Pharmacien de France n° 1243

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L e PH a RM a CI e N DE FRANCE ENQUÊTE P. 32 DÉCRYPTAGE P. 26 L’herboristerie toujours vivace Diagnostic de salon Le sans contact passe à la caisse N o 1243 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2012 L’INTERVIEW « Le problème, c’est la confiance » Pascal Brière, Gemme LES PHARMACIENS SERONT PRIMÉS SUR OBJECTIFS PAR L’ASSURANCE MALADIE. QUE FAUT-IL ESPÉRER DE CETTE PETITE RÉVOLUTION À L’ÉCHELLE DES OFFICINES ? MODE D’EMPLOI ET PERSPECTIVES. INVESTISSEMENT P. 44

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N° 1243 Septembre-octobre 2012 Pharmacien de France

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L’herboristerie toujours vivace

Diagnostic de salon

Le sans contact passe à la caisse

N o 1243 s e p t e m b r e - o c to b r e 2 0 1 2

L’iNterview« Le problème, c’est la confiance »

pascal brière, Gemme

les pharmaciens seront primés sur objectifs par l’assurance maladie. Que faut-il espérer de cette

petite révolution à l’échelle des officines ? mode d’emploi et perspectives.

INVESTISSEMENT p. 44

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LePHaRMaCIeNDEFRANCE

Septembre-Octobre 2012 I No 1243 I 1

L’Éditorial

No 1243 I 55e année I 27/09/12 ISSN 0031-6938 I CPPAP : 0217 T 81323 www.lepharmacien.fr

LE PHARMACIEN DE FRANCE13, rue Ballu, 75311 Paris Cedex 09Tél. : 01 42 81 15 96Télécopie : 01 42 81 96 61

DIRECTEUR DE la pUblICaTIon : Éric GarnierDIRECTEUR DE la RÉDaCTIon : Jocelyne Wittevrongel

RÉDaCTEUR En CHEF :Laurent Simon ([email protected])RÉDaCTRICE En CHEF aDJoInTE :Anne-Laure Mercier ([email protected])RÉDaCTRICE : Pauline Michel ([email protected]) sECRÉTaIRE DE RÉDaCTIon :Joséphine Volat ([email protected])onT CollaboRÉ à CE nUmÉRo : Anaïs Bellan I Claire Grevot I Marie LéonI François SilvanCRÉaTIon ET RÉalIsaTIon : Rampazzo & Associéswww.rampazzo.com - blog.rampazzo.comCoRRECTIon : Francys GrametImpREssIon : Lescure Théol 27120 DouainsIllUsTRaTIons : photos : Miguel Medina Dessins : Martin Vidberg

DIRECTEUR CommERCIal ET REsponsablE DE la pUblICITÉ : Christophe Bentz ([email protected]). Tél. : 01 42 81 56 85 Fax. : 01 42 81 96 61

abonnEmEnTs : Tél. : 01 42 81 15 96 L’abonnement d’un an France-Corse : 90 € TTC I Guyane : 89,08 € TTCGuadeloupe, Martinique, Réunion : 89,08 €

Étranger : 154 € I Achat au numéro : 12 € TTC I Certificat d’inscription à la Commission paritaire de la presse : no 0212 T 81323

oRGanE D’InFoRmaTIons sCIEnTIFIQUEs ET pRoFEssIonnEllEs pHaRmaCEUTIQUEsLe Pharmacien de France est édité par la SARL « Le Pharmacien de France ». Siège : 13, rue Ballu, 75311 Paris Cedex 09. Durée 99 ans à compter de 1977Capital : 93 000 euros I Cogérants : Éric Garnier I Jocelyne Wittevrongel I

Il ne se trouve plus un économiste suffisam-ment audacieux pour prévoir la sortie de la crise que la France est en train de connaître.

Trente milliards d’euros d’économies supplé-mentaires à réaliser pour le gouvernement en cette seule année. Ceux qui avaient prédit que 2011 marquerait l’embellie en sont pour leur frais… et 2012 prend la même tournure.Devant ces zéros accumulés et ces efforts à venir, on défaille un instant… Avant de se reprendre. Aujourd’hui, tous les décideurs et chefs d’entreprise de France sont face au même dilemme : quelle décision prendre pour assurer l’ave-nir ? Dans cette grande addition de délocalisations, de licenciements économiques, la pharmacie a une chance unique car elle a un plan. En signant la Convention pharmaceu-tique avec l’Assurance maladie, la sauvegarde est entamée : les honoraires représenteront 12,5 % de notre rémunération dès le 1er janvier prochain. En d’autres termes, 12,51% de notre revenu sera isolé des baisses de prix et des aléas des marchés ; cette proportion représen-tera 25 % en 2017, au terme de ce quinquennat conventionnel. À un détail près : la sauvegarde de tous ne passera pas par le sacrifice de cer-

tains. Penser global, agir local, pour reprendre l’expression bien connue. Je m’explique : les baisses de prix que nous avons connu ces der-nières années ont frappé aveuglément. L’impact des baisses de marges sur des officines de chiffre d’affaires égal peut varier du simple au qua-druple. Équité ne veut pas dire égalité et cer-taines officines ont été mises de côté dans cette course à l’économie. Parmi elles, les plus petites, les plus fragiles… parfois les plus indispensables.Nous ne pouvions plus nous contenter de regar-der ailleurs. La solution se résume en un mot : équité pour ce nouvel honoraire. Les outils que

la profession a à sa disposition vont nous per-mettre de résoudre cette équation cruciale, mais nous ne le ferons qu’à une seule condition : notre action doit être soutenue par chacun d’entre vous. La profession doit avancer : derrière les chiffres, les pourcentages et les marges de ces tableaux que l’Assurance maladie et le ministère compulsent à longueur de journée, il y a toujours des êtres humains.

