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Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Technologie
Université Virtuelle de Tunis
Physique - électricité : TC1
Les conducteurs en équilibre
Concepteur du cours:
Jilani Lamloumi et Monjia Ben Braiek
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I. DEFINITIONS
I. 1. Les conducteurs
Ce sont des matériaux qui possèdent un certain nombre de charges mobiles,
électrons libres dans le cas des métaux, qui sont mis en mouvement sous l’action d’un
champ électrique très faible.
Un métal peut donc se représenter comme constitué d’ions positifs, immergés dans
un « nuage » d’électrons libres. On conçoit bien, dans ces conditions, que le moindre champ
électrique va mettre les électrons en mouvement.
I. 2. Les isolants (air sec, caoutchouc, plastique, verre...)
Dans ces matériaux les électrons restent étroitement associés aux atomes ou
groupements moléculaires, et parmi ceux engagés dans les liaisons, aucun ne peut circuler
librement. Le seul effet d’un champ extérieur sur ces matériaux, sera de déplacer les charges
positives relativement aux charges négatives et de faire apparaître des dipôles électriques.
Remarque
Il existe un grand nombre de matériaux qui se situent entre isolants et conducteurs.
Certains ont une importance technologique considérable: Les semi-conducteurs.
A noter que les propriétés de conduction de l’électricité varient avec la température,
la pression, l’humidité .... Dans tous ces matériaux, la conductivité électrique est liée à la
mise en mouvement d’un seul type de porteurs de charges. Au contraire dans le phénomène
d’électrolyse, l’électrolyte en solution est dissocié en charges positives et négatives et sous
l’action d’un champ électrique les deux types de charges se mettent en mouvement en sens
inverse.
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I. 3. Conducteur en équilibre électrostatique
Un conducteur est dit en équilibre électrostatique lorsqu’il n’est pas le siège de
mouvement d’ensemble des porteurs de charges. Les électrons libres d’un métal possèdent
un mouvement désordonné que l’on peut comparer, bien qu’il soit d’origine différente, à
l’agitation thermique des molécules d’un gaz, mais si le conducteur est en équilibre, ces
électrons n’ont pas de mouvement d’ensemble; un déséquilibre électrostatique se traduirait
par un mouvement d’ensemble qui viendrait se superposer à leur mouvement désordonné.
II. ETUDE DE L’EQUILIBRE ELECTROSTATIQUE D’UN
CONDUCTEUR
II. 1. Propriétés d’un conducteur en équilibre
Considérons un conducteur en équilibre électrostatique, puisque les électrons libres
qui le constituent ne sont pas animés d’un mouvement d’ensemble, la force s’exerçant sur
un porteur de charge du conducteur doit être nulle ce qui entraîne immédiatement:
0E i
c’est à dire que le champ électrostatique est nul à l’intérieur du conducteur.
La relation V grad E
montre que le potentiel est constant à l’intérieur du
conducteur, et par continuité à la surface de celui-ci
Vi = Cte =Vs
La surface d’un conducteur est donc une surface équipotentielle. Les lignes de
champ sont donc normales à cette surface.
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La densité totale de charges
Ediv0 est donc nulle à l’intérieur du conducteur.
i = 0
Puisque l’intérieur d’un conducteur ne peut pas être chargé, la répartition des
charges est uniquement superficielle et nous la représenterons souvent par une densité
superficielle .
II. 2. Champ au voisinage d’un conducteur- Théorème de Coulomb
Soit un point M très voisin de la surface S du conducteur. Appliquons le théorème de
Gauss à un tube de force (volume limité par des lignes de champ et de base dS). La surface
latérale du tube est notée 2. Limitons ce tube par une section droite passant par M et dont
la surface est égale à dS (M très voisin de S).
Le flux du champ électrique sortant de
est :
dS).M(Edddd dS21
En effet à l’intérieur du conducteur,
E
dq=ds
M dS
n
2 +
1 1
M
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0E i et 0)d(1 de même sur toute la
surface de 2,
E est tangent et 0)d(2 .
