Pierrefonds, le village et le château pendant la première...

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0 Pierrefonds, le village et le château pendant la première guerre mondiale

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Pierrefonds, le village et le château

pendant la première guerre mondiale

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Sommaire

Chronologie succincte …………………………………………………………… p. 2

La ligne de front en Picardie ……………………………………………………. p. 3

L’occupation de Pierrefonds par les Allemands (31 août - 12 sept. 1914) …….. p. 4

La stabilisation du front ………………………………………………………… p. 5

Pierrefonds centre stratégique d’appui militaire ………………………………. p. 6

Document : Extrait du journal d’Albert Ewald (1915) …………………………. p. 7

La vie quotidienne des soldats cantonnés au château ………………………… p. 8

Les graffitis du château de Pierrefonds ………………………………………… p. 10

L’arrivée des troupes américaines ……………………………………………… p. 14

Les bombardements de 1918 ……………………………………………………. p. 15

Document : Extraits du journal du chanoine Payen (1918) …………………… p. 16

Les monuments commémoratifs de Pierrefonds ……………………………… p. 17

Annexe : destin, traces et histoire d’un monument historique en guerre …… p . 18

Monter un projet pédagogique avec le château de Pierrefonds ……………… p. 19

Bibliographie et sitographie sélectives ………………………………………… p. 20

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Chronologie succincte

Situation militaire

Conséquences pour le village de

Pierrefonds

2 août 1914 : mobilisation générale 6 – 12 septembre 1914 : bataille de la Marne, recul des troupes allemandes 1915-1917 : guerre de position (guerre des tranchées) Mars 1917 : repli des Allemands sur la ligne Hindenburg Printemps 1918 : offensive allemande et bombardements. 11 novembre 1918 : signature de l’armistice à Rethondes, en forêt de Compiègne

Août 1914 : le château ferme au public. 31 août – 12 septembre 1914 : Pierrefonds est occupé par les Allemands. 12 septembre 1914 : Pierrefonds redevient français à la suite du recul des troupes allemandes au-delà de l’Aisne. Pendant la guerre de position, Pierrefonds, à l’arrière du front, accueille des blessés et des soldats en cantonnement. Le château est en partie habité par des troupes. Le village retrouve une vie normale. Pierrefonds est bombardé plusieurs fois entre juin et octobre 1918. Les habitants fuient le village. Le 11 juin 1918, les civils ont l’ordre d’évacuer la ville qui redevient un lieu de cantonnement des soldats alliés. Pendant les bombardements, la toiture de la chapelle du château est détruite. L’église du village est lourdement touchée.

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La ligne de front en Picardie

http://ruralia.revues.org/216

Pierrefonds est occupé peu de temps par les armées allemandes, qui reculent après leur

défaite sur la Marne (première bataille de la Marne sous le commandement du

général Joffre, 5-12 septembre 1914). Le 10 septembre, les troupes allemandes battent

en retraite en direction de l’Aisne et passent par le village de Pierrefonds. Elles traversent

la rivière et le front se stabilise à partir du 20 septembre. C’est le début de la guerre de

tranchées.

Pierrefonds

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L’occupation de Pierrefonds par les Allemands dura peu de temps (31/08 - 12/09/1914).

Soldats allemands en marche aux environs de Pierrefonds

On reconnaît au fond la silhouette du château de Pierrefonds, tandis qu’au premier

plan se déplace un groupe de soldats allemands, reconnaissables à leur casque à

pointe.

Les Allemands, redoutés après les exactions commises en Belgique en août 1914,

font l’objet de nombreuses caricatures. Ils sont souvent tournés en ridicule sous les

traits de cochons coiffés d’un casque à pointe (cf. image ci-contre).

On distingue sur ces photos les longues lances caractéristiques de l’équipement des éclaireurs

allemands (uhlans) qui terrorisaient les populations.

Ci-contre, un graffiti laissé par un soldat au château de

Pierrefonds représentant une tête de cochon.