Question d’équité

« La sauvegarde de tous ne passera pas par le sacrifice de certains. »

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Philippe Gaertner

Président de la Fédération

des syndicats pharmaceutiques

de France

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Septembre-Octobre 2012 I No 1243 I 3

septembre-octobre 2012 Sommaire

4 L’INTERVIEW Pascal Brière :

« Le problème, c’est la confiance »

10 L’actu en bref15 Le kiosque

16 enjeux Per-for-mants !

20 dossiers de La fÉdÉ Une croissance sous perfusion

25 anaLYse Touche pas à ma vignette

32 enQuÊTe Diagnostic de salon

34 Panorama38 conseiL

L’intraitable VRS39 fiche conseiL La bronchiolite aiguë42 internationaL Dingue

44 investissement Le sans-contact passe à la caisse

46 anaLYse La compression se dédouble

48 en bref50 Produits56 substituons !

58 BAnC D’eSSAI Les brosses à dents pour enfants

60 aPerçu

62 CULTURE64 aUTo-moTo

5816 32

Ce numéro comporte un encart jeté de 8 pages « Congrès des pharmaciens » et un encart jeté de 16 pages « Medissimo » + un encart jeté « abonnement ».

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Actualité Santé Officine

soixante-dix ans après sa disparition, le diplôme d’herboriste ressort des oubliettes avec une proposition de loi présentée à l’Assemblée nationale cet automne. En jeu : la formation nécessaire pour acquérir une connaissance adaptée

des plantes, le rôle et la place de l’herboriste au sein de l’officine ou en tant qu’indépendant et son champ d’action. En attendant, l’exercice de l’herboristerie demeure illégal en France, contrairement à ce qui se passe chez la plupart de nos voisins.

décryptageL’herboristerie toujours vivace 26

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LePHaRMaCIeNDEFRANCEActualité En bref

10 I No 1243 I Septembre-Octobre 2012

INTERPRO

Ils l’ONT dIT

Le nouvel observatoire de l’évolution du réseau utilise un outil cartographique ultrapointu.

Prévu par la Convention signée en avril, le nouvel observatoire de l’évolu-

tion du réseau officinal, qui réunit les syndicats et l’Assu-rance maladie, s’est réuni le 12 septembre. L’occasion pour l’Ordre des pharmaciens de leur présenter son outil de cartogra-

phie des officines, une des mis-sions de l’observatoire. Les critères d’identification sont variés : du nombre d’employés au chiffre d’affaires de la phar-macie, en passant par l’âge et la situation des prescripteurs alentours. Comme le stipule la Convention, la méthodologie « d’optimisation du maillage officinal » – à définir au plus tard pour le 1er janvier 2013 – devra permettre « d’identifier les zones où le maillage pourrait être amé-nagé sans préjudice pour les

assurés [à savoir « les zones où la densité en officines ou le nombre de pharmacies par habitant sont élevés »] ainsi que les zones dans lesquelles le réseau officinal devrait être conforté ». In fine, l’observatoire devra proposer « des objectifs quantifiés d’évolution du réseau ». Les syndicats se sont engagés « à favoriser le regrou-pement […] par le biais de mesures financières incitatives ». P ro c h a i n e r é u n i o n l e 18 octobre. ❙ 

restructuration

Le réseau se fait cartographier

substitution

Le cas CellceptLe mycophénolate mofétil a été exclu du dispo-sitif tiers-payant contre génériques mi-sep-tembre… En attendant que l’Agence nationale de sécurité du médicament émette des recom-mandations avec la Société française de trans-plantation (SFT). Elle l’a en réalité déjà fait : le 31 mai dernier, la SFT pointait deux risques : le premier, celui de « substitution sauvage […] dont les conséquences potentiellement graves, s’il y en a, devront être assumées par le pharmacien ». Le second, « celui de la substitution entre géné-riques ». La SFT recommandait du coup que les génériques soient prescrits sous leur « nom commercial » pour garantir la stabilité dans la délivrance et que toute substitution soit précé-dée d’un appel au prescripteur. ❙

accompagnement

Sophia retoquéeLa Commission nationale informatique et liber-té (Cnil) a encore frappé. L’organisme a retoqué le programme d’accompagnement des diabé-tiques Sophia, mis en place par l’Assurance maladie et qui était sur le point de se générali-ser (voir Le Pharmacien de France, no 240, p. 10) à tout le territoire. En cause : le fait que le trai-tement des données patients soit fait grâce à leur numéro de Sécurité sociale, chose impos-sible sans l’aval du Conseil d’état. Les services concernés ont assuré que « le déploiement interviendrait au quatrième trimestre 2012 », selon le Dr Jean-Jacques Fraslin, sur le site I-med.fr. Les dépenses liées au diabète repré-senteront 11,3 milliards d’euros par an en 2017, selon la Cnam-TS. ❙

« L’annonce de la hausse des cotisations est un signal douloureux dans une période où les trésoreries sont tendues. »Michel Clerc, directeur général de la mutuelle Médicis, au sujet de la hausse annoncée des cotisations au régime social des indépendants (Le Figaro Éco).

