d e l a C h a i r e d e r e c h e r c h e d u C a n a d a e n é c o n o m i e s o c i a l e

Chaire de recherche du Canada en économie sociale

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Cettepublicationaétéréaliséesouslacoordinationde: StéphaneGuimont-Marceau

MarlèneLessard

Sousladirectionde: MarieJ.Bouchard

Co-chercheur: DamienRousselière

Lesautreschercheurssont: CyrilleFerraton

LætitiaKoenig

ValérieMichaud

Aveclacollaborationde: KathleenAngers,LéaBenitah-Bouchard,FrédérickBonner,

MaudeCouture-Naud,SergeDesroches,LucDesrochers,

AnaïsFélix,AmélieGirard,CatherineGoulet-Cloutier,

DalalHaddidi,StevenHillPaquin,OphélieLautard,

PhilippeLeclerc,AndréanneLeclerc-Marceau,Marie-ÈveLevert,

SothamNek,KarlaNievas,StéphaneTremblay

Membresducomitéscientifique: PaulBernard,UniversitédeMontréal

CamilleCourchesne,InstitutdelastatistiqueduQuébec

GérardDivay,Écolenationaled’administrationpublique

Juan-LuisKlein,UniversitéduQuébecàMontréal

BenoîtLévesque,UniversitéduQuébecàMontréalet

Écolenationaled’administrationpublique

Cetouvrageabénéficiédesconseilsde: JeanMatuszewski,E&BData

Etdecommentairesfaitspar: LyseBrunet,CentraideduGrandMontréal

StéphaneCrespo,HervéGauthieretLineLainesse,

InstitutdelastatistiqueduQuébec

Révisionlinguistique: LouiseLetendre

Pourtousrenseignementsconcernantlecontenudecettepublication: ChairederechercheduCanadaenéconomiesociale

UniversitéduQuébecàMontréal

C.P.8888,succursaleCentre-ville

Montréal(Québec)H3C3P8

Téléphone:514987-3000,poste4474

Télécopieur:514987-6913

Adresseélectronique:[email protected]

SiteWeb:www.chaire.ecosoc.uqam.ca

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Portrait statistique de l’économie sociale de la région de Montréal

Une étude de la Chaire de recherche du Canada en économie sociale

Sous la direction de Marie J. Bouchard

Chaire de recherche du Canada en économie sociale

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Le Comité d’économie sociale de l’île de Montréal

LeComitéd’économiesocialedel’îledeMontréal(CÉSÎM)estuncomitéconseildelaCRÉdeMontréal;ilapourmissiondefairelapro-

motiondel’économiesocialeàMontréaletdefavoriserlaconcertationentrelesintervenantslocauxetrégionaux.LaConférencerégionale

desélusdeMontréalregroupelesleaderspolitiquesetsocioéconomiquesdel’îledeMontréal.Elleapourmandatdefavoriserledéve-

loppementdesonterritoireparlebiaisdelaconcertationetd’agircommeinterlocuteurdugouvernementenmatièrededéveloppement

régional.

La Chaire de recherche du Canada en économie sociale

Crééeenoctobre2003,laChairederechercheduCanadaenéconomiesociales’inscritdansundomained’excellencedel’Universitédu

QuébecàMontréal,celuidesinnovationssocialesetdel’économiesociale.LaChairederechercheduCanadaenéconomiesocialepour-

suitdeuxgrandsobjectifs:rendrecomptedel’innovationsocialeproduitedansl’économiesocialeetainsidemieuxcomprendresaplace

etsonrôledanslestransformationssocialesetcontribueraurenouvellementdesconnaissancesenmatièred’innovationssociales.

©ChairederechercheduCanadaenéconomiesocialedel’UQAMetConférencerégionaledesélusdeMontréal(CRÉdeMontréal).

Lesopinionsémisesdanscetteétuden’engagentqueleursauteursetnereflètentpasnécessairementlepointdevuedelaConférence

régionaledesélusdeMontréal.Toutecitationduprésenttexteestpermiseàlaconditionquel’origineetlesauteurssoientmentionnés.

Cetteétudeestaussidisponibleenligne:www.credemontreal.qc.ca;www.chaire.ecosoc.uqam.ca.

Pourcommandercetteétude:

ConférencerégionaledesélusdeMontréal

1550,rueMetcalfe,bureau810

Montréal

H2X1X6

Courriel:[email protected]

ImpriméauCanada

Dépôtlégal:

BibliothèqueetArchivesnationalesduQuébec,2008

BibliothèquenationaleduCanada,2008

ISBN:978-2-923197-44-9

(publiéprécédemmentparlaChairederechercheduCanadaenéconomiesocialedel'UQAMdanssacollectionHors-SérienoHS-2008-01.

ISBN2-89276-367-3;978-2-89276-367-6)

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Table des matières

Remerciements 7

Avant-propos 9

Résumé 11Définition et perspective historique 11Approche 11Faits saillants 12

Introduction 15

1.Problématique 17

2.Cadreméthodologique 192.1 Contexte 192.2 Objectifs de l’étude 192.3 Approche de la Chaire de recherche du Canada en économie sociale 20

2.3.1 Qualificationdesorganisations 20

2.3.2 Classificationdesactivités 23

2.3.3 Classificationdesmissions 25

2.4 Méthodologie 252.4.1 Populationcibleetpopulationquiafaitl’objetd’uneenquête 25

2.4.2 Processusdecollecteetdetraitementdesdonnées 27

2.4.3 Qualitédesdonnées 28

2.4.4Présentationdesrésultats 30

3.Faitssaillants 333.1 Portrait général de l’économie sociale de la région de Montréal 33

3.1.1 Lesgrandesorganisationscoopératives 33

3.1.2 Nombred’établissements 36

3.1.4 Statutjuridique 37

3.1.5 Répartitiongéographique 37

3.1.6 Revenusetmassesalariale 38

3.1.7 Femmesetéconomiesociale 39

3.1.8 Âgedesétablissements 39

3.1.9 Évolutiondesrevenus 39

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6 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

3.2 Portraits sectoriels sommaires 393.2.1 Ressourcesnaturelles,fabrication,transformationetconstruction(Métacatégorie1000) 40

3.2.2 Commerce,financeetassurances(Métacatégorie2000) 40

3.2.3 Habitationetlocation(Métacatégorie3000) 41

3.2.4 Loisirs,tourisme,hébergementetrestauration(Métacatégorie4000) 41

3.2.5 Santéetservicessociaux(Métacatégorie5000) 42

3.2.6 Arts,cultureetcommunications(Métacatégorie6000) 42

3.2.7 Autresservices(Métacatégorie7000) 43

3.3 Portrait d’un établissement d’économie sociale moyen 43

4.Despistespourlarecherchefuture 45

5.Tableaux 47

6.Figures 57

7.Cartes 63

Glossaire 67

bibliographie 71

Listedesencadrés,detableaux,desfigures,desencadrésetdescartes 75Liste des encadrés 75Liste des tableaux 75Liste des figures 76Liste des cartes 76

Annexe1–Questionnairesderenseignementsgénérauxetd’enquête 77

Annexe2–ClassificationdelaChairederechercheduCanadaenéconomiesociale 81

Annexe3–Lessous-secteursdesautresservices 87

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Remerciements

Ilestimportantdementionnerquecetteétudeaétéréaliséegrâce

àdeprécieusescollaborations.

Nousremercionsd’abordtouteslesorganisationsquiontfourniles

coordonnées des établissements d’économie sociale de leur sec-

teuroudeleurterritoire,ettouteslespersonnesquiontrépondu

auxquestionnairesderecensementetd’enquête(pré-testetversion

finale).

NousremercionsnotrepartenairelaConférencerégionaledesélus

deMontréal(CRÉ),sonComitéd’économiesocialedel’îledeMon-

tréal (CÉSÎM)etplusparticulièrementsacoordonnatriceDanielle

Ripeau.

Nos remerciements aussi aux professionnels de l’UQAM et du

Consortium sur les innovations, les performances et le bien-être

dansl’économiedusavoir(CIBL’es)quiontcontribuéàdifférentes

étapesdecetravail,etàl’InstitutdelastatistiqueduQuébecquia

suivinostravaux.

Merciégalementauxorganismesquiontétéconsultésàdifférents

momentsdecetteétude:CentraideduGrandMontréal; leChan-

tierdel’économiesociale;leComitésurlesportraitsduCentreca-

nadiende recherchepartenarialeenéconomiesociale; leComité

sectorieldemain-d’œuvreenéconomiesocialeetactioncommu-

nautaire;RessourceshumainesetDéveloppementsocialCanada;

laDirectiondelacoordinationdesinterventionsrégionalesdumi-

nistèredesAffairesMunicipalesetdesRégions; laDirectiondes

coopératives du ministère du Développement économique, de

l’Innovationetdel’Exportation;l’Observatoiredelacultureetdes

communicationsduQuébec;leSecrétariatauxcoopérativesdumi-

nistèredel’AgricultureduCanada.

Enfin,noussouhaitonsexprimernosremerciementsàJeanMatus-

zewski (E&BData) et auxmembresduComité scientifiquede la

Chairede rechercheduCanada, quiont éclairéde leursprécieux

conseils ledéveloppementdeceprojet :PaulBernard(Université

de Montréal), Camille Courchesne (Institut de la statistique du

Québec),GérardDivay(ÉNAP),Juan-LuisKlein(UQAM)etBenoît

Lévesque(UQAMetÉNAP).

Cetteétudeaétéréaliséeenpartiegrâceà lasubventionduPro-

grammedes chaires de recherche duCanada et de la Fondation

canadiennepourl’innovation,ausoutienfinancierdelaConférence

régionaledesélusdeMontréal,partenairedecetterecherche,àl’ap-

puifinancierduministèredesAffairesmunicipalesetdesRégions,

etaussiàunecontributionduGrouperégionald’activitéspartena-

rialesdeMontréalduRéseauquébécoisderecherchepartenariale

enéconomiesociale(programmeduConseilderechercheenscien-

ceshumainesduCanada).

Lesrésultatsdecetteétuden’engagentquelepointdevuedeses

auteurs.

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Avant-propos

Ce rapport se situe dans le cadre d’un programme de recherche en-

trepris en 2003 par la Chaire de recherche du Canada en économie

sociale de l’Université du Québec à Montréal portant sur la gouver-

nance, le financement et l’évaluation de ce secteur. Afin d’asseoir la

réflexion sur une base factuelle solide, ce programme se fonde sur

la réalisation d’un profil détaillé du secteur. Ce profil présente donc

une information précise, courante et aussi complète que possible sur

l’économie sociale.

Les bases de données sous-jacentes ont été structurées selon les

concepts utilisés par Statistique Canada et par l’Institut de la statis-

tique du Québec, notamment sur le plan :

• De l’unité d’observation statistique : ce sont les établissements

d’une entreprise ou d’une organisation qui font l’objet de la recherche.

Cette approche permet de connaître les activités et le niveau d’emploi

de chaque établissement (par opposition à l’emploi global d’une en-

treprise, qui peut comprendre les emplois d’établissements situés dans

plusieurs arrondissements ou villes) ;

• Du regroupement géographique : l’analyse a retenu les établis-

sements situés dans la région administrative de Montréal, et dans

chaque municipalité et arrondissement qui la composent ;

• De l’activité économique : l’activité principale de chaque établis-

sement sert de base à une classification qui est compatible avec celle

des entreprises du Système de classification des industries de l’Amé-

rique du Nord (SCIAN), permettant leur comparaison avec ceux du

reste de l’économie.

Une seconde classification, par mission sociale, est développée pour

rendre compte de la spécificité de l’économie sociale.

L’expression « économie sociale » n’est employée au Québec que

depuis le milieu des années 1990. Toutes les organisations qui font

partie du « champ » de l’économie sociale ne s’identifient pas né-

cessairement à cette appellation (par exemple, certains organismes

communautaires). La Chaire de recherche du Canada en économie

sociale s’est donné une méthode rigoureuse afin de dénombrer les

établissements qui font partie du champ, et d’identifier leur activité

économique et leur mission sociale. Ce rapport fait appel à une défini-

tion opérationnelle de l’économie sociale qui facilite les comparaisons

entre les diverses acceptions en cours.

À cet effet, nous recommandons fortement au lecteur de consulter le

Cadre méthodologique présenté au chapitre 2, avant d’examiner les

résultats statistiques.

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Résumé

Cetouvrageprésentelepremierportraitstatistiquedel’économie

socialedanslarégionadministrativedeMontréal.L’étudesefonde

suruneapprocheconceptuelleetméthodologiqueinnovanteetri-

goureuse,cohérenteaveclesstandardsdesagencesdestatistiques

gouvernementales.Elleprésentelesdonnéesd’unrecensementet

d’uneenquêtedesondageauprèsdesétablissementsde l’écono-

miesocialeàMontréal(région06),réalisésen2007.

Définitionetperspectivehistorique

L’économiesocialeconstitueuneformed’économiespécifiquequ’il

convientdereconnaîtreetdedistinguerdesautres.Elleestcompo-

séed’organismesproducteursdebiensetdeservicesquiprennent

diverses formes juridiquesauseindesquelles laparticipationdes

personnesrésultedeleur librearbitre,oùlepouvoirn’apaspour

origine ladétentionducapitaletoù l’affectationdesprofitsn’est

pasfondéesurladétentionducapital.

L’économiesocialeestuneexpressionquel’onemploieauQuébec

depuis lemilieudesannées1990mais ils’agitd’uneréalitédont

l’origineestplusancienne.Lesmutuelles, les coopérativeset les

associations(ouorganismesàbutnonlucratif–OBNL)fontpartie

duportraitsocioéconomiqueduQuébecdepuislafindu18esiècle.

Par rapportauCanada, leQuébecestaujourd’hui laprovinceoù

lescoopérativesetlesorganismesàbutnonlucratifsontlesplus

présents.Depuisunevingtained’annéesenparticulier,l’économie

socialeestdevenueunsujetd’actualité.

L’économiesocialedemeuretoutefoisunphénomèneencorerela-

tivementpeudocumentéquidemeuresous-théorisé,notamment

encequiconcernesacontributionspécifiqueauxdynamiquesde

développement.

Approche

Iln’existaitpas,jusqu’àcejour,defondementconceptueletstatis-

tiquepermettantdedresserunportraitstatistiquede l’économie

socialedanssonensemble,decomparersonactivitéàl’activitééco-

nomiqueglobaleetd’enfaireuneanalyselongitudinale.Surtout,il

n’existaitpasdeméthodepermettantderepéreretdeclasser les

activitésdesétablissementsd’économiesocialedemanièresatis-

faisante,etdefairedesinférencesstatistiquessurunepopulation

d’établissementsàpartird’observationsréaliséesparlebiaisd’une

enquêtedesondage.

LaChairederechercheduCanadaenéconomiesocialeadéveloppé

leSystèmed’informationsurlesorganisationsd’économiesociale

(SIOÉS)danslebutdeproduiredesdonnéesstatistiquessurl’éco-

nomiesocialeduQuébecetdeseservirdecettebasepourmener

desenquêtesplusapprofondies,quecesoitsur leplansectoriel,

géographique (ex.: arrondissements) ou encore sur le plande la

gouvernance,del’évaluationoudufinancement.

L’approchedelaChaireprendencompteàlafoislesprincipesou

valeursdel’économiesocialeetl’activitééconomiquequ’ellegénère,

toutenreconnaissantquecetteactivitééconomiqueaccompagne

unemission sociale. La réflexion a porté sur deux questionsma-

jeures.Lapremièreconcerneladistinctionentrelesorganisations

quifontpartieduchampetcellesquin’enfontpaspartie.C’estce

quenousappelonslaqualificationdesorganisationsdel’économie

sociale.Celle-cise fondesurdesattributsobservablesempirique-

mentetquipermettentdedistinguerlesorganisationsd’économie

socialedesautres.Lasecondequestiontouchel’identificationdes

activitéséconomiquesdel’économiesociale.C’estcequenousap-

pelonslaclassificationdesactivitésdel’économiesociale.Celle-ci

couvre l’ensemble des activités du champ et permet leur regrou-

pement (agrégation) à différents niveaux comparables avec ceux

desstatistiquesnationales.Laqualificationdesorganisationsetla

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12 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

classificationdesactivitésdel’économiesocialeconstituentlabase

duSystèmed’informationsurlesorganisationsd’économiesociale

(SIOÉS).

Cetteétudesur lesorganisationsd’économiesocialede larégion

deMontréal a été réalisée à partir d’une banque de données is-

suedecompilationsde listescollectéesauprèsdesprincipaux ré-

seauxsectorielsde l’économiesocialeetauprèsd’organismesde

développementterritorialdanstoutleQuébec,complétéepardes

listes publiques ou sous d’autres formes de répertoires. Parties

intégrantes de l’économie sociale, lemouvement des caisses po-

pulairesDesjardinset laCoopfédérée,enraisondeparticularités

organisationnellesetdeleursspécificitésauplanéconomique,ont

faitl’objetdetraitementsetdemesuresdistincts.

Le systèmede qualification des activités a permis de repérer les

établissementssusceptiblesd’appartenirauchampdel’économie

sociale.Lesystèmedeclassificationdesactivités, apoursapart

permisd’attribueràchaqueétablissementuneactivitééconomique

principaledemêmequ’unemissionsociale.Lerecensementaéta-

blilapopulationtotaledesétablissementsd’économiesocialedela

régionetl’enquêtedesondageapermisderecueillirdesrenseigne-

mentsquiontété inférésà l’ensembledecettepopulation.Alors

que le nombre de questions posées était relativement restreint

(moinsde20questions),letauxderéponseetletauxdesondage

furent élevés (64,5% et 17,8% respectivement) par rapport aux

standardsenmatièred’enquêtesnonobligatoires.L’études’appuie

suruncontactdirectauprèsdeplusde2500établissementspar

lebiaisdequestionnairescomplétésoud’entrevuestéléphoniques.

Notreméthodologieayantprisencomptelesenjeuxliésàl’échan-

tillonnage, ceux liés à la qualité de la collecte de données et les

problèmesdenon-réponse,lesrésultatsprésentéstiennentcompte

d’unepondérationetd’unemarged’erreurquiontétécalculéesen

conséquence.Encesens,nousavonsadoptélaméthodologiedes

institutsnationauxdestatistiques.Enoutre,différentstestsdero-

bustessefurentconcluantsconcernantlavaliditédesdonnées.

Faitssaillants

Ceportraitstatistiquemetenévidencequel’économiesocialeest

uneréalitééconomiquedanslarégionadministrativedeMontréal.

Présentedansdenombreuxsecteursd’activité,mobilisantdesfor-

mesmixtesdefinancement,elledéveloppeuneactivitééconomi-

queauserviced’unprojetsocial.Réalitéancienne,elleconnaîtun

développementimportantaucoursdesdernièresannées.Aussiil

estpertinentdemettreenexerguelespointssuivants:

• L’ampleur de l’économie sociale : L’économie socialedans la

régiondeMontréalregroupe3590établissements,dont2360éta-

blissements fournissent, en excluant les grands employeurs que

sontDesjardinset laCoopfédérée,61500emploisrémunérés.Si

l’oncompteDesjardinsetlaCoopfédérée,letotals’élèveàunpeu

plusde66400emploisrémunérésauseinde3785établissements.

Ilestànoterque,contrairementàplusieursautrestypesd’activité

économique,l’économiesocialepeutjouerunrôleéconomiqueim-

portantsanscréerd’emploisdirects.C’estlecasde20%desOBNL

(plusieursassociationsàvocationculturelleousportivesontsou-

tenuespardesbénévoles)etde80%descoopératives(exclusion

faitedeDesjardinsetdelaCoopfédérée).Atitred’exemple,dans

laplupartdescoopérativesd’habitation,l’exploitationestpartagée

entrelesbénévoles-occupantsetlebénéficeestrépartinotamment

souslaformedeloyersinférieursaumarché.Autotal,unbassinde

plusde100000bénévoles(bénévolesd’activitéetbénévolesmem-

bresduconseild’administration) sontmobilisésdans l’ensemble

del’économiesocialedelarégiondeMontréal.

• Une réalité économique :L’économiesocialegénèresurunean-

néedesrevenusdedeuxmilliardsdedollars,exclusionfaitedeDes-

jardinsetdelaCoopfédérée.LesecteurSantéetservicessociaux

estleplusimportantgénérateurderevenus,avec35%desrevenus

totaux.ViennentensuitelessecteursAutresservices(22%),Arts,

culture et communications (13 %) et Loisirs, tourisme, héberge-

mentetrestauration(13%).Lerevenumoyenparétablissementest

de568000$pourl’ensembledessecteurs.Cettemoyennecache

toutefoisdefortesvariations.Ainsi,lesecteurCommerce,finance

etassurancessedémarqueetenregistre 1,7M$,suividusecteur

Ressourcesnaturelles, fabrication, transformationet construction

(prèsde1,0M$parétablissement),alorsquelesecteurHabitation

etlocationsesituesouslamoyenne,avec213000dollars.L’écono-

miesocialemobilisedifférentessourcesdefinancement–ventes,

cotisationsetdons,sourcespubliques–dontl’ampleurrespective

peut varier suivant les secteurs.Au total, les revenusde sources

privéesetpubliquesserépartissentàpeuprèségalement(51%et

49%respectivement).

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Résumé 13

• Une activité économique combinée à une mission sociale :Ces

organisationscomportentà lafoisunedimensionéconomiqueet

une dimension sociale.Dans plusieurs cas, lamission sociale et

l’activité économique principale de l’établissement se recoupent.

L’économie sociale est présente principalement dans le secteur

Santéetservicessociaux(29%desétablissements),Autresservi-

ces(21%),Habitationetlocation(19%)etArts,cultureetcommu-

nications(17%).Prèsdelamoitié(47%)desétablissementsont

déclaréavoirunemissionsocialedifférentedeleuractivitééconomi-

queprincipale;cetteproportionatteintmême82%danslesecteur

Ressourcesnaturelles, fabrication, transformationetconstruction.

Àtitred’exemple,unétablissementdontl’activitééconomiqueprin-

cipaleestlafabricationdemeublespeutavoirunemissionderéin-

sertionsocioéconomiquedejeunesayantdécrochédumarchédu

travail. Lesmissions socialesdifférentesde l’activité économique

principalelesplussouventcitéesdansl’ensemblesont:leDévelop-

pementéconomiqueoucommunautaire,l’Éducationpopulaireou

l’alphabétisation,etlesArtsetlaculture.

• Un champ d’activités en renouvellement et en croissance :

L’âgemoyendesétablissementsdel’économiesocialedelarégion

estde19ans.Prèsdelamoitié(47%)desétablissementsdéclarent

avoir connuunestabilitéde leurs revenusaucoursdes troisder-

nièresannées.Plusdutiers(35%)déclarentavoirconnuunecrois-

sancependantcettepériodealorsque18%déclarentavoirconnu

undéclin.

• Une distribution géographique variable : Bienquel’économie

socialesoitprésentedansl’ensembledelarégiondeMontréal,elle

présente une répartition géographique particulière, notamment

en fonctiondes secteursd’activité.Elle comptepar exempleune

concentrationterritorialeplusfortedusecteurdesArts,cultureet

communications, à l’inversedusecteurSantéet services sociaux

particulièrementbienrépartisurl’ensembleduterritoire.Autotal,

septarrondissementsdelavilledeMontréalcaptent74%deséta-

blissementset78%desemploisd’économiesociale.

• Des formes juridiques diverses : Les associations, aussi

connuessousletermed’organisationsàbutnonlucratif(OBNL),

représentent79%des3590établissements(misàpartlesétablis-

sementsdeDesjardinsetdelaCoopfédérée)del’économiesociale

delarégiondeMontréal.Leresteestprincipalementconstituéde

coopératives.

• La place des femmes dans l’économie sociale : Les femmes

sontplusnombreusesqueleshommesàoccuperdesemploisdans

lesentreprisesd’économiesociale(59%detouslesemploisrému-

nérés).Leurprésenceestencoreplusimportantedanslespostesà

tempsplein(66%).Lespostesauxconseilsd’administrationaussi

bienqu’àlahautedirectionsontdétenusàparitéparlesfemmes

etleshommes.Cesmoyennescachentcependantdesdifférences

sectoriellesnotoires.

Ilressortdecetteétudequel’économiesocialeauneexistencesta-

tistiquepropre.L’étudefournitdoncunebasedescriptivepouréla-

borerdefuturesrecherchessurdesbasesrobustes.Cesrecherches

peuvent toucher (1) l’analyse approfondie des différents secteurs

del’économiesocialeàpartirdesdonnéesrecueillies,(2)l’analyse

desdifférentesrégions(arrondissementsoumunicipalitésrecons-

tituées)deMontréal,(3) l’extensionde l’approcheà l’extérieurde

Montréal,permettantdesétudescomparativesentrelesdifférentes

régionsduQuébec,(4)lesuivilongitudinaldesétablissementsde

l’économiesociale,(5)lesétudespermettantd’étudierplusenpro-

fondeur les aspects particuliers de l’économie sociale comme la

gouvernance,lefinancementetl’évaluation.Cesétudesplusfines

sontdésormaisenvisageables,puisquelabasedesondageexhaus-

tivedel’économiesocialeconstitueunoutilrigoureuxpourdesen-

quêtesparéchantillon.

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Introduction

L’économiesocialeestuneexpressionquel’onemploieauQuébec

depuislemilieudesannées1990,maisils’agitd’uneréalitédont

l’origineestplusancienne.Lesmutuelles, les coopérativeset les

associations(ouorganismesàbutnonlucratif–OBNL)fontpartie

duportraitsocioéconomiqueduQuébecdepuislafindu18esiècle

(lessociétésdesecoursmutuel)etledébutdu19e(lescoopératives

agricolesetlescaissespopulaires).Lesentreprisesd’économieso-

cialenaissentalorssousl’impulsiondegroupessociauxqui,animés

pardesvaleursdedémocratie,seregroupentpourélaborerdesso-

lutionsàdesbesoinspeuoumalsatisfaitsparl’Étatouparlemar-

ché. Les entreprisesd’économie socialeont émergépar grappes,

chaque foisenréponseàdes transformationssocioéconomiques

importantes(Lévesque,2005).

L’économie sociale fait aujourd’hui partie de ce qu’on appelle le

«modèlequébécoisdedéveloppement».ParrapportauCanada,le

Québecestlaprovinceoùlescoopérativesetlesorganismesàbut

nonlucratifsontlesplusprésents(Halletal.,2004)etoùletauxde

lapopulationquiestmembred’unecoopérative(70%)estleplus

élevé auCanada (Secrétariat aux coopérativesduCanada, 2006).

Depuisunevingtained’années,l’économiesocialeestdevenueun

sujetd’actualité.Larecompositiondel’État-providenceetlestrans-

formations de l’économie et de l’emploi créent de nouvelles brè-

chesoùsedéveloppel’économiesociale.Desservicesquiétaient

traditionnellement fournis par les institutions publiques apparais-

sentcommedenouveauxcréneauxpourlesentrepreneurssociaux

collectifs.L’économiesociale,parsaprésencedansdesactivitésde

servicesauxpersonnesetauxentreprises,constituel’unedesfacet-

tesduprocessusdetertiarisationdel’économie.Elleestégalement

présentedanslessecteursprimairesetsecondairesdel’économie.

