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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS Septembre 2015 POLITIQUE GOUVERNEMENTALE DANS LE DOMAINE DES TRAVAUX PUBLICS

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS

Septembre 2015

POLITIQUE GOUVERNEMENTALE DANS LE

DOMAINE DES TRAVAUX PUBLICS

I- Présentation :

Le secteur des Travaux Publics est un secteur stratégique dans le développement économique. L’édification des infrastructures de communications et de transports a permis, en effet, aux nations de se développer et de tisser des liens entre elles.

La construction, l’entretien et l’exploitation des routes, ports et aéroports, font appel à des considérations politiques, économiques, financières et sociales mais aussi à des techniques qui varient en harmonie avec le développement des sociétés.

De ce fait, le rôle qui est dévolu au secteur, découle de la volonté de l'Etat de jeter les fondements d'une stratégie nationale de développement qui se veut durable, à travers :

- Une forte contribution à la croissance et à la création de l'emploi ; - Une contribution à la mise en œuvre du schéma national d’aménagement du territoire ; - Un effet induit sur le développement par les investissements consentis, et un effet

d’entraînement sur les autres secteurs d'activités ; - Une participation à la politique de redistribution du revenu national à travers l'impact sur

l'emploi et les plans de charge offerts aux entreprises de réalisation publiques et privées, la prestation de service public et la fourniture de grands équipements d'infrastructures.

Les principales missions et attributions du Ministère des Travaux Publics fixées par le décret exécutif N° 2000-327 du 25 octobre 2000, modifié et complété s’articulent autour des axes suivants :

- Proposer, dans le cadre du programme de Son Excellence, Monsieur le Président de la République, et du plan d’action du Gouvernement, les éléments de la politique nationale dans le domaine des travaux publics et assurer le suivi et le contrôle de leur mise en œuvre, conformément aux lois et règlements en vigueur ;

- Définir les normes et les règles techniques de conception et de maintenance des infrastructures de base ;

- Concevoir, élaborer, suivre et contrôler les mesures techniques, administratives, économiques et réglementaires pour la réalisation et la maintenance des infrastructures de base.

II- Les éléments de la stratégie sectorielle et les objectifs visés:

A. Les éléments de la stratégie sectorielle :

Dans la perspective de la poursuite de la dynamique de croissance, impulsée et consolidée par les précédents programmes de développement engagés depuis 1999 et, basé sur les recommandations des schémas directeurs sectoriels 2005-2025 (routier, autoroutier, maritime et aéroportuaire), la stratégie du secteur des Travaux Publics vise la concrétisation des deux objectifs principaux :

- La préservation et la modernisation d’un patrimoine infrastructurel, de plus en plus important ;

- La réalisation, par des investissements ciblés, de nouveaux projets structurants pour répondre aux exigences du développement économique et social ;

B. Objectifs visés par la politique sectorielle:

Les principaux objectifs arrêtés par le secteur des travaux publics dans le cadre de la mise en

œuvre de sa stratégie sectorielle sont:

La sauvegarde et modernisation des infrastructures de base existantes et leur adaptation aux exigences de transport et de sécurité ;

La réalisation d'un réseau routier moderne et structurant dans le cadre de la mise en œuvre des grandes options d'aménagement du territoire ;

L’amélioration du niveau de service du réseau routier par des actions d'entretien et d'amélioration des conditions d'exploitation ;

L’adaptation et le développement des infrastructures maritimes en fonction des besoins futurs ainsi que la création de nouvelles infrastructures pour le commerce, la pêche et le tourisme ;

L’amélioration des caractéristiques géométriques des infrastructures aéroportuaires pour répondre aux besoins économiques, stratégiques et de désenclavement du pays et ce, dans le cadre des normes internationales (O.A.C.I) ;

La contribution pour une transition d’une économie basée sur les ressources vers une économie basée sur le savoir ;

La promotion de l’outil national d’études et de réalisations.

