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« Trop se pencher sur eux, c’est la meilleure position pour recevoir un coup de pied au derrière. » Fernand Deligny Une initiative de la Wallonie - Direction de la Cohésion Sociale (DiCS) du SPW Intérieur et Action sociale - confiée aux CEMÉA Évaluation du Plan d’Actions 2016-2019 relatif aux Droits de l’enfant en Wallonie Rapport de l’exercice de participation directe d’enfants à l’évaluation de ce plan au cours de l’année 2018 réalisé par les CEMÉA - Mars 2019 - Des choix pour l’éducation

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« Trop se pencher sur eux, c’est la meilleure position pour recevoir

un coup de pied au derrière. »Fernand Deligny

Une initiative de la Wallonie - Direction de la Cohésion Sociale (DiCS) du SPW Intérieur et Action sociale - confiée aux CEMÉA

Évaluation du Plan d’Actions 2016-2019relatif aux Droits de l’enfant en WallonieRapport de l’exercice de participation directe d’enfants à l’évaluation de ce plan au cours de l’année 2018 réalisé par les CEMÉA- Mars 2019 -

Des choix pour l’éducation

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Évaluation du Plan d’Actions 2016-2019

relatif aux Droits de l’enfant en Wallonie

Sommaire

1 Introduction ...................................................................................................................... 41.1 Les droits de l’enfant, un enjeu pour la Wallonie ....................................................................... 6

2 Les CEMÉA … ...................................................................................................................... 82.1 Un contexte historique et politique .......................................................................................... 92.2 Une pratique fondée sur des principes ..................................................................................... 92.3 Un processus participatif ? ........................................................................................................ 10

3 Présentation du dispositif ................................................................................................. 123.1 Première étape : information des enfants .................................................................................. 133.2 Deuxième étape : vécu des droits et réalité quotidienne ............................................................ 163.3 Troisième étape : les recommandations ..................................................................................... 18

4 Les groupes ....................................................................................................................... 224.1 Province de liège ...................................................................................................................... 234.1.1 Groupe non scolaire ................................................................................................................ 234.1.2 Groupes scolaires ..................................................................................................................... 234.2 Province du Brabant Wallon ...................................................................................................... 244.2.1 Groupe non scolaire ................................................................................................................. 244.2.2 Groupe scolaire ........................................................................................................................ 244.3 Province du Hainaut ................................................................................................................. 254.3.1 Groupe scolaire ........................................................................................................................ 254.4 Province du Luxembourg ......................................................................................................... 254.4.1 Groupe non scolaire ................................................................................................................. 254.4.2 Groupe scolaire ........................................................................................................................ 264.5 Province de Namur ................................................................................................................... 264.5.1 Groupe non scolaire ................................................................................................................. 264.6 Constats ................................................................................................................................... 27

5 Analyse des résultats ........................................................................................................ 285.1 Préambule ................................................................................................................................ 295.2 Paroles et recommandations des enfants face au PADE ............................................................ 305.2.1 Axe 1 - Accès aux droits ......................................................................................................... 305.2.2 Axe 2 - Information, formation et éducation aux droits de l’enfant ........................................... 505.2.3 Axe 3 - Participation et gouvernance des droits de l’enfant ..................................................... 595.3 Les droits des enfants, un devoir d’adultes .............................................................................. 65

6 Conclusion ........................................................................................................................ 666.1 Expression, consultation, participation ..................................................................................... 676.2 L’Éducation active comme perspective ? ................................................................................... 676.3 « Politiciens, politiciennes » ...................................................................................................... 69

7 Annexe : Affiches publiées ................................................................................................ 71

8 Remerciements ................................................................................................................. 78

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1. Introduction

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Un an après avoir été sélectionnés par le Gouvernement wallon, en particulier par Madame la Ministre Alda Greoli, Vice-Présidente du Gouvernement wallon et Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Égalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative, pour organiser un exercice de participation directe d’enfants à l’évaluation des mesures du Plan d’actions 2016-2019 relatif aux Droits de l’enfant (PADE )/1 en Wallonie, l’heure est au bilan !

Ce rapport retrace cette aventure menée tambour battant, jalonnée de belles ren-contres, de partages de vécus et d’expériences de la part des enfants et des jeunes, de surprises, d’idées et d’enthousiasme, mais aussi d’obstacles, d’interrogations sur ce type de démarche. La remise en question a été présente en filigrane dans chacune des rencontres et à chaque moment, soutenue par l’équipe des CEMÉA porteuse du projet, mais également par le Comité d’accompagnement composé de Carine Jansen et Valérie Prignon de la Direction de la Cohésion Sociale (DiCS) du SPW Intérieur et Action sociale, Elise Henin, représentante du cabinet de Madame la Ministre Alda Greoli, Anne Swaluë et Anne-Marie Dieu de l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse (OEJAJ) ainsi que de Geoffroy Carly et Laura Jacques pour les CEMÉA.

Nous présentons ici, de manière organisée et structurée la parole des enfants, des idées et des témoignages que les enfants et les jeunes ont construits et partagés. Cinq parties composent ce rapport et apportent différents éclairages à ce projet :

• La première partie pose le cadre et le contexte : le cahier des charges, la logique de la réponse formulée, la Wallonie, ses enjeux et ses compétences, ainsi que la Conven-tion Internationale des Droits de l’Enfant (la CIDE )/2.

• La deuxième balise concrètement le projet mis en place, les différentes étapes qui ont permis au projet de démarrer et d’aller à la rencontre des enfants et des jeunes.

• La troisième partie présente les différents groupes qui ont participé et expose les difficultés rencontrées.

• La quatrième, nécessairement la plus conséquente, se concentre sur la parole des enfants et des jeunes. Leur vécu, mais aussi, leurs propositions et leurs recomman-dations sont mises en lien avec la CIDE, le PADE et les compétences de la Wallonie afin d’améliorer l’effectivité des droits de l’enfant en Wallonie.

• La dernière partie est l’occasion de poser un regard critique sur l’expérience menée et d’en retirer les enseignements au départ des observations menées tout au long du projet, mais aussi de souligner des points d’attention et des questions qui ont traversé le projet.

Enfin, une conclusion énonce les dernières interrogations et les effets observés de cette démarche, les perspectives et enjeux à venir pour soutenir et renforcer l’effecti-vité des droits de l’enfant au quotidien.

1/ http://cohesionsociale.wallonie.be/publications/pade-plan-des-droits-de-lenfant-en-wallonie2/ https://www.humanium.org/fr/texte-integral-convention-internationale-relative-droits-enfant-1989/

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1.1 Les droits de l’enfant, un enjeu pour la Wallonie

En ratifiant la Convention Internationale des Droits de l’Enfant en 1991, la Belgique s’est engagée à la faire respec-ter sur son territoire, impliquant de fait ses entités fédérale et fédérées. La Wallonie, entre autres, a donc pour mission de mettre en œuvre ses compétences au service du respect de cette convention. Une des manières utilisées est, notam-ment, l’élaboration d’un Plan d’actions relatif aux Droits de l’enfant. Celui de la Wallonie a été adopté le 22 décembre 2016 et s’applique jusqu’en 2019. Celui-ci a pour but de proposer des actions concrètes permettant aux Ministres concernés d’améliorer, de soutenir et de veiller à la prise en compte des droits de l’enfant au sein des compétences wallonnes.

L’une des mesures du PADE concerne le droit à la par-ticipation des enfants. Cette préoccupation est en lien di-rect avec la Convention internationale des droits de l’enfant. En effet, un des quatre piliers qui la fondent est le droit à la participation. Cette mesure proposée dans le PADE est concrétisée par la mise en œuvre d’un projet spécifique : « W3.2.1.1 – Initier un processus de consultation et de parti-cipation des enfants dans le cadre de la préparation, du suivi et de l’évaluation du plan consacré aux droits de l’enfant ». Cette intention traduit une volonté de la Wallonie de déve-lopper une culture de la participation des enfants aux déci-sions qui les concernent à un niveau politique. L’Observation générale n°12 du Comité des Nations Unies pour les droits de l’enfant, relative au droit de l’enfant d’être entendu, précise que « les opinions exprimées par les enfants peuvent appor-ter de nouvelles perspectives et des données d’expérience, et il devrait en être tenu compte lors de la prise de décisions, de l’élaboration des politiques et de l’élaboration des lois ou des mesures ainsi que lors de leur évaluation ».

Si la volonté est d’offrir aux enfants wallons un espace de participation à un niveau politique, la question de la possi-bilité pour chaque enfant de participer dans son quotidien s’impose en écho. L’accès aux droits est une condition indis-pensable pour penser l’article 12 de la CIDE, tant au niveau politique qu’à tous les autres niveaux de la vie des enfants. Il est dès lors difficile, alors que des conditions de vie décentes pour chaque enfant ne sont pas assurées, d’envisager une participation politique. Si dans leur quotidien, les enfants n’ont pas tous et toutes la possibilité d’agir, de participer aux décisions qui les concernent directement –et donc de s’en-trainer à cette pratique-, parfois aussi petites soient-elles

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(choisir son activité extrascolaire en fonction de ses envies plutôt qu’en fonction du budget, choisir la couleur du cou-loir, interroger les règles de son cadre de vie et la place qu’on peut y occuper…), comment attendre d’eux des capacités réelles de discuter de sujets de société plus larges en position d’égalité et de légitimité avec des adultes ? Cette question de la participation se rencontre dans tous les milieux que les enfants fréquentent : l’école, l’accueil temps-libre, l’espace public, la famille…, comme pour chaque droit d’ailleurs. Il faudrait pouvoir toucher les détails de la vie quotidienne des enfants pour leur permettre, in fine, de prendre part à des décisions politiques dans un continuum cohérent.

Les droits de l’enfant sont au départ une construction d’adultes pour permettre aux enfants de grandir et de se développer dans les meilleures conditions possibles. Mais cette Convention est d’abord un outil contraignant pour les adultes. Les orientations prises vont à contresens de l’ordre existant et des rapports de force généralement en vigueur entre adultes et enfants, voire entre enfants. Au-delà de grandes lignes générales, les droits de l’enfant devraient s’incarner dans tous les moments, les espaces et les gestes quotidiens. Pourtant, cette volonté se heurte à une certaine violence présente à différents niveaux de la vie des enfants, parfois visible, parfois plus discrète. Que ce soit de la part des politiques mises en place, de la part des institutions, de la famille ou dans l’espace public… Prêter attention à tous les détails qui vont permettre aux enfants de vivre et d’éprouver leurs droits est un exercice des plus difficiles qui interroge les cadres, les relations et les activités proposés aux enfants. Dans ce système, c’est la place de tous et toutes qui est interrogée et, plus particulièrement la question de la forma-tion et de la sensibilisation des adultes aux droits de l’enfant bien avant de se poser la question de comment les enfants y ont accès et peuvent les exercer. Le respect des droits de l’enfant n’est pas de la responsabilité des enfants, mais bien celle des adultes. Cette démarche ne va pas de soi et demande une attention particulière.

Ne nous leurrons cependant pas ; la participation des en-fants à l’évaluation du PADE et à la mise en œuvre de la CIDE, de même qu’à l’élaboration de recommandations pour l’avenir constitue un exercice complexe dans le registre d’un discours d’adulte à destination d’adultes. Cette démarche exige un travail conséquent pour permettre aux enfants de se situer dans une position de sujet. Ils, elles doivent, tout

d’abord s’approprier ce que les adultes ont élaboré pour ensuite réagir à des constructions politiques ou adminis-tratives et, enfin, adopter une posture et un langage qui ne leur sont pas familiers. Ceci ne démontre en aucun cas de l’incompétence dans le chef des enfants, bien au contraire, mais met plutôt en évidence une démarche qui reste pour une bonne part descendante dans sa logique participative malgré les efforts déployés pour rendre la parole aux enfants.

Les résultats de la consultation participative qui vont suivre illustrent donc la compréhension et la vision du monde qu’ont les enfants, leur sensibilité et leurs intérêts aux problèmes qui les entourent, leur capacité à s’expri-mer… dans une configuration nécessairement limitative : la temporalité qui reste extrêmement courte, la diversité des groupes, les différentes dispositions institutionnelles plus ou moins propices au plein exercice des droits de l’enfant… Bref, les modalités proposées ne peuvent mettre les enfants que partiellement dans une position de sujet. Il n’empêche qu’une grande attention a été portée à laisser une place au-thentique aux enfants et à leur permettre de vivre une expé-rience participative à leur hauteur.

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2. Les CEMÉA…

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93/ Gisèle de Failly, Texte extrait de Les Ceméa, qu’est-ce que c’est ?, Denis Bordat, éd. François Maspero, 1976.4/ Colonies de vacances calquées sur le modèle des casernes militaires.

« L’histoire de la naissance des CEMÉA est aussi l’histoire d’une époque, celle de 1936, époque de création et de re-nouvellement : des problèmes sociaux latents venaient au jour et se posaient avec acuité, les institutions étaient mises en question, la jeunesse prenait une place nouvelle, imaginer et inventer devenait possible /3».

Le mouvement naît en France, en 1936, dans un contexte politique de conquêtes sociales. C’est à cette époque que les travailleurs, travailleuses obtiennent la semaine de 40 heures ainsi que des congés payés qui leur permettent de partir en vacances. La création du sous-secrétariat d’État aux Loisirs place ces derniers comme un droit pour tou-te-s, et plus comme le privilège de certain-e-s. La question des vacances collectives pour enfants émerge.

C’est dans ce contexte que le premier Centre d’Entraîne-ment aux Méthodes d’Éducation Active est organisé, en 1937, suite à un constat que fait Gisèle de Failly, co-fondatrice du mouvement, lorsqu’elle encadre une colonie de vacances dans le cadre d’un projet de « Maisons de campagne pour les écoliers » : la qualité du séjour dépend de la qualité des encadrants et encadrantes. Il est donc nécessaire de consa-crer du temps à leur formation, l’objectif des « Maisons de campagne » étant de faire vivre les principes d’Éducation nouvelle et de se différencier des « colonies-casernes /4» qui sont de plus en plus nombreuses à l’époque.

Le mouvement continue à se développer dans les années qui suivent, investissant petit à petit différents champs de l’éducation. Ainsi, ce qui a commencé par l’organisation de lieux de vacances mène petit à petit à la formulation de pré-occupations sociales, politiques et philosophiques qui s’ex-priment de plus en plus clairement sur différents champs de l’éducation, de la culture, du social.

En Belgique, c’est 10 ans plus tard, en 1946, que les CEMÉA font leur apparition. Investis dans le champ de la formation à l’animation. Le mouvement prend également de l’ampleur en intervenant progressivement, entre autres, dans le sec-teur de la petite enfance, à l’école, sur le terrain de l’accueil temps libre et dans le champ de la santé mentale.

2.1 Un contexte historique et politique

2.2 Une pratique fondée sur des principes

En 1957, un premier Congrès des CEMÉA est organisé à Caen. C’est à cette occasion que sont prononcés les prin-cipes qui guident encore aujourd’hui l’action du mouvement :

• Tout être humain peut se développer et même se transfor-mer au cours de sa vie. Il en a le désir et les possibilités.

• Il n’y a qu’une éducation. Elle s’adresse à tou-te-s. Elle est de tous les instants.

• Notre action est menée en contact étroit et permanent avec la réalité.

• Tout être humain, sans distinction d’âge, d’origines, de convictions, de culture, de situation sociale, a droit à notre respect et à nos égards.

• Le milieu de vie joue un rôle capital dans le développement de l’individu.

• L’éducation doit se fonder sur l’activité, essentielle dans la formation personnelle et dans l’acquisition de la culture.

• L’expérience personnelle est un facteur indispensable du développement de la personnalité.

« Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Ac-tive » … « Méthodes » … « Éducation Active » … Dans cette formulation, l’adjectif « Active » se rapporte bien à l’Édu-cation et non aux méthodes. Ce choix témoigne d’une cer-taine conception de l’éducation qui se distingue de celle de l’enfant à la tête vide qu’il faut remplir et au corps mou qui nécessite fortification. Au contraire, les CEMÉA affirment que les personnes sont des êtres globaux aux potentialités multiples et que le rôle de l’éducateur, l’éducatrice (au sens le plus large) est de soutenir celles-ci dans leur développe-ment. Comment ? En créant des occasions et des conditions qui le permettent. Considérant cela, le travail éducatif ne peut se faire qu’en impliquant la personne dans ce qu’elle a de plus interne et dans ce qu’elle est au plus profond. Parler de « méthodes actives » court le risque de réduire le pro-cessus à de l’agitation. L’ambition de l’Éducation active est bien plus globale : permettre aux personnes de penser, d’agir et d’évoluer au travers de méthodes qui leur confèrent du pouvoir d’agir –seul et collectivement- pour grandir et se transformer.

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2.3 Un processus participatif ?

Pour garantir cette ambition de l’Éducation active, la par-ticipation doit être envisagée comme « un processus par lequel l’individu s’approprie une place au sein d’un groupe dans le but commun de produire un/des changement(s). Le processus produit un changement en termes de savoir (échange de connaissances dans le collectif), de savoir-faire (de nouvelles compétences sont acquises dans le groupe et mises en pratique) et de savoir-être (le travail collectif pro-duit un changement dans la façon d’être en relation), chan-gements produits par le travail du collectif /4».

C’est bien le travail du collectif qui va rendre aux in-dividus qui le composent le « pouvoir d’agir » ces change-ments qui ne peuvent être prédéterminés puisqu’ils naissent d’une volonté commune d’avancer du collectif. D’une ac-tion à l’autre, ces changements varient en fonction de plu-sieurs paramètres : le type d’action (formation ou séjour), le groupe (inconnus qui se rencontrent ou personnes qui se retrouvent), le temps de vie du groupe (plusieurs jours ou quelques heures, en résidentiel ou pas) et le lieu.

Le cadre limité dans lequel ce projet d’évaluation du Plan d’Action relatif aux Droits de l’Enfant s’effectue ne permet pas de garantir pleinement cette ambition. Le processus participatif, dans ce cas, s’apparente plutôt à une consul-tation active, processus suffisant pour permettre un regard des responsables politiques sur l’analyse et les constats qui suivront, tout en impactant les prochaines politiques au tra-vers des recommandations. L’attention portée aux enfants et aux jeunes ainsi que la confiance en chacun-e et dans le collectif, intrinsèquement liées aux valeurs et principes de l’Éducation active, permettent de ne pas tomber dans une forme de manipulation des individus où l’art de « faire dire ce que l’on veut entendre » est maître.

5/ Si la participation m’était contée… Petites histoires et réflexions issues d’une pratique collective, publication éditée par les CEMÉA-EP, 2009.

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Vis tes droits en Wallonie

Les droits de l’enfant

Par Alexandra, Alexandre, Ali, Asya, Ayaz, Chaymae, Clara, Darayle, Hafsa, Helin, Jamal,

Madhi, Maissa, Nora, Samet, Sasha, Yusuf

Enfants de 5e primaire de l’école communale du Thier à Liège

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J’ai le droit de ne pas être abusé-e sexuellement.

Ne pas toucher mon corps sans ma permission.

J’ai le droit de ne pas être exploité-e au travail.

Tous les enfants ont le droit de ne pas travailler.

J’ai le droit d’exercer ma religion.

On a le droit de choisir sa religion.

J’ai droit à une alimentation saine.

J’ai le droit de bien manger et de manger

ce que je veux.

J’ai le droit de m’associer à d’autres enfants.

On a le droit d’être traité de la même manière.

J’ai le droit de m’exprimer librement.

Tous les enfants peuvent communiquer ensemble.

J’ai droit à une famille.

J’ai le droit d’avoir des amis et de me balader avec eux.

J’ai droit aux loisirs.

J’ai le droit de jouer.

J’ai le droit d’aller à l’école.

Les enfants ont le droit d’aller à l’école.

J’ai le droit de ne pas être maltraité-e.

J’ai le droit de ne pas être maltraité.

Droit au logement.

Tous les enfants ont le droit d’avoir une maison.

J’ai droit à la justice.

Les filles et les garçons sont égaux.

J’ai le droit de recevoir des informations adaptées et utiles.

J’ai le droit de m’amuser et d’apprendre.

J’ai droit à une bonne santé.

Tous les enfants ont le droit d’être soigné.

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3. Présentation du dispositif

Selon le cahier des charges, le dispositif à mettre en œuvre doit prendre en compte 3 étapes. Les deux premières se centrent sur l’évaluation du PADE 2016-2019 : la première vise à informer les jeunes et les enfants des droits repris dans la CIDE et la deuxième porte sur l’expression du vécu de leurs droits. Enfin, la dernière étape permet aux enfants et aux jeunes de formu-ler des recommandations pour le prochain Plan d’actions. Nous avons donc, en équipe, pensé et construit un dispositif qui a permis d’articuler ces 3 étapes tout en tenant compte des réalités et des temporalités des différents groupes d’enfants rencontrés.

Nous avons par ailleurs choisi, en adéquation avec les principes d’Éduca-tion active, de privilégier l’appropriation par les enfants et les jeunes de leurs droits ainsi que leur expression sur ceux-ci. Par conséquent, bien que nous ayons pris le temps d’expliciter aux enfants et aux jeunes ce qu’était le PADE durant nos rencontres, nous l’avons délibérément laissé en second plan afin de donner la place à ce qui les mobilise réellement, c’est-à-dire leur quoti-dien, leurs besoins, leurs envies, leurs vécus, leurs relations… Pour laisser une place authentique aux enfants, nous devons être capables de nous décentrer des préoccupations d’adultes. C’est bien ce postulat qui nous a guidés durant l’élaboration du dispositif et lors de toutes ces rencontres.

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136/ http://www.dgde.cfwb.be/index.php?id=3321

3.1 Première étape : information des enfants

L’animation proposée aux enfants et aux jeunes consiste à questionner la connaissance et la compréhension de leurs droits. Pour cela, nous avons utilisé des images et des phrases représentant et formulant ces droits.

Nous avons choisi de faire vivre à chaque groupe la même première animation en adaptant toutefois les images propo-sées en fonction de l’âge des participant-e-s. Ainsi, pour les enfants, nous nous sommes servis des pictogrammes des dif-férents droits et interdits de l’affiche réalisée par l’OEJAJ /6. Pour les adolescent-e-s, nous avons choisi des images plus adaptées à leur réalité et à leur âge.

L’animation se compose de trois moments d’activité en groupes de 4 à 6 enfants ou jeunes :

1. Chaque groupe reçoit une série d’images et de phrases formulant un droit. Au départ des images, nous leur deman-dons de réagir, de discuter et de se mettre d’accord pour tenter d’identifier et d’énoncer le droit qu’ils-elles pensent être représenté par chacune des images. En parallèle, ces en-

fants ou jeunes prennent connaissance d’une série de droits rédigés qu’ils-elles illustrent en se mettant en scène et se pho-tographiant. Ces photos sont imprimées à la fin de ce premier temps d’activité.

2. Les photos réalisées par les enfants ou jeunes ainsi que les droits formulés sont exposés à l’ensemble du groupe. En discutant, en appariant les photos et les textes, en confron-tant les avis et en se mettant d’accord, les enfants ou jeunes recomposent leur affiche des droits de l’enfant, composée de leurs photos et droits formulés. Afin que l’ensemble du groupe puisse assister à la création de l’affiche au fur et à mesure des couples recomposés, les enfants et les ani-mateurs, animatrices sont installé-e-s en cercle. Il en va de même pour tous les autres moments d’échange et de pré-sentation.

3. Le dernier temps de cette activité est un temps d’échange autour du vécu des enfants ou des jeunes lors de l’activité, mais aussi un temps de réactions suscitées par les droits évoqués ou pas lors de cette séance.

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Des choix pour l’éducation

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Les droits de l’enfant

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Par Blessing, Berkan, Sarah, Gabriella, Anthony, Ibrahim, Alexandra

Les élèves de 5ème et 6ème secondaire option « Auxiliaire administratif et d’accueil »

de l’IPES spécialisé de Micheroux

J’ai le droit de m’exprimer librement.

J’ai le droit de m’exprimer.

J’ai droit à une famille.

J’ai le droit d’avoir une famille.

J’ai droit aux loisirs.

J’ai le droit de passer du temps pour moi.

J’ai droit à une alimentation saine.

J’ai le droit de manger équilibré.

J’ai le droit de m’associer à d’autres enfants.

J’ai le droit de m’intégrer (avoir des amis).

J’ai le droit d’aller à l’école.

J’ai le droit de m’instruire.

J’ai le droit de ne pas être maltraité-e.

J’ai le droit au bien-être.

J’ai le droit d’exercer ma religion.

J’ai le droit de choisir ma religion.

J’ai droit à la justice.

J’ai le droit de ne pas être jugé comme un adulte.

J’ai le droit de recevoir des informations adaptées et utiles.

J’ai le droit de me documenter.

J’ai le droit de ne pas être abusé-e sexuellement.

J’ai le droit de refuser les violences.

J’ai le droit de ne pas être exploité-e au travail.

J’ai le droit de ne pas travailler.Droit au logement.

J’ai le droit d’avoir un logement.J’ai droit à une bonne santé.

J’ai le droit d’avoir des soins médicaux.

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3.2 Deuxième étape : vécu des droits et réalité quotidienne

Lors de cette rencontre, l’animation proposée est l’occa-sion pour les enfants et les jeunes, en duo ou en trio, de réfléchir à leur vécu au quotidien d’un ou deux droits plus en particulier. L’activité se déroule en quatre temps :

1. Chaque duo ou trio reçoit un ou deux droit(s). Ceux-ci sont choisis en fonction de ce qui a été amené ou questionné sur les différents droits lors de l’échange de la première ren-contre et des compétences de la Wallonie. Il est demandé aux participant-e-s, dans ce premier temps, de réfléchir à leur vécu du ou des droit(s) en question, chez eux-elles, à l’école et dans les différents lieux et espaces qu’ils-elles fréquentent.

2. Après un temps de discussion, les enfants représentent sur une affiche circulaire de papier noir, à l’aide de pastels, sans utiliser de lettres ou symboles, le fruit de leurs échanges. Pour les adolescent-e-s, la proposition est de récolter des images dans des magazines afin de réaliser un collage.

3. Chaque participant-e a pu ensuite choisir un élément de l’œuvre collective qui lui plaît plus particulièrement pour le reproduire en plus petit individuellement.

4. Enfin, les œuvres collectives sont présentées à l’en-semble du groupe (ou en 2 sous-groupes en fonction du nombre d’enfants) et un temps de réactions et d’échanges est pris pour chaque présentation. Dans certains groupes, faute de temps, l’activité s’est terminée par une présenta-tion des œuvres collectives sans qu’un temps d’échange ne puisse être pris. Pour clôturer l’activité, les petits ronds in-dividuels sont collés sur un grand rond blanc qui est ensuite signé par les enfants et les jeunes.

Naëlle et Louane, 8 ans, Liège

« On aimerait qu’il y ait des soins partout, cela gratuitement ou pas très cher. »

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Abdel, 11 ans, Dalil, 12 ans, Sofia, 11 ans, Liège

« Avoir des instituteurs gentils qui soient polis et souriants, s’il vous plaît. »

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3.3 Troisième étape : les recommandations

L’animation proposée dans les groupes pour cette troi-sième étape a comme objectif principal de recueillir les re-commandations que les enfants et les jeunes souhaitent for-muler pour le prochain PADE.

Chaque groupe d’enfants ou de jeunes rencontré a ses spécificités. Étant donné que nous avons déjà vécu des acti-vités et des moments privilégiés où les enfants et jeunes ont exprimé leurs ressentis au sujet de leurs droits, de leur quo-tidien, de leur réalité, de leurs difficultés…, il nous semble extrêmement important d’en tenir compte et de leur propo-ser un sujet et un espace de réflexion- formulation les plus adaptés possibles. Nous avons donc préparé une animation par groupe en lien avec ce que nous connaissons de chacun d’eux.

Lors de ces rencontres, un canevas général est appliqué : un temps de retour sur les rencontres précédentes et un temps en duo ou en trio pour élaborer des recommanda-tions. Par contre, nous avons modifié les pistes de réflexion et le moment d’élaboration pour convenir au mieux à l’âge, au nombre, à l’avancée de la réflexion, à la capacité d’abs-traction, au rapport à l’écriture et à la lecture, à la durée de concentration… des participant-e-s. Ainsi, pour lancer la discussion, nous reformulons les préoccupations que nous avons relevées lors des deux premières rencontres. De même, pour l’élaboration, nous varions les supports : nous utilisons parfois le dessin aux pastels, parfois le collage, par-fois la rédaction de phrases ou le support vidéo… Dans les groupes où l’âge et le temps l’ont permis, ces recomman-dations ont été discutées en groupe et ont été le fruit d’un échange.

3.3 Troisième étape : les recommandations

Anaïs, 16 ans, BW

« On trouve qu’il faudrait faire plus de conférences avec

les élèves, pour parler justement des droits des enfants.

Parce que jusqu’à présent, je n’en avais jamais entendu

vraiment parler. »

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Axel, 11 ans, Hainaut

« Pour que tous les enfants puissent s’exprimer

librement, il faudrait que tous les enfants aillent

chez le roi pour s’exprimer. »

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Jessica, 16 ans, Liège

« C’est l’attitude. Et à part les personnes qui travaillent

avec les personnes en situation de handicap, les autres ne savent

pas. Je peux comprendre tout à fait... Mais je trouve ça dommage. C’est un peu

de l’injustice. »

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Thomas, 17 ans, Luxembourg

« Non, on doit toujours demander à nos parents pour aller quelque part. Pour aller au cinéma

pendant les vacances, on est obligé de demander à nos parents de prendre la voiture et

d’aller là-bas. Et si on veut aller à une soirée, on est tout le temps obliger de faire ça. »

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4. Les groupes

Partant des exigences exprimées au travers du cahier des charges du pro-jet, la mise en place d’une procédure de sélection afin de répondre au mieux à une hétérogénéité du public cible a constitué une base structurante de notre travail. La demande initiale a été de rencontrer 10 groupes. Nous avons ainsi rencontré des groupes issus de chacune des provinces wallonnes, ce afin de respecter le critère de couverture territoriale. La diversité a aussi été obtenue par la nature des groupes : groupes scolaires et groupes non scolaires. L’âge des enfants a également été pris en compte, un enfant de 5 ans n’ayant pas, à l’évidence, des possibilités similaires de compréhension et d’élaboration qu’un jeune de 17 ans.

En préambule à un descriptif exhaustif des groupes rencontrés, nous tenons à souligner l’impact qu’ont pu avoir les différentes réalités institutionnelles (écoles, formes d’enseignement, associations...) sur la temporalité des ren-contres organisées, voire sur la possibilité même de les envisager. Nous expli-citerons quelque peu cet obstacle plus loin.

Les différents groupes sont présentés par province. Au total, ce sont en-viron 120 enfants issus de 9 groupes qui ont été rencontrés à 3 reprises, du mois d’avril au mois de novembre 2018.

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4.1 Province de liège

4.1.1 - GROUPE NON SCOLAIRE -

Maison de quartier La Marguerite à Liège

Cette ASBL située dans le haut de la ville, plus précisément dans le quartier Sainte-Marguerite, a pour objectif de construire, avec d’autres, une société où chacun-e a sa place selon des valeurs de justice, de solidarité et d’égalité. Pour y arriver, différents moyens sont mis en place. Elle accueille chaque jour une quarantaine d’enfants et une vingtaine d’adolescent-e-s pour de l’aide sco-laire ainsi que des animations le mercredi après-midi et pendant les vacances scolaires. Par ailleurs, une cinquantaine d’adultes la fréquentent également pour y suivre des cours de français, participer à des ateliers d’orientation ci-toyenne et recevoir une aide en insertion socioprofessionnelle et/ou sociale.

-> Les enfants : 18-> Les animateurs et animatrices : 6-> Les rencontres : 4, 5 et 6 avril 2018

4.1.2 - GROUPE SCOLAIRE -

École fondamentale communale du Thier à Liège

Située sur les hauteurs de la ville, cet établissement accueille des élèves de la 1re maternelle à la 6e primaire. C’est la classe de 5e primaire qui s’est lancée, enthousiaste, dans ce projet. Par ailleurs, cette année scolaire, l’école vit une grande transformation puisqu’elle change radicalement de projet pédagogique. En effet, la toute nouvelle équipe (enseignants, ensei-gnantes et direction) se lance dans la pédagogie active et, tout particuliè-rement, celle de Célestin Freinet.

