poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

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© Paul Salu - Fotolia.com N°29 Mai/Juin 2011 Dossier EchoBio M A G A Z I N E echobio.fr echobio.fr Le coaching bio Le coaching bio Régimes à la mode, Régimes à la mode, pour ou contre ? pour ou contre ? Phyto-épuration maison Phyto-épuration maison Poissons et crustacés Poissons et crustacés La bio sort de l’eau La bio sort de l’eau La sobriété heureuse La sobriété heureuse de Pierre Rabhi de Pierre Rabhi

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© Paul Salu - Fotolia.com

N°2

9 M

ai/

Juin

201

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Dossier

EchoBioM A G A Z I N E

e c h ob i o . f r e c h ob i o . f r

Le coaching bioLe coaching bio

Régimes à la mode, Régimes à la mode, pour ou contre ?pour ou contre ?

Phyto-épuration maisonPhyto-épuration maison

Poissons et crustacésPoissons et crustacésLa bio sort de l’eauLa bio sort de l’eau

La sobriété heureuse La sobriété heureuse de Pierre Rabhide Pierre Rabhi

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En pleine pollinisation…Période clé du cycle de la nature, la pollinisation fait partie des rouages de la planète. Et en ce printemps fl euri, l’activité bat son plein, mobilisant toutes sortes d’insectes qui, lors de ballets incessants, ont l’immense responsabilité, tout en buti-nant, de transporter le pollen de fl eurs en fl eurs. Grâce à eux, la fécondation est rendue possible, donnant fruits et graines, base de notre alimentation.

Les abeilles ont le bourdonPlus de 70 % des cultures (presque tous les fruitiers, légumes, oléagineux, protéagineux, épices, café, cacao…) dépendent de la pollinisation, soit plus de 35 % de notre nourriture. Or, les insectes pollinisateurs se font de plus en plus rares pour ef-fectuer cette tâche vitale à la survie des espèces… Ils ont moins la pêche, et disparaissent peu à peu, victimes de la pollution de l’environnement et de l’usage intensif des pesticides. Les papillons et les abeilles sont les plus touchés, et déjà on note des baisses de rendement des cultures, et des impacts en cas-cade sur les espèces sauvages. La biodiversité est compromise, le danger est réel, et l’alerte est donnée…

Victimes du syndrome d’effondrement des colonies, les abeilles sont en première ligne, et subissent de très fortes pertes. Im-puissants face au désastre, les apiculteurs ne peuvent que constater cette hécatombe, sur laquelle se penchent les cher-cheurs sans donner de réelles solutions. Les analyses du pollen des abeilles retrouvées mortes détectent le plus souvent des traces d’insecticides, prouvant des intoxications aiguës. Certai-nes matières actives phytosanitaires sont parfois interdites de-puis des années ! Pourtant, les autorités mettent en avant des causes multifactorielles, des parasites aux changements clima-tiques… L’Union européenne vient même de désigner le labora-toire Anses de Sophia-Antipolis comme celui de référence pour s’attaquer sérieusement à ce problème crucial. Certes, tout est lié, mais la part des pesticides est certainement sous-évaluée… Et il n’y a pas que les agriculteurs à incriminer. Les jardiniers ont leur part de responsabilité. L’usage des pesticides, un petit coup de désherbant sur les allées, un pschitt d’anti-puceron sur les rosiers, un zeste d’anti-limace autour des salades… Pas éton-nant qu’à force, les abeilles attrapent le bourdon.

Christine Rivry-Fournier

EditoActualitésRégions ............................................4France ...............................................6Environnement ............................ 10

Portrait ...........................................11Heureux sans modération : Pierre Rabhi, une parole et des actes

Reportage ................................... 14Bio et AOC : l’oignon de Roscoff cumule les succès

Initiative....................................... 16Plus bio grâce au coaching

DOSSIER ................................ 18 à 29Aquaculture • Des crevettes bio en Charente• Cultiver des algues bio• Pour une pêche durable

et éthique

Art de vivre ................................30Les pièges des régimes minceur

Beauté ........................................... 33Huiles, beurres, macérats : Nourrir sa peau en douceurLe miel de Manuka, le sel et ses alternatives

Cuisine ..........................................38Le citron, un zeste vitaminé

Habitat ..........................................40L’assainissement individuel : les atouts de la phytoépuration

Jardin .............................................44Les fl eurs à déguster

Nouveautés Produits ....................46À vos agendas ! ...............................47Le coin des livres ............................50

Supplément Guide Maman-bébé

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Les Paniers marseillais, un réseau dynamiqueDans la région marseillaise, un réseau d’Amap pas tout à fait comme les autres, Les Paniers marseillais, s’active à dévelop-per une off re diversifi ée de paniers de quartier. “Nous faisons clairement un choix en faveur de la bio, explique Monique Diano, la présidente de l’association. Tous nos producteurs doi-vent être certifi és. Ce n’est pas forcément le cas dans toutes les Amap. Mais ce que nous voulons surtout, c’est amener les gens à la bio. C’est pourquoi nous proposons un accompagnement aux maraîchers qui veulent se lancer.” Plusieurs convention-nels ont déjà frappé à la porte des Paniers marseillais, depuis la création du réseau en novembre 2007. Avec succès : ils approvisionnent aujourd’hui l’une des 24 Amap du réseau (1 600 familles, soit 5 000 personnes concernées). En plus des légumes, d’autres produits sont proposés : fromage, pain, viande, fruits… Là aussi, tous les producteurs doivent être en bio. Et la philosophie Amap anime ces partenariats, avec

un engagement à la saison et un paiement avant livraison. “Il faut soutenir ces petites exploitations familiales et off rir à ces agriculteurs un revenu correct”, souligne Monique Diano. Le réseau des Paniers marseillais va recruter son premier salarié d’ici un mois : une preuve de plus de son dynamisme.http://lespaniersmarseillais.org/

Les Amap se portent bien en Aquitaine : depuis la création de la première en 2004, leur nombre est passé à 132, fi n 2010. Elles fournissent aujourd’hui 6 850 familles en légumes et aussi en fruits, et autres produits, et sont approvisionnées par 318 producteurs. Une grande majorité d’entre elles sont situées autour de Bordeaux et dans les Pyrénées-Atlantiques. Le Lot-et-Garonne et la Dordogne, moins fournis en Amap, sont quant à eux les champions régionaux pour les surfaces agricoles certifi ées bio. La vague de conversion observée en 2010 profi te aussi à la Gironde et à ses exploitations vitico-les. Côté cantines, l’approvisionnement en produits bio se structure rapidement dans la région : 25 lycées pilotes sont accompagnés, avec pour objectif l’introduction, au cours de l’année scolaire 2010-2011, de 10 % de produits de qualité et de proximité dont au moins la moitié en bio. Objectifs simi-laires pour les collèges et restaurants administratifs. Sans oublier le projet de création d’une marque régionale porté par la Région Aquitaine, qui profi tera aux produits bio régio-naux. De quoi les repérer plus facilement.

La bio pousse en Aquitaine

Tous les quinze jours, les élèves des 22 collèges de Cor-rèze mangent désormais un produit bio dans leur repas de midi. En février, dans le département, 8 200 repas complets et 29 500 repas partiels ont été servis grâce au partenariat noué avec Manger Bio Limousin, la plate-forme de distribution régionale de produits bio et locaux pour la restauration collective. “Introduire de manière régulière un produit bio dans le repas contribue à vulgariser la démarche, explique Marie Cadet, chargée de déve-loppement de la struc-ture. La bio commence à faire partie des habi-tudes alimentaires des jeunes. Et puis les sur-coûts liés aux produits bio sont ainsi lissés sur la durée.” Les comman-des régulières facilitent également le travail des agriculteurs qui peuvent planifier leur production, et donc mieux s’organiser. D’ailleurs, 87 % du chiffre d’affaires de Manger Bio Limousin est réalisé avec des produits locaux. Ce chiffre d’affaires a bondi de 80 % sur l’année scolaire 2009/2010. À noter que la plateforme limousine est adhérente à Manger bio ici et maintenant, une structure nationale qui anime, forme et fédère onze structures françaises.http://manger-bio-limousin.com/

Le Limousin bichonne ses élèves

ACTUALITÉS RÉGIONS

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Les dépenses d’énergie pour le logement ne cessent de grimper. 13 % des Français consacrent plus de 10 % de leurs ressources à payer cette facture d’énergie redoutée, et les conséquen-ces sociales et sanitaires sont lourdes. Les plus de 60 ans, propriétaires d’une maison ancienne d’avant 1975, située en zone rurale sont les premiers concernés. Sans moyens suffi -sants pour améliorer leur isolation thermique et changer de chauff age, ils subissent le froid pour limiter les charges. Les conditions de vie s’en trouvent vite dégradées. Afi n d’agir plus effi cacement, un observatoire national de la précarité éner-gétique vient d’être mis en place début avril, dans le sillage de la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010. L’objectif est de cerner les conditions de cette précarité et d’assurer le suivi des soutiens publics et privés. Déjà, plusieurs dispositifs sont en cours : tarifs sociaux pour l’électricité et le gaz, certifi cats d’économie d’énergie incitatifs, éco-prêt logement social, forfait de charges lié aux allocations logements, Fonds de solidarité logement, éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), crédit d’impôt développe-ment durable, microcrédit personnel, programme national “habiter mieux”… Encore faut-il que les bénéfi ciaires en soient informés.www.developpement-durable.gouv.fr

Elfe va suivre 20 000 enfants pendant 20 ans Lancée début avril, l’étude Elfe va se consacrer au devenir de 20 000 enfants sur 20 ans. Pour la première fois, des chercheurs de tous horizons vont enfi n suivre l’histoire de ce très large échantillon de bébés, nés en 2011, du début de vie jusqu’à leur 20e année. Les recrutements, tout le long de 2011, se font dans 344 maternités françaises. Il s’agit d’évaluer les eff ets de l’environnement sur les enfants, et de leur exposition aux produits chimiques, notamment en cocktails, aux rayons ionisants et ultraviolets, à la pollution de l’air intérieur et extérieur, au bruit, aux radiofréquences avec l’utilisation du téléphone portable. Contexte familial, économique, social et culturel : tous les aspects de la vie de l’enfant seront explorés pour mesurer leur infl uence sur son développement physique et psychologique, sa santé et sa socialisation. Cette étude ambitieuse et passionnante est pilotée par l’Institut national d’études démographiques (Ined), l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), en partenariat avec l’Établissement français du sang (EFS).www.elfe-france.fr

Le développement durable et les jeunesE-graine, association engagée dans l’éducation éco-logique, vient de lancer une nouvelle édition enrichie et actualisée du Développement durable et moi : l’eau, l’air, le sol. Destiné aux écoles, du primaire jusqu’à la 5e, cet outil pédagogique et ludique est constitué de documentaires éducatifs, de fi ches d’exercices et d’animation, de quiz, de jeux vidéo… Au travers de dessins animés racontant les aventures de la famille Kiagi, d’ateliers, de festivals, E-graine ne manque pas d’idées pour passionner les enfants et les intéresser à la protection de notre planète. Car les enfants sont les adultes de demain. Leur apprendre, en s’amusant, les grands principes du développement durable est essentiel.e-graine.org ; kiagi.org

Précarité et logements énergivores

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ACTUALITÉS FRANCE

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L’Agenda 21 motiveles petites communesLes Agenda 21 se multiplient : la France compte désor-mais 826 initiatives, émanant de régions, départements, communautés de communes, communes, établissements scolaires… Élaborés à partir d’un diagnostic partagé, une stratégie et un plan d’action pluriannuel se mettent en place. L’objectif est d’ancrer le développement durable dans le territoire. De multiples actions concrètes sont lancées : déplacements doux, zones piétonnes, créations de jardins familiaux, soutien à une agriculture plus économe en ressources et respectueuse de la biodiversité, construction de maisons pas-sives, conception d’espaces culturels et sportifs à haute qualité environnementale, formation de tous les enseignants du primaire au développement durable… Même les petites communes s’y mettent comme celle de Chancelade, bourgade de 4 100 habitants en Dordogne, avec l’im-plantation de jardins familiaux écologiques. “La parcelle est louée pour une valeur de 30 euros annuel, et chaque jardinier doit passer une convention avec la mairie pour suivre des règles bio de respect de l’environnement local”, explique la municipalité. Treillières en Loire-Atlantique, avec ses 7500 habitants, a organisé un forum “Graines d’idées” rassemblant 300 écoliers des classes de cours moyens de trois écoles primaires, et animé par des associations de développement durable

et le Groupement des agriculteurs biologiques. Com-merce équitable, isolation de l’habitat, fabrication

du compost sont déjà au menu.www.agenda21france.org

Malgré les efforts, le volume de déchets générés par les Français a presque doublé en 8 ans, passant de 6,8 millions de ton-nes expédiées en déchetteries en 2001 à 11,8 millions de tonnes en 2009. Quant aux déchetteries, si le nombre a été multiplié par dix depuis 1992, elles sont, pour plus de la moitié d’entre elles, vétustes et inadap-tées. “Elles doivent être impérativement rénovées et optimisées pour assurer la sécurité des biens et des personnes, amé-liorer la valorisation des déchets tout en maîtrisant les coûts”, indique l’Ademe.www2.ademe.fr

Préparer les déchetteries de l’avenir

Pétition sur les plantes médicinales : démêler le vrai du faux

Relayée largement par le Net, la péti-tion titrée “Guérison défendue, les

remèdes naturels que l’Union Européenne et les multina-

tionales pharmaceutiques veulent nous interdire” est exagérément alarmiste. Cet appel se rapporte à une directive euro-péenne sur les remèdes traditionnels à base de plantes adoptée en 2004, et qui entre en vigueur,

après une période de transition, le 30 avril 2011.

Mais quel est son contenu et faut-il s’en inquiéter, comme le

suggère le texte de la pétition ? Oui et non. Premier élément, la

directive réglemente la vente de remèdes à base de plantes médicinales. À ce titre, elle ne concerne ni les tisanes, ni les sachets d’herbes commercialisés en dehors des pharmacies, ni la culture de ces plantes (dont 15 % sont produites en bio dans l’Hexagone). Ensuite, elle soumet ces remèdes à des procédures d’autorisation simpli-fi ées… comme “c’était déjà le cas en France”, souligne Th ierry Th évenin, secrétaire général du syndicat des Simples. Du coup, le modèle français s’impose maintenant en Europe. “Or, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle, continue Th ierry Th évenin. Ces procédures réglementaires ris-quent d’appauvrir l’off re européenne de plantes médicinales, car leur coût est trop lourd à porter par les petits producteurs.”

www.syndicat-simples.org

8 EchoBio / Mai Juin 2011

ACTUALITÉS FRANCE

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Les énergies marines sur la vagueEn 2020, les énergies de la mer pourraient représenter 3,5 % de la consommation électrique française, avec les deux-tiers produits par l’éolien off shore. Selon l’Ademe qui lance des expérimentations en mer pour valider les systèmes et en évaluer leur impact sur l’environne-ment, ces technologies innovantes sont prometteuses. D’autant plus qu’avec plus de 10 millions de km2 de ter-ritoire maritime, la France possède l’un des plus grands gisements mondiaux d’énergies marines, sous toutes ses formes : énergie des courants marins (hydroliennes), des

marées (marémotrice), des vagues (houlomotrice), des éoliennes en mer, thermique, biomasse marine, des gradients de salinité (osmotique). Développer ces énergies fait partie des priorités du Grenelle de la mer de 2009. L’enjeu est la création d’une fi lière industrielle valorisant ce capital maritime en énergie renouvelable dont la France a tant besoin. Le programme vise à installer 1 200 éoliennes.

Contre-offensive des pro-OGMSorti mi-avril, un rapport de la Commission européenne pointe du doigt le manque d’études fi ables sur les OGM, en Europe mais aussi dans le monde, en terme d’impact socio-économique. Or, plus que jamais, les pro-OGM conti-nuent leur off ensive, en “verdissant” leur communication, par le biais de données socio-environnementales présentées comme positives dans les domaines de la biodiversité, des économies en eau, de la hausse des rendements… Mais peu de chose sur l’usage des pesticides, notamment des herbici-des, sur lesquels se base l’intérêt supposé de certaines plantes génétiquement modifi ées (PGM), notamment le soja, espèce la plus cultivée (rappelons que ces variétés sont tolérantes aux herbicides). Ce, alors qu’une nouvelle étude, canadienne cette fois, vient de montrer un fort taux d’herbicide (glypho-sate) et d’insecticide (lié aux protéines Bt), détecté dans le sang de femmes, dans un pays où les OGM sont légion.

