PMA (procréation médicalement assistée)

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n° 32 - décembre 2005 SOMMAIRE N ° 32 Mot du directeur 1 Inauguration du Centre PMA 2 - 3 Interview: M me Brigitte Robbe 4 - 5 17 e Entretiens de Beaulieu 6 - 8 Maternité: 10 e anniversaire 9 Marché de Noël: 2 e édition 10 Trajectoires 11 UN GRAND MERCI À TOUTES ET À TOUS ! Tradition oblige, la période des fêtes de fin d’année offre l’occasion d’échanger des vœux et d’expri- mer des souhaits. Je n’y dérogerai pas, ce d’autant plus que je peux ici exprimer, avec conviction et sincérité, ma reconnaissance à l’ensemble du per- sonnel de la clinique. L’année écoulée restera certainement dans les annales de la Clinique Générale-Beaulieu comme un cru exceptionnel à bien des égards, si tel a été le cas, c’est en bonne partie grâce au travail de qualité et à l’état d’esprit dynamique qui caractérisent si bien l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs. (suite en page 12) Mot du directeur Placée sous le thème cinématographique de «La Nuit des stars», c'est un Don Camillo entouré de Marylin qui a accueilli l'ensemble des collaboratrices et col- laborateurs de la Clinique Générale-Beaulieu, à l'occasion de la traditionnelle fête de fin d'année. Après un accueil spectaculaire par un groupe de fans en folie et une descente d'escaliers non moins intimidante, les convives ont vécu une soirée endiablée au Musée International de l'Automobile. La Nuit des stars Bravo l'équipe des M&M: vous êtes à croquer!

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- Inauguration du Centre PMA (Procréation médicalement assistée)- Missions du bloc opératoire : interview de Mme Brigitte Robbe- Etre médecin aujourd'hui : 17e Entretiens de Beaulieu

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Page 1: PMA (procréation médicalement assistée)

n° 32 - décembre 2005

S O M M A I R E N°32

Mot du directeur 1

Inauguration du Centre PMA 2 - 3

Interview: Mme Brigitte Robbe 4 - 5

17e Entretiens de Beaulieu 6 - 8

Maternité: 10e anniversaire 9

Marché de Noël: 2e édition 10

Trajectoires 11

UN GRAND MERCI À TOUTES ET À TOUS !

Tradition oblige, la période des fêtes de fin d’annéeoffre l’occasion d’échanger des vœux et d’expri-mer des souhaits. Je n’y dérogerai pas, ce d’autantplus que je peux ici exprimer, avec conviction etsincérité, ma reconnaissance à l’ensemble du per-sonnel de la clinique.

L’année écoulée restera certainement dans lesannales de la Clinique Générale-Beaulieu comme uncru exceptionnel à bien des égards, si tel a été le cas,c’est en bonne partie grâce au travail de qualité et àl’état d’esprit dynamique qui caractérisent si bienl’ensemble des collaboratrices et collaborateurs.

(suite en page 12)

Mot du directeur

Placée sous le thème cinématographique de «La Nuit des stars», c'est un DonCamillo entouré de Marylin qui a accueilli l'ensemble des collaboratrices et col-laborateurs de la Clinique Générale-Beaulieu, à l'occasion de la traditionnellefête de fin d'année. Après un accueil spectaculaire par un groupe de fans enfolie et une descente d'escaliers non moins intimidante, les convives ont vécuune soirée endiablée au Musée International de l'Automobile.

La Nuitdes stars

Bravo l'équipe des M&M: vous êtes à croquer!

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2 évènement

Le directeur de la Clinique Générale-Beaulieu aremercié, en préambule, l’ensemble des parte-naires, en particulier les membres de la direc-tion d’Unilabs présents, le professeur RaymondAuckenthaler et le Dr Claude Rüfener, grâceauxquels la création du Centre PMA, dans l’en-ceinte de la clinique, a été rendue possible. Il asouligné «la volonté de tous les acteurs» pourparvenir à ce résultat.

Introduit par son collègue et ami, le professeurDominique de Ziegler, le professeur RenéFrydman, considéré comme l’initiateur de lafécondation in vitro (FIV) en France, s’est expri-mé en premier. Son intervention, sur le thème«Désir d’enfant, la médecine sans limite» a per-mis de rappeler quelques dates-clés de la FIV,des années 1930 à aujourd’hui.

