PLAN D’ACTiONS RéGiONAL EN BRETAGNE POUR...

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PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 Octobre 2015 PLAN D’ACTIONS RéGIONAL EN BRETAGNE POUR L’éGALITé ET LA CITOYENNETé

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PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 1

Octobre 2015

PLAN D’ACTiONS RéGiONAL

EN BRETAGNEPOUR L’éGALiTé

ET LA CiTOYENNETé

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 2

Axe 1- S’engager 5

A. L’école s’engage 5

1.1- Développer l’éducation à l’environnement et au développement durable (1) 6

1.2- Mettre en place et faire vivre une réserve citoyenne de l’éducation nationale 7

1.3- Favoriser l’expression des élèves et stimuler la vie démocratique 8

B. Favoriser l’engagement1.4- Renforcer l’accessibilité au service civique pour tous les jeunes 9

1.5- Accroître la mobilité européenne et internationale des jeunes 10

1.6- S’engager pour entreprendre : les Coopératives jeunesse pour majeurs 11

1.7- Développer l’éducation à l’environnement et au développement durable (2) 12

Axe 2- Communiquer et se comprendre 13

A. L’action en milieu scolaire 13

2.1- Conforter l’inclusion scolaire des élèves allophones 14

2.2- Personnaliser les apprentissages langagiers des élèves dans toutes les disciplines 16

2.3- Réussir son entrée dans la scolarité : les actions « passerelles » 18

2.4- Sensibiliser les élèves à une culture du jugement moral : les débats philosophiques 19

B. Mieux maîtriser le numérique2.5- Comprendre la place des réseaux sociaux dans la construction de l’identité et des relations sociales 20

Axe 3- S’insérer socialement et professionnellement 21

A. S’insérer grâce à l’Ecole 21

3.1- La carte scolaire au service de la mixité sociale 22

3.2- Scolariser les enfants de moins de 3 ans en situation de pauvreté, fragiles socialement 23

3.3- Favoriser l’accueil, la scolarisation, l’accès à une qualification des jeunes en situation de handicap ou en grande difficulté scolaire

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3.4- Lutter contre le décrochage scolaire 25

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3.5- Favoriser une plus grande mixité « filles-garçons » dans les filières et les métiers 26

3.6- Sensibiliser les jeunes au monde de l’entreprise 1 : le Parcours AVENIR 27

3.7- Sensibiliser les jeunes au monde de l’entreprise 2 : développer la relation Ecole-Entreprise. 28

3.8- Favoriser les parcours de réussite dans l’enseignement supérieur 29

B. S’insérer grâce à l’emploi 30

3.9- Des mesures spécifiques pour l’emploi des jeunes 30

3.10- Accompagner les jeunes en grandes difficultés d’insertion sociale et professionnelle 31

3.11- Sensibiliser les jeunes au monde de l’entreprise et promouvoir l’entrepreneuriat 32

3.12- Mobiliser les clauses d’insertion dans les marchés publics 33

Axe 4 - Se former et former les acteurs 34

A. Au sein du système éducatif 35

4.1- Doter les personnels d’une culture commune sur l’égalité Homme-Femme 35

4.2- L’égalité et la citoyenneté dans la formation initiale et continue des personnels 36

4.3- Faire vivre la charte de la laïcité à l’école 37

4.4- Citoyenneté et éducation à la défense 38

B. Former les fonctionnaires et les acteurs associatifs

4.5- Promouvoir la responsabilité civique des acteurs associatifs et culturels et les former à la prévention des discriminations, à la laïcité, à la citoyenneté 39

4.6- Former les agents publics * 40

Axe 5 - Vivre ensemble 41

A. Apprendre à vivre ensemble dès l’Ecole

5.1- A titre d’exemple : l’engagement du lycée “la Fontaine des Eaux” de Dinan 42

5.2- Agir en direction des élèves relevant de l’éducation prioritaire 43

5.3- « Riches de nos différences » : garantir un climat scolaire serein et promouvoir une école inclusive 44

B. Apprendre à vivre ensemble dans la cité

5.4- Promouvoir l’éducation artistique et culturelle au service du vivre-ensemble 45

5.5- Promouvoir par le sport les valeurs de la République : le programme “Citoyens du sport” 46

Annexe : Le comité interministériel à l’égalité et la citoyenneté du 6 mars 2015 47

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Les événements de janvier 2015 ont conduit à une mobilisation sans précédent, traduisant une expression forte du pacte social qui fonde la République. Dans ce contexte, le Premier ministre a rassemblé les préfets et les recteurs à Paris, le 9 février 2015, pour mobiliser l’Etat et ses services.

En réponse aux fortes attentes des Françaises et des Français envers l’école, la ministre de l’Education Nationale a engagé la mobilisation de l’Ecole pour les valeurs de la République. Dans chacun des départements, la tenue des Assises de la mobilisation à l’école et de ses partenaires pour les valeurs de la République a constitué un temps fort de réflexion commune avec l’ensemble des acteurs sur les initiatives et actions permettant d’accompagner au mieux les élèves dans la construction d’une citoyenneté responsable.

En Bretagne, le Préfet de région et le Recteur d’académie, ont souhaité élargir la réponse de l’Etat par une mobilisation de l’ensemble des services placés sous leur autorité. Le séminaire des services de l’Etat en région, qui s’est tenu le 4 mars 2015, a permis d’identifier les problématiques majeures pour la région Bretagne et de construire le plan d’actions régional qui est décliné ici.

Ce plan traduit les lignes d’actions et d’interventions de l’ensemble des services de l’Etat, permettant, dans la durée, de mobiliser tous les leviers disponibles pour faire vivre les valeurs de la République dans notre région. Il vise à prévenir la radicalisation et le racisme, lutter contre les inégalités, promouvoir un apprentissage actif de la citoyenneté.

Cinq leviers d’intervention, qui intègrent les préconisations émanant du comité interministériel à l’égalité et la citoyenneté du 6 mars 2015 et les conclusions des Assises à l’Ecole, constituent le socle de notre mobilisation régionale :- S’engager- Communiquer et se comprendre- S’insérer socialement et professionnellement- Se former et former les acteurs- Vivre ensemble

Tel qu’il est conçu, le plan encourage la mise en réseau des services de l’Etat et le travail conjoint avec le rectorat. Il favorise le développement d’une culture commune et l’approche interministérielle de traitement des dossiers, préalables nécessaires à la mise en place d’actions coordonnées dans les territoires. Il conforte enfin la mise en œuvre de priorités déjà partagées dans le cadre de plans interministériels (Plan priorité jeunesse, Plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, Convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons, Plan de lutte contre l’illettrisme) ou encore dans l’approche territoriale de la politique de la ville.

Cette mobilisation pour les valeurs de la République ne relève pas de la seule intervention ou du seul positionnement de l’Etat. Les collectivités territoriales, tout comme les réseaux associatifs, jouent un rôle décisif auprès de nos concitoyens pour promouvoir la laïcité et l’engagement citoyen. Le plan régional se nourrit donc également de leur engagement et de leurs contributions.

Ainsi, ce plan régional est l’illustration de la dynamique engagée en Bretagne pour les valeurs de la République, et de la volonté des acteurs d’affirmer « leur appartenance à une communauté de destin et leur adhésion à des valeurs partagées », et de promouvoir « les mêmes opportunités données à chacun et les mêmes règles qui s’imposent à tous ».

Patrick STRZODA, Michel QUERE Préfet de la région Bretagne Recteur de l’académie de Rennes

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AXE 1 S’ENgAgER

A. L’école s’engage

1.1- Développer l’éducation à l’environnement et au développement durable (1) 6

1.2- Mettre en place et faire vivre une réserve citoyenne de l’éducation nationale 7

1.3- Favoriser l’expression des élèves et stimuler la vie démocratique 8

B. Favoriser l’engagement

1.4- Renforcer l’accessibilité au service civique pour tous les jeunes 9

1.5- Accroître la mobilité européenne et internationale des jeunes 10

1.6- S’engager pour entreprendre : les Coopératives jeunesse pour majeurs 11

1.7- Développer l’éducation à l’environnement et au développement durable (2) 12

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AXE 1 – S’ENgAgER - A/ L’école s’engage

FICHE ACTION 1.1DEVELOPPER L’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT ET AU DEVELOPPEMENT DURABLE

Pilote : Rectorat, inspecteursPartenaires associés : DREAL de Bretagne, Conseils départementaux

1- Mobilisation des élèves sur le changement climatique et la COP 21 : Saisir l’occasion de l’accueil par la France de la conférence climat fin 2015 pour susciter l’engagement des élèves dans des projets d’éducation au développement durable.

►Eléments de diagnostic : La COP 21 constitue un événement important au niveau international, et la lutte contre le changement climatique a été désignée « grande cause nationale 2015 ». Bâtir des projets communs sur le changement climatique et sur les négociations internationales, c’est à la fois développer une culture civique, le sens de l’engagement et de la responsabilité, mais aussi faire vivre de manière concrète la fraternité, en permettant aux élèves de s’engager ensemble dans des projets communs, au-delà de leurs différences.

►Actions à mettre en œuvre > Sensibiliser l’encadrement rectorat/DREAL sur les enjeux du changement climatique et les engagements communs sur le volet éducatif : temps fort académique le 2 juin, avec une conférence de Jean Jouzel.

> Organiser des ateliers « climat » dans les quatre départements à destination des enseignants des 1er et 2nd degrés, en associant les DDTM et les partenaires locaux, afin d’impulser des projets éducatifs “COP 21”. > Valoriser les projets « climat ». En particulier, soutien à l’organisation de simulations de négociations internationales sur la thématique « océans et climat », et de débats d’élèves dans les écoles et les collèges.

►moyens mobilisés : Réseau des personnes ressources EDD de l’académie de Rennes ; Un référent DDTM par département.

►Echéancier : Lancement pendant la semaine européenne du développement durable début juin ; Projets conduits pendant toute l’année scolaire 2015 2016.

►indicateurs d’évaluation : Nombre de projets développés ; Contributions écrites des élèves à destination des négociateurs de la COP ou des décideurs locaux.

2- Démarches globales d’éducation au développement durable dans les collèges : valoriser les démarches globales d’éducation au développement durable engagées dans les collèges, qui constituent des manières concrètes de vivre les valeurs de la République et de promouvoir l’engagement des élèves.

►Eléments de diagnostic : Depuis 2004, une politique ambitieuse a été engagée par le MEN, et développée dans l’académie de Rennes, sur l’éducation au développement durable, qui concerne à la fois les enseignements, des projets transversaux et la vie des établissements. Les démarches globales (E3D) visent à mettre en cohérence ces différents niveaux, en valorisant l’engagement concret des élèves sur le fonctionnement du collège comme système complexe implanté dans son territoire. Après quelques années de développement de ces démarches globales, il apparaît nécessaire de leur donner plus de visibilité, et d’envoyer aux élèves un message témoignant de l’intérêt qui est porté sur leur engagement citoyen.

►Description de l’action à mettre en œuvreDévelopper dans les quatre départements bretons des procédures de labellisation E3D (Établissements en Démarche de Développement Durable). Ces procédures prennent en compte l’engagement des élèves dans les projets, la dimension « Education citoyenne », la culture de la responsabilité.

►moyens mobilisés : Mobilisation des groupes départementaux EDD associant les collectivités territoriales ; Accompagnement par les professeurs conseillers relais EDD du Rectorat.►Echéancier : Elaboration des procédures départementales de labellisation au premier semestre 2015 ; Réunion chaque année d’une commission de labellisation ; « Cérémonies » annuelles de labellisation.

►indicateurs d’évaluation : Nombre de collèges labellisés ; Place de l’engagement des élèves dans les projets.

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AXE 1 – S’ENgAgER - A/ L’école s’engage

FICHE ACTION 1.2FAIRE VIVRE UNE RESERVE CITOYENNE DE L’EDUCATION NATIONALE

Pilote : Rectorat de Rennes, référent académique réserve citoyennePartenaires associés : DRJSCS, associations adhérentes au collectif des associations partenaires de l’école (CAPE), associations de jeunesse et d’éducation populaire

►Objectif ciblé : Permettre à l’institution scolaire de mobiliser des acteurs de la société civile qui interviennent déjà aujourd’hui dans un cadre associatif, ou sous la forme d’interventions ponctuelles. Aider les collectivités territoriales à mobiliser des réservistes en soutien des animateurs qui interviennent dans le cadre des activités périscolaires.

►Eléments de diagnostic : Les attentats de janvier 2015 ont lancé un défi à la République qui interpelle l’Ecole dans sa capacité à transmettre les valeurs de la République et à faire vivre au quotidien, avec et pour les jeunes eux-mêmes, les grands principes qui font l’identité de notre Nation et sont indispensables pour maintenir la cohésion de notre société. Mais, si l’Ecole est nécessairement en première ligne de ce combat pour les valeurs, elle ne pourra le faire qu’en accordant plus de place à l’engagement des citoyens à ses côtés, qu’en renouvelant les formes d’engagement pour donner à chacun la possibilité d’être, aux côtés des équipes éducatives, utile pour l’Ecole de la République.

►Actions à mettre en œuvre : Création d’une Réserve citoyenne dans l’académie de Rennes, sous l’autorité du Recteur. Nomination d’un référent académique, en charge de la centralisation et de l’examen des demandes d’inscription. Il assure : > l’animation de la réserve citoyenne, en lien avec les différents acteurs du rectorat > l’information des réservistes sur la politique en matière d’éducation aux valeurs de la République et sur les demandes des établissements> la promotion de la réserve citoyenne et le développement des demandes d’inscription > le suivi de la réserve et des échanges avec la DgES> le bilan annuel du fonctionnement de la réserve citoyenne pour son académie

Les candidats à la Réserve citoyenne se manifestent en remplissant le formulaire en ligne sur le site www.lareservecitoyenne.fr . Une liste de réservistes est constituée après examen des candidatures. Ils sont susceptibles d’intervenir dans les écoles et les EPLE à la demande des enseignants du 1er et du 2sd degré. Ils peuvent être sollicités par des collectivités territoriales pour des activités périscolaires.

Des personnes physiques ou morales dénommées « ambassadeurs/ambassadrices de la réserve citoyenne » peuvent contribuer à la promotion de la réserve citoyenne de l’Education nationale. Elles sont choisies par l’autorité académique ou le ministre chargé de l’Education nationale.

►moyens mobilisés : Nomination d’un référent académique « Réserve citoyenne » et Appui de la Division des établissements et de l’action éducative (DEAE) du rectorat

►Echéancier > Janvier 2015 : création de la Réserve citoyenne et ouverture du site www.lareservecitoyenne.fr.> Mai 2015 : lancement national de la Réserve citoyenne> Juin 2015 : première sélection des candidatures> Septembre 2015 : mise à disposition des ressources de la Réserve citoyenne

►indicateurs d’évaluation> Nombre de candidatures formulées et nombre de candidats retenus > Nombre d’ « ambassadeurs de la Réserve citoyenne »> Nombre et nature des interventions durant l’année scolaire

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AXE 1 – S’ENgAgER - A/ L’école s’engage

FICHE ACTION 1.3FAVORISER L’EXPRESSION DES ELEVES ET STIMULER LA VIE DEMOCRATIQUE : “Lieux de vie, lieux d’envie : mobilisons-nous”

►Objectif cibléFavoriser l’engagement et l’expression des jeunesChanger le regard sur la différenceStimuler la vie démocratique et participative des élèves au sein de l’établissement

►Eléments de diagnostic : le projet régional triennal “lieux de vie, lieux d’envie : mobilisons nous” est issu des rencontres des réseaux des enseignants d’éducation socio-culturelle (ESC) et des conseillers principaux d’éducation (CPE) des lycées agricoles publics autour d’un constat partagé : des élèves ont des difficultés à s’engager et des attitudes parfois “consuméristes”, une autonomie limitée du fait d’un manque de maturité, mais aussi de la posture des adultes ou de l’organisation des établissements. Or, l’autonomie, le libre arbitre et l’action sur ses conditions de vie et de travail sont des conditions de la réussite de l’insertion sociale et professionnelle. Les projets sont construits sur la base d’échanges avec les jeunes, animés par l’équipe éducative.

1- Pilote : Lycée agricole de Morlaix : Favoriser l’engagement et l’expression des jeunes Partenaires associés : cinéma d’art et d’essai La Salamandre, artiste photographe, Morlaix communauté, DRAC, Conseil régional, DRAAF

►Actions : organisation d’un festival de cinéma et environnement (choix d’une programmation de courts et longs métrage, débats, communication du projet sur le territoire et dans le lycée).

►moyens mobilisés et principales modalités : Action conduite par les BTS gestion et protection de la nature, en partenariat avec le cinéma d’art et d’essai La Salamandre. Projet encadré par une enseignante d’ESC et la CPE.

►Echéancier : Printemps 2015

►indicateurs d’évaluation : Nombre de participants aux projections et aux ciné-débats ; Supports de communication : qualité et nombre.

2- Pilote : Lycée agricole de Morlaix : Valoriser l’engagement des jeunes au sein du lycée et changer le regard sur la différencePartenaires associés : artiste photographe, Morlaix communauté, DRAC, Fondation SNCF et Conseil régional

►Action : “Présences” : réaliser des portraits croisés de jeunes engagés au sein du lycée et de jeunes de l’ITEP de l’Ancrage ayant des troubles du comportement, monter une exposition et réaliser un catalogue.