-> Les enfants : 17-> L’enseignante : 1-> Les rencontres : 24 septembre, 3 et 8 octobre 2018

Institut Provincial d’Enseignement Secondaire Spécialisé (IPESS) de Micheroux

Située sur la Commune de Soumagne, au cœur du verdoyant Pays de Herve, cette école secondaire spécialisée propose 4 sections ou formes d’enseignement qui répondent aux besoins éducatifs et de formation d’en-fants et d’adolescent-e-s présentant des déficiences physiques dites de type 4. C’est une classe de 5e et 6e Auxiliaire administratif-ve et d’accueil du parcours de la forme 4 (formation technique et professionnelle) qui s’est lancée avec motivation dans ce projet. La forme 4 prépare à l’entrée dans la vie active tout en permettant la poursuite des études jusqu’au ni-veau de l’enseignement supérieur. L’encadrement, au-delà d’être adapté en

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fonction des besoins spécifiques de chaque élève, tient compte du projet personnel de chacun-e. Se questionner ensemble sur les droits de l’enfant, entre pertinence de la réflexion et réelles préoccupations de ces jeunes. -> Les jeunes : 7 -> Les enseignant-e-s : 3 -> Les rencontres : 12 et 16 novembre 2018

4.2 Province du Brabant Wallon

4.2.1 - GROUPE NON SCOLAIRE -

Accueil extrascolaire de l’école communale de Baisy-Thy

Située sur la commune de Genappe, cette école propose, en collabo-ration avec L’ISBW (Intercommunale Sociale du Brabant Wallon), un ac-cueil extrascolaire durant la semaine. Ce sont les enfants qui fréquentent le temps libre le mercredi après-midi que nous avons rencontré-e-s. Pendant que d’autres construisaient des cabanes dans la cour ou préparaient le goûter, une dizaine d’enfants âgés entre 6 et 11 ans se sont joint-e-s à nous pour réfléchir à leurs droits.

-> Les enfants : 9-> L’animateur : 1-> Le coordinateur : 1-> Les rencontres : 10, 14 et 17 octobre 2018

4.2.2 - GROUPE SCOLAIRE -

Institut Vallée Bailly

Il s’agit d’une école fondamentale et secondaire située à Braine-l’Alleud. Elle propose différentes orientations pour le secondaire : transition générale, transition technique, qualification technique, qualification professionnelle. C’est une classe de 5e Techniques sociales (filière technique de qualifica-tion) qui a participé au projet dans le cadre du cours « Enquêtes, visites et séminaires ». Ce dernier se décline en deux heures hebdomadaires pour créer des liens avec le monde extérieur : associations, institutions, services… C’est aussi l’occasion de se familiariser avec les réalités quotidiennes et les problématiques de société. Connaître ses droits et participer à des décisions politiques a donc constitué une opportunité pour ces futur-e-s acteurs et actrices du secteur social d’agir sur le monde qui les entoure et de réfléchir à ses pratiques à venir.

-> Les jeunes : 8-> L’enseignant : 1-> Les rencontres : 12, 25 avril et 2 mai 2018

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4.3 Province du Hainaut

4.3.1 - GROUPE SCOLAIRE -

École fondamentale communale du Fond Jacques

Cet établissement est situé à Couillet, une des entités de la ville de Charleroi. Il est divisé en trois implantations et accueille des élèves de la 1re maternelle à la 6e primaire. C’est la classe de 5e primaire de l’implan-tation de la rue Fond Jacques qui s’est aventurée dans le projet.

-> Les enfants : 16-> L’enseignante : 1-> Les rencontres : 24, 31 mai et 7 juin 2018

4.4 Province du Luxembourg

4.4.1 - GROUPE NON SCOLAIRE -

Conseil des Jeunes de Bastogne (CJB)

Ce dispositif consultatif mis en place par le service Jeunesse de la Com-mune avec l’appui du Collège et du Conseil Communal permet à des jeunes âgés de 12 à 16 ans d’être des citoyennes actrices et citoyens acteurs de la vie de leur Ville. Au départ d’une procédure de candidature, ils et elles sont mandaté-e-s pour une durée de minimum 1 an et de maximum 2 ans. Ce sont donc des représentants et des représentantes à l’écoute des jeunes de Bastogne. Concrètement, ces jeunes conseillers et conseillères s’engagent à participer à plusieurs réunions par an afin d’élaborer et développer des projets, actions et manifestations en étant épaulé-e-s par l’un ou l’autre membre adulte présent lors de ces rencontres. Ils et elles peuvent donc faire entendre leurs points de vue, leurs idées autour de différentes ques-tions qui les concernent et exercer ainsi leur droit d’exprimer librement leur opinion, droit lié à l’article 12 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). En somme, cela constitue une véritable expérience de citoyenneté et une découverte de la démocratie représentative. Ainsi, mal-gré des agendas déjà fort chargés, c’est avec intérêt que ces jeunes ont participé au projet.

-> Jeunes conseiller-ère-s mandaté-e-s : 7-> Coordination Jeunesse : 2-> Conseillère communale : 1-> Les rencontres : 16 mai, 12 et 22 septembre 2018

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4.4.2 - GROUPE SCOLAIRE -

École fondamentale communale de Salmchâteau

Du nom d’un des villages de l’entité de Vielsalm, cette petite école loca-lisée dans un cadre verdoyant se compose d’une classe maternelle et de deux classes primaires. En adéquation avec l’un des axes prioritaires du projet d’établissement, à savoir celui de permettre aux enfants de devenir des citoyens et citoyennes responsables, une vingtaine d’enfants âgé-e-s de 6 à 9 ans ont participé au projet dans le cadre du cours de philosophie et de citoyenneté.

-> Les enfants : 21-> L’institutrice : 1-> Les rencontres : 17 septembre, 3, 17 octobre

et 7 novembre 2018.

4.5 Province de Namur

4.5.1 - GROUPE NON SCOLAIRE -

École de devoirs /7 de Laneffe

Les enfants constituant ce groupe font tous et toutes partie du Plan HP de cette entité de la commune de Walcourt. Il est question d’un plan d’Ha-bitat Permanent soutenu et coordonné par le Service Public de Wallonie. En effet, certaines personnes et familles ne vivent pas dans des maisons ou des appartements à l’instar de la grande majorité de la population. Elles et ils habitent dans un camping ou un parc résidentiel. Par conséquent, les conditions de vie et les équipements sont généralement rudimentaires : accès à l’eau potable limité, raccordement complexe à l’électricité, qualité du logement insuffisante… Les communes qui ont rejoint ce Plan ont pour mission d’améliorer la qualité de vie de ces personnes. Il existe plusieurs manières d’aider ces familles : les accompagner dans la recherche et la location d’une maison ; leur fournir des accès aux besoins de base (eau, électricité…) ; leur proposer un lieu où se poser et s’installer avec leur ma-tériel… Ainsi la Commune de Walcourt œuvre-t-elle au soutien et à l’amé-lioration de la qualité de vie des familles vivant dans cette situation sur le terrain de leur commune.

-> Les enfants : 15-> Les adultes : 3-> Les rencontres : 26 juillet, 14 août

et 5 septembre 2018

7/ Non reconnue par l’ONE.

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En marge de la présentation des différents groupes, nous pointons une difficulté rencontrée au niveau de la recherche même de groupes d’enfants ou de jeunes, stables dans leur composition, pour une démarche nécessitant des rencontres d’environ deux heures à trois reprises.

La plupart des accords de principe ont pu être obtenus au départ de contacts entrepris dans le cadre de relations interprofessionnelles mais aussi personnelles. Très vite, nous nous sommes rendu compte que c’est en passant par nos relations que nous avons pu augmenter la probabilité d’une réponse favorable à nos sollicitations ainsi qu’une plani-fication des différentes rencontres avec les enfants et les jeunes. Lorsque nous avons pris des contacts sur base de re-cherches, de listes qui nous avaient été fournies, nous avons été confrontés à des refus justifiés, à des indisponibilités ou à des absences de réponse.

En ce qui concerne l’École, nous pointons différents élé-ments intéressants à relever. Tout d’abord, soulignons que c’est bien avec cette institution que nous avons pu le plus facilement organiser les rencontres. En effet, dès la réception des premières informations concernant le projet, les ensei-gnantes et enseignants concerné-e-s par la thématique et désireux, désireuses de soit l’aborder dans leur classe, soit continuer un travail déjà entamé, nous ont très vite relan-cés. Ils-elles se sont donc organisé-e-s pour que les ren-contres soient réalisables. Cela implique pour eux-elles de « sacrifier » d’autres temps pour d’autres matières. Cela traduit vraisemblablement le degré relatif d’implémentation de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant en tant qu’objet d’enseignement et référence pour l’organisa-tion de la vie des institutions scolaires. Pourtant, le décret Missions /8 de l’enseignement de 1997 donne déjà explici-tement à l’école, dans une de ses quatre missions priori-taires, celle de préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures. Les récentes évolutions relatives aux cours de philosophie et citoyenneté font par ailleurs expli-citement référence à la CIDE.

4.6 Constats

Quel que soit le niveau ou le réseau, il aura aussi fal-lu prendre le temps de se coordonner avec les collègues et direction et d’ajuster les horaires puisque le découpage en heures de 50 minutes demeure une réalité tant en pri-maire qu’en secondaire. Ensuite, la composition stable des groupes a aussi permis de mettre en place notre dispositif à quelques exceptions près.

Pour les structures extrascolaires (les maisons de quar-tier, les mouvements de jeunesse, l’accueil extrascolaire, les activités sportives ou artistiques…), contrairement à l’école, la composition des groupes est assez fluctuante. En effet, le public y va sur une base volontaire contrairement à l’école et l’obligation scolaire qui y est liée. De plus, les activités que nous proposions entraient en concurrence avec celles organisées par les structures. Difficile du coup de renoncer au programme établi pour le remplacer par nos suggestions. Souvent d’ailleurs, nous avons été confronté-e-s à des mai-sons de quartier dont le planning était bouclé pour l’année, voire pour la suivante, complètement sur-sollicitées de pro-jets de tous types !

Par conséquent, il nous a semblé que mettre l’accent sur la participation des enfants et des jeunes, telle qu’elle est d’ailleurs explicitée en introduction du présent rapport, était difficilement compatible aux réalités propres à chaque struc-ture. Des concessions et des renoncements ont d’ailleurs été opérés. Plus inquiétant, l’information et l’effectivité des droits des enfants et des jeunes ne paraissent pas être une préoccu-pation dans ces différents espaces pourtant centraux dans la vie de ces derniers et dernières.

8/ Décret définissant les missions prioritaires de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire et organisant les structures propres à les atteindre, 24/07/1997.

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5. Analyse des résultats

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La partie qui suit est consacrée à l’analyse du matériau récolté tout au long de nos rencontres avec les 120 enfants qui ont participé au projet. Ce travail d’analyse a commencé par la retranscription des divers moments de présentation et d’échange des différents groupes en distinguant deux stades : le vécu des droits dans le quotidien des enfants et les recommandations pour les décideurs et décideuses. Nous avons choisi de mener ce long travail de transcription dans le souci d’être le plus fidèle possible à la parole des enfants.

Bien que fidèles aux propos des enfants, nous attirons néanmoins l’attention du lecteur – de la lectrice sur la né-cessité de distinguer dans les propos ceux qui prennent leur source dans le vécu des enfants (ceux-ci étant en position d’experts par leur réalité éprouvée) des paroles qui portent un regard sur des situations vécues par d’autres enfants, mais bien extérieures à celui ou celle qui tient les propos. À titre d’exemple, les enfants qui vivent effectivement dans des conditions précaires n’apportent pas le même point de vue (et cela est bien normal) que ceux qui parlent « sur » les en-fants pauvres, tout en leur reconnaissant cette importante préoccupation.

De cette masse d’informations brutes, nous avons extrait les paroles d’enfants qui étaient directement en lien avec leurs droits et leurs vécus. Nous les avons ensuite classées dans différentes catégories et sous-catégories. Au départ des informations obtenues après le premier tri et la pre-mière classification, les phrases et extraits d’échanges ont été associés aux trois axes du PADE et, plus spécifiquement, aux thématiques identifiées dans les axes.

En ce qui concerne la présentation des résultats, il nous a semblé intéressant de garder la structure du PADE tout en y intégrant les paroles d’enfants ainsi que les recommanda-tions et les constats. C’est pourquoi, la colonne de gauche reprend les extraits des retranscriptions en lien avec cha-cune des actions (colonne de droite) correspondant chaque fois à un objectif opérationnel, un objectif stratégique et un axe du PADE.

En dessous de chaque colonne, se trouvent deux apports. Le premier présente les recommandations formulées sur base des paroles d’enfants. Dans ce cas, nous avons effectué un travail de réécriture afin de proposer, au départ des pa-roles exactes des enfants, des recommandations de mesures pour le PADE suivant. Il s’agit d’un condensé plus accessible de ce que les enfants nous ont dit. Ce sont donc bien les recommandations des enfants. Le deuxième, appelé « mises en perspective », est une somme de réflexions que l’équipe du projet propose, basées sur plusieurs choses :

- des observations que nous avons pu mener durant les rencontres,

- l’absence de matériau récolté durant les rencontres et donc le fait que les enfants aient peu, voire jamais parlé de cer-tains droits,

- des liens que nous faisons entre les mesures existant dans le PADE actuel et ce que les enfants nous ont dit.

Si les mises en perspectives suivent les recommandations des enfants, c’est parce qu’il nous a semblé important de pouvoir expliciter et contextualiser certaines recommanda-tions et aussi de porter un regard sur les actions du PADE actuel. Ce regard, en plus de la lecture des paroles d’en-fants /9 face aux mesures, permet l’évaluation du PADE.

Certaines recommandations ne relèvent pas des compé-tences de la Wallonie. Nous les rapportons dans un souci de fidélité à la pensée élaborée par les enfants. Bien que les compétences soient réparties à différents niveaux de pou-voir et que certaines compétences en lien avec les Droits de l’enfant ne relèvent pas des Régions, les enfants, eux ne peuvent être divisé-e-s de la sorte. Ce sont des êtres globaux qui doivent être envisagés comme tels si les adultes veulent garantir qu’ils-elles puissent vivre leurs droits au quotidien. Cette responsabilité incombe à tous les niveaux de pouvoir et exige donc une cohérence politique partagée et assumée.

9/ Tout au long de la rédaction, le mot « enfant » désigne les enfants de 0 à 18 ans.

5.1 Préambule

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5.2 Paroles et recommandations des enfants face au PADE

Avertissements : bien qu’ayant pour objectif la fidélité du propos des enfants, les paroles présentées ici au départ d’enregistrements ont fait l’objet d’une trans-cription pour être aisément compréhensibles sous une forme écrite. Par ailleurs, afin de préserver l’anonymat des enfants, des noms d’emprunt leur ont été attribués.

Remarque : les mesures du PADE identifiées en bleu sont celles qui font écho ou rejoignent ce que les enfants ont dit dans la première colonne.

5.2.

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s,

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mm

ent p

réca

risée

s, à

l’in

térê

t pou

r le

urs

enfa

nts

de fr

éque

nter

un

mili

eu

d’ac

cuei

l, en

col

labo

ratio

n av

ec l’

ONE

.

W.1

.1.1

.2 -

Cré

er d

e no

uvel

les

plac

es d

ans

le

s m

ilieu

x d’

accu

eil c

olle

ctifs

sub

vent

ionn

és.

W 1

.1.1

.3 -

Sou

teni

r la

conc

iliat

ion

vie

priv

ée/

vie

prof

essio

nnel

le e

n ai

dant

les

pare

nts

qui

s’in

scriv

ent d

ans

une

dém

arch

e de

form

atio

n pr

ofes

sionn

elle

, dan

s la

rech

erch

e d’

une

solu

tion

d’ac

cuei

l pou

r leu

rs e

nfan

ts (s

outie

n fin

anci

er p

our l

es s

tagi

aire

s en

form

atio

n, …

).

W.1

.1.1

.4 -

Pér

enni

ser l

es a

ides

à la

pr

omot

ion

de l’

empl

oi d

ans

les

appe

ls à

proj

ets

inhé

rent

s au

Pla

n M

arsh

all e

t dan

s

les

initi

ativ

es s

péci

fique

s (a

nim

atio

n de

je

unes

, lut

te c

ontr

e le

s vi

olen

ces

fam

ilial

es,

accu

eil e

xtra

-sco

laire

, gar

de d

’enf

ants

m

alad

es o

u ho

spita

lisés

, acc

ueil

flexi

ble

- ac

cuei

l d’u

rgen

ce, O

NE, t

rans

ition

16-

25 a

ns,

éduc

atio

n à

la v

ie re

latio

nnel

le, a

ffect

ive

et

sexu

elle

, lut

te c

ontr

e le

s m

utila

tions

gén

itale

s et

sex

uelle

s fé

min

ines

, por

tail

d’ac

cuei

l de

l’enf

ance

, am

plifi

catio

n de

la m

esur

e vi

a le

Pl

an C

igog

ne II

I…).

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TSRe

ndre

l’éc

ole

réel

lem

ent g

ratu

ite e

t acc

essib

le à

tous

et t

oute

s sa

ns d

istin

ctio

n de

mili

eux

soci

o-éc

onom

ique

s, e

n ce

com

pris

au n

ivea

u

du m

atér

iel e

t des

act

ivité

s. •

Rend

re l’

accu

eil e

xtra

scol

aire

gra

tuit. •

Élabo

rer d

es d

ispos

itifs

d’a

ide

et d

e so

utie

n ci

blés

, éve

ntue

llem

ent

prog

ress

ifs, q

ui e

mpê

chen

t de

dist

ingu

er le

s en

fant

s en

tre

eux-

elle

s.

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31

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VEDe

tout

e év

iden

ce, l

es m

ilieu

x d’

accu

eil q

ui p

réoc

cupe

nt le

s en

fant

s so

nt c

eux

qu’il

s-el

les

fréq

uent

ent,

c’es

t-à-

dire

l’éc

ole

et l’

accu

eil e

xtra

scol

aire

. M

ême

si l’a

ccue

il de

la p

etite

enf

ance

est

une

prio

rité

du P

ADE,

il n

’est

pas

poi

nté

par l

es e

nfan

ts re

ncon

trés

. Par

con

tre,

l’av

ènem

ent d

’une

éco

le

réel

lem

ent g

ratu

ite e

t un

mei

lleur

sou

tien

finan

cier

aux

str

uctu

res

de l’

accu

eil t

emps

libr

e co

nstit

uent

des

enj

eux

prio

ritai

res

pour

une

acc

essib

ilité

ga

rant

ie p

our t

oute

s le

s fa

mille

s.

1.1.

2 A

ssur

er u

n ni

veau

de

vie

suffi

sant

et

des

cond

ition

s de

vie

déc

ente

aux

fam

illes

et

enfa

nts

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e l’é

galit

é de

s ch

ance

s :

- Ro

bin,

17

ans,

Lux

embo

urg :

Fau

t jus

te ê

tre

né d

ans

la b

onne

fam

ille !

C’es

t vra

i quo

i !-

Mar

tial,

16 a

ns, L

uxem

bour

g : F

aut j

uste

rédu

ire le

s in

égal

ités.

En c

e qu

i con

cern

e la

san

té :

- Th

omas

, 17

ans,

Lux

embo

urg :

Sav

oir p

ayer

de

l’arg

ent p

our a

voir

une

bonn

e as

sura

nce.

- Ch

arlin

e, 1

6 an

s, L

uxem

bour

g : Q

ue m

ême

les

méd

icam

ents

don

nés

sans

ord

onna

nce

soie

nt

rem

bour

sés,

ou

du m

oins

une

par

tie, p

arce

que

ça

coût

e qu

and

mêm

e ch

er.

- M

aud,

17

ans,

BW

: Au

niv

eau

de l’

accè

s au

x so

ins

méd

icau

x, o

n po

urra

it fa

ire p

lus

de v

isite

s m

édic

ales

par

ce q

ue c

’est

qua

nd m

ême

grat

uit e

t c’e

st a

u se

in d

e l’é

cole

. Et ç

a po

urra

it pe

rmet

tre

un m

eille

ur s

uivi

des

enf

ants

.- Y

asm

ine,

10

ans,

Hai

naut

: Avo

ir de

s m

édic

amen

ts m

oins

che

rs 9

0%.

- Jé

rém

y, 1

6 an

s, L

uxem

bour

g : M

ais

le d

entis

te, ç

a pr

end

déjà

plu

s de

tem

ps [p

our a

voir

un

rend

ez-v

ous]

.-

Robi

n, 1

7 an

s, L

uxem

bour

g : Il

faut

faire

un

rend

ez-v

ous

un a

n à

l’ava

nce,

j’cr

ois.

- Th

omas

, 17

ans,

Lux

embo

urg :

Ce

n’es

t pas

à B

erto

gne

que

pour

la c

omm

une

il n’

y a

qu’u

n

seul

méd

ecin

? -

Clém

ence

, 15

ans,

Lux

embo

urg :

Et d

es s

oins

à d

omic

ile p

our l

es e

nfan

ts, c

omm

e ça

, pou

r la

mob

ilité

, c’e

st p

lus

faci

le.

- N

our

8 an

s, L

iège

: M

oi, j

e ne

sui

s ja

mai

s al

lée

chez

le d

octe

ur.

- N

aëlle

et

Loua

ne, 8

ans

, Liè

ge :

On

aim

erai

t qu’

il y

ait d

es s

oins

par

tout

, cel

a gr

atui

tem

ent

ou p

as tr

ès c

her.

- Is

maë

l, 11

ans

, Rac

had,

6 a

ns, e

t Jen

na 9

ans

, Liè

ge :

j’ai d

roit

d’av

oir,

de v

oir u

n

méd

ecin

. J’a

i le

droi

t d’a

ppel

er le

s am

bula

nces

, d’ê

tre

en b

onne

san

té, d

e pr

endr

e m

es

méd

icam

ents

.- A

ntoi

ne, 1

7 an

s, L

iège

: Pl

us d

e m

édec

ins

et q

ue le

s m

édic

amen

ts s

oien

t moi

ns c

hers

.- Y

anna

, 16

ans,

BW

: O

u al

ors,

à p

artir

d’u

n ce

rtai

n âg

e, g

enre

jusq

ue 1

8 an

s, il

s re

mbo

urse

nt

et p

uis

aprè

s…

W 1

.1.2

.1 -

A tr

aver

s le

s di

ffére

nts

axes

du

Pla

n de

lutt

e co

ntre

la p

auvr

eté,

une

at

tent

ion

part

icul

ière

ser

a ac

cord

ée a

ux

jeun

es e

t aux

fam

illes

mon

opar

enta

les

(loge

men

t, al

imen

tatio

n, é

nerg

ie, e

au, s

anté

, po

litiq

ues

fam

ilial

es, m

obili

té, t

ouris

me,

nu

mér

ique

, acc

ès a

ux d

roits

).

W.1

.1.2

.2 -

Pre

ndre

en

cons

idér

atio

n

les

spéc

ifici

tés

des

fam

illes

mon

opar

enta

les

da

ns le

cal

cul d

es a

lloca

tions

fam

ilial

es.

W 1

.1.2

.3 -

Gar

antir

la c

ontin

uité

des

pr

esta

tions

fam

ilial

es a

insi

que

des

prim

es

de n

aiss

ance

et a

lloca

tions

de

rent

rée

scol

aire

à l’

ense

mbl

e de

s fa

mille

s.

W.1

.1.2

.4 -

Cré

er p

lus

de lo

gem

ents

pub

lics

mod

ulab

les

et d

e qu

alité

ada

ptés

aux

bes

oins

de

s fa

mille

s.

W.1

.1.2

.5 -

Rev

oir l

es c

ritèr

es d

’att

ribut

ion

des

loge

men

ts s

ocia

ux p

our l

es fa

mille

s m

onop

aren

tale

s afi

n de

per

met

tre

aux

pare

nts

sépa

rés

de fa

ire c

ompt

er le

urs

enfa

nts

dans

les

cond

ition

s d’

accè

s.

W.1

.1.2

.6 -

Dév

elop

per d

es p

roje

ts q

ui

prôn

ent l

a ré

duct

ion

de la

pau

vret

é av

ec

un a

ccen

t par

ticul

ier p

our l

e so

utie

n au

x en

fant

s et

aux

fam

illes

mon

opar

enta

les.

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32

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

(sui

te)

- Jé

rôm

e, 1

7 an

s, B

W :

Et a

près

, les

frai

s re

devi

enne

nt à

la n

orm

ale.

Les

enf

ants

aur

aien

t plu

s de

ch

ance

s d’

avoi

r une

bon

ne s

anté

vu

que

ça c

oûte

rait

beau

coup

moi

ns c

her p

our e

ux. M

ais

quan

d ils

ser

aien

t adu

ltes,

à p

artir

de

18 a

ns, ç

a re

devi

endr

ait p

lus

dur p

our e

ux q

uand

mêm

e.-

Chak

ib, 1

1 an

s, A

ziz,

13

ans,

Hai

naut

: Il

faut

qu’

il y

ait u

ne in

firm

ière

à l’

écol

e.- A

udre

y, 1

0 an

s, A

lma,

11

ans,

et

Maë

lys,

11

ans,

Liè

ge :

Faire

du

spor

t tou

s le

s jo

urs

à l’é

cole

.-

Curt

ys, 1

2 an

s, M

arw

en, 1

2 an

s, e

t Le

nny,

10

ans :

Met

tre

des

font

aine

s d’

eau

un p

eu p

arto

ut.

- Da

niel

la, 1

7 an

s, L

iège

: Bi

en s

e co

uvrir

pou

r ne

pas

tom

ber m

alad

e et

êtr

e en

bon

ne s

anté

.

En c

e qu

i con

cern

e le

loge

men

t :-

Jérô

me,

17

ans,

BW

: O

n le

voi

t bie

n à

la té

lé ;

il y

a de

s, d

es g

ens

qui v

iven

t à la

rue

et q

ui

veul

ent r

este

r là.

Ils

veul

ent s

’en

sort

ir to

ut s

eul,

mêm

e en

pér

iode

il fa

it hy

per f

roid

et q

ue

les

polit

ique

s vi

enne

nt le

ur d

ire :

« Ve

nez

avec

nou

s ! »

. Dan

s ce

sen

s-là

, si u

n en

fant

qui

est

co

mm

e ça

, pou

r moi

, per

sonn

elle

men

t, m

ême

si c’

est c

ruel

, je

préf

érer

ais

que

l’on

pren

ne

cet e

nfan

t et q

u’on

le m

ette

en

foye

r. Pa

rce

que

ce n

’est

pas

son

cho

ix d

e re

ster

deh

ors.

- Ch

rist

ophe

, 17

ans,

BW

: M

oi, m

on p

ost-

it, c

’éta

it de

faci

liter

les

fam

illes

d’ac

cuei

l, l’a

dopt

ion

et

tout

ça.

.. po

ur q

ue p

lus

de m

onde

pui

sse

en a

voir.

Si o

n fa

it ça

, on

fa-c

i-li-

se l’

accu

eil e

t l’a

dop-

tion.

Si c

’est

des

enf

ants

qui

son

t à la

rue

et q

ui o

nt e

ncor

e de

s pa

rent

s, l’

enfa

nt p

ourr

ait ê

tre

m

is da

ns u

ne fa

mille

d’a

ccue

il. E

t si j

amai

s il

a pe

rdu

ses

pare

nts,

il p

ourr

ait ê

tre

adop

té e

t avo

ir un

e fa

mille

et v

ivre

dan

s de

s co

nditi

ons

sain

es, m

ais

avec

des

gen

s. Il

ser

a bi

en n

ourr

i, il

pour

ra

alle

r à l’

écol

e, il

ser

a au

cha

ud.

- N

ina,

9 a

ns, L

uxem

bour

g : U

ne m

aiso

n, il

y e

n a

qui n

’en

ont p

as, m

ais

ils e

n vo

udra

ient

. Av

oir d

u bo

is po

ur m

ettr

e da

ns le

poê

le p

our s

e ré

chau

ffer…

pou

r qua

nd il

fait

froi

d l’h

iver

.-

Mél

issa

, 11

ans,

Hai

naut

: Je

vou

drai

s qu

e to

us le

s en

fant

s ai

ent d

es s

ous

par m

ois

pour

av

oir u

n lo

gem

ent.

- Ba

kir,

13 a

ns, H

aina

ut :

De d

orm

ir tr

anqu

illem

ent a

vec

les

autr

es.

- Cu

rtys

, 12

ans,

Mar

wen

, 12

ans,

et

Lenn

y, 1

0 an

s, L

iège

: Cr

éer p

lus

de m

aiso

ns e

t éc

hang

er d

es s

ervi

ces.

Par

exe

mpl

e, tu

me

répa

res

ma

mai

son

et je

te d

onne

du

pain

. Co

mm

e au

bon

vie

ux te

mps

. Une

mai

son

grat

uite

pou

r tou

tes

les

pers

onne

s de

plu

s de

18

ans.

De

s ap

part

emen

ts m

oins

pou

rris.

- Ly

ana,

10

ans,

Haj

ar, 1

2 an

s, e

t Sar

a, 1

1 an

s, L

iège

: To

us le

s ha

bita

nts

de la

Bel

giqu

e

donn

ent d

e l’a

rgen

t et o

n fa

it un

imm

eubl

e pa

r ville

pou

r les

pau

vres

. Le

CPAS

don

ne a

ux

orph

elin

s de

18

ans.

- Dj

awad

, 10

ans,

Sid

i-Ahm

ed, 1

1 an

s, e

t Adi

l, 11

ans

, Liè

ge :

Le b

ourg

mes

tre

donn

e

des

mai

sons

aux

pau

vres

. Que

les

pauv

res

puiss

ent f

aire

des

cab

anes

.-

Joy,

7 a

ns, N

amur

: O

n ve

ut q

ue n

otre

mai

son

soit

chou

ette

! Un

e pi

scin

e ! D

es ro

bes

de p

rin-

cess

e, u

ne b

alan

çoire

, une

bal

ance

lle, u

n to

bogg

an, u

ne n

ouve

lle s

alle

de

bain

, des

lam

pes

pour

al

ler d

ans

la p

iscin

e qu

and

il fa

it no

ir. D

es b

ouée

s ! U

ne n

ouve

lle b

uand

erie

. Une

nou

velle

toile

tte.

Un

e no

uvel

le c

ham

bre.

- N

atha

n, 1

2 an

s, N

amur

: Un

e ch

ambr

e à

soi,

surt

out q

uand

on

est p

lus

gran

d.

W 1

.1.2

.7 -

Oct

roi d

e 10

5 tit

res-

serv

ices

gr

atui

ts p

our a

ider

l’in

dépe

ndan

te je

une

mam

an d

ans

ses

tâch

es m

énag

ères

pen

dant

un

e du

rée

max

imal

e de

8 m

ois.

Aid

es

acco

rdée

s (1

ETP

pué

ricul

tric

e et

1/2

ETP

auxi

liaire

pro

fess

ionn

el) d

ans

le c

adre

des

na

issan

ces

mul

tiple

s (3

enf

ants

ou

plus

en

déan

s le

s 18

moi

s).

Curt

ys, 1

2 an

s, M

arw

en, 1

2 an

s,

et L

enny

, 10

ans,

Liè

ge

« Cr

éer

plus

de

mai

sons

et

éch

ange

r de

s se

rvic

es.

Par

exem

ple,

tu

me

répa

res

ma

mai

son

et

je t

e do

nne

du p

ain.

Co

mm

e au

bon

vie

ux

tem

ps. »

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33

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

- Ju

lien,

12

ans,

Nam

ur :

Un s

èche

-che

veux

, un

chau

ffage

, un

fer à

repa

sser

. De

l’eau

cha

ude.

Un

poê

le.

- M

eryl

, 4 a

ns, N

amur

: Au

ssi o

n pe

ut d

écor

er la

mai

son.

Une

toile

tte

pour

faire

pip

i.

Une

cham

bre

pour

ma

mèr

e et

mon

pèr

e.- W

illia

m, 1

1 an

s, e

t Ch

arle

s, 1

1 an

s, B

W :

Mad

ame

la M

inist

re, p

our q

ue to

us le

s en

fant

s

aien

t une

cho

uett

e m

aiso

n, il

faud

rait

avoi

r des

fact

ures

d’é

lect

ricité

, d’e

au e

t de

chau

ffage

m

oins

éle

vées

!-

Char

les,

11

ans,

BW

: Av

oir u

n pa

rc to

ut p

rès

de la

mai

son

si on

n’a

pas

de

jard

in. A

voir

une

pisc

ine

mun

icip

ale

près

de

chez

soi

.-

Nin

a, 9

ans

, Lux

embo

urg :

En

vrai

on

a de

ssin

é un

e m

aiso

n qu

i veu

t dire

qu’

on n

’a p

as q

ue

beso

in d

’avo

ir un

toit

ou d

’avo

ir un

e m

aiso

n sa

ns r

ien

deda

ns. O

n do

it av

oir b

eauc

oup

deda

ns.

Et, a

voir

une

fam

ille a

vec

nous

. Pou

voir

man

ger..

. s’a

mus

er…

dor

mir

et…

se

réch

auffe

r. Si

on

a

seul

emen

t du

bois,

qu’

on n

’a p

as u

n m

atel

as, n

i une

cou

vert

ure

ou u

n co

ussin

, on

ne s

era

pas

bi

en d

edan

s et

on

pour

rait

vrai

men

t avo

ir de

s pr

oblè

mes

En c

e qu

i con

cern

e l’a

limen

tati

on :

Ana

ïs, 1

7 an

s, B

W :

On

a m

is de

s bi

llets

par

ce q

ue p

arfo

is il

faut

de

l’arg

ent p

our a

voir

des

bons

al

imen

ts b

io e

t des

truc

s co

mm

e ça

. Alo

rs q

ue la

mal

bouf

fe e

st s

ouve

nt m

oins

chè

re…

Il y

’a d

es

gens

qui

ont

l’oc

casio

n de

man

ger s

aine

men

t, de

s fr

uits

, des

légu

mes

… e

t pui

s il

y en

a q

ui n

’ont

pa

s l’o

ccas

ion.

