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ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES - TANGER UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI Projet de Fin d’Etudes Présenté à l’école pour l’obtention du diplôme national Ingénieur d’Etat en Systèmes Electroniques et Automatiques AMELIORATION DE LA LISIBILITE DU TEXTE DE PLAQUE D'IMMATRICULATION EN UTILISANT LE TRAITEMENT D'IMAGE Effectué au sein de Réalisé par : Bilal Jamjama Encadré par : Aimad El mourabit François Bourzeix Othmane Naggar Année universitaire 2014/2015

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ECOLE NATIONALE DES SCIENCES

APPLIQUEES - TANGER

UNIVERSITE ABDELMALEK

ESSAADI

Projet de Fin d’Etudes

Présenté à l’école pour l’obtention du diplôme national

Ingénieur d’Etat en Systèmes

Electroniques et Automatiques

AMELIORATION DE LA LISIBILITE DU TEXTE DE

PLAQUE D'IMMATRICULATION EN UTILISANT LE

TRAITEMENT D'IMAGE

Effectué au sein de

Réalisé par :

Bilal Jamjama

Encadré par :

Aimad El mourabit

François Bourzeix

Othmane Naggar

Année universitaire

2014/2015

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Avant-Propos

Nom et prénom de l’élève stagiaire de l’ENSA-Tanger

M. Bilal JAMJAMA

Génie des Systèmes Electroniques & Automatiques

Intitulé du Projet

Amélioration de la lisibilité du texte de plaque d'immatriculation en utilisant le

traitement d'image

Etablissement d’accueil

Moroccan foundation for Advanced Science Innovation and Research – MAScIR

Design Center, Rue Mohamed Al Jazouli – Madinat Al Irfane Rabat

Nom et prénom de l’encadrant du projet dans l’établissement d’accueil

François BOURZEIX

Directeur du département SYSTEME EMBARQUE à MAScIR

Nom et prénom du co-encadrant du projet dans l’établissement d’accueil

Othman NAGGAR

Ingénieur en Technologies de l'Information et doctorant à MAScIR

Nom et prénom du directeur du projet à l’ENSA

Prof. Aimad ElMourabit

Date de début et de fin du stage

Du 04/02/2015 au 31/08/2015

Cadre de coopération

Convention ENSAT/MAScIR

Stage de Fin d’Etudes

Soutien Financier

Stage rémunéré, Restauration assuré

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iii

Dédicaces

A mes très chers parents,

A mes chers frères et à mes adorables sœurs,

A toute ma famille,

A tous mes amis,

A tous ceux qui m’ont aimé, ceux que j’ai aimés.

Merci beaucoup à vous tous.

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iv

Remerciements

J’exprime toutes mes reconnaissances à M. François BOURZEIX, le manager de

l’équipe « Système Embarqué », de m’avoir accueilli au sein de son équipe et de ces

efforts continus pour nous assurer de très bonnes conditions logistiques et

organisationnelles pour la recherche. Je tiens à remercier encore une fois M. François

BOURZEIX, comme encadrant, pour ses remarquables qualités humaines et

professionnelles, ses précieux conseils, sa sympathie, toutes les sorties et brainstorming

que nous avons effectués ensemble, et surtout son respect envers ma façon de penser et

critiquer.

Je tiens à exprimer ma gratitude envers mon encadrant interne Mr. Aimad EL

MOURABIT pour l’intérêt qu’il a porté à mon travail ainsi que pour son aide, sa

disponibilité, ses explications, ses précisions judicieuses, et ses cours durant les trois

années d’études.

Je remercie infiniment, mon co-encadrant à MAScIR Mr. Othmane NAGGAR

pour ses précieux conseils et commentaires qui m’ont permis de progresser dans mon

travail, aussi pour sa sympathie et ses idées innovantes.

Je tiens vivement aussi à remercier Mr. Omar BOURJA, Mr. Yahiya ZENNAYI,

et Mr. Andronic BOANARIJESY, Ingénieurs à MAScIR, pour leur gentillesse et tous

les efforts qu’ils ont fournis pour m’aider le long de ce projet afin que le stage se déroule

dans les meilleures conditions.

finalement, je remercie mes professeurs de l’ENSA de Tanger qui ont fait beaucoup

d’efforts pour nous transmettre leurs connaissances : Vos compétences incontestables

ainsi que vos qualités humaines vous valent l'admiration et le respect de tous. Je vous

adresse mes sincères remerciements pour votre patience et votre encadrement durant

toutes ces années !

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v

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vi

Résumé

Face au fléau d’insécurité et des accidents routiers que connait le Maroc, s’accentuant

de plus en plus et allant de pair avec l’augmentation du parc automobile, et la croissance

extrêmement rapide des villes. La fondation MAScIR « Moroccan foundation for Advanced

Science, Innovation and Research » cherche désormais à proposer des projets qui ont pour

objet les systèmes de transport intelligents. Ce projet de fin d’étude en traite une grande

partie. Le but de ce projet est de développer un algorithme ayant la capacité d’extraire des

plaques d’immatricules marocaines et de les améliorer à l’aide du traitement d’image. Ce

document présente ainsi un récapitulatif sur les différents travaux réalisés durant toute cette

période de stage en vue de l’obtention du titre d’ingénieur d’Etat en Génie des Systèmes

Electroniques et Automatiques. Ce travail peut être divisé en trois grands points. Le premier

point consiste à faire l’état de l’art des solutions existantes et de faire par la suite une analyse

critique d’un algorithme existant à l’aide d’un logiciel de génération de vecteurs des tests que

nous avons développé. Le deuxième point consiste à développer un algorithme de

SuperResolution en se basant sur l’estimation du mouvement des sous-pixels. En dernier

lieu vient le troisième point qui s’appuie sur l’intégration de l’algorithme dans des interfaces

graphiques faciles à manipuler afin de faire des démonstrations.

Mots clés : Systèmes de Transport Intelligents, Traitement d’image, Traitement vidéo

SuperResolution, Estimation du mouvement, Sous-pixels.

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vii

Abstract

In response to the scourge of insecurity and road accidents in Morocco, which tends to

be likely accentuated over and over in conjunction with the increase of the fleet, and the

extremely rapid growth of cities. The foundation MASciR now demonstrates a great

commitment in projects which aim the intelligent transport systems. This final project study

holds a large part of these projects.

The purpose of this project is to develop an algorithm with the ability to extract

Moroccan registered plates and to improve them using image processing. This paper presents

an overview and a summary on the various works carried out during this period of internship

in order to obtain the title of State engineer in Electronic and Automatic Systems Engineering.

This work can be divided into three main points; the first point is to make the state of

the art of existing solutions and to do subsequently a critical analysis of an existing algorithm

using a software generation of test vectors that we developed. The second point is to develop

a SuperResolution algorithm based on the estimate of the sub-pixels motion. Finally comes

the third point, which is based on the integration of the algorithm in graphic interfaces easily

manipulated to do demonstrations.

Keywords: Intelligent Transport Systems, SuperResolution, Subpixels Motion

Estimation, Image/Video Processing, frequency domain

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Table des matières

..................................................................................................................................... II AVANT-PROPOS

........................................................................................................................................... III DEDICACES

.................................................................................................................................. IV REMERCIEMENTS

................................................................................................................................................ VI RESUME

............................................................................................................................................ VII ABSTRACT

......................................................................................................................... VIII TABLE DES MATIERES

................................................................................................................................ XI LISTE DES FIGURES

........................................................................................................................... XIII LISTE DES TABLEAUX

....................................................................................................................................... XIV ACRONYMES

.................................................................................................................. XV INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE I: CONTEXTE GENERAL DU PROJET ................................................................................ 17

I. INTRODUCTION .................................................................................................................................. 17

II. ORGANISME D’ACCUEIL ....................................................................................................................... 18

1. Fondation MAScIR .................................................................................................................... 18

1.1 Aperçu sur la fondation MAScIR ..................................................................................................... 18

1.2 Structure de la fondation MAScIR .................................................................................................. 19

1.3 Secteurs d’activité de MAScIR ........................................................................................................ 20

1.4 Principaux partenaires et clients de la fondation MAScIR ............................................................. 21

2. MAScIR-MicroElectronics .......................................................................................................... 22

2.1 Missions ......................................................................................................................................... 23

2.2 Laboratoires ................................................................................................................................... 23

2.3 Equipements .................................................................................................................................. 23

III. CAHIER DES CHARGES & PLAN D’ACTION............................................................................................. 24

1. Contexte du projet .................................................................................................................... 24

1.1 Problématique................................................................................................................................ 24

1.2 Définition du cahier des charges .................................................................................................... 24

1. Plan d’action ............................................................................................................................. 25

1.1 Taches réalisées ............................................................................................................................. 26

II. CONCLUSION ..................................................................................................................................... 26

CHAPITRE II: ETAT D’ART ET DESCRIPTION DE L’ALGORITHME EXISTANT ....................................... 27

I. INTRODUCTION .................................................................................................................................. 27

II. ETAT DE L’ART ................................................................................................................................... 28

1. Systèmes de transport intelligents ........................................................................................... 28

1.1 Définition........................................................................................................................................ 28

1.2 Exemples d’applications des STI ..................................................................................................... 28

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ix

2. Lecture automatique des plaques d’immatriculations ............................................................. 29

2.1 Définition........................................................................................................................................ 29

2.2 Algorithmes de localisation des plaques existant .......................................................................... 30

III. DESCRIPTION DE L’ALGORITHME EXISTANT .......................................................................................... 31

1. Chaine algorithmique de l’algorithme existant ........................................................................ 31

1.1 Localisation des plaques................................................................................................................. 32

1.2 Fusion ............................................................................................................................................. 35

2. Résultat de l’algorithme existant .............................................................................................. 38

IV. OUTILS DE DEVELOPPEMENT ............................................................................................................ 38

1. Matlab ...................................................................................................................................... 39

2. Image ToolBox .......................................................................................................................... 40

3. OpenCV ..................................................................................................................................... 41

4. MATHIMATICA .......................................................................................................................... 41

V. CONCLUSION ..................................................................................................................................... 42

CHAPITRE III: ANALYSE CRITIQUE DE L’EXISTANT ............................................................................ 43

I. INTRODUCTION .................................................................................................................................. 43

II. PROBLEMATIQUE................................................................................................................................ 44

III. DEVELOPPEMENT D’UN LOGICIEL DE GENERATION DES VECTEURS DE TEST ................................................. 44

1. Présentation de l’interface graphique du logiciel ..................................................................... 45

2. Simulation de l’effet de la distance........................................................................................... 46

3. Simulation de l’effet du mouvement ........................................................................................ 47

4. Simulation de l’effet des conditions d'éclairages ...................................................................... 48

5. Simulation de l’effet du système optique ................................................................................. 48

6. Simulation des différents facteurs provocants le bruit ............................................................. 49

IV. ANALYSE DES RESULTATS DES TESTS SUR L’ALGORITHME ........................................................................ 49

1. Résultats des tests .................................................................................................................... 49

2. Points forts et points faibles de l’algorithme ............................................................................ 50

3. Proposition des solutions .......................................................................................................... 51

V. CONCLUSION ..................................................................................................................................... 52

CHAPITRE IV: IMPLEMENTATION D’UN NOUVEL ALGORITHME DE SUPERRESOLUTION ................... 53

I. INTRODUCTION .................................................................................................................................. 53

II. THEORIE DU SUPERRESOLUTION ............................................................................................................ 54

1. Introduction .............................................................................................................................. 54

2. Notion des sous pixels (Subpixels) ............................................................................................ 55

3. Principe de la SuperResolution ................................................................................................. 58

4. Etat d’art ................................................................................................................................... 58

III. IMPLEMENTATION DE L’ALGORITHME DE SUPERRESOLUTION .................................................................. 59

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x

1. Estimation du shift .................................................................................................................... 60

2. Le positionnement des pixels .................................................................................................... 63

3. Inpainting ................................................................................................................................. 63

IV. INTERFACES GRAPHIQUES ET DEMONSTRATION : .................................................................................. 65

