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Pol Cant 52 Septembre 2003 Bulletin de la Police cantonale vaudoise information

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Pol Cant

N° 52 Septembre 2003 Bul let in de la Pol ice cantonale vaudoise

i n f o r m a t i o n

EditoDes policiers de proximité

RencontreCommandant Albert Brissart

ActualitéVers un musée permanent

AnniversaireUne alerte quinquagénaire

AnniversaireBon anniversaire la BMM!

DécèsUn homme juste

N° 52 Septembre 2003

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EditeurAssociation de la Revue de la Police cantonale vaudoiseCentre Blécherette1014 Lausanne

Rédacteur responsableJean-Christophe Sauterel

Responsable d’éditionJean-Paul Hermann

RédacteursJean-Luc Agassis,Carine Brandt,Vincent Delay,Guy-Charles Monney,Tony Maillard,Jean-Philippe Narindal

PhotosCharles Dagon,Mohammed ZouhriGuy VuffrayMaurice Monney

Conception et réalisationTasmanie SA, Lausanne

Publicité IMS International Media SA, Jean-Marie ChassotTél. : 021 641 13 60 - Fax: 021 641 13 10E-Mail : [email protected]

Photolithos et impressionImprimerie Corbaz SA, Montreux

© Police cantonale vaudoise.Toute reproduction autorisée avec l'accord de l'éditeur. Paraît 4 fois par an en 5'000 exemplaires.Revue distribuée gratuitement à tous les membres des polices vaudoises, aux polices de Suisse, aux autorités civiles et judiciaires cantonales et fédérales, aux partenaires privés et à nos annonceurs.

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SOMMAIRE

définitive sur l'expérience de nos chersvoisins au moment précis où noussouhaitons, nous-mêmes, mieux répondreaux attentes de la population.

Dans notre canton, la grandeur du terri-toire, l'organisation politique, le niveaude vie, les structures du système social,les traditions ainsi que l'homogénéitéethnique et culturelle nous préserventencore des travers observés dans lescités françaises. Nos policiers, qu'ilssoient de la police cantonale ou des policesmunicipales ont été, pour la grandemajorité d'entre eux, élevés dans leterritoire. Leurs racines, leurs familles,leurs amis, leurs repères s'y trouvent.Quelle que soit leur spécialisation ilssont donc, par essence, des policiers deproximité parfaitement conscients des

enjeux sécuritaires futurs parce quetouchant les citoyens qu'ils sont, eux etleurs proches.

Les malentendus, relevés ici ou là, sur lesobjectifs de la police de proximité telsque définis par Police 2000, tiennentsans doute dans la difficulté à associerou à dissocier un constat: "Nous sommestous des policiers de proximité quisommes nés et vivons dans notre canton"d'une mission: "L'instauration d'une nou-velle relation" entre police et population.

De quoi parlons-nous?D'un territoire vaudois formé de 383communes étendues sur 3'212 km2habités par 622'000 personnes, dont lacapitale, Lausanne, compte 126'000habitants.

EDITO

Il y a quelques semaines, dans une phrase lancée à la volée,le Ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy réduisaitpratiquement à néant - tout au moins dans l'esprit decertains - l'idée même de la police de proximité. De mémoire cela donnait quelque chose comme: "Je mefiche de la proximité, je veux des policiers qui descendentdans la rue, qui interpellent, qui préviennent, qui élucidentet qui mettent les délinquants à disposition de la justice…"et d'ajouter: " Il ne faut pas confondre politique sociale etpolitique de prévention".

La phrase fit grand bruit dans le landernauallant jusqu'à ébranler un systèmepatiemment mis au point durant plusieursannées. A y regarder de plus près, laphrase assassine, et sans doute maladroi-tement dirigée contre une réelle avancéeen matière de sécurité, stigmatisait leserrements du "tout ou rien". En effet, s'ilest indispensable que la police se rappro-che du citoyen, crée l'écoute et le dialogue,prenne en charge les victimes, il est toutaussi essentiel qu'elle joue à fond sonrôle de prévention et de répression.

En France, visiblement, le pouvoir cen-tralisé avait érigé en dogme absolu uneorientation nouvelle de la police et de samission, lui faisant perdre de vue unepartie de ses priorités. Je me garderaibien de juger ou de tirer une conclusion

Nous sommestous des policiers de proximité...

dont très peu nés hors sol.Comparaison n'est sans doute pas raison,mais il est intéressant de constater quenotre canton trouve peu ou prou sonpendant avec le département de laLoire, ses 293 communes, ses 4'474km2 et ses 746'300 habitants. Saint-Etienne, son chef-lieu légèrement pluspeuplé que Lausanne puisque comptantune population de 185'000 habitants.A Saint-Etienne, la proximité est un maîtremot s'appliquant non seulement à lasécurité mais encore à l'exercice mêmede la démocratie ; n'y a-t-on pas créédes conseils de quartiers équivalant ànos futurs conseils régionaux de préven-tion et de sécurité se mettant peu à peuen place dans les zones pilotes de Police2000, des structures donnant les impul-sions nécessaires aux politiques sociales,associatives, culturelles, de transport, desanté et, naturellement, de sécurité.

