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RETOUR SUR 2016 Coopérer pour plus d’impact P. 8 COMMENT DONNER Un service sur mesure pour le donateur P. 14 PROJETS SOUTENUS Des engagements et leur impact P. 30 CONTRE L’EXCLUSION Dans l’action avec le CAPAS et La Tuile P. 22 RAPPORT ANNUEL 2016 PHILANTHROPIA

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RETOUR SUR 2016 Coopérer pour plus d’impact

P. 8

COMMENT DONNER Un service sur mesure pour le donateur

P. 14

PROJETS SOUTENUS Des engagements et leur impact

P. 30

CONTRE L’EXCLUSION Dans l’action avec le CAPAS et La TuileP. 22

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ILA

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NU

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RAPPORT ANNUEL 2016PHILANTHROPIA

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« LA SEULE VOIE QUI OFFRE QUELQUE ESPOIR D’UN AVENIR

MEILLEUR POUR TOUTE L’HUMANITÉ EST CELLE

DE LA COOPÉRATION ET DU PARTENARIAT. »

KOFI ANNAN, ANCIEN SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES

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SOMMAIRE

5LE MOT DU PRÉSIDENT

8RETOUR SUR 2016Coopérer pour plus d’impact

14COMMENT DONNERUn service sur mesure pour le donateur

22 CONTRE L’EXCLUSIONDans l’action avec le CAPAS et La Tuile

30LES PROJETS SOUTENUS

43REMERCIEMENTS

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ÉDITORIAL

Fondation abritante liée à la banque Lombard Odier et reconnue d’utilité publique, la Fondation Philanthropia facilite depuis 2008 la réalisation des initiatives philanthropiques de ses donateurs dans tous les champs de l’engagement citoyen.Nous accompagnons les personnes qui souhaitent construire un projet philanthropique en cohérence avec leur tradition, leurs envies et leurs ambitions. La Fondation offre à ses donateurs un cadre juridique, financier et philanthropique pour un projet sur-mesure.

En 2016, le Conseil a poursuivi sa mise en œuvre d’une philan-thropie à impact durable.

Ainsi, suite à l’achat d’un robot chirurgical permettant à notre partenaire Gustave Roussy de développer la recherche de nouvelles indications pour la chirurgie robotisée contre le cancer, les premiers résultats sont très tangibles et encou-rageants. Les équipes de l’Institut Gustave Roussy ont réussi la réalisation d’une mastectomie et une reconstruction sans cicatrice visible sur la poitrine grâce à ce robot du XXIe siècle. Dernièrement, elles ont pu réaliser une ablation de la thyroïde avec une cicatrice cachée derrière l’oreille chez deux patientes.

Le mécénat s’inscrit de plus en plus comme un appui essentiel à ce type d’investissement dédié à l’innovation et rarement financé par des fonds publics. Ces partenariats permettent de faire évoluer la philanthropie et ses modes de soutien.

Toutefois, n’oublions pas nos racines suisses et l’importance que nos donateurs consacrent à ce pays, notamment pour la lutte contre les inégalités et la précarité.

Selon l’Office fédéral de la statistique, environ 600’000 personnes, souvent cachées, souffrent notamment d’exclu-sion, contre laquelle se mobilisent donateurs et associations.

A titre d’exemple, on relèvera dans ce rapport l’initiative enthousiasmante de La Tuile qui reprend à Fribourg les rênes d’un café socio-culturel visant à renforcer mixité et lien social en ville.

Enfin, nous sommes heureux d’avoir élargi le conseil de fondation qui peut désormais compter sur l’expertise de Patrick Odier et du Dr. Maximilian Martin, qui contribueront activement au rayonnement et au développement de solutions philanthropiques.

DENIS PITTETPRÉSIDENT DE LA FONDATION

LE MOT DU PRÉSIDENT

« Les partenariats permettent

de repenser la philanthropie et ses modes de soutien. »

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AU LONG DU VOYAGE

PHILANTHROPIQUE, LA FONDATION

PRIVILÈGIE TOUJOURS L’IMPACT DU DON.

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Continuant son dialogue avec ses partenaires, Philanthropia a lancé en 2016 un nouveau chantier d’envergure dans le cadre de la collaboration avec l’Établissement public du château de Versailles : de 2017 à 2019, le toit et les vitraux de la chapelle royale seront restaurés. Vu son ampleur, un tel projet comporte également un volet de recherche de co-financements à travers d’autres mécènes potentiels.

Pour rappel, cet engagement sur la durée fait suite à un legs reçu par la Fondation, fléché vers le château de Versailles. La responsabilité de Philanthropia est d’identifier des projets de préservation du patrimoine qui permettent aussi de promouvoir une relève pour le vivier de talents et d’experts en métiers d’art.

Concernant l’impact de soutiens effectués, on note les fruits du partenariat avec l’Union internationale contre le cancer (UICC). Cette association faîtière de toutes les organisations

impliquées dans la lutte contre le cancer a reçu un soutien pour le développement d’une équipe dédiée au développement de capacité de ses membres, en commençant notamment par ceux en Afrique de l’Ouest.

Session sur le renforcement des capacités des organisations de lutte contre le cancer d’Afrique francophone, Congrès Mondial sur le Cancer - UICC, Paris, octobre 2016.

COOPÉRER POUR PLUS D’IMPACT

Par Luc Giraud-GuiguesDélégué de la Fondation

TRAVAIL EN PARTENARIATS ET IMPACT

RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUEDES DONS 2016

AFR

IQU

E 22

5’81

5

INTE

RN

ATIO

NA

L 43

9’14

9

SUIS

SE

980’

696

FRA

NC

E 4’

550’

982

ASI

E 11

0’80

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RETOUR SUR 2016

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Non seulement ce programme de partage d’expertise dans cette région a décollé mais il a reçu le soutien d’une autre fondation, tandis que des programmes similaires sont en développement avec d’autres mécènes en Asie et en Amérique latine.

201610%

20 51015

%

POURCENTAGE DES DONS DÉBOURSÉS PAR RAPPORT AU CAPITAL MOYEN (GRAPHIQUE D’ÉVOLUTION) 2010 À 2016

DONS ANNUELS (GRAPHIQUE D’ÉVOLUTION) 2010 À 2016

2014

2013

2012

2011

2010

6,3

12 15

MI0

3 6 9

2015

Le soutien précoce de Philanthropia a donc permis de démultiplier le potentiel des capacités de ce réseau de sociétés savantes et ligues contre le cancer.