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Après la bataille de la Marne et le recul au-delà de l’Aisne des Allemands, le front se

stabilise.

La guerre des tranchées commence. Elle dure 30 mois, durant lesquels les soldats (les « poilus »,

comme on les appelle), vivent et combattent dans des conditions souvent atroces (cf. document ci-

dessous, extrait d’une lettre de poilu sur le chemin des Dames en 1917).

Soldats français creusant des tranchées Soldats allemands dans les premières tranchées en 1914

Quand nous sommes arrivés ici, la plaine était magnifique. Aujourd'hui, les rives de l'Aisne ressemblent au pays de

la mort. La terre est bouleversée, brûlée. Le paysage n'est plus que champ de ruines. Nous sommes dans les

tranchées de première ligne. En plus des balles, des bombes, des barbelés, c'est la guerre des mines avec la

perspective de sauter à tout moment. Nous sommes sales, nos frusques sont en lambeaux. Nous pataugeons dans la

boue, une boue de glaise, épaisse, collante dont il est impossible de se débarrasser. Les tranchées s'écroulent sous les

obus et mettent à jour des corps, des ossements et des crânes, l'odeur est pestilentielle.

Tout manque : l'eau, les latrines, la soupe. Nous sommes mal ravitaillés, la galetouse est bien vide ! Un seul repas de

nuit et qui arrive froid à cause de la longueur des boyaux à parcourir. Nous n'avons même plus de sèches pour nous

réconforter parfois encore un peu de jus et une rasade de casse-pattes pour nous réchauffer.

Nous partons au combat l'épingle à chapeau au fusil. Il est difficile de se mouvoir, coiffés d'un casque en tôle d'acier

lourd et incommode mais qui protège des ricochets et encombrés de tout l'attirail contre les gaz asphyxiants. Nous

avons participé à des offensives à outrance qui ont toutes échoué sur des montagnes de cadavres. Ces incessants

combats nous ont laissé exténués et désespérés. Les malheureux estropiés que le monde va regarder d'un air

dédaigneux à leur retour, auront-ils seulement droit à la petite croix de guerre pour les dédommager d'un bras, d'une

jambe en moins ? Cette guerre nous apparaît à tous comme une infâme et inutile boucherie. Le 16 avril, le général

Nivelle a lancé une nouvelle attaque au Chemin des Dames. Extrait d’une lettre d’un poilu à sa femme, 30 mai 1917

Sur ce dessin est symbolisée la victoire du

général Joffre, héros de la bataille de la Marne,

sur les troupes de l’empereur Guillaume II.

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À l’arrière mais proche du front, dont il n’est éloigné que d’une quinzaine de kilomètres, le village

de Pierrefonds devient alors un centre d’appui militaire stratégique. Il accueille des soldats

en cantonnement, des hôpitaux et ambulances. Le château accueille ainsi jusqu’à 1500 soldats

en même temps, tandis que le prieuré, les thermes, la gare ou les écoles du village voient affluer les

blessés (voir document ci-après : extrait du Journal d’Albert Ewald, ambulancier dans le

département pendant la Grande Guerre).

Soldats devant l’entrée du château (1916)

Soldats dans la cour du château (1916)

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Extrait du journal d’Albert Ewald, ambulancier (année 1915)

Né en 1880, Albert Ewald a sillonné comme ambulancier le département de l’Oise pendant la Grande

Guerre. Dans son journal, il livre, avec spontanéité et de nombreux détails, des informations précieuses sur

la vie quotidienne à l’arrière du front. Dans ces extraits sont décrits les conditions de vie des soldats au

château et dans le village, leur désœuvrement et les débordements qu’il provoque parfois.

26 juin – Départ de Crépy. Nous allons à Pierrefonds. Tout est plein de troupes. On nous

installe dans un orphelinat tenu par une vieille demoiselle qui, à ses frais, héberge soixante

enfants, presque tous des filles, très bien tenus et très bien élevés. Elle nous donne une

chambre de pensionnaire trois petits lits et trois petites cuvettes rangées l’une à côté de l’autre

sur une grande table.

