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www.planetfitnessmanagement.com ÉCONOMIE VOTRE CLUB SPORTAFTERWORK UN CLUB HAUT EN COULEURS ORGANISER UN GROUPE DE SOCIÉTÉS NUMÉRO 11 - SEPTEMBRE 2011 FOCUS LE SPORT EN DUO & PERSONAL TRAINING ET FIDELISATION : UN ENJEU MAJEUR E N Q U Ê T E COACHING UN BEL AVENIR DEVANT SOI BERTRAND SANDRINE BONELLI

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Planet Fitness Management 11

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www.planetfitnessmanagement.com

ÉCONOMIE

VOTRE CLUBSPORTAFTERWORKUN CLUB HAUT EN COULEURS

ORGANISER UNGROUPE DE SOCIÉTÉS

NUMÉRO 11 - SEPTEMBRE 2011

FOCUS

LE SPORT EN DUO

&

PERSONAL TRAINING ET FIDELISATION : UN ENJEU MAJEUR

EN

QUÊTE

COACHINGUN BEL AVENIR

DEVANT SOI

BERTRAND SANDRINE

BONELLI

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CE MAGAZINE EST ÉDITÉ PAR PLANET FITNESS EN COLLABORATION AVEC

SOMMAIREFitness Management est édité par Planet Fitness en collaboration avec IHRSA Directeur de la Publication : Pierre-Jacques Datcharry

Ce magazine a été conçu et réalisé par MAYA press : www.mayapress.net Tél. 0811 651 605 Rédacteurs : Alexandre Moginot, Stéphane Ritterbeck, Christophe Andanson, Pierre-Jacques Datcharry Directeur Artistique : Sébastien Martorell Mise en page : Laetitia Rossi, Jennifer Bouvard

Photos : MAYA press, Mélanie Lucas, Jérôme Liégeois, Life fitness, www.reportage-photo.com, Matrix, www.axel-photographe.fr, xdr.

4 BRÈVES

8 PORTRAIT Bertrand & Sandrine Bonelli Le sport en duo

14 ÉCONOMIE Organiser un groupe de sociétés

20 ENQUÊTECoaching Un bel avenir devant soi

24 VOTRE CLUB Sportafterwork Un club haut en couleurs 30 FOCUSPersonal training et fidelisationUn enjeu majeur

34 LIVRES La sélection Planet Fitness Management

Votre magazine en ligne sur : www.planetfitnessmanagement.com

édito

La notion de qualité est encore aujourd’hui fortement marquée par l’héritage du contrôle propre à l’industrie taylorienne. La mesure des écarts aux règles éta-blies en est toujours quelque part le fondamental. Pourtant, le système de mana-gement de la qualité mériterait d’être débarrassé de toutes ces scories afin de contribuer pleinement aux approches actuelles d’amélioration de la performance.

Depuis plusieurs années, nous mesurons, comptons, analysons, disséquons nombre de passages, fréquentation des cours, taux de transformation, taux de réabonnements dans les clubs de fitness… Certes quelques indica-teurs sont importants mais n’oublions-nous pas un point essentiel ?

La qualité ce n’est pas simplement une nouvelle discipline de l’entreprise enfer-mée dans un jeu de normes absconses. La qualité c’est essentiellement un mode de vie, une manière de s’accomplir, bref une façon d’être humain quoi....

Et l’humain n’est-il pas l’essence même de notre métier ?

En cette fin d’été, je vous livre ces quelques lignes et vous souhaite dans cette conjoncture économique un peu folle une très bonne rentrée !

Pierre-Jacques [email protected]

Management qualité et amélioration de la performance dans les clubs…

“L’humain n’est-il pas l’essence même de notre métier ?”

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brèves

Détruire la concurrence, c’esttuer l’intelligence”

Frédéric Bastiat Rigueur et fermeté pour le management à distance” Mal maîtrisé, le management à distance, en particulier la notion récemment apparue de télétravail, peut provoquer des dérives. D’où la nécessité d’adopter une organisation stricte, des règles claires et de bien définir les rôles et fonctions de chacun. N’hésitez pas non plus à faire régulièrement le point par téléphone.

TRÈS CHERS RÉSEAUX SOCIAUX…Facebook, Twitter, MySpace… des sites bien appréciés des ados, mais pas seule-ment. Ils semblent également avoir tapé dans l’œil des moins jeunes. Selon une étude publiée en juillet dernier par Symantec, société spécialiste des solutions

de sécurité, ces réseaux sociaux ont indirectement coûté la modique somme de 4 millions de dollars en moyenne en un an aux entre-

prises étudiées. Pas moins de 1225 profes-sionnels ont été interrogés dans 33 pays, et la conclusion est sans appel : l’utilisation de ces réseaux sociaux par les salariés engendre des coûts importants pour leurs employeurs. La divulgation d’informations confidentielles détériore l’image de marque de l’entreprise et met à mal la confiance des clients. D’où une baisse du titre en bourse, une hausse des frais juridiques en cas de litige ou encore un déficit de notoriété non sans conséquence sur le chiffre d’affaires.

PLUS D’ASSIDUITÉ, LES SÉNIORS !Pas de chance pour les séniors friands de la levée de fonte ! Selon le très sérieux « Medicine & Science in Sports & Exercise », journal officiel du Collège Américain de Médecine du Sport, les sportifs âgés de plus de 60 ans doivent se rendre plus régulièrement à la salle de sport que les plus jeunes s’ils souhaitent conser-ver leur masse musculaire. Cette étude,

menée auprès de 70 personnes pendant 48 semaines, a démontré que les séniors avaient besoin d’une plus grande dose d’entraînement hebdomadaire. Rappelons que selon d’autres études plus anciennes, une fréquentation régulière de la salle de sport améliore le métabolisme, la santé des os et des articulations des séniors. Alors, du nerf !

LES CONSEILS DU MANAGER

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4 I Planet Fitness Management I Septembre 2011

La revue numérique américaine « Nicotine and Tobacco Research » a publié début août les résultats d’une étude scientifique. D’après elle, une pratique régulière de la musculation, de l’ordre de deux séances hebdomadaires d’une heure doublerait les chan-ces de réussite d’un programme de sevrage tabagique. L’explication ? La dopamine créée par l’effort physique et le sentiment de bien-être qu’elle apporte donnerait aux fumeurs la même satisfaction que la cigarette.

LA MUSCULATIONEFFICACE CONTRE LE TABAC

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Septembre 2011 I Planet Fitness Management I 5

IDEA WORLD FITNESS CONVENTION

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Connaissez-vous le paléo-fitness ? Ce concept, né aux États-Unis i l y a quelques années, connaît un succès croissant. Son concept ? Améliorer la santé et la vitalité de l’homme en misant exclusivement sur l’exercice physique et une alimentation saine.

