PIERRE ET LE LOUP - st-malo.com · de Manuel de Falla et “Invocacion y Danza”, hommage à M. de...

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Réponse appropriée de “Classique au large ” à l’affluence grandissante de son public, laquatrième édition du festival de musique classique malouin va s’étendre cette année sur cinqjours. À travers une vingtaine de concerts, le festival balaiera un large éventail d’œuvres,de genres et de formes artistiques, évoquant les relations que la musique tisse avec d’autresdomaines, tels que le théâtre, la littérature, les voyages… ce qui ne manquera pas de rappelerd’autres événements emblématiques que notre ville a su initier et faire vivre. Une placeparticulière sera réservée aux œuvres écrites pour les enfants dont une des plus célèbresqui débutera ces cinq journées de musique. Les quatre orchestres symphoniques, dessolistes de renom international, les œuvres majeures du répertoire… ne nous font pas

oublier la mission de “Classique au large ” d’offrir aux nombreux jeunesartistes la possibilité de se produire devant un public et de commencer leurcarrière professionnelle dans un environnement prestigieux.

Tous les ans nous essayons de satisfaire tous les goûts et toutes les envies de notre public, ceux de l’impétueux amoureuxdes fortes émotions symphoniques, comme ceux du minutieux explorateur cherchant le mystérieux fil rouge qui relie tel artisteà tel autre, tels concerts ou telles œuvres entre eux… Cette quatrième édition de “Classique au large” permet à chacun d’en faire “son” festival.Pour les premiers, les Neuvièmes Symphonies de Beethoven et de Schubert, la Deuxième deRachmaninov, la “Prague” de Mozart, les concertos de Dvorak et de Mozart… devraient fairemonter l’adrénaline musicale de chacun. Pour les seconds, les liens mystérieux qui lientles “Scènes d’enfance” de Schumann et “Album pour enfants” de Tchaïkovsky, l’imagerie quianime Moussorgski dans ses “Tableaux d’une exposition” et celle qui habite Debussy dans ses“Préludes” … et bien d’autres, devraient pouvoir satisfaire leur goût d’exploration personnelle. Les uns et les autres pourront rêver, enchantés par les compositeurs et les interprètes que nousavons choisi pour eux avec amour et délectation.

Alexandre Damnianovitchdirecteur artistique du festivalClassique au large

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PIERRE ET LE LOUP

Vincent Spatari, récitant, Orchestre Symphonique de Saint-Malo.Direction : Alexandre Damnianovitch

Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large,vendredi 27 avril à 14h45, Prix des places : 3 €

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Le MaireRené COUANAUDéputé d’Ille-et-Vilaine

Touchant à plusieurs reprises et de différentes manières le mondede l’enfance, l’édition 2012 du festival Classique au largecommence par une des œuvres les plus emblématiques de lapédagogique musicale, le conte musical “Pierre et le loup” deSérguéï Prokofiev. Une version innovante où les musiciens en plusde leurs instruments jouent à redevenir des enfants...

Concert scolaire

Sérguéï Prokofiev :Pierre et le loup

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L’ÂME RUSSE

Pièce maîtresse non seulement de la musique russe mais de toute lalittérature pianistique, “Les tableaux d’une exposition” de Moussorgskisont le couronnement naturel de ce récital. Toute l’imagerie russe y est : lespersonnages des contes populaires, les solennels chants sacrésorthodoxes, le comique des situations de la vie quotidienne, le mystère deslieux légendaires… Écrite comme illustration musicale des dessins et desmaquettes d’un ami architecte, la musique de Moussorgski dépasselargement le propos initial. L’illustration musicale des différents tableaux estprécédée et reliée par une “Promenade” que le compositeur décrit commeson autoportrait musical.

Récital de Brigitte Engerer, piano

Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large, vendredi 27 avril à 17h30, prix des places : 10 € et 5 €

Modeste Moussorgski : Une larme

Anatol Liadov : La Tabatière à musique, op.32

Tchaïkovsky : Album pour enfants, op.391. Prière du matin, 2. Le matin en hiver, 3. Le petit cavalier, 4. Maman, 5. Marche des soldats de bois, 6. La poupée malade, 7. Enterrement de la poupée, 8. Valse, 9. La nouvelle poupée, 10. Mazurka, 11. Chansons russes, 12. Le paysan joue de l’harmonica, 13. Chanson napolitaine, 14. Polka, 15. Chanson italienne, 16. Vieille chanson française, 17. Chansons allemandes, 18. Chanson napolitaine, 19. Le conte de la vieille, 20. La sorcière, 21. Douce rêverie, 22. Le chant de l’alouette,23. L’orgue de Barbarie, 24. À l’église

“Album des enfants” de Tchaïkovsky est écrit comme « une série depetits morceaux tout à fait faciles, avec des titres qui plairaient auxenfants ; comme chez Schumann », explique le compositeur. Tout comme lapièce de Liadov, ce cycle est écrit à l’attention des pianistes en herbe.Certaines pièces sont directement inspirées des “Scènes d’enfance” deSchumann, d’autres s’inspirent de l’inépuisable fond de la musique popu-laire russe, mais aussi celle des autres peuples… et surtout du mondemerveilleux des contes pour enfants, domaine dans lequel les artistes russesexcellent.

Comme beaucoup de morceaux de cette première partie durécital “Âme russe”, cette valse est destinée aux jeunes musiciens.Imitant les sonorités d’une boîte à musique, avec ses staccati, sestrilles et ses ornements, “La Tabatière” est des morceaux debis préférés des pianistes russes.

“Une larme” est le chant du cygne de Moussorgski, à qui il nereste que quelques mois de vie au moment d’écriture de cette page.Le titre de la pièce va de pair avec la pureté de la musique elle-même, basée sur quelques accords simples, d’un dépouillementextrême où tout est retenue.

M. I. Glinka : La Séparation (Nocturne en fa-mineur)

Alexandre Alabiev : Le Rossignol (Romance)

ENTRACTE

Modeste Moussorgski : Les Tableaux d’une exposition Promenade – Gnomus – Promenade – Il vecchio castello – Promenade – Tuileries –Bydlo – Promenade – Ballet des poussins dans leur coque – Samuel Goldenberg etSchmuyle – Promenade – Limoges. Le marché – Catacombae. Sepulchrum romanum –Cum mortuis in lingua mortua – La cabane sur des pattes de poule – La grande portede Kiev

Marquée par son séjour en Russie durant ses études au ConservatoireTchaïkovsky de Moscou, Brigitte Engerer est sans doute le meilleurporte-parole de la musique russe en France. Elle nous propose ici un portrait de la Russie musicale alliant deux de ses faces typiques, la tendre naïveté du monde de l’enfance et la magnificence mystérieusedes contes populaires de l’ancienne Russie.