Les travaux d’Edwards, aux Etats-Unis, en 1966marquent un premier tournant avec la premièregrossesse extra-utérine. 1978: première nais-sance d’un bébé FIV aux Etats-Unis. 1982: pre-mier bébé FIV en France, à l’Hôpital Clébère. Ledéveloppement des techniques est exponen-tiel. Comme le souligne le professeur Frydman,

il existe aujourd’hui plus de 250 centres PMAen Chine, plus de 100 au Brésil et plus de 70 auPakistan. La première naissance FIV s’estdéroulée en Mauritanie il y a six mois.Dans son exposé, René Frydman a aussi évo-qué le développement des techniques, avecnotamment la première naissance ICSI, en1992, qui marque la reconnaissance de la stéri-lité masculine. «Sur les 50'000 tentatives deFIV en France, 50% sont de type ICSI. Cela neme paraît pas toujours justifié» a déclaré le pro-fesseur, toujours épris d’un esprit éthique etconscient des enjeux de société qu’impliquentles évolutions techniques en matière de FIV.

CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES

Cette évolution s’étend aujourd’hui au pronosticde sexe de convenance, voire de clonage théra-peutique. Si les techniques permettront d’utilesprogrès médicaux, en matière de thérapie cellu-laire, de lutte contre les maladies neurologiquesou cardiaques, la production des cellulessouches ne doit pas conduire à satisfaire des«fantasmes de caste supérieure». La questionn’est donc pas tant «quand commence la vie,mais quand commence la personne humaine.»

A L’INVITATION DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU ET DES LABORATOIRES

UNILABS, LE CENTRE DE PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE (PMA) A ÉTÉ

OFFICIELLEMENT INAUGURÉ JEUDI 17 NOVEMBRE. OUTRE LA PRÉSENTATION DE

L’ÉQUIPE MÉDICALE DU CENTRE PMA, FORMÉE DES DRS

NICOLE FOURNET IRION,

ANNA-MARIA STALBERG, GABRIEL DE CANDOLLE, GEORGES-ANTOINE DE BOC-

CARD ET DU BIOLOGISTE PHILIPPE RENARD, LES MÉDECINS-GYNÉCOLOGUES

VENUS NOMBREUX ONT PU ÉCOUTER LE CONFÉRENCIER, LE PROFESSEUR RENÉ

FRYDMAN, MÉDECIN RESPONSABLE DU SERVICE DE GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE

ET DE BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION DE L’HÔPITAL ANTOINE BÉCLÈRE, À CLA-

MART (FRANCE) SUR LE THÈME: «DÉSIR D’ENFANT, LA MÉDECINE SANS LIMITE».

INAUGURATION DU CENTRE DE PROCRÉAT

Le désir d’enfant selon le professeur René Frydman

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3évènement

Un vaste débat auquel René Frydman renvoietoute la société, responsable de fixer leslimites.

Le Dr Georges-Antoine de Boccard a poursuivila conférence avec un exposé consacré auxcauses masculines de stérilité. Le Dr Gabriel deCandolle lui a succédé pour présenter l’équipeconstituée – et ouverte à d’autres partenairescliniciens – puis donner les résultats du CentrePMA pour la période allant de mai à débutnovembre 2005.

42,5% DE TAUX DE SUCCÈS

Ces résultats sont réjouissants: 84 ponctionsont été effectuées – âge moyen pour lesfemmes de 35,2 ans et de 38,3 pour leshommes – aboutissant à un taux de grossessepar ponction ou transfert de 42,5%. Soit un tauxde succès nettement supérieur à la moyennesuisse. Le Dr Gabriel de Candolle a égalementpu annoncer que le Centre PMA de la CliniqueGénérale-Beaulieu est devenu un centre officielPMA en Suisse, avec la certification FIVNAT. Il aencore remercié la direction de la clinique, sonconseil d’administration, le Conseil médical,ainsi que l’équipe du bloc opératoire.

Responsable du laboratoire, Philippe Renard aencore présenté aux participants, qui n’avaientpas eu l’occasion de visiter le Centre PMA, unevisite virtuelle à l’aide d’un diaporama illustré.

DIAGNOSTIC PRÉIMPLANTATOIRE:

VERS LA LEVÉE DE L’INTERDICTION

L’actualité parlementaire en Suisse fait écho auxréflexions tenues le 17 novembre à la CliniqueGénérale-Beaulieu: le Conseil des Etats a voté, le 13décembre, la levée de l’interdiction de la techniquedu diagnostic préimplantatoire, rejoignant ainsi leConseil national.

Cette décision permettra aux femmes qui risquentde transmettre une maladie grave d’utiliser cettetechnique, jusqu’ici proscrite. Le Conseil fédéral doitencore préparer une réglementation concrétisant leprincipe et fixer les conditions-cadre.