Sauf que dans le paléo-fitness, on ne jure que par des méthodes naturelles, proches des tâches quotidiennes de la vie de nos ancêtres du paléolithique, ère préhistorique à laquelle il doit son nom. Pas question donc de soulever poids et haltères ou de suer sur des tapis de course. Tous ces gadgets sont boudés au profit de l’exercice pieds nus dans la nature ! On réapprend tous les mou-vements naturels et universels de l’être humain qui ont toujours été nécessaires à sa survie, comme la marche, la course, le saut, l’équilibre, la nage ou l’escalade. Quant à l’alimentation, elle se concentre essentiellement sur des produits natu-rels tels que fruits et viandes. Parmi les adeptes de ce fitness bio, on trouve…

un français ! Erwann Le Corre, 39 ans, a fondé en 2008 sa propre société, baptisée MovNat, pour « Mouvement Naturel ». Cet ancien karatéka s’est rapproché du paléo depuis sa découverte de la Méthode Naturelle de Georges Hébert, utilisée pour l’entraînement des nouvelles recrues de la Marine Nationale au début du XXe siècle. Aujourd’hui installé aux États-Unis, où il participe régulièrement à des séminaires, il organise également des stages d’une semaine sur l’île de Koh-Lanta, en Thaïlande, dont le prochain est prévu pour novembre. Mais attention ; pour les intéressés, il vous en coûtera tout de même la modique somme de 2 300 euros, voyage non compris.

PALÉO, LE FITNESS À LA SAUCE BIO ?

La 27e édition du salon international réservé aux professionnels du fitness, l’IDEA World Fitness Convention, s’est tenu du 11 au 14 août dernier à Los Angeles (USA). 4 jours durant, près de 5000 participants ont dévoilé les nouveaux gadgets et technologies du fitness. Leurs noms ? TRX Superhero Workout, Stikfusion, Twistfist ou encore Core Bar. Mention spéciale

également aux activités de danse-car-dio qui, dans le sillage de la Zumba, ont tiré leur épingle du jeu, comme la Latinva ou la Batuka. Enfin, difficile d’aborder cette manifestation sans parler du NewYu, petit gadget que l’on attache à ses vêtements et qui informe son propriétaire sur ses calories brû-lées au cours de la journée. On n’arrête pas le progrès…

croissant. S ncepton con ? A éli l té et la méliorer la santvitalité de l’homme en alité de l’hommi ment sur isant exclusiveml’exercice physique et une xercice physique et une alimmentation saine.

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Le célèbre portefeuille d’hôtels Hilton Worldwide a récemment décidé de rééquiper plusieurs de ses centres de remise en forme. En tout, pas moins d’un millier de salles à tra-vers le monde seront équi-pées d’ici à fin 2012 d’ap-pareils de fitness dernier cri frappés du sceau des plus prestigieux concep-teurs, parmi lesquels Life Fitness et Technogym. Écrans tactiles, compati-bilités IPod, connections internet, télévision… tant de services supplémen-taires qui attendent les clients de ces luxueux hôtels.

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SUS AUX BACTÉRIES !Patrons de salles de sport, attention ! Une récente étude menée par une société américaine spécialisée dans le nettoyage au sein de plusieurs éta-blissements Outre-Atlantique a révélé que les salles de fitness grouillaient de bactéries ! Au palmarès des zones

à risques : les fontaines à eau, qui compteraient davantage de germes que les toilettes (!), les poids et hal-tères, moins scrupuleusement net-toyées que les appareils de cardio, les tapis de gym ou encore les vestiaires. Managers, à vos éponges !

brèves

Victoria’s Secret, ce n’est pas seulement les dessous chics et sexy que chacun connaît, c’est également… des tenues de fitness ! Le fabricant de lingerie a en effet lancé sa nouvelle gamme de vêtements sportwear, parmi lesquels des corsaires, t-shirts et autres pantalons de yoga. La collection VSX, c’est son nom, compte également quelques accessoires tels que des haltères. Des tenues qui devraient booster l’assiduité des hommes !

VICTORIA’S SECRETLES DESSOUS DU FITNESS

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8 I Planet Fitness Management I Septembre 2011

BERTRAND & SANDRINE BONELLI

LE SPORT EN DUO

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Septembre 2011 I Planet Fitness Management I 9

Posséder un réseau de clubs uniquement sur Paris leur permet d’assurer un meilleur suivi et de garantir une qualité de prestation optimale sur chacun des clubs.

L’aventure a commencé il y a maintenant 28 ans. Ou plutôt, elle a pris le relais d’une autre. Car quand Bertrand Bonelli, alors judoka international, se retire des tatamis, il laisse derrière lui une carrière sportive bien remplie, forte de plusieurs titres de champion de France, d’une cinquantaine de sélections en équipe nationale et d’une poignée de médailles en championnats du monde ou d’Europe universitaires. Quand vient le moment de la reconversion, le choix de ce professeur d’EPS aurait tout naturellement pu s’orienter vers l’enseignement. Las, Bertrand Bonelli préfère reprendre un club de fitness ! « J’ai toujours eu envie de reprendre une salle de sport, confesse-t-il. Depuis tout jeune, j ’avais dans l ’ idée de marier le fitness et les arts martiaux, ma pas-sion. » Une ambition qui prend finalement corps lorsqu’il reprend les rênes du Cercle Maillot, dans le XVIIe arrondissement de la Capitale. Rapidement, le Club fait son bon-homme de chemin. Quelques années passent jusqu’à une rencon-tre avec Sandrine, jeune professeur de danse classique et de Modern’Jazz. « Contrairement à Bertrand, avoue-t-elle, je ne suis pas du tout une grande sportive ! Après mon bac, je me suis consacrée à la danse, en particulier à son enseignement. À cette occasion, j’ai donné des cours au Cercle Maillot. » Celle qui devient bientôt Madame Bonelli plonge alors dans le grand bain du fitness, un milieu jusqu’alors inconnu pour elle, « car à l’époque, danse et gym étaient des mondes clairement séparés. Le fitness,

c’était pour moi une grande découverte. » Une découverte qui influence encore aujourd’hui sa vision des choses. Consciente de ce que peut ressentir un néophyte en entrant dans une salle de fitness, elle fait son possible pour traiter avec empathie la clientèle.

Le sport pour tousJudo et danse, donc. Deux passions distinc-tes, mais une même vision. « Notre devise, c’est le sport pour tous, insiste Bertrand Bonelli. Étant nous-mêmes des sportifs, nous essayons de communiquer notre amour pour le sport, et de partager avec nos clients les valeurs et vertus qu’il

véhicule. » Cette idée directrice en tête, le cou-ple développe Les Cercles de la Forme. Une dizaine d’années après la reprise du club Porte Maillot, un second ouvre ainsi ses portes dans le XIXe arrondissement, suivi d’un autre, 3 ans plus tard, dans le XIe, près de République. Trois autres clubs sortiront successivement de terre, toujours à Paris. « Posséder un réseau de clubs sur la seule ville de Paris nous permet d’assurer un meilleur suivi et de garantir une qualité de prestation optimale sur chacun des clubs, explique Bertrand Bonelli. »

Créés il y a près de 30 ans, les Cercles de la Forme comptent aujourd’hui 7 clubs sur Paris. Leur particularité ? Une large variété d’activités, du

fitness à la danse en passant par les arts martiaux. Un héritage

des parcours respectifs de son couple de patrons, Sandrine et

Bertrand Bonelli.