« Le gros problème de notre pays reste la “gentillesse” des médecins. […] Le toubib français répugne à dire non. »Dans une tribune publiée dans Le Monde, le psychiatre Patrick Lemoine déplore l’« amour de la France pour les médicaments ».

« Les compléments d’honoraires ne cesseront d’augmenter tant qu’on ne revalorisera pas les tarifs de Sécurité sociale. »Frédéric Bizard, maître de conférences à Sciences-Po Paris, explique sur le site www.jolpress.com « pourquoi le gouvernement Ayrault se trompe ».

DR

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❙ La kinésithérapie respiratoire des patients atteints de mucoviscidose est désormais prise en charge. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la revalorisation des soins de masso-kinésithérapie et est cotée 21,50 euros.

❙ L’Agence régionale de santé Nord-Pas-de-Calais expérimentera à partir du mois de novembre une « garde renforcée de médecins généralistes toutes les nuits dans certains territoires », à savoir ceux dans lesquels le nombre de personnes âgées ou de parents isolés est particulièrement élevé, notamment dans les secteurs situés à plus de 30 minutes d’un service d’urgences.

❙ La date limite d’utilisation de la première connexion aux services en ligne de l’Assurance maladie (Ameli Pro) est reportée au 30 septembre pour les médecins désireux de toucher la rémunération conventionnelle liée à l’indicateur « téléservices ». Elle était initialement prévue pour le 31 mars, puis le 30 juin, mais l’Assurance maladie a pris du retard dans l’installation du logiciel ad hoc sur les postes de travail des médecins.

❙ Les homéopathes ont obtenu de la Conférence des doyens de facultés de médecine l’engagement de créer un groupe de travail chargé d’étudier les conditions de l’introduction de l’homéopathie dans la formation médicale, annonce le Syndicat national des médecins homéopathes français qui espère un cursus de 200 heures de cours théoriques et 150 heures de travaux pratiques.

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LePHaRMaCIeNDEFRANCE En bref Actualité

L’IMAGE DUMOIS

REPÈREs

Septembre-Octobre 2012 I No 1243 I 11

laquestioNdumois

« Votre grossiste secondaire facture-t-il des frais de livraison ? »

Inutiles ?« Ont-ils seulement relu leur livre ? » : les débats lors de l’émission C dans l’air du 18 septembre accueillant Philippe Even, coauteur du désormais fameux Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux, furent à la hauteur de la polémique. L’auteur, mordant sur les médicaments en général, s’efforce de réhabiliter les génériques dans la seconde partie de l’émission.

Les frais de livraison fac-turés par des grossistes soulèvent la polémique. Si le problème ne concerne pas une majorité d’entre vous, puisque 75 % du panel interrogé déclare ne pas y être confronté, reste 8 % qui y sont confrontés « systématiquement » et 7 % à condition d’un mon-tant de commande mini-mal auprès de leur grossiste secondaire. Les 6 % res-

tants se voient facturer uniquement sur de l’OTC ou de la para. On rappel-lera que les grossistes sont tenus de délivrer sans frais de livraison, comme l’a rap-pelé la ministre Marisol Touraine par une lettre aux grossistes, les produits fai-sant partie de leur dotation obligatoire, soit au mini-mum 90 % des spécialités disponibles sur le marché hexagonal. Source : Étude réalisée du 10/09 au 13/09 par le département Gestion de Call Center de Celtipharm, sur un

échantillon représentatif stratifié de 400 officines françaises sélectionnées dans sa base de données.

190 657DMP ouverts au 28 aoûtLe seuil des 300 000 dossiers médicaux personnels (DMP)annoncé par l’Agence des systèmes d’information partagés de santé pour fin 2012 est donc encore loin. Pour y parvenir, le rythme de création devra dépasser une moyenne hebdomadaire de 6 000 DMP…

78 869 euros

Les médecins généralistes libéraux ont réalisé 78 869 euros de bénéfices nets en 2011 selon les statistiques de l’Union nationale des associations de gestion agréées, publiées par Le Généraliste. Une progression de 6,7 % due en partie à la revalorisation du tarif de la consultation.

+ 23,4 %C’est la progression des demandes de délai de paiement enregistrée par l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale sur les six premiers mois de l’année. Selon Les Échos, l’Acoss, qui chapeaute les Urssaf, précise que « le phénomène touche aujourd’hui toutes les catégories d’entreprises, et plus seulement les TPE-PME ».

+ 0,5 %C’est la hausse en valeur de la consommation de médicaments en 2011, après + 1,3 % en 2010 et + 2 % en 2009. « Ce fort ralentissement résulte […] de modifications probables des comportements », explique la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques.

75 %Non, jamais

8 %Oui, systématiquement

6 %Oui, seulement sur certains produits (OTC, para, cosmétique…)

7 %Non, à condition d’un montant de commande minimal

4 %Ne sait pas, ne se prononce pas

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LePHaRMaCIeNDEFRANCE

16 I No 1243 I Septembre-Octobre 2012

Actualité Enjeux

1 573 eurospour une pharmacie dite « rurale active », située dans une commune de petite taille.