►moyens mobilisés et principales modalités : Accueil en résidence d’une artiste photographe au lycée qui fera le portrait de jeunes engagés, et de jeunes de l’ITEP. Projet encadré par une enseignante d’ESC et la CPE.

►échéancier : printemps 2015

►indicateurs d’évaluation : nombre de visiteurs de l’exposition, nombre de catalogues diffusés

3- Pilote : Lycée agricole de Caulnes : responsabiliser et s’ouvrir à l’autrePartenaires associés : artistes Quignon sur rue, AACIA, DRAC, Conseil régional, DRAAF

►Actions : projet de vie scolaire “Métamorphose” (favoriser la participation à la vie démocratique des jeunes dans l’établissement) et projet “Vers l’Agora” (une dynamique de vie citoyenne où les jeunes sont au cœur de la construction de leur projet). Différentes formes d’expression : spectacles ; forum citoyenneté ; structuration d’un espace destiné à faciliter les échanges ; festival de Caulnes ; un journal trimestriel “Le Papillon”

►moyens mobilisés et principales modalités : Résidence d’artistes “Quignon sur rue” ; performance artistique collaborative avec AACIA. Projets encadrés par un enseignant ESC et le CPE.

►Echéancier : Année scolaire

►indicateurs d’évaluation : Nombre de participants aux spectacles et diffusion du journal.

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AXE 1 – S’ENgAgER - B/ Favoriser l’engagement

FICHE ACTION 1.4RENFORCER LE SERVICE CIVIQUE

Pilote : DRJSCS/DDCS-PPPartenaires associés : Conseil régional, Conseils départementaux, acteurs associatifs.

►Objectif ciblé : conjuguer l’atteinte d’objectifs quantitatifs avec le renforcement de l’accessibilité du service civique à tous les jeunes, et en particulier les jeunes décrocheurs scolaires, les jeunes issus des quartiers de la politique de la ville (objectif visant 25% de volontaires issus des quartiers) et les jeunes en situation de handicap.

►éléments de diagnostic1/ le service civique, un point d’appui pour les jeunes Le dispositif permet aux jeunes de vivre une expérience singulière et positive : 88% des anciens volontaires interrogés en 2014 indiquent qu’ils ont pris confiance en eux, développé des compétences. C’est une expérience de socialisation : découverte du monde associatif, de la capacité à “être acteur”.

2/ le service civique, support d’engagement La DRJSCS veille à ce que les volontaires s’impliquent au service de “l’intérêt général”. Il s’agit d’éviter la substitution à l’emploi : les volontaires n’ont pas d’obligation de résultat, ils ne sont pas nécessaires au fonctionnement courant de la structure ; en lien avec la dimension volontaire de leur engagement, ils ont une marge d’initiative et de manœuvre pour proposer des projets en fonction de leurs envies et compétences.

►Actions à mettre en œuvre 1/ soutenir la qualité sur les territoires :> organiser des formations de tuteurs, de formations civiques et citoyennes, de rassemblements régionaux et départementaux> renforcer la dimension collective par un cadencement des entrées en septembre et janvier > renforcer le contrôle et la fonction de médiation en cas de problème, éventuellement portés par des personnels distincts des référents chargés de l’agrément. > mettre en place au sein du comité régional un groupe de travail sur “l’accessibilité”, à partir notamment des enseignements du parcours coordonné.

2/ accroître le nombre de missions agréées localement :> solliciter et outiller les services pour qu’ils informent et développent le service civique > informer les organismes agréés du nouveau contexte > mobiliser les collectivités territoriales par une formation initiée par les référents service civique dans le cadre du CNFPT et par l’implication des élèves de l’ENA > développer l’intermédiation pour éviter une surcharge d’actes administratifs – juin 2015.

3/ accompagner la mise en place de grands programmes :> informer et solliciter les services de l’Etat (note de cadrage sur le service civique)> mettre en place un comité de suivi des grands programmes ministériels .

►moyens mobilisés et principales modalités> budget de 61 millions pour le service civique en 2015,> les élèves de l’ENA viendront en appui pendant 6 mois, lors de leur stage en préfecture,> l’agence de service civique est renforcée (+ 8 ETP),> simplification administrative (agrément sur 3 ans notamment).

►Echéancier : mai/septembre2015

►indicateurs d’évaluation :> objectif national de 70 000 volontaires en 2015, soit 56 000 nouveaux volontaires, contre 45 000 initialement prévus, dont a minima 720 pour la Bretagne.

> le service civique doit devenir universel : à compter du 1er juin chaque jeune qui le souhaite doit pouvoir faire un service civique.

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AXE 1 – S’ENgAgER - B/ Favoriser l’engagement

FICHE ACTION 1.5ACCROîTRE LA MOBILITÉ EUROPÉENNE ET INTERNATIONALE DES JEUNES

Pilote : DRJSCS/DDCS-PPPartenaires associés : Conseil régional, collectivités territoriales, acteurs associatifs,CRIJ

►Objectif ciblé : Accroître la mobilité européenne et internationale des jeunes en se fixant trois objectifs :

> Permettre l’accès de tous les jeunes à l’offre de mobilité ;

>Renforcer l’action partenariale des différents programmes de mobilité, liant les deux secteurs, éducation formelle et éducation non-formelle ;

> Favoriser la mobilité pour tous les élèves et tous les types d’établissement.

►Eléments de diagnosticLe lancement du nouveau programme européen Erasmus+ (2014-2020) vise à augmenter le nombre de jeunes qui effectuent une mobilité européenne et internationale et favoriser la mixité. Ce nouveau programme regroupe les actuels programmes de l’UE en faveur de l’éducation, de la formation, de la jeunesse et du sport.

►Actions à mettre en œuvre :> poursuivre le développement d’une dynamique partenariale (collectivités locales, conseils généraux et Conseil Régional, associations et mouvements d’éducation populaire, etc.) déjà existante sur le territoire et veiller à maintenir diversité et complémentarité entre acteurs et dispositifs ;

> soutenir et valoriser le réseau associatif régional, entreprenant mais fragile : développer les échanges, favoriser la mise en réseau, dresser des perspectives pour les années à venir ;

> faire connaître l’ensemble des programmes de mobilité et d’apprentissage de la citoyenneté européenne en soutenant la plateforme d’information “En route pour le monde” mise en œuvre par le CRIJ ;

> faciliter l’accès à ces programmes aux publics les plus éloignés : les jeunes des QPV et des zones rurales en adaptant les outils et méthodes pédagogiques et en renforçant l’accompagnement de ces publics impliqués dans ces projets ;

> soutenir la reconnaissance et la valorisation des compétences acquises à l’occasion des expériences de mobilité ;> se doter d’outils d’évaluation qualitative et quantitative (statistiques, questionnaires, analyses des rapports finaux, visites pédagogiques sur site).

►moyens mobilisés et principales modalitésUne stratégie régionale concertée sera mise en place sous l’égide du Préfet de Région (DRJSCS) et du Conseil régional, en partenariat avec les collectivités territoriales, la société civile et les jeunes. Un comité régional de la mobilité européenne et internationale (CoReMob) sera installé en juin 2015. Il aura pour mission de définir un plan de développement de la mobilité européenne et internationale.

►échéancier : juin 2015

►indicateurs d’évaluation> objectif national de 25% de jeunes issus des QPV

> nombre de jeunes effectuant une mobilité européenne ou internationale.

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FICHE ACTION 1.6S’ENgAgER POUR ENTREPRENDRE : LES COOPÉRATIVES JEUNESSE POUR MAJEURS

Pilote : DRJSCSPartenaires associés : CRESS Bretagne

►Objectif ciblé > Sensibiliser les jeunes à l’entrepreneuriat collectif par une mise en situation réelle.

> Développer l’empowerment des jeunes adultes

> Tester et diffuser des expériences innovantes d’entrepreneuriat collectif par et pour des jeunes.

►Eléments de diagnostic : Une Coopérative Jeunes majeurs (18 à 25 ans) est un projet d’éducation à l’entrepreneuriat coopératif, qui facilite un apport théorique sur l’entrepreneuriat et une pratique de terrain. Les jeunes, encadrés, créent et font fonctionner leur coopérative pendant trois mois. La Coopérative assure le suivi et l’hébergement social, fiscal et comptable. La permanence de la proposition permet de créer sur un même territoire plusieurs CJM annuellement.

►Actions à mettre en œuvre :> expérimenter les CJm : inspirées des Coopératives Jeunesse de Service (Concept Québécois), les CJM s’intéressent à un public de jeunes adultes et se déroulent sur toute l’année par cycle de trois mois. Les jeunes créent leur coopérative, font l’apprentissage de l’entrepreneuriat, réalisent des prestations sur leur territoire, assument la gestion de l’activité et la répartition des ressources générées. Ils acquièrent des compétences, et se rendent visibles sur le territoire, favorisant ultérieurement leur employabilité ou leur donnant le goût d’entreprendre pour leur propre compte.Deux animateurs (profil accompagnement et profil entrepreneurial) accompagnent le groupe en s’appuyant sur un comité local constitué de partenaires qui entendent faciliter l’action de la CJM.L’expérimentation, sur une période de deux ans, doit valider la pertinence du dispositif et de ses principales composantes : les outils, la méthodologie, l’approche pédagogique ; les aspects réglementaires, législatifs, assurantiels et sociaux ; le modèle économique. 2 à 4 implantations de CJM sont envisagées.

> modéliser les CJm : l’expérimentation des CJM doit permettre d’élaborer un référentiel de bonnes pratiques pour aboutir à une modélisation sur leurs différentes composantes (pédagogie, réglementation, économie). La question du modèle économique sera particulièrement étudiée en recherchant la possibilité de dupliquer les CJM dans tout type de territoire, y compris les territoires où l’économie privée et l’économie publique sont restreintes .

> Essaimer les CJm : la modélisation permettra de doter les porteurs du projet CJM en France de documents finalisés, cohérents et globaux. Ainsi, des Kits d’essaimage en direction des Coopératives d’activités et d’emploi, des structures jeunes et des collectivités pourront être constitués. Ils seront la base de la stratégie d’essaimage qui s’appuiera sur le réseau des partenaires de « génération Entrepreneurs Solidaires », notamment le réseau des Cress.

> Coordonner les CJm avec d’autres initiatives proches : plusieurs initiatives proposent d’accompagner des jeunes dans la découverte active de l’entrepreneuriat collectif, comme Piments, les Coopératives éphémères, les CJS. Pour éviter une concurrence néfaste sur les territoires, on veillera à proposer ou organiser la coopération entre initiatives pour une optimisation des énergies et des ressources.

►moyens mobilisés : 1 ETP sur l’ensemble du territoire régional.

►Echéancier : Septembre 2015

►indicateurs d’évaluation : Nombre de jeunes mobilisés

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AXE 1 – S’ENgAgER - B/ Favoriser l’engagement

FICHE ACTION 1.7 DÉVELOPPER L’ÉDUCATION à L’ENVIRONNEMENT ET AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Pilote : DREALPartenaires associés : Rectorat

►Objectif ciblé > Développer l’accompagnement de projets EEDD touchant les publics en difficulté et l’éducation à la citoyenneté, en partenariat avec le rectorat d’Académie.

> L’EEDD peut aider à repenser l’éducation, en permettant aux enfants, adolescents et jeunes adultes de s’impliquer dans la vie de leurs territoires et en leur donnant les moyens de prendre des initiatives et d’agir avec les autres. Il s’agit de favoriser une éducation au choix qui invite à l’engagement dans l’amélioration de la qualité de vie de tous, dans tous lieux d’éducation et tous projets éducatifs locaux.

►Eléments de diagnostic> Recensement des actions d’EEDD accompagnées par la DREAL, notamment par le biais du partenariat associatif, et touchant les publics en difficulté et l’éducation à la citoyenneté

> Certaines actions allant dans ce sens ont déjà été accompagnées par la DREAL (CRIJ, Les Petits Débrouillards).

►Actions à mettre en œuvre Par le biais du partenariat associatif, privilégier les actions touchant les publics en difficulté et l’éducation à la citoyenneté.

►moyens mobilisés et principales modalitésRectorat d’Académie (dans le cadre de la convention de partenariat DREAL / Rectorat)

►échéancier2e semestre 2015. Identification de critères permettant de renforcer les actions touchant les publics en difficulté et l’éducation à la citoyenneté.

►indicateurs d’évaluationÉvolution du nombre d’actions touchant les publics en difficulté et l’éducation à la citoyenneté.

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A. L’action en milieu scolaire

2.1- Conforter l’inclusion scolaire des élèves allophones 14

2.2- Personnaliser les apprentissages langagiers des élèves dans toutes les disciplines 16

2.3- Réussir son entrée dans la scolarité : les actions « passerelles » 18

2.4- Sensibiliser les élèves à une culture du jugement moral : les débats philosophiques 19

B. Mieux maîtriser le numérique

2.6- Comprendre la place des réseaux sociaux dans la construction de l’identité et des relations sociales 20

AXE 2 COMMUNIQUER ET SE COMPRENDRE

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 14

◄AXE 2 – Communiquer et se comprendre – A/ En milieu scolaire

FICHE ACTION 2.1CONFORTER L’INCLUSION SCOLAIRE DES ELEVES ALLOPHONES

Pilote : Education nationalePartenaires associés : Universités, ESPE, Collectivités territoriales, CAF, Protection Maternelle et Infantile, Familles

►Objectifs ciblés> Renforcer une politique académique favorable à tous les élèves allophones scolarisés en Bretagne en étendant, de manière équitable et sur l’ensemble du territoire breton, l’inclusion scolaire des élèves allophones nouvellement arrivés en France, dans les 1er et 2nd degrés ;> Sécuriser et fluidifier le parcours scolaires des élèves allophones en développant les compétences langagières de ces enfants et de ces adolescents dans une perspective plurilingue et interculturelle et en intégrant l’enseignement-apprentissage du Français comme Langue Seconde (FLS) à toutes les disciplines scolaires.> Développer une dynamique de réseau en soutenant les continuums éducatifs entre les familles allophones et l’école et entre l’école et les différentes instances spécifiquement mobilisées.

►Eléments de diagnostic : La réalité immédiate et largement partagée des élèves allophones nouvellement arrivés en France, inclus dans les classes, s’institue dans les horizons pédagogiques de tous les enseignants de l’académie, en primaire comme dans le second degré. Dès l’école maternelle et pendant la totalité du parcours scolaire, une prise en charge personnalisée de leurs besoins langagiers est envisagée. De manière fructueuse, ce contexte d’enseignement-apprentissage mobilise des compétences spécifiques, bénéfiques à tous les élèves, qu’ils soient allophones ou francophones. C’est pourquoi, les professeurs des 1er et 2nd degrés - quelle que soit leur discipline de spécialisation - gagnent à questionner les démarches pédagogiques actualisées en classe pour mieux les articuler aux objectifs du Français Langue Seconde (FLS).

►Actions projetées : trois axes principaux se dessinent

1. Développer des compétences FLS chez tous les personnels : exemples de mises en œuvre : a) Constituer un réseau académique de professeurs formateurs FLS, accompagnateurs de l’inclusion scolaire des élèves allophones ; impliquer ces professeurs dans une recherche-action-formation en partenariat avec les universités ; mettre en place un groupe académique de réflexion-production associant des personnels enseignants et encadrants, issus des 1er et 2nd degrés, pour promouvoir la dynamique d’une école inclusive.b) Dans les établissements (lycées professionnels

et collèges), sensibiliser l’ensemble des équipes par des journées de formation FLS ; approfondir cet accompagnement dans l’année par d’autres journées d’animation et de rencontre.

2. Soutenir chaque élève allophone dans ses apprentissages : exemples de mises en œuvre : a) Faire connaître des outils issus de la recherche afin de personnaliser les apprentissages des élèves allophones, en particulier : le Réseau des Observatoires Locaux de la Lecture (Roll), dispositif du Centre International de Formation à Distance des Maîtres (Cifodem) ; la plateforme pédagogique Tacit (Testing adaptatif des Compétences Individuelles Transversales), qui développe des stratégies de traitement de l’implicite; Tavoc (Testing Adaptatif du Vocabulaire), dispositif d’enseignement systématique et renforcé du vocabulaire. b) Inciter les professionnels à aller au-delà d’une utilisation ponctuelle de ces outils pour aider les élèves allophones à structurer de manière continue et progressive leurs compétences écrites et orales, en situation de réception comme en situation de production.c) En classe, dans les disciplines, promouvoir la construction de textes plurimodaux et plurilingues pour valoriser la créativité des élèves allophones et les libérer de leur sentiment d’insécurité linguistique.

3. Développer une dynamique de réseau et de passerelles : exemples de mises en œuvre :a) Dans les lycées professionnels, intégrer l’apprentissage du FLS au projet d’orientation pour mieux accueillir des élèves allophones de 15 à 16 ans, dans les établissements supports (LP Jean Jaurès et Lycée Pierre Mendès-France de Rennes). Favoriser le parcours de réussite des adolescents allophones en développant l’inclusion en classe ordinaire sur un niveau de première année CAP. b) Dans toute école maternelle - en priorité située dans un environnement défavorisé – engager des actions passerelles (cf. fiche 2,3) Favoriser une adaptation sereine des enfants allophones à l’école dans le respect du rythme de l’enfant en proposant des situations de découvertes progressives selon un échéancier déterminé préalablement par période.