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L’ÂME ROMANTIQUEConcert de l’Orchestre National de Lorraine Yan Levionnois, violoncelle Direction : Jacques Mercier

Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large, vendredi 27 avril à 20h30, prix des places : 20 € et 10 €

Franz Schubert Symphonie n°9 en ut majeur« La Grande” (D944)1.Andante. Allegro ma non troppo, 2. Andante con moto 3. Scherzo. Allegro Vivace, 4. Finale. Allegro vivace

C’est entre le 8 novembre 1894 et le 9 février 1895 que leConcerto pour violoncelle fut écrit aux États-Unis. Dvorákproduisit durant cette période un nombre considérable departitions, y compris celle de la Symphonie n°9 dite “Dunouveau Monde”. Il semblerait que ce soit principalementl’écoute du Concerto pour violoncelle n°2 de Victor Herbert,lors d’un concert donné par l’Orchestre philharmonique de

Antonín Dvorák Concerto pour violoncelle en si mineur (op.104)Allegro - Adagio ma non troppo - Allegro moderato

ENTRACTE

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TERPSICHORE

Le premier des “Impromptus nocturnes” illustrant lerapport de la musique avec d’autres arts (et suite logique durécital “Âme russe ” et de ses “Tableaux d’une exposition”),“Terpsichore” vénérera la muse de la danse et ses implica-tions dans l’art musical. Le guitariste Yorgos Argyriadis achoisi quelques-unes des très nombreuses pièces, ancienneset modernes, où les pas sillonnent la portée musicale.Jean-Baptiste Loeillet, compositeur belge du XVIIIe siècle,aura la charge de représenter lors de ce récital le richerépertoire baroque. “Allemande” est une danse modérée, à lamesure binaire, commençant toujours par une levée, héritagede ses rapports intimes avec la danse. “Courante” est unedanse rapide d’origine italienne, à la mesure ternaire.“Sarabande” est une danse majestueuse d’origine espa-gnole, qui se danse lentement, dans la mesure ternaire. La“Sonate” de Vivaldi ne porte pas des titres de danse, mais lesrythmes, les mesures et les thèmes de ses quatre mouvementss’inspirent largement de la forme initiale de la suite de danses

J. B. Loeillet : Allemande, Courante et SarabandeAntonio Vivaldi : Sonata RV 46Manuel de Falla : Hommage au tombeau de DebussyJoaquin Rodrigo : Invocacion y danza (Hommage à M. de Falla)Isaac Albeniz : Zambra Granadina ; Asturias ; Granada ; Sevilla

Récital de Yorgos Argyriadis, guitare

Rotonde Jacques Cartier du Palais du GrandLarge, vendredi 27 avril à 22h30, prix desplaces : 5 € et 3 €

New York en mars 1894, qui incita Dvorák à composer le sien. Auparavant, lecompositeur avait quelques doutes au sujet du violoncelle et s’inquiétait, pourreprendre sa formule, de « la sonorité nasale des notes aiguës et des marmottementsdes graves », tout en se préoccupant du problème des équilibres orchestraux. Lapartition imaginative d’Herbert, et surtout les trois trombones qui accompagnentle violoncelle dans le mouvement lent, sont censés avoir persuadé Dvorák qu’ilétait possible de donner à l’orchestre une puissance plus grande que dans sesconcertos antérieurs pour violon et piano, ainsi que dans le Concerto en la majeurpour violoncelle et piano, qu’il rédigea en 1865 à l’âge de vingt-quatre ans mais qu’iln’orchestra ni ne publia jamais. Ce morceau au lyrisme altier chargé d’émotionpasse non seulement pour être l’une des plus belles créations de Dvorák, mais aussil’un des chefs-d’œuvre incontestés du répertoire pour violoncelle. Bien que la partition autographe soit mystérieusement datée de “Mars 1828”, et dela main de Schubert, la “Grande” Symphonie en ut fut écrite entre l’été 1825 etl’automne 1826. Considérée comme une œuvre trop difficile et trop longue pour êtreexécutée en concert, cette symphonie resta “injouée” jusqu’à ce que Mendelssohnla dirige au Gewandhaus de Leipzig, le 21 mars 1839, dans une version abrégée.Franz Schubert signe là, après quatre tentatives inabouties, l’un des monumentsde la musique symphonique du XIXe siècle.

baroques (allemande, courante, sarabande et gigue). Il a fallu attendre longtempspour que la danse populaire retrouve sa place dans la musique savante. Elle yréapparaît grâce à tous les peuples qui ont été longtemps absents de la scènemusicale… dont les compositeurs espagnols. Cherchant à renouer avec la traditionséculaire de “l’hommage”, quelques compositeurs du début du XXe siècle ont ainsiécrit des pièces à la mémoire d’un collègue disparu, mêlant leur propre musique àdes éléments du style du collègue (et souvent ami) défunt. “Hommage à Debussy”de Manuel de Falla et “Invocacion y Danza”, hommage à M. de Falla de Joa-quin Rodrigo portent une forte empreinte du folklore espagnol, ce qui donne unsens particulier dans le cas du compositeur français Claude Debussy, lui-mêmeayant rendu hommage à la musique espagnole dont il s’est inspiré plusieurs fois aucours de sa carrière de compositeur. La présence du folklore est très puissante danstoute la musique espagnole. Comme dans le cas de certains peuples slaves, lapuissance évocatrice du folklore ibérique est telle qu’il est difficile pour un musicien d’yéchapper. “Les quatre danses” d’Isaac Albeniz le prouvent avec éclat. Elles portentles noms des villes ou des régions de leur provenance, mais sont souvent empreintesdes influences des nombreux peuples qui ont sillonné l’Espagne durant des siècles,comme le Zambra qui, bien qu’originaire de la Grenade, est apporté par desnomades Gitans, et trouve une partie de sa paternité dans le Maghreb.

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TEXTE ET PRÉTEXTERécital de Pascal Gallet, piano

Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large,samedi 28 avril à 10h00, prix des places : 5 € et 3 €

Les préludes de Debussy ne portent pas detitre, du moins pas à l’endroit où on les attend.Le titre de chaque prélude se trouve à la fin dumorceau, entouré d’une parenthèse et précédédes trois points de suspension ! Cette coquetterietypiquement debussyste révèle le rapportcompliqué que le compositeur entretient avecle texte, essayant d’éviter le trop explicite, maisemplissant ses partitions d’indications telles que“rythme… caressant”, “ce rythme doit avoir lavaleur sonore d’un fond de paysage triste etglacé”, “dans une brume doucement sonore”…Mais ces titres, même cachés au fond de chaque morceau, sont aussi beauxque la musique qui les accompagne, et forment avec elle un tout inséparable.

Claude Debussy : Préludes, I livre :1. Danseuses de Delphes, 2. Voiles, 3. Le vent dans la plaine4. Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir 5. Les collines d’Anacapri, 6. Des pas sur la neige, 7. Ce qu’a vu le vent d’Ouest, 8. La fille aux cheveux de lin 9. La sérénade interrompue, 10. La cathédrale engloutie 11. La danse de Puck, 12. Minstrels

SOUVENIR DE FLORENCEConcert du Sextuor à cordes op. 62 Sextuor op. 62 Nord-Pas-de-Calais est soutenu par le Conseil régional Nord-Pas-de-Calais, le Conseil général du Pas-de-Calais

Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large, samedi 28 avril à 14h30, prix des places : 5 € et 3 €

Philippe Hersant est un compositeur important de notre époque, reconnu par ses pairs et aussi par le grand public. Comme l’écrit Béatrice Rainaut, « la musique que composePhilippe Hersant est capable d’habiter durablement ses auditeurs. Elle se révèle lors de l’écoute, mais elle habite aussi le souvenir ». « Ma mémoire musicale est, la plupart du temps, le déclencheur de ce qu’on appellel’inspiration. D’où le côté volontiers référentiel de ma musique... Il m’est arrivé de me sentir alourdi par le poids du souvenir de toutes ces musiquesprésentes ou passées… J’ai longtemps tordu le cou à tous ces souvenirs musicaux. J’ai adopté, depuis, l’attitude inverse. Je les accueille désormais avec plaisir, comme des invités non pas encombrants, mais bienveillants. Je reprends totalement à mon compte cette remarque de Fellini dans ses entretiens, qui disait : « Je ne peux travailler qu’au moyen du souvenir, à travers le filtre du souvenir. »

Les citations de Philippe Hersant sont tirées du livre d’entretiens recueillis et annotés par Jean-Marc Bardot : “Philippe HERSANT, le filtre du souvenir” CIG’ART Edition.