Depuis tout jeune, j’avais dans l’idée de marier le fitness et les arts martiaux, ma passion”

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D’ailleurs pour assurer la qualité des cours et des clubs, les Cercles de la Forme envi-sagent leur développement en intégrant des associés anciens sportifs de haut niveau dans les nouvelles créations de club comme lors de la création du Cercle de la Forme Paris 15 avec Christophe Grossain qui a été Champion du monde de Jujistu. Aujourd’hui, les Cercles de la Forme ce sont 7 clubs, d’une superficie de 550 à 1 875 m2, que fréquentent pas moins de 21 000 adhérents, séduits en partie par une gamme d’activités d’une variété peu commune. Car Les Cercles de la Forme ne se limitent pas à la musculation, le cardio-training, les cours collectifs ou aux espaces relaxation. Une grande place est égale-ment accordée à la danse, le domaine de Sandrine. Même son de cloche du côté des arts martiaux, bien représentés sur le plan-ning des clubs, avec des disciplines comme

le judo, le karaté, le full contact ou encore le tae kwon do. « Cette variété offerte aux clients leur permet d’évoluer au sein de nos clubs, explique Bertrand. Certains peuvent venir dans l’optique de pratiquer une activité donnée, pour finalement passer à une autre jusqu’alors inconnue pour eux, juste parce qu’il en a eu un aperçu dans nos salles. » Et Sandrine d’ajouter : « Nous proposons beaucoup d’activités dans nos clubs, mais toutes ont la même importance. Il n’y a pas de parent pauvre. »

L’importance d’un bon coachVariété des activités donc, mais pas seule-ment. Les deux patrons portent ainsi une attention particulière à la formation de leur personnel. « Pour assurer une bonne qualité de prestations, explique Bertrand Bonelli, il

CARTE D’IDENTITÉ LES CERCLES DE LA FORMESARL Guersant SportsSiège social : 20, rue Guersant75017 PARIS01 45 74 98 73www.cerclesdelaforme.com

7 clubs sur Paris

Superficie moyenne :

1 100 m2 (de 550 à 1875 m2)

180 salariés

21 000 adhérents

CA annuel : 8,5 millions d’euros

Tarifs : de 475 à 785 pour 12 mois

Droits d’entrée de 50 euros.

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portrait

est important d’avoir d’abord un bon coach. Le cours doit être un vrai moment de plaisir pour les clients. Voilà pourquoi je demande à nos coaches la meilleure prise en charge possible de la clientèle. » Les horaires d’ouverture des clubs sont également particulièrement lar-ges, au point, pour certains, d’ouvrir leurs portes 7 jours sur 7 ! Quant au matériel choisi, de marque Cybex, il se situe plutôt dans le haut de gamme. Enfin, des tra-vaux de réaménagement et de rénovation viennent régulièrement embellir les locaux de la société, au point de faire avouer à Bertrand Bonelli qu’il a « davantage l’im-pression d’être à la tête d’une société de BTP

que d’une société de fitness ! ». Entre haut de gamme et low-cost, Les Cercles de la Forme ont su se faire leur place dans le fitness parisien. La variété des activités, le bon rapport qualité-prix et les larges pla-ges horaires d’ouverture, particulièrement bien adaptées au mode de vie francilien, permettent à Sandrine et Bertrand Bonelli de toucher une clientèle tout aussi variée. Même les enfants dès 4 ans, grâce à des cours spécifiques à leur âge. « Des enfants, s’amuse Bertrand Bonelli, qui en grandissant ont fini par nous amener leurs propres petits ! La boucle est bouclée. » À quand le tour des petits-enfants ?

Garantir une qualité de prestation optimale sur chacun des clubs”

Sandrine Bonelli

Bertrand Bonelli

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économiepar Stéphane Ritterbeck (Fitness Business)

Dans le milieu du fitness, les « groupes », constitués des différentes salles exploitées par un même dirigeant, se construisent encore trop souvent de manière anarchique, sans réflexion préalable et parfois au mépris de certaines règles de droit. La simple lecture d’un organigramme incohérent, peut révé-ler l’absence de stratégie, un développement opportuniste, et handicaper la croissance de l’entreprise quand bien même elle disposerait de fonds propres et d’un bon concept.

Pourtant, dès lors que le groupe comprend deux salles, et pour peu qu’on ait pris le soin d’y réfléchir en amont, la gestion peut être réellement optimisée sur bien des aspects, notamment financiers, fiscaux et patrimoniaux.

Avant d’aborder les notions élémentaires de la gestion des groupes de sociétés, précisons qu’il existe trois formes basiques d’organisation : (1) l’exploitation directe ; (2) l’exploitation en succursales ; (3) l’exploitation en filiales. Précisons également que ces organisations basiques peuvent faire l’objet de variantes, et qu’en pratique, elles sont souvent combinées et imbriquées au sein d’un même organigramme.

DÉFINITION On appelle « groupe de société » l’ensemble constitué par plu-sieurs sociétés, ayant chacune leur existence juridique propre, mais unies entre elles par des liens divers en vertu desquels l’une d’elles, dite société mère, qui tient les autres sous sa dépendance, exerce un contrôle sur l’ensemble et fait prévaloir une unité de décision.

ORGANISER UN GROUPE DE SOCIETESVous dirigez plusieurs salles de fitness, mais profitez-vous des avantages que la légis-lation confère aux groupes de sociétés ? Holding, effets de levier, régime mère-fille, intégration fiscale, convention de trésorerie… Si ces notions vous sont inconnues, lisez attentivement ce qui suit.

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Même si les associés sont identiques dans les sociétés A ; B et C, chaque société est indépendante des autres. On peut parler d’unité de direction, mais, en l’absence de liens capitalistiques entre les socié-tés, on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agit d’un groupe. L’avantage unique de ce type de montage réside dans l’indépendance réelle entre les sociétés. Mais cette indépendance a pour effet d’interdire toute interaction entre les salles (mutualisation de charges, avances de trésorerie notamment). Dans ce type de montage, il est très fré-quent que les dirigeants « déshabillent Paul pour habiller Jacques » ce qui, en plus de constituer une faute de gestion pouvant entraîner une confusion de patrimoine en cas de procédure collective, donne généralement une vision comptable totalement faussée pour chacune des entités et pour l’ensemble.

Nous déconseillons ce type de montage qui bride la croissance du groupe, sans le sécuriser réellement en cas de difficultés.