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Etat de la charpente

de la Chapelle Royale, 2016.

PHILANTHROPIA CONCRÉTISE LES IDÉES LES PLUS GÉNÉREUSES

Le taux de dons déboursés sur la base du capital moyen s’élève pour la Fondation Philanthropia en 2016 à 10%, en baisse par rapport à 2015 (13%). Ce taux reste cependant élevé pour une fondation suisse, en raison de la nature de la structure, qui met en œuvre rapidement les dons qui lui sont confiés. A cette fin, le Conseil de Fondation adapte la gestion du patrimoine à cette politique de distribution. Elle contribue à optimiser les revenus tout en remplissant la mission qu’attendent les donateurs et en minimisant les coûts fixes.

UN EMPLOI RAPIDE DES DONSEN CHIFFRE

51organisations

6,3millions CHF

PUBLIC4’247’797

AUTRES167’361

ONG LOCALES758’700

ONGINTERNATIONALES

818’350

UNIVERSITÉS315’241

DONS EFFECTUÉS PAR TYPE D’ORGANISATION

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113 miosde donations reçues

48 miosde dons effectués

16,7 miosde promesses de dons

pour les années futures

5fonds thématiques

21fonds abrités

95organisations soutenues

DEPUIS SA CRÉATION, PRÈS DE 50 MILLIONS DE FRANCS SUISSES ONT ETE DISTRIBUÉS PAR LA FONDATION PHILANTHROPIA

Les dernières interventions d’envergure pour restaurer l’édifice datent des XIXe et XXe siècles. On constate aujourd’hui un état de conservation précaire de la toiture et du décor sculpté extérieur qui nécessite une action de

restauration urgente sur le clos et le couvert. Elle sera menée à partir de 2017 par l’architecte en chef des monuments historiques, Frédéric Didier, et portera sur la charpente, les ardoises, les ornements en plomb et la dorure, les façades

en pierre de taille, ainsi que la statuaire et les vitraux. La chapelle royale est un édifice paradoxal, à la fois œuvre autonome et partie intégrante du palais, elle est l’expression la plus aboutie du grand style royal voulu par Louis XIV.

RESTAURATION DE LA CHAPELLE ROYALE, CHÂTEAU DE VERSAILLES

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« ON GAGNE SA VIE AVEC CE QUE L’ON

REÇOIT, MAIS ON LA BÂTIT AVEC CE QUE

L’ON DONNE. »WINSTON CHURCHILL

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COMMENT DONNER

FONDS PÉRENNE OU À DURÉE LIMITÉE : QUEL MODÈLE CHOISIR ? Les faibles rendements actuels des placements remettent en cause le modèle traditionnel de donation et les fondations font face à un défi : dans un environnement de taux bas, les rendements financiers ont dégringolé, tandis que les attentes en matière d’impact social augmentent.

En 2015, une évaluation de référence faite par SwissFoundations, l’association des fondations donatrices suisses, a établi un rendement total médian sur les financements étudiés de 0,66% (allant de -7,28% à 2,71%) et des frais totaux compris entre 0,21% et 1,23% (frais totaux médians de 0,70%).

Pour une fondation donatrice qui dépend de ses financements pour effectuer des distributions, ces rendements sont trop faibles.

Comment les fondations peuvent-elles continuer à financer des distributions de l’ordre de 2 à 3% par an ?

Quelles autres options sont possibles pour obtenir l’impact souhaité ?

Philanthropia invite les donateurs aux moyens substantiels à participer à la définition de la stratégie d’investissement de leurs actifs philanthropiques, en l’alignant notamment avec la mission de leur fonds.

« Je crois fermement dans le fait de donner de son

vivant. Je ne vois pas pourquoi attendre,

alors que l’on peut faire tant de bien en soutenant de nobles causes

aujourd’hui. » Chuck Feeney, philanthrope

PHILANTHROPIA : UN SERVICE SUR MESURE POUR LE DONATEUR

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COMMENT DONNER

PRÉVOIR DE TOUT DÉPENSER, LE CHOIX DU CAPITAL CONSOMPTIBLE De nombreux philanthropes pensent qu’il est important de s’occuper de problèmes profondément enracinés le plus tôt possible. Pour obtenir des résultats durables, ils veulent miser gros, d’autant plus s’il s’agit d’une zone géographique ou d’un domaine spécifique.

Un monde de faibles rendements renforce l’approche philanthropique du « don de son vivant ».

Un exemple célèbre est Atlantic Philanthropies. En 1982, Chuck Feeney, l’un des entrepreneurs derrière la création de Duty Free Shoppers Group, décida de consacrer sa fortune au service de l’humanité de son vivant. Sa fondation caritative, Atlantic Philanthropies, a ainsi décidé de dépenser tous ses actifs au plus tard en 2020. A cette date, elle aura distribué près de 8 milliards de dollars américains.

Certains donateurs de la Fondation Philanthropia ont choisi cette approche, principalement parce qu’ils veulent être directement impliqués et façonner leur donation. Garder un œil sur les activités d’un fonds est une question de passion et d’envie. Comme la charge administrative est partagée avec d’autres donateurs, ils peuvent consacrer toute leur énergie au choix des distributions et à leur impact.

Le Fonds Hussenstein illustre cette approche : un donateur a choisi de consacrer le fonds à l’octroi de bourses pour des étudiants en médecine. Sur la base du taux de dépenses actuel et du soutien à environ 8 étudiants par année, il est prévu que le fonds dure encore 20 ans. Toute une génération de futurs médecins sera donc soutenue grâce à la vision du donateur.

Markham A, Ditkoff W. Six Pathways to Enduring Results : Lessons from Spend-Down Foundations, Bridgespan Group, 2013

2010

% DES ACTIFS DES 50 PLUS GRANDES FONDATIONS À CAPITAL CONSOMMABLE

5%

1960

USD 0,4 mia USD 44,5 mia

30%

20%

10%

0%

24%

Total des actifs des principales fondations à capital consommable

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COMMENT VOUS ENGAGER

La gestion d’une fondation philanthropique nécessite un suivi professionnel au quotidien et exige de pouvoir compter sur un conseil de fondation présent et engagé. Elle implique aussi des coûts administratifs, juridiques et comptables substantiels. Ce qui n’est pas à la portée de toutes les fondations. Notamment les fondations indépendantes, aux moyens souvent limités, qui doivent malheureusement réduire leurs actions pour faire face à ces charges.