Le Parlement européen en débatDans l’Union Européenne, le débat est

plus que jamais d’actualité, mis à l’or-dre du jour au Parlement. Il s’agit de

faire évoluer la législation, en vue d’attribuer davantage de pouvoir décisionnaire aux États membres. Depuis 1998, l’Union européenne n’a autorisé que deux Plantes géné-

tiquement modifi ées (PGM) en culture : le maïs MON810 en 1998 et la pomme de terre Amfl ora en mars 2010. Et la Commission peine à rassembler l’appui politique nécessaire à l’autorisation de

culture de nouvelles PGM. Les moratoires se multiplient : France, Allemagne, Luxembourg, Autri-che, Hongrie et Grèce interdisent la culture du MON810. Pour la pomme de terre, le Luxembourg et la

Hongrie se sont positionnés contre. Si, sur la planète, la hausse des surfaces semées en PGM, surtout soja et maïs, mais aussi coton et colza, se poursuit, avec un bond de 10 % en 2010 pour atteindre 148 millions d’hectares (contre 37 millions d’hectares en bio), elle stagne en Europe, alors le lobbying est à son comble. En France, les arrêtés municipaux interdisant la culture OGM – signe fort de l’opposition citoyenne à ces cultures – sont systématiquement annulés, comme celui de Valence tout récemment, pour “absence de péril imminent”. La question est bien de savoir si les autorisations vont être facilitées, si les clauses de sauvegarde seront maintenues… Le bras de fer autour des OGM continue.www.infogm.org ; http://ec.europa.eu/food/food/biotechnology/index_en.htm

Les noisettes bio commer-cialisées en France provien-nent toutes de Turquie, d’Italie et de Sicile. Dans l’Hexagone, très rares sont les producteurs de noiset-tes qui ont osé le passage en bio. Et pour cause : les vergers sont ravagés par le dénommé “balanin”. À ce jour, il n’existe pas de produit homologué en bio pour lutter contre ce coléoptère destructeur qui peut anéantir jusqu’à 80 % d’une récolte ! Pourtant, des solutions alternatives sont à l’étude et font naître l’espoir de voir se développer une production française de noisettes bio : une coopérative du Sud-Ouest se lance dans la réalisation d’un itinéraire technique pour les bio. L’enjeu : réussir à éviter les dégâts dus au balanin. Car une fois ce ravageur écarté, la culture du noisetier ne présente pas beaucoup de diffi cultés en bio. D’ici quelques années peut-être, des noisettes produi-tes en France seront présentes sur les étals des magasins spécialisés ou à la base des savoureuses pâtes à tartiner… Affaire à suivre !

Bientôt de la noisette bio française ?

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ACTUALITÉS ENVIRONNEMENT

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PORTRAIT

Fermier, écrivain et militant, Pierre Rabhi est l’un des pionniers de l’agriculture biologique. Inventeur d’un nouveau mode de vie basé sur la modération, il promeut une “sobriété heureuse”, la seule manière de faire cohabiter près de 7 milliards d’humains… et une vraie source de bonheur.

La “sobriété heureuse”, n’est-ce pas un concept de plus ?Notre modèle actuel de société, né dans les années 1960, s’est établi sur le pillage de la planète, au niveau des matières premières comme de la main-d’œuvre bon marché. Mais la Terre est un espace limité avec des ressources qui le sont également. Si nous venons à manquer de pétrole, toute la société s’eff ondre, ce qui prouve la vanité de ce modèle extrêmement fragile. Il est temps de construire une magni-fi que civilisation de la modération qui, elle seule, pourra nous satisfaire.

N’est-ce pas un peu idéaliste ? Cette posture, ma famille et moi-même l’avons adoptée dans notre quotidien ; elle a été un choix de vie dès l’âge de 23 ans quand j’ai décidé, avec mon épouse Michèle, d’ac-quérir 4 hectares de terre rocailleuse dans les Cévennes et d’entamer une activité agricole, sans eau ni électricité les 1ers temps. Je ne théorise pas ! Nous avons commencé avec un troupeau de chèvres dont nous commercialisions les fromages sur le marché avant de nous diversifi er tout en optant, d’emblée, pour l’autolimitation. Cette vie a permis de faire de la littérature, de la musique. Si j’avais été occupé à plein-temps, je n’aurais pas pu voyager dans le monde et diff user ces méthodes agricoles écologiques.

Le quotidien de votre famille n’a pas été exempt de dissensions et divergences…Pour moi, la vie est un chemin initiatique, avec des passa-ges diffi ciles dans le couple, dans la relation aux autres. De ces obstacles, je tire des leçons qui me poussent à changer, à me construire. On ne peut pas s’accomplir sur un che-min uniquement moquetté. Or, dans notre société, on nous

conforme à notre culture et on n’en bouge plus jusqu’à la fi n. Aussi beaucoup de gens se contentent-ils d’un cadre limité et restreint.

Et les enfants, comment leur parler de modération sans tomber dans la frustration ?La frustration…, tout dépend de ce qu’elle produit. Si elle éveille à d’autres compréhensions à travers l’épreuve, c’est positif. Certes, en tant que parent, on fait toujours des erreurs. En ce qui nous concerne, la plus grande de nos préoccupations était de savoir si nos 5 enfants n’allaient pas, plus tard, nous reprocher notre choix. C’est tout le contraire, ils sont tous très sensibles à la beauté de la nature. Ils sont aussi plein d’innovations. L’un de mes fi ls, guitariste classi-que, a inventé un moteur de voiture très économe en énergie et peu polluant. Il négocie maintenant avec diff érentes fi r-mes automobiles pour envisager la commercialisation de ce prototype. Ma fi lle Sophie a fondé sur la ferme familiale une école qui propose une pédagogie Montessori de la maternelle au collège. Apprenons aux enfants la solidarité plutôt que la compétitivité. Il faut avant tout les éveiller à eux-mêmes pour qu’ils fassent, ensuite, leurs propres choix.

À quoi avez-vous renoncépour vivre suivant vos idées ?Ce mode de vie n’invite pas à renoncer à l’essentiel, comme être nourri, vêtu, soigné. Trois milliards d’êtres humains sont en insuffi sance alimentaire, cela veut dire que l’humanité n’a pas réussi à satisfaire l’essentiel des besoins pour un grand nombre tandis que, chez une minorité, le superfl u n’a aucune limite. Cette répartition des ressources est totalement immo-rale, le superfl u est distribué au détriment de l’indispensable. Sans parler des déchets que génèrent les pays riches.

Heureux sans modération

Pierre Rabhi, une parole et des actes

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Pierre Rabhi : mini-BIOgraphie1938 : naissance en AlgérieAlgérie au sein d’une famille musul-mane traditionnelle.1943 : suite au décès de sa mère, l’enfant est confi é à un couple d’Européens, à Oran, qui lui transmet une cultu-re française.1954 : peu après le début de la guerre en Algérie, il gagne ParisParis où il travaille ensuite comme ouvrier spécialisé.1960 : accompagné de sa future épouse Michèle, il s’éta-blit en ArdècheArdèche où il fonde une ferme au sein de laquelle grandiront cinq enfants.1972 : après avoir découvert l’agriculture biologiqueagriculture biologique et écologique, il applique avec succès ces méthodes en éle-vage comme aux champs.1981 : il commence à transmettre son expérience agroé-cologique en France, en Europe et en Afrique.1988 : Pierre Rabhi est reconnu comme expert interna-expert interna-tionaltional pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la désertifi cation.1999-2000 : création de l’association Terre & Humanis-Terre & Humanis-meme pour la transmission de l’éthique et de la pratique agroécologique.2002 : participation à la campagne présidentielle française.2004 : naissance du centre agroécologique des Ama-nins, à la Roche-sur-Grâne (Drôme).2006 : lancement du Mou-Mou-vement Colibrisvement Colibris dont la mission est d’aider chacun à construire, à son échelle, de nouveaux modèles de so-ciété fondés sur l’autonomie, l’écologie et l’humanisme.

12 EchoBio / Mai Juin 2011

PORTRAIT

Peut-on demander aux habitants des pays en voie de développement de renoncer au mode de vie occidental très envié ? Il faut démystifi er la pseudo-réussite du monde occidental ; certes, le progrès technologique est indéniable, mais il est dévoyé. Le mirage est tellement important… comment leur dire qu’au cœur même de la prospérité, il y a des misères atroces, qu’on prend de plus en plus de drogues, de tran-quillisants, d’euphorisants… En France, les gens voient que c’est décevant.L’Occident, en dehors des langues, c’est l’uniformisation. Où est le folklore ? Quel temps est aujourd’hui donné à la beauté, à la culture, à la contemplation ? À toutes ces populations qui regardent vers l’Occident avec envie, j’explique que ce modèle a commencé à détruire notre société, notre lien à la terre. Les voyageurs du XVIe siècle qui parcouraient l’Europe décrivent une multitude d’ethnies, de langues, de coutumes, d’habits. Chaque communauté humaine organisait sa vie en fonction de la nature dans laquelle elle s’inscrivait. L’Europe a commencé par éliminer sa propre diversité avant de suppri-mer celle d’autres pays, lors du processus de colonisation.

Quels sont les freins à la diffusion de vos idées ?J’avoue que ce discours a de plus en plus de succès parce que le contexte actuel met bien en évidence que l’être humain est contingent. Si vous perdez votre travail, vous n’êtes plus rien car on a subordonné la vie à l’argent. Il n’est pas normal qu’un être humain ne dépende que de son salaire.Je ne demande pas qu’on saute d’une logique à une autre à pieds joints. Commençons par limiter notre appétit per-manent car le “toujours plus” donne le pouvoir à ceux qui nous assoiff ent…

Est-ce possible d’adopter ce mode de vie en ville ?Les êtres humains ne sont pas faits pour vivre dans du hors-sol où le seul reste de nature existe par du géranium ou du poisson rouge ! Si on continue ainsi, il y a aura des pénuries alimentaires graves. Chaque communauté doit pouvoir assu-rer sa survie biologique là où elle est ! Créons un mouvement qui va équilibrer ville et campagne car la ville ne peut pas être une solution défi nitive ; sans la nature, on ne peut pas vivre. Le mouvement des Oasis en tous lieux que j’ai créé répond à cela. On peut imaginer des oasis urbaines avec moins d’argent et plus d’échange, de troc… Je rêve qu’un immeuble soit une communauté, que les voisins de palier se rendent des services, qu’ils s’organisent des petits événe-ments conviviaux.

À quelles actions vous préparez-vous ?La Fondation Pierre-Rabhi pour la sécurité, la salubrité et l’autonomie alimentaire des populations a été récemment créée. Je rentre tout juste du Maroc où nous avons engagé un programme destiné à initier des populations paysannes à des pratiques agro-écologiques pour, non seulement se nourrir en qualité, mais aussi respecter voire régénérer le milieu vivant. Ce type d’action me tient debout car j’ai l’im-

pression d’être dans une voie constructive.Nous préparons aussi la campagne présidentielle de 2012, mais sous une autre forme qu’en 2002 – à l’époque, en l’es-pace de 3 mois, nous avions recueilli 200 signatures d’élus ! Aujourd’hui, il y a encore plus de gens qui partagent nos valeurs mais je n’ai pas l’intention de créer un parti poli-tique. Nous voulons que l’avenir se prépare non pas par le pouvoir politique mais par la société civile qui innove dans tous les domaines et propose des alternatives qu’on ne peut plus qualifi er de marginales. Il faut considérer la modération comme un art de vivre majeur. Pour cela, il est nécessaire de travailler sur l’être humain car aucun changement de société ne s’opérera si l’homme ne change pas : on peut manger bio, recycler son eau, se chauff er avec le soleil et exploiter son voisin. Enfi n, on oublie complètement que vous comme moi, nous sommes la nature ! Il est urgent de retrouver le caractère sacré, divin de la vie.

Propos recueillis par Gaëlle Poyade

www.fondationpierrerabhi.org

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EchoBio / Mai Juin 2011 13

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Corb

is

Leader politique, chef spirituel, gourou ? Rien de tout cela. Si les convictions de Pierre Rabhi sont inébranlables, il les expose en toute humilité, plus soucieux d’éveiller les consciences que

de convaincre la population. Aussi, pour illustrer ce souhait d’autonomie, voici quelques pensées amenant la réfl exion (1) :

Sobriété, modération, autolimitation…La sobriété “peut être considérée comme une posture délibé-rée pour protester contre la société de consommation ; c’est, dans ce cas, une forme de résistance déclarée à la consom-mation outrancière. Elle peut être justifi ée par le besoin de contribuer à l’équité, dans un monde où surabondance et misère cohabitent.”

Une économie… pas très économe“Ce que nous appelons “économie” est précisément la néga-tion de l’économie. Jamais l’humanité n’a été aussi dissipa-trice que sous ce prétexte des ressources et des biens néces-saires à sa survie.”“J’évite la GMS car elle est totalitaire dans son mode de fonctionnement. On me dit que faire ses courses ailleurs coûte plus cher ? Tant pis, je m’impose la Taxe à la Sociabilité Ajoutée (TSA)”. (2)

Le hic des cosmétiques“Les dépenses de bijoux, vêtements, soins, produits dits de beauté, etc. ne sont pas négligeables dans le bilan global de la consommation des nations prospères. […] Notre intention n’est ni de culpabiliser les femmes, ni de remettre en question les pratiques et comportements millénaires mis au service de la beauté et du charme féminins, qui embellissent la vie et nos vies. Mais […] comment se fait-il que cela soit aussi dispendieux ?” “L’on voit au sein de la pauvreté, dans une multitude de pays, une élégance féminine et masculine de tous les âges, mais à très faible coût. Ainsi, élégance charme et beauté ne sont pas incompatibles avec la sobriété et ne sont pas subordonnés au niveau des dépenses que l’on peut y consacrer.”

La part du colibri (3)“Il ne faut surtout pas minimiser l’importance et la puissance des petites résolutions qui, loin d’être anodines, contribuent à construire le monde auquel nous sommes de plus en plus nombreux à aspirer.”

(1) Elles sont extraites de Vers la sobriété heureuse, Pierre Rabhi, Actes Sud, 2010.(2) Conférence donnée à Quimper le 16 mars 2011.(3) En référence à la légende du colibri qui a donné son nom au Mouvement citoyen impulsé par Pierre Rabhi. http://www.colibris-lemouvement.org

Nuage de mots clés

Page 14: poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

Le pays du Léon, situé en Bretagne, ravitaille la France entière en choux, artichauts, alliums… Dans cette zone légumière léchée par la Manche, Luc Calvez fait fructifi er son Potager bio du Kernic grâce, notamment, à la star du pays : l’oignon rosé de Roscoff.

Le Potager du Kernic, situé à Plounévez-Lochrist, dans le Finistère, s’étend sur 17 hectares ; là, Luc Calvez y cultive oignons, échalotes, choux-fl eurs et environ 6 hectares de céréales, période de repos accordé à la terre. En plus de ces cultures traditionnelles, ses serres de 9 000 m2 abritent tous les légumes d’été, courgettes, salades, pommes de terre primeur, tomates anciennes, poivrons, aubergines, concombres…Mais ce qui fait la particularité du Potager du Kernic, ce sont ses oignons qui affi chent fi èrement deux blasons : la bio et l’AOC. Plounévez-Lochrist est l’une des 24 communes sur lesquelles s’exerce l’Appellation d’Origine Contrôlée Oignon de Roscoff . “Dès 1909, on en a cultivé ici”, affi rme Jean Calvez qui, à 73 ans, est la mémoire vivante de la ferme transmise à son fi ls. Ce dernier, né dans une lignée d’agriculteurs, per-pétue la tradition de cet oignon “fait main” car, en plus de la culture sur 2 hectares, il réalise lui-même la semence d’oignon. “Je travaille avec la variété qu’a créée mon grand-père, explique-t-il. C’est donc le “même” oignon qui est produit depuis près d’un siècle au Potager du Kernic.” Toutefois, chan-

gement d’époque, changement d’objectif. “Mon grand-père cherchait, dans le travail de sélection, le rendement tandis que moi, j’essaie d’obtenir un oignon “grappable”, c’est-à-dire qui se tresse bien, c’est pourquoi je ne le laisse pas grossir autant”, nuance le quadra. Ainsi présentés, ses oignons à la tuni-que antocianée se conservent jusqu’à 10 mois. “Mais ne les stockez jamais dans votre frigo, l’humidité leur serait fatale”, rappelle le producteur.