1. Interface graphique : MAScIR_video_processing ..................................................................... 65

2. Interface graphique : MAScIR_SR_Demo .................................................................................. 68

V. RESULTAT ......................................................................................................................................... 68

VI. CONCLUSION ................................................................................................................................ 69

........................................................................................................... 71 CONCLUSION ET PERSPECTIVES

....................................................................................................... 73 BIBLIOGRAPHIE & WEBOGRAPHIE

............................................................................................................................................... 74 ANNEXE

Page 11: PFE_Report

xi

Liste des figures

Figure 1 : Contrats et produites de MAScIR entre 2010 et 2014 ........................................................................... 19

Figure 2 : Publications & Brevets de MAScIR entre 2010 et 2014 ......................................................................... 19

Figure 3 : Exemple de carte developpée et fabriquée à MAScIR ........................................................................... 20

Figure 4 : Laboratoires de Biotechnologie à MAScIR ............................................................................................ 20

Figure 5 : Un appareil electronique à l’echelle cellulaire ...................................................................................... 21

Figure 6 : Les grands partenaires de MAScIR ........................................................................................................ 22

Figure 7 : Les clients importants de MAScIR ......................................................................................................... 22

Figure 8 : Système de reconnaissance de plaque d'immatriculation .................................................................... 28

Figure 9 : Portail de télépéage (Singapour) .......................................................................................................... 29

Figure 10: Organigramme d’extraction des plaques de l’algorithme devlopé par MAScIR .................................. 32

Figure 11 : a) Exemple d'image format Bayer. b) Histogrammes des composantes RGB de l'image (a). c)

Image(a) après équilibration des histogrammes. d) Histogrammes de l'image (c) .............................................. 33

Figure 12 : Organigramme de la fusion des plaques de l’algorithme devlopé par MAScIR .................................. 35

Figure 13 : Effet de la rotation sur la netteté de l’image ...................................................................................... 36

Figure 14 : Energie verticale et horizontale d’une plaque .................................................................................... 36

Figure 15 : Courbes d’énergies alignées après normalisation et exemple de plaque normalise ........................... 37

Figure 16 : (a) plaque originale, (b) Résultat de l’algorithme Fusion .................................................................... 38

Figure 17 : Inteface graphique de MATLAB R2013a ............................................................................................. 40

Figure 18 : Logiciel de génération des vecteurs de test ....................................................................................... 45

Figure 19 : A gauche exemple d’un cas simple 2x2 pixels devient un pixel. a droite 1.5x1.5 pixels devient un

pixel(b)................................................................................................................................................................... 46

Figure 20 : Simulation d’une plaque s’éloignant de la caméra ............................................................................. 47

Figure 21: a) Exemple du flou cinétique avec un objet mobile, b) Exemple du flou sur l’arrière-plan causé par le

mouvement de la camera sur l’image à droite.(a) ................................................................................................ 47

Figure 22 : A gauche une image originale, à droite même image plus flou cinétique .......................................... 48

Figure 23 : A gauche une image originale, à droite même image après modification d’histogramme ................ 48

Figure 24 : A gauche une image originale, à droite même image plus flou optique............................................. 49

Figure 25 : A gauche une image originale, à droite même image bruité de type salt & pepper ........................... 49

Figure 26 : En gauches les images d'entre de l'algorithme les images à droite sont des image de sorties ......... 50

Figure 27 : une figure explicatif qui montre la reprsentaion d’un metre carré sur un pixel de la partie noir du

plan ....................................................................................................................................................................... 55

Figure 28 : La reprsentaion d’un metre carré sur un pixel de la partie blanc du plan ........................................... 57

Figure 29 : La reprsentaion d’un metre carré sur un pixel des deux parties du plan donne un pixel au niveau de 57

Figure 30 : Principe de la SuperResolution ........................................................................................................... 58

Page 12: PFE_Report

xii

Figure 31 : les étapes essential dans notre algorithme ......................................................................................... 59

Figure 32 : illustration visuel du Cross-corrélation ................................................................................................ 60

Figure 33 : Organigramme montre les étapes d’estimation de shift implémenté dans notre algorithme ........... 61

Figure 34 : les erreurs d’estimation de shift horizontal et vertical d’un ensemble d’image généré dans le cas de

meme taille et diffrente taille ................................................................................................................................ 62

Figure 35 : Resultat d’un test de notre algorithme sans l’etape de inpainting montre des pixels manquant dand

‘image avec des point noir .................................................................................................................................... 63

Figure 36 : (a) image originale, (b) image apres la reconstruction a l’aide du Inpainting .................................... 64

Figure 37 : le résultat de l’InPainting sur l’image dans la figure 35 ...................................................................... 64

Figure 38 : Onglet traitment video de l'interface graphique MAScIR_video_processing, .................................... 66

Figure 39 : Onglet traitment image de l'interface graphique video processing .................................................... 67

Figure 40 : (a) image originale (b) après traitement avec l’interface développé ................................................. 67

Figure 41 : En haut une image originale , en bas meme image traité par notre interface ................................... 67

Figure 42 : Interface graphique pour des démonstrations MAScIR_SR_Demo ..................................................... 68

Figure 43 : (a) Images originales, (b) Images après SuperResolution ................................................................... 69

Figure 44 : (a) Image original, (b) Résultats avec notre algorithme SuperResolution. ......................................... 69

Figure 45 : (a) Image original, (b) Résultats avec notre algorithme SuperResolution .......................................... 69

Page 13: PFE_Report

xiii

Liste des tableaux

Tableau 1 : Description du projet .......................................................................................................................... 24

Tableau 2 : Planning proposé par MAScIR ............................................................................................................ 26

Tableau 3: Tableau comparatif des solutions proposé .......................................................................................... 51

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xiv

Acronymes

APNR Automatic Plate Number Recognition

ERP Electronic Road Pricing

LP License Plate

LAPI Lecture automatique des Plaques d’immatriculation

ALPL Automatic License Plate Localization

GUI Graphical User Interface

SR SuperResolution

VIN Vehicle Identification Number

ROI Region Of Interest

Page 15: PFE_Report

xv

Introduction générale

Dans les dernières décennies, le monde portait un intérêt croissant pour Les systèmes

de transport intelligents (STI). Les gouvernements des pays développés sont maintenant

conscients de la capacité de ces systèmes à améliorer la sécurité intérieure des pays et

précisément la sécurité routière en assurant la surveillance des routes, le contrôle automatique

de la vitesse, la poursuite des voitures volées, le contrôle d'accès aux frontières, la gestion

automatique de péages ainsi que la gestion des systèmes de stationnement. Les STI peuvent

jouer un rôle très important dans l'évacuation rapide des masses des personnes en cas des

catastrophes et des menaces ou bien aller plus loin en construisant des villes intelligentes.

Les STI font appel à plusieurs technologies et disciplines telles que les technologies des

capteurs, les technologies des réseaux sans fils… jusqu’au traitement vidéo et l’intelligence

artificielle. Le traitement vidéo joue un rôle très important dans l’identification des véhicules

par la reconnaissance de la plaque d’immatriculation, c’est-à-dire capturer des images et lire

le texte de la plaque d’immatriculation.

Habituellement, les systèmes responsables du traitement des vidéos utilisent des images

simples avec un contraste élevé et un très faible flou: les photos sont prises pour des véhicules

immobiles ou bien en mouvement à basse vitesse en utilisant éventuellement un éclairage

dédié. Il en résulte des plaques d'immatriculation extraites en bonne qualité.

Au contraire, Dans notre sujet de recherche, nous allons travailler sur des images très

floutées avec des changements du climat et d’éclairage, résolution faible, flou optique, flou

cinétique, compression avec pertes… etc. Ces images sont issues de deux projets :

Projet Radar où le déplacement des voitures sur une autoroute est filmé, la vitesse

moyenne des automobiles est de 100 km/h et sans éclairage supplémentaire. De plus, la

caméra (installée à une hauteur de 20 m au-dessus d’un pont sur l’autoroute) se trouve à une

longue distance des véhicules. Par conséquence, les images obtenues sont de nature floue et

bruitée d’autant plus si les véhicules occupent une petite zone de l'image.

Projet Gendarmerie où les vidéos sont issues des caméras de surveillance ou celles

des smartphones, généralement des caméras de faible résolution, la plupart des vidéos sont

filmées par des amateurs dans des conditions difficiles, les images sont alors détériorées.

Cela fait un an que le centre de recherche MAScIR a commencé à travailler sur ces deux

projets en se concentrant sur les flux vidéo du projet radar. Ainsi, l’équipe du projet a pu

Page 16: PFE_Report

xvi

développer un algorithme pouvant localiser les plaques d’immatriculation des véhicules dont

la couleur diffère du blanc, améliorer le contraste et déconvoluer le flou cinétique. Malgré ses

apports dans la quête de l’objectif du projet, cet algorithme trouve beaucoup de limitations.

C’est ainsi que MAScIR a lancé un défi pour perfectionner cet algorithme en commençant

par une analyse critique de l’algorithme existant pour identifier ces points ces limitations et

les points à améliorer dans le but de trouver des solutions pour les problèmes reconnus voire

même chercher d’autres possibilités ou d’autre pistes.

Dans ce rapport, nous allons présenter, dans quatre grands chapitres, le travail réalisé

afin d’améliorer la lisibilité des plaques d’immatriculation. Ainsi, dans le Chapitre I nous

allons présenter le contexte général du projet en introduisant l’organisme d’accueil et en

abordant le cahier des charges ainsi que le plan d’action opté pour ce projet. Le Chapitre II

fera l’objet d’un état de l’art, des outils utilisés dans la réalisation de ce projet ainsi qu’une

description de l’algorithme existant. Dans le Chapitre III, nous allons faire une étude critique

de l’algorithme par le développement d’un logiciel de génération de vecteur de test, et

présenter la solution proposée pour enlever la limitation de la reconnaissance des plaques

d’immatriculation des voitures blanches. Finalement dans le Chapitre IV Nous allons

présenter la théorie de la SuperResolution comme solution et discuter comment on a

implémenté ce nouvel algorithme. Nous finirons ce chapitre par la description des interfaces

graphiques développées et le bilan des résultats obtenus ainsi qu’une conclusion pour

souligner les perspectives visées.

Page 17: PFE_Report

17

Chapitre I: Contexte général du projet

I. Introduction

Le présent chapitre permet de situer le projet dans son contexte général. Dans un

premier temps, il s’agit d’une présentation de: la fondation MAScIR, sa structure, ses

domaines d’activités, ses partenaires et ses réalisations. Nous entamerons par la suite les

objectifs de notre projet et la démarche que nous avons adoptée dans la conduite de ce travail.

Page 18: PFE_Report

Chapitre I : Contexte général du projet

18

II. Organisme d’accueil

1. Fondation MAScIR

1.1 Aperçu sur la fondation MAScIR

La Fondation MAScIR, Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and

Research, est une institution publique à but non lucratif qui a pour objectif la promotion de la

recherche scientifique et le développement technologique en vue d’accompagner le

développement du Maroc et participer au développement d’une nouvelle économie de savoir.

Outre les moyens scientifiques de pointe dont elle dispose, la fondation MAScIR

rassemble d’éminents chercheurs et ingénieurs, marocains et étrangers, œuvrant dans des

domaines aussi innovants que complémentaires.

Initialement fondée en 2007, MAScIR dispose aujourd’hui de 4 plateformes

technologiques: Nanotechnologie, Biotechnologies, Microélectronique et Optique Photonique.

Par ailleurs, un Conseil Scientifique indépendant, composé de sommités internationales en

nanotechnologie et en biotechnologie, assure un suivi régulier des projets et valide les

orientations scientifiques des équipes de recherche.

Concernant la valorisation et la commercialisation de ses produits, le département de

valorisation se charge de la mise en place de la stratégie de commercialisation des résultats de

recherche et développement technologique de MAScIR et assure la transition des produits de

la fondation du laboratoire au marché. Ce département contribue à une prise de décision en

matière de protection de la propriété intellectuelle (PI), de transfert de technologie et de

commercialisation.