L’IMPACT DE CHAQUE DON EST DÉCUPLÉ

Le concept de fondation abritante, ou « community foundation » aux Etats-Unis, ou encore « Dachstiftung » dans les pays germanophones, est né précisément pour répondre à ces contraintes. Son organisation permet aux donateurs privés de s’associer à d’autres mécènes pour soutenir des projets inenvisageables sans cette mutualisation des coûts. L’impact de chaque don est ainsi décuplé.

Au sein de ces structures, le donateur peut créer son propre espace personnel − ou « fonds abrité » − qui fonctionne pratiquement comme une fondation autonome, en bénéficiant des économies d’échelle de la structure abritante.

Philanthropia assure tout le suivi administratif, comptable et juridique, afin que le donateur puisse se consacrer exclusivement à sa mission philanthropique en toute confiance.

Philanthropia vous aide à réaliser votre ambition philanthropique tout en vous apportant les garanties de simplicité, de sûreté et de personnalisation qui répondront exactement à vos objectifs.

DEUX POSSIBILITÉS S’OFFRENT À VOUS :

LES AVANTAGES D’UNE FONDATION ABRITANTE

ACTION HUMANITAIRE ET SOCIALE

RECHERCHE MÉDICALE ET SCIENTIFIQUE

LES FONDS THÉMATIQUES

Ces fonds peuvent répondre à votre besoin si vous souhaitez vous engager de façon simple et immédiate. Ils vous permettent de vous associer à d’autres donateurs pour soutenir des projets et des organisations dans l’un des cinq domaines suivants :

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La Fondation Philanthropia s’engage à sélectionner avec vous les projets les plus pertinents afin de maximiser l’impact de votre don. Pour chaque projet retenu, nous assurons le suivi de tous les dons effectués et vous rendons compte des résultats obtenus.

ÉDUCATION ET FORMATION

ART ET CULTURE

ENVIRONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

PHILANTHROPIA COMMENT VOUS ENGAGER

21donateurs ayant créé

leur propre fonds au sein de la Fondation

Philanthropia

LES FONDS ABRITÉS

Ces fonds constituent la solution idéale si vous avez déjà défini la cause ou le projet qui vous est cher. Cette option vous permet en effet de créer votre propre fonds. Celui-ci fonctionne alors comme une entité quasi- indépendante au sein de notre structure. Si vous le souhaitez, vous pouvez même constituer avec votre famille ou vos amis un « comité consultatif » qui formulera des recommandations de dons à l’attention du Conseil de la Fondation Philanthropia. Vous pouvez aussi vous en remettre directe-ment à nos conseillers en philanthropie, qui vous aideront à définir une stratégie de don et à sélectionner les projets qui vous conviendront.

Cette option est également adaptée aux fondations existantes qui souhaitent réduire leurs dépenses administratives tout en conservant un Conseil actif dans la gestion des dons.

A ce jour, vingt-et-un donateurs ont créé leur propre fonds au sein de la Fondation Philanthropia. Chaque fonds est actif dans différents secteurs définis suivant les sensibi-lités et les préférences de chaque fondateur.

EN CHIFFRES

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GESTION DE CAPITAL SUR MESURE

POLITIQUE DE PLACEMENT DES ACTIFS

La Fondation Philanthropia procède chaque année à la réalisation de dons importants. Considérant la politique de distribution de la Fondation, le bas niveau des taux qui prédomine actuellement et la volatilité que connaissent les marchés financiers depuis plusieurs années, le Conseil de Fondation a décidé, dans un but de pérennisation et de protection des actifs, d’adopter une méthode de gestion fondée sur une approche dite de « planification financière ». Suivant cette approche, nous répartissons les actifs dans trois « compartiments » se distinguant par l’horizon de temps des distributions anticipées. Chaque compartiment fait l’objet d’une stratégie d’investissement propre, adaptée à ses objectifs spécifiques en matière de rendement et de gestion des risques.

ANALYSE DE PORTEFEUILLE 2016

Rarement une année avait aussi mal débuté pour les marchés financiers, alarmés par les risques d’un ralentissement économique mondial. Toutefois, l’économie mondiale a démontré sa capacité à surmonter ces écueils et à maintenir une cadence «  modeste mais stable  » – soutenue par des banques centrales toujours accommodantes. A l’apaisement des craintes conjoncturelles ont succédé des chocs politiques. Fin juin 2016, le référendum britannique sur le « Brexit » est venu rappeler avec force les défis structurels auxquels est confronté l’Occident  : climat social tendu, défiance par rapport à la globalisation. Ces éléments ont également favorisé l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.

Les marchés actions se sont ainsi redressés en fin d’année pour atteindre de nouveaux records aux Etats-Unis. Après avoir chuté à leurs plus bas niveaux historiques au cours de l’été, les rendements des obligations souveraines ont rebondi en octobre et novembre sur fonds de hausse des prévisions d’inflation. Les prix des matières premières qui avaient particulièrement souffert en début d’année ont clairement bénéficié de l’élection présidentielle américaine (impact potentiel du programme d’infrastructure) et de l’entente de l’OPEP sur une réduction de la production pétrolière.

UNE GESTION DU CAPITAL SUR MESURE

Notre Conseil de Fondation a pour mission et volonté premières de gérer le capital de la Fondation en apportant toutes les garanties de sécurité nécessaires à la réalisation des engagements des donateurs.

Philanthropia permet de béné-ficier d’une structure de coûts avantageuse et compétitive. Tous les frais administratifs, comptables, juridiques et philanthropiques sont établis à 0,75 % des actifs moyens du fonds sur l’année (0,5 % pour un fonds supérieur à CHF 10 millions), hors gestion d’actifs, avec un seuil minimum fixé à CHF 2’500.

LES COÛTS

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Notre Conseil de Fondation est le garant du bon fonctionnement de la Fondation Philanthropia. Il veille à l’accomplissement de ses différentes missions dans le respect des dispositions prises en accord avec chaque donateur.

Ses membres, aux profils com-plémentaires, sont personnelle-ment très engagés au service du secteur philanthropique. Le Conseil se réunit quatre fois par an pour traiter les affaires courantes, analyser les projets et approuver les orientations prises par la fondation, en respect des intentions et souhaits des donateurs.

GESTION DE CAPITAL SUR MESURE

Positionnés de façon défensive, la plupart des portefeuilles sont constitués d’un premier compartiment composé de placements à court terme et d’obligations. Un deuxième compartiment, représentant les investissements de moyen terme, est composé d’un fonds multi-actifs axé sur la limitation du risque baissier. Les investissements à plus long terme, tels que les actions ou les hedge funds, composent le troisième compartiment.