Philippe Hersant : cinq mouvements pour un quintette (commande 2010 d’Opus 62)

Wolfgang Amadeus MOZART (1756 - 1791) :Quintette n° 5 en ré majeur K. 593 (1790)Larghetto – Allegro, 2. Adagio, 3. Minuetto. Allegretto 4. Allegro

Piotr Ilyitch TCHAIKOWSKY (1840 - 1893) :“Souvenir de Florence” pour sextuor à cordes,opus 70Allegro con spirito 2. Adagio cantabile e con moto 3. Allegro moderato 4. Allegro vivace

Le Quintette occupe une place toute particulière dans l’œuvrede Mozart. Vaincu en 1790 par la misère et la maladie, miné parla solitude et le découragement, il n’avait, pour la première foisdepuis l’âge de six ans, pratiquement rien écrit, le demi-échec deCosi Fan Tutte l’enfonçant encore dans la dépression. Or, c’estrentré à Vienne en novembre 1790 qu’il opère un redressementfoudroyant et, dans un sursaut vital, qu’il accumule les chefs-d’œuvre dont ce Quintette fait partie. En 1890, Tchaïkowsky se réfugie à Florence pendant quelquesmois pour se consacrer à la “Dame de Pique” sans être dérangé.C’est dans la phase finale de ce travail qu’il esquisse le sextuorpour deux violons, deux altos et deux violoncelles lorsqu’il réside

à nouveau à St-Petersbourg en mai 1890. Des témoignages épistolaires nousrévèlent un Tchaïkowsky se débattant avec « six voix indépendantes et pourtantsemblables » alors qu’il espérait détendre sa veine créatrice en écrivant cetteœuvre de commande. Le compositeur finit par être particulièrement satisfaitde cet opus; il se montre content de lui-même quant il achève la premièreversion de l’œuvre en juillet 1890. La fugue finale le ravit tout spécialement :« C’est épouvantable ce que je suis enthousiasmé par moi-même... » écrit-il.“Souvenir de florence” n’a donc pas été écrit à Florence. Le “Souvenir” estune pièce où l’auteur se remémore le calme des mois florentins, l’époque deliberté où l’inspiration féconde se nourrissait des beautés de la ville mais il necherche pas à illustrer sonorement ce lieu.

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PIANO FOR EVER Récital de Herbert Schuch, piano

Auditorium Chateaubriand du Palais du Grandlarge, samedi 28 avril à 17h30, prix des places : 10€ et 5€

Alexandre Scriabine : Enigme, op. 52, n° 3Arnold Schönberg : Sechs kleine Klavierstücke op. 19W. A. Mozart : Fantaisie en do-mineur, KV 475Franz Liszt : Orage (extrait des “Années de pèlerinage ”)Franz Liszt : Variations sur “Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen ”ENTRACTEFranz Schubert : Sonate en La-Majeur, D 664Franz Schubert :Wanderer-Fantaisie

Hommage respectueux au titre d’un film françaiscontemporain, “Piano for ever” illustre l’omniprésence decet instrument dans la littérature musicale depuis près detrois cents ans.“La Fantaisie en do-mineur” donne l’idée de ce qu’était legénie improvisateur de Mozart (que nous oublions auprofit des improvisateurs illustres comme Bach, Liszt…). Leterme “fantaisie” est à prendre dans le sens de la construc-tion formelle, où les passages lents et rapides, mineurs etmajeurs, enjoués et sombres… se suivent sans correspondreà une des formes établies dont l’art classique nous ahabitués. Ni sonate, ni rondo, ni variations… la Fantaisieen do-mineur est une série de scènes, d’états d’âme, semblableà un drame musical, à un opéra sans chanteur.Comme la Fantaisie de Mozart est une peinture de l’âmehumaine, “Orage” de Liszt en est une de la colère de lanature. Mais comme l’orage du Rigoletto de Verdi, il figureinévitablement l’image de la tourmente intérieure del’homme. Déchaînement des octaves, déferlement desgammes chromatiques… le compositeur a mis tout enœuvre pour que le titre et le contenu correspondent.Les “Variations sur Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen”forment un autre visage du compositeur Liszt, celui d’unhomme recueilli devant le drame de la mort. Écrite suite à lamort de la fille du compositeur, l’œuvre est une passacaille,une suite de variations sur le thème du chœur de la 12e

Cantate de Bach, dont le texte (“Pleurer, Gémir, SeTourmenter, Désespérer”) est illustré par une ligne mélo-dique descendante, symbole de la tristesse et de la mort dansla musique de Bach. (Il n’est pas alors étonnant que ce soit lemême thème que Bach utilise dans le Crucifixus de laMesse en si-mineur). Liszt en fait une plainte poignante,où cohabitent le cri pathétique et douloureux et la sérénitéd’une consolation paisible. Compositeur unique dans l’histoire de la musique, AlexandreScriabine écrit des œuvres qui vont influencer tout le

XXe siècle. Vrai mystique (loin des faux prophètes qui voudront s’ériger en pères auto-proclamés de la modernité) Scriabine ne crée pas d’école, ne suscite pas de garnisonsd’élèves… Il compose une musique qui plane entre un étonnant hédonisme sonore(une de ses œuvres, ne s’appelle-t-elle pas “Poème de l’Extase” !) et l’ascétisme leplus dépouillé. “Enigme”, titre si loquace illustre cette personnalité extraordi-naire. Cette musique en dit long sur son talent.Schönberg écrit ses “Six pièces op. 19” à une époque où cohabitent les œuvresimmenses par la durée et par l’effectif orchestral et celles qui se résument à quelquesminutes (voire quelques secondes) écrites pour un seul instrument. (C’est à propos deces dernières que Stravinsky disait que “c’est de la musique en poudre, à diluer dansun peu de temps ”). L’ensemble des six pièces de Schönberg ne dépasse pas cinqminutes. Elles sont une étonnante énigme, une sorte de permanente interrogationque se pose l’artiste au début de ce curieux siècle qui abandonnera les riches etfertiles terres du romantisme (quelquefois trop) et s’oriente vers une ascèse sonoredont il ne connaît pas encore toutes les propriétés nourricières. On connaît la suitede cette malheureuse option artistique… Mais pour l’instant savourons ce momentoù nous sommes encore sur le seuil de la porte…La cure d’amaigrissement imposée par Schönberg donne des appétits pour savourerla générosité schubertienne. Même le propos y est léger et plein de vraie vie, toutcomme le compositeur lui-même. En effet, l’initiatrice et dédicataire de la “Sonateen La-Majeur” est une jeune et charmante jeune femme, fille des hôtes chez quiSchubert passe les vacances d’été (ce même été où il compose une autre œuvrecélèbre, “La Truite “). La relative facilité technique de cette sonate correspond à lapersonnalité de la dédicataire, qui – selon les mots de Schubert – jouait “gentiment ”du piano. Mais, nous l’avons vu avec l’Album pour enfants de Tchaïkovsky, il n’estpas nécessaire d’écrire de la musique difficile à jouer pour qu’elle soit bonne àécouter.La “Wanderer-Fantaisie” est l’exact opposé : œuvre virtuose par excellence, elle estégalement porteuse de l’atmosphère pesante du voyageur qui ne trouve de reposnulle part, qui va inexorablement vers la mort, son unique espoir de repos. L’uniquethème de cette fantaisie est celui du lied de Schubert Der Wanderer (Le Voyageur),écrit sur des paroles « Le soleil me semble ici si froid, la fleur flétrie, la vie vieille, et cequ’ils racontent bruit vide et creux ; je suis un étranger partout ». Contrairement à laliberté de la Fantaisie de Mozart, celle de Schubert se présente clairement commeune forme de sonate en quatre mouvements enchaînés.