Dans le cadre du développement de ses projets, MAScIR établi au besoin des

partenariats avec des universités et/ou des centres de recherche nationaux et internationaux

dans une logique de développement de la propriété intellectuelle (PI), de co-développement

ou d’offre de service.

Le montant d'investissement qui a été consacré à la réalisation du projet MAScIR est de

564 millions DH, qui occupe aujourd’hui une très bonne position comme l’un des leaders de

la recherche scientifique au niveau national et régional.

En termes de statistiques les 120 chercheurs et ingénieurs de MAScIR sont arrivés à 83

publications et environ 30 brevets en 2014 uniquement [1], et les figures suivantes

Page 19: PFE_Report

Chapitre I : Contexte général du projet

19

6

17

22 23

35

2010 2011 2012 2013 2014

représentent quelques chiffres qui résument les activités de MAScIR durant ces 5 dernières

années :

1.2 Structure de la fondation MAScIR

La Fondation est gérée par un conseil d’administration qui est investi de pouvoirs de

gestion à cet égard. Le Conseil dispose de quatre comités distincts : un Comité

d’Investissement, un Comité d’Audit et un Comité de Rémunération qui assurent une gestion

rapprochée des sujets relatifs à leur mission.

Conseil d'administration

Détermine les orientations stratégiques de MAScIR, veille à leur mise en œuvre et se

réunit sur une base régulière. En prenant des décisions, le conseil compte sur le travail

régulier des comités spécialisés.

18

38

63

78 83

2010 2011 2012 2013 2014

1

7

13

24

30

2010 2011 2012 2013 2014

Pro

du

its

& p

rocé

dés

1 3 5 8 10

0

4

8

13

20

2010 2011 2012 2013 2014

Processes Products

Co

ntr

ats

Pro

du

its

& p

roc

éd

és Figure 1 : Contrats et produites de MAScIR entre 2010 et 2014

Bre

ve

ts

Pu

blic

atio

ns Figure 2 : Publications & Brevets de MAScIR entre 2010 et 2014

Page 20: PFE_Report

Chapitre I : Contexte général du projet

20

Comité de vérification

Le rôle principal du comité d'audit est de permettre à la commission de veiller à la

qualité des contrôles internes et l'intégrité de l'information divulguée aux intervenants et aux

partenaires.

Comité des rémunérations

Il est responsable de faire des recommandations au conseil sur la nomination des

administrateurs. Il est également responsable de l'examen de la politique en matière de

rémunération de la haute direction au sein de MAScIR.

Comité de suivi

Son rôle est de surveiller la mise en œuvre effective et correcte des projets dans le cadre

de l'accord signé entre MAScIR et le gouvernement marocain.

Comité d'investissement

Le rôle du comité d'investissement est d’assister le conseil d'administration dans

l'accomplissement de sa responsabilité de surveillance pour les actifs d'investissement liés à

l'équipement scientifique.

1.3 Secteurs d’activité de MAScIR

Depuis sa création jusqu’à aujourd’hui, la nanotechnologie, la biomédecine et la

microélectronique représentent les institutions de recherche de cette fondation :

MAScIR Micro

Créé vers la fin de l’année 2008, MAScIR

MicroElectronics a pour objectif de devenir un centre

de Recherche et Développement dans le domaine de la

microélectronique.

MAScIR bio

MAScIR BioTechnology deuxième centre inscrit

dans MAScIR œuvrant dans le domaine de la recherche

et développement des médicaments et des biocides.

Figure 3 : Exemple de carte developpée et

fabriquée à MAScIR

Figure 4 : Laboratoires de Biotechnologie à

MAScIR

Page 21: PFE_Report

Chapitre I : Contexte général du projet

21

NanoTech

Nanomaterials et NanoTechnology a pour mission

de mener des recherches appliquées, innovantes et à la

fine pointe de la technologie pour créer de la propriété

intellectuelle et des prototypes dans le domaine des

nanomatériaux et des nanotechnologies. Ces recherches

sont menées par une équipe internationale de haut calibre

travaillant dans un environnement unique et utilisant une

infrastructure de pointe.

1.4 Principaux partenaires et clients de la fondation MAScIR

Grands partenaires de MAScIR

La fondation MAScIR établit plusieurs partenariats avec des organismes nationaux et

internationaux ayant des potentiels importants dans leurs secteurs d’activités et qui

contribuent dans le financement des projets de recherche et développement à MAScIR. Parmi

ces partenaires on peut citer : IRESEN1 - ONEE - MMC …

1 IRESEN : Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles. Il a été créé afin de porter la

R&D en sciences appliquées à l’échelle nationale, développer l´innovation et encourager le réseautage. IRESEN

a également pour mission d´assurer la définition des axes de recherche, de réaliser, de financer et de piloter des

projets de Recherche et de Développement.

Figure 5 : Un appareil electronique à

l’echelle cellulaire

Page 22: PFE_Report

Chapitre I : Contexte général du projet

22

Clients importants de MAScIR

MAScIR traite également plusieurs projets pour ses différents clients qui sont connus

par leur créativité et leurs produits innovants comme : ST-Microelectronics - Lear

Corporation - Adetel … et bien d’autres.

2. MAScIR-MicroElectronics

MAScIR MicroElectronics est un centre d’innovation et de développement des

technologies dans le milieu microélectronique. Il se concentre sur le micro packaging,

l’ingénierie, les tests de simulation, le design, la qualification, le prototypage de

produits micro-électroniques et les systèmes embarqués. Parmi les projets traités par

MAScIR MicroElectronics, nous citons :

Design et Micro packaging CSP et PILR,

Tests de fiabilité sur les packages,

Circuits embarqués sur une application wafer level camera fabriqué au Maroc par

Nemotek Technologie,

Produits embarqués médicaux et agriculturals à cout réduit,

Figure 6 : Les grands partenaires de MAScIR

Figure 7 : Les clients importants de MAScIR

Page 23: PFE_Report

Chapitre I : Contexte général du projet

23

Produits embarqués pour la gestion du trafic routier,

Projets énergétiques.

2.1 Missions

La mission de MAScIR MicroElectronics est de devenir un centre d’excellence

en Microélectronique et en Miniaturisation incluant l’Electronique Digitale et

Analogique, le Logiciel, l’Optique et les Technologies de packaging.

MAScIR MicroElectronics fournit des services pour des clients industriels, mais elle

développe aussi son propre business dans les domaines suivants :

L’intégration et la miniaturisation des systèmes microélectroniques.

L’analyse de fiabilité et défaillance des produits.

Modélisation des systèmes complexes.

Prototypage et industrialisation des produits innovants.

Industrialisation des idées et résultats académiques.

2.2 Laboratoires

MAScIR MicroElectronics possède plusieurs laboratoires équipés de technologie

avancée:

Chambre blanche

Laboratoire optique

Laboratoire électronique

2.3 Equipements

MAScIR MicroElectronics possède des équipements de technologie de pointe, tels que :

Ligne CSP (Chip Scaled Packaging), Ligne SMT (Surface Mount Technology).

SEM (Scanning Electron Microscope), SAM (Scanning Acoustic Microscope).

X-Ray.

AFM (Atomic Force Microscopy).

Page 24: PFE_Report

Chapitre I : Contexte général du projet

24

III. Cahier des charges & plan d’action

1. Contexte du projet

1.1 Problématique

La définition de la problématique est une étape primordiale, elle permet de bien

comprendre le problème et de mesurer l’écart entre la situation actuelle et celle désirée. Le but

est de trouver les solutions les plus adaptées afin de développer le produit convenable.

Ce projet a deux grands objectifs : le premier est d’analyser les problèmes de l’algorithme

existant pour l’amélioration de la lisibilité des plaques d’immatriculation. Le second objectif

est de développer un nouvel algorithme capable de résoudre toute limitation identifiée par

l’analyse précédente.

Trouver les causes racines, choisir les solutions optimales pour une problématique où cela

nécessite une grande compréhension du problème. Dans ce sens, la méthode QQOQCP

permet d'avoir des informations élémentaires et suffisantes sur toutes les dimensions du

problème, pour identifier ses aspects essentiels.

Tableau 1 : Description du projet

1.2 Définition du cahier des charges

QQOQCP Quoi

Activité : Développement d’un algorithme pour améliorer la lisibilité des LPs.

Produit : Algorithme implémenté sur MATLAB, GUI Gendarmerie, GUI Demo.

Qui Division : Département Microélectronique.

Où MAScIR

Quand Du 05/02/2015 au 30/08/2015

Comment Identifier les causes ainsi que les limitations de l’algorithme existant.

Chercher, proposer, tester et implémenter un nouvel algorithme.

Pourquoi Améliorer la lisibilité des LPs pour les projets gendarmerie.

Faire des démonstrations pour des nouveaux clients.

Page 25: PFE_Report

Chapitre I : Contexte général du projet

25

L’année dernière, MAScIR a lancé un appel pour un stage PFE ayant comme objectif

l’amélioration de la netteté des plaques d’immatriculation pour le projet radar. Vers la fin du

stage, l’équipe chargée a pu développer un algorithme pour l’extraction des plaques et

l’amélioration de la netteté. Malheureusement les résultats se sont révélés peu convaincants.

MAScIR a donc décidé de relancer un autre appel de stage PFE avec de nouveaux objectifs

qu’on cite ci-dessous :

Résoudre les problèmes de localisation des plaques pour les véhicules blancs.

Identifier les causes des limitations de l’algorithme existant.

Chercher et proposer des solutions pour les problèmes identifiés.

Implémenter un nouvel algorithme.

Intégrer l’algorithme à des interfaces graphiques pour faire des démonstrations

pour les clients.

1. Plan d’action

Le but de tout projet est de répondre aux exigences du cahier des charges, et de délivrer

un livrable dans la date convenue. La planification, l’organisation et le respect des principes

de gestion de projets sont alors les clés du succès. MAScIR nous a proposé un planning avec

de grandes tâches et une grande flexibilité. De par sa nature qui est purement « recherche »,

les tâches futures sont en effet dépendantes des résultats obtenus précédemment.

Le tableau ci-dessous présente le planning proposé par MAScIR :

Planning du stage

Phase Durée Détails Livrable

Phase 1 3

semaines

Etude comparative des différents algorithmes de détection de

plaque + test et compréhension des codes Matlab déjà prêts sur

des images en bon contraste

Slides + mini

rapport + code

Phase 2 2

semaines

Familiarisation avec l’algorithme existant et analyse des

problématiques

Slides avec les

problématiques

Phase 3 5

semaines

Trouver des algorithmes pour résoudre les problématiques et

implémentation sur Matlab

Résultats du

brainstorming

Phase 4 10

semaines

Mise en place de la nouvelle solution et test sur des images

fourni par l’équipe Radar + finalisation et rapport.

Fichier .m

Page 26: PFE_Report

Chapitre I : Contexte général du projet

26

Tableau 2 : Planning proposé par MAScIR

1.1 Taches réalisées

Pour une bonne gestion de temps et des moyens investis dans la réalisation d'un projet

quelconque, la planification des tâches et des jalons joue un rôle très important dans la

réalisation des objectifs. Cependant, lorsque'il s'agit d'un sujet de recherche, la planification

des tâches devient plus ou moins délicate. En effet, chaque tâche dépende de ces précédentes

et des résultats obtenus de ces dernières.

Ainsi, pour surmonter d’éventuelles difficultés en ce sens, nous nous sommes concentré

sur les grandes tâches du projets. Nous avons pu établir le diagramme de Gantt réel représenté

par la figure ci-dessous pour décrire le déroulement du projet.