En 2016, le portefeuille général de la Fondation a enregistré une performance de -1.44% en CHF. Les obligations, les produits structurés et les fonds immobiliers ont contribué positivement à la performance (en hausse respectivement de

LE CONSEIL DE FONDATION

DENIS PITTETPRÉSIDENT

PATRICK ODIERMEMBRE

ANNE-MARIE DE WECKVICE PRÉSIDENTE

DR MAXIMILIAN MARTINMEMBRE

JEAN-MARIE HAINAUTSECRÉTAIRE

+2.16%, +3.00% et +1.66%). Les actions sont parmi les principaux détracteurs (-1.26%), impactées par un biais domestique important. En effet, l’indice suisse des actions (SMI), composé de valeurs défensives telles la consommation de base ou la santé, était en baisse de -6.78% sur l’année, soit l’une des plus mauvaises performances des marchés développés. Ces importantes rotations sectorielles ont également pénalisé certaines stratégies de Hedge Funds qui ont vécu au 1er trimestre leur pire période depuis 2009 résultant pour le portefeuille en une performance négative de -6.34%. Finalement le fonds multi-actifs basé sur la gestion du risque a enregistré une performance de -0.93%, suite principalement à la hausse de taux survenue au 4ème trimestre.

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« ON NE VIT VRAIMENT POUR SOI

QU’EN VIVANT POUR UN AUTRE. »

SÉNÈQUE

Cafés « suspendus » mis à disposition pour des clients à faible revenu,

Le Tunnel, Fribourg

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CONTRE L’EXCLUSION

L’ENGAGEMENT CONTRE L’EXCLUSION SOCIALE

La volonté de ne pas se résigner face à la précarité et la pauvreté mobilise de nombreux donateurs, de la pauvreté criante de populations dans les pays du Sud, jusqu’à celle, souvent plus discrète mais bien réelle de notre pays. Alors qu’on estime que de 1990 à 2010, la part mondiale des personnes en extrême pauvreté a diminué de moitié, il reste un milliard de personnes confrontées à ce handicap social majeur.

Des principes et des solutions pratiques existent pour s’engager aux côtés des personnes vivants dans la précarité. Ils insistent notamment sur l’impératif de donner à ces personnes les moyens de revendiquer leurs droits, notamment en les consultant et les intégrant dans les processus de décision qui les concernent. 1

En Suisse, le nombre de personnes pauvres est estimé à un demi-million, tandis que celles dans la précarité avoisinent le million de concitoyens. Cette situation signifie souvent que le ménage a un revenu insuffisant pour satisfaire ses besoins de base. L’accès au logement ou à l’assurance maladie sont par exemple des priorités souvent problématiques. Les familles monoparentales ou nombreuses sont aussi particulièrement touchées. Certaines personnes qui travaillent n’y échappent pas, en l’absence de compétences permettant un emploi durable. C’est le phénomène du working-poor.

De manière concrète, plusieurs leviers existent sur lesquels les donateurs peuvent porter leur efforts pour réduire la question de l’exclusion :

• Compléter le minimum social d’existence par une amélioration du logement, l’accès à la santé, une socialisation accrue et de meilleures chances professionnelles ;

• Offrir des chances d’intégration en augmentant les chances d’employabilité sur le marché primaire du travail ou dans les entreprises sociales ;

• Soutenir la formation qualifiante des personnes précaires ;

• Prévenir la survenu de la précarité, par exemple par des programmes d’aide à la petite enfance et à l’intégration scolaire, et d’acquisition de compétences sociales et prévention du « décrochage » scolaire.

1 Faire des droits de l’Homme une réalité pour les personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté, Manuel pour la mise en œuvre des Principes directeurs des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, ATD Quart Monde et Franciscans International, 2015, 58p. Sources : The Economist, Caritas Suisse.

LA PAUVRETÉ DES FAMILLES EN SUISSE

250’000ENVIRON UN QUART DE MILLION DE PARENTS ET D’ENFANTS VIVENT ACTUELLEMENT SOUS

LE SEUIL DE PAUVRETÉ

8.1 %DES FAMILLES COMPTANT TROIS ENFANTS OU PLUS

SONT TOUCHÉES PAR LA PAUVRETÉ, SOIT PLUS

DU DOUBLE QUE LES FAMILLES SANS ENFANT

1/6UN SIXIÈME DES FAMILLES

MONOPARENTALES SONT TOUCHÉES

PAR LA PAUVRETÉ

Source : Caritas Suisse

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CONTRE L’EXCLUSION

Le rôle de Philanthropia est ici d’accélérer l’entrée en matière des donateurs avec des associations du secteur social, dans leur région ou canton de prédilection. Il pourra s’agir d’un simple soutien au fonds de secours et d’équipement d’une banque alimentaire ou d’une relation suivie visant à faire décoller économiquement un restaurant, un atelier ou une entreprise sociale. A un niveau plus individuel, le donateur peut soutenir par exemples des femmes qui se retrouvent endettées, ou qui suite à un divorce, souhaiteraient réintégrer le monde du travail.

De nombreux donateurs de Philanthropia s’engagent sur ces thématiques. Outre les exemples du Collectif d’associations pour l’action sociale (CAPAS) à Genève, ou de La Tuile à Fribourg (voir pages 24-27), les engagements actuellement dans le portefeuille comprennent :

• Des bourses pour étudiants méritants ne pouvant pas recevoir de bourses publiques (Université de Genève et HES-HEPIA) ;

• Un programme de Pro Infirmis destiné à l’intégration de travailleurs handicapés sur le marché primaire du travail, et un autre permettant d’adapter l’accessibilité physique des appartements aux besoins des personnes pour éviter de les précariser par une détérioration de leurs conditions de vie, voire la perte de leur logement ;

• Un programme d’initiation à divers sports pour de jeunes enfants à l’initiative du Football Club de Soleure, pour motiver les enfants à pratiquer un sport dans un contexte de mixité de genres et d’origines sociales ou ethniques ;

• Les aides ponctuelles apportées par le Fonds Gustaaf Hamburger aux malades de Parkinson ou leurs proches, lorsque les impératifs de traitement et de réhabilitation impactent lourdement les budgets familiaux.