Le théorème de Gauss appliqué à
donne:
00
ds chargesds )M(Eds).M(Ed
D’où :
nE
0
Cette relation exprime le théorème de Coulomb.
Remarques
* Le champ électrique au voisinage immédiat d'un conducteur ne dépend que de la
densité de répartition de charges.
* Le champ électrique est discontinu à la traversée d'un conducteur , puisque il est
nul à l'intérieur et vaut 0
juste à l'extérieur.
Application. Calcul du champ d’un conducteur sphérique de centre O et de rayon R.
Cas: r<R.
0EE 1i
Cas: r>R. Le champ électrique
2E en un point M éloigné de la surface est donné par:
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0E
E
:que remarqueOn
nr
RE Soit
R4Qr4E
Rr1
0
Rr2
2
0
2
2
0
2
0
2
2
II.3. Propriétés électriques d'un conducteur creux
II.3.1. Propriétés fondamentales
On considère un conducteur creux, on montre qu’à
l’intérieur de la cavité lorsque celle-ci ne renferme
aucune charge électrique, les propriétés du champ et du
potentiel électriques sont les mêmes qu’à l’intérieur d’un
conducteur massif. En effet, la surface de la cavité est
une surface équipotentielle, on en déduit que V est
constant à l’intérieur de la cavité et égal au potentiel du
conducteur. D’après la relation VgradE
, le champ
est nul à l’intérieur de la cavité
0Ei , il en est de
même à l’intérieur du conducteur.
La charge à l'intérieur du conducteur est nulle (i = 0). En effet, si on applique le
théorème de Gauss à la surface fermée on a :
0Q donne qui ce 0E avec Q
dS.E ii
0
ii
.
Donc la charge est répartie uniquement sur la surface externe du conducteur creux.
II.3.2. Application: Cage de Faraday
Le champ est encore nul à l’intérieur
d’un conducteur creux qui possède des
ouvertures nombreuses, mais suffisamment
+ +
+ +
+
+
+ +
Fig.3
0iE
Fig.4 Support isolant
r
0
E(r)
R
Fig.2
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petites. C’est par exemple le cas d’une
carrosserie automobile. On peut considérer
aussi un volume limité par un grillage
métallique comme l’indique la figure.
Ce dispositif est connu sous le nom de cage de Faraday. Il est facile de vérifier
expérimentalement que le champ électrique à l’intérieur de la cage est nul. Pour cela on
place de petits pendules électrostatiques le long des parois intérieure et extérieure de la
cage. Quand on charge la cage de Faraday au moyen d’une machine électrostatique, les
pendules en contact avec la paroi intérieure restent immobiles tandis que ceux de la paroi
extérieure s’en écartent: toute la charge s’est donc répartie sur la surface extérieure du
grillage. On emploie des cages de Faraday pour pouvoir effectuer des mesures en l’absence
de champs électriques parasites et aussi dans le cas de très hautes tensions pour des raisons
de sécurité, l’expérimentateur est alors placé à l’intérieur même de la cage.
II.4. La pression électrostatique
II.4.1. Expression de la pression électrostatique
On considère un conducteur de charge totale Q .Soit un point A de sa surface et dS
l'élément de surface situé autour de ce point. Soit M un point extérieur au conducteur situé
au voisinage immédiat du point A et soit )M(E
le champ électrique créé au point M par
l'ensemble des charges réparties sur le conducteur. Ce champ )M(E
est la somme du champ
)M(E1
créé en M par la charge dq = dS située sur la surface élémentaire dS et du champ
)M(E 2
créé par l'ensemble des autres charges exceptée la charge élémentaire dq.
Le point M est très proche du point A, l'élément de surface dS est assimilable à un plan de
très grandes dimensions uniformément chargé. Nous avons vu dans le chapitre 2(§III.3.3),
que le champ créé par un plan chargé superficiellement en un point M extérieur, est
perpendiculaire au plan et a pour expression :
u
2)M(E
0
1 .
