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1
Sylviane Valdois
Traitements visuels et
Dyslexies développementales
Laboratoire de Psychologie et Neurocognition (UMR 5105 CNRS)Université Pierre Mendes France1251 Ave Centrale BP 47X 38040 Grenoble [email protected]
Directrice de recherche CNRS
Plan du cours1. Définition
2. Théories explicatives unitairesThéories phonologique, Cérébelleuse, Magnocellulaire, attentionnelle
LPNC-CNRS
3. Hétérogénéité des dyslexies dév.
4. Origine multifactorielleDouble déficit RANEmpan Visuo-attentionnel
Différents sous-types de dyslexies
25. Conséquences en clinique
Les enfants en difficulté
• Enfants présentant un retard simple• Enfants présentant un trouble sensoriel• Enfants ayant un trouble global du développement• Enfants dyslexiques
Tout enfant qui présente des difficultés d’apprentissage de la lecture n’est pasnécessairement dyslexique
Entre 5% et 8% d’enfants dyslexiques
LPNC-CNRS
3RAPPORT D’EXPERTISE INSERM, 2007
On parle de dyslexie lorsqu’un enfant présenteun trouble durable et persistant d’acquisitionde la lecture en dépit de capacités intellectuellesnormales, d’un milieu socio-culturel normalementstimulant et d’une scolarisation adéquate.Le trouble relève d’inaptitudes cognitives fondamentales qui ont fréquemment une origineconstitutionnelle.
Critchley, 1974
Dyslexie: définitionLPNC-CNRS
4
2
Dyslexie: questions de définition1. La note obtenue sur une épreuve standardisée d’exactitude ou de compréhension en lecture se situe à au moins 2ET du niveau attendu compte tenu de l’AR et du QI. L’évaluation de la lecture et du QI se fait à partir de tests standardisés administrés individuellement.
2. Antécédents de difficultés sévères de lecture ou de résultats de tests ayant répondu aux critères (1) à un âge antérieur. Le résultat obtenu à un test d’orthographe se situe à au moins 2ET de la norme compte tenu de l’AR et du QI.
CIM-10 (OMS, 1994).
LPNC-CNRS
5
Dyslexie: questions de définition
Dyslexia is a specific learning disability that is neurobiological in origin. It is characterised by difficulties with accurate and/or fluent word recognition and by poor spelling and decoding abilities. These difficulties typically result from a deficit in the phonological component of language that is often unexpected in relation to other cognitive abilities and the provision of effective classroom instruction. Secondary consequences mayinclude problems in reading comprehension and reduced reading experience that can impede growth ofVocabulary and background knowledge.
Lyon et al., 20036
LPNC-CNRS
Dyslexie: problèmes de définition• Problème d’inclure dans la définition l’origine causale
• Définitions basées sur une dissociation entre QI et niveau de lecture
Bon niveau Lecture
Faible niveau lecture
Bon QI Faible QI
Bon lecteur Hyperlexique
Dyslexique Faible lecteur
7
• Définition par exclusion• Prévalence statistiquement définie
Dyslexie: définition opérationnelle LPNC-CNRS
1. QIP ou QIV >= 80
2. Bonne acuité visuelle et auditive3. Pas de troubles neuro. ou psychiatriques4. Pas de carence socio-éducative5. Scolarisation régulière et adaptée6. Age de lecture < Age réel (18 mois)
Déficit d’identification des motsÉcrits. 8
3
Co-morbidité
« Constellation DYS »
Dyslexie
Dysphasie
Dysgraphie
Dyscalculie
Dysorthographie
TDAH
Origine des associations ? Typage ??
LPNC-CNRS
9
Dyslexie vs SLIAssociations de troubles langage oral
Niveau de langageMorpho. Syntaxe, sémantique
Niveau phonologique
+
+_
_
DYSLEXIQUE SLIclassique
NORMAL Trouble de lacompréhension
Bishop & Snowling, 2004
Diagnostic différentiel
LPNC-CNRS
10
Compréhension / LectureAssociations de troubles : Lecture/compréhension
Compréhension orale
Lecture
+
+_
_
DYSLEXIQUE SLIclassique
NORMAL HYPERLEXIE
Diagnostic différentiel
LPNC-CNRS
11
Système Cognitif
Comportement Retard en lecture
Dysfonctiont cognitif
Dyslexie développementale
12
Cerveau Dysfonctiont cérébral
LPNC CNRS
Origine génétique
0 +1-1
c rab
0 +1-1
c ra
0 +1-1
/k/R
/a//b/ //carbar
VAW
P
4
Dimension génétiqueVrais jumeaux Faux jumeaux
100% 68% 100% 38%
• 4 gènes identifiés: DYX1C1 sur 15q21, KIAA0319 sur 6p22 DCDC2 sur 6p22, ROBO1 sur 3p12
LPNC-CNRS
Ramus, 2006, Cognition
• 6 régions chomosomiques identifiées comme porteuses de gènes associés à la dyslexie (Grigorenko, 2003)
• Gènes impliqués dans la migration cellulaire 13
Neuro-anatomie
Ectopies (d’après Geschwind, 1979) Amas de milliers de cellules nerveusesayant migré en position aberrantesur la couche superficielle du cortex
Microgyri (Evrard 1989):Formation aberranteressemblant à une petitecirconvolution à l’intérieur du cortex
Distribution des ectopies (Galaburda et al., 1985)
LPNC-CNRS
14
LPNC-CNRSNeuroimagerie fonctionnelle
Démonet et al., 2004, The Lancet
Les études en neuroimagerieeffectuées auprès de jeunes adultes dyslexiques mettenten évidence des particularitésdu fonctionnement cérébralNotamment: Aires frontales G Région temporo-pariétale Région temporo-occipitale Cervelet
VWFA (Cohen et al., 2000)
15
4544
40 39
37
Anomalie cérébrale Pas d’anomalie
Niveau biologique
Déficit cognitif Pas de déficit
Niveau cognitif
Performance faible Performance faible
Niveau comportemental
Dyslexie RetardENVIRONNEMENT
ENVIRONNEMENT
Difficultés cliniques? Pertinence?
Frith, 1997 LPNC-CNRS
16
5
ImplicationsLPNC-CNRS
• Tous les enfants en difficulté d’apprentissage de la lecture ne sont pas dyslexiques.
• La dyslexie ne résulte pas de conditions sociales, culturelles, éducatives ou pédagogiques défavorables.
• A cause du critère de durabilité du trouble un diagnostic de dyslexie ne peut être posé avant le CE2.
Rq: surdité; faible QI .. Ne sont pas des garants de l’absence de dyslexie 17
Implications Diagnostic
• Bilan Psychologique: QI
• Bilan médical : acuité, examen neuro.
• Antécédents familiaux, anamnèse
• Test de niveau de lecture
• Mesure des capacités d’identification de mots
Pas de diagnostic avant 8 ans?
LPNC-CNRS
18
Signes d’alerte• Antécédents familiaux
• Difficultés langage oral
• Difficultés à reconnaître et identifier les lettres de l’alphabet
• Difficultés à repérer les syllabes ou effectuer des jugements de rimes
Anamnèse
Questionnaire langage/comportement 3 ans _Chevrie-Muller & Goujard, 1994, ECPA.
ODEDYS, Lab. Cogni-sciences, IUFM, 2002
• Trouble de la dénomination rapide
LPNC-CNRS
19
LPNC-CNRS
20
6
Lecture de texte
Lire et comprendre un texteidentification des motsattribution du sens
Identification des mots écrits
Attribution du sensSpécifique à la lecture
Idem langage oral
LPNC-CNRS
21
Identification de mots
saison Analyse visuelle
saisonraisin
prison
raison
maison
camioncrayon
Activation en mémoire des mots / compétition
LPNC-CNRS
22
Trouble de l’identification
saison Analyse visuelle
saisonraisin
prison
raison
maisoncamioncrayon
/mèzô/
LPNC-CNRS
casser
23
Effet du contexteOn était au printemps. Il faisait si douxen cette saison ……
Analyse visuelle
Sémantique = surcroît d’activation / TR + court
saisonraisin
prison
raison
maison
camioncrayon
LPNC-CNRS
24
7
Effet du contexteOn était au printemps. Il faisait si douxen cette saison ……
Analyse visuelle
L’activation sémantique masque le trouble
saisonraisin
prison
raison
maison
camioncrayon
/sèzô/
LPNC-CNRS
25
Lecture de mot vs texte
La lecture de texte est une activité écologique.C’est une activité privilégiée pour la compréhension.
La lecture de mots isolés est plus apte à évaluer les mécanismes de base de la lecture.
LPNC-CNRS
Identification / CompréhensionEn l’absence de trouble de compréhension orale,la compréhension écrite dépend des capacitésd’identification des mots.
26
SAVOIRLIRECESTETRECA
PABLEDIDENTIFIERETDE
TRADUIRESOUSUNEFORME
ORALEDESSIGNESECRITS
Savoir lire: c’est être capable d’identifieret de traduire sous une forme orale des signes écrits.
La compréhension se dégrade lorsque le décodage est trop difficile.