Jusqu’ici, il n’existait aucun fondement conceptuel et statistique

permettantdecirconscrireetdemesurerlechampdel’économie

sociale,etdepouvoirlecompareraurestedel’économie.Surtout,

iln’existaitpasdeméthodepermettantderepéreretdeclasserles

établissementsd’économiesocialedemanièresatisfaisante.

La Chaire de recherche du Canada en économie sociale a déve-

loppé leSystèmed’information sur lesorganisationsd’économie

sociale(SIOÉS)dans lebutdeproduiredesdonnéesstatistiques

surlesétablissementsd’économiesocialeduQuébecetdeseser-

virdecettebasepourmenerdesenquêtesplusapprofondiessur

leurgouvernance,leurfinancementetleurévaluation.Laréflexion

théoriqueetméthodologiquequisous-tendleSystèmepermetde

réaliserunportraitduchampdel’économiesociale.

Cerapporttiresonorigined’unedemandeformuléeparleComité

d’économiesocialedel’îledeMontréal(CÉSÎM)delaConférence

régionaledesélusdeMontréal(CRÉdeMontréal),quiafourniau

SIOÉSunpremierchampd’applicationterritoriale.LeCÉSÎMsou-

haitaitpouvoirdresserunportraitdel’économiesocialedanslaré-

gionadministrativedeMontréal.Ceportraitdevaitpouvoirsituer

l’économiesocialesurleterritoire,permettredeconnaîtrelessec-

teursd’activitéoù l’économiesocialeestprésente,etdemesurer

l’emploietlesrevenusgénérés.Lesrésultatsprésentésiciprovien-

nentd’unevasteétudemenéeen2007quiajointau-delàde4000

établissementspouruneenquêtedite«derecensement»etplus

de600établissementspouruneenquêtedesondagecomprenant

moinsde20questionsetappelantdesréponsescourtesetdena-

tureempirique(voirl’annexe1).

Lesparticularitésdelaméthodedetravailquenousavonsadoptée

nousmènentàprésenter,dèslespremierschapitres,unrésuméde

laproblématiquedelarecherche(chapitre1)ainsiquel’approche

etlesconsidérationsméthodologiques(chapitre2).Lerapportpré-

senteensuitelesfaitssaillants(chapitre3).Ils’agit,dansunpremier

temps(§3.1),d’unportraitgénéraldel’économiesocialedelarégion

deMontréaldanslequelnousprésentons:l’envergureduchamp;

letravail(rémunéréounon);lastructuredesactivitésetdesmis-

sions;larépartitiongéographique;lesrevenusetlamassesalariale;

laplacedesfemmesdansl’emploi,ladirectionetlagouvernance;

etunaperçudel’évolutiondesrevenusdesétablissementsdepuis

troisans.Dansundeuxièmetemps(§3.2),nousprésentonslesfaits

Page 16: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

16 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

saillants de chaque secteur d’activité. Dans un troisième temps,

nous dressons le portrait d’un établissement d’économie sociale

«moyen» (§ 3.3).Dans lechapitresuivant,nousprécisons les li-

mitesdecetravailetindiquonsdespistespourlarecherchefuture

(chapitre 4). Enfin, lesderniers chapitres regroupent les tableaux,

lesfiguresetlescartesdesquelssontextraitsleschiffresprésentés

toutaulongdurapport.

Page 17: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

1. Problématique

1992;Quarter et al., 2003; etc.); économie solidaire (Eme, 1991;

EmeetLaville,1994;Laville,2007;Gardin,2006;Enjolras,2002;

Evers et Laville, 2004; etc.); entreprises sociales (Borzaga etDe-

fourny,2004;SpearetBidet,2005;Nyssens,2006;etc.).

Lemode d’organisation peut être formellement reconnu par des

cadres juridiques spécifiques (Loi sur les coopératives, Partie III

de laLoisur lescompagnies),oubiens’inscrirecommepratique

organisationnelle dans un cadre juridique généraliste (ex. : entre-

prise privée avec participation des travailleurs). Dans plusieurs

paysendéveloppement, l’économiesocialecouvreégalementun

certainnombred’associationsinformelles(Defourny,Develtereet

Fonteneau,1999).Lesactivitésdéveloppéespar lesorganisations

d’économiesocialepeuventêtreàdominantemarchande–c’estle

casdescoopérativesagricolesoudesmutuellesd’assurance–ou

à dominante nonmarchande, commedans le cas desOBNLde

servicesauxpersonnes(Lévesque,2002).Leurmissionpeutnepas

correspondre à leur activité économiqueprincipale (par exemple,

unemissiond’insertionsocioprofessionnelleparlebiaisd’uneacti-

vitémanufacturière).Leurobjectifpeutallerdelalutteàlapauvreté

jusqu’à la production d’un service répondantmieux aux besoins

spécifiquesd’unsegmentdelapopulationquin’estpasnécessaire-

mentdémuniéconomiquement,enpassantparl’auto-organisation

detravailleursoudeproducteurspoursedonnerunemploiouune

structuredecommercialisation.Ellespeuventêtrenéesd’uneaspi-

rationàdémocratiserl’économie,ouavoirémergéenréponseàdes

besoinsurgentsdegroupesoudeterritoiresvulnérables(Lévesque,

2002).

Lesimpactssociauxdesactivitéssontsouventplusimportantsque

leurpoidséconomiquenelelaisseparaître;lesmissionssontsou-

ventmultiples,émanantàlafoisd’uneréponseàdesbesoinsnon

oumal combléspar lemarchéoupar l’État, etd’unevolontéde

faireautrementque lemarchéou lesecteurpublic; lamixitédes

ressources engagées favorise l’hybridation (Eme et Laville, 1994)

etlescompromisentreleslogiquesquiysontassociées(marché,

L’économiesocialeconstitueuneformed’économiespécifiquequ’il

convientde reconnaîtreetdedistinguerdesautres.Elleestcom-

poséed’organismesproducteursdebiensetdeservicesquipren-

nentdiversesformesjuridiquesauseindesquelleslaparticipation

despersonnes résultede leur libre arbitre, où lepouvoir n’apas

pourorigine ladétentionducapitaletoù l’affectationdesprofits

n’estpasfondéesurladétentionducapital1.Ils’agittoutefoisd’un

ensemblehétérogènesurdiversplans.Lesstatutsjuridiquessont

variés : coopératives, organismes àbutnon lucratif etmutuelles.

Lesentreprisescombinentdesressourcesdiversifiées:marchandes

(ventes),nonmarchandes(donsetsubventions),nonmonétaires

(bénévolat). Les activités économiques couvrent tant le primaire

(parexemple,agriculture,foresterie)etlesecondaire(parexemple,

ateliersd’ébénisteriepour l’insertion socioprofessionnelle) que le

tertiaire (services périnataux, services funéraires, etc.). Enfin, les

missions sociales varient également, allant de l’auto-organisation

detravailleursencoopératives(intérêtmutualiste)àlaproduction

deservicesutilesàl’ensembledelasociété(intérêtgénéral).

L’économiesocialeestunphénomèneencorerelativementpeudo-

cumentéquidemeuresous-théorisé,notammentencequiconcer-

nesacontributionspécifiqueauxdynamiquesdedéveloppement

(Bouchard et al., 2007). La reconnaissance de l’économie sociale

demeurefragilesurlesplanspolitiqueetscientifique,notamment

dufaitquelesméthodologiesetlesindicateursspécifiquesàsaréa-

litéfontencorelargementdéfaut(Bouchard,BourqueetLévesque,

2001;RondotetBouchard,2003).

Diversesdéfinitionsdecechampcoexistent,voireselivrentconcur-

rence:coopératives(Angers,1975;Tremblay,1982;Vienney,1980;

etc.); nonprofit sector ou tiers secteur (Ben-Ner et VanHoomis-

sen,1993;AnheiretBen-Ner,2003;Hansmann,1980;James,1983;

Salamon&Anheir,1998;Weisbrod,1977;etc.);économiesociale

(Gide, 1890; Desroche, 1983; Vienney, 1980; Lévesque et Malo,

1 ÀpartirdeA.Gueslin,1998.

Page 18: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

18 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

redistribution, réciprocité), voire la subordination des principes

marchands et redistributifs à une logique de réciprocité (Gardin,

2006),plutôtqu’unedépendanceàl’uned’entreelles(solvabilitéde

lademande,insuffisancedubénévolatoucentralisationdespoliti-

quespubliques)(Salamonetal.,2000).

Lesentreprisesd’économiesocialeémergentsouventengrappes

souslapousséed’unedynamiquesocio-économique,généralement

dansunesituationdecriseéconomique(Lévesque,2005).Comme

lescrisesnesontpasidentiquespuisqu’ellessontsoumisesàdes

contextessocioéconomiquesparticuliers,lesdiversesgénérations

d’économiesocialeontdesidentitésdistinctes,d’autantplusque

les acteurs et les promoteurs sont également différents d’une

génération à l’autre. À l’intérieur d’un secteur d’activité, la niche

qu’occupel’économiesocialedépendaussidelaplaceoccupéepar

lessecteurspublicetprivé.Ainsi,l’offredeservicespublicsoude

servicesmarchandsconcurrentielsetlesréglementationspeuvent

contingenterlaplaceoccupéeparl’économiesociale.Laplaceetle

rôledel’économiesocialeneserontdoncpaslesmêmesselonles

paysou les régions–quiprésententdesenvironnements institu-

tionnelsdistincts–etserontmouvantssuivantlestransformations

decetenvironnement.

Lareconnaissancejuridiquedesformesorganisationnellestypiques

del’économiesocialeévolueaussi:apparitiondescoopérativesde

solidarité dans le champ du social, demandes d’ouverture au ca-

pitalexternepoursoutenir lacroissancede l’entreprise, regroupe-

mentsassociatifsdecoopérativessouslaformedeholdings(Côté,

2000),créationdestructuresdegouvernancesansstatutjuridique

(prenons l’exemple des centres financiers aux entreprises Desjar-

dinsdécrisdansSt-PierreetBouchard,2006), etc. Les frontières

entreleséconomiessociale,publiqueetcapitalistesontporeuses.

L’économiesocialedéveloppedescontratsdeservicesaveclespou-

voirspublicspourlafournituredeservicessociauxetdesoinsde

santéd’intérêtgénéral(Enjolras,2006).L’économiecapitalisteriva-

liseavecl’économiesocialeenmatièrederesponsabilitéssociales

etenvironnementales(Gendron,2000),aupointdemeneràdes

qualifications juridiques nouvelles (par exemple, les Community

InterestCompanies,enGrande-Bretagne).

Lescontoursduchampdel’économiesocialesontmouvantssui-

vant les époques, l’environnement institutionnel, l’espaceoccupé

parlesentreprisesmarchandesetlesservicespublics.Onconstate

queplusieurs définitions de l’économie sociale peuvent coexister

(« tiers secteur», « économie solidaire », « entreprise sociale »,

etc.)etquelespratiquesqu’ellecouvresonttrèsdiversifiées.Son

développementestdynamique,l’économiesocialepouvantpasser

de l’informelau formel,de l’innovationàdesmodesplus institu-

tionnels(lesgarderiesparentalesdevenuesdescentresdelapetite

enfance, par exemple), et évoluant entre la sphèrepublique et la

sphèremarchande.

Compte tenu de toutes ces considérations, tracer un portrait de

l’économie sociale n’est doncpas chose facile,mais tenter de le

faireavecrigueurestcertainementutile.

Page 19: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

2. Cadre méthodologique

sous-groupes.Laconstitutiond’untelsystèmed’informationrend

possiblelaproductiondedescriptions,d’analysessystématiqueset

d’interprétationsdedonnéesstatistiquementvalides,comparatives

etlongitudinalessurl’économiesociale.

2.2 Objectifsdel’étude

Lesobjectifsdecetteétudesontde:

• Dresserunportraitstatistiquedel’économiesocialedelarégion

deMontréalselonuneméthodologierigoureuseetconformeaux

standardsdesagencesdestatistiquesofficielles;

• Mettreenplaceunsystèmequipuissesuivrel’évolutiondel’éco-

nomiesocialedanssonensembleaussibienquedanssesparties

(émergencedeteloutelsous-secteur);

• Montrerlapertinencederéaliserunetelleétudedansd’autres

régionsetpermettre,àterme,descomparaisonsavecdesstatisti-

quesprovenantd’autresprovincesetpays.

Enplusdefournirunpremierportraitstatistiquedel’économieso-

cialedelarégiondeMontréal,laprésenteétudepermetdevalider

unsystèmequi,nousl’espérons,susciterad’autresétudesstatisti-

quessurl’économiesocialeetouvriralavoieausuivilongitudinal

desonévolution.Nostravauxvisentàfavoriserledéveloppement

de projets de recherche novateurs au plan de la compréhension

desdynamiqueséconomiquesetorganisationnellesspécifiquesau

champdel’économiesociale.

2.1 Contexte

Il n’existaitpas, jusqu’à ce jour,d’outil permettantdedresserun

portrait statistique de l’économie sociale dans son ensemble, de

comparersonactivitéàl’activitééconomiqueglobaleetd’enfaire

une analyse longitudinale. Les données statistiques et qualitati-

vessur les réalitéssocioéconomiquesde l’économiesociale sont

actuellementdisperséesdansune variétéd’enquêtesponctuelles

aux méthodologies différentes. Les données statistiques demeu-

rent rares et,même lorsqu’elles sont trèsdétaillées, elles restent

essentiellement non comparables. Le contenu de chaque source

variesuivantdifférentesdéfinitionsdecequ’estl’économiesociale.

La classificationdesactivitésd’économiesociale varie également

suivantlesegmentquiestvisé,selonquel’activitéestàdominante

marchande ou à dominante nonmarchande, que l’on considère

l’économiesocialedessecteurs«matures» (ex. : servicesfinan-

ciers,agriculture)ou«émergents»(ex.:aidedomestique,récupé-

rationetrecyclage).Surtout,iln’existaitpasdebasequipermettait

defairedesinférencesstatistiquessurunepopulationd’établisse-

mentsàpartird’observationsréaliséesparlebiaisd’uneenquêtede

sondage2.Eneffet,leplusgranddéfiposéàtoutprojetd’enquête

surl’économiesociale,enparticulierdanslechampdesorganisa-

tionsàbutnonlucratifquiproduisentdesbiensetdesservices,est

d’abordd’endéterminerlapopulation.

L’importancedesdonnéesstatistiques,nonseulementpour lare-

cherchemaiségalementpourl’élaborationdespolitiquespubliques,

requiert lamisesurpiedd’unsystèmequipermetd’organiserles

donnéesetdelesconsulterenuntoutintégréetsystématiquement

regroupé,afindepouvoirétablirdesdistinctionsentresesdifférents

2 Uneenquêteréaliséeen2001aportésurl’évaluationduPland’actionduSommet

surl’économieetl’emploienmatièred’économiesociale(Comeauetal.,2001).Cette

étude,trèsapprofondie,n’atoutefoisportéquesurlapartiedel’économiesociale

touchéeparlapolitiquedugouvernementduQuébecàcetteépoque,etn’avaitpas

pourbutd’établirlescaractéristiquesdelapopulationd’ensembledesentreprises

d’économiesociale.

Page 20: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

20 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

2.3 ApprochedelaChairederechercheduCanadaenéconomiesociale

La Chaire de recherche du Canada en économie sociale étudie

l’innovation sociale dans l’économie sociale. Ses trois principaux

sujetsd’étudesont lagouvernance, lefinancementet l’évaluation

de l’économie sociale. Pour ce faire, la Chaire s’est donné pour

moyendedévelopperunSystèmed’information sur lesorganisa-

tionsd’économiesocialeauQuébec(SIOÉS).Cederniers’appuie

suruncadreconceptueletméthodologiquequifaciliteunelecture

intelligibleentredifférentesdéfinitionscontemporainesdecequ’est

l’économiesociale(coopératives,nouvelleéconomiesociale, tiers

secteur,etc.)etquifavoriselarecherchestatistiquesurununivers

empiriquecohérent.

L’approchedelaChaireprendencompteàlafoislesprincipesou

valeursdel’économiesocialeetl’activitééconomiquequ’ellegénère,

toutenreconnaissantquecetteactivitééconomiqueaccompagne

unemission sociale. La réflexion a porté sur deux questionsma-

jeures.Lapremièreconcerneladistinctionentrelesorganisations

quifontpartieduchampetcellesquin’enfontpaspartie.C’estce

quenousappelonslaqualificationdesorganisationsdel’économie

sociale. La seconde question touche l’identification des activités

économiquesdel’économiesociale.C’estcequenousappelonsla

classificationdesactivitésdel’économiesociale.Cesdeuxéléments

constituentlabaseduSystèmed’informationsurlesorganisations

d’économiesociale.

LaChaireprendégalement en compte lesméthodeset les initia-

tives statistiquesdéveloppées auCanada et à l’international. Elle

s’inspiredeméthodesutiliséespourlamesuredesecteursoude

problématiques émergentes (par exemple, les PME au Canada

avantledéveloppementdestatistiquescanadiennes,aumilieudes

années1980).

2.3.1 Qualification des organisations

Plutôtqued’identifierlesorganisationsd’économiesocialeàpartir

d’une définition, nous avons fondé la qualification des organisa-

tionssurun regroupementd’attributs (ouprincipes)observables

empiriquement et quipermettentdedistinguer lesorganisations

d’économiesocialedesautres.

Encadré2.1–DuproblèmedelaclassificationLes classifications économiques sont généralement fondées sur l’une ou l’autre de deux catégories de phénomènes économiques (Simiand, 2006 : 117). La première catégorie concerne la production au sens large, c’est-à-dire tout processus de création de valeurs économiques comprenant la partie industrielle et la partie commerciale du processus. La méthode de « classification des activités » de l’économie sociale que nous avons développée correspond à cette première catégorie de classi-fication des phénomènes économiques. Elle permet d’identifier les activités productrices de valeurs économiques dans les trois grandes grappes qui leur correspondent (à échelle agrégée) : primaire (extraction de ressources naturelles, agriculture, etc.), secondaire (fabrication, transformation, construction) et tertiaire (services).L’autre catégorie de phénomènes économiques a trait à la répartition ou à la distribution, qui embrasse tout le processus de disposition ou d’emploi des valeurs économiques comprenant non seulement la distribution, mais aussi l’usage et la consom-mation ou autre qui est faite de ces valeurs. La méthode de « qualification des organisations » d’économie sociale que nous avons développée correspond à cette seconde catégorie de classification des phénomènes économiques, notamment en distin-guant les organisations qui ne distribuent pas leurs excédents d’exercice ou qui les remettent à leurs membres sous forme de ristournes en fonction de l’usage plutôt qu’en fonction du capital investi, ce que les économistes appellent la « contrainte de non-distribution ». Cette méthode a fait l’objet d’une première publication (Bouchard, Michaud, Ferraton, 2006a et 2006b). Elle permet de distinguer au moins trois grands modes de distribution des valeurs économiques et les types d’entreprises qui leur correspondent (du moins en termes d’idéaux-types), c’est-à-dire les sociétés de capitaux, les entreprises publiques et les entreprises d’économie sociale : les coopératives, les mutuelles et les organismes à but non lucratif qui produisent des biens ou des services.Le cadre conceptuel de la Chaire de recherche du Canada en économie sociale permet :1. de qualifier les organisations d’économie sociale suivant diverses définitions courantes et2. de classifier les activités d’économie sociale suivant une nomenclature qui soit à la fois adaptée à sa spécificité et qui per-mette une comparaison avec le reste de l’économie. Ce système est conçu de façon à pouvoir, à terme,3. faire le suivi longitudinal de l’économie sociale.

Page 21: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Cadreméthodol0gique 21

Enacceptantuneffortdesimplification,nouspouvonsidentifierau

moinsquatredimensionscommunesauxorganisationsduchamp

de l’économie sociale, selon que ces dimensions sont plus ou

moinscodifiéespardesrèglesoudesnormesinstitutionnelles(loi

oupolitiqueinterne)quilesstabilisentdansletemps.Cettemétho-

de,fondéesurdesdimensionscommunespourlaqualificationdes

organisations d’économie sociale, a été exposée précédemment

(Bouchard,Ferraton,Michaud,2006aet2006b).

Àpartirdesdimensionscommunesauxformesjuridiques«classi-

ques»del’économiesociale,àsavoirlescoopératives,lesorganisa-

tionsàbutnonlucratifquiproduisentdesbiensetdesservices,et

lesmutuelles(adaptédeDesroche,1983),nouspouvonsidentifier

aumoins3quatreprincipesdel’économiesociale(Vienney,1980):

3 Rienn’interditdepenserqued’autrestraitspuissentêtrerepérablesempirique-

mentsousformed’indicateursd’économiesociale,parexemple,ladémocratiede

gestion,commec’estlecasdecertainesdéfinitionsdel’économiesolidaireauBrésil

(Gaiger,2007).

• Autonomiedegestion;

• Gouvernancedémocratique;

• Activitééconomique;

• Distributionlimitéeouinterditedesexcédents.

Cesprincipespeuventêtreempiriquementvérifiésdefaçonsysté-

matiqueparlavoied’indicateurs,commel’indiquel’encadré2.2.

Ces quatre principes communs aux organisations du champ de

l’économiesocialepermettentdecerner le champde l’économie

socialedontle«noyaudur»comprend:

• Les organismes à but non lucratif (personnesmorales ou as-

sociations personnifiées n’ayant pas de capital-actions, selon la

Partie IIIde laLoisur lescompagnies,L.R.Q.C-38),quiontpour

mission la production et l’offre de biens ou de services d’intérêt

mutuelougénéral;

• Lescoopératives(Loi sur les coopératives, L.R.Q.C-67.2);

Encadré2.2–Principesetindicateursdequalification

Principes Indicateurs

1. Autonomiedegestion • Incorporation juridique ;

• Adhésion volontaire des membres (libre entrée, libre sortie).

2. Gouvernancedémocratique • Statut juridique (coopérative, organisme à but non lucratif, mutuelle) ;

• Système décisionnel fondé sur une démocratie de personnes ; a priori, un membre égale une voix.

3. Activitééconomique • Production de biens ou de services destinés aux membres ou à la collectivité ;

• Portion des revenus provenant de la vente, de contrats de services ou de sub-ventions.

4. Distributionlimitéeouinterditedesexcédents

• Statut juridique (coopérative, organisme à but non lucratif, mutuelle) ;

• Règles ou normes durables interdisant ou limitant le partage des excédents éventuels entre les membres ;

• Rémunération interdite ou limitée du capital ;

• Excédents de fin d’exercice réinvestis dans l’entreprise et/ou distribués en fonction de l’usage et/ou réinvestis dans la collectivité ;

• Dévolution désintéressée des excédents en cas de dissolution.

Page 22: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

22 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

• Lesmutuelles,souvent fondéesavecunstatutdecoopérative

oudesociétésdesecoursmutuels(Loisurlesassurances),quivi-

sentàoffrirdesservicesdeprévoyanceetd’assuranceàleursmem-

bres;ellesrelèventaujourd’huideloisprivéesspécifiques(Loi sur

les assurances, L.R.Q.A-32).

Touteentrepriseoucomposanted’entreprise,mêmesicelle-ciest

unesociétédecapitaux,pourraitcorrespondreàcesindicateursà

unmomentouàunautredesonexistence,voiredemanièreplus

oumoinsconstantedans le temps.C’est lecas,parexemple,de

certaines entreprises enmilieu autochtone et inuit qui,même sielles sont formellement incorporées en sociétés privées de capi-

taux, gèrent leurs activités et leurs actifs dans le respect de nor-

messimilairesauxrèglesdescoopératives(McDougall,2007).Par

ailleurs,onpourraitaussidirequeplusieursentreprisescapitalistes

ontunefonction«sociale»(parexemple,lacréationd’emplois)et

qu’ellesproduisentdes impactssociaux(parexemple, ledévelop-

pementrégional),etc.Ainsi, lecaractèreplusoumoins«social»

quedesagentséconomiquess’attribuentn’estpashomogèneet

ilévolue.Entémoignentledéveloppementrapidedepratiquesde

bilanssociauxetenvironnementaux,ainsiquel’émergencedelabels

de responsabilité sociale ou d’utilité sociale (Turcotte et Salmon,

2005;Gendron,2000).Ledegrédestabilitédesprincipesetdes

indicateursquenousavonsénoncésestdoncégalementimportant

pourqualifierlesorganisationsd’économiesociale.Ainsi,ilserajus-

tifiédenepasmettresurlemêmepieduneentreprisequiaproduit

unbilansocialsurunebasediscrétionnaireetnonrécurrenteetune

autrequi,enraisondesatradition,desacharteconstitutiveoude

saformejuridique,a l’obligation socialeoulégaledecorrespondre

auxindicateursdequalification.C’estcequenousappelonsledegré

d’institutionnalisationdesprincipesprésentésplushaut.

Ilestpossiblequedesorganisations«entrent»danslechamppar-

cequ’ellesdéveloppentl’uneoul’autredescaractéristiquesdel’éco-

nomiesociale.Ainsi,beaucoupdesentreprisesd’économiesociale

connuesaujourd’huiontdébutédansuneassembléedecuisineou

danslesous-sold’uneéglise,demanièretrèsinformelle.Demême,

plusieursorganismescommunautairespeuventéventuellementdé-

velopperdes activitésquiproduirontdes revenusde contratsde

serviceavecuneinstancepubliqueouquigénérerontdesventesde

produitsetservices(parexemple,ungrouped’aideauxpersonnes

immigrantesquidéveloppeuneactivitéd’insertionsocio-économi-

queparlacréationd’unatelierdefabricationdemeubles).

LeSystèmepermetdefaireunsuividansletempsdel’émergence

etdelatransformationdesorganisationsduchampdel’économie

sociale. Certaines d’entre elles peuvent être identifiées comme

composantes«incertaines»(Desroche,1983)ouhybrides.Nous

inspirantdel’approcheproposéeparHenriDesroche,nousavons

repéréquatrecastypesd’organisationsdontlescaractéristiquesse

croisentaveccellesdu«noyaudur»del’économiesociale:

• Organisationsassociativesquimènentuneactivitééconomique

enproduisantà l’occasiondesbiensoudesservices(croisement

aveclepremierprincipe);

• Entreprisesàbutlucratifquifonctionnentsuivantcertainesrègles

socialesouquidistribuentenpartieleursprofitsàlacommunauté

quisontparfoisappelées«entreprisessociales»4(croisementavec

ledeuxièmeprincipe);

• Groupes informels ou unités domestiques qui fonctionnent

commeuneassociationvolontairedepersonnes(croisementavec

letroisièmeprincipe);et

• Organismespublicsouparapublicsquiadoptentuneformede

gouvernancedémocratiquemultipartitequicomprendunecertaine

représentation de la société civile (croisement avec le quatrième

principe).

Nouspouvonsreprésenterlechampdel’économiesocialeennous

inspirantdelareprésentationdeDesroche(figure2.1).