►moyens mobilisés > Les actions articulent différents partenariats - associatifs, universitaires et institutionnels. Elles

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◄s’appuient aussi sur la politique sociale développée dans les communes. Outre la collectivité territoriale, les partenaires suivants peuvent être mobilisés : Caisse d’Allocation familiale, Protection Maternelle et Infantile, crèches, Réseaux d’Assistantes Maternelles.

> L’engagement des instances prend la forme d’une convention qui clarifie les rôles et missions de chacune. Par exemple, la structure d’accueil petite enfance s’engage à mobiliser des personnels qualifiés, à assurer en priorité le bien être de chaque enfant allophone nouvellement arrivé en France (santé, socialisation), à soutenir la fonction parentale. La commune a en charge la mise à disposition des locaux et du matériel.

> Le partenariat se décline aussi en termes de formation : formation de formateurs (à l’échelle académique ou départementale) et formations d’initiative locale, adaptées au contexte et aux enjeux. Les regroupements envisagés auront lieu en présentiel, mais aussi à distance (m@gistère).

►Echéancier : Année scolaire 2015-2016

►indicateurs d’évaluation : identifier des critères de différentes natures selon les perspectives envisagées.

Du côté des élèves allophones : > Orientation positive des élèves allophones ;

> Baisse du taux de décrochage à l’année N+1.

Du côté des familles allophones :> Implication accrue des familles nouvellement arrivées en France dans la scolarité de leurs enfants ; renforcement des liens parents allophones-école.

Du côté des personnels :> Le nombre de candidats inscrits à la certification complémentaire FLS ;

> La participation de formateurs FLS à différents programmes de recherche-action-formation ; Les demandes d’inscription des enseignants aux formations FLS;

> Le retour des équipes sur ces actions spécifiques.

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◄AXE 2 – Communiquer et se comprendre – A/ En milieu scolaire

FICHE ACTION 2.2DEVELOPPER LES COMPETENCES LANgAgIERES DANS TOUTES LES DISCIPLINES

Pilote : Rectorat, inspecteurs et Service académique de la Formation (SAFOR)Partenaires associés : ESPE de Bretagne

►Objectif ciblé : La maîtrise de la langue française est un facteur essentiel pour la réussite scolaire des élèves et pour une bonne insertion dans la société et l’exercice plein et entier de la citoyenneté.

►Eléments de diagnostic : Les enquêtes nationales (Dispositif CEDRE, Evaluations nationales CM2 et 6ème) et internationales (PISA, Programme International de Recherche en Lecture Scolaire (PIRLS) montrent qu’un pourcentage significatif d’élèves ne possède pas les compétences minimales requises en matière de maîtrise de la langue française à l’entrée en 6ème. Ce déficit compromet leurs chances de réussite dans leur poursuite d’études au collège, et au-delà est source d’inégalités scolaires. Des recherches en sociologie tendent à montrer de manière convergente que l’adhésion à l’école et aux valeurs qu’elle porte est entravée par la difficulté rencontrée par ces élèves à percevoir et à comprendre l’implicite véhiculé par le langage de l’école.

►Actions à mettre en œuvreAu collège, les enseignants sont désormais sensibilisés à cette question, mais les actions coordonnées restent rares. La nouvelle version du socle de connaissances, de compétences et de culture et les nouveaux programmes de collège à partir de la rentrée 2016 offrent une opportunité pour relancer la réflexion sur la maîtrise de la langue dans toutes les disciplines. La mise en œuvre du domaine 1 du nouveau socle (« Les langages pour penser et pour communiquer ») fournit un cadre favorable pour programmer un faisceau d’actions à différents échelons :

> à l’échelon académique, des formations transversales sont proposées dans le plan académique de formation 2015-2016. Elles sont assurées par des formateurs lettres, mais les participants s’inscrivent obligatoirement en équipes (un professeur de lettres et, au moins, un professeur d’une autre discipline). Des modules spécifiques seront aussi à intégrer aux formations de formateurs et en formation initiale pour les nouveaux professeurs ;

> à l’échelle des secteurs collèges/circonscriptions du 1er degré, les conseils école-collège constituent aussi une instance privilégiée pour traiter de cette problématique sous l’angle inter-degrés. Des fiches pour aider les

équipes à s’emparer de cette question seront livrées au 1er trimestre 2015-2016.

> à l’échelle des établissements, l’accompagnement personnalisé constitue un autre espace favorable à investir pour la prise en charge individualisée et transversale des difficultés liées à la maîtrise de la langue et à l’appropriation du vocabulaire scolaire et de son implicite (y compris à l’aide d’outils numériques).

Au Lycée professionnel, les publics « plus fragiles » ont besoin d’un accompagnement renforcé sur les compétences langagières. Leurs difficultés sont des freins notables au développement personnel et citoyen, à l’insertion professionnelle. Ces compétences sont reconnues comme indispensables pour les apprentissages dans toutes les disciplines, mais sont plutôt « l’affaire » des professeurs de Lettres-Histoire, et sont insuffisamment prises en compte par les professeurs des autres domaines. L’accompagnement personnalisé avec ses possibilités de co-animation, de prise en compte de chaque élève, de collaboration pluridisciplinaire permet un travail de fond régulier sur la langue. Il souffre encore d’un manque de coordination autour de grands objectifs visant l’acquisition de capacités transférables. S’il peut être un levier pour que toutes les disciplines s’emparent de cette problématique autour d’objectifs fédérateurs (s’exprimer à l’écrit ou à l’oral, reformuler, rendre compte, argumenter, expliciter), les professeurs manquent de formation pour mener à bien ces objectifs.

> A l’échelle académique, des formations de formateurs et d’enseignants susceptibles de travailler les compétences langagières par le biais de l’accompagnement personnalisé et de manière transversale seront proposées et mises en œuvre. Un espace numérique dédié au « Parcours en LP » proposera les travaux collectifs à l’échelle des établissements. Le suivi des corps d’inspection sur les compétences langagières sera renforcé dans le cadre du parcours citoyen et de l’enseignement moral et civique (pratique de débats et dilemmes moraux par exemple…).

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◄►moyens mobilisés>Stages du Plan Académique de Formation

> Modules de formation intégrés à la formation de formateurs destinée à accompagner la réforme du collège et la mise en œuvre des nouveaux programmes.

> Actions dans les bassins (FIL).

> Conférences sur l’enseignement explicite de la compréhension, par exemple dans le cadre de Journées de bassin.

►Echéancier : Lancement des actions : rentrée 2015. Les actions sont à prévoir sur plusieurs années, en fonction de la mise en œuvre progressive des nouveaux programmes. Les formations débuteront en novembre 2015 pour le LP.

►indicateurs d’évaluation> Nombre de demandes d’inscriptions aux stages du PAF.

> Nombre de FIL sur la maîtrise de la langue.

>Taux de participation aux formations et interdisciplinarité effective des participants.

> Qualité des ressources produites.

> Evaluation des acquis des élèves à l’aide de tests ciblant des compétences langagières précises.

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►Objectif ciblé : Réduire les écarts qui existent entre les enfants entrant à l’école maternelle, notamment lorsqu’ils sont issus de milieux non francophones ou défavorisés. Favoriser le continuum éducatif entre la famille, les dispositifs d’accueil et l’école (cf. circ. N°2012-202 du 18/12/2012). Prévenir à long terme l’illettrisme en mettant en place un environnement propice au développement du langage et de la communication pour tous les élèves.

►Eléments de diagnostic : Dès l’école maternelle, les écarts de maîtrise langagière sont importants entre les enfants de deux et trois ans. Selon qu’ils ont ou non été exposés à la langue française et, par extension, à une langue française riche, pratiquée de façon interactive, les élèves ont déjà développé des compétences manifestes en matière de compréhension et d’expression. Une entrée précoce à l’école des enfants ayant bénéficié de ces apports et, a contrario, une entrée tardive des enfants issus de milieux défavorisés, sont susceptibles d’accroître encore ces écarts. L’action vise l’accueil précoce de l’enfant et de sa famille dans un milieu scolaire qui privilégie l’appropriation des premiers codes sociaux (avec la famille) et une approche ciblée de la langue française, en interaction. Elle renforce également les liens pouvant exister entre les dispositifs d’accueil de la petite enfance, et accompagne les ruptures qui peuvent perturber l’entrée dans la scolarité et l’insertion sociale.

►Actions à mettre en œuvre> L’action concerne en priorité toute école maternelle située dans un environnement défavorisé, ou les familles défavorisées dans un environnement standard. Selon le nombre de familles et l’importance des difficultés rencontrées, elle peut de façon exceptionnelle prendre la forme d’une structure passerelle fonctionnant dans une école à l’année. Plus généralement, des actions ponctuelles, de quelques jours à quelques semaines, aux périodes de rentrée des élèves peuvent suffire.

> En collaboration avec les collectivités, les actions passerelles se présentent sous la forme de temps d’accueil hebdomadaire d’un groupe d’enfants inscrits en structure d’accueil petite enfance du secteur de l’école, dans la classe dédiée aux moins de trois ans ou

dans la structure d’accueil petite enfance. Pour favoriser l’adaptation de l’enfant à l’école dans le respect de son rythme, des situations de découvertes progressives sont proposées selon un échéancier déterminé par période.

> Ainsi, au sein d’une commune, on peut assurer une rotation de l’action, par période, d’école en école : accueil des familles avant l’entrée des élèves (présentation des enjeux et des exigences) ; accueil dans la classe, avec les enfants, des parents qui se voient attribuer un rôle au sein d’ateliers : usage de la langue et des supports langagiers (coins spécifiques, jeux, albums) ; Conventionnement avec les crèches et les Réseaux d’Assistantes Maternelles permettant des plages de transition entre le dispositif d’accueil et la classe, ciblés sur le langage et la socialisation.

►moyens mobilisés : L’action doit s’appuyer sur la politique sociale de la commune et engager des partenariats (CAF, PMI...). L’engagement des partenaires prend la forme d’une convention qui clarifie les rôles et missions de chacun (structure d’accueil petite enfance, l’équipe d’école, la commune...). Le partenariat se décline aussi en termes de formation adaptées au contexte et aux enjeux. De nombreux exemples peuvent d’ores et déjà être présentés dans l’académie. L’espace et le temps doivent être organisés pour accueillir un public autre que des enfants et faciliter la mutualisation des expériences.

►Echéancier : Deux années scolaires (1ère année : identification des terrains prioritaires, réunion et formation des partenaires ; 2ème année : mise en œuvre et mesure des effets immédiats).

►indicateurs d’évaluation> Progrès langagiers dans les deux premières années de l’école maternelle (vocabulaire et syntaxe) ; > Moyens affectés à la scolarisation des enfants de moins de trois ans, au profit des plus défavorisés.

AXE 2 – Communiquer et se comprendre – A/ En milieu scolaire

FICHE ACTION 2.3POUR REUSSIR SON ENTREE DANS LA SCOLARITE : LES ACTIONS « PASSERELLES »

Pilote : Education nationale, DSDEN 22, 29, 35, 56, IEN adjoints et IEN 1er degréPartenaires associés : Familles, Collectivités territoriales, CAF, Protection Maternelle et Infantile.

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 19

◄AXE 2 – Communiquer et se comprendre – A/ En milieu scolaire

FICHE ACTION 2.4SENSIBILISER LES ELEVES A UNE CULTURE DU JUgEMENT MORAL : LA PRATIQUE DU DEBAT PHILOSOPHIQUE

Pilote : RectoratPartenaires associés : ESPE, intervenants extérieurs qualifiés, réserve citoyenne, collectivités

►Objectif ciblé : développer la capacité des élèves à émettre un point de vue personnel et les sensibiliser à une culture du jugement moral : formuler et justifier des jugements, accéder à une réflexion critique.

►Eléments de diagnostic : Les règlements d’École et la connaissance des règles ne suffisent pas à réduire les comportements d’incivilité. Les valeurs morales, civiques et sociales se construisent à partir de la confrontation avec la diversité des textes dans tous les champs disciplinaires, et plus particulièrement dans l’enseignement moral et civique (EMC). Cet enseignement permet de réfléchir au sens de l’engagement et de l’initiative, éprouvés dans la réalisation de projets et dans la participation à la vie collective. Le projet de programme de l’EMC invite à la pratique du débat philosophique. Elle peut aider les élèves à structurer leur pensée, à développer leurs compétences langagières, à renforcer leur esprit civique et critique. Cette pratique suscite un intérêt croissant chez les enseignants et les formateurs dans un monde en perte de sens, mais repose actuellement sur des expérimentations ou des initiatives locales, et n’est pas toujours accompagnée par des dispositifs de formation. Le développement de multiples moyens de communication, numériques notamment, et la place des médias dans la société conduisent l’ensemble des citoyens à les utiliser sans une éducation aux usages autonomes et responsables.

►Actions à mettre en œuvre> Former des formateurs à la pratique du débat philosophique (enjeux, littérature existante, témoignage d’innovations de terrain, lien avec l’EMC).

> Recenser les actions de terrain et recueillir les problématiques soulevées par les enseignants, notamment dans le 1er degré.

> Accompagner les projets, diffuser et valoriser les pratiques innovantes pour capitaliser des ressources à l’échelle académique, en lien avec la mobilisation des acteurs pour les valeurs de la République.

> Articuler la formation en présentiel avec les dispositifs à distance à partir de la plateforme M@gistère, pour développer l’hybridation, en lien avec les parcours existants : La laïcité, Égalité entre les filles et les garçons, Maîtrise de l’identité numérique.

►moyens mobilisésInscription de la formation au plan académique de formation (PAF) 2015-2016Les formateurs de l’académie, notamment de l’ESPE et les professeurs du 2nd degré volontaires ; Les volontaires de la réserve citoyenne et les intervenants extérieurs qualifiés, issus de la société civile.

►Echéancier> 1er trimestre scolaire 2015 : formation en département, exploration et contextualisation des parcours

> décembre 2015/janvier 2016 : ouverture à l’échelle des départements, en fonction des ressources mobilisables et des initiatives prises dans les établissements.

►indicateurs de suivi et d’évaluation en fonction des décisions du comité de pilotage académique> Constitution d’un réseau de formateurs, producteur de ressources pour les enseignants, en lien avec les démarches académiques engagées dans le cadre de la mobilisation des valeurs de la République.

> Nombre de participants aux formations et d’ouvertures de sessions des parcours M@gistère dédiés.

> Nombre de classes accompagnées par les formateurs.

> Identification et diffusion des séances de classe de débats philosophiques, en lien avec les autres domaines du socle commun et des programmes

> Impact sur les comportements (respect et écoute, prise de parole interactive, engagement dans les projets, traitement des incivilités, etc.) et l’acquisition de connaissances, notamment celles qui sont liées aux valeurs de la République.

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◄AXE 2 – Communiquer et se comprendre – B/ Mieux maîtriser le numérique

FICHE ACTION 2.5COMPRENDRE LA PLACE DES RÉSEAUX SOCIAUX DANS LA CONSTRUCTION DE L’IDENTITÉ ET DES RELATIONS SOCIALES

Pilote : DRJSCS/DDCS-PPPartenaires associés : Conseil régional, collectivités territoriales, acteurs associatifs

►Objectif ciblé : Comprendre les enjeux du numérique et ses usages. Assurer la place des réseaux sociaux dans la construction de l’identité individuelle et des relations sociales des jeunes. Développer les notions d’agilité et de contre-narration sur les réseaux sociaux.

►Eléments de diagnostic> Internet a introduit des nouvelles pratiques de gouvernance basées sur l’horizontalité, la disparition de l’intermédiation, l’internaute fait le contenu en lien avec le web 2.0

> Seules les opinions extrêmes ou manichéennes trouvent une pleine audience sur les réseaux sociaux

> Confusion des jeunes sur ce qui relève d’une opinion, d’un message de communication, d’une information.Ignorance du caractère public des espaces sur le plan juridique, occupation anarchique du domaine public virtuel

►Actions à mettre en œuvre

> Prendre contact avec la nouvelle agence nationale du numérique

> Faire émerger sur les réseaux sociaux des contenus (petites vidéos, photos et texte court) conçus par les habitants, les jeunes, les parents, en mobilisant les partenaires et acteurs de l’éducation populaire (fédérations sportives, mouvements associatifs, information jeunesse, mobilité internationale).

> Valoriser ces contenus sur les médias sociaux.

> Engager des actions de formation : cadre juridique ; éducation aux médias, prise en main technique des outils. Public : la société civile, encadrants et bénévoles associatifs, les associations de quartier, à croiser avec la politique de la ville...

> Les dispositifs juridiques existent (droit de la presse, droit de la communication, dispositions de lutte contre le terrorisme (blocage des sites, traçages des adresses IP, etc.), mais il reste à fournir les outils pour que les valeurs

républicaines puissent s’exprimer sur les réseaux sociaux, pour que les jeunes, leurs familles, les intermédiaires à vocation éducative investissent efficacement sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’offrir une diversité de points de vue et non des points de vue extrémistes.

