CURARES: quoi de neuf ? Réunion OMIT PACA CORSE 24 février 2010 Christian Jacob
Pharmacologie des curares et des antagonistes - … GO Pharmaco... · Meistelman C et al. EMC 1998...
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Pharmacologie des curares et des antagonistes
chez l’enfant Gilles ORLIAGUET
DAR Hôpital Necker Enfants Malades, Paris
Curares en anesthésie : rappel historique
– 1942: Griffith & Johnson: démonstration des effets
myorelaxants de la d-tubocurarine
– 1943: Cullen: 131 utilisations cliniques de la d-tubocurarine
– 1952: la célocurine: 1er curare de synthèse
– 1967: synthèse du pancuronim
– 1980: atracurium et vécorunium: 2 molécules dépendant peu du
rein pour leur élimination
Classification selon la nature chimique
Famille Stéroïdiens
dérivé du pancuronium
Benzylisoquinoliques
issus de la
d-tubocurarine
Curares Pancuronium
Vécuronium
Rocuronium
Mivacurium
Atracurium
Cis-Atracurium
2 grandes familles de curares
Classification selon la durée d’action
Durée d'action Ultra courte Courte Intermédiaire Longue
ORG 9487 mivacurium vécuronium
atracurium
rocuronium
cisatracurium
pancuronium
Paramètres d'un bloc Meistelman C et al. EMC 1998
Dose active 50 % (DA 50)
Dose responsable d'une dépression de 50% de la force musculaire
Dose active 95 % (DA 95)
Dose responsable d'une dépression de 95% de la force musculaire
Délai d'installation (Onset)
Intervalle de temps entre fin de l'injection du curare et l'apparition d'un bloc maximal
Durée d'action clinique Intervalle entre fin d'injection et récupération 25% de la force initiale
Durée d'action totale Intervalle entre fin d'injection et récupération de 90% de la force initiale
Index de récupération (TH 25-75)
Intervalle de temps entre récupération à 25% et 75% de la force initiale
Particularités pédiatriques
1. Modifications pharmaco-cinétiques et -dynamiques
2. Succinylcholine
3. Indications de la curarisation (vs. adulte)
4. Monitorage (site, difficultés)
5. Antagonistes
Particularités physiologiques < 3 mois de vie ó sensibilité accrue aux curares
§ Immaturité de la jonction neuromusculaire
§ Immaturité des récepteurs cholinergiques
§ â nombre des R extrajonctionnels (+sensibles aux curares) :
40% à J4 vs < 5% chez le nourrisson
§ Temps d'ouverture des R postsynaptiques : â progressive
§ áVCN avec la myélinisation progressive
§ á quantité d'acétylcholine disponible au niveau synaptique
§ áSurface jonction neuromusculaire dans les 100 1ers jours
Modifications pharmacocinétiques dues à l'âge ó augmentation des doses
• Comparables pour tous les curares non-dépolarisants • Distribution: surtout dans le secteur extracellulaire • Volume d'eau extracellulaire
§ 45% du poids du NN § 25% à 1 an § 20% chez adolescent et adulte
• VD des curares: inversement proportionnelle à l'âge
0
300
600
900
1200
Vss
(mL/
kg)
NN NRS Enfant Adulte
0
10
20
30
40
50
V-LE
C (%
poids
cor
pore
l)NN NRS EnfantAdulte
Volume de distribution de la D-tubocurarine et liquides extra-c.