Identification
Compréhension
Lire = Identification * Compréhension orale
3
27
Un laiqueteur moyin trette antre san sinkante et deut san maus pare mynnute soi anvyrron troit mauspare seugonde.
Un lecteur moyen traite entre cent cinquante et deux cent mots par minute soit environ trois mots par seconde.
troiscrois
croix mois
froidgroin
proie
trop
cross
train
Activation de connaissancesen mémoire à long terme
5
28
8
éléphant
propriétaire
catodranceur
information
sartovaldion
La lecture rapide est possible grâce à l’activationd’informations mémorisées. Les mots nouveauxne peuvent être lus globalement.
1
2
3
4
5
29
scro pa lon scropalon
qua li té qualitémon si eur monsieur
ab ba ye abbaye
• Les mots réguliers et les PMs peuvent être lus analytiquement.• Les mots irréguliers ne peuvent être lu correctement via la procédure analytique.
ver du lin verdulin12
34
5
30
• Procédure globale
• Procédure analytique
- Reconnaissance d’emblée des mots familiers-Activation des connaissances orthographiques- Lecture des mots familiers
- Traitement séquentiel d’unités sub-lexicales- Connaissance des relations entre unités orthographiques et phonologiques.- Décodage des mots nouveaux
Deux procédures de lecture LPNC-CNRS
31
Comprendre les dyslexies développementales, cʼest:
1.Mesurer l’efficience des procédures de lecture2. Identifier la nature des dysfonctionnements cognitifs responsables de leur inefficience
3. Comprendre l’origine cérébrale et Génétique de ces dysfonctionnements
Dyslexies développementales LPNC-CNRS
32
9
Analyse visuelle
Lexiqueorthographique
MCT
ConversionGraph-Phon
Modèle double voieMot écrit
Prononciation
Lexiquephonologique
sémantique
Voie d’assemblage
Voie d’adressage
MotsIRREGULIERS PSEUDO - MOTSRégularisations Lexicalisations
XX
LPNC-CNRS
33
Efficience des procédures de lecture
• Lecture de mots irréguliersFemme, monsieur, hiver, sept, chorale, huit, agenda
• Lecture de pseudo-motsFégore, matinge, scropale, drite, barugue, frotarnéti
• Lecture de mots réguliersFiche, table, voiture, couleur, centimètre, durée
ODEDYS, BELEC, EVALEC34
Sous-types de dyslexies LPNC-CNRS
Différents sous-types caractérisés par des profils de lecture différents
Dyslexie phonologiqueLecture PM déficitaire IRR préservésAtteinte de la voie phonologique
Dyslexie de surfaceLecture IRR déficitaire PM préservésAtteinte de la voie lexicale
Dyslexie mixteTout type de mots et système de lecture
Comprendre les dyslexies développementales, cʼest:
1.Mesurer l’efficience des procédures de lecture2. Identifier la nature des dysfonctionnements cognitifs responsables de leur inefficience
3. Comprendre l’origine cérébrale et Génétique de ces dysfonctionnements
Dyslexies développementales LPNC-CNRS
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10
Cécité verbale congénitaleJ. Hinshelwood (1917)
Percy (14 ans)« Le maître d’école qui l’a suivi pendant des années dit qu’il serait le garçon le plus intelligent de l’école si l’instruction étaitentièrement orale. » (Morgan, 1896, British Medical Journal)
Confusions visuelles, Inversion de lettres; Pb orthographe
lecture
LPNC-CNRS
36
Pas de troubles visuels dans la DD
Vellutino (1979)
Taille des unitésEnchâssementFond uni ou non
Effet sur le seuil de Reconnaissance des lettres
Shovman & Ahissar (2006)
Pas de déficit de traitementVisuel chez les dyslexiques
« b » lu /d/ « b » écrit b
LPNC-CNRS
37
L’ère du tout phonologique LPNC-CNRS
Hypothèse unitaire
LA dyslexie résulte d’un trouble phonologique
Théorie phonologique
(U. Frith, M. Snowling, F. Vellutino)
Question de l’origine du trouble phonologique ?
38
Troubles associés au trouble phono
Déficit magnocellulaire
Déficit cérébelleux
J.Stein
A. Fawcett, R. Nicolson
Phono et visuel
Phono et moteur
Déficit phonologique toujours présent
Déficit de l’attention perceptiveFacoetti; Hari & RenvallPhono et VA
39
LPNC-CNRS
11
Théorie phonologique
Biologique
Cognitif
Comportemental
ConversionG-P
Déficitphonologique
Troublelecture Conscience
phonémiquelangage
oral
Anomalie desaires du langage
Anomaliegénétique
AnomaliesMagnocellulaire, cervelet
mémoireVerbale
40
LPNC-CNRS
« Dyslexia is a specific form of language impairmentThat affects the way in which the brain encodes thePhonological features of spoken words. The coreDeficit is in phonological processing and stemsfromPoorly specified phonological representations. »
Théorie phonologique
Snowling, 2000
En fait, l’hypothèse de représentations phonologiques sous-spécifiées est actuellement rediscutée. Un problème D’accès au représentations phonologiques serait impliqué(Ramus & Szenkovits, 2008).
LPNC-CNRS
41
Théorie phonologiqueEtudes de groupes: Les dyslexiques ont de faibles performances:- en répétition de pseudo-mots (snowling, 1981)
- en lecture de PM (van Ijzendoorn & Bus, 1994)
- en dénomination (Snowling, Wagtendonk & Stafford, 1988)
- en fluence verbale (Frith, Landerl & Frith, 1995)
- en métaphonologie (Bradley & Bryant, 1978)
- en mémoire verbale CT (Nelson & Warrington, 1980)
Déficit phonologique42
Langage oral / Lecture
Mauvaise maîtrise de l’oralRetard simplede lecture
Retard de langage Dyslexie
Dysphasie Alexie ou dyslexie sévère
43
12
Conséquences bilan• Examen du langage oral
Fluence verbale formelle / sémantique
Répétition de pseudo-mots
Dénomination d’images
Niveau de vocabulaire
Evaluation complète si nécessaireDysphasie ?
44
Compétences morphosyntaxiques
Conscience phonologique / lectureAptitude à reconnaître des unités sonores à l’intérieur des mots parlés
Mot
Syllabes
Attaque/Rime
Phonèmes
t R a k t oe R
t R a k t oe R
t R a k t oe R
t R a k t oe R
45
Lecture et phonologie• Les compétences métaphonologiques en GSM sont un bon prédicteur du niveau de lecture CP.
• Le niveau de conscience phonémique s’améliore parallèlement au niveau de lecture.
• L’entraînement de la conscience phonologique favorise l’apprentissage de la lecture.
PHONO LECTURE
Relation causale déficit phono / dyslexie46
LPNC-CNRSNeuro-physiologie
Démonet et al., 2004, The Lancet
Deux régions périsylviennesImpliquées dans les troubles Dyslexiques sont reliées auxDimensions phonologiques
ArticulationMCT verbaleMétaphonologie
Conversion GPmétaphonologie
47
13
Situation d’apprentissage
livRUn livre
forme sonore
sens
forme écrite
L’apprentissage de la lecture repose surdes capacités d’analyse de la séquencePhonologique des mots
X
LPNC-CNRS
48
Procédure analytique
M ai s on /m è z ô /
Installation des correspondances lettres/sons
La mise en correspondance des unités orthographiques et phonologiques nécessitede segmenter la séquence phonologique enphonèmes.
Indispensable pour la lecture des mots nouveaux
X
LPNC-CNRS
50
lobby
l lo ob2 by i
lobi
/lobi/
MCT
MCT
SENS
Auto-apprentissage Share, 1995, 1998, 2004
lobby
Métaphono CGP lexique orthographique
LPNC-CNRS
51
Métaphono / Lecture
• Un déficit métaphonémique serait à l’origine des difficultés d’acquisition des CGP
• Une procédure de CGP inefficace entraîne des difficultés en lecture de pseudo-mots.
• Une procédure de CGP inefficace empêche le développement normal du lexique orthog.
Trouble métaphono PM -- REG/ IRR-
52Problème global système de lecture
14
Dyslexies / modèle PDP
Orthographe Phonologie
Sémantique
x 1
Trouble léger Trouble sévère
Harm & Seidenberg, 1999
Conséquence d’un déficitphonologique
LPNC-CNRS
53
Résumé: trouble phonologique• Nb données témoignant du déficit phono• Arguments pour une relation causale
Facteur prédictifEffet de l’entraînement
• Lien théorique: procédure analytiquePb lecture de pseudo-mots
• Lien secondaire: procédure globaleThéorie d’auto-apprentissagePb lecture de mots
Corrélats neurophysiologiques et génétiques
LPNC-CNRS
49
§ Liberman (1957)
• Manis et al. (1997) Déficit de la perception catégorielle
chez les dyslexiques
continuumPa Ta
F. Cat. F. Cat.Identification Discrimination
différent
identique« Ta »
« Pa »
continuumPa Ta
Origine du trouble phonologiqueLPNC-CNRS
54
Perception catégorielle
• Les dyslexiques ont plus de mal à discriminer des phonèmes différents (pa-ba)
• Ils discriminent les variantes acoustiques d’un même phonème mieux que les contrôles.