La semence d’oignonLa semence s’obtient en replantant de gros oignons parmi les plus beaux, sous une serre, début avril. Ils vont ensuite monter comme un poireau avec un capitule, un “pompon” porteur de fl eurs. En juillet, les abeilles entrent en jeu, polli-nisant les fl eurs qui donnent naissance à la graine d’oignon. Le producteur récupère ces graines en août et les stocke au congélateur (il peut les garder jusqu’à 5 ans !). Luc Calvez

Bio et AOC

Fleuron de l’exploitation, les oignons rosés de Roscoff sont vendus tressés.

14 EchoBio / Mai Juin 2011

L’épopée des Johnnies En 1828, un cultivateur rosco-vite, Henri Ollivier, affrète une gabarre, la charge d’oignons et, avec trois compagnons, se di-rige vers l’Angleterre. Il trouve là le moyen de rentabiliser la saison morte agricole que re-présente l’automne quand tous les légumes d’été ont été livrés. C’est le début de l’aventure des “Johnnies”, ces “Petits Jean” qui partiront désormais chaque an-née en août, de l’autre côté de la Manche, pour vendre, à pied ou à vélo, leurs oignons tressés en faisant du porte-à-porte. Orga-nisés en “compagnies”, associa-

tions saisonnières comprenant de quinze à trente membres, les Johnnies voient cependant leur nombre décliner après la Se-conde Guerre mondiale pour fi -nalement se réduire à quelques individus de nos jours. Mais le savoir-faire cultural, lui, ne s’est pas perdu, récompensé par une Appellation d’Origine Contrôlée tandis que la Maison des John-nies et la fête de l’oignon (les 19 et 20 août prochains) perpétuent à Roscoff la mémoire de ces pay-sans bretons ayant pris en main leur destin économique.

L’oignon de Roscoff cumule les succès

REPORTAGE

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EchoBio / Mai Juin 2011 15

eff ectue aussi cette activité de multiplication par solidarité envers ses confrères bio de la zone AOC car aucun semencier n’affi che à son catalogue d’oignon bio de Roscoff ! Sans lui et un ou deux autres confrères, il serait donc impossible de le trouver en qualité bio.

Une culture délicateL’oignon n’aime guère l’humidité qui laisse planer sur sa tête deux menaces majeures, le mildiou, une maladie du feuillage, et le Botrytis allii, une pourriture de conservation ; toutes deux résultent de l’apparition de champignons indésirables. Mais le producteur fi nistérien a plus d’un tour dans son sac pour s’aff ranchir de ces épées de Damoclès : “Je trempe sys-tématiquement à l’eau chaude les porte-graines – les oignons qui donneront les semences. Puis, lors de la récolte, je ne les laisse pas traîner au champ mais me dépêche à passer une lame dessous pour soulever les oignons et éviter qu’ils ne se chargent en eau. Enfi n, je pratique la thermothérapie. Il s’agit d’entasser les oignons sous une bâche afi n d’atteindre une tem-pérature de 36 degrés pendant 4 jours.”Le désherbage est aussi regardé de très près. Pour limiter l’invasion des “mauvaises herbes”, une bâche en plastique biodégradable est posée sur les rangs. Fabriquée à partir de pulpe de betterave, elle est enfouie dans la terre ou compos-tée après récolte. Son coût est deux fois supérieur à celui de son homologue jetable mais elle évite de payer les frais de recyclage et répond mieux, selon le producteur, aux valeurs de la bio. La dextérité des planteurs d’oignons est aussi déter-minante. Au moment de repiquer les semis, entre le 20 mars et le 15 avril, le coup de main est primordial : “plus le trou est petit, moins on a, plus tard, de mauvaises herbes à arracher, autour de l’oignon”, explique Luc Calvez. Lors du repiquage, il ne faut pas moins de 20 personnes pendant 4 jours pour couvrir 2 ha ! Et c’est encore à la main que sont ramassées les 60 tonnes d’oignons, début août.

La star de la vente à la fermeBien qu’il vende essentiellement en gros à deux expéditeurs de fruits et légumes bio – SARL Poder et Pro-Natura – Luc Calvez entend développer le circuit court. Le vendredi, en fi n d’après-midi, son magasin propose une vingtaine de variétés de légumes à une petite trentaine de clients fi dèles. Outre les classiques, la boutique initie à des légumes moins connus comme l’hélianti, une variété de topinambour dont les raci-nes sont très appréciées et se consomment en jus, gratin ou vinaigrette. Ou encore l’Oca du Pérou, un tubercule de cou-leur jaune ocre, tirant sur le rose et le rouge chez certaines variétés. Sa saveur est voisine de celle de la pomme de terre, mais avec l’acidité de l’oseille en plus. Vendu de préférence au moment des fêtes de fi n d’année, il se prépare de diverses manières : cuit à l’eau, frit, sauté… En été, les touristes s’arrêtent volontiers au Potager du Ker-nic pour découvrir les spécialités locales comme l’oignon rosé de Roscoff dont Luc vante le goût sans pareil. “Juteux et croquant quand il est savouré cru, le bulbe se défend encore mieux cuit. Là, il commence à fondre dans la bouche et le piquant s’estompe au profi t de la saveur sucrée”. La tarte aux oignons faite maison est là pour le prouver !

Gaëlle Poyade

Luc Calvez a ouvert sur sa ferme, à Plounévez-Lochrist, dans le Finistère, un petit magasin pour mettre en valeur la diversité de

ses productions.

L’oignon AOC de Roscoff : de la main du producteur à celle du consommateurEnviron 600 tonnes d’oignons AOC de Roscoff sont commercialisées chaque année mais fort peu en bio. En effet, sur les 65 producteurs, seuls 4 sont, aux côtés de Luc Calvez, engagés dans cette démarche qualité et convertis à l’agriculture biologique. Pourtant, le ca-hier des charges AOC se rapproche des efforts des bio. Ainsi, s’il autorise les traitements chimiques durant la culture, il interdit en revanche tout anti- germinatif. De plus, chaque oignon passe dans la main du pro-ducteur qui procède à un ébarbage soigneux au cours duquel les racines sont retirées, ou bien les tresse en-semble pour donner de jolies grappes à suspendre en cuisi-ne. Afi n de limiter les échanges gazeux et prolonger la conser-vation du bulbe, la queue de l’oignon doit mesurer au mini-mum 5 cm. Enfi n, l’AOC encadre le carac-tère saisonnier de cette pro-duction puisqu’il est interdit d’en vendre au-delà du 1er mai.

L’oignon de Roscoff a reçu le label AOC

le 22 octobre 2009, 6 ans après l’oignon doux des Cévennes.

Page 16: poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

Manque de vitalité, fatigue chronique, sommeil pertur-bé, envie de mincir, enfants toujours enrhumés, stress permanent… La vie n’est pas un long fl euve tranquille ! Face aux problèmes quotidiens qui s’accumulent, l’ac-compagnement d’un coach peut être utile.

Créé à l’origine pour les sportifs de haut niveau, puis réservé aux chefs d’entreprise ou aux sphères politiques, le coaching a élargi son champ d’action. Sa consonance anglo-saxonne et son côté “tendance” peuvent, au premier abord, faire hésiter. Mais halte aux cli-chés, le recours au coaching n’est pas si futile ! “Il off re un accompagnement individualisé à ceux qui veulent amélio-rer leur vie, la faire évoluer, changer de cap ou réaliser un projet, explique Éric Darche, coach-naturopathe. Ce n’est ni du conseil, ni de la formation, ni de la thérapie. Le coaching n’apporte pas de solutions toutes faites, c’est au coaché de trouver celles qui lui correspondent. Au niveau professionnel ou privé, le pro-cessus est le même.” Palliatif à un man-que de communication, de liens et de repères dans une société de plus en plus individualisée et exigeante ? N’empê-che, le coach peut off rir un vrai coup de pouce bénéfi que et durable. Une opportunité pour ceux qui aspirent à une vie plus saine, plus écolo, plus bio sans savoir comment s’y prendre…

Un appui personnalisé

Plus bio grâce au coaching

De nouvelles habitudes alimentaires, plus saines, constituent souvent la première

étape d’un coaching de vie.

À l’écoute de la familleEn Avignon, Corrine Daries Morelli est coach de vie depuis cinq ans. Diété-ticienne de formation et naturopathe, elle accompagne surtout des familles, suite à l’appel de mamans débordées : “le déclencheur est souvent les enfants qui accumulent rhumes ou otites. Les parents réalisent alors qu’il y a peut-être des choses à changer dans leur mode de vie, leur alimentation, leur rapport à la santé et ce, sans savoir par quel bout commencer.” La démarche de Corrine s’articule autour de plusieurs rendez-vous à domicile et d’un suivi par mail. Ses interventions varient selon les attentes de chacun. “Elles s’adaptent aux objectifs à atteindre.” Le premier rendez-vous déborde souvent sur l’heure impartie, pour être attentif à chaque membre de la maisonnée. “Le besoin d’être écouté est réel car plus personne n’a le temps de le faire…” Le coach, lui, est entièrement disponible, sans a priori, pour aider à la formu-lation des soucis quotidiens. Car, de la théorie à la pratique, il y a souvent

un gouff re… “Les mamans, – car les demandes émanent en majorité d’elles –, savent qu’il faut équilibrer les menus, mais dans le concret, ce n’est pas évi-dent. Elles aspirent à manger bio, sans connaître les ingrédients essentiels, ni savoir les combiner et les cuisiner. Elles sont attirées par les plantes, les huiles essentielles ou les teintures mères, mais que choisir ?” Avec elles, la coach revi-site le frigo… et les habitudes, pour les faire évoluer peu à peu, et faciliter le quotidien. “Supprimer les grignotages, lire les étiquettes, acheter bio en direct du producteur, manger plus de légumes, frais, de saison, moins de viande… sont autant de réfl exes à s’approprier.”

Du magasin à la cuisineÀ Paris et sa périphérie, Benjamin Dariouch, jeune coach trentenaire, va même jusqu’à accompagner ses clients dans les magasins bio. “La troisième séance de ma prestation se passe dans les rayons, afi n de faire découvrir concrète-ment tous les ingrédients spécifi ques indis-pensables pour manger sain et équilibré.” Pour ceux qui n’ont en jamais franchi les portes, c’est parfois un “choc cultu-rel”. “Je coache aussi des hommes, stressés, fatigués, conscients de l’urgence de revoir leur façon de se nourrir pour garder la forme, mais sans y connaître grand-chose, et parfois avec des a priori.” Tout l’art est de leur ouvrir de nouvelles perspectives culinaires, non rebutantes. Le premier rendez-vous, en face à face, à domicile ou dans un autre lieu, cerne les habitudes de vie, les mauvais réfl exes alimentaires, le rapport au sucre, au sel, au lait… “Je

INITIATIVE

16 EchoBio / Mai Juin 2011

Le suivi personnalisé, basé sur des

entretiens indi-viduels, aide à

atteindre ses objectifs.

Page 17: poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

Un nouveau métierLe coaching bio-écolo s’adresse aussi aux femmes enceintes, aux personnes stressées, aux candidats aux changements de vie, aux apprentis jardiniers… Sa-chez que ce nouveau métier n’est pas réglementé, aucun diplôme n’est reconnu par l’État. Avant de vous engager, informez-vous précisément sur les compéten-ces du coach, son expérience, sa déontologie, ses formations. Les tarifs sont très variables, à partir de 60 euros l’heure, selon la qualifi cation, la prestation offerte et sa durée. Les formations privées ne manquent pas, quelques universités en proposent, mais elles sont surtout destinées au coaching professionnel.

www.naturacoach.com - www.lecoachgrossessebio.com - www.ericdarche.com

ne propose pas un changement radical, mais d’évoluer à partir de ses goûts et des contraintes de son quotidien. Par exemple, l’apport de fi bres au petit-déjeuner, pour quelqu’un qui n’avale qu’un café depuis des années, doit se faire avec parcimo-nie, au risque de perturber son transit. Il faut aussi apprendre à mâcher, c’est tout simple.” En quatre séances, Ben-jamin Dariouch amorce une nouvelle dynamique chez son client, visant à le rendre vite autonome. “Changer la façon de se nourrir est la première étape, pour réapprendre à écouter son corps, renouer le lien avec la nature, et faire évoluer sa vie.” De formation marketing, un début de carrière en grande distribution lui a ouvert les yeux sur l’off re industrielle dénaturée. Passionné de cuisine, cet “écolo-gourmand” prolonge aussi son coaching par des cours à domicile.

Des changements durables“Acquérir les connaissances dans les livres ne suffi t pas à tout le monde, confi rme Éric Darche, naturopathe depuis 18 ans, également auteur. Et le changement ne passe pas forcément par une consultation en cabinet.” C’est pourquoi en plus de son activité de praticien, ce naturopathe aixois s’est formé au coaching. Et il vient de lancer un protocole pour mincir sans risque pour sa santé. “L’approche est prag-matique, basée sur la relation humaine et l’empathie, adaptée à chacun, sans faire culpabiliser. Ce n’est pas du soin, mais des techniques pour désamorcer des réfl exes alimentaires néfastes.” En pédagogue, Éric Darche insiste pour décortiquer les mécanismes qui régissent l’assimi-lation des nutriments et leurs actions sur l’organisme et le psychisme. Il fait prendre conscience de l’impact de l’in-dice glycémique, de l’équilibre acido-basique… “On ne modifi e ses habitudes

alimentaires que lorsqu’on comprend comment ça marche, comme l’incidence de l’absorption de produits médiocres, notamment raffi nés, qui impacte le sys-tème hormonal.” Pour ce programme, il s’est entouré d’une autre coach, spécia-lisée dans le développement personnel : “Cela complète mon approche car il faut aussi agir sur la pensée qui aff ecte le com-portement, ainsi que l’assimilation des nutriments”, résume-t-il. Afi n d’élargir son impact, son coaching se fait désor-mais par internet.

Incontournable internetEn matière de coaching, le web tend à s’imposer. De nombreux sites proposent des formules payantes, plus ou moins personnalisées. Au printemps, on voit éclore une ribambelle de régimes amai-grissants coachés, basés sur l’envoi de menus et de conseils, à des fréquences et tarifs variables. Même la chef de cui-sine, Laurence Salomon, et le médecin Lylian Le Goff , personnalités du monde de la nutrition bio, se prêtent au jeu en prodiguant leurs conseils en coa-ching minceur. “Il s’agit de faire profi ter au plus grand nombre des bienfaits de l’alimentation bio équilibrée, grâce des formules adaptées à diff érents types de

demandes”, argumentent-ils. À défaut d’une approche individuelle de visu, ils apportent des données plus générales, et répondent par mail aux questions individualisées. “Nous expliquons com-ment manger sainement, sans risque de reprise de poids, tout en étant rassasiés et en maîtrisant son budget.” Lauren-ce Salomon, elle-même naturopathe, insiste sur l’importance de ne pas aff a-mer, ni de frustrer. Pourtant, au regard des commentaires sur les forums, rien ne vaut le coaching personnalisé !

Christine Rivry-Fournier

EchoBio / Mai Juin 2011 17

Des coachés motivés“Après maints régimes non concluants, avec un effet yoyo inquiétant, j’ai contacté un coach spécialisé dans le conseil en nutrition bio, et en quelques séances, j’ai compris mes erreurs.” (Marianne, 32 ans, Paris)“Mon rythme de vie m’empêchait de faire attention à ma forme, je man-quais de vitalité, sans me sentir malade, il y avait juste plusieurs choses qui clochaient. Le coaching, lors d’entretiens directs ou par mail, m’a aidé à prendre de nouvelles décisions bénéfi ques.” (Jean-Loup, 46 ans, Lyon)“J’ai pris un congé longue durée pour élever mes quatre enfants, mais j’ai dû faire appel à un coach quelques mois pour m’aider à organiser mon quo-tidien dans un sens plus écologique. J’avais besoin d’un accompagnement global.” (Élodie, 43 ans, Avignon)

Corrine Daries Morelli, Benjamin Da-riouch, Éric Darche : des coachs qui

répondent à un réel besoin d’accom-pagnement vers le changement.

Page 18: poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

Poissons

Truite, bar, dau-rade, crevette im-périale sont les principales espèces élevées en France selon les méthodes bio. Cette aquacul-ture, encore timide, compte environ 25 éleveurs. Venus d’ailleurs, saumon, tilapia, panga arri-vent aussi sur nos étals, mais au total on ne dénombre pas plus de 15 es-pèces bio (0,1 % des volumes), sur la pe-tite trentaine qu’on sait aujourd’hui élever dans le mon-de. C’est très peu à côté des 500 espè-ces comestibles of-fertes par la pêche !