Particularités physiologiques ó diminution des doses
• Immaturité des R postsynaptiques à l’acétylcholine :
§ Sensibilité aux curares augmentée
§ Diminution des doses jusqu’à 3-6 mois
• Immaturité des organes excréteurs (rein, foie, pseudocholinestérases plasmatiques)
§ Prolongation de l’effet chez le nouveau-né
Élimination des curares non dépolarisants
• Clairance des curares
§ NN : â par â DFG et immaturité hépatique
§ Ensuite varie peu avec l'âge, ¥ le mode d'élimination
• T 1/2β ó durée d'action
§ á chez NN et NRS par á VD
§ Comparable à l'adulte dès 3 ans
0
30
60
90
120
150
Cl (mL/
m²/
min)
NN NRS Enfant Adulte0
20
40
60
80
100
DFG
(mL
/m²/
mL)
NN NRS Enfant Adulte
Clairance de la d-tubocurarine et modifications maturationelles du DFG
Modifications physiologiques liées à l’augmentation du Qc
• Curare rapidement disponible sur la plaque motrice :
â délai d’action
• Elimination augmentée : â durée d’action
0
20
40
60
80
100
0 10 20 30 40 50
3 mois 6 ans
Temps (min)
T1/T0 (%)
Rocuronium (0,2 mg/kg) à l’adducteur du pouce
Agent Métabolisme
(%)
Élimination
rénale (%)
Élimination
hépatique (%)
Succinylcholine pseudoCh < 2% 0
Mivacurium pseudoCh < 5% 0
Atracuriun Voie Hofman
Hydrolyse par estérases 60-90%
Métabolites
les urines et
10-40%
éliminés dans
la bile
Aucune
Cis Atracuriun Voie Hofman Métabolites
les urines et
(? %)
éliminés dans
la bile
Aucune
Vécuronium Foie 30-40% (désacétylation) 40-50% 50-60%
Rocuronium 0 ~ 40% ~ 60%
Pancuronium Foie 10-20 % (désacétylation) 85% 15%
Curarisation prolongée
Observée :
• En cas de déficit en cholinesterase plasmatique ou
butyryl-cholinesterase ou pseudo-cholinesterase
• Congénital ou acquis
• Après mivacurium et succinylcholine
• Déficit homozygote chez les caucasiens : 1/2500
Modifications pharmacologiques et âge
Fisher. Br J Anaesth 1999;83:58-64 18
• NN et NRS ↓ ED95 ↑ Vss lié à ↑ des liquides extra-cellulaires ↓ Cl liée à ↓ du DFG ↓ besoins et durée d’action prolongée
• Enfants et adolescents ↑ ED95 ↑ Cl ↑ besoins et durée d’action plus courte
• Pour tous les patients pédiatriques ↑ Qc ó ↓ onset bloc maximal
Agent Dose (µg/kg)
Onset Durée Effets cardio-vasculaire
Considérations spéciales
Atracuriun 500 Intermédiaire Intermédiaire Hypotension rare Érythème modéré fréquent
Cis atracuriun 80- 200
Intermédiaire Intermédiaire Absent -
Mivacurium 250- 400
Intermédiaire Courte Hypotension rare Érythème modéré fréquent
Vécuronium 100- 400
Intermédiaire Intermédiaire (long si > 150 µg/kg)
Absent -
Rapacuronium 1500- 3000
Rapide Courte - intermédiaire Minime Disponible après 1999
Rocuronium 500- 1200
Rapide Intermédiaire Discrète élévation de FC
Pancuronium 100 Intermédiaire Longue Tachycardie, hypertension occasionnelle
Effet prolongé si I rénale
Conclusions des auteurs:
• PK similaire sous anesthésie stable par N2O–fentanyl ou N2O–sevoflurane
• Sevoflurane â EC50 pour inhiber T1 => effet potentialisant du sevoflurane
PK = NS
Particularités pédiatriques
1. Modifications pharmaco-cinétiques et dynamiques
liées à l ’âge
2. Succinylcholine
3. Indications de la curarisation (vs. adulte)
4. Monitorage (site, difficultés)
5. Antagonistes
DA 95 et doses d'intubation de la succinylcholine chez l’enfant
DA 95
(µg/kg)
Dose intubation
(mg/kg)
Nouveau-né (0 à 1 mois) 620 2 (3,2 × DA 95)
Nourrisson (1 mois-1 an) 729 2 (2,6 × DA 95)
Enfant (1 à 12 ans) 423 1 (2,3 × DA 95)
Succinylcholine en pédiatrie
• Bradycardie chez le NN et NRS • Chez le nourrisson
§ précédée d’atropine 10 µg/kg