Cette officine réalise des résultats équilibrés : 224 euros pour l’ésoméprazole, 235 euros pour le nebivolol, 137 euros pour la terbinafine…

4 062 eurospour une pharmacie de « quartier périphérique retraité », située dans un pôle local.

Importante activité de substitution pour cette officine (68,8 % au total) qui connaît de très bons résultats en particulier sur l’ésoméprazole (2 366 euros, 85 % de substitution), qui constitue à elle seule la moitié de la prime.

PER-FOR-MANTS !

Entretiens pharmaceutiques, génériques ou informatisation, les pharmaciens seront dorénavant primés sur objectifs par l’Assurance maladie. Que faut-il espérer de cette petite révolution à l’échelle des officines ? Mode d’emploi et perspectives.

par Laurent Simon

C’est décidément dans l’air du temps. Depuis les directeurs d’Agences régionales de santé jusqu’aux médecins et, tout récemment, les pharmaciens, la performance fait de nombreux émules. Le principe est simple : une rémunéra-tion supplémentaire accordée aux professionnels en échange d’un comportement vertueux ou d’une économie réalisée pour le compte du payeur. Pour les pharmaciens, qui ont entériné le paiement à la performance (P4P) dans leur dernière Convention pharmaceutique, le deal est simple. Prenons les génériques : pour 400 millions d’euros économisés à l’Assu-rance maladie, cette dernière reverse 140 millions – 35 % de la somme – aux professionnels. Historiquement, ce sont les Contrats d’amélio-ration des pratiques individuelles qui ont ouvert le bal en 2009, avec un succès immédiat malgré le scepticisme des syndicats de médecins. Pour la première fois, l’Assurance maladie contrac-tualisait directement avec les professionnels de santé, après des dizaines d’années de méfiance.

IntéressementÉtendu aux pharmaciens en mars dernier, le système est ambitieux et permettra aux plus actifs de recevoir 6 000 à 9 000 euros de revenus supplémentaires par an, reversés par l’Assurance maladie chaque année (voir encadré p. 18, « La nouvelle rémunération de visu »). « Il n’y a pas réellement de plafond, puisque les primes varient en fonction des volumes délivrés et des taux de substitution. Les pharmaciens recevront leur pre-

mier versement au premier trimestre 2013 pour l’année 2012 », se félicite Philippe Besset, pré-sident de la commission Économie à la FSPF. Le syndicat a calculé ce que rapporterait ce seul volet générique du paiement à la performance pour des pharmacies types choisies parmi ses adhérentes (voir encadrés p. 16, 17 et 18). Les

autres volets de ce P4P à la sauce officine sont également rémunérateurs : l’intéresse-ment sur la télétransmission des feuilles de soin électro-niques (FSE) (1 500 euros par an environ) ou la scannérisa-t i on des o rdonnances (418,60  euros). En effet, contrairement aux entretiens pharmaceutiques, qui débute-ront en janvier prochain pour

les patients traités par anticoagulants oraux (ACO) et en juillet 2013 pour les asthmatiques, la performance sur les génériques commence immédiatement et n’est pas limitée par le nombre de patients éligibles : 1 200 000 patients sous ACO et environ 550 000 patients asthma-tiques non contrôlés pourraient être suivis par les pharmacies. Dans l’hypothèse où toutes les officines de France se lanceraient dans les « entretiens ACO », le revenu par officine serait de 700 euros par an en moyenne et de 340 euros pour l’asthme, selon des calculs de l’institut de conseil Direct Research. Si seul un tiers des officines se lançait dans l’aventure, ces chiffres seraient multipliés par trois…Principal volet du P4P version officine, les génériques ont été l’objet de toutes les discus-sions – et de pas mal de polémiques – depuis

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« Il n’y a pas vraiment de plafonds aux primes génériques. »Philippe Besset, FSPF

Estimations obtenues par IMS-Pharmastat sur le second semestre 2012. Les taux de substitution par pharmacie s’entendent sur les 30 molécules suivies par l’Assurance maladie.

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LePHaRMaCIeNDEFRANCE Enjeux Actualité

Septembre-Octobre 2012 I No 1243 I 17

III

3 244 eurospour une pharmacie de « centre-ville actif, dans une ville de taille intermédiaire ».

L’ésoméprazole (1 673 euros, 85,3 %) compte pour moitié dans la prime. Le reste est réparti plus équitablement entre de nombreuses molécules, y compris le mycophénolate (309 euros, 40 %).

1 715 eurospour une pharmacie de « bourg » située dans une commune de petite taille.

Malgré des performances de substitution un peu en retrait (53,8 %), cette officine décroche tout de même une prime grâce à sa performance sur le tramadol (138 euros) ou l’ésoméprazole (963 euros).

2 551 eurospour une autre pharmacie de « bourg » située dans une commune de petite taille.