Figure 2.1 – Les composantes de l’économie sociale

Modifié depuis : Bouchard, Ferraton, Michaud, 2006a. Adapté de H. Desroche, 1983

Unetellereprésentationdel’économiesociale,sansêtreforcément

congruenteaveclesdifférentesdéfinitionscourantesàuneépoque

donnéeouselonlespolitiquess’yréférantdansl’uneoul’autredes

4 Lanotiond’«entreprisesociale»tellequedéveloppéeparBorzaga,Defourny,

Nyssens,Spearetal.serapprochedavantagedecequenousdéfinissonscomme

étantle«noyaudurdel’économiesociale».Toutefois,pourunepartieduCanada

anglophoneetdesÉtats-Unis,lanotionde«socialenterprise»estsouventutilisée

pourdésignerdesentitéscorporativesquidistribuentunepartiedeleursprofitsàla

communauté(parexemplecertainesentreprisesdescommunautésautochtones)et

mêmeàdesentreprisesquiproduisentunbilanderesponsabilitésocialeouenviron-

nementale.

Page 23: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Cadreméthodol0gique 23

administrations publiques, présente l’intérêt de pouvoir délimiter

différentescomposantesdel’économiesocialeetd’ensuivrel’évo-

lutiondansletemps.

Uneautrereprésentation(figure2.2)permetdedégagerdifférentes

airesdel’économiesocialeselonqu’ellecorrespondplusoumoins

auxquatreprincipesquenousavonsénoncés.

2.3.2 Classification des activités

Àl’heureactuelle,diverssystèmessontutiliséspourclassifier les

organisationsduchampdel’économiesociale,àl’échellenationale

etinternationale.Plusieursétudesontrécemmentétémenéespour

apprécierlepoidséconomiqueetsocialdel’économiesociale.Ces

étudesvisentchacuneunsegmentplusoumoinsétendudel’éco-

nomiesociale.Ainsi, lesclassificationsutiliséesprésententtoutes

desinsuffisances,tantsurleplandelaqualificationdesorganisa-

tionsquedupointdevuedeleurclassification,dumoinslorsqu’il

s’agitdecernerl’économiesocialedanssonensemble.

Quatre systèmes de classification actuellement en usage ont été

examinés,dontl’enverguregéographiquevaduprovincialàl’inter-

national.Chacundecessystèmesdeclassificationoffresespropres

avantages. Cependant, aucun d’eux ne permet d’organiser l’infor-

mationsur l’économiesocialedemanièrehomogène lorsqu’on y

inclutlescoopératives,lesmutuellesetlesorganismesàbutnon

lucratifquiproduisentdesbiensetdesservices.Certainssystèmes

declassificationcomportentégalementdesfaiblessesencequia

traitàuneanalysequantitativeduchampdel’économiesociale,età

plusforteraisonàsacomparaisonavecd’autresstatistiquessocioé-

conomiques.C’est pourquoi est apparu le besoind’unenouvelle

classificationdesactivitésd’économiesocialequicouvre l’ensem-

bledesactivitésduchamp,quipermetleurregroupement(agréga-

tion)àdifférentsniveauxetquiestcomparableavec lesdonnées

statistiquesnationales.

Règles de travail

Uneclassificationdoitêtresuffisamment robustepourpermettre

decernersesobjetsdemanièreconstantedansletemps,desorte

qu’il soit possible de suivre l’évolution et d’établir des comparai-

sons dans l’espace aussi bien que dans le temps. Elle doit aussi

être construite àpartir de critèresméthodologiquesqui facilitent

l’attributiond’uneclasseàchacundesélémentsdel’ensembleétu-

dié.Àl’aidedecesprincipesméthodologiques,nousavonsétudié

lesprincipalesclassificationsutiliséesjusqu’icipourobserverl’éco-

nomiesocialeafinde lesmettreenparallèleavec laclassification

élaboréepar laChaire.Ceci,dans lebutdepouvoircomparer les

donnéesquenouspouvonsorganisersuivantlanouvelleclassifica-

tionàcellesdesautresétudesouportraitsquantitatifs.

Il n’existe pas de système de classification parfait. La réalité des

organisationsest tropcomplexeetmouvantepourseplier facile-

mentàunsystèmedeclassificationrigideetunidimensionnel.Cela

dit,ilexistedesfaçonsd’atténuerlesconséquencesdecettesitua-

tion.D’abord, s’assurer une flexibilité permettant l’adaptation du

systèmedeclassification(ex.:lesrévisionspériodiquesduSystème

declassificationdesindustriesenAmériqueduNord–SCIAN)aux

changements structurelsouà l’émergencedenouvelles activités.

Puis,desrèglesdetravailvisantàassurerlemaximumd’exactitude

etderigueuràuneclassification.Cesrèglespermettentégalement

d’évaluer l’utilitéet larigueurdedifférentssystèmesdeclassifica-

tion. Les règles de travail retenuespar laChaire sont présentées

ci-dessous.

• Structure de l’information.Selonlesdifférentsniveauxd’agré-

gationsouhaitéslorsdesanalysesultérieures,ilestpertinentd’or-

ganiser l’information selon une arborescence pouvant compter

deuxoutroisniveaux,voiredavantage.

• Dimension unique. Tel quementionné dans leHandbook on

Non-Profit Institutions intheSystemofNationalAccounts(2003:

30)del’OrganisationdesNationsUnies,ladifficultédeconstruire

un système de classification fondé sur une dimension unique

(activité,mission)représenteunvéritabledéfi.Or,uneclassification

devraitselimiteràuneseuledimensiondel’universétudié.Ladi-

mensionpeutêtre«économique»;ellepeutêtre«juridique»(ex.:

Figure 2.2 – Aire de l'économie sociale

Source : M. J. Bouchard, C. Ferraton, V. Michaud, 2006a.

Page 24: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

24 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

laformedepropriété)etpeutaussiêtrequalifiéede«sociale»afin

derefléter lamissionénoncéepar lesreprésentantsdel’organisa-

tion.Commecesdimensionsnesontpasmutuellementexclusives,

ilestpréférabledeselimiteràunedimensionuniqueparsystème

de classification, plutôt qued’essayer de combiner plus d’unedi-

mensiondansunmêmesystème.Dessystèmesdeclassification

parallèlesetcomplémentairessontpossiblesetmêmepréférables,

notammentencequiatraitauxmissionssociales.

• Exhaustivité. Lesystèmedeclassificationdoitêtresuffisamment

largepourcouvrir toutes lesdimensionspossiblesde l’économie

sociale,quellequesoitladéfinitionquienestfaite.

• Exclusion mutuelle. Lescatégoriesdoiventêtremutuellement

exclusivesafind’éviterlespossibilitésd’attributiondeplusd’uneca-

tégorieàunemêmeunitéd’observation(risquesdedoublecomp-

tage).Lessystèmesd’informationsontenmesured’éviterladouble

entréed’unemêmeunitéd’enregistrementouladistributiond’un

mêmegroupehomogèned’enregistrementdansdesclasseshété-

rogènes.Undictionnairededonnéescomplétéparunregistredes

décisionsdeclassification(traitementhomogènedescas limites)

permetuneapplicationrigoureusedusystèmedeclassification.

• Comparabilité.Un systèmede classification est d’autant plus

utilequ’ilpermetdescomparaisonsavecdessystèmesprovenant

d’autrespays,ourésultantd’initiativesparallèlessurunmêmeter-

ritoire(ex.:Chantierdel’économiesociale,Directiondescoopéra-

tives,statistiquesdelacomptabiliténationale,etc.).

• Granularité (niveau de détail). Leniveaudedétaildoitpermet-

tredesanalysesfines.Descatégoriestropagrégéeslimitentconsi-

dérablementlespossibilitésd’analyse.

Surcesbases,laChaireadéveloppéuneclassificationdesactivités

del’économiesocialequirespectecesprincipesetquifavorisela

comparaisonaveclesstatistiqueséconomiquesnationales,touten

demeurant comparables aux autres enquêtes ou données statis-

tiques recueillies jusqu’ici.Laclassificationde laChaireproposée

dans ce document (voir l’annexe 2) présente les caractéristiques

suivantes:

1. Elleestcentréesurl’activitééconomiqueprincipaledesétablis-

sementsd’entreprisesoud’organisations.

2. Ellecouvrelatotalitédel’économiesociale.

3. Ellepossèdeunniveaudedétailsuffisammentprécispourclas-

serlesactivitésdel’économiesocialedansunsecteurousous-sec-

teurdonné.

4. Elleadopteunedélimitationsectoriellepermettantlescomparai-

sonsaveclessystèmesexistantsetestcompatibleavecleSystème

declassificationdesindustriesenAmériqueduNord(SCIAN),que

partagentlesagencesdestatistiquescanadiennes,américaineset

mexicaines,enplusd’êtrecompatibleaveclesagencesdestatisti-

queseuropéennes.Cetteclassificationpermetdemesurerlepoids

del’économiesocialeparrapportàl’ensembledel’économiedans

unterritoiredonné.

Regroupements statistiques

L’économiesocialeestprésentedansdiverssecteursd’activité.En

tenantcomptedesactivitéséconomiquesoùlaprésencedel’éco-

nomiesocialeavaitdéjàétéétablie5,nousavonsdécoupélesgrands

secteursd’activitésdelafaçonsuivante:

• Ressources naturelles, fabrication, transformation et construc-

tion, danslequelontrouve,parexemple,unjardinbiologiqueetun

atelierdemenuiseriecoopératif.

• Commerce, finance et assurances, oùl’ontrouve,parexemple,

unecoopérativeenmilieuscolaire,unecoopérativedeconsomma-

teursetunesociétéd’investissementlocalquiœuvredansledéve-

loppementdel’emploi(Solide).Onytrouveégalementunecaisse

Desjardins6.

• Habitation et location, composéessentiellementd’organismes

àbutnonlucratif(utilisantsouventdansleurnoml’expression«or-

ganismessansbutlucratif»ou«OSBL»)d’habitationetdecoopé-

rativesd’habitation.

• Loisirs, tourisme, hébergement et restauration,danslequelon

trouve,parexemple,uncentrecommunautairedeloisirs,uncentre

récréotouristique,untraiteur,uncaféouunrestaurant.

• Santé et services sociaux, danslequelontrouve,parexemple,

uncentrede lapetiteenfance (CPE),unecuisinecollectiveetun

centredestinéauxfemmes.

• Arts, culture et communications,où l’ontrouve,parexemple,

unetroupededanse,unesociétéd’histoire,unmusée,uneradio

communautaire.

5 Chantierdel’économiesocialeetministèreduDéveloppementéconomique,de

l’Innovationetdel’Exportation,2002.Un bref portrait de l’économie sociale,siteWeb

duChantierdel’économiesociale,consultéladernièrefoisle4mai2008.

6 NotreenquêtetraitedistinctementlescaissesDesjardinsparrapportaurestede

l’économiesociale.

Page 25: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Cadreméthodol0gique 25

• Autres services, qui comprend,par exemple, une coopérative

deservices-conseils,unéco-quartier,uneorganisationd’éducation

populaire,unefédérationouunregroupement7.

Ànoterquechacundecessecteurs(regroupementssectorielsou

«métacatégories») sedivise ensuite en sous-secteurs (« catégo-

ries»)etenactivités(«sous-catégories»),pouruntotaldeplusde

100sous-catégories(voirl’annexe2).

2.3.3 Classification des missions

Laparticularitédesorganisationsd’économiesocialeestdecombi-

neruneactivitééconomiqueetunemissionsociale.Cettemission

peutêtredirectement liéeà l’activitééconomiqueprincipale(l’ha-

bitation,parexemple)ouendifférer(parexemple,unefermeagri-

colequiseconsacreàl’éducationetàlasensibilisationdesjeunes).

Unesecondeclassificationestdoncrequisepoursaisirlamission

desorganisations,lorsquecelle-cidiffèredel’activitééconomique

pratiquée.Nousproposonsunesecondeclassification,établiepar

missionselontreizecatégories,dontunerésiduelle.

• Agroalimentaire

• Artsetculture

• Commerceéquitable

• Défensedesdroitssociaux,

• Développementéconomique,communautaire

• Éducationpopulaire,alphabétisation

• Emploi,insertion,

• Environnement

• Habitation

• Immigration,communautésculturelles

• Loisirsettourisme

• Santé

• Autres

Unetelleapprochealemérited’augmenterlarobustessedusystè-

med’informationainsiconstitué,carellecorrespondàlanaturede

l’économiesociale,quiestàlafois«économique»et«sociale».

2.4 Méthodologie

Établirunportraitstatistiquedel’économiesupposequel’ons’ap-

puie sur uneméthodologie rigoureuse. Afin de limiter les coûts

d’administrationd’unquestionnaireetderéduirelefardeaudel’en-

quête,laméthodepréférableestcelledel’enquêteparéchantillon,

quipermeteneffetdeconcentrerleseffortspermettantderéduire

aumaximum lesbiaisdusauxnon-réponses.En l’absenced’une

7 Onytrouveégalementl’établissementmontréalaisdelaCoopfédérée,maisdans

cetteenquête,cetteentrepriseesttraitéedistinctement.

base initiale, il estpossibledeprocéderàunsondageempirique

(quotas, choix raisonné...). Cetteméthode, qui est celle des insti-

tutsdesondage,reposesurdeshypothèsesfondéesapriorisurle

comportementdesindividus.Aprèsavoirconstituéunetellebase

desondage,etsuivantencelalaméthodedesinstitutspublicsde

statistiques,nousavonsmobilisélecadredusondageprobabiliste.

Cettesectionprésentecettedémarcheméthodologique.Àpartirde

ladéfinitionde cequ’estunepopulation cible (2.4.1), nousnous

sommes appuyés sur une base de sondage initiale, utilisée pour

lacollectededonnées,miseenplace,recensementettiraged’un

échantillonaléatoire(2.4.2).Enraisondenotreméthodologie, les

résultatsproduitsontundegréimportantdevaliditéqu’ils’agitde

préciser(2.4.3).Nousdécrivonsenfinlamanièredontceux-cisont

présentésdanslasuitedurapport(2.4.4).

2.4.1 Population cible et population qui a fait l’objet d’une enquête

LaChaires’estdonnéunedéfinitionrigoureusedecequiappartient

etdecequin’appartientpasauchampdel’économiesociale.Cette

définitionsefondesurquatreprincipesrepérablesenfonctiond’in-

dicateurs empiriques (voir l’Encadré 2.2). Les établissements qui

satisfontàtouscesprincipesfontpartiedu«noyaudur»duchamp

de l’économie sociale (voir la figure 2.1).Undeuxième ensemble

d’organisationsquinerépondentpasàtouslescritèresmaisquise

rattachentassezfortementàplusieursd’entreeuxpeutêtreconsi-

dérécomme faisantpartiedescomposanteshybridesou« incer-

taines»duchampdel’économiesociale(voirlafigure2.2).

Le présent portrait porte sur l’économie sociale de la région de

Montréal. Dans le cadre de cette étude, la population cible est

constituée:

D’un « noyau dur » de l’économie sociale :

• Organismesàbutnonlucratifquiontpourmissionlaproduc-

tionetl’offredebiensoudeservices;

• Coopératives;

• Mutuelles.

De composantes « hybrides » :

• Organisations associatives qui pratiquent une activité écono-

miqueenproduisantàl’occasiondesbiensoudesservices;

• Organismes parapublics qui adoptent une forme de gouver-

nancedémocratiquemultipartite, comprenantunecertaine re-

présentationdelasociétécivile.

Lesautrescomposantesquel’onpeutqualifierd’«hybrides»(as-

sociations informelles, entreprises à but lucratif enmême temps

qu’àmissionsociale)n’ontpasétéprisesencomptecar,outrelefait

qu’ellessontrarementidentifiéesauQuébeccommefaisantpartie

Page 26: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

26 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

del’économiesociale,ellespeuventdifficilementêtrerepéréesde

manièreexhaustive,enraisonde lamanièredont labasededon-

néesinitialeaétéconstruite(voirplusbas).

Ilestutilederappelerladistinctionentrelapopulationcible–celle

surlaquelleonveutproduiredesestimations–etlapopulationqui

peutfairel’objetd’uneenquête–cellepouvantêtreinterrogée.Cela

nousconduitàêtreattentifsàdeuxproblèmes(Ardilly,1994):

Lepremierproblèmeestceluidelanon-exhaustivité,quiprovient

d’undéfautdecouverturedelabasededonnéesinitiale(oubase

desondage).Si celle-cinecouvrequ’imparfaitement la réalitéde

l’économiesocialedelarégiondeMontréal,lesestimationsseront

biaisées,etleportraitainsiproduitserainexact.Àcetitre,leproces-

susitératifdeconstitutiondenotrebasedesondageinitialenous

metàl’abridecetteerreur.L’effetde«saturation»faitensorteque

seuleslesorganisationstrèsémergentesoucellesquisetrouvent

enmargedesréseauxdel’économiesocialepeuventêtreabsentes

delabasededonnées.Lefaitd’avoirmobiliséprèsde150sources

différentesrendraisonnablementtrèsfaiblecepremierrisque(voir

laconstitutiondelabasededonnées,aupoint2.4.2).

Lesecondproblèmeestceluidudoublecomptage.Ilestnécessaire

deprendreencompteuneunitédemesurenonambiguëpourne

pascompterdeuxfoislesemployésoulesrevenusd’uneentreprise,

sicelle-cipossèdeplusieursadressesgéographiques.Notreétude

portantprincipalement sur lesdonnéeséconomiquesde l’écono-

miesociale, l’unitédemesurechoisieestcellede l’établissement,

puisqu’il s’agit du niveau organisationnel où les données comp-

tables nécessaires pour mesurer la production sont disponibles

(intrants principaux, recettes, salaires et rémunération). En tant

qu’unitéstatistique,l’établissementestl’unitédeproductionlaplus

homogène.

Enconséquence, l’étudesur lesorganisationsd’économiesociale

delarégiondeMontréalciblelesétablissementsdecesorganisa-

tionsetexclut:

• Lesorganisations sans statut juridique (associations sansper-

sonnalitémoralejuridique)oun’ayantniunstatutdecoopérative,ni

celuid’associationpersonnifiée(OBNL),niunstatutassimilable;

• Lesorganisationsqui sesituent l’extérieurduchampde l’éco-

nomiesociale :ennousappuyantsur lescritèresdequalification

énoncésprécédemment,nousn’avonspasprisencomptelesuni-

versités, leshôpitauxet leséglises,ainsique lesfondationsayant

uniquementuneactivitédecollecteetderedistributiondesfonds;

• Lesplacesd’affairesquin’ontpaslaqualitéd’unétablissement:

lesorganisationsconnuessousdesnomsdifférentsenraisond’ac-

tivités multiples (par exemple, des organismes communautaires

qui assument une mission d’éco-quartier) mais qui ont un seul

établissementnesontprisencomptequ’uneseulefoisautitrede

leur activité économique principale (la seconde classification par

missionpermetd’identifierunevocationdifférentedel’activitééco-

nomiqueprincipale);

• Les organisations qui se trouvent à l’extérieur du champ géo-

graphique : lesorganisationsquipoursuiventuneactivitédans la

régiondeMontréalmaisquin’yontpasd’établissement.C’est le

cas,parexemple,degrandesorganisationssituéesàQuébecqui

ontseulementdespointsdeservicesdanslarégiondeMontréal,et

dontonnepeutisolerl’activitédecelledusiègesocial.C’estaussi

lecasdespetitesorganisations(lestroupesdethéâtre,parexem-

ple)dontlesiègesocial,établiàl’adressepersonnelleduprésident,

estsituéendehorsdelarégiondeMontréal.

• Lesétablissementscréésaucoursdel’année2007,c’est-à-dire

aprèslaconstitutiondelabasededonnéesinitiale.

Construction de la base de données initiale

Cetteenquêtesurlesorganisationsd’économiesocialedelarégion

deMontréal a été réalisée à partir d’une base de données issue

decompilationsdelistescollectéesauprèsdesprincipauxréseaux

sectorielsdel’économiesocialeetauprèsd’organismesdedévelop-

pementterritorialdanstoutleQuébec.Nousl’avonscomplétéepar

deslistespubliquesdisponiblesenligneousousd’autresformes

de répertoires.Notons que les données que nous avons traitées

dans labase initialene touchentquedes informationsdenature

publique.

Afind’assurerlaqualitédesdonnéesinitiales,nousavonssuiviles

procéduressuivantes:

• Normalisationdesdonnées:leschampsontétéharmonisés,et

desmenusdéroulantsontétécréésafind’assureruneharmonisa-

tioncontinuelledesnouvellesdonnéesincorporéesdanslabase.

• Undictionnairedesdonnéesaétéétabli,ettouteslesrèglesde

procédureetdenomenclatureysontconsignées.

• Desopérationsderepéragededoublonsontétéfaitesmanuel-

lementetàl’aided’unprocessusinformatisé.

• Des recherches complémentaires ont été faites dans les sites

WebetauRegistredesentreprisesduQuébec.

• Unregistredesdécisionsaétécréé,ettouteslesrèglesd’attri-

butiond’uneclassed’activitééconomiqueprincipaleysontconsi-

gnées.

Page 27: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Cadreméthodol0gique 27

Aprèsavoirsupprimédesdoublonstriviauxissusdelacompilation

deceslistes,nousavonsretenuunebaseinitialede4426éléments.

Pour des raisonsméthodologiques liées à leurs particularités or-

ganisationnellesetà leursspécificitéssur leplanéconomique, le

MouvementDesjardinsetlaCoopfédéréeontfaitl’objetdetraite-

mentsetdemesuresdistincts.

2.4.2 Processus de collecte et de traitement des données

Recensement et échantillonnage

Àpartirdecette liste,deuxopérationsontétémenéessimultané-

ment:

• Un travail de recensement exhaustif :touslesétablissements

ontreçuuncourtquestionnaire(fichederenseignements)permet-

tantdeconfirmerleurexistence,dequalifierleurappartenanceetde

classifierleuractivité.

• Un travail d’enquête par échantillon stratifié : les établisse-

mentsdel’échantillonontreçuunquestionnairepourcompléterle

questionnairederecensement.L’échantillonstratifiéestfondésur

leclassement,avant l’envoiduquestionnaire,desétablissements

d’après leur activité économique principale (à partir de la sous-catégoriedelanomenclaturedelaChaireattribuéeapriorisuivant

les informationsdéjàdisponiblesauseinde labasededonnées).

L’échantillonaétéréaliséàpartirdesrèglesdedécisionsuivantes:

25%dechaquestrateontété tirésdemanièrealéatoire,etnous

avonsretenuaumoins30établissements;celaafaitensorteque

lespetitesstrates(inférieuresouégalesà30établissements)ont

étéinclusesdansleurintégralitédansl’échantillon.

Letravailderecensementetd’enquêteaétéréaliséentrelesmois

dejuinetdeseptembre2007.

Fiche de renseignements sur l’organisation et

questionnaire

Lerecensementexhaustifportesurdesrenseignementsdenature

publique:lescoordonnéesciviquesdel’établissement,sonactivité

économiqueprincipale,lamissionoulechampd’activitéautreque

sonactivitééconomiqueprincipale(auplusdeuxcatégories,selon

leurordred’importance)sicelas’applique;etsurcertains rensei-

gnementsdenatureprivée:lenombredefeuilletsT4del’Agence

durevenuduCanadaémisaucoursdudernierexercicefinancieret

lescoordonnéesd’unepersonnecontact.

L’enquête porte sur des renseignements de nature confidentielle

concernantl’établissement,lesemployésrémunérés,lesbénévoles,

lesrevenusetlenombredefemmesprésentesdansl’organisation.

Lesquestionsontétéformuléesaveclesouciquelesrésultatspuis-

sentêtreanalysésdemanièrecomparativeavecd’autresenquêtes

statistiques. Nous avons choisi d’administrer un questionnaire

comprenantunpetitnombredequestions,afindelimiteraumaxi-

mumletauxdenon-réponse.

Lesformulairesutiliséssontprésentésàl’annexe1.

Traitement de la non-réponse et du non-retour

L’enquête n’étant pas obligatoire, le problème du traitement des

questionnairesquin’ontpasétéretournéssepose.Eneffet,ilim-

portededifférencierparmice«non-retour»,lesnon-répondants

(établissementsenactivitéquiont reçu lequestionnairemaisn’y

ont pas répondu), les erreurs de localisation (établissements en

activitéquin’ontpasreçulequestionnaire)etleshors-champ(éta-

blissementsquiontferméleursportesouontcesséleursactivités,

mais aussi, établissements recenséspar erreur oudoublonsnon

triviaux).

Pour traiter ceproblème, nous avons systématiquement effectué

desrelancespartéléphone,parcourrier,parcourrieletpartéléco-

pieur.

Après lesrelancesdirectesauprèsdesétablissements(validation)

dans lebutdetraiter lescasde«non-retour»persistants,nous

noussommesappuyéssurdessourcesadministrativesexternes:le

RépertoiredescoopérativesduministèreduDéveloppementéco-

nomique,de l’Innovationetde l’Exportation(MDEIE), leRegistre

desorganisationsdebienfaisancedel’AgencedurevenuduCanada

etleRegistredesentreprisesduQuébec.Lesrèglessuivantesont

étéappliquées:

• La non-déclaration auprès des deux premiers registres entraî-

nantpourunecoopérativeoupourunorganismedebienfaisance

l’impossibilitédepoursuivre l’activité, le statutdenon-répondant

oudehors-champ(enraisond’unefermeture)aétéattribuéavec

certitudeàl’établissement.

• La poursuite des activités était confirmée si l’établissement

continuaitàeffectuersesdéclarationsannuellesauprèsduRegistre

desentreprisesduQuébec.Aprèsconfirmationdumêmeemplace-

mentdel’établissementconcerné,lestatutdenon-répondantaété

attribué.

• Parcontre,unenon-déclaration,quientraînelaradiationduRe-

gistredesentreprisesduQuébec,nepermettaitpaspourautant

d’inférerlafermeturedel’établissement.Celle-cin’estcertaineque

lorsqu’il s’agit d’une radiation volontaire. Ces établissements ont

Page 28: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

28 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

alors fait l’objet d’une relance systématique. Pour ce faire, nous

nous sommes appuyés sur d’autres sources externes (répertoire

téléphonique,siteInternet,visiteàl’adresseindiquée,confirmation

desfédérationsdusecteurd’activité)pourattribuercestatutavec

certitude.

L’ensemble des établissements s’est ainsi vu attribuer un statut

définitif:hors-champ(l’établissementnerelèvepasduchampde

l’enquête),comprisdanslechampmaisnon-répondant,etcompris

danslechampetrépondant.

Au total 3590établissementsont été validésde façondirecteou

externecommeappartenantauchampdel’économiesocialeet836

nomsdelabasededonnéesinitiale(19%)sesontvuattribuerun

statutdehors-champ.

Unegrandepartie de ceshors-champprovient de l’identification

desdoublons(46,7%),puisdustatutd’entreprisefermée(21,0%)

etensuite,d’adressesnecorrespondantpasàunétablissementdis-

tinct(14,3%).Seulement20organismesontétéconsidéréscomme

introuvables.Cesétablissementsnese trouvent suraucunebase

dedonnéesadministrativerécente8,etn’ontpasdetéléphoneou

8 Certainsétablissementsquiont,parexemple,cessédedéclarerleursactivités

auprèsduFichiercentraldesentreprisesduQuébecavant1994nefigurentpasdans

lanouvelleversionduRegistredesentreprisesduQuébec.

d’adresseconnue.DesrecherchessurInternetn’ontenoutrepas

misenévidenceuneactivitérécente.Onpeutdoncfortraisonna-

blementpenserqu’ilsontferméleursportes.