©Yves Leresche

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CONTRE L’EXCLUSION

CAPAS - COLLECTIF D’ASSOCIATIONS POUR L’ACTION SOCIALE

LE DÉFI

En 2012, à la constitution du Collectif d’Associations Pour l’Action Sociale (CAPAS), le défi majeur était de créer une structure représentative du secteur caritatif social-santé à Genève. Son but est de développer une coopération constructive entre ses membres, assurer la promotion de leur expertise dans le domaine de lutte contre la précarité, tenir un rôle de prévention et de détection des problématiques rencontrées et animer un dialogue entre le Canton, la Ville et les associations.

Roms, la quête infatigable du paradis,

193 photographies d’Yves Leresche,

textes d’Yves Leresche, Léonardo Piasere, Jean-Pierre Tabin

et Véra Tchérémissinoff. Edition Infolio 2015,

Gollion, Suisse. Voir aussi photos pages 4 et 23.

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CONTRE L’EXCLUSION

L’IDÉE

Des ressources et des compétences existent pour identifier les problématiques sociales émergentes et améliorer la coordination entre les différents partenaires publics et associatifs. Devenir une force de propositions pour mieux répondre aux nouveaux défis sociaux est un objectif primordial.

Le CAPAS travaille à la mise en place d’une cartographie des prestations des associations membres. Cet outil doit permettre le partage des compétences et des connaissances de ses membres dans des champs aussi variés que les addictions, la lutte contre la précarité et le surendettement, la réinsertion, la migration, les violences domestiques, ou encore la maladie psychique. L’objectif est de rendre ces données et expertises disponibles pour les services publics, les institutions et les fondations privées.

LE RÉSULTAT

Dans ce contexte, plusieurs projets ont pu être réalisés avec un financement de la Fondation Philanthropia : un poste de coordination et un poste de chargé de communication. Ce soutien a permis au CAPAS de développer la communication et la recherche de fonds et des ressources ont pu être mises à la disposition de ses membres.

D’autre part, la diffusion de rapports d’études a permis la mutualisation des informations, une meilleure visibilité des actions associatives et des parcours de vie des usagers, ainsi que l’organisation de rencontres entre les différents acteurs sociaux et politiques du Canton.

Aujourd’hui, le CAPAS compte 39 associations, ce qui représente quelque 85 domaines d’intervention, plus de 2500 bénévoles engagés et formés par les associations et plus de 760 professionnels de terrain qui accompagnent, soignent, conseillent, écoutent, réfléchissent et produisent des informations. Le CAPAS souhaite mettre à profit ce travail afin de permettre une meilleure prise en charge des personnes vivant en situation de précarité.

www.capas-ge.ch

Couverture Carnet de Vie

L’ACTION DU CAPAS

39ASSOCIATIONS

85DOMAINES

D’INTERVENTION

> 760PROFESSIONNELS

DE TERRAIN

> 2500BÉNÉVOLES ENGAGÉS

ET FORMÉS PAR LES ASSOCIATIONS

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CONTRE L’EXCLUSION

LA TUILE - TISSER LE LIEN SOCIAL

LE DÉFI

L’association La Tuile fête ses 25 ans d’activité en 2017. Elle gère l’unique centre d’accueil d’urgence du canton de Fribourg.

Les dirigeants de l’institution ont rapidement remarqué que l’impératif de couverture de l’urgence sociale n’est pas une fin en soi, et qu’une association prestataire de service social doit devenir une source d’idées et de solutions.

Aussi, dès 2003, La Tuile propose des logements de réinsertion. Les résultats sont très encourageants avec 50 personnes déjà passées dans ce programme. Les usagers s’inscrivent dans les programmes, et en ressortent par le haut, c’est à dire avec un projet de vie, par la restitution du droit aux assurances sociales, ou avec un travail. Si les programmes fonctionnent, c’est aussi parce que l’association travaille sur la dimension symbolique de l’exclusion.

L’IDÉE

L’idée que défend l’association est de répondre à tous les besoins humains, et pas seulement matériels.

La Tuile a fondé en 2002 le premier Festival de Soupes, un lieu de convivialité au centre de la ville, ayant pour objectif principal la mixité sociale. La contrainte financière y est limitée avec des prix adaptés aux moyens des clients. Les usagers paient ce qu’ils veulent ou peuvent. L’association veut pérenniser ce type d’offre dans la capitale cantonale fribourgeoise, car l’accueil du public est très encourageant et ces événements portent des fruits en termes d’intégration sociale et économique. Fin 2016, La Tuile a donc repris la gestion d’un café emblématique en vieille ville de Fribourg, Le Tunnel. La gérance, aux mains de professionnels, cultive la mixité sociale, notamment à travers des rencontres et événements associatifs et culturels, et propose des prix de boissons et de repas accessibles à tous.

La Fondation Philanthropia soutient le projet sur une durée de 2 ans pour la phase de mise en route de l’entreprise sociale. A terme, le café socio-culturel Le Tunnel sera entièrement autofinancé.

7’500 nuitées

46 bénéficiaires de logements accompagnés

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CONTRE L’EXCLUSION

LE RÉSULTAT

Après quelques mois de fonctionnement, le café ne désemplit pas. Les consommations gratuites – les suspendus, mis à disposition par d’autres clients – ou les cartes de réduction, sont utilisées régulièrement par de nombreuses personnes.

En outre, le café propose une offre culturelle sans prix affiché, ce qui permet de limiter la portée de cette forme d’exclusion sociale. Les activités organisées par l’association rencontrent elles aussi un succès grandissant. Il s’agit de permanences sociales, d’animations socio-culturelles, ainsi que des présentations par d’autres associations.

Le café est en passe de devenir un lieu de bien-être communautaire en ville de Fribourg.

www.la-tuile.ch www.le-tunnel.ch

Bar, Le Tunnel, Fribourg

« La Tuile entend, par une offre conviviale,

participer à la vie de la Cité, en faire profiter ses usagers

et locataires, et travailler ainsi sur des notions

subtiles de travail social de type communautaire. »

Eric Mullener, Directeur, La Tuile

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LES PROJETSSOUTENUS

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PROJETS SOUTENUS

SOUTENIR LA JUSTICE JUVÉNILE EN JORDANIE

70%des enfants confrontés à la justice de leur pays

ne sont pas scolarisés et travaillent

62acteurs de la justice juvénile formés pour la protection

des enfants à risque en Jordanie

465enfants socialement instables ont vu leur bien-être

amélioré grâce à des activités psychosociales

EN CHIFFRESLE DÉFI

L’organisation d’aide à l’enfance Terre des hommes est présente au Moyen-Orient depuis de longues années. Elle y veille au respect des droits des enfants, en particulier dans les centres de détentions pour mineurs à Amman, Irbid et Ruseifa en Jordanie. En lien direct avec les autorités et les professionnels de la justice pour mineurs, Terre des hommes sensibilise les différents intervenants à la nécessité d’adapter leur approche aux besoins spécifiques des enfants, quel que soit leur âge, leur genre, leur statut ou leur religion.