27 juin – Football derrière le château.

La journée se termine mal. Pour leur dimanche tous les hommes de l’atelier se sont grisés. Le

lieutenant leur ayant fait une observation bien méritée, l’un lui dit que cela ne se terminera pas

comme cela et le menace, l’autre dit que c’est honteux de faire coucher les hommes dans la m.

Tous deux ont attrapé de la prison, les autres des corvées, mais toute la section en pâtira. Les

mauvaises notes suivent dans l’armée et la section est mal cotée et pourtant la section a très bon

esprit en général et est pleine de bonne volonté. Cela passera.

29 juin – Visité le château de Pierrefonds de Viollet-le-Duc, cher aux archéologues !!

Visité n’est pas le mot, promenade dans les salles qui ont servi de casernement au 148ème

d’infanterie. De la paille partout, une saleté, des mouches et un gaspillage !! des cartouchières

toutes neuves, des capotes, des pantalons tout neufs, des chemises sales mais neuves et

simplement pas lavées, les serviettes, des montagnes de chaussures et de jambières. Quel gâchis

et quel régiment mal tenu. Tout le parc n’est qu’une pourriture, des vieilles boîtes de conserves

des boules de pain pourries, des morceaux de viande en putréfaction et des « sentinelles »

garnies de papier partout où l’on peut poser son pied. Il faut vraiment un manque de dignité

complet pour laisser un local dans cet état.

4 juillet – Dimanche - chaleur orageuse. Les mouches vous assaillent et elles sont légions.

Nous allons faire une partie de ballon.

On est très inoccupé et je me suis mis comme les autres à faire des bagues en aluminium.

[…]

13 juillet – Hier dans la journée visite au château de Pierrefonds tout plein de troupes. Le S16 y

cantonne et l’effet est des plus curieux de voir tous ces poilus ayant passé dix mois dans les

tranchées se promener bouche bée dans la cour moyenâgeuse.

Toute une compagnie de tirailleurs s’y trouve aussi cantonnée. Je réussis un bon cliché de l’une

d’elle.

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La vie quotidienne des soldats en cantonnement est loin d’être facile. Le souvenir et la

perspective des combats, les blessures, la promiscuité, le manque d’hygiène, le désœuvrement,

l’absence des proches sont autant d’épreuves quotidiennes. Aussi les soldats cherchent-ils à se

distraire, aussitôt libérés des différents exercices, corvées et parades qu’on leur impose.

La vie à l’arrière du front fait ainsi une place importante aux loisirs sportifs et artistiques. Des

parties de football, de baseball, des séances de gymnastiques et des jeux sportifs sont organisés.

Chez l’habitant et dans les cafés, les poilus se restaurent, boivent et écrivent des lettres et cartes

postales. Ils se distraient également en montant des représentations théâtrales, en participant à des

concerts et autres spectacles. Se développent encore un artisanat et un art de guerre dont les

nombreux objets sculptés mais aussi les graffitis laissés dans de nombreux lieux et monuments

picards témoignent.

Ci-dessus, on voit des soldats occupés à des exercices de gymnastique, d’autres à leur

correspondance. Des concerts, représentations théâtrales ou séances de projection

cinématographique ont également été saisis dans des photographies d’époque.

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Les soldats cantonnés au château de Pierrefonds occupent différents espaces. Les soldats y

vivent en attente d’être envoyés au front, en repos, en permission. Entre 1914 et 1917, plus de 50

régiments se croisent ; un millier d’hommes en moyenne s’y côtoient chaque jour.

L’aile des cuisines est réquisitionnée.

Des campements de

fortune sont organisés

dans la cour d’honneur

et dans le parc.

Donjon

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Pendant leur cantonnement, les soldats laissent sur les murs du château de Pierrefonds de très

nombreux graffitis qui témoignent de leur passage et de leur vie quotidienne pendant la guerre.

Certains laissent le nom de leur régiment :

* Les zouaves étaient des unités d’infanterie légère

appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de

l’armée de terre française.

le 4ème régiment de zouaves*

de la 28ème division d’infanterie.