L’ésoméprazole est en tête des montants versés (1 594 euros) pour cette bonne substitueuse (70 %). Le reste de la prime est constitué de molécules comme la rispéridone (107 euros, 96,2 %) ou le pantoprazole (100 euros, 89,4 %). de 15 à 54 ans ont opté pour une contraception orale, alors qu’elles ne sont que 25 % aux États-Unis, 33 % au Royaume-Uni et 24 % en Espagne. À l’échelle mondiale, la méthode contraceptive la plus choisie est le stérilet.

niveau de départ est plutôt bas. Quid des objec-tifs ? « En 2012, l’objectif national de pénétration des génériques est fixé à 85 % sur la base du Répertoire de référence, avec des déclinaisons départementales. Ce taux national sera très pro-bablement relevé à partir de 2013 pour tendre vers les 90 % à horizon 2015 », relève Direct Research dans son étude Les perspectives de la pharmacie d’officine à l’horizon 2017. Difficile de considérer que les génériques puissent dépas-ser ce niveau, faute de tuer alors le marché du princeps, selon Philippe Besset, qui estime tout objectif national supérieur à 85 % comme car-rément « inenvisageable ». Même si certains pharmaciens bons substitueurs peuvent atteindre individuellement des taux très élevés.

Et les médecins ?Ce n’est pas tout : les pharmaciens seront certai-nement aidés par les médecins dont le système de rémunération a lui aussi évolué. Plus complexe que celui de l’officine, le P4P des médecins est calculé en fonction de points, chaque point valant 7 euros. Performance maximale : 9 100 euros pour une patientèle de 800 âmes. Peu de praticiens atteindront évidemment ces scores, basés à la fois sur la modification d’habitudes de prescrip-

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le lancement de la mesure. Cette période de rodage passée, vous avez aujourd’hui en mains le détail de vos performances génériques, édité par votre caisse primaire d’assurance maladie. Reste à tirer le meilleur parti de la mesure ; les taux de progression seront calculés par rapport au taux atteint au second semestre 2011, où la substitution était en recul. Cette base de calcul sera conservée a minima jusqu’en 2014. En d’autres termes, le bonus de l’Assu-rance maladie sera assuré jusqu’à cette date, à condition bien sûr de ne pas reculer entre-temps… Chose peu probable dans la mesure où la généralisation du tiers-payant contre génériques a affolé les compteurs de la substi-tution dans toute la France. Les principales sources de primes sur les géné-riques sont connues : atorvastatine, clopidogrel, ésoméprazole et, dans une moindre mesure, olanzapine, cette dernière étant plus difficile à substituer. À elles seules, ces quatre molécules représentent près de 160 millions d’euros d’éco-nomies potentielles pour l’Assurance maladie, donc 55 millions à redistribuer pour les officines (voir encadrés ci-contre et p. 18). L’officine est donc gagnante sur les deux tableaux : les courbes de progression sont importantes et le

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LePHaRMaCIeNDEFRANCEActualité Enjeux

18 I No 1243 I Septembre-Octobre 2012

III

La nouvelle rému de visuLa rémunération de l’officine aborde une phase de transition. Tronc commun à chacune d’entre elles, les honoraires de dispensation représenteront 12,5 % de la rémunération sur les ordonnances d’ici à la fin de l’année, les 25 % seront atteints a priori en 2017. Le paiement à la performance constitue un supplément par rapport à ces honoraires.

Jean-Paul Hamon, président de la Fédération médicale de France, dans une interview sur Atoute.org. De toutes les mesures prévues pour accompagner le générique, seule la campagne de sensibilisation des patients reste lettre morte.

En effet pharmaciens, médecins et Assurance maladie ont déjà jeté les bases d’un accord tripar-tite pour relancer la substitution en se réunissant courant sep-tembre : les principaux syndi-cats de médecins et de pharmaciens (CSMF/FSPF d’une part et Uspo/MG France d’autre part) ont à plusieurs reprises témoigné de leur motivation à

voir le paiement à la performance ou les entretiens pharmaceutiques réussir. Quid des patients ? Si les professionnels s’entendent aujourd’hui, la crise de confiance envers le médicament n’est, elle, pas près de s’éteindre. x

tion mais aussi de pratique professionnelle, plus longues à mettre en place. L’élaboration d’une synthèse annuelle par patient à partir du dossier informatisé est ainsi cotée 150 points, soit plus de 1 000 euros, à condition de la réaliser pour tous les patients dont le praticien est le médecin traitant. Côté ordonnance, les carabins peuvent être récompensés jusqu’à 2 800 euros par an pour prescrire dans le Répertoire générique pour de nombreuses classes thérapeutiques oné-reuses comme les antibiotiques, les statines, les IEC/sartans, les ihnibiteurs de la pompe à pro-tons, les antidépresseurs… Ils n’ont en revanche pas d’incitation financière à prescrire en dénomi-nation commune internationale (DCI) pour le moment. Plus de Répertoire égale plus de prin-ceps substituables égale plus de génériques ? L’équation se tient, à condition qu’un grain de sable ne vienne pas se glisser dans ce joli méca-nisme. Et ce grain de sable, ce sont les patients : pour certains, « il est évident que cela peut nuire à la relation de confiance : le patient va imaginer que l’on veut faire des économies sur son dos », rappelle

[Per-for-mants !]