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D'après le théorème de Coulomb:
u)M(E
0
, et sachant que
)M(E )M(E)M(E 12
On a donc :
u
2)M(E )M(E)M(E
0
12
La charge dq = dS se trouvant dans le champ )M(E 2
est soumise donc à une force
électrostatique
Fd telle que :
udS
2u
2 dS)M(EdqFd
0
2
02
Cette force
Fd est normale à la surface du conducteur, dirigée toujours vers
l'extérieur de celui-ci, quel que soit le signe de a le caractère d'une pression
p . Cette
pression est appélée pression électrostatique définie par : u2
dS
dF
0
2
p
II.4.2. Application
Au sommet d’une sphère métallique de rayon
R = 2 cm, on pose un disque de rayon r<<R (r = 2mm) et
de masse m = 2 10-2g.
Nous supposons que le contact entre le petit disque et la sphère est parfait, de sorte
que, à l’endroit du disque la charge est portée par celui-ci ; c'est alors sur le disque que
s’exerce la pression électrostatique.
Fig.5
p
ds
V
ds
R
m g
ds O
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On porte la sphère à un potentiel V, on constate que pour une valeur suffisante de V,
le disque se soulève. En effet, le disque se soulève lorsque la force électrostatique devient
supérieure au poids, ce qui se traduit dans le cas de l’équilibre par la relation :
2
2
0
2
R4
Q avec mgr
2S pF
où Q est la charge totale de la sphère; pour relier Q au potentiel V, remarquons que le
potentiel est constant à l’intérieur de la sphère et que nous pouvons le calculer en son
centre O 00
R
R4
QV
.
La densité superficielle de charge est donc liée au potentiel V par la relation :
R
V0
D’où la condition pour que le disque se soulève :
0
0
g m 2
r
RVV
Le calcul numérique de V0 et de la charge Q donne : V0 = 3,76 104 V et Q = 8,36 10-8C.
D’après cet exemple, on voit que l’électrostatique est le domaine des faibles charges
et des fortes différences de potentiel.
Remarques
* Le pouvoir de pointe
Sur une « pointe » ou l’arête saillante d’un conducteur chargé, la densité de charge
devient très grande (théoriquement infinie) et le champ dans le voisinage est très intense, il
peut alors ioniser l’air au voisinage de la pointe. Le champ électrique intense arrache un
électron, par exemple à une molécule d’air, cet électron est accéléré par le champ électrique
et acquiert une vitesse suffisamment importante pour, au moment d’un choc avec une autre
molécule, arracher un nouveau électron et ainsi de suite. On a affaire au phénomène
d’ionisation par chocs qui entraîne la création rapide d’ions. L’air s’ionise, les ions de même
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signe que la charge de la pointe sont repoussés tandis que les ions de signe différent sont
attirés par la pointe, se déchargent sur elle et donnent naissance à un véritable courant d’air
ionisé.
Ce pouvoir de pointe est mis à profit pour décharger rapidement les conducteurs. Par
contre ce pouvoir devient gênant quand on veut conserver les charges sur un conducteur.
* Le champ disruptif de l’air
C’est le champ maximal qui peut exister au voisinage d’un conducteur sans qu’il y ait
ionisation de l’air environnant et par suite « écoulement » de la charge du conducteur. Pour
l’air sec le champ disruptif est de l’ordre de 3 106 V/m.
III. INFLUENCE ELECTROSTATIQUE . SYSTEMES DE
CONDUCTEURS
III.1. Phénomène d’influence électrostatique
On considère un conducteur B neutre et isolé On approche de B un conducteur A
chargé ( QA ). Les électrons libres de B sous l’action du champ électrique créé par A vont se
déplacer en sens inverse du champ de A et s’accumuler sur la partie de B la plus proche de
A.
Ce mouvement crée un déficit d’électrons à l’autre extrémité de B, qui devient chargée
positivement. C’est le phénomène d’influence électrique. Comme B était initialement neutre
et qu’aucune charge ne lui a été apportée, la somme des charges négatives est égale (en
valeur absolue ) à la somme des charges positives créées sur B.