L’IDÉE

70% des enfants confrontés à la justice de leur pays ne sont pas scolarisés et travaillent. Ils commettent des infractions souvent de faible envergure, comme des vols. Le taux de récidive est très élevé. Le programme s’articule autour de 3 axes :

• Répondre aux besoins psychosociaux de l’enfant incarcéré, ou qui présente un risque de se retrouver en prison, en prenant en compte son parcours de vie et en préparant son retour dans sa famille et dans sa communauté. Le programme lui offre l’opportunité d’accéder à une formation et lui propose des activités pour le sortir de l’engrenage de la violence.

• Renforcer les capacités des parties prenantes en justice juvénile pour protéger les enfants mineurs. Terre des hommes dispense des formations en droit de l’enfant au niveau local, national et international.

Pour en savoir plus sur la justice juvénile : Dans le contexte de son rôle d’accompagnement des donateurs dans leurs projets de soutien à l’enfance, Philanthropia a soutenu Terre des hommes pour publier le guide Pour une justice adaptée aux enfants – Guide du donateur, disponible sur simple demande.

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PROJETS SOUTENUS

• Renforcer la coordination des acteurs clés et le plaidoyer auprès des systèmes formels et informels, comme le droit à l’éducation y compris dans les centres de détention et l’accès à un avocat – deux droits fondamentaux non respectés à ce jour - afin d’éviter une récidive pour beaucoup de ces enfants.

LE RÉSULTAT

• En Jordanie, 62 acteurs de la justice juvénile ont été formés pour la protection des enfants à risque dont 40 instructeurs du centre réhabilitation. Douze membres volontaires des communautés ont amélioré leurs connaissances en droit de l’enfant et en justice juvénile et sont en mesure de les faire respecter. Dix officiers de police ont renforcé leurs compétences dans le domaine de la protection des enfants et de la prévention de la délinquance.

• Les activités psychosociales ont permis d’améliorer le bien-être de 465 enfants socialement instables, garçons et filles âgés de 7 à 17 ans.

• Le dialogue entre toutes les parties prenantes a permis d’améliorer la connaissance des besoins des mineurs en conflit avec la loi. Des membres clés ont été identifiés dans chaque secteur. Un lien entre les acteurs de la justice juvénile formelle et de la justice juvénile coutumière a été créé. Cette approche inclusive permet de diminuer les récidives et de favoriser l’intégration des jeunes jordaniens dans une société respectueuse de leurs droits.

« Khaled, 16 ans, a été emprisonné pour le vol de deux réservoirs

d’eau à son employeur qui refusait de le payer.

La police lui a fait signer un papier, alors qu’il ne sait pas lire.

Personne ne lui a expliqué ce qu’il allait lui arriver et combien de temps

il allait être emprisonné. Nous avons travaillé avec

les services sociaux et les autorités judiciaires pour que Khaled

puisse sortir de détention et avoir accès à une formation

professionnelle supervisée par Terre des hommes ».

La psychologue de Terre des hommes.

www.tdh.ch

Activités psychosociales pour les enfants entre 7 et 14 ans,

Quartier Eastman, Amman, Jordanie

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RETOUR SUR UN SOUTIEN PASSÉ

Première Urgence Internationale (PUI) est une ONG internationale venant en aide aux victimes civiles, marginalisées ou exclues par les effets de conflits armés, de catastrophes naturelles et de situations d’effondrement économique. Sa mission est d’apporter dans l’urgence une réponse globale à l’ensemble des besoins fondamentaux de ces populations (actuellement plus de 6 millions de bénéficiaires).

PROJETS SOUTENUS

Le logotype de lancement

L’événement de lancement (festival Rock en Seine)

www.premiere-urgence.org

« Diversifier ses sources de financements,

en développant notamment sa collecte de fonds privés

était une priorité pour notre organisation »

Jean Javogues, Directeur de la Communication

LE DÉFI

Le modèle économique de l’ONG reposant presque intégralement sur les grands bailleurs institutionnels (gouvernements et Union Européenne), il atteint des limites en termes de réactivité et d’efficacité face aux urgences et à l’augmentation des besoins humanitaires. A l’issue de la fusion de deux associations (Première Urgence et Aide Médicale Internationale), l’ONG a souhaité alors diversifier ses sources de financements, en développant notamment sa collecte de fonds privés.

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Bien qu’elle soit un acteur humanitaire majeur sur le terrain, elle manquait de notoriété auprès du grand public, ayant toujours fait le choix d’affecter l’essentiel de ses fonds aux projets de terrain, au détriment de la communication. A partir de 2013, elle a voulu redéfinir sa communication pour aller vers le grand public et développer sa collecte de dons.

L’IDÉE

Afin de développer sa visibilité, et sa capacité à capter et à fidéliser de nouveaux donateurs, l’association a dû définir une stratégie précise. L’évolution de son identité et de son positionnement était l’axe prioritaire entre 2014 et 2016. Le changement de marque et son déploiement devait en constituer la première étape.

Philanthropia disposait d’un don relativement modeste par rapport aux plus de 60 millions de dépenses de programme PUI. Sélectionner cet investissement, que les bailleurs habituels n’auraient pas pris en charge, visait à obtenir l’impact le plus grand et durable possible sur le développement de l’organisation.

Le nouveau site internet

PROJETS SOUTENUS

LE RÉSULTAT

Philanthropia a soutenu ce processus à partir de 2014 à travers trois réalisations majeures :

• le changement de nom et de l’identité visuelle de l’association (création, logotype et charte graphique),

• la refonte de son site internet ainsi que celle de son outil de gestion de la relation donateurs (CRM),

• et enfin l’appui au lancement et au déploiement de la nouvelle marque (plan de communication, dépôt de marque et du nom de domaine).

Le lancement de la nouvelle identité avec la mise en ligne du nouveau site s’est effectué à l’occasion de la participation de Première Urgence Internationale sur le festival Rock en Seine, en août 2015. Grâce à cet évènement, les retombées médias ont été importantes. Dans la même période, la visibilité médiatique de l’association a été renforcée par son implication sur l’accueil des migrants en France, permettant d’asseoir rapidement sa nouvelle marque. Depuis fin 2015, ses prises de parole sur les conflits n’ont cessé de croître, l’audience de son site a quadruplé et les dons en ligne ont été augmentés par trois.