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L’AUTRE RIVEConcert de l’Orchestre National de la SarreOrchestre National de la Sarre, direction : Christof Perick

Auditorium Chateaubriand du Palais du Grandlarge, samedi 28 avril à 20h30, prix des places : 20€ et 10€

W. A. Mozart : Symphonie n° 38, “Prague ”, en Ré-Majeur, KV 5041. Adagio. Allegro, 2. Andante, 3. Presto

Serguéï Rachmaninov : Symphonie n° 2, en mi-mineur, op. 271.Largo. Allegro moderato, 2. Allegro molto, 3. Adagio4. Allegro vivace

L’autre rive… non ce n’est pas l’autre rive du Rhin. L’autre rivepour Rachmaninov est sa Russie natale, le pays qu’il aime, dontil rêve, et dont il tire l’inspiration. Pour Mozart il s’agit dePrague, cette ville étrangère qui a témoigné tant de recon-naissance à son talent, d’une manière si touchante etspontanée … tout ce dont l’avait privé son pays natal. Voici cesdeux “dissidents intérieurs” réunis dans un même concert.Une relation toute particulière liait Mozart (1756 - 1791)à la métropole bohème de Prague. Alors que sa popularitécommençait à décliner à Vienne, sa ville d’adoption, ses Opéras“Le Nozze di Figaro”et “Don Giovanni”rencontraient un grandsuccès à Prague. Il compose la Symphonie n°38 en ré majeurdurant la période entre ces deux œuvres. L’œuvre est donnéepour la première fois en janvier 1787 à Prague et depuis lorsdite“Prague”. Cette Symphonie très mature renonce à l’habituelmenuet en troisième position et passe directement del’“Andante”au “Presto” final, ce qui lui confère un équilibre parti-culier entre les trois mouvements.

Tschaïkovsky était sans conteste le modèle de Serge Rachmaninov (1873 –1943), le “dernier romantique”, qui apparut en tant que compositeur et pianistetrès applaudi de son vivant. Sa 2ème Symphonie voit le jour en 1906/1907 àDresde. C‘est une œuvre grandiose qui est considérée comme sa compositionpour orchestre la plus importante. Si Rachmaninov est déjà connu commecompositeur de thèmes longs, la profusion et la dimension du matérielthématique sont ici encore une fois accrues.

MELPOMÈNE Récital de Philippe Robert, récitant et Pascal Gallet, piano

Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large,samedi 28 avril à 22h30, prix des places : 5€ et 3€

Franz Schubert : Adieu à la terreRobert Schumann : Belle Edwige ; Les fugitifs ; L’enfant de la landeFranz Liszt : Le moine triste ; Léonore ; L’amour du poète défunt ; Le chanteur aveugleRichard Wagner : Melodram Gretchens

Ce deuxième “Impromptu nocturne” célèbre le rapport que la poésietragique entretient avec la musique à travers les mélodramesromantiques. Tempêtes, tour hantée, cauchemar, chevaliers, spectreset autres serments d’amour immortel jalonnent les poèmes où lepiano, loin d’un accompagnement servile, montre sa capacitéd’invention. Le terme de “mélodrame” désigne aussi bien la musiqueque Mendelssohn écrit pour accompagner “Le songe d’une nuit d’été”de Shakespeare, que le théâtre populaire aux intrigues simplisteset aux personnages manichéens. Est-ce pour éviter cetteconfusion que Schumann et Liszt préfèrent indiquer “Déclamationavec accompagnement de piano” ? L’expression de Mozart “Opérasans chanteurs” est plus heureuse. Si les thèmes de ces mélodramesn’étaient pas dramatiques, voire tragiques, on aurait pu l’intituler

“conte musical”, comme “Pierre et le loup”. À cause de la gravité des sujets, servispar les plus grands écrivains et compositeurs, nous avons préféré donner à cettesoirée le nom de Melpomène, la muse de la tragédie et de l’harmonie musicale.

Et aussi :

Stage de flûte destiné aux élèves du Conservatoire de Saint-Maloavec Eric Ledeuil, flûtiste et compositeur

Conservatoire de Saint-Malo, samedi 28 avril, de 9 h à 19 h

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TALENTS DE DEMAIN

Classique au large a depuis sa création fait montre d’un grand esprit d’ouverture, que le public reconnaît et apprécie toujours davantage, si l’on jugepar sa présence chaque année plus nombreuse à toutes les manifestations. Il est donc naturel que cette ouverture d’esprit se reflète aujourd’hui dansle souhait de présenter au public les travaux de la toute première promotion d’étudiants du Pôle d’Enseignement Supérieur Spectacle VivantBretagne - Pays de la Loire, institution qui vient elle aussi de vivre son “ouverture”. Lors de cette matinée consacrée aux virtuoses de demain, vouspourrez à la fois profiter de la qualité des jeunes étudiants de ce Pôle interrégional et savourer un programme musical concocté spécialementpour vous par l’un de leurs professeurs, le violoncelliste Alain Brunier, qui vous donnera les “clefs d’écoute” et vous guidera au fil des œuvresinterprétées. Venez nombreux découvrir les “futurs grands” et partager avec eux un moment de proximité et de convivialité en musique.

Alain Brunier

Lucie MENIER, violon

Lucie Menier reçoit ses premières leçons de violon au seinde sa famille à l’âge de 7 ans. Après plusieurs annéesd’apprentissage, elle rejoint le Conservatoire de Saint-Brieucdans la classe de Véronique Davério, puis intègre leConservatoire régional de Rennes. En mai 2010 elle obtientle D.E.M. de violon auprès de Maryline Hecquet ainsi quele D.E.M. de musique de chambre dans la classe de LaurentLe Flécher. Aujourd’hui étudiante au Pôle d’EnseignementSupérieur de Bretagne - Pays de la Loire, elle poursuit saformation auprès de Marie-Violaine Cadoret.