« Cela peut nuire à la confiance des patients. »Jean-Paul Hamon, FMF

Modalités de réMunération actuelles nouvelles forMes de réMunération

Honorairesde dispensation

Répartition prévue de la rémunération des pharmaciens d’officine sur le médicament remboursable à horizon 2017

Rémunérationà l’ordonnance

25 %

Margedégressive

lissée

50 %

Honorairesdes missions « HPST »

Rémunération d’entretiens

pharmaceutiques (suivi médication,suivi observance,

prévention,dépistage)

Forfaità la boîte

0,53 €/boîte

25 %

Rémunérationà la performance

« Bonus »en contrepartie

de l’atteinted’objectifs

individualisés

À ces actes pharmaceutiquesdevront correspondre des référentiels, ainsiqu’une nomenclature d’actes et unegrille tarifaire.

1 251 eurospour une pharmacie « rurbaine » en périphérie de métropoles régionales.

59 % de substitution pour cette officine, qui réalise comme ses consœurs de très bons résultats pour l’ésoméprazole (872 euros) et possède des gisements de primes importants (clopidogrel…).

1 195 eurospour une pharmacie de « quartier périphérique retraité ».

57,4 % de substitution pour cette officine qui réalise près de 626 euros sur l’ésoméprazole (67,1 %) et 116 euros sur le clopidogrel (57 %).

Les pharmaciens disposeront bientôt du relevé complet de leur performance générique sur la partie « Pro » du site Ameli.fr.

notAbene

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Testez la différence !

CANADAÀ fond les antioxydantsN’en déplaise aux adeptes du thé vert, la concentration en antioxydants – l’épigallocatéchine, notamment – ne serait pas suffisante pour produire des bienfaits sur la santé. Tel est le cruel constat qu’ont dressé des scientifiques de l’université Laval. Du coup, ils ont mis au point un procédé pour fabriquer une boisson au thé vert vraiment riche en antioxydants, obtenue grâce à un procédé d’extraction et de conservation optimales des catéchines. Ce procédé, breveté, leur a permis de produire une boisson au thé vert contenant quatre fois plus d’épigallocatéchine que la boisson commerciale la plus concentrée en antioxydant.

ÉTATS-UNISDémence à retardementMots croisés, puzzles, sudokus… Les exercices de stimulation mentale seraient loin d’avoir les effets escomptés, à long terme. Une étude parue dans Neurology indique que si le déclin des facultés mentales se trouve ralenti dans un premier temps, la démence s’en trouve accélérée sur le tard. Explication : une fois diagnostiqués déments, les sujets plus actifs mentalement subiront davantage de modifications neuronales dues à la démence comparés à ceux ayant une activité modérée. En conséquence, les premiers auront plus tendance à décliner une fois la démence déclarée. Il va falloir choisir.

Santé International

ÉTATS-UNIS

ISRAËLBoosteur de chimiosUne équipe de chercheurs de l’Institut Weizmann a découvert que les dérivés des isoflavones, notamment le soja et le trèfle violet, pouvaient être utilisés pour mieux cibler les anticancéreux, pour les tumeurs exprimant des récepteurs œstrogènes. Une propriété qui pourrait être utilisée pour délivrer des médicaments cytotoxiques directement dans les cellules malignes, augmentant ainsi leur potentiel cytotoxique et réduisant la toxicité sur les tissus sains. Autre faculté à exploiter : le transport de matériel de contraste vers les cellules

cancéreuses, afin d’assurer partiellement la surveillance de la maladie par IRM.

FRANCEAu bout du sou� eLe premier cri tiendrait à un gène spécifique ! Des scientifiques français ont isolé chez la souris un gène qui lui permet de respirer à la naissance : le Tshz3. Les souris mutantes qui en étaient dépourvues mouraient en quelques minutes. Parue dans le Journal of Neuroscience, cette découverte constitue une avancée pour la recherche fondamentale… et pour l’homme, qui dispose également de ce gène. À long terme, un dépistage anténatal pourrait être envisagé dans certaines familles à risque. Une piste à creuser dans le cadre de la mort subite du nourrisson, par exemple.

JAPONL’union fait la forceLe mariage – ou du moins la vie maritale – serait bon pour la santé. Voilà un siècle et demi que des chercheurs nous assènent cette vérité. Certaines études récentes viennent encore appuyer cette thèse, telle cette étude japonaise parue dans le BMC Public Health, qui indique ainsi que « la condition de célibataire est associée à un risque de mortalité plus élevé que ne l’est la condition maritale, tant pour les hommes que pour les femmes ». Mais attention, une étude américaine

sur ce thème a prouvé que le divorce avait des effets négatifs que même un remariage ne permettait pas de compenser. Ça fait réfléchir.

DANEMARKQuand le sperme trinqueBoire pendant la grossesse, décidément, c’est pas sympa pour l’enfant à naître. Au-delà des effets délétères immédiats de l’alcool, la consommation hebdomadaire de plus de 4,5 boissons alcoolisées par une femme enceinte altérerait la qualité future du sperme. Mesurée vingt ans plus tard, la concentration en spermatozoïdes serait d’un tiers inférieure à celle d’hommes n’ayant pas été exposés à cette quantité d’alcool in utero. Une injustice de plus pour les femmes, les chercheurs danois de l’université d’Aarhus n’ayant pas établi de lien entre la consommation alcoolique du père et l’état du sperme de son enfant.