Ce montage est en apparence le moins coûteux, puisqu’une seule société (il ne s’agit donc pas d’un groupe), exploite plusieurs établissements : les succursales. L’intérêt essentiel du montage réside dans une gestion simplifiée : une seule comptabilité à tenir ; un seul bilan à établir ; les recettes et les dépenses peuvent être centralisées ou gérées au niveau de chaque établissement, sans risque d’infraction fiscale ou juridique. Si ce mode d’exploitation est souvent privilégié par les grandes entreprises, il présente pour les plus petites des inconvénients qui devraient selon nous, conduire à l’écarter. Notamment : (1) absence de cloisonnement entre les succursales pouvant entraîner la faillite de l’ensemble en cas de problème sur un établissement ; (2) absence de comptes annuels au niveau de l’établissement d’où des difficultés pour céder une salle isolée ; (3) fiscalité plus lourde, le seuil d’imposition à 15% ne s’applique qu’une seule fois ; (4) impossibilité d’intéresser des minoritaires sur un seul établissement, toute prise de participation concer-nant d’emblée l’ensemble du « groupe de salles ».

Société AÉtablissement n°1

Société CÉtablissement n°3

Société BÉtablissement n°2

Associés

Établissement n°1 Établissement n°3

Établissement n°2

Associés

Société unique d’exploitation

L’exploitation en succursale : une seule société exploite plusieurs salles

L’exploitation directe : une société par salle exploitéee

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3économie

Société AÉtablissement n°1

Société CÉtablissement n°3

Société BÉtablissement n°2

Associés

Holding

Dans un groupe de sociétés les associés détiennent le capital d’une société dite « société de tête, société mère ou holding » qui elle, détient des parti-cipations dans les « filles ou filiales » d’exploitation. D’un point de vue juridique, la holding est une société comme les autres, elle peut avoir n’importe qu’elle forme sociale (EURL, SARL, SAS, SASU, SA…). C’est sa fonction : détenir des participations, qui fait d’elle une holding.

CONTRÔLE ET EFFETS DE LEVIER Le contrôle de la holding appartient à l’associé, ou au groupe d’associés, qui détient la moitié du capital plus une part. Il en va de même pour le contrôle d’une filiale. Il en résulte qu’en contrôlant 51% d’une holding qui détient 51% d’une filiale, l’associé majoritaire de la holding exerce un contrôle de 100% sur la gestion courante de la holding et de la filiale alors qu’il ne détient que 26,01% d’intérêt dans cette dernière ! L’effet de levier juridique ici décrit, savamment combiné à un effet de levier financier (financement de la croissance par de la dette) et fiscal (déductibilité des intérêts de la dette) est une des clés de la croissance et de la pérennité des groupes de sociétés.

GESTION OPÉRATIONNELLE La holding peut avoir un simple rôle de détention et de prise de parti-cipation, on parle alors de holding pure. Mais elle peut aussi avoir une activité commerciale propre, on parle alors de holding animatrice. Dans les petits groupes, la holding est généralement utilisée pour mutualiser certaines charges et fournir des prestations supports aux filiales comme la gestion des ressources humaines, la comptabilité, la communication, etc. La holding qui supporte alors les charges collectives, notamment la rémunération du dirigeant et les frais généraux, refacture ces charges aux filiales pour la quote-part leur revenant. La simplification et l’opti-misation de la gestion opérationnelle du groupe passent par la mise en place d’une convention de prestation de service1 entre la holding et chacune de ses filiales. La refacturation devient alors forfaitaire, un montant ou un taux déterminé par la convention est facturé périodiquement.

GESTION DE LA TRÉSORERIE Si les sociétés du groupe restent des entités indépendantes sur le plan juridique, les liens capitalistiques qui les unissent permettent néan-moins, et sous certaines conditions2, la mise en place de conventions de trésorerie. Par ces conventions, les sociétés du groupe peuvent convenir de faire usage, de façon permanente et systématique, de la possibilité de pratiquer entre-elles des opérations de trésorerie et de placer les opérations financières des filiales sous la direction de la holding. Les excédents de trésorerie d’une quelconque des sociétés étant utilisés pour pallier aux besoins financiers du groupe dans son ensemble, chaque société bénéficie d’une optimisation de sa gestion de trésorerie et d’une diminution de ses financements externes.

FISCALITÉ DU GROUPE Contrairement aux idées reçues, la France applique une fiscalité avan-tageuse pour les groupes de sociétés. Sans rentrer dans le détail des dispositifs fiscaux propres aux groupes de sociétés3, précisons : (1) qu’il est possible grâce au régime de l’intégration fiscale de cumuler et de compenser fiscalement les bénéfices et les pertes des sociétés com-posant le groupe en constituant la holding seule redevable de l’impôt sur les sociétés pour l’ensemble du groupe ; (2) qu’en appliquant le régime mère/fille, les dividendes sont distribuables au sein du groupe en quasi-franchise d’impôt ; (3) que les plus values réalisées par la holding sur les cessions de titres de participations ne sont taxées qu’à 5% lorsque la filiale est détenue depuis au moins deux ans… Comme il est d’usage en matière de fiscalité, toutes ces mesures souffrent de nombreuses conditions et d’exceptions mais méritent une attention réelle quelque soit la taille du groupe.

CONSOLIDATION ET LISIBILITÉ Un groupe de sociétés, à l’exception des sociétés cotées, est exempté de l’obligation d’établir des comptes consolidés lorsque l’ensemble qu’il constitue ne dépasse pas pendant deux exercices successifs, deux des trois seuils suivants : (1) Montant net du chiffre d’affaires > 30 millions d’euros ; (2) Total du bilan > 15 millions d’euros ; (3) Nombre moyen de salariés > 250. La consolidation des comptes n’est par conséquent pas obligatoire pour la quasi-totalité des groupes de fitness français. Cependant, la consolidation, parce qu’elle permet d’avoir une vision globale de l’activité et du patrimoine du groupe, est une condition incontournable pour que le groupe bénéficie des financements dont il a besoin pour se développer.

L’exploitation en filiales : le groupe de société

Patrimoine, contrôle, gestion, fiscalité, financement… en tout point de vue, le choix de l’organigramme ad hoc est déterminant dans la construction et le succès du groupe. Il doit faire l’objet d’une réflexion en amont, au regard de la stratégie de développement retenue. Il doit être efficace, cohérent, simple et lisible, car une stratégie de développement ambitieuse ne peut pas fonctionner si elle repose sur une organisation bancale.Une restructuration même si elle peut sembler coûteuse est toujours envisageable et bénéfique à court, moyen et long terme.

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enquête

Depuis quelques années, le coaching per-

sonnalisé a le vent en poupe, surtout dans les

grandes villes, où il est particulièrement apprécié

des citadins. Jean-Pierre Clémenceau, le célèbre

coach des stars, détaille les atouts et les perspectives

d’évolution de la profession.