2.4.3 Qualité des données

Laquestiondel’exactitudedesrésultatsproduitsseposedemaniè-

redifférente,selonqu’ilsproviennentdedonnéesdurecensement

oudel’enquêteparéchantillon.

Validité des statistiques liées au recensement

Pour le recensement, dès lors que l’organisation a été identifiée

commeappartenantauchampmaisn’apasrépondu,lesdonnées

ontétécomplétées(avecmentiondeleurorigine)parlesdonnées

administrativesofficiellesdelaDirectiondescoopérativesduminis-

tèreduDéveloppementéconomique,del’Innovationetdel’Expor-

tation(MDEIE),del’AgencederevenuduCanada(pourlesorgani-

sationsdebienfaisanceenregistrées)etduRegistredesentreprises

duQuébec.Ils’agitdedonnéesexhaustives(etnond’unsondage);

lesstatistiquesétabliesàpartirdurecensementnesontdoncpas

desestimationset,àcetitre,nesontpasvictimesdeserreursdues

àl’échantillonnageetàlanon-réponse.Lesautrestypesd’erreurs,

commeunemauvaisecouverturede labaseouundoublecomp-

tage,ontétéréduitesaumaximum,grâceàlaméthodeutiliséepour

constituerlabasedesondage.Nousavonsenoutreportéunsoin

particulieràlavérificationdel’attributiondel’activitééconomique

principaledel’établissement.

Validité des statistiques liées à l’enquête

par échantillon

Pourl’enquêteparéchantillon,troistypesdeproblèmespouvaient

surgir:leserreursquin’étaientpasduesàl’échantillonnage,letrai-

tementdelanon-réponse,etleserreursduesàl’échantillonnage.

Leserreursnonduesà l’échantillonnagepeuventprovenirdu fait

que lesétablissementsquestionnésontpuse tromperen répon-

dant,quelesréponsesontpuêtremalposéeslorsderelancede

lapart despersonnes chargéesde l’enquête, ouquedes erreurs

desaisieontpuêtrecommiseslorsdelasaisiedesquestionnaires

remplis.Surl’ensembledeceserreurs,desmesuressystématiques

decontrôledelaqualitéontétépratiquées.Leformulairedesaisie

desdonnéesmisenplaceparlaChaire,quiestfondésurl’archivage

completdusuividechaqueétablissement(naturedescontactset

desrelances,conservationdesdonnéesaccumulées,identification

deschangementsopérésparchacunedespersonneschargéesdela

relance),aconstituéunoutilfondamentalsurcepoint.Parailleurs,

Tableau 2.1 – Statuts définitifs de l’enquête (recensement et

enquête par échantillon)

n  %

Champ de l’enquête 3 590 81,1

Validation directe 1 988 44,9

Validation externe 1 602 36,2

Hors-champ  836 18,9

Total 4 426 100

Source : Enquête Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007

Tableau 2.2 – Répartition des hors-champ (recensement et enquête

par échantillon)

n  %

Doublons 390 46,7

Entreprises fermées 176 21,0

N’est pas un établissement distinct 120 14,3

Hors-champ – Géographique 65 7,8

Hors-champ – Secteur 65 7,8

Introuvables 20 2,4

Total 836 100

Source : Enquête Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007

Page 29: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Cadreméthodol0gique 29

unguidedel’entretienetunlexiquedesprincipauxconceptsmobi-

lisésontétéproduits,afindes’assurerquelespersonneschargées

delarelance,quiavaientuneconnaissancepréalabledel’économie

sociale,puissentadministrerdemanièreadéquatelequestionnaire.

Enoutre,uncontrôlesystématiquede lacohérencedesdonnées

archivéespermettaitderepérerlesmauvaisessaisiesouleserreurs

commisespar lesenquêtés.Enfin,nousavonseffectuéunevérifi-

cationdelabonnesaisieàpartirdequestionnairestirésdemanière

aléatoire.

Pourtenircomptedesproblèmesliésàlanon-réponse,lapopula-

tiondesrépondantsàl’enquêteparéchantillonaétéredresséepour

refléterlapopulationtotale.L’estimationàpartird’uneenquêtepar

sondagesefondeeneffetsurlepostulatquechaqueunitéd’obser-

vationéchantillonné(en l’occurrence, l’établissement), représente,

outreelle-même,uncertainnombred’autresunités.Cenombreest

désigné sous le nom«poids d’enquête» de l’échantillon.Nous

avonsprocédéàunepost-stratification(étapedite«d’étalonnage

despoids»),afindetenircompteégalementdureclassementéven-

tueldel’activitédecertainsétablissements(quipouvaientavoirété

malclassésenraisond’informationserronées lorsde laconstitu-

tionde labasededonnées initiale).Pour cela, il a fallu identifier

lesvariableslespluspertinentespourexpliquerlanon-réponse.À

partirdediversoutilsstatistiques(régressionlogistiqueettestde

khi2),nousavonsretenul’annéedefondation,lestatutjuridiqueet

laclassificationfinalede l’activité.Établiespour lesorganisations

nonrépondantesàpartirdesourcesexternes(Registredesentre-

prisesduQuébec),cestroisvariablesnousontpermisdepondérer

lesréponses.

L’erreurd’échantillonnagecorrespondàl’écartentrelesestimations

découlantdel’échantillonetlesrésultatsquedonneraitundénom-

brementcomplet.Deuxoutilsontserviàévaluer laprécisiondes

estimations:lecalculducoefficientdevariationdesestimationset

lamiseenplacedeméthodesderobustesse.

Lecoefficientdevariationtientcompteàlafoisdel’erreurd’échan-

tillonnage(stratificationapriori)etdelanon-réponse(stratification

aposteriori).Laformuleutiliséepourcalculerlecoefficientdevaria-

tion(CV)enpourcentageestlasuivante:

= ⋅

avecxreprésentantl’estimationetS(x)l’erreur-typedex.

Laconventionadoptéeparlesinstitutspublicsdestatistiquesest

de ne pas inscrire de recommandations particulières pour l’inter-

prétation des estimations pour un coefficient inférieur ou égal à

16%,d’accompagnerlesestimationsd’unerecommandationd’in-

terprétationavecprudencepouruncoefficientde16à33,3%,et

denepasdonnerlesestimationsoudelesdonnereninsistantsur

leurextrêmevariabilitépouruncoefficientsupérieurà33,3%.Nous

avons suivi la dernière recommandation en omettant les chiffres

destableauxprésentésetenlesremplaçantparlamention«ns»

(nonsignificatif).

Par ailleurs, une enquête auprès d’entreprises est toujours plus

sensible aux extrêmes qu’une enquête auprès de personnes. En

raison du caractère aléatoire de l’échantillonnage qui a été établi

en fonctionde l’activitéprincipale, ilsepeutainsique l’onaitpu

tirerplusd’individusatypiques,notammentplusd’organismesde

grandetaille,enraison,entreautres,del’absenced’informationsa

priorisurlatailledesétablissementssusceptiblesdefairepartiede

lapopulation.Pourconfirmernosestimations,nousavonsutilisé

deuxméthodesderobustesse:

• La premièreméthode consiste à avoir un aperçu de l’impact

d’unindividuextrêmesurlamoyenneestimée.Cetaperçupeutêtre

obtenusoitparleretraitdecetindividu,soitparlechangementdes

pondérations, suivant l’idée que cet individu extrême, fondamen-

talementatypique,nereprésenteplusquelui-même.Procéderde

cettemanièreaunimpactinférieurà1%surlesestimationsproje-

téessurl’ensembledelapopulation.

• Lasecondeméthodeconsisteàs’appuyersurd’autreséléments

disponiblesetàimputerdesdonnéesmanquantes.Lerecensement

nousdotaitd’unequestionrelativeauxfeuilletsT4.Lenombrede

T4estuntrèsbonindicateurdel’emploitotal.Ainsi,unerégression

linéaireayantpourvariabledépendantecettevariabled’emploiet

pour variable indépendante le nombre de T4 a un coefficient de

variation(R2)de0,77.Onpeutdoncraisonnablementimputerun

nombre d’emplois total à partir du nombre de T4 pour les non-

répondants. Le rapport entre lamoyenne de la nouvelle variable

imputée et la variancede l’ancienne variablenon imputée,un in-

dicateurdubiaisintroduit,esttrèsfaible(0,005).L’estimationpar

donnéesimputéesestsupérieurede10%àlanôtre.Notreestima-

tionestdoncfondamentalementconservatrice.

Taux de réponse et taux de sondage

Autotal,notretauxderéponsede64,5%(639réponsesutilisables

sur990établissementsfaisantpartiedel’enquête)etnotretauxde

sondagede17,8%(639répondantssurunepopulation totalede

3590)secomparentavantageusementaveclesstandardsmoyens

enmatièred’enquêtesnonobligatoiresréaliséesauprèsdesentre-

prisesparlesinstitutspublicsdestatistiques,quisontrespective-

ment50%et15%.Cestauxsonttoujoursdescompromisentre

l’exactitudedesdonnéesetlecoûtdelacollectedesdonnées.

Deuxraisonspeuventexpliquerun«chiffrenonsignificatif»:d’une

part, le faible échantillonnage d’une population ou sous-popula-

Page 30: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

30 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

tionpeutrendretropinexactesdesprojectionssursonintégralité,

commec’estlecasdecertainssecteursousous-secteursd’activité;

d’autrepart,laréalitémesuréepeutêtretrophétérogènepourêtre

résuméeparunemoyenneouparunerépartition(parexemple,une

moyenned’emploisestnonsignificativedansunsecteurenraison

delaprésenced’unemajoritéd’établissementsquin’ontaucunem-

ployéetdequelquestrèsgrandsétablissements).

Pournotreenquête, comme l’atteste l’importancedes tauxde ré-

ponseetdesondage,laseconderaisonpeutêtreconsidéréecom-

me laprincipale.Elle représenteunencouragementàmenerdes

recherchesapprofondiessusceptiblesdemettreenévidencelapar-

ticularitédesréalitéssectoriellesdel’économiesociale.

2.4.4 Présentation des résultats

Nature des variables

Commenousl’avonssoulignéprécédemment,lesrésultatsdesva-

riablesissuesdurecensementsontexhaustifsetnesontdoncpas

estimés.Les résultatsdesvariables issuesduquestionnaired’en-

quête sont des estimations. Les tableauxprésentant uniquement

desvariablesexhaustivesnecomprennentpasd’estimations.Ceux

qui utilisent des variables estimées ou qui croisent celles-ci avec

unevariableexhaustiveprésententdesestimations.Ilestdoncim-

portantd’avoirentêtecettedistinctionavantdelirelestableauxdes

données.Letableau2.3récapitulecepoint.

Année de référence

Lespratiquesdesorganisationsdel’économiesocialenesontpas

forcément homogènes : certaines peuvent établir leur exercice fi-

nancierenfonctiondel’annéecivile,mêmesi laplupart lefontà

chevalsurdeuxannées.Enoutre,certainesorganisationspeuvent

ne pas avoir complété le processus d’approbation de leurs états

financierspourl’annéecourante.Parsoucid’untraitementhomo-

gènedesdonnées,nousavonsdemandéauxétablissementsleurs

derniersétatsfinancierspréparés,avecmentionde l’annéederé-

férence.

Autotal,lapériodederéférencedesrésultatsprésentésrelatifsaux

emploisetauxrevenuss’échelonnede2005à2007.Eneffet43,9%

des établissements ont répondu pour 2006-2007, 25,9 % pour

2006et29,5%pour2005-2006.Ceci représenteau total99,3%

desétablissements;les0,7%restantsserépartissentcommesuit:

0,4%en2005et0,3%en20079.

Tableaux

Pourlaprésentationdesrésultats,nousavonsadoptélesconven-

tions en vigueur. Les résultats sont donc présentés dans des ta-

bleauxrécapitulatifsquireprennentdesinformationsrelativesàla

répartitionentrecatégories,àlamoyenneetautotalestimésurl’en-

semblede lapopulation.Cestableauxcomprennentdesdonnées

agrégéesdemanièreàpréserverlaconfidentialitédesréponsesdes

établissementsquifaisaientl’objetdel’enquêteetdegarantirleur

anonymat.

Des indices ont également été calculés afin de proposer une

meilleure interprétationdecertainesvariables. Ils’agit,dans tous

lescas,d’indicesdont l’interprétationdoitêtre relative (pourfins

decomparaison)etquinepeuventêtreinterprétésdemanièreab-

solue.Unindiceestunemesuresynthétiquequirésumeenunseul

chiffreunecaractéristiquequepossèdel’ensembledesvaleursque

prend une variable (Lemelin, 2005). Trois indices ont été utilisés

permettantdemesurer ladiversité, la concentrationet l’inégalité

desvaleursprisesparcertainesvariables.

9 Danscederniercas,ils’agitdedeuxétablissementsquiontétéinterrogésde

nouveauaudébutde2008,enraisonderéponsesrepéréescommenoncohérentes;

cesétablissementsontalorschoisidenousprésenterleursétatsfinanciersde2007.

Tableau 2.3 – Nature des variables présentées dans le rapport

Variables exhaustives

Statut juridique

Année de fondation et âge

Activité économique principale

Situation géographique

Variables estimées

Mission sociale

Emplois (temps plein, temps partiel, saisonniers, pigistes et contractuels)

Bénévolat

Composition du conseil d’administration

Sexe du plus haut dirigeant

Revenus

Masse salariale

Sources de revenus (subventions, contrats de services, ventes, autres)

Évolution des revenus sur trois ans (croissance, décroissance, stabilité)

Source : Enquête Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007

Page 31: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Cadreméthodol0gique 31

• L’indice de diversitéEvenessissudestravauxdeShannon-Wie-

ner(Shannon,1948)secalculedelamanièresuivante:

= =

− ×=

avecH:indicedeShannon-Wiener;S:lenombredecatégoriesde

lavariable;etpi:laproportiondelavariabledanslacatégoriei.

Habituellementutilisécommeindicateurdanslestravauxdescher-

cheursenenvironnementafind’apprécierlabiodiversitéd’unmilieu

naturel,cetindiceestadaptépourlarechercheensciencessociales

quandonchercheàmesurerladiversitégéographiquedessecteurs

(secteursplusoumoinsimplantésdansdifférentsterritoires)ou,à

l’inverse, ladiversitésectorielledecertaineszonesgéographiques

(territoiresaccueillantuneplusoumoinsgrandediversitéd’organi-

sations).Cetindicevarieentre0(présenced’uneseulecatégorieou

espèce)et1(répartitionégalitairedescatégoriesouespèces).

• L’indice de concentration de Hirschman-Herfindahl (Hirsch-

man,1964)secalculedelamanièresuivante:

= ( )=

∑avec s

i : part de l’établissement i dans l’ensemble des établisse-

mentsdusecteur.

Habituellementutiliséenéconomieindustrielle,cetindicecomplè-

tel’indicedediversité:unsecteuravecunefortediversitépeutêtre

trèsconcentréoutrèsdéconcentré;enoutre,l’indicedediversiténe

prendencomptequelarépartitiondansdifférentsintervallesd’une

variable,alorsque l’indicedeconcentrationpermetdeconsidérer

l’ensembledesvaleursd’unevariablecontinue.Plusl’indiceestpro-

chede1,pluslesecteurestconsidérécommeconcentré(dominé

parquelquesgrandsétablissements).

• L’indice d’inégalitédeGini(Sen,1973)secalculedelamanière

suivante:

∑∑∑= =

=

⎟⎠

⎞⎜⎝

⎛⋅

−=

avec y la valeurde la variabled’intérêtpour l’établissement i, les

établissementsétantclassésparordrecroissantdecettevariable10.

L’indice de Gini est principalement utilisé en démographie pour

comparer les inégalités de distribution des revenus entre divers

pays.Cettemesured’éloignementd’unedistributionobservéepar

rapport à une distribution de référence (qui représente l’égalité

parfaite) est adaptée à la comparaisondes situations sectorielles

lesunesparrapportauxautres.Cetindicepossèdedespropriétés

complémentairesàl’indicedeconcentrationpermettantderendre

plusrobusteleurinterprétationconjointe.

10 Selonleurthéoriederéférence,leschercheurspeuventmobiliserd’autresformula-

tions,dontKimura(1994)amontrél’équivalencemathématique.

Page 32: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels
Page 33: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

3. Faits saillants

Nousavonsrecueillidesdonnéesconcernantlatailledessecteurs

d’activité,lalocalisationgéographique,l’âge,lesrevenus,lamasse

salarialeet laplacedes femmesdans lesétablissementsde l’éco-

nomiesocialede larégiondeMontréal(voir lesquestionnairesà

l’annexe1).

Une première partie présente les principales variables de l’étude

dansunportraitgénéraldel’économiesocialedelarégiondeMon-

tréal(§3.1).Unedeuxièmepartieestdédiéeauxportraitssectoriels

sommaires(§3.2)etétablitunesynthèsedesdonnéesparsecteur

d’activité.Unetroisièmepartiedresseleportraitd’unétablissement

d’économie sociale«moyen» (§ 3.3). En conclusion,nous souli-

gnonslespistesderecherchesfutures(§3.4).

Le tableau 3.1 et la carte 1 présentent les principaux résultats de

cetteétude.Ilssontregroupéspargrandsthèmesdécrivant l’éco-

nomie sociale : activité etmission; emplois; revenus; bénévolat

etdirection; âge et croissancede l’activité. Le tableau comprend

également lesprincipaux indicesdeconcentrationetdediversité

utiliséspourdécrireladistributiondecertainesvariables.

La carte 1 présente la répartition des établissements par secteur

d’activitéselonlescinqgrandesdivisionsderecensementdeStatis-

tiqueCanadaquel’ontrouvesurleterritoiredelarégionadminis-

trativedeMontréal11.

3.1 Portraitgénéraldel’économiesocialedelarégiondeMontréal

Nousdistinguonsd’entréede jeu lesgrandssecteurscoopératifs

(3.1.1) qui appartiennent au champ de l’économie sociale, mais

dontlesdonnéesnesontpasintégréesauxrésultatsdanslasuite

11 Lesdivisionsderecensementsontutiliséespartouteslesagencespubliquesde

statistiqueauCanada.Cedécoupagepermetunecomparaisonaveclesétudesstatis-

tiquesnationales.

du portrait. La taille de l’économie sociale est ensuite présentée

en fonctiondunombred’établissementsetd’emplois (3.1.2),des

secteursd’activitééconomiquesetdesmissionssociales(3.1.3),du

statut juridique (3.1.4), de la répartition des établissements dans

le territoire(3.1.5),desrevenusetde lamassesalariale(3.1.6),de

laplacedes femmesdans lesétablissements (3.1.7),de l’âgedes

établissements(3.1.8)etdel’évolutiondesrevenus(3.19).Lesdon-

néesproviennentdestableauxdontlaréférenceestindiquéeentre

crochets.

3.1.1 Les grandes organisations coopératives

Les données présentées dans cette section ne proviennent pas

de notre propre collecte de données. Elles nous ont été transmi-

sespar ladirectionduMouvementdescaissesDesjardinsetpar

ladirectiondelaCoopfédérée.Pourcetteraison,etparsoucide

comparaisonaveclesdonnéescompiléesantérieurement(Chantier

del’économiesociale;Directiondescoopératives),lesdonnéesde

cettesectionnesontpasintégréesdanslabasedecalculstatistique

denotreétude.

Le Mouvement des caisses Desjardins

Au 31 décembre 200612, le Mouvement des caisses Desjardins

comptait4798employésdanslarégiondeMontréal.Àelleseule,

laFédérationdescaisses(quiappartient,selonnotreclassification,

ausecteurAutresservices)offrait2026emplois.Lenombred’em-

ployésdescaissesdelarégiondeMontréal(quiappartiennentau

secteurd’activitéCommerce,financeetassurancesdansnotreclas-

sification)s’élevaità2772personnes.LaréalitédeDesjardinsest

complexe;pourendonnerunereprésentationfidèle,ilconviendrait

d’ajouter lesemploisdans lescomposantesnoncoopérativesdu

12 Desjardins(2007).Rapportannuelde2006,(enligne):http://www.desjardins.

com/fr/a_propos/publications/rapports_financiers/rapport_annuel/comp06.pdf.

Page 34: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

34 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

Tableau 3.1 – Récapitulatif des faits saillants de l’économie sociale de la région de Montréal

 

IndICaTeur unITés

seCTeurs d’aCTIVITé éConomIque prInCIpale

ToTal de l’éConomIe soCIale

Ressources naturelles, fabrication,

transformation et construction

Commerce, finance et

assurances

Habitation et location

Loisirs, tourisme,

hébergement et restauration

Santé et services sociaux

Arts, culture et communica-

tionsAutres services

Établissements n 31 105 694 337 1 045 618 760 3 590

Part des établissements ayant déclaré au moins une mission distincte de l’activité économique principale

% 82,8 46,2 17,8 64,4 47,8 27,5 78,9 46,9

Empl

ois

Part des établissements employeurs (temps plein et temps partiel)

% 82,3 77,7 17,0 82,5 91,6 55,9 81,2 67,5

Emploi rémunéré n 1 399 ns 909 11 519 18 882 11 595 13 868 61 535

Proportion de femmes % 23,9 72,6 59,9 54,8 75,0 42,2 52,8 58,5

Proportion d’emploi à temps plein % 75,5 67,6 52,5 31,0 55,2 14,4 36,7 40,0

Part des établissements consa-crant plus de 50% de leurs revenus à la masse salariale

% 63,1 25,8 14,5 53,2 75,6 42,1 67,0 61,6

Reve

nus

Revenus moyens par établis-sement $ 926 964 1 700 242 212 894 769 823 680 849 431 900 587 822 568 130

Répartition des sources de revenus

Subventions et contrats de service auprès d’administra-tions publiques

% 40,9 10,7 31,1 38,4 68,0 48,5 58,2 50,7

Ventes % 27,3 69,3 53,0 38,2 13,0 33,5 24,5 30,8

Autres % 31,7 20,0 15,9 23,4 19,0 18,0 17,3 18,4

Gou

vern

ance

et b

énév

olat Taille du conseil d’adminis-

trationn de

membres 7,3 8,1 5,3 8,2 7,9 6,0 9,0 7,3

Proportion de femmes % 33,1 34,1 51,1 46,6 59,0 43,7 43,6 49,4

Proportion de femmes au poste de plus haut dirigeant % 30,6 46,0 41,6 54,2 63,5 42,0 47,8 50,6

Bénévolat total (bénévoles et membres du conseil d’admi-nistration)

n 328 1 614 7 406 20 937 31 390 ns 25 659 105 134

Age

et c

rois

sanc

e

Âge moyen des établissements années 13 ans 16 ans 19 ans 24 ans 21 ans 17 ans 19 ans 19 ans 

Evolution déclarée des revenus depuis trois ans

Décroissance % d’établis-sements 9,7 7,7 5,8 16,1 22,5 20,8 22,7 17,9

Croissance % d’établis-sements 67,7 42,6 28,5 44,2 32,7 36,6 36,3 35,0

Indi

ces

de c

once

ntra

tion

et d

e di

vers

ité

Concentration

RevenusIndice

Hirschman-Herfindahl

0,098 0,130 0,073 0,044 0,022 0,084 0,029 0,051

EmploiIndice

Hirschman-Herfindahl

0,094 0,245 0,133 0,038 0,018 0,038 0,040 0,071

BénévolatIndice

Hirschman-Herfindahl

0,280 0,129 0,119 0,118 0,026 0,452 0,210 0,174

Diversité

Géographique Indice Eveness 0,827 0,765 0,752 0,743 0,716 0,686 0,651 0,777

Âge Indice Eveness 0,929 0,930 0,835 0,970 0,927 0,972 0,980 0,967

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée. Lecture des indices : l’indice de concentration de Hirschman-Herfindahl varie entre 0 (secteur totalement déconcentré) et 1 (secteur totalement concentré) ; l’indice de diversité Eveness varie entre 0 (présence d’une seule catégorie) et 1 (présence égalitaire des catégories).

Page 35: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Faitssaillants 35

Mouvement – dans l’ensemble duQuébec, ces composantes re-

présentent 20% des 37305 emplois duMouvement des caisses

Desjardins(àlafinde2006)–etderappelerqu’àtraversleCanada,

leMouvementaenregistrédesrecettestotalesde9398millionsde

dollarspourl’annéefiscale2006.

Au22août200713,leterritoiredelarégiondeMontréalcomptait73

caisseset194établissements(voirlacarte2).Lenombred’employés

àtempspleindescaissestotalisait2448personnes,dont1956fem-

mes(80%).Desjardinsdénombrait964dirigeantsélus,dont256

femmes(27%).Suruntotalde697personnes,179femmes(28%)

siégeaientauxconseilsd’administrationdescaissesdelarégionde

Montréal.

13 Desjardins(2007).Donnéesinéditestransmises.Lesdonnéespourlesfilialesnon

coopérativesnepeuventêtreisoléespourlarégiondeMontréal.

La Coop fédérée

Appartenantausecteurd’activitéRessourcesnaturelles,fabrication,

transformationetconstruction,laCoopfédéréeestlaplusgrosse

coopérativeagricoleduQuébec.Lesiègedelafédérationestson

seulétablissementdanslarégiondeMontréaletappartientausec-

teurAutresservices.DesdonnéesinéditestransmisesparlaCoop

fédéréepermettentdepréciserlaplacedesfemmesdansl’ensem-

bledesemploisetauseinduconseild’administrationdecettefé-

dération14.Ainsiàlafinde2007,154employéstravaillaientdansses

bureaux,dont69femmes(prèsde45%).Parmiles13personnes

quisiégeaientauconseild’administrationen2006-2007,oncomp-

taitdeuxfemmes.

Demanièreplusgénérale,lesactivitésdelaCoopfédéréeseconcen-

trent dans lamise enmarché des produits agricoles et l’approvi-

sionnementdesproducteurs.Pourl’exercicefinancier2006-200715,

14 Coopfédérée(2007).Donnéesinéditestransmises.

15 Coopfédérée(2008).Rapportannuel2007(enligne):http://www.lacoop.coop/

medias/publications.asp.121314

Carte 1 – Répartition des établissements par secteur d’activité, par division de recensement

Page 36: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

36 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

laCoopfédéréecomptait11072employésautotal(auQuébec,en

OntarioetauNouveau-Brunswick)dansles106coopérativesmem-

bres(dont12coopérativesd’utilisationdemachinerieagricole,qui

sontdesmembresauxiliairesdelafédération).EncomptantOlymel,

unefilialenoncoopérativecontrôléemajoritairementpar laCoop

fédérée,cettedernièregénéraitunemassesalarialeavoisinant les

600millionsdedollars.LeréseaudelaCoopfédéréereprésentait

près de 57000membres réguliers. Les produits consolidés pour

l’exercice2006-2007sechiffraientàprèsde3,3milliardsdedollars,

dont1,3milliardprovenaientdel’économiesociale.L’âgemoyendes

coopérativesmembress’établissaità63ans.

