Portfolio Timothée Foyer 2015

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DESCRIPTIF DETAILLE MAIS NON-EXHAUSTIF DES TRAVAUX, PETITS PROJETS ET EXPERIMENTATIONS D’UN JEUNE ARCHITECTE Timothée Foyer Diplômé de l’Institut Supérieur d’Architecture Saint-Luc LU, RU, IN, PO, EX, ME, CO ... d i q u e . . . . . s t i q u e . . . . c r m e n t a l . . l i t i q u e . . . p é r i m e n t a l s u r é . . . . . . h é r e n t . . . . . . . . . . . . . .

description

Descriptif détaillé mais non- exhaustif des travaux, petits projets et expérimentations d'un jeune architecte

Transcript of Portfolio Timothée Foyer 2015

DESCRIPTIF DETAILLE MAIS NON-EXHAUSTIF DES TRAVAUX, PETITS PROJETS ET EXPERIMENTATIONSD’UN JEUNE ARCHITECTETimothée FoyerDiplômé de l’Institut Supérieur d’Architecture Saint-Luc

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Timothée Foyerné le 15 mai 1986

58 rue Ramey 75018 Paris0033 680 781 632

[email protected] B

CHRONOLOGIE2011 - 2015 : Behar et Ferenczi Architectes2011 - 2014: 4ème degré collectif pluri-disciplinaire2010 - 2011 : Cellule habitat Bruxelles2010 : Master d’architecture avec Distinction ISA Saint-Luc Tournai (Be)2004 : Baccalauréat

Master d’architectureDistinction

ISA Saint-Luc Wallonie(UCL Louvain-la-neuve)

Nichts MuseumMusée quotidien

«Ce n’est pas à nous qu’ils pensent»

VOYAGES MAJEURSVOYAGES MAJEURSItalie, Roumanie,Italie, Roumanie,

Suisse-Autriche-Lichtenstein, Suisse-Autriche-Lichtenstein, Pays-bas, Allemagne, New-Pays-bas, Allemagne, New-

York, MadridYork, Madrid

LIVRES DE CHEVETElemental - A.Aravena

Composition/non composition - J.LucanRecouvre le de lumière - A.Montcouquiol

LOGICIELSMaîtrisés : Autocad,

Sketchup, Photoshop, Illustrator, 3DS,

In Design, Suite Offi ceNotions : Revit

MAISONS CORSESESQ-APS-APD-PC

Meuble-cloisonGrenoble

Extension de maison à St-germain en Laye

(en cours d’études)

Archidéelles«HUMUS»Finaliste

EUROPAN 13Occupied Montreuil

Rendu juin 2015

MOBILIER REPUBLIQUEConception - Chantier

TEMPS DES CERISESAPD - DCE -

CHANTIER (structure)

IGR PEDIATRIE et DITEPESQ - APS - APD - DCE -

CHANTIER (éléments)

VILLE D’AVRAYESQ - APS - APD - PC PRO - DCE -

CHANTIER

STADE DE VANVESESQ - APS - APD

CHAMBRE DU FUTURConcours autonome + présentation orale

BEHAR FERENCZI ARCHITECTESassistant puis chef de projet

INDEPENDANT

LU, RU, IN, PO, EX, CO, ...

CELLULE HABITAT IXELLES (BE)

Collage Lab(non retenu)

Mini-Maousse(non retenu)

24h ChronoAide logistique

Débats/écriture4eme-degre.tumblr.com

CNSALauréat (mention spéciale)