Or, et c'est là que la comparaisondevient intéressante, depuis l'instaurationde ce modèle, le département en questionprésente des statistiques criminellesatypiques ; c'est ainsi qu'à fin 2001, lamoyenne française augmentait de7,69% alors que la Loire voyait unediminution de 4,8%. Là encore il fautsavoir raison garder mais, néanmoins, ledoute s'estompe peu à peu, à mesureque l'expérience que connaissent leszones pilotes se déroule. Les relationsentre police et population semblent serenforcer, les temps d'intervention se

rétrécissent, le sentiment d'insécuritédiminue.

C'est là le premier succès des hommesde terrain qui en appellera, j'en suis sûr,bien d'autres.

Eric Lehmann, Commandant de la Police cantonale

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donnant à ce stage, la vocation opéra-tionnelle que je souhaitais. Je ne suispas, heureusement, resté dans une voitureà m'énerver derrière les objectifs d'unepaire de jumelles ! Ce statut, mais aussice privilège et même cet honneur quim'ont été accordés me stupéfient encoreet en ont surpris plus d'un au sein del'EMSST. Quant aux anecdotes de terrain,je laisse aux "Stradistes" le soin de lesdévelopper au niveau 0, celui du car-notzet. Que l'on sache juste que cestage est entré dans le concret dès lepremier jour.

Vous me dites "bilan":Pour vous répondre, je pense qu'il nem'appartient pas de l'établir. J'ai pudécouvrir l'observation, la surveillance, lafilature, l'interpellation, la fouille, l'audition,

la visite domiciliaire…mais aussi danscertains cas l'intervention (STRADA arenforcé le DARD durant une très impor-tante affaire de stupéfiants). Ce bilan estdonc pour moi plus que positif car,au-delà de l'expérience pratique, j'ai puacquérir certains réflexes qui, je l'espère,perdureront. Par ailleurs, force estd'évoquer les actions menées durantl'opération COLIBRI - G8. Je souhaitaisun stage concret. J'ai été servi et mêmebien servi !

Mais ce bilan est aussi et surtouthumain. La "Sûreté", les "Stups", les"observateurs judiciaires", la Police deLausanne (PS et PJM). Si je peux témoi-gner, après ces quatre mois, que leCanton et Lausanne disposent demoyens conséquents, je tiens cependant

à souligner "qu'il n'est de richesse quel'homme"…et vous êtes, de ce point devue, riches!

Je tiens donc ici à remercier en particulierles "Stups" et à rendre hommage à cegroupe mixte, au caractère et au tempé-rament fort (Police cantonale et Policejudiciaire municipale) que constitueSTRADA, qui a su m'accepter sans idéepréconçue… J'emporterai en France dessouvenirs, je conserverai des expériences,je garderai des amitiés.

Propos recueillis par Jean-Luc Agassis

Major Brissart, quel a été votre parcours jusqu'au Centre Blécherette?Un cursus rien moins que classique ausein des Armées françaises. Après avoireffectué un service national en tantqu'aspirant et sous-lieutenant enAllemagne - FFA ou Forces Françaises enAllemagne -, j'ai été "activé". Ce termetraduit simplement l'engagement dansle "corps des officiers d'active" COA.J'ai alors rejoint l'Ecole d'Application del'Infanterie EAI stationnée à Montpellier.J'ai ensuite servi en particulier au seindu deuxième Régiment Etrangerd'Infanterie 2ème REI, à Nîmes ainsiqu'à l'Ecole des Troupes AéroportéesETAP à Pau en qualité d' officier de liaisonde l'Armée de Terre, détaché à l'Ecole del'Air de Salon de Provence. Arrivé auterme de ce qu'il est convenu d'appeler"première partie de carrière", j'ai pré-senté et réussi un concours interne del'Armée de Terre qui m'a permis derejoindre un organisme dépendant duCommandement de la Doctrine et del'Enseignement Supérieur CDES - EcoleMilitaire à Paris - nommé "EnseignementMilitaire Supérieur Scientifique etTechnique" ou plus brièvement EMSST.