III- Consistance du patrimoine et bilans physique des réalisations 1999- 2015:

A. Consistance du patrimoine :

En 1999, l’Algérie disposait d’un patrimoine infrastructurel composé de : 104 000 km de routes dont 73 000 Km revêtues; 49 km autoroute Est-Ouest ; 3 900 ouvrages d’art ; 28 ports : 11 ports mixtes, 02 ports pétroliers, 14 ports et abris de pêche et 01 port de

plaisance ; 29 aéroports ouverts à la Circulation Aérienne Publique.

Actuellement, le patrimoine actuellement se compose de : 123 000 km de routes dont 96 000 Km revêtues ; 1216 km autoroute Est-Ouest dont 1100 km livrés à la circulation ; 10 102 ouvrages d’art dont 3 478 OA sur Autoroute Est/Ouest. Certains ouvrages d’art

méritent d’être signalés, car ils constituent de véritables chefs d’œuvres à l’image du viaduc Salah Bey de Constantine, l’ouvrage sur Oued Dib à Mila et Oued Rkham à Bouira.

VIADUC «SALAH BEY » A CONSTANTINE, LE PREMIER DU GENRE EN ALGERIE

14 Tunnels totalisant un linéaire de 25 Km; 47 ports, répartis comme suit : 11 ports mixtes, 02 ports

pétroliers, 33 ports et abris de pêche et 01 port de plaisance ; 26 phares d’atterrissage, 5 feux de jalonnement, 173 feux de

ports, 11 feux d’écueils et 26 bouées (aides flottantes) pour les

besoins de la signalisation maritime et un musée établi au phare

de Cap Caxine El Hammamet Alger ;

36 aéroports ouverts à la Circulation Aérienne Publique.

B. bilan physique des réalisations 1999-2015:

Le plan d’actions du secteur des travaux Publics a connu depuis 1999 une nouvelle dynamique confortée par l’évolution des budgets alloués à travers les différents programmes initiés par son Excellence Le Président de la République Monsieur Abdelaziz Bouteflika. Cette dynamique s‘est traduite par la livraison d’un important nombre d’infrastructures.

A ce titre, les efforts consentis depuis 1999 se sont traduits par : - 1 167 km d’autoroutes ; - 23 000 km de nouvelles routes ; - 73 000 Km de routes (modernisation et entretien) ; - 1 547 ouvrages d’arts sur RN et CW ; - 19 Ports et abris de pêche; - 04 Pistes aéroportuaires neuves ; - 06 Extensions de pistes aéroportuaires. - Entretien de 1 809 Ouvrages d’Art ; - Renforcement de 31 pistes aéroportuaires et annexes ;

Parallèlement le secteur a entrepris un ensemble d’actions d’appui destinées à l'entretien routier, notamment :

o Constructions de 499 Maisons cantonnières ; o Mise en place de 15 parcs régionaux ; o Acquisition de 636 Matériels pour les parcs régionaux ; o Acquisition 2 690 unités de matériels pour l’entretien routier ;

Nouveau Phare de Cap Bengut – Dellys reconstruit après séisme

de 2003

IV- Programmes en cours et perspectives :

A. Programmes en cours :

L’essentiel du programme en cours se décline comme suit :

1- En matière d’entretien et de développement routier : 3 700 Km en matière de développement des infrastructures routières (créations nouvelles,

dédoublement et modernisation) ; 5724 km en matière de sauvegarde du patrimoine routier (renforcement, réhabilitation et

entretien routier) ; La construction et le confortement de 136 ouvrages d’art ; 46 opérations d'élimination de points noirs accidentogènes;

2- Programmes de développement des régions du Sud et des Hauts Plateaux décidés par Son Excellence Monsieur le Président de la République :

a) En ce qui concerne le Sud : Le programme spécial de développement des régions du Sud est issu des recommandations du Schéma

Directeur Routier et Autoroutier (2005-2025), dont les principes directeurs visent :

- La mise en œuvre d’une stratégie de développement dans un cadre cohérent et global par la réalisation d’axes structurants,

- La desserte progressive de tout le territoire, - La mise à niveau du réseau routier notamment les axes structurants et le développement des liaisons

principales (renforcement du maillage) et de routes frontalières pour le désenclavement et l’ouverture vers l’Afrique.