4D°

SOMMAIRE

DEUX

PIECE

EN

PLUS

01

13METAL

ACTIVANT

QUARTIER

DU

DOGGER

02

NICHTS

MUSEUM

06

MUSEE

DU

QUOTIDIEN

07

12HUMUS

14EXTENSION

BOIS

15MOBILIER

MASSIF

11«PAS

A

NOUS«

L'ANNULATION

DU

COULOIR

08

09FENETRES

SUR

BUREAUX

DEUX

MAISONS

RUSTIQUES

0510

L'HOPITAL

DE

L'IMAGINAIRE

LE

STADE

EST

UN

PROCESSUS

03

LE

QUARTIER

DU

DOGGER

04

01.1

0 1 DEUX PIECES EN PLUSA la maison Delagrange (XVIII°), nous ajoutons 2 pièces aux dimensions des pièces existantes (30m2). Ces 2 pièces taillées, déformées par les eaux de ruissellement (nous sommes au pied du parc de Saint-Cloud, dans une pente importante), trans-forment le lieu dans son ensemble, le faisant passer d’un caractère privé (« introverti ») vers un caractère public (« extraverti »). La maison devient un ERP (café-librairie/Expositions/Antenne mairie), le jardin devient un parc public éclairé par cette lanterne de profi lit (matériau poussé dans ses limites).Les 2 pièces abritent les fonctions dites « triviales » nécessaires à la transformation en bâtiment public (escalier aux normes ERP, ascenseur, sanitaires) laissant la de-meure bourgeoise intacte mais sans son caractère privé. L’architecture de la pièce garde toute son expression (voire la retrouve puisque nous enlevons certaines cloi-sons ajoutées dans les années 70) et devient publique parce qu’elle y est adaptée (grande hauteur sous plafond, bonnes dimensions des 4 pièces, escalier d’apparat, ouvertures généreuses et occultables).L’escalier ERP est une promenade architetu-rale dans les arbres du parc, les sanitaires baignés de lumières, l’ascenseur en rela-tion directe avec l’extérieur. Sommes nous dans un musée ? Dans un phare ? Les 2 pièces sont structurelles, rustiques, les fi nitions sont à la préférence des usagers (couleurs, matériaux de sols et plafonds etc…). Le béton de structure est donc laissé apparent et laisse de simples réservations qu’on pourra remplir au gré de la vie du bâtiment (photo). Le principe est duplicable et tout incrément poursuivra la logique de dialogue entre la maison, le parc et la ville. Si demain le parc ou la place voisine a besoin d’une fonction supplémentaire, il lui suffi ra d’ajouter une ou plusieurs pièces de 30 m2.

LURUIN

MAISON DELAGRANGEBUDGET : 2.3 M€MAITRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE VILLE-D’AVRAY2011 - 2015FAISABILITE / ESQUISSE / APS / APD / PC / PRO / DCE / CHANTIER

1.

2.

3.

4.

01.2 01.3

01.4 01.5

02 OCCUPIED MONTREUILTout espace habité est adaptable parce qu’il y a toujours un écart entre le trait du concepteur et l’usage réel du bâtiment. Tout espace se construit selon un premier chantier (celui du concepteur) qui enclenche un deu-xième chantier (celui de l’habitant).La ville adaptable sera celle où ces deux temporalités prendront en charge le projet urbain et non uniquement le projet architectural. La ville adaptable sera celle où la puissance publique réalisera un chantier primaire qui servira de base en même temps que de cadre pour les projets multiples et imprévisibles qui font la ville, le chan-tier secondaire.Ce chantier primaire est un acte militant, une occupation volontaire et limitée du sol qui oriente, stimule les projets futurs du quartier et construit des espaces publics pro-visoires. Dans les hauts de Montreuil, il est matérialisé par des patios urbains, une occupation ciblée de parcel-les qui constituent un réseau de points d’entrée et d’in-térieurs d’îlots Les points d’entrée, les portes, sont occupés par des « toitures activantes», des outils qui facilitent l’implantation d’activités productives en même temps qu’ils facilitent la densifi cation. Les intérieurs d’îlots sont occupés par une « toiture prés-ervante », une trame de bouleau qui garantit des espa-ces non construits au cœur de la ville, les lieux fonda-mentaux du partage et de la solidarité.Sur et autour de ce chantier primaire se développera le chantier secondaire du quartier, celui que nous ne vou-lons pas anticiper.