UN BEL AVENIR DEVANT SOI COACHING

Sa rencontre avec le sport, à la sortie de l’adolescence, fut comme un choc. À tel point que Jean-Pierre Clémenceau en tomba dans les pommes ! Aujourd’hui, à 43 ans, celui que l’on appelle le « coach des stars » a bien rectifié le tir. Professionnel de la remise en forme depuis maintenant 20 ans, patron d’une société de coaching qu’il a lui-même créée en 2009, il a pu apprécier l’évolution d’un métier pro-mis, selon lui, à un bel avenir.

PFM : Jean-Pierre Clémenceau, vous exercez la pro-fession de coach depuis plusieurs années. Faire carrière dans le milieu du sport et de la remise en forme a donc toujours été votre ambition ?

J.P.C. : Pas vraiment ! Pendant ma scolarité, je n’étais pas plus sportif que ça. Mais à 19 ans, juste après mon bac, je me suis inscrit à un triathlon, dans le Maine-et-Loire, d’où je suis originaire. J’ai fini 4e, mais je suis tombé dans les pommes à l’arrivée! J’ai alors voulu comprendre pourquoi une telle chose m’était arrivée. Je me suis donc inscrit à la fac de médecin d’Angers, où je suis resté 1 an, avant de passer 2 ans en école de kinésithérapeute. C’est seulement après que j’ai passé avec succès le Brevet d’État d’éducateur sportif.

PFM : Est-ce après ce diplôme que vous êtes parti tenter votre chance à l’étranger ?

J.P.C. : Dans la foulée du BE, j’ai fait le choix de m’expatrier en Allemagne, où j’assurais les fonctions de préparateur physique pour une équipe de foot américain pendant un an. C’est d’ailleurs là-bas que j’ai découvert la méthode Mezières, basée sur les étirements. Une méthode qui a large-ment influencé ma façon de travailler. De retour en France, à Paris, j’ai notamment travaillé au Club Med Gym de la Porte Maillot, au Vita Top Plein Ciel de la Porte de Sèvres et à Monte Santos, un centre de remise en forme dans le VIIIe arrondissement. J’ai également pris un temps la tête de la salle de sport de Canal+.

PFM : Quand avez-vous pris la décision de quitter les salles de sport pour tenter l’expérience du coaching ?

J.P.C. : J’ai toujours entretenu une relation étroite avec le coa-ching. Pendant 6 ans, en parallèle à mes fonctions de manager de salles, j’étais professeur de musculation au Tennis Club de Paris. J’ai définitivement franchi le pas en 2009, en créant ma propre société. Depuis, j’assure des séances de coaching dans

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Laetitia Casta, une des célébrités coachées par Jean-Pierre Clémenceau

“Aujourd’hui, je dispense régulièrement des cours à une vingtaine de stars”

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enquête

des salles de sport, des entreprises, des hôtels de luxe ou bien à domicile. Il s’agit de ma seconde expérience en tant que chef d’entreprise, puisque j’avais déjà monté une première société en 2005. Elle a fonctionné pendant 3 ans, jusqu’à sa fermeture en 2008. Je n’ai aucun salarié même si, ponctuellement, je travaille avec ‘autres coachs dignes de confiance.

PFM : Est-ce dans le cadre de cette activité que vous avez hérité de votre surnom de “coach des stars” ?

J.P.C. : J’ai récupéré cette étiquette un peu par hasard, suite à des séances dispensées à un journaliste, il y a de ça quelques années. Ce journaliste, largement antisportif au départ, a été séduit par ma méthode et les résultats qu’elle avait produits. Il en a parlé à plusieurs stars de sa connaissance, qui ont eu envie de voir ça de leurs propres yeux. Par effet boule de neige, je me suis retrouvé à entraîner une clientèle de célébrités.

PFM : Pouvez-vous nous en citer quelques-unes ?

J.P.C. : Il y en a eu plusieurs, parmi lesquels Laetitia Casta, Alain Souchon, Zazie, Juliette Binoche, Yvan Attal, Isabelle Adjani… Aujourd’hui, je dispense régulièrement des cours à une vingtaine de stars.

PFM : Quelle est donc la recette miracle qui a réussi à séduire cette clientèle ? En quoi consiste la « méthode Clémenceau » ?

J.P.C. : C’est simple, je suis convaincu qu’il n’est pas utile, pour récolter les fruits d’une activité physique, de transpirer avec excès et de s’essouffler. Le positionnement et la respiration occu-pent donc une large place dans ma méthode. Il est très impor-tant de bien se positionner afin de localiser au mieux la partie musculaire à travailler. Idem pour l’oxygénation. Il est essentiel que la partie travaillée soit correctement oxygénée. La sous-oxygénation, qui conduit à l’essoufflement, n’est pas du tout synonyme d’efficacité. Un bon positionnement et une bonne respiration sont la base d’un travail efficace.

PFM : Pour être efficace, c’est efficace ! À tel point que vous êtes également sollicité par le corps médical ?

J.P.C. : Effectivement, depuis 2009, je collabore avec le Docteur Dany Marcadet, chef du service Cardiologie Réadaptation Cardiaque de la Clinique Bizet, à Paris. Je m’occupe de la réédu-cation cardio-vasculaire des patients de la clinique.

“Le positionnement et la respiration occupent une large place dans ma méthode”

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PFM : Comment envisagez-vous l’avenir du fitness ?

J.P.C. : Je suis optimiste. Le fitness français, par rapport à ses voisins européens ou aux États-Unis, est certes encore un peu en retard. Mais il y a eu une belle évolution ces dernières années. Notamment chez les hommes, de plus en plus nom-breux à être séduits, et plus seulement dans le but d’acquérir des gros bras ou des pectoraux. Je suis convaincu que plus on avancera dans le temps, plus les gens feront attention à leur santé, leur hygiène de vie et à leur corps, comme le montre la tendance actuelle. Il y a vraiment une prise de conscience générale des bienfaits de la pratique régulière d’une activité physique. De quoi faire les beaux jours du sport en général et du fitness en particulier.

PFM : Que manque-t-il au fitness français pour rat-traper son retard sur ses homologues européens ou américains ?

J.P.C. : Je pense qu’il nous faudrait davantage de personnes dynamiques et capables de mettre en place de nouveaux concepts qui pourraient le booster. Le mieux est à mon sens d’organiser toujours plus de stages, de formations ou autres tables rondes afin de développer de nouvelles activités et de nouvelles méthodes de travail.

PFM : Dans ce futur que vous imaginez rieur, voyez-vous le coaching se tailler une belle part du gâteau ?