§ délai d’action < 30 secondes • Pas de fasciculation avant 4 ans • Possible en IM
§ 4 mg/kg § effet en 3-4 min pour une durée de 20 min
0
20
40
60
80
100
120
Onset(s)
Durée(min)
RecoveryIndex(min)
Celo (1 mg/kg)
Miva (0,2 mg/kg)
Rocu (0,6 mg/kg)
Rocu (0,9 mg/kg)
Considérations spéciales concernant l’usage de la succinylcholine chez l’enfant
• Chez l’enfant l’incidence des accidents graves est plus élevée Rosenberg et al. Anesthesiology 1992;77:1054
• La plupart des enfant avait une dystrophie musculaire silencieuse Delphin et al. Anesth Analg 1987;66:1190-2 Gronert. Anesthesiology 2001;94:523-9
• "Package insert" pour Anectine®: “Comme il peut n’y avoir aucun signe pour alerter le praticien sur quels patients sont à risque, il est recommandé que l’utilisation IV de la succinylcholine chez l’enfant soit réservée pour l’intubation en urgence ou pour les cas où une protection immédiate des voies aériennes est nécessaire (ex: laryngospasme, intubation difficile, estomac plein), ou IM, si un abord veineux fiable n’est pas accessible.” Goudsouzian. Anesth Analg 1995;80:207-8
25
Succinylcholine en pédiatrie Indications Contre-indications - Estomac plein - Laryngospame - Intubation difficile
– ATCD d’hyperthermie maligne – Fragilité musculaire :
§ Myopathie § Myotonie
– Allergie aux curares – Risque d’hyperkaliémie
§ Hémiplégie (> 48 h) § Brûlures étendues (> 48 h) § Immobilisation prolongée
– Déficit pseudocholinestérases
Particularités pédiatriques
1. Modifications pharmaco-cinétiques et dynamiques
liées à l ’âge
2. Succinylcholine
3. Indications de la curarisation
4. Monitorage (site, difficultés)
5. Antagonistes
Enquête postale des membres SPA
Taux de réponse : 71%
< 1 an
(%)
1-7 ans
(%) Induction inhalatoire sans curare 38.1 43.6
Curare non nécessaire 81.5 80.8
Curares ND: durée d’action trop longue
Célocurine: rejetée
57.8 56.5
Médecin seul pour VVP induction 19.4 17.2
Accès veineux difficile 28.4 16.5
Etat des lieux sur l’utilisation des curares chez l’enfant
Enquête postale Adarpef
• Pour l’intubation • Induction inhalatoire
• Induction intraveineuse
• Pour la chirurgie
Utilisation des curares et induction anesthésique
Jamais de
curare
Curares pour
< 50% des cas
Quel curare ?
Induction
inhalatoire
30 % 85 % Atracurium 40%
Cisatracurium 25%
Induction IV 24 % 75 % Atracurium 47%
Cisatracurium 28%
60 enfants (ASA 1-3); 18-72 mois Rocuronium 0.6 mg/kg, vecuronium 0.1 mg/kg, atracurium 0.5 mg/kg
1.
2.
3. Antagonisation
Synthèse des résultats de l’enquête Adarpef
• Curares peu utilisés pour intuber les enfants § 25-30% déclarent ne jamais curariser à l’induction § D’autant moins utilisés que l’enfant est jeune § Surtout benzylisoquinolines
• Principales causes de non utilisation 1. Crainte de l’allergie 2. Doute sur l’utilité 3. Gestion de l’antagonisation
Étiologies de 100 cas d’anaphylaxie engageant le pronostic vital enregistrées par Allergo-vigilance network 2003-2004
6 %
2%9%
9%
9%
4%
47%
20%
Fluo seulFluo + IVSevo seulIV seulAssociation IVAnesth locaux IVHyperK à la célocurine
01020
3040
506070
% p
atie
nts
Médicaments CV Respi Equip Multiples
ASA 1-2 ASA 3-5
Aucun curare non dépolarisant
directement impliqué
• 21 réactions anaphylactiques sur 162 551 enfants § 16 due au latex [76% vs 10% chez l’adulte] § 2 curares : 1 vécuronium, 1 célocurine § 3 autres
• Incidence anaphylaxie chez l’enfant : ü 1/7741 anesthésie vs 1/6500 chez l’adulte ü Curares = 1/81275 vs 1/8000 pour l’adulte
Les curares peuvent ils faciliter l’intubation
trachéale chez l’enfant ?