►moyens mobilisés et principales modalitésDes formations thématiques pour les agents de l’Etat (PRF, PNF, Plateforme)

►échéancierSecond semestre 2015

►indicateurs d’évaluation :> nombre de personnels formés

> contenus numériques s’appuyant sur de nouveaux usages ou de nouvelles applications et accessibles pour le plus grand nombre

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 21

AXE 3 S’INSERER SOCIALEMENT ET PROFESSIONNELLEMENTA. S’insérer grâce à l’Ecole

3.1- La carte scolaire au service de la mixité sociale 22

3.2- Scolariser les enfants de moins de 3 ans en situation de pauvreté, fragiles socialement 23

3.3- Favoriser l’accueil, la scolarisation, l’accès à une qualification des jeunes en situation de handicap ou en grande difficulté scolaire 24

3.4- Lutter contre le décrochage scolaire 25

3.5- Favoriser une plus grande mixité « filles-garçons » dans les filières et les métiers 26

3.6- Sensibiliser les jeunes au monde de l’entreprise 1 : le Parcours AVENIR 27

3.7- Sensibiliser les jeunes au monde de l’entreprise 2 : développer la relation Ecole-Entreprise. 28

3.8- Favoriser le parcours de réussite dans l’enseignement supérieur 29

B. S’insérer grâce à l’emploi

3.9- Des mesures spécifiques pour l’emploi des jeunes 30

3.10- Accompagner les jeunes en grandes difficultés d’insertion sociale et professionnelle 31

3.11- Sensibiliser les jeunes au monde de l’entreprise et promouvoir l’entrepreneuriat 32

3.12- Mobiliser les clauses d’insertion dans les marchés publics 33

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 22

◄AXE 3 – S’INSERER SOCIALEMENT ET PROFESSIONNELLEMENT - A/ par l’école

FICHE ACTION 3.1L’ACTION SUR LA CARTE SCOLAIRE POUR FAVORISER LA MIXITE SOCIALE

Pilote : DASEN et RectoratPartenaires associés : Conseil départemental

►Objectif ciblé : Améliorer la mixité sociale au sein des établissements du second degré et notamment les collèges

►Eléments de diagnostic : La mixité sociale est la condition même de la mise en œuvre des principes qui instituent l’école de la République. La carte scolaire créée en 1963 instaure un principe simple : l’adresse du domicile de la famille détermine l’établissement dans lequel l’élève doit être inscrit. En 2007, cette carte a été assouplie pour les collèges. Possibilité a été donnée aux parents de choisir l’établissement scolaire de leur enfant, dans la limite des places disponibles et selon des critères de priorité établis par le MEN. Cet assouplissement peut parfois entraîner des effets négatifs : stratégies de contournement, notamment par des familles favorisées et baisse corrélative des effectifs dans les collèges de l’éducation prioritaire, alors que l’assouplissement a pour mission de renforcer l’égalité des chances et la mixité. En effet, il s’agit à l’origine d’une mesure permettant aux familles populaires de sortir des « ghettos scolaires ». Aujourd’hui, le nombre de demandes de dérogation des boursiers sociaux a diminué. Les demandes sont effectuées sur la base d’autres critères, et elles émanent d’autres familles ne relevant pas des critères de priorité.

►Action à mettre en œuvre : La sectorisation scolaire doit être un instrument de lutte contre les ségrégations et inégalités sociales. Revoir la sectorisation de certains territoires, dans le sens d’une recherche de l’équilibre social, est une solution à porter conjointement par l’État et la collectivité territoriale et ne peut être engagée qu’à cette condition. Un état des lieux préalable de la mixité sociale dans les collèges devrait donc être établi en partenariat Education nationale / Conseils départementaux. Afin d’élargir la base de recrutement des établissements, il peut ainsi être envisagé la création de secteurs multi-collèges : un secteur de recrutement partagé par plusieurs collèges dans un même périmètre de transports urbains.

►moyens mobilisés et à construire> Un outil permettant d’apprécier la répartition de la population scolaire des collèges par catégorie sociale

> Définition de références « mixité sociale », à différents échelons territoriaux, en vue de repérer les établissements qui s’éloignent sensiblement de la référence retenue. Proposition d’objectifs et d’évolution.

> Création d’instances locales de concertation associant le CD, les communes et les EPCI dans une logique de continuité entre les secteurs des écoles et des collèges.

> Création d’un observatoire de la mixité sociale au niveau académique.

> Réflexion sur l’offre de formation des collèges (carte des langues, options).

> Information aux familles, particulièrement celles qui relèvent de Profession et Catégories Socioprofessionnelles (PCS) défavorisées, sur l’assouplissement de la carte scolaire.

►Echéancier : Année scolaire Rentrée scolaire 2016 pour le diagnostic

►indicateurs d’évaluation :> Evolution des taux de PCS (défavorisés et favorisés) dans les établissements

> Evolution des taux de boursiers dans les établissements (secteur et dérogation)

> Evolution de l’indicateur « mixité sociale » de l’établissement par rapport aux indicateurs cibles (norme de référence à construire)

►Références :> L. 213-1 du code de l’éducation

> Circulaire n°2014-181 du 7 janvier 2015 relative à l’amélioration de la mixité sociale au sein des établissements publics du 2nd degré public

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 23

◄AXE 3 – S’INSERER SOCIALEMENT ET PROFESSIONNELLEMENT - A/ par l’école

FICHE ACTION 3.2SCOLARISATION DES ENFANTS DE MOINS DE 3 ANS EN SITUATION DE PAUVRETE, FRAgILES SOCIALEMENT

Pilote : Rectorat, DASEN, Inspecteurs 1er degré Partenaires associés : Collectivités territoriales en charge de la compétence scolaire PMI

►Objectif ciblé : Favoriser la scolarisation des enfants de moins de 3 ans issus des familles en situation de pauvreté et fragiles socialement.

►Eléments de diagnostic : La scolarisation précoce est un moyen efficace pour favoriser la réussite scolaire des enfants dont la famille est éloignée de la culture scolaire pour des raisons sociales, culturelles ou linguistiques. Elle doit être développée en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé, en zone urbaine sensible, ou rurale isolée Le Code de l’éducation propose cet accueil, dans la limite des places disponibles et prioritairement dans ces territoires. Pour autant, il est souvent constaté que l’accueil bénéficie avant tout aux familles convaincues des bienfaits d’une scolarisation précoce, pour qui la plus value est la plus faible. D’autres parents, souvent plus éloignés de l’Ecole, ne font pas forcément la démarche d’inscription alors que leurs enfants pourraient tirer un véritable bénéfice d’une plus forte stimulation sociale et culturelle dès le plus jeune âge. L’identification actualisée des territoires visés (quartiers inscrits dans les nouveaux contrats ville, refonte de l’éducation prioritaire) donne l’opportunité de travailler en ce sens, avec les communes concernées qui, inscrivent les enfants dans les écoles et ont accès aux indicateurs sociaux.

►Action à mettre en œuvre : S’agissant d’écoles repérées par les DSDEN comme répondant aux critères du diagnostic ci-dessus : Réseaux d’éducation prioritaire (REP+, REP), convergence possible avec les contrats ville, zones rurales isolées…) il pourra être envisagé de :

> Repérer les capacités d’accueil d’enfants de moins de moins de 3 ans

> Travailler les communes à l’inscription l’enfant pouvant tirer le plus large bénéfice d’une scolarisation précoce

> Mettre en œuvre des actions en direction des familles : information / formation pour favoriser et suivre la première scolarisation

> Repérer au plus tôt les obstacles au bon déroulement du parcours scolaire de ces élèves en travaillant de façon étroite avec les partenaires institutionnels et associatifs.

►moyens mobilisés> Services des DASEN pour le repérage des places disponibles des écoles ciblées pour la préparation de la rentrée suivante.

> IEN de circonscription en lien avec les écoles ciblées et les collectivités territoriales compétentes pour des inscriptions visant prioritairement les publics visés

> Priorisation de l’intervention des moyens Education nationale spécialisés (RASED) pour l’anticipation , le repérage et la résolution précoce des difficultés d’apprentissages notamment dans le domaine de la langue orale.

> Former les enseignants à l’accueil et l’accompagnement de ces très jeunes élèves et au lien à tisser avec leurs familles

►Echéancier : Année scolaire Rentrée scolaire 2015

►indicateurs d’évaluation% de PCS défavorisés chez les familles bénéficiant de la scolarisation précoce dans les écoles ciblées

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 24

◄AXE 3 – S’INSERER SOCIALEMENT ET PROFESSIONNELLEMENT - A/ par l’école

FICHE ACTION 3.3FAVORISER L’ACCUEIL, LA SCOLARISATION, L’ACCES A UNE QUALIFICATION DES JEUNES EN SITUATION DE HANDICAP OU EN gRANDE DIFFICULTE SCOLAIRE.

Pilote : Rectorat – Agence Régionale de Santé (ARS)Partenaires associés : MDPH, EPLE, Centre Formation des Apprentis (CFA), Etablissement et Service médi-co-sociaux (ESMS), AGEFIP, Associations dont ATD quart monde

►Objectif ciblé :> Assurer aux enfants en situation de handicap ou en grande difficulté scolaire l’égalité des droits et des chances en matière d’éducation.

> Prendre en compte les besoins individuels en matière d’enseignement et d’apprentissage des enfants et adolescents en situation de marginalisation et de vulnérabilité.

►Eléments de diagnostic : de nombreux facteurs pauvreté, origine ethnique, handicap, sexe groupe minoritaire peuvent limiter l’accès à l’éducation et contribuer à l’échec de l’apprentissage et à l’exclusion. La mise en place d’un enseignement séparé ou spécifique pour les groupes reconnus comme «difficiles» ou « différents » a pu influer sur les attitudes et les mentalités, en créant une résistance au changement. La déclaration de Salamanque affirme que les écoles ordinaires orientées vers l’inclusion constituent «le moyen le plus efficace de combattre les attitudes discriminatoires en édifiant une société intégratrice et en atteignant l’objectif de l’éducation pour tous» Plusieurs raisons justifient cette conception : la nécessité, pour les écoles inclusives, d’éduquer tous les enfants ensemble implique qu’elles doivent trouver des modes d’enseignement adaptés aux différences et pouvant donc bénéficier à tous les enfants ; elles peuvent changer les attitudes face à la différence en éduquant tous les enfants ensemble et constituer ainsi le fondement d’une société juste et non discriminatoire.

►Actions à mettre en œuvre : La scolarisation des élèves en situation de handicap est une priorité. Les actions visent à garantir le droit à la scolarisation de tous les élèves, afin qu’ils puissent poursuivre leur parcours de formation le plus loin possible. La réussite est conditionnée par l’engagement des équipes pédagogiques.

> Favoriser l’accueil en milieu scolaire ordinaire, développer des scolarités partagées, promouvoir de nouvelles approches pédagogiques...

> Mettre en réseau les structures d’accueil et de formation, en vue d’offrir aux élèves un choix plus étendu de formations professionnelles et renforcer le partenariat avec les associations et le milieu professionnel,

> Développer un modèle d’attestation de connaissances et de compétences professionnelles et la reconnaissance des acquis de l’expérience.

►moyens mobilisés> généraliser les attestations de compétences pour les élèves en situation de handicap ne pouvant pas valider un diplôme de niveau V. Développer la RVAE en partenariat avec L’Association Régionale des Etablissements et Service d’aide par le Travail (ARESAT)

> Réaliser une charte de la mise en réseau des établissements (EPLE/ESMS)

> Réaliser un cahier des charges et une convention type de coopération entre les services et les dispositifs d’insertion professionnelle en s’appuyant sur les recommandations de l’ANESM sur les SESSAD

> Assurer le suivi par les MLDS des élèves en sortie d’Unité Locale d’Inclusion Scolaire (ULIS)

> Mobiliser les dispositifs de formation continue pour maintenir le niveau de qualification des anciens élèves en recherche d’emploi

> Développer un réseau de personnes ressources avec des missions de conseil et d’accompagnement pédagogique en vue de promouvoir l’inclusion scolaire.

►Echéancier : Actions en cours : 2014-2017

►indicateurs d’évaluation> Evolution des qualifications, reconnaissances des acquis pour les publics scolarisés en ULIS et ESMS> Nombre de parcours des établissements médico-sociaux (ESMS)

> Evolution des situations en attente

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FICHE ACTION 3.4RENFORCER LA LUTTE CONTRE LE DÉCROCHAgE SCOLAIRE

Pilote : Académie de Rennes, GIP-FAR (Groupement d’intérêt Public de Formation Académie de Rennes)Partenaires associés : Fonds Social Européen, DIRECCTE, Université, ESPE, prestataires divers.

►Objectif ciblé : La lutte contre le décrochage scolaire est une priorité nationale qui s’inscrit dans les objectifs de la stratégie “Europe 2020” : l’Union européenne fait de l’abaissement du taux de sorties précoces du système scolaire à moins de 10 % une de ses priorités. La France a fixé un objectif encore plus ambitieux : réduire le taux de décrochage scolaire à 9,5%. Le renforcement de la mobilisation de tous les acteurs du système scolaire autour de la prévention du décrochage scolaire doit permettre d’atteindre les objectifs de réduction des sorties précoces.

►Eléments de diagnostic : En France, 140 000 jeunes quittent le système scolaire chaque année sans avoir obtenu une qualification équivalente au baccalauréat ou un diplôme à finalité professionnelle, ce qui augure de fortes difficultés d’insertion. En Bretagne, dans un contexte de performance scolaire (plus de 80% d’une classe d’âge obtient le baccalauréat), 8% des jeunes sortent encore précocement du système scolaire.

►Actions à mettre en œuvre : Le MENESR s’est engagé dans un plan ambitieux de prévention et lutte contre le décrochage scolaire. Il s’agit de s’adresser aux équipes éducatives pour faire évoluer leurs pratiques afin de renforcer le repérage et la prévention du décrochage (cf. actions au service des structures) , aux élèves en leur proposant des dispositifs spécifiques avant qu’ils ne décrochent (cf. actions au service des personnes), aux collectivités territoriales et aux partenaires externes à l’Education nationale.

1 - Des actions au service des structures - « Tous mobilisés pour prévenir le décrochage scolaire »> Organiser une semaine de la persévérance scolaire : montrer les bonnes pratiques dans les établissements, présenter des collaborations efficaces et les faire connaître, mettre en évidence le travail des Plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs (PSAD), notamment le rôle des animateurs (CIO particulièrement).

> Une animation de la mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) : organiser le travail et l’échange de pratiques entre acteurs de la MLDS. Organisation de séminaires académiques pour mobiliser

les équipes éducatives autour de la prévention du décrochage.

> Des actions nouvelles de formation permettront de constituer des équipes de formateurs qui aideront les établissements scolaires dans la définition de leur politique de prévention du décrochage et d’accompagner les équipes éducatives dans la construction de pratiques quotidiennes favorisant la persévérance scolaire.

2 - Des actions spécifiques MLDS au service des personnes - « Intervenir avant le décrochage »> accompagner les jeunes dans la construction de leur projet scolaire/professionnel avant qu’ils ne décrochent

> permettre à des jeunes ayant échoué à l’examen de le représenter (modules de préparation adaptés)

►moyens mobilisés> FSE : intervenants (soutien pédagogique), prestataires (interventions sur des ateliers culturels et sportifs), matériels pédagogiques, frais de fonctionnement et communication

> Académie (gIP-FAR) : coordination des actions

►Echéancier : du 01/01/2015 au 31/08/2017

►indicateurs d’évaluation> Nombre d’élèves restant scolarisés après accueil dans les dispositifs adaptés

> Nombre de personnels formés à la prévention du décrochage

> Nombre de participants au séminaire de sensibilisation à la lutte contre le décrochage

> Nombre de participants à la semaine de la persévérance scolaire (établissements, partenaires)

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FICHE ACTION 3.5FAVORISER UNE PLUS gRANDE MIXITÉ DANS LES FILERES DE FORMATION ET LES MÉTIERS

Pilote(s) : Rectorat, Etablissements d’enseignement supérieur et de recherchePartenaires associés : EPLE, DRDFE, entreprises, associations

►Objectif ciblé : Renforcer les parcours de réussite pour le plus grand nombre (en matière de formation et d’insertion professionnelle) et favoriser l’émergence de parcours plus ouverts à la diversité des talents chez les filles et les garçons.

►Eléments de diagnostic : Echappant pour une bonne part aux résultats scolaires et aptitudes objectives des élèves, les parcours d’orientation présentent des spécificités liées au sexe. Largement déterminés par des facteurs culturels liés aux représentations des formations et métiers féminins/masculins, les choix réalisés conduisent, en particulier, à une sur-représentation des filles dans les filières littéraires et en sciences humaines, alors que les garçons dominent dans les filières scientifiques dites « dures » et le secteur industriel. Ces choix sont à l’image du marché du travail où les femmes sont moins représentées dans les secteurs d’activité à dominante scientifique et technique. L’enjeu est individuel et collectif : dans le cadre du continuum Bac-3/Bac+3, donner à des filles et des garçons en capacité d’y réussir, l’opportunité de découvrir des filières auxquelles, par conformisme identitaire, ils ne pensent pas ; répondre aux besoins du marché du travail et des entreprises locales.