Intérieurs d’îlots / Toiture préservante

Chantier primaire Chantier secondaire

Porte / Toiture activante

Chantier secondaire futur

Chantier primairestructure renforçable

Chantier primairestructure principale

Chantier secondaire futur

Module 5x5m

Epaisseur technique

EUROPAN 13Avril-Juin 2015Avec T.Journel, J.Colin, R. Priore

02.1 02.2

03 LE STADE ET SA COUPE SONT UN PROCESSUS URBAINRéhabilitation et agrandissement des tribunes et vestiaires du stade André Roche (Vanves).Le stade de Vanves est enclavé en plein tissu ur-bain. Le club de football de la ville veut grandir et monter dans les divisions supérieures. L’ancienne tribune (années 60), avec ses gradins en béton et ses vestiaires en ruine en dessous, ne suffi t donc plus : il faut plus de vestiaires, plus d’espace, un vrai club-house etc… De la double contrainte d’un budget serré (budget communal) et de l’enclave-ment urbain (futur chantier très complexe, pas ou peu d’accès camion) naît ce projet d’un stade pro-fondément urbain et durable. La tribune existante est très abîmée mais sa belle structure en béton est solide et d’un principe simple que l’on peut rendre itératif. Il est absurde de la détruire, ce qui était l’intention de départ de la ville, la garder permet une économie réelle et constitue une démarche plus durable. L’idée sera donc d’ajouter des portiques à ceux, existants, de la tribune et d’en prolonger le prin-cipe «d’activateurs ». Nous construisons ainsi une structure en portiques qui, par leur forme, activent les fonctions nécessaires à l’homologation du stade au niveau 3 de la FFF (Fédération Fran-çaise de Football, niveau National).Pour simplifi er le chantier, on évite au maximum les travaux humides même si le relief du terrain oblige à avoir une partie enterrée donc en béton. Toute la superstructure est en bois (portiques la-mellé-collé et planchers en contrecollé), la façade est un mur rideau qui permet une projection vi-suelle maximale vers le terrain.Aucun doublage, aucune décoration, seuls les portiques créent et façonnent l’espace, le projet développe une architecture rustique, solide, par-ticulièrement pertinente pour un équipement sou-mis à rude épreuve.A terme, ce système de portiques pourrait faire tout le tour du terrain si il le fallait. Nous inscrivons ainsi le stade et son usage dans le long terme (Il sera par ailleurs équivalent à un bâtiment BBC).

RU IN

STADE ANDRE ROCHEBUDGET : 2.1 M€MAITRISE D’OUVRAGE : VILLE DE VANVES2014 - 2016FAISABILITE / ESQUISSE / APS / APD

03.1 03.2

Infirmerie

BureauVestiaire 1

Vestiaire 2

Club-house

MusculationBureaux

Loges

PMRVestiaire 3

Vestiaire 4

Vestiaire 5

Vestiaire 6

Arbitre

Vestiaire 7

Vestiaire 8LT

Réserves

03.3 03.4

04 LE QUARTIER DU DOGGERConcours d’idée «la maison de retraite de demain», Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie, Mention spéciale.Dans l’avenir, la maison de retraite ne sera pas isolée de la ville et elle sera impliquée pleinement dans les problématiques urbaines.A la logique qui consiste d’une part à séparer les espaces techniques (production d’energie, parkings etc...) des lieux de vie en faisant ainsi des sous-espaces et d’autre part à cloisonner les personnes âgées dans des instititutions qui tiennent plus de l’hôpital que du véritable lieu de vie, nous opposons une démarche écologique, humaniste et sociale qui consiste à rassembler ces 2 lieux oubliés de la ville et à les installer directement dans le tissu urbain.A la maison de retraite nous associons donc une centrale géothermique et nous les installons à Mitry-Mory, commune avec une forte proportion de personnes âgées (+de 75ans) et défavorisées. Cette centrale qui utilisera l’eau chaude du Dogger (nappe phréatique à 1600m de profondeur sous le bassin parisien) devient ainsi un lieu de vie , un lieu de soins (par les eaux riches en soufre) et un lieu de partage pour tous les usagers de la ville (thermes).Le «bâtiment» est éclaté dans le tissu péri-urbain si spécifi que en Ile de France, permettant ainsi de gérer toutes les étapes de la perte d’autonomie (depuis les soins à domiciles jusqu’à la résidence permanente en institution). Les différents pavillons reprennent les codes et la typo-morphologie du tissu péri-urbain (parcelle avec maison au centre, prise telle quelle ou inversée).Il s’agit ainsi d’un processus écologique (source d’energie propre puisque l’eau du Dogger n’est pas consommée mais simplement empruntée), humaniste (les personnes âgée de Mitry-Mory peuvent rester chez elles plus longtemps puisque la maison de retraite c’est le quartier) et social (l’argent économisé par la production d’energie peut servir à permettre l’accès à des personnes démunies).

Echangeur géothermique + traitement des eaux

AquifèrePui

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Pui

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bassins extérieurs de phyto-épuration - dépollution naturelle de l’eau par les plantes

Unité Alzheimer bâtiment à patio, autour d’un jardin thérapeutique central - proche de l’unité d’accueil.