II. Conclusion

Après avoir décrit l’organisme d’accueil MAScIR, présenté la problématique de notre

projet ainsi que le cahier des charges et le plan d’action, le chapitre suivant sera consacré à la

description détaillée de l’algorithme existant. Une introduction détaillera par ailleurs les

systèmes de transport intelligents ainsi que la reconnaissance des plaques d’immatriculations

Table 1 : Diagramme de Gantt (voir annexe pour plus de détails )

Page 27: PFE_Report

27

Chapitre II: Etat d’art et Description de

l’algorithme existant

I. Introduction

Dans ce chapitre nous allons introduire les systèmes de transport intelligents et la

lecture automatique des plaques d'immatriculation. Nous allons également décrire et expliquer

l'algorithme existant pour finir avec une présentation des différents outils utilisés dans la

réalisation de ce projet.

Page 28: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

28

II. Etat de l’art

1. Systèmes de transport intelligents

1.1 Définition

Les systèmes de transport intelligents (STI) peuvent être définis comme l'application de

l'information et de la technologie des communications à la surface de transport afin d'assurer

la sécurité et la mobilité accrue, tout en réduisant l'impact environnemental du transport.

L'ajout des communications sans fil offre une occasion puissante et transformatrice pour

établir la connectivité de transport qui permet davantage les systèmes coopératives et

l'échange dynamique de données en utilisant une large gamme des systèmes et des

technologies de pointe [2].

1.2 Exemples d’applications des STI

Le péage urbain (exemple de la ville de Londres) :

Le système du péage urbain de Londres fonctionne grâce à l'analyse des plaques

d'immatriculation enregistrées par un réseau d'environ 800 caméras de surveillance disposées

en entrée et en sortie de la zone de péage de la ville. Il compare ensuite les données recueillies

à une base de données centralisée pour identifier le propriétaire du véhicule et vérifier dans les

délais son paiement effectif. Ce péage a permis notamment une réduction de circulation

d'environ 20% dans le centre de Londres [3].

Figure 8 : Système de reconnaissance de plaque d'immatriculation

Télépéage :

Le télépéage permet aux véhicules de franchir les péages à la vitesse normale du trafic,

réduisant ainsi la congestion aux zones de péage (ex : Singapour). Techniquement, le

télépéage appelé ERP fonctionne à l'aide d'un boitier de lecture dans le véhicule, d'une Cash

Page 29: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

29

Card sorte de carte de péage rechargeable, des portails d'accès (cf. photo ci-dessus) et d'une

centrale informatique. Si la Cash Card est vide ou absente du véhicule, un système

LAPI enregistre le numéro d'immatriculation [3].

Figure 9 : Portail de télépéage (Singapour)

2. Lecture automatique des plaques d’immatriculations

Comme nous le savons, les véhicules du monde ont un numéro d'identification du

véhicule "VIN" qui est en fait un numéro de licence qui stipule une licence légale de

participer à la circulation publique. Tout véhicule doit avoir son numéro de licence - écrit sur

une plaque d'immatriculation - monté sur son corps et aucun véhicule sans plaque

d'immatriculation visible et lisible ne devrait fonctionner sur les routes.

Ainsi, dire qu’actuellement il y a1.2 milliard de véhicules [4] sur les routes du monde

entier et que le nombre est en croissance rapide, on peut directement penser à des calculateurs

pour faire les traitements de ce nombre colossal de données. Ces dernières doivent être

préalablement préparées et numérisées. Cette tâche est généralement accomplit par des

techniques de traitement d’image pour l’identification des véhicules à l’aide de la lecture

automatique des plaques d’immatriculations.

2.1 Définition

La lecture automatique des plaques minéralogiques ou lecture automatisée des plaques

d’immatriculation (ANPR: Automatic Number Plate Recognition) est une méthode

d'identification qui utilise des techniques de traitement d'images et de vision par ordinateur

pour extraire le numéro d’identification d’après l’image de la plaque sous format des

caractères en code ASCII .

Pour qu’on puisse identifier une plaque d'immatriculation on doit combiner ces cinq

algorithmes [5] :

Page 30: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

30

I. Localisation de la plaque : responsable de trouver et d'isoler la plaque sur

l'image

II. Orientation et dimensionnement de la plaque : compensation de l'orientation

de la plaque et ajustement des dimensions à la taille nécessaire

III. Normalisation : ajustement de l'intensité et du contraste de l'image

IV. Segmentation des caractères : localisation des caractères sur la plaque

V. Reconnaissance optique de caractères

2.2 Algorithmes de localisation des plaques existants

L’étape de localisation des plaques d’immatriculation est l’étape la plus critique dans la

reconnaissance automatique des plaques car toutes les étapes suivantes dépendent d’elle. En

effet, cette localisation des plaques représente un grand défi vu les différents formats des

plaques, les différents styles, la prise de vue et la variation des conditions d’éclairage lors de

l’acquisition des images des véhicules [5].

Dans ce paragraphe, nous donnons un résumé descriptif de quelques méthodes

existantes de la détection des plaques d’immatriculation des véhicules, en se basant sur

l’étude faite dans [6]. Commençant tout d’abord par les méthodes appliquées sur des images

binaires, on trouve que la plupart de ces méthodes utilisent une combinaison des calculs

statistiques des contours et des opérations morphologiques. Ils supposent également que le

changement de luminosité dans la région de la plaque est plus remarquable et plus fréquent

que dans la zone extérieure de l’image. Le seul inconvénient de ces méthodes c’est qu’elles

peuvent difficilement être appliquées aux images complexes car ils sont trop sensibles aux

contours indésirables, c’est pour cette raison qu’elles sont combinées avec des opérations

morphologiques pour éliminer ces contours. Quant aux méthodes appliquées sur des images

au niveau de gris, on trouve des différents algorithmes qui traitent l’image globalement,

partiellement ou complètement après des transformations, à savoir les méthodes partielles

dans [7] et [8], où L’image est balayée horizontalement à partir des lignes horizontales avec

un calcul de nombre des contours. En fait, si ce nombre dépasse un seuil défini dans la

plaque, elle est supposée présente dans ce cas. Sinon, le processus est répété avec un autre

seuillage. Cet algorithme est simple et ne dépend ni de la taille ni du style de la plaque

ALPL ou la localisation automatique des plaques d’immatriculation est un sujet de

recherche très ancien dans la mesure où les chercheurs ont développé plusieurs méthodes en

utilisant une multitude des disciplines statistiques, intelligence artificiel, réseaux de neurons,

cependant la contrainte du temps réel s’impose toujours à ce niveau.

Page 31: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

31

III. Description de l’algorithme existant

1. Chaîne algorithmique de l’algorithme existant

Dans cette partie nous allons décrire brièvement les algorithmes développés par

MAScIR, expliquer la chaîne algorithmique et présenter les résultats obtenus.

Pour ce faire, nous repartirons le travail en deux parties, la première sera consacrée à la

localisation et l’extraction automatique des plaques, au prétraitement et au filtrage. Dans la

deuxième partie nous allons expliquer la redondance de l’information à partir d’un flux des

images comme étant la méthode utilisée pour l’amélioration de la netteté des plaques.

Page 32: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

32

1.1 Localisation des plaques

La première partie de l’algorithme existant a pour objectif d’extraire les plaques

d’immatriculation automatiquement, l’entrée de l’algorithme est un dossier contenant des

images successives du même véhicule et la sortie est un dossier contenant seulement les

images des plaques extraites. L’organigramme ci-dessus nous montre comment partir de la

lecture des images jusqu’à l’extraction des plaques.

Modification du format Bayer2

2 Format Bayer : Le format Bayer ou mosaïque est une matrice de filtres de couleur placée devant un

capteur photographique numérique. Il est constituée de 50 % de filtres verts, 25 % de filtres rouges et à 25 % de

filtres bleus. Le nom vient de son inventeur, Bryce E. Bayer, de la société Eastman Kodak.

Figure 10: Organigramme d’extraction des plaques de l’algorithme devlopé par MAScIR

Page 33: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

33

La présence de pixels plus sombres sur les images sources comme le montre la figure

11 (a) était le premier obstacle confronté dû à la variance de sensibilité des capteurs de

chaque composant. En effet dans la camera utilisée, l’intensité lumineuse des pixels de la

composante rouge avait des valeurs inférieures par rapport aux autres comme le montre la

figure 11 (b). Pour résoudre ce problème, l’histogramme de la composante rouge a été

multiplié par un coefficient calculé automatiquement pour changer les valeurs des pixels de

façon proportionnelle sans changer la forme générale de la courbe. Les figures 11 (c), 11 (d)

montrent les résultats obtenus après cette transformation.

Figure 11 : a) Exemple d'image format Bayer. b) Histogrammes des composantes RGB de l'image (a).

c) Image(a) après équilibration des histogrammes. d) Histogrammes de l'image (c)

Page 34: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

34

Filtrage Gaussien

Le filtre Gaussien est utilisé, est un filtre de lissage généralement utilisé pour atténuer

un bruit qui corrompt l'information, généralement avant un autre traitement. L’effet de ce

filtre sur l’image est assez similaire au filtre moyenneur, dont la moyenne est pondérée : les

pixels près du centre ont un poids plus important que les autres.

L’intérêt de la pondération est de minimiser la perte d’informations tout en réduisant le

bruit global.

Détection de contour et opérations morphologiques

Avant de continuer la description de l’algorithme, il faut d’abord mentionner les

caractéristiques des plaques que l’équipe de MAScIR à supposer pour développer cet

algorithme. Ainsi, l’équipe a supposé que les plaques d’immatricules des véhicules au Maroc

sont caractérisées par leur forme rectangulaire, par leurs hauteur et largeur qui peuvent

différer légèrement mais comprises entre des seuils bien définis, par leur fond blanc et les

caractères en noir.

Les prétraitements sont suivis par la détection des contours en utilisant le filtre

de Canny. Cette opération est suivie d’une dilatation afin d’améliorer les contours déjà

existants pour une meilleure segmentation.

Objets connectés et filtrage par ratio de texture

L’étape qui suit les opérations morphologiques3 est de détecter les objets connectés dans

l’image et chercher parmi tous les objets connexes les rectangles dont la largeur et la hauteur

sont comprises respectivement entre 70-110 pixels et 5-20 pixels. Ces valeurs incluent tous

les types des plaques et toutes les positions de la voiture sur l’image.

Extraction de la plaque

L’étape finale est l’extraction des plaques. Après la détection des rectangles qui

correspondent aux critères cités ci-dessus, il faut extraire le rectangle de la plaque, Pour ce

faire, une corrélation avec une plaque prédéfinie est utilisée. Le rectangle qui maximise cette

corrélation est la plaque, et ce de par le fond blanc et les caractères noirs spécifiques aux

immatriculations.

3 Opérations morphologiques : Comme l’érosion, dilatation, ouverture, et fermeture ce sont des

applications de la morphologie mathématique qui est une théorie et technique mathématique et informatique

d'analyse de structures qui est liée avec l'algèbre.

Page 35: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

35

1.2 Fusion

La deuxième partie de l’algorithme existant a pour objectif d’améliorer le contraste des

plaques d’immatriculation en utilisant la fusion. Pour y arriver, il y a toute une procédure à

suivre pour préparer les plaques à la fusion qu’on simplifiera dans l’organigramme illustré

dans la Figure 12 ci-dessous :

Estimation de PSF4 & déconvolution

4 PSF : Point Spread Function en anglais et la fonction d’étalement du point en français est une fonction

mathématique décrivant la réponse d'un système d'imagerie à une source ponctuelle.

Figure 12 : Organigramme de la fusion des plaques de l’algorithme devlopé par MAScIR

Page 36: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

36

Dans des cas comme le projet radar, les images sont prises pour des voitures à grande

vitesse : le flou cinétique est alors le prédominant sur la plaque. Ainsi le travail réalisé s’est

concentré surtout sur l’estimation du flou cinétique. Ce dernier est calculé à l’aide du vecteur

de déplacement entre deux frames, et le frame rate de la camera utilisée, en vue de

reconstruire l’image initiale de la plaque - dans le cas idéal - via la dé-convolution. MAScIR a

utilisé le filtre le plus répandu contre ce flou.

Rotation et redimensionnement

Installées sur des ponts, les caméras sont difficiles à être alignées avec le plan de la

route, ce qui impacte l’alignement des plaques et engendre des problèmes lors de la fusion.