►Actions à mettre en œuvre : De nombreuses initiatives en direction du public scolaire sont organisées avec l’enseignement supérieur et des partenaires économiques pour améliorer la mixité des parcours. Les rendez-vous les plus réguliers sont cités ci-dessous. L’action consiste à inscrire ces événements ponctuels dans les dispositifs existants (contrats d’objectif, parcours avenir, conventions…) pour permettre aux équipes éducatives d’en être des actrices à part entière, en renforcer la visibilité et provoquer un meilleur effet d’entraînement.

> Les opérations « Femmes Ingénieures » menée par l’INSA, « les sciences de l’ingénieur au féminin » initiée par les associations « Elles bougent » et l’UPSTI (Union des professeurs de sciences et techniques industrielles), et « filles et maths, une équation lumineuse »seront reconduites en 2016. Elles permettent à des lycéennes des 4 départements bretons d’assister à des forums,

conférences, table-rondes, échanges et témoignages d’étudiantes et femmes ingénieures en activité. Partenariats : Rectorat, EPLE, DRDFE, INSA, ENSAI, ENS Rennes, Universités de Rennes 1 et Rennes 2, Onisep, IRMAR, Centre Henri Lebesgue, entreprises locales (ATOS, Orange, Eurovia…)

> L’Université Européenne de Bretagne (UEB) Campus et ses composantes sont à l’initiative d’une “journée du numérique” prévue le 15 octobre 2015 à destination des lycéennes à l’échelle régionale (accueil sur sites connectés entre eux à raison de 4 classes par site ; conférences scientifiques, témoignages de professionnelles, visites de laboratoires et d’entreprises...) Partenariats : les 4 universités, Télécom Bretagne, INSA, ENSAI, ENSATT, Rectorat et entreprises partenaires.

> La Ligue de l’enseignement du Finistère (Fol 29) coordonne chaque année l’événement : « La mixité sex’prime ». En 2015 la thématique portait sur la question de l’égalité dans le domaine des sciences. Partenariats : Fol 29, établissements scolaires, Ville de Brest, réseau des bibliothèques

►moyens mobilisés : Référents Egalité des différentes institutions engagées et participation des établissements, entreprises et associations concernées.

►Echéancier : Actions menées sur l’année 2015-2016.

►indicateurs d’évaluation : Nombre de partenaires actifs (établissements et entreprises et Nombre d’établissements scolaires et d’élèves concernés

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FICHE ACTION 3.6 SENSIBILISER LES JEUNES AU MONDE DE L’ENTREPRISE (1) : LE PARCOURS “AVENIR”

Pilote : Rectorat, inspecteurs, SAIOPartenaires associés : communauté éducative, associations, opérateurs d’aide à la création d’entreprise et partenaires économiques, collectivités

►Objectif ciblé : Mise en œuvre du Parcours avenir dans les établissements scolaires du second degré. Ce nouveau parcours traverse le nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture et trouve une place significative dans le Domaine 3 (la formation de la personne et du citoyen). Il doit permettre à chaque élève de comprendre le monde économique et professionnel, de connaître la diversité des métiers et des formations, de développer son esprit d’initiative, sa capacité à entreprendre et d’élaborer son projet d’orientation scolaire et professionnelle. Tout au long du parcours, les interventions des partenaires des milieux économiques, sociaux et professionnels permettront de consolider les acquis de connaissances et de compétences par des actions de découverte (visites d’entreprise, forums, conférences et débats), des interventions de sensibilisation ou de formation (chefs d’entreprise ou professionnels dans les classes dans le cadre de projet pédagogique), des actions d’immersion en milieu professionnel (classe en entreprise, stages), des projets accompagnés (mini-entreprises, reportages sur des métiers).

►Eléments de diagnostic : Devant la difficulté des jeunes femmes et hommes à trouver des opportunités d’emploi formel, il est de plus en plus important d’encourager l’entrepreneuriat pour mobiliser leur enthousiasme, leur énergie et leur ambition de contribuer au développement économique. Certaines des compétences de base et des qualités requises pour être un entrepreneur performant, telles que la confiance en soi, la présentation, la motivation et le dynamisme, doivent être développées le plus tôt possible à travers le système éducatif formel. Dans le cadre du Parcours Avenir, le sens de l’engagement et de l’initiative consiste à passer de l’idée aux actes, à tester les voies possibles pour réussir, à exercer un retour sur les processus mis en jeu et à les mettre en mots. Il s’agit de faire reconnaître la démarche d’essai/erreur comme constitutive du processus d’acquisition qui induit expérimentation et tâtonnements. Les élèves doivent, dans le cadre d’un processus créatif, expérimenter pour construire et mettre en œuvre des projets. Cette compétence travaillée dans le parcours permet aux élèves d’observer, de réfléchir, d’agir et de décider face aux tâches qu’ils auront à

réaliser dans le cadre d’activités visant à améliorer la connaissance du monde économique et professionnel et donc affiner leurs choix d’orientation. Les ressources à mobiliser impliquent l’acquisition de connaissances spécifiques définies dans le cadre de l’objectif 1 du Parcours avenir (découverte du monde économique et professionnel).

►Actions à mettre en œuvre> Utiliser efficacement des outils variés (langages, méthodes, guides, outils et espaces numériques, etc.), adaptés et opérationnels dans les situations proposées.

> Promouvoir l’entreprenariat auprès des jeunes en créant une mini-entreprise, une junior association, en utilisant des Serious game ou en participant à une opération humanitaire.

> Renforcer les partenariats extérieurs (entreprises, associations du réseau Economie Solidaire et Sociale).

> Les actions s’inscrivent dans les programmes d’enseignement de la 6ème à la terminale pour tous les élèves ; ils peuvent compléter les périodes de formation en entreprise.

►moyens mobilisés> Les liens noués par les établissements avec des partenaires locaux.

> Les moyens mis à disposition par l’ONISEP : des contenus, le portfolio FOLIOS pour le suivi du parcours.

►Echéancier : A partir de septembre 2015

►indicateurs d’évaluation : nombre et nature des actions mettant en œuvre l’esprit d’initiative.

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FICHE ACTION 3.7SENSIBILISER LES JEUNES AU MONDE DE L’ENTREPRISE (2) : DEVELOPPER LES RELATIONS ECOLES-ENTREPRISES

Pilote : Académie (DAFPIC), dans le cadre de la mission R2E (Relation École-Entreprise), relayée dans les BAPE par les Comités Locaux École Entreprise (CLEE).Partenaires : représentants professionnels et interprofessionnels, chambres consulaires, associations parte-naires de l’école

►Objectif ciblé : Favoriser dans chaque établissement (collèges, lycées, lycées professionnels) le développement des relations avec les acteurs du monde économique et professionnel pour :> Préparer l’intégration des élèves dans la vie sociale et professionnelle

> Accompagner, valoriser et contribuer à la formation professionnelle

> Participer à la mise en place du parcours Avenir de la sixième à la terminale

> Faciliter l’accueil de tous les élèves en entreprise, dès le collège et en garantir la qualité

►Eléments de diagnostic : Affirmation du rôle des acteurs du monde professionnel en tant que vecteurs des valeurs de la République et de la lutte contre les discriminations, en particulier, dans les ZEP (cf. Conseil National Education Economie du 28/01/2015). Des difficultés rencontrées par les jeunes au cours de leur formation : inégalité d’accès à un stage, méconnaissance du monde économique, absence de perspectives pour déterminer une trajectoire scolaire et professionnelle, problématique d’accès à un premier emploi.

►Action pour développer la R2E dans l’académie de Rennes : Nombre d’initiatives prennent en considération les préoccupations partagées en matière d’égalité et de citoyenneté. Actions centrées sur la promotion des filières de formation professionnelle et technologique, la découverte des métiers et de l’environnement professionnel, l’accompagnement de la co-formation et les démarches qualité en matière de stage, le développement de l’esprit d’entreprendre, la relation emploi formation. Trois exemples à titre d’illustration :

■ Charte d’accueil des jeunes en entreprise : trouver pour les jeunes de la voie professionnelle un lieu d’accueil leur permettant de développer leurs compétences et leurs connaissance du monde de l’entreprise dans le cadre de la formation. La charte rappelle les responsabilités des

acteurs et leur rôle. Elle accompagne les établissements et entreprises vers une démarche qualité afin d’offrir à tous les élèves une formation alternée performante. Lancement des CLEE à la rentrée 2015

■ « Classe en entreprise » : initiative qui permet aux élèves de 3ème générale de collège, à leurs enseignants et aux conseillers d’orientation psychologues de vivre une expérience pédagogique en entreprise pendant trois jours. Rentrée 2016 : déploiement académique

►moyens mobilisés : Financement par le CD 35 (frais de déplacement et de restauration)

►indicateurs d’évaluation : Qualitatifs (bilans entreprises et établissements. Quantitatifs (objectif : 30 classes)

■ Concours « une entreprise dans votre lycée » : s’adresse à l’ensemble des lycéens, encadrés par des enseignants référents et des partenaires professionnel. Objectif de sensibilisation et d’éducation à l’esprit d’entreprendre et à l’innovation (cf. le parcours Avenir). Elaboration d’un projet de création d’entreprise : passer d’une idée à un projet formalisé (étude de marché, politique commerciale, plan de communication et de financement, statut de l’entreprise, organisation de la production, ressources humaines…) ; développer de nouvelles compétences et faire le lien avec les apprentissages scolaires. Lancement à la rentrée de septembre 2015.

►moyens mobilisés : budget : 8000 €. (Formation enseignants, IMP, dotations, prix, communication, clôture).

►indicateurs d’évaluation : Nombre de projets. Bilan qualitatif du jury.

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FICHE ACTION 3.8 FAVORISER LES PARCOURS DE REUSSITE DANS L’ENSEIgNEMENT SUPERIEUR ET L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES

Pilote : Rectorat, Conseil régionalPartenaires associés : EPCSCP, équipes éducatives des lycées professionnels, technologiques et généraux

►Objectif ciblé : Conforter l’ambition scolaire pour l’enseignement supérieur en affirmant les cohérences de parcours bac-3/bac+3. Favoriser les parcours de réussite et accompagner les réorientations des étudiants en 1ère année. Renforcer des filières complètes de formation englobant une offre de formation initiale, du secondaire au supérieur, et une offre de formation continue et en apprentissage.

►éléments de diagnostic : Les taux académiques d’accès à un baccalauréat général, technologique ou professionnel des élèves de seconde sont supérieurs aux taux nationaux. Cependant, le pourcentage des nouveaux bacheliers dans l’enseignement supérieur demeure inférieur à la valeur nationale. Davantage de bacheliers professionnels sont admis en STS et de nombreux bacheliers technologiques formulent des 1er vœux vers les IUT. Toutefois, trop d’élèves de ces voies de formation se retrouvent à l’université avec des chances de réussite limitées. De même, les bacheliers généraux demandent trop souvent des filières dites courtes, alors qu’ils devraient être plus nombreux en L1 et en CPgE. Des filières de formations qui débouchent sur l’emploi connaissent des difficultés de recrutement (filières industrielles) alors que l’innovation technologique nécessite le renforcement et le développement de formations adaptées (numérique, réalité virtuelle, 3D, énergies renouvelables…).

►Actions à mettre en œuvre :> Recensement par le SAIO des actions d’information et des dispositifs en matière de liaison lycée/enseignement supérieur, en lien avec les IPR, dans un document à destination des enseignants

> Convention cadre de partenariat signée par le recteur, les universités et les grandes écoles, le président de Région, le DRAAF et le DIRM déclinée en convention d’application

> Labellisation des Campus des métiers et des qualifications (CMQ) autour d’un secteur d’activité d’excellence correspondant à un enjeu national ou régional, afin de rendre attractives des formations qui le nécessitent (stratégie de communication vis-à-vis des collèges, diversité des parcours de la 3ème au doctorat, mutualisation de plateaux techniques entre établissements de formations et partenaires industriels).

Des CMQ notamment à Brest (industries de la mer) et à Lannion (technologies et usages numériques)

> Travaux des IPR sur le continuum -3/+3, selon trois composantes : parcours BAC pro/STS, parcours BAC tecno/IUT, parcours BAC/enseignement supérieur. Développer une culture partagée par les équipes pédagogiques pré et post-bac pour permettre la co-construction d’actions pour les élèves (immersion dans le supérieur, projets spécifiques, continuité des pratiques pédagogiques...) pour améliorer l’ambition scolaire des bacheliers et leur réussite en enseignement supérieur

►moyens mobilisés : Services académiques (SIAO, formation, corps d’inspection), en liaison avec les dispositifs et réseaux existants, en application des conventions cadre et CPgE entre EPSCP et lycées de l’académie ; partenaires des CMQ ; Projet d’investissement d’Avenir

►échéancier : Années scolaires couvrant le contrat d’objectif de l’académie de Rennes,

►indicateurs d’évaluation :> nombre de conventions d’application signées dans la mise en œuvre de la convention cadre de partenariat

> nombre de journées d’immersion lycées – enseignement supérieur pour les enseignants du second degré

> nombre d’actions co-construites en direction des élèves ; évolution des vœux formulés dans APB pour l’accès au supérieur

> taux de poursuite des néo bacheliers de l’académie dans l’enseignement supérieur

> taux de réussite des entrants en enseignement supérieur (L3, DUT, BTS)

> taux de remplissage des formations des filières des campus des métiers et des qualifications

> taux d’insertion professionnelle des étudiants à l’issue d’une formation dans un CMQ

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FICHE ACTION 3.9FAVORISER L’ACCES à L’EMPLOI POUR LES JEUNES RESIDANT DANS LES QUARTIERS PRIORITAIRES

Pilote : DIRECCTEPartenaires associés : PE, ARML, MLE, CHEOPS (réseau régional des Cap emploi), associations de quartiers

►Objectif ciblé : garantir un accès effectif aux mesures pour l’emploi (CUI-CIE, CUI-CAE et EAv) pour les jeunes résidents des quartiers prioritaires de la Politique de la Ville (QPV).

►Eléments de diagnostic :> Une proportion plus importante de Demandeurs d’Emploi en Fin de Mois (DEFM) dans les QPV que dans les autres territoires, particulièrement chez les jeunes de 16 à 25 ans.

> Un accès limité des jeunes résidant en Zone Urbaine Sensible (ZUS) parmi l’ensemble des bénéficiaires d’emplois d’avenir en 2014. Leur part est inférieure à l’objectif annuel (au 15/09/2015 : taux de réalisation de 13,9% pour un objectif de 18,4%).

►Action à mettre en œuvre

> Emploi d’Avenir (EAv): les opérateurs du SPE (ML et Cap Emploi) devront mobiliser plus largement les employeurs et repérer les jeunes éligibles dans les quartiers prioritaires. Un objectif régional de 18,4% de contrat d’emplois d’avenir, soit 495 contrats devront bénéficier à des jeunes résidant en QPV (sur un objectif global de 2691). Ces objectifs ont été répartis entre les missions locales concernées, qui bénéficient de crédits d’accompagnement spécifiques (ouverture de permanence dans les quartiers, prospection spécifique…).

>CUI-CIE « Starter » : nouvelle mesure 2015 qui permet à un employeur de bénéficier d’un taux de prise en charge spécifique sur la base de 45% du SMIC, pour l’embauche en CDI ou en CDD d’au moins 12 mois (secteur marchand), d’un jeune de moins de 30 ans en difficulté d’insertion et résidant dans un QPV (ce dernier critère étant non exclusif ). Un suivi spécifique de la réalisation de l’objectif sera mis en œuvre au niveau régional, départemental et local (réalisation d’un objectif assigné à chaque opérateur : Pôle emploi, missions locales et Cap emploi).

►Principales modalitésDispositifs pilotés par l’Etat (DIRECCTE) et mis en œuvre par les opérateurs du SPE (missions locales, Pôle Emploi, Cap emploi).

►moyens mobilisés> Dotation spécifique EAv attribuée à chaque mission locale concernée, moyens humains internes dédiés au suivi du dispositif et de l’objectif spécifique QPV.> Dotation spécifique CUI- CIE dont le CIE Starter attribuée à chaque prescripteur du Service public de l’emploi (Pôle Emploi, mission locale et Cap Emploi)

►indicateurs d’évaluation : un objectif annuel à atteindre au 31 décembre 2015> EAv : la part des jeunes résidents des QPV devra atteindre 18,4% des bénéficiaires d’un contrat en 2015

> CUI – CIE « starter » : nombre de contrats signés en 2015, nombre de contrats signés au bénéfice de jeunes résidents dans les QPV, part des jeunes QPV sur l’ensemble des bénéficiaires.

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FICHE ACTION 3.10ASSURER UN ACCOMPAgNEMENT RENFORCE VERS L’EMPLOI

Pilote : DIRECCTE Partenaires associés : DRJSCS, PJJ, SPIP, MLE, AFPA, partenaires locaux (Conseils régional et départementaux, PE, Cap Emploi, partenaires économiques…)

►Objectif ciblé : Assurer un accompagnement renforcé vers l’emploi pour les jeunes qui en sont le plus éloigné, en mobilisant des dispositifs prévues par le CIEC : garantie jeunes, Déclic pour l’action, Parrainage, Réussite apprentissage. Dispositifs articulés avec l’offre des services du SPE afin d’assurer un accompagnement global.