13

Unité classique - maisonmaison adaptée au confort des personnes âgées

5

Unité classique - maisonmaison adaptée au confort des personnes âgées

5

Unité classique - patiobâtiment organisé autour d’un jardin commun, pour les personnes semi-autonomes

10

Unité classique - patiobâtiment organisé autour d’un jardin commun, pour les personnes semi-autonomes

10

Unité temporaire - patiobâtiment organisé autour d’un jardin commun, pour les personnes semi-autonomes

10

Bains de pieds bassins japonais d’eau thermale accessibles à tous

Adaptabilitéparcelles disponibles pour une évolution possible du centre pour personnes âgées

Unité d’accueilLieu de rencontre comprenant les espaces d’accueil, un restaurant et une épicerie indépendants, des bains... autour d’un jardin ouvert sur la ville

Maison multi-générationMaison d’une personne âgée du quartier, équipée d’un module PLUS, partagée avec une famille de Mitry-Mory

5

Maison colocationLogement vacant mis à disposition de la maison de retraite pour les personne âgées en autonomie

5

Unité classique - maisonmaison adaptée au confort des personnes âgées

5

Unité classique - maisonmaison adaptée au confort des personnes âgées

5

Thermes publicscentre de soins par l’eau. Bassins intérieurs et extérieurs d’eau du dogger riche en soufre et en sel. Bassins réservés aux soins.

Unité Alzheimer bâtiment à patio tourné vers un espace extérieur thérapeutique central, avec potagers et bassins de phytoépuration.Proche du centre de soins par l’eau, orienté vers la natre13

04.204.1

CONCOURS CNSAJanvier - Février 2014Avec A-J Defoort, A. De Saint Hubert

MAISON - EXISTANT MAISON - EXISTANT MAISON - EXISTANTUNITE CLASSIQUE - PATIOUNITE CLASSIQUE - MAISONECHANGEUR + ASSAINISSEMENTUNITE ALZHEIMER

Module PLUSAvec sanitaire PMR, ascenseur et balnéothérapie peut se greffer aux maions existantesType 1

Pavillonnaire classiqueMaison quatre façades existanteau milieu d'un jardin clos+ ajout possible du module PLUS

Type 4

Unité Alzheimer -Plan pavillonnaire inversé

Bâtiment tourné sur un patio central au rez-de-chaussée et fermé sur la

rue - ouverture visuelle sur l'extérieur à l'étage

Accès à l'eau du dogger - balnéothérapie

Gabarits péri-urbain / Elévation de l'unité alzheimer

Typologies - ré-écriture du pavillonnaire1. 2. 3. 4. 5. 6.

Type 6

Unité AccueilPlan pavillonnaire inverséBâtiment public, ouvert sur la rue et le jardin central.Accès à l�eau du dogger - balnéothérapie

Type 5

Thermes publics sur deux parcelles.Plan pavillonnaire inverséet plan pavillonnaire classiqueClos sur la rue pour conserver l�intimité, en-tièrement poreux entre bassins intérieurs et bassins extérieurs

04.404.3

+

Module PLUS

05 DEUX MAISONS RUSTIQUES2 maisons de vacances en Corse du sud.«Rustique : Adj. Brut, qui n’est pas fi ni, d’essence ou d’aspect.» Les enjeux soulevés par 2 maisons de vacances à construire avec un budget relativement limité (300 000 €) rendent l’archi-tecture rustique et ses principes élémentaires indispensables. Nous dessinons donc deux socles des possibles, deux volumes qui contiennent les pièces d’eau et nous dessinons presque uniquement cela. Cela permet de construire 2 maisons appropriables entièrement à un coût raisonnable (150 000 et 130 000 €). Les deux volumes cubiques sont placés à la frontière entre nature (terrain boisé) et civilisation (route d’accès) ce qui leur confère un statut d’interface, de tunnel entre les 2 mondes. Ces 2 maisons s’apparentent à 2 abrus rudimentaires en béton que les habitant se sont ensuite appropriés suivant leurs volontés et leurs moyens (carrelage au sol, plafond ba13, salle de bain en pierres, escalier béton et métal, volets en persiennes bois etc...)