Quelles sont les raisons de votre stage en Suisse?L'EMSST est un organisme chargéd'assurer la "mise en formation" de sesofficiers dans des écoles ou universités.Il s'agit là d'une véritable opérationd'investissement qui permet à l'Arméede Terre de récupérer des cadres quisoient à la fois ouverts sur l'extérieur(non coupés de la Nation par la fréquen-tation assidue du milieu civil), diplômés(de la licence au postgrade du type DEA)et formés pour répondre aux missionsqui pourront leur être confiées dans leur"seconde partie de carrière".

Dans ce cadre, je me suis porté volontairepour suivre un DEA de criminalistique ausein de l'Institut de Police Scientifique etde Criminologie (IPSC) de l'Université deLausanne. J'ai donc passé trois semestresà Dorigny où, outre les techniquescouramment mises en œuvre au servicede l'identité judiciaire, je me suis préparéintellectuellement à affronter les milieuxaltermondialistes.

Ayant obtenu ce postgrade en mars, etmuté au Collège Interarmées de

Défense (CID) à l'été 2003, je me suisalors porté volontaire pour suivre uncomplément de formation au sein de laPolice cantonale, afin de découvrir lesaspects "non scientifiques" de la policeet d'acquérir une "petite culture" policièredu travail de terrain. J'ai alors spécifi-quement demandé aux "Stups" de bienvouloir me supporter. Cette requête aété accordée par votre Commandant.

Quel bilan en retirez-vous et avez-vous des anecdotes à nous raconter?La question est vaste! Comment ne passignaler ici un fait qui, à ma connaissance,doit être exceptionnel sinon unique:l'assermentation. Si certains dirontvolontiers : " layon" (je pense présenterbientôt mon premier degré de languevaudoise), le fait demeure. L'accueilbienveillant qui a été fait à ma demande destage, l'ouverture d'esprit et le pragma-tisme dont ont fait preuve des responsa-bles qui se connaissent, et qui s'esttraduit par une demande d'assermentationrapidement acceptée par M. Mermoud,m'ont permis de renforcer officiellementet légitimement l'opération STRADA(lutte contre le trafic de stupéfiants) en

RENCONTRE

Commandant

AlbertBrissart de l'Armée de Terre française

Plusieurs l'ont vue par le Centre-Blécherette, cette voiture d'un vert accrocheur aux plaques ardéchoises! Beaucoup se sont demandés à qui elle pouvait bien appartenir.Pol Cant Info a mené l'enquête et peut vous révéler qui en est le mystérieux conducteur : il s'agit du commandantAlbert Brissart de l'Armée de Terre française, en stage auprèsde nos services, et que nous appelons par le grade de major,les hiérarchies françaises et suisses étant sensiblement différentes.

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De gauche à droite : Commandant Albert Brissart, Jacques-François Pradervand, chef de la Police de sûreté, Eric Lehmann, Commandant de laPolice cantonale, Jean-Claude Mermoud, Président du Conseil d’Etat vaudois

Grâce à la pugnacité du sgt MichelRiesen, responsable de la cellule Musée,et de toute son équipe, le vernissage apu se dérouler le 4 juin 2003, dans lemagnifique cadre du château deMorges (1).

Dans son discours, M. Eric Lehmann,Commandant de la Police cantonale,rappelle donc la coïncidence de cettemanifestation et le Sommet d'Evian,faisant ainsi le lien de notre collabora-tion avec la France et la création denotre canton sous le Consulat.

Le major Bergonzoli, Commandant de lagendarmerie, quant à lui, rappelleral'évolution de notre Corps.

Dans son allocution, M. Jean-ClaudeMermoud, Président du Gouvernementvaudois, remerciera les membres de laPolice cantonale pour leur engagement,réaffirmant notamment : " la police estutile, indispensable à un Etat de droit",avant de couper le ruban pour l'ouvertureofficielle de notre exposition.

Une exposition

temporaire

Qui donc prétend que lesmiracles sont impossibles?

Pour ce Bicentenaire,l'Association

pour l'Histoire de laGendarmerie Vaudoise

(AHGV) a réalisé un miracle. Lorsque les mem-

bres de son Comité ontdécidé de monter une

exposition temporaire, il n'était pas prévu qu'unévénement international

vienne perturber ce projet.

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Pourquoi une telle exposition? Si, encette année, notre Canton fête son indé-pendance et son entrée dans laConfédération par le soutien à de nom-breux événements, la Gendarmerie nefigurait pas au programme de laFondation du Bicentenaire, présidée parM. Claude Ruey.

Et Pourtant ! Ce Corps d'élite n'a-t-il pasété le garant de notre indépendance parses missions aux frontières cantonales?N'a-t-il pas assuré d'entrée de cause ladéfense de notre démocratie et la libertédes citoyens?