Le droit suisse autorise déjà le diagnostic prénatal,soit les tests génétiques en cours de grossesse,mais il empêchait d’analyser un embryon conçu invitro avant son implantation dans l’utérus pour ydépister d’éventuelles anomalies.

TION MÉDICALEMENT ASSISTÉE

Disposant d’un équipement et d’un matériel depointe, le laboratoire du Centre PMA a déjàentamé des collaborations avec des centres enFrance, en Italie et prochainement en Grande-Bretagne. L’évènement s’est achevé au cinquième étageautour d’un magnifique buffet, clôturant ainsicette soirée inaugurale du Centre PMA. ■

De gauche à droite: MM. le Professeur Raymond Auckenthaler, Philippe Cassegrain, Professeur René Frydman et Dr Claude Rüfener.

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MADAME BRIGITTE ROBBE, INFIRMIÈRE-4 interview

APRÈS LES INTERVIEWS DE MM. CLAUDE HAUSER, PRÉSIDENT DU CONSEIL

D’ADMINISTRATION (NO 29), PHILIPPE CASSEGRAIN, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE

LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU (NO 30) ET MME

CORINNE MOUSSAVIAN,

SOUS-DIRECTRICE (NO 31), LE TRAIT D’UNION POURSUIT SA SÉRIE D’ENTRE-

TIENS AVEC LES CADRES DE L’ENTREPRISE. MMEBRIGITTE ROBBE, INFIRMIÈRE-

CHEF DU BLOC OPÉRATOIRE, DÉCRIT ET COMMENTE LES MISSIONS DES 56

MEMBRES DE SON ÉQUIPE.

Les missions dubloc opératoire

Mme Robbe, vous êtes chef du Département dubloc opératoire de la Clinique Générale-Beaulieuet de la stérilisation centrale depuis septembre1990. Quelles sont vos missions prioritaires?

BRIGITTE ROBBE: «Faire du bloc opératoire, grâceà la complémentarité des potentiels des colla-borateurs, un plateau technique de très hautniveau (visant l’excellence) et générer un enjeu"collectif", est ma mission prioritaire. Parailleurs, être actrice du développement et desinvestissements concourant à offrir une tech-nologie de "référence et d’innovation", à l’en-semble des chirurgiens, demeure une motiva-tion constante. A ce titre, il est essentiel d’êtreà l’écoute des chirurgiens qui sont nos premiers"clients". Les huit salles d’opération mises à dis-position nécessitent une gestion et une organi-sation quotidiennes rigoureuses. L’équipe bienque pluridisciplinaire se distingue en plusieurspools référents dans les différentes spécialitéschirurgicales (chirurgie digestive, gynécolo-gique, maxillo-faciale, neurochirurgie, ORL, oph-talmologique, orthopédique, plastique, vasculai-re, urologique), offrant aux chirurgiens et auxpatients des conditions optimales de prépara-tion et de déroulement d’interventions, répon-dant ainsi à leurs attentes. Les charges admi-nistratives de plus en plus lourdes inhérentes àma fonction m’ont éloignée peu à peu de ma

profession initiale d’instrumentiste pour faireplace à un rôle de manager. Maintenir une moti-vation et un esprit de collaboration de l’équipeest une préoccupation de tous les instants afind’en préserver sa stabilité. Rester vigilante et àl’écoute des collaborateurs, gérer les planifica-tions des vacances et congés en fonction desressources nécessaires pour faire face aux pro-grammes opératoires et suivre l’évolution descompétences à travers la formation, sont aussides priorités.La préparation des budgets prévisionnels estélaborée de concert avec les instrumentistesresponsables des différentes spécialités, appré-hendant bien leurs besoins respectifs, et le res-ponsable technique, ceci dans un souci de ratio-nalité.»

Comment fonctionne votre relation avec ladirection de l’entreprise?

BRIGITTE ROBBE: «Membre du Comité de direc-tion depuis 2000, je participe aux séances heb-domadaires du lundi matin. Les points relatifsau département dont j’ai la responsabilité,nécessitant d’être abordés, sont traités avecPhilippe Cassegrain, Corinne Moussavian,Annie Grange et Chantal Buehler, impliquésselon leur fonction respective. Ces séancessont essentielles pour maintenir un niveau de