QA>0
A B Fig.6
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III.2. Théorème des éléments correspondants
Deux éléments correspondants sont les surfaces dS1 et dS2 découpées sur les
conducteurs A et B par un même tube de lignes de champ.
Si on applique le théorème de Gauss à la surface formée du tube de lignes de
champ 1 et de surfaces quelconques ( 2 et 3 ) dans A et B,on a globalement le flux de
E à
travers est nul : 0321
En effet, le champ est nul à l’intérieur de A et B, ( 032 ) et le champ est
partout tangent à 1 ( 0dS.E ; nE
) ce qui assure la nullité du flux à travers 1.
La charge de la surface élémentaire dS1 est 1A1 dSdq , celle sur 2dS est
2B2 dSdq .
D'où :
0dSdSesarghc
0
2B1A
0
Soit: 2B1A dSdS
Théorème des éléments correspondants.
Les charges portées par deux élements correspondants sont égales en valeur absolue, mais
de signes opposés
E
n
dS1
A
3
2
1
B 3
dS2 Fig.7
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III.3. Influence totale
On considère un conducteur B possédant une cavité, initialement neutre, entourant
complètement un conducteur A portant une charge positive QA.
Toutes les lignes de champ issues de A
atteignent B: C’est le phénomène d’influence
totale.
D’après le théorème des éléments
correspondants la surface interne de B et la
surface de A portent des charges égales et de
signes opposés, telle que:
ASiB Q)Q(
B. de externe surface la de charge :Q
B. de interne surface la de charge :Q
e
i
SB
SB
Le conducteur B étant initialement neutre, sa charge totale est nulle :
0)Q()Q(Q SeBSiBB
Ce qui donne ASeB Q)Q( , étant donné que : ASiB Q)Q( .
Si la surface externe de B est reliée au sol par un fil conducteur, la charge de la
surface externe de B s’écoule vers la terre, tandis que la charge de la surface interne reste
egale à -QA ( D’après le théorème des éléments correspondants ).
QSe Se
A
B
Si
QSi
Fig.8
QA
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III.4. Superposition des états d’équilibre
Soit un système de deux
conducteurs en équilibre électrostatique.
Dans le premier état d’équilibre les
conducteurs (1) et (2) sont portés aux
potentiels 1'V et 2'V et désignons par 'V le
potentiel en un point quelconque. Les
charges électriques sont alors distribuées
sur les surfaces avec des densités 1' et
2' de telle sorte que le champ électrique
soit nul à l’intérieur des conducteurs:
0EE '
2
'
1
Le second état d’équilibre est caractérisé
par 21 'V'et ''V ,
0EE ( E et E ''2
''1
''2
''1 à
l’intérieur des conducteurs)
Premier état d’équilibre.
Deuxième état d’équilibre.
2'V
1'V
2'
1'
0'1E
‘1
0'2E
‘1
Fig.9
2''V
1''V
2''
1''
0E ''1
‘1
0E ''2
‘1
Fig.10
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Si on additionne alors les densités
superficielles de charges:
''
2
'
22
''
1
'
11 et , on obtient
un nouvel état d’équilibre avec ''V'VV .
En effet le potentiel V satisfait bien aux
conditions :
a) V = 0 : L’équation de
Laplace est vérifiée en tout point de
l’espace compris entre les deux
conducteurs ( s’il n’ya pas de charges entre
les conducteurs).
b) V = V1 sur le conducteur
(1) et V = V2 sur le conducteur (2).
c) V = 0 à l’infini.
Comme le champ électrique
''E'EE est toujours nul à l’intérieur des
conducteurs, il n’y a aucun déplacement de charges. Par superposition de deux ou plusieurs
états d’équilibre, on obtient donc un nouvel état d’équilibre pour lequel le potentiel est la
somme des potentiels et la densité superficielle est la somme des densités superficielles.
Pour la superposition de n états d’équilibre, on a :
n
1i
i
n
1i
i et VV
IV. CAPACITE PROPRE D’UN CONDUCTEUR
IV.1. Définition
Soit un conducteur C seul dans l’espace. Considérons un premier état d’équilibre
(état1), tel que le potentiel de C est V1 et sa charge est Q1.