Problème dans la construction des catégories phonémiques
LPNC-CNRS
Hypothèse de perception allophonique(Serniclaes, 2001) 55
15
Théorie allophonique LPNC-CNRS
Origine du trouble de perception catégorielle ?
- Un déficit de traitement de l’information auditive ?
- Un déficit spécifique au traitement de l’information linguistique ?
Utilisation d’analogues sinusoïdaux Perçus a priori comme un sifflement (bruit métallique)Perçus après information comme un son de parole(voix d’un robot)
Mêmes caractéristiques acoustiques / # de statut linguistique
W. Serniclaes
56
Théorie allophonique LPNC-CNRS
W. Serniclaes
Adultes Dyslexiques (PET: Dufor, Serniclaes, Sprenger-Charolles, & Démonet,
2007)
Hypo-activation du gyrus supra-marginalgauche pour la perception catégorielle chezles dyslexiques, surtout en condition parole
Non-speech/ Speech
Adultes normo-lecteurs (IRMf: Dehaene-Lambertz et al., 2005)
Le Gyrus supra marginal gauche estimpliqué dans la perception catégorielleen mode parole
57
Théorie allophonique LPNC-CNRSW. Serniclaes
allophones graphemes phonemes
d
t
d
t
th
d
t
Mode de perception différent
Problème de couplage
58
Théorie allophonique LPNC-CNRS
Théorie attractive soutenue par des données solides Au niveau comportemental et neurobiologique
Pas d’outil diagnostic utilisable en clinique
Pas d’outil de remédiation
16
Déficit cérébelleux LPNC-CNRS
Biologique
Cognitif
Comportemental
CGP Déficitphonologique
Troublelecture Conscience
phonémique
langageoral
mémoireVerbale
Atteinte cérébelleuse
Faible tonusmusculaire
Tbleéquilibre
Motricité finedysgraphie
Tble articulationTble geste
moteur
59
Déficit cérébelleux
- Problème de tonus musculaire- Opposition pouce / doigts- Mouvements alternés main- Stabilité posturale
(Fawcett, Nicolson & Dean, 1996; Fawcett & Nicolson, 1999)
Etude PET
6 dyslexiques et 6 contrôlesSéquences motrices apprises/nouvelles
LPNC-CNRS
60
Contrôles: plus forte activation cervelet droit et gyrus cingulaire61
Déficit cérébelleuxHypoactivation du cervelet chez les dyslexiques
80% des dyslexiques démontreraient les signes d’un trouble cérébelleuxOu aucun dyslexique (Wimmer et al. 1998; van Daal & Van Der leij, 1999)Ou un sous-groupe (Ramus et al., 2003)
Anomalies des régions latérales de l’HD du cervelet reliées aux aires motrices frontales et à l’aire de Broca.
LPNC-CNRS
62
17
Déficit cérébelleux LPNC-CNRS
Lien syndrome de déficience posturale ?Un trouble proprioceptif (oculomotricité, système postural) entraîne des difficultés de localisation spatiale fine à l’origine des troubles dyslexiques.
Pas de lien avec l’hypothèse cérébelleuseTrouble de la localisation spatiale des objets dans l’espace?
Très peu d’exemples dans la littérature internationale
Problème d’encodage de la position des lettres dans le mot ?Peu ou pas de quantification en contexte dyslexique
Lien Syndrome de déficience posturale / lecture ?63
Déficit magnocellulaire
Biologique
Cognitif
Comportemental
ConversionG-P Déficit
phonologique
Troublelecture Conscience
phonémique
langageoral
mémoireVerbale
Atteinte des systèmes magnocellulaires
Déficitvisuel
Persistencevisuelle
sensibilitécontrastes
Perception dumouvement
LPNC-CNRS
Auditif Visuel
64
Deux systèmes visuels
Corps genouillé latéral
Projection V1
Cx pariétal postérieur
Systèmes magno et parvo cellulaires
LPNC-CNRS
65
Système magnocellulaireDeux systèmes visuels
Système magnocellulaire Système parvocellulaireBasses fréquences spatiales Haute fréquences spatialesHautes fréquences temporelles Basses fréquences temp.Faible latence Longue latenceRépond aux changements Répond à la duréeVision périphérique Vision centrale
Formes grossières Détails finsMouvement CouleurMouvement des yeux Reconnaissance visuelleDirection de l’attention vis.
LPNC-CNRS
66
18
Système magnocellulaire
A. Réseau de basse fréquence spatiale
Contrastes de luminance
Système magnocellulaire
B. Réseau de haute fréquence spatialeSystème parvocellulaire
67
Trouble visuel magnocellulaireLivingstone, Rosen, Drislane & Galaburda (1991) Schiller, Logothetis & Eliot, 1990
Théorie MagnocellulaireStein & Walsh, 1997; Stein, 2003 68
Déficit magnocellulaire
(Cornelissen et al. 1995)
• Moindre sensibilité aux faibles fréquences spatiales et aux hautes séquences temporelles(faibles contrastes).
• Sensibilité réduite aux points en mouvement
• Moindre discrimination de la différence devitesse entre deux cibles en mouvement.
(Lovegrove et al., 1986)
(Demb, Boynton & Heeger, 1998)
(Pavlidis, 1981, 1985)• Atypie du contrôle oculo-moteur
LPNC-CNRS
69
SystèmeMagnocellulaireSensibilité Visuelle au Mouvement
Mouvement Distribution
Témoins D
yslexiques
Etude en IRMfVision passive
Pas d’activité de l ’aire V5chez les dyslexiques
(Eden et al.,1996)
70
19
Déficit magnocellulaire(Demb, Boynton & Heeger, 1998)
Lien magnocellulaire / lecture- Epreuve de lecture - seuil de discrimination de vitesse - IRMf- 5 étudiants dyslexiques de 22 ans / 5 contrôles
Seuil de discrimination de vitesse79% réponses correctes Témoins: 5,6% (0.8)
Dyslexiques: 8.4% (0.6)
Moindre activation cérébrale en MT+ (V5) et en V1 chez les Dyslexiques
LPNC-CNRS
71
Système visuelMagnocellulaireCorrélation entre activation et performance
Demb et al. 1998
Réponse IRMf
Réponse IRMf
Témoins
Dyslexiques
Seuil de discrimination de Vitesse de mouvement etActivation MT (r = -0.79)
Nbre de mots lusPar minute
72
Attaque de la théorie visuelle magno
Prévalence
Ramus et al., 2003
Lien avec la lecture ?
Reproductibilité des résultatsKeen & Lovegrove, 2000
Spécificité du trouble
Skottun, 2000; Amitay et al., 2001
skottun & Skoyles, 2006
73
Borsting et al., 1996
Dyslexiques dyséidétiques = témoinsDysphonétiques: Pb. BF spatiales / HF temporelles
Spinelli et al., 1997Sensibilité aux contrastes normale chez les surface
Déficit visuel magnocellulaireFonction des sous-types ??
74
Paradoxal ??Le trouble visuel Magno s’observe chez les dyslexiques phonologiques
20
Déficit magnocellulaire amodalAtteinte magnocellulaire chez 75% des dyslexiquesDonc souvent associée au trouble phonologique
Visuel
Auditif
Witton et al., 1998
Affaiblissement du lien trouble visuel / dyslexie
Corrélation déficit visuel et auditif chez les Dlx 36% de variance lecture de PMs.
75
Déficit visuel et auditif• Atteinte des systèmes magnocellulaires auditif et visuel (J. Stein)
Galaburda, Menard & Rosen (1994): NGM désorganisationà gauche chez les dyslexiques.
Cellules spécialisées dans la détection des changementsrapides de fréquence et d’amplitude nécessaires pouridentifier les indices acoustiques caractéristiques des sons de la langue.
Trouble amodal: déficit de traitement des informations temporelles rapides
76
Ramus, Rosen, Dakin, Day, Castellote, White & Frith, 2003
16 étudiants dyslexiques / 16 contrôles
Batterie de tests phonologiques, perceptionAuditive, système magnocellulaire, cervelet.
Trouble phonologique 16/16Déficit perception auditive 10/16Trouble moteur 4/16Déficit magnocellulaire 2/16
Tble phono si déficit métaphono ou MCTV ou RAN
Prévalence du trouble phono LPNC-CNRS
77
Résumé: trouble magnocellulaire
• Mise en évidence de troubles visuels de bas niveau
• Passage d’une théorie visuelle à une théorie amodale
• Déficit auditif magnocellulaire susceptible d’expliquer l’origine neurobiologique des troubles phono.
• Difficulté à établir un lien direct entre troubles visuels de bas niveau et difficultés d’apprentissage de la lecture
• Le trouble phonologique reste la cause proximale du trouble dyslexique.
• Déficit magnocellulaire cortex pariétal : rôle de l’attention ?