MAISONS CORSESBUDGET : 350 000 €MAITRISE D’OUVRAGE : PARTICULIERS2011 - 2012ESQUISSE / APS / APD / PC

05.1 05.2

LU RU

06 07

06 NICHTS MUSEUMLe musée se propose d’exposer les œuvres de l’exposi-tion « Nichts » installée à Franckfort en 2008. Un musée qui cherche à traiter ce sujet très particulier qu’est le « rien » doit mettre le visiteur en condition. Cette mise en condition est proposée sous la forme d’une démarche spatiale : l’inversion. Il s’agit d’utiliser le plan à l’envers de manière à renverser les valeurs spatiales. On des-sine un ensemble de pièces d’exposition aux dimensions stéréotypées pour ensuite l’utiliser à l’envers, c’est-à-dire que l’on expose dans l’épaisseur, dans le poché, dans le mur. Le passant peut visiter toutes les « pièces » sans ja-mais rentrer dans le bâtiment, sans jamais être confron-té à l’exposition. La trame est travaillée par suppression d’éléments de façon à créer 3 type d’espaces d’exposi-tion qui correspondent à 3 façons d’atteindre la notion de « rien » :- Les circulations pour les œuvres qui évacuent la démarche artistique (invisible art)- Les alcôves pour les œuvres qui travaillent sur l’invisibilité (seeing nothing)- Les salles pour les œuvres qui se servent du manque, de l’oubli pour atteindre le rien (white noise)

07 MUSEE QUOTIDIEN « Le lieu de l’œuvre et de l’homme n’est pas sur l’acropole. Il n’est pas plus dans le parc idyllique de la ville. Il est dans la quotidienneté de l’homme. Il est dans la cité où se trouvent la boulangerie ou la boucherie. Car aller dans le lieu de l’œuvre et de l’homme, c’est un acte qui n’est pas plus vulgaire ou essentiel que d’aller prendre l’autobus ». Remy ZauggDans le petit village belge de Celles, la vie se situe dans des interstices, dans les venelles où l’on bricole, on entasse, on cultive, on trans-forme, on discute avec le voisin. Le musée sera la venelle. Ni à l’intérieur ni à l’extérieur, ni vrai-ment public, ni vraiment privé, il entretiendra l’ambiguïté qui fait la richesse de ces espaces.

PROJET ETUDIANTDécembre 2009

PROJET ETUDIANTJuin 2010

LU

LU

RU

RU IN

08 L'ANNULATION DU COULOIR2 principes : - Faire entrer la lumière naturelle et les vues sur les environs de qualité au centre du plateau - Rendre moins angoissant un espace où se jouent quotidiennement des drames.L’approche ludique sera celle choisie pour casser les codes hospitaliers. Le fameux «effet couloir» propre au milieu hospitalier et supprimé à l’aide d’une anamorphose qui permet, par l’illusion de la 2D, d’aplatir les perspectives et de centrer le plateau sur le lieu de partage dans lequel rentre la lumière naturelle (parois vitrées CF1h sur les bureaux qui jouxtent) et duquel on peut s’évader, se projeter dans le paysage alentours.L’anamorphose est construite avec le sol en lino et les protections murales qui obligatoires dans les hôpitaux. La méthode pour les protections murales a été de dessiner entièrement les éléments un par un par informatique (3D sketchup passée sur autocad pour dimensionner avec précision les pièces) pour qu’ils soient fabriqués en usine et arrivent déja découpés sur le chantier. Pour le sol, il a fallu imprimer sur des A0 à l’échelle 1 les tâches puis de de les déployer in situ de façon à ce que nous puissions tracer avec les ouvriers la trace au sol et qu’ils puissent ensuite poser le lino en suivant ce guide.

08.208.1

Les 3 projets qui suivent sont réalisés à l’Institut Gustave Roussy, hôpital qui date de 1977 et qui s’est spécialisé dans la cancerologie.Un hôpital requiert des projets ou des processus qui sont profondément phy-siques, ergonomiques. L’espace d’un hôpital est intimement lié au corps humain. Corps des patients évidemment mais aussi corps des soignants. Le moindre geste ou la moindre sensation spatiale peut revêtir une importance capitale.«Ludique : adj. Qui relève du jeu»«Intéractif : adj. Se dit de phénomènes qui réagissent les uns sur les autres.» Quand il s’agit surtout d’aménagements intérieurs, les outils ludiques, intéractifs, permettent avec peu de moyens (les projets hospitaliers étant ultra-reglementés) d’in-suffl er une orientation forte et infl uente aux espaces de soins. Les 3 projets présentés ici sont guidés par ces deux axes de refl exions.