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AUTRES DONS

SUISSE

ASSOCIATION BON SECOURS

FRANCE

ASSOCIATION BOUÉE D’ESPOIR

Cette association soutient d’anciens élèves de l’Ecole du Bon Secours de Genève (devenue la Haute Ecole de Santé) qui sont aujourd’hui dans le besoin. En 2015, des dons mensuels ont été effectués en faveur de 9 bénéfi-ciaires de l’association.

Bouée d’espoir lutte contre l’exclusion en lançant des « bouées  » à des personnes en situation de détresse. L’enga-gement de sept ans auprès de Bouée d’espoir (2010-2016) continue afin de soutenir un plus grand nombre de personnes en situation précaire.

HUMANITAIRE ET SOCIAL

FRANCE

LEV TOV CAMBODGE

PEOPLE IMPROVEMENT ORGANIZATION

Association humanitaire active près de Paris. Soutien aux activités de l’association : aide aux familles les plus dému-nies, en particulier des enfants, des personnes handicapées ou en difficulté.

Cette organisation mène des missions d’éducation et de formation professionnelle en faveur des plus démunis et plus particulièrement des filles, des orphelins et des enfants des rues. Le soutien apporté a permis de financer un centre de forma-tion où sont accueillis et instruits des enfants vivant dans des bidonvilles de Phnom Penh.

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AUTRES DONS

SUISSE

ASSOCIATION ACTION EN SANTE PUBLIQUE

En cofinancement avec la Fondation Dora, le don soutient un programme de prise en charge de mères adolescentes souffrantes de troubles mentaux à Yaoundé, au Cameroun.

SUISSE

ECOLE POLYTECHNIQUE FEDERALE DE LAUSANNE

Le soutien consiste en un «  seed-funding » sur 2 ans du EPFL-ICRC Humanitarian Tech Hub. Cette plateforme conjointe entre le CICR et l’EPFL vise à accélérer la production de solutions techniques concrètes pour application dans le travail humanitaire de terrain.

SUISSE

HELVETAS SWISS INTERCOOPERATION

Contribution au projet de renfor-cement de la sécurité alimen-taire et la promotion des filières agricoles au Mozambique.

FRANCE

ENFANTS DU MEKONG

Soutien sur 3 ans (2015-2017) à cette organisation humanitaire active dans le bassin du Mékong, pour couvrir l’achat d’une base de données permettant le reporting en temps réel du terrain vers les systèmes de suivi du siège, et la mise en place de for-mations pour renforcer la mesure et l’évaluation des programmes par les personnels de terrain.

FRANCE

SOS AMITIÉ

L’objectif de SOS Amitié est la prévention du suicide à travers une écoute téléphonique disponible 24 heures sur 24. Un nouveau don sur 4 ans (2014- 2018) permet la mise en place d’équipements télépho-nique et informatique permettant d’augmenter le nombre d’appels pris en charge.

SUISSE

RIGHT TO PLAY

Financement par un dona-teur régulier de la mesure d’impact des programmes de l’organisation.

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AUTRES DONS

SUISSE

• SERATA STIFTUNG FÜR DES ALTER (ZH) ;

• BÄRENMOOS, WOHN-RAUM FÜR JÜNGERE BEHINDERTE (ZH) ;

• LIONS CLUB ZÜRICH DOLDER (FONDS FAMILLES PAUVRES).

Ces organisations ont reçu un soutien non affecté du Fonds Klara Jucker-Kurt.

SUISSE

AIDE SUISSE AUX MONTAGNARDS

SUISSE

SERVICE SOCIAL INTERNATIONAL

Soutien général au fonctionne-ment de l’organisation.

Soutien général au fonctionne-ment de l’organisation.

SUISSE

FUSSBALL CLUB SOLOTHURN

SUISSE

SECOURS D’HIVER GENÈVE

Programme d’initiation poly sport pour les enfants de 4 à 7 ans, visant à proposer aux enfants des activités sportives dans une situation de mixité culturelle, sociale et de genres.

Soutien général au fonctionne-ment de l’organisation.

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ENVIRONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

AFRIQUE DU SUD , TANZANIE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

AFRICAN WILDLIFE FOUNDATION

Soutien renouvelé du Fonds Carlo pour permettre la création d’une force mobile de rangers pouvant être déployée sur l’ensemble des parcs du Kwazulu-Natal. Dans un contexte difficile pour le recrute-ment de gardes de parcs, le but du programme est d’attirer des personnes souhaitant se former, et pérenniser une présence efficace pour contrer le crime organisé menaçant les grandes espèces comme le rhinocéros.

Un soutien supplémentaire contribue à un projet de forma-tion juridique à la lutte contre le trafic de produits d’animaux sauvages en Tanzanie et RDC. Ces formations visent les magis-trats, policiers et douaniers ayant à intervenir dans des procédures contre les trafiquants.

INTERNATIONAL

WWFSUISSE

• FONDATION FRANZ WEBER

• PRO NATURA SUISSE• PROTE CTION SUISSE

DES ANIMAUX• WWF SUISSE

Une campagne-plaidoyer de communication et de sensibili-sation est en cours (2014-2017) visant les gouvernements et les consommateurs en Chine et au Vietnam, afin de diminuer la demande pour les produits déri-vés issus d’espèces protégées.

Ces organisations ont reçu un soutien non affecté du Fonds Klara Jucker-Kurt.

AUTRES DONS

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ART ET CULTURE

SUISSE

FESTIVAL DU FILM ET FORUM INTERNATIONAL SUR LES DROITS HUMAINS (FIFDH)

SUISSE

PAM PLATZ FÜR ANDERE MUSIK

Ce soutien concerne une soirée-débat du festival gene-vois de promotion des droits humains, sur la crise d’Ebola et les réponses à y apporter.

Le Fonds SOMI apporte un soutien général à cette programmation musicale organisée à Uster (canton de Zurich).

Le Fonds SOMI couvre une partie des frais de programmation du théâtre Rigiblick à Zürich.

AUTRES DONS

SUISSE

STERN-THEATER- PRODUKTION (RIGIBLICK)

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RECHERCHE MÉDICALE ET SCIENTIFIQUE

FRANCE

GUSTAVE ROUSSY

Continuation des soutiens aux programmes du centre de soins et de recherche contre le cancer.