Taux de succès de l’intubation au 1er essai
Sévoflurane Propofol
Viby–Mogensen. Acta Anaesthesiol Scand 1996;40:59–74
Conditions d’intubation Cliniquement acceptables Non acceptables
Excellentes Bonnes Mauvaises Laryngoscopie Relâchement de la mâchoire Résistance à la lame
Relâchée Absence
Pas complètement
Légère
Pas relâchée
Active
Cordes vocales Position Mouvement
Abduction Absence
Intermédiaire
Bougent
Fermées
Se ferment
Réaction à l’introduction Mouvement des épaules Toux
Absence Absence
Léger
Diaphragmatique
Vigoureux
Soutenue [< 10 s]
Score d’Helbo-Hansen Scores
1 2 3 4 Laryngoscopie Facile Acceptable Difficile Impossible Cordes vocales Ouvertes Mobiles Se ferment Fermées Toux Aucune Légère Modérée Sévère Relaxation de la mâchoire
Complète Légère Raide Rigide Mouvements des membres
Aucun Légers Modérés Sévères
0
20
40
60
80
100% patients intubés dans de bonnes conditions
Propofol
Seul Avec opiacé
0
20
40
60
80
100
%
acceptables excellentes
Conditions d'intubation
Propofol + Celocurine
Propofol + Alfenta
Sevoflurane (I/E = 8/4,3)
* *
0
20
40
60
80
100
%
AcceptablesExcellentes Bonnes Inacceptables EchecRemi 1 Remi 2Remi 3 Miva 0,2
n = 112 ; ASA 1-2 ; 3-12 ans ; chirurgie ORL Randomisation en simple aveugle Propofol 3 mg/kg + Rémi 1/2/3 µg/Kg ou mivacurium
PA
S [m
mHg]
T0 Pre-IT
Post-IT
3 min
post-IT
5 min
post-IT
¬ Miva ▪ Rem 1 ▲ Rem 2 ♦ Rem 3
• N = 76 • 5 semaines • Comparaison
§ Intubation vigile § Séquence rapide § Séquence rapide modifiée
L’anesthésie réduit de moitié la durée de l’intubation
Eveillé ISR ISR modifiée
§ Etude randomisée en double insu
§ Inclusion: 1-24 mois ; ASA 1-2 ; sans PM
§ Critère principal: conditions d’intubation à 90 s
§ Calcul du nombre de sujets [1-β: 0.95 ; α: 0.05 ; p < 0.05]
§ Critères 2aires : évènements cardiorespiratoires
*
0
20
40
60
80
100
(%)
Acceptables Non acceptables
Sévo + Placebo
Sévo + Alfentanil
Sévo + Rocuronium
* * p = 0,0008 versus Sévo + Placebo p = 0,04 versus Sévo + Alfentanil
Conditions d’intubation sous sévoflurane 8% chez l’enfant < 2 ans
NNT = 3
Évènements cardiorespiratoires
0
20
40
60
80
100Év
ènem
ents
(%)
Total Respiratoires Cardiovasculaires
Sévo + Placebo
Sévo + Alfentanil
Sévo + Rocuronium
* † * †
*
* p < 0.05 versus Sévo + Placebo † p < 0.05 versus Sévo + Alfentanil NNT = 3.3
Particularités pédiatriques
1. Modifications pharmaco-cinétiques et dynamiques
liées à l ’âge
2. Succinylcholine
3. Indications de la curarisation
4. Monitorage
5. Antagonistes
Monitorage de la curarisation Pourquoi ?