78
21
Déficit magnocellulaireLe trouble pourrait être lié à des difficultés de traitement attentionnel
Vidyasagar, 1999, 2004, 2005
Le cortex pariétal (dominé par les inputs magnocellulaires)délimite la quantité d’informations traitée par le système ventral par le biais d’un faisceau attentionnel.
La dyslexie est un problème majeur
Faisceau attentionnel
79
Troubles attention visuelleMarendaz, Valdois & Walch, 1996
Automatique Attentionnel
Automatique : Dyslexiques = témoinsAttentionnelle: Temps de recherche Dlx > témoins
DL: 100ms/item AC: 57ms/item AL: 63ms/item
LPNC-CNRS
80
Tbles attention visuelleIles, Walsh & Richardson, Dyslexia, 2000
Dlx sans Tble RDK.
Contrôles
X Dlx avec Tble RDK.
Déficit de l’attention visuelleAtteinte du Cx Pariétal
81
Tble attention visuelleA F R D S R
Asymétrie en faveur du champ visuel droitFonction du sens de lecture
Geiger, Lettvin & Zegarra-Moran, 1992
LPNC-CNRS
82
22
Tbles attention visuelleRayner, Murphy, Henderson & Pollatsek (1989)
Etude de cas / Paradigme de fenêtre mobile
Une exposition à l’ancien musée de peinture , vous
Amtyjldrtesszafd l’ancien qlcieusdahlmdispandjhqahl
xxxxxxxxxxxxxx l’ancien xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Taille de la fenêtre / environnementVitesse de lecture
LPNC-CNRS
83
Tbles attention visuelleRayner, Murphy, Henderson & Pollatsek (1989)
Pb. D’inhibition des informations périphériques
LPNC-CNRS
xxx
afdg
84
Tbles attention visuelleEffet de position du regard dans le mot (OVP)
Aghababian & Nazir, 1999
TABLE
TABLETABLE
TABLETABLE
L’empan visuel / attentionnel est plus réduit chez les faibles lecteurs et ne s’adapte pas à la longueur du mot à traiter.
LPNC-CNRS
85
Tbles attention visuelleDucrot et al., 2003, CPL20 CP 6;8 ans / 15 Dlx 9;3 ans
Mots de 5 ou 6 Let / HF ou BF
Profil OVP classique dès le CP chez les témoins
Asymétrie GD non retrouvée Chez les dyslexiques
Les lettres les mieux dénomméeslors d’erreurs sur le mot sont situées autour du PF pour les nondyslexiques, pas chez les Dlx.
Résultat fonction des compétences lexicales86
23
Attention visuelleParadigme d’indiçage visuo-spatial de Posner
Les dyslexiques ne montrent pas d’effet de validité de l’indice.
Facoetti et al., 2003Roach & Hogben, 2004
Problème d’orientation automatique de l’attention
Rôle du système magnocellulaire dans l’allocation de l’attention
Omtzig et al., 2005
87
Tbles attention visuelleFacoetti & Molteni, 2001
Distribution spatiale asymétrique de l’attention Déficit de focalisation attentionnelle D
Mini-négligence gauche hyper attirance droite
LPNC-CNRS
88
Tb amodal attention perceptiveAuditif (Pitch streaming)
Helenius et al., 1999
Visual (Attentional blink)
Pb désengagement attentionnel
SAS Theory (Sluggish Attentional Shifting)
Déficit de traitement des informations temporelles rapides dû à un trouble attentionnel secondaire à une atteinte pariétale
Hari et al., 1999
LPNC-CNRS
(Hari & Renvall, 2001)
89
Troubles attention visuelle• Les dyslexiques présentent un trouble de l’attention perceptive dans des tâches de détection simple.
• Trouble de l’attention auditive et visuelle
• Le déficit attentionnel amodal se rencontrerait plutôt chez les dyslexiques phonologiques
Facoetti et al, 2003; Hari & Renvall, 2001
• Mais pas de problème attentionnel général Bednarek et al., 2004
Facoetti et al., 2006
LPNC-CNRS
90
24
Trouble attention perceptive LPNC-CNRS
Paradigme de Blink attentionnel
2
8
0
6
1
7
Cible 1
Cible 2
Temps …
% détection de Cible 2 « 0 »
Position
3
+ + +
+
Traitement
Déplacementattentionnel
P1
P2
P3
P4
P5
+
+
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8
Blink attentionnel9
5
+
+P6
P7
4P8
~ 500 ms
91
Trouble attention perceptive LPNC-CNRS
Lallier, Donnadieu, Berger, Valdois, 2010, Cortex
0
50
100
1 2 3 4 5 6 7 8
Position de la C2 par rapport à C1
% C
2
Blink attentionnel auditifBlink attentionnel visuel
1
0
50
100
2 3 4 5 6 7 8
Position de C2 par rapport à C1
% C
2 Déficit de durée Déficit d’amplitude
Etude de cas: Adulte dyslexique phonologique
Lien SAS dans les deux modalités et compétences phonologiquesLallier et al., 2010, Brain Research 92
Trouble attention perceptiveLPNC-CNRS
Les dyslexiques présentent un trouble amodal de l’attention perceptive associé à leur problèmePhonologique.
Deux interprétations opposéesLe trouble attentionnel auditif est responsable du trouble Phonologique qui explique le problème de lecture
Déficit phonologique causal
Le trouble attentionnel visuel est responsable des Difficultés de segmentation graphémique qui entraînentLe trouble phonologique.
Déficit visuel causalVidyasagar & Pammer, 2010. 93
Déficit phonologique
Aires dulangage
DéficitMagno
Déficitcervelet
Traitement desInfo temp. rapides
Trouble Attention
Tb automatisation « articulatoire »
94
1
Limites de l’hypothèse unitaire
Le trouble phonologique peut-il à lui seul expliquerL’ensemble des troubles dyslexiques ?
52% des dyslexiques ont un trouble phonologiqueWhite et al., 2006
Il existe des sous-types de dyslexies et notammentDes formes sans trouble phonologique associé
Origine multifactorielle du trouble ?1
LPNC-CNRS Prévalence phono PhonologieVisuel mouvementAuditifMoteurVisuel
P
VM
A
M
V11 DYS sans trouble phono 9 DYS sans trouble sensori-moteur
Tous les enfants DYSL n’ont pas de trouble phono
White et al.,2006
Les sous-types de dyslexies
• Les dyslexies profondes• Les dyslexies visuelles
• Les dyslexies phonologiques
• Les dyslexies de surface
• Les dyslexies mixtes
• Les dyslexies par négligence
Trouble sélectif lecture PM
Trouble sélectif lecture IRR
Trouble lecture PM, REG, IRR
(Friedmann & Nachman-Katz, 2004)
LPNC-CNRS
(Valdois et al., 1995)
2
Les dyslexies phonologiques
SémiologieTrouble sélectif de la lecture des pseudo-motsLexicalisations et paraphasies phonémiquesDéficit de conscience phonémique
Troubles du langage oral associésTroubles de la mémoire verbale à court terme
Interprété comme relevant d’un trouble phonologique sous-jacent
LPNC-CNRS
6
2
Les dyslexies phonologiques
Cas RE (Campbell & Butterworth, 1985)
Etudiante graduée
Lecture MOTS 80%Lecture Pseudo-mots courts 70% (3 sec/item)
longs 15%
Cas Mélanie-Jane (Howard & Best, 1996)
Traitement lexical normal: effet de fréquence et de régularité
LPNC-CNRS
7
Les dyslexies phonologiques
Cas RE dysorthographie phonologique
Dictée Mots moyenneDictée Pseudo-mots courts 30%
Seulement 60% d’erreurs PP+
Des erreurs qui ne respectent pas la forme orale du mot:
globule -> clobule vigne -> vingtabac -> tacba gourdin -> gourtinsiropage -> siropache nagul -> macul
LPNC-CNRS
8
Cas RE Trouble de la conscience phonologique
Segmentation phonémique nom des lettresTâches de rimes biais orthograph.Contrepèteries échecAcronymes stratégie orthog.
Les dyslexies phonologiques
Cas RE Trouble de la mémoire de travail
Empan de chiffres << norme (-2ET)Pas d’effet de similarité phonologique (stock phono)
Effet de longueur (Boucle articulatoire)
LPNC-CNRS
9
- --+
+- -
-
- -- -- -- -- -- -- -- -
123-108
QIT 107QIT=123114-115QIT=110
213520853581714
R.E.LouiseGregoryMelanie-JaneLLJ.M.HMLaurent
Campbell et al., 1985Funnell & Davison, 1989Hanley & Gard, 1995Howard & Best, 1996Lallier et al., 2010Snowling et al., 1986Temple & Marshall, 1983Valdois et al., 2003
MCTMPHONQIV-QIPAgeNomArticle
Note : (-) ou (+) = capacités considérées déficitaires ou préservées sur la base d’une évaluation minimale ; (- -) ou (+ +) = capacités considérées déficitaires ou préservées sur la base de données convergentes obtenues sur plusieurs tâches.