Voilà assez de raisons qui ont poussénotre association à présenter l'évolutionde la Gendarmerie vaudoise de 1803 ànos jours, au travers d'objets, de textes,d'uniformes ou autres documents. Cetteexposition est aussi l'occasion d'inviter lapopulation à entrer dans l'histoire denotre Corps, qui restera toujours auservice des citoyens vaudois.

Pour conclure, lors de sa création enFrance, Napoléon déclarait : " La gen-darmerie est la manière la plus efficacede maintenir la tranquillité, par une sur-veillance moitié civile, moitié militaire, quidonne les rapports les plus précis".

Au-delà de cet événement temporaire,se profile à l'horizon la création d'unmusée permanent de la Gendarmerievaudoise, projet en gestation qui pourraitvoir le jour en 2004.

Jean-Philippe Narindal(1) exposition ouverte jusqu'au 15 décembre 2003.

ACTUALITÉ

C'est fort de sa devise " Il est inutile depréparer les enfants pour la vie si onne leur donne pas les moyens de laconserver" que le Commandant de lagendarmerie, Gustave Cornaz, ancieninstituteur, en accord avec les dirigeantsdes Départements de l'InstructionPublique & des Cultes et celui de Justice& Police, a inauguré, à la Grande salledu Casino de Morges, le 1er octobre1953, la Brigade scolaire de laGendarmerie vaudoise. Subordonnée aupremier-lieutenant Emile Bontems, Chef

du bureau de la circulation, elle étaitcomposée de trois gendarmes : lescaporaux René Chenaux et DanielPasche, ainsi que le gendarme Henri Blanc.

Dans les colonnes de la Tribune deGenève du 02.10.1953, sous la plumede son correspondant de Lausanne, onpouvait lire un article titré "Créationd'une brigade d'éducation routière".Dans le texte, il était mentionné "En bref,une initiative constructive, intelligente,bien faite pour attirer l'attention des élèvesde 7 à 16 ans sur les périls routiers."

Durant ces cinquante années, d'innom-brables activités ont marqué l'existencede la Brigade d'éducation routière, quifut appelée Brigade scolaire, par analogieaux brigades de circulation, pour senommer par la suite Brigade de préventionroutière. Je ne vais pas vous en faire uneliste exhaustive mais, de mon libre choix,j'en citerai quelques-unes :

Une alerte quinquagénaire

En cette année du Bicentenaire de la Gendarmerie vaudoise, nous avons le plaisir de fêter le cinquantième

anniversaire de la Brigade de prévention routière.

•1952 - le canton de Vaud a été l'un des pionniers dans le domaine de la formationdes patrouilleurs scolaires (voir Pol cant Information n° 47 de juin 2002). Ayant débutéavant la création de la Brigade d'éducation routière, elle est toujours d'actualité.

• 1956 - les examens de cyclistes ont été incorporés au programme scolaire etcomportent deux disciplines, une épreuve écrite et une pratique. Les premières épreuvesont eu lieu le 4 mai 1956, date de naissance de ces examens.

•1960 - le 1er février, sous l'impulsion de M. Jean Duclos, animateur de la Compagniedu Vrai Guignol, alors fonctionnaire au Service des automobiles et de son élèveGilbert Cherpillod, ancien chef de brigade et capitaine retraité, est né le théâtrede marionnettes.

•1965 - la Commission Cantonale d'Education Routière (CCER) est officiellementinstituée. Elle est composée de représentants des cadres de l'enseignement et de lapolice, des associations d'usagers de la route, des assurances et de diverses associations.La première séance a lieu le 14 septembre 1966.

•1967 - les mineurs dénoncés pour infractions au code de la route ne sont pluspassibles de l'amende ou des heures d'arrêt. Ils sont renvoyés à la Brigade d'éducationroutière pour s'instruire. Cette décision fait suite à l'application du principe "adapterla peine à la faute". En 2002, 132 jeunes ont suivi ce cours.

•1968 - à Rolle, la Gendarmerie vaudoise, par l'intermédiaire de le Brigade d'éducationroutière, s'expose pour la première fois, afin de mieux se faire connaître, favoriser ledialogue et faire de la publicité pour le recrutement des écoles d'aspirants.

•1968 - 1er Gymkhana des routiers, à Bellerive. La Brigade d'éducation routière participeà cette manifestation en mettant sur pied le test théorique de circulation.

•1968 - à Baden/AG, 1ère participation, sous l'égide du Bureau pour la prévention desaccidents (BPA), de quatre équipes vaudoises, à la finale de la Coupe scolaire suisse.

