POLYARTHRITE RHUMATOÏDE. DEFINITION Maladie inflammatoire chronique = conséquence de linflammation...
-
Upload
hyacinthe-schwartz -
Category
Documents
-
view
115 -
download
5
Transcript of POLYARTHRITE RHUMATOÏDE. DEFINITION Maladie inflammatoire chronique = conséquence de linflammation...
POLYARTHRITE RHUMATOÏDE
DEFINITION
Maladie inflammatoire chronique = conséquence de l’inflammation chronique de la membrane synoviale articulaire
• Enraidissement, déformation et destruction progressive du cartilage et l’os sous-chondral des articulations de façon symétrique et bilatérale, responsable de l’impotence fonctionnelle
• Poussées évolutives
• Maladie systémique dont les manifestations extra-articulaires peuvent mettre en jeu le pronostic vital
EPIDEMIOLOGIE
le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques 0.5% de la population Quatre fois plus souvent la femme A n’importe quel âge mais surtout entre 35 et 55 ans
Facteurs favorisants
Facteurs hormonaux : nette prédominance féminine,
contrôle durant la grossesse
Prédisposition génétique : liaison avec les gènes HLA DR 4
Facteurs environnementaux : intervention d’antigènes
infectieux bactériens ou viraux,
PR plus fréquente dans les pays
Anglo-saxons, Nordiques et
Scandinaves
ANATOMOPATHOLOGIECaractéristiques d’une inflammation chronique Vasodilatation, oedème et infiltration cellulaire
<=> rougeur, chaleur, douleur, gonflement
Lésions caractéristiques de la polyarthrite rhumatoïdeInflammation de la synoviale = Synovite chronique - Hyperplasie des synovioblastes : 3 à 4 couches au lieu de 1 à 2
- Infiltration lympho-plasmocytaire - Prolifération synoviale pannus synovial
destruction du cartilage puis de l’os
Nodules Rhumatoïdes
ANATOMOPATHOLOGIEAtteintes péri-articulaires : prolifération synoviale responsable
d’une atteinte des tendons, des capsules articulaires et des ligaments déformations articulaires
PATHOGENIE
Pannus synovial et polynucléaires du liquide synoviallibèrant des substances ayant une action chondrolytique
Facteur Rhumatoïde IgM sécrétée par les plasmocytes qui
active le complément et entraîne une réaction cellulaire
Cause de la sécrétion de ce facteur Rhumatoïde inconnue
- Cause génétique ? présence d’un allèle DR4
- Cause infectieuse ? réaction immunitaire à un antigène X
Complexes immuns circulants (CIC)
CLINIQUEOligo-arthrite distale à la phase débutante
Début progressif
Enraidissement douloureux des petites articulations, matinal avec gonflement localisé surtout aux mains (IPP, MCP, poignets) et aux pieds (MTP, médiotarse)
Atteinte articulaire distale, bilatérale et symétrique Atteinte des grosses articulations plus tardive : genou, coude
• Douleur de type inflammatoire - toujours matinale, maximale au réveil à évaluer
- diurne et nocturne - dérouillage matinal à chiffrer - constante aux mouvements et au repos
• Signes Généraux asthénie, anorexie, amaigrissement,
fébricule ~ 38°
DIAGNOSTIC CLINIQUE A ce stade le diagnostic est difficile car
Examen clinique pauvre
Signes nets le matin, plus discrets ensuite, articulations
enraidies, parfois tuméfiéesBiologie
Syndrome inflammatoire non spécifique : VS, CRP
Latex et Waaler-Rose négatifs pendant la 1ère annéeExplorations complémentaires
Radiographies : normales ou signes non spécifiques
Liquide synovial inflammatoire
Evolution d’une seule tenue ou par poussées successives vers la phase d’état caractérisée par l’apparition des déformations.