3.1.2 Nombre d’établissements

L’économiesocialedanslarégiondeMontréalregroupe3590éta-

blissements[tableau3.2],dont2360établissementsemployeurset,

enexcluantlesgrandsemployeursquesontDesjardinsetlaCoop

fédérée,61500employés rémunérés [tableau3.3].À titre indicatif,

celacorrespondapproximativementàplusdutiersdel’emploidu

secteurmanufacturiertotaldanslarégion16.Lesemploisrémunérés

de l’économiesociale représententdoncenviron7%de l’emploi

total17.Sil’oncompteDesjardinsetlaCoopfédérée,letotals’élève

àunpeuplusde66400emploisrémunérésauseinde3785éta-

blissements.

Ilestànoterque,contrairementàplusieursautrestypesd’activité

économique,l’économiesocialepeutjouerunrôleéconomiqueim-

portantsanscréerd’emploisdirects.C’estlecasde20%desOBNL

(plusieursassociationsàvocationculturelleousportivesontsoute-

nuespardesbénévoles)etde80%descoopératives[tableau3.4]

(exclusionfaitedeDesjardinsetdelaCoopfédérée).Danslaplupart

descoopérativesd’habitation, l’exploitationestpartagéeentreles

bénévoles-occupants,etlebénéficeestrépartinotammentsousla

formedeloyersinférieursaumarché.

16 Lesecteurmanufacturierfournit153000«emploistotaux»danslarégionde

Montréal(2004).Lacomparaisonselimiteàl’ordredegrandeur,puisquelesdonnées

manufacturièrespour2007nesontpasdisponibles.Lesdonnéesd’emploisont

disponiblesauprèsdel’InstitutdelastatistiqueduQuébecetfigurentdansletableau

publiésurlesite:http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/econm_finnc/sectr_manfc/

production/donn_reg/ra_scian3_emp_tot_2003_2003r_2004.htm(siteconsultéle18

mai2008).

17 D’aprèsl’EnquêtesurlapopulationactivemenéeparStatistiqueCanada,Emploi-

Québecestimeà940000lenombred’emploisdanslarégiondeMontréalen

2006.Enraisondesdifférencesméthodologiquesentrecetteenquêteetlanôtre,

lepourcentagecalculéestunordredegrandeuretestdonnéàtitreindicatif.Voir

RichardLegris,Leschiffresclésdel’emploiauQuébecÉdition2007,Emploi-Québec.

Disponiblesurlesitehttp://www.emploiquebec.net/francais/imt/publication_IMT.

asp?categorie=1002101(siteconsultéle18mai2008).

Activités économiques

Danslarépartitiondesétablissements,leprincipalsecteurdel’éco-

nomiesocialeestceluidelaSantéetdesservicessociaux,quire-

groupe1045établissements(soit29%del’ensemble),suividusec-

teurAutresservices,avec760établissements(21%),etdusecteur

Habitationetlocation,quiencompte(19%)[tableau3.5].

Surlabasedel’emploi, lesecteurSantéetservicessociauxdomi-

ne(31%de l’emploi total),avec18900emploisrémunérés,suivi

dusecteurAutresservices(23%),quicompte13900emplois,et

dessecteursArts,cultureetcommunicationsetLoisirs,tourisme,

hébergement et restauration, avec 11500 emplois chacun (19%)

[tableau3.3]. (Si l’on inclut leMouvementdescaissesDesjardins,

lesecteurCommerce,financeetassurancescomptequelque8150

emplois.)

Missions sociales

L’activitééconomiquen’estcependantpasnécessairementlereflet

completdelamissionquesedonnentlesétablissementsd’écono-

miesociale.Ainsi,ceux-cipouvaientdéclarerjusqu’àdeuxmissions

relevant d’un champautre que celui de leur activité économique

principale(etpouvaientdeplusdéclareravoir«desmissionsmulti-

ples»).Quarante-septpourcentdesétablissementsdel’économie

socialeontmentionnéaumoinsunemissionet16%aumoinsdeux

missions différentes [tableau 3.6]. Cesmissions appartiennent le

plussouventauxcatégoriesDéveloppementéconomiqueoucom-

munautaire(18%del’ensembledesétablissements),Éducationpo-

pulaireoualphabétisation(16%),Artsetculture(15%),Emploiou

insertion(13%)etImmigrationoucommunautésculturelles(13%)

[figure3.1].

L’analyseparsecteurd’activitépermetdepréciserl’importancere-

lativedecesmissions.Ainsi,sinousnousintéressonsuniquement

auxétablissementsquiontdéclaréaumoinsunemissiondifférente

deleuractivitééconomiqueprincipale,onconstatequ’ilsreprésen-

tent83%del’ensembledesétablissementsappartenantausecteur

Ressourcesnaturelles, fabrication, transformationetconstruction.

79%desétablissementsdusecteurAutresserviceset64%dusec-

teurLoisirs,tourisme,hébergementetrestaurationontégalement

déclaréunemissiondifférentede leuractivitééconomiqueprinci-

pale.Àl’inverse,ilsnesontque28%àl’avoirfaitdanslesecteur

Arts,cultureetcommunicationset18%danslesecteurHabitation

etlocation[tableau3.6].

Sicertainssecteursdéclarentunemissionetqued’autresnelefont

pas, la distribution desmissions dans un secteur est elle-même

significativementdifférente.Onpeutdoncdistinguerdessecteurs

où le nombre demissions différentes déclarées est plutôt faible

Page 37: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Faitssaillants 37

(Ressourcesnaturellesfabrication,transformationetconstruction;

Commerce,financeetassurances;Habitationet location)desec-

teursoù lesmissions sontplushétérogènes (tous les autres sec-

teurs).Ainsi,lamissionEmploi,insertionestlapremièrecitéedans

lesecteurRessourcesnaturelles,fabricationetconstruction(92%

des établissements ayant cité aumoins unemission). Elle arrive

égalemententêtedanslesecteurCommerce,financeetassurances,

suiviedelamissionEnvironnement(respectivement27%et19%

respectivement).Lesmissionslesplusfréquemmentcitéesdansle

secteurHabitationet locationsontcellesduDéveloppementéco-

nomique,communautaire(51%)etdesArtsetculture(41%).

Encequiconcernelessecteursoùlesmissionssontplushétérogè-

nes,onconstatequedanslesecteurLoisirs,tourisme,hébergement

et restauration, lamissionEmploi, insertionarrive en tête, suivie

desmissionsDéveloppementéconomique,communautaire(19%),

Arts et culture (18 %) et Immigration, communautés culturelles

(16%).Dans le secteur Santé et services sociaux, cette dernière

mission représente 19%des établissementsquiontdéclaréune

missiondifférentede leuractivitééconomiqueprincipale.Elleest

suiviedesmissionsDéveloppementéconomique,communautaire

(19%),Éducationpopulaire,alphabétisation(18%),Santé(15%)–

pourlesétablissementsdusous-secteurservicessociaux–Emploi,

insertion(13%)etHabitation(13%).DanslesecteurArtsetculture,

lamissionÉducationpopulaire, alphabétisationarriveenpremier

(26%),suiviedesmissionsArtsetculture(pourlesétablissements

du sous-secteur Communications), Défense de droits sociaux

(12%)etLoisirsettourisme(10%).Enfin,danslesecteurAutres

services, lamissionprincipalement citée estÉducationpopulaire,

alphabétisation(21%),suiviedesArtsetculture(17%),deDéve-

loppement économique, communautaire (13%), de Immigration,

communautés culturelles (13%) et deDéfensededroits sociaux

(13%)[tableau3.6].

3.1.4 Statut juridique

• Organisations à but non lucratif. Les OBNL sont des asso-

ciations personnifiées (indiquées «APE» dans les tableaux) qui

regroupent 80%des établissements d’économie sociale dans la

région[tableau3.4]etcomptent58058emplois.

• Coopératives.Lescoopératives,quantàelles,regroupent20%

desétablissementsd’économiesocialedanslarégionetcomptent

3477employés(misàpartDesjardinsetlaCoopfédérée)[tableau

3.4].EncomptantDesjardins(194établissementset4798emplois)

etlaCoopfédérée(unétablissementet154emplois),laproportion

d’établissementscoopératifss’élèveà25%(944établissements)et

lenombred’emploisà8400.

• Mutuelles. L’étude a permis de repérer deux établissements

quisontdesmutuelles.Dotéesd’unstatutassimilableàceluides

coopératives,ellesontététraitéesaveccelles-cidanslesdonnées

statistiques.

3.1.5 Répartition géographique

Lacarte1enpage35montrequelarépartitionsectorielledel’éco-

nomiesocialeestnettementdifférenciéeselonlescinqgrandesdi-

visionsderecensementdeStatistiqueCanadapourlarégionmétro-

politainedeMontréal.SilapartdessecteursRessourcesnaturelles,

fabricationettransformationetCommerce,financeetassurances

nevarientquepeu(lesdeuxsecteurscombinésreprésentententre

3et6%desétablissementsdanschaqueDivisionderecensement),

celledesautressecteursvariefortement.Ainsi, lesecteurHabita-

tionetlocationreprésente39%desétablissementsdanslaDivision

Sud-Ouest,21%dans laDivisionEstetseulement10%dans la

DivisionCentre-Ouest.LesecteurLoisirs, tourisme,hébergement

etrestaurationaunepartquivariede6%dansl’Està15%dansle

Centre-Ouest.Hormispour leSud-Ouest, lesecteurSantéetser-

vicessociauxestlepremiersecteurdesétablissementsdechaque

Divisionderecensement,représentantjusqu’à42%desétablisse-

mentspourladivisionOuestetmême44%pourladivisionEst.Le

secteurArts,cultureetcommunicationsnereprésentequ’unefaible

partdesétablissementsdanstroisdivisionsderecensement(6%,

7% et 8% respectivement pour les divisions Est, Sud-Ouest et

Centre-Ouest),etobtientlapartlaplusimportantedansladivision

Centre(21%).Enfin,lapartdusecteurAutresservicesvarieentre

16%(OuestetSud-Ouest)et28%(Centre-Ouest).

Encequiconcernelarépartitiondanslesdifférentsterritoiresdela

régiondeMontréal,l’économiesocialeafficheuneplusforteprésen-

cedanslesarrondissementsVille-MarieetLePlateau-Mont-Royal,

qui ensemble comptent 32%des établissements [tableau 3.7] et

34 % de l’emploi [tableau 3.9]. Au total, 7 arrondissements cap-

tent74%desétablissementset78%desemploisdelarégionde

Montréal [figures3.3et3.4].Dupointdevuesectoriel, lesecteur

Santéetservicessociauxestlemieuxréparti,présentantl’indicede

diversitégéographique(Eveness) leplusélevé(0,827).À l’inverse,

l’indicedediversitédusecteurArts,cultureetcommunicationsest

leplusfaible,[figure3.2]reflétantuneforteconcentrationdansLe

Plateau-Mont-Royal,oùsontsitués30%detouslesétablissements

decesecteur[tableau3.8].

Enprenantencomptelapopulationdesarrondissements(partran-

chede10000habitants),Ville-Marieseclasseentêteavecleratio

leplus élevé (79,1 établissementspar 10000habitants), suivi du

Plateau-Mont-Royal(52,2)etduSud-Ouest(41,8)[tableau3.7](voir

lacarte3,p.64).

Page 38: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

38 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

• Ville-Marie comprend17%detouslesétablissementsd’écono-

miesocialeet lamêmeproportiondesemplois.Seulement14%

des établissements du secteur Santé et services sociaux s’y trou-

vent.Cet arrondissement possède l’indicedediversité sectorielle

le plus élevé (0,867), ce qui signifie qu’il possède la plus grande

«biodiversité»d’économiesociale;autrementdit,c’estlàqueles

différentssecteursd’activitésontlemieuxreprésentés[tableau3.7,

figure3.3].

• Le Plateau-Mont-Royal compte quant à lui 15 % de tous les

établissements recensés et 17%des emplois.On y trouve 30%

desétablissementsdusecteurArts,cultureetcommunicationsde

l’ensembledelarégiondeMontréal,alorsqueseulement9%des

établissementsdeSantéetdeservicessociauxysontinstallés.Mal-

grécela,l’arrondissementaunindicedediversitésectorielleassez

élevé(0,829),cequitémoigned’unediversitéimportantedessec-

teursd’activitésurceterritoire(commel’attestelaprésencede13%

des établissements du secteur Ressources naturelles, fabrication,

transformationetconstructionetunemêmeproportionpour les

établissements du secteurCommerce, finance et assurances) [ta-

bleaux3.7,3.8,3.9etfigure3.3].

• Le Sud-Ouest se démarque par la forte présence des établis-

sementsenHabitationet location.Ony trouve 19%desétablis-

sementsdecesecteur,comparativementàseulement8%duto-

tal des établissements, tous secteurs confondus.Par ailleurs, cet

arrondissementcomptetrèspeud’établissementsdanslesecteur

Arts, cultureet communications (3%).Lespointsprécédents se

confirmentavecunindicedediversitésectoriellequiestleplusbas

(0,731)desprincipauxarrondissements.LeSud-Ouestcompte6%

del’emploitotal[tableaux3.7,3.8,3.9etfigure3.3].

Troisarrondissementsconcentrent46%desemploisgénéréspar

l’économiesocialedanslarégiondeMontréal:Ville-Marie(10489),

LePlateau-Mont-Royal(10312)etMercier-Hochelaga-Maisonneuve

(7239)[tableau3.9,figure3.4].Cesarrondissementssedistinguent

notammentpar lesdifficultéséconomiquesde leurspopulations.

AlorsqueletauxdechômagedanslaRégionmétropolitainedere-

censementatteint6,7%(2007)etqueceluidelavilledeMontréal

estde8,7%(2007),letauxdechômage(2001)decesarrondisse-

mentsétaitrespectivementde11,3%,9%et9,9%18.En2001,le

tauxdechômagepourlavilledeMontréals’élevaità9,2%,alors

qu’ilétaitde7,5%pourlaRégionmétropolitainederecensement.

L’économiesocialecréedoncdesemploisetoffredesservicesdans

des arrondissements qui éprouvent des difficultés économiques

importantes.

18 VilledeMontréal(2004),LesarrondissementsdeMontréal,répertoiresociodé-

mographiqueetclassementparvariables.Disponibleenligne:http://ville.montreal.

qc.ca/pls/portal/docs/PAGE/PES_PUBLICATIONS_FR/PUBLICATIONS/MARCHE_

DU_TRAVAIL.PDF(siteconsultéle18mai2008).

3.1.6 Revenus et masse salariale

• Niveau de revenus. Les revenus totaux de l’économie sociale

dans la région deMontréal s’établissent à 2milliards de dollars

[tableau3.10],exclusionfaitedeDesjardinsetde laCoopfédérée.

LesecteurSantéetservicessociauxest leplus importantgénéra-

teurderevenus,avec35%desrevenustotaux.Viennentensuiteles

secteursAutresservices (22%),Arts,cultureetcommunications

(13%)etLoisirs,tourisme,hébergementetrestauration(13%).

À l’opposé, le secteurRessourcesnaturelles, fabrication, transfor-

mationetconstructioncontribueàlarichessegénéréeparl’écono-

miesocialedansuneproportionde1%.

Le revenumoyen par établissement est de 568000 dollars pour

l’ensembledessecteurs.Cettemoyennecachetoutefoisdefortes

variations. Ainsi, le secteur Commerce, finance et assurances se

démarqueetenregistre 1,7M$,suividusecteurRessourcesnatu-

relles,fabrication,transformationetconstruction(prèsde1M$par

établissement),alorsquelesecteurHabitationetlocationsesitue

souslamoyenne,avec213000dollars[tableau3.1].

• Sources de revenus.Lescontratsdeserviceavecuneinstance

publique19etlessubventionsconstituentlessourcespubliquesde

revenus.Lesrecettesprovenantdesventesetlesrevenusd’autres

sourcescomposentlesrevenusdesourcesprivées.Autotal,lesre-

venusdesourcesprivéesetpubliquesse répartissentàpeuprès

également(51%et49%,respectivement).Onnotetoutefoisune

importantevariationd’unsecteuràl’autre.Ainsi,danscinqsecteurs,

lesrevenusdesourcesprivéessesituentau-dessusdelamoyenne:

lesecteurCommerce,financeetassurancesviententêteavec89%,

suivideHabitationet location(69%),Loisirs, tourisme,héberge-

ment et restauration (61%) etRessourcesnaturelles, fabrication,

transformation et construction (59 %). À l’inverse, les secteurs

SantéetservicessociauxetAutresservicesprésententdesrevenus

desourcespubliquesplusimportants,avecrespectivement68%et

58%deleursrevenusprovenantdesourcespubliques(subventions

oucontratsdeservices)[tableau3.1,figure3.5].

• Masse salariale.Lamassesalarialeestunedesdépensesprinci-

palesdesétablissementsdel’économiesociale.Entenantcompte

uniquementdesétablissementsemployeurs,onconstateque19%

decesderniersconsacrent75%etplusdeleursrevenusàlarému-

nérationde leursemployésetque62%yaffectent50%etplus

de leurs revenus. Cette répartition varie fortement selon les sec-

teurs. Ainsi, si on s’intéresse à la proportion des établissements

dont50%etplusdesrevenusserventàrémunérerlesemployés,

onconstateque lesecteurSantéetservicessociauxestceluiqui

dépenseleplusenmassesalariale(75%desétablissements),suivi

19 Lanotionde«contratdeservice»avecuneinstancepubliquerenvoieaupaiement

faitencontrepartiedeservicesrendusparl’établissement.

Page 39: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Faitssaillants 39

dessecteursAutresservices(67%desétablissements)etRessour-

cesnaturelles,fabrication,transformationetconstruction(63%).À

l’inverse, lessecteursHabitationet location(15%)etCommerce,

financeetassurances(26%)sontceuxquiconsacrentauxsalaires

lapartlamoinsimportantedeleursrevenus[tableau3.11].

3.1.7 Femmes et économie sociale

• Le genre des postes de gouvernance et de direction.Lapropor-

tiondefemmesquisiègeàunconseild’administrationestgénéra-

lementinférieureouégaleàlamoitiédunombretotaldemembres,

saufpourlessecteursSantéetservicessociaux,oùelleatteint59%,

et Habitation et location (51%). La proportion la plus faible de

femmesauxconseilsd’administrationseretrouvedans lesecteur

Ressourcesnaturelles, fabrication, transformationet construction

(33%),suividusecteurCommerce,financeetassurances(34%)

[tableau 3.12]. Le secteurRessourcesnaturelles, fabrication, trans-

formationetconstructionestaussiceluioùlesfemmesoccupent

lemoinssouventleplushautpostedecoordinationoudedirection

(31%)[tableau3.13].

Enmoyenne,laplushautefonctiondedirectionestassuméeàparts

égalespardesfemmesetdeshommes.Àcechapitre,lesécartsà

lamoyennesont importants, avecuneprésenceplus importante

desfemmesdanslessecteursSantéetservicessociaux(64%)et

Loisirs,tourisme,hébergementetrestauration(54%).Inversement,

les secteurs Ressources naturelles, fabrication, transformation et

construction (31%),Habitation et location (42%) etArts, cultu-

re et communications (42%) affichent des taux sous l’équilibre

hommes-femmes[tableau3.13].

• Femmes et emploi.Lesfemmessontplusnombreusesqueles

hommesàoccuperdesemploisdans lesentreprisesd’économie

sociale (59%de tous lesemplois rémunérés). Leurprésenceest

encoreplusimportantedanslespostesàtempsplein(66%)età

tempspartiel(65%).Àl’opposé,ellesoccupentmoinssouventdes

emploissaisonniers(53%),oùellesdemeurenttoutefoismajoritai-

res,etdesemploisdepigistesetdecontractuelles(45%)[tableau

3.14].

Surleplansectoriel,lessecteursSantéetservicessociauxetCom-

merce, finance et assurances sedémarquentpar unemain-d’œu-

vrefortementféminine,avecdestauxrespectifsde75%et73%.

À l’autre extrémité, le secteur Ressources naturelles, fabrication,

transformationetconstructionsedistingueaussiparunfaibletaux

defemmesenemploi(24%),maisparunforttauxdepigistesetde

contractuelles(64%)[tableau3.14].

• Femmes et bénévolat. Lesfemmesreprésentent50%desbé-

névoles,soit11bénévolessur22[tableau3.18].Cetteproportionva-

riefortementselonlessecteurs:ainsi,lesfemmessontproportion-

nellementplusnombreusesdanslessecteursCommerce,finance

etassurances(64%defemmesbénévoles),Arts,cultureetcom-

munications(62%)etHabitationetlocation(56%).Lessecteurs

Ressourcesnaturelles, fabrication, transformationet construction

(42%) et Loisirs, tourisme, hébergement et restauration (43%)

sontceuxquicomptentproportionnellementlemoinsdefemmes

[figure3.9].

3.1.8 Âge des établissements

L’âgemoyendesétablissementsdel’économiesocialedelarégion

estde19ans.LessecteursLoisirs, tourisme,hébergementetres-

taurationetSantéetservicessociauxcomptentleplusd’établisse-

mentsanciens,avecunâgemoyende24et21ansrespectivement.

Les secteursRessourcesnaturelles, fabrication, transformationet

constructionetArts,cultureetcommunicationprésententleséta-

blissementslesplusjeunes,cesderniersayantunâgemoyende13

et17ansrespectivement[tableau3.17].

3.1.9 Évolution des revenus

Prèsdelamoitié(47%)desétablissementsdéclarentavoirconnu

unestabilitédeleursrevenusaucoursdestroisdernièresannées.

Plusdutiersdesétablissements(35%)déclarentavoirconnuune

croissance(croissance rapideoucroissance)et 18%unedécrois-

sance(décroissancerapideoudécroissance).LesecteurRessources

naturelles,fabrication,transformationetconstructioncomprendla

plusgrandepartd’établissementsencroissance(68%),lesecteur

Habitation et location compte le plus grand nombre d’établisse-

mentsdont les revenus sont stables (66%) et 23%des établis-

sementsdessecteursAutresservicesetSantéetservicessociaux

déclarentdesrevenusendécroissance[tableau3.16].

3.2 Portraitssectorielssommaires

Cette sectionprésentedebrefsportraitsde chacundessecteurs

d’activité.Lesdonnéesproviennentdesréférencesindiquéesentre

crochetsetsontregroupéesdanslestableauxetfiguresquisetrou-

ventauxchapitres5et6.Lessecteurscorrespondentauxgrands

regroupementsprésentésdanslasection2.3.2duCadreméthodo-

logique.Leterme«secteur»estdoncutiliséiciparconventionet

nerenvoiepasàladéfinition«canonique»decequ’estunsecteur

Page 40: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

40 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

d’activité en économie industrielle20. Chaque secteur ainsi défini

sediviseensous-secteurs,quieux-mêmessedivisentenactivités.

Pourconnaîtreladescriptioncomplèteducontenudechaquesec-

teurd’activité,onpeutseréféreràlamétacatégoriecorrespondante

delaclassification,disponibleàl’annexe2.

3.2.1 Ressources naturelles, fabrication, transformation et construction (Métacatégorie 1000)

Cesecteurcomprend,parexemple,l’exploitationd’unjardinbiolo-

giqueoud’unatelierdemenuiseriecoopératif.Ils’agitd’unsecteur

relativementconcentrésurleplangéographique,notammentdans

les arrondissementsMercier-Hochelaga-Maisonneuve, Rosemont-

LaPetite-PatrieetLePlateau-Mont-Royal[tableau3.8].

Ce secteur est le plus petit en termes de nombre d’établisse-

ments(31)[tableau3.5]etledeuxièmepluspetit(aprèslesecteur

Habitation et location) en terme d’emplois rémunérés (1400)21

[tableau3.3].Parailleurs,c’estdanslesecteurRessourcesnaturel-

les, fabrication, transformationet constructionque l’on trouve le

plusgrandnombred’emplois rémunéréspar établissement, avec

45employésrémunérésdont34àtempsplein,parrapportrespec-

tivementàunemoyennede17employésrémunérésdont7àtemps

pleinpourl’ensembledessecteurs.C’estaussidanscesecteurque

lebénévolatestleplusfaible(troisàquatrebénévolesparétablisse-

mentenmoyenne,enexcluantlesmembresduconseild’adminis-

tration)[tableau3.18].

Lerevenutotaldusecteurestestiméà29millionsdedollars,avec

unemoyennede927000dollarsparétablissement [tableau3.10].

Iltireprincipalementsesrevenusdesourcesprivées(59%)[figure

3.5].Prèsdesdeuxtiers(63%)desétablissementsconsacrent50%

etplusdeleursrevenustotauxàlamassesalariale[tableau3.11].

C’estlesecteuroùilyalemoinsdefemmesauxconseilsd’admi-

nistration[tableau3.12]etdansleplushautposteparétablissement

[tableau3.13],etceluioùl’onembaucherelativementmoinsdefem-

mes(24%)[tableau3.14].L’âgemoyendesétablissementsyestle

plusbas(13ans,comparéàunemoyennede19anspourl’ensemble

de l’économie sociale). En fait, 39%des établissements ont été

créesdepuis2001[tableau3.17].Cesecteurdétientuneproportion

nettementplusélevée(68%)d’établissementsquidéclarentavoir

20Toutefois,onpeutconsidérercesgrandsregroupementscommeayantune

certainehomogénéitéinterneetunecertainehétérogénéitéentreeux.Lestests

montrentqu’ilexistedefortesdifférenciationsentrelessecteursd’activitéconçuspour

lesdiversesvariablesétudiées.Àcetitre,lestestsdekhi2(corrigésselonlaméthode

deRaoetScottpourlesdonnéesd’enquête)sontsignificatifspourl’ensembledes

tableauxcroisésimpliquantlaclassificationparsecteursd’activitéprésentésdansce

présentrapport.

21 CesdonnéesnecomprennentpaslesactivitésdelaCoopfédérée.

connuunecroissancedeleursrevenusaucoursdestroisdernières

annéesparrapportàlamoyennedessecteurs[tableau3.16].

3.2.2 Commerce, finance et assurances (Métacatégorie 2000)

Cesecteurcomprend,parexemple,unecoopérativeenmilieusco-

laire,unecoopérativedeconsommateursouencoreunesociétélo-

caled’investissementdansledéveloppementdel’emploi(SOLIDE).

OnytrouveégalementlescaissesDesjardins22.Lesétablissements

decesecteur(saufDesjardins)seretrouventd’aborddansl’arron-

dissement Ville-Marie, ainsi que dans celui du Le Plateau-Mont-

RoyaletdansCôte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce[tableau3.8].

Avec ses 105 établissements, il s’agit du secteur dont le nombre

d’établissements est lemoins élevé [tableau 3.5], après celui des

Ressourcesnaturelles, fabrication, transformationetconstruction.

L’estimation de lamoyenne d’emplois n’est pas significative, no-

tammentenraisondelanaturedeladistributiondesemploisdans

l’ensemble des établissements de ce secteur. En effet comme le

montrent les indices de concentration et d’inégalité [tableau 3.3],

l’emploi est concentréessentiellementdansquelquesgrandséta-

blissements.Lesecteurcompteenmoyenneseptàhuitbénévoles

par établissement23 [tableau 3.18], si l’on exclut lesmembres des

conseilsd’administration.