Juliette DIVRY,violoncelle

Après avoir obtenu au CRR de Rennes sonDiplôme d’Études Musicales de musique dechambre en 2009, Juliette Divry obtient àl’unanimité son D.E.M. de violoncellel’année suivante. Passionnée de musiquedepuis toute petite, sa volonté de partagercette passion avec les autres l’amène àintégrer, en 2011, le Pôle d’EnseignementSupérieur Bretagne - Pays de la Loire pour seperfectionner. Elle participe également àdiverses créations de musiques actuelles (A. Corbel, The last morning soundtrack,...)

Simon OGIER, piano

Simon Ogier obtient àl’unanimité son D.E.M.de piano du Conservatoirede Rennes dans la classed’Alexandre Léger. L’année précédente, ilobtenait son D.E.M. demusique de chambre àl’unanimité dans la classede Laurent Le Flécher.Depuis 2011 il a intégré lePôle Supérieur Bretagne-Pays de la Loire ou il peutpoursuivre son travail avecAlexandre Léger ainsi que Vanessa Wagner. Il a également travaillé sous la directionde Sylvain Blassel pour deux productions à l’Opéra de Rennes. Il se passionne toutautant pour le travail de soliste que pour celui de chambriste, avec un intérêtparticulier pour la formation en sonate.

Concert des étudiants du Pôle Supérieur Bretagne-Pays de la Loire

Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large, dimanche 29 avril à 10 h,prix des places : 5 € et 3 €

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JUVENTA W. A. Mozart : Symphonie n°9, KV 73 1. Allegro, 2. Andante, 3. Minuetto, 4. Molto allegro)

W. A. Mozart : Concerto pour clarinette, 2e mouvement

L. van Beethoven : Symphonie n° 5, Finale (arrangement de Charles Woodhouse)

Pietro Mascagni : Intermezzo de “La cavaleria rusticana ”

Dmitri Kabalevsky : Concerto pour piano n°3, 1er mouvementLe Concerto pour piano n° de Dmitri Kabalevsky est publié par les Editions Chant du Monde

John Kander :Medley de la comédie musicale “Chicago ”

Concert de l’Orchestre Symphonique des élèves du ConservatoireThomas Poirier, clarinette, Dimitri Weissenberg, pianoOrchestre Symphonique des élèves du Conservatoire de Saint-MaloDirection : Jean-Louis Touche

Auditorium Chateaubriand du Palais du Grandlarge, dimanche 29 avril à 11h15, entrée libre

Le festival “Classique au large ” n’est pas seulement un événe-ment où l’on rencontre les stars internationales de la musiqueclassique, aux qualités artistiques invariablement impression-nantes. Il veut être aussi le rendez-vous régulier avec nos jeunesmusiciens dont on constate de constants progrès. À la lecturedu programme, l’ambition d’aborder les œuvres et lescompositeurs phares se confirme. Il en est de même pour lessolistes, tous issus des rangs des élèves du Conservatoire de Saint-Malo, qui apprivoisent sous leurs doigts habiles des œuvres quidépassent le cadre du répertoire “pédagogique”.

LA TRUITEConcert du Sextuor op 62

Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large,dimanche 29 avril à 14 h 30, prix des places : 5 € et 3 €

Antonín DVORÁK (1841—1904) : Quintette pour piano et cordes en la majeur Opus 81 (1887)Allegro ma non troppo 2. Andante con moto 3. Molto vivace 4. Allegro

Franz Schubert (1797-1828) :quintette pour piano et cordes en la majeur“la Truite ” op 114- 1-Allegro vivace, 2-Andante, 3-Scherzo, 4-Andantino avec ses variations sur le lied, 5-Allegro giusto.

Sextuor op. 62 Nord/Pas de Calais est soutenu par le Conseilrégional Nord-Pas de Calais, le Conseil général du Pas de Calais.Dvorák avait déjà composé le Quintette Opus 1, qui l’avait déçu.II décide en 1887 de réécrire une nouvelle partition dans lamême tonalité et la même disposition instrumentale. Lerésultat est d’une impeccable ordonnance ; toutes les formesrythmiques bohêmes ont été “domestiquées”.On sait la place majeure que le lied ou la musique de chambreoccupent dans l’œuvre de Schubert, musiques intimistesdestinées à un cercle familial ou amical. À Vienne on aimait eton pratiquait la musique, et cela dans tous les milieux. Ainsi, dèsl’enfance, Schubert joue de l’alto dans le quatuor qu’il formeavec son père et ses frères, tous musiciens amateurs. Plus tard,on connaît les fameuses schubertiades, ces réunions avec lesamis intellectuels ou artistes de Schubert : on y chantait(Schubert était au piano), on y jouait de la musique de chambre...et l’on y partageait aussi des lectures de poèmes, de romans, depièces de théâtre (Shakespeare y était à l’honneur).Composé au cours d’un séjour estival à Steyr en 1819 et terminél’automne suivant à Vienne, le quintette “la Truite” honorait unecommande du bon violoncelliste amateur SylvesterPaumgartner. L’ouvrage ne fut jamais donné en audition

publique du vivant de Schubert et ne fut publié à Vienne qu’en 1829 parJoseph Czerny. Le titre la Truite provient du quatrième mouvement de l’œu-vre, série de variations sur le célèbre lied du même nom.

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PONT CLASSIQUE Concert de l’Orchestre Symphonique de Saint-Malo

Bruno-Leonardo Gelber, pianoVincent Spatari, récitantOrchestre Symphonique de Saint-MaloDirection : Alexandre Damnianovitch

Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large, dimanche 29 avril à 20h30, prix des places : 20€ et 10€

Hormis la question de la forme et de la matière musicales,les liens qui unissent Mozart et Prokofiev (le second acomposé une “Symphonie classique”, disant que Mozart etHaydn auraient écrit de cette manière s’ils vivaient au XXe

siècle, il existe un pont plus caché entre les deux composi-teurs. Ce lien est leur manière commune de rester de grandsenfants et d’afficher leur insouciance au grand jour. Leregard positif d’un Grieg, même quand il s’agit de sentimentélégiaque, ne fera que renforcer ce sentiment de bonheurconstant. Un programme souriant d’un bout à l’autre. Les “Deux mélodies élégiaques” de Grieg sont composéesd’après les poèmes de l’écrivain norvégien Vinje. Détachéedu texte la musique se charge de porter seule le sens desparoles et leur atmosphère élégiaque. La première, “Blessure

Edvard Grieg : Deux mélodies élégiaques op. 34

W. A. Mozart : Concerto pour piano n° 21, en Do-Majeur, KV 4671. Allegro maestoso, 2. Andante, 3. Allegro vivace assai)

ENTRACTE

Serguéï Prokofiev : Pierre et le loup, conte musical pour enfants op. 67

au cœur”, sombre et passionnée, investit essentiellement le registre grave desinstruments à cordes, donnant un sentiment lourd et terrien à la mélancoliepeinte par des sons. La deuxième mélodie, “Le dernier printemps”, met en valeurle registre aigu, ce qui apporte un aspect presque douloureux au sentimentélégiaque. Les harmonies typiques à la musique de Grieg, celles que l’on considèredésormais comme une signature de la couleur sonore scandinave, domine les deuxpièces. Le deuxième mouvement du “Concerto pour piano n° 21” de Mozart (quecertains commentateurs appellent “Andante élégiaque ” !) porte à lui seul l’immensegloire de cette œuvre. Utilisé maintes fois par des cinéastes ou comme générique denombreuses émissions radiophoniques, ce mouvement continue de fasciner par sabeauté… au point qu’il nous ferait presque oublier les deux autres. Le premiermouvement est un de ces beaux édifices sonores dont Mozart garde le secret.Tendre et solennel, mélodies accompagnées ou contrepoint, la clarté limpide desthèmes en majeur et le dramatique ombrageux de ceux en mineur… sont lescomposantes de ce mouvement qui rayonne d’énergie positive. Le deuxièmemouvement, évoqué plus haut, a souvent inspiré des appellations se rapportant