Ci-contre, un loup casqué représentant le

167e régiment d’infanterie. Cantonnés en

juillet 1918 au château de Pierrefonds, les

soldats de ce régiment avaient été

surnommés par les Allemands « les Loups du

Bois-le-Prêtre » en raison de leur

combattivité.

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D’autres un portrait :

En observant attentivement le képi de ce soldat, on peut dater ce portrait de l’automne 1915 (retour

de la bataille de Quennevières) ; à la mobilisation, les soldats portent des pantalons et des képis

rouge garance qui en font des cibles bien visibles par l’ennemi. Dans l’urgence, on leur distribue à

l’automne des couvre-képis et des couvre-pantalons de couleur bleue.

Ci-dessus, deux autres portraits. Le premier porte un nom, le second est anonyme.

couvre-képi bleu

L’uniforme du poilu

à l’automne 1914

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D’autres laissent une simple inscription, trace de leur passage, avec un nom ou une phrase.

Les loisirs des soldats sont également évoqués sur les murs du château.

Si la plupart des graffitis du château se

trouvent dans des espaces fermés au

public, certains sont toutefois visibles

dans le parcours de visite. Celui-ci se

trouve dans l’aile dite des cuisines ou

des invités, au premier étage. Dans le

même espace, on peut en distinguer de

nombreux sur les parois, gravés ou

marqués au fusain.

entrée depuis l’extérieur

Perron donnant l’accès à l’aile des invités

L’aile des invités vue depuis la cour, avec son perron d’entrée.

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Enfin, il semble que le décor dans lequel ils évoluaient a inspiré certains soldats qui ont laissé sur les

murs des représentations de châteaux forts, de rois, de chevaliers, de chimères ou de princesses…

Sculpture issue du bestiaire du toit Graffiti animalier

Graffiti dans une tour Statue de Charlemagne

restaurée par Viollet-le-Duc

Ci-contre et

ci-dessous,

graffitis d’un

roi et d’une

princesse

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À la suite de l’entrée en guerre des États-Unis le 6 avril 1917, les premières troupes

américaines débarquent en France. L’American Expeditionary Force (AEF) est

placée sous la direction du général Pershing.

Les soldats américains s’illustrent dans

plusieurs batailles importantes sur le sol

picard : la seconde bataille de la Marne

(printemps 1918) ou la bataille de

Château-Thierry (été 1918). Trois

cimetières américains de la Grande Guerre

sont situés en Picardie : à Bois Belleau, Fère-

en-Tardennois et à Bony dans l’Aisne.

La présence des soldats américains de

passage à Pierrefonds est attestée par des

graffitis et documents d’époque, comme ce

billet de cantonnement d’août 1918.

On reconnaît sur ces

documents l’équipement des

soldats américains, la forme

caractéristique du casque et

les guêtres.

On estime à plus de 2 millions le

nombre des soldats américains

présents en France à la fin de la

Grande Guerre ; environ 125 000

ont été tués.

Graffiti laissé par un soldat américain sur un

chemin de ronde extérieur du château.

Ce soldat originaire du Michigan appartenait au

107ème bataillon du génie (107th Engineers)

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Les bombardements de 1918 sont un traumatisme pour le village. L’église est lourdement

touchée, comme la toiture de la chapelle du château et plusieurs maisons. Des habitants se

réfugient dans les caves du château, « véritables casemates, réfractaires aux bombes » selon les

mots du chanoine Payen qui a vécu l’épisode (cf. document ci-après, extrait du journal de

guerre du chanoine Payen). La mort à l’occasion d’un bombardement de l’infirmière

Elisabeth Galaguier est commémorée dans un monument inauguré en 1955 dédié aux

infirmières tuées pendant la Grande Guerre, situé dans le parc de l’ancien hôtel des Bains.

Ci-contre, vue de la toiture de la chapelle après le

bombardement. Ci-dessus, la population réfugiée dans

les caves du château pendant les bombardements.

