Politiques environnementales comparées Séance 1

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Politiques environnementales comparées Séance 1 La limite et le risque Fondements des politiques environnementales

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Politiques environnementales comparées Séance 1. La limite et le risque Fondements des politiques environnementales. 1ère partie La notion de limite chez les économistes classiques. Jean-Baptiste Say Thomas R. Malthus David Ricardo John Stuart Mill. Jean-Baptiste SAY. - PowerPoint PPT Presentation

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Politiques environnementales comparéesSéance 1

La limite et le risqueFondements des politiques

environnementales

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1ère partie

La notion de limite chez les économistes classiques

Jean-Baptiste Say Thomas R. Malthus David Ricardo John Stuart Mill

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Jean-Baptiste SAY Economiste libéral classique, théoricien du

libre échange Distingue les biens économiques des biens libres

Les biens libres sont des ‘richesses naturelles que la nature nous donne gratuitement, comme l’air que nous respirons, la lumière du soleil, la santé’

Les biens économiques sont des ‘richesses sociales que nous acquérons par des services productifs, par des travaux’

Les biens libres sont considérés dans une approche purement quantitative

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Thomas R. MALTHUS

Principe de population La population croît à un rythme

géométrique (1,2,4,8...) Tandis que la nourriture disponible croît à un

rythme arithmétique (1,2,3,4...) Donc, graves problèmes de surpopulation si un

contrôle de la population n’est pas mis en place: ‘catastrophe malthusienne’

Grande influence: Théories du Club de Rome Politique de l’enfant unique Concept de ‘carrying capacity’

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David RICARDO Economiste, homme d’affaires et

politicien anglais. Ami de Malthus et de Mill. Loi des rendements décroissants

Les terres les plus fertiles sont cultivées en premier

Plus il faut produire de nourriture, plus les rendements additionnels sont médiocres

Donc le rendement des terres est inversement proportionnel à l’accroissement de population

Idée d’épuisement des ressources naturelles

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John Stuart MILL Une réflexion sur le progrès

industriel: Les ressources naturelles doivent être

utilisées par l’industrie Mais elles ne sont pas infinies, et possèdent

donc une valeur intrinsèque Une réflexion en lien avec l’accroissement

de population, qui met en cause la croissance infinie: l’état stationnaire

Reconnaissance de la valeur de la nature ‘intacte’

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2ème partie:

Regards philosophiques sur la limite et le risque

Naess et l’écologie profonde Courant patrimonial? Mouvements religieux Philosophes classiques Les Lumières et la catastrophe

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Arne NAESS Philosophe norvégien Fondateur de l’écologie profonde:

Sortie de l’anthropocentrisme Tous les êtres vivants sont parties intégrantes

de l’environnement, et ont des droits égaux L’écosystème est supérieur à chacune de ses

parties Charte en 8 points: l’homme n’a le droit de

réduire la diversité biologique que pour la seule satisfaction de ses besoins vitaux.

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Mouvements religieux Mise en cause de l’industrialisation,

destructrice des liens de solidarité traditionnels

L’univers comme création divine La Genèse et l’Arche de Noé comme mythes

fondateurs La Terre confiée aux hommes pour qu’ils en

prennent soin Le concept de crime écologique

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Philosophes classiques La natura naturata, la nature comme artefact

(Galilée, Descartes) La natura naturans, la nature comme

processus (Darwin)

> Réflexion autour de la place de l’homme dans la nature

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Les Lumières et la catastrophe Théodicée:

Branche de la théologie qui cherche à résoudre l’apparent paradoxe entre l’existence de la souffrance et la supposée bonté divine

Optimisme de Leibniz: Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes

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Le Tremblement de Terre de Lisbonne (1755)

Un tremblement de terre dévastateur, le jour de la Toussaint, dans un pays catholique

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Voltaire et son ‘Poème sur le désastre de Lisbonne’ (1756)

O malheureux mortels ! ô terre déplorable !O de tous les mortels assemblage effroyable !D'inutiles douleurs éternel entretien !Philosophes trompés qui criez: « Tout est bien

»Accourez, contemplez ces ruines affreusesCes débris, ces lambeaux, ces cendres

malheureuses,Ces femmes, ces enfants l'un sur l'autre

entassés,Sous ces marbres rompus ces membres

dispersés;Cent mille infortunés que la terre dévore,Qui, sanglants, déchirés, et palpitants encore,Enterrés sous leurs toits, terminent sans

secoursDans l'horreur des tourments leurs

lamentables jours !

Aux cris demi-formés de leurs voix expirantes,

Au spectacle effrayant de leurs cendres fumantes,

Direz-vous : « C'est l'effet des éternelles lois

Qui d'un Dieu libre et bon nécessitent le choix » ?

Direz-vous, en voyant cet amas de victimes :

« Dieu s'est vengé, leur mort est le prix de leurs crimes » ?

Quel crime, quelle faute ont commis ces enfants

Sur le sein maternel écrasés et sanglants ?

Lisbonne, qui n'est plus, eut-elle plus de vices

Que Londres, que Paris, plongés dans les délices ?

Lisbonne est abîmée, et l'on danse à Paris.

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Rousseau et la naissance du risque

Lettre à Voltaire sur la Providence (1756):

Je ne vois pas qu’on puisse chercher la source du mal moral ailleurs que dans l’homme libre, perfectionné, partant corrompu ; et, quant aux maux physiques, ils sont inévitables dans tout système dont l’homme fait partie ; la plupart de nos maux physiques sont encore notre ouvrage. Sans quitter votre sujet de Lisbonne, convenez, par exemple, que la nature n’avait point rassemblé là vingt mille maisons de six à sept étages, et que si les habitants de cette grande ville eussent été dispersés plus également, et plus légèrement logés, le dégât eût été beaucoup moindre, et peut-être nul. Combien de malheureux ont péri dans ce désastre, pour vouloir prendre l’un ses habits, l’autre ses papiers, l’autre son argent ?