PORTRAIT-EXPRESS DE BRIGITTE ROBBE

Brigitte Robbe est née dans le Pas-de-Calais (France).Elle a effectué ses études d’infirmière à l’hôpitalSaint-Louis de Boulogne s/Mer. Elle s’installe enHaute-Savoie, en 1974,à Thonon-les-Bains, oùelle réside encoreactuellement. Elle asuivi ensuite une for-mation de cadre. Aprèsavoir exercé au blocopératoire de laClinique du Léman(Thonon), elle estrecrutée à la Cliniquede Savoie(Annemasse) dont elleprendra la direction du bloc opératoire, en 1982, pen-dant huit ans. En 1990, elle est engagée en qualitéd’infirmière-chef du bloc opératoire à la CliniqueGénérale-Beaulieu. Elle participe à l’agrandissementdu bloc opératoire qui a été réalisé en 1992. Elle faitpartie du Comité de direction de la clinique. BrigitteRobbe apprécie le tennis, le ski et les voyages.

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-CHEF DU BLOC OPÉRATOIRE 5interview

communication interne, tant montante que des-cendante.Il en est de même pour les séances du Conseilmédical auxquelles je suis conviée, lorsque desproblèmes de fonctionnement liés au bloc opé-ratoire sont à l’ordre du jour.»

Comment fonctionne et s’organise le travail aubloc opératoire?

BRIGITTE ROBBE: «Avant toute chose, je tiens àlouer Marie-Claude Risse, mon adjointe depuis15 ans, qui contribue pour beaucoup au bonfonctionnement du programme opératoire etqui me seconde dans bien des tâches. C’estavec regret que je dois annoncer son prochaindépart, mais c’est aussi avec plaisir que je col-laborerai avec Rémi Champelovier, son futursuccesseur. Je réitère mes plus vifs remercie-ments à Marie-Claude.Pour en revenir à la question, la planification etla programmation d’une journée opératoiredemandent une étude rigoureuse et une distri-bution des ressources conformes aux besoinset à l’attente de nos chirurgiens. "Chacun doitêtre à sa place au bon moment", et comptetenu de la diversité des spécialités pratiquées àla clinique, nos pools référents mis en placenous permettent cette organisation. Une à deuxinstrumentistes, un(e) aide-infirmier(ère), voiredeux sont indispensables au bon déroulementd’une matinée opératoire, pour assister chirur-giens et médecins anesthésistes, pour l’instal-lation des opérés et pour la remise en état dessalles entre les interventions.Il est aussi indispensable de maintenir une for-mation interne et externe, et sur ce point il merevient d’identifier les besoins spécifiques descollaborateurs. Je m’emploie à répondre à leurattente en proposant les programmes diffusésen cours d’année. Maintenir un niveau profes-sionnel performant, se former aux nouvellestechnologies sont des objectifs communs. Les urgences chirurgicales peuvent être prisesen charge à tout moment, de jour comme denuit, une équipe de garde étant présente surplace. La stabilité de l’équipe du bloc opératoire confè-re une confiance absolue à nos praticiens et cepoint ressort dans les questionnaires de satis-faction des chirurgiens.»

Qu’entendez-vous par la stabilité du bloc opéra-toire?

BRIGITTE ROBBE: «Le "turn-over" du bloc est trèsbas et les rares départs enregistrés sont essen-tiellement liés à des situations d’ordre privé(déménagement), ou à des départs en retraite.La plupart des collaborateurs ont 10, 15, voire20 ans de présence dans l’établissement.C’est, à n’en pas douter, un atout essentiel decette équipe la rendant soudée et sûre,

connaissant les habitudes des opérateurs, etmettant également en confiance les nouveauxchirurgiens par leur professionnalisme aguerri.Sans aucun doute, cette fidélité à l’entreprisesemble traduire une certaine satisfaction au tra-vail.»

En quinze ans de responsabilité au bloc opéra-toire de la Clinique Générale-Beaulieu, quellesont été les principales innovations technolo-giques?

BRIGITTE ROBBE: «L’introduction de la chirurgielaparoscopique au début des années 1990 dansnotre établissement a été une innovation tech-nologique importante. Cette technique chirurgi-cale mini-invasive a révolutionné la chirurgieconventionnelle et a très vite pris un essorconsidérable. Il a fallu former les équipes àcette nouvelle technologie et la nominationd’un responsable technique en la personne deJean-Claude Hamonou nous a permis de rele-ver très vite ce défi, en s’assurant d’une sécuri-té indispensable. Son rôle est essentiel dans unbloc aussi technique et il le prouve encoreaujourd’hui.