La rotation corrige ce problème mais apporte elle aussi une interpolation sur l’image.

L’interpolation se produit chaque fois qu’on tourne ou déforme une image. L'exemple suivant

montre comment les détails de l'image peuvent être perdus assez rapidement.

La rotation de 90° est sans perte, car aucun pixel n'a jamais à être repositionné sur la

frontière entre deux pixels (et donc divisé). Cependant lorsqu’il s’agit d’autres angles, l’image

subit des détériorations.

Pour éliminer cette dégradation MAScIR a adopté comme solution l’augmentation des

nombres des pixels. Agrandir l’image peut diminuer largement cet effet, car en l’agrandissant,

on crée des pixels supplémentaires entre les pixels d’origine, l’interpolation affectera ces

pixels intermédiaires et non les pixels contenant les informations.

Découpage & normalisation

Pour faciliter les opérations d’alignement et le moyennage l’équipe a commencé par un

découpage uniquement des caractères de la plaque. La méthode utilisée repose sur le calcul

Figure 14 : Energie verticale et horizontale d’une plaque

Figure 13 : Effet de la rotation sur la netteté de l’image

Page 37: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

37

d’énergies horizontales et verticales, l’augmentation brusque des valeurs d’énergies

correspond aux bords des plaques. Il suffit alors de découper à partir de ces seuils. Ci-dessous

les courbes d’énergies des plaques.

Après le découpage, l’opération de normalisation revient à harmoniser l’influence de

chaque image sur les autres lors de la fusion. Cet opération a pour but d'harmoniser la

répartition des niveaux de luminosité de l'image, de telle manière à tendre vers un même

nombre de pixel pour chacun des niveaux de l'histogramme.

Après cette opération, les courbes d’énergies des plaques se superposent comme le

montre la figure suivante :

Alignement & fusion

L’alignement permet de s’assurer que les plaques sont réellement superposées, et que

les caractères sont sur la même position dans toutes les plaques de la même voiture, ainsi la

fusion des plaques aura l’effet souhaitable. Pour ce faire, l’équipe a corrélé une partie de la

première plaque (les trois premiers caractères) avec les autres images ce qui leur a permis

d’obtenir les coordonnées de ces caractères dans les autres images.

Après le calcul de la différence entre les coordonnées, l’équipe a trouvé le déplacement

ou la translation qu’il faut effectuer à l’image pour qu’elle soit parfaitement alignée de façon

verticale et horizontale.

La fusion est la dernière étape de l’algorithme, elle consiste à combiner des images de

différentes sources afin de synthétiser de nouvelles images plus riches en information. Dans la

littérature, plusieurs techniques permettent l’implémentation de la fusion d’images.

L’implémentation la plus simple consiste à additionner les images, c’est d’ailleurs la

technique utilisée dans cet algorithme.

Figure 15 : Courbes d’énergies alignées après normalisation et exemple de plaque normalise

Page 38: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

38

2. Résultat de l’algorithme existant

L'algorithme a une limitation pour les voitures blanches. Ainsi pour avoir des résultats,

nous l'avons appliqué sur des voitures non blanches. Il est donc clair d'après la figure ci-

dessous que l'algorithme traite bien la netteté des plaques extraites.

IV. Outils de développement

Avant d’entamer la description des outils utilisés dans la réalisation de ce projet, nous

aimerions signaler que la phase du choix des outils de développement était une étape plus ou

moins succincte du moment qu’elle n'a pas exigé une étude détaillée. En effet, le logiciel

MATLAB était un outil imposé par la fondation MAScIR vu qu'elle possède la licence du

Image processing toolbox. De plus, nous avons effectué l'interfaçage entre les bibliothèques

d'OpenCV et celles de MATLAB à l'aide de Mex-files pour bénéficier de la richesse des

bibliothèques d’OpenCV. Or, plusieurs exemples de traitement d’image sur internet sont

Figure 16 : (a) plaque originale, (b) Résultat de

l’algorithme Fusion

Page 39: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

39

écrits en langage Mathematica, c’est ce qui nous a donné l’opportunité d’apprendre à utiliser

ces outils pendant la période des essais. Dans la suite de cette section, nous allons essayer de

décrire chacun de ces outils ainsi que ses domaines d’application.

1. Matlab

MATLAB « MATrix LABoratory » est un langage de haut niveau. C’est un

environnement interactif facile à utiliser, il intègre le calcul numérique, la visualisation et la

programmation. Les utilisations typiques comprennent:

Calcul mathématique

Développement des algorithmes

Modélisation, simulation et prototypage

Analyse des données, exploration visualisation

Visualisation graphique pour les scientifiques et les ingénieurs

Développement d'applications, y compris la construction graphique des interfaces

utilisateur.

Interfaçage avec d’autres langages comme le C, C++ ainsi que Java.

MATLAB a évolué sur une période de plusieurs années avec la participation de

nombreux utilisateurs. Dans les environnements universitaires, il est l'outil pédagogique

standard pour des cours d'initiation et de perfectionnement en mathématiques, l'ingénierie et

la science. Dans l'industrie, MATLAB est l'outil de choix pour la recherche de haute

productivité, le développement, et l'analyse.

MATLAB dispose d'une gamme de solutions spécifiques aux applications appelées

boîtes à outils. Très important pour la plupart des utilisateurs de MATLAB, boîtes à outils

permettent d'apprendre et d'appliquer une technologie spécialisée. Boîtes à outils sont des

collections complètes de fonctions MATLAB (M-Files) qui étendent l'environnement

MATLAB pour résoudre des catégories particulières de problèmes. Les domaines dans

lesquels les boîtes à outils sont disponibles incluent le traitement du signal, les systèmes de

contrôle, les réseaux de neurones, la logique floue, les ondelettes, la simulation, et beaucoup

d'autres. [10]

Page 40: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

40

2. Image ToolBox

Image Processing Toolbox fournit un ensemble complet d'algorithmes de référence

standard, des fonctions et applications de traitement d'image, d'analyse, de visualisation et du

développement d'algorithmes. Il permet d’effectuer une analyse de l'image, la segmentation

d'image, l’amélioration de l'image, la réduction du bruit, des transformations géométriques et

l'enregistrement de l'image. De nombreuses fonctions de boîte à outils soutiennent les

processeurs multi cœurs, GPU, et la génération de code C.

Image Processing Toolbox prend en charge un ensemble diversifié de types d'images, y

compris la gamme dynamique élevée, la résolution de giga pixels. Les fonctions de

visualisation et d'applications permettent d'explorer les images et les vidéos, d’examiner une

région de pixels, d’ajuster la couleur et le contraste, de créer des contours ou des

histogrammes et de manipuler des régions d'intérêt (ROI). La boîte à outils prend en charge

les flux de travail pour le traitement, l'affichage et la navigation des grandes images. La

documentation de Matlab ainsi que le site de Matlab fournissent plus de détails [11].

Figure 17 : Inteface graphique de MATLAB R2013a

Page 41: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

41

3. OpenCV

OpenCV (Open Source Computer Vision) est une bibliothèque des fonctions de

programmation principalement destinées à la vision par ordinateur en temps réel, développée

à l'origine par le centre de recherche d'Intel à Nijni Novgorod (Russie), plus tard, soutenue par

Willow Garage et maintenant tenue par Itseez.[1] La bibliothèque est multi-plateforme et

gratuite pour une utilisation sous la licence BSD open-source.

Les domaines d'application d’OpenCV comprennent:

Outils 2D et 3D

Estimation d’Egomotion

Reconnaissance Faciale

Reconnaissance des gestes

Interaction homme-machine

Robotique mobile

Estimation du mouvement

Identification d’objet

Segmentation et reconnaissance

Stereo vision

Réalité augmentée

OpenCV est écrit en C ++ et son interface principale est en C ++, Il y a maintenant des

interfaces complètes en Python, Java et MATLAB. L'API pour ces interfaces peut être

trouvée dans la documentation en ligne [5]. Des emballages dans d'autres langages tels que C

#, Perl, et Ruby ont été développés pour encourager l'adoption par un plus large public. Tous

les nouveaux développements et les algorithmes dans OpenCV sont maintenant mis au point

dans le C ++ interface. [12]

4. MATHEMATICA

Mathematica est un logiciel de calcul utilisé dans de nombreux domaines scientifiques,

ingénierie, mathématiques et informatiques, basé sur les mathématiques symboliques. Il a été

conçu par Stephen Wolfram et est développé par Wolfram Research de Champaign. Le

Wolfram langue est le langage de programmation utilisé dans Mathematica

Page 42: PFE_Report

Chapitre II : Etat d’art et description de l’algorithme existant

42

V. Conclusion

Jusqu'à maintenant, nous avons proposé des solutions existantes ainsi que l'algorithme

développé par MAScIR et finalement nous avons conclu avec une présentation des outils dont

nous aurons besoin dans le développement. Dans les chapitres suivants nous allons expliquer

le travail que nous avons effectué d'une manière détaillée.

Page 43: PFE_Report

43

Chapitre III: Analyse critique de l’algorithme

existant

I. Introduction

Ce chapitre aura pour objectif d'expliciter les problèmes de l'algorithme existant, et de

présenter la solution proposée pour reconnaître les vraies limitations de cet algorithme. Une

analyse des résultats sera faite par la suite pour lister les causes principales des limitations

identifiées.

Page 44: PFE_Report

Chapitre III : Analyse critique de l’existant

44

II. Problématique

L’étape de génération de vecteur de test représente l’étape la plus importante dans ce

stage, car tout le travail venant par la suite se base sur cette étape. Après avoir compris

l’algorithme déjà existant ligne par ligne, nous avons fait des tests sur les images du projet

radar, également nous avons effectué des analyses des résultats, des meetings, et des

brainstormings avec toute l’équipe de système embaqué à MAScIR, Après tout ce travail,

nous n’avons toujours pas pu identifier les types de flous et de bruits détectés au niveau des

images issues du projet radar qui sont déjà des combinaisons de flous et de bruit. Pour cela

nous avons décidé de trouver d'abord une solution qui va nous aider à analyser les résultats et

à définir les limitations de l’algorithme que nous devons résoudre par la suite.

Le premier obstacle que nous avons rencontré c’est que nous ne savions pas par où ou

quoi commencer puisque l’algorithme a des résultats qui diffèrent des attentes et

parfois, ils ne fonctionnent pas de la manière demandée. D’où l’impératif de tabler sur

une autre méthode d’analyse :

Trouver une méthode minutieuse pour évaluer l’algorithme afin de définir ses

points forts et aussi ses limitations.

III. Développement d’un logiciel de génération des vecteurs de

test

Une évaluation pertinente de l’algorithme consiste à lui passer en argument des images

dont la quantité ainsi que le type du flou et de bruit sont préalablement contrôlés. C’est ainsi

que nous pouvons conclure si le flou est bien compensé et le bruit est bien traité.

La solution proposée est alors de développer un logiciel pouvant générer des vecteurs de

test pour simuler les effets réels du mouvement, du système optique, de la température, d’une

mauvaise conversion, de la poussière…etc.

Ce logiciel va nous permettre, en plus de l'analyse critique de l'algorithme, de générer

d'autres vecteurs, de façon générique, servant ainsi à tester différents algorithmes de

traitement d'image dans le cadre des projets menés soit par l'équipe des systèmes embarqués,

soit par des stagiaires et des doctorants dans le cadre des sujets de recherche.