►Eléments de diagnostic : Catégorie de la population la plus touchée par la crise, les jeunes rencontrent des difficultés cumulatives (accès au logement, à la mobilité, à la santé…) Les acteurs agissent en complémentarité afin de coordonner leurs actions, via les dispositifs précités qui permettent d’assurer un accompagnement et une sécurisation de ressources pour les jeunes les plus en difficultés. Par ailleurs, la formation par alternance connaît un tassement depuis 2 ans, et plus de 20% des jeunes décrochent durant leur 1ère année d’apprentissage. Les résidents des QPV représentent 5% des entrées en apprentissage quand 10% des jeunes résident dans ces quartiers.

> Le dispositif “Garantie jeunes” : démarche généralisée en Bretagne en 2015 : de la précarité vers l’autonomie par l’organisation d’un parcours dynamique d’accompagnement social et professionnel, collectif et individualisé. garantir une 1ère expérience professionnelle et une diversité des mises en situation, sur le principe de “l’emploi d’abord”, et offrir une garantie de ressources, par le versement sous certaines conditions d’une allocation mensuelle forfaitaire. Objectifs et moyens mobilisés : 3 410 jeunes accompagnés en 2015, et près de 4 000 en 2016, dont 21% de résidents des QPV. Crédits d’accompagnement (aux MLE) : 19 M€ ; Allocation versée aux jeunes : 6,7 M €.

> Le dispositif “Réussite apprentissage” (mise en œuvre septembre 2015 dans 6 régions) : assurer un accompagnement renforcé des jeunes dès l’entrée en apprentissage, pour augmenter la part des jeunes en alternance, et prioritairement ceux qui résident dans les QPV, et réduire le nombre de décrocheurs. Objectifs et moyens mobilisés : au niveau national, le dispositif prévoit l’entrée de 10 000 jeunes accompagnés à compter de la rentrée 2015 pour une entrée en

formation en septembre 2016. Part des jeunes résidant dans les QPV : 40 %. Portage par les missions locales ou CFA (réponses à l’appel à projets national en cours de dépouillement).

> L’offre de service « Déclic pour l’action » (mise en œuvre en octobre 2015 par les centres AFPA) : développer un nouveau service pour soutenir les jeunes dans la construction de leurs projets professionnels en mobilisant leurs compétences, intégrant des prestations d’hébergement, de formation, d’accompagnement social et d’accès à la citoyenneté. Objectifs et Moyens mobilisés : les centres AFPA de Brest et de Rennes au profit de 100 jeunes pour le dernier trimestre 2015. 500 K€. Un comité de pilotage (AFPA, Conseil régional, ARML, Pôle emploi et EPIDE). Part des jeunes résidant dans les QPV : 30%

> Développer l’accès au parrainage pour les jeunes résidents des QPV : augmenter significativement l’offre de parrainage pour les jeunes résidant en QPV (747 binômes en 2014 pour 175 K€). Les missions locales représentent 85% des structures qui mobilisent ce dispositif. Objectifs et Moyens mobilisés en 2015 : offrir 250 places supplémentaires, soit 997 binômes. Crédits : 305 K€ ( DRJSCS+ DIRECCTE). Un comité de pilotage : DIRECCTE, DRJSCS, réseau des missions locales de Bretagne.

►Autres indicateurs d’évaluation> Taux de jeunes ayant réalisé des situations professionnelles sur un an : objectif = 80%

> Périodes de situation professionnelle pour chaque jeune : objectif = 80 jours au moins sur 12 mois.

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FICHE 3.11SENSIBILISER LES JEUNES à L’ENTREPRENEURIAT ET ACCOMPAgNER LES CRÉATEURS D’ENTREPRISE

Pilote : DIRECCTEPartenaires associés : CDC, opérateurs du dispositif NACRE, acteurs du SPE, partenaires du monde économi-que

I- Sensibiliser les jeunes à l’esprit d’entreprendre : Promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes et les accompagner dans la création d’une activité. Différents dispositifs dont le soutien aux groupements de jeunes créateurs, aux CJS (cf. fiche 1.6 ; expérimentation à Rennes et en Cornouaille), aux initiatives relevant de l’ESS.

►Eléments de diagnostic : L’entrepreneuriat renforce la croissance économique et peut jouer un rôle dans la création d’emplois décents. L’encourager, notamment dans les TPE-PME, c’est mobiliser l’enthousiasme de la jeunesse et sa volonté de contribuer au développement économique. Mais les jeunes sont faiblement représentés parmi les créateurs d’activité. Leur sensibilisation et leur éducation à l’entrepreneuriat, le développement des compétences et des qualités requises, sont donc essentiels pour franchir les étapes et transformer le rêve en réalité.

►Actions à mettre en œuvre> promouvoir l’entrepreneuriat auprès des jeunes, les informer, les orienter : le SPE, les acteurs de l’ESS…> soutenir des actions innovantes : Citélabs, CJS (cf. fiche 1.6), groupement de jeunes créateurs…> renforcer le partenariat entre les acteurs de l’insertion et de l’accompagnement à la création d’entreprise, et les structures d’appui

►Echéancier : Janvier 2016

►indicateurs d’évaluation > Nombre de réunions de sensibilisation chez les jeunes, et particulièrement ceux qui résident dans les QPV

> Nombre de jeunes orientés vers les opérateurs NACRE

> Nombre d’actions innovantes soutenues et lancées dans la région.

II- Accompagner les jeunes vers la création d’entreprise : Augmenter la part de jeunes dans le dispositif NACRE et renforcer sa présence dans les QPV (NACRE permet d’accompagner des demandeurs d’emploi et des personnes rencontrant des difficultés

d’insertion, dans un projet de création ou de reprise d’entreprise). L’accompagnement (du montage du projet au suivi post-création durant 3 ans) se complète de la possibilité d’un prêt à taux zéro par la CDC. En 2014, 1 075 nouveaux porteurs de projets sont entrés dans le dispositif ).

►Eléments de diagnostic : La part des jeunes de moins de 26 ans dans le dispositif NACRE n’est que de 10% de l’ensemble des bénéficiaires. La part des résidents ZUS entrant dans le dispositif NACRE en 2012 était de 1.7 % en Bretagne, contre 4.4% à l’échelle française. Cette part varie fortement entre les départements.

►Actions à mettre en œuvreAccompagner davantage de jeunes, priorité étant donnée aux publics les plus éloignés de l’emploiProduire des éléments statistiques sur la création et la reprise d’entreprise en Bretagne dans les QPVSe mettre en réseau avec les autres acteurs de l’accompagnement des créateurs et repreneurs d’entreprise

►moyens mobilisés et principales modalités Un comité de pilotage sous l’égide de la DIRECCTE, et la mobilisation des vingt-deux opérateurs NACREPartenariat avec l’INSEE pour la production de données statistiquesIntervention d’acteurs de la création et de la reprise d’entreprise chez les jeunes et les QPV

►Echéancier : Janvier 2016

►indicateurs d’évaluation> Part des jeunes parmi les primo-accédants au dispositif NACRE, et des résidents en QPV

> Données sur la création et la reprise d’entreprises dans les QPV en Bretagne.

> Nombre de réunions dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 33

◄AXE 3 – S’INSERER SOCIALEMENT ET PROFESSIONNELLEMENT - B/ par l’’emploi

FICHE ACTION 3.12MOBILISER LES CLAUSES D’INSERTION DANS LES MARCHÉS PUBLICS

Pilote : DIRECCTE- DREAL Partenaires associés : DRJSCS – CDC – SIAE – collectivités – facilitateurs clauses sociales

►Objectif ciblé :

Favoriser l’accès des publics des QPV à l’IAE (insertion par l’activité économique) grâce au recours aux clauses d’insertion dans les marchés publics, et plus spécifiquement dans les marchés du renouvellement urbains. Activer des clauses sociales pour tous les marchés des services de l’Etat, dont notamment la DREAL, sauf justification contraire

►Eléments de diagnostic : Les clauses sociales se multiplient à la faveur de grands projets publics (tramway de la ville de Brest, ligne B du métro de la ville de Rennes…). Le nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU) constitue une nouvelle opportunité pour accroître encore davantage le recours à ces clauses et prioritairement au profit des habitants des QPV où s’effectueront ces travaux.

►Action à mettre en œuvre > Renforcer la coordination des acteurs locaux impliqués dans la mise en œuvre du NPNRU et dans les démarches d’insertion : DIRECCTE, DREAL, DRJSCS, collectivités, bailleurs, fédérations d’entreprises, service public de l’emploi, SIAE, PLIE, organismes de formation, gIEQ, associations de proximité, facilitateurs clauses sociales, Maisons de l’emploi (MDE)...

> Procéder au repérage des bénéficiaires potentiels des clauses.

> Informer les décideurs et rédacteurs de cahiers des charges des services de l’Etat sur la mise en œuvre des clauses d’insertion par le réseau des facilitateurs

> Accompagner les entreprises retenues dans le cadre du marché contenant ces clauses en les mettant en relation avec les structures d’insertion des territoires (DREAL, Pôle emploi, collectivités…).

> Favoriser la mutualisation des heures d’insertion et anticiper les besoins en matière de formation des publics en insertion

> Permettre un suivi régulier et à long terme des bénéficiaires de ces clauses.

►moyens mobilisés et principales modalités> Mobilisation de l’ingénierie de la CDC, des facilitateurs de clause d’insertion et des services de la DIRECCTE , de la DREAL et de la mission régionale achat du SgAR.

> Les conventions annuelles des MDE permettent la déclinaison d’actions favorisant l’insertion professionnelle par le levier des clauses : promotion de l’activation de la clause, sensibilisation des donneurs d’ordre publics, accompagnement des entreprises.

> Mobilisation des SIAE pour l’accompagnement des jeunes.

►Echéancier > En fonction des opérations de renouvellement urbain, ou dans le cadre de clauses sociales lancées par les collectivités locales.> Action de formation par les facilitateurs en lien avec la PFRH de Bretagne (fin 2015 et début 2016)

►indicateurs d’évaluation> Part des jeunes recrutés dans le cadre de ces opérations

> Part des jeunes résidant dans les QPV

> Situation de ces jeunes à l’issue de ces périodes d’emploi

> Evolution du nombre de clauses d’insertion dans les avis d’appel à la concurrence ou dans les documents de la consultation pour les services de l’Etat

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 34

AXE 4 se former et former les acteurs

A. Au sein du système éducatif

4.1- Doter les personnels d’une culture commune sur l’égalité Homme-Femme 35

4.2- L’égalité et la citoyenneté dans la formation initiale et continue des personnels 36

4.3- Faire vivre la charte de la laïcité à l’école 37

4.4- Citoyenneté et éducation à la défense 38

B. Former les fonctionnaires et les acteurs associatifs

4.5- Promouvoir la responsabilité civique des acteurs associatifs et culturels et les former à la prévention des discriminations, à la laïcité, à la citoyenneté 39

4.6- Former les agents publics 40

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 35

◄AXE 4 - se former et former les acteurs – A/ Au sein du système éducatif

FICHE ACTION 4.1DOTER LES PERSONNELS D’UNE CULTURE COMMUNE SUR L’EgALITE HOMME / FEMME

Pilote : rectorat, chargée de mission Egalité Filles GarçonsPartenaires associés : DRDFE et cosignataires de la convention régionale et académique « Dire non au sexisme. De la réflexion à l’action »

►Objectif ciblé : Doter les professionnels du système éducatif d’une culture commune sur l’égalité femmes/ hommes, filles/garçons, sur les bases suivantes : des repères en termes de diagnostic des inégalités ; une approche partagée des enjeux ; une activation cohérente des différents leviers.

►Eléments de diagnostic : L’égalité entre filles et garçons apparaît de façon explicite dans les orientations nationales de politique éducative dans les années 80. La question de l’orientation scolaire et professionnelle des filles est pointée comme un élément majeur de diagnostic des inégalités, et comme un axe d’intervention à privilégier. Parallèlement, les enquêtes Système d’information et de vigilance sur la sécurité scolaire (SIVIS) confirment le ressenti croissant des équipes éducatives : être fille ou garçon peut conduire à des formes d’expression, de comportements différenciés et exposer à des incivilités ou violences distinctes. Les enjeux relèvent de plus en plus de la qualité du climat scolaire et de l’apprentissage du vivre-ensemble pour l’épanouissement et la réussite du plus grand nombre. La dernière convention interministérielle académique et régionale promeut une nouvelle approche globale ciblée sur la communauté des professionnels pour une prise en compte de la dimension systémique des inégalités (interaction entre sphères professionnelle, domestique, culturelle…)

►Action à mettre en œuvre : Construire un accompagnement et une offre de formation qui touchent les différentes catégories de personnel, en cohérence avec leurs champs de compétences, tout en créant du lien entre les acteurs et leurs démarches.

> Intégrer l’égalité femmes/hommes de façon explicite aux valeurs de la République : journée d’études inter-catégorielle (chefs d’établissement, IEN, équipes éducatives) et inter-degré (écoles, collèges, lycées), inscrite au plan académique de formation.

> Dynamiser le réseau des référents égalité des établissements et les former en qualité de personnes ressources, en accompagnement des besoins locaux : Faciliter la mise à jour et la visibilité de ce réseau par une

cartographie numérique ; Doter le réseau d’un espace collaboratif.

> Inscrire l’objectif d’éducation à l’égalité filles/garçons au cœur des pratiques des établissements. Des formations alimentent l’élargissement et le renouvellement des référents égalité des établissements.

> Développer une éducation à la sexualité qui prenne mieux en compte les enjeux en termes de développement psycho-affectif et socio-culturel des élèves pour favoriser le bien-être et le bien vivre-ensemble. Formation d’équipes départementales et pluri-catégorielles de formateurs qui peuvent répondre à la demande locale, à l’échelle des BAPE. Formation à l’échelle académique

> Renforcer la connaissance entre acteurs institutionnels ou associatifs agissant sur ce champ : colloque régional copiloté rectorat/ DRDFE : « Dire non au sexisme. De la réflexion à l’action » (6 novembre 2015).

►moyens mobilisés :Rectorat : SAFOR, mission égalité, corps d’inspection, SERIADRDFE (Préfecture de région) et Conseil régional pour le colloque du 6 novembre.

►Echéancier : La formation de formateurs pour l’éducation à la sexualité a démarré à la rentrée 2014 et se prolonge à la rentrée 2015. Les autres dispositifs se mettent en place à la rentrée 2015.

►indicateurs d’évaluation :> Nombre de référent-e-s égalité, nombre de personnes formées,> Nombre d’établissements intégrant la thématique de l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, à leur projet d’établissement et à leurs contrats d’objectifs.> Nombre d’écoles intégrant la thématique de l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, à leur projet d’école.

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 36

◄AXE 4 - se former et former les acteurs – A/ Au sein du système éducatif

FICHE ACTION 4.2L’EgALITE ET LA CITOYENNETE DANS LA FORMATION INITIALE ET CONTINUE DES ENSEIgNANTS

Pilote : Rectorat, inspecteurs, Service académique de la formation (SAFOR)Partenaires associés : ESPE

►Objectif cibléFormer dans chaque établissement des formateurs susceptibles de porter en interne la mobilisation sur les valeurs de la République.Intégrer les formateurs de l’ESPE dans ces formations pour agir immédiatement auprès des jeunes professeurs en formation initiale.

►Eléments de diagnosticLes événements de janvier 2015 imposent un engagement de tous auprès des jeunes pour favoriser l’apprentissage de la citoyenneté, la lutte contre les inégalités et la prévention du racisme.

►Action à mettre en œuvre :> Un plan exceptionnel de formation continue des enseignants et des personnels d’éducation sera déployé, successivement décliné aux niveaux académique, départemental et des bassins d’animation de la politique éducative et de l’établissement. Cette formation inter-catégorielle vise à former les acteurs de la communauté éducative pour être en situation de traiter avec les élèves des questions relatives à la citoyenneté, à la laïcité, à la lutte contre les préjugés.

> Des inspecteurs, professeurs, professeurs documentalistes, directeurs d’école, chefs d’établissement, conseillers principaux d’éducation, personnels d’orientation ont reçu une formation de trois jours. Ils constitueront des équipes de formateurs sur l’ensemble du territoire. Les interventions seront centrées sur l’enseignement laïc du fait religieux, sur la Charte de la laïcité et la mise en place du nouvel enseignement moral et civique. Un volet spécifique concernera l’éducation aux médias et à l’information.

> Un parcours M@gistère sur les enjeux de la grande Mobilisation sera accessible via l’ENT académique.

►moyens mobilisés et principales modalitésBudget du Service académique de la formation et budget dédié Ministère de l’Education nationale.

►Echéancier> Juin 2015 pour les enseignants du second degré> Mai, Juin 2015 pour les candidats aux concours de recrutement> A partir de septembre 2015, poursuite de la formation intégrée aux cursus de formation initiale et continue.

►indicateurs d’évaluation Taux de participation aux formations et inter catégorialité effective

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 37

◄AXE 4 - se former et former les acteurs – A/ Au sein du système éducatif

FICHE ACTION 4.3FAIRE VIVRE LA CHARTE DE LA LAICITE A L’ECOLE

Pilote : Rectorat, inspecteursPartenaires associés : les représentants associatifs, les collectivités territoriales, les familles

►Objectif ciblé : Enseigner, faire partager et faire respecter le principe de laïcité dans son rapport avec les autres valeurs et principes de la République, dans les trois niveaux d’enseignement (école, collège et lycée).