Le programme concerne les wilayas d’Adrar, Laghouat, Biskra, Béchar, Tamanrasset, Ouargla, Illizi, El Oued,

Tindouf et Ghardaïa.

Au titre de la période 1999-2014, ces wilayas ont bénéficié d’un important programme, ayant permis la réalisation de 18 372 km en sauvegarde du patrimoine routier, modernisation des RN et CW, extension de capacité (dédoublement et évitement), créations nouvelles et la construction de 82 ouvrages d’art sur RN et CW. Dans le même cadre un programme spécifique aux zones frontalières du Sud du pays, est engagé par des actions d’ouverture et de réfection des pistes sur 14 000 km, dont 8 350 km en routes revêtues.

La Route Transsaharienne

La Route Transsaharienne (RTS) est entièrement construite et revêtue sur le territoire Algérien depuis Alger jusqu’à la frontière avec le Niger sur un linéaire de 2 415 km. Le tronçon de 400 km entre Silet et Timiaouine (la branche malienne) est pris en charge sur un linéaire de 200 Km en cours de travaux.

b) En ce qui concerne les Hauts Plateaux : Au titre de la période 1999-2014, les wilayas des Hauts Plateaux ont également bénéficié d’un important programme ayant permis la réalisation de 21 154 km de sauvegarde du patrimoine routier, modernisation des RN et CW, extension de capacité (dédoublement et évitement), créations nouvelles et de 196 ouvrages d’art sur RN et CW. Il est à noter également le lancement de la réalisation d’un linéaire de 102 Km de l’autoroute des hauts plateaux, entre Khenchela et Batna.

Ces programmes sud et hauts plateaux ont eu des retombés positives et ont permis l’amélioration des conditions de vie, puisque ils ont permis de désenclaver une partie de la population algérienne, lui permettant de bénéficier des amenées d’énergie électrique, de l’alimentation en eau potable et de la mise en valeur des terres agricoles.

3- En matière de projets structurants:

Les objectifs recherchés à travers la réalisation du réseau autoroutier :

Répondre aux besoins de déplacements des personnes et des transports de marchandises: éviter la congestion de certains axes due au trafic routier sans cesse croissant;

Contribuer au développement économique du pays: les autoroutes sont des outils indispensables au développent économique ;

Structurer le territoire: le réseau autoroutier est une composante majeure de l’aménagement du territoire ;

Améliorer la sécurité routière : l’autoroute est une infrastructure plus sécurisée dans un rapport de 4 à 6 fois moins d’accidents ;

Améliorer les conditions de confort, et du gain de temps et de coûts de transports.

Outre l’achèvement et la livraison totale des tronçons de l’autoroute Est-Ouest, le programme autoroutier prévu est constitué d’autres projets (pénétrantes) assurant les liaisons avec l’autoroute Est-Ouest.

Réalisation des liaisons autoroutières : le schéma directeur routier autoroutier 2005-2025, a identifié 24 liaisons autoroutières nord-sud qui permettront de relier les chefs lieu de wilaya et les ports :

o 07 Pénétrantes autoroutières ports/AEO pour un linéaire global de 350 km : Béjaia (100), Djendjen (110Km), Skikda (31 Km), Tenes (22 km/54 Km), Oran 08/26 Km), Mostaganem (66 Km), Ghazouet (13/41Km);

o 04 Pénétrantes autoroutières Chef-lieu de wilaya/AEO pour un linéaire de 146 km: Tizi-Ouzou (48 Km), Batna (20 Km/20 Km), Mascara (43 Km), Guelma (35 Km);

o Contournement autoroutier de Cherchell (17 Km) ; o Pénétrante autoroutière 2ème rocade –VN Sidi Abdellah (06 Km) o Pénétrante AEO (Maghnia) – Marsa Ben M’Hidi pour un linéaire de 60 Km ; o Transformation de la RN 1 en axe autoroutier Nord-Sud de Blida à Ghardaïa sur

840 km dont des sections sont déjà mises en circulation et 368 km sont en cours de réalisation. Cet axe, véritable colonne vertébrale de notre réseau routier, remplit des fonctions essentielles: - En tant que partie intégrante de la route transsaharienne et donc de

promotion des échanges avec l’Afrique subsaharienne ;

- Par son action de désenclavement des régions des hauts plateaux et du sud ;

- En qualité d’équipement structurant desservant les villes nouvelles de Boughzoul et d’El Méneaa et vecteur essentiel de l’aménagement du territoire.