International Santé

ROYAUME-UNIDes protéines de poidsLe lien entre consommation excessive de viande et risque de développer un cancer du côlon ? On connaissait. Voilà qu’une enquête britannique publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition indique que la consommation quotidienne de viande « induirait une prise de poids à long terme ». Selon son auteur, épidémiologiste à l’Imperial College de Londres, « une augmentation de la consommation de viande de 250 grammes par jour est associée à une prise de poids de 2 kilos de plus sur cinq ans ». En la matière, hommes et femmes seraient logés à la même enseigne, quel que soit leur tour de taille. Too bad.

Crevettes sous infl uenceLes crevettes aussi peuvent perdre la tête : en se dirigeant vers la lumière au lieu de fuir ou en se mettant à la portée de leurs prédateurs, par exemple. L’explication ? Un abus d’antidépresseurs, comme vient de le démontrer un biologiste de l’université de Portsmouth, dans Aquatic Toxicology. Selon lui, le comportement des crevettes et de certaines autres espèces marines serait affecté par la fluoxétine. Une fois excrété par l’organisme, cet antidépresseur se retrouve, via les égouts, dans les estuaires des rivières ou sur les côtes… précisément là où se concentrent les crevettes. De quoi bouleverser l’équilibre de l’écosystème marin.

Du Danemark au Japon, du Canada à Israël, aperçu très partial des découvertes scientifi ques du mois. Fanny Rey

Les insolites de la recherche

associée à une prise de poids de 2 kilos de plus sur cinq ainsi leur potentiel cytotoxique et réduisant la toxicité sur les tissus sains. Autre faculté à exploiter : le transport de matériel de contraste vers les cellules

cancéreuses, afin d’assurer partiellement la surveillance de la maladie par IRM.

sur ce thème a prouvé que le divorce avait des effets négatifs que même un remariage ne permettait pas de compenser. Ça fait réfléchir.

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Octobre 2010 I No 1223 I 51

50 I No 1223 I Octobre 2010

Page 10: Pharmacien de France n° 1243

LePHaRMaCIeNDEFRANCE

46 I No 1243 I Septembre-Octobre 2012

Officine Analyse

On pensait avoir tout dit du mar-ché de la compression mais il évolue encore. Une récente étude du cabinet Eurostaf * livre

ainsi sa vision du marché à l’horizon 2015.

Low cost vs high-techDeux phénomènes sont à l’œuvre et conduisent à une bipolarisation du marché. Le rapport de la Haute Autorité de santé (HAS) de septembre 2010 sur les dispo-sitifs de compression médicale incite à la médicalisation via le déremboursement de la classe 1 et la préconisation du ren-forcement de l’utilisation de la classe 3. La HAS estime en effet ces produits sous-utilisés : « environ 20 % des porteurs de produits de compression présentent des pathologies correspondant au port de classe 3 », alors qu’elle ne pesait en 2011 que 2,7 % du marché en valeur à l’officine, analyse Eurostaf. S’y ajoutent les a priori des patients et les réelles difficultés d’en-filage. Les fabricants se sont donc mis à innover et élargir leurs gammes de classe 3, leur faisant « bénéficier des avan-cées esthétiques et techniques de la classe 2 : Innothéra, Radiante et Sigvaris ont lancé

des versions classe 3 de leurs best-sellers classe 2 ». En parallèle, crise oblige, « le marché voit depuis peu émerger des offres entrée de gamme dont les prix sont alignés sur les tarifs de remboursement de la LPPR. Aussi bien à l’initiative d’acteurs historiques que de nouveaux entrants, essentiellement DJO et Marque Verte (Welcoop) ». Les spécia-listes de la grande distribution que sont Dim, Well ou Kindy s’y mettent aussi, déclarant ouverte la « guerre des prix ». Et

La compression se dédouble

« Marché quasi-vierge », la classe 3 connaît une croissance dynamique (+ 16 % en 2011), souligne Eurostaf. Pendant ce temps, « si elles ne sont pas destinées à dominer le marché », les offres à bas prix se développent.

Crise et médicalisation : le cœur du marché de la compression balance entre offre bas de gamme et classe 3 innovante.

« certains grossistes-répartiteurs déjà pré-sents sur le marché de l’orthèse sportive, cervicale et lombaire – Alliance Santé (Alvi-ta), Népenthès (Nep’Orthopédie) ou OCP (Green Ortho) – pourraient être attirés par le marché de la contention avec des gammes courtes ». Entre low cost et high-tech, le marché se segmente donc nettement. ❙

Anne-Laure Mercier

* « Le marché français des produits de contention et compression veineuse (chaussettes, bas, collants) », Eurostaf (www.eurostaf.fr).

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Le marché français de la compression veineuse est encore très concentré, Sigvaris en étant le leader incontesté, décrit Eurostaf. Il représente en effet 47,5 % des ventes en valeur à l’officine. Mais le cabinet d’études s’interroge sur « la fin de l’hyper-concentration du marché », du fait justement de l’arrivée de nou-veaux fabricants. Innovation et politique tarifaire seront les défis à relever « sur un marché de plus en plus disputé » et « dans un contexte économique dégradé ». D’ailleurs « très agressifs » com-mercialement parlant, les nouveaux entrants, qui « s’appuient sur leur notoriété, un savoir-faire technique et une maîtrise des réseaux de distribution », viennent bousculer les marques historiques.