L’aquaculture bio fait surface

et crustacés

18 EchoBio / Mai Juin 2011

DOSSIER

Page 19: poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

Aujourd’hui, l’aquaculture fournit la moitié des besoins en poissons contre 9 % en 1980. Et ce n’est

qu’un début car on compte sur elle pour lutter contre la surpêche. D’après la FAO, l’aquaculture devra doubler d’ici 2030 pour satisfaire la consom-mation mondiale. Un vrai défi . Pour-tant en France, cette activité diminue : “La production a baissé de 20 à 30 % en 10 ans”, constate Marine Levadoux du Comité Interprofessionnel des Produits de l’Aquaculture (Cipa). La raison ? Les contraintes de respect de l’environne-ment, toujours plus drastiques, décou-ragent les éleveurs. Aucun nouveau site n’a été créé depuis 10 ans et les possibi-lités d’extension de ceux existants sont nulles. “Chaque nouveau projet suscite la montée au créneau des associations de riverains qui réussissent toujours à le faire échouer, regrette-t-elle. Pourtant, en France, beaucoup a été fait pour réduire l’impact sur l’environnement.”

Protéger le milieuEn bio, depuis juillet dernier, un règle-ment européen cadre la production aquacole bio, c’est-à-dire l’élevage. Destiné à remplacer peu à peu le règle-ment français datant de 2000, il sera totalement eff ectif en juillet 2013. D’ici là, les produits aquacoles porteront le logo AB ou l’Eurofeuille, ou encore les deux ensemble selon le ou les règle-ments suivis par l’élevage.Un des principes en bio est de réduire, si possible annuler, tout impact de l’éle-vage aquacole sur le milieu. Cela signi-fi e aussi utiliser une alimentation qui ne pille pas les océans (voir l’interview

de Dominique Corlay p.24). Tout aussi importante, la recherche du bien-être animal limite le nombre d’individus par m3 de bassin. Par exemple, pas plus de 25 kg/m3 de truite bio contre 100 kg/ m3 en classique. La bio vise à créer des conditions les plus proches possibles du naturel. En élevage classique, on peut suroxygéner le milieu pour accé-lérer la croissance des poissons, allon-ger “la durée du jour”, leur donner des antidépresseurs… On coupe même le nerf optique des crevettes pour qu’elles grossissent plus vite (épédonculation). Autant de méthodes qui sont écartées en bio.

Heureux comme un poisson…Pour certains spécialistes, il faudrait plus de recherches pour connaître

encore davantage la notion de bien-être du poisson et pouvoir améliorer le cahier des charges. La densité ne serait pas le seul paramètre intervenant. Le sujet est d’importance car le bien-être détermine aussi la rentabilité des uni-tés de production : si les animaux sont heureux, ils grandissent mieux. Pour Françoise Médale, chercheuse à l’Inra de St-Pée-sur-Nivelle, au Pays Basque, beaucoup reste à faire pour améliorer les techniques d’élevage en bio comme en classique car chaque espèce de pois-son est diff érente, tout comme dans le règne terrestre : “certains s’alimentent à la surface de l’eau, d’autres au fond et d’autres encore entre les deux. La prépa-ration des aliments tient compte de ces paramètres car la nourriture doit à la fois être bien assimilée et ne pas polluer le milieu”. L’utilisation des protéines végétales est aussi un sujet complexe à aborder espèce par espèce. Par exem-ple, le saumon développe des entérites s’il ingurgite des protéines de soja, la daurade n’a pas ce problème…

Fruits de mer bioLe nouveau règlement encadre aussi la production bio des algues, des mol-lusques et bivalves, palourdes, huîtres, coques… et autres moules. Pour tous ces fruits de mer qui fi ltrent l’eau et ne sont pas nourris directement, l’accent est mis sur la pureté de l’eau et la pré-servation des sites de production avec la mise en place d’une gestion dura-ble. Sur les étals français, on trouve des moules bio de la baie irlandaise de Kenmare, une zone spéciale de conser-vation (ZSC). Celle-ci est classée par

D’après la FAO, l’aquaculture devra doubler d’ici 2030 pour satisfaire la consomma-tion mondiale.

EchoBio / Mai Juin 2011 19

Page 20: poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

écosystème riche, complexe et indis-pensable, qui disparaît. La mangrove abrite une faune multiple, poissons, oiseaux… Elle protège les côtes des cyclones et tempêtes, diminuant les risques d’inondations grâce aux racines des palétuviers qui atténuent la force des vagues. Par le passé, la pisciculture s’intégrait aux systèmes vivriers d’Asie, recyclant beaucoup de déchets domes-tiques. De nos jours, elle consomme beaucoup d’énergie, pollue quand elle n’arrive pas dans notre assiette gorgée de résidus d’antibiotiques !

Nouvelle Calédonie, Thaïlande…Face au désastre, le défi de la démarche bio est de préserver l’environnement en assurant des conditions de vie décen-tes aux populations. Bonne nouvelle : encore modestes, des signes de change-ment s’amorcent dans certains pays. En Nouvelle Calédonie, une fi lière durable s’appuie sur la réduction des densités, la suppression des antibiotiques ainsi que des engrais chimiques destinés à booster l’écosystème qui nourrit la cre-vette. La durée d’élevage est plus lon-gue, tout comme le temps de repos des bassins pour que la matière organique minéralise et s’élimine.En Th aïlande, les élevages à l’intérieur des terres sont désormais interdits pour freiner la destruction de terres agrico-les et les fermes doivent s’installer en dehors de la mangrove. Le rejet direct des effl uents dans le milieu naturel est interdit. Ceux-ci sont stockés en bas-sin, mais rarement traités en raison du

coût de cette opération. Aujourd’hui, plusieurs groupes d’éleveurs produisent un peu plus de 1 000 tonnes bio. Le pionnier est la ferme Sureerath, certi-fi ée Naturland depuis 2008 qui élève les crevettes durant 6 à 7 mois contre 3 ou 4 maximum en classique.

Bio et responsable à MadagascarLa crevette et le saumon sont, de loin, les espèces les plus produites et les plus consommées en bio. Très recherchée, la crevette bio a jeté l’ancre dans plusieurs pays comme en Équateur ou à Mada-gascar… C’est sur cette île que se trouve Overseas Seafood Operations (Oso) dont la production, très vendue en France et certifi ée par Ecocert, s’étend sur 425 hectares de bassins. En plus du label bio sur la partie élevage, Oso met en place des pratiques de pêche respon-sables. L’entreprise est engagée auprès d’Organisations non gouvernementales pour protéger les littoraux et les zones de mangroves, développer les systèmes de chalutage à faible impact, réduire les captures annexes… L’enjeu est aussi de trouver des antioxydants naturels subs-tituts au métabisulfi te utilisé sur les cre-vettes pour qu’elles ne noircissent pas. Oso garantit que son activité améliore l’intégration sociale des populations malgaches par des “plans de dévelop-pement des communautés” incluant centres scolaires et programmes de formation des adultes dans la région du Parc National des Tsingy de l’Anka-rana, site de l’entreprise. À l’échelle du pays, en partenariat avec les autorités locales, d’autres actions voient le jour : construction et gestion d’infrastructu-res sanitaires, médicales et scolaires.

Des crevettes bio charentaisesPlus près, à Marennes Oléron, près de 40 tonnes de crevettes sont produites chaque année dont 25 à 30 % dûment

Depuis les années 1970, la “crevetticul-ture” s’est beaucoup développée sur toute la ceinture tropicale de façon plus ou moins intensive.

DOSSIER

l’Union Européenne en eaux de caté-gorie A, soit les plus pures. Les moules grandissent sur des cordes totalement recyclées et ne générant pas de déchets. Pour les huîtres, des éleveurs sont en cours de certifi cation bio dans le bassin de Marennes Oléron, mais la profes-sion est aujourd’hui en grande diffi -culté, due au problème de mortalité, freinant l’avancée du bio.

Crevettes : la rançon du succèsLa “crevetticulture” n’a pas bonne répu-tation et pour cause ! Depuis les années 1970, elle s’est beaucoup développée sur toute la ceinture tropicale de façon plus ou moins intensive : les “rende-ments” vont jusqu’à plusieurs tonnes de crevettes par hectare. Bien gérée, cette activité off re un revenu très supérieur à beaucoup d’autres dans des pays où la vie est diffi cile. Dans le Sud-Est asia-tique, elle est en plein essor, répondant à une demande mondiale croissante. Résultat : la crevette a envahi les côtes littorales, prenant le pas sur toute autre activité, et cela, hélas de façon assez anarchique. La productivité s’est accrue, et ses bénéfi ces juteux attirent de “gros poissons” dans une logique de spéculation, au détriment des popula-tions locales. Les dégâts sont énormes : salinisation ou épuisement des nap-pes phréatiques, intrusion d’eau salée dans les cultures, rejet dans le milieu de médicaments, de matière organique car la crevette gaspille une partie de son alimentation… L’érosion côtière s’est accélérée au détriment des mangroves,

20 EchoBio / Mai Juin 2011

Page 21: poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

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sible en cas de surabondance de matière organique générée.Aujourd’hui, cette toute petite fi lière émerge, mais la mise en marché res-te délicate. À environ 25 €/kg, prix départ, près des deux-tiers de la pro-duction partent vers l’Espagne, pays de connaisseurs. Hormis sur place où elle est de plus en plus appréciée, les Français, peu habitués aux crevettes vivantes, restent méfi ants. Les pois-sonniers se montrent timorés car, ne survivant guère au-delà de 48 heures, la vente doit être éclair. Autre handi-cap, la production se termine avec les premières gelées, et exclut la période de fi n d’année, propice aux achats de crevettes. “Vendre la crevette vivante permet néanmoins de se distinguer de celle, moins chère, originaire des zones tropicales”, argumente Anne-Lise Bou-quet. En revanche, bio ou non, lors-qu’elle est cuite, la crevette est toujours traitée au métabisulfi te. En Charente, nul besoin de cet additif.

Martine Cosserat

certifi ées bio. “Le cahier des charges est tel que toute la production régionale est de haute qualité, dans le respect de l’environnement et qu’elle satisfait aux règles bio. Reste à l’éleveur le choix de faire la demande de certification ou non”, explique Anne-Lise Bouquet du Centre Régional d’Expérimentations et Applications Aquacoles (Creaa). La crevette charentaise est une “Marsupe-naeus japonicus” ou crevette impériale à la chair ferme et savoureuse, élevée à faible densité. Elle doit être vendue vivante avec un poids moyen minimum de 20 g. Elle bénéfi cie d’une démarche qualité et de l’Identifiant Régional “Signé Poitou-Charentes”.

Trois niveaux d’intensifi cationL’histoire de la crevette charentaise a démarré dans les années 1980 suite à des travaux prouvant sa capacité d’accli-matation à la région. Ici, les conditions estivales sont proches de celles de la Th aïlande ! Une vingtaine de conchy-liculteurs l’élève ainsi dans les marais,

souvent en association avec l’huître “pousse en claire”. Les deux cohabitent en harmonie : le naturel fouisseur de la crevette met en suspension des miné-raux présents dans les sédiments, qui vont nourrir le phytoplancton dont les huîtres vont se repaître. Pendant le grossissement – de mai à octobre –, les crevettes sont de 2 à 4 par m². Les ren-dements ne dépassent pas 500 kg par hectare et l’environnement n’est pas mis en péril. Trois niveaux d’intensifi cation existent en fonction de la densité d’éle-vage. Le plus naturel (moins de 1 crevet-te/m²) est de laisser cet animal carnivore se nourrir des proies présentes dans le milieu. La méthode intermédiaire, avec 1 à 2 crevettes par m², consiste à appor-ter un fertilisant (matière organique) au milieu, pour stimuler le phytoplancton qui, entrant dans la chaîne alimentaire, alimente la crevette. Enfi n, au niveau le plus intensif, de 2 à 4 par m², les cre-vettes sont directement nourries avec un aliment conçu pour elles. En Poi-tou-Charentes, les éleveurs sont très prudents avec ce dernier niveau car le milieu peut se bloquer de façon irréver-

DOSSIER

Passionné, Thomas Jamet, du Gaec de l’Huître Impériale, a étudié l’aqua-culture avant de s’installer comme conchyliculteur bio. Il croit tant à la crevette charentaise qu’il a créé une écloserie bio, la 2e en France. Il y fait naître des bébés crevettes bio pour les élever ensuite. “Mon objectif est de fournir de plus en plus d’éleveurs spé-cialisés dans le grossissement”, confi e-t-il. La diffi culté se situe à l’écloserie où la jeune crevette va séjourner envi-ron 35 jours. Au départ, les larves sont nourries 4 à 5 jours avec des algues et deviennent ensuite carnivores.“En bio, aucun produit de traitement curatif n’est possible y compris pour l’eau, il faut adapter les méthodes, réduire beaucoup la densité, et main-tenir une qualité d’eau très pure pour contrôler les pathogènes”, explique Thomas Jamet. Il réalise beaucoup plus de manipulations et de rinçages qu’en élevage classique où, par exemple, on utilise du formol pour désinfecter le milieu, y compris de façon préventive et ce, bien que la crevette ne vive pas plus de 6 mois avant d’arriver sur nos tables !

Dans l’écloserie bio, la surveillance est extrême pour s’assurer du nombre suffi sant de proies naturelles afi n de nourrir les alevins et d’éviter qu’ils se dévorent entre eux. Pourvue d’une taille suffi sante pour résister aux pa-thogènes, les petites crevettes sont placées dans les claires ostréicoles pour la phase de grossissement. Les claires sont des bassins peu profonds, creusés dans un sol argileux et ali-mentées par l’eau de mer renouvelée

à chaque marée. À partir de cette éta-pe, en Charente, il n’y a pas de diffé-rence entre bio et non bio. Cependant, à l’écloserie comme après, Thomas Jamet préfère travailler au maximum sur la présence des proies naturel-les plutôt que d’utiliser un aliment même si ce dernier est certifi é bio. Et ce, malgré l’absence de preuve pour affi rmer que la qualité de ses crevet-tes est supérieure !

Thomas Jamet : des crevettes bio en Charente

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Dominique Corlay, fabricant d’aliments

Les solutions du monde végétal

L’aquaculture est accusée d’épuiser les stocks de poisson pour nourrir ses animaux. Que fai-tes-vous face à cette menace ?Ce problème contient deux aspects. Pour nourrir les élevages, on a besoin de lipides et de protéines. Jusqu’alors, on a utilisé des pêches dites “minotières”, composées d’espèces de poisson non consommées par les humains. Glo-balement, 100 kilos servent à fabriquer 5 kg d’huiles ou 25 kg de farine de pois-son. Ce rendement très faible en huile provoque un vrai risque d’épuisement de la ressource à assez court terme alors que, pour la farine de poisson, l’urgence est moindre. Quoi qu’il en soit, nous travaillons sur les deux pour trouver des produits de substitution en lien avec les chercheurs. Les solutions se trouvent du côté des végétaux.Nous savons à présent remplacer les lipides par des huiles végétales, telles que celle de colza et on sait que cela n’aff ecte pas le métabolisme, le bien-être et la croissance des animaux aquacoles. Par contre, la qualité nutritionnelle change. La teneur en acides gras polyinsaturés à longue chaîne, EPA et DHA qui fait tout l’attrait du poisson sur le plan diététique se trouve diminuée. Mais, si, par exemple pour du saumon, on lui apporte un aliment de fi nition à base d’huiles de poisson pendant les 4 mois avant l’abattage, on restaure ses qualités. Au fi nal, c’est une belle économie d’huile de poissons car le saumon est élevé pendant 10 à 24 mois.Pour les protéines, on utilise des farines de poissons issues de pêche durable : MSC, Friend of the See… Et on les remplace, au moins en partie, par des protéines végétales. Il s’agit de glutens de blé, de maïs, de soja qui sont assez riches. Selon les espèces, des recherches sont encore à faire car la protéine de la farine de poisson est de loin la plus digeste et on ne parvient pas toujours au même résultat avec des végétaux.

En bio, on cherche à préserver la ressource, tout cela va donc dans le bon sens ?Oui, mais en bio, la diffi culté est de trouver les matières pre-mières dont nous avons besoin. La fi lière bio est victime de

son succès. Aujourd’hui, toute l’huile de colza bio part pour l’alimentation humaine et n’y suffi t même pas. Pour les glutens bio, le problème est le même : il y en a peu, leur prix est plus élevé que la farine de poisson. Aujourd’hui, nous cherchons des approvisionnements assurés et fi ables avec des contrats à long terme, en évitant les intermédiai-

res. Cela prend du temps. Avec les chercheurs, nous travaillons à mieux maîtriser les rejets protéiques selon les espèces de poisson et affi ner ainsi le dosage des aliments. Le bio tout comme le conventionnel sont concer-nés. Il nous faut travailler aussi sur la sélection des souches par rapport à d’autres critères que la croissance, par exemple suivant la capacité à

consommer du végétal. Car pour une même espèce, les comportements peuvent varier selon les individus. Quoi qu’il en soit, pour tous nos besoins de l’aquaculture bio en farine et huile de poisson, nous utilisons des coproduits de la pêche. Tout en sachant qu’ils sont limités.