PHASE D’ETAT MANIFESTATIONS ARTICULAIRES Douleur inflammatoire, impotence fonctionnelle : attitude
vicieuse puis ankylose
Mains et poignets Déviation cubitale des doigts, déformations des doigts avec
atteinte des IPP, MCP et poignets Absence de corrélation entre les déformations et la fonction
Pieds
Surtout l'avant-pied et l’arrière pied
Grosses articulations Genoux souvent avec un kyste du creux poplité, risque de
flexum et valgum à prévenir, instabilité si atteinte ligamentaire. Hanches grave du point de vue fonctionnel, nécessitant parfois
une arthroplastie (prothèse) Coudes attitude en flexion et gène à la prono-supination. Epaules limitation progressive des mouvements
PHASE D’ETATRachis cervical Cervicalgie postérieure avec ou sans irradiation (nerf d’Arnold) Rechercher une luxation atloïdo-axoïdienne (clichés de profil en
flexion) Ténosynovites Pratiquement constantes, risque de rupture tendineuse Extenseurs, fléchisseurs des doigts avec syndrome du canal
carpien, MI : jambiers et les péroniers latéraux
PHASE D’ETATMANIFESTATIONS EXTRA- ARTICULAIRESsurtout au cours des PR sévères, anciennes, FR élevé
AEG et amyotrophieNodules rhumatoïdes Tuméfactions sous-cutanées de 0 à 3 cm sévérité de la PR coudes, dos des mains, tibias, tendons d'Achille
PHASE D’ETATManifestations pleuro-pulmonaires • Pleurésies• Fibroses interstitielles diffuses, "poumon rhumatoïde »• Nodules rhumatoïdes pulmonaires (à différencier d'une tumeur)• Dues au traitement : Trolovol, Méthotrexate*, infections
Vascularite rhumatoïde Grave mais rare avec atteinte des artères de petit calibre Ulcérations atones des membres, déficit neurologique Vascularite viscérale : tube digestif, myocarde, cerveau
Atteintes cardiaques • Péricardite la plus fréquente
Manifestations neurologiques• Névrites, multinévrites rares, canal carpien et tarsien• Compression médullaire due à une luxation atloïdo-axoïdienne
PHASE D’ETATManifestations musculaires Amyotrophie due à l'immobilité Myosite surtout si syndrome de Gougerot-Sjögren Complications médicamenteuses : myosite ou myasthénie
induites (Corticoides, Trolovol, Plaquenil)
Manifestations ophtalmologiques Syndrome de Gougerot-Sjögren ou syndrome sec : kérato-
conjonctivite sèche (xérophtalmie) avec impression de sable dans les yeux, liée à un tarissement des sécrétions lacrymales (mesuré par le test de Schirmer) et salivaires (xérostomie)
Manifestations rénales Amylose secondaire : syndrome néphrotique, IRénale rapide Atteinte rénale iatrogène protéinurie (Sels d'Or ou Trolovol)
Manifestations hématologiques Adénopathies, splénomégalie, parfois leucopénie
Ostéoporose
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Signes radiographiques retardés de plusieurs mois- Pincement global de l'interligne articulaire- Erosions osseuses sous-chondrales et géodes- Déminéralisation en bande localisée aux MCP, IPP- Tardivement luxations, désaxation des segments osseux- Carpite fusionnante
Signes biologiques
de la VS, CRP, des globules blancs et des plaquettes, anémie inflammatoire
Carpite rhumatoïde
EXAMENS COMPLEMENTAIRESSignes immunologiques• Facteur Rhumatoïde: Test au Latex, Test de Waaler-Rose Positifs 1 an après le début de la maladie polyarthrite rhumatoïde séropositive• Anticorps anti CCP (anti peptides citrullinés)• Anticorps antinucléaires parfois positifs• Etude génétique sans intérêt pour le diagnostic, certains sous-
types de mauvais pronostic
Etude du liquide synovialinflammatoire riche en protéines et en cellules, surtout en
polynucléaires
Biopsie synovialeSynovite non spécifique
EVOLUTIONGravité variable d'un malade à l'autre
Destruction articulaire survenant majoritairement
au cours des premières années
Suivi sur : - les données cliniques : activité de la maladie, retentissement
fonctionnel, durée de la raideur matinale, nombre d’articulations actives
- les données biologiques : syndrome inflammatoire
- les données radiographiques : vitesse de dégradation
- la réponse aux traitements
TRAITEMENTTraitement de la PR précoce
Prise en charge globale multidisciplinaire
- Education du malade (brochures d'information des associations de malades, soutien psychologique, adaptation socio-professionnelle)
- Traitements médicamenteux généraux et locaux
- Réadaptation fonctionnelle et aides techniques (ergothérapeute)
- Traitement chirurgical
Traitement symptomatique
Traitement de fond
Traitement local et chirurgical
Réadaptation fonctionnelle
Rhumatologue
GénéralisteMédecin de réadaptation
Kinésithérapeute
Assistante sociale
Infirmière
Psychologue
Ergothérapeute
Diététicienne
OrthésistePodologue
Chirurgienorthopédiste
Prise en charge multidisciplinaire
TRAITEMENT
Traitement de fond Susceptibles d'arrêter ou de freiner l'évolution de la PR
Actifs au 3e mois de traitement
Traitement immunomodulateurs: Methotrexate (novatrex), leflunomide (Arava)
Anti-paludéens de synthèse: Plaquenil Autres : Sels d’Or (Allochrysine) , D-Pénicillamine (Trolovol),
Acadione, Salazopyrine.
Révolution thérapeutique anti-TNF: Etanercept (Enbrel), Adalimumab (Humira), infliximab
(Remicade)
TRAITEMENT
Traitement anti-inflammatoireDiminuent l’inflammation articulaire
Effet immédiat mais bref Salicylés aspirine AINS anti-inflammatoires non stéroïdiens Corticoïdes (cortancyl, solupred)
Réadaptation Fonctionnelle Appareillages de repos utilisés durant la nuit pour éviter les
déformations des mains Importance de la kiné et de l'ergothérapie pour adapter
l’environnement professionnel et domestique (aides techniques) Orthèses plantaires et chaussage orthopédique si nécessaire
TRAITEMENT
Traitement local évacuation des épanchements articulaires infiltration intra-articulaire de Corticoïdes en nombre limité synoviorthèses isotopiques ou chimiques (acide osmique) synovectomie sous arthroscopie ou par arthrotomie
Traitement chirurgical Transformation du pronostic fonctionnel (prothèses) Chirurgie précoce - libération du canal carpien, ténosynovectomie - synovectomie de l’épaule, du poignet Chirurgie tardive - arthroplastie de la hanche, du genou, de l’épaule, du coude - réalignement des avant-pieds - arthrodèse occipito-C1-C2 si luxation atloïdo-axoïdienne