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ULYSSE Récital d’Alain Brunier, violoncelle

Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large, dimanche 29 avril à 22 h 30, prix des places : 5 € et 3 €

Puisque le troisième “Impromptu nocturne” est un voyage musi-cal nous lui donnons le nom correspondant issu de la mythologiegrecque, à l’instar d’autres soirées de ce type. Pour élaborer le carnet de route de ce voyage, le violoncelliste AlainBrunier s’est inspiré du chef-d’œuvre incontesté de la littératurepour violoncelle seul que sont les Suites de Jean-Sébastien Bach.En effet, si l’on considère de près chaque mouvement des Suites,on remarque aisément que chacun représente une étape d’unvoyage européen : Allemande germanique, Courante italienne,Sarabande espagnole, Menuet français, Gigue anglaise. Unhasard ? Peut-être, mais un détail intrigue cependant : dans les“galanteries”, seules danses interchangeables des Suites, Jean-Sébastien Bach choisit de substituer au Menuet des Bourrées oudes Gavottes, originaires du même pays, évitant ainsi de rompre lacohérence “européenne” de ses œuvres. À partir de cet étonnantconstat – si l’on songe que le compositeur a lui-même si peuvoyagé – Alain Brunier a bâti un programme de récital mettant enperspective chacune des danses de la Suite n° 2, en ré-mineur deJean-Sébastien Bach avec une œuvre d’un compositeur originaire

au nocturne, à la rêverie… En effet, la sérénité de son rythme et latransparence céleste de son harmonie, aidés par une mélodie quiévoque une simplicité sincère, contribuent ensemble à ce quecette musique soit ressentie par l’auditeur comme un séjour auParadis. Le troisième mouvement réveille en nous, une fois deplus, l’éternelle question de ces musiques insouciantes mozar-tiennes qui se placent juste après un passage chargé d’émotionsgraves, dramatiques, tragiques… Que de fois des amoureux del’opéra “Don Giovanni” ont-ils maudit le joyeux finale en Sol-Majeur qui suit la dramatique scène de la mort du héros emportédans les enfers par la statue du Commandeur dans un ré-mineur fracassant ! Au XIXe siècle certains ont même oséamputer l’opéra de cette dernière scène pour garder dans l’oreillele goût de ce qui précède… Le même mystère et le mêmedilemme accompagnent ce concerto. Ce Finale n’est-il pas tropgai après un tel deuxième mouvement ? Mais, d’ailleurs, quepourrait-on faire d’autre après un tel séjour dans le Paradis, si cen’est de le quitter rapidement, sûrs de ne pouvoir jamais l’oublier,gardant le désir d’y revenir un jour, d’une manière ou d’uneautre ? C’est peut-être cela la réponse au mystère mozartien ?Tout comme Mozart dans les thèmes évoqués plus haut,Prokofiev pose le problème aux commentateurs de son “Pierre etle loup”. Pourquoi cette œuvre à l’intrigue simple, avec une ima-gerie musicale très simple (flûte = oiseau, hautbois =canard…) connaît-elle un tel succès ? L’idée de départ était defaire connaître les principaux instruments d’orchestre “mozartien”aux jeunes auditeurs. Les personnages du conte choisi se prêtentbien aux instruments que l’on souhaite mettre en valeur. Mais au

fur et à mesure que le conte avance, on se surprend (même en tant qu’adulte)à suivre cette histoire naïve avec un plaisir grandissant. C’est probablement àcause de cette sincérité désarmante, toute enfantine, avec laquelle l’auteurprend plaisir à raconter l’histoire. Le temps d’une demi-heure nous redeve-nons les enfants qui demandent qu’on leur raconte l’histoire déjà bienconnue, tant de fois entendue. Une autre manière de retourner au Paradis ?

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du pays correspondant. On pourra ainsi, en compagnie du Maître Bach,rendre visite à Paul Hindemith, Antonio Vivaldi, Gaspar Cassado ou Ben-jamin Britten par exemple. Embarquez pour ce voyage, et laissez-vousguider au fil de l’archet vers des paysages musicaux inattendus.

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IBERIARécital de Marina Di Giorno, piano

Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large,lundi 30 avril à 10h00, prix des places : 5 € et 3 €

Même si les compositeurs de l’espace culturel hispanique ne sontpas seuls occupants de ce récital, nous souhaitons leur réserverune place d’honneur en raison de la rareté de leurs apparitions surles programmes habituels des concerts. Nous avons évoqué à plusieurs reprises au cours de ce festival laquestion de l’enfance dans la musique… Schumann a été lepremier, bien avant Moussorgski, avant Prokofiev, avant le“Children’s corner” de Debussy et avant bien d’autres, às’intéresser à l’enfance d’une manière artistique. D’autant plus queses pièces ne s’adressent pas à des mains de jeunes élèves ! “Scèned’enfance”, ces “treize petits trucs” ont été conçus “par un grandenfant” comme “souvenir pour des personnes qui ont grandi”.Clara, l’épouse tant attendue et tant désirée, n’a-t-elle pas écrit àRobert Schumann “tu me fais parfois l’effet d’un enfant”. Et laréponse du compositeur : “S’il en est ainsi, tu verras que les ailesont poussé à cet enfant… Tu prendras sans doute plaisir à jouer cespetites pièces, mais il te faudra oublier que tu es une virtuose (…) Ilfaudra te garder des effets, mais te laisser aller à leur grâce toute sim-ple, naturelle et sans apprêt”.Ce cycle Schumannien est précédé de la souriante et aimable“Arabesque”, une pièce détendue et harmonieuse, loin duSchumann tourmenté des ultimes années de sa vie. Le thèmeprincipal en tonalité majeure, perçu comme un refrain, est

Robert Schumann : ArabesqueRobert Schumann : Scènes d’enfance op. 15 (Gens et pays étrangers Drôle d’histoire – Colin-Maillard – Enfant suppliant – Bonheurparfait – Un événement important – Rêverie – Au coin du feu – Chevalier sur le cheval de bois – Presque trop sérieux – Croquemitaine – L’enfant s’endort – Le poète parle)

Saint-Saëns – Liszt : Danse macabreEnrique Granados : Extraits de “Goyescas ” (Quejàs, O La Maya yel Ruisenor ; El Fandango del Candil)