•1969 - mise sur pied de la 1ère coupe scolaire vaudoise en collaboration avec la Policemunicipale de Lausanne. La finale a lieu au Palais de Beaulieu. La dernière, 33e dunom, a été organisée en 2001, à Coppet.

•1969 - des écoliers vaudois représentent pour la première fois la Suisse, à la finaleinternationale à Madrid. Les gendarmes-instructeurs ont l'occasion d'encadrer d'autresparticipants aux finales de Paris en 1974, de Lisbonne en 1978, Budapest en 1984,Varsovie en 1987, Vienne en 1988, Brunnen/SZ en 1989 et Sofia en 1990.

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ANNIVERSAIRE

Activité de la brigadeQuelques chiffres illustrant l'activitédurant l'année scolaire 2002 - 2003:

1'970 classes du cycle initial (classesenfantines) à la 9e année, soit 38'020élèves.284 classes d'apprentis de 3ème année,soit 3'600 jeunes.166 nouveaux patrouilleurs scolaires etadultes formés.39 séances de préparation au permis deconduire, soit 470 participants.15 séances d'éducation routière auprès

de jeunes ayant commis des infractionsaux règles de la circulation routière, soit267 participants.Formation à la régulation du trafic, de850 personnes, sapeurs-pompiers, per-sonnel de la Protection civile, membresde sociétés de sécurité privées et aspirantsde l'école de gendarmerie.

Plusieurs conférences liées à la sécuritéroutière, à l'équipement des véhiculesagricoles auprès de groupements divers,autorités communales et autres.

Prochain rendez-vousComptoir suisse, à Beaulieu, du 19 au 28septembre 2003, où, à l'occasion duBicentenaire du Canton de Vaud et de laGendarmerie vaudoise, la Police cantonalesera présente sur un stand du pavillonsécurité. Vous aurez l'occasion de ren-contrer les membres de la Brigade deprévention routière qui animeront égale-ment le jardin de circulation et beaucoupd'autres collègues qui vous présenterontles multiples facettes de la Police cantonale.Nous serons heureux de vous y rencontrer.A bientôt.

Guy-Charles Monney

•1975 - la Brigade d'éducation routière, communément appelée Brigade scolaire, estrebaptisée et s'appelle dorénavant Brigade de prévention routière.

•1976 - la Brigade de prévention routière dispose de son jardin de circulation itinérant.

•1977 - grâce au Touring Club Suisse (TCS) chaque enfant, entrant à l'école enfantine,reçoit un sautoir. Le Commandant René Mingard remet les premiers baudriers aux élèvesd'une classe d'Epalinges.

•1978 - 25e anniversaire de la Brigade de prévention routière.

•1984 - les directeurs des écoles professionnelles tirent la sonnette d'alarme, au vudes nombreux accidents impliquant des apprentis, principalement dans le domaineautomobile. Pour ce faire, la Brigade de prévention routière crée un cours de sensibilisationà l'attention de ces jeunes.

•1987 - au vu du succès du cours aux apprentis, il est décidé de le dispenser à tous les corps de métier.

•1999 - les restrictions de personnel ont sonné le glas du théâtre demarionnettes.

•2001 - grâce à l'apport de généreux sponsors, la Brigade de préventionroutière fait l'acquisition d'une voiture tonneau (voir Pol cantInformation n° 45 de décembre 2001). Il s'agit d'une première enSuisse. Dès le printemps 2002, elle est louée aux autres corps de policede notre pays.

•2001 - Coppet, organisation de la dernière coupe scolaire vaudoise,33e du nom. Dernière participation au Gymkhana des routiers.

•2001 - le 1er novembre, les hommes de la Brigade de préventionroutière accueillent dans leur rang la première femme gendarmeStéphanie Chauvy, matricule 4038 (voir Pol cant Information n° 46 demars 2002).

•2003 - le 1er octobre, la Brigade de prévention routière fêtera son50ème anniversaire. Elle est composée de l'adjudant Pierre Dufour, dessergents Didier Favre, Jean-Claude Pittier, Michel Schwenter, JoëlMonney, du caporal Rémy Péclard, des appointés Yves Moser, RenatoPozza et de la gendarme Florence Sugnaux.

Une alerte quinquagénaire

suite

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ANNIVERSAIRE

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n’était ni bossu, ni difforme. Il avait justeun bras légèrement atrophié, suite aumaniement des armes. En effet, on sebattait beaucoup à l’époque et il y avaitintérêt à être bien entraîné!