Que pensez-vous du règlement européen mis en place en juillet dernier ?C’est une première étape dans le développement de l’aqua-culture bio, une base au niveau international. Mais certains points ne sont pas adaptés. Par exemple, deux traitements par antibiotique sont possibles par an en cas de besoin, mais aucun produit de traitement naturel n’est autorisé alors qu’il existe des solutions. Le sel est une substance très simple, servant en eau douce à décoller certains parasites du mucus des poissons. Il n’a pas été repris alors qu’il l’était dans le cahier des charges français. Pour leur bien-être, les crevettes ont besoin de phospholipides dans leur aliment mais ce point a été complètement oublié. Il est prévu de revoir ce règlement en juillet 2013, ce sera le moment d’aller plus loin.

Propos recueillis par Martine Cosserat

DOSSIER

Dominique Corlay est responsable aquaculture chez Le Gouessant en Côtes d’Armor, leader français de l’aliment pour poissons.

“100 kg de poisson servent à fabriquer 5 kg d’huiles ou 25 kg de farine de poisson. Les solutions se trouvent du côté des végétaux.”

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Véritable richesse nutritionnelle, l’algue peut aujourd’hui être certifi ée bio. Les algoculteurs ma-louins Jean-François Arbona et Magali Molla en sont des artisans, et les premiers producteurs certifi és en France, notamment de wakamé.

Végétaux de la mer

Cultiver des algues bio

B énéfiques pour la santé, les algues le sont aussi pour la pla-nète. “Elles produisent 70 % de

notre oxygène et absorbent le CO2, rap-pelle Jean-François Arbona. En outre, ce sont des forêts vierges où la chaîne alimentaire se reconstitue.” C’est le cas dans l’estuaire de la Rance à deux pas de Saint-Malo où Jean-François et Maga-li, tout deux biologistes de formation,

cultivent du wakamé bio. Classé en zone Natura 2000, bientôt parc naturel régional, ce milieu estuarien naturelle-ment riche en nutriments est un site de production idéal pour que cette algue brune de la famille des Laminaires s’y sente bien.

Méthode de productionTout se joue à l’écloserie des deux pro-ducteurs où des spores microscopiques prélevées sur des algues fertiles don-nent naissance aux plantules. À la taille d’1 mm, ces bébés wakamé rejoignent leurs congénères sur la zone de cultu-re. Elles sont accrochées à des “fi lières porteuses” installées horizontalement dans l’eau, maintenues par des bouées. Matures à 6 mois, ces algues atteignent 2 mètres, nourries à la lumière et aux nutriments naturels de l’estuaire, sans autre apport, selon l’une des exigences du cahier des charges bio européen. “On n’ajoute ni intrant, ni fertilisant”,

précise Jean-François qui a participé à l’élaboration des règles, à Bruxelles. Le site doit être classé en bon état chimi-que, écologique et sanitaire. “Le maté-riel utilisé est recyclable ou réutilisable, la coque du bateau n’a pas de peinture nocive et nous travaillons moteur arrêté”, ajoute-t-il. De mars à fi n mai, les récol-tes se font à la coupe, au couteau. Suit l’étape du séchage, délicate, en partie à l’air ambiant. “Chacun a ses petits secrets d’affi nage, un peu comme pour un fromage ou une vinifi cation”, confi e Jean-François. Le wakamé est surtout vendu en frais aux grossistes et trans-formateurs locaux, au fi l des récoltes. Finement broyé à froid, il alimente aussi la gamme “Algues Folles” des produc-teurs, alors que d’autres algues bio sont destinées à la cosmétique fi ne.

Frédéric Ripoche

À visiterwww.algues-alimentaires.comwww.chambre-syndicale-algues.org

DOSSIER

Laitue de la mer, kombu, dulse, nori ou wakamé (sur la photo), rouge, brune ou verte, les algues alimentaires, dont une douzaine est autorisée à

la culture, sont de grandes sources d’acides ami-nés, sels minéraux, oligo-éléments ou vitamines.

Des goûts et des saveurs séduisantes…À la fi n des années 1970, Jean-François Arbona craque pour l’algue en dégustant une soupe miso chez un ami qui im-porte des produits naturels du Japon. “C’était un goût franchement nouveau, des saveurs marines, sucrées, très parfumées, d’épices et de légumes, confi e le producteur. Les algues wakamé ou kombu se marient très bien avec les légumineuses, qu’elles rendent plus digestes tout en rédui-sant leur cuisson. Moi, je les préfère crue en salade après les avoir réhydratées quelques minutes à l’eau froide.” Avant d’en cultiver, Jean-François se fait cueilleur sur le littoral malouin. Puis, après une formation aux techniques aquaco-

les en Corée du Sud, il démarre les cultures dès 1983 avec Magali. Ils sont certifi és bio depuis juillet 2010. En Bretagne, principale région de récolte, d’autres certifi cations sont en cours. Une fi lière d’algue rouge existe aussi au Pays Basque pour l’agar-agar (gélifi ant). Pour l’heure, seules les algues de culture peuvent être certifi ées bio (règlement européen 710/2009). “Les algues sauvages dépendent du même texte mais leur labellisation n’est pas fi nalisée, précise Jean-Fran-çois Arbona. Quant aux micro-algues comme la spiruline, elles sont en principe “labellisables” mais il reste des points techniques à régler.”

Jean-François et Magali de C-Weed Aqua-culture récoltent le wakamé bio sur l’estuaire

de la Rance, dans un site de culture de 12 ha en zone marine protégée.

26 EchoBio / Mai Juin 2011

Page 27: poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

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On le sait tous, la ressource maritime, longtemps considérée inépuisable, est menacée. Ainsi, outre l’essor de l’aquaculture, solution pour réduire la pêche, nombreuses sont les initiatives, internationales ou locales, soucieuses d’améliorer les pratiques de pêche.

MSC, les Paniers de la Mer...

Pour une pêche durable et éthique

C ertaines espèces s’amenuisent, la biodiversité marine dans sa globalité s’appauvrit, les fi liè-

res sont fragilisées et les pêcheurs voient leur situation se précariser. De leur côté, les citoyens ont parfois une image dégradée des pratiques de pêche, jugées peu respectueuses quand elles ne sont pas illégales. Pour renverser le phénomène, voici quelques exemples d’initiatives à connaître.

MSC, le label qui monteNé d’un partenariat entre WWF et Unilever, Marine Stewardship Council (MSC) est une organisation londo-nienne indépendante qui met en place des systèmes durables pour enrayer le problème de la surpêche. Pour cela, elle

travaille au niveau de la pêcherie, c’est-à-dire un groupement de pêcheurs qui utilisent à peu près le même système de pêche, évoluent dans le même périmè-tre et capturent la même espèce. Être estampillé MSC implique le respect d’un cahier des charges basé sur 3 grands principes. D’abord, évaluer le stock de poissons pour vérifi er que la ressource ne s’épuise pas. Cette mesure s’eff ectue assez facilement aujourd’hui sur une zone donnée. Ensuite, examiner l’im-pact de la pêche sur tout l’écosystème marin : les autres poissons, les oiseaux et habitats… et le minimiser. Enfi n, la pêcherie doit maintenir sa viabilité. La certifi cation est ensuite confi ée à des organismes indépendants, à la diff é-rence d’autres démarches pêche durable comme Friend of the See qui réalise le travail de contrôle en interne.

Une démarche vertueuseAlors que les étiquettes “pêches dura-bles” fl eurissent tous azimuts, Richard Barbé, de l’entreprise bretonne Chan-cerelle dont la gamme Phare d’Eckmühl est dédiée et distribuée en magasins bio, considère l’agrément MSC ver-tueux : “Au regard des autres labels que nous avons étudiés, nous lui fai-sons confi ance car il nous paraît le plus solide. Il a l’avantage d’être internatio-nal, une dimension évidente lorsqu’on se préoccupe des fonds marins. De plus, il est soutenu par WWF et Greenpeace et certifi é par un organisme indépen-dant”. Michèle Stark de l’organisme de contrôle international IMO le confi r-me : “dans un contexte où la pêche durable prend son essor, MSC apparaît pour beaucoup comme le meilleur label”. Pourtant, diffi cile d’y voir clair, surtout pour le consommateur. Car le marke-ting occulte parfois les actions concrè-tes : les entreprises importantes de la fi lière et les distributeurs ont tendance à s’en tenir à la qualité sans prendre en compte l’aspect social ou durable. Ainsi, fi n 2010, MSC a été vertement mis en cause, notamment par des chercheurs canadiens qui ont dénoncé son “laxisme et ineffi cacité”. Certaines pêcheries l’arborant seraient en train d’épuiser la ressource. Ainsi, les stocks de colin d’Alaska, certifi és MSC dès 2005, auraient fondu comme neige au soleil ! Ces chercheurs réclament une remise à plat du système MSC et plus

DOSSIER

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Perche du Nil sur le lac Victoria : vers la fi n du cauchemarQui ne se souvient du terrifi ant documentaire Le cau-chemar de Darwin, diffusé en 2005 ? Des stocks de poissons surexploités et des conditions de vie déplo-rables des pêcheurs prouvaient l’ampleur du désastre écologique et humain dans cette partie de la Tanzanie. Depuis, l’association allemande Naturland, pionnière en matière de cahier des charges aquaculture bio, s’est mobilisée et a lancé un ambitieux programme afi n de préserver cette ressource cruciale pour les populations tout en assurant des conditions équitables de travail pour les employés de la chaîne industrielle, entre les pê-cheurs et les compagnies exportatrices, la transparence des prix, des mesures de sécurité comme les gilets de sauvetage, des écoles et garderies dans les villages…

de scientifi ques dans la démarche. Conscient de cet écueil, Richard Barbé admet qu’il faut du temps pour avancer. Mais refuser certains types de pêcheries serait pire, avec des conséquences sociales désastreuses, sachant qu’une grande partie de celles qui pillent aujourd’hui les mers se situe dans les pays pauvres.Les pêcheries certifi ées MSC génèrent 4 millions de tonnes de poissons et fruits de mer soit 7 % du total des captures sauvages évaluées par la FAO à l’échelle de la planète. La certifi cation se retrouve sur plus de 2 500 produits. Les consommateurs français, eux, connaissent encore peu ce sigle pourtant de plus en plus présent en Europe. Les pêcheries de l’Hexagone traînent encore du pied pour s’y mettre ! L’entreprise Euronor de Boulogne-sur-Mer, spécialiste du lieu noir, a été la première à décrocher sa certifi cation MSC ; la sardine de Bolinche a aussi obtenu le précieux sésame. D’autres sont en cours. De son côté, Chancerelle a mis la barre haut en associant bio et durable avec des conserves de poissons sauvages certifi és MSC (thon, maquereau, saumon d’Alaska, sardine) et cuisinées avec des ingrédients bio (aromates, huile d’olive…).

Les Paniers de la Mer : une démarche solidaireQui dit durable dit valoriser la ressource sans gaspiller, mais aussi prendre en compte l’aspect social, c’est-à-dire les condi-tions de vie des hommes et des femmes. Sur ces deux points, les Paniers de la Mer ont parfaitement réussi. L’initiative vient du président de la Banque alimentaire du Finistère, constatant que la chaîne de soutien à l’alimentation des plus démunis manquait de poisson malgré tout son intérêt nutri-tionnel. D’un autre côté, les criées françaises détruisaient ou, au mieux, recyclaient en farine des stocks de poissons pour-tant destinés à la consommation humaine. C’est la pratique du “retrait” : pour limiter la chute du prix d’achat du poisson, des volumes sont retirés du marché. Les patrons pêcheurs, souvent de petites structures, reçoivent une compensation de la Communauté Européenne.C’est ainsi que ce projet, unique en France, a démarré au Guilvinec en 1997. 500 tonnes de poisson invendus par

an sont récupérés et transformés, mis en fi lets, congelés… avant d’être acheminés dans toute la France, vers les banques alimentaires, le Secours Populaire, les épiceries solidaires du réseau Andes et un peu les Restos du Cœur. Les personnes démunies profi tent ainsi de poissons de qualité, bien présentés et appétissants, elles qui sont plutôt habituées à recevoir, lors des distributions, des viandes des pays de l’est, ou du tilapia du bout du monde. Elles peuvent ainsi apprécier d’autres poissons que les saumons ou crevettes, actuellement les plus consommés. La dimension d’éducation populaire est réelle, dans un “marché de la précarité”, hélas en pleine croissance.

La voie de l’insertionLes Paniers de la Mer sont également des structures asso-ciatives d’insertion par l’activité économique : ses employés, en grandes diffi cultés professionnelles, sont ainsi formés aux métiers de cette fi lière mareyage en manque de main-d’œuvre qualifi ée. Les Paniers de la Mer les accompagnent jusque dans la recherche d’emploi. Hélène Rochet, directrice de la Fédéra-tion des Paniers, admet que “le métier d’ouvrier de marée est diffi cile, mais pour quelqu’un de 50 ans passés, habitué à se servir de ses mains comme menuisier ou cordonnier, c’est faisable. Après 6 mois, éventuellement renouvelés, les personnes sortent avec une vraie qualifi cation voire un certifi cat de compétences, un CQP ou un CAP, clés pour retrouver un emploi localement”.Il existe aujourd’hui 5 sites des Paniers de la Mer employant une centaine de personnes : St-Guénolé, Boulogne-sur-Mer, La Rochelle, Lorient, St-Malo. Deux sont en projet à St-Nazai-re et dans l’Hérault. Et il reste encore à faire, sachant que 3 000 tonnes de poissons sont récupérables sur l’ensemble des côtes françaises. L’initiative est directement soutenue par le ministère des Solidarités et de la Cohésion Sociale, la Direction du Travail et de nombreux autres partenaires.L’objectif est aujourd’hui d’installer les Paniers de la Mer sur des zones fonctionnelles au point de vue de la logistique. Hélène Rochet réfl échit à l’avenir : “Il nous faut anticiper la disparition du dispositif de retrait et réfl échir à des solutions afi n de maintenir notre activité d’insertion en lien avec les patrons pêcheurs dont l’avenir n’est pas non plus assuré”. À plus court terme, elle prévoit proposer des soupes de poisson toutes prêtes aux personnes vivant dans la rue. “Il s’agit de les faire attractives. On espère qu’au retour à une vie plus normale, ces personnes garderont l’habitude de manger du poisson”, insiste Hélène Rochet.Pour compléter cette enquête, consultez le dossier “Le poisson bio a la pêche” publié dans Echobio n°10 en mars-avril 2008 sur www.echobio.fr (onglet Dossier)

EchoBio / Mai Juin 2011 29

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À l’arrivée du printemps, ressurgissent toutes sortes de régimes amincissants. Sont-ils véritablement effi caces ? Sans danger ? Lequel choisir ? Adopter une alimentation équilibrée sur le long terme en corrigeant ses erreurs s’avère beaucoup plus effi cace.

Comment savoir si l’on est véritable-ment en surpoids ?C’est en eff et la première question à se poser avant d’entre-prendre un régime amincissant car la beauté, très subjec-tive, voit son image évoluer au fi l des époques. Aujourd’hui, le modèle dominant, montré par les médias, dépeint une femme longiligne, sans formes. Or, si certaines personnes possèdent cette constitution de naissance, d’autres sont naturellement plus enclines aux rondeurs.Le principal indicateur du surpoids est l’indice de masse corporelle (IMC). Pour les adultes, l’IMC est égal au poids (exprimé en kg) divisé par le carré de la taille de la personne (en mètre). Un IMC entre 20 et 25 est considéré comme normal chez un adulte, entre 25 et 30, on parle de surchar-ge pondérale, au-dessus de 30 d’obésité. 30 % des femmes ayant un IMC “normal” et 15 % des femmes “minces” (IMC < 22) se soumettraient à un régime alors qu’elles n’en ont pas besoin !

Y a-t-il un poids idéal ?Il est préférable de parler de poids de forme plutôt que de poids idéal. Le poids de forme est, comme son nom l’indique, un poids dans lequel on se sent bien et qui est en accord avec notre morphologie. C’est celui qu’on a pesé sur une période assez longue de sa vie d’adulte, en mangeant normalement, à sa faim, et en étant bien dans son corps.