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Extraits du journal de guerre du chanoine Payen

L'Âme du poilu.

Journal de route d'un aumônier militaire du 7e corps pendant la Grande Guerre

Maison après les bombardements de 1918 à Pierrefonds

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La mémoire de la Grande Guerre s’incarne dans deux monuments du village. Le premier,

dédié « aux enfants de Pierrefonds morts pour la patrie », est inauguré en 1920. Toutefois, on se

préoccupe de commémorer les morts de la guerre alors que le conflit n’est pas encore achevé : en

juillet 1917, une cérémonie avait ainsi été organisée dans la salle des Gardes du château pour réunir

des fonds dédiés à l’érection d’un monument aux morts.

Le second est inauguré en 1955. Il commémore le sacrifice des infirmières (« Gloire aux infirmières

militaires de France »), et perpétue en particulier le souvenir de l’une d’entre elles morte en service

pendant les bombardements de 1918 : Elisabeth Jalaguier.

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Annexe

Destin, traces et mémoires

d’un monument historique pendant la guerre

Classé monument historique en 1848, le château de Pierrefonds est ouvert au public en 1867. Il

abrite alors la collection d’armures de Napoléon III qui, avec l’architecte responsable de la

restauration du château Viollet-le-Duc a insufflé au lieu une vocation de musée au service de

l’histoire de l’architecture française et de l’art de la guerre.

Les armures sont déposées au Louvre au moment de la guerre de 1870 par mesure de précaution.

Le château n’obtiendra jamais leur restitution. Elles sont aujourd’hui aux Invalides. Le château-

musée de Pierrefonds, désormais vide, continue toutefois à attirer les visiteurs.

En 1908, sa gestion est confiée au Service des monuments historiques. Avec ses thermes et son

chemin de fer, Pierrefonds est une destination touristique importante.

Lorsqu’éclate la première guerre mondiale, le château est fermé dès le mois d’août 1914. Le

cantonnement des soldats commence à l’automne.

Malgré le passage de milliers de soldats dans le monument, peu de dégradations sont observées

par les témoins de l’époque. Les Allemands « se sont bornés à défoncer deux portes extérieures ».

Seul le parc semble souffrir de la coupe des arbres « pour la cuisson des aliments » (rapport au

ministre de l’Instruction publique daté du 23 janvier 1915). La malpropreté du château est

soulignée par d’autres documents (voir l’extrait du journal d’Albert Ewald en p. 7 de ce dossier).

Exceptionnellement, le château est ouvert à des visiteurs sur la demande de l’état-major. Le 26 mai

1917, il est officiellement rouvert au public. Le 5 août de la même année, un concert

commémoratif est organisé dans la salle des gardes à la demande du maire de la commune, dont le

produit est destiné à l’érection d’un monument aux morts.

En août 1918, le château et le village sont bombardés.

En 1919-1920, les travaux de remise en état des parties touchées par les bombes (chapelle,

notamment) s’élèveront à 300 000 francs.

Aujourd’hui, certains impacts d’obus sont encore visibles. Des documents et objets ont été

retrouvés dans le château et dans les archives privées et étatiques, témoignant avec les graffitis de

la vie quotidienne des soldats passés au château pendant la Grande Guerre.

En 2008, une exposition a rassemblé des documents relatifs à la vie du village et du château

pendant la première guerre mondiale (voir bibliographie).

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Monter un projet pédagogique avec le château de Pierrefonds

autour de la Grande Guerre

Enseignants des collèges :

* Des visites guidées du château « du Moyen Âge à la Grande Guerre » sont proposées

tout au long des commémorations de 14-18.

* Nous contacter pour monter un CDDC.

Plusieurs thèmes sont envisageables : la figure du soldat à différentes époques dans la littérature et

les représentations figurées (du chevalier au poilu), Pierrefonds, un village dans la guerre, les

graffitis de la Grande Guerre (possibilité de travailler sur le Musée de la mémoire des murs Serge

Ramond et d’autres sites et carrières en Picardie présentant des graffitis de soldats)… D’autres

thèmes encore, à voir en fonction des projets pédagogiques.