PCI : - Enfin, troisième témoin, MmeJosephine Tey (JT), auteur de La filledu temps, roman policier paru en 1951et récemment réédité chez 10/18 dansla collection Les grands détectives.- Votre personnage, l’inspecteur AlanGrant de Scotland Yard est un spécialistede l’étude des visages et à la vue d’unportrait de Richard, acquiert la certitudeque le monarque était innocent.JT: - Effectivement. Sur son lit d’hôpital,Grant analyse les traits du dernier Yorkrégnant. Avec l’aide d’un jeune histo-rien américain, Brent, il ressort des faitsintéressants. Juste après la bataille quivit la mort de Richard, son successeurouvre un procès posthume à sonendroit. Il n’y fut jamais question de ladisparition ou de la mort des enfantsroyaux. C’eut été pain béni d’exhiber lescadavres des enfants pour condamner,davantage Richard, pour autant quecela fut encore possible.

PCI : - Vous partagez donc le point devue du professeur Murray Kendall?JT : - Tout à fait. D’ailleurs mon person-nage fictif de Brent épouse quasimentles idées de Murray Kendall.

PCI : - Ne s’agit-il pas en fait d’un modèle?JT: - Pourquoi pas? Nouvelle énigme àrésoudre ! Il est vrai que les deux ressor-tissants américains ont une identité devue sur les qualités réelles de Richard etsur les défauts de son vainqueur et suc-cesseur, Henry VII. Qualités et défauts,

relevés par nombre d’historiens, n’ayantrien à voir avec la Famille Tudor! En fait,on peut se poser la question de savoir siHenri VII n’était pas le véritable assassin?

PCI : - Il est temps de conclure! Vous medirez que peu importe, 5 siècles plustard, de savoir qui a liquidé les mômesroyaux. Ce n’est finalement que disputed’historiens et, hormis nos fidèleslecteurs, cela intéresse-t-il encorequelqu’un? Allez et que cela ne vous empêche pasde revoir le grand Sir Laurence Olivierdans Richard III, même si le scénario esttruffé d’erreurs. On retiendra le talentdu comédien!

De Londres, pour Pol Cant Info, Jean-Luc Agassis

*malgré tout le mal dit à l’encontre duGrand Will, citons l’une des dernièresrépliques de Richard III peu avant quecelui-ci ne soit occis : “La conscience,n’est qu’un mot à l’usage des lâches,inventé tout d’abord pour tenir les fortsen respect”. Et toc!

Pour tenter de résoudre cette énigme del’Histoire, nous avons rencontré troispersonnes… décédées. Faire tourner lestables, n’ayant aucun secret pour nous,nous avons pu obtenir les déclarationssuivantes:

M. William Shakespeare (WS),auteur dramatique :

PolCantInfo (PCI) - Votre portrait deRichard de Gloucester, tel que vous ledécrivez dans votre oeuvre Richard IIIest, le moins que l’on puisse dire, sin-istre. N’est-il pas?W.S: - Indeed ! Ce monarque avait dusang, mais peu de sueur et surtout pasde larmes, sur les mains. Outre ses deuxneveux, dont Edouard V qui ne régnapas et fut liquidé à la Tour de Londres, leprince bossu et difforme, a de nom-breux cadavres sur la conscience*:plusieurs appartenaient à la brancheroyale de Lancastre (La rose rouge)opposée à celle d’York (La rose blanche)dans la guerre civile; n’oublions pas sonpropre frère Georges, noyé dans unebarrique de vin et qui le précédait aussidans l’ordre de succession au trône.

PCI : - Nous nous tournons maintenantvers le professeur américain, spécialistedu 15ème siècle, Paul Murray Kendall(PMK).

PCI : - Que répondre à ces déclarations,professeur ?PMK: - Laissez-moi rire! M. Shakespearen’était pas sérieux ! On sait qu’il étaittout dévoué aux souverains Tudor, ceux-là qui précisément abattirent la puis-sance de Richard. Shakespeare, ou celuiqui a écrit les œuvres signées commetel, avait tout intérêt à se faire bien voirdu pouvoir en place, tout comme leshistoriens de l’époque, tous stipendiéspar la couronne. Comme je l’ai prouvédans mon ouvrage de 1956, Richard III,paru aux Editions Fayard et en ventedans toute bonne librairie, Richardprésentait généralement un excellentalibi. Il séjournait à 300 kilomètres deLondres, lorsque la plupart des crimesfurent perpétrés ou que s’ourdissaientles pires magouilles. Et les familles encause constituaient de véritables paniersde crabes! Je rappelle aussi, que M.Shakespeare, malgré tout son talent,mélangeait dates, lieux et événements.La chose est connue! J’ajoute : Richard

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HISTOIRE

DDee nnoottrree ccoorrrreessppoonnddaanntt àà LLoonnddrreess :Il y a quelque 500 ans, en1483 très exactement, lespetits Edouard et Richard,12 et 11 ans, disparaissaientdans une bringue de familles,communément appelée parles historiens Guerre desDeux Roses. Soupçonné,voire accusé par tous lesmanuels d’enseignement, leuroncle Richard de Gloucesters’emparait du trône et régnaitsur l’Angleterre de la fin duMoyen-Age sous le nom deRichard III.