Wal

id, 1

2 an

s, e

t Lia

m, 8

ans

, Liè

ge : O

n vo

udra

it qu

’il y

ait

plus

de

loisi

rs p

our l

es p

auvr

es e

nfan

ts

parc

e qu

’ils

n’on

t pas

de

l’arg

ent e

n su

ffisa

nce

pour

ach

eter

… p

our a

chet

er d

e la

nou

rritu

re.

Ora

ne, 6

ans

, Lux

embo

urg :

Qu’

ils p

uiss

ent c

hoisi

r ce

qu’il

y a

dan

s le

s m

agas

ins.

Am

an, 8

ans

, Lux

embo

urg :

Que

ce

ne s

oit p

as tr

op c

her.

En c

e qu

i con

cern

e la

vie

ass

ocia

tive

:

- Ch

arle

s, 1

1 an

s, B

W :

Il fa

udra

it cr

éer u

ne a

ssoc

iatio

n «

Les

banq

uier

s du

ur »

.- L

yana

, 10

ans,

Haj

ar, 1

2 an

s, e

t Sar

a, 1

1 an

s, L

iège

: Con

stru

ire p

lus

d’AS

BL q

ui re

cuei

llent

les S

DF.

En c

e qu

i con

cern

e l’e

mpl

oi :

- H

élèn

e, 1

6 an

s, B

W :

Moi

, j’a

vais

« Pr

endr

e en

cha

rge

les

enfa

nts

non

scol

arisé

s au

niv

eau

des

soin

s m

édic

aux »

. Du

coup

, on

avai

t dit

de fa

ire u

n gr

oupe

de

méd

ecin

s bé

névo

les

qui f

erai

t le

tour

de

s sa

ns-a

bris.

Et i

l y a

urai

t moi

ns d

e ch

ômag

e si

c’ét

ait l

es g

ens

au c

hôm

age

qui f

aisa

ient

ce

gen

re d

e ch

oses

.

- Jé

rôm

e, 1

7 an

s, B

W :

Si tu

les

paye

s, c

e se

rait

plus

des

bén

évol

es, m

ais

ça fe

rait

des

empl

ois

en

plu

s !

- Th

éo, 9

ans

, Lux

embo

urg :

Il fa

udra

it qu

e le

s pa

rent

s, à

leur

trav

ail,

gagn

ent d

eux

fois

plus

d’

arge

nt p

our p

ouvo

ir no

us p

ayer

plu

s de

cho

ses

à m

ange

r, de

la b

onne

nou

rritu

re.

Nina

, 9 a

ns, L

uxem

bour

g

« En

vra

i on

a de

ssin

é un

e m

aiso

n qu

i veu

t di

re

qu’o

n n’

a pa

s qu

e be

soin

d’

avoi

r un

toi

t ou

d’a

voir

un

e m

aiso

n sa

ns r

ien

deda

ns. O

n do

it a

voir

be

auco

up d

edan

s.

Et,

avo

ir u

ne f

amill

e av

ec n

ous.

»

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34

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

- M

élis

sa, 1

1 an

s, H

aina

ut :

Que

les

pare

nts

puiss

ent a

voir

plus

de

cong

és o

u to

us le

s m

ercr

edi

aprè

s-m

idi.

En c

e qu

i con

cern

e la

fam

ille :

- Sa

ël, 1

2 an

s, L

iège

: Fa

ire u

n ce

ntre

exp

rès

pour

enf

ants

qu’

on p

eut a

dopt

er. U

n in

tern

at,

c’es

t bea

ucou

p pl

us g

rand

… C

e n’

est p

as v

raim

ent u

ne fa

mille

… L

e ce

ntre

, c’e

st c

omm

e si

c’ét

ait

vrai

men

t ta

fam

ille m

ais

c’es

t bea

ucou

p pl

us p

etit…

C’e

st g

enre

on

est 1

2. C

omm

e un

e fa

mille

, m

ais

c’es

t une

gra

nde

fam

ille.

- M

arjo

rie,

12

ans

et S

abri

na, 1

1 an

s, L

iège

: Q

ue c

erta

ines

fam

illes

les

pren

nent

à d

orm

ir.

Les

enfa

nts

qui n

’ont

plu

s de

par

ents

pui

ssen

t êtr

e ad

opté

s da

ns u

ne fa

mille

.-

Nou

redd

ine,

13

ans,

Liè

ge :

Qu’

on m

ange

en

fam

ille.

- Asm

a, 1

0 an

s, L

iège

: Les

enf

ants

qui

n’o

nt p

lus

de p

aren

ts s

oien

t acc

epté

s à

une

agen

ce d

’ado

ptio

n.- W

arre

n, 1

1 an

s, L

iège

: Le

s en

fant

s qu

i n’o

nt p

lus

de p

aren

ts a

illent

à l’

écol

e et

soi

ent h

eure

ux

com

me

les

enfa

nts

qui o

nt d

es p

aren

ts.

- Sa

brin

a, 1

1 an

s, L

iège

: Po

ur q

ue le

s en

fant

s ne

soi

ent p

lus

mal

trai

tés

chez

eux

, il f

audr

ait q

ue

le S

PJ le

s pr

enne

nt e

n ch

arge

et q

u’il

ait u

n au

tre

endr

oit p

our v

ivre

.- Y

anna

, 16

ans,

BW

: En

Bel

giqu

e, il

y a

des

orp

helin

ats

pour

les

enfa

nts

qui n

’ont

pas

de

fam

ille.

C’es

t un

cent

re q

ui p

erm

et q

u’ap

rès

x te

mps

, ces

enf

ants

-là a

ient

enfi

n un

e fa

mille

, mêm

e si

ce

n’e

st p

as u

ne fa

mille

fixe

. Ils

vont

qua

nd m

ême

appr

endr

e, c

erta

ines

val

eurs

, des

prin

cipe

s...

Ils

von

t qua

nd m

ême

avoi

r un

min

imum

d’é

duca

tion.

Il y

a d

es p

roje

ts q

ui o

nt é

té m

is en

pla

ce

en B

elgi

que

pour

que

cha

que

enfa

nt a

it le

dro

it d’

avoi

r une

fam

ille…

En c

e qu

i con

cern

e le

s lo

isir

s :-

Mar

tial,

17 a

ns, L

uxem

bour

g : Il

y a

des

act

ivité

s qu

i son

t bie

n pl

us c

hère

s qu

e d’

autr

es e

t il f

aut

avoi

r plu

s de

moy

ens.

On

ne p

eut p

as fa

ire d

u «

copi

nism

e » [N

DLR

Copi

er/C

olle

r] o

ù to

ut le

mon

de

est à

éga

lité

en fa

it !

- Ch

arlin

e, 1

6 an

s, L

uxem

bour

g : Il

y a

une

bib

lioth

èque

. Pas

loin

, du

coup

on

peut

loue

r de

s liv

res

moi

ns c

hers

que

si o

n de

vait

les

ache

ter.

- Ch

arlin

e, 1

6 an

s, L

uxem

bour

g : P

our c

omm

ence

r, po

ur le

s lo

isirs

, que

les

club

s pr

êten

t le

m

atér

iel e

t qu’

il y

ait u

ne c

autio

n. D

onc,

si c

’est

rend

u en

bon

éta

t, on

rend

l’ar

gent

.-

Clém

ence

, 15

ans,

Lux

embo

urg :

Ens

uite

, un

paie

men

t « éc

halo

nné »

: on

pay

erai

t en

petit

es

fois,

en

petit

es p

artie

s, p

our é

vite

r de

paye

r tou

t d’u

n co

up.

- Ch

arlin

e, 1

6 an

s, L

uxem

bour

g : O

n po

urra

it au

ssi d

imin

uer l

es p

rix d

es lo

isirs

pou

r les

pe

rson

nes

qui s

ont e

n di

fficu

lté. R

ecev

oir u

ne a

ide

de l’

état

ou

de la

fédé

ratio

n.-

Clém

ence

, 15

ans,

Lux

embo

urg :

Que

le p

rix d

épen

de d

u no

mbr

e de

fois

où o

n va

à l’

activ

ité

com

me

ça, s

i on

n’y

va p

as to

ut le

tem

ps, o

n ne

pay

erai

t pas

de

trop

.-

Chri

stop

he, 1

7 an

s, B

W :

Cert

ains

spo

rts

ont b

esoi

n d’

un b

udge

t plu

s él

evé

que

d’au

tres

. Pa

r exe

mpl

e, l’

équi

tatio

n ça

dem

ande

un

entr

etie

n et

, du

coup

, c’e

st b

eauc

oup

plus

che

r que

, par

ex

empl

e fa

ire d

u vé

lo. C

’est

just

e pa

yer u

n vé

lo e

t, à

la li

mite

, fai

re d

es to

urs

tout

seu

l.

Ou

les

jeun

es q

ui fo

nt d

u fo

ot d

ans

les

rues

.

Nath

an, 1

2 an

s, N

amur

« Un

e ch

ambr

e à

soi,

surt

out

quan

d

on e

st p

lus

gran

d. »

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35

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e l’e

spac

e ex

téri

eur :

- Is

maë

l, 11

ans

, Liè

ge :

Les

enfa

nts

pauv

res,

ils h

abite

nt, à

côt

é d’

eux,

ils

n’on

t pas

de

parc

.

En c

e qu

i con

cern

e le

han

dica

p :

- Je

ssic

a, 1

6 an

s, L

iège

: J’a

imer

ais

auss

i met

tre

en a

vant

qu’

il n’

y a

pas

asse

z de

cho

ses

pour

les

pers

onne

s à

mob

ilité

rédu

ite. I

l y a

des

cho

ses

qui o

nt é

té m

ises

en p

lace

mai

s pa

s to

ut à

fait,

et i

ls ne

son

t pas

bea

ucou

p ai

dés

en fa

it, il

s ne

son

t pas

bea

ucou

p po

ussé

s. C

’est

mon

ress

enti,

car

les

pers

onne

s cr

oien

t que

les

pers

onne

s à

mob

ilité

[réd

uite

] ne

sont

pas

cap

able

s de

faire

ça.

Mai

s on

ar

rive

touj

ours

bie

n à

faire

ce

qu’o

n ve

ut fa

ire.

En c

e qu

i con

cern

e le

s al

loca

tion

s :-

Keda

mat

h, 1

2 an

s, L

iège

: O

n le

ur d

onne

de

l’arg

ent [

aux

enfa

nts]

, on

les

paye

. Com

me

ça il

s

ont d

es a

ffaire

s.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TSEn

ce

qui c

once

rne

l’éga

lité

des

chan

ces :

- Lu

tter

con

tre

la p

auvr

eté

infa

ntile

de

man

ière

effi

cace

en

élab

oran

t des

sol

utio

ns s

truc

ture

lles

pére

nnes

.-

Gara

ntir

des

moy

ens

de s

ubsis

tanc

e et

de

déve

lopp

emen

t suf

fisan

ts p

our c

haqu

e en

fant

.-

Sout

enir

finan

cièr

emen

t et s

truc

ture

llem

ent l

es a

ssoc

iatio

ns q

ui s

outie

nnen

t et a

ccue

illent

les

enfa

nts.

En c

e qu

i con

cern

e la

san

té :

- Fo

urni

r à c

haqu

e fa

mille

une

ass

uran

ce s

anté

lui p

erm

etta

nt d

’ass

urer

tous

les

soin

s qu

i lui

son

t néc

essa

ires

sans

se

souc

ier

du c

oût d

ans

le b

udge

t fam

ilial

. -

Augm

ente

r le

rem

bour

sem

ent d

es m

édic

amen

ts c

oura

nts

et é

tend

re le

rem

bour

sem

ent à

d’a

utre

s.-

Augm

ente

r le

nom

bre

de m

édec

ins

et s

péci

alist

es d

ispon

ible

s afi

n de

rédu

ire le

s dé

lais

d’at

tent

e da

ns le

s pr

ises

de re

ndez

-vou

s.-

Met

tre

en p

lace

des

str

atég

ies

perm

etta

nt a

ux z

ones

rur

ales

un

accè

s pl

us ra

pide

et p

lus

aisé

à u

n m

édec

in g

énér

alist

e ou

spé

cial

iste.

- Re

nfor

cer l

’effi

caci

té d

es v

isite

s m

édic

ales

à l’

écol

e et

ain

si qu

e le

ur ré

curr

ence

.-

Suiv

re e

t ren

forc

er le

s so

ins

de s

anté

des

enf

ants

afin

qu’

ils-e

lles

gran

diss

ent e

n bo

nne

sant

é.-

Met

tre

grat

uite

men

t des

font

aine

s à

eau

à di

spos

ition

: da

ns l’

écol

e, le

s es

pace

s pu

blic

s, le

s ad

min

istra

tions

…-

Repe

nser

les

grille

s ho

raire

s sc

olai

res

afin

d’y

ajou

ter p

lus

d’ac

tivité

s ph

ysiq

ues

et li

mite

r le

nom

bre

d’he

ures

ass

is su

r une

cha

ise.

- Re

nfor

cer l

es m

oyen

s fin

anci

ers

et h

umai

ns d

es a

ssoc

iatio

ns e

t str

uctu

res

orga

nisa

nt le

sui

vi m

édic

al e

t soc

ial d

es fa

mille

s

et d

es p

erso

nnes

san

s ab

ri.-

Prév

enir

d’év

entu

els

prob

lèm

es d

e sa

nté

en s

’ass

uran

t que

cha

que

enfa

nt d

ispos

e de

vêt

emen

ts a

dapt

és a

ux c

ondi

tions

clim

atiq

ues.

En c

e qu

i con

cern

e le

loge

men

t :-

Crée

r des

loge

men

ts p

our l

es fa

mille

s et

per

sonn

es s

ans

abri

afin

de le

ur p

erm

ettr

e de

réin

tégr

er u

n ca

dre

de v

ie s

ain

et s

écur

isant

pou

r les

enf

ants

.-

Gara

ntir

à ch

aque

fam

ille u

n lo

gem

ent d

e qu

alité

ada

pté

à se

s be

soin

s sa

ns q

ue le

fina

ncem

ent s

oit u

n fr

ein

ou c

onst

itue

une

entr

ave

à l’a

ccès

à

d’au

tres

cho

ses :

lutt

er c

ontr

e le

s m

arch

ands

de

som

mei

l et l

es lo

gem

ents

insa

lubr

es, m

ettr

e en

œuv

re d

es p

oliti

ques

sur

la ré

gula

tion

des

loye

rs,

crée

r plu

s de

loge

men

ts à

bas

coû

t…

Char

les,

11

ans,

BW

« Il

faud

rait

cré

er

une

asso

ciat

ion

«

Les

banq

uier

s

du c

œur

». »

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36

- M

ettr

e en

œuv

re d

es p

oliti

ques

éne

rgét

ique

s du

rabl

es p

erm

etta

nt d

e ré

duire

le c

oût d

es fa

ctur

es li

ées

aux

frai

s de

con

som

mat

ion

d’én

ergi

e

(eau

, gaz

, éle

ctric

ité, m

azou

t…).

- As

soci

er le

s po

uvoi

rs lo

caux

dan

s la

cré

atio

n de

lieu

x d’

accu

eil p

our l

es p

erso

nnes

et f

amille

s sa

ns a

bri p

our q

ue c

ette

pré

occu

patio

n so

it

part

agée

et à

l’œ

uvre

par

tout

.-

Met

tre

en p

lace

et s

oute

nir d

es p

late

form

es d

e tr

oc e

t d’é

chan

ge d

e se

rvic

es e

ntre

les

cito

yen-

ne-s

.-

Déve

lopp

er le

s po

ssib

ilité

s de

dev

enir

fam

ille d

’acc

ueil

ou l’

adop

tion

pour

les

enfa

nts

orph

elin

s.

En c

e qu

i con

cern

e l’a

limen

tati

on :

- Ré

duire

le c

oût d

e l’a

limen

tatio

n sa

ine,

not

amm

ent l

’alim

enta

tion

bio

pour

lutt

er c

ontr

e la

mal

bouf

fe.

- Pe

rmet

tre

à ch

aque

fam

ille d

e po

uvoi

r se

nour

rir c

orre

ctem

ent à

un

coût

raiso

nnab

le e

n fo

nctio

n de

ses

cho

ix e

t ses

bes

oins

.-

Sout

enir

et fa

voris

er l’

accè

s à

une

alim

enta

tion

sain

e da

ns le

s lie

ux fr

éque

ntés

par

les

enfa

nts.

En c

e qu

i con

cern

e l’e

mpl

oi :

- Re

nfor

cer l

es s

alai

res

afin

de p

erm

ettr

e à

chaq

ue fa

mille

d’a

ttei

ndre

un

nive

au d

e vi

e dé

cent

.-

Perm

ettr

e au

x pa

rent

s de

s ré

duct

ions

de

tem

ps d

e tr

avai

l pou

r s’o

ccup

er d

e le

urs

enfa

nts

sans

per

te d

e sa

laire

: au

gmen

ter l

es in

dem

nité

s

du c

ongé

par

enta

l et l

’allo

nger

...

En c

e qu

i con

cern

e la

fam

ille :

- Fa

cilit

er e

t enc

oura

ger l

es p

rocé

dure

s d’

adop

tion

pour

les

enfa

nts

orph

elin

s et

les

dém

arch

es p

our d

even

ir fa

mille

d’a

ccue

il.-

Crée

r des

lieu

x d’

accu

eil p

our l

es e

nfan

ts s

ans

fam

ille o

u de

vant

êtr

e re

tiré-

e-s

de le

ur fa

mille

et e

n am

élio

rer l

a qu

alité

: bâ

timen

t, or

gani

satio

n,

form

atio

n de

s pr

ofes

sionn

el-le

-s, d

imen

sion

hum

aine

En c

e qu

i con

cern

e le

s lo

isir

s :-

Sout

enir

finan

cièr

emen

t les

clu

bs d

e sp

ort e

t aut

res

loisi

rs p

our r

édui

re le

s co

ûts

d’in

scrip

tion.

- Cr

éer d

es li

eux

d’em

prun

t de

mat

érie

l spo

rtif

ou d

e lo

isirs

afin

d’é

vite

r aux

fam

illes

des

acha

ts e

t des

inve

stiss

emen

ts m

atér

iels

parf

ois

coût

eux.

- En

tret

enir

et p

éren

nise

r les

bib

lioth

èque

s, lu

doth

èque

s, m

édia

thèq

ues…

leur

acc

ès, l

eurs

act

ions

et l

eur d

ével

oppe

men

t.-

Perm

ettr

e à

chaq

ue e

nfan

t de

déve

lopp

er d

es lo

isirs

acc

essib

les

à do

mic

ile.

En c

e qu

i con

cern

e le

s es

pace

s ex

téri

eurs

:-

Crée

r suf

fisam

men

t de

parc

s et

d’e

spac

es v

erts

pou

r que

les

enfa

nts

qui n

’ont

pas

de

jard

in p

uiss

ent e

n pr

ofite

r, en

séc

urité

, en

effe

ctua

nt

de c

ourt

s dé

plac

emen

ts.

En c

e qu

i con

cern

e le

s al

loca

tion

s :-

Augm

ente

r les

allo

catio

ns fa

mili

ales

et l

es a

lloca

tions

de

rent

rée

pour

qu’

elle

s pu

issen

t cou

vrir

les

beso

ins

inhé

rent

s à

la v

ie d

es e

nfan

ts.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VEBi

en q

ue la

pré

carit

é de

s fa

mille

s m

onop

aren

tale

s so

it un

e pr

éocc

upat

ion

cent

rale

, les

enf

ants

se

souc

ient

du

sort

de

chaq

ue fa

mille

. Les

enf

ants

pr

ônen

t le

mai

ntie

n de

s al

loca

tions

fam

ilial

es e

t leu

r rev

alor

isatio

n.

L’arg

ent e

st s

ouve

nt a

bord

é da

ns le

s so

lutio

ns q

ue le

s en

fant

s am

ènen

t, m

ais

égal

emen

t dan

s ce

qu’

ils-e

lles

raco

nten

t de

leur

réal

ité e

t ce,

à p

lusie

urs

nive

aux

de le

ur v

ie. L

a pa

uvre

té in

fant

ile e

n W

allo

nie

rest

e pr

éocc

upan

te, p

artic

uliè

rem

ent a

u se

in d

es fa

mille

s m

onop

aren

tale

s ou

nom

breu

ses /1

0 .El

les-

ils p

orte

nt u

n re

gard

crit

ique

sur

leur

s co

nditi

ons

de v

ie e

t cel

les

des

enfa

nts

vuln

érab

les

en W

allo

nie :

10/ Risque de pauvreté selon le type de ménage – Belgique (http://ec.europa.eu/eurostat, consulté le 08/11/2017).

Page 37: Portail de la Cohésion sociale - Évaluation du Plan …cohesionsociale.wallonie.be/sites/default/files/PADERW...de l’Action sociale, de la Santé, de l’Égalité des chances,

37

• L

’acc

ès a

ux s

oins

et l

eur c

oût s

ouve

nt é

levé

.•

Le

coût

du

loge

men

t : lo

yer,

fact

ures

d’é

nerg

ie…

• L

e co

ût d

’une

alim

enta

tion

sain

e qu

i se

veut

plu

s du

rabl

e, b

iolo

giqu

e et

loca

le.

• L

es fa

mille

s sa

ns a

bri e

t les

con

séqu

ence

s qu

i en

déco

ulen

t.•

L’im

port

ance

de

perc

evoi

r un

sala

ire s

uffis

ant p

our s

ubve

nir a

ux b

esoi

ns (p

as q

ue d

e pr

emiè

re n

éces

sité)

de

la fa

mille

.•

La

diffi

culté

pou

r les

enf

ants

san

s fa

mille

ou

isolé

s de

trou

ver u

n fo

yer q

ui le

s ac

com

pagn

e.•

Le

coût

impo

rtan

t des

loisi

rs, q

ue c

e so

it da

ns le

s co

tisat

ions

ou

l’équ

ipem

ent.

• L

e be

soin

d’e

spac

es e

t de

jeux

dan

s le

s qu

artie

rs.

• L

’insu

ffisa

nce

du m

onta

nt d

es a

lloca

tions

fam

ilial

es p

ar ra

ppor

t au

coût

de

la v

ie.

1.2

Con

stru

ire u

ne s

ocié

té in

clus

ive

1.2.

1 A

ppor

ter

un s

outie

n au

x pa

rent

s d’

enfa

nts

à be

soin

s sp

écifi

ques

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e la

san

té :

- Cl

émen

ce, 1

5 an

s, L

uxem

bour

g : P

our l

es p

erso

nnes

à m

obili

té ré

duite

, les

han

dica

pés…

, qu

e le

s so

ins

soie

nt p

lus

acce

ssib

les.

Ils

paye

nt d

éjà

asse

z ch

er p

our l

eur h

andi

cap.

En c

e qu

i con

cern

e le

loge

men

t :- A

brah

am, 1

6 an

s, L

iège

: Il

n’y

a pa

s be

auco

up d

e lo

gem

ents

ada

ptés

pou

r les

per

sonn

es

à m

obili

té ré

duite

. Met

tre

des

asce

nseu

rs d

ans

les

appa

rtem

ents

. -

Blan

ka, 1

7 an

s, L

iège

: Po

ur u

ne p

erso

nne

qui,

par e

xem

ple

a de

s pr

oblè

mes

pou

r mon

ter

les

esca

liers

. On

a am

énag

é sa

mai

son

pour

qu’

elle

pui

sse

mon

ter l

es e

scal

iers

.-

Bria

n, 1

7 an

s, L

iège

: M

oi j’

ai c

hoisi

la s

alle

de

bain

par

ce c

’est

pra

tique

pou

r les

per

sonn

es

à m

obili

té ré

duite

pou

r s’a

sseo

ir. E

t c’e

st fa

cile

pou

r ren

trer

W.1

.2.1

.1 -

Sou

teni

r les

par

ents

d’e

nfan

ts

port

eurs

d’u

n ha

ndic

ap e

t d’e

nfan

ts à

be

soin

s sp

écifi

ques

, soi

t via

la m

ise s

ur

pied

de

grou

pes

d’éc

oute

, de

paro

le,

d’éc

hang

e, …

, soi

t via

des

form

atio

ns.

W.1

.2.1

.2 -

Sou

teni

r les

par

ents

d’e

nfan

ts

port

eurs

d’u

n ha

ndic

ap e

t d’e

nfan

ts à

be

soin

s sp

écifi

ques

, via

les

serv

ices

d’a

ide

préc

oce

et le

dév

elop

pem

ent d

e se

rvic

es

de ré

pit,

et p

ar la

div

ersifi

catio

n de

l’of

fre.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS

En c

e qu

i con

cern

e la

san

té :

- Ap

port

er u

ne a

ide

finan

cièr

e au

x en

fant

s en

situ

atio

n de

han

dica

p su

ffisa

nte

pour

pre

ndre

en

char

ge le

s so

ins

de s

anté

spé

cifiq

ues

qu

i leu

r son

t néc

essa

ires.

En c

e qu

i con

cern

e le

loge

men

t :-

Sout

enir

finan

cièr

emen

t les

fam

illes

dans

l’ad

apta

tion

et l’

amén

agem

ent d

u lo

gem

ent d

es e

nfan

ts e

n sit

uatio

n de

han

dica

p.-

Pens

er e

t met

tre

en œ

uvre

des

pol

itiqu

es p

erm

etta

nt d

e re

ndre

acc

essib

les

les

loge

men

ts a

ux P

.M.R

.

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38

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VEAu

-del

à du

sou

tien

aux

pare

nts

d’en

fant

s en

situ

atio

n de

han

dica

p au

niv

eau

du ré

pit,

des

grou

pes

de p

arol

es…

, les

enf

ants

poi

nten

t une

néc

essit

é de

les

sout

enir

mat

érie

llem

ent e

t dan

s le

ur v

ie q

uotid

ienn

e, p

artic

uliè

rem

ent a

u ni

veau

des

soi

ns d

e sa

nté

et d

e l’a

mén

agem

ent d

es lo

gem

ents

.

1.2.

2 G

aran

tir u

ne é

cole

incl

usiv

e

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e l’e

nsei

gnem

ent

spéc

ialis

é :-

Saël

, 12

ans,

Liè

ge :

Les

écol

es s

péci

alisé

es, s

ouve

nt, e

lles

sont

pay

ante

s…

Moi

, elle

est

pay

ante

.

En c

e qu

i con

cern

e l’e

nsei

gnem

ent

ordi

nair

e :- Y

anna

, 16

ans,

BW

: Da

ns le

s m

ilieu

x dé

favo

risés

, l’o

ptio

n ça

va

être

d’la

cou

ture

ou

de

s tr

ucs

com

me

ça …

- Ana

ïs, 1

7 an

s, B

W :

Maç

onne

rie p

our l

es m

ecs

et p

uis

pour

les

meu

fs c

’est

infir

miè

re…

Ic

i, il

y a

plei

n de

cho

ses,

bea

ucou

p pl

us d

e ch

oses

que

dan

s d’

autr

es v

illes.

- Jé

rôm

e, 1

7 an

s, B

W :

Ce n

’est

pas

logi

que !

Ici,

on e

st u

ne é

cole

mix

te. M

ais

en a

rt,

il y

a be

auco

up p

lus

de fi

lles

que

de g

arço

ns !

C’es

t mar

quan

t. En

qua

triè

me

Tech

niqu

es

de T

rans

ition

, ils

sont

deu

x ga

rçon

s po

ur u

ne c

lass

e d’

une

bonn

e vi

ngta

ine

d’él

èves

.- A

naïs

, 17

ans,

BW

: En

sci

ence

s, il

y a

ple

in d

e m

ecs

et p

as b

eauc

oup

de fi

lles…

- Asm

a, 1

2 an

s, H

aina

ut :

On

ne p

eut r

ien

faire

en

clas

se !

- Ca

rolin

e, 1

1 an

s, H

aina

ut : S

i, on

peu

t tra

vaille

r ! Ç

a pe

rmet

de

pouv

oir p

asse

r, pa

s do

uble

r…- A

youb

, 11

ans,

Hai

naut

: Le

trav

ail c

’est

la v

ie, l

a vi

e en

dép

end.

En c

e qu

i con

cern

e le

s m

ixit

és :

- Ant

oine

, 17

ans,

Liè

ge : J

e ne

par

lais

pas

seul

emen

t de

loisi

rs o

u de

n’im

port

e qu

el s

ujet

. Po

ur m

oi, o

n es

t tou

s hu

mai

ns e

t on

a to

us d

es d

roits

, on

a to

us d

es c

hoix

, on

a to

us d

es

devo

irs. C

e n’

est p

as p

arce

que

que

lqu’

un e

st h

andi

capé

des

jam

bes

qu’il

ne

sait

pas

par

exem

ple

alle

r en

excu

rsio

n da

ns u

ne fo

rêt.

- Je

ssic

a, 1

6 an

s, L

iège

: Je

vai

s vo

us l’

dire

très

cla

irem

ent.

En fa

it, d

ans

la s

ocié

té,

on a

des

per

sonn

es à

mob

ilité

d’u

n cô

té e

t on

a le

s pe

rson

nes…

- Bl

anka

, 17

ans,

Liè

ge : V

alid

es d

e l’a

utre

.- A

ntoi

ne, 1

7 an

s, L

iège

: Ça

a to

ujou

rs é

té s

épar

é.-

Jess

ica,

16

ans,

Liè

ge :

Et c

’est

touj

ours

les

mêm

es c

atég

orie

s et

ça

c’es

t trè

s m

alhe

ureu

x.

En c

e qu

i con

cern

e le

har

cèle

men

t :- Y

anna

, 16

ans,

BW

: O

n po

uvai

t fai

re u

n gr

oupe

de

sout

ien

pour

avo

ir un

mei

lleur

en

cadr

emen

t dan

s le

s éc

oles

. Par

exe

mpl

e, d

ans

tout

ce

qui e

st li

é au

har

cèle

men

t et

des

truc

s co

mm

e ça

, peu

d’é

cole

s on

t un

grou

pe d

e so

utie

n qu

i est

là p

our l

es a

ider

.

W.1

.2.2

.1 -

Met

tre

en p

lace

des

ser

vice

s

de tr

ansp

orts

sco

laire

s (c

ontin

us e

t ada

ptés

) en

vue

de

lutt

er c

ontr

e l’i

nacc

essib

ilité

de

s zo

nes

scol

aire

s av

ec u

ne a

tten

tion

part

icul

ière

pou

r le

tran

spor

t ver

s l’e

nsei

gnem

ent s

péci

alisé

.

W.1

.2.2

.2 -

Ren

forc

er le

s éq

uipe

s pé

dago

giqu

es d

u se

cteu

r de

l’ens

eign

emen

t or

dina

ire p

ar d

es é

quip

es m

obile

s sp

écia

lisée

s da

ns le

han

dica

p, e

n sy

nerg

ie

avec

la F

WB.

Mél

issa

, 11

ans,

Hai

naut

« Q

ue le

s pa

rent

s pu

isse

nt a

voir

plu

s

de c

ongé

s ou

tou

s

les

mer

cred

i ap

rès-

mid

i. »

Page 39: Portail de la Cohésion sociale - Évaluation du Plan …cohesionsociale.wallonie.be/sites/default/files/PADERW...de l’Action sociale, de la Santé, de l’Égalité des chances,

39

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

Ça d

evra

it êt

re d

ans

tout

es le

s éc

oles

par

ce q

ue c

ela

touc

he to

ut e

nfan

t, to

ut a

dole

scen

t. Pe

ut-ê

tre

pas

dans

les

écol

es p

rimai

res

parc

e qu

e c’

est t

ôt, e

nfin,

ça

me

sem

ble

tôt.

Mai

s l’a

dole

scen

ce, c

’est

ça to

uche

le p

lus.

Et c

’est

sou

vent

qua

nd il

s ar

riven

t, ju

stem

ent,

dans

une

éco

le s

upér

ieur

e qu

’ils

sont

face

à ç

a. Il

s ne

pre

nnen

t pas

ce

tem

ps e

n fa

it ! I

ls di

sent

: «

bon,

ben

voi

là, c

’est

com

me

ça q

uoi !

» Ils

ne

pren

nent

pas

ce

tem

ps e

t c’e

st d

omm

age.

- H

élèn

e, 1

7 an

s, B

W :

[En

prim

aire

] on

a ga

rdé

touj

ours

le m

ême

prof

. En

seco

ndai

re, o

n a

5 à

7 pr

ofs

réfé

rent

s.-

Chri

stop

he, 1

7 an

s, B

W :

Pour

ça,

il fa

ut q

u’ils

acc

epte

nt d

e pa

rler a

ussi.

Parc

e qu

’il y

en

a be

auco

up q

ui s

ubiss

ent m

ais

qui n

e ve

ulen

t pas

ext

ério

riser

, qui

veu

lent

pas

en

parle

r. Ce

qu’

il fa

udra

it fa

ire, c

’est

pou

sser

les

jeun

es à

pou

voir

en p

arle

r, à

pas

avoi

r hon

te, à

se

dire

« J’

me

suis

fait

harc

elé,

moi

j’ai

eu

ça »

. Par

ce q

ue s

i on

ne s

ait p

as, o

n ne

sai

t pas

les

aide

r,

on n

e sa

it pa

s le

s am

ener

dan

s le

gro

upe

de s

outie

n.