• Variabilité interindividuelle pour onset, profondeur et durée du bloc
• Curarisation résiduelle en SSPI pédiatrique ~ 15% • Conséquences non négligeables car:
• ↓ réserves en O2 • hypoxémies fréquentes en SSPI • ↑ sensibilité aux curares des muscles pharyngés
protecteurs
Tests explorant la jonction neuromusculaire
Test % récepteurs occupés
Volume courant Twitch simple Train de quatre (TOF) Tétanos 50 Hz Capacité vitale DBS (double burst suppression) Tétanos 100 Hz Force inspiratoire Head lift test
80 75-80 75-80
70 70
60-70 50 50 50
Monitorage de la curarisation Comment ?
• Sites
• adducteur du pouce +++
• fléchisseur du gros orteil (nourrisson ++)
• sourcilier (difficile, non validé chez NRS)
• Train de quatre
Enquête ADARPEF Monitorage de la curarisation
• Monitorage de la curarisation à l’intubation
§ Curamètre: 38%
§ Chronomètre: 36%
§ Critères cliniques: 26%
• Utilisation de néostigmine => monitorage du TOF pour 88% (mode qualitatif: 75%)
Particularités pédiatriques
1. Modifications pharmaco-cinétiques et dynamiques
liées à l ’âge
2. Indications de la curarisation
3. Succinylcholine
4. Monitorage (site, difficultés)
5. Antagonistes
Décurarisation …
62%
Anticholinestérasiques
• Néostigmine = seul anticholinestérasique utilisé en France
• 2 autres existent
§ Édrophonium: délai d'action < néostigmine
§ Pyridostigmine
Néostigmine: pharmacologie • Pas de variation du VD avec l'âge • Clairance plasmatique : NRS et enfant > adulte • Demi-vie d'élimination
§ NRS (39 min) < enfant (48 min) < adulte (67 min) § Sans retentissement clinique
• Délai d'action et phase de récupération du bloc § Rapide (7 min) § Identiques du NRS à l'âge adulte
Fisher DM et al. The neuromuscular pharmacology of neostigmine in infants and children. Anesthesiology 1983 ; 50 : 220-5
Néostigmine: posologie
• Besoins en néostigmine : enfant < adulte • Liés à des différences au niveau de la jonction
neuromusculaire de ; § activité enzymatique § réserves en acétylcholine § nombre de récepteurs
• Efficacité de 30 µg/kg de néostigmine chez enfant/NRS = 40 µg/kg chez l'adulte
Fisher DM et al. The neuromuscular pharmacology of neostigmine in infants and children. Anesthesiology 1983 ; 50 : 220-5
• 80 adultes et 80 enfants • Anesthésie par propofol/fentanyl/N2O • Randomisés
§ pour rocuronium (0.45 mg/kg) vs vecuronium (0.075 mg/kg) § et pour neostigmine 0 vs neostigmine 0.07 mg/kg
• Neostigmine donnée : § 5 min après le curare ou § après récupération de 1%, 10%, ou 25% de T1
0
10
20
30
40
50
Temps
(min)
Récupspontanée
Néostigmineà 5 min
Néostigmineà T1-1%
Néostigmineà T1-10%
Néostigmineà T1-25%
Vécuronium (0.075 mg/kg) chez l'enfant
TOF 0.7 TOF 0.9
0
10
20
30
40
Temps
(min)
Récupspontanée
Néostigmineà 5 min
Néostigmineà T1-1%
Néostigmineà T1-10%
Néostigmineà T1-25%
Rocuronium (0.45 mg/kg) chez l'enfant
TOF 0.7 TOF 0.9
Décurarisation pharmacologique en pratique