Quatrième rocade autoroutière, reliant B.B.A à Khemis-Meliana sur un linéaire de 265 Km : travaux en cours pour un premier tronçon d’un linéaire 68 km reliant Khemis-Meliana à Berrouaghia (w.Medea) ;

Autoroute des hauts plateaux, d’un linéaire de 1.030Km en cours d’étude avec lancement d’un premier tronçon d’un linéaire 102 Km, reliant Batna à Khenchela ;

La capitale a bénéficié durant ces dernières années d’un important programme de développement du réseau routier qu’a permis de résorber et d’accompagner le besoin en mobilité sans cesse croissant.

Bien que des investissements importants aient été consentis, le secteur se trouve toujours sollicité pour la mise en œuvre d’un programme davantage ambitieux.

Outre l’accompagnement local dans divers programmes d’équipement et d’habitations, la projection de nouvelles dessertes à grande capacité se trouve être une solution plus pérenne et devant apporter des réponses aux besoins futurs.

C’est afin de s’inscrire dans cet objectif que le secteur des Travaux Publics a entrepris la projection de la « liaison autoroutière : Rocade sud -2ème Rocade et contournement de Draria ».

Liaison autoroutière : Rocade sud (5 juillet) – 2ème Rocade et contournement de Draria : consiste en la création d’une nouvelle voie autoroutière devant relier la Rocade sud à la 2éme Rocade d’Alger en plus d’une voie d’évitement des villes de Draira et d’El Achour ainsi qu’une voie de raccordement à la RN36.

Cette pénétrante autoroutière de 10 kms constitue une continuité de la voie express venant de Bab El Oued au 5 juillet en passant par le frais vallon. Elle assure la jonction entre la Rocade sud, la RN36 et la 2éme Rocade, elle prend origine au niveau de l’échangeur du 5 juillet/Rocade Sud pour se raccorder à la 2éme Rocade à proximité de l’échangeur de Khraicia.

La voie d’évitement quant à elle, contournera les villes de Draria et El Achour, en empruntant un couloir en site vierge pour relier le CW111 au sud de Draria.

Le programme dédié à la wilaya d’Alger, s’articule autour des quatre grands volets, ci-après :

− Parachèvement du réseau fondamental,

− Traitement du réseau de proximité,

− Aménagements paysagers des autoroutes,

− Aménagement de la Baie d’Alger.

Le parachèvement du réseau fondamental : Le parachèvement du réseau fondamental porte sur un macro-maillage couvrant l’ensemble du territoire de la Capitale, formé de pénétrantes et radiales permettant des liaisons entre la 1ère Rocade et la 2ème Rocade Autoroutière d’Alger, soit 07 pénétrantes totalisant un linéaire de 67KM.

− Voie express Ain Benian – Boufarik sur 20 Km,

− Liaison Heuraoua – Ouled Moussa sur 07 Km,

− Liaison Ain Taya – Khemis El Khechna sur 11 Km,

− Liaison Bordj El Bahri – El Hamiz sur 10 Km,

− Parachèvement de la Radiale Oued Ouchaiah Liaison RN38 – Benghazi (Viaduc Oued Ouchaiah) sur 4,5 Km,

− Projet de la Pénétrante Sud nouvelle liaison Kouba – Djenane Sefari sur 5,5 Km,

− Pénétrante de l’Aéroport sur 09 Km (Réalisation de la desserte de la garde Républicaine des Eucalyptus sur 3.5 km et réalisation de la liaison échangeur CV 06 – 2ème Sud d’Alger sur 5.5 km).

Traitement du réseau de proximité : Le traitement du réseau de proximité porte sur l’élargissement des voies accompagnées d’aménagement urbain.