Lerevenutotalestestiméà179M$,avecunemoyennede1,7M$

parétablissement[tableau3.10].Cesrevenusproviennenttrèsma-

joritairement de sources privées (90%), notamment des ventes

(69%desrevenus)[figure3.5].Plusde60%desétablissementsde

cesecteurconsacrentmoinsde25%deleursrevenusàlamasse

salariale[tableau3.11].

Lesfemmesoccupentmajoritairement(77%)24lesemploisàtemps

plein[tableau3.14],demêmequ’ellessontplusnombreuses(plus

de60%)parmilesbénévoles[figure3.9].Cesecteursesituesousla

moyenneauchapitredunombredefemmesquioccupentleposte

dedirection leplusélevéde l’établissement(46%) [tableau3.13].

Avec le secteurRessourcesnaturelles, fabrication, transformation

etconstruction,c’estlesecteuroùilyalemoinsdefemmes(34%)

auxconseilsd’administration[tableau3.12].

Les établissements de ce secteur sont en moyenne moins âgés

queceuxdel’ensembledesétablissementsdel’économiesocialeà

22L’enquêtedistinguelescaissesDesjardinsdurestedel’économiesociale.

23 Uneanalyseintrasectoriellecomplémentairemontrequel’onpeutestimerune

moyenned’emploispourlescoopératives(21emploisrémunérésenmoyenne),mais

paspourlesassociations.

24CesdonnéesconvergentaveccellesquiportentsurleMouvementdescaisses

Desjardins(voirsection3.1.1).

Page 41: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Faitssaillants 41

Montréal(16ans,aulieude19),enraisondunombrerelativement

peu élevé d’établissements créés depuis 2001 (33% des établis-

sementsdecesecteur)[tableau3.17].Aucoursdestroisdernières

années,43%desesétablissementsontconnuunecroissancede

leurrevenu,alorsqueseulement8%desétablissementsdusecteur

connaissaientunedécroissance[tableau3.16].

3.2.3 Habitation et location (Métacatégorie 3000)

Cesecteur est essentiellement composéd’organismesàbutnon

lucratif(OBNL)d’habitation25etdecoopérativesd’habitation.Ildif-

fèredesautresnotammentparlaforteproportiond’établissements

sansemploirémunéré.Ainsi,suruntotalde694établissements[ta-

bleau3.5],83%n’offrentpasd’emploirémunéré[tableau3.19].Mal-

grésonniveaud’emploirémunéréleplusfaible(moinsde1000au

total),lorsqu’ilyaunemploi,celui-ciestàtempspleinplusd’une

fois surdeux [tableau 3.3].Dans l’ensemble, seulement 19%des

établissementsconsacrentplusde25%deleursrevenusàlamasse

salariale[tableau3.11].

Les établissements déclarent enmoyenne cinq bénévoles (en ex-

cluant les membres du conseil d’administration), ce qui est net-

tementendessousde lamoyennede l’économiesociale,quiest

de22[tableau3.18].Ceschiffressemblentnepastenircomptede

l’importancedelacontributiondesrésidentsquiparticipentàlavie

del’organisationetminorentleniveauglobaldubénévolatdansce

secteur,surtoutdanslecasdescoopérativesd’habitation.

Le revenu total est estimé à 148M$ (moyenne de 213000$ par

établissement)[tableau3.10].Entermesd’importancerelativedes

revenusdeventes,cesecteursesitueaudeuxièmerang,aprèsle

secteurCommerce,financeetassurances.Plusdesdeux tiersde

sesrevenus(69%)proviennentdesourcesprivées,dont53%sont

de laventedebiensetservices. Ils’agit,biensûr,des loyerspré-

levésdanslesimmeublesàlogementsquicomposentlamajorité

desétablissementsdusecteur.Desrevenusprovenantdesources

publiques(31%)complètentlesrevenusdecesétablissements[fi-

gure3.5].

Cesecteurcomprend lesorganismesdont lesconseilsd’adminis-

trationsontlesplusrestreints(cinqmembresenmoyenne)[tableau

3.18].Leurcompositionhommes-femmesestpratiquementéquili-

brée,maislaproportiondeshommesoccupantunpostedeplus

hautdirigeantestplusélevée(58%)[tableau3.13].

Cesecteurcomprendàlafois laplusforteproportiond’établisse-

mentsquionteudesrevenusstablesaucoursdestroisdernières

25 Notonsqueplusieursontdansleurnoml’expression«organismesansbut

lucratif»oul’acronymeOSBL.

années(66%)etleplusfaibletauxd’établissementsquidéclarent

avoirconnuunedécroissancede leurs revenusaucoursdecette

mêmepériode(6%)[tableau3.16].

L’âgemoyende l’établissementdusecteurHabitationet location,

commeceluidusecteurAutresservices,correspondàlamoyenne

pourl’ensembledessecteurs[tableau3.17].C’estaussiceluioùl’on

trouvelamoinsforteproportiondejeunesétablissements(14%),

justeaprèslesecteurSantéetservicessociaux.

Enfin,surleplangéographique,c’estdansLeSud-Ouestquel’on

trouvelaplusforteconcentration(19%)detouslesétablissements

dusecteur[tableau3.8].

3.2.4 Loisirs, tourisme, hébergement et restauration (Métacatégorie 4000)

Danscesecteur,ontrouveparexempleuncentresportif,uncentre

récréotouristique,uneaubergedejeunesse,untraiteur,uncaféou

encoreunrestaurant.

Cesecteurcompte337établissements[tableau3.5](dont86%se

trouventdanslesous-secteurdesLoisirs)etfournit11500emplois

rémunérés,dont31%àtempsplein[tableau3.3].Toutefois,18%

desétablissementsnedisposentd’aucunemployé[tableau3.19].Le

secteursedistingueparailleursparsonnombreélevédebénévo-

lesparétablissement,soit54(enexcluantlesmembresduconseil

d’administration)suruntotalde21000[tableau3.18],concentrés

notammentdanscertainsgrandsétablissements,commelemon-

treleniveauélevédel’indicedeconcentration[tableau3.15].

Lerevenutotalestde259M$[tableau3.10].Ilseclasseaudeuxième

rangdessecteurs,avecunemoyennede770000dollarsparéta-

blissement. Ses revenus proviennentmajoritairement de sources

privées (62%),dont 38%de revenusdeventes.Les revenusde

sourcespubliquess’élèventà38%[figure3.5].Seulement4%des

établissements consacrentmoins de 75% de leurs revenus à la

massesalariale[figure3.9].

Lacompositionduconseild’administrationet la fonctiondeplus

hautdirigeantdel’établissementsontéquilibréesentreleshommes

etlesfemmes[tableaux3.12et3.13].Alorsquelesemploisàtemps

plein(57%),àtempspartiel(59%)etsaisonniers(51%)sontma-

joritairement féminins, laprésencedes femmesestmoins impor-

tantedanslesemploisdepigiste[tableau3.14]etdanslebénévolat

(43%)[figure3.9].

Page 42: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

42 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

Ils’agitdusecteurprésentantlaplusfortelongévitédel’économie

sociale, les établissements ayant unemoyenne d’âge de 24 ans.

Comme le souligne l’indice de diversité d’âge, ceci reflète la pro-

portionplusélevéed’établissementscréésavant1980(34%des

établissementsdecesecteur)[tableau3.17].

Cesecteurprésenteaussilaplusforteproportiond’établissements

quiont enregistréunecroissancedes revenusau coursdes trois

dernières années (44%), après le secteur Ressources naturelles,

fabrication,transformationetconstruction[tableau3.16].

Près de 20 % des établissements du secteur se trouvent dans

l’arrondissement Ville-Marie, En ajoutant les arrondissements Le

Plateau-Mont-Royal, Mercier–Hochelaga-Maisonneuve et Côte-

des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, cette proportion atteint 50%

[tableau3.8].

3.2.5 Santé et services sociaux (Métacatégorie 5000)

Danscesecteur,ontrouveparexempleuncentrede lapetiteen-

fance(CPE),unecuisinecollectiveouuncentredefemmes.

Composéà93%d’établissementsappartenantausous-secteurSer-

vicessociaux,ils’agitdusecteurprésentantleplusgrandnombre

d’établissements(1045) [tableau3.5]et lapart laplus importante

d’établissementsemployeurs(92%)[tableau3.19].

Le nombre d’emplois rémunérés y est le plus élevé (19000) [ta-

bleau3.3].Cesecteurestceluiquialaplusfaibleproportiond’éta-

blissementsn’ayantaucunemployéàtempsplein(11%) [tableau

3.3].C’estaussicesecteurquicompteleplusgrandnombredebé-

névoles(31000)[tableau3.18]etlameilleurerépartitiondeceux-ci

entrelesétablissements[tableau3.15].

Le revenu total est estiméà 711M$ (moyennede680000$par

établissement)[tableau3.10],dontplusdesdeuxtiers(68%)pro-

viennentdecontratsdeserviceetdesubventions(notammentpour

lesCPE) [figure 3.5]. Il s’agit du secteurde l’économie socialede

Montréaldontlapartentermesdesubventionsetdecontratsde

servicegouvernementauxestlaplusélevée.Ontrouvedanscesec-

teurlesétablissementsquiconsacrentlaplusgrandepartdeleurs

revenusàlamassesalariale[tableau3.11];76%desétablissements

yconsacrenteneffetplusde50%deleursrevenus.

Danscesecteur,on trouveuneplus forteproportionde femmes

tant aux conseils d’administration (59%) [tableau 3.12] que dans

lesplushautspostesdedirection(64%)[tableau3.13].C’estaussi

celuioù laproportiondefemmesoccupantdesemploisàtemps

plein(76%),àtempspartiel(79%)etdepigisteoudecontractuelle

(79%)estlaplusélevée[tableau3.14].

AprèslesecteurLoisirs,tourisme,hébergementetrestauration, il

s’agitdusecteurdontlesétablissementssontenmoyennelesplus

âgés(21ans,aulieude19anspourl’ensemble)[tableau3.17].Ce

secteurestaussiceluioùlaproportiondesétablissementsquidé-

clarentavoirconnuunecroissancedeleursrevenusaucoursdes

troisdernièresannéesestlaplusfaible(33%)[tableau3.16],après

lesecteurHabitationetlocation.

Enfin,cesontlesétablissementsdecesecteurquisontlepluséga-

lementrépartissurleterritoiremontréalais[tableau3.8].

3.2.6 Arts, culture et communications (Métacatégorie 6000)

Ontrouvedanscesecteur,parexemple,unetroupededanse,une

sociétéd’histoire,unmuséeouencoreuneradiocommunautaire.

Lagrandemajoritédes618établissements [tableau3.5]decesec-

teur26appartientausous-secteurArtsetculture(90%)etexerce

uneactivitérelevantdesartsdelascène(60%).Lesecteurfournit

dutravailrémunéréà11600personnes,bienque86%desemplois

soientatypiques(tempspartiel,pigiste,contractuel)[tableau3.3].Il

estremarquablequeprèsdelamoitié(44%)desétablissements

de ce secteur n’offrent aucun emploi à temps plein ou à temps

partiel [tableau 3.19].Dans l’ensemble, près de60%des établis-

sementsconsacrentmoinsde 50%de leurs revenusà lamasse

salariale[tableau3.11].

Lerevenutotalestestiméà267M$,avecunemoyennede432000

dollarsparétablissement[tableau3.10].Cesecteursesituedansla

moyennedesautressecteursencequiconcernelarépartitionde

sessourcesderevenus,avecunepartderevenusprivés(52%)et

publics(48%)relativementéquilibrée[figure3.5].Lesventescomp-

tentpour33%desesrevenustotaux.

Alorsquelebénévolatdecesecteurestsurtoutféminin(62%)[fi-

gure3.9],laproportiondefemmesauxconseilsd’administrationest

de43%[tableau3.12]etde44%encequiconcernel’occupation

duposteduplushautdirigeant[tableau3.13].Lesfemmessontma-

joritairesdanslesemploisàtempsplein(63%),maisellessonten

minoritédanslesautrestypesd’emplois[tableau3.14].

26Enplusdeces618établissements,notonsparailleursque245organismes

d’économiesocialedontl’activitééconomiqueprincipalesetrouvedansd’autres

secteursseréclamentd’unemissiond’art,decultureetdecommunication.Ils’agit,

parexemple,decertainescoopérativesscolaires(classéesdanslesecteurCom-

merce,financeetassurances),defestivalsoudebars(classésdanslesecteurLoisirs,

tourisme,hébergementetrestauration)ouencoredefédérationsoud’établissements

d’enseignement(classésdanslesecteurAutresservices).

Page 43: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Faitssaillants 43

Cesecteurcomprenddesétablissementsquisontenmoyenneplus

jeunes(17ans)quel’ensembledesétablissementsd’économieso-

ciale[tableau3.17].C’estlesecteurquiaétéleplusmarquépardes

variationsderevenusaucoursdestroisdernièresannées.Eneffet,

ilafficheàlafoisuneproportionplusélevéed’établissementsqui

ontdéclaréunecroissancedesrevenus(37%)etunedécroissance

(21%)deleursrevenus[tableau3.16].

Plus de lamoitié (53%) des 618 établissements [tableau 3.5] du

secteurestconcentréedanslesarrondissementsLePlateau-Mont-

RoyaletVille-Marie[tableau3.8].

3.2.7 Autres services (Métacatégorie 7000)

Cesecteurcomprendlesétablissementsdontl’activitééconomique

principale est, par nature, plushétérogèneque les six autres sec-

teurs,cequiexigequel’onsoitattentifàsacomposition(voirl’an-

nexe3).Danscesecteur,ontrouve,parexemple,unecoopérative

deservices-conseils,uneorganisationderecyclagedesdéchets,un

organismed’éducationpopulaire,une fédérationouun regroupe-

ment27.

Aussi,danscesecteur,plusdesdeuxtiersdesorganismes(67%)

fontpartiedelacatégorierésiduelledusecteur,soit«Autres».On

ytrouvelesorganismesdereprésentationetdedéfensedesdroits,

fondations,associationsdecitoyens,organisationsprofessionnelles

et autres.Lesservicesprofessionnels, scientifiqueset techniques

(conseilsauxentreprises,rechercheetdéveloppement,conception

dessystèmesinformatiques)représentent14%desétablissements

(ex.:lesGroupesderessourcestechniquesenhabitation,lescorpo-

rationsdedéveloppementéconomiquecommunautaire).Lesous-

secteurde l’Enseignementestprésentdans 13,4%desétablisse-

ments,dontlamajoritédispenseuneformationdansdesdomaines

telslesbeaux-artsoul’éducationpopulaire.Les5,6%restantsseré-

partissentprincipalementdanslesservicesliésàl’environnement,

notammentdansletraitementdesmatièresrésiduelles,lesservices

desoutienauxentreprisesetlesservicesdetransport.

L’annexe 3 présente une analyse plus détaillée des sous-secteurs

Autresservices.

Autotal,cesecteurcomprend760établissements [tableau3.5]et

fournit de l’emploi rémunéré à 13900 personnes [tableau 3.3]. Il

mobilise collectivement un bassin de 26000 bénévoles [tableau

3.18].Lerevenutotalestestiméà447M$,avecunemoyennede

588000$parétablissement[tableau3.10].

27Onytrouveégalementl’établissementmontréalaisdelaCoopfédérée,maisdans

cetteenquête,cetteentrepriseesttraitéedistinctement.

Ses revenusproviennentprincipalement (58%)desourcespubli-

ques(contratsdeserviceetsubventions) [figure3.5],et67%des

établissements consacrent plus de 50% de leurs revenus à leur

massesalariale,cequienfaitlesecondsecteurentermesdepro-

portionde lamassesalarialepar rapportaurevenutotal [tableau

3.11].

Alorsquelamajoritédesemploisàtempsplein,àtempspartielet

saisonniersde ce secteur sontoccupéspardes femmes [tableau

3.14],celles-cisontmoinsprésentesauxconseilsd’administration

(44%)etoccupentunpeumoinsdelamoitiédespostesdeplus

hautresponsable(48%)[tableaux3.12et3.13].

AveclesecteurSantéetservicessociaux,cesecteuraffichelapro-

portionlaplusélevée[tableau3.16]d’établissementsquidéclarent

une décroissance des revenus (23%), et ses établissements ont

l’âgemoyendesautresétablissementsd’économiesociale(19ans)

[tableau3.17].

Plusdutiers(35%)desétablissementssontsituésdanslesarron-

dissementsVille-MarieetLePlateau-Mont-Royal[tableau3.8].

3.3 Portraitd’unétablissementd’économiesocialemoyen

Il est difficile de dresser un portrait moyen d’un établissement

d’économiesociale,enraisondelafortehétérogénéitédesétablis-

sementsdusecteurd’après lesdonnées recueilliesdans lecadre

decetteétude.Malgréleslimitesdecegenred’analyse,cetteétude

nouspermet toutefoisdesituer lescasparticulierspar rapportà

l’ensembledel’économiesociale.C’estcequelesobservationsci-

dessoustententdefaireressortir.

• Emploi. L’établissement moyen de la région de Montréal re-

groupe17travailleursrémunérés[tableau3.3].Parmilestravailleurs

rémunérés,oncompte7 travailleursà tempsplein(soit40%)et

10travailleursaustatutplusatypique(22%detempspartiel,27%

depigistesoucontractuels,11%desaisonniers)[figure3.7].Auto-

tal les deux tiers des établissements d’économie sociale fournis-

sentaumoinsunemploiàtempspleinouàtempspartiel[tableau

3.19]. Le secteur fournissant le plus d’emplois à temps plein par

établissement est Ressources naturelles, fabrication, transforma-

tionet construction (34employés tempsplein) [tableau3.3]dont

lenombred’établissementsdemeurecependant leplusfaiblepar

rapportàl’ensembledel’économiesocialedelarégion[tableau3.5].

Soixante-deuxpourcentdesétablissementsemployeursconsacrent

plusde50%deleursrevenusàleursdépensesenmassesalariale

[tableau3.11].

Page 44: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

44 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

• Bénévolat. L’établissement moyen de la région de Montréal

regroupe 22bénévoles (excluant lesmembresdu conseil d’admi-

nistration).Àcetégard,lessecteursLoisir,tourisme,hébergement

et restauration, et Habitation et location se démarquent à cha-

que extrêmeavec respectivement 54 et 5 bénévoles enmoyenne

parétablissement(pendantuneannée,ennombredepersonnes

impliquées)[tableau3.18].Enraisondelafortehétérogénéitéintra-

sectorielle,lamoyennedebénévolespourlessecteursArts,culture

et communication et Autres Services n’est pas significative. Les

indicesdeconcentrationetd’inégalitémontrentque lebénévolat

apparaît plus concentré dans certains établissements du secteur

Artsetculturequepourlesautressecteursdel’économiesociale

[tableau3.15].

• Revenus.Les revenus annuelsmoyens s’établissent à environ

600000dollarsparétablissement.CeuxdusecteurCommerce,fi-

nanceetassurancessontlesplusélevés,avec1,7M$,suividusec-

teurRessourcesnaturelles,fabrication,transformationetconstruc-

tionavec930000dollars.Al’autreextrême,lesecteurHabitationet

locationalesrevenuslesplusbas(210000$)[tableau3.10].

• Femmes.L’établissementmoyendelarégiondeMontréalem-

bauche10 femmessurun totalde17 travailleurs rémunérés.Ces

emploiscomprennentàhauteurde46%desemploisàtempsplein,

etàhauteurde24%desemploisàtempspartiel[figure3.8].L’éta-

blissementmoyendusecteurSantéetservicessociauxemploiepro-

portionnellementbeaucoupdefemmes,soitprèsde14suruntotal

de18emplois,alorsquel’établissementmoyendusecteurRessour-

cesnaturelles,fabrication,transformationetconstructioncompte

11femmessur45travailleursrémunérés[tableaux3.3et3.14].Parmi

les22bénévolesd’unétablissementmoyen,11sontdes femmes.

Lesfemmessontdoncproportionnellementplusprésentesqueles

hommesdanslesemploisrémunérésalorsqu’ellessontàégalité

danslesfonctionsbénévoles[tableaux3.12,3.13et3.18].

• Âge.L’établissementd’économiesocialemoyendanslarégion

estenexploitationdepuis19ans.LesecteurRessourcesnaturelles,

fabrication,transformationetconstructioncomportelaplusforte

proportionde jeunes établissements (39%d’entre eux créésde-

puis2001)alorsque lesecteurLoisirs, tourisme,hébergementet

restaurationcomporteleplusgrandnombred’établissementsplus

anciens(34%datantd’avant1980)[tableau3.17].

Page 45: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

4. Des pistes pour la recherche future

Undeuxièmetypederechercheatraitàdesétudescomparatives

entrelesdifférentesrégionsduQuébecetausuivilongitudinaldes

établissementsdel’économiesociale.Danslepremiercas,sortant

duparticularismeméthodologiqueactueldesnombreusesétudes

decasrégionalessur l’économiesociale, ilpourras’agirdespéci-

fier la présence éventuelle demodèles territoriaux de développe-

mentdel’économiesociale.Danslesecondcas,lesuivirégulierde

l’économiesocialesurunebaseméthodologiquehomogènedans

letempspermetdedisposerdesdonnéesnécessairespourappré-

cierladynamique(voirelesdynamiquessectorielles)del’économie

sociale.Ilpermetenoutrel’applicationdetechniquesstatistiques

plus sophistiquées aptes à répondre aux remarques précédentes

surl’évaluationdufinancementpublicouprivé,surl’émergenceou

laconsolidationdel’économiesociale.

Untroisièmetypederechercheconsisteàapprofondiruneenquête

généralistecommecelle-ci.Desétudesplusfinessontdésormais

envisageablespuisquelabasedesondageexhaustivedel’économie

socialeconstitueunoutil rigoureuxpourdesenquêtesparéchan-

tillon.LesystèmequelaChaireamisenplacepermetdorénavant

d’envisagerdesétudessurdessujetsimportantscommel’évalua-

tiondesretombées,lagouvernance,lefinancement,etc.

L’undesrésultatsdecetteétudeestquel’économiesocialeadésor-

maisuneexistencestatistiquepropre.Lesystèmedequalification

desactivités apermisde repérer les établissements susceptibles

d’appartenirauchampde l’économiesociale.Lesystèmedeclas-

sificationdesactivitésapermisd’attribueràchaqueétablissement

uneactivitééconomiqueprincipaleetunemissionsociale.L’enquê-

tederecensementaétablilapopulationtotaledesétablissements

d’économiesocialedelarégionetl’enquêtedesondagearecueilli

desrenseignementsquiontétéinférésàl’ensemble.Alorsquele

nombredequestionsposéesétaitrelativementrestreint(moinsde

20questions)letauxderéponseetletauxdesondagefurentélevés

(respectivement 64,5%et 17,8%).Cette étude fournit doncune

basesolidepourélaborerdesrecherchesfutures.Nousévoquons

quelquespistesquisemblentporteuses.

Lepremiertypederechercheconcernedesétudessectorielles,afin

demobiliser aumaximum la qualité des taux de sondage et de

réponsedisponibles. Il s’agit deprendre en compte lapossibilité

d’une diversité demodèles sectoriels de l’économie sociale.Des

typologiescombinanttailledel’organisationetmobilisationderes-

sourcesdedifférents types (marchandsounon,bénévolesou ré-

munérées,etc.)s’incarnentdemanièretrèsdifférentedanslessec-

teursdesArts,cultureetcommunicationoudansceluidelaSanté

etservicessociaux.Cecipermetdequestionnerlesaffirmationsde

substitutionoudecomplémentaritésentreressourcesmarchandes

etnonmarchandes(économiesocialerésiduelle,entremarchéet

État)tellesqu’énoncéesparlaconceptiondel’économiesocialeuni-

quementsousl’angledelacontraintedenon-distributioncomme

dansl’approchedunonprofit sector.

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5. Tableaux

3.2 Effectifsdesétablissementsd'économiesociale 48

3.3 Emploirémunéréestiméselonlesecteurd'activité 48

3.4 Répartitionestiméedesétablissementsemployeursde

l'économiesocialeselonlestatutjuridique,en% 49

3.5 Répartitiondesétablissementsselonlesecteurd’activité 49

3.6 Répartitionestiméedesmissionsdéclaréesparles

établissementsayantaumoinsunemissiondifférentede

l'activitéprincipale,en% 49

3.7 Répartitiondesétablissementsdanslesarrondissementset

lesmunicipalitésreconstituées 50

3.8 Répartitiondesétablissementsselonlesecteurd'activitépour

certainsarrondissements,en% 51

3.9 Estimationdel'ensembledesemploisrémunérésdans

certainsarrondissements 51

3.10Répartitionestiméedurevenutotaldesétablissements

d'économiesocialeselonlesecteurd'activité,en% 52

3.11 Répartitionestiméedesétablissementsemployeursselon

laproportiondelamassesalarialesurlerevenutotaletle

secteurd'activité,en% 52

3.12 Proportionestiméedefemmesdanslesconseils

d'administrationselonlesecteurd’activité,en% 53

3.13 Proportionestiméedefemmesoccupantleplushautposte

dedirectionselonlesecteurd’activité,en% 53

3.14Proportionestiméedesfemmesdanslesdifférentstypes

d'emploisrémunérésselonlesecteurd’activité,en% 53

3.15 Répartitionestiméedesbénévoles(misàpartles

membresduconseild'administration)selon

lesecteurd’activité,en% 54

3.16Répartitionestiméedesétablissementsselonl'évolution

déclaréedesrevenusaucoursdestroisdernièresannées

selonlesecteurd’activité,en% 54

3.17 Répartitiondesétablissementsselonl'annéedefondationet

lesecteurd’activité,en% 55

3.18 Estimationdunombremoyendebénévolesetdemembres

duconseild’administrationselonlesecteurd'activité 55

3.19Répartitionestiméedesétablissementsemployeurs(selonle

secteurd'activité,en%tempspleinettempspartiel) 56

Page 48: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

48 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

Tableau 3.2 – Effectifs des établissements d’économie sociale

n

Dénombrés par le recensement (sans Desjardins) 3 590

Desjardins dénombrés par le recensement 194

Coop fédérée 1

Total 3 785

Établissements enquêtés (sondage) 990

Taux de réponse 65 %

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007.

Tableau 3.3 – Emploi rémunéré estimé selon le secteur d’activité

Ressources naturelles, fabrication,

transfor-mation et

construction

Commerce, finance et

assurances

Habitation et location

Loisirs, tourisme,

hébergement et restaura-

tion

Santé et services sociaux

Arts, culture et communi-

cations

Autres services

Ensemble de l’économie

sociale

répartition des emplois en %

Temps plein 75,5 67,6 52,5 31,0 55,2 14,4 36,7 39,9

Temps partiel ns ns 12,1 33,8 25,5 ns 14,7 22,2

Saisonniers ns ns 7,9 28,1 10,7 ns 4,7 11,2

Pigistes et contractuels 1,4 ns 27,5 7,1 8,5 62,2 44,0 26,7

Total 100 100 100 100 100 100 100 100

Total emploi rémunéré  

Estimation 1399 ns 909 11519 18882 11595 13868 61535

Moyenne 45,1 ns 1,3 34,2 18,1 18,8 18,2 17,1

Temps plein 34,1 ns ns 13,6 10,1 2,7 6,7 6,9

Indices

Concentration (Herfindahl) 0,094 0,245 0,133 0,038 0,018 0,038 0,040 0,071

Inégalité (Gini) 0,445 0,735 0,605 0,551 0,530 0,625 0,669 0,629

établissements suivant la 

tranche d’emplois temps plein 

(en %)

Aucun 21,5 22,4 86,3 18,8 11,1 49,9 26,1 36,6

1 à 2 0,0 24,6 7,2 14,2 15,1 18,7 19,6 15,2

3 à 5 25,8 17,6 3,1 25,1 21,0 20,7 26,9 19,1

6 à 9 4,8 5,0 2,3 9,6 22,2 5,9 14,5 12,1

10 et plus 47,9 30,5 1,2 32,3 30,6 4,9 12,8 17,0

Total 100 100 100 100 100 100 100 100

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée. Lecture des indices : l’indice de concentration de Hirschman-Herfindahl varie entre 0 (déconcentration totale des emplois) et 1 (concentration totale des emplois); l’indice d’inégalité de Gini varie entre 0 (répartition égale des emplois) et 1 (répartition totalement inégale des emplois).