Dyslexies phonologiques8 études de cas (1985 – 2010)
Un trouble de la conscience phonémique a été systématiquement décrit dans le contexte des dyslexies phonologiques
LPNC-CNRS
10
3
Les dyslexies de surface
SémiologieTrouble sélectif de la lecture des mots IRRRégularisationLecture des mots réguliers et Pmots +
Pas de troubles du langage oralPas de troubles de la MVCTPas de déficit métaphonologique
Pas de connaissances relatives à l’orthographe des mots
Dysorthographie massive associée 14
LPNC-CNRS Les dyslexies de surface
Cas MI (Castles & Coltheart, 1996)
AR: 9 ans QI=141 (99ème perc)NL: 38ème perc NO: 12ème perc
Lecture Mots REG 87%Lecture Mots IRR 27%Lecture Pseudo-mots 87%Régularisations 70%
15
LPNC-CNRS
Jugement de rimes : 40/40 38.5 (1.18)Omission de phonème : 28/30 27.8 (1.13)
Les dyslexies de surfaceCas MI (Castles & Coltheart, 1996)
MI TémoinsDictée mots complexes 15/30 23.5 (2.4)Dictée mots très IRR 4/30 11.2 (3.2)Erreurs PP+ 76%
Bonne conscience phonologique
16
LPNC-CNRS
Dyslexie de surface
Erreurs de régularisations en lecturemonsieur -> môsjoeR femme -> fèmepaon -> paô sept -> sèpeteaquarium -> akaRjê outil -> util
Erreurs phonologiquement plausibles à l’écrit
monsieur -> meusie haricot -> aricaupaon -> pan examen -> égsamminaquarium -> acoiriome bain -> bin
17
LPNC-CNRS
4
Les dyslexies de surfaceCas MI (Castles & Coltheart, 1996)
Traitements visuels
Reconnaissance de mots parmi d’autres NormalReconnaissance de visages NormalRétention visuelle (Benton) ExcellentMémoire séquentielle (pseudo-let) Excellent
Pas de trouble phonologiquePas de trouble visuel
18
LPNC-CNRS
Ss-types / Etudes de casLes dyslexiques phonologiques et de surfaceprésentent des profils de lecture opposés
Phono SurfaceMots IRR ++ - -P-mots - - ++
Lexicalisations Régularisations
Déficit métaphonologique chez les phonomais pas chez les surface.
Comment un seul et même déficit phono peut-il conduire à des profils opposés?
LPNC-CNRS
19
Dyslexies de surface12 études de cas (1983 – 2007)
Pas de trouble de la conscience phonémiqueDans le contexte des DS (sauf JAS)
+ +
- -- -
+
- -- -
+
+
+
+
+ +
+ ++ +
+ +-
+ ++ ++ +
+ ++ +
++
+ ++
++ ++ +
D.F.M.C.M.I.C.D.MTJASAllanMandyA.W.R.B.ClémentNicolas
Broom & Doctor, 1995bBrunsdon et al., 2005Castles & Coltheart, 1996Coltheart et al., 1983Dubois et al., 2007Goulandris & Snowling, 1991Hanley et al., 1992Hanley & Gard, 1995Romani et Stringer, 1984Temple, 1984Valdois & Launay, 1999Valdois et al., 2003
VisuelMCT PHMétaPHONLONomArticle
Visuel bon: sur épreuves cliniques (discrimination, reconnaissance..)Visuel déficitaire: JAS = trouble de la mémoire visuelleClément et Nicolas, MT = trouble empan visuo-attentionnel
LPNC-CNRS
20
Conséquences
• Le trouble de la lecture peut passer inaperçu si l’enfant compense bien
• Quelquefois difficultés en combinatoire liées au traitement des graphies complexes (ain, ein, on, ..)
• Lecture très lente et syllabée jamais fluide
• Bonne participation à l’oral
Tous les mots sont systématiquement décodés
21
LPNC-CNRS
5
Critiques
• La plupart des études de cas de Dlx de surfacePortent sur des adolescents ou de jeunes adultesQui auraient pu compenser leur trouble Phono.
• Problème de sensibilité des épreuves phono: Nécessité d’évaluer Dlx Phono et de surface sur les mêmes épreuves pour comparaison directe.
Etudes de cas contrastésHanley & Gard, 1995 Valdois, Bosse, Ans, Carbonnel, et al., 2003
LPNC-CNRS
Hypothèse de trouble phonologique a minimaNon compatible avec données modèle PDPMême tranche d’âge chez les dyslexiques phono (MJ)
22
Valdois et al., 2003
Laurent Nicolas
CA 14;8 13;1 RA 8;6 8;1IQ 110 104OL -- ++
Reading PW - IRW –Spelling PW - IRW–
Deux cas contrastés
Dyslexiephonologique
Dyslexie De surface 23
LPNC-CNRS
Pas de trouble métaphonologique chez NicolasMalgré bonne sensibilité des épreuves
Etude de casValdois et al., Reading & Writing, 2003
24
LPNC-CNRS
Métaphonologie
0
5
10
15
20
25
CATEG OMISS SEGM CTP OMSYL
Tâches
Scores Laurent
Nicolastémoins
Rareté des dyslexies de surface ? Sur la base des profils de lecture et à partir de la comparaison avec Des témoins de même âge chronologique
La proportion d’enfants présentant une dyslexie de surface est équivalente à celle des enfants qui présentent une dyslexie phonologique.
25
LPNC-CNRS
Castles & Coltheart (1993)
PhonoSurfaceMixtesans
Manis et al. (1996)
PhonoSurfaceMixtesans
Stanovitch et al. (1997)
PhonoSurfaceMixtesans
Génard et al. (1998)
PhonoSurfaceMixtesans
Sprenger-Charolles et al. (2000)
PhonoSurfaceMixtesans
surfacephonomixteautre
Ziegler et al. 2008
6
Pas de troubles associés
Aucune connaissances relatives à l'orthographe des mots
Validité des dyslexies de surface ?LPNC-CNRS
Pas de trouble du langage oralPas de trouble métaphonologiquePas de déficit de la mémoire verbale à CT
Grosse dysorthographie persistante
Pas de déficit cognitif ?26
Dlx surface = simple retard ?Contrôles AR Contrôles AL
AR: 17 Dx Phono
AL: 12 Dx Phono
AR: 15 Dx surface
AL: 1 Dx surface
PM
IRR
Déviance vs retard Trouble non spécifique ?
LPNC-CNRS
27
Dyslexies / modèle PDP
Déficit + IRR --Déficit +++ IRR + PM
Orthographe Phonologie
Sémantique
xDLx de surface: Tble non spécifique ; réduction duNombre d’unités dans la couche cachée = réductionDes capacités computationnelles
LPNC-CNRS
28
Origine multifactorielle ?
Hypothèse de double déficit(Wolf & Bowers, 1999)
On trouve chez les dyslexiques une dissociationentre aptitudes métaphonologiques et trouble dela dénomination rapide.
RAN: Rapid Automatized Naming
o a s d p a o s p
S d a p o d a p s
LPNC-CNRS
37
7
(Wolf, Goldberg O’Rourke, Gidney, Lovett, Cirino & Morris, 2002)
H° de double déficit
99 enfants dyslexiquesTests de lecture, RAN,métaphonologie, QI.
Double déficitdéficit phonodéficit RANAucun60%19%
15%6%
(Wimmer, Mayringer & Landerl , 2000)
400 enfants tout venant
Double déficitdéficit phonodéficit RANAucun
17%
16%
6%
60%
Chinois : 50% RAN 15% phonoParmi les dyslexiquesAutrichiens: RAN > PHONO
LPNC-CNRS
38
RAN• Le RAN prédit le niveau ultérieur de lecture indépendamment de la phono (Bowers, 1995, Manis et al., 99)
• Le RAN prédit le niveau de lecture des dyslexiques indépendamment de la phono et du QI
• Performances en RAN davantage associées à l’identification des mots qu’à la lecture des PMs
• RAN corrélé à la vitesse de lecture et pas au score l’inverse pour la phono.
• Performances en RAN modifiées par les caractéristiques visuelles plutôt que phono
(Compton 2001, 2002)
(Manis 1999)
(Wimmer 1993, 1998)
(Compton 2003)
LPNC-CNRS
• RAN indépendant phono et vitesse de traitement(Powell et al., 2007)
Indépendance RAN/PHONO Lien causal RAN/Lecture39
RAN Wolf & Bowers, 1999
Grande variété des processus impliqués dans le RAN
Faible implication des aspects phono
Incertitude quant à la nature du (des) déficit sous jacent
Trouble RAN = Trouble PHONOAbusif!!
LPNC-CNRS
40
Lien RAN phonologiePowell et al., 2007
Omission PHON
Fusion PHON
Répétition non-mots
Mémoire de chiffres
PHONO
RAN lettres
RAN chiffresRAN
Lecture
.23
.68
Modèle 1: R2=.67
LPNC-CNRS
8
Lien RAN phonologiePowell et al., 2007
Omission PHON
Fusion PHON
Répétition non-mots
Mémoire de chiffres
PHONO
RAN lettres
RAN chiffresRAN
Lecture
.64
Modèle 1: R2=.41
LPNC-CNRS
Contribution propre du RAN
RAN
a d p o s p s d ao d s a s d a p ss p a d s o a d p
ad
s
a
d
sJones, Branigan & Kelly, soumis
RAN: effet du type de présentation
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
Continue successive discrète
Conditions présentation
Tem
ps d
e ré
actio
n (m
s)
DyslexiquesContrôles
La présence simultanée de Plusieurs lettres accélère la Dénomination chez les ctrôlesPas chez les dyslexiques.