Aménagements paysagers :

L’opération porte sur la plantation de palmiers le long des terres pleins centraux des autoroutes, accompagnée d’engazonnement et fleurissement intégrant un système d’arrosage ainsi que la mise à niveau de l’éclairage public et la substitution de la glissière métallique par un séparateur en béton.

Aménagement de la Baie d’Alger :

La Baie d’Alger constitue l’une des attractions touristiques majeures de la Capitale ; son aménagement représente un pôle visant à retisser les liens entre la capitale et la mer. Nous citons:

− L’aménagement du site les Sablettes (Création d’une promenade piétonne de 4,5 Km, réalisation d’ouvrages de protection et création de plages artificielles de capacité d’accueil de 40 000 estivants).

− L’aménagement des piscines et de bains naturels de Bab El Oued.

Projet de réalisation du nouveau port centre

L’idée du projet « Port Centre », a pris naissance au début des années 70. Depuis, plusieurs études relatives au développement des capacités portuaires de la région centre du pays, ont été élaborées.

Aujourd’hui, l’évolution croissante du trafic maritime mondial en général et méditerranéen en particulier, notamment en termes de trafic conteneurs, la demande pour les terminaux en eaux profondes soutenue par le développement et l’apport continu dans la flotte mondiale de navires de nouvelle génération et les capacités réduites des infrastructures actuelles en termes d’accueil de navires de ce type, imposent la nécessité de réaliser un nouveau port pour la région centre du pays, répondant aux standards internationaux.

La réalisation de cette infrastructure est motivée également par la position géostratégique de l’Algérie et sa proximité de l’une des plus importantes autoroutes maritimes, mais aussi par le souci de capter une part du marché mondial du transbordement.

Ainsi, les objectifs assignés se résument comme suit :

- répondre aux besoins du trafic commercial maritime de la zone centre du pays aux horizons 2050 tout en intégrant une partie des trafics à délocaliser du port d’Alger ;

- capter une partie du trafic de transbordement international du bassin méditerranéen ; - créer une plateforme logistique susceptible d’intéresser des investisseurs potentiels.

A ce titre, en en vue de la concrétisation de ce mégaprojet, un comité interministériel de pilotage des études de prospection et de choix du site du futur port centre, vient d’être récemment installé au niveau de notre département ministériel.

Ce comité a pour mission :

- d’élargir la zone de prospection de sites pour l’implantation du futur port centre, conformément aux instructions de Monsieur le Premier Ministre ;

- de proposer le site le mieux adapté pour l’implantation du futur port centre ; - de prospecter l’ensemble des moyens de financement du projet dans son intégralité.

Il y a lieu également de relever que des tronçons réalisés dans le cadre de l’ancien programme de l’autoroute Est Ouest, avant 2006, connaissent des opérations de mise à niveau, dont les travaux pour les trois premiers tronçons ci-dessous énumérés sont déjà livrés à la circulation. Il s’agit de:

1. El Affroun-Hocinia sur 25 km ; 2. Bouira-El Adjiba sur 26 km ; 3. Zennouna-BBA sur 18 km ; 4. Khemis – Oued Fodda sur 73 km ; 5. Relizane sur 23 Km ; 6. Mise à niveau Lakdaria-Bouira sur 33 km.

De plus, des travaux de réfection s’effectuent au titre de la garantie contractuelle, sur d’autres sections.

Par ailleurs, et suite à un effondrement survenu le mois de janvier 2014 au niveau du tunnel de Djebel Ouahch à Constantine, il a été décidé la réalisation du contournement de Djebel El Ouahch sur 13 km. L’objectif visé par ce projet est de disposer d’une liaison autoroutière devant permettre d’assurer la continuité de l’itinéraire de l’autoroute Est-Ouest (des frontières Ouest aux frontières Est) jusqu’à Drean (w.El Taref).

La livraison de ce projet, est prévue pour le mois d’octobre 2015.