►éléments de diagnostic : Des actions autour de la Charte de la laïcité à l’Ecole sont nécessaires car : > La laïcité souffre trop souvent de méconnaissance et d’incompréhension.

> Elle doit être comprise comme une valeur positive d’émancipation, et non comme une contrainte qui viendrait limiter les libertés individuelles. Elle n’est jamais dirigée contre des individus ou des religions, mais elle garantit l’égal traitement de tous les élèves et l’égale dignité de tous les citoyens. Elle est l’une des conditions essentielles du respect mutuel et de la fraternité.

> La transmission de ce principe par l’Ecole est indispensable pour permettre l’exercice de la citoyenneté et l’épanouissement de chacun, dans le respect de l’égalité des droits et des convictions et dans la conscience commune d’une fraternité partagée autour des principes de la République.

►Description de l’action à mettre en œuvre :> Affichage de la Charte de la laicité dans toutes les écoles et tous les établissements d’enseignement du second degré publics, afin qu’elle soit visible notamment dans les lieux d’accueil et de passage ; faciliter sa diffusion et son appropriation par l’ensemble des membres de la communauté éducative (mention de la Charte dans le règlement intérieur, élaboration de projet d’établissement la prenant en compte…), faire vivre la réflexion sur la laïcité dans l’établissement (dans le cadre des conseils pédagogiques, des conseils de la vie lycéenne, des conseils de la vie collégienne).

> Mettre en œuvre une pédagogie de la laïcité fondée sur la Charte afin que les élèves se l’approprient, notamment par l’enseignement moral et civique ou par des actions éducatives.

> Former des personnels à cet effet dans le cadre du plan exceptionnel de formation continue défini par la grande mobilisation de l’Ecole pour les valeurs de la République.

►moyens mobilisés> Moyens dédiés par le Ministère de l’Education nationale pour la formation de 300 000 enseignants.

> Moyens du plan académique de formation affectés à l’enseignement moral et civique pour l’année scolaire 2015-2016.

►Echéancier> Mai-juin 2015

> Année scolaire 2015-2016

►indicateurs d’évaluation> Nombre de participants aux formations inter catégorielles

> Nombre d’observations de séances de classe menées par les corps d’inspection mettant en œuvre une pédagogie de la laïcité.

> Productions de documents et d’outils pédagogiques académiques aidant à la mise en œuvre d’une pédagogie de la laïcité dans les trois niveaux d’enseignement.

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 38

◄AXE 4 - se former et former les acteurs – A/ Au sein du système éducatif

FICHE ACTION 4.4CITOYENNETE ET EDUCATION A LA DEFENSE

Pilote : Rectorat de Rennes, inspecteurs, chefs d’établissementPartenaires associés : Ministère de la Défense, Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN)

►Objectif ciblé : Développer l’enseignement de la Défense ; Eduquer à la citoyenneté et aux valeurs de la République ; Faire vivre les trinômes académiques : citoyenneté, journée défense et citoyenneté

►Eléments de diagnostic > La loi de 1997 qui suspend le service national et professionnalise les armées confie à l’Education nationale la mission de former des jeunes citoyens aux principes de notre Défense.

> Dans ce cadre, l’Ecole est notamment en charge du parcours de citoyenneté dont la dernière étape, la journée Défense et citoyenneté (JDC), est réaffirmée par la troisième des onze mesures pour une grande mobilisation de l’Ecole pour les valeurs de la République : « Créer un nouveau parcours éducatif de l’école élémentaire à la terminale : le parcours citoyen ».

> Le nouvel enseignement moral et civique qui entrera en application à la rentrée 2015 dans tous les niveaux d’enseignement du collège et du lycée met également l’accent sur l’éducation aux valeurs de la République et l’enseignement de l’esprit de Défense.

> Les trinômes académiques ont pour charge de dispenser à l’ensemble des responsables du système éducatif une formation aux problématiques de Défense sous forme de conférences, séminaires, débats, visites d’installations militaires ou entreprises travaillant pour la Défense, et de favoriser les contacts entre l’Education nationale et le monde de la Défense.

►Action à mettre en œuvre : Poursuite et renforcement des actions engagées par le trinôme académique :

> Organisation et animation d’un maillage de l’académie : niveaux académique, départemental et des BAPE

> Formation continue des enseignants et des personnels de direction : deux journées de formation sur des sites militaires ou du monde de la Défense

> Formation des enseignants stagiaires (forme à déterminer)

> Participation à la journée nationale du réserviste (JNR) en lien avec une JDC exceptionnelle

> Accompagnement des initiatives des professeurs, des équipes et des établissements

> Accompagnement des classes de Défense et sécurité globale

> Animation d’un site académique : mutualisation d’expériences, diffusion d’informations, diffusion de ressources …

►moyens mobilisés> Deux IA-IPR en charge du trinôme

> Quatre correspondants départementaux auprès des IA-DASEN

> 12 chefs d’établissement relais dans les BAPESite académique

►Echéancier : Toute l’année

►indicateurs d’évaluation> Nombre de participants aux actions de formation

> Nombre d’actions menées

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 39

◄AXE 4 - se former et former les acteurs –B / Les agents et les acteurs

FICHE ACTION 4.5FORMER LES ACTEURS ASSOCIATIFS ET CULTURELS à LA PRÉVENTION DES DISCRIMINATIONS, à LA LAïCITÉ ET LA CITOYENNETÉ

Pilote : DRJSCS/DDCS-PP ; DRACPartenaires associés : Conseil régional, Collectivités locales, acteurs associatifs et culturels

►Objectif ciblé : Lutter contre les préjugés et agir dans le cadre de la lutte contre les discriminations.Mobiliser les responsables des structures culturelles régionales labellisées par le MCC, notamment en spectacle vivant, arts plastiques et patrimoine sur l’enjeu “Égalité et citoyenneté, la République en actes”.

►Eléments de diagnostic> La discrimination est un délit sanctionné par la loi qui touche aux fondamentaux de la République et pose la question de l’accès aux droits. La prévention et la lutte contre toutes formes de discrimination constituent un axe essentiel et transversal de l’ensemble des politiques publiques. Il s’agit ainsi d’intégrer le principe d’égalité de traitement dans la relation aux usagers et dans la gestion des ressources humaines.

> Les structures culturelles sont aidées par le MCC au titre d’une charte dite “des missions de service public qui identifie 4 responsabilités : artistique, sociale, territoriale et de gestion. Les circonstances appellent à mettre l’accent sur la responsabilité civique en explorant la manière dont les établissements culturels peuvent promouvoir une “culture en actes” pour la République, ses valeurs, ses principes, dans le prolongement de leurs actions ordinaires (programmation artistique, action culturelle...).

►Action à mettre en œuvre> Développer des outils pour les acteurs de la jeunesse qui doivent disposer de ressources et d’outils pour aborder ces questions avec les jeunes, mais aussi pour les travailler entre professionnels, en se formant et en analysant ses pratiques et celles de son institution (cf. le guide “Prévenir et lutter contre les discriminations et les rapports de domination. Petit traité à l’usage des actrices et des acteurs jeunesse”)

> Proposer aux coordinateurs pédagogiques des formations Jeunesse et Sports une formation-action sur ces problématiques éducatives.

> Rencontres sur plusieurs ½ journées avec les directeurs d’établissement culturels pour une session de réflexion-

information sur les formes que pourrait prendre un investissement des structures sur l’enjeu républicain.

►moyens mobilisés et principales modalités> Formation des acteurs associatifs,

> Rapprochement avec les collectivités territoriales, dont les communes-siège des établissements culturels

> La DDCS du Morbihan et la DRJSCS se sont associées avec l’association de sociologues TOPIK pour un temps fort le 21 mai 2015 sur la question des discriminations ouvert à tous les acteurs de jeunesse, en lien étroit avec la ville de Lorient et les acteurs de quartier.

►Echéancier : à partir de mai 2015

►indicateurs d’évaluation> Nombre d’acteurs formés sur la prévention des discriminations.

> CR des rencontres dans un premier temps

> Recensement des idées et traduction concrète

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 40

◄AXE 4 - se former et former les acteurs –B / Les agents et les acteurs

FICHE ACTION 4.6FORMER LES AgENTS PUBLICS

Pilote : Tous services de l’Etat Partenaires associés : interne (PFRH notamment) ; appel à des intervenants extérieurs le cas échéant

►Objectif> Sensibiliser les agents des services à leurs missions de service public et d’intérêt général.

> Former les agents aux dispositifs et interventions de nature à conforter les valeurs de la République, ou aux interventions résultant du CIEC de mars 2015

> Sensibiliser, accompagner et former les services et agents de l’Etat sur la mise en œuvre des principes de la charte et du label diversité et la lutte contre les discriminations

> mobiliser les moyens de communication interne au sein des différents services pour faire connaître l’engagement de l’Etat sur cette question.

►échéancier : tout au long de l’année 2015, et reconduction les années suivantes, selon demandes et besoins

►indicateurs d’évaluation : nombre d’agents formés

►quelques exemples :

> DRAAF : Sensibiliser et former les agents des services à leurs droits et obligation. Constat d’un besoin de rappeler les éléments fondateurs des notions d’intérêt général et du droit de la fonction publique qui en découle (rappel de la notion de service public et d’intérêt général justifiant le statut de la fonction publique, rappel des éléments de base constituant le régime dérogatoire de droit commun entre l’agent public et son employeur, échanges sur la perception des droits et obligations des agents publics et leur mise en œuvre...)

> DRJSCS :Echange de pratiques sur la qualité du service civique dans un contexte de développement. Créer des outils pour renforcer la qualité du service civique dans un contexte de changement d’échelle. formation ouverte aux agents travaillant sur le service civique au niveau départemental et régional, en DRJSCS, DDCS et préfecture

> DRJSCS : “Le principe de laïcité dans la fonction publique”

> SGARLa Bretagne est candidate pour expérimenter en 2016 le kit méthodologique proposé par le CgET “valeurs de la République”, destiné à la formation des personnels en charge de la politique de la ville.

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 41

AXE 5 VIVRE ENSEMBLE

A. Apprendre à vivre ensemble dès l’Ecole

5.1- A titre d’exemple : l’engagement du lycée “la Fontaine des Eaux” de Dinan 42

5.2- Agir en direction des élèves relevant de l’éducation prioritaire 43

5.3- « Riches de nos différences » : garantir un climat scolaire serein et promouvoir une école inclusive 44

B. Apprendre à vivre ensemble dans la cité

5.4- Promouvoir l’éducation artistique et culturelle au service du vivre-ensemble 45

5.5- Promouvoir par le sport les valeurs de la République : le programme “Citoyens du sport” 46

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 42

◄AXE 5 – VIVRE ENSEMBLE - A/ dès l’école

FICHE ACTION 5.1A TITRE D’EXEMPLE : L’ENgAgEMENT DU LYCEE “LA FONTAINE DES EAUX” DE DINAN

Pilotes : Lycée la Fontaine des Eaux, SEP Kersiam DINANPartenaires associés : Lycée Kahani Mayotte, association TAMA Mayotte + autres associations mahoraises

“Nous lycéennes, lycéens, en Bretagne et à Mayotte, qui sommes nous dans la nation française ?”

►Objectif ciblé : Créer un lien fort entre Bretons et Mahorais en confrontant les points de vue et en dépassant les préjugés. Comparer les identités et les diversités, réfléchir à la forme de l’adhésion aux valeurs de son pays. Aborder la parité homme femme, et plus précisément la place de la femme dans la société.

►Eléments de diagnostic : Depuis des années, des jeunes mahorais choisissent le lycée “la Fontaine des Eaux” de Dinan pour étudier. C’est un déracinement pour ces jeunes qui doivent s’adapter autant au climat qu’aux us et coutumes. Il était judicieux de comprendre les différences et de les utiliser pour mieux se connaître.

►Action mise en œuvre > Échanger et construire le projet avec la classe du lycée Kahani de Mayotte, en privilégiant plusieurs thèmes : l’identité et la diversité, la lutte contre la discrimination et les préjugés, l’égalité fille/garçon, la famille (question sous-jacente : une nation plusieurs modèles ?)

> Echanges avec une association d’aide aux familles de Mamoudzou, et travail avec “l’espace femmes” du pays de Dinan

> Aider à l’épanouissement de tous les élèves et les préparer à devenir des professionnels ouverts.

►moyens humains mobilisés> 15 élèves de Bac pro Services de Proximité et de vie locale

> des professeurs de Dinan et du lycée Kahani Mayotte, et des artistes (Nassur Attoumani, écrivain Mahorais)

> des élus : Madame Viviane Le Dissez, députée de Dinan, et Monsieur Boinali Saïd, député de Mayotte.

> des associations mahoraises et des structures sociales mahoraises pour l’accueil des élèves dinannais et le partage d’activités avec des jeunes mahorais (randonnées, échanges, danses traditionnelles....)

►moyens financiers> publics : Région Bretagne, Conseil Départemental 22, lycée Fontaine des Eaux, réserve parlementaire

> privés : Entreprise Loc Maria, familles Actions élèves

►Echéancier > projet engagé en 2013 : après un premier trimestre consacré à la recherche du financement, le projet s’est précisé : ateliers à partir de la BD “Résonances” sur la discrimination, les préjugés, l’interculturalité, échanges écrits avec les mahorais (courriels), rencontre avec les deux députés de Mayotte et de Dinan.

> rentrée 2014 : travail avec “l’espace femmes” sur les thèmes de la parité homme-femme et la place de la femme dans la société. Réflexion sur l’identité et l’intégration au modèle républicain français. Travail autour du livre “le turban et la capote” de Nassur Attoumani.

> séjour à Mayotte du 1er au 17 avril 2015 : rencontre des élèves mahorais au lycée Kahani. Activités partagées (randonnées, danses traditionnelles...) avec des groupes de jeunes mahorais et l’association TAMA. Echanges avec l’écrivain Nassur Attoumani.

►Enseignements sur cette action et prolongements : Le point de vue des élèves est unanime : ce voyage a changé leur vision du monde. Les échanges avec leurs camarades mahorais ont été riches de découvertes, de réponses, de satisfactions. Les élèves ont dû identifier et analyser les caractéristiques de la société africaine et musulmane. Ce travail de compréhension (en amont, pendant et après le séjour) a facilité l’acceptation des différences réciproques. Cette action a démontré à quel point l’immersion dans un milieu différent de celui des jeunes au quotidien et l’échange interculturel, lorsqu’il est accompagné, transforme positivement le regard aussi bien sur l’Autre que sur sa propre réalité. Elle est un exemple pour de nouvelles actions qui contribuent à construire le parcours citoyen.

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 43

◄AXE 5 – VIVRE ENSEMBLE - A/ dès l’école

FICHE ACTION 5.2 AgIR EN DIRECTION DES ÉLèVES RELEVANT DE L’EDUCATION PRIORITAIRE

Pilote : DSDEN 35 – Service socialPartenaires associés : Conseil Départemental 35, Villes de Rennes, Dol de Bretagne et St-Malo, Association

1- Intervention du service social en faveur des élèves du premier degré en Réseaux d’Education Prioritaire (REP) – Expérimentation en Ille & Vilaine

►Objectif ciblé : Prévenir le plus précocement possible les difficultés scolaires des élèves et réduire les inégalités de parcours scolaire liées aux fragilités socio- économiques des familles

►Eléments de diagnostic : Dans l’académie de Rennes, le service social en faveur des élèves (SSE) intervient essentiellement dans les établissements publics du 2nd degré, autour de trois axes : l’accès aux droits, les situations économiques, les relations entre élèves, et élèves et adultes au sein de l’école ou dans le cadre familial. De nouvelles modalités d’intervention sont expérimentées en Ille-et-Vilaine, en faisant l’hypothèse que les besoins sociaux sont plus marqués sur les territoires classés en REP et que la prévention doit y être la plus précoce pour garantir la réussite du parcours scolaire. Ainsi, des assistants du SSE interviennent dans les écoles situées en REP des communes de Dol-de-Bretagne, Rennes et Saint-Malo, depuis septembre 2014.

►Action à mettre en œuvre : Ce temps spécifique d’intervention du SSE dans le 1er degré a permis de mettre en œuvre un travail de prévention en : améliorant le repérage des élèves en difficulté ; en accompagnant les familles vers les services d’aide évitant ainsi de mobiliser les dispositifs de protection de l’enfance ; en favorisant l’accès aux droits ; en participant à des actions de prévention dans le cadre du Comité d’Education à la Santé et à la Citoyenneté (CESC) inter degré à St Malo (utilisation d’internet…). L’expérimentation devrait être reconduite en 2015-2016 avec des aménagements. La priorité sera donnée au conseil aux personnels éducatifs, ainsi qu’aux liens à établir avec les autres acteurs du territoire (services du Conseil Départemental, Contrat Ville, Commune, etc…).

►moyens mobilisés et principales modalités : Interventions dans les établissements du 1er degré situés en REP ; Echanges réguliers avec les services et organismes socio-éducatifs du territoire.

►indicateurs d’évaluation : Nombre d’élèves bénéficiaires de l’intervention du SSE ; Nombre de sollicitations des assistants sociaux du SSE par les

personnels E.N. affectés dans les écoles du périmètre de l’expérimentation

2- D’autres initiatives en partenariat : Envie 2 Respect

Les cinq quartiers prioritaires de la ville de Rennes ont bénéficié de ce programme conduit en partenariat avec l’association Liberté Couleurs, et les établissements scolaires.