Page 49: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Tableaux 49

Tableau 3.4 – Répartition estimée des établissements employeurs

de l’économie sociale selon le statut juridique, en %

  ape Coopératives

ensemble de 

l’économie 

sociale

établissements

n 2 841 749 3 590

% 79,1 20,9 100

Total emploi rémunéré  

Estimation 58 058 3 477 61 535

Moyenne 20,4 4,6 17,1

Répartition des établissements

Aucun emploi rémunéré 20,2 80,1 32,5

Avec emploi(s) rémunéré(s) 79,8 19,9 67,5

Total  100 100 100

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Tableau 3.5 – Répartition des établissements selon le secteur

d’activité

n %

Ressources naturelles, fabrication, transformation et construction 31 0,9

Commerce, finance et assurances 105 2,9

Habitation et location 694 19,3

Loisirs, tourisme, hébergement et restauration 337 9,4

Santé et services sociaux 1 045 29,1

Arts, culture, et communications 618 17,2

Autres services 760 21,2

Total 3 590 100

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007.

Tableau 3.6 – Répartition estimée des missions déclarées par les établissements ayant au moins une mission différente

de l’activité principale, en %

% n

(estimé)

Ressources

naturelles,

fabrication,

transformation

et construction

Commerce,

finance et

assurances

Habitation

et location

Loisirs,

tourisme,

hébergement

et restauration

Santé et

services

sociaux

Arts,

culture et

commu-

nications

Autres

services

Développement économique/

Communautaire17,7 298 ns 16,9 50,5 18,7 18,9 ns 13,2

Éducation populaire/Alphabétisation 16,4 277 — ns — 6,4 18,0 25,7 21,0

Arts et Culture 14,5 245 — ns 41,1 18,4 ns 21,8 17,2

Emploi/Insertion 13,2 223 92,2 27,2 — 24,9 13,4 ns 8,6

Immigration/Communautés culturelles 13,2 222 — ns ns 15,7 19,2 ns 12,6

Défense de droits sociaux 8,8 148 — — — — 10,5 12,1 12,5

Loisirs et tourisme 7,0 117 — — — ns 8,5 9,8 8,9

Santé 6,7 113 — — — ns 15,0 ns 4,7

Habitation 5,2 88 — — — — 12,5 — 4,2

Environnement 4,8 80 17,5 18,6 — 6,6 — — 8,7

Agroalimentaire 2,8 48 ns ns — 12,6 ns ns —

Commerce équitable 1,6 27 — ns — 7,4 — — 1,4

Autres 14,0 235 ns 24,1 ns 11,3 19,2 18,0 9,6

Multiples 7,2 122 ns ns ns ns 5,9 ns 7,9

% d’établissements ayant déclaré  

au moins une mission 46,9 1 684 82,8 46,2 17,8 64,4 47,8 27,5 78,9

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée. Lecture de la 1ère colonne : 14,5 % des établissements ont déclaré avoir une mission Arts et Culture ; lecture des autres colonnes : 18,4 % des missions déclarées par les établissements du secteur Loisirs, tourisme, hébergement et restauration relèvent d’une mission Arts et Culture.

Page 50: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

50 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

Tableau 3.7 – Répartition des établissements dans les arrondissements et les municipalités reconstituées

% nétablissements pour  

10 000 habitants

Indice de diversité  

sectorielle (eveness)

Ville-Marie 17,4 624 79,1 0,867

Le Plateau-Mont-Royal 14,7 527 52,2 0,829

Mercier–Hochelaga-Maisonneuve 9,4 337 26,1 0,850

Rosemont–La Petite-Patrie 8,6 310 23,2 0,835

Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce 8,2 296 18,0 0,845

Le Sud-Ouest 8,1 292 41,8 0,731

Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension 7,8 279 19,5 0,828

Ahuntsic-Cartierville 4,8 173 13,7 0,835

Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles 2,5 88 8,4 0,758

Montréal-Nord 2,3 84 10,0 0,721

Verdun 2,3 83 12,6 0,716

Saint-Laurent 1,8 65 7,7 0,796

LaSalle 1,6 56 7,5 0,859

Pierrefonds-Roxboro 1,3 45 6,9 0,727

Lachine 1,2 43 10,4 0,813

Saint-Léonard 1,2 43 6,0 0,770

Outremont 1,1 38 16,6 0,635

Anjou 0,9 32 7,8 0,651

L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève 0,3 9 5,1 0,674

Municipalités reconstituées 4,6 166 7,1 0,861

Total 100 3 590 19,4 0,861

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée. Lecture de l’indice : l’indice de diversité Eveness varie entre 0 (présence d’un seul secteur) et 1 (présence égalitaire des secteurs).

Page 51: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Tableaux 51

Tableau 3.8 – Répartition des établissements selon le secteur d’activité pour certains arrondissements, en %

 

ressources 

naturelles, 

fabrication, 

transformation 

et construction

Commerce, 

finance et 

assurances 

Habitation 

et location

loisirs, 

tourisme,  

hébergement 

et  

restauration

santé et 

services 

sociaux

arts, 

culture et 

communi-

cations

autres 

services

ensemble de 

l’économie 

sociale

Ville-Marie 6,5 21,9 15,6 18,7 13,5 22,5 19,5 17,4

Le Plateau-Mont-Royal 12,9 13,3 11,4 11,9 8,5 30,3 15,0 14,7

Mercier–Hochelaga-Maisonneuve 16,1 4,8 12,3 11,3 8,8 6,3 9,6 9,4

Rosemont–La Petite-Patrie 16,1 3,8 8,8 5,3 8,6 10,2 9,1 8,6

Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce 6,5 12,4 5,3 10,7 10,0 5,5 9,2 8,3

Le Sud-Ouest 3,2 4,8 19,2 5,0 7,0 3,1 5,8 8,1

Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension 0,0 5,7 5,2 9,8 7,9 7,4 9,9 7,8

Ahuntsic-Cartierville 6,5 8,6 3,9 6,5 6,8 2,4 3,6 4,8

Autres arrondissements et municipalités

reconstituées32,3 24,8 18,5 20,8 28,9 12,3 18,4 20,9

Total 100 100 100 100 100 100 100 100

Indice de diversité géographique (eveness) 0,686 0,743 0,716 0,765 0,827 0,651 0,752 0,777

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée. Lecture de l’indice : l’indice de diversité Eveness varie entre 0 (présence du secteur dans un seul arrondissement) et 1 (présence du secteur dans l’ensemble des arrondissements).

Tableau 3.9 – Estimation de l’ensemble des emplois rémunérés

dans certains arrondissements

  n  %

Ville-Marie 10 489 17,0

Le Plateau-Mont-Royal 10 312 16,8

Mercier–Hochelaga-Maisonneuve 7 239 11,8

Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension 5 984 9,7

Rosemont–La Petite-Patrie 5 392 8,8

Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce 4 103 6,7

Le Sud-Ouest 3 642 5,9

Autres 14 374 23,3

Tous les arrondissements et municipalités 

reconstituées61 535 100

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Page 52: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

52 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

Tableau 3.10 – Répartition estimée du revenu total des établissements d’économie sociale selon le secteur d’activité, en %

 

ressources 

naturelles, 

fabrication, 

transformation 

et construction

Commerce, 

finance et 

assurances 

Habitation et 

location

loisirs,  

tourisme,  

hébergement 

et  

restauration

santé et  

services  

sociaux

arts, culture et  

communica-

tions

autres  

services

ensemble de 

l’économie 

sociale

revenus en $

0 à 49 999 0,0 0,0 34,8 10,0 7,7 29,3 12,1 17,5

50 000 à 149 999 17,4 18,2 41,5 12,0 12,8 17,5 19,5 20,7

150 000 à 299 999 30,7 16,0 7,7 19,7 16,8 26,1 22,6 18,2

300 000 à 499 999 0,0 5,6 4,5 20,1 18,8 8,1 11,1 12,1

500 000 et plus 51,9 60,2 11,5 38,3 44,0 19,0 34,7 31,5

Total 100 100 100 100 100 100 100 100

revenu total   

Estimation revenu total 28 700 000 179 000 000 148 000 000 259 000 000 711 000 000 267 000 000 447 000 000 2 040 000 000

Moyenne ($) 926 964 1 700 242 212 894 769 823 680 849 431 900 587 822 568 130

Indices

Concentration (Herfindahl) 0,098 0,130 0,073 0,044 0,022 0,084 0,029 0,051

Inégalité (Gini) 0,395 0,681 0,642 0,576 0,553 0,728 0,632 0,648

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée. Lecture des indices : l’indice de concentration de Hirschman-Herfindahl varie entre 0 (déconcentration totale des revenus) et 1 (concentration totale des revenus) ; l’indice d’inégalité de Gini varie entre 0 (répartition égale des revenus) et 1 (répartition totalement inégale des revenus).

Tableau 3.11 – Répartition estimée des établissements employeurs selon la proportion de la masse salariale sur le revenu total et le

secteur d’activité, en %

 

ressources 

naturelles, 

fabrication, 

transformation 

et construction

Commerce, 

finance et  

assurances 

Habitation et 

location

loisirs,  

tourisme,  

hébergement et  

restauration

santé et services 

sociaux

arts, culture et 

communicationsautres services

ensemble de 

l’économie 

sociale

0-24,9 % 0,0 61,1 80,7 9,8 6,9 23,2 3,9 13,6

25-49,9 % 37,0 13,1 4,8 37,0 17,4 34,7 29,1 24,9

50-74,9 % 52,9 15,7 14,5 49,1 46,8 35,9 45,9 43,0

75-100 % 10,2 10,1 0,0 4,2 28,8 6,2 21,1 18,6

Total 100 100 100 100 100 100 100 100

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Page 53: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Tableaux 53

Tableau 3.13 – Proportion estimée de femmes occupant le plus haut poste de direction selon le secteur d’activité, en %

 

ressources 

naturelles, 

fabrication, 

transformation 

et construction

Commerce, 

finance et 

assurances 

Habitation et 

location

loisirs, tou-

risme,  

hébergement 

et restauration

santé et  

services 

sociaux

arts, culture et  

communica-

tions

autres  

services

ensemble de 

l’économie 

sociale

Femmes 30,6 46,0 41,6 54,2 63,5 42,0 47,8 50,6

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée

Tableau 3.12 – Proportion estimée de femmes dans les conseils d’administration selon le secteur d’activité, en %

 

ressources 

naturelles, 

fabrication, 

transformation  

et construction

Commerce, 

finance et 

assurances 

Habitation et 

location

loisirs,  

tourisme,  

hébergement 

et restauration

santé et  

services 

sociaux

arts, culture et  

communications

autres  

services

ensemble de 

l’économie 

sociale

Femmes 33,1 34,1 51,1 46,6 59,0 43,7 43,6 49,4

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Tableau 3.14 – Proportion estimée des femmes dans les différents types d’emplois rémunérés selon le secteur d’activité, en %

 

ressources 

naturelles, 

fabrication, 

transfor-

mation et 

construction

Commerce, 

finance et 

assurances 

Habitation et 

location

loisirs, 

tourisme,  

hébergement 

et  

restauration

santé et  

services 

sociaux

arts, culture et  

communications

autres 

services

ensemble de  

l’économie sociale

moyenne estimation

proportion des femmes dans 

les différents types d’emplois

Tous types d’emplois 23,9 72,6 59,9 54,8 75,0 42,2 52,8 58,5

Temps plein 19,4 77,4 68,1 57,0 76,1 63,2 55,3 65,8 16 202

Temps partiel 40,1 73,8 59,1 58,9 79,1 44,2 63,2 64,7 8 764

Saisonniers ns 59,6 33,3 50,2 57,6 47,4 60,1 52,7 3 636

Pigistes et contractuels 63,8 49,7 52,2 42,9 79,4 36,3 46,6 45,3 7 391

emploi total

Estimation 335 ns ns 6 310 14 153 4 852 7 328 35 993

Moyenne par établissement 10,8 ns ns 18,7 13,5 7,9 9,6 10,02

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Page 54: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

54 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

Tableau 3.15 – Répartition estimée des bénévoles (mis à part les membres du conseil d’administration) selon le secteur d’activité, en %

 

ressources 

naturelles, 

fabrication, 

transformation 

et construction

Commerce, 

finance et 

assurances 

Habitation et 

location

loisirs,  

tourisme,  

hébergement 

et  

restauration

santé et ser-

vices sociaux

arts, culture 

et communi-

cations

autres 

services

ensemble de  

l’économie sociale

Aucun 49,5 68,3 60,1 25,0 43,3 45,4 50,9 47,6

1 à 2 4,8 3,3 2,1 5,2 3,5 11,3 7,7 5,6

3 à 5 30,7 0,0 5,9 11,2 9,8 9,2 3,7 7,7

6 à 9 6,5 4,6 8,8 5,4 5,1 7,8 2,8 5,8

10 et plus 8,6 23,8 23,1 53,2 38,3 26,3 34,9 33,3

Total 100 100 100 100 100 100 100 100

Moyenne en nombre 3,4 7,3 5,3 54,0 21,6 ns ns 22,2

Indices

Concentration (Herfindahl) 0,280 0,129 0,119 0,118 0,026 0,452 0,210 0,174

Inégalité (Gini) 0,490 0,387 0,377 0,717 0,587 0,864 0,743 0,729

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée. Lecture des indices : l’indice de concentration de Hirschman-Herfindahl varie entre 0 (déconcentration totale du bénévolat) et 1 (concentration totale du bénévolat) ; l’indice d’inégalité de Gini varie entre 0 (répartition égale du bénévolat) et 1 (répartition totalement inégale du bénévolat).

Tableau 3.16 – Répartition estimée des établissements selon l’évolution déclarée des revenus au cours des trois dernières années selon le

secteur d’activité, en %

 

ressources 

naturelles, 

fabrication, 

transformation 

et construction

Commerce, 

finance et 

assurances 

Habitation et 

location

loisirs, 

tourisme, 

hébergement et 

restauration

santé et servi-

ces sociaux

arts, culture et 

communicationsautres services

ensemble de 

l’économie 

sociale

Décroissance 9,7 7,7 5,8 16,1 22,5 20,8 22,7 17,9

Stabilité 22,6 49,7 65,8 39,7 44,8 42,6 41,0 47,1

Croissance 67,7 42,6 28,5 44,2 32,7 36,6 36,3 35,0

Total 100 100 100 100 100 100 100 100

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Page 55: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Tableaux 55

Tableau 3.17 – Répartition des établissements selon l’année de fondation et le secteur d’activité, en %

 

ressources 

naturelles, 

fabrication, 

transformation 

et construction

Commerce, 

finance et 

assurances 

Habitation et 

location

loisirs,  

tourisme,  

hébergement 

et restauration

santé et  

services 

sociaux

arts, culture et  

communications

autres 

services

ensemble de 

l’économie 

sociale

Année de fondation

2001 et après 38,7 33,3 13,5 14,5 8,5 22,0 17,0 15,2

1996-2000 22,6 24,8 11,1 14,8 14,4 22,2 20,1 16,7

1991-1995 6,0 13,3 6,0 13,1 14,7 14,7 13,6 12,6

1986-1990 16,1 7,6 20,9 10,7 17,6 12,3 12,0 15,2

1981-1985 6,0 6,7 35,6 13,1 19,0 11,0 12,1 18,0

1980 et avant 9,7 14,3 12,4 33,8 25,4 17,8 25,3 21,9

Total 100 100 100 100 100 100 100 100

Âge moyen 13 ans 16 ans 19 ans 24 ans 21 ans 17 ans 19 ans 19 ans

Indices de diversité d’âge

Eveness 0,929 0,930 0,835 0,970 0,927 0,972 0,980 0,967

Gini 0,517 0,506 0,311 0,472 0,324 0,442 0,411 0,372

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée. Lecture des indices : l’indice de diversité Eveness varie entre 0 (présence d’une seule tranche d’années de fondation) et 1 (présence égalitaire des tranches d’années de fondation); l’indice d’inégalité de Gini varie entre 0 (répartition égale des âges) et 1 (répartition totalement inégale des âges).

Tableau 3.18 – Estimation du nombre moyen de bénévoles et de membres du conseil d’administration selon le secteur d’activité

 

ressources natu-

relles, fabrication, 

transformation et 

construction

Commerce, 

finance et 

assurances 

Habitation et 

location

loisirs, 

tourisme, 

hébergement et 

restauration

santé et  

services 

sociaux

arts,  

culture et  

communications

autres 

services

ensemble de 

l’économie 

sociale

Bénévoles 3,4 7,3 5,3 54,0 21,6 ns ns 22,2

Femmes 1,4 4,7 3,0 23,0 10,6 ns ns 11,2

Membres du

conseil d’adminis-

tration

7,3 8,1 5,3 8,2 7,9 6,0 9,0 7,3

Total 328 1 614 7 406 20 937 31 390 ns 25 659 105 134

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Page 56: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

56 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

Tableau 3.19 – Répartition estimée des établissements employeurs selon le secteur d’activité, en % (temps plein et temps partiel)

 

ressources 

naturelles, 

fabrication, 

transformation 

et construction

Commerce, 

finance et 

assurances 

Habitation et 

location

loisirs, 

tourisme, hé-

bergement et 

restauration

santé et  

services 

sociaux

arts, culture et  

communications

autres  

services

ensemble de 

l’économie 

sociale

Aucun emploi rémunéré 17,7 22,4 83,0 17,5 8,4 44,2 18,8 32,5

Avec emploi(s) rémunéré(s) 82,3 77,7 17,0 82,5 91,6 55,9 81,2 67,5

Total  100 100 100 100 100 100 100 100

Source : Enquête Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Page 57: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

6. Figures

3.1 Répartitionestiméedesmissionsdéclaréesparles

établissementsayantaumoinsunemissiondifférentede

l’activitéprincipale 58

3.2 Indicedediversitégéographiqueselonlesecteurd’activité 58

3.3 Répartitiondesétablissementsseloncertains

arrondissements 59

3.4 Répartitionestiméedesemploisrémunérésseloncertains

arrondissements 59

3.5 Répartitionestiméedessourcesderevenudes

établissementsparsecteurd’activité 60

3.6 Proportionestiméedefemmesdanslesemplois

rémunérésàtempspleinparsecteurd’activité 60

3.7 Répartitionestiméedestypesd’emplois 61

3.8 Répartitionestiméedestypesd’emploisoccupés

parlesfemmes 61

3.9 Proportionestiméedefemmesetd’hommesbénévoles

parsecteurd’activité 62

Page 58: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

58 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

Figure 3.1 – Répartition estimée des missions déclarées par les établissements ayant au moins une mission différente

de l'activité principale

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Figure 3.2 – Indice de diversité géographique selon le secteur d’activité

Page 59: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Figures 59

Figure 3.3 – Répartition des établissements selon certains arrondissements

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Figure 3.4 – Répartition estimée des emplois rémunérés selon certains arrondissements

Page 60: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

60 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

Figure 3.5 – Répartition estimée des sources de revenu des établissements par secteur d'activité

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Figure 3.6 – Proportion de femmes dans les emplois rémunérés à temps plein par secteur d'activité

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Page 61: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Figures 61

Figure 3.7 – Répartition estimée des types d'emplois

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Figure 3.8 – Répartition estimée des types d’emplois occupés par les femmes

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Page 62: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

62 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

Figure 3.9 – Proportion estimée de femmes et d'hommes bénévoles par secteur d'activité

Source : Chaire de recherche du Canada en économie sociale 2007. Données excluant Desjardins et la Coop fédérée.

Page 63: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

7. Cartes

2 EmplacementdesétablissementsduMouvement

descaissesDesjardins 64

3 Nombred’établissementspartranchede10000habitants64

4 Nombred’établissementsdusecteurd’activitéSantéet

servicessociaux 65

5 Nombred’établissementsdusecteurd’activitéArts,

cultureetcommunications 65

Page 64: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

64 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

Carte 2 – Emplacement des établissements du Mouvement des caisses Desjardins

Carte 3 – Nombre d’établissements par tranche de 10 000 habitants par arrondissement et municipalité reconstituée

Page 65: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Cartes 65

Carte 4 – Nombre d’établissements du secteur d’activité Santé et services sociaux

Carte 5 – Nombre d’établissements du secteur d’activité Arts, culture et communications

Page 66: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels
Page 67: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Glossaire

A

Activité économique principale :activitédontlavaleurajoutéeest

supérieure à celle de toute autre activité économique exercée au

seindel’établissement.Lavaleurajoutée(différenceentrelechiffre

d’affairesetlecoûtdesmatièrespremières)permetdemesurerla

valeur crééeparunacteur économique.Dans le casoù la valeur

ajoutéeestdifficileàévaluer (casdesactivitésnonmarchandes),

l’activité économiqueprincipale estdéterminéepar laportiondu

chiffred’affairesquienrésulteouparlaportiondesressourceshu-

mainesdel’établissementquiluiestaffectée(StatistiqueCanada,

2007a).

APE :associationpersonnifiée(voirAssociation).

Association :groupementdepersonnesmettantencommundes

intérêtsdansunbutautrequeceluidepartagerdesprofits.L’asso-

ciationpeutêtreinformelleoupersonnifiée.L'associationinformelle

n’apasdepersonnalitéjuridique:parvoiedeconséquence,ellen'a

pasd'obligationd'immatriculation.L'associationpersonnifiée(APE)

estunepersonnemorale(ouorganisme)àbutnonlucratif(OBNL)

distincte de ses membres. Elle possède un nom, une existence

autonome indépendante de celle de ses membres, un domicile,

desdroitsetdesobligations(dettesetengagements),uneactivité

propreetdesbiens(patrimoine).Elleestgénéralementconstituée

envertudelapartieIIIdelaLoisurlescompagnies(REQ,2007).

http://www.registreentreprises.gouv.qc.ca/fr/glossaire/

B

Bénévole :personne acceptant de fournir un service sans rému-

nérationpar l’entremised’ungroupeoud’unorganisme.Ausein

del’économiesociale,lebénévolepeutêtreadhérentounon,mili-

tantounon,participantounondel’organisation.Lesactivitésnon

encadréesparuneorganisation(aidedirecteauxamis,voisinsou

membresdelafamille)nesontpasinclusesdansladéfinitiondece

qu’estlebénévolat(StatistiqueCanada,2004a).

C

CÉSîM : LeComitéd’économiesocialedel’îledeMontréal(CÉSÎM)

estuncomité-conseildelaConférencerégionaledesélusdeMon-

tréal.Ilapourmandatdefairelapromotiondel’économiesocialeà

Montréaletdefavoriserlaconcertationentrelesintervenantslocaux

etrégionauxafind’harmoniserlesactionsetd’enmaximiserlesef-

fets.Depuis1997,leCÉSÎMtravailleàdévelopperunevisionrégionale

quisoitlargementpartagéeetquipermettedecréerlesconditions

depérennitédesentreprisescollectives.Saprincipalepréoccupation

estdecontribueràcequelesentreprisesquiontchoisil’entrepre-

neuriatcollectifcommemodededéveloppementaientaccèsàune

variétéd’outilsetàunecontinuitédeservicesquiaccompagnentleur

développement économique et soutiennent leurmission sociale.

http://www.credemontreal.qc.ca/

Chantier de l’économie sociale : LaprincipalemissionduChantier

del'économiesocialeestdepromouvoirl'économiesocialecomme

partie intégrantede lastructuresocio-économiqueduQuébecet

cefaisant,defairereconnaîtrelecaractèreplurieldel’économie.Le

Chantiertravailleainsiàfavoriseretàsoutenirl'émergence,ledéve-

loppementetlaconsolidationd'entreprisesetd'organismesd'éco-

nomie socialedansunensemblede secteursde l'économie.Ces

entreprisescollectivesapportentuneréponseoriginaleauxbesoins

deleurcommunautéetcréentdesemploisdurables.Lesmandats

duChantierdel'économiesocialesont:lapromotion;lareprésen-

tationsurleplannationaletinternational; lesoutienàlaconsoli-

dation,àl'expérimentationetaudéveloppementdenouveauxcré-

neauxetprojets;laconcertationdesdiversacteursdel'économie

sociale(Chantier,2008).http://www.chantier.qc.ca/

Page 68: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

68 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

Conseil québécois de la coopération et de la mutualité : LeConseil

québécoisdelacoopérationetdelamutualitéapourmissionde

participer au développement social et économique du Québec

en favorisant le plein épanouissement du mouvement coopéra-

tifquébécoisetce,enaccordavec lesprincipeset lesvaleursde

Alliance coopérative internationale. Pour réaliser cette mission,

il :organise laconcertationentre lessecteurscoopératifsetavec

leurs partenaires; effectue la représentation et défend les inté-

rêtsde l'ensembledumouvement coopératif québécois; favorise

le développement coopératif afin de multiplier les effets bénéfi-

quesde la coopérationpour sesmembres et pour la population

(Conseil québécois de la coopération et de la mutualité, 2004).

http://www.coopquebec.coop/conseil/mission/

Contrat de service auprès d’administrations publiques :paiement,

effectué par le gouvernement ou par unemunicipalité, pour des

biensoudesservicesfournisparunétablissementdel’économie

sociale.

Contractuel : travailleurindépendantquin’estengagéquetempo-

rairementdansunposte,surlabased’uncontratécritquistipule

lesproduitsàlivrerainsiquelesconditionsetmodalitésprécises

d’emploi/embauche.Ilincombegénéralementàcetravailleurd’ef-

fectuersespropresretenues.

Coopérative :personnemoraleregroupantdespersonnesquiont

desbesoinséconomiquesetsociauxcommunsetqui,envuede

satisfaireceux-ci,s'associentpourexploiteruneentrepriseconfor-

mémentauxrèglesd'actioncoopérative(ISQ,2008).VoirlaLoisur

lescoopératives(L.R.Q.,C-67.2)

D

Division de recensement : unité géographique du Canada de la

Classification géographique type (CGT) utilisée à Statistique Ca-

nadapourlescomtésetlesmunicipalitésrégionales.

E

Employé à temps partiel :employéquitravaillemoinsde30heures

parsemaineetquitoucheunerémunérationpourdesservicesren-

dusoupourdescongéspayés,etpourquil’employeurdoitremplir

le formulaire supplémentaire T-4 de RevenuCanada (ISQ, 2008;

StatistiqueCanada,2007b).