4- En matière d’infrastructure maritimes et aéroportuaires :

Réalisation de 04 ports et d’abris de pêche « Sidna Youchaâ (Tlemcen), Madagh (Ain Témouchent), Béni K’Sila (Bejaïa) et Oued Z’Hor (Skikda)» ;

Aménagement, extension et adaptation de 04 ports et abris de pêche ; 12 opérations de confortement et d’extension de capacité d'ouvrages portuaires ; La réalisation d’une nouvelle piste aéroportuaire (In Ediss - Boussaâda) et le renforcement

de 07 pistes ; L’extension d’un parking avions.

B. Perspectives :

508 opérations sont prévues au titre du développement routier et autoroutier, portant essentiellement sur :

- Création nouvelles : 2 967 Km, - Modernisation : 2 145 Km, - Dédoublement : 2 530 Km, - Evitement : 535 km, - Constructions de 162 ouvrages d’arts.

Au titre de la sauvegarde du réseau routier, 13952 km de routes (toutes catégories confondues) sont programmés.

En matière d’infrastructures maritimes, le secteur prévoit, la réalisation des actions suivantes : 24 opérations de création, d’extension, de confortement et de réparation d’ouvrages

portuaires au niveau de 15 ports ; 18 opérations de réalisation d’abris et de ports de pêche et de ports de plaisance; 23 opérations d’aménagement, d’extension d’abris de pêche, de ports de pêche ou de

ports de plaisance ; 33 opérations de protection de sites de rivage.

En matière d’infrastructures aéroportuaires, il est prévu, la réalisation des actions suivantes : Le renforcement de sept pistes aéroportuaires ; Le renforcement et l'extension du parking de l'aérodrome d'Annaba ; La réalisation des bouts bétonnés au niveau de 6 aérodromes ; Renforcement de l'aérodrome d'Illizi ; Réalisation de la deuxième piste au niveau de l'aérodrome d'Ain Eddis de Boussaâda.

V- Actions d’accompagnement :

En matière de réorganisation de l’entretien et promotion du service public routier :

L’entretien constitue une préoccupation majeure du secteur, d’où la nécessité d’asseoir une politique en la matière capable de permettre la mise à niveau du réseau et de préserver le patrimoine infrastructurel. Ce qui exige des actions complémentaires dans plusieurs domaines.

Pour cela, et s’inscrivant directement dans la ligne directrice des objectifs, sus cités, le Ministère des Travaux Publics, en déployant un effectif de 23.000 agents d’entretien, a engagé de nouvelles actions pour une réorganisation efficiente de l’entretien du réseau routier se traduisant par :

1. La mise en place des Unités de Surveillance et d’intervention Routières (USIR), dont l’objectif est d’assurer une présence de proximité et une intervention immédiate pour le nettoiement et le rétablissement de la circulation routière en cas de situation difficile (accident de la circulation, obstacles sur chaussée, intempéries, etc...). Il y a lieu de relever que les USIR, mises en place récemment, prennent en charge les travaux de première urgence. 2. La mise en place des Plans d’Organisation de la Viabilité

Routière au niveau de l’ensemble des structures déconcentrées, pour faire face aux intempéries. 3. La mise en place de banques de données routières avec comme objectif, une planification pluriannuelle des actions à programmer.

L’exploitation de l’autoroute Est/Ouest impose la mise en œuvre d’actions de surveillance et d’entretien dans la perspective de sauvegarder le patrimoine autoroutier et en offrant un niveau de service répondant aux normes requises.

Dans ce contexte, l’Algérienne de Gestion des Autoroutes (AGA) s’est déployée sur l’autoroute en mettant en place les moyens humains et matériels nécessaires, et ce afin d’assurer ses missions, liées à l’exploitation de l’autoroute à savoir l’assistance routière, la surveillance et les interventions d’urgences.

Un important programme répondant aux standards internationaux, est en cours de réalisation. Il concerne :

48 Gares de péage sur échangeurs ; 07 Gares de péage en pleine voie ; 22 Centres d’entretien et d’exploitation ; 71 Aires de repos; 43 Aires de service (05 sur échangeurs et 19 couples) ; Les équipements en section courante, portent principalement sur 1412 postes d’appel

d’urgence, 154 Stations Radio FM, 154 Antennes pour radio d’exploitation, 1252 km de fibre

optique, 1289 Caméras de surveillance, 146 Stations de recueil de données de trafic (soit 1752 boucles de détection de trafic), 63 Stations météo, 39 Panneaux à message variable d’information, 42 Panneaux à message variable d’accès.