08 I 09 I 10I n s t i t u t G u s t a v e RoussyP r o j e t s 2012-2015

IGR - PEDIATRIEBUDGET : 3 M€MAITRISE D’OUVRAGE :GUSTAVE ROUSSY CANCER CAMPUS2013 - 2014ESQUISSE / APS / APD / DCE / CHANTIER

LU

09 FENETRES SUR BUREAUXPour aménager le 4ème étage de l’Institut Gustave Roussy en vue d’accueillir le futur DITEP, nous nous servons des contraintes que sont le nombre élevé de bureaux demandés et l’épaisseur du plateau pour casser la routine que pourrait contenir un programme de bureaux.Le plateau est en effet large (30m) car il est conçu au départ pour accueillir en son milieu les espaces de chirurgie et les la-boratoires qui ne doivent pas avoir de contacts avec l’extérieur. Y déployer des bureaux oblige donc à apporter de la lumière jusqu’au centre, à désenclaver ce milieu en révélant le caractère traversant du plateau. Comme la densité de bureaux exigée est importante, pas question ici de se servir des espaces hors bureaux pour traverser le plateau de part en part (comme en pédiatrie). Ce seront donc des séries de fenêtre judicieusement et soigneusement placées qui «horizontaliseront» ce plateau, permettant à presque tous les bureaux d’avoir des vues traversantes sur le paysage voisin de l’hôpital. Ces transversales seront renforcées par des dispositifs lumineux (spots dans l’axe), par un traitement de sol (pvc clair à l’endroit des traversées) ainsi que par le dessin des menuiseries. Le plateau devient littéralement scupté par la lumière et par le paysage qui le tra-versent, les transversales devenant par ailleurs le support (par le jeu, par la surprise) du lien social entre medecins.De la même manière que l’alignement des colonnes de la place Saint-Pierre n’est visible qu’en un point (le centre de la place), l’alignement des fenêtres saisit de manière spontanée à certains endroits-clés les usagers au gré de leurs déambulations.

IGR - DITEPBUDGET : 1.8 M€MAITRISE D’OUVRAGE : GUSTAVE ROUSSY/ CANCER CAMPUS2014 - 2015ESQUISSE / APS / APD / DCE

09.209.1

LU

10 L'HOPITAL DE L'IMAGINAIREConsultation pour la chambre d’hôpital du futur à l’IGR (lauréat)La chambre d’hôpital est un paradoxe. C’est une chambre donc elle est le lieu de l’intimité par excellence. Mais elle est faite pour les soins ce qui rend la solitude et donc l’intimité physique impossible puisque les soignants doivent pouvoir rentrer n’importe quand pour prodiguer les soins. Comment résoudre ce paradoxe ? Comment permettre une «intimité mentale» ? En laissant de la place pour l’imaginaire, celui des patients principalement mais aussi celui des personnes extérieures et du personnel soignant. Permettre les «zones d’ombres loin des lumières qui scrutent», mais de manière immatérielle.La consultation avait pour objet de se projeter dans un long terme pour envisager ce que pourraient être à l’avenir les chambres de l’IGR. De façon a rester universel, intemporel et non pas dans les modes actuelles, nous avons dégagé les en-jeux philosophiques de cet espace très particulier. Le projet qui est le fruit de ces refl exions n’est donc pas un projet fi xe mais bien une base de refl exion capable d’inclure les progrès techniques futurs et l’évolution des mentalités.

Une chambre, c’est 4 murs. Ce sont ces 4 murs qui doivent donc recevoir l’imaginaire. Un mur c’est : - 2 faces indépendantes - Une matérialité, une texture - Une fonction d’interface (séparation ou lien) - Une épaisseur.Les 4 murs de la chambres travailleront ces 4 caractéristiques et peuvent être défi nis comme tels : - Un mur intelligent (1) = mur du dos de lit, épaisseur technique et lieu du soin. C’est un mur profondément ergono-mique. Il sera en résine ou toute autre matériau qui permet l’incorporation d’éléments technique ( lumières, domotique, fl uides etc...) tout autant que le façonnage au plus proche de l’ergonomie. - Un mur-paysage (2) = mur de la fenêtre. Il est l’interface entre l’intérieur et l’exterieur et doit être par conséquent modulable, intéractif, une épaisseur (succession de plans) si possible végétalisée. - Un mur-lien (3) = mur d’interface entre le collectif (le couloir, les autres patients, l’activité de l’hôpital) et le particulier (le patient, son intimité). Il doit être également modulable, ne pas imposer une unique vision des soins (celle qui est répandue étant d’isoler les patients les uns des autres) mais laisser les patients et le corps médical inventer les degrés de liens qu’ils jugent meilleurs. - Un mur de projection (4) = le mur qui fait face au lit, celui que le patient scrute le plus, celui qui doit donc abriter les ombres inquiétantes autant que les visages rassurants qui peuplent la tête du patient. L’écran de TV n’existe plus, il est remplacé par une possibilité de projection. Le mur est donc un élément abstrait, pas forcément neutre, mais en tout cas sans éléments fi guratifs qui bloquent l’imaginaire (cadres photos, dessins fi guratifs etc...).Nous avons ainsi proposé des plans/schémas/vues à l’IGR, y incluant notamment une transformation de la façade (5) en es-pace technique (amélioration thermique, possibilité de sdb en façade, inversion du plan) et espace de végétalisation.