Je ne manquerai pas de rappeler le développe-ment de l’activité orthopédique assurée parune équipe performante et appréciée de noschirurgiens. La neurochirurgie a vu égalementson activité s’accroître et se développer dans lachirurgie du dos. La création d’un service dematernité en 1995 a été intégrée dans la plani-fication opérationnelle du bloc opératoire,devant prendre en charge les césariennes élec-tives et urgentes.Les travaux entrepris ont permis d’inaugurer enseptembre 2002 notre nouvelle stérilisationcentrale. Ce projet a pu voir le jour grâce àMartine Marchand, responsable de ce serviceet référente en hygiène hospitalière. L’introduction de la chirurgie laparoscopiquesous assistance robotique a été la dernièreinnovation (2003). Une équipe dédiée à cettespécialité a suivi une formation assidue avec leschirurgiens. L’ouverture en 2005 du Centre deprocréation médicalement assistée a égale-ment impliqué des collaborateurs du bloc opé-ratoire: deux instrumentistes mettant à profitleur expérience précédente (Agnès Douay etValérie Hélart).»

Quels sont les principales nouveautés ou pro-grammes qui seront déployés, en 2006, dansvotre département?

BRIGITTE ROBBE: «Le principal projet concerne leprogramme de rénovation du bloc opératoire,lequel sera étendu sur plusieurs années. Ladirection réfléchit à diverses orientations chirur-gicales pour répondre à des besoins comme lachirurgie bariatrique (de l’obésité).» ■

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6 compte-rendu 17E ENTRETIENS DE BEAULIEU

ORGANISÉS PAR LA SOCIÉTÉ COOPÉRATIVE MÉDICALE DE BEAULIEU (SMB),

LES 17EENTRETIENS DE BEAULIEU SE SONT DÉROULÉS LE 5 NOVEMBRE 2005

À L’HÔTEL DU RHÔNE. THÈME DE CETTE ÉDITION: «VAUT-IL ENCORE LA PEINE

D’ÊTRE MÉDECIN AUJOURD’HUI ?». ANIMÉS PAR LA JOURNALISTE DE LA TSR

ISABELLE MONCADA, CES ENTRETIENS ONT PERMIS AUX PROFESSIONNELS

DE LA SANTÉ DE LIVRER LEURS ANALYSES ET COMMENTAIRES TOUT EN

S’OUVRANT À D’AUTRES POINTS DE VUE, COMME CELUI DE MARIAN STEPC-

ZYNSKI, MEMBRE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CLINIQUE, INVITÉ EN

SA QUALITÉ D’ÉCONOMISTE ET DE JOURNALISTE.

Etre médecin aujourd’hui

«Nous savons guérir parfois, soulager souvent,consoler toujours», le Dr Jésus Arroyo a intro-duit la thématique en rappelant la distorsiondont souffre l’image du médecin aujourd’hui. Lepatient serait-il juste un problème et la prioritéserait-elle celle du coût?

Selon le Dr Jacques de Haller, président de laFMH, la question peut être reformulée ainsi:«Etre médecin aujourd’hui: l’amour du métierou l’amour du risque?». En réponse à la ques-tion posée – vaut-il encore la peine d’être méde-cin aujourd’hui? – la réponse est clairement oui,«si l’on peut rester soi-même», en relevant que«le regard porté en arrière, cette nostalgie dupassé» est sans doute l’une des plaiesactuelles. A l’aide de graphiques et de statis-tiques, informations figurant sur le site internetde la FMH – www.fmh.ch – le Dr de Haller arelevé la baisse du revenu réel du médecin enSuisse en 30 ans. On assiste à une «normalisa-tion de la profession en termes économiques.»

ENQUÊTE SUR LA SANTÉ DES MÉDECINS

Simultanément, une étude réalisée auprès d’unéchantillon de 1’555 médecins en Suisse révè-le que 65% des médecins confirment avoir prisdes médicaments, dont 90% sous forme d’au-tomédication: antalgiques, somnifères, antidé-presseurs, etc. Et près de 28% des médecinsinterrogés ont déjà éprouvé des idées suici-daires précises. Usure nerveuse, burn out, ouplus simplement cynisme, le Dr de Haller parlede la «multiplication des signaux de danger».

Face à ce constat plutôt sombre, il n’était pasaisé à Marian Stepczynski d’évoquer les problé-matiques du système de la santé en Suisse,avec un regard dépassionné, celui de l’écono-miste. Sur le thème de «La suppression del’obligation de contracter: risques et avantagespour les soins et la pratique médicale», il rap-pelle que les dépenses de la santé en Suisseaugmentent plus rapidement que le PIB. «Lafaute n’est pas seulement imputable à la LAMal.

Marian Stepczynski, lors de son intervention.