- H

élèn

e, 1

7 an

s, B

W :

Moi

, j’m

e so

uvie

ns q

u’en

pre

miè

re, j

’éta

is dé

légu

ée, e

t en

tant

que

dél

égué

e,

on a

vait

des

form

atio

ns. J

e m

e so

uvie

ns q

u’on

ava

it fa

it un

e bo

îte à

idée

s, e

nfin

une

boîte

à p

arol

es

plut

ôt. E

t dan

s m

a cl

asse

, on

n’a

pas

arrê

té, o

n se

lâch

ait.

Du c

oup,

apr

ès, o

n fa

isait

des

cerc

les

de

paro

les

et là

ils

en p

arla

ient

quo

i !- Y

anna

, 16

ans,

BW

: Le

PM

S. N

orm

alem

ent,

en p

rem

ière

ou

en d

euxi

ème,

ils

vien

nent

en

clas

se

et il

s ex

pliq

uent

pou

rquo

i ils

sont

là. D

onc

déjà

, il y

a c

ette

rela

tion

pour

met

tre

en c

onfia

nce

la

pers

onne

. Mêm

e si

ce n

’est

pas

visé

, elle

se

sent

déj

à pl

us à

l’ai

se q

ue s

i on

ne d

it rie

n. E

t si o

n en

pa

rle, p

eut-

être

pas

tout

es le

s se

mai

nes,

mai

s re

veni

r gen

re to

us le

s tr

imes

tres

dire

: «

n’ou

blie

z pa

s, il

y a

le P

MS,

si v

ous

voul

ez n

ous

en p

arle

r à n

ous

ou a

ux p

rofe

sseu

rs p

arce

que

vou

s av

ez u

ne

rela

tion

dire

cte

avec

nou

s ch

aque

sem

aine

, vou

s po

uvez

alle

r voi

r le

PMS

qui e

ux v

ont p

ropo

ser.

Il y

a au

ssi C

olor

ado

[AM

O] s

i vou

s vo

ulez

en

parle

r en

deho

rs d

e l’é

cole

. Il y

a d

’aut

res

asso

ciat

ions

. Je

ne

veux

pas

juge

r la

pers

onne

qui

se

fait

harc

eler

, mai

s si

c’es

t vra

imen

t lou

rd, s

i on

la m

et a

ssez

en

con

fianc

e, e

lle v

a al

ler e

n pa

rler.

Mai

s, il

faut

qu’

il y

ait c

e gr

oupe

de

base

qui

soi

t là,

sin

on, b

ien

évid

emm

ent,

elle

ne

va p

as a

ller e

n pa

rler c

omm

e ça

à u

n pr

of…

- Cé

line,

11

ans,

Nam

ur :

On

pour

rait

chan

ger d

’éco

le e

t, pa

r exe

mpl

e, ê

tre

avec

que

lqu’

un q

u’on

co

nnaî

t. Et

joue

r ave

c lu

i et s

e fa

ire d

e no

uvea

ux a

mis,

on

pour

rait

parle

r, on

pou

rrai

t jou

er à

ple

in

de je

ux.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS

En c

e qu

i con

cern

e l’e

nsei

gnem

ent

spéc

ialis

é :-

Rend

re l’

écol

e ré

elle

men

t gra

tuite

et p

rend

re e

n ch

arge

les

frai

s pa

rtic

ulie

rs li

és a

u ha

ndic

ap.

En c

e qu

i con

cern

e l’e

nsei

gnem

ent

ordi

nair

e :-

Valo

riser

les

filiè

res

prof

essio

nnel

les

et te

chni

ques

et l

eur a

ttrib

uer l

e m

ême

stat

ut q

u’au

x fil

ière

s de

l’en

seig

nem

ent g

énér

al :

form

er e

n pr

ofon

deur

l’or

gani

satio

n du

sys

tèm

e sc

olai

re.

- F o

rmer

les

ense

igna

nt-e

-s e

t les

pro

fess

ionn

el-le

-s d

e l’é

duca

tion

aux

ques

tions

de

stér

éoty

pes

et d

es a

ssig

natio

ns li

ées

au g

enre

et

inté

grer

cet

te p

réoc

cupa

tion

dans

leur

form

atio

n in

itial

e.

Théo

, 9 a

ns, L

uxem

bour

g

« Al

ler

à l’é

cole

, voi

re

dans

le ja

rdin

pou

r

des

anim

aux…

Par

ce

que

moi

, j’a

i un

peti

t bo

cal d

ans

lequ

el

je p

eux

empr

ison

ner

de

s an

imau

x et

il y

a

une

loup

e de

dans

. »

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40

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS (

SUIT

E)

Met

tre

en œ

uvre

les

miss

ions

prio

ritai

res

du D

écre

t Miss

ions

et c

entr

er l’

écol

e su

r le

bien

-êtr

e, le

dév

elop

pem

ent e

t l’a

ppre

ntiss

age

de

s en

fant

s pl

utôt

que

sur

la ré

ussit

e co

mm

e ob

ject

if pr

inci

pal.

En c

e qu

i con

cern

e l’i

nclu

sion

:-

Ouv

rir l’

Écol

e afi

n qu

e le

s en

fant

s en

situ

atio

n de

han

dica

p et

les

enfa

nts

valid

es s

e re

ncon

tren

t et v

iven

t ens

embl

e pl

utôt

que

da

ns d

es in

stitu

tions

diff

éren

tes.

En c

e qu

i con

cern

e le

har

cèle

men

t :-

Crée

r des

esp

aces

de

paro

les

dans

les

écol

es e

t les

cla

sses

pou

r per

met

tre

aux

enfa

nts

de p

arle

r et s

’exp

rimer

sur

ce

qu’il

s-el

les

vi

vent

à l’

écol

e.-

Form

er le

s en

seig

nant

-e-s

et t

ous

les

acte

urs

et a

ctric

es d

e l’é

cole

à la

ges

tion

et a

ux d

ynam

ique

s de

gro

upes

afin

de

prév

enir

et

de

repé

rer l

e ha

rcèl

emen

t.-

Pens

er le

s ar

ticul

atio

ns e

ntre

les

diffé

rent

-e-s

inte

rven

ant-

e-s

de la

com

mun

auté

édu

cativ

e (é

lève

s, p

rofs

, édu

cs, p

aren

ts, P

MS…

).-

Pens

er to

us le

s m

omen

ts d

e la

vie

quo

tidie

nne

de l’

écol

e (a

ccue

il, ré

créa

tion,

tem

ps d

e m

idi…

) pou

r en

faire

de

vrai

s es

pace

s

de re

ncon

tre

entr

e le

s en

fant

s, a

ccom

pagn

é-e-

s pa

r les

adu

ltes.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VE

L’éco

le in

clus

ive

ne s

’adr

esse

pas

, ici

, uni

quem

ent a

ux e

nfan

ts d

e l’e

nsei

gnem

ent s

péci

alisé

, mai

s bi

en à

tous

les

enfa

nts,

tous

rése

aux

conf

ondu

s.

Cett

e di

stin

ctio

n se

mbl

e to

ut à

fait

pert

inen

te e

t per

met

une

réfle

xion

bea

ucou

p pl

us la

rge

sur u

ne é

cole

incl

usiv

e. D

ans

cett

e pe

rspe

ctiv

e,

plus

ieur

s th

émat

ique

s so

nt a

bord

ées

et d

oive

nt ê

tre

envi

sagé

es d

e m

aniè

re c

oncr

ète

et e

ffect

ive :

• U

ne ré

elle

gra

tuité

sco

laire

, per

met

tant

de

sout

enir

la m

ixité

soc

iale

et c

ultu

relle

dan

s le

s éc

oles

.•

Pen

ser l

’éco

le in

clus

ive

pour

tous

et t

oute

s, p

erm

et d

’env

isage

r aut

rem

ent l

’org

anisa

tion

des

sect

ions

. Ce

qui p

erm

ettr

ait,

entr

e au

tres

, qu

e le

s en

fant

s de

l’en

seig

nem

ent s

péci

alisé

et d

e l’e

nsei

gnem

ent o

rdin

aire

pui

ssen

t se

renc

ontr

er e

t fré

quen

ter l

es m

êmes

éta

bliss

emen

ts.

• L

a lu

t te

cont

re le

har

cèle

men

t, né

cess

aire

à l’

heur

e de

s ré

seau

x so

ciau

x et

des

nou

velle

s te

chno

logi

es, n

e pa

sse

pas

uniq

uem

ent p

ar la

se

nsib

ilisa

tion

des

enfa

nts,

mai

s bi

en p

ar la

form

atio

n de

s pr

ofes

sionn

el-le

-s d

e l’é

duca

tion

à la

ges

tion

de g

roup

e, d

e la

col

lect

ivité

et à

l’i

nstit

utio

nnal

isatio

n d’

espa

ces

de p

arol

e pe

rmet

tant

d’a

bord

er c

es q

uest

ions

. Cet

te p

réoc

cupa

tion

doit

être

tran

sver

sale

et f

aire

par

tie

du q

uotid

ien

de la

vie

sco

laire

. Les

enf

ants

ne

peuv

ent a

ppre

ndre

à v

ivre

ave

c le

s au

tres

qu’

en s

’y e

ntra

înan

t cha

que

jour

, en

ayan

t par

aille

urs

de

s po

ssib

ilité

s de

pris

e de

recu

l sur

le v

écu,

les

dyna

miq

ues

de g

roup

es e

t leu

rs e

ffets

. Org

anise

r des

jour

nées

déd

iées

sur

des

suj

ets

délic

ats,

tr

op s

ouve

nt e

n fin

d’a

nnée

, per

met

à p

eine

une

sen

sibili

satio

n là

des

prob

lèm

es ré

gulie

rs s

ont à

l’œ

uvre

et g

agne

raie

nt à

êtr

e tr

avai

llés

av

ec le

s en

fant

s.

1.2.

3 V

eille

r à

la m

ise

en p

lace

de

tran

spor

ts e

n co

mm

un c

ontin

us e

t ad

apté

s

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e la

rur

alit

é :

- Th

omas

, 17

ans,

Lux

embo

urg :

Pou

r les

gen

s qu

i n’o

nt p

as d

e vo

iture

, c’e

st v

raim

ent u

n gr

os

prob

lèm

e to

ut c

e qu

i est

hos

pita

lier.

W.1

.2.3

.1 -

Vei

ller à

l’ac

cess

ibili

té e

n

tran

spor

ts e

n co

mm

un d

es in

stitu

tions

de

pla

cem

ent d

’enf

ant.

Page 41: Portail de la Cohésion sociale - Évaluation du Plan …cohesionsociale.wallonie.be/sites/default/files/PADERW...de l’Action sociale, de la Santé, de l’Égalité des chances,

41

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

(sui

te)

- Ro

bin,

17

ans,

Lux

embo

urg :

On

habi

te à

Mar

vie

et M

arvi

e, c

’est

vra

imen

t à c

ôté

de B

asto

gne.

M

ais

il y

a un

e au

toro

ute

qui p

asse

à c

ôté

et il

n’y

a p

as d

e pa

ssag

es p

iéto

ns p

our a

ller d

e Ba

stog

ne

à M

arvi

e. A

lors

, on

ne p

eut p

as le

faire

nou

s. A

vol

d’o

iseau

, on

pour

rait

tota

lem

ent l

e fa

ire à

pie

d,

mai

s c’

est j

uste

qu’

on n

’a p

as d

e pa

ssag

e po

ur p

iéto

ns.

- Ch

arlin

e, 1

6 an

s, L

uxem

bour

g : S

i on

habi

te d

ans

un v

illage

, il y

a u

n bu

s le

mat

in, u

n le

soi

r, un

à

mid

i par

fois.

..Moi

j’ha

bite

dan

s un

tout

pet

it vi

llage

et l

e bu

s pa

sse

soit

très

très

tôt,

soit

très

très

ta

rd !

Donc

, ce

n’es

t pas

pra

tique

non

plu

s ! E

n jo

urné

e, il

n’y

a p

as b

eauc

oup

de b

us q

ui p

asse

nt !

- Th

omas

, 17

ans,

Lux

embo

urg :

Je n

’éta

is pa

s tr

op d

’acc

ord

avec

ce

qui s

e di

sait

avan

t par

ce q

ue

j’hab

ite d

ans

un v

illage

et j

’ai q

uand

mêm

e tr

ois

bus.

Si l

’hor

aire

ne

corr

espo

nd p

as, d

ans

le p

ire

des

cas,

je p

eux

enco

re v

enir

ici à

vél

o. J’

en a

i pou

r mêm

e pa

s un

e de

mi-

heur

e… Je

trou

ve q

u’on

ne

peu

t qua

nd m

ême

pas

se p

lain

dre.

- Ch

arlin

e, 1

6 an

s, L

uxem

bour

g : M

oi j’

habi

te u

n pe

u en

deh

ors,

du

coup

, il f

aut p

asse

r le

long

de

la g

rand

-rou

te. C

’est

dan

gere

ux. M

ais

il y

a un

Rav

el d

ans

mon

villa

ge.

- Th

omas

, 17

ans,

Lux

embo

urg :

Non

, on

doit

touj

ours

dem

ande

r à n

os p

aren

ts p

our a

ller q

uelq

ue

part

. Pou

r alle

r au

ciné

ma

pend

ant l

es v

acan

ces,

on

est o

blig

é de

dem

ande

r à n

os p

aren

ts d

e pr

endr

e la

voi

ture

et d

’alle

r là-

bas.

Et s

i on

veut

alle

r à u

ne s

oiré

e, o

n es

t tou

t le

tem

ps o

blig

er d

e fa

ire ç

a.

En c

e qu

i con

cern

e le

s pe

rson

nes

à m

obili

té r

édui

te :

- Je

ssic

a, 1

7 an

s, L

iège

: Ad

apte

r tou

s le

s en

droi

ts p

our l

es p

erso

nnes

à m

obili

té ré

duite

, tou

s

les

endr

oits

.- A

ntoi

ne, 1

7 an

s, L

iège

: M

ême

pour

le n

éces

saire

, par

exe

mpl

e le

tran

spor

t, l’a

ccès

à u

n lie

u…-

X.,

Lièg

e : F

aire

le tr

otto

ir.- A

ntoi

ne, 1

7 an

s, L

iège

: Pa

rce

qu’il

y a

des

trot

toirs

il y

a pr

esqu

e un

mèt

re d

e ha

uteu

r.

C’es

t quo

i ça ?

W.1

.2.3

.2 -

Pro

pose

r des

tran

spor

ts e

n co

mm

un e

ffica

ces,

inte

rcon

nect

és, m

oins

po

lluan

ts, a

dapt

és a

ux e

nfan

ts e

t leu

r as

sura

nt d

es ta

rifs

préf

éren

tiels,

afin

de

veille

r à la

mob

ilité

des

enf

ants

et d

es je

unes

, no

tam

men

t ver

s le

s zo

nes

de lo

isirs

.

W.1

.2.3

.3 -

Met

tre

en p

lace

des

ser

vice

s

de tr

ansp

orts

sco

laire

s (c

ontin

us e

t ada

ptés

) en

vue

de

lutt

er c

ontr

e l’i

nacc

essib

ilité

de

s zo

nes

scol

aire

s av

ec u

ne a

tten

tion

part

icul

ière

pou

r le

tran

spor

t ver

s l’e

nsei

gnem

ent s

péci

alisé

.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS

En c

e qu

i con

cern

e la

rur

alit

é :

- O

rgan

iser d

es tr

ansp

orts

en

com

mun

régu

liers

dan

s le

s zo

nes

rura

les

en m

etta

nt e

n pl

ace

des

nave

ttes

relia

nt le

s pe

tits

villa

ges

et

les

ville

s à

d’au

tres

mom

ents

que

les

hora

ires

scol

aire

s.-

Pouv

oir o

rgan

iser d

es tr

ansp

orts

pub

lics

ponc

tuel

s en

fonc

tion

des

beso

ins

(loisi

rs, é

véne

men

ts…

).-

Amén

ager

des

voi

es p

iéto

nnes

ou

cycl

istes

séc

urisé

es, a

cces

sible

s et

ent

rete

nues

.

En c

e qu

i con

cern

e le

s pe

rson

nes

à m

obili

té r

édui

te :

- Ad

apte

r tou

s le

s tr

ansp

orts

en

com

mun

pou

r fac

ilite

r leu

r util

isatio

n pa

r les

per

sonn

es à

mob

ilité

rédu

ite.

- Am

énag

er to

us le

s tr

otto

irs p

our f

acili

ter l

es d

épla

cem

ents

des

P.M

.R.

Naël

le, 1

0 an

s, e

t

Loua

ne, 8

ans

, Liè

ge

« O

n vo

udra

it n

ous

expr

imer

san

s qu

’on

nous

dis

e no

n ».

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42

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VELe

s pr

éocc

upat

ions

des

enf

ants

son

t cen

trée

s su

r leu

r quo

tidie

n et

leur

pos

sibili

té d

’aut

onom

ie d

ans

leur

s dé

plac

emen

ts. D

e ce

tte

man

ière

, le

s en

fant

s vi

vant

dan

s de

s zo

nes

rura

les

déno

ncen

t le

man

que

de tr

ansp

orts

régu

liers

, des

form

es d

’enf

erm

emen

t ou

de d

épen

danc

e

à le

urs

pare

nts.

Tan

dis

que

les

enfa

nts

en s

ituat

ion

de h

andi

cap

met

tent

en

évid

ence

le p

eu d

’am

énag

emen

ts e

xist

ants

de

l’esp

ace

publ

ic

pour

faci

liter

leur

s dé

plac

emen

ts : t

rott

oirs

trop

hau

ts, t

rans

port

s pu

blic

s pe

u ou

pas

ada

ptés

1.3

Gar

antir

à to

us le

s en

fant

s le

dro

it au

rep

os e

t au

x lo

isir

s, à

la c

ultu

re e

t au

spo

rt (a

rt. 3

1 CI

DE)

1.3.

1 F

avor

iser

l’ac

cès

au s

port

et

aux

espa

ces

de je

ux à

tous

les

enfa

nts

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e l’a

cces

sibi

lité

fina

nciè

re :

- Jé

rôm

e, 1

7 an

s, B

W :

Et l’

idée

des

clu

bs m

e se

mbl

e m

ieux

que

cel

le d

e ra

jout

er d

ans

l’hor

aire

[s

cola

ire]…

Du

coup

, au

nive

au d

es c

lubs

, pou

rquo

i se

limite

r au

spor

t ? Il

y a

des

gen

s qu

i pr

éfèr

ent d

’aut

res

chos

es.

- Jé

rém

y, 1

6 an

s, L

uxem

bour

g : D

es lo

isirs

qui

dem

ande

nt m

oins

de

coût

. Ou

alor

s il

y a

touj

ours

de

s tr

ucs

com

me

la m

aiso

n de

s je

unes

ou

des

truc

s po

ur a

voir

des

activ

ités

pas

grat

uite

s m

ais

moi

ns c

hère

s.-

Thom

as, 1

7 an

s, L

uxem

bour

g : P

our l

es v

oyag

es e

t tou

t ça,

tout

le m

onde

peu

t pas

avo

ir

les

mêm

es m

oyen

s.- A

udre

y., 1

0 an

s, A

lma,

11

ans,

et

Maë

ly, 1

1 an

s : U

n sp

ort g

ratu

it pa

r jou

r.-

Jérô

me,

17

ans,

BW

: O

n a

parlé

aus

si de

s he

ures

de

spor

t à l’

écol

e. Q

ue c

’éta

it pe

ut-ê

tre

peu

2

heur

es d

e sp

ort à

not

re n

ivea

u. O

n po

urra

it au

ssi i

nsta

urer

plu

s de

clu

bs d

e sp

ort d

ans

les

écol

es

qui o

nt d

es in

fras

truc

ture

s. […

] Ce

sera

it pe

ut-ê

tre

inté

ress

ant d

e fa

ire p

lus

de c

lubs

de

spor

t pa

rce

que

dans

les

club

s pr

ivés

-j’p

rend

s l’e

xem

ple

du b

aske

t-, l

es c

otisa

tions

ne

sont

pas

à d

es

prix

touj

ours

abo

rdab

les.

C’e

st p

lutô

t che

r, et

du

coup

, jus

te fa

ire d

es c

otisa

tions

en

fonc

tion

du

mat

érie

l à p

ayer

. Et t

rouv

er d

es b

énév

oles

qui

veu

lent

bie

n do

nner

les

cour

s de

spo

rt s

ans

être

pa

yé p

arce

que

, sin

on, à

ce

mom

ent-

là, i

l fau

t aug

men

ter l

es c

otisa

tions

. Et l

es p

erso

nnes

qui

so

nt d

ans

des

mili

eux

plus

déf

avor

isés,

n’o

nt p

as fo

rcém

ent l

’acc

ès.

- Do

nova

n, 1

1 an

s, L

uxem

bour

g : U

ne p

iscin

e po

ur le

s en

fant

s gr

atui

te to

us le

s sa

med

is.Av

oir d

es p

atin

s à

glac

e gr

atui

ts p

our a

ller à

la p

atin

oire

. Je

voud

rais

des

chau

ssur

es d

e fo

ot

grat

uite

s po

ur a

ller a

u te

rrai

n de

foot

et d

es m

aillo

ts d

e fo

ot g

ratu

its. I

l fau

drai

t avo

ir de

s vé

los

empr

unté

s po

ur a

ller d

ehor

s en

tout

e sé

curit

é.- W

alid

, 12

ans,

Liè

ge :

Nous

laiss

er n

ous

amus

er. I

l y a

des

enf

ants

qui

trav

aille

nt e

n Be

lgiq

ue.

S’ils

trav

aille

nt, a

lors

ils

n’on

t pas

le d

roit

de s

’am

user

.-

Naë

lle, 1

0 an

s, L

iège

: M

ais

qu’il

s no

us la

issen

t un

tem

ps li

bre.

- Wal

id, 1

2 an

s, L

iège

: …

s’il

s ne

nou

s la

issen

t pas

, alo

rs o

n di

t qu’

on d

oit a

ller d

ans

la to

ilett

e et

bo

ire q

uelq

ue c

hose

et a

près

nou

s on

peu

t jou

er.

- Is

maë

l, 11

ans

, Liè

ge :

A ca

use

de l’

arge

nt. C

omm

e Do

nald

Tru

mp.

C’e

st u

n vi

eux

con.

W 1

.3.1

.1 -

Pou

rsui

vre

l’im

plan

tatio

n

d’es

pace

s de

jeux

et d

e pr

atiq

ues

du s

port

ve

nant

en

com

plém

ent d

’un

Plan

de

cohé

sion

soci

ale

et v

isant

à p

erm

ettr

e la

pra

tique

du

spor

t de

plei

n ai

r pou

r le

plus

gra

nd n

ombr

e et

en

part

icul

ier l

es e

nfan

ts.

Robi

n, 1

7 an

s, L

uxem

bour

g

« Il

n’y

a pa

s de

pas

sage

po

ur p

iéto

ns, t

u pe

ux t

e fa

ire

écra

ser

à to

ut m

omen

t. »

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43

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

- Wal

id, 1

2 an

s, L

iège

: Q

ui p

rend

tout

l’ar

gent

.-

Ism

aël,

11 a

ns, L

iège

: O

ui e

t je

lui d

is «

v ous

pou

vez

un p

eu b

aiss

er le

prix

? »

- Je

an, 1

0 an

s, B

W :

Rédu

ire fo

rtem

ent l

es c

otisa

tions

d’a

ffilia

tion

et u

n m

agas

in q

ui v

end

de

s éq

uipe

men

ts m

oins

che

rs e

t ren

d un

e pa

rtie

de

l’arg

ent o

bten

u à

une

asso

ciat

ion.

En c

e qu

i con

cern

e l’a

mén

agem

ent

de l’

espa

ce p

ublic

:-

Caro

line,

11

ans,

Hai

naut

: Un

e sa

lle d

e je

ux d

ans

tout

es le

s m

aiso

ns d

e je

unes

. Il f

audr

ait

cons

trui

re u

n pa

rc.

- You

nes,

6 a

ns, L

iège

: M

ais

ils n

’ont

qu’

à al

ler a

u pa

rc.

- Lé

a, 8

ans

, Liè

ge :

Pour

alle

r jou

er, c

omm

e un

jard

in.

- Da

vid,

11

ans,

Hai

naut

: Un

terr

ain

de fo

ot o

ù je

peu

x al

ler g

ratu

item

ent.

- M

axim

e, 1

1 an

s, H

aina

ut :

Avoi

r des

am

is en

les

renc

ontr

ant d

ans

la r

ue.

- Is

aac,

11

ans,

Hai

naut

: De

hors

et a

ussi

au p

arc

où il

y a

les

deux

goa

ls… W

ouai

s. Il

y a

aus

si

le c

oin

repo

s du

qua

rtie

r, là

il y

a le

s ba

lanç

oire

s et

le tr

ansa

t et..

.-

Joac

him

, 11

ans,

Hai

naut

: M

oi, [

je jo

ue] s

ur u

n pa

rkin

g ju

ste

à cô

té d

e ch

ez m

oi p

arce

que

de

vant

, c’e

st s

ur u

ne ro

ute.

- Ani

mat

rice

: Ce

n’e

st p

as u

n pa

rkin

g qu

i est

fait

pour

alle

r jou

er. C

’est

un

park

ing

qui s

ert à

gar

er

les

voitu

res ?

- Jo

achi

m, 1

1 an

s, H

aina

ut :

Oui

. Mai

s m

oi, j

’y jo

ue.

- Azi

z, 1

3 an

s, H

aina

ut :

Je c

rois

que

c’ét

ait d

e l’h

erbe

pou

r alle

r jou

er d

ehor

s.- A

udre

y, 1

0 an

s, A

lma,

11

ans,

et

Maë

lys,

11

ans,

Liè

ge :

Dem

ande

r à la

ville

de

Lièg

e un

par

c da

ns to

us le

s qu

artie

rs.

- Ly

ana,

10

ans,

Haj

ar, 1

2 an

s, e

t Sar

a, 1

1 an

s, L

iège

: Fa

ire p

lus

de p

lain

es e

t plu

s de

jeux

sur

le

s pl

aine

s. A

voir

des

vélo

s gr

atui

ts, d

es tr

ottin

ette

s et

des

ska

te-b

oard

.- A

bdel

, 11

ans,

Dal

il, 1

2 an

s et

Sofi

a, 1

1 an

s, L

iège

: De

s je

ux, d

es b

alan

çoire

s ou

des

tr

ampo

lines

à l’

écol

e ou

dan

s le

s pa

rcs

pour

tout

le m

onde

.-

Djaw

ad, 1

0 an

s, S

idi-A

hmed

, 11

ans,

et A

dil,

11 a

ns, L

iège

: le

s m

inist

res

doiv

ent f

abriq

uer

des

parc

s en

plu

s.-

Clin

t, 8

ans

, Nam

ur :

On

joue

au

foot

des

cop

ains

, avo

ir un

esp

ace

de je

u-

Jean

, 10

ans,

BW

: Q

u’il

y ai

t des

sup

er-h

yper

-meg

a pl

aine

s de

jeux

dan

s le

s éc

oles

. Q

ue to

us le

s en

fant

s ai

ent u

ne p

lain

e de

jeux

prè

s de

che

z eu

x, u

n sk

ate-

parc

aus

si.- A

man

, 8 a

ns, L

uxem

bour

g : O

n a

fait

une

caba

ne p

our…

qua

nd o

n a

envi

e de

s’a

mus

er…

- Aya

, 7 a

ns, L

uxem

bour

g : J’

ai d

eman

dé p

our c

onst

ruire

un

jard

in p

our l

es e

nfan

ts à

côt

é

des

jeux

.-

Daym

on, 7

ans

, Lux

embo

urg :

Moi

j’ai

dem

andé

pou

r con

stru

ire u

n ba

teau

.-

Julie

n, 1

2 an

s, N

amur

: M

onsie

ur le

Min

istre

, pou

r fai

re d

es a

ctiv

ités

pend

ant m

on te

mps

libr

e,

il fa

udra

it : j

ouer

deh

ors

dans

la c

ours

de

l’éco

le.

Jenn

a, 9

ans

, Liè

ge

« Je

ne

sais

pas

si c

’est

po

ssib

le d

e fa

ire

une

fête

des

jeux

. De

tem

ps e

n te

mps

, fa

ire

une

fête

com

me

ça

avec

des

jeux

. »

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44

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

- Ju

lien,

12

ans,

Nam

ur( :

Avo

ir un

e bi

blio

thèq

ue p

rès

de c

hez

nous

. Pou

voir

prat

ique

r du

spor

t et

joue

r dan

s un

e m

aiso

n, m

ais

calm

e.-

Nat

han,

12

ans,

Nam

ur :

Une

bala

nçoi

re, u

n ba

llon

de fo

ot, u

ne p

iscin

e, d

u m

atér

iel p

our d

essin

er.

En c

e qu

i con

cern

e l’é

cole

:- A

naïs

, 17

ans,

BW

: Je

sais

qu’a

u Co

llège

, ils

font

ça,

j’ai

un

ami q

ui m

’en

a pa

rlé. I

ls on

t une

jour

née

dans

l’an

née

où to

ute

l’éco

le fa

it du

spo

rt e

n éq

uipe

. Deu

x ou

troi

s de

cha

que

clas

se d

es p

rem

ière

s ju

squ’

en rh

éto

qui f

ont d

es je

ux d

’équ

ipes

… C

’est

coo

l, qu

oi !

Une

fois

sur l

’ann

ée, j

’le v

ois

arriv

er a

vec

ses

chau

sset

tes

fluos

... W

aih !

J’va

is fa

ire d

u sp

ort.

C’es

t tro

p bi

en ! I

ls on

t l’a

ir de

s’é

clat

er !

- Abd

el, 1

1 an

s, D

alil,

12

ans

et S

ofia,

11

ans,

Liè

ge :

Des

jeux

et d

es to

bogg

ans

pour

l’éc

ole.

O

rgan

iser d

es a

ctiv

ités

pour

l’éc

ole

(la p

iscin

e, la

gym

…).

En c

e qu

i con

cern

e la

vis

ion

qu’o

nt le

s en

fant

s du

lois

ir :

- Ch

arlin

e, 1

6 an

s, L

uxem

bour

g : O

n a

sépa

ré e

n tr

ois

part

ies…

La

prem

ière

par

tie a

vec

tous

les

loisi

rs q

u’on

peu

t pra

tique

r. Il

y a

des

loisi

rs q

u’on

peu

t pra

tique

r en

club

, gen

re le

spo

rt. M

ais

il y

a au

ssi d

es lo

isirs

qu’

on p

eut f

aire

che

z so

i : lir

e un

livr

e ou

faire

de

la m

usiq

ue o

u éc

oute

r de

la

mus

ique

. On

peut

alle

r fai

re d

u sh

oppi

ng, f

aire

du

jard

inag

e, fa

ire d

e la

cui

sine,

faire

de

la p

eint

ure

ou a

ller v

oir u

ne e

xpos

ition

de

pein

ture

dan

s un

mus

ée…

Voy

ager

aus

si c’

est u

n lo

isir.

- Ro

bin,

17

ans,

Lux

embo

urg :

C’e

st u

n pe

u bi

zarr

e qu

and

t’es

un a

do e

t que

tu v

eux

alle

r jou

er

à de

s je

ux d

e so

ciét

é...

- G

rego

ry, 6

ans

, Nam

ur :

J’ai f

ait l

e so

leil,

le c

iel,

la m

aiso

n, la

pisc

ine,

le v

élo,

la tr

ottin

ette

mon

pap

a, m

on b

allo

n, l’

herb

e, l’

arbr

e…-

Joy,

7 a

ns, N

amur

: M

oi j’

vais

à la

pisc

ine…

-

Gre

gory

, 6 a

ns, N

amur

: …

Par

fois,

je v

ais

dans

la m

ienn

e, p

arfo

is je

vai

s da

ns le

s au

tres

, par

fois

je v

ais

à M

arch

ienn

e. M

a m

arra

ine,

mon

par

rain

, ma

mam

an, m

a ta

ta, m

a m

a ta

nte !

Je p

ourr

ai a

ller

joue

r dan

s le

s bo

is av

ec, f

aire

des

whe

elin

gs !

Je s

ais

faire

les

whe

elin

gs !

- Ayo

ub, 1

1 an

s, H

aina

ut :

On

a le

dro

it de

s’a

mus

er. O

n a

le d

roit

de s

e fa

ire d

es a

mis…

- Pa

blo,

10

ans,

Hai

naut

: de

par

ler…

- Ayo

ub, 1

1 an

s, H

aina

ut :

On

a le

dro

it de

joue

r ens

embl

e…-

Pabl

o, 1

0 an

s, H

aina

ut :

De jo

uer à

cac

he-c

ache

.-

Clém

ent,

8 a

ns, L

uxem

bour

g : M

oi, l

e sa

med

i, je

vai

s au

vra

i foo

t à S

art.

- Ca

ssan

dra,

17

ans,

Liè

ge :

Moi

je jo

ue a

ux je

ux v

idéo

… p

resq

ue to

ut le

tem

ps. J

’me

bala

de

avec

mes

par

ents

. Et p

uis

le d

essin

par

ce q

ue je

lis

et je

des

sine.