►Les objectifs ciblés : > Promouvoir les relations de respect, d’égalité, de mixité et de solidarité auprès des référents éducatifs et des jeunes.

> Lutter contre les stéréotypes, les préjugés, les rapports d’inégalité, de discriminations, de domination ainsi que les incivilités et les violences.

> Susciter une culture de partage et d’échanges entre les jeunes et les adultes sur les valeurs positives dans les relations aux autres.

> Renforcer le lien social et encourager des attitudes citoyennes, des comportements responsables et de civilités.

►Action mise en œuvre : L’action E2R proposée par l’association Liberté couleurs cible tant les établissements scolaires et les espaces de vie (équipements de quartier…). Elle s’ancre sur le territoire des politiques de la ville. Il s’agit de formations/ accompagnements auprès des référents éducatifs (de toutes les structures du territoire concerné) ainsi que d’interventions auprès des jeunes et des habitants. Le programme propose une démarche de prévention cohérente avec les lieux de réalisation (établissements scolaires, équipements de quartier). Il s’adapte en fonction des sites retenus et s’appuie sur l’investissement des référents éducatifs. En préalable d’une mise en œuvre sur un territoire, un diagnostic est élaboré avec les interlocuteurs de proximité afin d’en évaluer la pertinence, les besoins et les attentes. Cela permettant de définir les actions et les modalités de mise en place les plus appropriées.

Un séminaire de capitalisation/formation est prévu pour l’année scolaire 2015-2016

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 44

◄AXE 5 – VIVRE ENSEMBLE - A/ dès l’école

FICHE ACTION 5.3« RICHES DE NOS DIFFÉRENCES », POUR gARANTIR UN CLIMAT SCOLAIRE SEREIN ET PROMOUVOIR UNE ECOLE INCLUSIVE QUI ENCOURAgE LA PERSEVERANCE SCOLAIRE

Pilote : Rectorat, Etablissements scolaires Partenaires associés : TEAM JOLOKIA, la cité de la Voile Eric Tabarly…

►Objectif ciblé : Formaliser des problématiques du « Vivre ensemble » et l’inscrire au cœur du projet d’établissement. Mettre en place une démarche de résolution dans l’établissement tant entre élèves, élèves-équipe éducative, qu’entre membres de l’équipe éducative. Adopter une attitude réflexive sur les situations qui soulèvent question ou conflit pour trouver à les résoudre collectivement.

►Eléments de diagnostic : Les établissements constituent des espaces de travail, d’apprentissage mais aussi des espaces de socialisation. Par conséquent, des occasions de frottements, de dissensions voire des conflits peuvent exister. Les singularités peuvent y être vécues comme une source d’attitudes discriminantes. Des projets sont menés dans les établissements autours de questions tels que le handicap, l’égalité filles-garçons… de façons isolées, sans que les liens entre ces projets soient fédérateurs. Comment fédérer les initiatives des équipes et faire que la diversité (de la communauté éducative et des élèves) soit une richesse pour le vivre ensemble et pour la réalisation du projet éducatif de l’Ecole ?

►Action à mettre en œuvre Le “mieux vivre ensemble” anime les actions quotidiennes des établissements, soucieux de la qualité de vie de ses personnels et de ses élèves. Afin d’inscrire ce principe dans la durée, le projet “riches de nos différences !” vise à inscrire “le bien vivre ensemble” au cœur des projets pédagogiques. Il met l’accent sur « les différences » comme une richesse, une force et non un comme un obstacle ou une contrainte. Le partenariat avec Team Jolokia offre aux équipes des établissements scolaires de se référer à l’expérience d’un équipage et d’ y puiser des métaphores en termes de définition d’objectifs, des rôles respectifs, et d’appropriation de techniques pour surmonter les difficultés. La période précédente a permis de constituer un réseau d’établissements engagés dans ce projet. Il s’agit de le poursuivre en renforçant la transposition de l’expérience du bateau et de la navigation à la vie dans ces établissements.

> 1ère étape : de l’état des lieux à la problématisation partagée : rencontre des équipes des établissements engagés avec Team Jolokia pour des apports en termes de diagnostic et la définition d’une problématique partagée par tous

> 2ème étape : les pistes trouvées sur le bateau : quel transfert possible dans l’établissement ? :travail d’équipe/établissement accompagné par un membre de l’équipe projet

> 3ème étape : retours sur l’action menée dans l’établissement avec Team Jolokia : dans le but de faire apparaître des invariants du vivre ensemble. Possibilité d’organiser ces retours avec la Cité de la Voile. En parallèle, la Cité de la Voile propose des animations/ateliers de réflexion sur le « vivre ensemble » auxquels peuvent participer ou non les classes impliquées

►moyens mobilisés : Une équipe projet de l’académie de Rennes et les établissements engagés. Une équipe scientifique du Team Jolokia. Des ressources de la Cité de la voile Eric Tabarly.

►Echéancier : 2015-2017

►indicateurs d’évaluation> Nombre d’axes fédérés au sein du projet des établissements engagés

> Nombre d’interventions de l’équipe ressource et des membres de l’équipage Team Jolokia dans les établissements.

> Nombre de classes impliquées dans le projet fédérateur

> Impact sur le vivre ensemble dans les établissements : amélioration du climat scolaire, réduction de l’absentéisme ou recul du décrochage

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 45

◄AXE 5 – VIVRE ENSEMBLE - B/ dans la cité

FICHE ACTION 5.4PROMOUVOIR L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE AU SERVICE DU « VIVRE ENSEMBLE »

Pilote : DRAC, RECTORAT d’académie de Rennes, DRAAF Partenaires associés : Collectivités territoriales

►Objectif ciblé L’éducation artistique et culturelle (EAC) peut contribuer de trois manières à relever le défi de la République :> En tant qu’éducation à la culture, elle enseigne la « culture commune » et donne les repères et connaissances indispensables pour se situer avec les autres dans une communauté de destin ;

> En tant qu’éducation à l’art, elle apprend que le rôle et le travail de l’artiste rejoint l’idéal du citoyen autour de l’apprentissage et la mise en acte du jugement libre, du regard critique de la force créatrice que revêt la capacité à interroger les préjugés et les idées reçues ;

> En tant qu’éducation par l’art, elle encourage l’autonomie, le sens de l’initiative par la participation à des expériences artistiques et culturelles collectives et partagées.

►Eléments de diagnostic : En lien avec les défis posés à la société dans son ensemble, se développe un sentiment de dégradation du climat scolaire dans les établissements (élèves ne s’épanouissant pas complètement dans le cadre scolaire, violence scolaire, intolérances, comportements sexistes…). C’est pourquoi l’éducation artistique et culturelle, avec ses objectifs et ses démarches, en cohérence avec le « parcours citoyen », permet de travailler à la fois sur le « commun » et sur ce qui le fonde en République : la libre délibération par la formation du jugement éclairé qui définit le citoyen.

►Action à mettre en œuvre> Renforcer, tout particulièrement dans les territoires prioritaires définis conjointement par les partenaires publics, les projets faisant intervenir des artistes sur des thématiques liées à la vie de la cité au sens large (exemple : projet « ma cité idéale » primé au Prix national de l’audace remis par le Président de la République, ou les projets autour de la thématique « Lieux de vie, lieux d’envies » menés dans les lycées agricoles publics) ;

> Mettre en œuvre une pédagogie de l’action qui implique l’élève, mobilise sa créativité, aiguise son sens critique et construit sa relation aux autres, qui peut déboucher sur une œuvre collective et partagée ;

> Permettre à chaque élève de trouver un espace d’expression de son intelligence sensible dans un projet d’action culturelle.

Exemples de modalités pour favoriser les rencontres avec les artistes et les œuvres et la fréquentation de lieux culturels : résidences d’artistes en milieu scolaire ; jumelage entre établissement scolaire et structure culturelle

► moyens mobilisés : Dans le cadre de l’appel à projets d’EAC partagé chaque année par la DRAC, le Rectorat et les services départementaux, la DRAAF et les collectivités territoriales, privilégier les projets proposés par une structure culturelle et un établissement scolaire agissant particulièrement en faveur du « vivre ensemble » soit par la thématique retenue, soit par l’originalité de la démarche du point de vue des objectifs définis ci-dessus. Impliquer des professeurs conseillers relais en appui au service d’EAC des structures culturelles

►Echéancier : Printemps 2016

►indicateurs d’évaluation> Nombre des projets aidés et nombre d’élèves touchés.

> Dans les établissements scolaires : amélioration de l’ambiance d’établissement (vivre-ensemble), développement de l’estime de soi et du respect de l’autre.

> Augmentation de la « persévérance scolaire » (plus de goût pour l’école, diminution du nombre d’absences et d’élèves « décrocheurs »).

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 46

◄AXE 5 – VIVRE ENSEMBLE - B/ dans la cité

FICHE ACTION 5.5PROMOUVOIR PAR LE SPORT LES VALEURS DE LA REPUBLIQUE « CITOYENS DU SPORT »

Pilote : DRJSCS/DDCS-PPPartenaires associés : Mouvement sportif, Ligues, Comités, Clubs, CNDS, Collectivités, Rectorat, ARS.

►Objectif ciblé Le plan “citoyens du sport” vise à promouvoir par le sport les valeurs de la République, et permettre l’accession à une pratique sportive régulière et encadrée favorisant l’éducation, l’insertion sociale et professionnelle des publics en difficulté sociale.

> Il s’agit de former et outiller les acteurs du sport fédéral à la citoyenneté, lutter contre les comportements contraires aux valeurs du sport (dont la lutte contre toutes les formes de discrimination dans le sport) communiquer pour valoriser et sensibiliser.

> Il s’agit aussi de mieux connaître la pratique sportive des publics, promouvoir une offre de pratiques diversifiées favorisant l’éducation et l’insertion sociale (programme “J’apprends à nager” et « Sport-santé, bien être »), favoriser l’accès à un engagement citoyen ou à un métier (dispositif “SESAME” et service civique), s’appuyer sur les événements sportifs comme levier au service des territoires (opération “Tous prêts” de la FFF).

►Eléments de diagnostic : Les ligues sportives sont des acteurs majeurs du développement de leur discipline, à travers notamment la montée en puissance de leurs plans de développement territoriaux. Elles ont conscience de leur mission sociale et incluent de plus en plus régulièrement cet item dans leur dynamique propre. La formation des jeunes sportifs, des dirigeants et des arbitres reste l’axe prioritaire d’intervention des services, parce qu’elle est un vecteur de développement et de qualité, conjuguée à des mesures de soutien à l’emploi. Cet intervention est renforcée par les plans d’actions et programmes nationaux du MJS mis à disposition par la Direction des Sports du MJS.

►Action à mettre en œuvre> Déclinaison par les ligues régionales du plan “citoyens du sport” des fédérations sportives nationales (conventions d’objectifs, direction des sports et fédérations).

> Pilotage, coordination, promotion et évaluation des déclinaisons du plan “citoyens du sport”.

> Ingénierie du plan “citoyens du sport”.

> Conception des outils.

►moyens mobilisés et principales modalités > Personnels techniques et pédagogiques DRJCS et DDCS-PP

> Partenaires de l’Etat et du mouvement sportif : groupements d’employeurs, Collectivités.

> CNDS

►Echéancier> Création de 5 emplois dans les QPV : Décembre 2015.

> Opération “Tous prêts” : Juin 2016.

> Dispositif “SESAME” : Décembre 2015 à Décembre 2018.

> Validation du plan “citoyens du sport” des 80 ligues : Novembre 2015 à mai 2016.

►indicateurs d’évaluation> Nombre d’emplois créés en 2015

> Nombre de jeunes dans le dispositif “SESAME” et perspectives d’insertion professionnelle

> Bilans quantitatifs et qualitatifs des actions.

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 47

ANNEXEComité interministériel à l’égalité et la citoyenneté du 6 mars 2015

SOiXANTE mESURES POUR FAiRE vivRE LES vALEURS DE LA REPUBLiqUE

vivRE DANS LA RéPUBLiqUE

Lieux et symboles de la République

1. L’école- Le parcours citoyen de l’école élémentaire à la terminale

2. L’engagement citoyen- Un droit universel au service civique- La réserve citoyenne

3. Les rites républicains- Soutenir et encourager l’organisation de cérémonies d’accueil dans la nationalité et la citoyenneté

La laïcité, cœur battant de la République- Mettre la laïcité et la transmission des valeurs républicaines au cœur de la mobilisation de l’école- Réaffirmer la laïcité comme une valeur fondamentale de la fonction publique- Créer un réseau régional de référents de la laïcité- Faire connaître la laïcité dans le monde de l’entreprise

La langue de la République est le français

1. À l’école d’abord- Renforcer l’apprentissage en maternelle et à l’école primaire- Mieux accompagner la scolarité des enfants nouvellement arrivés en France- Valoriser la langue française comme composante de notre culture commune- Renégocier les accords portant sur les enseignements de langue et culture d’origine ELCO

2. À destination des immigrés primo-arrivants et des candidats à la naturalisation- Renforcer les dispositifs de maîtrise de la langue française destinés aux immigrés adultes primo-arrivants - Renforcer la formation linguistique des candidats à la naturalisation

3. À destination de tous les adultes, français ou immigrés? installés en France depuis longue date- Lancer une mission de préfiguration d’une agence de la langue française en France

La culture et le sport au service de la citoyenneté- Mobiliser les établissements culturels et audiovisuels

pour aller à la rencontre des publics les plus éloignés de la culture- Soutenir les médias de proximité- Programme “citoyens du sport”

Les associations au cœur du vivre ensemble- Une éducation populaire renouvelée pour des citoyens engagés

LA RéPUBLiqUE POUR TOUS

Poursuivre la lutte contre les inégalités entre femmes et hommes- Lutter contre les stéréotypes sexistes- Rendre réelle la parité dans les instances décisionnaires- Mieux partager l’espace public- Lutter contre les impayés de pensions alimentaires- Développer les crèches à vocation d’insertion professionnelle pour faciliter l’emploi des femmes dans les quartiers

Combattre les discriminations, toutes les discriminations- Mieux lutter contre les discriminations à l’embauche et dans l’emploi- Vérifier le caractère démocratique des voies d’accès à la fonction publique- Développer de nouvelles voies d’accès à la fonction publique pour accroître la mixité sociale des recrutements- généraliser la participation de personnes n’appartenant pas à la fonction publique aux jurys de recrutement sur concours

La République numérique prend ses quartiers- Mettre en place une “grande école du numérique” pour favoriser l’insertion professionnelle dans des métiers en demande- Favoriser la création d’activités économiques numériques dans les territoires- Accompagner les usages du numérique au cœur des territoires

- Impliquer les habitants dans la vie de leur quartier grâce aux nouvelles technologies- gagner la bataille des idées sur internet

PLAN D’ACTIONS REGIONAL EN BRETAGNE POUR L’ÉGALITÉ ET LA CITOYENNETÉ Oct 2015 48

LA RéPUBLiqUE AU qUOTiDiEN

Habiter- Mieux répartir le parc social sur les territoires- Revoir la politique des loyers dans le parc social pour diversifier l’occupation des immeubles- Moderniser et piloter à la bonne échelle la politique d’attribution- Accélérer la mise en œuvre du nouveau plan de renouvellement urbain- Accélérer le remembrement du patrimoine des organismes HLM trop nombreux sur certains territoires- Mieux articuler renouvellement urbain et développement économique

vivre en sécurité dans l’espace public- Prolonger le dispositif des ZSP- Poursuivre le recrutement de nouveaux policiers et gendarmes- généraliser les caméras-piétons sur les équipes de patrouille- Développer la mise en œuvre des mesures de travaux d’intérêt général et de réparation pénale- généraliser dans les zones de sécurité prioritaire un dispositif de suivi renforcé de jeunes en voie d’exclusion, appelé “Pack 2e chance”

étudier1. Renforcer la mixité sociale- Créer des secteurs communs à plusieurs collèges pour favoriser la mixité sociale- Introduire l’objectif de mixité sociale dans la définition des districts de recrutement des élèves pour les lycées- Prévenir le contournement de la carte scolaire en déployant une offre éducative accessible à tous- Conditionner l’accès des enseignants à un grade plus élevé à l’exercice en éducation prioritaire2. Lutter contre les inégalités- Scolariser 50% des enfants de moins de 3 ans dans les réseaux d’éducation renforcé (REP+)- Lutter contre le décrochage- Étendre le programme de réussite éducative (PRE)- Mieux accompagner l’accès vers l’enseignement supérieur

Travailler- Créer une agence de développement économique des territoires- S’assurer de l’accès effectif des résidents des QPV aux principaux dispositifs de la politique de l’emploi- Créer un contrat “Starter” dans le secteur marchand à destination des jeunes décrocheurs- Développer le recours au parrainage pour les jeunes

(une plate-forme nationale du parrainage)- Développer les dispositifs de 2e chance pour accompagner les jeunes décrocheurs- Favoriser une première expérience à l’international pour les jeunes des quartiers populaires

Se soigner- Assurer un suivi social et de santé renforcé dans les quartiers prioritaires- Assurer un suivi social et de santé renforcé pour les élèves scolarisés en REP