Page 45: PFE_Report

Chapitre III : Analyse critique de l’existant

45

1. Présentation de l’interface graphique du logiciel

Dans le but de répondre aux besoins que nous avons exprimés lors d’un brainstorming

avec les membres de l’équipe, l’interface du logiciel, représentée dans la figure 18, est

développée sous MATLAB. Les besoins sont listés ci-dessous :

Chercher une image de référence

Changer facilement les paramètres

Définir le nombre d’image à générer

Changer la taille des images

Générer un nombre d’images de tailles différentes

Ajouter une quantité du flou cinétique

Faire des translations horizontales et verticales

Modifier l’histogramme

Permettre la rotation des images

Ajouter un bruit gaussien

Ajouter un bruit salt & pepper

Ajouter une quantité du flou optique

Combiner plusieurs types de bruit

Archiver dans un dossier les images générées avec un fichier « .txt » contenant

Figure 18 : Logiciel de génération des vecteurs de test

Page 46: PFE_Report

Chapitre III : Analyse critique de l’existant

46

les détails des opérations effectuées

2. Simulation de l’effet de la distance

La simulation de l’effet de la distance est très simple. Il est évident qu’en éloignant un

objet de la position de la camera, le nombre de pixels représentant cet objet dans l’image

diminue. Ainsi, un simple redimensionnent de l’image peut simuler l’effet d’un objet

s’éloignant de la camera.

Ainsi, dans un premier temps, nous avons redimensionné les images en utilisant les

meilleures interpolations existantes comme « bucubic, lanczos3… ». En analysant les

résultats obtenus, il s’est avéré que les interpolations ne répondent pas à notre besoin. En

effet, une interpolation permet de diminuer la taille en conservant le maximum de détails dans

l’image. Ce qui ne simule pas la réalité des images prises à distance. Loin de la camera, un

objet est représenté sur moins de pixels que lorsque l’objet est proche. Si l’on suppose que le

système optique est parfait et que l’angle d’inclusion de la caméra est négligeable, alors un

pixel d’un objet loin va représenter plusieurs pixels qu’une image capturée à une distance

plus proche.

C’est pour remédier à ce problème, que nous avons développé notre fonction

MAScIR_Resize() avec notre interpolation qui prend en considération les fractions réelles d’un

pixel. C’est-à-dire un pixel loin peut représenter un pixel et demi, 2.9 pixels proches… etc.

L’exemple suivant explique la fonction MAScIR_Resize():

L’objectif de la fonction MAScIR_Resize() est de calculer à partir d’une image

d’entrée, (image 1) figure 19, les valeurs des pixels de la même image, (image2), capturée à

une distance plus grande.

On

constate que dans la première, figure 19 (a), quatre pixels sont représentés par un seul pixel

dans l’image de sortie de la fonction. Or ce n’est pas ce qui se profile, car en réalité la valeur

d’un pixel de sortie s’obtient par la moyenne des valeurs des quatre pixels de l’image en

Figure 19 : A gauche exemple d’un cas simple 2x2 pixels devient un pixel. à droite

1.5x1.5 pixels devient un pixel

(a)

(a)

(b)

Figu

re

19 :

A

gauc

he

exem

ple

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Chapitre III : Analyse critique de l’existant

47

entrée. Le cas de la figure 19 (b) est le plus proche de la réalité, car chaque 2.25 pixels sont

représentés par un pixel. Ainsi chaque partie des pixels d’entrée contribue par un pourcentage

dans la valeur du pixel de l’image proche. En général, on utilise la moyenne pondérée dont la

formule générale est donnée comme suit :

𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑁𝑎𝑢𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑝𝑖𝑥𝑒𝑙 =∑ 𝑁𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑒 𝑔𝑟𝑖𝑠∗𝑆𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑜𝑐𝑢𝑝é𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝑚ê𝑚𝑒 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢

𝑡𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑝𝑖𝑥𝑒𝑙 (1)

Les résultats générés par notre logiciel pour simuler une plaque s’éloignant de la

caméra sont donnés à la figure 20 :

3. Simulation de l’effet du mouvement

Lorsqu’une image est capturée par une caméra, elle ne représente pas un instant de

temps. En effet, en raison de contraintes technologiques, l'image ne peut pas être capturée

instantanément, elle représente alors la scène sur une période de temps appelée temps

d’exposition. Le plus souvent, ce dernier est d’autant bref qu’on ne peut le sentir. Pourtant,

lorsqu’il s’agit d’un objet en mouvement rapide, le temps d’exposition peut se manifester en

créant un flou cinétique sur l’image. Lorsqu’il s’agit d’une scène d’objets en mouvement, une

image de cette scène doit représenter une intégration de toutes les positions de ces objets.

Dans une telle image, tout objet mobile par rapport à la caméra se voit flouté ou tâché le long

de la direction du mouvement relatif. Cet étalement peut se produire sur un objet qui se

Figure 20 : Simulation d’une plaque s’éloignant de la caméra

Figure 21 : a) Exemple du flou cinétique avec un objet mobile, b) Exemple du flou sur l’arrière-plan causé par

le mouvement de la camera sur l’image à droite.

(a)

Figu

(b)

(b)

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Chapitre III : Analyse critique de l’existant

48

Figure 22 : A gauche une image originale, à droite même image plus flou cinétique

Figure 23 : A gauche une image originale, à droite même image après modification

d’histogramme

déplace figure 21 (a) ou sur un arrière-plan statique si la caméra est en mouvement figure 21

(b).

Pour simuler cet effet, les fonctions implémentées sur MATLAB permettent d’appliquer

des flous sur des images à partir de la PSF. Dans le cas du flou cinétique il faut juste spécifier

le module et l’angle du vecteur de la vitesse du vecteur. La figure 22 montre l’exemple généré

par notre logiciel :

4. Simulation de l’effet des conditions d'éclairages

Il est bien connu que l'éclairage a un rôle très important dans le domaine d’imagerie et

de photographie d’autant plus s’il s’agit d’un éclairage Outdoor. Un simple changement dans

l’éclairage peut influencer sur le contraste de l’image.

Ainsi, afin de simuler l’effet de l’éclairage, il faut jouer sur le contraste de l’image. Pour

ce faire, il faut modifier l’histogramme de telle façon à simuler plusieurs conditions

d’éclairage comme le jour, la nuit, le brouillard,…etc.

Dans ce sens, les bibliothèques de MATLAB contiennent une variété de fonctions

pouvant modifier l’histogramme d’une image. Ces fonctions nous ont permis de simuler de

façon presque exhaustive les cas possibles. La figure 23 représente des générés par le logiciel

développé.

5. Simulation de l’effet du système optique

Le système optique est une partie critique dans la camera, Ainsi pour obtenir une bonne

qualité d’image, La profondeur de champs doit être réglée sur l’objet constituant le centre

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Chapitre III : Analyse critique de l’existant

49

Figure 24 : A gauche une image originale, à droite même image plus flou optique.

Figure 25 : A gauche une image originale, à droite même image bruité de type salt &

pepper

d’intérêt dans l’image. Faute de quoi, l’image contiendra un flou optique qu’on appelle aussi

« out of focus blur ».

La figure 24 illustre un exemple du flou optique généré par notre logiciel :

6. Simulation des différents facteurs provocants le bruit

Le bruit est une composante omniprésente dans tout traitement de signal ainsi qu’en

domaine de traitement d’image. Dans ce dernier, le bruit est dû à plusieurs facteurs dont on

cite: erreurs du capteur, manque d'éclairage, température, distorsion au niveau des circuits

électroniques… etc.

Dans la littérature, le bruit gaussien est utilisé pour simuler les facteurs ci-dessous.

D'autres types peuvent être suite à des erreurs de conversion analogique/numérique ou de

transmission qu'on peut simuler avec le bruit salt & pepper comme dans la figure ci-dessous

générée par le logiciel développé.

IV. Analyse des résultats des tests sur l’algorithme

1. Résultats des tests

Après avoir développé le logiciel, nous avons fait une centaine de tests sur l’algorithme

en changeant les types et la quantité de flou et du bruit ajoutés à l’image. Pour différentes

combinaisons et différents ordres, nous avons obtenu des résultats variés, en voici quelques

exemples :

Page 50: PFE_Report

Chapitre III : Analyse critique de l’existant

50

Les plaques d’immatriculations en gauche de la figure 26 représentent celles que nous

avons générées par notre logiciel et les résultats obtenus à l’aide de l’algorithme sont

représentés à droite. C’est parce que nous maîtrisons maintenant les causes de la détérioration

de l’image que nous pouvons reconnaître exactement les points forts et les points faibles de

cet algorithme.

2. Points forts et points faibles de l’algorithme

Après chaque ensemble de tests, l’équipe se réunit pour discuter les résultats de

l’algorithme et chercher de nouveaux tests. Après plusieurs reprises nous nous sommes mis

d’accord sur les points suivants :

Points forts :

L’algorithme traite bien les bruits

L’algorithme règle bien le problème de contraste

L’algorithme compense bien le flou cinétique

Points faibles :

Mauvaise estimation du flou cinétique, ce qui parfois détériore l’image.

Aucun traitement du flou optique

Figure 26 : En gauches les images d'entre de l'algorithme les images à droite sont des image de

sorties

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Chapitre III : Analyse critique de l’existant

51

Aucun traitement apporté pour les images de petites tailles. Dans ce cas,

l’algorithme peut détériorer l’image davantage

3. Proposition des solutions

Après avoir analysé les résultats des tests, nous avons pu conclure que l’algorithme a de

grands problèmes lorsqu’il s’agit des images de petites tailles. En effet, nous avons vu que

l’image ne subit aucun traitement. Pire encore, l’algorithme se perd des fois avec ce type

d’images et apporte une détérioration supplémentaire. Or, les images issues du projet radar

sont presque toutes de petite taille et sont illisibles vu la distance et le mouvement (voir

annexe 1). Ainsi, notre objectif est de chercher et développer un algorithme capable de

reconstruire les caractères d’une image même si elle est de petite taille ou qu’elle ne contienne

pas assez d’informations.

Pour arriver à cet objectif, il est possible d’adopter l’une des deux solutions suivantes: la

première consiste à faire un « Upsampling » pour agrandir la taille et donc avoir plus

d’informations sur l’image. La deuxième solution consiste à améliorer la netteté de l’image à

l’aide de l’estimation de Kernel5.

Le tableau ci-dessous présente une étude comparative entre les deux solutions :

UpSampling

Estimation du Kernel Interpolation Superresolution

Inco

nvén

ients

N’ajoute pas de détails s’ils

n’existent pas

Difficile à implémenter Difficile voire

impossible pour les

images de petites tailles

Avan

tages

Peut être appliquée sur une

seule image

Facile à implémenter

Augmenter la résolution

Amélioration de l’image

Ajouter plus de détails

Restauration de l’image

Tableau 3: Tableau comparatif des solutions proposées

5 Kernel : Dans le traitement de l'image, Kernel ou un noyau, matrice de convolution, ou un masque est

une petite matrice utile pour le flou, accentuation, l'estampage, détection de bords, et plus encore. Ceci est réalisé

au moyen de convolution entre un noyau et une image.

Page 52: PFE_Report

Chapitre III : Analyse critique de l’existant

52

D’après le tableau comparatif, il est donc clair que pour reconstruire une image

détériorée la meilleure solution est la SuperResolution. Cette méthode trouve son importance

dans sa capabilité de récupérer les détails perdus à l’image.

V. Conclusion

Jusqu'à présent, nous avons fait une étude de l'existant avec une analyse et des critiques.

De plus, nous avons listé les différentes solutions possibles pouvant améliorer la netteté de

l'image. Dans le chapitre suivant, nous allons présenter la solution que nous avons adoptée

ainsi que l'algorithme que nous avons développé pour répondre au cahier des charges.

Page 53: PFE_Report

53

Chapitre IV: Implémentation d’un nouvel

algorithme de SuperResolution

I. Introduction

Ce chapitre a pour but de décrire les nouvelles améliorations. On commence par

expliquer le principe de SuperResolution ensuite la notion du sous pixel après l’algorithme

développé. A la fin on présente les interfaces graphiques dont on a implémenté l’algorithme

ainsi que les résultats obtenus.

Page 54: PFE_Report

Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

54

II. Théorie du Superresolution

1. Introduction

Dans la plupart des applications d'imagerie numérique, des images ou des vidéos à

haute résolution sont généralement souhaitées. Le désir de la haute résolution d'image

provient de deux domaines d'application principaux: le premier c’est l’amélioration de

l'information picturale pour l'interprétation humaine et le deuxième domaine consiste à la

représentation de la perception automatique de la machine.