- Jes

sica

, 16

ans,

Liè

ge :

Moi

j’ai

mis

la té

lévi

sion

car ç

a re

ste

quan

d m

ême

un lo

isir m

ême

si to

ut

le m

onde

l’a

pres

que

tout

le te

mps

… […

] C’e

st to

ujou

rs u

n lo

isir d

e pa

rtag

er d

iffér

ente

s ch

oses

av

ec s

a fa

mille

: alle

r dan

s le

par

c d’

attr

actio

ns, u

n ba

rbec

ue. Ç

a pe

ut ê

tre

plei

n de

cho

ses.

[...]

Moi

, pa

r rap

port

aux

loisi

rs, j

e pe

nse

que

tout

le m

onde

aur

ait l

e dr

oit d

e fa

ire q

uelq

ue c

hose

qu’

il ai

me.

- Jo

y, 7

ans

, Nam

ur :

Ma

pisc

ine.

c’es

t ma

trot

tinet

te, l

à m

on v

élo,

là m

oi e

t la

mon

pap

a et

mon

bal

lon.

Jérô

me,

17

ans,

BW

« Je

pen

se q

ue

le p

rof,

com

me

l’élè

ve, d

oit

acce

pter

l’a

vis

de l’

autr

e en

fai

t. P

arce

que

l’é

lève

doi

t ac

cept

er

ce q

ue p

ense

le p

rof

donc

pou

rquo

i pas

le

pro

f ? C

’est

la

mêm

e ch

ose

pour

le

s ad

ulte

s,

la f

amill

e…

Pour

quoi

ils

ne

pour

raie

nt p

as

acce

pter

l’av

is

de l’

élèv

e ? »

Page 45: Portail de la Cohésion sociale - Évaluation du Plan …cohesionsociale.wallonie.be/sites/default/files/PADERW...de l’Action sociale, de la Santé, de l’Égalité des chances,

45

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

- Ju

lien,

12

ans,

Nam

ur( :

Avo

ir un

e bi

blio

thèq

ue p

rès

de c

hez

nous

. Pou

voir

prat

ique

r du

spor

t et

joue

r dan

s un

e m

aiso

n, m

ais

calm

e.-

Nat

han,

12

ans,

Nam

ur :

Une

bala

nçoi

re, u

n ba

llon

de fo

ot, u

ne p

iscin

e, d

u m

atér

iel p

our d

essin

er.

En c

e qu

i con

cern

e l’é

cole

:- A

naïs

, 17

ans,

BW

: Je

sais

qu’a

u Co

llège

, ils

font

ça,

j’ai

un

ami q

ui m

’en

a pa

rlé. I

ls on

t une

jour

née

dans

l’an

née

où to

ute

l’éco

le fa

it du

spo

rt e

n éq

uipe

. Deu

x ou

troi

s de

cha

que

clas

se d

es p

rem

ière

s ju

squ’

en rh

éto

qui f

ont d

es je

ux d

’équ

ipes

… C

’est

coo

l, qu

oi !

Une

fois

sur l

’ann

ée, j

’le v

ois

arriv

er a

vec

ses

chau

sset

tes

fluos

... W

aih !

J’va

is fa

ire d

u sp

ort.

C’es

t tro

p bi

en ! I

ls on

t l’a

ir de

s’é

clat

er !

- Abd

el, 1

1 an

s, D

alil,

12

ans

et S

ofia,

11

ans,

Liè

ge :

Des

jeux

et d

es to

bogg

ans

pour

l’éc

ole.

O

rgan

iser d

es a

ctiv

ités

pour

l’éc

ole

(la p

iscin

e, la

gym

…).

En c

e qu

i con

cern

e la

vis

ion

qu’o

nt le

s en

fant

s du

lois

ir :

- Ch

arlin

e, 1

6 an

s, L

uxem

bour

g : O

n a

sépa

ré e

n tr

ois

part

ies…

La

prem

ière

par

tie a

vec

tous

les

loisi

rs q

u’on

peu

t pra

tique

r. Il

y a

des

loisi

rs q

u’on

peu

t pra

tique

r en

club

, gen

re le

spo

rt. M

ais

il y

a au

ssi d

es lo

isirs

qu’

on p

eut f

aire

che

z so

i : lir

e un

livr

e ou

faire

de

la m

usiq

ue o

u éc

oute

r de

la

mus

ique

. On

peut

alle

r fai

re d

u sh

oppi

ng, f

aire

du

jard

inag

e, fa

ire d

e la

cui

sine,

faire

de

la p

eint

ure

ou a

ller v

oir u

ne e

xpos

ition

de

pein

ture

dan

s un

mus

ée…

Voy

ager

aus

si c’

est u

n lo

isir.

- Ro

bin,

17

ans,

Lux

embo

urg :

C’e

st u

n pe

u bi

zarr

e qu

and

t’es

un a

do e

t que

tu v

eux

alle

r jou

er

à de

s je

ux d

e so

ciét

é...

- G

rego

ry, 6

ans

, Nam

ur :

J’ai f

ait l

e so

leil,

le c

iel,

la m

aiso

n, la

pisc

ine,

le v

élo,

la tr

ottin

ette

mon

pap

a, m

on b

allo

n, l’

herb

e, l’

arbr

e…-

Joy,

7 a

ns, N

amur

: M

oi j’

vais

à la

pisc

ine…

-

Gre

gory

, 6 a

ns, N

amur

: …

Par

fois,

je v

ais

dans

la m

ienn

e, p

arfo

is je

vai

s da

ns le

s au

tres

, par

fois

je v

ais

à M

arch

ienn

e. M

a m

arra

ine,

mon

par

rain

, ma

mam

an, m

a ta

ta, m

a m

a ta

nte !

Je p

ourr

ai a

ller

joue

r dan

s le

s bo

is av

ec, f

aire

des

whe

elin

gs !

Je s

ais

faire

les

whe

elin

gs !

- Ayo

ub, 1

1 an

s, H

aina

ut :

On

a le

dro

it de

s’a

mus

er. O

n a

le d

roit

de s

e fa

ire d

es a

mis…

- Pa

blo,

10

ans,

Hai

naut

: de

par

ler…

- Ayo

ub, 1

1 an

s, H

aina

ut :

On

a le

dro

it de

joue

r ens

embl

e…-

Pabl

o, 1

0 an

s, H

aina

ut :

De jo

uer à

cac

he-c

ache

.-

Clém

ent,

8 a

ns, L

uxem

bour

g : M

oi, l

e sa

med

i, je

vai

s au

vra

i foo

t à S

art.

- Ca

ssan

dra,

17

ans,

Liè

ge :

Moi

je jo

ue a

ux je

ux v

idéo

… p

resq

ue to

ut le

tem

ps. J

’me

bala

de

avec

mes

par

ents

. Et p

uis

le d

essin

par

ce q

ue je

lis

et je

des

sine.

- Jes

sica

, 16

ans,

Liè

ge :

Moi

j’ai

mis

la té

lévi

sion

car ç

a re

ste

quan

d m

ême

un lo

isir m

ême

si to

ut

le m

onde

l’a

pres

que

tout

le te

mps

… […

] C’e

st to

ujou

rs u

n lo

isir d

e pa

rtag

er d

iffér

ente

s ch

oses

av

ec s

a fa

mille

: alle

r dan

s le

par

c d’

attr

actio

ns, u

n ba

rbec

ue. Ç

a pe

ut ê

tre

plei

n de

cho

ses.

[...]

Moi

, pa

r rap

port

aux

loisi

rs, j

e pe

nse

que

tout

le m

onde

aur

ait l

e dr

oit d

e fa

ire q

uelq

ue c

hose

qu’

il ai

me.

- Jo

y, 7

ans

, Nam

ur :

Ma

pisc

ine.

c’es

t ma

trot

tinet

te, l

à m

on v

élo,

là m

oi e

t la

mon

pap

a et

mon

bal

lon.

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e l’o

ffre

dis

poni

ble :

- Th

omas

, 17

ans,

Lux

embo

urg :

Il y

a to

ut à

Bas

togn

e co

mm

e lo

isirs

! O

n pe

ut fa

ire u

n pe

u to

ut !

A

part

cer

tain

s sp

orts

, mai

s Ba

stog

ne, c

e n’

est p

as u

ne g

rand

e vi

lle, a

lors

, on

ne p

eut p

as

‘chi

quin

er’…

Fai

re d

u fo

ot, ç

a on

peu

t tot

alem

ent f

aire

. Fai

re d

u ba

sket

, y a

tota

lem

ent ç

a à

Bast

ogne

, bad

min

ton,

ça

on p

eut.

Tout

ce

qui e

st…

Oui

! …

Tou

t ce

qui e

st a

ctiv

ité, o

n pe

ut fa

ire,

genr

e m

usiq

ue, o

n pe

ut a

lors

c’e

st d

éjà

bien

quo

i !-

Jéré

my,

16

ans,

Lux

embo

urg :

Oui

, à la

bib

lioth

èque

. C’e

st le

truc

de

jeux

là p

our l

es e

nfan

ts.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS

En c

e qu

i con

cern

e l’a

cces

sibi

lité

fina

nciè

re :

- So

uten

ir fin

anci

èrem

ent l

es li

eux

de lo

isirs

et l

es c

lubs

de

spor

t pou

r leu

r per

met

tre

d’av

oir d

u m

atér

iel à

disp

ositi

on d

es e

nfan

ts q

ui le

s

fréq

uent

ent,

leur

évi

tant

des

frai

s.-

R édu

ire le

coû

t des

cot

isatio

ns e

t affi

liatio

ns à

des

loisi

rs :

augm

ent a

tion

des

rem

bour

sem

ents

mut

uelle

, oct

roi d

es s

ubve

ntio

ns p

our l

’ach

at

de m

atér

iel s

uffis

ant p

our c

ouvr

ir le

s be

soin

s de

s cl

ubs

et d

es s

truc

ture

s de

loisi

rs.

- Cr

éer d

e no

uvel

les

mai

sons

de

quar

tier e

t sou

teni

r fina

nciè

rem

ent e

t hum

aine

men

t les

mai

sons

exi

stan

tes.

- Re

ndre

les

pisc

ines

gra

tuite

s po

ur le

s en

fant

s.-

Crée

r des

cen

tres

de

prêt

de

mat

érie

l spo

rtif

ou d

e lo

isirs

pou

r les

enf

ants

: vél

o, te

nue

de s

port

...-

Perm

ettr

e le

dép

ayse

men

t par

l’ac

cès

à de

s vo

yage

s da

ns le

cad

re d

u dr

oit a

ux v

acan

ces.

En c

e qu

i con

cern

e l’a

mén

agem

ent

de l’

espa

ce p

ublic

:-

Crée

r et a

mén

ager

des

par

cs e

t des

aire

s de

jeux

dan

s to

us le

s qu

artie

rs.

- M

ettr

e de

s vé

los,

des

trot

tinet

tes,

des

ska

te-b

oard

s à

disp

ositi

on g

ratu

item

ent.

- Cr

éer d

es a

ccor

ds d

’occ

upat

ion

entr

e le

s éc

oles

et l

es c

omm

unes

pou

r que

les

cour

s so

ient

acc

essib

les

pour

les

enfa

nts

en d

ehor

s du

tem

ps

scol

aire

.

En c

e qu

i con

cern

e l’é

cole

:-

Perm

ettr

e au

x éc

oles

de

prop

oser

des

act

ivité

s sp

ortiv

es e

t cul

ture

lles

acce

ssib

les

à to

utes

et t

ous.

- Am

énag

er le

s co

urs

de ré

créa

tion

et le

s éc

oles

ave

c de

s je

ux, d

es m

odul

es…

En c

e qu

i con

cern

e la

vis

ion

qu’o

nt le

s en

fant

s du

lois

ir :

- Po

ur le

s en

fant

s, le

s lo

isirs

son

t éga

lem

ent d

es a

ctiv

ités

qui p

euve

nt s

e pr

atiq

uer à

la m

aiso

n. Il

faut

don

c pe

rmet

tre

à ch

aque

fam

ille e

t à

chaq

ue e

nfan

t d’a

voir

accè

s au

mat

érie

l néc

essa

ire :

prêt

de

mat

érie

l, au

gmen

tatio

n de

s re

venu

s de

s fo

yers

...

En c

e qu

i con

cern

e l’o

ffre

dis

poni

ble :

- S’

assu

rer d

’une

div

ersit

é su

ffisa

mm

ent i

mpo

rtan

te d

e l’o

ffre

de lo

isirs

dan

s le

s pe

tites

et m

oyen

nes

ville

s.-

Sout

enir

finan

cièr

emen

t et h

umai

nem

ent l

es n

ouve

lles

prop

ositi

ons

et in

itiat

ives

.-

Éten

dre

les

hora

ires

d’ou

vert

ure

des

stru

ctur

es s

port

ives

, cul

ture

lles

et d

e lo

isirs

en

deho

rs d

es h

eure

s sc

olai

res.

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46

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VEAu

-del

à de

la q

uest

ion

des

parc

s et

esp

aces

de

jeux

am

énag

és p

our l

es e

nfan

ts q

ui le

s pr

éocc

upen

t bea

ucou

p et

qui

renc

ontr

ent

une

dem

ande

fort

e de

leur

par

t, le

s lo

isirs

de

man

ière

plu

s gé

néra

le g

énèr

ent p

as m

al d

’idée

s :

• L

e co

ût d

es c

otisa

tions

et d

u m

atér

iel n

éces

saire

pou

r pra

tique

r un

spor

t est

pré

sent

dan

s le

disc

ours

des

enf

ants

. Ils

-elle

s on

t un

rega

rd a

ssez

réal

iste

sur l

’impa

ct q

ue ç

a en

gend

re s

ur le

bud

get f

amili

al.

• L

es li

eux

perm

etta

nt d

e pr

atiq

uer d

es lo

isirs

: pi

scin

e, m

aiso

n de

qua

rtie

rs…

son

t con

nus

des

enfa

nts,

mai

s ils

-elle

s so

uhai

tent

le

s re

ndre

plu

s ac

cess

ible

s, q

ue c

e so

it fin

anci

èrem

ent o

u en

les

mul

tiplia

nt.

• L

e pr

êt d

e m

atér

iel e

st u

ne id

ée ré

curr

ente

.

• L

es e

nfan

ts p

oint

ent é

gale

men

t que

les

loisi

rs p

euve

nt a

ussi

se p

ratiq

uer c

hez

eux-

elle

s, m

ais

soul

igne

nt la

néc

essit

é de

per

met

tre

au

x en

fant

s d’

y ac

céde

r.

• L

es v

acan

ces

cons

titue

nt é

gale

men

t un

tem

ps id

entifi

é de

loisi

rs d

ont t

rop

peu

d’en

fant

s bé

néfic

ient

réel

lem

ent.

1.3.

2 R

endr

e l'e

spac

e pu

blic

"ch

ild-f

rien

dly"

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e le

han

dica

p :

- Je

ssic

a, 1

7 an

s, L

iège

: Le

s re

stau

rant

s ne

son

t pas

tous

ada

ptés

. Des

fois,

on

est o

blig

é

de tr

ouve

r un

plan

B.

En c

e qu

i con

cern

e le

s lie

ux d

e ra

ssem

blem

ent :

- Ju

lien,

12

ans,

Nam

ur :

Pouv

oir s

e ré

unir

dans

une

éco

le. U

ne s

alle

pou

r se

réun

ir po

ur

parle

r de

chos

es im

port

ante

s.-

Célin

e, 1

1 an

s, N

amur

: To

ut le

mon

de p

eut p

arle

r ens

embl

e, o

n pe

ut jo

uer a

vec

de

s ac

tivité

s en

sem

ble.

- Ly

ana,

10

ans,

Haj

ar, 1

2 an

s, e

t Sar

a, 1

1 an

s, L

iège

: Pl

us d

’end

roits

on p

eut s

e re

ncon

trer

.- A

zziz

, 13

ans,

Hai

naut

: Pa

rfoi

s, je

renc

ontr

e S.

..- A

youb

, 11

ans,

Hai

naut

: O

n pe

ut jo

uer a

u fo

ot !

On

peut

se

cach

er p

ar e

xem

ple

parc

e

que

parf

ois

on s

e re

join

t au

parc

pui

s… d

e te

mps

en

tem

ps, c

hez

moi

. Tou

t ça

est r

espe

cté

parc

e

que

ma

mam

an e

t mon

pap

a ils

me

laiss

ent t

oujo

urs

sort

ir.-

Pabl

o, 1

0 an

s, H

aina

ut :

On

a le

dro

it d’

être

am

oure

ux.

- Ayo

ub, 1

1 an

s, H

aina

ut :

Ben

on a

le d

roit

d’ai

mer

non

?-

Nat

han,

12

ans,

Nam

ur :

Met

tre

des

arbr

es p

arto

ut a

ussi.

Imag

ine

qu’o

n s’a

ssoi

t sur

un

banc

po

ur p

arle

r. M

oi j’

suis

asso

cié

à d’

autr

es e

nfan

ts, c

omm

e de

s am

is… D

e pa

rler a

vec

eux…

de

leur

s dr

oits

… s

’ils

n’on

t pas

de

prob

lèm

e.

En c

e qu

i con

cern

e la

séc

urit

é :Ly

ana,

10

ans,

Haj

ar, 1

2 an

s, e

t Sar

a, 1

1 an

s : F

aire

une

pist

e cy

clab

le s

écur

isée

pour

les

enfa

nts.

W.1

.3.2

.1 -

Ada

pter

les

ville

s au

x en

fant

s («

child

-frie

ndly

citi

es»)

not

amm

ent e

n

pren

ant e

n co

mpt

e l’a

cces

sibili

té e

n

haut

eur d

es s

ervi

ces,

WC,

tran

spor

ts…

dan

s le

cad

re d

es q

uart

iers

nou

veau

x/sc

hém

a

de d

ével

oppe

men

t du

terr

itoire

.

Ayou

b, 1

1 an

s, H

aina

ut

« O

n a

le d

roit

de

s’a

mus

er.

On

a le

dro

it

de s

e fa

ire

de

s am

is…

»

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47

Ayou

b, 1

1 an

s, H

aina

ut

« O

n a

le d

roit

de

s’a

mus

er.

On

a le

dro

it

de s

e fa

ire

de

s am

is…

»

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

- M

élis

sa, 1

1 an

s, H

aina

ut :

Derr

ière

che

z m

oi, i

l y a

trop

de

fous

dan

s la

rue

.- W

alid

, 12

ans,

Liè

ge :

Leur

s pa

rent

s ne

veu

lent

pas

[les

laiss

er s

ortir

]… Q

uand

ils

voie

nt à

la

télé

visio

n qu

’il y

a p

lusie

urs

vole

urs

qui v

ienn

ent i

ci, q

ui v

olen

t les

enf

ants

, apr

ès il

s ve

ulen

t plu

s.-

Ism

aël,

11 a

ns, L

iège

: De

s vo

leur

s so

nt v

enus

, ils

ont c

assé

la v

itre…

- Is

maë

l, 11

ans

, Liè

ge :

Que

lqu’

un q

u’on

ne

conn

aît p

as, u

n m

onsie

ur, i

l ne

faut

jam

ais

raco

nter

sa

vie

, par

ce q

ue s

inon

ils

vont

nou

s su

ivre

et i

ls vo

nt m

’att

rape

r et m

e tu

er.

- Li

am, 8

ans

et W

alid

, 12

ans,

Liè

ge :

On

a le

dro

it de

s’a

ssoc

ier à

d’a

utre

s en

fant

s po

ur

les

proj

ets,

l’éc

ole,

leur

s de

voirs

et t

out ç

a… e

n sé

curit

é.-D

avid

, 11

ans,

Hai

naut

: Il

faud

rait

avoi

r des

vél

os e

mpr

unté

s po

ur a

ller d

ehor

s en

tout

e sé

curit

é.-

Jéré

my,

16

ans,

Lux

embo

urg :

C’e

st n

ivea

u sé

curit

é po

ur p

rend

re la

rout

e, s

oit t

u pa

sses

à

côté

et t

u lo

nges

la n

atio

nale

, ou

alor

s tu

peu

x pa

sser

par

une

pet

ite r

ue.

- Ro

bin,

17

ans,

Lux

embo

urg :

Il n

’y a

pas

de

pass

age

pour

pié

tons

, tu

peux

te fa

ire é

cras

er

à to

ut m

omen

t.-

Jéré

my,

16

ans,

Lux

embo

urg :

Enfi

n, c

’est

nos

par

ents

qui

font

gaf

fe p

our q

u’on

n’a

ille p

as

à pi

ed ju

squ’

à l’é

cole

com

me

ça. O

u en

vél

o.-

Char

line,

16

ans,

Lux

embo

urg :

Mai

s sin

on y

a u

n Ra

vel d

ans

mon

villa

ge.

- M

axim

e, 1

1 an

s, H

aina

ut :

Just

e su

r la

ques

tion

de la

rue

. Sur

mon

trot

toir,

il y

a u

ne v

oitu

re

qui a

failli

m’é

cras

er.

- Sa

ël, 1

2 an

s, L

iège

: O

n m

et p

lein

de

cam

éras

dan

s le

s éc

oles

, les

mag

asin

s, d

octe

urs,

etc

.-

Saël

, 12

ans,

Liè

ge :

S’il

fait

ça, o

n a

la p

reuv

e qu

e qu

elqu

’un

a to

uché

. Si e

lle p

orte

pla

inte

au

moi

ns e

lle a

la p

reuv

e.-

Nes

rine

, 7 a

ns, L

iège

: La

isse-

moi

t’ex

pliq

uer.

Si o

n m

et d

es c

amér

as d

ans

la r

ue, s

i que

lqu’

un

touc

he, t

u ne

vas

pas

alle

r por

ter p

lain

te à

la p

olic

e. L

a po

lice,

elle

ne

va p

as fa

ire…

baz

ooka

!-

Saël

, 12

ans,

Liè

ge :

Tu a

s cr

u qu

e la

vie

c’é

tait

bazo

oka.

La

polic

e, e

lle n

e fa

it pa

s qu

e ça

. El

le t’

arrê

te, e

lle p

eut t

e co

ller u

ne a

men

de o

u so

it tu

vas

en

priso

n m

ais

ça c

’est

pou

r un

truc

gr

ave

mai

s… a

u m

oins

te m

ettr

e un

e am

ende

…-

Saël

, 12

ans,

Liè

ge :

Moi

, je

parle

de

touc

her…

Tu

fais

ça, j

e m

’en

fous

… M

ais

si c’

est u

ne fi

lle,

par e

xem

ple,

tu n

e va

s pa

s lu

i fai

re ç

a… T

u lu

i fai

s ça

, c’e

st u

n pr

oblè

me…

En c

e qu

i con

cern

e le

s év

énem

ents

pub

lics :

- Je

nna,

9 a

ns, L

iège

: Je

ne

sais

pas

si c’

est p

ossib

le d

e fa

ire u

ne fê

te…

des

jeux

. De

tem

ps e

n te

mps

, fai

re u

ne fê

te c

omm

e ça

ave

c de

s je

ux.

- Wal

id, 1

2 an

s, L

iège

: O

n pe

ut, p

enda

nt le

s va

canc

es a

ussi

et d

e Pâ

ques

, alo

rs o

n fa

it

une

fête

de

Pâqu

es.

Pabl

o, 1

0 an

s, H

aina

ut

« Au

thé

âtre

elle

nou

s cr

ie d

essu

s en

plu

s qu

’on

ne f

ait

rien

.Po

urqu

oi il

exi

ste

de

s dr

oits

pou

r

les

enfa

nts ?

O

n pe

nsai

t qu

e

c’ét

ait

norm

al,

pas

que

c’ét

ait

écri

t qu

elqu

e pa

rt ! »

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48

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS

En c

e qu

i con

cern

e le

han

dica

p :

- Re

ndre

tous

les

lieux

acc

essib

les

aux

pers

onne

s à

mob

ilité

rédu

ite (r

esta

uran

ts, m

agas

ins…

) : im

pose

r de

nouv

elle

s no

rmes

de

cons

truc

tion

po

ur le

s fu

turs

bât

imen

ts, c

réer

des

prim

es o

u de

s su

bven

tions

en

vue

d’am

énag

er d

es e

spac

es a

cces

sible

s à

tout

es e

t tou

s.

En c

e qu

i con

cern

e le

s lie

ux d

e ra

ssem

blem

ent :

- Cr

éer d

es e

spac

es a

mén

agés

(par

c, a

ire d

e je

ux, t

erra

in d

e sp

ort…

) fac

ilem

ent a

cces

sible

s po

ur le

s en

fant

s et

en

suffi

sanc

e.-

Sécu

riser

les

accè

s qu

i y m

ènen

t : li

mita

tion

et c

ontr

ôle

de la

vite

sse,

am

énag

emen

t de

pist

es c

ycla

bles

, plu

s de

pas

sage

s po

ur p

iéto

ns…

- M

ettr

e de

s lo

caux

à d

ispos

ition

des

enf

ants

dan

s le

s qu

artie

rs p

our l

eur p

erm

ettr

e de

se

retr

ouve

r, se

renc

ontr

er.

- L’a

ccès

à l’

espa

ce p

ublic

en

tant

que

terr

ain

de je

u, d

e dé

couv

erte

s ou

de

renc

ontr

e po

ur le

s en

fant

s po

urra

it au

ssi ê

tre

inte

rrog

é,

en d

ehor

s d’

espa

ces

dédi

és q

ui le

ur s

ont a

utor

isés,

sou

vent

pou

r des

pra

tique

s as

signé

es o

u la

rgem

ent s

uggé

rées

.

En c

e qu

i con

cern

e la

séc

urit

é :-

Amén

ager

plu

s de

pist

es c

ycla

bles

séc

urisé

es.

- Am

énag

er le

s tr

otto

irs e

n le

s re

ndan

t plu

s la

rges

, plu

s ac

cess

ible

s au

x po

usse

ttes

et P

.M.R

.-

R édu

ire e

t con

trôl

er la

vite

sse

sur l

es a

xes

de p

assa

ges,

pot

entie

llem

ent u

tilisa

bles

par

les

enfa

nts.

- Cr

éer p

lus

de R

avel

s, s

écur

iser e

t am

énag

er le

s ch

emin

s y

men

ant.

- Sé

curis

er l’

espa

ce p

ublic

pou

r que

les

enfa

nts

s’y

dépl

acen

t tra

nqui

llem

ent e

t san

s cr

aint

e.

En c

e qu

i con

cern

e le

s év

énem

ents

pub

lics :

- O

rgan

iser d

es é

véne

men

ts g

ratu

its d

ans

les

quar

tiers

pou

r diff

éren

tes

occa

sions

afin

que

les

enfa

nts

expé

rimen

tent

et

déco

uvre

nt d

e no

uvel

les

activ

ités

et s

e re

ncon

tren

t.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VEPe

nser

les

futu

rs a

mén

agem

ents

en

tena

nt c

ompt

e de

l’ac

cess

ibili

té d

es e

nfan

ts e

st u

ne p

ropo

sitio

n qu

i ren

cont

re c

elle

s de

s en

fant

s. Il

s-el

les

met

tent

tout

de

mêm

e en

évi

denc

e qu

elqu

es n

uanc

es n

on n

églig

eabl

es. L

a sé

curit

é es

t une

con

ditio

n qu

i se

mbl

e im

port

ante

aux

yeu

x de

s en

fant

s po

ur p

ouvo

ir in

vest

ir ce

s es

pace

s en

tout

e co

nfian

ce e

t obt

enir

l’aut

orisa

tion

pare

ntal

e.

Le c

ompo

rtem

ent d

es a

utom

obili

stes

, la

dang

eros

ité d

es a

xes

rout

iers

, les

esp

aces

dél

imité

s… s

ont a

utan

t de

poin

ts a

men

és p

ar

les

enfa

nts

pour

per

met

tre

d’ap

aise

r leu

rs c

rain

tes.

Elle

s-ils

sou

haite

nt é

gale

men

t pou

voir

se re

trou

ver,

se re

ncon

trer

et s

e ré

unir.

Il fa

ut d

onc

que

les

espa

ces

inté

rieur

s et

ex

térie

urs

soie

nt p

ensé

s po

ur a

ccue

illir l

es e

nfan

ts :

amén

agem

ents

, hor

aire

s d’

ouve

rtur

e…

Les

ques

tions

de

sécu

rité

ne s

’abo

rden

t pas

de

la m

ême

man

ière

dan

s le

s m

ilieu

x ru

raux

ou

dans

les

ville

s. L

e da

nger

ser

a pl

utôt

du

côt

é de

s dé

plac

emen

ts d

ans

les

villa

ges

alor

s qu

’il e

st p

lutô

t env

isagé

du

côté

des

per

sonn

es (m

auva

ises

renc

ontr

es) d

ans

de

s lie

ux o

ù le

con

trôl

e so

cial

et l

es re

conn

aiss

ance

s m

utue

lles

sem

blen

t moi

ns p

rése

nts.

Keda

mat

h, 1

2 an

s, L

iège

« Il

faut

que

la

per

sonn

e de

man

de

la p

erm

issi

on a

vant

de

tou

cher

. »

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49

1.3.

3 F

avor

iser

l’ac

cès

de to

us le

s en

fant

s à

la c

ultu

re

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e le

s ac

tivi

tés :

- Sa

ra, 1

1 an

s, L

iège

: Ils

ont

inve

sti p

our q

u’on

ait

deux

che

vals

et d

eux

ânes

et o

n m

arch

e

et o

n va

les

gard

er.

- Aud

rey,

10

ans,

Liè

ge :

Tous

les

jeud

is, o

n fa

it du

théâ

tre

à l’é

cole

! Et

ave

c la

mai

son

des

jeun

es

où j’

alla

is av

ant,

on e

st m

ême

allé

s da

ns d

es v

oitu

res

pour

alle

r à l’

aqua

rium

…-

Kaou

tar,

12 a

ns, H

aina

ut :

La p

rof d

e th

éâtr

e, e

lle e

st m

écha

nte

avec

nou

s.-

Nou

redd

ine,

13

ans,

Hai

naut

: O

n se

fait

mal

trai

ter.

On

se fa

it en

gueu

ler…

- Ka

outa

r, 12

ans

, Hai

naut

: O

ui e

lle n

ous

crie

des

sus.

- Pa

blo,

10

ans,

Hai

naut

: Au

théâ

tre

elle

nou

s cr

ie d

essu

s en

plu

s qu

’on

ne fa

it rie

n.-

Julie

n, 1

2 an

s, N

amur

: M

onsie

ur le

Min

istre

, pou

r fai

re d

es a

ctiv

ités

pend

ant m

on te

mps

libr

e,

il fa

udra

it : j

ouer

deh

ors

dans

la c

our d

e l’é

cole

. Avo

ir un

e bi

blio

thèq

ue p

rès

de c

hez

nous

. Po

uvoi

r pra

tique

r du

spor

t et j

ouer

dan

s un

e m

aiso

n, m

ais

calm

e.

W.1

.3.3

.1 -

Fav

orise

r l’a

ccès

à to

us le

s en

fant

s au

x in

itiat

ives

liée

s au

pat

rimoi

ne

(acc

essib

ilité

fina

nciè

re, P

MR,

défi

cien

ce

visu

elle

ou

autr

e, …

).

W.1

.3.3

.2 -

Mul

tiplie

r les

act

ions

- 1

8 an

s da

ns le

cad

re d

es jo

urné

es d

u pa

trim

oine

.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS

En c

e qu

i con

cern

e le

s ac

tivi

tés :

- O

rgan

iser d

es s

ortie

s cu

lture

lles

dans

les

quar

tiers

(via

les

mai

sons

de

jeun

es, l

es a

ssoc

iatio

ns...

) gra

tuite

s.-

Form

er e

t sen

sibili

ser l

es a

ctric

es, a

cteu

rs c

ultu

rel-l

e-s

à la

bie

nvei

llanc

e et

aux

dro

its d

e l’e

nfan

t.-

Sout

enir

et e

ntre

teni

r les

act

ivité

s de

s bi

blio

thèq

ues,

ludo

thèq

ues,

méd

iath

èque

s.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VEEn

core

une

fois,

l’in

térê

t des

enf

ants

se

port

e su

r leu

r quo

tidie

n et

ce

qui e

st le

plu

s pr

oche

d’e

lles-

eux.

Les

bib

lioth

èque

s, le

s m

aiso

ns

de q

uart

ier s

ont,

entr

e au

tres

, des

lieu

x cl

efs

qui p

erm

ette

nt a

ux e

nfan

ts d

e s’o

uvrir

à la

cul

ture

et d

e la

rend

re a

cces

sible

. Il e

st d

onc

prim

ordi

al d

e le

s so

uten

ir et

de

renf

orce

r leu

rs c

apac

ités

d’ac

tions

pou

r mul

tiplie

r les

occ

asio

ns d

’acc

ès e

t de

prat

ique

de

la c

ultu

re.

Anaï

s, 1

7 an

s, B

W

« M

açon

neri

e po

ur le

s m

ecs

et p

uis

pour

les

meu

fs c

’est

in

firm

ière

… »

Page 50: Portail de la Cohésion sociale - Évaluation du Plan …cohesionsociale.wallonie.be/sites/default/files/PADERW...de l’Action sociale, de la Santé, de l’Égalité des chances,

50

5.2.