RRiicchhaarrdd ddee GGlloouucceesstteerraa--tt--iill aassssaassssiinnéé sseessddeeuuxx nneevveeuuxx ??

écoles, les foyers, les assistants sociaux,les éducateurs, etc. Il existe égalementun "team" composé de gendarmes, depoliciers municipaux et d’inspecteurs quidonne, depuis 1985, des conférences àtous les élèves de 6ème année du canton,soit l’équivalent de quelque 8'000 jeunespar année. Une occasion de dialoguer

avec eux, de les sensibiliser, quant àcertains délits dont le racket par exemple,de favoriser une prise de conscience et,d’une manière générale, de les aider àcomprendre le bien-fondé des lois ainsique le mécanisme de la justice.

LES MŒURSOutre les affaires de mœurs, cette divisions’occupe des cas de mauvais traitements physiques, de la prostitution et de lapédophilie sur internet. Relevons quedepuis octobre 2001, suite aux modifica-

tions de la LAVI (Loi sur l’aide aux victimesd’infractions), l'audition des victimesmineures fait l'objet d'un enregistrementvidéo ou audio.

A cet effet, des espaces neutres et adaptésont été créés dans les bâtiments de police.Les auditions en elles-mêmes se font en

présence d’un psychologue, lequel joueprincipalement un rôle d’observateur.

La prostitutionC’est en 1999 que la CIPRO (CelluleInvestigation Prostitution) a été créée.Cette unité a notamment pour missions:la détection des organisations criminellesdirigeant les réseaux de prostitution et lecontrôle des salons de massage ou autreslieux du même type. Un projet de nouvelle loi sur la prostitutionest en préparation et sera soumise au

Grand Conseil prochainement. Si le projetest accepté, cette loi donnera plus demoyens légaux à la police pour luttercontre ce phénomène qui prend de plusen plus d'ampleur.

La pédophilie sur InternetLe canton de Vaud fait figure de précurseurdans ce domaine. C’est à la fin 1995que la BMM obtint une connexioninternet. Depuis, le contrôle des milieuxpédophiles n’a cessé de se perfectionner.Ainsi, les enquêteurs utilisent desprogrammes spécifiquement conçuspour repérer le matériel pédophilecontenu sur ordinateur. Plusieurs affairesont eu un impact médiatique trèsimportant, par exemple l'OpérationGénésis, menée sur le plan suisse. En outre, la "traque" des canaux et desréseaux pédophiles se multiplie, que cesoit dans les "chats", ou dans des clubsde rencontre virtuelle dont le but principalest l’échange de photographies pédophilesentre internautes.

C'est le 19 novembre que la BMMfêtera cet événement.

Bon anniversaire, la BMM!

Carine Brandt

Un brin d’histoire:C’est dans le contexte marqué desannées soixante que naît la Brigade desmineurs, le 10 janvier 1963 plus précisé-ment. Car si les événements de mai 68approchent, on assiste alors dans lemême temps, à une nette augmentationde la délinquance juvénile, que ce soitpour les vols, lésions corporelles, abus

de confiance, cambriolages. Pour y faireface, trois collaborateurs, dont un sous-brigadier, un inspecteur et une "assistantede police". Leur principale mission serade prévenir, dépister, subsidiairementréprimer. A cette époque déjà, par laformation continue, par l’acquisition deméthodes spécifiques et au travers dupartenariat existant avec les divers inter-venants du milieu de l’enfance en général,ces enquêteurs font figure de policiersspécialisés. Rapidement, la nouvelle unité prend del’ampleur. Les enquêtes se diversifient etse complexifient. Elles demandent souventde plus en plus de temps et toujoursplus de personnel et de moyens.

Alors qu’en 1968, deux adolescentssont déférés à la Chambre des mineurspour consommation de produits stupé-

fiants, les bandes organisées font leurapparition et, avec elles, leurs lots dedélits sériels. Les infractions contre lepatrimoine, contre les mœurs, contrel’intégrité corporelle, les vols d’usage etles infractions à la Lstup jalonnent le travailquotidien des inspecteurs de la Brigade,dite "des Sugus".

En 1993, la Brigade compte seizeinspecteurs. Entre-temps, l’outil infor-matique est devenu indispensable et sila nature des infractions ne change pas,on constate toutefois que l’âge des jeunescommettant leur premier délit est enconstante baisse.

