Pierre Maudet met la charrue avant les boeufs pour accélérer la privatisation de la sécurité

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Communiqué de presse du PS genevois Genève, le 3 février 2015 Accord Servette Football Club-Police Le Conseiller d’Etat Pierre Maudet met la charrue avant les bœufs pour accélérer la privatisation de la sécurité En annonçant hier la conclusion d’un accord entre le Département de la Sécurité et les clubs sportifs SFC et GSHC, M. Maudet force la main au Grand Conseil qui doit se prononcer prochainement sur un projet de loi relatif à la facturation des frais de sécurité lors de manifestations. Le Parti Socialiste s’oppose à la privatisation des tâches sécuritaires et dénonce un dangereux précédent. En signant un accord concernant la prise en charge partielle des frais de sécurité avec le Genève- Servette Hockey-Club et le Servette Football Club, le Conseiller d’Etat Pierre Maudet court-circuite les travaux du parlement genevois. Le projet de loi voulu par le magistrat concernant la facturation des frais de sécurité lors de manifestations 1 vient en effet tout juste d’être traité en commission et passera en plénière dans les prochains mois. Il est contesté par deux rapports de minorité, l’un rédigé par le député socialiste Alberto Velasco, l’autre par le député Patrick Lussi. Pour le Parti Socialiste genevois, il s’agit d’un déni démocratique et d’une tentative de passer en force devant le Grand Conseil. Le projet de loi prévoit d'encourager les organisateurs de manifestations à faire appel à des agences de sécurité privée pour mettre en œuvre des mesures de sécurité. Elle vise d’autre part à définir le cadre et les critères relatifs à la facturation des frais de sécurité assurée par l’Etat. Les organisateurs soumis à la facturation pourraient être partiellement ou totalement exonérés de payer les coûts de l'engagement de moyens policiers spécifiques et extraordinaires en fonction de leurs efforts pour assurer la sécurité. Au final, c’est le recours au service public, devenu un prestataire de service, qui sera mis en regard du coût d’agences de sécurité privée, forcément moins onéreuses compte tenu des conditions des conditions de travail bien moins avantageuses qui y règnent. Si le Parti Socialiste admet que les frais liés à l’organisation d’un évènement exceptionnel, y compris des mesures de prévention, doivent être assumés par l’organisateur, il n’en va pas de même des tâches strictement sécuritaires qui doivent toujours être effectuées par la police. Le Parti Socialiste dénonce une nouvelle étape dans la volonté du Conseiller d’Etat de privatiser les tâches de sécurité, alors que le nombre de tâches externalisées dans ce domaine a explosé ces dernières années. D’autre part, si le projet de loi prévoit à ce stade d’exonérer de prise en charge des frais de sécurité les organisateurs de manifestations politiques ou à caractère international, la Parti Socialiste estime que l’ancrage dans la loi du principe de prise en charge des frais de sécurité constitue un dangereux précédent. La Parti Socialiste s’oppose à toute privatisation des tâches régaliennes liées à la sécurité dont l’Etat doit conserver le monopole. Pour plus d’informations : Carole-Anne Kast, présidente (079 310 48 90) Lydia Schneider Hausser, cheffe de groupe socialiste (079 382 82 89) Alberto Velasco, député socialiste (079 373 82 29) 1 disponible sous http://ge.ch/grandconseil/data/texte/PL11263A.pdf

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3 février 2015 Communiqué de presse du PSG www.ps-ge.ch

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Communiqué de presse du PS genevois

Genève, le 3 février 2015

Accord Servette Football Club-Police Le Conseiller d’Etat Pierre Maudet met la charrue avant les bœufs pour accélérer la privatisation de la sécurité En annonçant hier la conclusion d’un accord entre le Département de la Sécurité et les clubs sportifs SFC et GSHC, M. Maudet force la main au Grand Conseil qui doit se prononcer prochainement sur un projet de loi relatif à la facturation des frais de sécurité lors de manifestations. Le Parti Socialiste s’oppose à la privatisation des tâches sécuritaires et dénonce un dangereux précédent. En signant un accord concernant la prise en charge partielle des frais de sécurité avec le Genève-Servette Hockey-Club et le Servette Football Club, le Conseiller d’Etat Pierre Maudet court-circuite les travaux du parlement genevois. Le projet de loi voulu par le magistrat concernant la facturation des frais de sécurité lors de manifestations1 vient en effet tout juste d’être traité en commission et passera en plénière dans les prochains mois. Il est contesté par deux rapports de minorité, l’un rédigé par le député socialiste Alberto Velasco, l’autre par le député Patrick Lussi. Pour le Parti Socialiste genevois, il s’agit d’un déni démocratique et d’une tentative de passer en force devant le Grand Conseil. Le projet de loi prévoit d'encourager les organisateurs de manifestations à faire appel à des agences de sécurité privée pour mettre en œuvre des mesures de sécurité. Elle vise d’autre part à définir le cadre et les critères relatifs à la facturation des frais de sécurité assurée par l’Etat. Les organisateurs soumis à la facturation pourraient être partiellement ou totalement exonérés de payer les coûts de l'engagement de moyens policiers spécifiques et extraordinaires en fonction de leurs efforts pour assurer la sécurité. Au final, c’est le recours au service public, devenu un prestataire de service, qui sera mis en regard du coût d’agences de sécurité privée, forcément moins onéreuses compte tenu des conditions des conditions de travail bien moins avantageuses qui y règnent. Si le Parti Socialiste admet que les frais liés à l’organisation d’un évènement exceptionnel, y compris des mesures de prévention, doivent être assumés par l’organisateur, il n’en va pas de même des tâches strictement sécuritaires qui doivent toujours être effectuées par la police. Le Parti Socialiste dénonce une nouvelle étape dans la volonté du Conseiller d’Etat de privatiser les tâches de sécurité, alors que le nombre de tâches externalisées dans ce domaine a explosé ces dernières années. D’autre part, si le projet de loi prévoit à ce stade d’exonérer de prise en charge des frais de sécurité les organisateurs de manifestations politiques ou à caractère international, la Parti Socialiste estime que l’ancrage dans la loi du principe de prise en charge des frais de sécurité constitue un dangereux précédent. La Parti Socialiste s’oppose à toute privatisation des tâches régaliennes liées à la sécurité dont l’Etat doit conserver le monopole. Pour plus d’informations :

• Carole-Anne Kast, présidente (079 310 48 90) • Lydia Schneider Hausser, cheffe de groupe socialiste (079 382 82 89) • Alberto Velasco, député socialiste (079 373 82 29)  

                                                                                                                         1  disponible  sous  http://ge.ch/grandconseil/data/texte/PL11263A.pdf