2 - A

XE

2 : I

NFO

RMAT

ION

, FO

RMAT

ION

ET

ÉDU

CATI

ON

AU

X DR

OIT

S DE

L’E

NFA

NT

2.1

Info

rmer

, édu

quer

et

sens

ibili

ser

aux

droi

ts d

e l’e

nfan

t le

s pr

ofes

sion

nels

qui

trav

aille

nt p

our

et a

vec

les

enfa

nts

2.1.

1 P

rom

ouvo

ir un

e cu

lture

des

dro

its d

e l’e

nfan

t au

sei

n du

Ser

vice

Pub

lic W

allo

n

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

Les

ques

tion

s/ré

acti

ons

fréq

uent

es d

es e

nfan

ts a

u su

jet

de le

urs

droi

ts :

- «

On

pens

ait q

ue c

’éta

it no

rmal

, pas

que

c’é

tait

écrit

que

lque

par

t ! »

- «

Pour

quoi

il e

xist

e de

s dr

oits

pou

r les

enf

ants

? »

- «

C’es

t quo

i un-

e m

inist

re ?

»-

« Je

sav

ais

que

c’ét

ait p

arto

ut d

ans

le m

onde

»-

« Ch

ez n

ous

ça v

a, p

ar c

ontr

e, d

ans

d’au

tres

pay

s… »

… Les

ques

tion

s/ré

acti

ons

fréq

uent

es d

es a

dult

es a

u su

jet

des

droi

ts :

- «

Oui

, mai

s ils

ont

des

dev

oirs

aus

si ! »

- «

Ça n

e no

us a

rran

ge p

as fo

rcém

ent q

ue le

s en

fant

s sa

chen

t tou

t ça…

»-

« Ch

ouet

te ! »

W.2

.1.1

.1 -

Am

élio

rer l

a pr

ise e

n co

mpt

e

des

droi

ts d

e l'e

nfan

t au

sein

des

ser

vice

s pu

blic

s de

Wal

loni

e. W

.2.1

.1.2

- F

orm

er le

s co

rres

pond

ants

dr

oits

de

l’enf

ant d

es a

dmin

istra

tions

w

allo

nnes

aux

dro

its d

e l’e

nfan

t, en

co

llabo

ratio

n av

ec l’

OEJ

AJ.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TSSe

nsib

ilise

r l’e

nsem

ble

des

prof

essio

nnel

-le-s

des

sec

teur

s éd

ucat

ifs, s

ocia

ux e

t cul

ture

ls au

x dr

oits

de

l’enf

ant.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VE

La m

écon

naiss

ance

qu’

ont l

es e

nfan

ts d

e la

CID

E, d

e m

ême

que

pour

une

bon

ne p

art l

es a

dulte

s au

xque

ls le

s en

fant

s so

nt c

onfié

s, p

laid

e po

ur

que

le te

xte

soit

dava

ntag

e m

atér

ialis

é : d

ans

les

rela

tions

, les

pos

sibili

tés

de c

hoix

, la

part

icip

atio

n… Il

nou

s se

mbl

e fo

ndam

enta

l que

l’en

sem

ble

des

adul

tes

qui e

ntre

nt e

n co

ntac

t ave

c le

s en

fant

s, p

rofe

ssio

nnel

-le-s

et p

aren

ts, s

oien

t sen

sibili

sé-e

-s e

t for

mé-

e-s

aux

droi

ts d

e l’e

nfan

t. Ce

n’

est q

ue s

i les

adu

ltes

font

viv

re le

urs

droi

ts a

ux e

nfan

ts a

u qu

otid

ien

que

ceux

-ci p

ourr

ont ê

tre

resp

ecté

s. C

e co

nsta

t s’e

st v

érifi

é to

ut a

u lo

ng

du p

roje

t. Il

fait

l’obj

et d

’un

poin

t par

ticul

ier d

ans

l’ana

lyse

du

disp

ositi

f.

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51

2.1.

2 In

form

er, f

orm

er e

t se

nsib

ilise

r le

s ac

teur

s pr

ofes

sion

nels

(crè

ches

, éco

les…

) et

pouv

oirs

loca

ux s

ur le

s en

jeux

re

latif

s au

x dr

oits

de

l’enf

ant

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e le

han

dica

p :

- Je

ssic

a, 1

6 an

s, L

iège

: C’

est l

’att

itude

. Et à

par

t les

per

sonn

es q

ui tr

avai

llent

ave

c le

s pe

rson

nes

en

situ

atio

n de

han

dica

p, le

s au

tres

ne

save

nt p

as. J

e pe

ux c

ompr

endr

e to

ut à

fait.

.. M

ais

je tr

ouve

ça

dom

mag

e. C

’est

un

peu

de l’

inju

stic

e.-

Jess

ica,

16

ans,

Liè

ge :

Lui,

il pe

ut fa

ire ç

a, m

ais

toi,

on te

dit

que

tu n

’es

pas

capa

ble.

Don

c on

te

rem

et d

ans

un g

roup

e. M

ais

en ré

alité

, t’e

s to

ut à

fait

capa

ble.

- Je

ssic

a, 1

6 an

s, L

iège

: Fa

udra

it le

s m

ettr

e pl

us e

n pr

atiq

ue e

n fa

it, q

u’ils

se

rend

ent c

ompt

e.-

Cass

andr

a, 1

7 an

s, L

iège

: Q

ue le

s pe

rson

nes

adul

tes

se re

nden

t com

pte

de n

os p

robl

èmes

, qu

’ils

acce

pten

t jus

tem

ent n

os p

robl

èmes

.

En c

e qu

i con

cern

e le

cor

ps e

t le

tou

cher

:- Y

oune

s, 6

ans

, Liè

ge : M

oi, q

uand

on

me

fait

une

piqu

re, o

n ne

m’e

xpliq

ue p

as. O

n m

e fa

it co

mm

e ça

…-

Siyu

, 8 a

ns, L

iège

: M

e de

man

der p

our m

e to

uche

r.-

Saël

, 12

ans,

Liè

ge :

Les

prof

s au

ssi,

les

méd

ecin

s.-

Léa,

8 a

ns, L

iège

: Be

n m

oi, j

’ai f

ait m

on é

cole

il y

a la

cou

r. Y’

a m

on a

mie

qui

vie

nt p

rès

de

moi

et q

ui v

eut m

e to

uche

r et j

e n’

ai p

as e

nvie

. Et l

à, je

sui

s ch

ez le

méd

ecin

. Il m

e de

man

de

d’en

leve

r ma

blou

se e

t moi

, je

dis

non

et lu

i il d

it si

!-

K eda

mat

h, 1

2 an

s, L

iège

: Il

faut

que

la p

erso

nne

dem

ande

la p

erm

issio

n av

ant d

e to

uche

r.-

Saël

, 12

ans,

Liè

ge :

Au d

ébut

, je

n’ét

ais

pas

d’ac

cord

et j

’ai d

û co

pier

150

fois

« je

resp

ecte

ce

que

l’éd

ucat

eur m

e di

t ».

- Sa

ël, 1

2 an

s, L

iège

: Q

uand

je s

uis

dans

la d

ouch

e à

l’int

erna

t, je

ne

suis

pas

tran

quille

qua

nd

je m

e la

ve. P

arce

qu’

on n

’est

pas

tout

seu

l. Y’

a qu

atre

dou

ches

et o

n es

t tou

s le

s qu

atre

dan

s un

e do

uche

. Pas

dan

s un

e do

uche

mai

s en

mêm

e te

mps

. Des

fois,

je n

e su

is pa

s ra

ssur

é.

En c

e qu

i con

cern

e la

vio

lenc

e éd

ucat

ive :

- Asm

a, 1

0 an

s, H

aina

ut :

La p

rof d

e th

éâtr

e el

le e

st m

écha

nte

avec

nou

s.-

Baki

r, 13

ans

, Hai

naut

: O

n se

fait

mal

trai

ter.

On

se fa

it en

gueu

ler…

- Asm

a, 1

0 an

s, H

aina

ut :

Oui

elle

nou

s cr

ie d

essu

s.-

Pabl

o, 1

0 an

s, H

aina

ut : A

u th

éâtr

e el

le n

ous

crie

des

sus

en p

lus

qu’o

n ne

fait

rien.

- Abd

el, 1

1 an

s, D

alil,

12

ans,

Sofi

a, 1

1 an

s, L

iège

: Av

oir d

es in

stitu

teur

s ge

ntils

qui

soi

ent p

olis

et

sou

riant

s, s

’il v

ous

plaî

t. Q

ue le

s ac

cuei

llant

es fa

ssen

t des

étu

des,

s’il

vou

s pl

aît.

- Aud

rey,

10

ans,

Alm

a, 1

1 an

s, M

aëly

s, 1

1 an

s, L

iège

: Un

e éc

ole

qui d

onne

des

per

mis

de

s’occ

uper

des

enf

ants

.-

Julie

n, 1

2 an

s, N

amur

: Je

n’a

ime

pas

parle

r ave

c m

on in

stitu

tric

e. P

arce

qu’

elle

est

laid

e !

En p

lus,

elle

a d

es c

houc

hout

es !

W 2

.1.2

.1 -

Info

rmer

sur

le d

ange

r et

l’im

pact

néf

aste

de

cert

ains

pro

duits

su

r la

sant

é (p

estic

ides

, pro

duits

de

nett

oyag

e, …

) util

isés

au q

uotid

ien.

W.2

.1.2

.2 -

Sen

sibili

ser l

e se

cteu

r de

l’ens

eign

emen

t ord

inai

re à

la q

uest

ion

du

han

dica

p, e

n sy

nerg

ie a

vec

la F

WB.

W.2

.1.2

.3 -

Sen

sibili

ser l

es a

cteu

rs

des

serv

ices

résid

entie

ls po

ur je

unes

po

rteu

rs d

’un

hand

icap

à la

que

stio

n

de la

par

ticip

atio

n de

s en

fant

s.

W.2

.1.2

.4 -

Sen

sibili

ser l

es tr

avai

lleur

s so

ciau

x de

s CP

AS, v

ia la

Féd

érat

ion

des

CPAS

, aux

dro

its d

e l’e

nfan

t et à

la

prob

lém

atiq

ue d

es e

nfan

ts e

n sit

uatio

n de

pré

carit

é et

des

enf

ants

mig

rant

s (M

ENA,

min

eurs

mis

en a

uton

omie

…).

W.2

.1.2

.5 -

For

mer

et s

ensib

ilise

r le

per

sonn

el d

es s

ervi

ces

d’éc

oute

et

d’u

rgen

ce (s

uici

de, v

iole

nces

co

njug

ales

…) à

l’ac

cuei

l spé

cifiq

ue

des

enfa

nts

vict

imes

de

viol

ence

.

W.2

.1.2

.6 -

A tr

aver

s le

s co

mpé

tenc

es

de la

Wal

loni

e en

mat

ière

de

form

atio

n,

favo

riser

l’ac

cess

ibili

té à

un

mili

eu

d’ac

cuei

l de

qual

ité à

tous

les

enfa

nts,

no

tam

men

t en

sout

enan

t et d

ével

oppa

nt

des

form

atio

ns p

rofe

ssio

nnel

les

de

qua

lité

pour

les

accu

eilla

nts

de

la p

etite

enf

ance

et d

e l’e

nfan

ce, i

nclu

ant

nota

mm

ent u

n vo

let c

once

rnan

t le

s dr

oits

de

l’enf

ant.

Page 52: Portail de la Cohésion sociale - Évaluation du Plan …cohesionsociale.wallonie.be/sites/default/files/PADERW...de l’Action sociale, de la Santé, de l’Égalité des chances,

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

(sui

te)

- N

atha

n, 1

2 an

s, N

amur

: Pa

rce

qu’e

lle d

it «

ma

petit

e ch

érie

».

- Ju

lien,

12

ans,

Nam

ur :

Les

mad

ames

, elle

s pr

éfèr

ent l

es fi

lles

que

les

garç

ons !

Dan

s no

tre

écol

e,

il a

plus

de

fille

s qu

e de

gar

çons

.- A

dil,

11 a

ns, L

iège

: Q

uand

elle

nou

s re

gard

e, e

lle n

e no

us p

unit

pas

mai

s qu

and

il y

a un

pet

it tr

uc,

par e

xem

ple

quan

d H

sa b

oute

ille a

vait

fait

du b

ruit,

elle

pre

nd la

bou

teille

et e

lle la

jett

e à

la p

oube

lle…

- Sa

ra, 1

1 an

s, L

iège

: Et

il y

ava

it en

core

de

l’eau

et t

out !

- Adi

l, 11

ans

, Liè

ge :

H., e

lle la

gro

nde

dess

us…

H.,

elle

ple

ure…

elle

dit

: Wao

uw a

rrêt

e de

faire

te

s ye

ux d

e cr

ocod

iles !

- Ju

lien.

, 12

ans,

Nam

ur :

Oui

, ça

fait

déjà

six

ans

que

je s

uis

dans

cet

te é

cole

de

caca

. Da

ns n

otre

éco

le...

on

joue

au

foot

et l

es m

adam

es n

ous

confi

sque

nt le

s ba

lles.

En c

e qu

i con

cern

e la

ges

tion

de

grou

pe :

- Sa

ël, 1

2 an

s, L

iège

: C’

est b

izarr

e, à

l’éc

ole

c’es

t chi

ant p

arce

que

à c

haqu

e fo

is, il

y a

touj

ours

de

s pl

us g

rand

s qu

i me

cher

chen

t…- A

udre

y, 1

1 an

s, L

iège

: To

ut s

impl

emen

t, je

me

fais

frap

per l

’ann

ée p

assé

e. C

’est

un

élèv

e,

tous

les

jour

s, il

me

frap

pait.

Soi

t lui

ou

soit

T, m

on a

mi…

- A

dil,

11 a

ns, L

iège

: Le

con

seil

de c

lass

e !-

Maë

lys,

11

ans,

Liè

ge :

On

va c

herc

her u

n pe

tit p

apie

r… p

ar e

xem

ple,

j’ai

un

prob

lèm

e,

je n

’aim

e pa

s, j’

aim

e pa

s co

mm

ent ç

a fo

nctio

nne…

- Sa

ra, 1

1 an

s, L

iège

: Là

, je

parle

de

mon

pro

blèm

e… L

à, je

félic

ite…

Et l

à, je

pro

pose

…- A

udre

y, 1

0 an

s, L

iège

: Le

s da

mes

de

mid

i… c

omm

e ça

(en

faisa

nt le

ges

te d

e cr

oise

r les

bra

s).

- M

aëly

s, 1

1 an

s, L

iège

: Q

uand

on

les

sépa

re, e

lles

vien

nent

.- A

udre

y, 1

0 an

s, L

iège

: El

les

s’en

fout

ent u

n pe

tit p

eu…

- Sa

ra, 1

1 an

s, L

iège

: El

les

vien

nent

et p

uis

aprè

s, e

lles

les

sépa

rent

… a

près

, elle

s le

s m

ette

nt

dans

un

coin

et e

lles

n’es

saye

nt p

as d

e vo

ir ce

qu’

il y

a ou

qu’

est-

ce q

u’il

s’est

pas

sé…

- Aud

rey,

10

ans,

Liè

ge :

Du c

oup,

c’e

st n

ous

qui d

evon

s es

saye

r de

les

sépa

rer p

arce

que

eux

, ils

rest

ent c

omm

e ça

à re

gard

er la

bag

arre

. Et q

uand

que

lqu’

un d

it : «

Mad

ame

il y

a un

e ba

garr

e. »

El

le ré

pond

« Je

sai

s j’a

tten

ds q

uand

c’e

st fi

ni ! »

- Abd

el, 1

1 an

s, L

iège

: À

l’éco

le, i

l y a

bea

ucou

p de

disp

utes

…-

Sara

, 11

ans,

Liè

ge :

Pres

que

tous

les

jour

s.-

Maë

lys,

11

ans,

Liè

ge :

Ça n

e se

term

ine

pas

mai

s c’

est…

On

les

sépa

re.

En c

e qu

i con

cern

e la

rel

atio

n en

tre

prof

essi

onne

l-le

-s e

t en

fant

s :-

Jérô

me,

17

ans,

BW

: Je

pen

se q

ue le

pro

f, co

mm

e l’é

lève

, doi

t acc

epte

r l’a

vis

de l’

autr

e en

fait.

Pa

rce

que

l’élè

ve d

oit a

ccep

ter c

e qu

e pe

nse

le p

rof d

onc

pour

quoi

pas

le p

rof ?

C’ e

st la

mêm

e ch

ose

pour

les

adul

tes,

la fa

mille

… P

ourq

uoi i

ls ne

pou

rrai

ent p

as a

ccep

ter l

’avi

s de

l’él

ève ?

- Ana

ïs, 1

7 an

s, B

W :

Si c

’est

dire

ct «

vous

ave

z to

rt, c

e n’

est p

as ç

a c’

est ç

a » o

u al

ors

« M

oi je

ne

su

is pa

s d’

acco

rd, j

e pe

nse

que

c’es

t com

me

ça »

enfi

n, il

y a

une

diff

éren

ce…

W.2

.1.2

.7 -

Pro

mou

voir

les

droi

ts d

e l’e

nfan

t dan

s le

cad

re d

u pl

an H

P pa

r un

e se

nsib

ilisa

tion

des

chef

s de

pro

jet

et a

nten

nes

soci

ales

des

com

mun

es

conc

erné

es.

W.2

.1.2

.8 -

Enc

oura

ger l

es p

ouvo

irs

loca

ux à

men

er à

bie

n de

s pr

ojet

s po

rtan

t sur

les

droi

ts d

e l’e

nfan

t dan

s

le c

adre

des

Pla

ns d

e co

hésio

n so

cial

e.

W 2

.1.2

.9 -

Info

rmer

les

com

mun

es s

ur

les

enje

ux re

latif

s au

x dr

oits

de

l’enf

ant

au n

ivea

u lo

cal e

n le

s se

nsib

ilisa

nt

nota

mm

ent à

dév

elop

per u

ne a

ppro

che

incl

usiv

e te

nant

com

pte

des

beso

ins

spéc

ifiqu

es d

es e

nfan

ts p

orte

urs

d’

un h

andi

cap.

W.2

.1.2

.10

- Ex

erce

r un

cont

rôle

ext

erne

su

r les

dro

its d

es e

nfan

ts p

lacé

s da

ns

des

étab

lisse

men

ts p

sych

iatr

ique

s, e

n pa

rten

aria

t ave

c de

s re

prés

enta

nts

de

la s

ocié

té c

ivile

.

Thom

as, 1

7 an

s, L

uxem

bour

g

« Po

ur le

s ge

ns q

ui

n’on

t pa

s de

voi

ture

, c’

est

vrai

men

t un

gro

s pr

oblè

me

tout

ce

qui

est

hosp

ital

ier.

»

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Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

- Jé

rôm

e, 1

7 an

s, B

W :

Je n

’éta

is pa

s d’

acco

rd a

vec

mon

pro

fess

eur e

t il m

’ava

it fa

it co

urir

dans

to

ute

la c

our,

parc

e qu

e j’é

tais

pas

d’ac

cord

ave

c lu

i. Je

pen

se q

ue ç

a dé

pend

des

pro

fess

eurs

, de

s ge

ns q

ui s

ont p

lus

ouve

rts

d’es

prit.

Que

lqu’

un q

ui e

st p

lus

ouve

rt d

’esp

rit a

ccep

tera

plu

s qu

’on

ne

soi

t pas

dan

s so

n se

ns q

ue q

uelq

u’un

qui

se

dit «

il n’

y a

que

ce q

ue je

pen

se q

ui e

st ju

ste »

.- Y

anna

, 16

ans,

BW

: Tu

peux

par

ler r

espe

ctue

usem

ent m

ais

avoi

r des

pro

pos

qui p

euve

nt ê

tre

fort

s sa

ns q

ue tu

t’en

rend

es c

ompt

e. J’

ai d

éjà

eu ç

a : je

par

lais

avec

que

lqu’

un e

t j’a

vais

des

prop

os q

ui

avai

ent u

n fo

rt im

pact

. La

prof

m’a

dit

clai

rem

ent q

ue je

pre

nais

une

plac

e qu

e je

ne

devr

ais

pas

et

que

c’es

t aus

si po

ur ç

a qu

e c’

est m

onté

dan

s le

s to

urs.

Apr

ès, i

l fau

t que

l’ad

ulte

nou

s re

spec

te

com

me

nous

on

doit

le re

spec

ter m

ais

je c

rois

que

des

fois

on e

n de

man

de b

eauc

oup

trop

aux

ad

ulte

s. D

u co

up c

’est

aus

si po

ur ç

a qu

’ils

sont

com

me

ça, q

u’ils

réag

issen

t com

me

ça.

En c

e qu

i con

cern

e le

s pr

ofes

sion

nel-

le-s

qui

pou

rrai

ent

gara

ntir

la t

rans

mis

sion

d’

info

rmat

ions

sur

les

droi

ts d

e l’e

nfan

t :- A

naïs

, 17

ans,

BW

: N’

impo

rte

quel

pro

f ou

quoi

qui

con

naît

les

droi

ts p

eut l

e fa

ire, n

on ?

- Ch

rist

ophe

, 17

ans,

BW

: O

u al

ors,

une

form

atio

n ?- A

naïs

, 17

ans,

BW

: Da

ns le

s ge

ns d

u PM

S, il

s pe

uven

t le

faire

!-

Chri

stop

he, 1

7 an

s, B

W :

Une

form

atio

n po

ur le

s ge

ns d

u PM

S, p

our q

u’ils

en

soie

nt p

lus

cons

cien

ts.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS

En c

e qu

i con

cern

e le

han

dica

p :

Ouv

rir le

s es

pace

s à

tous

et t

oute

s po

ur p

erm

ettr

e la

renc

ontr

e en

tre

pers

onne

s en

situ

atio

n de

han

dica

p et

per

sonn

es

valid

es a

fin d

e fa

ire é

volu

er le

rega

rd d

e ce

s de

rniè

res :

• In

clur

e pl

us d

’enf

ants

en

situa

tion

de h

andi

cap

dans

les

écol

es ;

• C

réer

des

esp

aces

de

loisi

rs o

rgan

isés

de m

aniè

re à

ce

que

tout

es e

t tou

s pu

issen

t êtr

e ac

cuei

lli-e-

s ;•

Ada

pter

l’es

pace

pub

lic a

ux s

ituat

ions

de

chac

un-e

.

En c

e qu

i con

cern

e le

cor

ps e

t le

tou

cher

:Fo

rmer

tou-

te-s

les

prof

essio

nnel

-le-s

qui

ent

rent

en

cont

act a

vec

les

enfa

nts

au re

spec

t du

corp

s de

ceu

x-ce

lles-

ci e

t à la

bie

ntra

itanc

e ;•

Exp

lique

r sys

tém

atiq

uem

ent a

ux e

nfan

ts q

uels

sont

les

acte

s m

édic

aux

qui v

ont ê

tre

posé

s ;•

Met

tre

en p

lace

des

con

ditio

ns q

ui p

erm

ette

nt le

resp

ect d

e l’i

ntim

ité d

e ch

acun

-e d

ans

les

mom

ents

de

soin

s.

En c

e qu

i con

cern

e le

s vi

olen

ces

éduc

ativ

es :

Lutt

er c

ontr

e le

s vi

olen

ces

éduc

ativ

es o

rdin

aire

s :•

For

mer

les

prof

essio

nnel

-le-s

de

l’édu

catio

n ;•

Org

anise

r des

cam

pagn

es d

e se

nsib

ilisa

tion ;

• A

mél

iore

r le

sout

ien

à la

par

enta

lité

dans

les

cons

ulta

tions

O.N

.E.

Nour

eddi

ne, 1

3 an

s, L

iège

« Q

u’on

man

ge e

n fa

mill

e. »

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54

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS (

SUIT

E)

En c

e qu

i con

cern

e la

ges

tion

de

grou

pe :

Mar

quer

l’im

port

ance

de

la v

ie c

olle

ctiv

e da

ns le

s lie

ux d

’acc

ueil

d’en

fant

s et

de

jeun

es :

- Fo

rmer

les

accu

eilla

nt-e

-s à

la g

estio

n de

gro

upe

et d

e la

vie

col

lect

ive ;

- Fa

ire re

ntre

r la

gest

ion

de la

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col

lect

ive

dans

la fo

rmat

ion

initi

ale

des

ense

igna

nt-e

-s ;

- Fa

ire re

ntre

r la

gest

ion

de la

vie

col

lect

ive

dans

les

prog

ram

mes

sco

laire

s.

En c

e qu

i con

cern

e la

rel

atio

n en

tre

prof

essi

onne

l-le

-s e

t en

fant

s :-

Form

er le

s pr

ofes

sionn

el-le

-s à

réflé

chir

aux

attit

udes

édu

cativ

es q

u’ils

-elle

s so

uhai

tent

met

tre

en p

lace

pou

r gar

antir

l’ef

fect

ivité

de

s dr

oits

de

l’enf

ant e

t em

pêch

er l’

étab

lisse

men

t d’u

ne re

latio

n au

torit

aire

et h

iéra

rchi

que

entr

e eu

x-el

les

et le

s en

fant

s.

En c

e qu

i con

cern

e le

s pr

ofes

sion

nel-

le-s

qui

pou

rrai

ent

gara

ntir

la t

rans

mis

sion

d’in

form

atio

ns s

ur le

s dr

oits

de

l’enf

ant :

- Fa

ire re

ntre

r la

CIDE

dan

s la

form

atio

n in

itial

e de

tou-

te-s

les

prof

essio

nnel

-le-s

de

l’édu

catio

n.-

Org

anise

r des

cam

pagn

es d

e se

nsib

ilisa

tion

à l’a

tten

tion

des

adul

tes

dans

les

écol

es e

t esp

aces

de

loisi

rs.

- Fo

rmer

des

réfé

rent

-e-s

« D

roits

de

l’enf

ant »

dan

s le

s lie

ux fr

éque

ntés

par

les

enfa

nts.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VENo

us ti

rons

le c

onst

at q

ue la

plu

part

des

disc

ours

des

enf

ants

et d

es je

unes

tém

oign

ent d

’un

cert

ain

rega

rd p

osé

sur e

ux-e

lles

pa

r les

adu

ltes

qui l

es a

ccue

illent

. Ce

rega

rd n

’est

pas

cel

ui d

’un

adul

te b

ienv

eilla

nt q

ui a

urai

t con

fianc

e en

l’en

fant

et s

es

capa

cité

s ou

com

péte

nces

. Dès

lors

, la

rela

tion

qui s

’inst

alle

ent

re a

dulte

s et

enf

ants

est

une

rela

tion

esse

ntie

llem

ent b

asée

sur

un

rapp

ort d

e fo

rce

qui p

lace

l’ad

ulte

au-

dess

us d

e l’e

nfan

t. Lo

rsqu

e ce

s de

rnie

rs e

t der

nièr

es é

voqu

ent l

es a

dulte

s, à

l’éc

ole,

m

ais

aille

urs

auss

i, c’

est c

e qu

i res

sort

glo

bale

men

t. Lo

rsqu

e le

con

trai

re e

st a

men

é, c

’est

pou

r par

ler d

’un

adul

te (p

rofe

sseu

r-e,

pa

rent

, acc

ueilla

nt-e

-s, a

nim

ateu

r-tr

ice…

) en

part

icul

ier q

ui s

erai

t une

sor

te d

’exc

eptio

n qu

i con

firm

erai

t la

règl

e.Po

ur s

ortir

de

cett

e di

fficu

lté, u

ne p

rise

de c

onsc

ienc

e es

t néc

essa

ire e

t pas

se p

ar la

pos

sibili

té d

e pr

endr

e du

recu

l sur

ses

pr

atiq

ues,

de

les

anal

yser

et d

e re

met

tre

en c

ause

les

inte

ntio

ns e

t les

effe

ts d

es in

terv

entio

ns, l

’org

anisa

tion

de la

vie

quo

tidie

nne

et s

es im

pact

s.Il

faut

aus

si po

inte

r la

solit

ude

de n

ombr

e d’

adul

tes

face

aux

enf

ants

qui

per

met

peu

la re

mise

en

caus

e ou

laiss

e le

s ad

ulte

s

seul

s fa

ce à

un

trop

gra

nd n

ombr

e d’

enfa

nts

que

pour

pou

voir

inte

rven

ir ad

équa

tem

ent s

ur u

n pl

an é

duca

tif.

2.2

Mie

ux fa

ire c

onna

ître

au g

rand

pub

lic la

CID

E et

ses

pri

ncip

es

2.2.

1 R

endr

e l'i

nfor

mat

ion

acce

ssib

le a

ux e

nfan

ts e

t au

x je

unes

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e la

tra

nsm

issi

on d

e l’i

nfor

mat

ion

:- A

naïs

, 16

ans,

BW

: On

trou

ve q

u’il

faud

rait

faire

plu

s de

con

fére

nces

ave

c le

s él

èves

, pou

r par

ler

just

emen

t des

dro

its d

es e

nfan

ts. P

arce

que

jusq

u’à

prés

ent,

je n

’en

avai

s ja

mai

s en

tend

u vr

aim

ent p

arle

r.

W.2

.2.1

.1 -

Ass

urer

une

larg

e di

ffusio

n de

s re

com

man

datio

ns d

e l’O

NU, n

otam

-m

ent d

ans

sa v

ersio

n «c

hild

frie

ndly

».

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55

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS (

SUIT

E)

En c

e qu

i con

cern

e la

ges

tion

de

grou

pe :

Mar

quer

l’im

port

ance

de

la v

ie c

olle

ctiv

e da

ns le

s lie

ux d

’acc

ueil

d’en

fant

s et

de

jeun

es :

- Fo

rmer

les

accu

eilla

nt-e

-s à

la g

estio

n de

gro

upe

et d

e la

vie

col

lect

ive ;

- Fa

ire re

ntre

r la

gest

ion

de la

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col

lect

ive

dans

la fo

rmat

ion

initi

ale

des

ense

igna

nt-e

-s ;

- Fa

ire re

ntre

r la

gest

ion

de la

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col

lect

ive

dans

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prog

ram

mes

sco

laire

s.

En c

e qu

i con

cern

e la

rel

atio

n en

tre

prof

essi

onne

l-le

-s e

t en

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s :-

Form

er le

s pr

ofes

sionn

el-le

-s à

réflé

chir

aux

attit

udes

édu

cativ

es q

u’ils

-elle

s so

uhai

tent

met

tre

en p

lace

pou

r gar

antir

l’ef

fect

ivité

de

s dr

oits

de

l’enf

ant e

t em

pêch

er l’

étab

lisse

men

t d’u

ne re

latio

n au

torit

aire

et h

iéra

rchi

que

entr

e eu

x-el

les

et le

s en

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s.

En c

e qu

i con

cern

e le

s pr

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sion

nel-

le-s

qui

pou

rrai

ent

gara

ntir

la t

rans

mis

sion

d’in

form

atio

ns s

ur le

s dr

oits

de

l’enf

ant :

- Fa

ire re

ntre

r la

CIDE

dan

s la

form

atio

n in

itial

e de

tou-

te-s

les

prof

essio

nnel

-le-s

de

l’édu

catio

n.-

Org

anise

r des

cam

pagn

es d

e se

nsib

ilisa

tion

à l’a

tten

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des

adul

tes

dans

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écol

es e

t esp

aces

de

loisi

rs.

- Fo

rmer

des

réfé

rent

-e-s

« D

roits

de

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ant »

dan

s le

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ux fr

éque

ntés

par

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enfa

nts.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VENo

us ti

rons

le c

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at q

ue la

plu

part

des

disc

ours

des

enf

ants

et d

es je

unes

tém

oign

ent d

’un

cert

ain

rega

rd p

osé

sur e

ux-e

lles

pa

r les

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ltes

qui l

es a

ccue

illent

. Ce

rega

rd n

’est

pas

cel

ui d

’un

adul

te b

ienv

eilla

nt q

ui a

urai

t con

fianc

e en

l’en

fant

et s

es

capa

cité

s ou

com

péte

nces

. Dès

lors

, la

rela

tion

qui s

’inst

alle

ent

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dulte

s et

enf

ants

est

une

rela

tion

esse

ntie

llem

ent b

asée

sur

un

rapp

ort d

e fo

rce

qui p

lace

l’ad

ulte

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dess

us d

e l’e

nfan

t. Lo

rsqu

e ce

s de

rnie

rs e

t der

nièr

es é

voqu

ent l

es a

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s, à

l’éc

ole,

m

ais

aille

urs

auss

i, c’

est c

e qu

i res

sort

glo

bale

men

t. Lo

rsqu

e le

con

trai

re e

st a

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é, c

’est

pou

r par

ler d

’un

adul

te (p

rofe

sseu

r-e,

pa

rent

, acc

ueilla

nt-e

-s, a

nim

ateu

r-tr

ice…

) en

part

icul

ier q

ui s

erai

t une

sor

te d

’exc

eptio

n qu

i con

firm

erai

t la

règl

e.Po

ur s

ortir

de

cett

e di

fficu

lté, u

ne p

rise

de c

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ienc

e es

t néc

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ire e

t pas

se p

ar la

pos

sibili

té d

e pr

endr

e du

recu

l sur

ses

pr

atiq

ues,

de

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yser

et d

e re

met

tre

en c

ause

les

inte

ntio

ns e

t les

effe

ts d

es in

terv

entio

ns, l

’org

anisa

tion

de la

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quo

tidie

nne

et s

es im

pact

s.Il

faut

aus

si po

inte

r la

solit

ude

de n

ombr

e d’

adul

tes

face

aux

enf

ants

qui

per

met

peu

la re

mise

en

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e ou

laiss

e le

s ad

ulte

s

seul

s fa

ce à

un

trop

gra

nd n

ombr

e d’

enfa

nts

que

pour

pou

voir

inte

rven

ir ad

équa

tem

ent s

ur u

n pl

an é

duca

tif.