J.P.C. : J’en suis sûr ! Plus personnalisé, plus flexible et plus efficace, il séduit beaucoup de monde, principalement en milieu urbain. C’est ce que souhaitent les clients : du résul-tat, sans pour autant une souffrance énorme et la fatigue qui va avec. Et c’est ce que permet le coaching personnalisé : adapter au maximum les séances aux compétences, aux attentes et aux besoins de ses clients. À Paris, où le potentiel est énorme, et même dans les autres grandes villes, le coa-ching a un bel avenir devant lui et ne demande qu’à se déve-lopper. En particulier les séances à domicile. Peut-être moins ailleurs, dans les petites villes de Province, où la mentalité est différente. Les gens sont probablement moins enclins à payer un coach individuel. Ils se motivent plutôt entre amis, ou bien préfèrent encore la salle de sport, moins onéreuse et qui remplit un rôle social.

“Organiser toujours plus de stages, de formations…”

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24 I Planet Fitness Management I Septembre 2011

votre club

SPORTAFTERWORKUN CLUB HAUT EN COULEURS

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Septembre 2011 I Planet Fitness Management I 25

Xavier Marcazzan, directeur d’exploitation,

au centre, et son équipe

En difficultés voilà 5 ans,

Sportafterwork, club de

fitness de la banlieue bor-

delaise, a su rebondir de manière specta-culaire, au point de plus que doubler son chiffre d’affaires. Un

redressement auquel Xavier

Marcazzan, son directeur

d’exploitation, n’est pas

étranger.

Vous souhaitez travailler les bras, les épaules ou la poitrine ? Suivez la ligne jaune ! Pour le cardio-training, en revanche, garez-vous en zone bleue. Ajoutez à cela le rouge et le vert, et vous obtenez la méthode choisie en mai dernier par Sportafterwork, salle de fitness basée à Mérignac, à une poignée de kilomètres de Bordeaux, pour guider ses adhérents dans leur pratique sportive. « On a voulu mettre davantage de simplicité dans les explications des différentes activités proposées par le club. Notre volonté, c’est de rendre le sport accessible à des clients qui ne sont pas forcément des grands sportifs, mais qui souhaitent pratiquer une activité physique pour leur bien-être. Ces couleurs, dont chacune correspond à un groupe musculaire donné, vont dans ce sens. » Ces paroles sont celles de Xavier Marcazzan, 37 ans, Directeur d’exploi-tation du club depuis 2006. Elles illustrent bien la volonté de cet ancien attaché commercial dans l’hôtellerie. Arrivé dans le milieu du fitness en 2001, il n’est pas de ces dirigeants de club qui ont un passé de sportif de haut niveau. Bien au contraire ! « Si je fréquente les salles de sport depuis longtemps, je n’ai jamais été un grand spor-tif, notamment à l’école, avoue-t-il. C’est peut-être ce qui me permet aujourd’hui de prétendre mieux apprécier les attentes d’une majorité de clients pas forcément attirés par la performance, mais plu-tôt par les bienfaits du sport. » Cette approche pédagogique est devenue l’une des marques de fabrique de Sportafterwork depuis l’arrivée de Xavier. À l’époque, le club, sorti de terre en 2004, galère. Xavier, propose alors un plan d’action à son gérant, Wilfrid Kerangall. Convaincu, ce

dernier lui donne carte blanche, à condition que Xavier rejoigne son équipe. Ce sera chose faite en janvier 2006.

Un club à la relanceUne grosse partie du plan de relance concocté par Xavier Marcazzan est consacrée à une nouvelle démarche commerciale. En septembre, le club est rebaptisé et reçoit son nom actuel, comme une rupture avec un passé pas franchement enjoué. « Nous sommes situées dans un quartier d’affaires, avec pas mal de bureaux, explique Xavier. De nom-breux clients viennent donc après leur journée de travail. Le but de ce changement : montrer d’emblée aux clients ce qu’ils peuvent faire chez nous, et quand ils peuvent le faire. » Autre point-clé du plan : l’intégration des cours collectifs. Sportafterwork en propose désormais sept, tous labellisés Les Mills. La formation n’est bien sûr pas négligée par le nouveau directeur d’exploitation, soucieux de garantir à ses adhérents un haut niveau de compétences, tant sur le plan technique que relationnel. « Souvent, avance Xavier, les coachs possèdent de solides connaissances techniques, mais ne sont pas toujours bons pour cerner les attentes et les besoins des adhérents, surtout ceux qui ne sont pas des sportifs depuis toujours. Nous avons donc beaucoup misé sur la formation afin de donner à nos coachs des outils de communication et de com-préhension. » Une façon de mettre les clients, notamment les nouveaux venus, en confiance. Parallèlement, le club investit dans le matériel. La totalité de la salle est ainsi ré-équipée d’appareils griffés Technogym. >>>

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26 I Planet Fitness Management I Septembre 2011

Accompagner le clientAujourd’hui, force est de constater que Xavier Marcazzan a mis dans le mille. Le club a su rebondir, au point d’enre-gistrer en 2010 un chiffre d’affaires de 500 000 euros, contre 200 000 quel-ques années en arrière. Les cours col-lectifs rencontrent un succès croissant, tout comme le personal training ou le plateau de musculation, dont le code couleurs pédagogique est particulière-ment apprécié par les adhérents. « Mais le marquage au sol et les panneaux ne suffisent pas, insiste Xavier, nous veillons également à ce qu’il y ait en permanence un instructeur minimum sur le plateau, toujours dans le but de mieux accompa-

gner nos clients. » Conscient des limites actuelles de son club, qui ne peut comp-ter que sur une superficie de 600 m2, Xavier entend dans un premier temps pérenniser sa forme retrouvée avant, pourquoi pas, de voir plus loin. « Nous avons des projets, confesse-t-il, mais pas question de brûler les étapes. » Dans un contexte où les salles de sport low-cost ont la côte, Xavier reste confiant : « je suis convaincu qu’aujourd’hui, le client accorde aussi beaucoup d’importance au relationnel, à l’humain. Les échanges pure-ment commerciaux finissent par le lasser, et ça ne peut pas aller bien loin. Ça tombe bien, car Sportafterwork est un club plus relationnel que transactionnel ! ».

FICHE D’IDENTITÉSARL SPORTAFTERWORKParc Chemin Long

19 Allée James Watt

33 700 Mérignac

Tél. : 05 57 92 63 10

www.sportafterwork.com

Superficie: 600 m2

Personnel : 8 salariés

Affluence : 900 adhérents

Ouverture

Du lundi au vendredi,

de 7h à 22 heures.

De 9h à 17h le samedi

CA annuel

500 000 euros

votre club

Nous avons des projets mais pas question de brûler les étapes

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30 I Planet Fitness Management I Septembre 2011

focus

PERSONAL TRAINING ET FIDELISATION

UN ENJEU MAJEUR

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Septembre 2011 I Planet Fitness Management I 31

De quoi ont réellement envie vos clients ? Le passage de sédentaire à sportif est

difficile car se remettre au sport 1) est douloureux, 2) demande des efforts,

3) coûte plus cher que de manger un gâteau au chocolat, qui lui, ne vous

demande pas de se trouver en situation au beau milieu de gens qui

sont plus beaux, plus coordonnés, plus souples, plus forts que

vous…. Enfin bref, qui vous mettent en situation inconfortable

d’infériorité.