* Le service éducatif du château organise en 2014-2015 un concours BD sur la Grande

Guerre, ouvert à tous les collèges de l’académie. Les productions seront à envoyer en avril 2015.

Pour plus d’informations sur le concours, les lots, le calendrier, des ressources pédagogiques et le

règlement, prendre contact avec nous ou rendez-vous sur le site du service éducatif dès le mois de

mai 2014.

Enseignants des lycées :

* Des visites guidées du château « du Moyen Âge à la Grande Guerre » sont proposées

tout au long des commémorations de 14-18.

* Options artistiques (histoire des arts, cinéma, arts plastique) : pour monter un projet

autour de l’art des soldats pendant la guerre (graffitis, artisanat …), nous contacter. Possibilité

dans le cadre d’un projet spécifique de visiter en petits effectifs certains espaces fermés au public

présentant des graffitis, de les photographier et/ou filmer sur autorisation.

* Projets spécifiques / autres : nous contacter.

CONTACTS – SERVICE EDUCATIF

Caroline Calpéna, chargée d’actions éducatives - Châteaux de Pierrefonds et Coucy

Tél: 03 44 42 72 73

Fax: 03 44 42 36 59

[email protected]

Sophie Dutheillet, professeur relais – Château de Pierrefonds

Tél : 06 80 62 68 44

[email protected] / [email protected]

Séverine Cognasson, chargée des réservations – Châteaux de Pierrefonds et Coucy

Tél : 03 44 42 72 72

[email protected]

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Bibliographie sélective – La Grande Guerre dans l’Oise

Ce dossier a été réalisé en grande partie à partir du catalogue de l’exposition « Pierrefonds pendant la

Grande Guerre : Le quotidien du soldat en 1914-1918 », Centre des monuments nationaux, Château

de Pierrefonds, éditions du Patrimoine, 2008

Jean-Yves Bonnard, Josette Galiègue, Vincent Blanchard et al., « L'art au cœur de la Grande guerre »,

catalogue d’exposition, Beauvais, Musée départemental de l'Oise, 18 mars-8 juin 2009, Milano : Silvana

ed. ; Beauvais : Musée départemental de l'Oise, 2009

Chanoine Payen, L'Âme du poilu. Journal de route d'un aumônier militaire du 7e corps, pendant la Grande-Guerre.

1914-1918, Besançon : impr. de Jacques et Demontrond, 1924

Roland André, La Grande guerre dans l'Oise, Saint-Cyr-sur-Loire : A. Sutton, 2002

Jean-Yves Bonnard (dir.) 1914-1918, L'Oise au coeur de la Grande guerre, Beauvais : Archives

départementales de l'Oise : Conseil général de l'Oise, 2008

Jean-Yves Bonnard et Bruno Ricard (dir.), 1914-1918, l'Oise dans la Grande guerre : actes du colloque. Noyon,

24-25 octobre 2008, Beauvais : Archives départementales de l'Oise : Conseil général de l'Oise, 2011

Certains documents et la plupart des photographies sont issus des archives de l’Association Soissonnais

14-18 et des archives réunies par l’historien Michel Boittiaux, que nous remercions vivement pour son

aide précieuse.

Quelques musées et lieux de mémoire dans l’Oise

- Musée Territoire 14-18

- Clairière et musée de l’Armistice (route de Soissons)

- Musée de la mémoire des murs Serge Ramond (Verneuil-en-Halatte)

- Musée de la Figurine Historique de Compiègne

- Carrières de Montigny (Machemont)

- Parcours guidé « Grande Guerre » à Tracy-le-Mont (réservation auprès de l’office de tourisme de Compiègne)

Sitographie

Site de la mission du Centenaire : http://centenaire.org/fr

Oise 1914-1918 - Mémoire et histoire (CRDP) :

http://crdp.ac-amiens.fr/cddpoise/oise14_18/index.php3