La fin de l’hyperconcentration ? Autre 7,4 %

Gibaud 4,8 %

Radiante 10,2 %

Thuasne 10,8 %

Innothéra 19,3 %

Sigvaris 47,5 %

Source : Ospharm, CAM à fin septembre 2011 (étude Eurostaf)

Page 11: Pharmacien de France n° 1243

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❙❙ 06/04/12 ÉLECTION (1).

Dans son programme dévoilé hier,

le président de la République et

candidat à un second mandat

Nicolas Sarkozy annonce 13 Md€

d’économies dans l’assurance

maladie entre 2013 et 2016, dont

1,5 Md€ sur les volumes de

médicaments et 4 Md€ sur le prix

des médicaments, des produits de

santé et des actes. « L’effort portera

en priorité sur les médicaments »,

précise-t-il.

❙❙ 06/04/12 ÉLECTION (2).

Dans son programme, Nicolas

Sarkoy annonce également

la création de 750 maisons de

santé pluridisciplinaires

supplémentaires pour lutter contre

les déserts médicaux.

❙❙ 02/04/12 PHOSPHONEUROS.

Les laboratoires Bouchara

Recordati informent que

Phosphoneuros, solution buvable

en gouttes, est de nouveau

disponible depuis lundi.

❙❙ 30/03/12 INFIRMIERS.

La liste actualisée des dispositifs

médicaux que les infirmiers sont

autorisés à prescrire a paru au

Journal officiel. Certains sets de

soins, les films adhésifs semi-

perméables stériles, les sets pour

plaies et les collecteurs de matières

fécales en font notamment partie.

❙❙ 30/03/12 RÉCESSION.

IMS a annoncé que le marché des

médicaments remboursables

en ville va connaître sa première

récession en 2012, sous l’effet

notamment des politiques

gouvernementales de réduction

des dépenses de santé et d’un

manque d’innovation.

❙❙ 30/03/12 ORLISTAT.

L’Agence européenne du

médicament a fini de réévaluer

le rapport bénéfice/risque des

spécialités à base d’orlistat (Alli

et Xenical). Elle n’a pas pu établir

que l’orlistat augmentait le risque

d’atteintes hépatiques et conclut à

un nombre de réactions hépatiques

sévères faible. Les bénéfices

l’emportent donc sur les risques.

Toutefois, RCP et notice seront

harmonisés.

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L’hebdodu Pharmacien

C’est fait ! La nouvelle convention

pharmaceutique est signée, ins-

crivant la date du 4 avril 2012

dans les annales de la profession. Après la

décision unanime des membres de la FSPF

la semaine dernière*, ce fut au tour mardi

de l’USPO et de l’UNPF de réunir l’une son

assemblée générale, l’autre son conseil

d’administration, et d’obtenir un avis favo-

rable. Le texte qui introduit des honoraires

de dispensation et des rémunérations sur

objectifs* a donc été paraphé mercredi après-

midi par les présidents des trois syndicats

et le directeur de l’Assurance maladie, après

quelques modifications. Ainsi, les horaires

de garde ne s’étendent plus de 21 h à 7 h et

de 7 h à 21 h mais de 20 h à 8 h et de 8 h à

20 h. Dès qu’elle sera publiée au Journal

officiel, la nouvelle convention se substi-

tuera à celle de 2006. Mais les syndicats se

sont déjà attelés à la rédaction des avenants

ad hoc. ❙

Anne-Laure Mercier

* Voir L’hebdo n°6, du 30 mars

NOTABENE

Le valproate de sodium ne sera finalement pas exclu du

calcul du taux de pénétration des générique des officines.

convention (2)

Les généralistes

grognent déjà

Ils n’auront pas tardé à réagir. D’abord sur

les forums médicaux, ce matin par commu-

niqué. MG France demande ainsi que le

forfait annuel de 40 € pour la surveillance

des patients sous anticoagulants oraux soit

également accessible au médecin traitant,

« chaque fois qu’il estime nécessaire d’assurer

lui-même ce suivi ». La prise en charge globale

d’un patient sous ALD étant rétribuée à l’iden-

tique, le syndicat de généralistes dénonce

« un écart de rémunération inacceptable ». ❙

psoriasis

2 000 pharmacies

mobilisées en avril

Après avoir reçu une information complète

sur la pathologie, 2 000 pharmacies se sont

engagées, aux côtés de l‘Association pour la

lutte contre le psoriasis (APLCP) et du labo-

ratoire Abbott, pour accompagner tout au

long du mois d’avril les personnes touchées

par la maladie. Signalées par l’affiche « Ici,

point conseil psoriasis », ces officines guide-

ront notamment les patients dans l’utilisation

des corticoïdes et traitements topiques. ❙

La carte des pharmacies concernées : www.aplcp.org.

FILD’ACTU

No 6 1 6 AV R I L 2 0 1 2

Michel Caillaud, Philippe Gaertner et Gilles Bonnefond, présidents respectivement de l’UNPF, la FSPF et

l’USPO, le 4 avril aux côtés de Frédéric van Roekeghem, directeur de l’Assurance maladie. DR

convention (1)

Elle est signée !

Les trois syndicats de la profession ont signé mercredi après-midi la

nouvelle convention pharmaceutique.

Retrouvez toute l’information sur www.lepharmacien.fr