Difficultés à traiter plusieurs
Éléments simultanément
+ Pb accès nom des lettres 41
LPNC-CNRS
Eléments en séquencesBednarek et al.,2004
**
Hawelka & Wimmer, 2005
LPNC-CNRS
43
Eléments en séquencesOrigine Cognitive ?
Déficit de l’empan visuo-attentionnel
Déficit de masquage latéral
DFRST
Martelli et al., 2009
DFR D F R
Distanceexcentricité
95%
Espacement critique plus élevéChez les dyslexiques
9
Modèle connexionnisteMultitraces de la lecture Ans, Carbonnel & Valdois (1998)
Psychological Review
L’empan VA délimite la quantité d’informationorthographique sur laquelle porte le traitement
Empan Visuo-Attentionnel
Système phonologique0 +1-1
c rab
0 +1-1
c ra
0 +1-1
/k/R
/a//b/
/ /carbar
MCTphono
SystèmeOrthographique
LPNC CNRS
38
O1
O2 EM P
« hiver »
VAW
Buffer
/ivER/
Modèle de lecture MTM
Les mots familiers sont traités globalement
(Ans, Carbonnel & Valdois, 1998)
45
LPNC-CNRS
O1
O2 EM P
« tivar »
VAW
Buffer
Echec du traitement global. Le réseau bascule en mode analytique
Modèle de lecture MTM(Ans, Carbonnel & Valdois, 1998)
LPNC-CNRS
46
O1
O2 EM P
« tivar »
VAW
/ti/
Traitement analytique: 1ère étape
Réduction de la FVA Traitement sériel
LPNC-CNRS
47
10
O1
O2 EM P
« tivar »
VAW
/vaR/
Traitement analytique: 2ème étape
Traitement sériel Demande MCT
/ti/
[tivar]
LPNC-CNRS
48
Dyslexie / MTM model
0 +1-1
c rab
0 +1-1
c ra
0 +1-1
/k/R
/a//b/
/ /carbar x
x
Trouble phonologiqueEncodage PActivation PBuffer Phono
Dyslexie phonologique
Réduction deL’empan VA
Dyslexie de surface
Indépendance des troubles
VAW
P
LPNC-CNRS
49
Notion d’Empan visuo-attentionnel
La quantité dʼéléments visuels distinctsqui peuvent être traités en parallèle dans uneconfiguration.
EVA = Equivalent psychologique de la notion théorique de FVA
En lecture, nombre d’unités orthographiques distinctes qui peuvent être traitées en parallèle dans une séquenceLors d’une fixation.
Notion générale dépassant le cadre de la lecture
LPNC-CNRS
50
H° trouble de l’empan VA
livRUn livre
forme sonoreforme écrite
livreDistribution de l’attention visuelle
livreDysfonctionnement
LPNC-CNRS
51
11
.H V T S R
HVTSRRéponse
Report Global
Opérationalisation de la notion d’EVA
Report Global
0
5
10
15
20
P1 P2 P3 P4 P5
Position dans la séquence
Nbr
e id
entif
icat
ions
CE2 CM2
L’EVA est estimé par le biais d’épreuves de report de lettres (Report global et partiel)
53
Report Partiel
SRéponse
.H V T S R
Report Partiel
012345678910
P1 P2 P3 P4 P5
Position de la lettre
Nbr
e id
entif
icat
ions
CE2CM2
54
Empan VA LPNC-CNRS
Epreuve contrôleSeuil de lettres : rapidité d’identification des lettres isolées
.T*Le temps de présentation de la Lettre varie entre 33 et 101 ms
Le temps permettant d’atteindre un seuil de80% de bonnes réponses doit être dans la Norme des témoins.
Trouble de l’empan VA : - seuil de détection de lettre isolé normal - performance déficitaire en report G et PEpreuves commercialisées à partir de 2011
LPNC-CNRS Etude de cas Elise1er examen AC: 7;6 AL: 6;63ème examen AC: 10;9 AL: 7;1
droitière français langue maternelleAntécédents familiaux de dyslexiePb ++ en orthographe Lit beaucoupMéthode phonique CE1QI: 90ème percentilePas de Pb dʼacquisition du langage oralPas de trouble perceptif visuel ou auditif
17
12
Lecture
Mots réguliers 22/40 35/40 (3’10’’) (1’30’’) 3x
Mots irréguliers 13/40 27/40 (4’12’’) (2’10’’) 4x
Pseudo-mots 18/40 24/40 (3’10’’) (2’) 2x
CE1 CM2
Profil de dyslexie mixteTous les scores et temps < 2ET de la norme
Erreurs de Lecturemillion milieu / milon minutecacahuète ca/ca/u/è/te cacuèteastronome astro/onde/astron astronautesept sepegalop qalo , garoltecaravelle carvellebottine dotin, botinsac ca, sacbaril dial
rigende cri, rigande rignandecourlone courlon courlonabranise arbansié abrassetagin tagi/in tagninrac cartrane tran tran
77% régularisations57% régularisations
CE1 CM2
Dictée
Mots simples 14/22 16/22
Mots complexes 2/22 6/22
Mots exceptions 0/22 1/22
Pseudo-mots 16/20
CE1 CM2
86% PP+64% PP+
Erreurs en dictéeCE1
Foquon piai qulebuteAigzamin tcnice ivèreCloune fame souqupeOsan quison
CM2 Focon pier culbuteexamien técnique hiverClouwn famme sucoupeGruièr raiure pharmaciMeucieur oefs haricau
13
Epreuve de copie
26 mots / 127 lettres/ 60 PIV 2,1 Let/PIV (m=6,14; ET=2)
2’40’’
Test des cloches (Gauthier, Dehaut & Joanette, 1989)
*
*
*
*
**
78
2’40’’
1
2
6
7
910
11
12 23
24
25
26
27
29
30
32
79
Langage oralCE1:
Répétition de mots : 91/92 de pseudo-mots: 88/92Fluence sémantique 28
formelle 10EVIP 109 (97ème)
Empan chiffres endroit: 6
envers 4Mots courts 3,2
14
Elise
Omission du 1er phonème CVC 13/16 CCV 10/10Inversion phonémique (fa?) 10/10Acronymes 14/16
Conscience phonologique
Inversion de syllabes 10/10Omission de syllabes 16/16
Très bon niveau de conscience phono22
Résumé Elise
• Bon niveau de langage oral• Bon niveau de MCT verbale• Bonne conscience phonémique
• Connaissance des règles de CGPErreurs de régularisation
• Connaissance des règles de CPGErreurs phonologiquement plausibles
Bonnes aptitudes phonologiques23
Report global
0
5
10
15
20
25
P1 P2 P3 P4 P5
Positions
Iden
tific
atio
n
Report global
012345678910
P1 P2 P3 P4 P5
Positions
Iden
tific
atio
n
Partial reportGlobal Report
Elise (CE1)
Lisa a un pattern de performance très atypique
Son empan VA est très sévèrement réduit
Elise Controls
34
Empan VA
Report global
0
5
10
15
20
25
P1 P2 P3 P4 P5
Positions
Iden
tific
atio
n
Elise CE1Elise CM2CM2
Empan VA Elise (CM2)
Report global
0123456789
10
P1 P2 P3 P4 P5
Positions
Iden
tifi
cati
on
Elise CE1Elise CM2CM2
Report partiel
Déficit persistent de l’empan VA
15
Empan VA LPNC-CNRS
Il existe des enfants dyslexiques qui présentent un trouble de l’empan visuo-attentionnel sansTrouble phonologique associé.
Elise
• Double dissociation ?
• Prévalence du trouble de l’empan VA ?
• Lien avec la lecture ?
Ici associé à un profil de dyslexie mixte
Valdois et al., 2003
LPNC-CNRS Dissociation EVA - PHONOMétaphonologie
0
5
10
15
20
25
CATEG OMISS SEGM CTP OMSYLTâches
Scores Laurent
Nicolastémoins
.RHSDM
Whole report
0
5
10
15
20
25
P1 P2 P3 P4 P5
Letter position
Le
tter
iden
tifi
ca
tio
n
LaurentNicolas7th Grade3rd Grade
.RHSDM
Partial report
0
2
4
6
8
10
12
P1 P2 P3 P4 P5
Letter position
Lette
r ide
ntifi
catio
n
LaurentNicolas7th Grade3rd Grade
LaurentTrouble phono isolé
NicolasTrouble EVA isolé 55
Déficit empan VA et dyslexies
Independance des deux troubles cognitifs ?Fréquence dʼun trouble de lʼempan VA ?