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7compte-rendu

Les dépenses annuelles moyennes, en 2000,se sont élevées à 6'000 francs par habitant. Descoûts supportés à raison de deux tiers par lesménages. Constat relevé: ce ne sont pas lesprix qui augmentent mais bien les quantitésconsommées.

L’ANALYSE ÉCONOMIQUE

Marian Stepczynski évoque trois raisons«admissibles» pour comprendre cette augmen-tation continuelle des dépenses: le vieillisse-ment démographique, les progrès des tech-niques médicales, l’élévation du niveau «socia-lement acceptable» de santé face à ce que l’onpourrait décrire comme une «intoléranceaccrue au mal être».

Mais il souligne également des raisons «nonadmissibles»: des coûts nettement supérieursà la moyenne pour un système de santé qui nedébouche pas sur une espérance de vie plusélevée qu’ailleurs, l’explosion des dépenses AI,les écarts de primes entre cantons, l’absencede relation coûts-risques, des pratiques cartel-laires, la densité médicale, l’absence de concur-rence des prix, des arrangements fondés sur laneutralité des coûts, le subventionnement desprimes pour près de la moitié des ménages.

«Le système contient des erreurs fondamen-tales», affirme Marian Stepczynski qui noteencore «l’absence de toute incitation à freiner laconsommation de santé», par exemple sous laforme d’un système bonus-malus, totalementabsent dans la LAMal actuelle. «Les recom-mandations de changer de caisse ne sont queroupie de sansonnet…»

Parmi les possibles «remèdes»: laisser le mar-ché fonctionner, limiter le catalogue des presta-tions de l’assurance de base, supprimer lecaractère obligatoire du Tarmed, supprimer leprincipe de la territorialité, placer la loi sur laconcurrence au-dessus de la LAMal, établir desprimes d’assurance en fonction des risques,transférer la compensation des risques descaisses vers les assurés. Enfin, et ce n’est pasla proposition la moins spectaculaire: faire payerdavantage les aînés – car «ce n’est pas unequestion d’assurance, mais de prévoyance» –en constituant une sorte de «2e pilier de lasanté».

Après les réflexions de l’économiste, l’interven-tion du professeur Alex Mauron, professeur enbioéthique à la Faculté de médecine deGenève, a bien évidemment servi quelque peude contradiction à l’approche précédente. «Lasuppression de l’obligation de contracter estune fausse bonne idée» déclare-t-il d’emblée.

Le professeur Alex Mauron.

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compte-rendu

LA RÉFLEXION ÉTHIQUE

Si l’on suit la logique des économistes, dans lecadre de la révision de la LAMal, «nous n’avonsde toute manière pas le choix, alors pourquoidiscuter?». Cette approche est contestableselon le professeur Mauron qui a procédé à sapropre démonstration pour évoquer la suppres-sion de l’obligation de contracter, en fixant troisappréciations: «mieux, statu quo, ou pire».Ainsi, sous l’angle de l’équité, cette suppres-sion aurait les pires conséquences car «nous nesommes de toute façon pas égaux face à lamaladie et au risque de mort prématurée. Unsystème de santé moins équitable se grefferaitsur ce constat et amplifierait les inégalités dedépart.»

D’autres critères qu’économiques doivent êtrepris également en considération, selon le pro-fesseur Mauron: la paix sociale, qui représenteun double enjeu politique et éthique, la solidari-té qui s’oppose à la logique actuarielle du sys-tème bonus-malus. Selon lui, «la logique de laresponsabilité personnelle, dans le domaine dela santé, est absurde». Vouloir transformer lamédecine générale en médecine de luxerevient à consacrer la médecine à deuxvitesses, avec pour seul recours, les assu-rances complémentaires.En fait, toujours selon le professeur Mauron,«le désaccord ou la controverse porte sur le butvisé, davantage que sur les instruments d’ana-lyse. L’économiste se base sur un optimum

économique – la libre concurrence – et pas surun optimum éthique (solidarité, justice socia-le).» Le débat, qui s’est poursuivi avec leconcours de la journaliste Isabelle Moncada,n’est pas prêt de prendre fin…

UN RICHE PROGRAMME

Ces 17e Entretiens de Beaulieu ont encore per-mis d’entendre le Dr Fabrice Dami, président del’Association des médecins internes desHôpitaux de Genève et le professeur Jean-Claude Chevrolet, médecin-chef des soinsintensifs de médecine et chirurgie, desHôpitaux universitaires de Genève sur le thèmede «La loi sur la réduction des horaires de travaildes médecins dans les hôpitaux, impact sur lessoins et sur la formation médicale».