IGR - CHAMBRESBUDGET : AucunMAITRISE D’OUVRAGE : GUSTAVE ROUSSY CANCER CAMPUS2015DOSSIER DE CONSULTATION - REPONSE A L’APPEL A IDEES

10.210.1

3

5

CouloirIntimité

42

IntérieurExtérieur

1

RU

1211

11 «CE N'EST PAS A NOUS QU'ILS PENSENT»« Nous », ce sont les habitants de la tour Bois-le-Prêtre (paris 17). Celle-ci fait l’objet d’une rénovation pensée par les archi-tectes F.Druot, A.Lacaton et J.P.Vassal et issue d’une théorie publiée dans le livre « Plus, les grands ensembles, territoires d’exception ». « Ils », ce sont les architectes, les concepteurs considérés comme éloignés de la réalité. Ce mémoire relate le travail de terrain qui a été mené entre Novembre 2008 et Novembre 2009 auprès des habitants de la tour Bois-le-Prêtre dans le but de comprendre les enjeux majeurs du projet des 3 architectes et l’impact auprès des habitants. Il s’agissait de tirer les leçons de ce moment si particulier qu’est la mise à l’épreuve concrète d’une théorie architecturale et ainsi comprendre les échanges entre concepteurs et habitants, comprendre comment cela peut évoluer dans les années à venir.

12 HUMUS« Reconstruire la ville sur la ville », ou comment reconvertir les bâtiments, com-ment reconvertir la ville ? Si cette question de la reconversion se pose, c’est qu’il y a une problématique des usages dans la ville, une réponse à donner à l’évolution des fonctions qu’elle abrite. Multiples, hy-brides, mutantes, dynamiques, ces fonc-tions ne sont pas les mêmes qu’il y a 30 ans, pas les mêmes qu’il y a 10 ans, pas les mêmes qu’il y a 1 an. La fonction ne crée plus systématiquement la forme, on peut habiter dans un bâtiment de bureaux, on peut travailler là ou l’on habite, faire des concerts dans des hangars, exposer dans une gare ou dans une piscine… Tant que l’on peut se connecter aux réseaux de la ville (eau, électricité, internet), n’importe quel espace peut abriter n’importe quel usage. Le sol de la ville, élément essentiel, fonda-mental, est une résolution structurelle de la concentration des usages et des habi-tants, mais ce n’est pas une résolution de la fonction. La ville est une superposition de plateaux, de dalles qui sont autant de supports, mais qui ne sont générateurs ni de vie, ni d’usages. La dalle est stérile.Par opposition au milieu rural qui est un milieu peu dense sur un sol fertile (le sol naturel), le milieu urbain est un milieu dense sur un sol stérile. Humus propose de fertiliser la dalle.Partant de l’exemple des jardins hors-sol, le projet propose de déployer une épais-seur qui soit à la fois un fertiliseur naturel (faire pousser des plantes) et à la fois un fertiliseur fonctionnel (faire pousser des usages).Les modules HUMUS se déploient au gré des besoins, dès qu’il y a une dalle dispo-nible, un parking abandonné, un bâtiment voué à la démolition, un site en attente d’un chantier… HUMUS se déploie autour d’un premier module connecté aux réseaux de la ville, et puis suit les besoins des habi-tants par capillarité des réseaux. Il est tantôt intérieur tantôt extérieur, chambre de 10m2 ou salon plus grand lorsqu’il est connecté à d’autres modules, terrasse ou jardin, citerne de récupération des EP ou simple local poubelle. Il se régénère au rythme des changements de fonctions, il régénère la ville à l’échelle de ses pièces de 10m2, inventant ainsi un urbanisme de la pièce, un urbanisme domestique, hu-main, à l’échelle de ses habitants.