• Systématique si curarisation résiduelle
• Néostigmine
§ 2 réponses au Train de 4 : 30 µg/kg
§ T4/T1 > 20% : 15 µg/kg
• Atropine : 15 µg/kg ou moins
• CI : myotonie de Steinert
Sugammadex (Bridion®)chez l’enfant AMM en Europe
• Population Pédiatrique
• Uniquement après rocuronium
• Pour un bloc modéré : récupération T2
• Posologie : 2 mg/kg
66
• Rocuronium 0.6 mg/kg • Randomisation à la réapparition de T2 :
§ sugammadex (0.5, 1.0, 2.0, ou 4.0 mg/kg) § vs placebo
Délai d
e ré
cupé
ration
de
T 4
/T1 à
0.9
(min)
(n=2) Placebo
(n=2) 0.5
(n=2) 1.0
(n=1) 2.0
(n=1) 4.0
35.0
25.0
30.0
10.0
15.0
20.0
5.0
0.0
Sugammadex (mg/kg)
Sugammadex chez le nourrisson
68
Enfants
Adolescents
Adultes
Efficacité – en résumé
• Pour l’enfant et l’adolescent une relation dose-réponse a été trouvée
• Chez le NRS
§ le délai moyen de récupération de T4/T1 à 0.9 diminue après doses croissantes de sugammadex
§ aucune relation dose-réponse (effectif trop petit)
• Dose de 2 mg/kg
69
Sugammadex Sécurité – en résumé
Les données indiquent que
• Sugammadex est bien toléré chez l’enfant
• 2 événement indésirables graves rapportés (1 NRS et 1 enfant) mais NON liés au sugammadex
• Dans l’unique étude pédiatrique: 8 NRS, 24 enfants et 31 adolescents inclus !
• Pour un cardiologue indépendant : aucune association entre sugammadex et une prolongation de QT/QTc à des doses allant jusqu’à 4 mg/kg
70
Merci
Concentration plasmatique de rocuronium (ng/ml) 60 min après administration IV ou IM
74
DA 95 (µg/kg)
Anesthésique
Dose intubation (mg/kg)
Vécuronium Nouveau-né Nourrisson (1 mois-1 an) Enfant (1 à 12 ans) Adolescent (> 13 ans)
49 -
47 40 75 52
Narcotique Halothane Narcotique Halothane Narcotique Narcotique
0,07 à 0,10 (2 × DA95) 0,07 0,10 (2 × DA95) 0,10 (2,5 × DA95) 0,15 (2 × DA95) 0,10 (2 × DA95)
Atracurium Nouveau-né " Nourrisson (1 mois-1 an) Enfant (1 à 12 ans) Adolescent (> 13 ans)
100 120 170 163 180 240 180
Halothane Narcotique Halothane Narcotique Halothane Narcotique Halothane
0,40 (4 × DA95) 0,50 (4 × DA95) 0,40 (2,3 × DA95) 0,50 (3 × DA95) 0,40 (2,2 × DA95) 0,50 (2 × DA95) 0,40 (2,2 × DA95)
Rocuronium Nourrisson (1 mois-1 an) Enfant (1 à 12 ans)
320
320 400
Narcotique Halothane Narcotique
0,60 (2 × DA95) 0,60 (2 × DA95) 0,80 (2 × DA95)
Cisatracurium Enfant (2 à 12 ans)
41
Halothane Narcotique
0,08 (2 × DA95) 0,10 (2 × DA95 adulte)
DA 95 et doses d'intubation du mivacurium chez l’enfant
DA 95 (µg/kg)
Anesthésique Dose intubation
(mg/kg)
Nourrisson (1 mois-1 an)
65 94
Halothane Narcotique
0,15 (2,3 × DA 95) 0,20 (2 × DA 95)
Enfant (1 à 12 ans)
90 106
Halothane Narcotique
0,20 (2 × DA 95) 0,25 (2,3 × DA 95)
McCluskey A, Meakin G. Anaesthesia 1996 ; 51 : 438-41
Onset de la dépression du twitch après rocuronium chez l’enfant et le NRS
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
NRS IV Enfant IV
Dépression 10% T1 Dépression 50% T1 Dépression 100% T1
Temps
(min)