>>>

En occurrence pour choisir le sport au lieu du gâteau au chocolat... cela néces-site une sacrée assistance. Il faut quelqu’un pour insister que vous veniez au club.Il faut que quelqu’un vous appelle quand vous n’y êtes pas allé… Au fait, vous a-t-on dit que la moyenne IHRSA de 1,6 fréquentation par semaine était insuffi-sante pour obtenir les résultats ?

À ce moment-là, le manager du club se dit que ses clients fréquentent plus que la moyenne, parce que son club a fait la promesse d’apporter d’excellents résul-tats lors de la vente de l’abonnement, et que le suivi ensuite est au top...

Par contre idéalement il faudrait que quelqu’un vous explique que les cour-batures ne sont pas dues à votre faiblesse génétique, mais que c’est une consé-quence naturelle lorsque vous êtes sorti de votre zone de confort et réalisé une séance efficace.Que quelqu’un vous rassure que ces courbatures diminuent avec le temps, et qu’on s’y habitue.

Et puisque l’alimentation rentre au moins dans 2/3 des résultats dans la majorité de nos clients il faudrait aussi que quelqu’un demande comment vous avez mangé cette semaine et vous conseille, et contrôle…Avez-vous mangé vos 5 fruits et légu-mes par jour ? Bu assez d’eau ? Et pour-quoi avez-vous grignoté ce paquet de biscuits que vous descendez avec vos 5 cafés quotidiens, et votre mauvais sommeil ?Et tant qu’on y est... quelqu’un vous a expliqué pourquoi vous étiez ner-

veux ? Ah non ? Il se pourrait que ce fût à cause des 5 cafés vous avez bu hier...

Et concernant la motivation ? VOUS NE VENDEZ PAS DES RÉSULTATS, MAIS DE LA MOTIVATION POUR Y ARRIVER.Les adhérents donnent-ils le meilleur d’eux à chaque visite quand ils vien-nent ? Sérieusement, ne me dites pas que vous ne voyez pas, parmi vos clients, ceux qui pédalent doucement sur les vélos, ceux qui ne transpirent pas, ceux qui ne s’essoufflent pas... ceux qui ne perdent pas de poids... je veux dire tous ceux qui sont encore là, parce la plupart ont déjà quitté le club…

OUI il faut quelqu’un pour les motiver à pédaler plus vite.OUI certains clients sont rebutés par les cours collectifs (même si vous avez les meilleurs du monde).OUI d’autres ont besoin qu’on passe du temps à expliquer que les cours col-lectifs ne sont pas les mêmes qu’ont fait Véronique et Davina il y a 25 ans de cela...

La plupart du temps, les adhérents des clubs de remise en forme ont soif d’as-sistance pour réussir leurs objectifs : ils ont envie qu’on passe du temps à faire cet accompagnement primordial pour la sauvegarde de leur santé, primordial pour les aider à mettre en valeur nos services plutôt que la facilité du gâteau au chocolat...

Vous ne me croyez pas ? Vous pensez que c’est différent chez vous ? Et si l’on regardait cela de près...

Souvent les managers sortent la vieille excuse “mes clients ne viennent pas pour le personal training”. Réfléchissez bien. Sur quoi avez-vous basé votre communication ces derniers 10 ans ? Sur les cours collectifs ? Car vous avez le meilleur système de for-mation et de chorégraphies.

Vous avez même entraîné toute votre équipe à vanter leurs mérites, vous avez affiché vos posters, et même mis les clips vidéos pour les annonces sur votre page facebook, sur les TV du club, sans mentionner les logos sur le planning de cours collectifs.Alors ce n’est pas surprenant que vous ayez pu générer de la fidélisation et du parrainage grâce à eux. Seulement ce n’est pas LA SEULE manière de motiver les gens. Il n’y a pas UN SEUL TYPE D’ACTIVITE qui motive tout le monde. Et les autres ? Ceux qui sont partis ?

Si on leur demandait voila ce qu’ils auraient dit :

seuls

spécifiques (souvent ils ne sont pas tout simplement au courant de l’existence des programmes)

-sonnellement mais sont gênées d’approcher les entraîneurs

du management

motivation(Enquête Strata PARTNERS, Russie,

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Oui il faut les accompagner. Oui ça demande de la main-d’œuvre et un bud-get conséquent.

À moins d’avoir un service de Personal Training, qui participe au suivi de vos clients, et qui surtout augmente leur fidé-lisation et leur parrainage, tout en vous rapportant de l’argent (coachs indépen-dants) ou en couvrant les frais de cette main d’œuvre (coach salarié).

En 2005 Philip MILLS a présenté son humble avis des clefs du succès dans la remise en forme.

Les grands piliers que possèdent les clubs qui marchent le mieux au monde sont les suivants :

1. Infrastructure2. Marketing3. Ventes4. Cours collectifs5. Personal Training6. Accueil7. Administration & informatique8. Leadership

OUI vous avez bien lu. Philip MILLS (le plus grand spécialiste mondial des méri-tes des cours collectifs) explique bien que le personal training fait partie des clefs essentielles de la réussite des clubs de remise en forme.

Pas un “petit plus”. Pas un “truc pour les profs”. Un vrai business avec un enjeu majeur pour les clubs.

Et dans chacun de ses 8 grands piliers, il y a un système avec un plan d’action qui s’appuie sur :

Alors ce n’est pas un hasard si dans la chaîne des 10 clubs LES MILLS WORLD OF FITNESS en Nouvelle-Zélande, il y a non seulement les meilleurs chiffres de fréquentation en Cours collectifs mais aussi les meilleurs chiffres de la planète en personal training.

Jusqu’à 1 Personal Trainer pour 100 clients actifs au club TAKAPUNA.

Un Personal trainer pour 155 clients sur 45 000 adhérents !

Quand on sait qu’un PT suit au moins 50 personnes différentes par an, cela veut dire que 50% des clients du club ont un suivi et une programmation d’en-traînement entièrement personnalisée ! Fidélisation dépassant les 70% quelque-fois, on comprend pourquoi…

Les mêmes règles de qualité du produit s’appliquent aux deux mondes. Celui du fitness individuel ne fait pas exception aux règles du management du fitness collectif.

Alors intégrez le personal training au plus vite, en commençant même avec 2 heures par semaine. Avez-vous attendu d’avoir le planning de cours et les compétences et niveau des profs actuels pour commencer les cours collectifs dans votre club ?

Bienvenue dans le Nouveau Monde. La deuxième révolution du fitness est arrivée.