Soit un deuxième état d’équilibre ( état 2 ), obtenu par superposition de « états 1 »
:
''2
'22 VVV
''2
'22
''
1'11
0E1
‘1
0E2
‘1
''
1
'
11 VVV
Superposition des deux états d’équilibre
Fig.11
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Etat 1
V1 , Q1
Etat 2
V2 = V1 , Q2 = Q1
On obtient une relation entre la charge et le potentiel: 0
1
1
2
2 CV
Q
V
Q
La charge Q d’un conducteur seul dans l’espace est proportionnelle à son potentiel V:
VCQ 0
C0 est appelée capacité propre du conducteur. Elle ne dépend que de la forme et des
dimensions du conducteur et s’exprime en Farad. (Symbole : F)
IV. 2. Exemple. Capacité d’un conducteur sphérique
Soit un conducteur sphérique de centre O, de rayon R et de charge Q. Le potentiel du
conducteur peut être trouvé à partir du potentiel V(0) au centre de la sphère:
R4
Q
R
dS
4
1
r
dS
4
1)0(V
00)Rr(S
0
D'où :
Si on considère la terre comme un conducteur sphérique de rayon R= 6400 km, sa
capacité est :
F10 71.010 9
10 4.6R4C
3
9
6
0terre
L’unité Farad correspond donc à une capacité énorme, on utilise comme unités pratiques le
microFrad : 1F = 10-6 F, le nanoFarad : 1nF = 10-9F et le picoFarad : 1pF = 10-12F
R4V
QC 00
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V. COEFFICIENTS D’INFLUENCE D’UN SYSTEME DE
CONDUCTEURS
Soit un système de trois conducteurs portés
respectivement aux potentiels V1, V2, V3 et l’on se
propose de déterminer les charges Q1, Q2, Q3 de
ces conducteurs. Pour cela, nous allons utiliser le
théorème de superposition d’états d’équilibre.
Si le conducteur (1) est tout d’abord porté
au potentiel V1 (V1=1) et tous les autres
conducteurs au potentiel zéro.
Les conducteurs prennent des charges bien
déterminées que nous désignons respectivement
par C11, C21, C31
Si nous multiplions par V1 les potentiels de ces trois conducteurs, nous obtenons un premier
état d’équilibre pour lequel les potentiels et les charges sont respectivement :
1311211111 VC,VC,VCet 0,0,V
Puis on recommence les opérations précédentes pour le conducteur (2) en le portant
au potentiel V2, le potentiel des autres conducteurs étant nul, nous obtenons un nouvel état
d’équilibre: 2322222122 VC,VC,VCet 0,V,0
Le troisième état d’équilibre obtenu en portant le troisième conducteur (3) au
potentiel V3 est caractérisé par : 3333233133 VC,VC,VCet V,0,0
V1
Q1
(1)
V2
Q2
(2)
V3
Q3
(3)
Fig.12
V1
Q1
(1)
V2=0
C21
(2)
V3=0
C31
(3) Fig.13
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La superposition de ces trois états d’équilibre donne alors un nouvel état d’équilibre
où les potentiels et les charges pour les trois conducteurs sont donnés par:
Conducteur (1) : Potentiel : V1 Charge : 3132121111 VCVCVCQ
Conducteur (2) : Potentiel : V2 Charge : 3232221212 VCVCVCQ
Conducteur (3) : Potentiel : V3 Charge : 3332321313 VCVCVCQ
Ce résultat se généralise sans difficultés à un nombre n quelconque de conducteurs
et on en déduit que la charge de chaque conducteur est une combinaison linéaire des
potentiels de tous les conducteurs :
n
1j
jiji VCQ
Où les coefficients Cij ne dépendent que de la géométrie du système, sont appelés
coefficients d’influence.
On peut montrer que :
jiij
ij
ijijii CC , CiiC , ji si 0C , 0C
Remarque
Dans le cas particulier d’un conducteur seul dans l’espace, Q1 = C11V1
( C11 = C : capacité du conducteur ).