En matière de recherche et de développement : Création d’EPST (Etablissements Publics à caractère Scientifique et Technologique) ; Création d’un conseil national d’évaluation pour le développement des infrastructures; Doter l’outil d’étude et de réalisation en centres de recherche développement ; Production de l’information liée aux indicateurs recherche-développement ; Parfaire le dispositif de veille (technologique, normative et réglementaire). Modernisation de la gestion de l’administration centrale et de ses structures

déconcentrées ; Par ailleurs, le secteur encourage l’utilisation des matériaux locaux et des techniques de

régénération des structures de chaussées.

A ce titre, le secteur a inscrit plusieurs projets de recherche appliquée au titre du programme

national (PNR),

En matière de formation et de perfectionnement :

Mise à niveau des entreprises ; Formation et perfectionnement des cadres techniques : à ce titre, un programme de

formation à l’attention de près de 1000 cadres du ministère des travaux publics et de ses services déconcentrés vient d’être élaboré et se rapporte à :

o Politique d’entretien des infrastructures de base ; o Techniques d’entretien routier ; o Surveillance, auscultation et entretien des ouvrages d’art ; o Surveillance, auscultation et entretien des tunnels ; o Surveillance, auscultation et entretien des ouvrages maritimes ; o Elaboration des cahiers des charges ; o Outils de révision et d’actualisation des prix.

Par ailleurs, deux accords cadre sont prévus avec le Ministère de l’enseignement supérieur et celui de la formation professionnelle pour des masters professionnels spécialisés et la qualification des opérateurs de laboratoires respectivement.

Aussi, le secteur sera doté de deux écoles de formation à savoir : - L’institut supérieur de Gestion des Grands Projets à Sidi Abdellah ; - L’institut des métiers à Djelfa.

Moyens d’études et de réalisation :

En sus de quatre établissements placés sous la tutelle du ministère des travaux publics à savoir :

O.N.S.M. : Office National de Signalisation Maritime ; A.N.A. : Agence Nationale des Autoroutes ; A.G.A. : Algérienne de Gestion des Autoroutes ; C.T.T.P. : Organisme National de contrôle Technique des Travaux Publics.

Chargés respectivement de la signalisation maritime, de la réalisation des autoroutes, rocades et voies express, de la gestion et de l’exploitation des autoroutes et du contrôle technique des travaux publics, le secteur est doté d’un portefeuille de 51 entreprises publiques économiques.

Par ailleurs, et dans le but de créer les conditions à même de favoriser l’accélération du progrès économique et social du pays, les entreprises nationales d’études et de réalisation ont été mises à contribution pour la réalisation des grands projets structurants du pays ainsi que pour la mise en œuvre des différentes stratégies sectorielles et des réformes structurelles.

C’est ainsi que l’outil national d’étude et de réalisation contribue de manière significative à la croissance et à la création de richesse dans le pays. L’accroissement des parts de marché de ces entreprises demeure un des objectifs tracés par le secteur des Travaux Publics.

Aussi et afin d’assurer un développement harmonieux du pays, le secteur des travaux publics veille à une répartition rationnelle et une présence de l’outil d’études et de réalisation sur l’ensemble du territoire. Des mesures d’encouragement et de stimulation ont été prises pour permettre aux entreprises à se déployer dans les régions du sud et des hauts plateaux.

Enfin, soucieux de la préservation du patrimoine infrastructurel acquis et afin d’assurer un service public irréprochable, le secteur projette de spécialiser certaines entreprises de taille moyenne

dans les opérations d’entretien courant. Ces entreprises serviront d’appui aux unités et équipes déployées sur terrain pour l’entretien et la préservation du réseau routier.