Etudes de groupes68 Dyslexiques français 55 contrôles AC
Epreuves métaphonoEmpan VA
Lecture
Bosse, Tainturier & Valdois (2007, Cognition)
29 Dyslexiques anglophones 23 contrôles AC
LPNC-CNRS
50
0
5
10
15
20
25
30
35
40
REG IRR PM
Population française
Lecture
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
OMIS° ACRO
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Global Partiel
***
*** ***
***
**
***
***
PA
EVA En tant que groupe: Déficit lectureTble conscience phonémique Déficit de lʼempan VA
LPNC-CNRS
51
16
Empan VA et Dyslexies68 Dyslexiques (11 ans) 55 contrôles AC
Bosse, Tainturier & Valdois (2007, Cognition)
LPNC-CNRS
Visual attentional factor
Phonological factor -4
-3
-2
-1
0
1
2
-3 -2 -1 0 1 2
Cap
acit
és d
e co
nsci
ence
pho
ném
ique
Capacités d’Empan visuo-attentionnel
Trouble EVA
Trouble PhonologiqueDouble déficit
Autre déficit
53
Régressions multiples
Mots réguliers 6% 19% 9%
Mots irréguliers 12% 26% 9%
Niveau de lecture 21% 20% 1%
Pseudo-Mots 3% 30% 18%
Age EVA Phono
68 participants dyslexiques
Le niveau de lecture et le score en lecture sont expliqués par l’empan VA (indépendamment de phono et QI)
LPNC-CNRS
60
Dyslexiques anglophonesBosse , Tainturier & Valdois (2007)
visual attentional factor
phonological factor
-3
-2
-1
0
1
2
3
-3 -2 -1 0 1 2
29 Dlx (10;5) / 23 CAContrôle QI, vocabulaire, identification de lettres
34% EVA
34% PHO7% EVA + PHO
24% SD
PHO VA
REG 0% 13%
IRR 17% 26%
PM 17% 21%
Part de variance en vitesse de Lecture expliquée en propre
LPNC-CNRS
68% d’enfants ont un trouble isolé 61
Fréquence des déficits
EVA PH
DoubleAutre
Populationfrançaise
EVA
PH
Autre
Double
La plupart des enfants dyslexiques (>60%) ontUn déficit cognitif unique EVA ou phono.
Populationanglaise
LPNC-CNRS
62
17
Acquisition de la lecture
Si un trouble de lʼempan VA contribue à la faible Performance en lecture des enfants dyslexiquesAlors ….
Le niveau de lecture des enfants tout venantDevrait en partie dépendre de leur Empan VA
Etude transversale de grands groupes CP, CE2, CM2
LPNC-CNRS
63
Apprentissage normalBosse & Valdois, 2009, JRIR
REG IRR PM Vitesse
CP 157Phono 25% 22% 20% 14% EVA 15% 13% 13% 19%CE2 126Phono 0.4% 1% 0.7% 0.3% EVA 0.6% 15% 13% 10% CM2 134Phono 0.5% 0.2% 0.7% 0.0% EVA 13% 20% 13% 21%
Les capacités de traitement visuo-attentionnelContribuent au niveau de lecture dès le CP.
Après contrôle QI, mémoire, identification lettres
LPNC-CNRS
58
Trouble de l’empan VA
• Relativement fréquent dans la population dyslexique
• Le plus souvent dissocié des troubles phonologiques
• Le déficit de l’EVA contribue à expliquer le déficit de lecture
• L’EVA contribue à l’apprentissage de la lecture dès le CP.• L’EVA contribue à l’apprentissage de la lecture tout au long du primaire (lien privilégié IRR)
Nature de l’EVA LPNC-CNRS
• Lien avec les mouvements oculaires ?
• Déficit de traitement simultané ?
• Lien de causalité avec la lecture ?
• Corrélats neurobiologiques ?
• Lien avec les Tbs d’attention perceptive ?
18
EVA et oculomotricitéPrado, Dubois & Valdois, 2007
LPNC-CNRS
45
Enfants Normo-lecteurs
Lecture Recherche visuelle
Enfants dyslexiques
4.34 Let
2.56 Let 2.51 Let
2.71 Let
46
Adaptabilité de l’EVA chez les contrôlesPas chez les dyslexiques
EVA et oculomotricitéNumber of rightward fixations in visual search and reading in
dyslexics and normal-readers
20
3040
506070
8090
100
Visual search Reading
Num
ber o
f rig
htw
ard
fixat
ions Dyslexics
Normal-readers
Caractéristiques des dyslexiquesPlus de fixations droites lecturePlus de régressionsDes durées de fixation plus longues
EVA réduit (3.2 vs 4.5)
• Pas de différence dyslexiques/Ctls en recherche visuellePas de problème de contrôle oculo-moteurPas de problème d’identification des lettres
• Lien EVA – Nbre de fixations droites en lecture
LPNC-CNRS
EVA : déficit traitement simultanéLassus, N’Guyen & Valdois, 2008, Vision Research
.R
H.RHSDM S
D
M
Présentation simulatnée 200 ms
Présentation séquentielle 200 ms/let
Réponse RHSDM Réponse RHSDM
EVA : déficit traitement simultanéLassus, N’Guyen & Valdois, 2008, Vision Research
Simultaneous processing Sequential processing
Phonological dyslexicsNon phonological dyslexics
CA controls
GROUPS
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Number of correct responses
*****
***
66
LPNC-CNRS
Les dyslexiques ne présentent pas de déficit du traitement séquentiel
Le trouble est spécifique au traitement simultané
Seules les performances en traitement simultané corrèlent avecLa lecture
19
EVA / Lecture: cause ou conséquence
Comparaison avec des enfants plus jeunes de même niveau de lecture
024681012141618
CA RA DYPH DYVA
CA RA DYPH DYVA
0
5
10
15
20
25
P1 P2 P3 P4 P5
Bosse & Valdois, 2003 59
***
Letter Sound
VA Span
Phonological Awareness
Early Reading
Letter Name
Verbal STM
Reading1st Grade
Lecture GSM-CP: Path analysis
.52
.17
.17
.40
.10
.21
_: Significant _: ns
GSM CPN= 130 Longitudinal study
60
CP
Son lettres
MCT verbale
Consciencesyllabe Dictée PM Dictée Mots
CE1
Consciencephonème
MCT verbale
CE1Empan VA Empan VA
.63
.28.24
.28
.47
.10
.06
GSM
Etude longitudinaleLiens EVA / Dictée
LPNC-CNRS EmpanVA - Lecture LPNC CNRS
• Les capacités dʼempan VA mesurées avant lʼapprentissage de la lecture sont prédictives du niveau ultérieur de lecture et ortho.
Prévention
Epreuves adaptées de - Report global - Report partiel
Epreuve contrôle d’identification de chiffre
.4 1 8 3
61
20
Etude longitudinale
Un trouble de l’empan visuo-attentionnel n’est pas la simple conséquence des difficultés de lecture des enfants.
Comparaison avec les enfants plus jeunes
Les capacités d’EVA en GSM sont prédictives du niveau ultérieur de lecture et d’orthographe.
Etude longitudinale
Relation causale : EVA / Lecture
LPNC-CNRS
L’empan VA détermine la quantité d’informationsur laquelle porte le traitement à chaque étapede la lecture.
LPNC - CNRSEmpan VA et lecture
Deux procédures de lecture
Procédure globale ou lexicaleL’ensemble du mot est traité en parallèle
Procédure analytique
Le traitement porte sur des unités sublexicales
72
p o m m e
• Traitement global des mots familiers
m o n s i e u r
s a c
• Traitement analytique des mots nouveaux
p a m i d o n
p a m i d o n
p a m i d o n
LPNC-CNRS
EVA large
EVA réduit
Empan VA et lecture
73
Traitement globalDistribution homogène de lʼattentionvisuelle sur lʼensemble des lettres du mot
maison maison
Trouble de lʼattention visuelle
Valdois et al., 2004
maison
Non mémorisation forme orthographique des mots
Lenteur en lecture de mots monsieurmonsieurmonsieur
LPNC - CNRS
74
21
Traitement analytiqueLʼempan VA doit être suffisamment large Pour permettre le traitement des unitésOrthographiques pertinentes.
l a c c o c h o n
c h a p e a u
Une réduction sévère de lʼempan VAPeut empêcher la lecture des pseudo-mots.
LPNC - CNRS
Valdois et al., soumisBosse et Valdois, 2009.
75
Vision / Procédure analytiqueEvolution de la taille des unités sur lesquelles se distribue l’attention au cours de l’apprentissage.
Début d’apprentissage
chapeau chapeau chapeau chapeauchapeau
Relations lettres/sons (m, p, l, a, ….)
Relation double graphies / son (ch, ou, oi, au, g ….)
R° Graphies complexes (eau, oin, an, on, s ….)
LPNC-CNRS
Corrélats Neurobiologiques ??