Durant la deuxième partie, Jean-MarcGuinchard, directeur de la Direction générale dela santé de l’Etat de Genève, et le Dr Pierre-AlainSchneider, vice-président de l’Association desmédecins de Genève, ont évoqué le «Moratoirefédéral contre l’ouverture des nouveaux cabi-nets médicaux, exigence socio-économique oubavure stratégique?». Enfin, le Professeur AlainPécoud, médecin-chef à la Polyclinique médica-le universitaire de Lausanne, s’est exprimé surle thème: «Innover sous la contrainte écono-mique, saurons-nous préserver les fondementsde notre métier?». De quoi nourrir les réflexionset l’esprit critique d’une salle comble et particu-lièrement attentive. ■

Une salle comble et particulièrement attentive.

8

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9jubilé

L’auditoire réuni à la Salle Beaulieu a pu appré-cier le chemin parcouru en dix ans: 3'400 nais-sances à fin septembre 2005, un bloc obstétri-cal composé de trois salles d’accouchement,un local de réanimation néonatale, 24 lits entiè-rement équipés des dernières technologiesmultimédias, une pouponnière baignée d’unpuit de lumière, des locaux techniques flambantneufs… (pour plus de détails, se rapporter auTrait d’Union no 31).

L’intervention de Philippe Cassegrain s’estachevée sur une pensée chaleureuse pour lapremière fillette née il y a dix ans à la CliniqueGénérale-Beaulieu: Clémence Magali, née lemercredi 18 octobre 1995, à 21h50, avec 52 cmet 3,8 kilos. Cette belle naissance ne fut pénibleque pour… le personnel de toute la clinique quil’attendait avec impatience. La soirée s’est ter-minée par la visite de la Maternité et un cocktailorganisé à la cafétéria. ■

A L’OCCASION D’UNE PETITE CÉRÉMONIE, LUNDI 31 OCTOBRE 2005, SUIVIE

DE LA VISITE DE LA MATERNITÉ ET D’UN COCKTAIL, PHILIPPE CASSEGRAIN,

DIRECTEUR DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU A REMERCIÉ L’ENSEMBLE

DES PERSONNES, ÉQUIPES ET COMMISSIONS QUI ONT ŒUVRÉ À SA RÉNO-

VATION. LES DIX ANS DE LA MATERNITÉ? QUE DU BONHEUR!

Le cocktail du bonheur

Lors de son discours, Philippe Cassegrain apourtant rappelé que cette ouverture avait pro-voqué quelques grincements de dents: la man-chette de La Tribune de Genève d’alors(octobre 1995) avait parlé d’une ouverture «aunez et à la barbe des autorités».

Evoquant les travaux de rénovation réalisés,pour plus de deux millions de francs, il a expri-mé ses remerciements aux membres de laCommission immobilière, du Conseil médical,des équipes pluridisciplinaires de la Maternité,sous la conduite des médecins répondants, lesDr Rolf Friedrich, Dr Christian Leuenberger et Dr

Fernando Balderrama, ainsi qu’au personneladministratif et hôtelier.

10E ANNIVERSAIRE DE LA MATERNITÉ

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10 évènement

Des collègues, mais aussi des artistes

Pour la deuxième année consécutive, un marché de Noëla été organisé les 22 et 23 novembre à la Salle Beaulieude la clinique à l’initiative d’Annie Grange.Lors de ces deux après-midi, Mesdames SolangeAppertet, Blandine Binet, Nathalie Bovet et son équipede sages-femmes, Dolores Calmeyn, Anne Carrier,Agnès Douay, Yolande Germain, Sandrine Garret Flaudy,Odile Grangerat, Isabelle Muller et Marie-Claude Ribbiont exposé leurs œuvres.

Elles nous ont révélé leur esprit créatif et ont exprimé debelle manière leur talent. Pour notre plus grand bonheur,elles ont réveillé notre âme d’enfant, ont fait scintiller nosyeux et stimulé nos papilles.

Toutes les pièces proposées: peinture sur bois, bijoux,bougies, boules de Noël, serviettes collées, tricots, bro-deries et confiseries ont été confectionnées par nos col-lègues.

Le bénéfice de la vente de l’artisanat thaï a été versé àl’association «Orchidée Familles». Anne Carrier estmembre de cette association de parrainage d’enfantsdepuis plusieurs années.

Ce marché de Noël a permis de découvrir une autre facet-te du talent des personnes qui travaillent à la clinique,dans une ambiance sympathique et chaleureuse. Ungrand bravo à toutes les artistes! Et des remerciementsà celles et ceux qui les ont soutenues par leur visite etleurs achats.