Pourquoi prenons-nous du poids ?D’un point de vue métabolique, nous grossissons dès que nos apports énergétiques sont supérieurs à nos dépenses, ce qui conduit l’organisme à stocker sous forme de graisse les excédents. L’insuline, hormone sécrétée par le pancréas afi n de réguler le taux de sucre sanguin (glycémie), se trouve au centre de ce processus de stockage. Ce qui veut dire que, contrairement à une idée largement véhiculée, ce n’est pas le gras qui fait grossir mais le sucre !D’autres facteurs individuels peuvent aussi favoriser la prise de poids comme un terrain infl ammatoire, une candidose digestive, la prise de certains médicaments, un déséquili-

bre hormonal, l’arrêt du tabac, l’insuffi sance de sommeil, le stress, des facteurs psychologiques, etc. Et, bien sûr la façon de se nourrir au sens large – qualité, quantité, équilibre – est primordiale.

Sur quels principes alimentaires repo-sent les différents régimes minceur ?La plupart des régimes sont basés sur un ou deux de ces principes :- La restriction calorique (Weight-Watchers, Dukan, Cohen). On consomme moins de calories que le corps n’en dépense, ce qui conduit ce dernier à puiser dans les réserves.- La consommation élevée de protéines (à base ou non de substituts de repas) et faible de glucides (régime Atkins, Dukan). Ici, on mise sur l’aspect fortement satiétogène des protéines, ce qui permet de manger peu sans avoir faim. Un régime hyperprotéiné est aussi hypocalorique.- La suppression des aliments à index glycémique élevé favo-risant la production de graisses plus facilement stockées que celles qui sont ingérées (Montignac, régime IG bas).- La dissociation des aliments gras et sucrés (Hay, Shelton, Montignac) et la dissociation des féculents et des protéines

La forme sans les formes

L’avis de Valérie Vidal, Bionutritionniste

Les pièges des régimes minceur

30 EchoBio / Mai Juin 2011

La première question à se poser avant d’entreprendre un régime amincissant est : suis-je réellement en surpoids ou ne

suis-je pas plutôt en désaccord avec l’image de moi ?

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Page 31: poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

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32 EchoBio / Mai Juin 2011

ART DE VIVRE

(Hay, Shelton) pour éviter la surcharge énergétique, pro-ductrice de graisses.

Y en a-t-il un qui fonctionne mieux que les autres ?Tous ces régimes, lorsqu’ils sont bien suivis, conduisent à une perte de poids plus ou moins rapide mais, sur le moyen terme, aucun ne se révèle plus effi cace que les autres. Dans la majorité des cas, ils se soldent, à leur arrêt, par une reprise de poids, le plus souvent sous forme de gras, pouvant dépas-ser le poids initial et conduisant au fameux eff et yo-yo.Selon une étude réalisée par un groupe de scientifi ques et d’experts en nutrition sur les eff ets délétères des méthodes amaigrissantes (1), il y a reprise de poids dans 95 % des cas !

Pourquoi échouent-ils sur le long terme ?Pour plusieurs raisons, la principale étant que, dans bien des cas, les personnes n’ont pas vraiment changé leur comporte-ment alimentaire, retournant, après leur régime, à l’alimen-tation qui les a conduits à prendre du poids. Mais aussi parce suivre un régime, en particulier un régime basses calories, peut modifi er en profondeur le métabolisme énergétique du corps, autrement dit la bonne régulation des apports et des dépenses. Trop de restrictions conduit le corps à économiser ses dépenses, ce qui stoppe le processus d’amaigrissement même en mangeant très peu.

Quels sont les dangers des régimes amincissants ?Aucune des méthodes pour perdre du poids rapidement n’est sans risque. Elles sont toutes plus ou moins déséqui-librées, risquant de provoquer des carences et des troubles du comportement alimentaire.

Toujours d’après le rapport de l’Anses, portant sur les 15 régi-mes amaigrissants les plus popu-laires du moment (de Cohen à Dukan, de Atkins à Montignac, en passant par le régime de la Soupe au chou…), “près de 80 % de ces régimes sont trop riches en protéines, 58 % trop largement pourvus en sodium, plus de 50 % à trop haute teneur en lipides, 74 % trop pauvres en fibres,

61 % ne satisfont pas vos besoins en fer, 50 % ne couvrent pas vos besoins en magnésium, 23 % ne répondent pas à vos besoins en calcium…”.Les principaux eff ets délétères sur la santé constatés sont : une fonte de la masse musculaire (même avec les régimes hyperprotéiques), une diminution de la densité minérale osseuse ce qui augmente fortement le risque d’ostéoporose, une constipation renforçant le risque de cancer colorectal à long terme…De plus, à force de nombreuses privations et exclusions d’ali-

ments “interdits”, de contrôle mental, l’acte de manger n’est plus naturel, il n’est plus source de plaisir, mais de frustration et de culpabilité, ce qui peut conduire à des comportement de type anorexie et boulimie.

Est-ce que le jeûne peut aider ?Une nouvelle mode en matière d’amincissement est le jeû-ne en alternance qui consiste à manger à volonté les jours pairs et à ne pas dépasser 450 calories les jours impairs en ne prenant par exemple qu’un petit-déjeuner et en sautant les deux autres repas. C’est effi cace mais diffi cile à tenir dans une vie sociale. Encore une fois, cela ne garantit pas la stabilisation du poids à long terme s’il n’y a pas remise en cause des habitudes alimentaires. Cette méthode peut aussi pousser à manger de manière déséquilibrée les jours pairs et à s’éloigner d’une alimentation santé.

Alors que faire ?Un régime excluant les sucres, riche en protéines accompa-gnées de légumes verts abondants et variés et de “bonnes” graisses, peut être utile sur une courte durée pour jouer le rôle de starter. On peut envisager de prendre quatre repas par jour comprenant une source de protéines. Il sera alors préférable de se supplémenter pour éviter les risques d’aci-difi cation du terrain et de carences minérales.Mais le plus important est d’apprendre à s’alimenter cor-rectement, de façon équilibrée, en corrigeant ses erreurs. Instaurer des consignes très sévères creuse le lit de l’échec. Il faut s’attaquer prioritairement aux erreurs les plus faciles à modifi er, ne pas chercher à changer ce qui est trop diffi cile à changer. Et puis s’accorder régulièrement de vrais repas plaisir : par exemple 1 ou 2 fois par semaine afi n de ne pas accumuler de frustration qui mèneront tôt ou tard à des compensations… Modifi er sur le long terme ses habitudes alimentaires est un travail de longue haleine, mais c’est le seul moyen d’obtenir un eff et durable !

(1) Étude rendue publique le 25 novembre 2010 par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Quelles sont les erreurs alimentaires les plus fréquentes ?Souvent, les femmes ne consomment pas ou très peu de féculents de peur de grossir. Or, c’est avant tout sur la qualité de ces glucides qu’il faut être attentif, en fa-vorisant les céréales complètes et les légumineuses et en évitant les produits sucrés et les céréales raffi nées, autrement dit à index glycémique élevé. L’autre erreur classique est une insuffi sance en protéines (viandes, volaille, poisson, œufs, tofu) qui doivent représenter environ 25 % de la ration alimentaire quotidienne. C’est indispensable pour ne pas avoir faim entre les repas et pour ne pas être tenté de grignoter. Bien souvent aussi, le petit-déjeuner est trop léger et le dîner trop copieux et c’est tout à fait l’inverse qu’il faudrait faire pour éviter de stocker.

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EchoBio / Mai Juin 2011 33

Nourrissants, adoucissants, tonifi ants, revitalisants, cicatri-sants… Indispensables à la trousse de beauté, les huiles et beurres végétaux sont truffés de vertus puisées au cœur de la nature. Il en existe plusieurs dizaines de sortes, riches en composés bons pour la peau et les cheveux.

Teint terne, fatigué, asphyxié ? Peau fl étrie, fripée, sans tonus, dévitalisée ? Cheveux rêches, cassants, fourchus ? Et si vous faisiez appel aux huiles et beurres végétaux ? Extraits des fruits à coque, graines oléagineuses, et aussi de pépins, ils regorgent de propriétés bénéfi ques, encore trop peu connues. Bio et vierges de première pression à froid, les huiles s’utilisent pures : elles se dégustent bien sûr en cuisine ou en cure, pour un impact par l’intérieur, mais aussi s’étalent, en soins corporels, sur l’épiderme, les cheveux, les ongles pour les nourrir, les protéger, les régénérer. Elles sont indispensables aux massages, notamment ayurvédiques qui, comme base, privilégient celles de sésame, d’amande douce, de carthame et de tournesol. En synergie avec des huiles essentielles, elles enrichissent leurs pouvoirs et parfums. Encore faut-il savoir les choisir car il en existe plus d’une soixantaine de sortes, disponibles en bio. Certaines, rares et

extraites avec un faible rendement, sont très chères, d’autres sont beaucoup plus abordables, et également très intéressantes (1). Mélangées à des plantes, aloé vera, calendula, arnica, elles deviennent alors des macérats nutritifs.

Principes actifs puissantsIssues de cultures bio ou de

productions sauvages contrôlées, elles doivent être 100 % pures, non raffinées, non chauf-fées et extraites méca-niquement à froid. Ce n’est qu’à ces conditions qu’elles conservent tous les principes actifs des plantes. Leur effi cacité vient de leur compo-sition en acides gras, auxquels s’ajoutent de nombreux autres prin-cipes actifs spécifi ques. Il existe deux sortes d’acides gras, les satu-

rés et les insaturés. Ce sont les acides gras insaturés qui leur confèrent leurs spécifi cités cosmétiques assouplissante, apaisante, adoucissante, protectrice, anti-âge, cicatrisante… Celles aux forts teneurs en acide gras essentiels, oméga 3 et 6, que l’organisme ne synthétise pas, sont particulièrement intéressantes. Or, certains acides gras sont plus concentrés et fragiles que d’autres. Ils peuvent se dégrader sous certaines conditions, notamment l’oxydation et la chaleur, détériorant ainsi leurs composés, pouvant même rendre l’huile toxique. Les odeurs de rance, les chan-gements de couleur sont sans équivoque et alertent facilement sur ce risque. Le type de conditionnement peut accentuer le phé-nomène, comme le contact direct avec le métal. Préférez le ver-re opaque. Attention aussi aux huiles issues

Huiles, beurres, macérats

Les huiles végétales, choisies selon son type de peau, la rendent plus

douce, plus souple, plus éclatante…

Les huiles les plus fragilesLes huiles de carthame, de chanvre, de framboise, de kukui, de rose musquée du Chili sont très sensibles à l’oxydation, qui dégrade leurs qualités. Elles sont à conserver de préférence au réfrigérateur, dans un fl acon bien fermé, à l’abri de l’air et de la lumière pendant 6 à 8 mois après ouverture. L’ajout d’un anti-oxydant, comme de la vitamine E, limite les risques. Les huiles de bourrache, coton, fi gue de Barbarie, germe de blé, onagre, pépins de raisin, tournesol, sont un peu moins sensibles. Les huiles de mangue, macadamia, abricot, amande douce, argan, avocat… le sont peu, tout comme les beurres de cacao, de Cupuaçu, de karité, de mangue, de muru muru, de tucuma…. Tous doivent aussi être conservés au sec, à l’abri de la chaleur et de la lumière.www.aroma-zone.com

Nourrir sa peau en douceur

BEAUTÉ

L’huile de sésame qui pénètre rapi-dement dans la peau sans laisser

de fi lm gras est appréciée pour les massages. De plus, sa teneur

en vitamine E, en sésamoline et en lécithine, lui apporte des proprié-

tés antioxydantes idéales pour les peaux matures.

Des dizaines de sortes d’huiles et beurres bio existent, aux couleurs,

senteurs, propriétés et prix différents.

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34 EchoBio / Mai Juin 2011

BEAUTÉde fruits à coque, à qui sont attribuées certaines allergies. Malgré ses nombreuses qualités, l’huile d’amande douce, conseillée aux futures mamans contre les vergetures, serait mise en cause comme favorisant les terrains allergiques. Elle peut être remplacée par l’huile de baobab, de bourrache, l’huile de fi gue de barbarie…

À chaque peau, son huileLes huiles se choisissent en fonction du type de peau ou de cheveu, et des problèmes rencontrés, sécheresse cuta-née, irritation, brûlure, eczéma, manque de tonus… D’une palette de couleurs s’étirant du blanc au vert foncé, voire brun, en passant par l’orangé, le jaune or ou paille, elles diff usent des parfums plus ou moins accentués. Certaines sont parfois désodorisées par un procédé à la vapeur autorisé en bio, comme celles de sésame ou d’olive destinées à un usage cos-métique. Leur toucher peut être naturellement plus gras : c’est le cas des huiles d’olive, d’argan, de nigelle, de sapote ou plus sec, comme celle de sésame, de son de riz, de yandu…, état rendant plus aisé la pénétration dans la peau. Mélanger l’huile plus grasse, avec une huile plus pénétrante – ce peut être celle de kukui, de macadamia, de noisette…– facilite cette absorption. Tout en évitant un aspect trop luisant.

Précieux antioxydantsOutre les acides gras insaturés, les huiles renferment des principes actifs recherchés, notamment les antioxydants. Parmi ces derniers, on trouve les caroténoïdes dont la vita-mine A, surtout dans les huiles orangées comme celle de noyau d’abricot, indispensable pour une bonne mine et photoprotectrice. La vitamine E (alpha-tocophérol), conser-vateur naturel, est également très précieuse, très présente dans l’huile de germe de blé. L’huile de graines d’argousier, qui en est fortement pourvue, se distingue par ses puissantes propriétés antioxydantes, idéales pour régénérer la peau suite aux bains de soleil ou de brûlures, ainsi qu’un pouvoir adou-cissant et cicatrisant d’exception, renforcé par sa richesse en oméga 3, 6 et 7. Sa concentration élevée en tocotriénols, autre antioxydant puissant, confère également à l’huile de Babassu, originaire d’Amazonie, une action antioxydante et anti-âge. De plus, sa forte teneur en phytostérols ren-force les barrières de la peau et la microcirculation, freine le vieillissement cutané, protège des UV. Parmi les autres huiles, celles de cameline, d’onagre, d’avocat, de chanvre (exceptionnelle, locale et abordable), de brocoli, de bour-rache… méritent le détour, tout comme celle de pépins de framboise, reconnue puissante pour cicatriser.

C.R-F

(1) La fourchette de prix s’étend de 6 €/l pour l’olive ou le tournesol, à plus de 100 € pour l’huile de Calophylle Inophyle.

Issue de noix, l’huile de macada-mia, au toucher très sec, possède une action fi ltrante et protectrice

du rayonnement ultra-violet, rendant intéressante son usage dans les protections solaires et

dans celle des cheveux colorés.

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36 EchoBio / Mai Juin 2011

BEAUTÉ

En Nouvelle-Zélande, le miel de manukaPoussant à l’état sauvage en Nouvelle-Zélande, le manuka est un arbuste de la famille des théiers, aux feuilles odorantes et aux petites fl eurs blanches et roses parfumées. Vénéré comme un don de la nature par les Maoris, il est utilisé depuis des siècles en médecine traditionnelle pour ses propriétés anti-septiques exceptionnelles. Ses feuilles et son écorce servent à soigner fi èvre, problème urinaire, bronchite et asthme. Appliquées sur la peau, les feuilles ont des propriétés cicatrisantes et une action bénéfi que sur les problèmes cutanés, eczéma, mycoses… Les jeunes pousses sont mâchées pour lutter contre la dysenterie. Bouillies et ingérées en décoctions, les feuilles aident aussi à soulager les rhumatismes et guérir les entorses.Le miel issu du manuka est connu lui aussi depuis longtemps pour son pouvoir

antiseptique naturel. Certes, tous les miels en pos-sèdent plus ou moins, grâce à la présence d’une

enzyme spécifi que sécrétée par l’abeille lors de la fabrication du miel, et qui produit du

peroxyde d’hydrogène (ou eau oxygénée). Mais, des études ont montré que ce

composé chimique se détruit au contact de la lumière et de la cha-leur et ne supporte donc pas d’être

chauff é. Rappelons que le miel bio n’est pas chauff é au-delà de 40° C.