L’Actu’:Actuellement, la BMM est composéed’un chef et d’un sous-chef de brigade,de 17 enquêteurs/trices et d’une secrétaire.Ceux-ci se répartissent dans deux unités, soit celle des mineurs et celle desmœurs, lesquelles recouvrent différentsdomaines de spécialisation. A l’heureoù ces lignes sont écrites, cette nouvellestructure doit encore faire l’objetd’une évaluation.

LES MINEURSBrigade des mineurs initialement, puisbrigade mineurs-mœurs, la BMM disposeà nouveau d'une division mineurs à partentière, depuis le début de l’année. Fontentre autres partie des missions du groupe,la délinquance juvénile selon l’IPJ 88, lesdélinquants sexuels mineurs, les fugueset les enlèvements. La prise en chargedes mineurs fait apparaître une délin-quance de plus en plus violente, que cesoit dans les incivilités de toutes sortes,dans les vols ou dans les agressions phy-siques. En sus du travail dit "répressif",une attention particulière est accordéeà la prévention. Il s’agit notammentd’entretenir un contact direct avec les

40d’existence pour la Brigade Mineurs-Moeurs

ans

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ANNIVERSAIRE

Com-adjt Jean-Pierre Deillon, chef BMM

DÉCÈS

Nous avons le triste devoir de rendre undernier hommage au cpl Jean-MarcBenvegnen, décédé tragiquement enservice le 19 juin 2003.

Il nous a quitté alors qu'il roulait à moto,une de ses passions dans laquelle ilexcellait. Cela devrait atténuer notredouleur. Et pourtant, aujourd'hui, nousn'arrivons pas à l’accepter.

Comment parler d'un homme qui avoué sa vie à l'exercice d'une causenoble et juste, celle de la sécurité d'unpays et de ses citoyens.

Jean-Marc Benvegnen était de la trempede ceux qui défendent les causes justes…loyal, solide, efficace et modeste, qualitésqui l'honorent tout particulièrement.

Aîné de deux enfants, Jean-MarcBenvegnen est né le 25 janvier 1963 àLausanne. Elevé dans une famille unie, ilfit, dès 16 ans, un apprentissage defonctionnaire postal en uniforme. Ilexerça le métier de facteur à Renens. Cejeune homme, au bénéfice d'une excel-lente éducation, se distinguait déjà poursa franchise et son sérieux.

Il accomplit son école de recrue enfévrier 1983 à Bière, dans les canonnierslance-mines, puis celle de sous-officieren janvier 1984.

Le 1er mai 1987, il débuta l'écoled'aspirant gendarme et fut nommé le1er janvier 1989.

Incorporé aux brigades de la circulation,il eut rapidement un très bon contacttant avec ses collègues qu'avec ses chefs.

Discipliné, ponctuel, d'uneprésentation toujours impec-cable, consciencieux, il était unpolicier juste.

Pour ses collègues des unités decirculation, c'est un ami quidisparaît aujourd'hui. Son amitiésincère va terriblement leurmanquer.

Dans un souci permanent deperfectionnement, il s'investitpleinement dans diverses acti-vités : former à l'emploi desmoyens de contrainte dans ledomaine du maintien de l'ordre,et ayant de réelles capacitéspédagogiques à instruire d'au-tres collègues, il fut désignéresponsable de l'instructiondans ce dicastère. Récemment, ila œuvré, comme la majorité des gen-darmes du Corps, sans compter ses heureset son énergie, dans un détachementde service d'ordre pendant les opéra-tions du G8.

Imperturbable, réfléchi, efficace etdynamique, telles ont été les qualités ducaporal Benvegnen.Une fois encore, l'actualité vient nousrappeler, avec brutalité, que notre métiern'est pas sans risques. Tout policier peutêtre confronté à la mort, à chaque instantde son activité, quelle que soit sa mission.

Le caporal Benvegnen avait un jardinsecret. C'était ses deux enfants, Jenniferet Christopher. Ses deux trésors, qu'ilaffectionnait par-dessus tout et qui luiont permis de surmonter toutes lesdifficultés de la vie actuelle.

L'immense vide ainsi créé par sa disparitionest difficile à supporter

Le Corps de la gendarmerie présenteà la famille du disparu ses sincèrescondoléances et lui exprime encoretoute sa gratitude pour les serviceséminents que son cher défunt a rendusau Pays de Vaud et à la gendarmerie.

Lt-col Alain Bergonzoli, Commandant de la gendarmerie

La Gendarmerie

vaudoise est en

Cpl Jean-Marc BENVEGNEN, 1963 - 2003

deuil.

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