Heitor Villa-Lobos : Impressoès SeresteirasAlberto Ginastera : Danzas Argentinas (Danza del viejo Boyero –Danza de la Mosa Donosa – Danza del gaucho matrero)

interrompu deux fois par des intermèdes, semblables à des trios du menuet,tous deux en mineur. La troisième apparition du “refrain” est suivie d’un “ZumSchluss ” (Pour finir), doté d’une harmonie suspendue qui s’évanouit dans lessphères de rêverie sonore, schumannienne par excellence.“La danse macabre” est d’abord écrite par Liszt pour piano et orchestre. C’estune série de variations – paraphrases sur le célèbre thème grégorien Dies irae.En terme de source d’inspiration on cite différentes œuvres picturales (gravuressur bois de Holbein, les peintures de Camposanto ou d’Orcagna), mais on peutimaginer aussi une inspiration plus immédiate musicalement, celle de la “Nuitde sabbat”, le mouvement final de la Symphonie fantastique de Berlioz, com-positeur que Liszt admirait. Enfin, le thème est tellement remarquable par sasimplicité musicale terrifiante, par son efficacité, et par toute l’imagerie qu’ilentraîne qu’on peut imaginer qu’il a parlé au compositeur Liszt sans qu’aucunintermédiaire ne vienne s’interposer. Arrivés enfin dans le domaine ibérique nous allons pouvoir savourer un autreimaginaire, celui qui procède des peintures de Goya, mises en musique parEnrique Granados. Les tableaux évoquant l’Espagne galante et frivole de lafin du XVIIIe siècle, que le compositeur a vu dans le musée de Prado,lui inspirent « une note personnelle, un mélange d’amertume et de grâce, oùaucune des ces phases ne l’emporte sur l’autre dans l’atmosphère de poésieraffinée… Le rythme, la couleur et la vie nettement espagnole, la note desentiment aussi soudainement amoureuse et passionnée que dramatique ettragique ainsi qu’elle apparaît dans toute l’œuvre de Goya ». “Complainte,ou la jeune fille et le rossignol” est la pièce maîtresse de l’opus de Granados,qui tient à préciser qu’elle doit se jouer « avec la jalousie d’une femme etnon avec la tristesse d’une veuve » ! “Le fandango à la clarté des lampes”,“scène chantée et dansée”, précise le compositeur, utilise des effets des sono-rités guitaresques ainsi que celles des castagnettes.Heitor Villa-Lobos offre l’exemple de synthèse entre l’art populaire et lamusique savante. Lui-même guitariste du groupe folklorique qui sillonnele Brésil natal, il ne néglige pas par la suite une éducation stricte et exigeante,prenant exemple sur son compositeur fétiche, J. S. Bach. “Impressoesseresteiras” (Impressions de sérénades”) est extraite du “Cycle brésilien”, unegoutte parmi environ mille opus ( !) de ce compositeur qui reste à découvrir.Alberto Ginastera est un autre créateur musical de l’espace hispanisant quimérite d’être plus connu. Originaire de Buenos Aires, sa famille est issue del’immigration catalane et italienne.“La Danza del viejo Boyero” effectue, dans une forme en rondo miniature,un savoureux travail rythmique soutenant un thème alliant pentatonisme etchromatisme d’une modernité surprenante. L’imitation de la guitare seretrouve jusque dans l’accord final, celui des cordes à vide, favori deGinastera. Le charme de la “Danza de la Moza donosa” est assuré par lesinflexions de la mélodie en la mineur. Lyrisme et nostalgie signent une partiecentrale plus opulente. “La Danza del gaucho matrero”, “furieuse, violente,sauvage” clôt le recueil avec symétrie. Elle est construite sur le rythme de ladanse argentine “malambo”, qui s’avère irrésistible. Ainsi, cette œuvre dejeunesse présente l’essentiel des traits stylistiques qui font d’Alberto Ginasteraun créateur contemporain hors pair.

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MOZART ET SALIERI,

Alexandre Damnianovitch (Mozart), Ivan Golovin (Salieri), Charlotte Galimard, Pauline Bories chorégraphiés par Christian Bernard, Chœur du Conservatoire de Saint-Malo, direction : Béatrice Tronel, mise en scène : Ivan GolovinThéâtre Chateaubriand (Intra Muros), lundi 30 avril à 15h30, entrée libre

Tragédie en un acte d’Alexandre Pouchkine

Une légende a laissé croire que Salieri, le brillantcompositeur, aurait assassiné le génie Mozart, version repriseà tort dans le film “Amadeus”. En réalité, il n’en a rien été.Pourtant Alexandre Pouchkine, le plus célèbre des écrivainsrusses s’est emparé de cette fausse rumeur (lancée par unjournal allemand) pour écrire une courte tragédie sur lethème de la “jalousie”, cette drôle de maladie. Pouchkineaurait pu traiter le même sujet en remplaçant Mozart etSalieri par Jésus et Judas, ou bien par vous et moi, ce quidonne une portée universelle à ce texte. Cette pièce a

inspiré l’opéra du même nom du russe Nikolaï Rimski-Korsakov. C’est égalementle sujet d’une pièce du dramaturge britannique Peter Schaffer et d’un film de MilošForman. “Mozart et Salieri”, une courte tragédie de quelques feuillets où se mêlentl’amour, la haine, la jalousie, la pitié, la souffrance et plus encore… Et pour moi,l’essentiel ne repose pas sur la question de la réalité des événements qui ont entouréla fin tragique de Mozart. Mon but est de confronter le spectateur à la questioncruciale de savoir si chez un même homme le crime et le génie sont deux réalitésincompatibles ? Je vois trois alternatives à cette question : le oui, le non ou ni l’un nil’autre, le doute. Pour l’instant, la question demeure toujours en moi. Je n’ai pastranché. Et vous ? Ivan Golovin

OMBRE ET LUMIÈRE Récital de Pascal Gallet, piano

Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large, lundi 30 avril à 17h30, Prix des places : 10 € et 5 €

Ce programme consacré à Franz Liszt illustrera les multiplesfacettes de ce musicien romantique, compositeur d’œuvresà la virtuosité éclatante, mais aussi auteur de musiquesd’inspiration religieuse (tenté lui-même par l’habit de moine…même si nous verrons plus loin que le premier ne faitabsolument pas le second), transcripteur des œuvres d’autrescompositeurs…Hongrois de naissance, Liszt aura parcouru toute l’Europegrâce à son talent précoce de pianiste. Elève du célèbrepédagogue Karl Czerny pour le piano et du non moinscélèbre Antonio Salieri pour la composition, Liszt étudieégalement la fugue et le contrepoint. Jusqu’à l’âge de trenteans sa carrière de pianiste virtuose ira de pair avec sonactivité de compositeur pour cet instrument. Cette carrière

le mènera dans toutes les grandes villes d’Europe, lui faisant fréquenter lesécrivains, les peintres, les musiciens… S’établissant à Weimar en 1842 en tantque Maître de Chapelle, Liszt y développera une forte activité de compositeurde musique symphonique, mais aussi celle de chef d’orchestre défendant lamusique de ses contemporains : Schumann, Berlioz, Wagner… et faisant de cettepetite ville un centre musical de tout premier ordre. Son désir d’entrer en religionmontre néanmoins un personnage original, puisque parallèlement à cettedemande, il fait aussi celle de légaliser son union avec une princesse, d’ailleurselle-même déjà mariée !La marche solennelle de l’opéra Parsifal de Wagner est un hommage de Liszt àla magistrale œuvre de celui qui est devenu son gendre, mais aussi au genre del’opéra, le seul genre musical que Liszt ne cultivera pas.Un sospiro est une des trois Études de concert, appelées aussi Caprices poétiques,composées en 1848. Pendant que les révolutions grondent à travers l’Europe, Lisztcompose une musique de paix, d’élégance et de charme.Ave Maria, Pater Noster et Invocation font partie du recueil Harmonies poétiqueset religieuses, composé de 1834 à 1852. Le titre est emprunté à Lamartine qui publieen 1830 quatre livres de poésie visant « à reproduire un grand nombre d’impressionsde la nature et de la vie sur l’âme humaine ». Liszt – dont on connaît déjà lanature – dédie ce cycle à la religiosité ronflante… à sa maîtresse, la princesse citéeplus haut.