SUISSE

FONDATION EGON NAEF

La Fondation E. Naef pour la recherche in vitro (FENRIV) encourage les chercheurs et scientifiques qui développent des moyens de recherche efficaces et substitutifs à l’expérimentation animale. Une collaboration sur 3 ans avec le Fonds Carlo de Philanthropia a débuté pour récompenser des chercheurs qui ont persévéré dans ce champ de recherche.

AUTRES DONS

FRANCE

INSTITUT CURIESUISSE

PRO SENECTUTE - APPENZELL RI

Programme d’éducation théra-peutique dédié à la douleur cancéreuse afin d’apporter aux patients un accompagnement personnalisé.

Soutien du Fonds Gustaaf Hamburger aux frais de santé d’un patient atteint de Parkinson.

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SUISSE

LIGUE SUISSE CONTRE LE CANCER

Soutien non affecté du Fonds Klara Jucker-Kurt.

SUISSE

PARKINSON SUISSE

Soutien du Fonds Gustaaf Hamburger à la publication du magazine trimestriel et au fonds de solidarité de l’association, ainsi qu’à une journée d’information pour les patients et leurs proches.

SUISSE

LIGUE GENEVOISE CONTRE LE CANCER

Soutien général au fonctionnement de l’organisation.

AUTRES DONS

SUISSE

UNITÉ D’IMMUNOLOGIE DE TRANSPLANTATION DES HÔPITAUX UNIVERSI-TAIRES DE GENÈVECette unité (Prof. Villard et son équipe) recherche des donneurs compatibles pour les greffes d’organes et de moelle osseuse. Un don du Fonds Gustaaf Hamburger a permis de couvrir le salaire d’un biologiste travail-lant sur un projet qui étudie la possibilité de transplanter des cellules souches pour pallier la dégénérescence des neurones de dopamine à l’origine de la maladie de Parkinson.

INTERNATIONAL

UNION INTERNATIONALE CONTRE LE CANCER (UICC)

Soutien au projet « UICC- Cancer control capacity building team  ». Pour coordonner ses divers projets, l’UICC a besoin de ren-forcer son équipe en engageant 3 personnes supplémentaires. Les buts sont un meilleur partage des outils à travers le réseau, une accélération du partage du savoir et l’amélioration de la com-munication entre le Nord et le Sud dans le domaine de la lutte contre le cancer.

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ÉDUCATION ET FORMATION

CAMBODGE

ASSOCIATION AGIR POUR LE CAMBODGE

En 2002, l’association française Agir pour le Cambodge a créé Sala Baï, une école hôtelière située à Siem Reap, et exclusivement réservée aux jeunes Cambodgiens issus de la très grande pauvreté. Deux dons sont allés aux travaux de construction d’un nouveau site de l’école et aux frais de scolarité.

AUTRES DONS

FRANCE

ÉCOLE MELIES

L’Institut Georges Méliès a pour mission de délivrer une formation dans l’enseignement supérieur aux arts et techniques des métiers du cinéma d’animation et des effets visuels numériques. Soutien au développement de la capacité de gestion et de com-munication au sein de l’école.

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BANGLADESH

SHIDHULAI SWANIRVAR SANGSTHA

Shidhulai gère une flotte d’écoles, bibliothèques, dispensaires, ateliers marchant à l’énergie solaire, tous flottants, et atteignant environ 97’000 familles dans les régions de Chalanbeel au nord-ouest du Bangladesh. Un don a contribué au financement d’une partie du programme des bateaux-écoles avec notamment la construction

d’un nouveau bateau et l’enrôlement de 90 élèves et leurs familles dans les programmes scolaire, de santé et de conseil agronomique.

SUISSE

BOURSE BLAISE LENOIRSUISSE

BOURSE HUSSENSTEIN, UNIVERSITÉ DE GENÈVE

SUISSE

BOURSE MARC BIRGKITHES - HEPIA

THAÏLANDE

CHILD’S DREAM

Afin de pallier le manque de formations professionnelles pour les jeunes passionnés de radio, la Fondation a mis en place une bourse, en partenariat avec One FM, pour les aider à suivre cette voie. La bourse couvre les frais de formation d’un jeune, future animateur radio, ainsi que la modernisation de matériel de la radio associative 7Radio (Lausanne).

Afin de venir en aide aux étudiants en médecine dès leur première année, la Fondation a mis en place un système de bourses d’études en partenariat avec le Pôle Santé- Social. La bourse soutient 7 étudiants inscrits à la Faculté de médecine de Genève, dont Linda (photo), et permet de s’affranchir d’un contexte familial souvent compliqué et de gagner en indépendance.

Distributions de deux bourses d’études à des étudiants en mécanique à la HES-Genève (Hepia).

Organisation centrée sur l’éducation des enfants pauvres concentrant ses activités dans le bassin du Mékong (Thaïlande, Laos, Cambodge). Couverture des frais de scolarité universi-taire à Bangkok de 2 étudiants originaire du Myanmar.

AUTRES DONS

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REMERCIEMENTS

A travers ces récits nous avons souhaité valoriser le travail de terrain mené par nos partenaires, que nous remercions ici pour la qualité de leur collaboration et de leurs projets.

Nos donateurs peuvent ainsi mesurer tous les effets de leur générosité qui contribue, aux quatre coins de la planète, à changer le sort de l’humanité.

La mission de la Fondation Philanthropia étant de servir les ambitions philanthropiques de ses mécènes, elle cherche elle-même les projets correspondant le mieux à leurs centres d’intérêt.

Nous sommes donc au regret de devoir souvent répondre par la négative aux demandes de finan-cement non sollicitées émanant d’associations. Nous vous remercions de votre compréhension.

CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES

p. 4, 8-9 UICC

p. 4, 23, 24 Yves Leresche

p. 4, 26 La Tuile

p. 4, 39 Gustave Roussy

p. 10-11, 17, 38 Thomas Garnier / Versailles

p. 20-21, 26-27 Le Tunnel

p. 30-31 Terre des hommes

p. 32-33 Première Urgence Internationale

p. 34-42 DR

ORGANE DE RÉVISIONSFG Conseil SA8b, rue des Vieux-GrenadiersCH - 1211 Genève 11

GÉRANT DE FONDSMandat de gestion discrétionnaireBanque Lombard Odier & Cie SARue de la Corraterie 11CH - 1204 Genève

SIÈGEFondation PhilanthropiaRue de la Corraterie 11CH - 1204 Genève+41 22 709 99 40contact@fondationphilanthropia.orgwww.fondationphilanthropia.org

REMERCIEMENTSPHILANTHROPIA

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www.fondationphilanthropia.org