Les entreprises qui activent dans le secteur des travaux publics sont au nombre de 4 000 entreprises classées respectivement dans les catégories de 01 à la catégorie 09 ; Ces entreprises emploient un effectif global de 356 650 employés, cet effectif est réparti comme suit :

1. 156 650 employés dans les entreprises classées dans les catégories de 01 à 04, il a été considéré 50 employés par entreprise.

2. 200 000 employés dans les entreprises classées dans les catégories de 05 à 09, il a été considéré ce qui suit : - 163 000 employés pour les 815 entreprises privées ce qui fait un effectif de : 200 employés

/entreprise. - 36 913 employés pour les 51 entreprises publiques du portefeuille.

Le cas des entreprises publiques relevant du secteur des travaux publics :

Au nombre de 51 entreprises, celles-ci connaitront une réorganisation en application de la résolution du Conseil des Participations de l’Etat prise lors de sa 142ème session, tenue le 28 aout 2014 et qui stipule en son alinéa n°02, la généralisation de la nouvelle reconfiguration proposée par Monsieur le Ministre de l’Industrie et des Mines à l’ensemble du secteur public marchand, le secteur des Travaux Publics a procédé à la reconfiguration du secteur public marchand relevant de sa tutelle.

En effet, par résolution N°144/27/03/2015, il a été créé (03) trois groupes à partir des entreprises publiques relevant actuellement du secteur du secteur des Travaux publics, il s’agit de :

1. Un groupe « Travaux » – GITRA-; 2. Un groupe travaux à dominante « Travaux Maritimes » -GITRAMA-; 3. Un groupe « engineering et contrôle » - GEICA-. La composition des trois groupes se décline comme suit :

GGPPEE TTRRAAVVAAUUXX --GGIITTRRAA--

2211 EEnnttrreepprriisseess

EEffffeeccttiiffss:: 1155 997788

CCAA 22001144:: 3366 555511 227722 KKDDAA

GGPPEE TTRRAAVVAAUUXX

2211 EEnnttrreepprriisseess AA

DDOOMMIINNAANNCCEE ""TTRRAAVVAAUUXX

MMAARRIITTIIMMEESS"" --GGIITTRRAAMMAA--

EEffffeeccttiiffss:: 1166 775511

CCAA 22001144:: 3355 770066 773355 KKDDAA

GGPPEE TTRRAAVVAAUUXX

IINNGGIINNEEEERRIINNGG EETT

CCOONNTTRRÔÔLLEE --GGEEIICCAA--

0099 EEnnttrreepprriisseess

EEffffeeccttiiffss:: 44 118844

CCAA 22001144:: 77 338844 888899 KKDDAA

Cette nouvelle organisation vise, notamment :

- L’optimisation, la rationalisation et la mutualisation des moyens pour plus d’efficacité et de compétitivité ;

- La mise en place de groupes performants et compétitifs présentant une taille critique, des synergies et des complémentarités ainsi qu’un potentiel de déploiement sur les marchés nationaux et internationaux ;

- Faire immerger des sociétés commerciales efficientes et amorcer le processus de développement de leaders économiques qui modifieront les conditions d’intégration de l’économie dans les sous-régions.

En matière de modernisation de l’administration : Les structures centrales du Ministère des Travaux Publics sont reliées à travers un réseau intranet aux 48 directions de travaux publics de wilayas (DTP), ainsi qu’aux organismes sous tutelle (CTTP, ANA, AGA, ONSM).

Dans le cadre de la modernisation de la gestion et de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication, un ensemble d’applications web sont mises à la disposition des différents responsables locaux et centraux, on citera à titre d’exemple la mise en service de messageries instantanée et différée et d’un site web offrant les prestations suivantes :

Les appels d’Offres nationaux et internationaux lancés par le secteur ;

Un guide juridique ;

Les formulaires de demande ou de renouvellement d’agrément et de qualification ;

Les résultats des délibérations des dossiers d’agrément et de qualification ;

Les programmes d’actions des différents sous-secteurs ;

Un espace réservé aux placards publicitaires des avis de recrutement ;

Un contact direct avec Monsieur le Ministre ;

Un annuaire téléphonique des Direction des Travaux Publics des wilayas, …