ENTRACTE

Harmonies du soir et Chasse-neige sont deux pièces extraites du cycle Douzeétudes d’exécution transcendante. Voulant imiter les grands maîtres du passé, Lisztcommence en 1837 une série de “quarante huit exercices dans tous les tons majeurset mineurs ” (on songe aux deux cahiers du Clavier bien tempéré de Bach), maisn’en terminera que douze morceaux en 1851. Il s’agit d’études d’une trèsgrande virtuosité qui ne manquent pas toutefois d’intérêt sur un plan purementartistique. Les deux ballades écrites par Liszt à l’âge mûr abandonnent la virtuositépour elle-même au profit d’une intériorisation qui caractérise bien cette autrefacette du compositeur, le désir éternellement inassouvi de paix, de concentrationà la prière et à la contemplation. La Deuxième ballade, datée de 1853, est une large forme sonate à trois thèmes,cette forme que développeront d’une manière vraiment magistrale les grandssymphonistes de la fin du XIXe siècle, Brahms, Bruckner, Mahler…

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HYMNEConcert de l’Orchestre de Bretagne et de La Maîtrise de BretagneOrchestre de Bretagne, direction : Olari EltsLa Maîtrise de Bretagne et le chœur de la Cathédrale de Saint-Malo, direction Jean-Michel NoëlChœur “Résonances”, direction Guillaume RaultGéraldine Casey, soprano, Amaya Dominguez, mezzosoprano, Sébastien Obrecht, ténor,Michal Kowalik, basse.

Auditorium Chateaubriand du Palais du Grandlarge, lundi 30 avril à 20h30, Prix des places : 23 € et 10 €

Il est des œuvres comme la Symphonie n°9 pour grand orchestre etchœur mixte, qu’on suppose volontiers connues de tous. Mais quels sontceux qui en ont fait l’expérience au concert ? Monter la plus célèbre dessymphonies de Beethoven relève d’un tel défi humain que les occasionsde la présenter sont trop rares. Une “superproduction” certes mais avanttout une célébration de l’art de Beethoven, celle du génie le plushumain, le plus univer-sellement compris, del’allegro introductif àl’Hymne à la joie final.Et sans même s’attardersur la beauté des thèmes,sur la variété et l’unitéprofonde du discoursmusical, il faut redireaprès tant d’autrescombien l’immense etgrandiose finale recèlede richesses grâce àl’introduction de la voixet du pouvoir d’émotionqu’elle détient. C’esten 1822 que Beethovenarrête définitivementson choix pour la thé-

matique de sa neuvième symphonie : il travaillera à partir de “l’Ode à lajoie” de Schiller et mettra deux ans à composer cette œuvre phare durépertoire. Le message universel de Schiller jouera évidemmentbeaucoup pour la popularité de cette symphonie. Ce dernier mouve-ment ne correspond à aucune des musiques que les contemporains deBeethoven avaient l’habitude d’entendre jusque-là, et a impressionné et

impressionnera toujoursauditeurs et interprètes.Cette page de musique,qui constitue aujourd’huil’hymne européen, ad’ailleurs servi d’inspira-tion à d’autres grandssymphonistes commeBerlioz ou Mahler.

L’Orchestre de Bretagneest financé par le ConseilRégional de Bretagne, laVille de Rennes, le Minis-tère de la Culture et de laCommunication (DRACBretagne) et le Conseilgénéral d’Ille-et-Vilaine,avec le soutien du départe-ment du Morbihan.

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ERATOConcert de Jean-Baptiste Mouret et Walid El-YafiJean-Baptiste Mouret, basse et Walid El-Yafi, piano

Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large,lundi 30 avril à 22h30, prix des places : 5 € et 3 €

Frederick Keel : Port of many ships ; Trade winds ; Mother carey ; Hell’s pavement ; A wanderer’s songJohn Ireland : Sea fever Hamilton Harty : The Seawrack Alexandre Scriabine : Sonate n° 2, op. 19

ENTRACTE

Gabriel Fauré : L’horizon chimérique op. 118 (La mer est infinie ;Je me suis embarqué ; Diane, Séléné ; Vaisseaux, nous vousaurions aimés) ; Mirage op. 113 (Reflets dans l’eau) Johannes Brahms : Meerfahrt, op.96, n°4 Hugo Wolf : Mörike Lieder op. 46 (Gesang Weyles) Richard Strauss : Im Spatboot, op. 56, n°3

Le dernier “Impromptus nocturne” évoquera le rapport entre lamusique et la poésie, centré tout particulièrement sur les poèmesdécrivant la mer. La Sonate de Scriabine qui s’y est glissée auraitété inspirée au compositeur par la contemplation des paysagesmarins en Italie.

Ludwig van Beethoven : Symphonie n°9 en ré mineur op. 1251. Allegro ma non troppo, un poco maestoso, 2. Molto vivace, 3. Adagio molto e cantabile, 4. Finale : Presto

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MOZART ET SALIERI,

Alexandre Damnianovitch (Mozart), Ivan Golovin (Salieri), Charlotte Galimard, Pauline Bories chorégraphiés par Christian Bernard, Chœur du Conservatoire de Saint-Malo, Direction : Béatrice Tronel, Mise en scène : Ivan Golovin

Théâtre Chateaubriand (Intra Muros), mardi 1er mai à 15h30, entrée libre

Tragédie en un acte d’Alexandre Pouchkine

BEL CANTOConcert des Harmonies du Conservatoire de Saint-Malo

Chapelle Saint-Sauveur (Intra Muros), mardi 1er mai à 17h00, entrée libre

Harmonie Junior du Conservatoire de Saint-Malo, direction : Jean-Guy Jolly

Kouwenhaven : Fanfare jubilosoJ.S. Bach : SinfoniaU. Hodorov : Lazy robotsT.Verhiel : Suite amusante

Grande Harmonie du Conservatoire de Saint-Malo, direction : Jean-Guy JollyPaul Morel, trombone, Sylvie Becdelièvre, soprano,Marlon Soufflet, ténor, Guy Daussy, accordéon

G. Verdi : La Traviata (Prélude,Introduction et Brindisi, Un di felice, Allegro, Sempre libera)

N.R. Korsakov : Concerto pour tromboneR. Fienga : Petite suite françaiseR. Fienga : Tango muchoA. Piazzolla : Adios noninoJ. de Haan : Ministère des vents

Du Jeudi 17 mai au Dimanche 20 mai à Saint Malo :

« La Route des Orgues »Pendant quatre jours, récitals, tribunes ouvertes, visites guidées,

concerts jeune public mettront en valeur le riche et magnifique patrimoine des orgues de la ville de Saint Malo.Toutes les informations sur le site http://laroutedesorgues.weebly.com/

Avec la participation du chœur des flûtes du Conservatoire de Saint-Malo interprétant “ Danse sardane” de Claude-Henry Joubert.

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