Trouble de l’empan Visuo-Attentionnel
LPNC-CNRS Empan VA et DyslexiesCorrélat neurobiologique du trouble de l’empan VA
Implication des régions pariétales supérieures Peyrin, Lallier & Valdois, 2008
Dysfonctionnement spécifique
(CTL)
(DYS)
SPLContrôles
Dyslexiques
62
22
Dissociation neurobiologique
Deux cas de jeunes adultes bien compensés. (b) LL: phonological disorder (c) FG: VA span disorder
Peyrin, Lallier, Baciu, Démonet & Valdois, soumis
Sous activation des Aires phonologiquesChez LL seulement
+
Tâche de jugement de rimes
go
No go
c+
r
LPNC-CNRS
63
Dissociation neurobiologique
Sous activation du Lobule pariétal sup.Chez FG seulement
Tâche de catégorisation visuelle
(b) LL: phonological disorder (c) FG: VA span disorder
Pernet, Valdois, Celsis & Démonet, 2006
LPNC-CNRS
64
Corrélats neurophysiologiques
• Implication du lobe pariétal dans les traitements visuo-attentionnels
• Dissociation des régions corticales impliquées dans les troubles dyslex. selon la nature du trouble cognitif sous-jacent.
Existence de sous-types
LPNC-CNRS Pertinence des ss-types
Cerveau
Système Cognitif
Performance
Réduire lʼhétérogénéité
Dysfonctiont
Cognitif Bʼ
Dysfonctiont Cérébral Bʼʼ
Dysfonctiont Cérébral Aʼʼ
Dysfonctiont
Cognitif Aʼ
Sémiologie A Sémiologie B
DYSLEXIE
TYPE
A
DYSLEXIE
TYPE
B
81
LPNC-CNRS
23
Quels sous-types ?
• Mise en évidence de deux sous-types de DD caractérisés par des déficits Cognitifs différents et des substrats Neurobiologiques différents.
• Pas de correspondance directe avec les sous-types tels que définis à partir des profils de lecture.
LPNC-CNRS Résumé
Faible performance en lecture REG, IRR, PM
Déficit PHONO Déficit VA
PHONO + VA
Déficit PM Déficit IRR
93Déficit IRR ?? Déficit PM ??
Etude d’un cas de dyslexie mixte
Martial 9 ans CE2 droitierAntécédents de dyslexie familialeDéveloppement moteur et LO normalEntrée en CP à 6 ans – RAS en maternelleRedoublement du CE1Hypermétropie corrigée
QIV=125 QIP=131 QIT=132AL=6;6 ans 30 mois de retard
83
Langage oral
• Très bon niveau vocabulaire et syntaxeEVIP : 98ème percentileTVAP actif : 75ème percentileEcosse : 95ème percentile
• Bonnes capacités de répétition et discrimination, dénomination
• Fluence verbale faibleNoms d’animaux: 13Mots en /p/: 5 (5ème percentile)
84
24
Lecture
32/40 1’1012/40 4’02Pseudo-Mots
36.7 1’1015/40 4’34Mots REG
26.5 1’164/40 5’50Mots IRR
ContrôlesMartial
55% de régularisations (sept: seute tabac tablace; orchestre fourchette)Erreurs visuelles: mardion maribo; fudin fubin; baril bain; Animé amimé; pardon parbon; jalon jalou; paon pano; bate date
CGP: 40/46 (41.3; ET=3.7) Compréhension écrite <5ème85
Orthographe
8.1 (1.9)3/10PMots longs
8.4 (1.5)6/10PMotscourts
22 (1.8)0/30Mots
ContrôlesMartial
Ordur – poison –gardin – couler – verdre – iver – ter – papie – oséenParfin – out – mesie – copag – savet – fanir – magon – tergilon
DL ortho: 5/15 DL phono: 11/15 (8mn)
Le canbriolage: Anfet c esl istoir d’un canbriolege
oisau oiseau oizeau oiceau oisan oiso
86
Copie de texteCopie : 8 mots (m=30.2, S=6.8, min 17) 1.1 Let / PIV (4.1)
87
Métaphonologie
Martial Contrôles
Rimes 15/16 14.6 (1.4)Om° Syl 10/12 10.5 (1.7)Om° PH 14/20 14.3 (4.7)Acronym 6/10 7.1 (2.5)Décomp° 7/15 6.3 (4.4)
Pas de déficit au niveau des scores mais une certaine lenteur
88
25
Traitement visuel
Test des cloches 25/35 Recherche DEUX 8/10Figures _ Hooper 25/30Lignes enchevêtrées 7/11 Seuil de lettres 67 ms
89
.
RHSDM
.
RHSDM
Report global et partiel
02468101214161820
P1 P2 P3 P4 P5
Martial
CE2
012345678910
P1 P2 P3 P4 P5
Martial
CE2
90
.
RHSDM
Report global et lecture
02468101214161820
P1 P2 P3 P4 P5
Martial
CE2
0
20
40
60
80
100
120
P1 P2 P3 P4 P5 P6
Mots 3L
Mots 4L
Mots 5L
Mots 6L
Même type de profilen lecture de mots
lundi bndibague geoiseau asouris suis
91
0102030405060708090100
3 4 5 6 8 9
Martial Lecture
Présentation de mots en temps limité (250 ms)
Effet de longueur massif
Longueur (nombre de lettres)
% d
’iden
tific
atio
n
3 lettres reconnues quelle que soit la longueur
26
Etude de cas: Dlx Mixte
Martial Dyslexie mixte extrêmement sévère
Peu d’arguments en faveur d’un trouble phonoPas de problème d’acquisition du langage oralTrès bon niveau de langage oral à 9 ansBonnes compétences métaphonologiques (lenteur)Fluence phonémique faibleErreurs visuelles pas de confusions sourde / sonoreDictée Pm > Dictée de Mots DL phonologique préservée
Trouble massif de l’empan visuel92
Effet d’un entraînement VAValdois, Peyrin, Baciu, Démonet & Segebarth, en cours
12 enfants dyslexiques : 6 phono en 1, 6 VA en 1
Test 1
Test 2
Test 3
3 semaines entraînement A
2 semaines pauses
3 semaines entraînement A
Evaluation neuropsy 3 / IRMf 3
Réévaluation à 6 mois
Idem entraînement B
Evaluation neuropsy 2 / IRMf 2
Evaluation neuropsy 1 / IRMf 1
LPNC CNRS
65
Exercices d’entraînement EVA
450 exercices intensif
Sur 6 semaines
ProgressionNon verbal verbal
Un élément 5 éléments
LPNC CNRS
66
Effet d’un entraînement VA
Report partiel
Score total
T1 T2 T3
42.8 45.1 45.7
Report global
Score lettres
T1 T2 T3
72.3 72.0 77.8
Score séq 4.3 4.3 5.9
**
**
**
LPNC CNRS
67
27
Effet d’un entraînement VA
Alouette
Age lexique
T1 T2 T3
87 91 94
Lecture
Texte (tps)
T1 T2 T3
146’’ 110’’ 97’’
Mots (score) 40.4 46.5 48.5
**
**
**
LPNC CNRS
68
Avant entrainement VA [ENCHASSE > baseline ]
P<.005, k=50, T>3.50
Apr ès entrainement VA [ENCHASSE > baseline ]
P<.005, k=50, T>3.50
Enfants dyslexiques (n=12)
Effet de l ’entrainement VA [ENCHASSE -Apr ès > ENCHASSE -Avant]
P<.005, k=20, T>3.50
y = -76 mm z = 50 mmz = 4 mm 0
2
4
6
8
Avant entrainement VA [ENCHASSE > baseline ]
P<.005, k=50, T>3.50
Apr ès entrainement VA [ENCHASSE > baseline ]
P<.005, k=50, T>3.50
Enfants dyslexiques (n=12)
Effet de l ’entrainement VA [ENCHASSE -Apr ès > ENCHASSE -Avant]
P<.005, k=20, T>3.50
y = -76 mm z = 50 mmz = 4 mm 0
2
4
6
8
0
2
4
6
8
Effet d’unentraînement VA
Réactivation des régionsPariétales aprèsentraînement
69
Validation comportementale Effet sur le score et le temps de lecture
Validation neurobiologique Réactivation des régions pariétales
Remédiation
Entraînement empan visuo-attentionnel
Empan visuo-attentionnel
Logiciel d’entraînement de l’empan VAEn cours
LPNC CNRS
70
Conclusion
Il existe différents sous-types de dyslexiesqui reflètent des déficits cognitifs différents
Ces sous-types ne se caractérisent pas nécessairement par une dissociation entrelecture de mots IRR et de PM.
Les dissociations mots IRR/PM sont d’autant plus probables que l’enfant est plus grand.
95
28
Conclusion
Diagnostic: Lecture de mots IRR et de PM
Fonctionnement des procédures de lecturePeu informatif quant au déficit sous-jacent
Diagnostic: Proposer des épreuves spécifiques d’évaluation métaphono et VA
Nature des dysfonctionnements cognitifsassociés.
ATTENTION !! Non exhaustif96
ConclusionL’évaluation neuropsychologique détermine leChoix des entraînements proposés lors de la Prise en charge individuelle.
Entraînement métaphonologique
Entraînement de l’empan visuo-attentionnel
97