Les propriétés antibactériennesLa particularité du miel issu des fl eurs de manuka est qu’il bénéfi cierait d’une

activité antibactérienne supplémentaire, non lié au peroxyde d’hydrogène, et persistante malgré la lumière et la chaleur. D’où des vertus médicinales supplé-

Exhausteur de goût très apprécié, le sel est pourtant un vrai danger pour la santé. Si les principaux éléments le composant, à savoir le chlore et le sodium, sont indispensables à l’organisme humain, ils sont suffi samment

présents naturellement dans les aliments. La majo-rité des légumes en contiennent (céléri, blette,

ail, endive, carotte…), pour assurer la dose journalière indispensable. Ce besoin quo-

tidien est estimé à environ 2 grammes par personne et par jour. Au-delà,

on est en surconsommation, avec toutes les conséquences néfastes comme l’hypertension artérielle, les maladies cardio-vasculaires, la rétention d’eau, ostéoporose… L’Organisation Mondiale de la Santé recommande de ne pas consommer plus de 5 grammes de sel au quotidien. Méfi ez-vous

des plats préparés, et du pain qui en renferment souvent de fortes

doses. Pour l’eau des pâtes, préférez du gros sel non raffi né. Et utilisez les

épices et les herbes aromatiques pour jouer avec les palettes de saveurs.

Excès de sel : attention danger

BRÈVES

mentaires mises en évidence par les recherches menées à l’Université de Waikato en Nouvelle Zélande.Nommé UMF (Unique Manuka Factor), un composé actif suscep-tible d’en être la cause, le methyl-glyoxal, a été identifi é en 2008 par l’Université de Dresde en Allema-gne. Présenté comme spécifi que au miel de manuka, il aurait des propriétés antibactériennes et antiseptiques puissantes, notam-ment contre les bactéries multi-résistantes. On lui attribue aussi des vertus anti-infl ammatoires et cicatrisantes, et une effi cacité sur les brûlures et les ulcères. Or tous les miels de manuka n’en renfer-meraient pas des teneurs identi-ques. Celles-ci sont mesurées et garanties par un organisme com-mercial néo-zélandais qui détient cette production, vendue notam-ment pour la fabrication de crè-mes réparatrices. Des études sont en cours pour en savoir plus sur toutes les propriétés antibacté-riennes des miels.

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Associé au sucré comme au salé, le citron en zeste, jus ou rondelles, rehausse, assaisonne, transforme un plat. Un agrume qui se rend vite indispensable dans une cuisine.

Le citron est une vraie panacée : antiseptique, il apaise le mal de gorge et calme les nausées. En cuisine, il évite l’oxydation de ses congénères fruits et légumes grâce à ses puissants fl a-vonoïdes naturels et aide à faire passer un plat un peu gras. Comme beaucoup d’agrumes, il ne pousse que sous un climat chaud – d’ailleurs, son odeur éloigne les mous-tiques – et est en grande partie importé. Toutefois, le Sud de la France est une terre propice à son épanouissement. La ville de Menton le célèbre depuis presque 80 ans avec force chars et décorations lors de son carnaval. Et en Corse, des vergers bio s’étendent dans la plaine côtière d’Aleria.

Bio du jus au zesteSon parfum est surtout concentré dans la fi ne pellicule enso-leillée de son écorce, celle dont on tire le zeste et qui sert aussi à la confection d’huiles essentielles. Ne vous laissez pas abuser par la mention “Non traité” qui ne s’applique en général qu’après la récolte. Pour profi ter pleinement de ce fruit, du jus au zeste, choisissez-le bio. Peu calorique, le citron est riche en vitamine C mais ce taux diminue rapidement lorsque le jus est extrait, d’où l’impor-

tance de le presser à la dernière minute. Sa haute teneur en potassium permet de transformer cet aliment très acide, dont le pH est inférieur à 3, en aliment alcalinisant lors de l’ingestion. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est utilisé comme ingrédient dans la crème Budwig de la méthode Kousmine, qui prône un régime santé à l’aide d’aliments basiques.Côté salé, le citron accompagne à merveille le poisson et la volaille, son jus revigore une salade de carottes ou de champignons frais et se mélange très bien à une sauce plus élaborée pour accompagner toutes sortes de crudités. Côté sucré, il allège les desserts avec une touche acidulée : confi t dans du chocolat noir, en lemon curd pour garnir une tarte, en zeste et en jus pour parfumer un cake tout simple ou un gâteau au yaourt, en jus dans un fromage blanc avec des fl ocons de céréales pour le petit-déjeuner de ceux que tout écœure le matin. Quand une recette manque de peps, il est souvent bon de penser au citron. À condition de le doser avec modération.

Christine Raout

Le citron

Un zeste vitaminé

38 EchoBio / Mai Juin 2011

Pour 6 personnes / Préparation 30 mn – à préparer la veille• 4 citrons • 40 biscuits à la cuiller • 4 œufs • 500 g de mascarpone • 100 g de cassonade • 3 c. à s. de sirop de canne • 3 c. à s. de rhum blanc

1. Casser les œufs en séparant les blancs des jaunes. Monter les blancs en neige. Mélanger les jaunes avec la cassonade, le jus et le zeste de deux citrons et le mas-carpone, puis ajouter les blancs en neige.

2. Presser le jus des deux autres citrons et conserver la peau. Mélan-ger le jus avec le rhum et le sirop (ou cassonade à laisser fondre).

3. Cuire environ 10 mn en remuant à l’occasion. Retirer du feu et laisser refroidir.

4. Conserver au frais plusieurs heures avant de servir.

Pour 4 personnes / Préparation 10 mn - cuisson 40 mn.• 300 g de riz rond • 1 citron • 1 fromage de chèvre frais (100 g) • une douzaine de jeunes poireaux • 2 gousses d’ail • 4 c. à s. de graines de pavot • 3 c. à s. d’huile d’olive.

1. Séparer le vert du blanc des poireaux. Mettre le vert à bouillir dans un litre d’eau et réserver le bouillon au chaud. Couper les blancs en petits tronçons et l’ail en lamelles.

2. Faire revenir les légumes rapidement avec l’huile d’olive, puis ajou-ter le riz et le zeste du citron. Bien mélanger en laissant chauffer. Ajouter le jus du citron, remuer jusqu’à absorption, puis ajouter louche par louche le bouillon de poireau toujours en remuant jusqu’à ce que le riz soit juste cuit.

3. Ajouter le pavot et le fromage. Servir immédiatement.

Variante végétalienne : remplacer le fromage de chèvre par 3 c. à s. de purée d’amande blanche.

TIRAMISU AU CITRON RISOTTO CHÈVRE CITRON

CUISINE

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En 2012, l’assainissement individuel sera obligatoire pour toutes les maisons non raccordées au réseau. La phytoépuration, ou fi ltre planté de roseaux, offre une alternative écologique à la fosse toutes-eaux en éliminant totalement la pollution et en évitant le traitement des boues.

Chaque maison doit être raccordée au tout-à-l’égout. Mais, lorsque celui-ci est trop éloigné, le recours à une solution individuelle est incontournable. La solution la plus souvent retenue consiste à installer une fosse septique recueillant les eaux usées. Mais celle-ci n’élimine pas complètement la pollution et ne traite ni les nitrates ni les phosphates. La phytoépuration, ou fi ltres plantés de roseaux, off re une alternative écologique. Outre l’absence de mauvaises odeurs

et de fosse à nettoyer régulièrement, elle garantit une dégra-dation complète de la matière organique. “Il s’agit surtout d’un système 100 % autonome puisqu’il n’y a pas de boues à exporter et à traiter”, confi rme Florian Audrain, référent technique à la société Label Verte. De plus, les bassins végé-talisés s’intègrent parfaitement dans l’environnement local avec un côté “jardin naturel” en plus.

2 à 4 m2 par habitantLa phytoépuration peut être utilisée dans des projets d’assai-nissement individuels ou collectifs et même pour les effl uents agricoles. Elle convient à tous les types de sol. Les bassins, ou fi ltres plantés, devront cependant être étanches pour éviter l’assèchement et maîtriser l’évacuation des eaux usées. “Le système est sans danger pour les enfants car le niveau de l’eau est toujours inférieur aux granulats”, précise Edwige Le Douarin, co-fondatrice de la société Aquatiris. Certaines entreprises spécialisées ont mis en place leur propre sys-tème homologué d’épuration par les plantes. Le principe est simple. Les eaux usées sont évacuées vers une série de deux, voire trois fi ltres successifs. Un seul bassin peut suffi re avec des toilettes sèches. Un préfi ltre retient les éléments en suspension. Un fi ltre à sable peut également être proposé, en supplément, pour un traitement de fi nition. L’emprise au sol de l’installation est de 2 à 4 m2 minimum par habitant selon le

Assainissement individuel

Les roseaux et massettes sont les plantes les plus épuratrices. Iris, carex et autres plantes des marais améliorent la biodi-

versité et l’aspect paysager du système.

Les atouts de la phytoépuration

40 EchoBio / Mai Juin 2011

HABITAT

Les fi ltres plantés de roseaux peuvent être utilisés avec des toilettes ordinaires. Cependant, la présence de toilettes sèches permet de réduire et d’optimiser l’installation.

Un entretien régulier et une gestion rigoureuse des bassins sont nécessaires pour ne pas se laisser déborder par la végétation.

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EchoBio / Mai Juin 2011 41

La mise en place de fi ltres plantés de roseaux nécessite quel-ques travaux de terrassement qu’il est préférable de prévoir

au moment de la construction de la maison. Mais il existe aussi des systèmes conservant l’ancienne fosse en présystème de

traitement.

système retenu : avec ou sans toilettes sèches. L’emplacement doit être prévu, de préférence, en contrebas de la maison. Sinon, une pompe de relevage est nécessaire.

Les bactéries en action“Contrairement aux apparences, ce sont, en réalité, les bacté-ries présentes dans le substrat qui sont à l’origine de l’épura-tion de l’eau”, explique Edwige Le Douarin. “Dans le premier bassin, à écoulement vertical, l’épuration s’eff ectue en milieu aérobie (en présence d’oxygène). Avec des toilettes à eau, le second fi ltre, à écoulement horizontal, complète le processus de dégradation en milieu anaérobie (sans oxygène). Les plantes, elles, jouent avant tout un rôle mécanique. Associées aux vers, insectes et autres petits animaux, elles assurent une action anti-colmatante du substrat.” Une fois la matière organique décomposée, elles peuvent également l’assimiler, en partie, sous forme de nitrates et de phosphates. Plusieurs types de plantes peuvent être utilisés. “Les roseaux, massettes et phrag-mites ont la particularité de coloniser rapidement les bassins. L’intense réseau racinaire favorise, par ailleurs, la fi xation des bactéries épuratrices sur les rhizomes”, explique Florian Audrain. “D’autres plantes telles que les carex, la salicaire commune, l’iris des marais ou la prêle des champs sont plus destinées aux bassins secondaires. Leur pouvoir épurateur est moindre que celui des roseaux. Mais elles jouent un rôle important pour la biodiversité et l’aspect paysager du système d’épuration.” Grâce à ces processus effi caces, les rejets en fi n de fi lière sont totalement incolores et inodores. L’eau traitée pourra, sans problème, être réutilisée pour le jardin, évacuée

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42 EchoBio / Mai Juin 2011

priétaires en période de sécheresse, les fi ltres et les plantes peuvent venir à manquer d’eau. Ce qui peut compromettre, par la suite, l’effi cacité du système d’assainissement.

Toilettes sèchesPlusieurs types de pollution doivent être traités par un sys-tème d’assainissement autonome. Les eaux grises provenant de la cuisine, de la salle de bain et de la machine à laver com-prennent des graisses, des détergents et autres substances utilisées en amont. Les eaux-vannes, provenant des toilettes, comprennent des matières fécales, plus diffi ciles à traiter. La phytoépuration est, pour cette raison, très souvent associée à l’utilisation de toilettes sèches. Ce système parfaitement écologique réduit de 3 à 4 fois la charge polluante et de 25 % la consommation d’eau. Il divise ainsi par 3 la surface d’assainissement. Avant usage, il suffi t de déposer un peu de sciure de bois au fond des toilettes. Le contenu du seau doit être vidé au moins une fois par semaine dans le bac et composté pour être ensuite recyclé au jardin au bout d’un an ou deux. Diff érents modè-les de toilettes sèches sont en vente sur internet ou sur les salons spécialisés. Pour que les fi ltres plantés de roseaux soient parfaitement effi caces, il est également nécessaire d’uti-liser des savons et des produits de nettoyage biodégradables. L’emploi de produits bactérici-des, tels que l’eau de javel, doit être proscrit. Ils peuvent être remplacés par des produits d’entretien écologiques capables de garder une maison pro-pre et saine sans détériorer la qualité de l’eau.

Philippe Guibert

En savoir plus :- Association Eau Vivante 31 - http://eauvivante31.free.fr- Réseau national des bureaux d’études Aquatiris - www.aquatiris.fr-Société Label Verte - www.labelverte.org

dans le sol ou dirigée vers un bassin d’agrément. Cer-tains systèmes sont équi-pés d’appareils de mesure vérifi ant en permanence la qualité des rejets.

Gestion rigoureuseLe coût d’installation de fi ltres plantés de roseaux pour une famille de 4 per-sonnes est généralement compris entre 4 000 € pour une installation en partie autoconstruite et avec l’uti-lisation de toilettes sèches et jusqu’à 10 000 € avec des toilettes à eau si les travaux sont entièrement réalisés par une entreprise spécialisée. L’intervention d’un bureau d’études per-met de prendre en compte les contraintes topogra-phiques et pédologiques, de dimensionner l’ins-tallation et d’établir les plans d’exécution. Il prend généralement en charge les aspects réglementaires et les déclarations en mairie. L’installation doit répon-dre aux normes euro-péennes de rejet. Depuis septembre 2009, les sys-tèmes d’épuration par les plantes, développés par des sociétés spécialisées, peuvent obtenir un agré-ment à l’issu de tests et d’analyses pendant un an.

En l’absence de système homologué, une autorisation doit être obtenue, à titre expérimental, auprès de la mairie et ce, pour une durée d’un an. La qualité des rejets doit ensuite être contrôlée au moins une fois par an. La phytoépuration nécessite, par ailleurs, un entretien régulier et une gestion rigoureuse, notamment pour faire face à la prolifération de la végétation. Cet entretien peut être réalisé par le propriétaire lui-même ou par l’installateur du système. La principale intervention consiste à couper les roseaux au minimum tous les deux ans, voire une fois par an. “Cette opération n’a pas d’eff et sur l’effi cacité des fi ltres mais uniquement sur l’aspect paysager du système”, précise Edwige Le Douarin. Le préfi ltre, servant à retenir les matières organiques en suspension, doit également être nettoyé régulièrement : une fois par semaine pour un fi ltre à paille, indique la société Label Verte. Enfi n, le compost, présent à la surface des fi ltres, doit être retiré tous les 10 ans. À noter qu’en cas d’absence prolongée des pro-

HABITAT

Les jardins d’épuration nécessitent une mise en œuvre technique et soignée. Les bassins doivent être parfaitement

étanches pour maîtriser l’écoulement des eaux.

Les bassins d’épuration sont en réalité sans danger pour les enfants car le niveau d’eau ne doit pas dépasser l’épaisseur du substrat.

Les plantes jouent avant tout un rôle mé-canique. Ce sont les bactéries présentes dans le substrat qui éliminent la pollution

de l’eau.

Les toilettes sèches sont généra-lement associées à la phytoépu-ration. Ils réduisent la surface des

bassins et améliorent la qualité de l’eau rejetée dans la nature.

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Au potager, pour varier les plaisirs, offrez-vous un carré de fl eurs comestibles. Elles égayent vos salades et parfument desserts et confi tures. Cultivées au jardin ou ramassées (prudemment !) dans la nature, elles apportent aux plats couleurs, goûts et vitamines.

De l’Antiquité au Moyen Age, on utilisait abondamment des fl eurs aromatiques et légumières pour parfumer et conser-ver les mets : marjolaine, lavande, brocoli, artichaut, rose, girofl e, safran… Puis, cette pratique tomba dans l’oubli. Les fl eurs comestibles ne sont revenues que récemment dans les assiettes, au grand plaisir des yeux et des papilles.Avant de se lancer, plusieurs précautions sont à prendre : uti-liser des fl eurs du jardin est préférable à celles de la cueillet-te sauvage : cela évite les erreurs d’identifi cation. Car, si la nature off re des centaines d’espèces fl orales comestibles, d’autres belles et parfumées peuvent se révéler mortelles ! Vérifi ez aussi qu’elles n’ont pas été traitées par des pesticides ou polluées par la circulation automobile. Ne testez jamais les fl eurs d’un fl euriste car elles sont souvent gorgées de pesticides et de conservateurs. Si la plupart se consomme cru, certaines peuvent être préparées : les boutons de capu-cines et de marguerites macérés dans le vinaigre donnent de délicieuses câpres ; les fl eurs de violettes dans le sucre glace se transforment en confi series. Au jardin, cueillez-les “à la fraîche” ou au coucher du soleil pour garder leur couleur et leur saveur. Elles peuvent aussi s’acheter sur les

marchés. Avant de les consommer, lavez-les et ôtez leurs pistils et les étamines, sauf pour le safran où c’est la seule partie comestible.