La résolution d'image décrit les détails contenus dans une image, plus de résolution

implique plus de détails dans l'image. La résolution d'une image numérique peut être classée

de différentes façons, dans notre étude on s’intéresse à la résolution spatiale.

En premier temps, la résolution spatiale est limitée par les capteurs ou par le système

d’acquisition de l’image. Les capteurs modernes sont des capteurs CCD6 ou CMOS

7, le

nombre des capteurs dans une unité d’espace détermine la résolution spatiale de l’image à

capturer.

Il est donc évident que pour augmenter la résolution spatiale, il faut augmenter le

nombre de pixels en réduisant la taille des capteurs. Cependant, diminuer la taille des capteurs

revient à diminuer la quantité de la lumière incidente sur chaque capteur, ce qui provoque le

bruit dit « Shot Noise ». En outre, le coût du matériel des capteurs augmente avec

l'augmentation de la densité des capteurs. Par conséquence, la limitation matérielle de la taille

du capteur limite la résolution spatiale d'une image capturée.

En plus de la limitation des capteurs, la limitation du système optique vient s’ajouter.

Elle résulte du flou provenant des lentilles, de l’aberration des objectifs, de la diffraction

d’ouverture et du flou cinétique dû au mouvement. La construction des capteurs et des

lentilles permettant de capturer des images avec une très haute résolution est très chère et

surtout pas pratique pour certaines applications notamment celles de la surveillance ou des

Smartphones. Ajoutons à cela, la vitesse du traitement et le stockage des données qui présente

6 CCD : Charge-Coupled Device, ou en français « dispositif à transfert de charge » (DTC)) est le plus

simple à fabriquer. Inventé par George E. Smith et Willard Boyle dans les Laboratoires Bell en 1969 (cette

invention leur rapportera la moitié du Prix Nobel de physique en 2009), il a rapidement été adopté pour des

applications de pointe (imagerie astronomique) puis popularisé sur les caméras et appareils photo. 7 CMOS : Complementarity Metal-Oxide-Semiconductor est composé de photodiodes, où chaque

photosite possède son propre convertisseur charge/tension et amplificateur.Leur consommation électrique,

beaucoup plus faible que celle des capteurs CCD, leur vitesse de lecture et le plus faible coût de production sont

les principales raisons de leur grande utilisation.

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

55

toujours des obstacles. De ce fait, pour résoudre ce problème, il faut accepter la dégradation

de l’image et avoir recours au traitement de signal afin de minimiser le coût du matériel. Ces

techniques de traitement de signal sont spécialement dénommées SuperResolution (SR en

abrégé).

La SuperResolution est la reconstruction d’une image à haute résolution en utilisant des

images de faible résolution. Cet objectif est atteint en augmentant les fréquences élevées dans

une image et en éliminant les dégradations causées par le processus de la capture. L'idée de

base derrière la SR est de combiner l'information non redondante contenue dans les frames de

faible résolution pour générer une image à haute résolution. La SR est possible seulement s’il

existe des mouvements des sous-pixels (subpixels) entre les images qui lui sont passées en

argument.

2. Notion des sous pixels (Subpixels)

Avant d’entamer l’exemple explicatif de la théorie de la SuperResolution, nous

aimerions au préalable faire comprendre la notion du mouvement des sous pixels. Prenons

l’exemple d’un plan d’une surface de 2m² réparti en deux rectangles horizontaux : un plan

blanc situé en haut et un autre plan noir situé en bas. Un photographe équipé d’une caméra

d’un seul pixel est situé à distance telle que le pixel représente 1m² comme illustré par la

figure 27.

Figure 27 : une figure explicatif qui montre la reprsentaion d’un

metre carré sur un pixel de la partie noir du plan

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

56

Ainsi, d’après la figure 27, et avec des conditions parfaites, la couleur du pixel sera noir

du moment que le pixel est parfaitement aligné avec le plan noir. Si maintenant, on translate

le plan verticalement d’un mètre, comme dans la figure 28, le pixel sera trivialement blanc.

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

57

Si l’on fait à présent une translation de moins d’un mètre, l’équivalent de faire une

translation de moins d’un pixel, on aura alors le pixel au niveau de gris. Ce qui est tout à fait

normal car il est impossible pour le pixel d’être en même temps noir est blanc. Il représentera

toujours la moyenne de la lumière qu’il reçoit. Figure 26

Figure 28 : La reprsentaion d’un metre carré sur un pixel de la

partie blanc du plan

Figure 29 : La reprsentaion d’un metre carré sur un pixel des deux

parties du plan donne un pixel au niveau de

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

58

Il est ainsi remarquable que le mouvement des sous pixels apporte de nouvelles

informations qui sont contenues dans l’image. C’est ce principe qui va nous permettre de

récupérer les détails perdus à une image.

3. Principe de la SuperResolution

Comme nous l’avons introduit, l'idée de base de la SuperResolution est d’utiliser le

mouvement des sous pixels pour apporter des informations complémentaires d’un objet pour

reconstruire une image de haute résolution.

Les images de faible résolution sont représentées à gauche dans la figure 30 ci-dessus.

Ces images sont distinguées entre elles par des symboles différents (cercle, rectangle et carré)

même si elles représentent la même scène. Cette distinction a pour but d’expliciter l’existence

d’un mouvement de sous pixels entre ces images. Afin d’obtenir une haute résolution, l’une

des images est prise comme référence (représentée dans ce cas par les cercles dans la figure

30) et à base du traitement de signal il serait possible de déterminer la position des autres

images par rapport à l’image référence complétant ainsi les détails manquants.

4. Etat d’art

Figure 30 : Principe de la SuperResolution

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

59

La reconstruction des images à l’aide de la SuperResolution était l’un des sujets les plus

actifs dans la recherche surtout après le travail de Tsai et Huang en 1984. De ce fait plusieurs

techniques et approches sont appliquées depuis le domaine fréquentiel vers le domaine spatial

et depuis des perspectives du traitement du signal vers des perspectives de l’apprentissage des

machines. Ces techniques et approches étaient tous dans le cadre des thèses de doctorats, et la

plus part de ces dernières se trouvaient complexes et nécessite beaucoup de temps et de

maitrise de plusieurs aspects. Dans notre cas et vu le manque du temps et que l’objectif du

stage est de trouver des démonstrations pour montrer les possibilités et les résultats possible

avec SR technique, on s’est basé sur le principe de la SuperResolution et on a essayé de

l’implémenter (le détail de chaque étape se fera par la suite). Pour les gens qui veulent faire

plus de recherche dans ce domaine, c’est préférable qu’ils commencent par l’article de Kamal

Nasrollahi qui contient une comparaison de toutes les techniques qui ont été appliquées.

III. implémentation de l’algorithme de SuperResolution

L’algorithme que nous avons développé dans le cadre de ce projet est simple et repose

sur les principes de base de la SuperResolution pour résoudre les problèmes de lisibilité des

plaques et surmonter les limitations que nous avons discutées jusqu’ici. La particularité

Figure 31 : les étapes essential dans notre algorithme

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

60

Figure 32 : illustration

visuel du Cross-corrélation

majeure de notre algorithme c’est qu’il permet de traiter des images de tailles différentes.

Chose qui n’a jamais été faite jusqu’à présent dans le monde entier. L’organigramme de la

figure 31 illustre le juste nécessaire à la compréhension de l’algorithme et de son exécution.

Dans la suite de cette section, nous allons essayer d’expliquer le plus possible les trois

grandes étapes du traitement apporté par l’algorithme développé à savoir : l’estimation du

shift, le positionnement des pixels et finalement le Inpainting.

1. Estimation du shift

L’estimation du shift consiste à estimer le déphasage entre deux images distinctes ou

entre deux positions d’un objet en mouvement dans une image. Elle trouve son importance

dans l’estimation de la vitesse d’un objet ou dans la reconstruction des scènes 3D…. etc.

Dans la littérature, plusieurs méthodes et techniques permettent d’estimer le shift de

moins d’un pixel. La méthode la plus répandue et la plus reconnue par son efficacité et sa

performance est celle proposée par Samuel T. Thurman et James R. Fienup. En effet, elle

permet d’obtenir rapidement les résultats les plus proches du shift réel par rapport aux autres

méthodes. La méthode de Samuel et James repose sur la notion de cross-correlation dans le

domaine fréquentielle.

Commençant tout d’abord par définir la notion de cross-corrélation ainsi que la formule

de calcul. En traitement de signal, la cross-corrélation permet de mesurer la similarité entre

deux signaux. Elle est couramment utilisée pour chercher et détecter un petit signal faisant

partie d’un autre signal plus long. La cross-corrélation a de nombreux domaines

d’application tels que la reconnaissance d’objets, le traitement de signal, la tomographie

électronique, la cryptanalyse, la neurophysiologie et bien d’autres.

Dans l’exemple ci-contre la cross-corrélation des deux

signaux (f) et (g) s’obtient en translatant le signal g suivant l’axe

de temps par rapport au signal g. L’intégral du produit « f * g » est

calculé dans chaque position. Cette intégrale atteint son maximum

lorsque les deux signaux se trouvent parfaitement confondus.

C’est ainsi que la similarité entre les signaux est mesurée.

La fonction que nous avons développée dans ce sens se base

sur le même principe sauf, que dans notre cas, nous allons

appliquer la cross-corrélation dans le domaine fréquentiel pour

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

61

simplifier le calcul. En effet, la convolution dans le domaine temporel devient un produit

dans le domaine fréquentiel. L’organigramme de la figure ci-dessous explique les étapes

d’une estimation du shift des sous pixels :

La première étape consista à représenter l’image déphasée ainsi que l’image de

référence dans le domaine fréquentiel à l’aide de la transformée de Fourier. Il en résulte deux

matrices dont les dimensions sont exactement la taille des deux images. Un

redimensionnement de ces deux matrices permet d’obtenir la précision voulue. La matrice

résultante du produit élément par élément des deux matrices subit une transformée de Fourier

inverse pour qu’elle soit ensuite représentée dans le domaine spatial. A ce stade, les

coordonnées de la crête maximale des éléments de la matrice permettent à l’aide d’un calcul

simple de déduire de combien l’image déphasée a été translatée par rapport à l’image de

référence. C’est ainsi que l’estimation du shift est calculée.

Figure 33 : Organigramme montre les étapes d’estimation de shift implémenté dans notre algorithme

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

62

Pour tester la fonction d’estimation que nous avons développée, une translation aléatoire

suivant les deux axes (x) et (y) est appliquée à des images. La translation réelle est alors

sauvegardée pour qu’elle soit comparée avec la translation estimée à l’aide de la fonction.

Après avoir fait les tests, nous avons conclu que pour des images de la même taille l’erreur est

négligeable entre les deux estimations obtenue et réelle. A titre d’indication, cette erreur est

de l’ordre de 0.03 en moyen pour les images de la même taille et de 0.21 pour les images de

différentes tailles. Figure 34.

Figure 34 : les erreurs d’estimation de shift horizontal et vertical d’un ensemble d’image généré dans

le cas de meme taille et diffrente taille

Page 63: PFE_Report

Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

63

2. Le positionnement des pixels

Le positionnement des pixels est l’étape qui vient juste après l’estimation du shift.

Même si elle apparaît simple et facile, cette étape est d’une grande importance. En effet, le

positionnement des pixels permet d’augmenter ou de réduire la précision de tout l’algorithme.

C’est à ce stade qu’on peut ajuster les paramètres contrôlant la taille de l’image résultante.

Plus le nombre d’images est grand plus la précision est meilleure mais au détriment du

traitement nécessaire et du temps de calcul.

Une fois le positionnement est terminé, il se peut qu’on ait plusieurs images dans la

même position, ce qui revient à dire plusieurs valeurs pour un même pixel. Dans ce cas, il est

possible soit de prendre comme valeur de pixel la moyenne des valeurs ou bien de prendre la

valeur la plus proche du centre de pixel.