Le seul investissement est de trouver un espace dédié au personal training, d’en faire un coin VIP, et d’y mettre la base d’équipements fonctionnels : TRX, kettel-bell, Swissbal, medecineball, bosu,ViPR. 2 000 à tout casser pour commencer, 5 000 si vous prenez un GRAVITY (Totalgym) en plus.

Alors qu’allez-vous faire ? Vivre avec votre époque où rester en 1985 et vous faire piquer tous vos clients par les clubs low cost et low budget ?

Bonne route avec le Personal Training. Ne ratez pas ce train-là non plus !

focus

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34 I Planet Fitness Management I Septembre 2011

livres

Améliorer ses performances de manager, s’inspirer des expérien-ces, s’appuyer sur des techniques professionnelles…Planet fitness management livre quelques pistes grâce à cette sélection d’ouvrages. À commander auprès de votre libraire préféré et à feuilleter entre deux rendez-vous. N’hésitez pas à nous faire part de votre booklist et ainsi partager vos choix avec vos confrères, et lecteurs.

Avec la mondialisation, les 35 heures et l’émergence d’une contre-culture de la liberté professionnelle, une révolution copernicienne s’est mise en marche dans le monde du travail. Le statut de salarié, considéré par chacun comme le pivot de toute une car-rière ne sera plus à l’avenir le centre de l’univers des travailleurs français. Chacun de nous redeviendra, au rythme de ses projets professionnels, indépendant et propriétaire de sa puissance de travail. Le régime de l’auto-entrepreneur (350 000 Français ont déjà adopté ce jeune statut) résonne comme un premier écho des évolutions à venir. II y en aura d’autres. Nous aspirons tous à cette nouvelle liberté professionnelle. Derrière un titre provocateur, deux jeunes auteurs, chacun d’eux créateurs de plusieurs PME, décrivent les origines du travail dans la société, ses évolutions. Ils expliquent pourquoi les nouvelles règles de l’économie moderne, le désir d’indépendance professionnelle et la quête du sens et des rapports humains dont seules gagent les PME, constituent le socle d’avenir des entreprises françaises. Parfois cruel pour le management moderne des grandes entreprises, souvent optimistes grâce à de nombreux exemples où ces changements existent déjà, cet ouvrage invite à un nouveau contrat social.

Après qu’il eut été condamné par le Saint-Office à abjurer, Galilée aurait murmuré “Et pourtant elle tourne !”. Quitte à risquer le courroux de la Sainte-Eglise du management, nous pourrions en dire autant de nos entreprises. En effet, la pensée managériale présente tant d’aberrations qu’on ne peut pas manquer de se questionner sur les théories et méthodes qui la sous-tendent. On peut même si souvent les prendre en défaut qu’on se demande comment les entreprises “tournent encore”. Et pourtant elles y parviennent... en dépit du mar-keting et du management, pourrait-on dire ! “ Palu Millier. Au fil d’une démonstration brillante, Paul Millier bouscule ces principes qui ont valeur de credo dans les entreprises : “ le client est roi “, “ il faut conquérir la plus grosse part de marché “, “ la gestion de projets limite les risques “, etc. En effet, dès lors qu’on les confronte à la réalité des entreprises, ces principes ont tôt fait de révéler leurs limites. Ainsi de la gestion de projets, si gourmande de moyens, d’informations et de temps. Quant à l’objectif “ conquérir la plus grosse part de marché “, il demande de tels investissements qu’à

ce jeu, on perd souvent plus d’argent qu’on n’en gagne. Pour étayer son propos, Paul Millier nous propose de suivre les mésaventures d’Albert, ingénieur-manager et adepte fidèle de ces principes. De ses échecs, il tirera de cuisantes leçons qu’il mettra à profit dans une approche qui vou-dra “ réconcilier la rigueur et l’impertinence “ au service de l’innovation. Car on l’a com-pris, si ces principes sont mis à mal, c’est parce qu’ils cor-respondaient à une époque de stabilité devenue aujourd’hui l’exception. D’où la pertinence d’une approche qui favorise le changement et le déséquilibre comme dynamique.

LA SÉLECTION PLANET FITNESSMANAGEMENT

EN FINIR AVEC LA DICTATURE

DU SALARIAT

L’ANTI BIBLEDU MARKETING ET DU MANAGEMENT

lanet Fitness ManagPlanet Fitness Managelanet Fitness Manag

LE MANAGER AGILECet ouvrage propose un autre mode de management, l’agilité, seul capable de rendre les entreprises adaptables et proactives face au nouvel environnement économique, politique et social. Pourquoi l’agilité ? Le livre explique les causes de son émergence dans les entreprises et la nécessité de redonner du sens au management et à la stratégie à travers une analyse sociétale. Qu’est-ce qu’une entreprise agile ? Une organisation qui parvient à vaincre les obstacles : par la maîtrise des coûts, pour résister à une guerre des prix, par sa capacité d’adaptation, pour faire face aux exigences nouvelles des clients, par l’innovation permanente, pour ne plus subir son envi-ronnement. Comment faire un diagnostic d’agilité ? Le livre donne des principes, critères et méthodes pour évaluer en terme d’agilité, la stratégie, les pratiques comportementales et managériales en cours dans l’entreprise. Cas concrets, exemples et ratios confèrent un aspect très opérationnel à cet ouvrage, qui intéressera les dirigeants d’entreprise, les chefs de projet et les responsables d’équipe.

Le Manager agile : Vers un nouveau management pour affronter la turbulenceDunodPar Jérôme Barrand

L’anti bible du marketing et du management : 30 Principes fondamen-taux à l’épreuve des faits Village Mondial Par Sylviane Cannio et Viviane Launer

En finir avec la dictature du salariat :

Entreprendre, le nouveau

management humain Editea

Par Thibault Lanxade, Jacky Isabello

Imaginez un monde... Où une banque permet aux trois quarts de ses clients de se sortir de l’extrême pauvreté tout en étant parfaitement rentable... Où un hôpital soigne gratuitement deux patients sur trois et fait des bénéfices... Où les agriculteurs se passent de produits chimiques tout en augmentant leurs rendements... Où les emballages sont biodégradables et nourrissent la terre au lieu de la polluer... Où un entrepreneur de textile qui refuse les délocalisations parvient à doubler son chiffre d’affaires tout en payant ses employés deux fois le salaire minimum... Ce monde existe. Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux l’ont exploré. Pendant quinze mois, ils ont par-couru la Planète à la recherche de ces entrepreneurs exceptionnels. Loin du fatalisme ambiant, ces hommes et ces femmes ont réussi à construire le monde dont ils rêvaient au lieu de subir celui qui existe. Ces 80 histoires prouvent que les initiatives de développement durable ne sont pas des lubies d’écolos babas mais des entreprises qui marchent. 12e prix Rotary du livre d’entreprise, Prix littéraire des Droits de l’Homme 2005.

80 HOMMES POUR CHANGER LE MONDE

80 Hommes pour changer le monde : Entreprendre pour

la planète Le Livre de Poche

Par Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux

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