PROJET ETUDIANTMémoire de fi n d’étudesMai 2010

CONCOURS ARCHIDEELLESAvec T.Journel

13 METAL ACTIVANTEspace culturel «Le temps des cerises» au fort d’Issy-les-Moulineaux.Casemate : nf. Organe protégé, actif ou passif, employé en fortifi cation pour loger des troupes, des approvisionnements ou des armes.La DGGN a cédé 5 casemates à la ville dans les remparts du fort d’Issy au sein du-quel a été implanté en 2012 un éco-quartier.En collaboration étroite avec le service Culture de la mairie (B.Jarry), il a été imaginé de transformer ces 5 caseamtes en un lieu des possibles, un programme hybride regroupant une médiathèque, des lieux d’expression (2 scènes avec gradins), des ateliers de travail et un bar.L’identité des casemates (tunnels de 6mx20m traversant l’épais rempart) étant déjà très forte, le projet a simplement consisté à permettre la mutation de ces espaces, à les rendre modulables et à les unifi er par une grand verrière qui s’implante devant elles. Tous les éléments-clés sont en acier par opposition aux murs épais et massifs qui sont évidemment en pierre. La structure de la verrière met donc en valeur le rempart et révèle par sa transparence tout ce qui se passe dans le bâtiment (dispo-sitif lumineux), en particulier le soir. Les cloisons modulables sont des ouvrages de serrurerie en acier remplis avec du tissu acoustique.

LE TEMPS DES CERISESBUDGET : AucunMAITRISE D’OUVRAGE :VILLE D’ISSY-LES-MOULINEAUX2013 - 2014APD / PC / DCE / CHANTIER

13.213.1

RU

14.1 14.2

SALON27.30 m²

Salle à manger22.50 m²

Cuisine10.40 m²

Suite parentale13.60 m²

SdB6.90 m²

Chambre 110.30 m²

SdB4.50 m²

Chambre 210.30 m²

Mezzanine9.20 m²

MOBILIER BOULANGERBUDGET : 50 000 EurosMAITRISE D’OUVRAGE :Particulier (Vocation service)2011-2012CONCEPTION ET CHANTIER

EXTENSION ST GERMAIN -EN-LAYEBUDGET : A l’étudeMAITRISE D’OUVRAGE :ParticulierEsquisse 2012

«La structure agrégative tourne le dos à l’idée qu’un projet architectural ait pour objectif de produire une forme fi nie» Jacques lucan

«J’aime assez le mot d’«expérience» dont l’origine dit quelque chose de la traversée, mais d’une traversée avec le corps d’un espace qui n’est pas donné d’avance mais qui s’ouvre à mesure qu’on avance. Donc le mot «expérience» un peu réactivé, rajeuni, disons»Jacques Derrida

«Je propose la notion de « deuxième chantier » pour désigner ces processus productifs qui se greffent sur l’habitat au fi l du temps et le métamorphosent. Quand rien ne se passe, et que rien ne pousse, c’est que les deuxièmes chantiers sont impossibles. Les années passent, rien ne bouge. L’ habitat est fi gé, il est stérilisé.»Nicolas soulier

«L’architecture contemporaine témoigne de sa constante aptitude à être différente, à parvenir à une telle variété de formes et de styles qu’il n’existe pas deux immeubles qui se ressemblent. Cependant, derrière la multiplicité des textures et des formes, les mêmes machines aspirent l’air pour rafraîchir les même intérieurs hiérarchisés; les mêmes balais et les mêmes aspirateurs nettoient le rez de chaussée et les toilettes habillés de granit; les cadres des banques sont installés aux mêmes étages supérieurs avec les mêmes double-vitrages dans des tours d’affaires et les travail-leurs immigrés sont suspendus dans les mêmes nacelles pour laver les vitres des mêmes façades des gratte-ciels cé-lèbres. En somme, à aucun moment de son histoire l’architecture n’a connu une telle variété et créativité des formes bâties avec un contenu résolument immuable et répétitif. Dans le monde où nous vivons aujourd’hui, la forme est ce qui défi nit la créativité alors que le contenu concerne l’ubiquité »Kevin Low