Après avoir essayé le maximum et le minimum des valeurs ainsi que la valeur la plus

proche de celle du pixel, nous avons conclu que la moyenne des valeurs conduit au meilleur

résultat.

Il est évident que l’estimation ne sera jamais exacte, ajoutons à cela que les images ne

seront pas toujours suffisante. Il en résulte qu’un nombre de trous reste encore sur l’image vu

le manque d’informations supplémentaires, figure 35. C’est le problème que nous allons

surmonter à l’aide de la méthode dite « InPainting » expliquée dans l’étape suivante.

3. Inpainting

L’InPainting constitue la dernière étape du traitement apporté par notre algorithme. Il

est souvent utilisé pour supprimer un objet d’une image avec conservation d’arrière-plan en

remplissant sa place par interpolation ou en se basant sur d’autres méthodes plus

sophistiquées.

Figure 35 : Resultat d’un test de notre algorithme sans l’etape de inpainting montre

des pixels manquant dand ‘image avec des point noir

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

64

Dans l’exemple de la figure ci-dessous, l’objet représenté par l’homme sera enlevé de

l’image (a) à l’aide de la méthode Inpainting. Une interpolation permettra de compléter

l’image modifiée pour avoir l’image résultante (b).

Or, il est donc difficile de récupérer des détails et des informations sur l’image par

Inpainting. Et vu que nous nous intéressons à des fréquences élevées dans l’image, nous

avons laissé l’Inpainting jusqu’à la fin du positionnement pour qu’il traite seulement les trous

restants dans l’image comme illustré dans la figure 37.

Figure 36 : (a) image originale, (b) image apres la reconstruction

a l’aide du Inpainting

Figure 37 : le résultat de l’InPainting sur l’image dans la figure 35

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

65

IV. Interfaces graphiques et démonstration :

1. Interface graphique : MAScIR_video_processing

Pendant la réalisation de ce projet, nous avons constaté que plusieurs étapes se répètent

telles que la préparation des images ainsi que les prétraitements. Ainsi, nous avons décidé de

développer une interface graphique permettant d’apporter une certaine fluidité et de

l’ergonomie à l’étape du prétraitement. L’interface comporte deux onglets dont le premier est

consacré au traitement vidéo et le deuxième au traitement d’image.

Traitement vidéo

Cette partie est consacrée au traitement vidéo ou de plusieurs images en même temps.

Elle nous permettra les points suivants :

Chargement des vidéos sous format « .avi » et « .mov »

Chargement instantané de plusieurs images de type (.jpg, .bmp, .cr2,..)

Affichage des images et des vidéos

Défilement de la vidéo

Conversion vidéo-image et vice versa

Conversion de la vidéo du format BAYER en format RGB

Conversion de la vidéo du format RGB au niveau de gris

Extraction des zones d’intérêt

Extraction des objets de la vidéo

Visualisation instantanée des frames avec des détails sur chaqu’une d’elles

L’interface graphique ainsi développée est représentée sur la figure ci-dessous :

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

66

Traitement d’image

Contrairement à l’onglet du traitement vidéo où l’on peut traiter instantanément

plusieurs images, l’onglet traitement d’image va nous permettre de traiter une seule image.

Le traitement d’image est particulièrement utilisé lorsqu’on souhaite appliquer des traitements

manuels sur l’image. Il permet également de faire des retouches sur image résultante d’un

traitement donné afin de l’améliorer davantage. Les fonctions listées ci-dessous sont

implémentées dans l’onglet du traitement d’image.

Chargement d’une image

Application des opérations morphologiques

Déconvolution du flou cinétique

Déconvolution du flou optique

Traitement de bruit

Opérations sur l’histogramme

Intégration de l’algorithme développé : « SuperResoltion »

Changement des paramètres de l’algorithme

Affichage de l’histogramme

Figure 38 : Onglet traitment video de l'interface graphique MAScIR_video_processing,

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

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L’onglet traitement d’image de l’interface graphique est représenté par la figure

suivante :

L’exemple de la figure 40 résulte d’un traitement effectué sous l’onglet de traitement

d’image. La plaque représentée par le cas de la figure 40 (a) est extraite d’une voiture en

autoroute ce qui explique l’existence d’un flou cinétique sur l’image. Après plusieurs

tentatives, nous avons pu compenser le flou cinétique et nous avons obtenu le résultat de la

figure 40 (b). Bien que ce traitement soit manuel, il nous permet d’avoir des informations sur

les paramètres du flou. Ce qui va nous aider par la suite dans l’automatisation du traitement

sans avoir recours à l’estimation.

La modification d’histogramme permet d’atteindre des résultats assez pertinents comme

Figure 39 : Onglet traitment image de l'interface graphique video processing

Figure 40 : (a) image originale (b) après traitement avec l’interface développé

Figure 41 : En haut une image originale , en bas meme image traité par notre interface

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

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dans le cas de la figure ci-dessous :

2. Interface graphique : MAScIR_SR_Demo

SR_Demo est une interface graphique incluant l’algorithme implémenté. Elle permet de

présenter clairement les résultats du traitement effectué sur une vidéo. Cette interface nous a

permis au cours de ce projet de faire des démonstrations pour les clients ainsi que les visiteurs

du centre de recherche. La SR_Demo ne présente que les résultats de la SuperResolution sans

entrer dans les détails de l’algorithme. La figure 42 représente l’interface ainsi que le résultat

obtenu sur une plaque d’immatriculation.

On peut constater d’après la figure que l’interface est simple, elle permet de présenter la

vidéo en sa taille originale. Une barre de défilement permet de parcourir la vidéo, l’interface

permet également de visualiser sans interpolation la vidéo agrandie quatre fois sa taille

originale.

V. Résultat

Dans cette section nous allons essayer de montrer les résultats que nous avons pu

atteindre. Et pour démontrer la performance de l’algorithme, nous l’avons appliqué sur des

Figure 42 : Interface graphique pour des démonstrations MAScIR_SR_Demo

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

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images basiques, sur d’autres générées à l’aide du logiciel développé ainsi que sur des images

réelles.

L’exemple suivant représente le résultat de traitement sur les images de base les plus

répandues sur internet. Les résultats obtenus pour les autres types d’image seront rapportés

dans l’annexe. L’entrée est toujours une vidéo constituée de plusieurs frames de faible

résolution, Comme résultat, on obtient une seule image en haute résolution. Figure 43.

La figure ci-dessous présente - à gauche - les images à faible résolution que nous avons

générée par notre logiciel. A droite les résultats de la SuperResolution sur les mêmes images

La figure ci-dessous présente - à gauche - les images à faible résolution que nous avons

filmées par une caméra industrielle (spécification technique dans l’annexe). A droite les

résultats de la SuperResolution sue les mêmes images

Figure 43 : (a) Images originales, (b) Images après SuperResolution Figure 44 : (a) Image original, (b) Résultats avec notre algorithme

SuperResolution.

Figure 45 : (a) Image original, (b) Résultats avec notre algorithme

SuperResolution

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Chapitre IV : Implémentation d’un nouvel algorithme de SuperResolution

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VI. Conclusion

Ce chapitre constitue le fruit du travail réalisé. En effet, nous y avons présenté dans un

premier temps la théorie de la SuperResolution. Ensuite nous avons enchaîné avec

l'implémentation de l'algorithme développé pour finir avec les résultats obtenus.

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Conclusion et Perspectives

De nos jours, la surpopulation et l’urbanisation rendent la gestion des routes et le

contrôle des carrefours une tache de plus en plus délicate. Il est vrai que la supervision à

distance existe mais elle devient une solution qui n’est plus adéquate. Ce qui pousse les

chercheurs du monde entier à développer des systèmes qui sont aptes à récupérer toutes les

données et surtout de pourvoir prendre les décisions en temps réel afin de faciliter la gestion

du trafic au niveau des grandes villes, ce qui représente le but de la création des villes

nommées : « villes intelligentes ».

Dernièrement, le Maroc a commencé à encourager la recherche dans ce domaine surtout

après l’état de la sécurité routière. C’est dans ce cadre que MAScIR a lancé plusieurs projets

en répondant à ce besoin crucial de notre pays. Parmi eux est le sujet que j’ai traité au niveau

de mon projet de fin d’étude.

MAScIR a rencontré des problèmes avec l’algorithme de l’extraction et d’amélioration

des plaques dont on ignorait la source. A travers ce stage nous avons pu résoudre l’ensemble

de ces problèmes et ensuite proposer des solutions plus avancées et optimales. Les travaux

effectués peuvent être résumées dans les étapes suivantes :

La résolution du problème de détection des plaques des voitures blanches

Le développement du logiciel de génération du vecteur de test

L’étude critique de l’algorithme existant et la résolution des problèmes qu’il

représente

L’implémentation d’un nouvel algorithme de SupeResolution (SR)

Le développement de l’interface MAScIR_video_processing pour tout ce qui

concerne le prétraitement

Le développement de l’interface MAScIR_SR_Demo pour presenter les résultats

du SR pour les clients

En travaillant sur un tel sujet de recherche comme première expérience, ce stage m’a

permis en tant qu’élève ingénieur d’approfondir mes connaissances techniques dans tout ce

qui concerne le traitement de signal et surtout le traitement d’image et la sécurité routière.

Sans oublier l’aspect managérial et relationnel après avoir travaillé avec une équipe de

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chercheurs et ingénieurs compétents à MAScIR qui est aujourd’hui considérée comme l’un

des leaders dans la recherche scientifique au Maroc.

La nature de ce sujet m’a obligé de réaliser des sorties sur route ce qui m’a permis

d’abord de passer des moments amusants et puis de développer mes talents au niveau de

communication à travers des présentations hebdomadaires devant notre équipe ou des clients

externes.

Les perspectives de notre projet consistent en premier lieu à finaliser le produit pour viser

un brevet et puis publier un article. Ensuite on pourra essayer d’appliquer ces méthodes sur

des images en couleurs, et finalement augmenter la performance en appliquant des méthodes

se basant sur la probabilité et statistique qui pourra être le sujet d’une thèse vue les ressources

temporelles qu’elle nécessite.

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Bibliographie & webographie

[1] : Francois Bourzeix, « Présentation de MAScIR - V2 » Edition Officielle 2015.

[2] : « Intelligent Transportation Systems (ITS) Standards Program Strategic Plan for 2011-

2014 ». Final Report - April 2011 FHWA-JPO-11-052 Version 1.01

[3] : https://en.wikipedia.org/wiki/Intelligent_transportation_system

[4] : http://www.greencarreports.com/news/1093560_1-2-billion-vehicles-on-worlds-roads-now-

2-billion-by-2035-report

[5] : Hinde ANOUAL. « Détection et Localisation de texte dans les images de scènes

naturelles, Application à la détection des plaques d’immatriculation marocaines » Thèse

de doctorat,

[6] : « License Plate Recognition From Still Images and Video Sequences: A Survey », ieee

transactions on intelligent transportation systems, vol. 9, no. 3, september 2008

[7] : A. Broumandnia and M. Fathy, « Application of pattern recognition for Farsi license

plate recognition, » inProc. Int. Conf. GVIP, Cairo, Egypt, 2005

[8] : T.-H. Wang, F.-C. Ni, K.-T. Li, and Y.-P. Chen, « Robust license plate recognition based

on dynamic projection warping, » in Proc. IEEE Int. Conf. Netw., Sens. Control, 2004, pp.

784–788.

[9] : Othmane Nagaar « Localisation, extraction et amélioration de la netteté des plaques

d’immatricules provenant d’un flux d’images », rapport PFE 2014.

[10] http://cimss.ssec.wisc.edu/wxwise/class/aos340/spr00/whatismatlab.htm

[11] http://www.mathworks.com/products/image/

[12] https://en.wikipedia.org/wiki/OpenCV

[13] Nasrollahi, K., & Moeslund, T. B. (2014). « Super-resolution: A comprehensive survey ». Machine

Vision &Applications, 25(6), 1423-1468. 10.1007/s00138-014-0623-4

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Annexe

Spécifications de la camera Génie HC 1400

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Diagramme de Gantt