2.2

Mie

ux fa

ire c

onna

ître

au g

rand

pub

lic la

CID

E et

ses

pri

ncip

es

2.2.

1 R

endr

e l'i

nfor

mat

ion

acce

ssib

le a

ux e

nfan

ts e

t au

x je

unes

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e la

tra

nsm

issi

on d

e l’i

nfor

mat

ion

:- A

naïs

, 16

ans,

BW

: On

trou

ve q

u’il

faud

rait

faire

plu

s de

con

fére

nces

ave

c le

s él

èves

, pou

r par

ler

just

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t des

dro

its d

es e

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ts. P

arce

que

jusq

u’à

prés

ent,

je n

’en

avai

s ja

mai

s en

tend

u vr

aim

ent p

arle

r.

W.2

.2.1

.1 -

Ass

urer

une

larg

e di

ffusio

n de

s re

com

man

datio

ns d

e l’O

NU, n

otam

-m

ent d

ans

sa v

ersio

n «c

hild

frie

ndly

».

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

(sui

te)

- Jé

rôm

e, 1

7 an

s, B

W :

Des

panc

arte

s au

x m

urs

com

me

il y

en a

pou

r d’a

utre

s tr

ucs.

- Jé

rôm

e, 1

7 an

s, B

W :

Il y

a au

ssi l

a té

lé, d

es p

ubs

où il

s ex

pliq

uent

… P

ar e

xem

ple,

par

rapp

ort a

ux

acci

dent

s. Il

s m

ontr

ent d

es tr

ucs,

ça

pour

rait

être

bie

n co

mm

e ça

. En

géné

ral,

le s

oir,

les

enfa

nts

sont

av

ec le

urs

pare

nts,

ils

rega

rden

t un

peu

la té

lé q

uand

ils

sont

plu

s je

unes

aus

si. E

t ça

touc

he u

n pl

us

gran

d pu

blic

vu

que

la té

lé, ç

a pe

ut ê

tre

n’im

port

e où

. Par

ce q

ue, m

oi a

u dé

part

, y a

ple

in d

e pa

ncar

tes

dans

l’éc

ole

et je

ne

fais

pas

atte

ntio

n, je

pas

se, j

e va

is en

cla

sse

et je

rega

rde

pas

forc

émen

t. Al

ors

que

quan

d c’

est à

la té

lé !

Mai

s y

a to

ujou

rs a

ussi

le r

isque

, si c

’est

enr

egist

ré, q

u’on

pas

se la

pub

.-

Jérô

me,

17

ans,

BW

: Le

s pa

rent

s, le

s pl

us je

unes

, mêm

e le

s pl

us p

etits

. Qu’

ils s

ache

nt, a

u m

oins

sa

voir

! Ils

ne v

ont p

as fa

ire g

rand

-cho

se à

4, 5

ans

. Ils

ne s

auro

nt p

as fa

ire g

rand

-cho

se. M

ais

au

moi

ns, s

i jam

ais

il y

a un

truc

qui

se

pass

e à

l’éco

le, q

u’un

par

ent,

qu’u

n pr

of lu

i fou

te u

ne b

affe

ou

quoi

, qu’

il sa

che

que

ce n

’est

pas

logi

que !

-

Chri

stop

he, 1

7 an

s, B

W :

Peut

-êtr

e co

mm

e le

PM

S ? S

’inst

alle

r un

bure

au, m

ais

une

pers

onne

qui

soi

t là

tout

le te

mps

, tou

s le

s m

ercr

edis

ou u

n jo

ur e

xclu

sif d

e la

sem

aine

. Com

me

ça, l

es é

lève

s pe

uven

t ve

nir p

oser

leur

s qu

estio

ns.

W.2

.2.1

.2 -

Con

trib

uer a

u sit

e po

rtai

l dr

oits

de

l’enf

ant (

ww

w.dr

oits

dele

nfan

t.be

), pr

évu

dans

le P

ADE

2015

-201

7 de

la

FW

B, p

orte

d’e

ntré

e no

tam

men

t ver

s

les

sites

du

Délé

gué

Géné

ral a

ux D

roits

de

l’En

fant

et d

e l’O

EJAJ

ain

si qu

e ve

rs

de l’

info

rmat

ion

sur l

a CI

DE e

t des

re

ssou

rces

ext

erne

s.

W.2

.2.1

.3 -

Am

élio

rer l

’acc

essib

ilité

à un

disp

ositi

f eth

no-p

sych

olog

ique

de

s m

igra

nts

et le

urs

enfa

nts

via

une

info

rmat

ion

child

-frie

ndly.

W.2

.2.1

.4 -

Ass

urer

une

info

rmat

ion

child

-frie

ndly

pou

r lut

ter c

ontr

e le

non

-re

cour

s au

x se

rvic

es d

e sa

nté

men

tale.

W.2

.2.1

.5 -

Met

tre

en p

lace

au

sein

des

in

stitu

tions

d’a

ccue

il et

d’h

éber

gem

ent

de p

erso

nnes

han

dica

pées

ou

en d

ifficu

lté

soci

ale

un d

ispos

itif d

’enr

egist

rem

ent

des

plai

ntes

des

enf

ants

, not

amm

ent

en p

ropo

sant

une

info

rmat

ion

et

une

proc

édur

e ac

cess

ible

et a

dapt

ée

aux

enfa

nts

(chi

ldfr

iend

ly).

W.2

.2.1

.6 -

Info

rmer

de

faço

n co

rrec

te

et a

déqu

ate

les

enfa

nts

plac

és d

ans

des

étab

lisse

men

ts p

sych

iatr

ique

s qu

ant à

le

ur s

ituat

ion,

y c

ompr

is qu

ant à

la d

urée

de

leur

séj

our.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS

En c

e qu

i con

cern

e la

tra

nsm

issi

on d

e l’i

nfor

mat

ion

:-

Faire

viv

re le

urs

droi

ts a

ux e

nfan

ts a

u qu

otid

ien.

- Or

gani

ser d

es c

ampa

gnes

de

sens

ibilis

atio

n à

dest

inat

ion

des

enfa

nts

et d

es je

unes

sur

des

sup

port

s va

riés.

-

Orga

nise

r des

séa

nces

d’in

form

atio

n su

r la

CIDE

aup

rès

des

enfa

nts

plus

jeun

es.

- In

form

er le

s pa

rent

s de

l’ex

isten

ce d

e la

CID

E et

de

son

cont

enu.

Dono

van,

11

ans,

Lux

embo

urg

« Un

e pi

scin

e po

ur

les

enfa

nts

grat

uite

to

us le

s sa

med

is. »

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56

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VEBi

en q

ue d

es s

tatis

tique

s in

quié

tant

es e

xist

ent à

ce

suje

t, no

us a

vons

été

par

ticul

ière

men

t éto

nnés

de

voir

le n

ombr

e d’

enfa

nts

qui

n’on

t jam

ais

ente

ndu

parle

r de

leur

s dr

oits

. Nou

s n’

avon

s re

ncon

tré

aucu

n en

fant

qui

ait

une

conn

aiss

ance

suf

fisan

te d

es d

roits

de

l’en

fant

pou

r se

sent

ir à

l’aise

d’e

n pa

rler a

ux a

utre

s. L

es a

ctiv

ités

prop

osée

s au

x en

fant

s no

us o

nt a

ussi

perm

is de

nou

s re

ndre

co

mpt

e de

ce

que

les

enfa

nts

com

pren

nent

de

leur

s dr

oits

, not

amm

ent p

ar l’

entr

emise

de

l’affi

che

de l’

OEJ

AJ, d

onna

nt a

insi

de

s pi

stes

pou

r des

évo

lutio

ns fu

ture

s.

2.3

Dév

elop

per

des

actio

ns d

e se

nsib

ilisa

tion

à de

stin

atio

n de

s en

fant

s su

r de

s th

émat

ique

s lié

es à

leur

s dr

oits

, à

leur

bie

n-êt

re e

t à

leur

dév

elop

pem

ent

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e la

tra

nsm

issi

on d

e l’i

nfor

mat

ion

:-

Curt

ys, 1

2 an

s, M

arw

en, 1

2 an

s, L

enny

, 10

ans,

Liè

ge : A

voir

un jo

urna

l gra

tuit

tous

les

jour

s et

la

T.V

. moi

ns c

hère

.-

Curt

ys, 1

2 an

s, M

arw

en, 1

2 an

s, L

enny

, 10

ans,

Liè

ge :

Crée

r une

cha

îne

Yout

ube

pour

mon

trer

le

mon

de. U

ne c

haîn

e té

lé ra

cont

ée p

ar d

es e

nfan

ts à

la p

lace

d’u

n jo

urna

liste

.-

Lyan

a, 1

0 an

s, H

ajar

, 12

ans,

Sar

a, 1

1ans

, Liè

ge :

Dans

tout

es le

s éc

oles

, on

met

un

port

e-jo

urna

l po

ur to

us le

s en

fant

s. U

ne T

.V. p

our l

es é

cole

s qu

e l’o

n al

lum

e qu

e da

ns le

s te

mps

libr

es e

t qu

i ne

mon

tre

que

les

info

s. D

eux

enfa

nts,

cha

que

jour

, à la

T.V

pou

r fai

re u

ne é

miss

ion.

- Aud

rey,

10

ans,

A.,

11 a

ns, H

., 11

ans

, Liè

ge :

Avoi

r une

bib

lioth

èque

dan

s l’é

cole.

Avo

ir un

e bo

îte à

livr

e en

rue.

Don

ner u

n di

ctio

nnai

re p

ar é

lève

.Av

oir u

n JD

E gr

atos

à la

mai

son.

Don

ner d

es jo

urna

ux q

ue l’

on n

’util

ise p

lus.

Reg

arde

r le

jour

nal à

la té

lé.-

Nol

an, 7

ans

, Lux

embo

urg :

Qu’

il y

ait d

es jo

urna

ls po

ur le

s pe

tits,

acc

essib

les

grâc

e à

un c

ode.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS

En c

e qu

i con

cern

e le

s so

urce

s d’

info

rmat

ions

:-

Gara

ntir

à ch

aque

enf

ant l

’acc

ès e

t la

poss

ibilit

é d’

empr

unt d

ans

une

bibl

ioth

èque

.-

Pour

suiv

re le

s in

itiat

ives

« bo

îte à

livr

es »

dan

s le

s es

pace

s pu

blic

s.-

Dist

ribue

r à c

haqu

e él

ève

un d

ictio

nnai

re.

- En

voye

r à c

haqu

e en

fant

, gra

tuite

men

t, un

jour

nal q

ui lu

i soi

t des

tiné.

- Ré

colte

r les

jour

naux

déj

à lu

s po

ur le

s re

dist

ribue

r dan

s le

s éc

oles

.-

Donn

er a

ux e

nfan

ts la

pos

sibilit

é de

par

ticip

er à

un

méd

ia e

t à la

diff

usio

n d’

info

rmat

ions

, ren

forc

er l’

éduc

atio

n au

x m

édia

s.-

Crée

r des

tem

ps d

e di

scus

sion

entr

e en

fant

s su

r l’a

ctua

lité.

Youn

es, 6

ans,

Liè

ge

« M

oi, q

uand

on

me

fait

une

piq

ure,

on

ne

m’e

xpliq

ue p

as. O

n m

e fa

it c

omm

e ça

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57

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VELe

méd

ia T

V, m

algr

é la

mon

tée

en p

uiss

ance

d’In

tern

et e

t des

rése

aux

soci

aux,

gar

de u

ne c

erta

ine

popu

larit

é et

légi

timité

aup

rès

des

enfa

nts,

de

mêm

e qu

e la

pre

sse.

Des

pro

duct

ions

via

les

rése

aux

soci

aux

(exe

mpl

e de

la c

haîn

e Yo

utub

e) p

laid

e po

ur u

ne o

ffre

adap

tée

aux

enfa

nts

(hor

aire

s, fo

rmat

…).

Les

enfa

nts

reco

nnai

ssen

t éga

lem

ent u

n rô

le a

ux a

dulte

s po

ur le

s in

form

er to

ut

en re

vend

iqua

nt la

pos

sibilit

é d’

être

info

rmés

par

leur

s pa

irs e

t de

part

icip

er à

de

la p

rodu

ctio

n d’

info

rmat

ion.

2.3.

1 I

nfor

mer

et

sens

ibili

ser

les

enfa

nts

sur

les

ques

tions

env

ironn

emen

tale

s et

de

déve

lopp

emen

t du

rabl

e

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

- Ch

arle

s, 1

1 an

s, B

W :

Utilis

er d

es s

acs

en ti

ssu

pour

faire

ses

cou

rses

plu

tôt q

ue d

es s

acs

en

pla

stiq

ue p

our m

oins

pol

luer

.W

.2.3

.1.1

- R

éalis

er d

es a

ctio

ns p

éda-

gogi

ques

de

prév

entio

n et

d’in

form

atio

n po

ur s

ensib

ilise

r à l’

impo

rtan

ce d

e la

qu

alité

de

l’air

inté

rieur

.

W.2

.3.1

.2 -

Dév

elop

per d

es o

utils

péd

a-go

giqu

es à

des

tinat

ion

des

enfa

nts

afin

de le

s se

nsib

ilise

r aux

pro

blém

atiq

ues

envi

ronn

emen

tale

s et

de

déve

lopp

emen

t du

rabl

e.

W.2

.3.1

.3 -

Men

er d

es a

ctio

ns d

e

prév

entio

n et

d’in

form

atio

n de

stin

ées

aux

enfa

nts

afin

de le

s se

nsib

ilise

r aux

pr

oblé

mat

ique

s en

viro

nnem

enta

les/

éc

olog

ique

s.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TSVa

loris

er e

t mul

tiplie

r les

dém

arch

es d

e re

mpl

acem

ents

des

sac

s en

pla

stiq

ue p

ar d

es s

acs

réut

ilisab

les.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VEIl

nous

sem

ble

que

les

enfa

nts

sont

ass

ez c

onsc

ient

-e-s

des

enj

eux

liés

aux

prob

lèm

es e

nviro

nnem

enta

ux. D

u co

up, n

ous

pouv

ons

en c

oncl

ure

que

les

diffé

rent

es in

itiat

ives

qui

ont

été

men

ées

pour

les

sens

ibilis

er o

nt fo

nctio

nné.

Il a

ppar

aît q

u’il

faut

pou

rsui

vre

ce tr

avai

l tou

t en

men

ant d

es d

émar

ches

plu

s co

ncrè

tes.

La

réce

nte

mob

ilisat

ion

des

étud

iant

-e-s

pou

r le

clim

at, p

laid

ant p

our

une

actio

n pl

us im

port

ante

des

aut

orité

s da

ns u

ne p

ersp

ectiv

e de

dév

elop

pem

ent d

urab

le e

st à

con

sidér

er.

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58

2.3.

2 I

nfor

mer

et

sens

ibili

ser

les

enfa

nts

à la

que

stio

n de

l’ag

ricu

lture

en

Wal

loni

e

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

W.2

.3.2

.1 -

Men

er d

es a

ctio

ns d

’info

r-m

atio

n et

de

sens

ibili

satio

n à

dest

inat

ion

des

enfa

nts

sur l

’agr

icul

ture

wal

lonn

e,

les

com

port

emen

ts d

e co

nsom

mat

ion

resp

onsa

ble,

etc

.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS

Nous

par

tons

du

post

ulat

que

les

reco

mm

anda

tions

du

poin

t 2.3

aur

aien

t un

impa

ct s

ur l’

info

rmat

ion

et la

sen

sibilis

atio

n de

s en

fant

s

à la

que

stio

n de

l’ag

ricul

ture

en

Wal

loni

e. N

ous

pens

ons

égal

emen

t que

l’ou

vert

ure

de l’

écol

e su

r l’e

xtér

ieur

(rec

omm

anda

tion

du p

oint

2.

3.3)

, not

amm

ent s

ur le

milie

u pr

oche

aur

ait u

n im

pact

sur

la q

uest

ion.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VELa

que

stio

n de

l’ag

ricul

ture

en

Wal

loni

e n’

a qu

asim

ent p

as é

té é

voqu

ée p

ar le

s en

fant

s du

rant

les

renc

ontr

es, s

i ce

n’es

t via

la q

uest

ion

de

l’al

imen

tatio

n sa

ine

et lo

cale

évo

quée

pré

céde

mm

ent.

2.3.

3 I

nfor

mer

et

sens

ibili

ser

les

enfa

nts

à la

que

stio

n de

la n

atur

e et

de

la b

iodi

vers

ité e

n W

allo

nie

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e l’o

bser

vati

on d

e la

nat

ure :

- Thé

o, 9

ans

, Lux

embo

urg :

Alle

r à l’

écol

e, v

oire

dan

s le

jard

in p

our d

es a

nim

aux…

Pa

rce

que

moi

, j’a

i un

petit

boc

al d

ans

lequ

el je

peu

x em

priso

nner

des

ani

mau

x

et il

y a

une

loup

e de

dans

.

W.2

.3.3

.1 -

Men

er d

es a

ctio

ns

d’in

form

atio

n et

de

sens

ibili

satio

n à

la

biod

iver

sité

à de

stin

atio

n de

s en

fant

s.

W.2

.3.3

.2 -

Pro

mou

voir

la p

artic

ipat

ion

des

jeun

es e

n m

ilieu

rur

al, n

otam

men

t vi

a la

réal

isatio

n de

pro

jets

dan

s le

cad

re

des

Plan

s co

mm

unau

x de

dév

elop

pem

ent

de la

nat

ure

(PCD

N) :

(mar

es d

ans

les

écol

es, v

erge

rs, h

aies

, mes

ures

agr

i-en

viro

nnem

enta

les

avec

les

agric

ulte

urs,

ja

rdin

s na

ture

ls ch

ez le

s pa

rtic

ulie

rs,

le m

aint

ien

et la

ges

tion

des

rése

rves

na

ture

lles,

les

opér

atio

ns «

com

bles

et

cloc

hers

» e

t «bo

rds

de ro

utes

»...)

.

Page 59: Portail de la Cohésion sociale - Évaluation du Plan …cohesionsociale.wallonie.be/sites/default/files/PADERW...de l’Action sociale, de la Santé, de l’Égalité des chances,

59

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS

En c

e qu

i con

cern

e l’o

bser

vati

on d

e la

nat

ure :

Prom

ouvo

ir le

s ac

tivité

s de

déc

ouve

rte

du m

ilieu

:-

Faire

rent

rer l

a dé

couv

erte

du

mili

eu d

ans

les

prog

ram

mes

sco

laire

s ;-

Met

tre

en p

lace

des

act

ivité

s de

déc

ouve

rte

du m

ilieu

(urb

ain,

rur

al, n

atur

el) g

ratu

ites

pour

les

habi

tant

-e-s

de

chaq

ue p

rovi

nce.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VED’

aprè

s le

s di

ffére

nts

tém

oign

ages

des

enf

ants

, il n

ous

appa

raît

que

ces

dern

iers

et d

erni

ères

n’o

nt p

as a

ssez

la p

ossib

ilité

d’êt

re à

l’e

xtér

ieur

/11 ,

que

ce s

oit d

ans

des

espa

ces

vert

s ou

des

esp

aces

urb

ains

am

énag

és p

our e

lles-

eux.

Il n

ous

sem

ble

que

cette

réal

ité e

st

une

cons

éque

nce

du c

limat

de

peur

et d

’insé

curit

é pr

ovoq

ué p

ar l’

affa

ire D

utro

ux e

t par

les

atte

ntat

s te

rror

istes

qui

ont

gra

ndem

ent

trau

mat

isé la

Bel

giqu

e. Il

ser

ait d

onc

peut

-êtr

e in

tére

ssan

t de

men

er d

es c

ampa

gnes

de

sens

ibilis

atio

n, m

ais

auss

i d’a

mén

agem

ents

afi

n d’

apai

ser l

es a

dulte

s su

r les

dan

gers

de

l’ext

érie

ur p

our l

es e

nfan

ts.

5.2.

3 - A

XE

3 : P

ART

ICIP

ATIO

N E

T G

OU

VERN

AN

CE D

ES D

ROIT

S DE

L’E

NFA

NT

3.1

Opt

imal

iser

le p

ilota

ge d

es p

oliti

ques

rel

ativ

es a

ux d

roits

de

l’enf

ant

3.1.

1 D

oter

la R

égio

n w

allo

nne

d’un

cad

re lé

gal r

elat

if à

l’app

licat

ion

de la

CID

E en

Wal

loni

e

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

W.3

.1.1

.1 -

Rec

onna

ître

le

s dr

oits

de

l’enf

ant c

omm

e un

e co

mpé

tenc

e po

litiq

ue

à pa

rt e

ntiè

re, e

n ce

com

pris

le b

udge

t, et

les

incl

ure

da

ns l’

arrê

té d

e ré

part

ition

de

s co

mpé

tenc

es.

W.3

.1.1

.2 -

Éte

ndre

le

s co

mpé

tenc

es d

u DG

DE

à la

Rég

ion

wal

lonn

e

(acc

ord

de c

oopé

ratio

n).

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VELa

por

tée

inst

itutio

nnel

le e

t le

cara

ctèr

e op

érat

ionn

el d

e ce

tte in

tent

ion

est b

ien

évid

emm

ent e

n de

hors

de

la p

orté

e de

s en

fant

s.

Il n’

en d

emeu

re p

as m

oins

qu’

il s’a

git l

à d’

un é

lém

ent f

orm

el d

’app

ui p

artic

uliè

rem

ent i

mpo

rtan

t dan

s le

dév

elop

pem

ent d

e po

litiq

ues

futu

res

incl

uant

la q

uest

ion

des

Droi

ts d

e l’E

nfan

t.

11/ Une recherche à cet égard est en cours au niveau de la Direction Recherche et Développement de l’Office de la Naissance et de l’Enfance.

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60

3.1.

2 R

enfo

rcer

les

syne

rgie

s et

tran

sver

salit

é en

mat

ière

de

droi

ts d

e l’e

nfan

t

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

W.3

.1.2

.1 -

Dév

elop

per d

es s

yner

gies

av

ec la

FW

B da

ns le

cad

re d

e l’a

pplic

atio

n de

la C

IDE

(GP

CIDE

, for

mat

ions

, éc

hang

es d

e bo

nnes

pra

tique

s, …

).

W.3

.1.2

.2 -

Org

anise

r pér

iodi

quem

ent

un g

ouve

rnem

ent t

hém

atiq

ue c

onjo

int

RW-F

WB

cons

acré

aux

dro

its d

e l’e

nfan

t. Da

ns c

e ca

dre,

faire

le s

uivi

du

plan

d’

actio

ns.

W.3

.1.2

.3 -

Ass

urer

une

larg

e di

ffusio

n du

pla

n d’

actio

n de

la W

allo

nie

et

du ra

ppor

t alte

rnat

if de

s O

NG.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VELa

que

stio

n de

s sy

nerg

ies

a ét

é po

inté

e d’

entr

ée d

ans

ce ra

ppor

t. En

effe

t, po

ur le

s en

fant

s, n

otre

déc

oupa

ge in

stitu

tionn

el re

couv

re

peu

de s

ens

dans

leur

quo

tidie

n. L’

écol

e et

les

tran

spor

ts, l

a cu

lture

et l

a m

ise à

disp

ositi

on d

e m

atér

iel,

l’alim

enta

tion

sain

e da

ns

les

cant

ines

sco

laire

s, le

sou

tien

aux

pers

onne

s en

situ

atio

n de

han

dica

p ta

nt d

ans

la s

phèr

e pr

ivée

que

pub

lique

… c

onst

ituen

t de

s sit

uatio

ns d

e vi

e qu

i for

men

t un

tout

indi

visib

le.Da

ns le

cad

re d

u re

spec

t de

la C

onve

ntio

n In

tern

atio

nale

des

Dro

its d

e l’E

nfan

t, l’i

nter

roga

tion

des

polit

ique

s pu

bliq

ues

néce

ssite

dès

lo

rs d

e pa

rtir

du v

écu

des

enfa

nts

pour

le c

onfr

onte

r aux

com

péte

nces

qui

s’é

tend

ent d

u lo

cal a

u fé

déra

l, vo

ire à

l’in

tern

atio

nal e

n pa

ssan

t par

les

régi

ons

et c

omm

unau

tés.

Cet

te p

ersp

ectiv

e im

pose

des

con

cert

atio

ns e

t des

dia

logu

es e

ntre

ent

ités

au d

épar

t du

vécu

et

du

rega

rd d

es e

nfan

ts. C

et e

xerc

ice

préc

is, p

orté

par

la G

ouve

rnem

ent w

allo

n, m

ontr

e à

suffi

sanc

e la

néc

essit

é de

sor

tir d

u ca

dre

pour

em

bras

ser a

u m

oins

les

polit

ique

s de

la F

édér

atio

n W

allo

nie-

Brux

elle

s (q

ui m

ène

par a

illeur

s, a

u m

omen

t du

dépô

t de

ce ra

ppor

t, un

exe

rcic

e pa

rtic

ipat

if po

ur p

artie

sem

blab

le a

près

avo

ir ré

alisé

une

étu

de q

uant

itativ

e /12 ).

3.2

Ren

forc

er la

par

ticip

atio

n de

s en

fant

s au

niv

eau

loca

l, au

sui

vi e

t à

l’éva

luat

ion

des

polit

ique

s pu

bliq

ues

3.2.

1 R

enfo

rcer

la p

artic

ipat

ion

des

enfa

nts

au s

uivi

et

à l’é

valu

atio

n de

s po

litiq

ues

publ

ique

s

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

En c

e qu

i con

cern

e le

s co

ndit

ions

:- J

oach

im, 1

1 an

s, H

aina

ut :

Pour

dire

ce

que

je p

ense

, j’a

imer

ais

que

tous

les

enfa

nts

puiss

ent

sort

ir po

ur d

iscut

er.

W.3

.2.1

.1 -

Initi

er u

n pr

oces

sus

de

cons

ulta

tion

et d

e pa

rtic

ipat

ion

des

enfa

nts

dans

le c

adre

de

la p

répa

ratio

n,

du s

uivi

et d

e l’é

valu

atio

n du

pla

n co

nsac

ré a

ux d

roits

de

l’enf

ant.

12/ Plus d’informations à retrouver sur le site de l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse : http://www.oejaj.cfwb.be

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61

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

(sui

te)

- M

axim

e, 1

1 an

s, H

aina

ut :

Et j’

aim

erai

s qu

’il n

’y a

it pl

us d

e ha

rcèl

emen

t.- I

smaë

l, 11

ans

, Liè

ge : O

n do

it re

spec

ter l

es v

ieux

, les

gra

nds.

.. qu

i son

t plu

s gr

ands

que

nou

s,

et e

ux il

s vo

nt n

ous

resp

ecte

r aus

si.-

Naë

lle, 1

0 an

s, e

t Lou

ane,

8 a

ns, L

iège

: On

vou

drai

t nou

s ex

prim

er s

ans

qu’o

n no

us d

ise n

on.

- M

aud,

17

ans,

BW

: S’e

xprim

er, o

ui m

ais

auss

i res

pect

er la

relig

ion

des

autr

es e

t ne

pas

faire

de

criti

que

ou d

’avi

s tr

op s

ubje

ctif.

- Ch

akib

, 11

ans,

Hai

naut

: Je

peux

par

ler t

out l

e te

mps

, mai

s de

s fo

is, je

n’e

n ai

pas

env

ie…-

Dyla

n, 8

ans

, Lux

embo

urg :

Ne

pas

être

éne

rvés

qua

nd o

n pa

rle.

- M

aud,

17

ans,

BW

: On

a m

is un

ord

inat

eur p

our s

’exp

rimer

sur

les

rése

aux

soci

aux,

par

ce q

ue

là a

ussi

on p

eut s

’exp

rimer

, dire

ce

qu’o

n ve

ut. M

ais

touj

ours

dan

s la

lim

ite d

u re

spec

t. Il

y a

souv

ent,

enfin

par

fois,

des

gen

s qu

i von

t aus

si ju

ger c

e qu

’on

va d

ire. D

onc,

ess

ayer

de

tem

pére

r qu

and

mêm

e se

s pr

opos

.- J

ulie

n, 1

2 an

s, N

amur

: J’é

cout

e ! D

es fo

is je

n’é

cout

e pa

s. Je

n’a

ime

pas

écou

ter l

es c

onve

rsat

ions

de

s gr

ands

.- A

youb

, 11

ans,

Hai

naut

: Po

ur q

ue to

us le

s en

fant

s pu

issen

t s’e

xprim

er li

brem

ent,

j’aim

erai

s

que

tous

les

enfa

nts

aien

t l’o

ccas

ion

de s

’am

user

.

En c

e qu

i con

cern

e l’e

xpre

ssio

n :

- M

aëly

s, 1

1 an

s, L

iège

: Ici

, on

peut

s’e

xprim

er e

n m

usiq

ue o

u en

cha

nt o

u en

dan

sant

Et o

n pe

ut s

’exp

rimer

en

gest

es…

Là,

on

a fa

it qu

elqu

’un

qui t

ire le

s ch

eveu

x de

l’au

tre…

- Cl

ara,

6 a

ns, L

uxem

bour

g : M

oi, j

’ai a

ussi

le d

roit

de m

’exp

rimer

pou

r avo

ir m

on c

hat e

t j’a

i vra

imen

t env

ie d

’avo

ir un

cha

t pou

r jou

er a

vec…

- Axe

l, 11

ans

, Hai

naut

: Po

ur q

ue to

us le

s en

fant

s pu

issen

t s’e

xprim

er li

brem

ent,

il fa

udra

it

que

tous

les

enfa

nts

aille

nt c

hez

le ro

i pou

r s’e

xprim

er.

- M

aud,

17

ans,

BW

: On

a le

dro

it de

s’e

xprim

er li

brem

ent,

mai

s à

l’éco

le, o

n a

quan

d m

ême

un

e ce

rtai

ne fa

çon

de s

’exp

rimer

qua

nd o

n pa

rle à

un

prof

esse

ur, u

n éd

ucat

eur o

u au

dire

cteu

r. Do

nc o

n pe

ut s

’exp

rimer

libr

emen

t mai

s da

ns la

lim

ite d

u re

spec

t et d

e la

pol

itess

e.

En c

e qu

i con

cern

e la

par

tici

pati

on :

- Ani

mat

rice

: Es

t-ce

qu’

il y

a de

s en

droi

ts o

ù vo

us p

ouve

z di

re d

es c

hose

s su

r le

fonc

tionn

emen

t de

l’éc

ole,

la c

lass

e ?- A

youb

, 11

ans,

Liè

ge :

Le c

onse

il de

cla

sse !

- M

aëly

s, 1

1 an

s, L

iège

: On

peu

t dire

qu’

on v

a ch

erch

er u

n pe

tit p

apie

r… p

ar e

xem

ple,

j’a

i un

prob

lèm

e : je

n’a

ime

pas

com

men

t ça

fonc

tionn

e…- S

ara,

11

ans,

Liè

ge :

Là, j

e pa

rle d

e m

on p

robl

ème…

Là,

je fé

licite

… E

t là,

je p

ropo

se…

- Aud

rey,

10

ans,

Liè

ge :

On p

eut p

ar e

xem

ple

rest

er 5

min

utes

de

plus

dan

s la

cou

r.

En c

e qu

i con

cern

e la

for

mat

ion

des

prof

essi

onne

l-le

-s :

- Abd

el, 1

1 an

s, A

yat,

12 a

ns, e

t Sofi

a, 1

1 an

s, L

iège

: Un

inst

itute

ur o

u un

e in

stitu

tric

e qu

i éco

ute.

W.3

.2.1

.2 -

Pro

mou

voir

les

cons

eils

com

mun

aux

d’en

fant

s et

de

jeun

es,

en p

arte

naria

t ave

c le

Cre

ccid

e, e

t en

bal

isant

les

prat

ique

s po

ur q

ue

la p

artic

ipat

ion

soit

resp

ectu

euse

de

s en

fant

s, n

otam

men

t en

s’app

uyan

t su

r une

cha

rte

de q

ualit

é (c

f. ch

arte

qu

alité

du

CREC

CIDE

).

W.3

.2.1

.3 -

Diff

user

larg

emen

t le

va

de m

ecum

(OEJ

AJ) s

ur la

par

ticip

atio

n de

s en

fant

s au

x po

litiq

ues

publ

ique

s.

W.3

.2.1

.4 -

Pro

mou

voir

la p

artic

ipat

ion

des

jeun

es e

n m

ilieu

rur

al, n

otam

men

t vi

a le

s O

péra

tions

de

déve

lopp

emen

t ru

ral (

prog

ram

mes

com

mun

aux

de d

ével

oppe

men

t rur

al-P

CDR)

, en

part

enar

iat a

vec

des

acte

urs

tels

qu

e la

Fon

datio

n ru

rale

de

Wal

loni

e.