Vivaces comme annuellesParmi les vivaces à goûter, voici une liste de fl eurs conseillées : l’achillée mille-feuille (dans les salades et avec les légumes), l’hémérocalle (farcie), la mauve musquée (en tisane pec-torale), la monarde et le phlox (en guise d’épice dans les salades), la rose et la violette (en confi tures et desserts). Parmi les annuelles, testez les fl eurs de bégonia tubéreux (en vinaigrette), de bourrache (pour son curieux goût de concombre), de capucine (pour le goût poivré de ses fl eurs et ses boutons délicieux en câpres vinaigrés), les courges (les fl eurs mâles seulement, farcies ou en beignets), les glaïeuls (aussi beaux que bons en salades ou pour orner une coupe de glace), l’impatiens et la pensée (au délicieux goût de violette en desserts), les pétunias et le tournesol (en salades), le souci (ou “safran du pauvre” en épices). Leur palette de saveurs vous étonnera : acidulé, amer, piquant, âcre, doux, sucré… N’hésitez pas à les déguster sous diverses formes car elles ne sont pas caloriques : en salades, en accompagnements de plats, farcies, en beignets, en sorbets et glaces, en confi tures et liqueurs. Mais, si vous êtes allergique aux pollens, ne consommez pas de fl eurs !

Pierrick Le Bio Jardinier

Soucis, capucines, marguerites…

Fleurs toxiquesSi au jardin, vous êtes sûr de l’espèce consommée, car cultivée par vos soins, dans la nature, il est plus facile de se tromper. Soyez très prudent et ne croquez que des espèces bien identifi ées et méfi ez-vous des “copies” parfois trompeuses. Le mieux est de suivre un stage avec un botaniste cueilleur qui vous apprendra à “séparer le bon grain de l’ivraie”.La liste des fl eurs toxiques est très longue (plus de 200 !) en voici seulement quel-ques-unes : aconit, airelle rouge, arbre aux 40 écus, aristoloche clématite, arnica montagnard, arum, aucuba, belladone, bouton d’or, chèvrefeuille, clématite, colchique, cytise, datura, digitale, ellébore, euphorbe, genêt, genévrier, glycine, lierre, mahonia, muguet, narcisse, perce neige, pomme de terre, renoncule, sureau à grappes, sureau rouge, tomate, viorne, yeble, etc. (liste complète sur http://plantes.toxiques.free.fr/)

Les fl eurs à déguster

44 EchoBio / Mai Juin 2011

Petit atlas plantes comestibles : 60 plantes sauvages à cuisiner, Éd. DelachauxBonnes à croquer : fl eurs comestibles de nos campagnes, Éd. ÉquinoxeLa cuisine des fl eurs, Alice Caron-Lambert, Éd. ACRCuisinons les fl eurs, Pierrette Nardo, Éd. Terre VivanteSauvages et comestibles : herbes, fl eurs & petites salades, EdisudB

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Page 45: poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

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Page 46: poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

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46 EchoBio / Mai Juin 2011

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Page 47: poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

EchoBio / Mai Juin 2011 47

AGENDA

Petit tour de France

Alsace67 – Haguenau67 – Haguenau

28, 29 mai – Foire bio de HaguenauProduits bio, bien-être, écologie. Conf., ateliers. Gratuit. Org : Ass. Graine.//ass.graine.free.fr

68 – Colmar68 – Colmar2 au 6 juin – Foire Éco-Bio d’AlsaceProducteurs bio, associations, écolo-gie, citoyenneté. Conf., ateliers, anima-tions. Th ème : l’écologie solidaire pour construire l’avenir. Payant (6 €). Org : Ass. Ecobio Alsace. www.foireecobioalsace.fr

Aquitaine24 – Trélissac24 – Trélissac22 mai – Faîtes Bio22 mai – Faîtes Bio

Producteurs bio, écologie au quotidien. Conf., animations. Th ème : la bio c’est bien ; la bio locale c’est mieux. Gratuit. Org : Agrobio Périgord.//foirebio24.over-blog.com

64 – Hendaye/Irun64 – Hendaye/Irun3 au 5 juin – Bioterra3 au 5 juin – BioterraProduits bio, habitat écologique, bien-être. Conf., ateliers. Payant (3 €). Org : Ficoba. www.fi coba.org

47 – Bazens47 – Bazens26 juin – Foire bio26 juin – Foire bioProducteurs bio, artisans, bien-être. Th ème : comment mieux se nourrir avec des produits de saison et locaux. Conf., animations. Gratuit. Org : Ass. Vivre à Bazens. Tél. : 05 53 87 23 67.

Bourgogne58 – Decize58 – Decize

22 mai – Fête Éco-Bio NivernaiseProduits bio, bien-être, écologie au quotidien. Conf., animations. Org : Ferme Gilbert Champagne. Tél. : 03 86 50 65 57.

89 – Villeneuve-sur-Yonne89 – Villeneuve-sur-Yonne22 mai – Marché bioProducteurs bio, artisanat local, com-merce équitable. Conf. Gratuit. Org : Groupement des Agrobio de l’Yonne (Gaby). Tél : 03 86 72 92 20.

21 – Dijon21 – Dijon27 au 30 mai – Bio & Construction saineProduits bio, bien-être, habitat sain. Conf., animations. Payant (4 €), entrées gratuites téléch. sur site. Org : Bio & Co. www.salonbioeco.com

89 – Saints-en-Puisaye89 – Saints-en-Puisaye10 juillet – Marché bio du Pays de Puisaye ForterreProduits bio, artisanat, bien-être. Gra-tuit. Org : Gaby. Tél : 03 86 72 92 20.

Bretagne29 – Crozon29 – Crozon28, 29 mai – Fête bio28, 29 mai – Fête bioProduits bio, bien-être, éco-habi-tat. Conf., ateliers cuisine, jardinage. Payant (1,5 €). Org : Startijenn. Tél. : 02 98 27 67 60.

35 – Rennes35 – Rennes24 au 26 juin – Natura’Zik24 au 26 juin – Natura’ZikHabitat écologique, produits bio, tou-risme équitable. Conf., animations, concerts. Gratuit ou payant au choix. Org : Les Bâtisseurs d’Événements. www.naturazik.com

Champagne-Ardennes

08 – Wadelincourt08 – Wadelincourt11, 12 juin – Foire bio des ArdennesProducteurs bio, artisans bio, habitat écologique. Conf. Gratuit. Org : Agro-bio Ardennes. Tél. : 03 24 33 71 29.

51 – Fagnières51 – Fagnières18, 19 juin – Fagnières NatureProducteurs bio, écologie. Conf., ani-mations. Gratuit. Org : Mairie. www.mairie-de-fagnieres.com

Franche-Comté25 – Besançon25 – Besançon21, 22 mai – Marché du Printemps BioProducteurs bio, environnement. Ani-mations. Gratuit. Org : Interbio Fran-che-Comté. Tél. : 03 81 54 71 72.

Ile-de-France75 – Paris Expo75 – Paris Expo20 au 23 mai – Vivez NatureProduits bio, habitat sain, écologie. Conf., ateliers. Espace détente. Payant (5 €), entrées gratuites téléch. sur site. Org : Naturally. www.vivez-nature.com

Languedoc-Roussillon48 – St-Martin-de-Boubaux48 – St-Martin-de-Boubaux22 mai – Fête de l’eauStands, expos, ateliers, débats. Gratuit. Org : Ass. l’Esperluette, la Vie au Grand Air des Cévennes, les Amis de Lou Bis-sac. Tél. : 04 66 45 40 06.

34 – Celles34 – Celles29 mai – Journée de la qualité environnementaleHabitat écologique. Conf. Gratuit. Org : Ass. Variance.//variance.free.fr

11 – Durban11 – Durban5 juin – Foire bioProducteurs bio, environnement. Conf. Gratuit. Org : CC de la Contrée de

des salons et foires bioL’ensemble des foires, salons et festivals bio sur www.echobio.fr

Page 48: poissons et crustacés - la bio sort de l'eau

48 EchoBio / Mai Juin 2011

AGENDA

Durban. Tél. : 04 68 43 36 57.

30 – Barjac30 – Barjac18, 19 juin – Ethic et NatureProduits bio locaux, éco-habitat, bien-être, tourisme vert. Conf. Gratuit. Org : OT. www.ethic-nature.com

48 – Mende48 – Mende10 juil. – La CardabelleProducteurs bio, écologie, bien-être. Conf. Gratuit. Org : Ass. Eau de Roche. Tél. : 04 66 31 95 65.

Limousin87 – Limoges87 – Limoges12 juin – Coccinelles et CompagnieProducteurs bio, écologie, bien-être. Conf. Gratuit. Org : Ass. Gablim. www.gablim.com

87 – Cussac87 – Cussac18 et 19 juin – Journées Éco-habitatHabitat écologique. Conf., expos, démo. Gratuit. Org : Parc Naturel Périgord Limousin. www.parc-naturel-perigord-limousin.com

Lorraine57 – Forbach57 – Forbach

11 et 12 juin – Forbach s’affi che en vertProduits bio, éco-habitat, bien-être. Conf., anim. Payant (3 €). Org : Centre Européen des Congrès. www.congres-burghof.com

Midi-Pyrénées31 – Muret31 – Muret20 au 22 mai – La Belle BioProduits bio, écologie, habitat sain. Film, conf. Gratuit. Org : Ass. Les Eco-nautes. www.labellebio.org

32 – Plaisance-du-Gers32 – Plaisance-du-Gers21 mai – Bio ÉchoProducteurs bio, environnement, éco-logie. Th ème : Puiser dans nos tradi-tions les recettes d’un développement durable et harmonieux. Conf., anima-tions. Gratuit. Org : Ass. Tout Naturel-lement.//bioplaisance.jimdo.com

81 – Gaillac81 – Gaillac12, 13 juin – BiocybèleProducteurs bio, écologie, citoyenneté. Conf., animations. Org : Nature et Pro-grès Tarn. www.biocybele.net

PACA83 – Collobrières83 – Collobrières

20 au 22 mai – Festival de la NatureProduits bio, habitat écologique. Conf., balades, expos. Gratuit. Org OT. www.collobrieres-tourisme.com

05 – Serres05 – Serres28, 29 mai – Serres en BioÉcologie, bien-être, producteurs bio. Th ème : des abeilles et des hommes. Expos, fi lms, conf. Gratuit. Org : Ass Serres en Bio.//foirebiodeserres.blogspot.com

84 – Mérindol-en-Luberon84 – Mérindol-en-Luberon4, 5 juin – Rencontres ÉcocitoyennesÉnergies renouvelables, écologie, modes de vie responsables. Conf. Gra-tuit. Org : Ass. Action Mérindol Envi-ronnement. www.rencontres-ecocitoyennes.net

84 – Tourrettes84 – Tourrettes11 au 13 juin – Rencontres Éco-bioArtisanat, produits bio, écologie. Ani-mations, conf. Gratuit. Org : Féd. Dép. des Foyers Ruraux. www.foyersrurauxpaca.org

06 – Nice06 – Nice11 au 13 juin – BionazurProduits bio, bien-être, habitat écolo-gique. Conf. Gratuit. Org : Nicexpo. www.nicexpo.org

83 – Signes83 – Signes12 juin – Foire bioAlimentation bio, écologie, bien-être. Conf. Gratuit. Org : Nature et Progrès Var. Tél. : 04 94 57 94 30.

84 – Bonnieux84 – Bonnieux18 et 19 juin – Mabel natureHabitat naturel, environnement, écolo-gie. Animations, conf., expos. Gratuit. Org : Maison du Livre. www.mabelnature.com

Pays-de-la-Loire44 – Le Pouliguen44 – Le Pouliguen3-5 juin – Salon du bio et du bien-êtreProduits bio, bien-être, santé. Conf., animations. Gratuit. Org : Mairie. www.lepouliguen.fr

53 – St-Hilaire-du-Maine53 – St-Hilaire-du-Maine2,3 juil. – Planète en fêteProducteurs bio, écologie, citoyenneté.

Conf., animations. Gratuit. Org : Civam Bio Mayenne. www.planete-en-fete.fr

Poitou-Charentes17 – Aytré17 – Aytré18 et 19 juin – PrairialProduits bio, écologie, citoyenneté. Conf. Gratuit. Org : Mairie d’Aytré. www.prairial.org

Rhône-Alpes26 – La Roche-sur-Grâne26 – La Roche-sur-Grâne21, 22 mai – Oasis en tous lieuxRéfl exions et échanges autour de pro-jets de vie solidaires, écologiques. Gra-tuit. Org : Oasis en tous lieux. www.oasisentouslieux.org

26 – St-Marcel-les-Valence26 – St-Marcel-les-Valence22 mai – Croquons NatureProducteurs bio, associations. Anima-tions, fi lms. Gratuit. Org : Ass. Vivre à St-Marcel. www.croquonsnature.org

26 – Nyons26 – Nyons28, 29 mai – NaturellementHabitat écologique, produits bio, envi-ronnement. Conf., animations. Gratuit. Org : Ass. Ceder. www.ceder-provence.fr

69 – Lyon69 – Lyon17 au 19 juin – Vivez BioProduits bio, habitat sain, écologie. Conf., ateliers. Espace détente. Payant (5 €), entrées gratuites téléch. sur site. Org : Naturally. www.vivez-nature.com

38 – Méaudre38 – Méaudre2 et 3 juil. – Foire bioProduits bio, plantes, écologie, habitat sain. Th ème : l’enfant et l’avenir de la planète. Conf. Gratuit. Org : OT. www.meaudre.com

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C’est sur les marchés du Sud-Ouest qu’est née l’idée d’un ouvrage à destination du jardinier amateur en éco-protection. Laurence Leblanc et son époux, maraîchers dans le Gers, livrent ici leurs astuces d’agricul-teurs, leurs coups de cœur du côté des légumes oubliés et de nombreuses recettes pour que l’agriculture biologique devienne aussi un art de vivre.Le P’tit vert ou l’ABC du jardinier amateur au naturel, Laurence Leblanc, Les 3 Spirales, 216 p., 17 €.

Inutile de posséder un grand jardin pour s’initier à la culture des jeunes pousses, stade à mi-chemin entre les graines germées et le mesclun. Sur un rebord de fenêtre, ces concentrés vivants de nutriments sont faciles à préparer et économiques.Jeunes pousses, cultiver, récolter, consommer ces superaliments, Fiona Hill, La Plage, 112 p., 14,90 €.

Jus de légumes, source de vitalitéJus de légumes, source de vitalitéCreuset d’énergie, les jus de légumes apportent au quotidien vitamines, minéraux, fi bres et antioxy-dants nécessaires à notre organisme. Ail, betterave rouge, carotte, fenouil, persil, pissenlit, radis noir et pomme de terre, à l’extracteur ou, à défaut, à la centrifugeuse, sont à privilégier.Les incroyables vertus des jus de légumes santé, Évelyne Baubeau, Éditions Jouvence, 128 p., 8,50 €.

Jeunes pousses, des superalimentsJeunes pousses, des superaliments

Avec ce titre provocateur, Laurence Salomon, chef cuisinier et naturopathe, et le docteur Lylian Le Goff souhaitent mettre fi n aux diktats minceur dévastateurs de notre santé. Ils proposent un programme bon et naturel pour mincir durablement en donnant des conseils pratiques, des idées de menus et tout un éventail d’astuces au quotidien.Ceci n’est pas un régime, Laurence Salomon, Lylian Le Goff , Marabout, 224 p., 15 €.

Ceci n’est pas un régimeCeci n’est pas un régime

Vous reprendrez bien un “P’tit Vert” ?Vous reprendrez bien un “P’tit Vert” ?

• J’arrête de saler, astuces et recettes sans sel, Cécile et Christophe Berg, La Plage, 108 p., 12,90 €.• Les dictons de ma grenouille au fi l des saisons, Jackie Séguin, Perles de Jouvence, 9,90 €.• Les dictons de mon jardinier, trucs et astuces au fi l des saisons, Jackie Séguin, Perles de Jouvence, 9,90 €.

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2 rue Félix Le Dantec, 29000 Quimper (France), tél. 02 98 27 37 66, fax 02 98 27 37 65, e-mail : pub@fi tamant.frGérant, directeur de la publication, Jacques Fitamant

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