Établissement : niveauorganisationneloùlesdonnéescomptables

nécessairespourmesurerlaproductionsontdisponibles(intrants

principaux,recettes,salairesetrémunération).Entantqu'unitésta-

tistique,l'établissementestl'unitédeproductionlaplushomogène

pour laquelle la firme tient des documents comptables desquels

peuventêtre tiréesdesdonnéessur lavaleurbrutede laproduc-

tion(ventestotalesouexpéditions,etstocks),lecoûtdesmatières

premièresetdesservices,ainsique lamain-d’œuvreet lecapital

utilisésdanslaproduction(StatistiqueCanada,2007c).M

Mission sociale : laparticularitédesorganisationsd’économieso-

cialeestdecombineruneactivitééconomiqueetunemissionsocia-

le.Cettemissionpeutêtredirectementliéeàl’activitééconomique

principale(parexemple, l’habitation)ouendifférer(parexemple,

unefermeagricoledestinéeàl’éducationetàlasensibilisationdes

jeunes).

Mutuelle : souventfondéeavecunstatutdecoopérativeoudeso-

ciétédesecoursmutuels, lamutuelleviseàoffrirdesservicesde

prévoyanceetd’assuranceàsesmembres.Lesmutuellesrelèvent

aujourd’huideloisprivéesspécifiques.VoirlaLoisurlesassuran-

ces(L.R.Q.A-32)

O

OBNL(organismeàbutnonlucratif):voirAssociation.L’expres-

sion « organisme sans but lucratif » (OSBL) renvoie à lamême

formejuridique.

P

Per capita : parpersonne.

Pigiste : personnepourlaquellel’employeurdoitremplirleformu-

lairesupplémentaireT-4AdeRevenuCanada.Cependant, lesem-

ployésqui travaillentpourdesentreprisessous-traitantesnesont

pasconsidéréscommedespigistes(StatistiqueCanada,2006).

R

Rémunération brute totale des employés : montanttotaldessom-

mesquel’établissementaverséesaucoursdel’exercicefinancier

àtoussesemployésetdirigeants(ycomprisceuxquiensontou

enétaientmembres)sousformederémunérationoud’avantages

sociaux.Sontcompriseslessommesreprésentantlessalaires,les

commissions,lesprimes,lesjetonsdeprésence,lesfraisdedépla-

cement,letransportpersonneletlesavantagesdécoulantdeprêts

résidentiels(StatistiqueCanada,2007d).

Région : il s’agit, dans ce rapport,de la régionadministrativede

Montréal (région06)correspondantauterritoirede l’îledeMon-

tréal,etnondelaRégionmétropolitainederecensement(RMR).

Page 69: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Glossaire 69

S

Secteur d’activité : unsecteurd’activitéregroupedesentreprises

quiont lamêmeactivitéprincipaleau regardde lanomenclature

d’activitééconomiqueconsidérée (StatistiqueCanada,2007a).En

raisondesobjetsrespectifsdechaquenomenclature(SCIAN,Sys-

tèmedeclassificationdelaChairederechercheduCanadaenéco-

nomiesociale),ladénominationdessecteursd’activitépeutvarier.

SCIAN : leSystèmedeclassificationdesindustriesdel’Amérique

duNord(SCIAN)estunsystèmedeclassificationdes industries,

conçupar lesorganismesstatistiquesduCanada,duMexiqueet

desÉtats-Unis.LesagentséconomiquespourlesquelsleSCIANa

étécréésontlesentreprisesetlesorganisationsquisontengagés

dans laproductiondebiensetde services : exploitationsagrico-

les,entreprisesconstituéesetnonconstituéesensociétés,entre-

prisespubliques,institutionsetorganismespublicsengagésdans

la production de services commerciaux et non commerciaux, as-

sociationsprofessionnelles,syndicats,organismesdebienfaisance

ou sans but lucratif, etc. Le SCIAN est un système exhaustif qui

s’appliqueàtouteslesactivitéséconomiques.Lescritèresutilisés

pourregrouper lesétablissementsenclassesdansleSCIANsont

lasimilitudedestructuresdesfacteursdeproduction,lesqualifica-

tionsdelamain-d’œuvreetlesprocessusdeproduction(Statisti-

queCanada2007a).

SIOÉS (Système d’information sur les organisations d’économie

sociale) : l’objectifdelaChairederechercheduCanadaenécono-

miesocialeestderendrecomptede l'innovationsocialeproduite

dans l'économiesocialeetdemieuxcomprendresaplaceet son

rôledanslestransformationssociales.Afind’asseoircetteréflexion

surunebasefactuellesolide,laChaires’estdonnépourmoyende

développerunSystèmed’informationsur lesorganisationsd’éco-

nomie sociale (SIOÉS) auQuébec. Celui-ci intègre une réflexion

théoriqueetméthodologiqueconcernant lescritèresdequalifica-

tion des organisations et la classification des activités. Complété

paruneapprocheempirique,ils’appuiesurlamiseenformed’une

basededonnéesquicouvre lesorganisationsd’économiesociale

auQuébec.http://www.chaire.ecosoc.uqam.ca

Subvention : revenuqu’unétablissementreçoitdugouvernement

oude lamunicipalitéetquipeut,selon lecas, réduire lecoûten

capital d’un bien, réduire le montant d’une dépense, ou encore

constituerunrevenupourlasociété.Àladifférencedescontratsde

services,lessubventionssontdespaiementscourantssanscontre-

partie(StatistiqueCanada,2007c).

T

Travailleur saisonnier : personnequitravaille30heuresoupluspar

semainependantplusdedeuxsemaines,maispendantmoinsde

huitmois(StatistiqueCanada,2004b).

V

Valeur ajoutée : voirActivitééconomiqueprincipale.

Page 70: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels
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Page 75: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Liste des encadrés, des tableaux, des figures et des cartesLISTEDESENCADRÉS

Encadré2.1 Duproblèmedelaclassification 20

Encadré2.2 Principesetindicateursdequalification 21

Listedestableaux

Tableau2.1 Statutsdéfinitifsdel’enquête(recensementetenquêteparéchantillon) 28

Tableau2.2 Répartitiondeshors-champ(recensementetenquêteparéchantillon) 28

Tableau2.3 Naturedesvariablesprésentéesdanslerapport 30

Tableau3.1 Récapitulatifdesfaitssaillantsdel’économiesocialedelarégiondeMontréal 34

Tableau3.2 Effectifsdesétablissementsd‘économiesociale 48

Tableau3.3 Emploirémunéréestiméselonlesecteurd‘activité 48

Tableau3.4 Répartitionestiméedesétablissementsemployeursdel‘économiesocialeselonlestatutjuridique,en% 49

Tableau3.5 Répartitiondesétablissementsselonlesecteurd’activité 49

Tableau3.6 Répartitionestiméedesmissionsdéclaréesparlesétablissementsayantaumoinsunemissiondifférentedel‘activité

principale,en% 49

Tableau3.7 Répartitiondesétablissementsdanslesarrondissementsetlesmunicipalitésreconstituées 50

Tableau3.8 Répartitiondesétablissementsselonlesecteurd‘activitépourcertainsarrondissements,en% 51

Tableau3.9 Estimationdel‘ensembledesemploisrémunérésdanscertainsarrondissements 51

Tableau3.10 Répartitionestiméedurevenutotaldesétablissementsd‘économiesocialeselonlesecteurd‘activité,en% 52

Tableau3.11 Répartitionestiméedesétablissementsemployeursselonlaproportiondelamassesalarialesurlerevenutotaletle

secteurd‘activité,en% 53

Tableau3.12 Proportionestiméedefemmesdanslesconseilsd‘administrationselonlesecteurd’activité,en% 53

Tableau3.13 Proportionestiméedefemmesoccupantleplushautpostededirectionselonlesecteurd’activité,en% 53

Tableau3.14 Proportionestiméedesfemmesdanslesdifférentstypesd‘emploisrémunérésselonlesecteurd’activité,en% 53

Tableau3.15 Répartitionestiméedesbénévoles(misàpartlesmembresduconseild‘administration)selonlesecteurd’activité,en% 54

Page 76: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Tableau3.16 Répartitionestiméedesétablissementsselonl‘évolutiondéclaréedesrevenusaucoursdestroisdernièresannéesselon

lesecteurd’activité,en% 54

Tableau3.17 Répartitiondesétablissementsselonl‘annéedefondationetlesecteurd’activité,en% 55

Tableau3.18 Estimationdunombremoyendebénévolesetdemembresduconseild’administrationselonlesecteurd‘activité 55

Tableau3.19 Répartitionestiméedesétablissementsemployeurs(selonlesecteurd‘activité,en%tempspleinettempspartiel) 56

LISTEDESFIGURES

Figure2.1 Lescomposantesdel’économiesociale 22

Figure2.2 Airedel’économiesociale 23

Figure3.1 Répartitionestiméedesmissionsdéclaréesparlesétablissementsayantaumoinsunemissiondifférentedel’activité

principale 58

Figure3.2 Indicedediversitégéographiqueselonlesecteurd’activité 58

Figure3.3 Répartitiondesétablissementsselonlesarrondissementsetlesmunicipalitésreconstituées 59

Figure3.4 Répartitionestiméedesemploisrémunérésselonlesarrondissementsetlesmunicipalitésreconstituées 59

Figure3.5 Répartitionestiméedessourcesderevenudesétablissementsparsecteurd’activité 60

Figure3.6 Proportionestiméedefemmesdanslesemploisrémunérésàtempspleinparsecteurd’activité 60

Figure3.7 Répartitionestiméedestypesd’emplois 61

Figure3.8 Répartitionestiméedestypesd’emploisoccupésparlesfemmes 61

Figure3.9 Proportionestiméedefemmesetd’hommesbénévolesparsecteurd’activité 62

LISTEDESCARTES

Carte1 Répartitiondesétablissementsparsecteurd’activitéparDivisionderecensement 35

Carte2 EmplacementdesétablissementsduMouvementdescaissesDesjardins. 64

Carte3 Nombred’établissementspartranchede10000habitants 64

Carte4 Nombred’établissementsdusecteurd’activitéSantéetservicessociaux 65

Carte5 Nombred’établissementsdusecteurd’activitéArts,cultureetcommunications 65

Page 77: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Annexe 1 – Questionnaires de renseignements généraux et d’enquête

Page 78: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

78 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

Page 79: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Annexe1 79

Page 80: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels
Page 81: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Annexe 2 – Classification de la Chaire de recherche du Canada en économie sociale

métacatégorie 

CHaIre

Code 

sCIan

Catégorie 

CHaIre 

Code 

sCIansous-catégorie CHaIre Code sCIan

Code 

Chaire

1000

ressources 

naturelles, 

fabrication, 

transformation 

et construction*

Agriculture,

foresterie, pêche,

chasse et

activités

d’extraction*

11 et 21

Cultures agricoles 111 1101

Élevage 112 1102

Foresterie et exploitation forestière 113 1103

Pêche, chasse et piégeage (sauf à des fins récréatives) 114 1104

Extraction minière (sauf l’extraction de pétrole et de gaz) 212 1105

Activités de soutien à l’agriculture et à la foresterie 115 1106

Activités de soutien à l’extraction minière 213 1107

Autres activités liées aux ressources naturelles ** 211 1199

Fabrication et

transforma-

tion***

31-33

Fabrication d’aliments 311 1201

Fabrication de vêtements 315 1202

Fabrication de produits en bois (scieries, placages et autres

produits) *** 321 1203

Impression et activités connexes de soutien 323 1204

Fabrication de produits informatiques et électroniques 334 1205

Fabrication de meubles et de produits connexes 337 1206

Autres activités de fabrication ou de transformation**

312, 313, 314, 316,

322, 324, 325, 326,

327, 331, 332, 333,

335, 336, 339

1299

Construction 23

Construction de bâtiments 236 1301

Travaux de génie civil 237 1302

Autres activités liées à la construction** 238 1399

* Agrégation de catégories du SCIAN. ** Nouvelle catégorie (éclatement d’une catégorie résiduelle du SCIAN ou nouvelle catégorie résiduelle). *** Modification à la formulation du SCIAN pour plus de précision (notamment par l’ajout d’exemples ou l’utilisation d’expressions propres à l’économie sociale).

Page 82: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

82 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

métacatégorie 

CHaIre

Code 

sCIan

Catégorie 

CHaIre 

Code 

sCIansous-catégorie CHaIre Code sCIan

Code 

Chaire

2000

Commerce, 

finance et assu-

rances *

Commerce

de gros 41

Grossistes-distributeurs de produits agricoles 411 2101

Grossistes-distributeurs de produits pétroliers 412 2102

Grossistes-distributeurs de produits alimentaires, de boissons et

de tabac 413 2103

Grossistes-distributeurs de machines, de matériel et de fournitures 417 2104

Autres grossistes-distributeurs et activités liées au commerce de

gros**

414, 415, 416, 418,

4192199

Commerce

de détail44-45

Magasins d’alimentation 445 2201

Magasins de produits de santé et de soins personnels 446 2202

Marchands de matériaux de construction et de matériel et produits

de jardinage 444 2203

Magasins de meubles et d’accessoires de maison 442 2204

Magasins d’appareils électroniques et ménagers (dont les maga-

sins d’ordinateurs et de logiciels) ***4431 2205

Stations-service 447 2206

Magasins de vêtements et d’accessoires vestimentaires 448 2207

Magasins de livres et d’articles de loisirs, de musique et de sport 451 2208

Magasins de marchandises d’occasion 4533 2209

Autres commerces de détail ou activités liées au commerce de

détail **

441, 443, 452, 453

(sauf 4533), 4542299

Finance et

assurances 52

Coopératives de crédit et caisses populaires locales 52213 2301

Sociétés d’assurance et activités connexes 524 2302

Fonds et autres instruments financiers (dont les caisses de

retraite) ***526 2303

Activités d’intermédiation financière par le biais de dépôts (micro-

finance)*** 522190 (partie de) 2304

Autres activités liées à la finance et aux assurances **

521, 522 (sauf

52213 et 522190),

523

2399

3000

Habitation et 

location ***

Services immo-

biliers et services

de location et de

location à bail

53

Services immobiliers (dont les bailleurs d’ensembles de logements

sociaux et les bailleurs d’immeubles non résidentiels) ***531 3101

Services de location et de location à bail (dont la location de ma-

chines et matériel d’usage commercial et industriel) *** 532 3102

Autres services liés à l’habitation ou à la location** 533 3199

* Agrégation de catégories du SCIAN. ** Nouvelle catégorie (éclatement d’une catégorie résiduelle du SCIAN ou nouvelle catégorie résiduelle). *** Modification à la formulation du SCIAN pour plus de précision (notamment par l’ajout d’exemples ou l’utilisation d’expressions propres à l’économie sociale).

Page 83: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Annexe2 83

métacatégorie 

CHaIre

Code 

sCIan

Catégorie 

CHaIre 

Code 

sCIansous-catégorie CHaIre Code sCIan

Code 

Chaire

4000

loisirs, 

tourisme, 

hébergement et 

restauration **

Loisirs **

Sports et installations sportives ou de loisirs ** 713990

(partie de) 4101

Parcs, réserves naturelles et lieux d’interprétation de la nature** 712190

(partie de)4102

Festivals et événements spéciaux **

7113 (partie de) 4103

Camps éducatifs ** 6116 (partie de) 4104

Autres loisirs ou clubs sociaux ou de loisirs** 813410

(partie de)4199

Tourisme **

Services de préparation de voyages et de réservation 5615 4201

Autres services de tourisme, dont les guides touristiques) ** 713990

(partie de)4299

Hébergement

et services de

restauration

72

Services d’hébergement (dont les auberges, centres de villégiature

et camps récréatifs et de vacances) *** 721 4301

Services de restauration et débits de boissons (dont les trai-

teurs) *** 722 4302

Autres services d’hébergement et de restauration ** – 4399

* Agrégation de catégories du SCIAN. ** Nouvelle catégorie (éclatement d’une catégorie résiduelle du SCIAN ou nouvelle catégorie résiduelle). *** Modification à la formulation du SCIAN pour plus de précision (notamment par l’ajout d’exemples ou l’utilisation d’expressions propres à l’économie sociale).

Page 84: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

84 Portraitstatistiquedel’économiesocialedelarégionadministrativedeMontréal

métacatégorie 

CHaIre

Code 

sCIan

Catégorie 

CHaIre 

Code 

sCIansous-catégorie CHaIre Code sCIan

Code 

Chaire

5000

santé et services 

sociaux ***

Santé ** 621 et 623

(partie de)

Cliniques et centres de santé ** 621 (partie de) 5101

Services d’ambulanciers 62191 5102

Services de soins de santé à domicile 6216 5103

Établissements résidentiels pour handicaps liés au développement

de troubles mentaux, d’alcoolisme et de toxicomanie 6232 5104

Établissements communautaires de soins pour personnes âgées 6233 5105

Autres services de santé **621 résiduel, 622,

623 résiduel, 6245199

Services sociaux

624 et 561

(parties

de)

Services communautaires d’hébergement 62422 5201

Périnatalité, maisons de famille et autres services familiaux **

621990 (partie

de, pour cours

prénataux)624110

et624190 (partie

de)

5202

Centres de la petite enfance et autres services de garderie *** 6244 5203

Aide domestique** 62412 et 56172

(parties de)5204

Centres d’action bénévole et autres services d’aide et d’entraide** 62419 (partie de) 5205

Popotes roulantes, cuisines collectives et autres services commu-

nautaires d’alimentation ** 62421 5206

Services d’aide à la recherche d’emploi ** 912210 (partie de) 5207

Consommation et économie familiale ** 62419 (partie de) 5208

Maisons de jeunes 8134 (partie de) 5209

Autres services sociaux** 624 résiduel 5299

6000

arts, culture 

et communica-

tions 1 28 **

51 et 71

(partie

de)

Arts et culture **

Partie

de : 23,31,

32,33,

41,45,

51,53, 54,

56 61, 71,

72, 81

Arts visuels, métiers d’art et arts médiatiques OBS 11 6101

Arts de la scène OBS 12 6102

Patrimoine, musées et archives OBS 13 6103

Livre OBS 15 6104

Enregistrement sonore OBS 17 6105

Cinéma et audiovisuel OBS 18 6106

Autres activités liées aux arts et à la culture OBS 14, OBS 23 6199

Communica-

tions**

Partie

de : 31,41,

44,51,

54,56,

61,71, 81

Radio et télévision OBS 19 6201

Multimédia OBS 20 6202

Publicité et relations publiques OBS 22 6203

Journaux, périodiques et répertoires OBS 17 6204

Autres activités liées aux communications OBS 16 6299

* Agrégation de catégories du SCIAN. ** Nouvelle catégorie (éclatement d’une catégorie résiduelle du SCIAN ou nouvelle catégorie résiduelle). *** Modification à la formulation du SCIAN pour plus de précision (notamment par l’ajout d’exemples ou l’utilisation d’expressions propres à l’économie sociale).

28MétacatégorieetdéclinaisonsinspiréesduSystèmedeclassificationdesactivitésdelacultureetdescommunicationsduQuébecdéveloppéparl’Observatoiredelacultureet

descommunicationsdel’InstitutdelastatistiqueduQuébec.Lorsqu’unesous-catégorie«Chaire»estdirectementtiréedecesystème,elleestsuiviedelamention«OBS»etde

saréférencenumériquedanscesystème.UnetabledecorrespondanceentrelescatégoriesduSystèmedeclassificationdesactivitésdelacultureetdescommunicationsduQué-

becetleSCIAN2002ayantdéjàétéétablie,nousnelarépéteronspasici.Pouraccéderausystèmeetàlatabledecorrespondance:http://www.stat.gouv.qc.ca/observatoire/default.

htm#

Page 85: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Annexe2 85

métacatégorie 

CHaIre

Code 

sCIan

Catégorie 

CHaIre 

Code 

sCIansous-catégorie CHaIre Code sCIan

Code 

Chaire

7000

autres services*

54, 56,

48, 49,

61, 22,

812

(partie

de)

Services

professionnels,

scientifiques et

techniques

54

Architecture, génie et services connexes

5413

(et partie de OBS

21)

7101

Services juridiques 5411 7102

Services spécialisés de design

5414

(et partie de OBS

21)

7103

Conception de systèmes informatiques et services connexes 5415 7104

Services de conseils en gestion et de conseils scientifiques et

techniques 5416 7105

Services de recherche et de développement scientifique 5417 7106

Autres services professionnels, scientifiques et techniques 5412, 5418, 5419 7199

Services adminis-

tratifs, services

de soutien, ser-

vices de gestion

des déchets et

services

d’assainissement

56

Services de gestion des déchets et d’assainissement (dont récupé-

ration et recyclage) *** 562 7201

Services de soutien d’installations (dont les services d’entretien, de

garde et de sécurité) *** 5612 7202

Services de soutien aux entreprises 5614 7203

Autres services administratifs et de soutien ** 561 résiduel 7299

Transport et

entreposage48-49

Transport par bateau 483 7301

Transport par camion 482 7302

Transport en commun et transport terrestre de voyageurs (dont les

transports collectifs, adaptés et scolaires, et les taxis) *** 485 7303

Transport de tourisme et d’agrément 487 7304

Messageries et services de messagers 492 7305

Autres services de transport **481, 484, 486, 488,

491, 4937399

Enseignement 61

Écoles‡, collèges‡ et autres établissements d’enseignement et de

formation*** 611 7401

Autres services d’enseignement** - 7499

Services publics 22

Câblodistribution, télécommunications et Internet *** 516, 516, 517 et 518

(partie de)7501

Services publics (aqueducs, égouts, gaz naturel, électricité) *** 221 7502

Autres services publics** - 7599

Services

personnels812

Services funéraires 8122 7601

Autres services personnels 8121, 8123, 8129 7699

Autres ** Organismes religieux‡, fondations‡, groupes de citoyens et organi-

sations professionnelles et similaires 813 7701

* Agrégation de catégories du SCIAN. ** Nouvelle catégorie (éclatement d’une catégorie résiduelle du SCIAN ou nouvelle catégorie résiduelle). *** Modification à la formulation du SCIAN pour plus de précision (notamment par l’ajout d’exemples ou l’utilisation d’expressions propres à l’économie sociale).

Page 86: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels
Page 87: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

Annexe 3 – Les sous-secteurs des autres services

LesecteurAutresservicesestprincipalementconstituédetousles

autresservicesquin’appartiennentpasauxsixsecteurs (métaca-

tégories) précédents,mais qui exercent une fonction au sein du

champdel’économiesociale.

Commelesuggèrelacompositiondecesecteur,uneanalyseplus

précisedessous-secteursapparaîtnécessaire.Eneffetunedémar-

checomparativepermetdemettreenévidencedesdifférencesim-

portantessurleplaninterne.

• Revenus.Lessourcesderevenusvarientfortementsuivantles

activités :cesont lesservicesdeConseilengestionetdeconseil

scientifiqueettechniquequitirentlaplusgrandepartdeleursreve-

nusdecontratsavecuneagencepubliqueoudesubventions(68%

),suivisdesAutresservicesd’enseignement(62%),desServices

derechercheetdedéveloppementscientifique(62%),desAutres

services, puis des services deGestion des déchets et d’assainis-

sement,–incluantlarécupérationetlerecyclage(60%).Deleur

côté,lesAutresservicesprofessionnels,scientifiquesettechniques

(17%), lesactivitésdeTransportencommunetdetransportdes

voyageurs(25%)etlesÉcolesetétablissementsd’enseignementet

deformation(36%)comportentunepartmoinsélevéederevenus

de source publique. Les établissements du sous-secteur résiduel

Autres(317000$)ontunrevenumoyenreprésentantmoinsdela

moitiédesrevenusmoyensdesautressous-secteurs(726000$),

etmêmemoinsd’untiersdusous-secteurServicesadministratifs,

desoutienetdegestiondesdéchetsetservicesd’assainissements

(1052000$).

• Emploi.Alorsque lesétablissementsdusous-secteurrésiduel

«Autres»n’emploientqueseptpersonnesenmoyenne,donttroisà

tempsplein,lesautressous-secteursdesAutresservicesemploient

enmoyenne24personnes,dontneufàtempsplein.Lesactivités

comptantlamoyenned’emploitotallaplusélevéeconcernentles

établissements d’Enseignement et de formation (94 emplois),

la conception de systèmes informatiques et services connexes

(30 emplois) et les autres services d’enseignement (22 emplois).

Seulement33%desétablissementsdusecteurAutresconsacrent

plusde50%deleursrevenusàleursdépensesenmassesalariale

alors qu’ils sont 72%à le faire pour les autres secteurs.Malgré

tout, les établissements du sous-secteurAutres sont employeurs

dansdesproportionscomparablesauxautressous-secteurs,(78%

contre 83%). Toutefois, la catégorie Autres créemoins d’emploi

parétablissementbienqu’ellecompteungrandnombred’établis-

sement«employeurs».

• Bénévoles. Le sous-secteur Autres présente une proportion

élevéedebénévolesencomparaisonaveclesautressous-secteurs

desAutresservicesetavecl’ensembledessecteursd’activité.Seuls

37%desétablissementsdusous-secteurAutresn’ontaucunbé-

névole,comparativementà59%pourlesautressous-secteursdes

Autresserviceset48%pourlamoyennedetouslessecteursd’ac-

tivité. De plus, 46% des établissements du sous-secteur Autres

comptent10bénévolesetplus,tandisquecetteproportionn’atteint

que28%pourlesautressous-secteursdesAutresserviceset33%

touslessecteursconfondus.Donc,lesétablissementsdusous-sec-

teurAutresfournissentmoinsd’emploisrémunérésmaiscomptent

davantagedebénévoles.

• Âge.L’âgedesétablissementsdelacatégorierésiduelleAutres

a pour effet d’augmenter lamoyenne d’âge du secteur d’activité

Autresservices,l’âgemoyenétantde21anscomparativementà16

anspourlesautressous-secteurs.Cetâgesesitueparailleursau-

dessusdelamoyenne(19ans)detouslessecteursd’activité.

Page 88: Portrait statistique de l’économie sociale de la région de …6 Portrait statistique de l’économie sociale de la région administrative de Montréal 3.2 Portraits sectoriels

,!7IC9C3-bjheej! ISBN 978-2-923197-44-9

Cette étude, réalisée par la Chaire de recherche du Canada en

économie sociale en partenariat avec la CRÉ de Montréal par

l’entremise de son Comité d’économie sociale (CÉSÎM), présente

le premier portrait statistique de l’économie sociale dans la ré-

gion de Montréal. L’étude se veut un recensement exhaustif de

l’économie sociale sur l’île de Montréal, permettant de mesurer

le poids économique et social de ce secteur.

Chapeautée par un solide comité scientifique, l’étude se fonde

sur une approche conceptuelle et méthodologique innovante

et rigoureuse, cohérente avec les standards des agences statis-

tiques gouvernementales. Elle offre d’intéressantes pistes pour

des recherches futures, notamment en ce qui a trait à l’analyse

approfondie des différents secteurs de l’économie sociale,

l’étude des sous-régions de Montréal et le suivi longitudinal

des établissements de l’économie sociale. Utilisée à l’échelle du

Québec, la méthodologie pourrait doter l’ensemble du Québec

de données fiables et favoriser l’analyse comparative entre

les régions.