W.3

.2.1

.5 -

Dév

elop

per u

ne e

xpér

ienc

e-pi

lote

visa

nt à

ass

ocie

r les

enf

ants

à

l’éla

bora

tion,

au

suiv

i et à

l’év

alua

tion

d’un

pro

jet q

ui le

s co

ncer

ne e

n m

atiè

re

de p

etite

(s) i

nfra

stru

ctur

e(s)

spo

rtiv

e(s)

et

ce,

en

priv

ilégi

ant l

es q

uart

iers

so

cial

emen

t déf

avor

isés.

Julie

n, 1

2 an

s, N

amur

« Po

uvoi

r se

réu

nir

dans

un

e éc

ole.

Une

sal

le p

our

se r

éuni

r po

ur p

arle

r de

ch

oses

impo

rtan

tes.

»

Page 62: Portail de la Cohésion sociale - Évaluation du Plan …cohesionsociale.wallonie.be/sites/default/files/PADERW...de l’Action sociale, de la Santé, de l’Égalité des chances,

62

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

- Jér

ôme,

17

ans,

BW

: De

fait,

à l’

écol

e, s

i on

s’exp

rime

face

à u

n pr

ofes

seur

, par

exe

mpl

e

pour

alle

r dan

s le

sen

s co

ntra

ire d

e lu

i, il

va to

ujou

rs m

al n

ous

rega

rder

au

débu

t en

géné

ral.

Ap

rès,

je n

e di

s pa

s qu

e to

us le

s pr

ofs

sont

com

me

ça.

- Ca

rolin

e, 1

1 an

s, H

aina

ut :

Mai

s pa

s da

ns la

cla

sse,

par

ce q

ue s

inon

on

se fa

it en

gueu

ler.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS

En c

e qu

i con

cern

e le

s co

ndit

ions

:Ga

rant

ir, d

ans

les

espa

ces

de c

onsu

ltatio

n et

de

part

icip

atio

n, le

s co

nditi

ons

néce

ssai

res

à l’e

xpre

ssio

n de

s en

fant

s :•

Am

énag

er d

es e

spac

es in

térie

urs

et e

xtér

ieur

s fa

voris

ant l

a di

scus

sion

entr

e en

fant

s ;•

Res

pect

er le

s ry

thm

es e

t les

bes

oins

des

enf

ants

dan

s ce

s di

spos

itifs

;•

Met

tre

en p

lace

un

clim

at b

ienv

eilla

nt e

t un

cadr

e da

ns le

quel

cha

que

enfa

nt p

eut ê

tre

ente

ndu

sans

juge

men

t ;•

Ass

urer

la c

onfid

entia

lité

de c

es e

spac

es e

t le

suiv

i de

la p

arol

e de

s en

fant

s afi

n qu

e ch

acun

-e s

e se

nte

en s

écur

ité.

En c

e qu

i con

cern

e l’e

xpre

ssio

n :

- M

ettr

e en

pla

ce d

ans

les

espa

ces

de c

onsu

ltatio

n et

de

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icip

atio

n d’

autr

es m

oyen

s d’

expr

essio

n qu

e la

par

ole

(exp

ress

ion

corp

orel

le,

voca

le, a

rtist

ique

, mus

ical

e…).

- Ga

rant

ir qu

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s su

jets

sur

lesq

uels

les

enfa

nts

sont

con

sulté

-e-s

soi

ent e

n lie

n av

ec le

ur â

ge e

t leu

r quo

tidie

n ou

per

met

tre

aux

enfa

nts

un

e ré

elle

app

ropr

iatio

n de

s su

jets

.-

Faire

se

renc

ontr

er le

s en

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s co

nsul

té-e

-s e

t les

déc

ideu

rs e

t déc

ideu

ses

afin

d’an

crer

leur

par

ticip

atio

n da

ns la

réal

ité.

Lim

iter l

es a

cteu

rs, l

es a

ctric

es e

t les

éta

pes

inte

rméd

iaire

s da

ns le

pro

cess

us d

e co

nsul

tatio

n et

de

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icip

atio

n :•

pou

r que

les

enfa

nts

se s

ente

nt re

conn

u-e-

s et

éco

uté-

e-s

par l

es d

écid

eurs

et d

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euse

s ;•

pou

r per

met

tre

aux

déci

deus

es e

t déc

ideu

rs p

oliti

ques

d’ê

tre

en p

rise

dire

cte

avec

la ré

alité

des

enf

ants

et l

a m

aniè

re d

ont i

ls-el

les

la v

iven

t.

En c

e qu

i con

cern

e la

par

tici

pati

on :

- Fa

voris

er la

mise

en

plac

e de

con

seils

de

clas

se e

t de

stru

ctur

es p

artic

ipat

ives

dan

s le

s in

stitu

tions

afin

de

perm

ettr

e l’e

ntra

înem

ent

à la

par

ticip

atio

n.

En c

e qu

i con

cern

e la

for

mat

ion

des

prof

essi

onne

l-le

-s :

- Fo

rmer

les

prof

essio

nnel

-le-s

de

l’Édu

catio

n à

gara

ntir,

au

quot

idie

n, le

s co

nditi

ons

néce

ssai

res

à la

con

sulta

tion

et la

par

ticip

atio

n

des

enfa

nts

lors

de

leur

form

atio

n in

itial

e et

des

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ns c

ontin

uées

.-

Faire

ent

rer d

ans

la fo

rmat

ion

initi

ale

et c

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ue u

ne ré

flexi

on s

ur le

s co

nditi

ons

néce

ssai

res

à la

con

sulta

tion

et à

la p

artic

ipat

ion

des

enfa

nts.

- Fo

rmer

les

futu

r-e-

s en

seig

nant

-e-s

et l

es e

nsei

gnan

t-e-

s à

met

tre

en p

lace

des

con

seils

dan

s le

ur c

lass

e.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VEUn

e de

s pr

emiè

res

préo

ccup

atio

ns d

es e

nfan

ts lo

rsqu

e l’o

n ab

orde

ave

c eu

x-el

les

la c

onsu

ltatio

n et

la p

artic

ipat

ion

se p

orte

sur

les

cond

ition

s él

émen

taire

s qu

i fav

orise

nt c

elle

s-ci

. Il s

embl

e as

sez

clai

r que

, de

man

ière

gén

éral

e, p

eu d

’enf

ants

con

sidèr

ent ê

tre

dans

leur

vi

e de

tous

les

jour

s, s

péci

alem

ent à

l’éc

ole,

en

« ét

at »

de

dire

, de

s’exp

rimer

et d

onc

de p

artic

iper

à le

ur q

uotid

ien.

Anto

ine,

17

ans,

Liè

ge

« Pa

rce

qu’il

y a

de

s tr

otto

irs

il y

a pr

esqu

e un

m

ètre

de

haut

eur.

C’

est

quoi

ça ?

»

Page 63: Portail de la Cohésion sociale - Évaluation du Plan …cohesionsociale.wallonie.be/sites/default/files/PADERW...de l’Action sociale, de la Santé, de l’Égalité des chances,

63

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VE (S

UIT

E)Se

sen

tir a

utor

isé-e

à p

arle

r, à

livre

r une

par

ole

auth

entiq

ue, u

n po

int d

e vu

e sin

gulie

r req

uièr

ent d

es c

ondi

tions

de

sécu

rité,

un

cadr

e et

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e ex

périe

nce.

Cel

a s’e

xpliq

ue n

otam

men

t par

le m

anqu

e de

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atio

n en

mat

ière

de

droi

ts d

e l’e

nfan

t des

pro

fess

ionn

el-le

-s q

ui le

s ac

com

pagn

ent,

le d

éfici

t de

réfle

xion

sur

le s

ujet

qui

ent

rain

e de

s at

titud

es e

t des

am

énag

emen

ts p

eu e

n lie

n di

rect

ave

c le

s dr

oits

des

enf

ants

.Il

appa

raît

auss

i des

pro

pos

des

enfa

nts

qu’il

est

impo

rtan

t pou

r eux

-elle

s d’

être

con

sulté

-e-s

ou

de p

artic

iper

lors

que

le s

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le

s co

ncer

ne e

t qu’

ils-e

lles

peuv

ent a

isém

ent f

aire

des

lien

s av

ec le

ur v

ie, le

urs

réal

ités

pour

, d’u

ne p

art,

être

en

maî

trise

et,

d’au

tre

part

, rel

ever

les

cons

éque

nces

, les

effe

ts d

e le

ur p

artic

ipat

ion.

Ce

dern

ier é

lém

ent e

st a

ssez

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rtan

t à le

urs

yeux

.Il

est e

nfin

esse

ntie

l pou

r les

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ants

d’ê

tre

en d

ialo

gue

dire

ct a

vec

les

déci

deur

s et

déc

ideu

ses

qui v

ont s

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serv

ir »

de le

urs

pr

opos

ou

celle

s et

ceu

x qu

i ont

« co

mm

andé

» le

disp

ositi

f de

cons

ulta

tion

ou d

e pa

rtic

ipat

ion.

Ain

si, le

s en

fant

s se

sen

tent

re

conn

u-e-

s et

éco

uté-

e-s,

leur

par

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étan

t pris

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com

pte

« po

ur d

u vr

ai »

. Ils-

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s pe

uven

t éga

lem

ent c

oncr

étise

r et r

endr

e

réel

le le

ur c

onsu

ltatio

n ou

par

ticip

atio

n.

3.2.

2 F

avor

iser

la p

artic

ipat

ion

effe

ctiv

e de

s en

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s ay

ant d

es b

esoi

ns s

péci

fique

s

W.3

.2.2

.1 -

Dév

elop

per u

ne e

xpér

ienc

e-pi

lote

visa

nt à

incl

ure

des

enfa

nts

port

eurs

d’u

n ha

ndic

ap a

ux a

ctiv

ités

qui l

es c

once

rnen

t, dé

velo

ppée

s da

ns

les

petit

es in

fras

truc

ture

s sp

ortiv

es d

e qu

artie

r.

W.3

.2.2

.2 -

Fav

orise

r la

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icip

atio

n de

s en

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s ha

ndic

apés

et d

e le

ur fa

mille

au

x dé

cisio

ns q

ui le

s co

ncer

nent

, en

syne

rgie

ave

c le

Cen

tre

UNIA

.

W.3

.2.2

.3 -

Met

tre

en p

lace

un

cons

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es u

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rs «

enfa

nts »

dan

s ch

aque

se

rvic

e ré

siden

tiel p

our j

eune

s po

rteu

rs d

’un

hand

icap

.

W.3

.2.2

.4 -

S’a

ppuy

er s

ur le

s pr

inci

pes

de la

CID

E da

ns le

cad

re d

e la

réfo

rme

de

la s

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men

tale

et v

eille

r not

amm

ent à

la p

artic

ipat

ion

(act

ive

et e

ffect

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des

en

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s da

ns le

s dé

cisio

ns le

s co

ncer

nant

.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VELe

s en

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s n’

ont p

as m

entio

nné

en p

artic

ulie

r les

enf

ants

en

situa

tion

de h

andi

cap.

Il s

embl

e qu

e, p

our e

ux-e

lles,

les

mêm

es re

com

man

datio

ns

que

celle

s du

3.2

.1 s’

appl

ique

nt. E

n ef

fet,

les

mêm

es p

ostu

lats

de

dépa

rt s

ur le

s co

nditi

ons

néce

ssai

res

aux

proc

essu

s de

con

sulta

tion

et d

e pa

rtic

ipat

ion

ont é

té p

osés

: la

sécu

rité,

le b

ien-

être

, les

suj

ets

liés

au q

uotid

ien,

le re

spec

t des

ryth

mes

et d

es b

esoi

ns…

3.3

Mon

itore

r pou

r mie

ux g

ouve

rner

3.3.

1 A

ccro

ître

les

conn

aiss

ance

s su

r le

s dr

oits

de

l’enf

ant

en v

ue d

’opt

imis

er l’

effic

acité

des

pol

itiqu

es p

ubliq

ues

en W

allo

nie

Paro

les

des

enfa

nts

Act

ions

du

PADE

- A

xel,

11 a

ns, H

aina

ut :

Pour

que

tous

les

enfa

nts

puiss

ent s

’exp

rimer

libr

emen

t, il

faud

rait

que

tous

le

s en

fant

s ai

llent

che

z le

roi p

our s

’exp

rimer

.

W.3

.3.1

.1 -

Sui

vre

les

résu

ltats

des

rech

erch

es la

ncée

s pa

r la

FWB

en m

atiè

re

de c

hild

-bud

getin

g afi

n d’

entr

evoi

r la

faisa

bilit

é d’

un te

l pro

jet e

n W

allo

nie.

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64

Paro

les

des

enfa

nts

(sui

te)

Act

ions

du

PADE

(sui

te)

W.3

.3.1

.2 -

Iden

tifier

les

donn

ées

néce

ssai

res

au s

uivi

du

bien

-êtr

e de

s en

fant

s (p

ar e

xem

ple :

san

té, s

anté

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tale

, san

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nfra

stru

ctur

es…

) et l

es m

obili

ser d

ans

la d

éfini

tion

des

polit

ique

s pu

bliq

ues,

en

colla

bora

tion

avec

l’IW

EPS

et le

Con

seil

de s

trat

égie

et d

e pr

ospe

ctiv

e de

l’AV

IQ.

W.3

.3.1

.3 -

Met

tre

en œ

uvre

des

syn

ergi

es s

tatis

tique

s en

aya

nt u

ne a

tten

tion

part

icul

ière

par

rapp

ort a

ux e

nfan

ts, e

n co

llabo

ratio

n av

ec l’

IWEP

S et

le C

onse

il

de s

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égie

et d

e pr

ospe

ctiv

e de

l’AV

IQ.

W.3

.3.1

.4 -

Vér

ifier

et a

ccro

ître

la d

ispon

ibili

té d

e st

atist

ique

s st

ratifi

ées

par s

exe

et â

ge d

es p

erso

nnes

(vic

times

ou

tém

oins

) s’a

dres

sant

aux

ser

vice

s d’

accu

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et d

’éco

ute

dans

le c

adre

de

la lu

tte

cont

re la

vio

lenc

e.

W.3

.3.1

.5 -

Rec

ueilli

r des

don

nées

sta

tistiq

ues

sur l

a co

nsom

mat

ion

de ta

bac

et

de

drog

ues

par l

es je

unes

.

REC

OM

MA

ND

ATIO

NS

DES

EN

FAN

TS

Se fa

ire re

ncon

trer

les

enfa

nts

cons

ulté

-e-s

et l

es d

écid

eurs

et d

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euse

s afi

n d’

ancr

er le

ur p

artic

ipat

ion

dans

la ré

alité

.Li

mite

r les

act

eurs

, les

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rices

et l

es é

tape

s in

term

édia

ires

dans

le p

roce

ssus

de

cons

ulta

tion

et d

e pa

rtic

ipat

ion :

• po

ur q

ue le

s en

fant

s se

sen

tent

reco

nnu-

e-s

et é

cout

é-e-

s pa

r les

déc

ideu

rs e

t déc

ideu

ses ;

• po

ur p

erm

ettr

e au

x dé

cide

uses

et d

écid

eurs

pol

itiqu

es d

’êtr

e en

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e di

rect

e av

ec la

réal

ité d

es e

nfan

ts e

t la

man

ière

don

t ils-

elle

s la

viv

ent.

MIS

ES E

N P

ERSP

ECTI

VEVo

ir le

con

stat

du

3.2.

1.

Djaw

ad, 1

0 an

s, S

idi-

Ahm

ed, 1

1 an

s, e

t Ad

il, 1

1 an

s, L

iège

« le

s m

inis

tres

doi

vent

fab

riqu

er

des

parc

s en

plu

s. »

Page 65: Portail de la Cohésion sociale - Évaluation du Plan …cohesionsociale.wallonie.be/sites/default/files/PADERW...de l’Action sociale, de la Santé, de l’Égalité des chances,

65

Au regard de l’analyse des résultats, nous constatons qu’une grande partie des mesures du PADE ne rencontrent pas les préoccupations exprimées par les enfants de notre échantillon. Dès les premières rencontres, nous avons constaté un décalage entre le vécu des droits au quoti-dien et les recommandations que les enfants ont pu for-muler au regard du PADE. En effet, la plupart des mesures ne touchent pas de façon directe et concrète le quotidien des enfants ou les sujets qui les animent. D’une certaine manière, au regard de ce constat, il est quasi-impossible pour les enfants et les jeunes d’évaluer les actions d’un plan d’actions rédigé par des adultes à l’attention d’autres adultes dans une configuration « administrativo-politique » et qui n’a pas un impact concret directement visible par les enfants et les jeunes. Par conséquent, les recommanda-tions proposées sont celles de jeunes ou d’enfants à desti-nation d’adultes dont le devoir est, en somme, de leur faire vivre leurs droits au quotidien.

Le regard critique des enfants se traduit également lors-qu’à plusieurs reprises, ils-elles évoquent les adultes qui ont la charge de les accompagner au quotidien (essentiellement leurs enseignant-e-s et leurs accueillant-e-s). De manière franche, les enfants pointent leur manque de savoir-être et savoir-faire à leur égard. Ce discours est souvent complété par des recommandations concernant la formation des pro-fessionnel-le-s de l’éducation. Une des solutions avancées

par ces enfants et ces jeunes est donc de former les adultes pour leur faire vivre leurs droits tout le temps et quel que soit le lieu. Nous avons été frappé-e-s par leur lucidité à ce sujet. Différentes observations des adultes lors de nos ren-contres confirment la difficulté de ceux-celles-ci à centrer leurs fonctionnements sur les enfants.

Pour que les droits de l’enfant soient respectés et que ceux-ci fassent culture commune dans le futur, il est néces-saire que les adultes y soient formé-e-s, bien au-delà du dis-cours, mais aussi dans les pratiques et les attitudes. Ce n’est qu’à cette condition qu’ils-elles pourront les faire vivre aux enfants afin que la CIDE ne soit plus un outil « externe » mo-bilisable, mais un vécu intériorisé. Les enfants d’aujourd’hui, c’est-à-dire les adultes de demain, pourront à leur tour faire vivre les droits de l’enfant.

Cette analyse des paroles des enfants et du PADE montre aussi l’importance de s’orienter vers une plus grande proxi-mité avec leur quotidien et leurs préoccupations. Il serait intéressant que la réalité des enfants soit incarnée dans le futur PADE. L’exercice difficile de sortir de logiques trop administratives, politiques ou organisationnelles est donc plus que nécessaire. Cela devrait permettre également de renforcer une plus grande cohérence entre les différentes compétences et/ou niveaux de pouvoirs et d’éviter un patchwork institutionnel qui ne concerne pas les enfants.

5.3 Les droits des enfants, un devoir d’adultes

Page 66: Portail de la Cohésion sociale - Évaluation du Plan …cohesionsociale.wallonie.be/sites/default/files/PADERW...de l’Action sociale, de la Santé, de l’Égalité des chances,

66

6. Conclusion

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67

Dans le processus mis en œuvre pour cette expérience de consultation participative, nous avons porté une atten-tion particulière à faire vivre aux enfants des moments de réelle expression et participation. Pour chaque rencontre, nous avons pensé des temps d’activités qui ont permis aux enfants et aux jeunes de vivre l’article 12 de la CIDE. Les conditions nécessaires à la participation et à l’expression des enfants ont été pensées et réunies :

• du temps pour jouer et se rencontrer,• une attention à retenir tous les prénoms,• l’instauration d’une relation de confiance entre les ani-

mateurs et animatrices et les enfants,• l’installation et l’aménagement de manière à ce que

chacun-e puisse se voir et se parler (notamment en cercle de chaises),

• une attention à ce que chacun-e prenne la parole et puisse dire ce qu’elle-il a à dire,

• de la place à tout ce que les enfants amènent sans opérer de tri sur le moment-même,

• une proposition d’activités qui rendent les enfants acteurs, actrices du moment et pas consommateurs, consommatrices d’un discours désincarné,

• un ajustement durant et entre les séances pour chaque groupe en fonction des âges, du nombre, de la dynamique, des intérêts…

• une relation d’adultes à enfants pensée comme une rela-tion de personnes à personnes (ce qui signifie de ne pas considérer les enfants comme des mini-adultes, mais comme des personnes à part entière, à un moment par-ticulier de leur développement) qui passe notamment par le tutoiement et le fait de s’appeler par son prénom,

• une confiance dans les capacités des enfants à parti-ciper aux activités et dans le fait qu’elles-ils aient des choses intéressantes à nous dire et à partager,

• …

Pour nombre d’enfants et de jeunes, ces rencontres ont été une première expérimentation de ce droit. Ils-elles l’ont d’ailleurs relevé. Les conditions nécessaires sont loin d’être toutes réunies dans leur quotidien, que ce soit à l’école, dans l’accueil extrascolaire, les maisons de quartier… relé-guant cette préoccupation bien loin dans l’ordre des priori-tés. Les difficultés rencontrées pour l’élaboration du panel de groupes en est un indicateur : dédier trois séances de deux heures aux droits de l’enfant n’a pas été une mince affaire…

Ce constat nous semble aussi révélateur d’une certaine impuissance face à ce sujet pourtant essentiel. De plus, mettre en œuvre les droits de l’enfant, laisser les enfants s’exprimer et participer engendre quasi-mécaniquement une perte de pouvoir des adultes. Si les enfants ont leur mot à dire, s’ils-elles ont la possibilité de donner leur opinion, de choisir et d’être entendu-e-s, alors la place des adultes bouge et c’est toute l’institution qui est chamboulée. Ce changement de paradigme est déstabilisant et nous com-prenons aisément qu’il soit difficile de le mettre en place. Il n’existe pas, à l’heure actuelle, une culture des droits de l’enfant incarnée dans le quotidien des différents espaces investis pas les enfants.

6.2 L’Éducation active comme perspective ?

Si le dispositif que nous avons proposé permet aux enfants et aux jeunes de vivre leurs droits, il n’est pas neuf dans nos pratiques. Les principes de l’Éducation active laissent la place aux individus et s’appuient sur les compétences et capacités de chacun-e pour construire un savoir collectif propre au groupe qu’ils composent. De facto, les droits se vivent et s’éprouvent dans ce type de démarche. D’ailleurs, les groupes que nous avons rencontrés, qui ont eu le plus de facilités à s’exprimer et s’approprier rapidement le dis-positif proposé, sont ceux qui vivent déjà un peu ou beau-coup l’Éducation active dans leur quotidien. Soit parce que l’école qu’ils-elles fréquentent porte ces valeurs dans son projet pédagogique, soit parce que les adultes qui les ont accompagné-e-s ont à cœur de leur faire vivre ces prin-cipes. Il s’agit d’une question d’habitude et d’entraînement pour les enfants à être entendu-e-s, reconnu-e-s comme des personnes compétentes et pleines de ressources et agis-sant dans ce sens.

L’Éducation active nous semble donc être une approche primordiale pour accompagner les enfants dans leur déve-loppement et leur faire vivre leurs droits au quotidien. Cela dit, il reste un travail conséquent à faire dans la formation des professionnel-le-s de l’éducation pour faire bouger les choses et surtout le regard que portent la société et les ins-titutions sur les enfants.

6.1 Expression, consultation, participation

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« On va dire que c’est nous qui l’avons fait ? Y aura une pancarte avec nos noms pour dire que c’est nous ? »

A., H., N., 11 ans, Liège.

Les rencontres que nous avons menées ont été des moments remplis de relations de personne à personne, d’émotions, d’expérimentations... Nous sommes allés voir les enfants, dans leurs locaux, pour discuter de ce qui les préoccupaient réellement. Il ne s’agit pas d’une relation administrative, d’un questionnaire impersonnel.

Nous avons laissé leur parole s’exprimer sans opérer de tri ou l’aiguiller sur le moment. Nous avons effectué ce tra-vail dans en second temps, entre adultes, tout en restant fidèles à ce que les enfants nous ont dit. Nous ne voulions pas instrumentaliser leur parole, la modeler, la transformer pour qu’elle corresponde à ce que des adultes pourraient attendre.

Cette attention est partagée avec les enfants. Ils-elles sont plusieurs à nous avoir demandé ce qu’il serait fait de leurs idées et leurs paroles. Est-ce que les décideuses et déci-deurs politiques vont venir les voir ? Est-ce qu’ils-elles vont réaliser leurs propositions ? Que se passera-t-il ensuite ? Ces interrogations sont tout à fait légitimes au regard du travail et de l’investissement fournis par les enfants. Si nous avons eu le souci de reconnaître les efforts et le temps consacrés par les enfants, par exemple, en leur laissant leur affiche des droits de l’enfant mise en page et imprimée, il faudrait qu’il en soit de même pour les « politiciens et politiciennes » auxquel-le-s s’adresse ce rapport. S’agissant donc du réel travail des enfants, il conviendrait que les adultes le consi-dèrent pour de vrai. Il nous paraît important d’inscrire la participation des enfants dans une chaîne, un cercle ver-tueux qui débuterait par un quotidien « childfriendly » pour potentiellement aboutir à des recommandations politiques qui dépassent le cadre habituel des enfants.

En tout cas, si la volonté des Gouvernements en place est de solliciter la participation des enfants aux décisions poli-tiques qui les concernent, il serait intéressant que les enfants puissent s’inscrire au quotidien dans des réalités qui per-mettent une participation directe et des perspectives plus larges, une réelle prise en compte de leurs besoins et poten-tialités par les adultes et les institutions qui les accueillent, un partage plus efficient du pouvoir… Pour les instituer comme sujets d’un monde qui leur appartient et d’un futur qu’il leur incombe de dessiner.

Tel est le défi d’un futur Plan d’Actions relatif aux Droits de l’Enfant.

« Vous dites : C’est fatigant de fréquenter les enfants. Vous avez raison. Vous ajoutez : parce qu’il faut se baisser, s’incliner, se courber, Se faire tout petit. Là, vous avez tort, ce n’est pas cela qui fatigue le plus, c’est le fait d’être obligé de s’élever, de se mettre sur la pointe des pieds jusqu’à la hauteur de leurs sentiments, pour ne pas les blesser /13 ».

13/ Janusz Korczak, Le droit de l’enfant au respect, 1928

6.3 « Politiciens, politiciennes »

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Affiches des droits de l’enfant mises en page. Imprimées et distribuées dans les 9 lieux de participation.7. Annexes

Des choix pour l’éducation

www.vis-tes-droits.be

Vis tes droits en Wallonie

Les droits de l’enfant

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Par Blessing, Berkan, Sarah, Gabriella, Anthony, Ibrahim, Alexandra

Les élèves de 5ème et 6ème secondaire option « Auxiliaire administratif et d’accueil »

de l’IPES spécialisé de Micheroux

J’ai le droit de m’exprimer librement.

J’ai le droit de m’exprimer.

J’ai droit à une famille.

J’ai le droit d’avoir une famille.

J’ai droit aux loisirs.

J’ai le droit de passer du temps pour moi.

J’ai droit à une alimentation saine.

J’ai le droit de manger équilibré.

J’ai le droit de m’associer à d’autres enfants.

J’ai le droit de m’intégrer (avoir des amis).

J’ai le droit d’aller à l’école.

J’ai le droit de m’instruire.

J’ai le droit de ne pas être maltraité-e.

J’ai le droit au bien-être.

J’ai le droit d’exercer ma religion.

J’ai le droit de choisir ma religion.

J’ai droit à la justice.

J’ai le droit de ne pas être jugé comme un adulte.

J’ai le droit de recevoir des informations adaptées et utiles.

J’ai le droit de me documenter.

J’ai le droit de ne pas être abusé-e sexuellement.

J’ai le droit de refuser les violences.

J’ai le droit de ne pas être exploité-e au travail.

J’ai le droit de ne pas travailler.Droit au logement.

J’ai le droit d’avoir un logement.J’ai droit à une bonne santé.

J’ai le droit d’avoir des soins médicaux.

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73

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-

Jessica, 16 ans, Liège

« J’aimerais aussi mettre en avant qu’il n’y a pas assez de choses pour les personnes à

mobilité réduite. Il y a des choses qui ont été mises en place mais

pas tout à fait, et ils ne sont pas beaucoup aidés en fait, ils ne sont pas beaucoup poussés. C’est mon ressenti, car les personnes

croient que les personnes à mobilité [réduite] ne sont pas capables de faire ça. Mais on

arrive toujours bien à faire ce qu’on veut faire.»

Kedamath, 12 ans, Liège

« Des écoles gratuites qui ne demandent pas tout le temps

de l’argent pendant l’année. »

Nina, 9 ans, Luxembourg

« Une maison, il y en a qui n’en ont pas, mais ils en

voudraient. Avoir du bois pour mettre dans le poêle

pour se réchauffer… pour quand il fait froid

l’hiver. »Clémence, 15 ans, Luxembourg

« Pour les personnes à mobilité réduite, les handicapés…, que

les soins soient plus accessibles. Ils payent déjà assez cher

pour leur handicap. »

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Younes, 6ans, Liège

« Des fois, à l’école, on reste trop longtemps

à la garderie… Il y a un moment où

il faut payer. »

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Ismaël, 11 ans, Liège

« Les enfants pauvres, où ils habitent, à côté d’eux,

ils n’ont pas de parc. »

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8. Remerciements

Nous souhaitons remercier chaque groupe que nous avons rencontré pour leur accueil, leur participation et tout le plaisir partagé durant les différentes rencontres.

La maison de quartier « La Marguerite » à Liège- Les enfants : Aaron, Adeel, Alizée, Aves, Chloé, Eline, Kuldeep, Mariam, Marwan, Neeha, Qi Lin, Reeha, Rehan, Saïd, Shaid, Shayan, Xin-Yi, Yassmine. - Les animateurs, animatrices : Anissa, Fabien, Jonas, Martin, Morgane, Michaël.

L’école fondamentale communale du Thier à Liège- Les enfants : Alexandre, Alexandre, Ali, Asya, Ayaz, Chaymae, Clara, Darayle, Hafsa, Helin, Jamal, Madhi, Maissa, Nora, Samet, Sasha, - L’enseignante : Anne.

Institut Provincial d’Enseignement Secondaire Spécialisé de Micheroux- Les jeunes : Alexandra, Anthony, Berkan,Blessing, Gabriella, Ibrahim, Sarah - Les enseignantes - enseignants : Anthony, Céline, Isabelle

Accueil extrascolaire de l’école communale de Baisy-Thy- Les enfants : Alexis, Camille, Charlie, Edouard, Edouard, Elise, Maxime, Olivia, Sofia. - L’animateur : Francis - Le coordinateur : Pierre Olieuz

Institut Vallée Bailly – Braine-L’Alleud- Les jeunes : Elise A, Chloé L, Guillaume Dem, Guillaume Del, Camille L, Nelly M, Sarita D, Annabelle B - L’enseignant : Thomas

École Fond Jacques de Couillet - Les enfants : Abou, Aleksandre, Alexandre, Angelique, Billal, Fatima, Hasna, Johnny, Laetitia, Lakdar, Matheo, Pricillia, Sarah, Sean, Sid-Ahmed, Youri - L’enseignante : Christelle

Ecole fondamentale communale de Salmchâteau - Les enfants : Alexandre, Alix, Anyssa, Batoul, Dean, Jason, Jennyfer, Lara, Loan, Louise, Lucas, Lynn, Mani, Mathéo, Michel, M-Nour, Raphaël, Rémas, Roaa, Sama, Soan - L’enseignante : Marine

Conseil des Jeunes de Bastogne - Jeunes conseiller-ère-s pour le mandat en cours : Aliénor, Bastien, Brieuc, Clotilde, Emma, Nicolas G, Nicolas V - Coordination Jeunesse : Vincent et Jessica

École de devoirs (non officielle) de Laneffe - Les enfants : Djulianna, Dylan, Gabriel, Gabrielle, Hugo, Jean-François, Lisa, Loana, Logan, Lory, Sébastien, Selena, Tatiana, Tchavolina, Tchelton - Les adultes : Céline, Chloé, Rebecca

Merci au Comité de pilotage pour son soutien, ses éclairages tout au long du projet et ses retours constructifs.

> Pour le cabinet de Madame la Ministre Alda Greoli : Madame Elise Henin, > Pour la Direction de la Cohésion Sociale de la Wallonie : Carine Jansen et Valérie Prignon> Pour l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et d’Aide à la Jeunesse : Anne-Marie Dieu et Anne Swaluë

Merci à Bénédicte Henry pour les illustrations des brochures destinées aux enfants et qui égaient ce rapport.

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CEMÉA8, rue Sluse - 4000 LiègeTél. 04/253 08 40 www.cemea.be facebook.com/cemeabelgique

Des choix pour l’éducation

L’OBSERVATOIRE DE L’ENFANCE, DE LA JEUNESSE & DE L’AIDE À LA JEUNESSE – OEJAJ Bd Léopold II 441080 Bruxelles Tél. 02/413 37 65 [email protected]

- Les droits de l’enfant en Wallonie -

SERVICE PUBLIC DE WALLONIE – DICS100, av. Gouverneur Bovesse5100 NamurTél. 081/32 73 [email protected]://cohesionsociale.wallonie.be

www.vis-tes-droits.be