2E MARCHÉ DE NOËL À LA SALLE BEAULIEU

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11trajectoires

Nouveauxcollaborateurs

SERVICE INFIRMIER

Infirmier(ère)s diplômé(e)s:Arielle ROHNERCéline MULIEROAurore BLANC

Aide-soignante:Isabelle OBSZARNY

BLOC OPÉRATOIRE

Infirmière-instrumentiste:Christiane CONVERS

SERVICE HÔTELIER

Femme de chambre:Isabelle TOUMI

Nouveauxmédecins agréés

Prof. Jacques DEQUESNEGynécologue-obstétricien

Dr Jacques BERTHIERORL

Dr Carlos DIEZ-BLANCOPédiatre

Dr Alma RICCHETTI COIGNARDORL

Dr Hamid-Reza SADAGDAR ASHKINMédecine interne

Naissances

09.07.2005 Ludivine Eric BOBIN27.10.2005 Floris Karine SIMOONS01.11.2005 Maëva Nathalie BOCHY15.11.2005 Jennifer Elisabeth Maria RODRIGUES-RUA MOTA

SOLIDARITÉ ENTRE GÉNÉRATIONS

«Nous n’échapperons pas à une hausse des primes pour les plus de 40 ans»Le patron du Groupe Mutuel évoque dans une interview ses réflexions surle problème de la solidarité entre générations en matière de coûts de lasanté: «[…] le niveau de dépense d’un assuré entre 86 et 90 ans est dix foisplus élevé que celui d’un assuré entre 26 et 30 ans. Une aussi forte solidari-té n’est plus supportable pour les jeunes ménages qui ont des revenus infé-rieurs à ceux de leurs aînés et des charges importantes. Je pense que nousn’échapperons pas à la création d’une nouvelle catégorie de primes à partirde 40 ans.»

Le Temps du 12 novembre 2005

brève

Page 12: PMA (procréation médicalement assistée)

(suite de la page 1)Les travaux de rénovation de la clinique, en parti-culier ceux de la Maternité, ont été effectués touten maintenant à l’ensemble des patients des pres-tations rigoureuses et attentionnées. Ce n’était pasla moindre affaire! Un tel anniversaire méritaitd’être salué et nous l’avons fait en nous adressantà tous les lecteurs de La Tribune de Genève same-di 22 octobre 2005 dans une double page couver-te de notre mascotte, l’ourson en peluche.

L’inauguration du nouveau Centre de procréationmédicalement assistée, l’organisation duSymposium européen de chirurgie urologiquerobotisée ERUS 2005, la campagne publicitaire2005 caractérisée par une présence accrue dansles rues de Genève grâce au tram: bien des évé-nements ont mobilisé la clinique, en plus destâches quotidiennes.

L’effort consenti s’explique par la compétitivité tou-jours plus accrue qui caractérise le marché de lasanté et notre constant souci de maintenir laClinique Générale-Beaulieu parmi les cliniques pri-vées les meilleures de Suisse.

Ce défi quotidien sera, je vous l’annonce sans sur-prise, aussi au rendez-vous en 2006. La CliniqueGénérale-Beaulieu va procéder à sa recertificationISO après avoir été à nouveau accréditée cetteannée par Swiss Leading Hospitals, et toute l’équi-pe MSST restera sur le pont, en matière de sécuri-té et d’hygiène. Les programmes de formationcontinue seront aussi intensifiés.

C’est au prix de cet engagement constant de qua-lité que nous maintiendrons, en 2006, cet étatd’esprit cher à la Clinique Générale-Beaulieu quiconjugue responsabilité et professionnalisme,sens de l’accueil et sourire, satisfaction personnel-le et d’équipe.

Je vous adresse à toutes et à tous un grand mercipour le travail accompli et vous souhaite de trèsheureuses fêtes ainsi que mes meilleurs vœux debonheur, de santé et de réussite pour 2006.

PHILIPPE CASSEGRAIN

IMPRESSUM

Ligne éditoriale:Philippe CassegrainMarian Stepczynski

Rédacteur responsable:Philippe Amez-Droz

Ont également collaboré à ce numéro:Mmes Dominique BaussantFrance Beijbeder Françoise DimierBrigitte RobbeMM. Stefano BisantiLaurent Debenest

Crédits photo:Thierrypier GraindorgeThierry Vedrenne

Graphisme & production:Agence PM

Tirage:1’500 exemplaires

Contact:[email protected]

12 mot du directeur

Le traditionnel sapin de Noël, édition 2005, a trouvé sa place àl’entrée de la clinique. Joyeuses fêtes!